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o s e NOVEMBRE 2013
Dossier Philanthropie :
Crudessence
au cœur du vivant
Une génération engagée Pour une implication bénévole réussie Vox Pop « Pourquoi s'investir dans sa communauté ? »
D’avocat à entrepreneur social
Où ir ? rt so
La tempête olympique de 50 milliards
inspiromedia.ca
f t in
Trucs &s Astuce
convention postes canada 41502021
Réunion d'équipe : décrypter les gestes de vos collègues e u se d ce : La cla oncurren c n no
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f t in MAGAZINE & COMMUNAUTÉ WEB
L'éditorial de
Sara Leblanc
J
e tiens tout d’abord à vous remercier : la sortie du premier numéro était un grand défi et vous en avez fait un grand succès ! Merci de l’avoir accueilli si chaleureusement.
Dans cette édition, nous vous présentons six jeunes audacieux provenant de différents secteurs et qui relèvent de nouveaux défis avec aplomb et détermination. Ils ont en commun l’amour de se surpasser. Je suis certaine qu’ils sauront vous inspirer ! Tout au long de l’automne, il y a eu de nombreux événements-bénéfice au Québec. Plusieurs centaines de jeunes professionnels et entrepreneurs étaient réunis pour une même cause. Le temps et l’effort requis pour mettre sur pied ce type d’événement est incroyable, d’autant que ces professionnels ont déjà des emplois très demandants. Nous avons eu envie de nous pencher sur la question de ces jeunes qui ressentent le besoin de s’investir et de redonner à la communauté. À travers notre dossier spécial, nous répondrons à différentes questions telles que Pourquoi cette génération est engagée ? Comment ces jeunes ont choisi la cause dans laquelle ils se sont investis ? Nous voulons vous entendre ! Si vous avez des suggestions, des commentaires ou des candidatures à nous soumettre, écrivez-nous à info@inspiromedia.ca ! Rejoignez la communauté & joignez-vous à nos réseaux sociaux !
Éditrice
MAGAZINE : Éditrice Sara Leblanc Associé Jean-Philippe Gagnon Rédactrice en chef Marine Thomas Directeur Marketing Damien Meunier Réviseure-correctrice France Bouchard, Veronica Valera Design Java Communications Photographes Bénédicte Brocard / Photo@work, Jacques Lafontaine Journalistes : Véronique Chagnon, Simon Dansereau, Mariève Desjardins, Carine Elkouby, Laura Pelletier Collaborateurs : Chanel Alepin, Anne-Charlotte Barbaresco, Annabelle Boyer, Anne Catherine Faye, Marc-André Lanciault, Philippe Massé et Anthony Rahib Chroniqueurs Gilbert Rozon Publicités et Commandites : Directrice comptes clients Jessy Guesnon jessy@inspiromedia.ca 514 876 1335 Un magazine de Premières en affaires : Présidente Margarita Lafontaine
Comité Consultatif : Anthony Arquin Avocat-associé, Davies Ward Phillips & Vineberg Rémi Augé Chef de Produit, ORSYP Maya Azzi Chef de produit Jr., Giorgio Armani Beauté Léopold Bur Chargé de projets web, Espace M Jean-Philippe Gagnon Consultant, Innovitech Sonia Katiya Directrice de comptes, Services Financiers Commerciaux, RBC Valérie Laplante Chef régional, développement des affaires Borden Ladner Gervais Sara Leblanc Éditrice, Inspiro Constance Lévesque Vidéaste Xavier Morand-Bock Étudiant, UdeM Nous contacter : info@inspiromedia.ca 514 876 0014 Inspiro 1117, rue Ste-Catherine Ouest, suite 502, Montréal, QC, H3B 1H9 Impression : 40 000 copies / Impart Litho Imprimeur Postes Canada Convention 41502021 Copyright 2013. Le contenu du magazine ne peut pas être reproduit sans autorisation écrite. Dépôt légal - Bibliothèque nationale du Québec ISSN 2291-8787
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Portrait
Histoire d'un succès 08 Crudessence,
au cœur du vivant
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Chronique 4 secrets du succès par Gilbert Rozon
16
Changement de carrière Fabrice Vil, d’avocat à entrepreneur social
12
Les audacieux ortrait de six jeunes P passionnés et engagés
affaires
Dossier philanthropie ne génération U engagée
20 22
Boîte à outils Pour une implication bénévole réussie
Vox Pop « Pourquoi s'investir 23 dans sa communauté ? »
24 Marketing Communication et cancer du
Vol. 01 Num. 03
18
Ville du monde
La tempête olympique de 50 milliards
26
Trucs & astuces
- Les 4 éléments d’une reconnaissance efficace
- La clause de non-concurrence : Valide ou Invalide
- Réunion d’équipe : décryptez les gestes de vos collègues
- Gérez votre talent : comment réussir sa carrière
sein : la simplicité gagnante
25
Économie Les dons de bienfaisance, un comportement économique rationnel ?
29
Gouvernance 3 choses à considérer avant de siéger sur un CA
style de vie
30 Mode
Le Temps des Fêtes
32 Sorties Où sortir au Québec 33
Techno Marmalades, une nouvelle saveur pour vos livres numériques Sports
33
Culture
À ne pas manquer
Sommaire
24 h dans la vie de 07 la copropriétaire de Lucky’s Truck
34
Q & R avec Marianne St-Gelais
En bref
Le monde en chiffres
0 1 %
En 2012, seules 10 % des petites entreprises vendaient en ligne.
15
Aux États-Unis, parmi le temps passé sur son téléphone portable, la population passe une minute sur cinq sur Facebook.
Les PME sont très présentes au Canada : 98,1 % des entreprises embauchent moins de 100 employés.
Des scientifiques ont annoncé qu’il pourrait y avoir une réserve de
Environ 40 % de la population mondiale, soit 2,7 milliards de personnes, seront connectées à Internet d'ici la fin de l'année, selon les estimations de l'Union internationale des télécommunications. D’ici 2014, le temps passé sur Internet sur un téléphone portable dépassera celui sur un ordinateur.
2:00 Un billion
de recherches sont faites chaque jour sur Google.
60º% des internautes n'’écoutent que les deux premières minutes des vidéos mises en ligne sur Internet. Le premier producteur de pneus au monde est
LEGO avec 318 millions d’unités par an.
En patinage de vitesse de courte piste, les patineurs visent à maintenir une vitesse de
50 km/h
10 millions
de tonnes de diamants sur les planètes Saturne et Jupiter.
78
%
des voyageurs apportent leur téléphone cellulaire en vacances.
24h
24 h dans la vie de la copropriétaire de Lucky’s Truck
Valérie Impala
La cuisine de rue constitue un phénomène prometteur depuis l’implantation d’un projet-pilote par la Ville de Montréal à l’été 2013. Mais Valérie Impala est depuis longtemps une adepte de ce concept culinaire, présent dans plusieurs grandes villes internationales. Le Lucky’s Truck qu’elle a mis sur pied avec Mathieu Boudrias, fait d’ailleurs figure de pionnier dans la métropole, ayant commencé à servir ses plats gastronomiques dans les festivals dès 2012. La jeune femme de 31 ans nous dévoile les opérations entourant l’expérience de street food que
Par Mariève K. Desjardins
de rue parmi une dizaine d’emplacements. « Par exemple, on peut se retrouver près du Square-Victoria, dans le Quartier des spectacles, en face du Musée McCord ou à la Cité du Multimédia », explique Valérie.
Crédit photo : Fabrice Gaétan
9 h - 9 h 45 Valérie se rend à la cuisine centrale de production du Lucky’s Truck, véritable quartier général de l’entreprise, située sur l’avenue du Parc. C’est à cet endroit qu’est préparée et stockée toute la nourriture qui sera servie à l’heure du lunch – la dernière cuisson et l’assemblage seront quant à eux effectués dans le camion, lors du service. Valérie prépare le départ du camion avec l’aide de son équipe : courses, remplissage des frigos et des réservoirs d’eau, plein d’essence et de propane, etc.
11 h - 14 h 30 Le Lucky’s Truck sert environ une cinquantaine de clients à l’heure, avec une pointe d’achalandage entre 11 h 45 et 13 h 30. Ce sont surtout des employés des tours de bureaux avoisinantes qui s’y pointent pour savourer l’une de ses nombreuses spécialités, notamment le burger végétarien à la betterave et au chèvre chaud ou le sandwich au porc effiloché. « Plusieurs de nos clients sont des foodies qui sont à l’affût de ce type d’expérience culinaire », souligne Valérie. Elle a constaté que certains habitués suivent même assidûment les déplacements du camion sur les réseaux sociaux. Ils n’hésitent pas à faire le détour pour aller déguster la poutine au canard confit, aux oignons caramélisés et à la sauce au foie gras et au vin rouge qui a valu à l’entreprise La fourchette d’Or du Festival de la Poutine de Drummondville en août dernier.
