Aymeric Ebrard

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Aymeric EBRARD

Quelques travaux (2003-2009)


Devant la loi Devant la loi se dresse le gardien de la porte. Un homme de la campagne se présente et demande à entrer dans la loi. Mais le gardien dit que pour l’instant il ne peut pas lui accorder l’entrée. L’homme réfléchit, puis demande s’il lui sera permis d’entrer plus tard. «C’est possible», dit le gardien, «mais pas maintenant». Le gardien s’efface devant la porte, ouverte comme toujours, et l’homme se baisse pour regarder à l’intérieur. Le gardien s’en aperçoit, et rit. «Si cela t’attire tellement», dit-il, «essaie donc d’entrer malgré ma défense. Mais retiens ceci: je suis puissant. Et je ne suis que le dernier des gardiens. Devant chaque salle il y a des gardiens de plus en plus puissants, je ne puis même pas supporter l’aspect du troisième après moi.» L’homme de la campagne ne s’attendait pas à de telles difficultés; la loi ne doit-elle pas être accessible à tous et toujours, mais comme il regarde maintenant de plus près le gardien dans son manteau de fourrure, avec son nez pointu, sa barbe de Tartare longue et maigre et noire, il en arrive à préférer d’attendre, jusqu’à ce qu’on lui accorde la permission d’entrer. Le gardien lui donne un tabouret et le fait asseoir auprès de la porte, un peu à l’écart. Là, il reste assis des jours, des années. Il fait de nombreuses tentatives pour être admis à l’intérieur, et fatigue le gardien de ses prières. Parfois, le gardien fait subir à l’homme de petits interrogatoires, il le questionne sur sa patrie et sur beaucoup d’autres choses, mais ce sont là questions posées avec indifférence à la manière des grands seigneurs. Et il finit par lui répéter qu’il ne peut pas encore le faire entrer. L’homme, qui s’était bien équipé pour le voyage, emploie tous les moyens, si coûteux soient-ils, afin de corrompre le gardien. Celui-ci accepte tout, c’est vrai, mais il ajoute: «J’accepte seulement afin que tu sois bien persuadé que tu n’as rien omis». Des années et des années durant, l’homme observe le gardien presque sans interruption. Il oublie les autres gardiens. Le premier lui semble être le seul obstacle. Les premières années, il maudit sa malchance sans égard et à haute voix. Plus tard, se faisant vieux, il se borne à grommeler entre les dents. Il tombe en enfance et comme, à force d’examiner le gardien pendant des années, il a fini par connaître jusqu’aux puces de sa fourrure, il prie les puces de lui venir en aide et de changer l’humeur du gardien; enfin sa vue faiblit et il ne sait vraiment pas s’il fait plus sombre autour de lui ou si ses yeux le trompent. Mais il reconnaît bien maintenant dans l’obscurité une glorieuse lueur qui jaillit éternellement de la porte de la loi. À présent, il n’a plus longtemps à vivre. Avant sa mort toutes les expériences de tant d’années, accumulées dans sa tête, vont aboutir à une question que jusqu’alors il n’a pas encore posée au gardien. Il lui fait signe, parce qu’il ne peut plus redresser son corps roidi. Le gardien de la porte doit se pencher bien bas, car la différence de taille s’est modifiée à l’entier désavantage de l’homme de la campagne. «Que veux-tu donc savoir encore?» demande le gardien. «Tu es insatiable.» «Si chacun aspire à la loi», dit l’homme, «comment se fait-il que durant toutes ces années personne autre que moi n’ait demandé à entrer?» Le gardien de la porte, sentant venir la fin de l’homme, lui rugit à l’oreille pour mieux atteindre son tympan presque inerte: «Ici nul autre que toi ne pouvait pénétrer, car cette entrée n’était faite que pour toi. Maintenant, je m’en vais et je ferme la porte.»

