INSPIRO avril-mai 2014

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AVRIL- MAI 2014

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L'ÉDITORIAL DE

Sara Leblanc e magazine INSPIRO fête sa première année ! Nous saluons le soutien et l’appui de tous nos annonceurs, nos partenaires et nous vous remercions tous d’avoir contribué à la réalisation de ce projet! Nous apprécions vos commentaires qui nous permettent de nous améliorer et de pousser INSPIRO encore plus loin. Il y a douze mois déjà, nous imprimions 10 les premières 5 000 copies afin de voir la réaction du public. Dès septembre, nous avons relevé la barre avec 25 000 copies et depuis l’édition de novembre, nous voilà à Z10 40 000 copies imprimées. Comme vous pouvez le constater, INSPIRO a beaucoup évolué dans la dernière année!

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PRINTEMPS 2013

JEAN-FRANÇOIS SÉGUIN

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un succès instantané

L’ADN

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Nous entendons beaucoup parler de ville intelligente, mais qu’est-ce que c’est réellement? L’été dernier, je suis allée à Singapour avec mon chum visiter un ami. Saviez-vous que cette ville a mis en place des systèmes afin de réduire la congestion du trafic et ainsi limiter la pollution? En 1998, ils ont lancé l’Electronic Road Pricing (ERP) qui définit de manière électronique différents tarifs selon le type de véhicule, l’heure et la distance parcourue en temps réel. Singapour est allé encore plus loin en imposant un système de vente aux enchères simplement pour l’obtention de droits d'achat d'une voiture (plus de 50 000$). L’autobus et le métro sont payables par une même carte à puce sans contact, l’EZ-Link Card débitée automatiquement d’après la distance parcourue. Grâce à des politiques de soutien à l'innovation en vue de répondre à leur pénurie d'eau, Singapour a également plus de 100 entreprises générant 370 millions de dollars de revenus annuels de la vente de leur cueillette d'eau de pluie et des technologies de recyclage de l'eau dans le monde entier. Ici aussi, de nombreuses initiatives ont été mises en place pour une meilleure gestion des ressources. Découvrez un article sur Les Fermes Lufa, premières serres commerciales au monde établies sur un toit; elles fournissent des fruits et légumes frais aux citadins toute l’année, tout en recyclant l’eau de pluie. En plus de mieux contrôler les dépenses énergétiques, la ville intelligente fait appel à la technologie pour améliorer les services offerts aux citoyens. Découvrez-en plus dans notre dossier! Bonne lecture!

Vous désirez en savoir plus? Lorsque vous voyez le signe

, suivez le lien pour visionner l’entrevue vidéo!

Nous voulons vous entendre! Si vous avez des suggestions, des commentaires ou des candidatures à nous soumettre, écrivez-moi à sara@inspiromedia.ca! Rejoignez la communauté & joignez-vous à nos réseaux sociaux!

MAGAZINE : Éditrice Sara Leblanc Associé Jean-Philippe Gagnon Rédactrice en chef Marine Thomas Directeur Marketing Damien Meunier Réviseures-correctrices France Bouchard, Veronica Valera Design Yannick Jacob Photographes Thomas Subtil, Jacques Lafontaine, Émilie Iggiotti Journalistes Audrey Barbier, Mariève K. Desjardins, Simon Dansereau, Carine Elkouby, Marie Pâris et Fanny Samson Collaborateurs Chanel Alepin, Rosanna Tomiuk, Kim Bergeron, Claudine Barry, Josianne Isabel, Jean-Phillippe Towner, Philippe Massé, Lucie Dumas et Automn Wood Chroniqueur Daniel Lamarre PUBLICITÉS ET COMMANDITES : Directrice comptes clients Jessy Guesnon jessy@inspiromedia.ca 514 876 1335 UN MAGAZINE DE PREMIÈRES EN AFFAIRES : Présidente Margarita Lafontaine

COMITÉ CONSULTATIF : Anthony Arquin Avocat-associé, Davies Ward Phillips & Vineberg Rémi Augé Chef de produit, ORSYP Maya Azzi Chef de produit Jr., Giorgio Armani Beauté Léopold Bur Chargé de projets Web, Espace M Jean-Philippe Gagnon Consultant, Innovitech Sonia Katiya Directrice de comptes, Services Financiers Commerciaux, RBC Valérie Laplante Chef régional, développement des affaires, BLG Sara Leblanc Éditrice, Inspiro Constance Lévesque Coordonnatrice chez MPC Montréal Xavier Morand-Bock Étudiant, UdeM POUR NOUS CONTACTER : info@inspiromedia.ca 514 876 0014 Inspiro 1117, rue Ste-Catherine Ouest, Suite 502, Montréal, QC, H3B 1H9 Le magazine Inspiro est publié 4 fois par année. Impression : 40 000 copies / Impart Litho Imprimeur Postes Canada Convention 41502021 Copyright 2014. Le contenu du magazine ne peut pas être reproduit sans autorisation écrite. Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec ISSN 2291-8795


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Chaque vendredi, ne manquez pas notre inspiration de la semaine. Découvrez nos blogueurs et notre WebTV! REJOIGNEZ LA COMMUNAUTÉ INSPIRO

f t in MAGAZINE & COMMUNAUTÉ WEB


PORTRAIT 2 4 h dans la vie d’une pêcheuse de homard

08

Histoire d'une réussite

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Chronique Succès

Absolument Lufabulous! Daniel Lamarre, un esprit sain dans un corps sain

LES AUDACIEUX ortrait de six jeunes P passionnés et engagés

10

AFFAIRES DOSSIER LA VILLE INTELLIGENTE L’utopie de demain?

16

22

Caméras GoPro : Succès planétaire version 2.0

Vol. 02 Num. 02

24

Trucs & astuces - Vous songez à donner votre démission? 4 choses à ne pas faire - Une vie plus heureuse : 3 étapes pour découvrir vos moments forts

18

Les 10 commandements de la ville intelligente

19

Deux initiatives québecoises pour une ville plus intelligente

20 Columbus, durablement smart

- De patron à leader : 10 astuces pour améliorer le leadership - 3 bonnes raisons de mener une vérification diligente selon les règles de l'art - Parler en public : 5 étapes simples et efficaces

27

Gouvernance

Mieux jouer votre rôle au conseil d'administration : quelques ressources à votre disposition

STYLE DE VIE

28

Mode De la ferme à la ville

30 Top 10

Jérémy Demay « Ça arrête pu d'bien aller! »

31

Start-up coup de Cœur Outpost Travel

31

Culture Un incontournable à lire !

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35

Où sortir au Québec

SOMMAIRE

07

Sports

Q & R avec Joelle Bekhazi

36

Escapade fin de semaine

6 refuges forestiers

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Le monde en chiffres

C’est en 1870 que le Club de natation de Londres a établi les premiers règlements du water-polo. www.waterpolo.ca

EN 2009, LES DÉVELOPPEURS ET ÉDITEURS DE JEUX VIDÉO CANADIENS ONT CONTRIBUÉ À UN CHIFFRE D'AFFAIRES ANNUEL DE 1,7 MILLIARD DE DOLLARS DANS L'ÉCONOMIE CANADIENNE. www.theesa.ca

En 2012, les spectacles d’humour au Québec ont connu une forte hausse de leur assistance (+ 32 %) et de leurs revenus de billetterie (+ 41 %) par rapport à 2011. www.stat.gouv.qc.ca

Au Canada, les dépotoirs sont les plus grands producteurs de méthane, un gaz à effet de serre puissant, dont le facteur réchauffant est 21 fois plus élevé que le CO2.

EN 2009,LE QUÉBEC A PÊCHÉ 3 505 TONNES DE HOMARDS SOIT 6 % DE LA PÊCHE CANADIENNE DE HOMARDS ET 3 % DE LA PÊCHE MONDIALE.

En 2012, GoPro a vendu 2,3 millions de caméras. En seulement 10 ans d’existence, GoPro a été responsable de 21,5 % des envois postaux de caméra numérique à travers les États-Unis dans la première moitié de 2012 seulement (selon IDC Data)! Si nous prenons seulement les caméras de poche, cela équivaut au tiers de tous les envois!

LES VILLES DE QUÉBEC ET DE MONTRÉAL ONT ÉTÉ NOMMÉES AU « SMART 21 » DU PRESTIGIEUX PALMARÈS DES VILLES LES PLUS INTELLIGENTES AU MONDE 2014 DE L'INTELLIGENT COMMUNITY FORUM (ICF).

www.forbes.com

www.ville.quebec.qc.ca

www.lufa.com www.mapaq.gouv.qc.ca


24 h dans la vie D’UNE PÊCHEUSE DE HOMARD Marie-Hélène Cormier

« D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours désiré pratiquer la pêche au homard, comme mon père », raconte Marie-Hélène Cormier qui, plus jeune, ne manquait pas une seule occasion de le suivre en mer. En 2011, son souhait est devenu une réalité quand elle a racheté le permis de pêche – un sésame rare et dispendieux qu’elle a obtenu pour 200 000$ – et les cages à homard de son oncle, un pêcheur à la retraite. Depuis, chaque année, de mai à juillet, la jeune femme navigue dans les eaux entourant l’archipel des Îles-de-la-Madeleine à bord de son propre bateau, le Shell Hunter, en quête de ce délicieux crustacé. Et c’est son père, devenu son aide-pêcheur, qui accompagne désormais la jeune capitaine de 23 ans dans son travail.

2h Par Mariève K. Desjardins

exclusivement masculin. Sur les 325 permis de pêche de homards délivrés sur le territoire des Îles-de-la-Madeleine, deux seulement sont détenus par des femmes, dont MarieHélène – qui est de surcroît l’une des plus jeunes capitaines. « J’avais peur qu’on me dise que ce n’est pas ma place. Mais c’est tout le contraire! Tout le monde m’a prise sous son aile et me considère comme sa petite fille ou sa petite sœur. »

9 h -10 h Le dîner se prend dans le bateau dès 9 h! C’est l’occasion pour Marie-Hélène de souffler un peu après un premier quart de travail exigeant physiquement, quoique très satisfaisant. « J’aime me donner des défis et dépasser mes limites », dit-elle. Mais ce qu’elle préfère par-dessus tout de son métier, c’est la présence de son père à ses côtés. « Je suis vraiment comblée de travailler avec papa! On a toujours été très proches. On se comprend sans même avoir besoin de se parler. » 10 h -13 h Marie-Hélène effectue la levée de la deuxième série de ses casiers. En cas de pépin durant sa routine de travail, comme une mer agitée ou un bris mécanique nécessitant le remorquage de son bateau, elle peut toujours compter sur les autres pêcheurs des environs. « On est une bonne gang. On est toujours prêts à se donner un coup de main. » La jeune femme admet qu’à ses débuts dans le métier, elle était nerveuse à l’idée de s’imposer dans cet univers quasi

13 h -18 h Vers 15 h, après le long voyage du retour, la jeune femme décharge tous les homards de son vivier au port d’attache. « Durant une journée typique, on peut prendre de 300 à 600 livres de homards », explique-t-elle. Sur place, elle est attendue par le représentant de la compagnie de distribution qui lui achète ses crustacés. En 2013, c’est selon un taux variant entre 3,41 $ et 4,99 $ la livre que la pêcheuse était rémunérée. Tributaire de la crise du homard qui sévit depuis quelques années, ce taux à la baisse est peu avantageux, selon elle, considérant ses frais de fonctionnement (entretien du bateau et des casiers, essence, etc.) plutôt élevés. Durant certaines journées, où la pêche était moins fructueuse, Marie-Hélène a même travaillé à perte. Mais, positive de nature, la jeune femme demeure confiante que l’industrie canadienne de la pêche au homard connaîtra des jours meilleurs. Car elle ne songe aucunement à remiser le Shell Hunter.