9 h 45 - 11 h Accompagnée de l’un ou deux de ses quatre employés permanents, Valérie prend le volant du Lucky’s Truck et file en direction du site qui lui a été attribué à l’avance par l’Association des restaurateurs de rue du Québec (ARRQ). Le calendrier que celle-ci gère prévoit une rotation des 27 restaurateurs détenant un permis de cuisine
14 h 30 - 16 h Le service terminé, on ferme le camion aux clients pour y faire la vaisselle et le ménage. Puis, c’est le retour à la cuisine, où Valérie fait un court bilan avec les membres de l’équipe qui y sont demeurés. Ceux-ci ont pour tâche, durant la journée, de préparer la nourriture en vue du service du lendemain. Certains aliments, comme la viande braisée,
demandent plusieurs heures de cuisson. « Il faut aussi blanchir les frites, infuser les thés et préparer les jus et le sirop de citron pour la limonade, tous faits maison », précise la jeune femme. 16 h - 18 h En fin de journée, Valérie en profite pour accomplir quelques tâches administratives. Les journées où elle ne part pas sur la route avec le camion, elle dispose de plus de temps pour se charger des commandes et de la comptabilité. Au moment de notre entretien, elle consacrait exceptionnellement plusieurs de ses soirées, parfois jusqu’à très tard, à préparer l’ouverture du restaurant Lucky’s Truck. Sa salle à manger, attenante à leur cuisine centrale et partagée avec l’entreprise de bouffe de rue Zoe’s, permet, depuis la mioctobre, de recevoir les clients dans un lieu fixe et permanent, chaque midi de la semaine. Et ce, peu importe la météo.
17h NOVEMBRE 2013
7h-9h Même si elle consulte les prévisions météorologiques longtemps à l’avance, la première chose que fait Valérie au réveil est de vérifier la météo une dernière fois. « On est vraiment dépendants du temps qu’il fait. » Les journées plus chaudes, des salades et des boissons rafraîchissantes sont prévues au menu. Par temps plus frais, le Lucky’s Truck sert plutôt des soupes et des repas chauds. De fortes pluies ou des orages peuvent carrément forcer l’annulation des activités du camion pour la journée.
inspiro
9h
son camion offre chaque midi dans l’un des espaces publics de la ville.
« Plusieurs de nos clients sont des foodies qui sont à l’affût de ce type d’expérience culinaire »
6–7
Histoire d'une réussite
Crudessence
au cœur du vivant Manger cru, végétalien et bio. C’est le créneau que Crudessence
choisit d’exploiter depuis maintenant six ans. Bien plus qu’une chaîne de restauration, l’entreprise élève ce mode de nutrition en un art de vivre. Loin de se cantonner à un cercle d’initiés, du type grano-bobo, Crudessence rayonne partout au Québec en proposant de faire de l’alimentation vivante une expérience accessible à tous. Par Carine Elkouby
est en voyageant partout en Amérique pendant sept ans et à la suite d’une randonnée dans les parcs nationaux qui jalonnent le sentier des Appalaches que David Côté a eu l’idée du concept de Crudessence. Pendant ces années de « vie sauvage », le jeune homme tente des expériences alimentaires et se rend compte qu’il y puise plus d’énergie qu’avec la junk food dont il était auparavant coutumier. « J’ai jeûné, j’ai mangé des fruits pendant une période, des légumes pendant une autre. J’ai fait plein d’affaires comme ça, pour pousser les limites de mon corps ». Un trip initiatique ponctué de rencontres qui lui permettent de préciser son projet. À Hawaï, David Côté fait
C'
la connaissance de Mathieu Gallant avec qui il échange intensément sur l’alimentation vivante. Ensemble et de retour à Montréal, ils décident de se lancer avec un vélo et quelques cartes d’affaires en poche. Les deux jeunes entrepreneurs vendent aux commerçants du quartier des boules d’énergie faites de noix, de dattes et de cacao ainsi que des rouleaux à base de légumes crus. « Mathieu avait un côté artisan, vraiment patient, et il pouvait passer des nuits à travailler sur les recettes. Moi j’avais un côté plus entrepreneur. Alors ensemble on faisait une super équipe », se souvient David. Le bouche-à-oreille fonctionne. Le concept plaît. En septembre 2007, David et Mathieu décident de passer à la vitesse supérieure.
Histoire d'une réussite
« Mathieu avait un côté artisan, vraiment patient, et il pouvait passer des nuits à travailler sur les recettes. Moi, j’avais un côté plus entrepreneur. Alors ensemble, on faisait une super équipe »
Des coûts élevés Aujourd’hui, 88 employés travaillent pour Crudessence, que ce soit dans les deux restaurants de Montréal, en cuisine pour le service traiteur ou le prêt-à-manger en boutique, ou pour donner les cours à l’Académie. Avec 650 repas servis chaque jour, les deux principaux enjeux pour l’entreprise sont le coût des matières premières et les ressources humaines. Comme tout est fait à la main chez Crudessence, il en faut beaucoup pour assurer la production. « La plupart des restaurants à Montréal vont acheter du pain, du lait, du fromage, puis vont faire quelque chose avec ça. Nous, il n’y a rien dans notre cuisine qui soit transformé et qui n’a pas été fait par nous », souligne David Côté. Du lait végétal obtenu en broyant des noix avec de l’eau, du pain fabriqué à base de graines germées déshydratées. Tout cela a un coût élevé qui n’est pas répercuté sur le prix de vente autant qu’il le devrait. Les marges de l’activité des restaurants chez Crudessence ne sont pas les mêmes qu’en restauration traditionnelle. Paradoxalement, le cru séduit, mais n’est pas rentable même si l’entreprise affiche un chiffre d’affaires de 3,8 millions de dollars. Ce qui assure l’équilibre financier aujourd’hui, c’est la vente de produits en boutique et les cours dispensés à l’Académie. « Sans les cours de cuisine, Crudessence était mort », déclare vivement David!
inspiro
Convictions et audace C’est dans un loft du Mile-End que l’aventure Crudessence débute formellement. Au modèle entrepreneurial traditionnel, David et Mathieu préfèrent l'audace et suivent leur instinct, persuadés que le concept peut séduire massivement les Montréalais et pas seulement les végétariens. « On a trouvé un local dont le propriétaire exigeait un dépôt de 3 500 dollars. J’avais 2 000 dollars dans mon compte et une marge de crédit 1 500. On avait un mois devant nous pour faire de l’argent! ». Crudessence commence par offrir un service de livraison de boîtes à lunch accompagnées d’une boisson pétillante qu’ils brassent eux-mêmes, le kombucha. Avec une trentaine de boîtes par jour, David et Mathieu veulent accroître leur production et recherchent des soutiens. Des bénévoles qui croient au projet les aident dans la fabrication, mais les banques leur ferment les portes. Pour trouver du financement, David opte pour les concours destinés aux jeunes entrepreneurs, mais à sa manière. « Il fallait une étude de marché et je n’avais ni les moyens, ni le temps d’en faire une. J’ai donc inventé un sondage et répondu aux questions comme si j’étais 200 personnes de Montréal », confie David, un sourire à peine gêné aux lèvres et plutôt fier. L’entrepreneur ne regrette aucune de ses audaces, conscient que sans elles, jamais il n’aurait eu les fonds nécessaires pour développer Crudessence. Très à l’écoute de leur clientèle qui manifeste son intérêt pour l’alimentation vivante, David et Mathieu arrêtent une fois par semaine l’activité traiteur pour donner un cours de cuisine sur une journée. Et comme certains participants veulent acheter des produits à l’issue des cours, ils décident de vendre les produits dans des boutiques et ouvrent un premier comptoir au printemps 2008. « En fait, l’entreprise ne s’est pas développée par mes ambitions ou une vision très définie, mais plus en réponse à la demande de la clientèle ».