Franz Kafka


enfance jeu jouets made in china foire lots cirque arène piste compétition but passage brèche trou mur barrière passe-muraille onirique surréaliste concurrence embouteillage

Le Grand Saut fuite panique danger jungle forêt défrichage animaux sauvage chasse fauves liberté cage zoo sauvetage l’arche de noé le chameau et l’aiguille La Bible mythe fable conte les animaux de brême peluches caresse tendresse douceur objet transitionnel

peluches, flocage, bois, fer, acier, éclairage nocture 3m x 3m x 2m environ 2004

vue de l’exposition Palais des Glaces Galerie Du Bellay, Mont st Aignan (ROUEN) Octobre 2007


maître pouvoir juste hiérarchie élu supérieur duce porte chef paradis tête enfer membre enfermement corps prison société crime corporatisme délit syndicat loi l’union fait la force code démocratie clé président sésame empire ouverture dictateur accès führer contrôle roi début sujet interdiction complément Barbe-Bleue verbe mystère subordonné secrêt ordre caché transmission dérobé savoir

MASTER

succès réussite échecs raffle

vol éducation trésor progrès visite direction guide sens de l’histoire veilleur Bastille caverne verrou Ali-Baba privilège coffre révolte banque révolution entreprise puissance organigramme étalon multinationnale génération monopole multiple trust copie tentaculaire nombre labyrinthe pluriel enfilade plusieurs chemin seul delta unique fourche unicité embranchement univoque choix équivoque chiffre énigme Sphynx question réponse erreur

entrée porte

trousseau*, serrure, poignée *clés, anneaux, mousquetons, menottes, mord

vue de l’exposition de Noël Le Magasin hors les murs 20 cm x 15 cm x 30 cm Musée des Beaux Arts de Grenoble 2006 Décembre 2007


transcendance verticalité temps age histoire personnage vétité mensonge fiction réalité faillite solitude suicide lynchage éxécution Sadam Hussein petit père des peuples figure paternelle père, grand-père, Dieu le père Jupiter Zeus Chronos Thor Père fouettard Père Noël Saint Nicolas

SANTA Santa Claus Coca-Cola consumérisme publiicté mondialisation colonialisme impérialisme Amérique matérialisme possession don richesse sentiments affection famille enfants présents cadeaux Christmas Noël

Père Noël (plastique, polystyrène, flocage, costume*, accessoires**), corde, crochets *molleton, drap de laine rouge, fourrure blanche, cuir **bottes, gants, cheveux 3,20 m x 2mx 2m environ 2006-2008

vue de l’exposition The Gift cycle MADE IN CHINA I Miss China Beauty Room Mars 2008


prolifération emmêlement noeuds boucle réseaux communication flux sens direction croisement carrefour patte d’oie embranchement bifurcation virage tournant coude sinuosité courbe ligne tous les chemins mènent à Rome trace fil Ariane Thésée Minotaure

dédale labyrinthe architecte construction expansion développement assemblage éléments ensemble urbanisme route voie voyage vitesse course circuit champion gagnant continuité rupture perte accident danger sécurité vie montagnes russes jeu but fin arrivée destination sortie issue origine

éléments de circuits TCR assemblés en boucle vue de l’exposition ARMAGEDDON dimensions variables La Manufacture 2003 Sêvres Novembre 2007


vide

ciel

air ouverture hauteur verticalité élévation montée assemblage éléments matériaux construction érection tour

Babel donjon enceinte château-fort protection danger énemi adversaire offensive encerclement cercle fermeture siège tranchées défense barricade attaque bataille guerre destruction écroulement éboulis tas gravats déchets sacs poubelles décharge surcharge trop-plein production sur-production gaspillage pollution

sacs de polyprolynène anthracite, air vue de l’exposition ARMAGEDDON 3 m x 3 m x 3,5 m environ La Manufacture 2006 Sêvres Novembre 2007


vide sens signes language espace langue

frontière

phrase mot écriture

ligne

aplhabet

place

lettres cercle

chiffres

géométrie

chiffre

Enceinte

CODE

choses objets marchandises matériau matière encombrement rebus déchets gravats tas sac remplir plein

sacs en polyprolynène blanc, objets divers, agraffes 3,5 m x 3,5 m x 0,6 m environ 2004

impression NB sur papier 7,5 m x 0,9 m 2006

vue de l’exposition L’ICEBERG Palais de Tokyo Paris Janvier 2007


verts paradis enfer vert jungle vietnam cinéma Apocalypse Now guerre guerrilla indochine colonisation impérialisme occident exotisme vacances ailleurs lointain exil déracinement El Desdichado Le dormeur du val fourrés buissons forêt tropical végétation plantes vertes

LIVING salon calme pause repos retour réadaptation réinsertion rappatriement démobilisation permission militaire soldat armée camouflage dissimuler caché planque guet

plantes d’intérieur*, jambe artificielle, vêtements et accessoires**, néons lumière du jour vue de l’exposition CUT *plantes vertes, terre, pots plastiques couleur terre **pantalon de treillis camouflage, rangers de cuir beige Les Colonies I 2,80 m x 1,60 m x 2,10 m Biennale de Dieppe 2005 octobre 2007