18h AVRIL - MAI 2014

5 h -9 h Aidée par son père, la jeune pêcheuse procède à la levée de la moitié des 273 casiers qu’elle possède (le nombre maximal actuellement autorisé) à l’aide d’un treuil hydraulique. En début de saison, où il y a une abondance de crustacés, chacun des casiers récupérés peut contenir de six à huit homards quotidiennement alors que par jour de mauvais temps, où le crustacé préfère se cacher, une prise seulement peut y avoir été capturée. Avant toute chose, Marie-Hélène prend soin de mesurer les homards, ceux qui sont trop petits doivent être immédiatement rejetés à l’eau pour

maximiser leurs possibilités de reproduction. M. Cormier s’occupe d’ « élastiquer » les pinces des homards conservés et de les déposer ensuite dans le vivier. Avant de remettre les casiers à l’eau, Marie-Hélène y insère des boëttes (des appâts), comme des maquereaux ou des harengs, qu’elle a elle-même pêchés et congelés l’année précédente.

INSPIRO

2 h -5 h Durant les neuf semaines que dure la saison de la pêche, Marie-Hélène se lève dès 2 h chaque matin afin de quitter le port de Havre-Aubert le plus rapidement possible. Pas moins de deux heures de trajet en mer la séparent du récif Newhall, son endroit de prédilection pour attraper les homards. Une fois sur place, la Madelinienne sillonne les environs en bateau afin de retracer les casiers (cages à homard) qu’elle a mis à l’eau la veille et qui sont amarrés à des bouées de couleur. Gisant à environ 30 mètres de profondeur sur les fonds rocheux, ces casiers peuvent parfois avoir été emportés par les courants marins sur une distance de plus de 20 kilomètres durant la nuit. Marie-Hélène se presse dans l’exécution de cette tâche afin d’être prête à 5 h précises.

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Histoire d'une réussite présentée par

Des serres agricoles sur le toit des immeubles, en pleine ville ? C’est l’idée de génie, la petite graine qui, il y a 10 ans, a germé dans la tête de Mohamed Hage afin de créer une agriculture urbaine à Montréal. Après quatre années de recherche et d’expérimentations, il dirige aujourd’hui Les Fermes Lufa, les premières serres commerciales sur un toit au monde. Le rêve un peu fou est devenu en mars 2011 une réalité qui permet de nourrir des milliers de familles sur l’île de Montréal, la Rive-Sud et Laval. Par Carine Elkouby

« Cela a été très difficile. Tout le monde nous prenait pour des fous ! »

e la première moitié de sa vie passée au Liban, Mohamed Hage garde les parfums et les couleurs, des légumes et des fruits cultivés par sa famille, dans le petit village de Wardaniyeh, niché entre Beyrouth et Saïda. « Toute ma famille œuvrait dans l’agriculture et pour moi, il était naturel de m’y intéresser, plus précisément aux technologies agricoles ». À l’âge de 22 ans, le jeune homme veut trouver une solution pour faire pousser en ville, à Montréal où désormais il habite avec sa famille, des légumes aussi savoureux que ceux de son enfance. « Tout le monde me disait que l’agriculture au Canada, c’était impossible, qu’il faisait trop froid, que ça coûtait trop cher. J’y voyais plusieurs défis », se souvient-il. En réponse au défi qu’impose le climat au Québec, il imagine alors de cultiver des légumes sous serre, mais sur des toits d’immeubles. Mohamed Hage commence à réfléchir à la faisabilité de son idée, d’abord avec ses proches, puis, il rencontre des architectes et des ingénieurs. Il s’entoure de trois personnes qui vont devenir ses associés : Kurt Lynn, Lauren Rathmell et Yahya Badran qui se concentrent respectivement sur le développement du concept et du site,

D

la méthode de production et d'ingénierie. S’en suivent plus de quatre années d’expérimentations, de sélection des meilleures variétés et de construction afin d’aboutir au modèle final. C’est dans le quartier Ahuntsic, à côté du Marché central, que Les Fermes Lufa inaugurent leur première serre en mars 2011. Pour qu’elle puisse voir le jour, Mohamed Hage et ses associés ont dû réunir 2,5 millions de dollars. « Cela a été très difficile. Tout le monde nous prenait pour des fous, même les quelques organismes qui ont embarqué avec nous »! DÉFI TECHNOLOGIQUE Les 31 000 pieds carrés de la serre d’Ahuntsic nous plongent bien plus dans une atmosphère futuriste que dans l’ambiance bucolique associée traditionnellement à l’agriculture. Ici, tous les légumes sont cultivés en hydroponie, une technique hors sol. Chez Lufa, les plants poussent sur un substrat qui n’est pas de la terre, à savoir principalement de la fibre de coco, réputée pour sa légèreté, ou encore de la mousse de tourbe. Un choix motivé par la nature même du projet, comme l’explique Mohamed Hage : « Pour nous, il est très important que tout soit léger, car comme on est sur le toit d’un


Le fondateur, Mohamed Hage

technologies et développement durable. C’est la collecte d’eau de pluie qui permet d’arroser les légumes et les pesticides sont proscrits au profit d’insectes, comme les coccinelles. « C’est un système en circuit fermé, unique au Canada. On sait qu’il n’est pas parfait, mais pour nous c’est la meilleure solution pour offrir aux citadins des légumes frais ». LOCAVORISME Au lancement de son activité, Les Fermes Lufa alimentaient 400 abonnés. Aujourd’hui, ils sont près de 4 000 à recevoir leurs paniers de légumes produits soit dans la serre d’Ahuntsic, soit dans celle de Laval, inaugurée en août 2013. Ce qui séduit le plus les consommateurs, c’est la possibilité de personnaliser son panier chaque semaine. À partir de la plateforme Internet, chaque utilisateur peut faire son marché selon ses envies ou ses besoins du moment parmi la quarantaine de variétés de légumes produits dans les serres. Les Fermes Lufa se distinguent notamment par le choix de tomates qu’elles offrent, toutes sélectionnées pour leur goût. « Nous, on tripe sur la bouffe et si une variété ne nous donne pas entière satisfaction au niveau du goût, on l’élimine », tranche Mohamed Hage. Pour accroître sa clientèle, l’équipe a choisi de proposer plus que des légumes à ses

abonnés : pains, fromages, produits locaux et du terroir sont également offerts grâce à une entente établie avec des producteurs. Ces produits représentent en moyenne 60 % du panier d’un abonné. « On va continuer à diversifier l’offre. On est un peu des chasseurs de produits locaux… des chasseurs de trésors du Québec ». Un partenariat gagnant-gagnant, rentable pour l’entreprise et qui assure une visibilité à des producteurs qui trouvent, avec Lufa, un nouveau circuit de distribution. Pour les utilisateurs, ce système représente une alternative à l’épicerie traditionnelle. Après trois ans d’activité, Les Fermes Lufa souhaitent, dans les années à venir, peaufiner leur modèle d’affaires pour le rendre encore plus rentable. « On paye le double pour construire nos serres sur le toit d’un immeuble, mais ça nous coûte beaucoup moins pour les opérer. Il faut qu’on travaille sur les coûts de construction ». Une fois ce nouveau défi relevé, Mohamed Hage envisage de reproduire son concept à l’extérieur de Montréal, avec des entrepreneurs qui ne souhaitent pas passer des années à développer la technologie. Un projet de construction à Boston est déjà bien avancé. « Le défi pour nous, c’est la création d’une industrie dans notre secteur ».

INSPIRO

immeuble, la pesanteur est un paramètre à prendre en compte. » Si l’hydroponie permet de produire des légumes toute l’année, pour arriver à cultiver plusieurs variétés dans un espace unique, l’équipe a dû relever d’autres défis. À commencer par le climat. La serre est divisée en deux zones, l’une froide, l’autre chaude. Chacune d’entre elles présente plusieurs microclimats, allant de 16 °C à 24 °C, adaptés aux différentes cultures. Pour gérer la température, l’équipe a mis au point un logiciel afin de limiter au mieux sa consommation énergétique pour le chauffage et utilise des écrans thermiques pour ne pas perdre la chaleur la nuit. « On ne chauffe qu’en hiver. Et seulement quand il fait -20 °C/-30 °C. Le moment le plus délicat, c’est le matin entre 6 h et 8 h. Au petit matin, on ouvre les écrans thermiques pour capter la lumière et c’est là que la température baisse et qu’on a besoin de plus de chauffage ». Pour Mohamed Hage, il était indispensable que son projet associe nouvelles

AVRIL - MAI 2014

« On va continuer à diversifier l’offre. On est un peu des chasseurs de produits locaux… des chasseurs de trésors du Québec »

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PRÉSENTE

Par Fanny Samson Photos : Jacques Lafontaine, Lieu : W Montréal


Voici six jeunes de la relève aux parcours empreints d’audace. Passionnés et engagés, ils sont la voix de leur génération et de véritables modèles d’inspiration pour quiconque croise leur route.

DÉCOUVREZ LES ENTREVUES EXCLUSIVES DES AUDACIEUX SUR INSPIROMEDIA.CA AINSI QUE LE « MAKING OF » SUR NOTRE WEB TV. inspiromedia.ca/makingof-avril2014


PRÉSENTÉS PAR

Stéphanie Harvey, 27 ans

Conceptrice de jeux vidéo, Ubisoft Montréal

Alors qu’elle se destinait à une carrière en architecture, une professeure lui suggère une carrière en jeux vidéo. « J’ai décidé de faire ce que je voulais dans le parcours que j’étais censée faire », affirme-t-elle. Pendant un an et demi, elle a travaillé jour après jour pour obtenir son poste de conceptrice. « Ce qui me passionne, c’est vraiment la création puis le pouvoir de changer les choses à ma façon dans mon jeu », dit-elle. En parallèle de son travail, Stéphanie passe 40 heures par semaine à jouer aux jeux vidéos. Cette joueuse professionnelle de Counter Strike a déjà remporté quatre fois la Coupe du monde de jeux vidéo avec son équipe UBINITED. FORMATION BAC, architecture, Université Laval, complété à Allen Sas, Saint-Étienne en France et DESS, conception de jeux vidéo, Université de Montréal

inspiromedia.ca/stephanieharvey

CONSEIL Une fois que tu es dans le domaine des jeux vidéo, ce n’est pas facile. Si c’est ta passion, il ne faut jamais lâcher.