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David Côté
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Histoire d'une réussite
« Nous, on ne veut convaincre personne, mais juste permettre aux gens de faire une expérience » David Côté
Modérément radical Si Crudessence se distingue des autres restaurants végétaliens, c’est parce la compagnie ne se limite pas à la restauration. Derrière les « sushis de vie » aux jeunes pousses et les salades de micro-verdures locales, il y a une philosophie que l’équipe
Les marques de commerce Varekai et Cirque du Soleil sont détenues par Cirque du Soleil et employées sous licence. Photos : Éric Piché, Véronique Vial Costumes : Eiko Ishioka © 2002, 2003 Cirque du Soleil
aime faire germer dans l’esprit de ses clients et de la rendre accessible. Un « manifesto » a même été rédigé dans cette perspective.
Toutefois, pas de dictature de la laitue sans vinaigrette chez Crudessence, mais des personnes qui ont fait l’expérience de l’alimentation vivante et de ses effets bénéfiques sur leur organisme. David Côté sait très bien que la majeure partie de sa clientèle n’est pas végétalienne, ni même végétarienne et il s’en réjouit! Il proscrit toute rigidité. Lui-même peut céder à un mijoté de viande, surtout quand il est servi à la table de ses parents. Le principal selon lui, c’est d’écouter son corps, ses besoins au jour le jour et surtout de ne jamais le contraindre. C’est dans cette optique que quelques plats cuits ont été introduits à la carte des restaurants. Un moyen d’élargir la clientèle et une ouverture qui pérennise le succès. « Nous, on ne veut pas convaincre personne, mais juste permettre aux gens de faire une expérience ». Pour faire rayonner encore plus le concept de l’alimentation vivante, Crudessence ouvrira un nouveau restaurant à Québec en 2014 et envisage quelques projets plus communautaires, comme introduire ce type de nourriture dans les garderies et les centres de la petite enfance qui pourraient être intéressés.
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Chronique
secrets du succès Le succès n’est descriptible qu’à travers la vision de l’être qui imagine son propre idéal de succès et de réussite. Ceci étant dit, les recommandations qui suivent ne sont que des idées personnelles sur une question beaucoup plus complexe et profonde que vous devez inévitablement vous poser avant d’entreprendre quoi que ce soit : « Qu’est-ce que le succès ? » Par Gilbert Rozon Président-fondateur du Groupe Juste pour rire
Albert Schweitzer
Voyez grand ! La pire des erreurs est de croire que le succès n’est pas à votre portée. Telle une entreprise qui prend de l’expansion à l’international, vous devez
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croire en l’expansion de votre propre personne et en l’étendue de vos capacités à repousser sans cesse les limites de l’atteignable. Visualisez-vous grandi et ayant du succès ! Aimez votre prochain ! Rares sont les personnes qui ont du succès sans avoir été bien entourées, guidées ou encore influencées préalablement. Plusieurs leaders diront qu’ils y sont arrivés seuls, mais je n’en crois rien. Restez à l’affût des bons commentaires et suggestions des autres. Restez en contact avec les gens, « soyez groundés ». Avoir un ou des mentors et des exemples de réussites sont de bonnes façons d’éviter les erreurs des autres lors de votre ascension au succès. Regardez, écoutez et apprenez ! Soyez constamment à l’affût de partenariats intéressants avec les autres.
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Restez humble ! Ce qui est bien avec le succès, c’est qu’il est sans limites ! Votre idéal de réussite est sans frontières. Donc, lorsque vous aurez obtenu un certain succès, rappelez-vous de demeurer humble afin d’obtenir davantage de succès auprès de vos semblables. L’humilité permet d’avoir du succès auprès des gens et dans beaucoup de cas, notre succès personnel est intimement lié à la façon d’interagir avec les autres. Portez-y une grande attention!
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NOVEMBRE 2013
« Le succès n’est pas la clé du bonheur. Le bonheur est la clé du succès. Si vous aimez ce que vous faites, vous réussirez. »
Trouvez ce qui vous passionne ! Cela peut paraître facile à dire, j’en conviens, mais en réalité, la bonne façon d’accéder au succès, selon mon expérience, est avant toute chose d’être le meilleur dans ce que l’on fait. Il faut aimer, adorer, être passionné et curieux dans tous les aspects du métier ou encore du rôle que l’on projette d’exercer. Il faut constamment rêver la nuit à de nouvelles idées afin de les mettre en pratique le matin venu ! Voilà une bonne description de l’être passionné, à mon sens. Facile à dire pensez-vous ? Il n’y a qu’une seule technique que je connaisse afin de trouver sa place réelle dans la vie et ainsi accéder au succès : « il faut essayer des choses, le plus de choses possible et ne jamais, au grand jamais, cesser d’expérimenter et d’apprendre ». L’expérience de vie se chargera de définir ce qui vous passionne réellement, mais vous devez avant tout être curieux de nature afin d’être prédisposé à devenir un être passionné et accompli ! Vous devez constamment oser, comme d’ailleurs le suggère le titre de ce magazine : « Inspiro, pour la relève qui ose ! » Osez, mais assumez aussi vos choix, car choisir, c'est aussi renoncer…
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Portrait
LES AUD présentE
Par Laura Pelletier Photos : Jacques Lafontaine, Lieux : Hyatt Regency Montréal
Portrait
Voici six jeunes de la relève aux parcours empreints d’audace. Passionnés et engagés, ils sont la voix de leur génération et de véritables modèles d’inspiration pour quiconque croise leur route.
DACIEUX
Découvrez les entrevues exclusives des audacieux sur inspiromedia.ca ainsi que le « Making of » sur notre WEB TV.
présentés par
Camille Dg, 26 ans Présidente, Codmorse, et journaliste De son vrai nom Camille Desrosiers-Gaudette, Camille Dg fait ses classes dans le domaine médiatique en travaillant notamment chez Canoë. N’aimant pas l’horaire de 9 à 5, elle se lance comme travailleuse autonome sous le nom de Camille Dg | Médias. En 2012, elle fonde l’agence Codmorse, qui fait de la gestion de médias sociaux, de la production multimédia et de la conception Web. En parallèle, elle est coanimatrice à MAtv et journaliste au Journal de Montréal. « Tous ces projets sont complémentaires, et c’est cette variété qui me rend heureuse. » Formation BAC, Journalisme, Université du Québec à Montréal Conseil Quand on veut travailler dans le monde des médias sociaux, il ne faut pas cesser d’être curieux. Souvent, quand on a trouvé une bonne méthode de travail, on ne veut pas la changer, mais ça ne peut pas fonctionner dans ce domaine, car les médias sociaux évoluent très rapidement. Il faut toujours se remettre en question et ne rien tenir pour acquis.
Jean-François Guay, 27 ans Chef d’équipe, Bombardier Jean-François Guay a débuté sa carrière chez Bombardier dans le secteur de l’ingénierie. Il a rapidement fait le saut vers le côté commercial et a été appelé à voyager outre-mer pour rencontrer des clients. Il a même habité en Allemagne et à Singapour. « C’est un défi de s’adapter à la réalité de la région dans laquelle on est. La façon de faire des affaires en Asie est très différente de celle en Europe ou en Amérique du Nord. » Formation BAC, Ingénierie mécanique orientation automobile Conseil Il faut faire un travail qui nous passionne et suivre son cœur. À long terme, si tu n’arrives pas à faire quelque chose qui te passionne, ça va te rattraper. Et dans tout travail que l’on fait, il est important parfois de prendre du recul et de regarder l’ensemble, étant donné que dans la routine, on est porté à plutôt regarder les petits détails.
Vicky Boudreau, 32 ans Cofondatrice - directrice générale, BICOM Communications Vicky Boudreau fonde l’entreprise de relations publiques BICOM Communications en 2006 avec Marie-Noelle Hamelin, sa bonne amie qu’elle considère comme sa partenaire de travail idéale. L’entreprise a différents types de clients, des jeunes entrepreneurs aux grandes marques de cosmétiques. Au quotidien, la jeune perfectionniste se met la barre très haute. « Je pense que je ne ferais pas aussi bien mon travail si je n’étais pas ambitieuse et excitée chaque fois qu’arrive une nouvelle opportunité. » Formation BAC, Gestion, marketing et production de la mode, Université du Québec à Montréal Conseil Il faut rapidement faire un plan de match et se fixer un échéancier. Il y a beaucoup de gens qui ont de bonnes idées et qui en parlent pendant des années, mais ces idées-là, il faut les concrétiser. Il faut aussi reconnaître ses forces et ses faiblesses et s’entourer des bonnes personnes.
présentés par
Mathieu Blais, 28 ans CA, CPA, Chef d’équipe en audit, Ernst & Young Auditeur depuis six ans au cabinet d’audit financier Ernst & Young, qui fait partie des Big Four, Mathieu Blais est devenu chef d’équipe en 2012. Le jeune homme tient à déconstruire les mythes qui entourent sa profession. « Mon travail implique que je rencontre beaucoup de gens, à l’interne comme à l’externe, et il n’est pas routinier. » Son quotidien est rempli de rencontres de collègues et de clients ainsi que de conférences téléphoniques à l’international. Formation BAC, Administration des affaires, HEC Montréal et DESS Comptabilité publique, HEC Montréal Conseil Lorsqu’on est étudiant, il est important de participer activement à la période de recrutement, car cela permet de rencontrer un maximum de gens des cabinets. En effet, la plupart des firmes se ressemblent en termes de tâches à accomplir, mais ce qui les différencie, ce sont les gens qui y sont employés et avec qui nous devrons constamment travailler en équipe.