SHINING

porte, serrure, poignée, hache 220 cm x 90 cm x 50 cm 2006

vue de l’exposition Shining &nbsp Juin 2006


FORÊT

clous, planche de bois dimension variable 2003

vue de l’exposition THE GIFT Made Juin 2008


sport physique forme force muscle corps harmonie équilibre énergie dynamisme effort exercice jeu instruments accessoires outils amoncellement amas mêlée aggloméré conglomérat masse mens sana in corpore sano valeurs marques

Domyosadidaspowerslidekipstago poids suspension pesanteur gravité chute

instruments de fitness, crochet 1,70 m x 0,50 m x 0,40 m environ 2007

vue de l’exposition PREDATOR Galerie g-module Paris Janvier 2008


désordre crise burn-out surmenage production actionnaires PDG employé, cadre, dirigeant société communauté individu individuel modèle commun standard uniforme costume vêtement revêtu déguisé caché inconnu incognito identité nom/prénom initiales

A.R. (l’otage)

prisonnier crime, délit, interdit retenu punition empèchement attache, lien, chaine esclave victime bourreau soumission faiblesse force puissance pouvoir richesse possession fusion acquisition résultat argent salaire travail classes lutte révolte révolution organisation administration tertiaire système ordre

chaise de bureau, mannequin, vêtements, accessoires, papier, sangles, cables 1,50 m x 1,40 m x 1,30 m environ 2006

vue de l’exposition PREDATOR Galerie g-module Paris Janvier 2008


féminisme femme féminin féminité maquillage beauté décoration art technique savoir-faire usage coutume habitude culture nature naturel artificiel superficiel surface vernis ongles main patte serre griffes griffure

Freddie rayure fente brèche ouverture trou cavité espace mur emmuré enfermé exclu caché oublié reclus sourdre surgir, ressurgir libération blessure danger violence sauvagerie animalité instinct survie rage volonté détermination

BA13, peinture blanche, faux-ongles, vernis rouge vue de l’exposition SILKCUT 70 cm x 34 cm x 3 cm environ Le Stand 2005 Lyon Mai 2008


société communication publicité slogan injonction ordre impératif obligation devoir obéissance pouvoir, supériorité, hiérarchie loi, code, règlement règle, cadre, morale système milieu valeurs culte gloire, renommée, célébrité champion gagnant coupe lauriers récompense reconnaissance bonheur, chance, mérite réussite

WIN

échec lutte, combat bataille, guerre compétition,challenge, prix stress harcèlement, contrôle, surveillance Big Brother individu collectif groupe, équipe, ensemble solidaire solitaire place position fonction emploi travail bureau néon éclat éblouissement, aveuglement nuit imagination suggestion auto-suggestion Méthode Coué pensée positive lumière néons, cables, prises et détecteur de présence 2,80 m x 1,60 m x 0,10 m 2005

vue de l’exposition THE ESTATE Galerie Anton Weller Paris octobre 2006


Night is falling (Tchador Girl)

modèle vivant, vêtements & accessoires*, boule à facettes, musique Hip-hop, stroboscope vue de l’exposition Panik *tchador noir, baskets argentées, maquillage La Générale performance, 1,65 m x 50 kg environ, dimensions variables Paris 2006 Novembre 2006


Dena 27

plaque d’aggloméré, pied de bar, bobine, perruque, cable, projecteur vue de l’exposition Panik bois, acier chromé, plastique, caoutchouc, cable, nylon La Générale dimensions variables Paris 2006 Novembre 2006


Bo Derek

bois, perles de bois, coton vue d’atelier dimensions variables La Générale en Manufacture 2007 Sêvres Mars 2008


Psyché

miroir, projecteur vue d’atelier dimensions variables La Générale en Manufacture 2007 Sêvres Mars 2008


Entre Babel et Jéricho (Luciano Bério)

I

tirage pigmentaire sur papier arche 24 cm x 32 cm 2008

Collage : vénilia et marquetterie de bois sur papier vue de l’exposition SLICK 2008 21 cm x 29,7 cm Le 104 2008 Paris Octobre 2008