François Lallier, 30 ans

Cofondateur et réalisateur, Nova Film

Dès son plus jeune âge, François Lallier s’amuse avec la caméra de ses parents. À l’université, il s’associe avec un ancien camarade de classe, tout aussi passionné par la vidéo. Sans aucune formation en réalisation ou en vidéo, ils décident de bâtir Nova Film, une entreprise de publicité vidéo. L’entreprise a aujourd’hui plus d’une trentaine de clients tels qu’Astral Média Radio, Cossette, CSST, Desjardins, IMAX, Molson, Ubisoft et Red Bull. Elle offre un modèle de « créatif à créatif » innovateur pour le milieu de la publicité québécoise. « Ce qui me passionne le plus, ce sont les idées créatives, les cartes blanches », partage le réalisateur. FORMATION BAC Administration-marketing et entrepreneuriat, Université Laval CONSEIL Plus le risque est gros, plus l’entreprise va générer des revenus à l’avenir. Si tu n’as pas le goût du risque, tu ne seras pas entrepreneur.

inspiromedia.ca/francoislallier

Jean-Philippe Shoiry, 28 ans Associé, Republik

Pendant 15 ans, il s’est entraîné six jours par semaine. Même si sa carrière sportive est terminée, Jean-Philippe Shoiry est toujours très actif. Il quitte le Barreau en 2012 pour lancer le site Web Accrofoot.com, un média électronique qui aborde le football sous toutes ses facettes. « J’ai pris la très bonne décision de faire ce qui me passionnait dans la vie », décrète-t-il. Une aventure qu’il l’a amené à devenir analyste sur les ondes de TVA Sports. Puis, l’occasion de s’associer à l’agence de publicité Republik s’est présentée. Aujourd’hui, si le sport reste une véritable passion, l’entrepreneuriat prend de plus en plus de place dans sa vie. Et malgré son jeune âge, il est bien décidé à innover. FORMATION BAC en droit, MA en fiscalité, Université de Sherbrooke, et Innovation and Social Change, University for Peace.

inspiromedia.ca/jeanphilippeshoiry

CONSEIL Quand tu as des idées, il faut en parler. En parler avec plusieurs personnes différentes. Pas seulement celles autour de toi, car souvent ils ont tendance à vouloir te protéger.


PRÉSENTÉS PAR

Félix Marzell, 34 ans

Cofondateur, DIX au carré

Luthier de formation, Félix Marzell a fait ses études en design industriel. Sa carrière de travailleur autonome l’a amené au Cirque du Soleil et au Festival Juste pour rire. Il y a deux ans, il rencontre l’ingénieur mécanique David Barabé. Ils décident de collaborer et montent un plan d’affaires en seulement quatre mois pour fonder DIX au carré qui allie ingénierie et divertissement. Aujourd’hui, l’entreprise a réalisé plusieurs projets pour Moment Factory, Vidéotron, Igloofest et bien d’autres. « Les gens débarquent chez nous avec une idée, puis on s’assoit ensemble et on met toutes nos capacités à la matérialiser », explique-t-il. FORMATION MAC, design industriel, Université de Montréal CONSEIL Il faut être entouré et il ne faut pas le faire tout seul. C’est la recette qui a fait qu’on a pu se rendre aussi loin en si peu de temps. inspiromedia.ca/felixmarzell

Geneviève Everell, 27 ans Fondatrice, Sushi à la maison

En 2006, Geneviève Everell apprend à faire des sushis dans un petit restaurant de Québec. Elle s’inscrit au Collège radio télévision de Québec en 2008. Par plaisir et pour arrondir ses fins de mois, elle se déplace chez des amis pour faire des sushis. En 2011, elle achète le nom de domaine sushialamaison.com et lance son entreprise. Grâce à Facebook, Sushi à la maison connaît un immense succès. Aujourd’hui en pleine expansion, l’équipe de Sushi à la maison compte 11 personnes sur la route. « Je me promène partout. Tu as plus de chances de me voir au Saguenay qu’à Montréal », dit-elle. Sushis à la folie, une émission on the road qui amène le concept de Sushi à la maison au petit écran, sera à surveiller dès septembre sur les ondes de Zeste. FORMATION Collège radio télévision de Québec CONSEIL Si j’avais un conseil à donner, ce serait d’y croire, parce qu’il y a toujours quelqu’un pour te dire : « Ben voyons donc! Pourquoi ça marcherait ton projet? » inspiromedia.ca/genevieveeverell

Julie M. Dumais, 31 ans Fondatrice, June Swimwear

En juin 2010, Julie M. Dumais décide de créer une entreprise de maillots de bain fabriqués au Québec. C’est un voyage de six mois en Australie à l’âge de 19 ans qui l’a poussée dans cette voie. « Quand je suis revenue ici, je me suis mise à faire des maillots juste pour le plaisir parce que c’était une passion, se rappelle-telle. Cela me liait un peu à la passion de la plage. » Aujourd’hui June Swimwear possède 30 points de vente, disséminés partout dans la province. Chaque année, la femme d’affaires augmente notablement le nombre de ses points de vente. Ses créations sont offertes notamment par Unicorn, Solo Échantillons, les Empires, Kite Force et Le Manoir Coquetterie. FORMATION BAC, études internationales, volet gestion de projets, Université Laval/Formation en patrons, École de couture Zig-Zag sur Mont-Royal. CONSEIL La passion doit être ton moteur principal parce que tu passes tellement d’heures à penser à ta compagnie. inspiromedia.ca/juliemdumais


SUC CÈS

UN ESPRIT SAIN DANS UN CORPS SAIN Crédit photo : Camirand / Cirque du soleil

Daniel Lamarre / Président et chef de la direction / Cirque du Soleil

On me demande souvent quel est le secret de la réussite ou quelles sont les clés du succès. Je réponds toujours que je ne détiens pas de recette magique, mais que j’adhère à certains principes qui, sans conteste, ont guidé ma carrière jusqu’ici.

1. AVOIR DU PLAISIR

« La vie est trop courte pour s’emmerder »

J’ai toujours cru qu’il fallait avoir du plaisir dans l’accomplissement de notre travail au quotidien. Je suis un adepte de la philosophie : « La vie est trop courte pour s’emmerder ». Le lieu de notre travail est celui où nous passons le plus grand nombre d’heures dans une vie. Je crois sincèrement que si quelqu’un n’est pas heureux dans son travail, il lui manque un élément fondamental de la vie. Chaque fois, j’ai choisi mes emplois en fonction de mes goûts, du défi à relever et de mes ambitions. Si vous n’aimez pas votre travail, trouvez une façon de changer d’emploi. Si vous avez un emploi que vous aimez, vous grandirez, vous allez vous émanciper et vous en retirerez certainement du plaisir. 2. PLANIFIER STRATÉGIQUEMENT Nous passons trop de temps à exécuter des tâches sans nous poser des questions essentielles comme : pourquoi je fais ceci, quelle est la stratégie visée, quel est le plan à suivre et comment vais-je exécuter ce plan? Si votre stratégie et votre plan ne sont pas clairement établis, vous allez perdre le sens de vos actions et la raison d’être de votre fonction. Il est important de prévoir du temps pour planifier. Une bonne planification augmentera de façon exponentielle votre productivité. 3. IDENTIFIER LES BONNES PRIORITÉS J’ai souvent entendu des gens dire que tout est important. C’est faux. Si vous avez un bon focus et que vous prenez le temps

de bien évaluer vos priorités, vous verrez que certaines deviennent beaucoup plus « prioritaires » que d’autres. C’est à ces « vraies » priorités que vous devez vous attaquer. Posez des gestes percutants qui vont avoir des répercussions tangibles. Trop souvent, les gens s’affairent sans se questionner sur les résultats de leur travail. Mettez votre temps à la bonne place pour que ça rapporte. C’est valorisant d’obtenir des résultats concrets et perceptibles. Vos collègues et vos patrons le reconnaîtront.

4. CENTRÉ VERS LES SOLUTIONS La majorité des gens sont très habiles à bien saisir une problématique. Ils peuvent passer beaucoup de temps à vous expliquer en long et en large, documents volumineux à l’appui, quel est le problème. Toutefois, si vous ne faites pas partie de la solution, vous faites partie du problème. Peu de gens excellent à trouver des solutions. Les personnes qui investissent du temps à trouver les bonnes solutions, connaissent de belles carrières et sont appréciées dans leur environnement de travail. 5. PRENDRE SOIN DE VOUS Il y a beaucoup de clichés au sujet de l’importance du conditionnement physique et de la saine alimentation. Je crois fondamentalement au leitmotiv : un esprit sain dans un corps sain. Non seulement l’entraînement physique nourrit le corps, mais il nourrit aussi l’esprit. Combien de fois ai-je trouvé une solution à un problème en effectuant mon jogging?



Globale, connectée et écologique, la ville du futur facilite la vie de ses habitants et utilise les nouvelles technologies pour permettre un développement économique respectueux de l’environnement. Un concept, idéal sur le principe, qui commence à être testé. Portrait de ces cités 2.0. Par Marie Pâris

« Ville intelligente ». L’expression est dans toutes les bouches. Ce qu’elle englobe : une organisation urbaine autour des services de la communauté (communications, transports, habitat…) gérés comme un ensemble interconnecté par des réseaux numériques et énergétiques.

« Il faut utiliser l'intelligence pour construire les communautés, le savoir comme la première des ressources naturelles »

Kesako? Dans la ville intelligente, on peut par exemple effectuer nos démarches administratives en ligne ou avoir un rendez-vous avec son banquier en vidéoconférence. Dans les rues, un programme régule les lampadaires en fonction du passage des voitures, les immeubles produisent et stockent leur propre énergie, la répartition du courant électrique est décentralisée, les feux de circulation s’adaptent au niveau de pollution... Louis Zacharilla, directeur de l’Intelligent Community Forum (ICF), insiste sur la terminologie : il faut faire la différence entre villes intelligentes (intelligent) et modernes (smart). Si ces dernières ont une capabilité technologique, les villes intelligentes possèdent une structure bien plus complexe. « La ville moderne est comme le corps humain, constituée de chair et d’os. Mais sans l’intelligence, ce corps n’est rien »,

compare Louis Zacharilla. Pour devenir intelligente, la ville moderne doit aller au-delà de l’équipement technologique et évoluer en mettant l’accent sur les événements culturels - comme c’est le cas pour Montréal -, la cohésion sociale, les nouvelles entreprises, la gouvernance locale, la communication… « Ainsi, les villes en Inde sont équipées d’un point de vue technologique, mais ne se concentrent pas assez sur l’aspect humain ». Selon Stéphane Roche, professeur en sciences géomatiques à l’Université Laval, et spécialisé notamment dans les villes intelligentes et l’intelligence géospatiale, « il s’agit de revenir à la définition du mot “intelligent”, à savoir la capacité cognitive à créer des liens ». DES CITÉS VERTES Un des principes universels est la maison et la préoccupation de se construire un meilleur lieu de vie. C’est cette idée qui a mené à la création de l’Intelligence Community Forum. Sa mission : « On regarde les villes qui fonctionnent bien, et on essaie de comprendre pourquoi et comment », explique le fondateur de l’ICF.


Dossier

Cette gestion optimale des ressources énergétiques se fait grâce à des smart grids, à savoir des réseaux conçus pour faire des économies d’énergie et limiter les émissions de CO². En outre, les immeubles sont équipés de systèmes d’isolation, panneaux solaires, pompes à chaleur et autres outils de développement durable. Dans les quartiers, reliés par des fibres optiques, la consommation et les habitudes des habitants sont mesurées de façon à éviter les pics de production. En interconnectant les réseaux qui fonctionnent en autonomie aujourd’hui et en utilisant les données, la ville intelligente, plus verte, utilise de façon rationnelle l’énergie. Si cette cité moderne semble futuriste et lointaine, elle fait déjà partie du présent. À Montréal, l'administration Coderre prévoit par exemple de créer cette année un bureau de projets pour la ville intelligente.