Charlotte Hosten, 29 ans PDG, bijoux Charlotte Hosten Née en Belgique, Charlotte Hosten crée des bijoux de façon informelle depuis l’adolescence. En octobre 2009, avec l’aide d’une amie d’enfance, la créatrice transforme son rêve en travail à temps plein en enregistrant son entreprise. De son vrai nom Charlotte Beauduin, elle choisit alors le nom d’artiste Charlotte Hosten, nom de jeune fille de sa grand-mère maternelle. Ses bijoux sont aujourd’hui distribués partout au Canada. « Je suis d’abord une créatrice. Le côté entrepreneurial, je l’ai acquis par défaut. » Formation BAC, Droit, Université de Montréal Conseil Il faut développer son talent de façon à être unique. Dans les premières années, il faut mettre le plus d’effort possible dans ses créations et être exigeant envers soi-même.
Louis Lachapelle, 30 ans Président fondateur, Avantage Plus À son entrée à l’université, Louis Lachapelle lance une entreprise de peintres étudiants en bâtiment, Peinture Avantage. Il est appelé à gérer des projets d’envergure de plus en plus importants. Motivé par la concurrence et la passion du bâtiment, le jeune homme fonde en 2005 Avantage Plus, une entreprise de gestion de projets de construction. « Nous sommes entrés dans l’industrie de la construction par la porte de la gestion, à l’inverse de beaucoup de gens. » Formation BAC, Management/Entrepreneurship, HEC Montréal, et formations de la Régie du bâtiment du Québec Conseil Il faut se lancer dans des projets qui nous passionnent. L’amour de son travail constitue le moteur de toute la machine d’entrepreneurship. De plus, dans le domaine du bâtiment, il est important de garder une certaine éthique de travail.
Portrait Changement de carrière
Fabrice Vil D’avocat à entrepreneur social Après une carrière de plus de cinq ans comme avocat au cabinet Langlois Kronstörm Desjardins, Fabrice Vil, 28 ans, a délaissé sa toge pour se consacrer à sa fondation Pour 3 Points, qui favorise la persévérance scolaire des élèves issus de milieux défavorisés.
« Si j’avais un conseil à donner à quelqu’un qui veut faire un changement de carrière, c’est de ne pas attendre. Il va toujours y avoir des raisons qui te feront hésiter, mais plus tu attends, plus elles deviennent importantes. » Crédit photo : Etienne Dagenais
Par Laura Pelletier
ans le gymnase de l’école secondaire JosephFrançois-Perreault, située dans le quartier Saint-Michel à Montréal, des jeunes lancent des ballons de basketball dans le panier à tour de rôle. Ils participent tous au programme Pour 3 Points (P3P), qui allie basketball et aide aux devoirs pour encourager les élèves à réussir leurs études. Le président de P3P, Fabrice Vil, entre et s’approche du groupe. « J’ai réussi à obtenir des billets pour vous amener voir le match de la NBA ce dimanche », leur annonce-t-il. Cris de joie, sourires étirés jusqu’aux oreilles, yeux brillants. Celui qui s’imaginait un jour associé dans un grand cabinet d’avocats a quitté son emploi en juillet dernier pour faire grandir sa fondation. Ce changement de carrière n’a pas été facile à accepter pour certains de ses proches, mais il ne regrette rien. Né de parents d’origine haïtienne, Fabrice Vil a grandi dans l’est de Montréal. Il a toujours fait
D
partie d’équipes sportives, comme joueur puis comme entraîneur. « Je me souviens des premières pratiques avec le coach de l’équipe de basketball de l’école secondaire Jean-deBrébeuf. Les règles étaient claires, il y avait des objectifs à atteindre et l’accent était mis sur l’amélioration et le développement du jeune au niveau sportif et académique. J’adopte cette philosophie aujourd’hui avec P3P. » Il a poursuivi ses études collégiales à la même école, puis est entré en droit à l’Université de Montréal. Après avoir passé son Barreau du Québec, sa carrière d’avocat débute à la firme Langlois Kronström Desjardins. Il s’investit alors au sein de différents comités du Barreau de Montréal, dont celui mis en place à la suite du tremblement de terre de 2010 en Haïti. Il devient également ambassadeur de la fondation KANPE, qui vise à procurer de l’autonomie financière aux familles démunies de ce pays, et directeur de la Jeune chambre de commerce haïtienne du Québec.
Changement de carrière
Le déclic La création de P3P Ces engagements lui font réaliser qu’il est possible de transformer son rêve d’aider les jeunes — et qui lui occupe l’esprit depuis l’adolescence — en projet concret. En octobre 2010, après le travail, il rassemble sept amis, dont des entraîneurs de basketball, dans son bureau d’avocat. Par la suite, le petit groupe se rencontre régulièrement pour bâtir son plan d’action. Les activités de P3P s’amorcent en juillet 2011. « Jamais je ne pensais que ça allait m’amener à quitter mon emploi », indique le jeune homme aux lunettes imposantes. En 2012, il remporte le prix Avocat de l’année – catégorie Pro Bono/Implication sociale du Jeune Barreau de Montréal et le prix Jeune ambassadeur montréalais de l’engagement du Forum jeunesse de l’île de Montréal. Au début de l’année suivante, Fabrice Vil commence à penser qu’il doit délaisser sa robe noire s’il veut que P3P prenne de l’ampleur. Toutefois, il n’est pas prêt à faire le grand saut. « Je pensais à toutes les années d’études que j’avais faites. J’aimais mon travail et mon équipe. Ils me manquent encore aujourd’hui ! », admet-il.
C’est en avril 2013 que Fabrice Vil annonce à son patron qu’il quittera son emploi au mois de juillet. Cette décision est le résultat de plusieurs mois de réflexion. En effet, le jeune homme s’est inscrit au cours d’entrepreneuriat social donné par Anita Nowak, directrice du programme Social Economy Initiative de l’Université McGill. Cette dernière se souvient de lui comme un étudiant très impliqué, qui partageait expériences et idées avec les autres. « C’était évident que P3P était pour lui une passion et non un projet à côté du travail. » Fabrice Vil rencontre aussi Daniel Germain, président fondateur du Club des petits déjeuners, qui lui dit une phrase qui reste gravée dans sa mémoire : « On ne change pas le monde à temps partiel ». De plus, le jeune professionnel a participé à une compétition internationale d’entrepreneuriat social de l’organisme Echoing Green, qui soutient les jeunes entrepreneurs sociaux. Il a lors traversé tout un processus d’introspection. « Je devais remplir des questionnaires dans lesquels on me demandait, par exemple, ce que je voulais léguer à la société et où je voulais mener mon organisme. » Fabrice Vil s’est rendu jusqu’au top 39 de la compétition. « J’ai compris que j’étais prêt
à tout pour P3P et c’est là que j’ai annoncé que j’allais quitter le cabinet. » Son entourage a été très surpris de sa décision, même si le jeune professionnel avait commencé à leur donner quelques indices. « Mes parents n’étaient pas convaincus de ce choix. Ils l’ont accepté, mais ne le comprennent toujours pas, raconte Fabrice Vil. Je crois qu’ils ne comprendront pas tant qu’ils n’auront pas constaté l’impact de l’organisme. » Sa tante Madeleine Féquière, directrice chez Domtar et présidente de la fondation KANPE, en est venue à comprendre. « Il n’a pas fait le choix sécurisant, mais je lui donne tout mon soutien, car je sais qu’il va réussir. » Avec du recul, Fabrice Vil est fier d’avoir fait le grand saut. « Si j’avais un conseil à donner à quelqu’un qui veut faire un changement de carrière, c’est de ne pas attendre, indiquet-il. Il va toujours y avoir des raisons qui te feront hésiter, mais plus tu attends, plus elles deviennent importantes. » L’entretien terminé, il se rend à son bureau, situé dans un local où se côtoient étudiants, concierges, entraîneurs, ballons de basketball et dossiers de chaises multicolores. Un espace loin de celui qu’il occupait comme avocat, mais dans lequel il est tout aussi heureux.