La Faille de San Andrea

dernière page du scénario de la Nuit Américaine, impression pigmentaire sur papier arche vue de l’exposition Second Life cadre aluminium, potence d’accroche à 45° &nbsp / La générale en Manufacture 32 cm x 24 cm x 20 cm Sêvres 2008 Juin 2008


X

résine, peinture

vue de l’exposition ARMAGEDDON 40 cm x 30 cm x 20 cm La Manufacture 2005 Sêvres Juin 2008


REVO NRUT ( turn over )

panneau d’affichage, de signalisation et d’orientation vue de l’exposition Second Life acier chromé, caoutchouc rainuré noir, lettres en laiton chromé &nbsp / La Générale en Manufacture 170 cm x 24 cm x 10 cm environ Sêvres 2007/2008 Juin 2008


vie cycle paix calme horizon sommet hauteur cime colonne monument mémoire commémoration

Trophée triomphe

coupes vainqueur gagnant guerre bataille combat match compétition passion souffrance douleur blessure protection repli échec perte mort

coupes* vue d’atelier *marbre, acier chromé, doré, laiton La générale en Manufacture dimensions variables Sêvres 1999-2006 (remix) 2007


Mobile

(Impression, soleil levant)

« soleil cou coupé » Guillaume Apollinaire

guirlande, corde, crochets 2,60 m x 2, 20 m x 0,45 m 2006

vue de l’exposition Strategy &nbsp Paris Mars 2007


vie cycle éternel retour renouveau corps ongles pousse temps union serment sceau anneau bijou

Alliance bague

écrin ouverture fleur rose rouge amour cliché image métaphore symbolique romantisme coeur passion souffrance douleur blessure épines repli apaisement calme paix

bague*, écrin** vue de l’exposition Le rosier de Joséphine *ongles artificiels, fil de pèche **fil de fer, plastique, mousse, satin, velour Château de La Malmaison 20 cm x 8 cm x 7 cm environ Rueil-Malmaison 1999-2008 (remix) Septembre 2008


LIFE

paillasson, porte serrure, gond, interrupteur, interphone, digicode vue de l’exposition The Gate 2,20 m x 1,50 m x 0,60 m Gallery 18 2003 Sydney octobre 2006


Annexe

Quelques notes administratives


FICTIONS LAMBDAS

Jouant et rejouant les fantasmes ou les souvenirs d’une mémoire et d’un désir communs, mon travail explore les méandres et les cristallisations de l’imaginaire collectif. Avançant dans le labyrinthe corallien de scènes primordiales, mes pièces se déploient comme celles d’un jeu d’échecs. Marquant sur l’échiquier des représentations sociales les motifs récurrents du monde de l’enfance, du passage à l’âge adulte, de la nécessité de s’adapter, au monde, à ses codes, à ses rites et à ses lois, elles oscillent souvent entre comique de l’absurde, dérision tonique, critique sociale, désenchantement, espoir et vision onirique. Dans une société productiviste où les dictats de l’image et l’alternance lancinante du travail et du loisir informent les plannings de chacun, occupant tout l’espace et le temps et laissant peu de place aux interrogations, j’essaie d’aborder le champ de l’art non comme un autre lieu du spectaculaire généralisé, mais comme un champ libre, une respiration où soudain, le bruit et la fureur du traffic environnant s’éloignerait, et où, dans l’abstraction du cadre, les objets plastiques donnés à la perception permettraient de prendre un peu de recul, de mettre - en nous en montrant une face tellement commune et ses failles - les choses et nos vies à distance, et peut-être, avant de retourner au tumulte, une prise de conscience. S’il leur arrive de représenter parfois, pour mieux s’en détacher, des peurs que notre monde, obsédé par les notions de résultats, génère mais oblitère, mes travaux, par cette extériorisation presque expressionniste, ont pour but d’aider à les dompter ; qu’en les pointant, voir les nommants, on puisse en être maitre et non victime. De façon générale, mon travail tend à projeter dans des espaces mentaux, à ouvrir, sous les yeux de celui qui l’approche, une perspective différente, des horizons nouveaux... Travaillant l’espace comme un précipité de temps, procédant souvent par accumulation, prolifération, glissement ou dérapage, j’agglomère avec naturalisme les rêves d’un réel déformé. Entre réminiscences et projections, suspendus comme dans l’entredeux d’un fast-forward et d’un rewind pressé en même temps, souvent gelé par le mode de l’exposition qui procède de l’arrêt sur image, les objets que je produits, displays ou évènements, se heurtent à un monde dont ils ne comprennent pas tout. Ils essaient alors d’y promener le regard lucide de l’étranger, révélant par la fausse candeur de l’idiotie, les travers de notre quotidien. Hésitant sur le sens à donner à l’histoire, les pièces s’organisent par grappes dans la géométrie d’un scénario effiloché. Reconstituant au fur et à mesure de son développement les bribes d’une time-line lacunaire, cette comédie humaine s’articule presque comme un feuilleton, qui chercherait son absysse et son ordonnée : l’espace et le temps. Opérant par gestes et par mouvement plutôt que par genre et par médium, je traque, à travers mes mises en scènes du réel, un spectre proche du cinema, qui, comme la vie, est lui aussi de l’espace et du temps. Empruntant aussi bien au film de genre qu’au dessin animé, ou même à la bande dessinée, ces installations pensées - ou adaptées - pour le contexte de leur découverte, réalisent, par synthèse, une légère transfiguration du quotidien plongeant dans une autre dimension, qui ne serait peut-être que l’autre côté du miroir...