UN MARCHÉ POUR LES ENTREPRISES Cette année, Montréal a été élue parmi les 21 villes intelligentes du monde, avec Québec et quatre autres villes canadiennes; le pays est en effet le plus représenté dans le classement, devant l’Australie, les ÉtatsUnis, Taïwan, le Kenya, la Grèce, le Brésil et la Nouvelle-Zélande. « Le Canada est premier notamment parce qu’il a su voir ses connaissances et sa technologie comme des outils d’évolution, explique Louis Zacharilla. Il faut utiliser l’intelligence pour construire les communautés, le savoir comme la première des ressources naturelles. Il faut penser à nos valeurs et à comment la technologie va les servir, pas l’inverse. Et c’est un engagement national ». Mais il n’y a pas de one size fits all pour la ville intelligente, nuance Stéphane Roche. Toronto est ainsi mise en avant par ses transports, Montréal par sa culture et son industrie innovantes, notamment dans le secteur des jeux vidéo. « Au Québec, les communautés sont aussi très engagées », indique le professeur, et c’est un des principaux atouts de la province. Bien que le plein potentiel des villes intelligentes ne sera pas atteint avant deux à quinze ans, selon le secteur, élus, urbanistes et entreprises se penchent déjà sur le sujet. Pour capter ce marché naissant de la ville intelligente, ils mettent en avant la promesse d’économies pour les finances locales et la présente comme un moyen de lutter contre le réchauffement climatique. Pour les entreprises, la smartification des zones urbaines représente un marché potentiel d’affaires estimé à 1 023 milliards de dollars mondialement. À lui seul, le marché des technologies au service des villes pourrait atteindre 20 milliards de dollars en 2020, contre 6 milliards en 2012. UN ENGAGEMENT PUBLIC-PRIVÉ-CITOYEN Quant à la question des zones rurales, Louis Zacharilla assure qu’elles ne sont pas laissées à l’écart par la smartification : « Ces deux espaces sont connectés et évoluent en collaboration; par exemple, aujourd’hui un courtier peut travailler depuis son chalet dans la montagne... » Mais la ville intelligente pourrait tout de même avoir des limites, liées par exemple à des problèmes de sécurité des réseaux ou de maîtrise technologique. Et au-delà des aspects

SOLUTION À L’URBANISATION GALOPANTE • Les villes émettent plus de 80 % des gaz à effet de serre, et gaspillent 10 % de leurs ressources électriques et plus de la moitié de leur eau potable. Les citadins sont responsables de 75 % de la consommation d’énergie sur la planète. • Il y a chaque année 60 millions de citadins supplémentaires, ce qui nécessitera jusqu’en 2050 la naissance d’une nouvelle ville d’un million d’habitants tous les cinq ans. • Depuis 2007, la majorité de la population mondiale vit en milieu urbain. Et on prévoit qu’en 2050, ce sera le cas pour 70 % des habitants de la Terre; les villes devront alors alimenter en énergie 6,7 milliards d’êtres humains. pratiques, des questions éthiques peuvent se poser. Les citoyens ont-ils vraiment envie d’être partout comptés, évalués, plus que ce n’est déjà le cas aujourd’hui? Quelles seront les limites de cette collecte de données? Les mesures d'anonymat? De sécurisation? Les promoteurs de la ville intelligente partent en effet du postulat que les citoyens sont en demande d’une plus forte connectivité, mais est-ce réellement le cas? Car pour que cet écosystème public-privécitoyen fonctionne, il faut une participation aussi bien de la part des pouvoirs publics que des entreprises et des usagers. Et selon Stéphane Roche, « c’est en s’engageant que les gens pourront avoir le contrôle et éviter un scénario à la Big Brother ». Pour le directeur de l’Intelligent Community Forum, les gens ont déjà cédé au contrôle et à l’hyper connectivité. Il y aura d’autres réactions contre la surveillance gouvernementale, « mais les citoyens continueront à interagir physiquement; ils ont toujours besoin de vivre à travers leurs cinq sens ». Et la position des gouvernements sur la question évolue aussi; ils sont notamment plus attentifs à l’éthique, en établissant des règles pour protéger la vie privée. « L’homme sera toujours le même, et nos communautés ne seront jamais parfaites. Mais nous pouvons travailler à parfaire l’intention. La ville intelligente, c’est la communauté éclairée ».

AVRIL - MAI 2014

Le premier atout et argument pour les villes intelligentes, c’est le respect de l’environnement, alors que de nombreux défis se posent avec l’urbanisation galopante, la croissance démographique et la consommation d’électricité toujours en hausse (voir encadré).

LA VILLE INTELLIGENTE,

INSPIRO

« La smartification des zones urbaines représente un marché potentiel d'affaires estimé à 1 023 milliards de dollars »

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Les commandements de la ville intelligente ÉNERGIE Dans la ville intelligente, les dépenses énergétiques sont gérées de façon optimale, grâce au système de réseaux interreliés, dans un souci de développement durable et d’écologie. Les dépenses sont aussi gérées à domicile, par exemple, grâce à des boîtiers-compteurs permettant de maîtriser la facture, mesurer la consommation en temps réel et mieux utiliser les énergies non stockables.

LOGEMENT La ville intelligente offre à ses habitants des logements connectés, dans des bâtiments automatisés. Le service de bâtiments et travaux publics BTP n’a plus le monopole de la ville et doit désormais composer avec les énergéticiens et les firmes de haute technologie. Les nouvelles technologies sont systématiquement intégrées aux infrastructures, publiques comme privées.

DIALOGUE On ne peut pas comprendre ce qui se passe si on n’écoute pas, si on ne fait pas remonter l’information. La ville intelligente centre son évolution sur ses habitants, entretient un échange constant avec eux et leur communique ses avancées, ses projets et ses ambitions. L’humain vient en premier, la technologie en second et non l’inverse.

DÉMOGRAPHIE La ville intelligente gère l’adaptation nécessaire de la ville pour les plus âgés, la robotisation et la domotique pouvant grandement aider, par exemple pour avoir un rendez-vous avec le médecin par vidéoconférence. La ville inclut tous ses citoyens sans exception.

SENSIBILISATION Il est important de former la population : au-delà de la technologie, elle doit prendre conscience de ce que c’est que d’être un citadin, des questions de vie privée, des ressources disponibles… SOCIÉTÉ La ville intelligente accroît son attractivité et se préoccupe de la cohésion sociale en réduisant les écarts, notamment la fracture numérique. Elle réduit les barrières entre classes sociales et met en avant son multiculturalisme. SERVICES La ville intelligente fournit des informations et services adaptés aux demandes des citoyens, plus spécifiquement au niveau du transport, de l’éducation ou de la sécurité (cybersécurité, installations stratégiques, etc.), et ce, à des coûts abordables.

TRANSPORT La ville intelligente permet de limiter les déplacements inutiles et d’assurer des transports plus agréables, grâce au développement des mobilités douces. Elle utilise des outils tels que des programmes de gestion intégrée du trafic, des capteurs dynamiques ou des calculateurs multimodaux. URBANISME La ville intelligente permet, grâce à la mixité fonctionnelle des bâtiments et des quartiers, de limiter l’étalement urbain en privilégiant la densité et la compacité. Les stratégies d’urbanisation doivent s’articuler autour des nouvelles technologies de communication. INNOVATION La ville intelligente innove notamment autour des données ouvertes - plusieurs applications mobiles ont déjà été développées, en matière de transport par exemple. Quant à l’industrie, la ville intelligente innove grâce à l’automatisation, à des systèmes de contrôle, à la robotique, la planification des ressources…


Dossier

VOX P P « COMMENT VOTRE INITIATIVE PARTICIPE À UNE VILLE PLUS INTELLIGENTE? »

Crédit photo : Mehdi Benboubakeur

ANA-LAURA BAZ Muséomix Québec

MOUNA ANDRAOS Daily tous les jours et co-porteparole du Printemps numérique

C’est grâce à sa démarche ouverte et participative, ainsi que par les résultats obtenus que l’événement Museomix Québec a contribué à une ville de Québec plus intelligente. En novembre 2013, 200 passionnés de culture et de technologie ont pris d’assaut le Musée de la civilisation. Ces créateurs, muséologues, spécialistes technologiques et du Web disposaient de trois jours pour créer de nouvelles expériences de muséologie numérique. L’organisation conjointe de la communauté et du Musée, selon des principes d’inclusion et de labo vivant, a été orchestrée afin de favoriser l’innovation techno culturelle, la cocréation et le partage à la communauté. Les équipes ont ainsi eu accès au matériel et à l’expertise à la fine pointe de la technologie mis gracieusement à leur disposition par des entreprises et centres d’artistes. Un véritable fab lab et living lab! Au terme de ces trois jours, plus de 2 000 visiteurs ont expérimenté les dix prototypes créés par les équipes. Aujourd’hui, la communauté demeure mobilisée en vue de poursuivre l’aventure!

Daily tous les jours est un studio de design dont la pratique allie participation et nouvelles technologies. Nous sommes à la recherche de nouvelles façons d’interagir et de raconter des histoires. Plus particulièrement, nous créons des expériences collectives. Depuis sa fondation, il y a bientôt quatre ans, le studio a eu la chance de produire différentes interventions pour des espaces publics d’ici et ailleurs. Pour chacun des lieux où nous sommes invités à intervenir, nous explorons diverses façons de stimuler et d'encourager l'appropriation et l'engagement du public afin de lui donner un rôle actif dans la définition de son environnement. Nous cherchons à raviver des coins de villes parfois délaissés, à stimuler des conversations et à engendrer des opportunités de rencontres et d'échanges. La ville intelligente, c’est une ville malléable, qui se laisse façonner par les gens qui l’habitent et la côtoient. Pour nous, la beauté des technologies interactives est dans la facilité qu'elles amènent à inviter cette participation du public – et c'est seulement à travers le public qu'elles prennent leur sens.

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COLUMBUS DURABLEMENT SMART

Depuis 2012, Columbus est en tête dans le classement des villes les plus intelligentes de la planète selon l’Intelligent Community Forum (ICF). Chaque année, cet organisme met en lumière les communautés les plus innovantes à travers le monde. La capitale de l’Ohio présente bien des atouts qui expliquent sa présence au sein du club très sélect des Smart21 et même des 7 communautés les plus en phase avec les défis du 21e siècle. Par Carine Elkouby

« Columbus est le parfait exemple d'un modèle à triple hélices. L’administration municipale, le milieu des affaires et les pôles d’éducation travaillent main dans la main »

omme d’autres villes du Midwest, Columbus a prouvé qu’elle sait rebondir après avoir dû s’adapter plusieurs fois aux changements majeurs qui ont ébranlé son économie. Elle l’a fait une première fois au début du siècle dernier, alors que le développement de l’industrie portait un coup sévère au secteur agricole qui emploie aujourd'hui à peine 3% de la population. Elle a encore su le faire quand la mécanisation des tâches a mis au chômage des milliers d’ouvriers employés dans ses usines. Enfin, face à l’expansion des nouvelles technologies, la ville a de nouveau répondu présente, au bon moment. « Columbus s’est adaptée en investissant dans le développement d’une main-d’œuvre qui correspond aux besoins actuels d’une industrie de pointe, des entreprises spécialisées dans les technologies de l’information », explique Robert Bell,

C

cofondateur de l’Intelligent Community Forum (ICF). Chaque année, les experts de l’ICF établissent un classement des communautés les plus intelligentes à travers le monde, c’est-à-dire des villes qui travaillent sur plusieurs fronts afin d’offrir à leurs habitants des possibilités d’emploi et de développement d’affaires dans un monde de plus en plus connecté. Le concours se déroule en trois temps. Une première phase permet de sélectionner 21 villes, à partir d’un questionnaire quantitatif. Les réponses sont analysées par un groupe de chercheurs indépendants. Dans un deuxième temps, les membres de l’ICF visitent chacune des 21 villes sélectionnées et rédigent un rapport. La démarche est alors qualitative et repose principalement sur des observations aux fins d’établir la liste des sept communautés intelligentes de l’année. À chaque édition, des villes font leur entrée dans le classement,