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Ville du monde
JO d’hiver
2014 la tempête olympique de 50 milliards Paul Mathews a déjà dévalé des douzaines de fois les pentes de la vallée de Krasnaya Polyana, à quelque 50 kilomètres de Sotchi, en Russie. En se jetant du haut d’un hélicoptère. « Il n’y avait rien, dans cette vallée. On est parti de presque rien », raconte le président d’Ecosign, une entreprise spécialisée dans le design de centres de ski, depuis Whistler, en Colombie-Britannique.
Par Véronique Chagnon
n février prochain, c’est la crème des sportifs mondiaux qui essaieront de remporter les grands honneurs sur ces pentes. Avec cinq Olympiques d’hiver à son actif, dont Vancouver en 2010, l’équipe d’Ecosign est en partie responsable de la victoire de Sotchi, qui a été désignée pour accueillir les JO d’hiver de 2014. C’est Paul Mathews et son équipe qui ont préparé la vallée pour accueillir les épreuves en montagne des prochains jeux. Et c’est Paul Mathews lui-même qui a présenté cette section lors de l’ultime tentative de séduction de la Russie devant le Comité international olympique. « J’étais là quand ils ont annoncé un budget de 12 milliards. Pour moi, c’était déjà impressionnant. Vancouver a tenu
E
les jeux à hauteur de 2 milliards [le budget final officiel s’élève à 1,88 milliard, et à 7,3 milliards selon certaines compilations]. Aujourd’hui, à 50 milliards, c’est... », dit-il, laissant les chiffres parler d’eux-mêmes. 350 dollars américains : c’est ce que chacun des citoyens russes doivent fournir en fonds public pour accueillir les Jeux. Les médias internationaux multiplient les reportages sur les dérives des JO les plus chers (et de loin) de l’histoire; corruption, expropriation, dépassements de coûts, destruction de l’environnement... Et avec les nouveaux estimés, publiés par le gouvernement russe en février dernier, les comptables incrédules se demandent comment le pays pourra générer des retombées suffisantes, même à long terme, pour que Sotchi ne soit pas un fiasco financier.
Grossir le village Les athlètes du monde entier et leurs partisans ne convergent pas vers une ville de moins de 350 000 habitants sans heurts... et sans chambres d’hôtel. Selon les exigences habituelles du CIO, la ville-hôte doit se doter notamment d’un village olympique pour 15 000 athlètes, de 42 000 chambres d’hôtel, d’un réseau de fibres optiques et d’un système de transport en commun pouvant assurer les déplacements de 200 000 personnes par jour. Ainsi, moins la villehôte est d’envergure, plus elle doit se doter d’infrastructures. Parmi les 50 milliards de dépenses figure donc une route de plus de 8 milliards de dollars, qui relie la côte — où se trouve l’aéroport de la ville d’Adler, et où auront lieu les compétitions hors montagne — à la vallée de Krasnaya Polyana. 8 milliards de dollars pour une cinquantaine de kilomètres. 160 millions par kilomètre. « Ils ont exagéré la taille de cette route, juge Paul Mathews, qui a vu changer pour le pire le paysage de la région de Sotchi, écorchée par les infrastructures géantes. Et, je ne sais pas pourquoi, le gouvernement voulait construire une voie ferrée entre Adler et la montagne. Ça n’était pas nécessaire. Voilà, vous avez là un autre 8 milliards. »
Ville du monde
« Le développement de Sotchi faisait partie des plans de Moscou, JO ou pas » Reda Khomsi
par jour... On parle d’un potentiel touristique majeur », ajoute Paul Mathews, tout à coup très sérieux. Sotchi, qui fait depuis Staline office de destination touristique privilégiée du gratin russe, chercherait donc à redorer son blason et ainsi à récupérer peut-être une partie des touristes nationaux qui partent dépenser leurs roubles dans des stations européennes. Et l’aspect glamour des Jeux est un bon plan marketing. « Pour développer une destination internationale, il faut que la gouvernance touristique se développe au même rythme que les projets d'infrastructures. Or, dans le cas russe, on peut voir des défaillances dès maintenant, avertit cependant Reda Khomsi, qui doute de voir déferler soudainement sur Sotchi des hordes de skieurs venus des quatre coins du monde. Le site Web de l'office de tourisme de Krasnaya Polyana n'offre que très peu, voire pas d'information en anglais ou en français, et aucun engagement n'a été pris par le gouvernement russe pour faciliter les procédures de visas internationaux après la fin des Jeux. » La prochaine fois qu’il voudra skier à Krasnaya Polyana, Paul Mathews pourra laisser l’hélico à la maison. Mais à quel prix ?
NOVEMBRE 2013
Des Jeux pour une nouvelle gloire Mais les montants ont beau être colossaux, les dépenses olympiques ont aussi des retombées positives. « Selon certaines estimations, l’afflux d’investissements entraînés par la tenue de Jeux olympiques dans une ville accélère le développement urbain d’une dizaine d’années », rappelle le professeur Martin Müller. « Le développement de Sotchi faisait partie des plans de Moscou, JO ou pas, affirme pour sa part Reda Khomsi, chercheur en tourisme associé au Centre mondial d’excellence des destinations et chargé de cours à l’UQAM. Sotchi est une station balnéaire très prisée pendant l’été, mais qui n’avait pas d’attrait pendant l’hiver. » Paul Mathews prend en rigolant une part des responsabilités pour le choix de Sotchi, critiqué pour son climat jugé trop clément comme ville hôte. C’est lui qui, quand le gouvernement de Vladimir Poutine a décidé de poser sa candidature pour les Jeux de 2014, a proposé la station balnéaire. Mathews et son équipe travaillaient déjà sur une première station de ski dans la vallée de Krasnaya Polyana, et possédaient toutes les données morphologiques des montagnes sur leurs disques durs. « On a fait quelques tests, et le site est rapidement apparu comme un très bon endroit pour répondre aux exigences du CIO et des fédérations de sport. Le ski est excellent, là-bas. » « Quand on a fait les estimations au début des années 2000 pour le développement de la vallée, on arrivait à une capacité de 60 000 à 90 000 skieurs par jour. En ce moment, le site le plus important du monde, celui des 3 Vallées, en France, peut en accueillir 55 000
inspiro
Gouffre à milliards Mais qu’est-ce qui pousse la Russie à engouffrer les milliards dans un projet d’une « mégalomanie qui est étonnante, même selon des standards russes », selon l’expression du professeur Martin Müller, de l’Université de Zurich, qui consacre ses recherches aux projets d’envergure menés en Russie, dans un article publié dans la dernière édition de la revue scientifique Religion and Society. Visiblement, les retombées économiques générées par les JO eux-mêmes — les estimations pour les Jeux de Vancouver vont de 4 à 8 milliards — ne pourront pas rentabiliser à eux seuls les 50 milliards. La Banque nationale de développement russe, VEB, a déjà annoncé en juin qu’elle pourrait perdre plus de 5 milliards dans des projets financés pour les JO et qui ne rapporteront pas suffisamment pour rembourser les prêts accordés. Si tous ces investissements publics pouvaient stimuler l’économie nationale et régionale, quand ils n’atterrissent pas dans les poches des proches du régime, ils profitent de plus en grande partie à des entreprises extérieures. « Des stades et bâtiments dessinés par des bureaux de génie à Moscou, construits par des travailleurs immigrants venus de Turquie et d’Asie centrale, avec de l’équipement importé d’Allemagne et du Japon réduisent de façon significative les retombées pour la région », remarque d’ailleurs le professeur Martin Müller dans un autre article sur Sotchi. Plusieurs entreprises du monde ont obtenu des contrats pour les Jeux. Ecosign, bien sûr, mais également des entreprises suisses, par exemple, qui installent notamment les kilomètres de câbles de téléphérique dont Krasnaya Polyana a besoin.
18–19
Dossier
Les jeunes ne donnent pas de leur temps ? C’est tout le contraire si l’on se fie aux dernières données de Statistique Canada. Au Québec comme
Une génération engagée
au Canada, ceux-ci sont plus nombreux que toutes les générations plus âgées à faire du bénévolat, mais ils y consacrent moins d’heures. Leur contribution est plus sporadique, mais en donnant de leur temps, ils
veulent surtout contribuer à leur milieu et s’investir dans quelque chose qui les intéresse. Le don de soi et l’altruisme passent au second rang.