Aymeric EBRARD

CATALOGUES

( Sélection )

08 07 06 04 02 01 00 99 98

(Con)temporary Migrations Endurance Mobile Studios Après la vague L’Art, c’est secondaire Diplomés 2001 PPR BDD4/Productions Boutiques Paris-Berlin_2 I-Lab ZAC 99 Honours Vidéoformes 99 Visage et expressions I-zone Paris-Berlin_1

Amsterdam Tijdelijke Museum Dieppe The Tide Is High Paris NUKE Sofia PublicArtLab St-Cyr-sur-Mer Centre d’Art Sébastien Paris by Christian Bernard Paris ENSB-A Paris ParisProjectRoom Paris Base2Données Paris SEche Paris Hors-Circuit Paris infozone Paris ARC<MAM Sydney SCA Clermont-FerrandVidéoformes Paris ENSB-A Paris infozone Berlin Hors-Circuit

PRESSE

( Sélection )

08 07 06 05 04 03 02 99

modèle vivant, mousse à raser 1,80 m x 70 kg environ, dimensions variables performance 2004

vue de l’exposition L’ICEBERG Palais de Tokyo Paris Janvier 2007

Printemps Daphnée Le Sergent Janvier Valérie de Maulmin Décembre Décembre Décembre Claire Moulène Juillet-Aout Mai Jian-Xing Too Avril David Samson Avril Isabel Sol-Dourdin Mars Anne-Marie Fêvre Novembre Elizabeth Lebovici Juin Octobre Juin Mai Mai Michel Nuridzani Février Elizabeth Lebovici

Zéro-Deux (04) Connaissance des Arts Les Affiches Le Dauphiné Libéré Les Inrocks Art-Press Art Review Mouvement Aboba Libération Libération La Provence AirFrance Magazine Jeunes Créateurs La Gazette Drouot Le Monde Libération

FORMATION

02

Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris avec les félicitations du jury Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs Ecole Nationale d’Arts de Paris-Cergy Ecole d’Arts de Rueil-Malamaison

Cooper Union, New York, USA Sydney College of the Arts, Sydney, Australia

Maitrise de Lettres Modernes, Paris IV-La Sorbonne

COMMISSARIAT

05-08

Création et programmation d’&nbsp, groupe d’artistes et espace d’art faisant partie du réseau des lieux d’art de l’Est Parisien. Création, écriture et développement du scénario du cycle des expositions, envisagées comme un continuum fictionnel…

262 bis rue des Pyrénées 75020 PARIS + 33 (0)6 14 71 25 99 aymeric.ebrard@yahoo.fr


Aymeric EBRARD

modèle vivant, mousse à raser 1,80 m x 70 kg environ performance 2004

vue de l’exposition L’ICEBERG Palais de Tokyo Paris Janvier 2007

EXPOSITIONS

( Sélection )

09 décembre mars février 08 octobre septembre juin juin mai mai avril mars février janvier décembre novembre octobre octobre juin 07 janvier septembre juin mai mars 06 févrrier novembre juillet juin 05 mai mai 04 avril 03 mars octobre juin mai 02 février décembre novembre juillet 01 juin juillet 00 janvier/mai octobre août juillet juin mai avril mars 99 janvier décembre juin 98 mai novembre 97 juin