Ville du monde

alors que d’autres disparaissent. Mais la capitale de l’Ohio se distingue chaque année depuis 2012. « Columbus est le parfait exemple de ce que nous appelons à l’ICF un modèle à triple hélices. L’administration municipale, le milieu des affaires et les pôles d’éducation travaillent main dans la main ». SYNERGIE Le maire de la ville, Michael B. Coleman, a donné le ton avec le lancement de plusieurs programmes, dont la stratégie de développement « Columbus 2020 » qui encourage les dirigeants des grandes entreprises à s’investir sur les questions économiques et sociales qui concernent la population. Et toujours dans l’idée d’une ville à la pointe, mais toujours proche de ses concitoyens, l’administration municipale propose une application mobile gratuite, MyColumbus, qui permet aux habitants d’avoir accès à tous les services de la ville au bout des doigts. Une manière d’agir très concrètement sur la qualité de vie des administrés, pour le maire Michael B. Coleman. « L’administration de la ville a fait un travail remarquable afin de créer une culture du succès. C'est cette alliance puissante, qui casse les barrières habituelles entre l'État, le monde de l'entreprise et l'éducation qui en est à l’origine ». En plus des incitations économiques, l’accent est mis sur l’éducation et la formation des élites, au point que Columbus

s’est érigée en modèle. Tout d’abord, le campus de l’Université publique de l’Ohio (OSU) est en soi une réussite économique. Cette université, qui est l’une des plus importantes aux États-Unis avec plus de 55 000 étudiants, génère une activité économique chiffrable en milliards de dollars. En plus de cela, l’université s’investit dans la réussite de ses étudiants. Elle a totalement redynamisé son bureau des transferts technologiques et offre tous les mois des forums destinés aux entrepreneurs afin qu’ils créent ensemble un fonds de capital-risque pour débuter leur projet. La ville a également tout fait afin d’améliorer considérablement l’accès aux études supérieures pour des jeunes qui seraient les premiers de leur famille à le faire. Une plateforme d’enseignement STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) permet aux étudiants d’acquérir des compétences très concrètes et en phase avec les besoins des entreprises tournées vers les nouvelles technologies. Cela fonctione puisque Columbus est l’une des villes américaines dont le nombre de diplômés augmente. ACCOMPAGNER LES ENTREPRENEURS Un autre partenariat gagnant est celui que la ville a conclu avec TechColumbus. Il s’agit d’un organisme public-privé dont la mission est de conseiller les entrepreneurs et d’investir dans des entreprises qui ont un

potentiel de forte croissance. « Il faut le voir comme une passerelle, pour des start-ups ou de jeunes entreprises, qui leur permet de dépasser les obstacles qu’incombent le développement technologique, le marketing et le financement et d’avancer ainsi plus rapidement que si elles étaient isolées », explique Robert Bell. Un pied à l’étrier donc pour trouver des ressources ou des associés, mais aussi les premiers clients sérieux qui permettront à ces entreprises de s’ancrer durablement dans le paysage économique de la ville. Grâce à son réseau, TechColumbus a jusqu’à maintenant réussi à accompagner 140 entreprises dans leur développement. Cela représente un investissement de plus de 12 millions de dollars. Ces entreprises ont permis de créer une véritable richesse par 700 nouveaux emplois dans l’agglomération de la capitale de l’Ohio. Des retombées qui profitent à tous les citoyens quelle que soit leur place sur l’échelle sociale et économique. « Il y a deux ans, la ville a organisé un sondage et demandé à ses administrés quel mot décrivait le mieux leur ville selon eux. Les deux plus fréquents étaient “ouverte” et “intelligente” », se souvient Robert Bell. Un constat que les membres de l’ICF pourraient dresser également en juin prochain en faisant de Columbus la communauté intelligente de l’année 2014.

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Parution�: Magazine Inspiro, Avril 2014

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En 2003, Nick Woodman, jeune surfeur californien au chômage, a l’idée de capturer ses exploits au creux de la vague à l’aide d’une caméra étanche qu’il accroche à l’aide d’une sangle sur son poignet. Neuf ans plus tard, c’est plus de 2.3 millions de ces caméras, désormais mieux connues sous le nom de GoPro, qui étaient vendues dans plus de 70 pays pour un chiffre d’affaires de plus de 521 millions de dollars. Retour sur un succès fulgurant qui repose en grande partie sur une stratégie marketing savamment orchestrée. Par Simon Dansereau

Adam Christopher

« En réunissant des personnes du monde entier qui partagent la même passion et peuvent interagir entre eux, ils ont réussi à créer une communauté forte. »

vec ses caméras vendues à un prix abordable, entre 300 et 400 $, c’est d’abord à la qualité et à la nature innovatrice de son produit que GoPro doit son immense réussite. Avec ses multiples accessoires, la GoPro a pour objectif premier de s’adapter à tous les sports extrêmes. Que ce soit un bras articulé pour permettre à l’athlète en action de se filmer lui-même ou des fixations pour mettre la caméra sur une voiture, une moto, un vélo, un trépied, un casque et même un harnais pour la poitrine. La caméra ne cesse d’évoluer et chaque année, une nouveauté s’ajoute. « Maintenant, il y a une petite manette qui permet de contrôler à distance la caméra, précise Annie Carrier, ex-représentante pour la compagnie et athlète de kiteboard (surf attaché à un cerf-volant). L’athlète peut commencer à filmer juste au moment où le surfeur prend sa vague », ajoute la jeune femme.

A

UN POSITIONNEMENT… EXTRÊME Ce bon positionnement a permis à GoPro de développer des valeurs qui lui sont

propres, notamment le côté intrépide et « casse-cou », dans lesquelles s’identifient les meilleurs athlètes qui n’hésitent pas à s’associer à l’entreprise. Des surfeurs très populaires tels qu' Alana Blanchard et Kelly Slater ou la skieuse canadienne en slopestyle Kaya Turski sont ainsi commandités par GoPro. Annie Carrier observe que les associations avec des vedettes de l’industrie ont un impact tangible chez les adeptes de sports extrêmes. « Dès que tu vois un collant GoPro sur leur planche, tu te dis, lui c’est un ‘’ vrai ‘’. De commanditer les meilleurs athlètes, les plus cool, je pense que ça aide au plan marketing, parce que nous, on les regarde tout le temps, on les suit sur les réseaux sociaux, on aimerait avoir leur vie », observe-t-elle. Il était également tout naturel pour GoPro de s’associer aux évènements majeurs de sports extrêmes. « Ils savent bien s’afficher au moment opportun », constate Annie Carrier. Des évènements de surf comme le Pipe Challenge qui se tenait à Hawaï ou encore des courses à obstacles comme la MudHero,


Marketing

Annie Carrier

Benjamin Rochette

la Prison Break ou encore le Championnat du monde de Ironman et les XGames font partie des nombreux événements sportifs où s’affiche la marque. D’avoir visé exclusivement le secteur des sports extrêmes a été très avantageux pour GoPro, d’après Benoît D’Aoust, président de la firme montréalaise de marketing Eau3. « GoPro s’est attaqué à un segment hyper niché. Ils ont bien servi cette niche-là, ils l’ont exploitée au maximum et par la suite, ça a débordé dans le grand public », explique-t-il.

L’entreprise californienne a également réalisé de grands coups publicitaires à peu de frais en misant sur le viral. C’est avec une GoPro qu’Espen Fadnes, ce champion de wingsuit, a pu montrer ses sauts effectués du haut d’une falaise grâce à une combinaison souple en forme d’ailes. Mais le plus retentissant a sans aucun doute été le saut de 40 000 mètres qu’a réalisé Felix Baumgartner l’an dernier depuis l’espace, filmé par une GoPro et dont la

« GoPro a révolutionné la façon de capter des images vidéo pour le grand public » vidéo a été visionnée par quelque 33 millions d’internautes. C’est simple, pour Benjamin Rochette, surfeur et caméraman professionnel « GoPro a révolutionné la façon de capter des images vidéo pour le grand public ».

AVRIL - MAI 2014

entier qui partagent la même passion et peuvent interagir entre eux, ils ont réussi à créer une communauté forte ». L’un des points forts, c’est la possibilité pour les utilisateurs de publier directement une photo ou vidéo sur le site de la marque. Parmi elles, la compagnie sélectionne la photo ou la vidéo du jour et la publie sur leur page Facebook qui compte 7 millions d’adeptes. Les meilleures deviennent même des spots commerciaux. En donnant ainsi ces « 15 minutes de gloire » à ses clients, GoPro est fidèle à son slogan « Be A Hero ».

INSPIRO

OMINIPRÉSENCE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX À ses débuts, le fondateur distribuait les caméras gratuitement aux sportifs qui, par la suite, publiaient en ligne leurs réalisations sur YouTube et les réseaux sociaux. Depuis, l’entreprise a continué à employer une stratégie de marketing communautaire terriblement efficace pour assurer sa réussite. « Ce produit-là est parfait pour ce genre de plateforme. C’est une caméra, donc si tu utilises un médium qui est viral et visuel comme Instagram et YouTube, tu rejoins les gens qui s’intéressent aux caméras par définition », souligne Jacques Nantel, professeur titulaire en marketing à HEC Montréal. Car en plus des athlètes de renommée, GoPro s’appuie sur toute une communauté d’utilisateurs de la caméra qui sont les premiers ambassadeurs de la marque. « Tu peux attribuer beaucoup du succès de GoPro à leur forte présence sur les réseaux sociaux, confirme Adam Christopher, propriétaire de l’entreprise de planches à neige Northboard. En réunissant des personnes du monde

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pour une vie de bureau réussie

VOUS SONGEZ À DONNER VOTRE DÉMISSION?

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CHOSES À NE PAS FAIRE

Par Chanel Alepin, Avocate, Alepin Gauthier Avocats

1. FAIRE VOTRE RECHERCHE D’EMPLOI DURANT LES HEURES DE TRAVAIL En effet, durant ces heures, vous êtes rémunéré par votre employeur pour effectuer votre travail. Naviguer sur le Web à des fins personnelles, telles que pour rechercher un autre emploi, constitue un vol de temps. 2. FAIRE VOTRE RECHERCHE D’EMPLOI EN UTILISANT DU MATÉRIEL ÉLECTRONIQUE FOURNI PAR VOTRE EMPLOYEUR L’ordinateur, la tablette électronique ou le

UNE VIE PLUS HEUREUSE :

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ÉTAPES POUR DÉCOUVRIR VOS MOMENTS FORTS

Par Rosanna Tomiuk, Coach d'affaires et de vie, THIS IS ME

Les études montrent que les personnes les plus heureuses et avec le plus de succès ne sont pas celles qui ont réalisé tous leurs rêves, mais plutôt celles qui ont découvert des moments forts dans leurs vies et ont appris comment les reproduire.

téléphone intelligent qui vous a été fourni par votre employeur aux fins du travail ne devrait en aucun temps faire l’objet d’une utilisation personnelle. Ces appareils électroniques sont considérés comme des outils de travail et en l’absence d’une politique de l’employeur permettant l’utilisation personnelle, vous ne devriez pas les utiliser pour une recherche d’emploi, et ce, même après les heures de travail. 3. NE PAS ANALYSER VOTRE CONTRAT DE TRAVAIL Dans l’éventualité où vous disposez d’un contrat de travail écrit, il est essentiel de le relire afin de vérifier s’il contient une clause de non-concurrence ainsi qu’une clause de non-sollicitation. Ces clauses, lorsqu’elles sont rédigées correctement, peuvent vous empêcher de travailler dans le même domaine sur un territoire donné, pour un certain temps et de solliciter les clients et employés de votre employeur actuel.

préavis, mais vous ne pouvez pas démissionner avant la date de la fin de votre contrat. Si votre contrat est à durée indéterminée, vous pouvez toujours démissionner, mais vous devez donner un délai juste et raisonnable à votre employeur, comme prévu par la Loi. Règle générale, si vous respectez les suggestions suivantes, vous offrirez un délai adéquat à votre employeur : Moins d’un an : 1 semaine De 1 à 5 ans : 2 semaines De 5 à 10 ans : 4 semaines Plus de 10 ans : 8 semaines Au-delà de vos obligations légales, il est toujours intéressant de rester en bons termes avec votre ancien employeur. Il demeure un contact et peut vous faire de bonnes recommandations! Cette chronique contient de l’information juridique d’ordre général et ne devrait pas remplacer un conseil juridique auprès d’un avocat qui tiendra compte des particularités de votre situation.