Par Simon Dansereau
ar rapport aux gens qui travaillent, les jeunes ont du temps », souligne André Thibault, professeur retraité du Département d’études en loisir, culture et tourisme, de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), pour expliquer cette situation. La volonté d’apprendre est aussi une « motivation extrêmement importante » pour les jeunes qui s’impliquent, en plus de leur grand besoin de sentiment d’appartenance, selon M. Thibault. Il remarque aussi que les jeunes s’adonnent de plus en plus à du bénévolat informel, comme de l’aide de toute sorte à l’endroit des proches.
«P
Quelques chiffres L’Enquête canadienne sur le don, le bénévolat et la participation de Statistique Canada, parue en 2010, révèle que 58 % des jeunes âgés de 15 à 24 ans et 46,4 % de ceux âgés de 25 à 34 ans effectuaient une ou plusieurs activités bénévoles. Au Québec, au cours de la même période, c’était 54,4 % des jeunes de 15 à 24 ans et 38,7 % des 2534 ans. Les personnes plus âgées, dans la catégorie des 65 ans et plus, n’étaient qu’à 36,5 % à donner de leur temps au Canada et à 24,9 % au Québec. Par contre, au niveau du nombre d’heures consacrées au bénévolat, plus
Dossier
la tranche d’âge monte, plus le nombre d’heures effectuées a tendance à augmenter. À titre d’exemple, les 15-24 ans avaient consacré une moyenne annuelle, en 2010, de 83 heures au bénévolat, comparativement à 113 pour les 24-35 ans et 207 pour les 65 ans et plus. Ce sera un problème dans les années à venir, souligne Monique Villeneuve, directrice générale du Réseau action bénévole du Québec. Selon elle, il faudra solliciter plus de bénévoles pour remplacer ceux qui faisaient beaucoup d’heures, mais qui étaient moins nombreux. La courbe démographique décroissante y sera également pour quelque chose, d’après elle.
Julie Fortier, professeure du Département d’études en loisir, culture et tourisme de l’UQTR
c’était beaucoup lié à la religion et surtout, par charité chrétienne. Aujourd’hui, c’est davantage lié à des valeurs personnelles comme le partage et l’entraide. » Par contre, l’idée de donner du temps est encore présente, mais de manière moins prépondérante, selon elle. Les jeunes n’échappent pas à cette tendance. D’après les recherches de la professeure Julie Fortier, du Département d’études en loisir, culture et tourisme de l’UQTR, les jeunes vivent davantage le bénévolat comme un échange plutôt qu’un simple don de soi sans contrepartie. « On voit que les jeunes ont besoin de donner leur opinion et d’être écoutés dans l’organisation puis d’être davantage soutenus que dirigés », souligne-t-elle. D’après André Thibault, ce qui va motiver les jeunes à rester impliqués, c’est le sentiment d’utilité, la reconnaissance et le plaisir d’être entre amis. Les 15-24 ans font aussi du bénévolat parce qu’ils cherchent à « explorer leurs forces, leurs capacités, leurs talents », d’après Monique Villeneuve. Catherine Drouin le constate avec son poste bénévole au conseil d’administration, qui selon elle, lui permet de développer une multitude de nouvelles habiletés. « J’apprends à gérer, à avoir du leadership. Pour une future enseignante, c’est important », relate-t-elle. Pour ce qui est des 24-35 ans, Mme Villeneuve constate que les motivations sont tout autres. « C’est davantage un moyen de mettre en pratique leurs talents et d’explorer des intérêts encore non explorés. Ils ont un sentiment d’utilité sociale », souligne-t-elle.
inspiro
« Les jeunes ont besoin de donner leur opinion et d’être écoutés dans l’organisation puis d’être davantage soutenus que dirigés »
Nouvelle réalité, nouvelles motivations « Nous sommes passés de la notion de devoir à une notion d’intérêt », mentionne André Thibault pour résumer ce qui motive les jeunes à donner de leur temps. « Ils vont s’impliquer dans des activités proches de leur milieu, de leurs intérêts, plus sur le court terme. » Une réalité que vit Catherine Drouin, membre du conseil d’administration du Centre d’action bénévole et communautaire de Saint-Laurent. Pour l’étudiante de 22 ans, les motivations à faire du bénévolat tiennent beaucoup à la nature du projet dans lequel elle s’investira. Elle constate la même chose chez ses collègues au sein de son conseil d’administration. « Tous les bénévoles qui y siègent sont tous unis par le désir d’amélioration du centre », précise-t-elle. Selon l’enquête de Statistique Canada, les motivations des jeunes à faire du bénévolat sont essentiellement les mêmes que celles de leurs aînés. Chez les 15-24 ans, tout comme chez les 25-34 ans, trônent comme motifs la contribution à la société (90 % et 87 %), de mettre à profit ses compétences et son expérience (73,6 % et 75,5 %) et d’être personnellement touché par la cause que soutient l’organisme (61,2 % et 55,2 %). Monique Villeneuve observe toutefois qu’aujourd’hui le bénévolat est moins effectué d’abord par pur altruisme ou par générosité. « Les motifs de l’engagement bénévole, toutes générations confondues, c’est d’abord parce que les gens croient à la cause, souligne-t-elle. Auparavant, lorsque les gens faisaient du bénévolat,
NOVEMBRE 2013
Bénévolat des jeunes professionnels Les entreprises encouragent beaucoup leurs employés, jeunes et moins jeunes à s'impliquer bénévolement, d'après Michel Dion, professeur en management et gestion des ressources humaines à l'Université de Sherbrooke. « Au niveau du discours, ça reste semblable : impliquez-vous. Les entreprises voient ça favorablement, parce que c'est bon pour l'image corporative. Ça fait connaître la compagnie ». Cette forte incitation ajoute aussi aux motivations personnelles des employés, d'après lui. Par contre, d'après les rapports de responsabilité sociale des entreprises, il constate qu'elles ne font pas la différence entre l'implication des jeunes professionnels et celle des plus vieux. Même si, selon lui, une différence existe entre les deux. « Les lieux d'insertion vont être différents. Si ça fait 25 ans que je travaille dans le même bureau de comptable, je connais probablement tout le monde dans la communauté. Ce sera différent du jeune qui arrive », ajoute-t-il.
20–21
Dossier
Petit guide
pour une implication bénévole réussie
S’impliquer bénévolement peut paraître compliqué au départ si vous n’en avez jamais fait. Pourtant, c’est plus simple qu’il n’y paraît. Que ce soit une passion particulière que vous souhaitez partager, ou une envie de redonner à la communauté, il existe de nombreuses façons de s’impliquer. Voici une boîte à outils simple et efficace pour bien choisir l’endroit où vous allez offrir de votre temps.
Identifier ses champs d’intérêt S’impliquer ne doit pas être une corvée. D’où l’importance d’identifier au préalable ses champs d’intérêt pour avoir du plaisir dans l’organisme choisi. Selon Ugo Dionne de l’organisme « Bénévoles d’affaires », il faut que la personne trouve un domaine qu’elle aime pour s’impliquer bénévolement et apporter son expertise. « Si la cause te touche, tu trouveras le temps de t’impliquer », assure-t-il.
Utiliser les outils à sa disposition Plusieurs outils sont disponibles pour préciser son choix. Le Réseau d’Action Bénévole du Québec propose un questionnaire sur son site Internet, permettant d’éclairer les jeunes dans leur choix. Faire affaires avec un centre d’action bénévole peut aussi être une bonne façon de commencer puisque ces centres répartissent les bénévoles selon les besoins d’autres organismes et peuvent aussi dispenser des formations.
Regarder autour de soi Avant de commencer à s’impliquer, il peut être bon de parler avec des gens de son entourage, dans son milieu familial ou professionnel, qui seraient déjà impliqués dans un organisme et qui peuvent partager leur expérience. Il y aussi aussi la possibilité d’aller rencontrer les gens de l’organisme identifié. Cela permettra de vérifier si le contact passe bien, si leur mission correspond à vos attentes, comprendre quels sont leurs besoins spécifiques etc.
Se lancer… ou créer son propre projet Une fois ces démarches accomplies, vous êtes prêt à commencer votre implication et vous proposer comme bénévole dans l’organisme de votre choix. Une autre manière de s’impliquer, c’est de proposer un projet dans lequel pourriez vous impliquer bénévolement avec des amis pour une cause ou un organisme qui vous tiennent à cœur. André Thibault, professeur retraité à l’UQTR parle d’une « approche entrepreneuriale sociale ». Pour lui, cette méthode basée sur les initiatives des jeunes leur est très bénéfique au plan personnel, professionnel et social. « Il ne faut pas avoir peur de partir des projets et d’aller voir les dragons », explique-t-il.