Rue Française Still Life (LP) Still Life Slick Le Rosier de Joséphine Second Life On est tellement bien Artadam Silkcut Kun The Gift _ Predator Exposition de Noël Armaggedon Wir sind Woanders Palais des Glaces Les Colonies I-II-III/Migrations L’ Iceberg The Estate Shining A room with a view Wallpaper Suburbs Light my fire Holidays La Répétition Aire Tertiaire Puzzle Après la vague Surfers Antartica VRP L’art c’est secondaire Super-super Grand Casting Chambre d’hiver American Tourister Western ( art ménager ) Come-Back Plateaux-repas ZAC 99 Passage Departure Conversation piece Horizon Closing Moving Visage et expression [ ] Mai 98 Antichambre Cleaning the house Open Doors

New York Rueil Paris Paris Rueil Sêvres Marseille Amsterdam Lyon Amsterdam Paris Sêvres Paris Grenoble Sêvres Hambourg Rouen Dieppe Paris Paris Paris Sofia Paris Paris Paris Paris Paris Paris Paris St-Cyr-sur-mer Paris Pau Lille Paris Paris-NYC Paris Paris Paris Paris Paris Paris Paris Cairns Sydney Sydney Sydney Sydney Sydney Paris Paris Moscow Paris Kerguehenec Rueil Malmaison

07 02 01 99 98

Aide à l’installation, DRAC Ile de France Prix de l’Académie des Beaux-Arts Bourse Colin-Lefranc Prix LVMH Bourse de la Ville de Paris

Zurcher Studio Ecole des Beaux-Arts Miss China Art-Production Le 104 Chateau de La Malmaison La Manufacture La Friche de La Belle de Mai Galerie G-module Le Stand Kunstvlaai Miss China Beauty Room La Manufacture Galerie G-module Le Magasin + Musée des Beaux-Arts La Manufacture Galerie Le Trottoir Galerie du Bellay Biennale de Dieppe Palais de Tokyo Galerie Anton Weller &nbsp Mobile Studios &nbsp &nbsp &nbsp &nbsp La Générale &nbsp L’Impasse Centre d’Art Sébastien InFact Access Le Fresnoy Musée des Beaux-Arts by Christian BERNARD AmericanAirlines Au Rêve Productions Paris Project Room ENSB-A ENSB-A PUBLIC SEche ARC<Musée d’Art Moderne FlashArts Gallery18 Artspace Newspace 123 Gallery Side-On Gallery ENSB-A Infozone curated by Avdei TER OGANIAN Musée d’Orsay, Prix LVMH Centre d’Art Centre d’Art

PRIX

262 bis rue des Pyrénées 75020 PARIS + 33 (0)6 14 71 25 99 aymeric.ebrard@yahoo.fr


APPENDICE 1

Une installation


LOTO La Suite Fibonacci

chiffres en laiton doré dimensions variables 2007

vue de l’exposition ON EST TELLEMENT BIEN Galerie de la Friche de la Belle de Mai Marseille Juin 2008




LES LAPINS NE MEURENT JAMAIS

Cette pièce consiste à rythmer les espaces d’exposition par une succession de numéros apparemment sans lien, mais pourtant distribués selon un ordre croissant - plus ou moins perturbé par la distribution des lieux. Affichés à hauteur d’yeux en chiffres de quelques centimètres de haut ( de 2/3 à une dizaine selon la taille des espaces ), ces nombres peuvent, dans une exposition collective, scander sur les murs le vide qui sépare et relie chaque œuvre ou groupe d’œuvres. Créant comme une ponctuation entre chaque pièce, chaque corpus d’artiste, chaque choix de commissaire, chaque stand, chaque salle, etc., la signalétique absurde de ce loto bizarre et éclaté en souligne discrètement mais étrangement les intervalles, rendant sensible la continuité d’un parcours, égrainant comme une mesure projetant de l’espace dans le temps, et vice-versa. Posant les notions de classement, de hiérarchie et d’élection par l’affichage semble-t-il lacunaire de cet ordre et ce rang, énigmatiques, ces numéros, dont on ne sait pas ce qu’ils comptent, progressent pourtant invariablement : 0, 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89, 144, 233, 377, 610, 987, 1597, 2584, 4181, 6765, 10946, etc. ; dits nombres de Fibonacci, ce sont les termes de la suite du même nom qui obéit à la formule F(n+2)=F(n+1)+F(n) avec zéro comme terme initial. Cette Suite de Fibonacci est l’une des suites mathématiques les plus célèbres. Nommée d’après le pseudonyme du mathématicien médiéval italien qui l’a codifiée, Léonardo Pisano, elle décrit à partir d’une paire primitive la croissance théorique d’une population idéale de lapins. Evoquant par son développement exponentiel le surpeuplement, et posant donc en filigranne les questions de l’espace vital et du territoire, cette suite a par ailleurs la particularité, comme l’a démontré Johannes Kepler, d’avoir un taux de croissance (c’est à dire le ratio entre deux nombres successifs)