4. NE PAS S’ATTARDER À LA QUESTION DU PRÉAVIS Si votre contrat est à durée déterminée, vous n’êtes pas tenu de donner de

QU’EST-CE QU’UN MOMENT FORT? C’est simple. C’est quand vous faites quelque chose et qu’avant, pendant et après l’avoir fait, vous vous sentez FORT! En raison de votre personnalité, vous allez vivre des moments forts qui sont uniques à vous. COMMENT DÉCOUVRIR UN MOMENT FORT? 1. Concentrez-vous : quand vous vous sentez fort, concentrez-vous sur le moment. Ne le laissez pas passer sans analyser les petits détails. Observez la situation d’un angle différent. Qu’est-ce qui constitue ce moment? 2. Acceptez-le : vivez l’intensité du moment. Permettez-lui de vous déstabiliser, de vous guider. Suivez-le! 3. Nourrissez-le : ouvrez vos mains au moment. Protégez ce que cela vous apporte et soyez ouvert aux nouvelles possibilités, à l’espoir. Comment pouvez-vous le rendre encore plus fort ?

Quand vous découvrez un moment fort, faites un plan pour l'ajouter dans votre semaine.

PAR EXEMPLE : Je me sens fort quand je prends le métro pour le travail et que je lis un livre. J'aime beaucoup avoir du monde autour de moi au même moment alors que je suis dans l’univers de mon livre. Je me sens toujours inspiré en lisant et ça commence ma journée du bon pied. Mon plan : avant de quitter la maison, je m’assure donc que j’ai toujours un livre dans mon sac.


Trucs & astuces

DE PATRON À LEADER:

Êtes-vous visionnaire, charismatique, capable d’introspection et intéressé par l’accomplissement des autres? Ou seriez-vous plutôt contrôlant, autoritaire et rivé sur les résultats à court terme? Êtes-vous un patron autocratique ou un leader inspirant? Un peu des deux?

Le dirigeant qui ne fait pas preuve de leadership aura de la difficulté à mener l’entreprise et à motiver les employés. Inversement, le leader qui ne connaît pas le travail et les tâches particulières sera déconnecté de la réalité. Pour développer une vision cohérente, le dirigeant doit d’abord s’attarder aux détails, commencer par les tâches de base. Le bon leader s’intéresse au travail de chacun et s’affaire à l’améliorer pour que tous cheminent vers un but commun. COMMENT ADOPTER UNE ATTITUDE DE LEADER Certaines personnes ont un talent naturel de leader. Si l’expérience procure l’assurance et la crédibilité, le bon leader doit savoir remettre en question régulièrement les façons de faire, consulter les gens pour maintenir le cap et conserver la synergie. Voici dix comportements qu’il reproduit instinctivement: 1. CRÉER UN CLIMAT FAVORABLE AU PARTAGE DES IDÉES; DONNER LA PLACE AUX EMPLOYÉS Plutôt que d’intimider les autres par son titre ou son pouvoir, le bon leader détourne l’attention vers eux afin de leur céder la parole et de favoriser l’émergence d’idées. 2. PRENDRE DES DÉCISIONS Le bon leader est un expert dans la prise de décision et il facilite le dialogue pour y arriver. 3. ATTRIBUER À CHAQUE EMPLOYÉ LES FONCTIONS QUI LUI CONVIENNENT Il connaît les talents de chacun et sait les mettre à profit.

4. COMMUNIQUER LES ATTENTES ET RÉTROAGIR Il est bon communicateur et habile à rappeler la mission ainsi que les valeurs de l’organisation, afin qu’elles soient partagées par tous. Il présente les objectifs de performance de façon à ce que chacun sache à quoi s’en tenir. 5. SUSCITER LA RÉFLEXION ET ENCOURAGER LA CRÉATIVITÉ Le bon leader pousse ses employés à se dépasser. 6. RÉCOMPENSER LES EFFORTS, LA PERFORMANCE ET L’INNOVATION Il mesure et reconnaît la performance, mais aussi le travail assidu et les efforts, même s’ils n’ont pas donné de résultats concrets. 7. RÉGLER LES PROBLÈMES, ÉVITER LA PROCRASTINATION Il est dans l’action, s’attaque au problème avant qu’il ne dégénère; il est proactif. 8. ADOPTER UNE ATTITUDE POSITIVE Il crée une ambiance de travail inspirante et stimulante. 9. FAVORISER LES RELATIONS Il ne travaille pas en silo. Il privilégie les partenariats, la collaboration avec d’autres équipes et d’autres leaders. 10. RECONNAÎTRE SES ERREURS Il est bien conscient qu’il n’a pas toutes les réponses et qu’il ne prend pas que de bonnes décisions. Il apprend de ses erreurs pour alimenter les décisions futures. L’écoute: une des clés de la réussite Enfin, l’art de la communication constitue le point fort du bon leader. Exprimer ses idées et inspirer les autres est une chose, mais savoir écouter s’avère primordial, comme le souligne M. Mintzberg: « Il faut développer une grande capacité d’écoute. Il faut entendre les gens et accepter que les idées les plus intéressantes viennent souvent des ouvriers ».

AVRIL - MAI 2014

Par Claudine Barry, Analyste, Réseau de veille en tourisme de la Chaire de tourisme Transat de l’ESG UQAM

GESTIONNAIRE OU LEADER ? Selon le professeur Henry Mintzberg, chercheur en management à l’Université McGill, « le leader, c’est quelqu’un qui a une vision, qui donne les grandes orientations, alors qu’un gestionnaire, c’est quelqu’un qui s’occupe des petites choses du quotidien ». Néanmoins, il s’agit là de la théorie. M. Mintzberg estime qu’en pratique, les dirigeants doivent être à la fois des leaders et des gestionnaires. Il donne l’exemple du PDG d’une grande banque canadienne qui, en route vers l’aéroport, appelle au bureau pour signaler un guichet automatique défectueux.

INSPIRO

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ASTUCES POUR AMÉLIORER LE LEADERSHIP

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BONNES RAISONS

DE MENER UNE VÉRIFICATION DILIGENTE SELON LES RÈGLES DE L’ART

Par Kim Bergeron, Avocate, Analyste débours, Otéra Capital

On peut définir la vérification diligente comme une facette de la gestion des risques. Ce moyen est efficace et éprouvé pour cumuler l’information et procéder à de multiples analyses. Cela permet à un investisseur, un acquéreur ou à un prêteur de se trouver en meilleure position pour évaluer les risques d’un projet, en remédiant à l’asymétrie d’information entre les parties lors d’une transaction.

PARLER EN PUBLIC :

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ÉTAPES SIMPLES ET EFFICACES

Par Lucie Dumas, Coach corporative certifiée PNL

Vous avez déjà pris la parole en public, et quelques minutes avant de débuter à parler, vous avez perdu vos moyens ? Rassurez-vous, vous êtes normal ! Mais que pouvez-vous faire afin que la prochaine fois, l’expérience soit meilleure? Voici cinq étapes bien précises à exécuter sans compromis.

1. SAVOIR AVEC QUI ON FAIT AFFAIRE Établir de bonnes relations d’affaires repose en grande partie sur le niveau de connaissance de son partenaire potentiel. Pensez aux différentes sphères de votre vie : amitié, travail, colocation, amour. Vous ne vous liez probablement pas d’amitié avec quelqu’un dont vous ignorez tout ou ne décidez pas de partager votre appartement avec de purs inconnus. Vous complétez un processus de collecte d’informations essentielles qui vous permettent de vous engager en pleine connaissance de cause. Ainsi, le faire dans le cadre d’un projet d’affaires devrait être tout naturel 2. ÊTRE DILIGENT, ET PRÉVOYANT DANS LA GESTION DE L’INCERTITUDE FACE AUX ALÉAS DE L’INCONNU La vérification diligente est un processus qui ne doit pas être pris à la légère, un acquéreur/investisseur/prêteur prudent en sait quelque chose. Les risques potentiels d’un projet y sont mis en lumière sur un éventail de sujets tels que : légal, taxes, administration, ressources humaines, environnement, etc. Pertes potentielles, problèmes environnementaux, risque de réputation, revenus projetés, sûreté et négociation de prix d’achat sont autant d’exemples d’éléments qui seront touchés par le résultat d’une vérification diligente bien exécutée.

1. COMPRENEZ TOUS LES PARAMÈTRES Il est important de bien comprendre votre rôle, ce qu’on vous demande de faire et dans quel environnement physique cela va se passer, les outils audiovisuels requis, les attentes de l‘audience et des organisateurs. Allez chercher toutes les informations qui vous rassureront et vous donneront confiance. Ce que l’on contrôle est plus facile à gérer, n’est-ce pas? 2. RESPIREZ CONSCIEMMENT C’est un outil gratuit, 100 % du temps disponible et infaillible! Donc, durant votre préparation et avant de débuter votre discours en public, n’oubliez pas de respirer un bon coup et le calme vous habitera immédiatement afin de vous libérer l’esprit et devenir 100 % présent! 3. VOTRE EGO Très souvent, c’est votre ego qui vous paralyse et vous fait vivre des moments d’angoisse. Vous devez parler consciemment à votre ego et lui dire qu’il n’aura pas le contrôle sur vous. C’est vous qui garderez le contrôle et c’est vous qui serez en mesure de faire taire les petites voix intérieures qui voudraient semer un doute et/ou faire naître la peur d’échouer.

Il faut souligner l’importance de ne pas attendre à la dernière minute pour faire appel aux divers professionnels qui sont concernés : • Avocats • Notaires • Comptables • Architectes • Ingénieurs • Urbanistes • Évaluateurs • Gestionnaires d’actifs • Etc. En effet, le plus tôt sera le mieux. D’une part, parce qu’il peut y avoir certains délais pour réaliser les études et les recherches, et d’autre part, parce qu’éviter de tronquer la vérification offre la possibilité de découvrir de l’information cruciale et d’éviter les surprises de dernière minute. 3. ÊTRE UN ACTEUR PROFESSIONNEL ET RESPONSABLE On veut éviter à tout prix d’engager sa responsabilité, par exemple dans le cas d’un acheteur qui réaliserait une vérification diligente négligemment ou inadéquatement. Au surplus, se montrer professionnel et proactif dans la tenue d’une vérification diligente contribue positivement à l’établissement d’un climat de confiance entre les parties.

4. REVIVEZ UN SOUVENIR POSITIF Revivez un souvenir positif où tout était parfait. Vous allez découvrir comment votre cerveau se mettra en état de ressources positives et vous deviendrez immédiatement disponible pour performer de façon remarquable. 5. SOYEZ PRÉPARÉ Plus vous serez préparé, plus vous serez à l’aise avec le contenu et plus vous serez en état de vous exécuter. Vous devez livrer ces propos en demeurant vousmême, naturel et authentique. Mettez-y votre couleur, votre humour et les gens vous reconnaîtront pour ce que vous êtes vraiment! Alors, maintenant que vous comprenez la façon de faire, je vous souhaite de vous amuser lors de votre prochain événement en public et sachez que la pratique de ces cinq étapes est un gage de succès qui a été éprouvé par les meilleurs de ce monde!