Dossier
vox p p « pourquoi s'investir ? » Propos recueillis par Marine Thomas
Vincent Cliche
Victor Poudelet
Vice-président, Jeunes Philanthropes de Québec Du plus loin que je me souvienne, l’engagement fait partie de mon existence. S’investir, donner au suivant, bâtir des projets motivants et inspirants… cela relève autant du sens du devoir que de l’intérêt pur et simple. Parce que tous se disent qu’ils devraient s’investir, qu’ils se sentent interpellés et impuissants face à la misère mais si on se donne enfin le coup de pied au derrière pour aller de l’avant, c’est valorisant et on finit par le faire plus souvent. J’ai simplement fait le choix de renoncer à la paresse naturelle qui nous habite tous lorsque l’on est confortable afin d’aider les autres, apprendre, créer et ne jamais cesser de progresser comme individu.
Administrateur de la Fondation des Jeunes pour un développement durable J'hésitais à m'investir dans une association, par peur de manquer de temps. De plus, je me demandais quelle serait ma valeur ajoutée au sein d'un CA. J'ai mis un an à trouver un OBNL dont la mission me correspondait. Après quelques réunions, j'ai très vite compris qu'on a tous une valeur ajoutée, grâce à notre expérience et nos compétences. Ne vous sous-estimez pas. Vous avez sûrement quelque chose à apporter, mais il est important de bien choisir votre organisation. Ne vous précipitez pas, car si vous ne vous y retrouvez pas, vous n'arriverez pas à vous y investir à fond. Si vous lisez Inspiro, vous savez déjà que vous voulez faire la différence. Alors, osez et vous n'allez pas le regretter !
André Brisebois Président du comité de développement communautaire de la Caisse populaire Trillium , Ottawa Pourquoi s’investir dans sa communauté ? Pour laisser sa marque et faire une différence. L’engagement communautaire me permet de rencontrer d’autres individus qui partagent le même désir d’améliorer les choses. De nouveaux liens d’amitié se tissent et un succès peut un jour mener à de nouvelles opportunités. C’est alors qu’on réalise l’importance d’être le changement que l’on veut voir et qu’ensemble on peut surmonter beaucoup d’obstacles et faire beaucoup de bien. Notre temps est précieux et nos actions ont des conséquences. L’avenir est à ceux qui luttent et nous pouvons tous faire une différence. Quant à moi, il n’y a pas de meilleur endroit où commencer que chez soi, dans sa communauté.
Katy Ramos Borges Vincent Cliché Vice-président,
Jeunes Philanthropes de Québec Membre du comité exécutif, Élément, Montréal Je crois que si nous voulons vivre dans une société humaine, on doit l’être soi-même avant tout. Lorsque j’ai démarré ma compagnie, j’ai voulu m’associer à une cause. Pendant un an, comme membre bénévole, j’ai sollicité des gens d’affaires dans mon réseau afin qu’ils contribuent en commandites à l’évènement. Le 27 septembre dernier, 800 personnes ont dansé au Belvédère du Centre des Sciences et nous avons ramassé 60 000 $ qui seront versés à la Société canadienne de la sclérose en plaques. J'ai des amis affectés par cette terrible maladie et c’était important pour moi de contribuer à la recherche. Ce fût une belle aventure et une grande fierté de participer au succès d'une levée de fonds.
Caroline Healey
Directrice générale, Clinique juridique Juripop de l'Estrie Je dois reconnaître que je suis du type à vouloir prendre le volant plutôt qu’à regarder le train passer. Par ailleurs, le manque d’accès à la justice étant aussi criant et les pistes de solutions relativement réalistes, la voie fut facile à suivre pour la jeune que je suis et qui cherchait à se rendre utile. Je ressens une certaine responsabilité en tant qu’avocate, du moins d’essayer de rendre la justice accessible à tous de façon équitable, ce qu’elle devrait être par définition. Quant à l’implication sociale, je crois qu’une fois lancé, on y prend goût. Lorsque l’on constate les résultats sur la vie des gens, il devient impensable d’arrêter le train en marche !
NOVEMBRE 2013
M’investir auprès du Club des jeunes ambassadeurs s’est fait tout naturellement puisque je suis une passionnée de musique classique et l’OSM en est un lieu important de diffusion. Je crois que l’avenir et la pérennité de l’OSM passent par le développement d’une nouvelle génération de mélomanes et de philanthropes. Je crois aussi fermement au rôle essentiel joué par l’éducation musicale auprès des jeunes. C’est pourquoi faire découvrir et apprécier la musique classique à un jeune public me tient à cœur. Les fonds amassés lors des événements-bénéfices OSM+ soutiennent principalement la mission éducative de l’OSM. J’ai donc le sentiment d’apporter une contribution directe aux causes qui me touchent et ainsi faire une différence dans ma communauté.
Valérie-Claude Lessard
inspiro
Vice-présidente, Commandites, biens et services du Club des jeunes ambassadeurs de l’Orchestre symphonique de Montréal
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Marketing
Communication et cancer du sein
la simplicité gagnante « Je suis responsable socialement donc je suis. » Le monde change. Les mots tels que durable, citoyen et responsabilité sociale sont sur toutes les langues et tous les réseaux. Comme la vague verte, la vague cause déferle sur la publicité et dans les budgets marketing, entre bonne intention, coup de popularité et nécessité. En 1990, le marketing de « cause », c’était un budget de 190 millions de dollars. Vingt ans plus tard, c’est 1,7 milliard (selon un rapport d’IEG Sponsorship). Dans ce contexte, comment les communicateurs font-ils passer efficacement leurs messages pour des campagnes de sensibilisation, telles que celles du cancer du sein ? Par Anne-Charlotte Barbaresco Planificatrice stratégique - orangetango
vec la multiplication des interventions et des annonceurs vient la multiplication des positionnements et des messages. Chaque culture, ayant ses tabous, les sujets ne sont pas abordés de la même façon de chaque côté du globe. Cause numéro un au Québec, ce n’est pourtant pas le cancer du sein qui tue le plus de femmes. Cause séduisante mais sujet délicat pour les communicateurs. Si le positivisme et l’espoir sont attrayants pour le financement et pour les images, ils ne le sont pas pour les « combattantes » dont le quotidien est, lui, loin d'être rose.
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À qui parle-t-on, que montre-t-on ? Le public cible est un vrai sujet de discussion. Alors que les femmes atteintes ou les survivantes ne sont pas le public visé des communications de sensibilisation, leur communauté est grande et leurs réactions face aux publicités d’autant plus virulentes. Les annonceurs doivent prendre en compte leurs sensibilités. Pour de telles campagnes, il y a quatre approches possibles : sensibiliser, informer, inciter à un comportement ou lever des fonds. La plupart des messages relatifs au cancer du sein sensibilisent à l’importance de montrer ses seins (examen clinique, mammographie), ou à la maladie de façon générale. Le rose, encore efficace ? Une étude RSM Insight de la Rotterdam School of Management en 2001, a révélé que la couleur rose, largement associée à la maladie et indicateur du genre féminin, pourrait avoir des effets contraires à ceux souhaités sur l’efficacité des communications. Non seulement les messages n’ont pas la rétention recherchée, mais la propension des femmes à donner pour la cause est
également moins grande que lors de communications neutres de genre. Cet étonnant résultat est expliqué. Lorsque notre cerveau traite une information qui nous renvoie à un sentiment de peur (c’est rose, donc c’est féminin, or je suis une femme, donc je suis concernée), le déni s’installe. Autre réaction possible, on n’intègre pas le danger ou on le rationalise. Ici, aujourd’hui Avec ces données en tête, la Fondation du cancer du sein au Québec signait, au printemps 2013, une campagne de deux messages complémentaires de 15 secondes chacun. Le ton et le contenu était volontairement simple. L'objectif était d'encourager les femmes à consulter la plateforme d’information observationdesseins.org, conçue pour l’occasion. La télévision étant un drive to web efficace, les visites de ce microsite ont doublé pendant la campagne, ce qui a atteint l’objectif. Placé dans un contexte d'univers quotidien, soit celle de la grille de jeux d'un journal, le message piquait la curiosité. Le premier représentait deux dessins avec un jeu de différences : « Êtes-vous observateur ? Détecter un changement sur vos seins, c'est plus simple que vous ne le croyez ». Le second, « Trouvez l’intrus » répondait à une croyance populaire voulant que la douleur soit un signe de cancer et incitait à visiter le site internet pour connaître les mythes et réalités entourant la santé du sein. Un jeu-questionnaire en accueil du site continuait à démystifier les idées préconçues. Une façon efficace d’amener du vrai contenu d’information sur le sujet. La simplicité a gagné. La campagne a été récompensée par le concours Social Good Design Awards à Toronto et a été désignée grande gagnante dans la catégorie Films du ADSA 2013 International non-profit and social advertising Award en Italie.