tendant vers le nombre d’or. Ce même nombre d’or, règle quasi-magique d’harmonie idéale, qui préside dans la nature, selon certains observateurs, au shéma des développements rizomatiques, dicte par exemple le rapport d’écartement entre les feuilles des arbres pour éviter qu’elles ne se fassent mutuellement de l’ombre… Ramené à l’échelle d’un accrochage collectif, ce serait comme un idéal démocratique, une sorte de liberté-égalité-fraternité posant des limites permettant à chacun d’exister… Recréant ainsi théoriquement les conditions d’un développement idyllique, prenant méthonimiquement l’espace d’exposition comme métaphore du monde auquel il renvoie, cette pièce pose en outre de façon abstraite, idéaliste ou ironique, concurrence et partage -les questions du vivre ensemble… En plus des seules questions de démographie, de situation ou de chronologie, ces numéros interrogent aussi par leur accroissement exponentiel, les logiques de surproduction, d’accumulation et d’amassement devenant rapidement vertigineuses. Suivant les différents contextes d’exposition, les numéros peuvent prendre des formes diverses, du lettrage en relief (métal doré de chambre d’hotel, plaque gravée dans l’acier ou le marbre – chiffres arabes ou romains –, plastique blanc à glisser dans les rainures noires des panneaux d’informations des entreprises et administrations,…) à l’adhésif découpé des signalétiques commerciales. Un raffinement peut consister à prendre comme terme initial, plutôt que 0 ou 1 – la question des proportions divines de l’univers et de la présence ou non d’un grand architecte se situe justement quelque part entre ce 0 et ce 1, à la naissance de la vie... –, le nombre d’or. Et l’utiliser pour découper les espaces de monstration comme pour placer les séquences des termes de la suite ainsi formée… Pour cela, le métal doré s’impose au chiffrage !


APPENDICE 2

Quelques images


V projection vidĂŠo, dimension variable ( souvent 2m50 X 2m50 ), 2002

.



Les ChevauchĂŠes

diaporama en projection vidĂŠo, dimension variable ( souvent 2m50 X 2m50 ), 2001 ( extraits de 4 images )





L’eau bénéfique à tout n’est rivale de rien. Elle séjourne aux bas-fonds dédaignés de chacun. Laozi


Le sommet tirage pigmentaire, 100 x100cm, 1999

L’horizon tirage pigmentaire, 100 x100cm, 1999


APPENDICE 3

Quelques évènements


La Répétition

avec Blue Sabbath Black fidji, Benjamin Bodi, Rada Boukova, Jérémy Chabaud, Downliners sekt, Thomas fontaine, Diego ocampo, Pauline pavie...

version III, Jeudi 11 Janvier 2007, Palais de Tokyo, Paris






Grand Casting avec Anne-claire budin, Sandrine denuel, Fabienne Desange, Chloé julien, Rachèle raoult, Sandrine Weissenburger dans le rôle des hotesses

et &nbsp dans le rôle du jury

version II, Dimanche 14 Janvier 2007, Palais de Tokyo, Paris


display for GRAND CASTING ( the welcoming board )

as at the Palais de Tokyo, sunday 14 january 2007

.


display for GRAND CASTING (the front desk and studio)

display for GRAND CASTING (the front desk and studio)

as at the Palais de Tokyo, sunday 14 january 2007

.


display for GRAND CASTING (the shooting room)

display for GRAND CASTING (the registration desk)

as at the Palais de Tokyo, sunday 14 january 2007

.


display for GRAND CASTING ( the waiting room )

as at the Palais de Tokyo, sunday 14 january 2007

.


display for GRAND CASTING ( the jury )

as at the Palais de Tokyo, sunday 14 january 2007

.


GRAND CASTING ( &nbsp as the jury )

as happened at the Palais de Tokyo, sunday 14 january 2007


tou t


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