? MIEUX JOUER VOTRE RÔLE AU CONSEIL D'ADMINISTRATION : QUELQUES RESSOURCES À VOTRE DISPOSITION Un nombre grandissant de jeunes du milieu des affaires s'investissent au sein de conseils d'administration d'OBNL*. Des initiatives telles que Bénévoles d'affaires, artsScène et Leadership Montréal ont contribué à cette tendance. L'expérience vous intéresse, mais vous souhaitez mieux comprendre votre rôle? Voici quelques ressources dignes d’intérêt. Par Philippe Massé EN PARTENARIAT AVEC

LEADERSHIP Montréal

Une initiative de la

Gouvernance

VOICI QUELQUES RESSOURCES POUR MIEUX COMPRENDRE LES C.A. DES OBNL*

RÉSEAU JEUNES ADMINISTRATEURS (RJA) ET ADMINISTRATEURS DE LA RELÈVE (ADR) Ces programmes de la Jeune Chambre de commerce de Montréal et du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec offrent une quinzaine d'heures de formation. Réalisés avec Leadership Montréal et le Collège des administrateurs de sociétés de l'Université Laval, ils traitent de sujet clés de la gouvernance : rôles et responsabilités des administrateurs, aspects juridiques et financiers, etc. Les formations se tiennent à Montréal, mais également à Québec et en ligne dans le cas du programme ADR. Les inscriptions se font en janvier et en septembre.

INCUBATEUR DES JEUNES ADMINISTRATEURS DE L'INSTITUT SUR LA GOUVERNANCE DES ORGANISATIONS PUBLIQUES ET PRIVÉES (IGOPP) Ce programme vise à former, préparer et impliquer la relève d’affaires, de même que sensibiliser celle-ci aux grands enjeux de la gouvernance. Les participants y rencontrent des membres de CA d'organisations variées qui partagent leurs réflexions. Une cohorte débute chaque année à l'automne.

OUTILS EN LIGNE DE COMPTABLES PROFESSIONNELS AGRÉÉS (CPA) CANADA CPA Canada offre de nombreux guides en ligne traitant de gouvernance. La Série 20 questions aborde de façon succincte des sujets tels que les codes d'éthique, l'évaluation du CA, les risques ou les ressources humaines. Des outils à partager avec les membres de votre CA!

* Organisme à but non lucratif

NOMINATIONS

NATALIE CHAPDELAINE Membre du conseil d’administration de l'Office Québec Wallonie Bruxelles pour la jeunesse

Titulaire d’une maîtrise en administration publique (ENAP) et d’un baccalauréat en administration des affaires (UQAM), Natalie siège également au conseil d’administration de Jovia et de Bénévoles d'affaires.

A

ANDRÉ AKEM Membre du Forum jeunesse de l’île de Montréal

André a complété un baccalauréat en administration des affaires à l’Université du Québec en Outaouais ainsi qu’une maîtrise en administration publique à l’ENAP.

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M

ndré est représentant du secteur Sports et loisirs au Forum jeunesse de l’île de Montréal (FJIM). À Gatineau, il a été animateur sportif dans une maison de jeunes avant d’occuper un poste de superviseur. Engagé dans sa communauté, il s’est aussi investi au sein de différents groupes de quartier à Gatineau et de l’organisme Québec-France. Depuis six mois, il est agent de projet et de recherche Sports et loisirs du FJIM. Cette expérience lui offre une excellente opportunité d’unir deux passions : les sports et loisirs et la gestion.

INSPIRO

ontréalaise de cœur, Natalie a allié son intérêt professionnel à sa passion : au Conseil des arts de Montréal, elle œuvre à tisser des liens entre le milieu des arts et le milieu des affaires. Elle met à profit son expérience de dix années au sein d’associations et de CA pour créer des passerelles entre ces deux mondes. Elle a entre autres collaboré en 2009 à la création du programme artsScène Montréal, qui fait la promotion de l’engagement des jeunes professionnels pour les arts.

26–27


DE LA FERME À LA VILLE

Styliste : Autumn Wood Photographe : Emilie Iggiotti -

Lieu : Casa Bianca LÉGUMES / Lufa Farms FLEURS / Atelier Carmel

Target : PANIER CHEMIN DE TABLE COUSSINS VAISSELLE SERVIETTES EN PAPIER


Mode

MONTRE / Fossil "Georgia"

MONTRE/Mossimo Target

SOULIERS / Hush puppies 59,99$

Frank & Oak :

BRACELET "Anoda" 59,50$

CEINTURE / Mossimo Target

SHORT "Talagal floral print" 60$

BAGUE "Verbana" 79$

FOULARD / Mossimo Target

CHEMISE "New haven plaid shirt" 56$

BOUCLE D'OREILLES EN CUIR

LUI

POCHETTE "Silk pocket square" 20$

"Gentiana" 39,50$

BOTTES / Palladium "Baggy Canvas"

SAC À DOS "Harris tweed backpack" 115$

ROBE / Ève Gravel "Sugar Cane" 230$

CEINTURE / Vintage Bison

CARDIGAN "French Terry Toggle Cardigan" 60$

CHEMISE / Hollister 42,99$

TROUSSE DE TOILETTE / Original Penguin

INSPIRO

ELLE Bijoux Anne-Marie Chagnon :

AVRIL - MAI 2014

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Le Top

10 de

Crédit photo : Mathieu Couture

Jérémy Demay

Crédit photo : Dominique Bernier

Dans son premier one man show, « Ça arrête pu d'bien aller! », Jérémy Demay partage sa quête du bonheur, pour faire rire, tout en inspirant à voir la vie sous un jour meilleur ! Une bouffée d’air frais dans un monde parfois bien déprimant ! L’humoriste a accepté de nous révéler les dix anecdotes les plus marquantes de sa tournée.

1

on metteur en scène Mike (Ward) vient me voir en rodage un M soir. À l’entracte, au moment de retourner s’asseoir dans la salle, il prend son iPad et me dit : « Oups, j’allais oublier mon iPad pour terminer Madame Doubtfire. » Je ne l’ai jamais vu venir! J’ai ri une shot!

2

n soir de show, c’était l’Halloween, je me dis : U je vais me déguiser en lapin, comme ça, quand les lumières vont s’allumer, les gens vont triper en me voyant. Les lumières s’allument, j’ai vu 800 personnes avec aucune réaction! Tu sais quand tu te sens seul…

3

n soir, toujours en rodage, je vois deux gars dans la salle qui U semblent un peu louches. Après 30 minutes de show, ils se lèvent et sortent. Je vois ça, je dis : « Ceux qui voulaient du pot, c’est trop tard, les dealers viennent de sortir. » Tout le monde rit. Il s’est avéré que j’avais raison! J’aurais pu avoir des problèmes…

4

I l m’arrive de transpirer sous les bras. Je me cherchais une solution pour remédier à ça. Un ami m’a dit que je pouvais me mettre des serviettes hygiéniques sous les bras. Mon problème, c’est qu’elles n’ont pas tenu tout le long. Donc, sans m’en rendre compte, j’ai deux serviettes hygiéniques qui sont tombées sur scène pendant le show!

5

Pendant le show, il m’arrive de descendre dans la salle pour rire et faire des câlins aux gens. Un soir, pendant que j'étais dans la salle, un nain se lève et me fonce dans les bras pour me faire un câlin; c’était beau et très drôle!

6

n soir, Jean-Michel Anctil vient me voir au show. Avant de U commencer, il m’écrit un texto en me disant : « Je te lance un défi, tu dois placer le mot califourchon dans ton show. » Je l’ai fait, et j’ai juste entendu UN gros rire dans la salle, c’était très plaisant!

7

n autre soir, je vais faire un rodage dans un petit U village. Il y a eu une panne d’électricité. Résultat : j’ai donné un show éclairé à la bougie et sans micro!

8

ncore une fois en rodage, mais dans un bar, un ami E animateur de la soirée avait dit aux gens de se lever et partir quand j’arriverais sur scène. Ils l’ont fait, et j’ai vécu le pire cauchemar sur scène… ever!

9

Dans mon show, je joue de la guitare. Un soir, je demande : est-ce que vous trouvez qu’un homme avec une guitare, c’est sexy? Une fille répond : « Non! » Je la regarde, et je dis : « D’abord, c’est quoi un homme sexy pour toi? » Elle me répond : « Un gars du 281. » Je lui dis : « Tu as quel âge?  » Elle me répond : « 12! » J’ai répondu : « On vit un moment mi drôle, mi malaisant! » La foule a ri!

10

n soir, pendant le show, il y avait un problème avec une U lumière sur scène, mais je ne le savais pas. Mon technicien qui normalement est dans la salle voit ça, et décide de venir sur scène pour la réparer. Moi je me retourne et je le vois derrière moi. C’est là que j’ai dit : « Il est pas censé être là lui! C’est pu un show, c’est une cabane à sucre! »


StartUP COUP DE CŒUR À chaque numéro, la rédaction vous fait découvrir sa start-up de la relève québécoise “coup de cœur”.

Outpost Travel inspiromedia.ca/outposttravel

révolutionne la manière de planifier son voyage

Après avoir été expulsés du Collège Dawson pour avoir signalé une faille dans leur système informatique, Hamed Al-Khabaz et Ovi Mija se sont fait offrir des postes dans les plus grandes compagnies. C’est pourtant dans l’aventure entrepreneuriale que ces deux génies de l’informatique ont préféré se lancer, en fondant Outpost Travel, le nouveau « kayak de l’économie du partage ». Par Marine Thomas

personnes et partager de nouvelles expériences… et ils en redemandent! » Le fonctionnement est très simple. Comme pour n’importe quel site de voyage, vous entrez votre destination, le nombre de voyageurs et les dates de départ et de retour. Le site va ensuite rechercher pour vous à travers des sites comme Airbnb, Kangaride ou Craigslist pour vous proposer une liste d’offres, ainsi qu’une carte sur laquelle elles sont localisées. À vous de choisir la meilleure option… et/ou la moins chère! Le site est complètement gratuit pour l’utilisateur, Outpost Travel recevant un pourcentage de la part des sites sur lesquels vous effectuez votre réservation. Les vacances approchent…. Pensez-y lors de votre prochaine recherche!

Un incontournable à lire ! Par Jean-Philippe Towner, Vice-président – BMO Marchés des capitaux

Anthony Griffiths est l'un des leaders d'affaires canadiens avec le plus d'expérience en restructurations corporatives, c'est-à-dire qu'il est la personne que le conseil d'administration contacte afin de redresser une entreprise très mal en point. Dans son livre, "Corporate Catalyst", Griffiths résume plus de 40 ans de carrière et nous présente plusieurs restructurations corporatives de son point de vue, celui du "CEO" d'urgence qui doit stopper l'hémorragie et doit sauver

l'entreprise de la faillite. Plusieurs des situations présentées sont connues du grand public et Griffiths nous les fait comprendre et vivre comme si nous faisions partie du comité de direction. Je vous recommande ce livre si vous êtes intéressé à en apprendre davantage sur la gestion d'une entreprise en difficulté et la gestion du changement ainsi que de connaitre les solutions aux erreurs les plus communes menant une entreprise saine et dynamique à devoir se restructurer ou même à la faillite.

AVRIL - MAI 2014

E

peut permettre des choix uniques comme louer des châteaux et même des igloos! », explique Hamed. Si pour le moment, le site est uniquement en anglais, il devrait être disponible en plusieurs langues très prochainement. En arrivant sur la page d’accueil, le visiteur a le choix entre : Hébergement, Covoiturage et Expériences. Cette dernière option étonnante offre des expériences uniques dans la ville de son choix, souvent des activités originales ou des visites guidées par une personne locale. En tapant Montréal, on découvre ainsi qu’il y a des visites du Vieux-Port organisées sous forme de chasse aux fantômes! « De plus en plus de personnes passent des services commerciaux au voyage pair-à-pair, en grande partie parce que c’est moins dispendieux, mais également parce que cela leur permet de rencontrer de nouvelles

INSPIRO

n voulant réserver une fin de semaine pour ses parents à Mont-Tremblant, c’est-àdire en passant de nombreuses heures à visiter plusieurs sites pour comparer les différentes options, Hamed réalise qu’il n’existe aucun moteur de recherche unique pour tous les sites qui proposent du pair-à-pair. C’est désormais le cas avec l’entreprise qu’il a cofondée, Outpost Travel, qui devrait révolutionner notre manière de planifier nos voyages. « Les sites comme KAYAK vous permettent de rechercher des vols d’avion et des hôtels, mais ils n’offrent pas les données pour les chalets ou les appartements par exemple. Nous allons plus loin en proposant tous les types imaginables de logement qui appartiennent à des individus, et cela

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ESCAPADE FIN DE SEMAINE

6 REFUGES FORESTIERS Voici une sélection de places idéales pour se retirer quelques jours au fond des bois et déconnecter de la pression urbaine. Seul, en amoureux, en famille ou à plusieurs, six adresses pour un dépaysement garanti à 100% ! Par Audrey Barbier

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www.lestoitsdumonde.ca ©

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www.audiablevert.com ©

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www.entrecimesetracines.com ©

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www.chaletsarbres-montmegantic.com ©

www.kabania.ca ©

1. LES TOITS DU MONDE C’est à quelques minutes du Grand Lac Nominingue que Les Toits du Monde ont trouvé refuge. On choisit de vivre son expérience dans un chalet perché (à 15 pieds de hauteur), une yourte mongole ou un tipi amérindien au milieu des sapins, des érables et des bouleaux jaunes. Totalement écolo, l’eau sera offerte par ration et l’électricité fonctionnera grâce au système de panneaux solaires. Le souci du détail et l’aménagement sont sans pareil, et il faut voir le charme qui se dégage de ces petits bijoux soucieux de leur environnement. À venir dès l’hiver 2015 : la maison du hobbit et le quinzee (habitat traditionnel esquimau). Où ? Nominingue, Québec 2. KABANIA Ces cabanes nichées dans les arbres vous rappelleront vos plus beaux souvenirs d’enfance. Avec son esprit communautaire, Kabania invite aussi bien au dépaysement et à l’isolement qu’au partage et aux rencontres. Les quelques cabanes perchées et sur pilotis possèdent tout le confort pour dormir mais n’ont ni cuisine, ni électricité, ni eau courante. Pour se faire à manger ou prendre une douche, il faut se rendre dans la grande cabane principale qui accueille d’autres apprentis bûcherons comme vous ! N’ayez pas peur de vous frotter aux autres,

il se peut que vous fassiez des rencontres inoubliables ! Où ? Notre-Dame-de-la-Merci, Québec 3. AU DIABLE VERT Ici, on passe son séjour dans une cabane perchée, un refuge, une tente prospecteur ou un appartement de montagne. Dispersées un peu partout sur un site immense, les habitations possèdent confort et charme authentique. Les sportifs seront ravis de choisir entre les nombreuses activités offertes au Diable Vert et de parcourir les 320 hectares de sentiers pédestres en plus de contempler la vue imprenable sur les monts Sutton, Owl’s Head et Jay Peak. Où ? Glen Sutton, Québec 4. ENTRE CIMES ET RACINES Un complexe forestier qui offre plus d’une dizaine de gîtes écolos (capacité de 1 à 8 personnes) où il ne faudra pas avoir peur de faire ses besoins dans des toilettes sèches ! Exit l’électricité et internet, on sort ses bougies pour se raconter des histoires qui font peur et on écoute les hululements nocturnes. Avec un peu de chance, vous arriverez à réserver la première habitation troglodytique construite au Québec, inspirée directement de la jolie petite maison du hobbit que l’on peut voir dans

6

www.vieuxloupdemer.com ©

le célèbre Seigneur des Anneaux. Ne soyez pas déçus toutefois si vous ne l’avez pas, celle-ci est très prisée puisque les visiteurs du monde entier font le déplacement; un peu de patience, votre tour viendra ! Où ? Eastman, Québec 5. CHALETS DANS LES ARBRES DU MONT-MÉGANTIC Une poignée de chalets dissimulés dans les bois pointent le bout de leur nez à travers la cime de la forêt du Mont-Mégantic. L’endroit idéal pour regarder les étoiles en sirotant un bon verre de vin et sillonner les nombreux sentiers pédestres du site. Où ? Notre-Dame-des-Bois, Québec 6. REFUGE DU VIEUX LOUP DE MER Pour les plus grosses bourses, et ceux qui n’ont pas peur de faire de la route, le Refuge du Vieux Loup de Mer est un incontournable. Les deux propriétaires – véritables antiquaires dans l’âme – ont retapé ces vieux chalets, dont certains ont plus de 100 ans, pour en faire de vrais petits bijoux. D’inspiration rustique chic d’hier et d’aujourd’hui, on se régale autant de l’emplacement boisé en front de mer que d’une atmosphère alliant confort et bon goût. Où ? Rimouski, Québec

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Je vous présente mes suggestions de restaurants et bars à essayer, et la raison pour laquelle on les adore ! Par Josianne Isabel Fondatrice, parJosianne.com

Montréal RACINES 444, RUE MCGILL La créativité du chef Simon Mathys et ses petits plats audacieux

Boucherville

FERREIRA CAFÉ 1446, RUE PEEL Le bar à poissons, dont certains fraîchement arrivés du Portugal et le service exceptionnel

LE

APOLLO – LE RESTAURANT 1333, RUE UNIVERSITÉ

LE

L’endroit superbe et la table d’hôte à partir de 18 $, voilà une expérience gastronomique abordable

québec

LE TIRE-BOUCHON 141, BOUL. DE MORTAGNE

LE

Les tapas généreuses et raffinées, le beau décor résolument moderne aux lignes épurées

L’IMPÉRIAL 1300, RUE DU FLEUVE

LE

CHEZ VICTOR 300, RUE SAINT-PAUL (#140)

LE

Un menu français avec des inspirations marocaines

Granby TABLE 395, RUE DE LA COURONNE

LE

Les brunchs décadents de la fin de semaine

Les burgers gourmets, comme celui au canard aux figues et au miel

Les charcuteries faites maison

L’ATTELIER ARCHIBALD 150, RUE SAINT-JACQUES

LE

Le concept original de cuisine ouvrière, par Laurent Godbout – classiques réconfortants réinventés, façon gastronomique

AVRIL - MAI 2014

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CHEZ LIONEL 1052, RUE LIONEL-DAUNAIS, (#302)

INSPIRO

LE

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Crédit photos : Diane Bekhazi

QR

avec JOELLE BEKHAZI

• Âge : 26 ans • Fait partie de l’équipe féminine nationale de water-polo depuis 2005. Médaillée d’argent aux Jeux panaméricains en 2011. Médaillée d’argent au Championnat mondial aquatique de la FINA en 2009. Médaillée d’argent au Super World League Final en 2009. Première Canadienne à remporter le championnat NCAA en water-polo en 2010. Si tu fais un bilan de ta carrière, qu'est-ce qui a été le plus difficile? J.B. : Concilier les études et le sport a été très difficile. Être une athlète professionnelle et une étudiante à temps plein n’est pas une tâche facile. Quelles sont les émotions ressenties lors d’une compétition et quelle gamme de stratégies préconises-tu pour te démarquer lors du tournoi final? J.B. : La durée d’un tournoi mondial peut varier d’une à deux semaines. Durant toute cette période, toute pensée négative et toute action irrationnelle devraient être évitées. C’est un défi pour l’athlète. Notre sport est un sport d’équipe. Nous devons toutes miser les unes sur les autres. Nous devons éviter les erreurs qui ont causé des défaites dans le passé. Il ne faut jamais perdre confiance et toujours aller de l’avant. Une fois dans l’eau, le bloc manqué, la mauvaise passe ou le tir trop haut n’existent plus. Un nouveau match, c’est un nouveau défi. Un mentor qui t'a inspiré ? J.B. : Cora Campbell. Quand j'ai vu Cora à une clinique d'été pour joueurs de water-polo, je savais que je voulais être comme elle. Elle a été nommée meilleure joueuse du monde par Water Polo Magazine en 1999 et elle a représenté le Canada aux premiers Jeux olympiques pour le water-polo féminin en 2000. Avant un tournoi important, que fais-tu? As-tu une habitude particulière? J.B. : Concentration et relaxation. Tout doit

être en ordre en préparation du tournoi. Il est très important de ne pas avoir de distraction évitable. Quand on arrive en tournoi, on va directement à la piscine pour se familiariser avec notre environnement.

J.B. : Il y a un moment, en tant qu’athlète, où nous ne considérons plus rien comme un sacrifice, mais plutôt comme un privilège. Nous avons la chance d’endosser un uniforme à l’emblème du Canada et représenter notre pays.

Si tu avais un conseil à donner à un jeune athlète ambitieux, que lui dirais-tu ?

Qu'est ce qui, selon toi, est la clé du succès pour les sports d’équipe?

J.B. : N’aie pas peur de prendre des risques dans la vie et n’arrête jamais de rêver.

J.B. : Le concept d’équipe est tellement important qu’une de nos entraîneurs- adjoints voit à l’organisation d’ateliers pour augmenter notre confiance en nous-mêmes et dans l’équipe. Elle organise des défis d’équipe que nous revivons par la suite dans l’eau.

Outre l’entraînement physique, investis-tu ton temps dans une autre sphère comme la psychologie sportive pour améliorer tes performances? J.B. : Je crois que le travail mental est aussi important que l’effort physique. Maintenant que je suis une vétérante sur l’équipe, je me dois de donner l’exemple. La pression de prendre et exécuter les bonnes décisions est toujours là. La psychologie sportive individuelle devient importante et nécessaire. Es-tu engagée dans une fondation qui te tient à cœur? J.B. : Je suis ambassadrice pour Rapides et Radieuses. C’est une fondation qui soutient, motive, inspire et encourage les jeunes filles de 9 à 19 ans à rester tournées vers le sport et à choisir un mode de vie sain en les exposant à des programmes incitatifs novateurs sous la supervision d’athlètes féminines de niveau international agissant comme ambassadrices et représentant un modèle positif. Quels sacrifices sont nécessaires pour percer dans le sport professionnel?

Peux-tu nous dire en quoi consiste un entraînement typique de water-polo? J.B. : Différentes phases d’entraînement se déroulent durant l’année. 1. L’entraînement physique. On se concentre sur la natation, alors nous nageons trois fois par semaine. Nous faisons du conditionnement physique plus intense trois fois par semaine. 2. Améliorer notre jeu de water-polo. Maintenant que nous avons établi une base de natation et de conditionnement physique, nous ne faisons de la natation que deux fois par semaine et nous jouons plus au water-polo. 3. Se préparer pour les compétitions. Nous poursuivons notre entraînement de natation et de conditionnement physique, mais on joue plus de matchs de water-polo. On s’entraîne 23-25 heures par semaine les deux premières années du cycle olympique, alors que les deux dernières années, on focalise plus en augmentant jusqu’à 26 à 30 heures par semaine.


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