#Mamming Attitude Pour contrer le mécanisme de défense des femmes et leur déni face à des communications relatives au cancer du sein, deux approches sont possibles : permettre aux femmes de reconnaître leur peur de la maladie, ou valoriser leur estime de soi. Une récente campagne a intégré cette notion d’empowerment (autonomisation en bon français) de façon extraordinaire. Erin Daniels est le visage célèbre d’une vidéo imaginée par une agence de marketing numérique new-yorkaise. Alors que l’on incite les femmes à passer des mammographies, on ne parle jamais de la douleur ou de l’inhabituelle position que l’on doit faire prendre aux seins à cet effet. Il faudrait presque s’y entraîner… Le #Mamming est l'acte de poser (habillée) vos seins sur une surface plane. Un compteur, un banc, une personne, etc. Le mouvement est né !
Économie
Les dons de bienfaisance,
un comportement économique rationnel ? En économie, l’axiome de la rationalité suggère que les individus font des choix en fonction de leurs préférences à un moment donné et manifestent un comportement maximisant leurs propres intérêts. Pourtant, la philanthropie est basée sur le comportement altruiste des individus. Comment donc concilier le comportement philanthropique de certains individus à l’axiome de la rationalité ? Par Anne Catherine Faye Consultante en économie, finance et stratégie
la fin des années 80, un économiste du nom de James Andreoni a développé la théorie du warm glow giving selon laquelle les individus n’agissent pas seulement par pur altruisme lorsqu’ils font des dons de charité1. Ils maximisent leurs fonctions utilitaires et ressentent en retour de leurs dons un sentiment de bonheur ou des émotions positives associées à leurs actes de bienfaisance. C’est aussi dire que les individus n’agissent pas simplement en termes rationnels. Par exemple, les dons individuels après une catastrophe naturelle peuvent continuer d’affluer vers une zone affectée longtemps après la catastrophe et même après l’annonce de dons considérables chiffrés autour de plusieurs millions de dollars provenant de diverses sources. Les individus sont très susceptibles de faire un don en raison du sentiment de bien-être qui les habite après leur acte de bienfaisance et ainsi, en tant qu'êtres sociables, ils ont aussi le sentiment de s’associer à d’autres personnes et à une plus grande cause. Il reste à noter que le warm glow étant inobservable est plus adapté à une analyse économique théorique. En réalité, on observe par exemple les faits saillants suivants dans le comportement philanthropique des Québécois. Une enquête menée par
Le montant des dons augmente avec l’âge Les Québécois dans la tranche d’âge des 55 ans et plus ont effectué les dons les plus élevés en moyenne à 292 $
comparativement à 216 $ pour les 35 à 54 ans et 101 $ pour les 15 à 34 ans. Les femmes sont légèrement plus nombreuses à donner que les hommes. De plus, les organismes de charité œuvrant dans la santé et (ou) les services sociaux et les organismes religieux sont les plus grands récipiendaires de l’altruisme québécois. La part des dons destinée aux organismes du secteur de la santé s’établissait à 32 % de la valeur totale des dons suivi de celle destinée aux organismes religieux à 20 %, et enfin celle aux services sociaux à 14 %. D’autres types d’organismes de bienfaisance œuvrant dans l’éducation, la culture, l’environnement, etc. se partagent la valeur restante des dons totaux. Il faut toutefois noter qu’à l’échelle canadienne, Statistique Canada rapporte que les résidents du Québec ont effectué les dons les moins élevés au Canada en 2010.
Plus d’informations dans Andreoni, James (1990). « Impure Altruism and Donations to Public Goods : A Theory of Warm-Glow Giving ». Economic Journal 100 (401) : 464–477. Andreoni, James (1989). « Giving with Impure Altruism : Applications to Charity and Ricardian Equivalence ». Journal of Political Economy 97 (6) : 1447–1458.
1
inspiro
l’Institut de la statistique du Québec révèle qu’en 2010, les Québécois citaient davantage la compassion, la croyance à la cause, la contribution à la société plutôt que le crédit d’impôt comme les principales raisons de leurs dons à une œuvre de bienfaisance. En 2010, le montant total des dons en argent effectués par les Québécois à des organismes de bienfaisance s’élevaient à près de 1,2 $ milliard. Plus de huit Québécois sur dix ont ainsi fait des dons à des œuvres de bienfaisance ou sans but lucratif. Le montant moyen d’un don s’élevait à 208 $ tandis que le montant médian était de 75 $.
NOVEMBRE 2013
À
24–25
Trucs & astuces
Les 4 éléments d’une reconnaissance efficace Un des éléments essentiels pour stimuler l’engagement des employés est sans contredit la reconnaissance. Tout le monde a besoin de se faire reconnaître pour le travail qu’il fait. Il y a de nombreuses façons de reconnaître les gens, mais une reconnaissance efficace doit comporter quatre éléments importants pour avoir une véritable valeur. Par Marc-André Lanciault Président et fondateur de INBOX
1
Une reconnaissance au bon moment
2
Une reconnaissance spécifique
Le moment choisi pour reconnaître un employé est fort important. Par exemple, Jonathan, votre chef de service, a réussi à augmenter les ventes de 35 % au dernier trimestre. Si vous soulignez cet accomplissement six mois plus tard lors de son évaluation annuelle, l’effet sera minimal. Par contre, si vous reconnaissez son accomplissement quelques jours après que les chiffres aient été dévoilés, alors là, vous aurez un réel impact.
Vous vous êtes sûrement déjà fait dire (si vous vous appelez Johnny) :
3
4
Une reconnaissance à proximité
La proximité a un rôle important à jouer dans une reconnaissance. Considérez les trois situations suivantes : 1. V otre patron vous envoie un courriel pour vous féliciter. 2. Votre patron vous appelle au téléphone pour vous féliciter.
Très bon travail Johnny ! C’est effectivement une reconnaissance. Mais est-elle efficace ? Malheureusement non. Une reconnaissance doit être spécifique. Il faut que la personne sache pourquoi elle est reconnue. Ce qu’elle a fait de bien. Si on veut qu’un comportement se reproduise, il faut que son auteur sache exactement de quel comportement il s’agit. Très bon travail Johnny ! Tu as réussi à rassurer le client en proposant de très bonnes solutions à ses objections. Le client est sorti enchanté de la réunion et il a hâte de commencer le projet avec nous. Johnny sait maintenant ce qu’il a fait de bien et sera plus enclin à reproduire ce comportement à l’avenir.
Une reconnaissance enthousiaste
Comme vous le savez sûrement, le ton utilisé est important. La façon dont le message est livré est importante. Soyez enthousiaste quand vous reconnaissez quelqu’un. Mettez-y de la passion. Regardez la personne dans les yeux. Souriez, serrez-lui la main. Et plus important que tout, soyez vrai. Ne reconnaissez jamais quelqu’un si vous ne le pensez pas vraiment. Ça se sentira.
3. V otre patron vient vous voir dans votre bureau pour vous féliciter. Selon vous, laquelle de ces situations vous fera le plus plaisir ? En personne, évidemment. Le courriel, c’est bien. Le téléphone, c’est mieux, mais en personne, c’est encore mieux. Plus on est près de la personne que l’on veut reconnaître, plus la reconnaissance aura un impact. Ce n’est pas toujours possible de le faire en personne. Mais autant que possible, essayez. Et si vous devez envoyer un courriel, assurez-vous qu’il soit personnalisé. La pire chose à faire, c’est d’envoyer un courriel générique.
Et vous, reconnaissez-vous vos employés ? Le faites-vous de la bonne façon ? Et gardez en tête : vous obtiendrez plus de ce que vous célébrez !
Trucs & astuces
La clause de non-concurrence :
VALIDE OU INVALIDE ?
Réunion d’équipe : décryptez les gestes de vos collègues Une réunion d’équipe est un savoureux laboratoire d’observation pour un œil averti. En effet, de nombreux signes non verbaux sont observables. Mais comment savoir s’ils sont positifs ou pas ? Voici quelques signes à observer. Par Annabelle Boyer M. Sc. Administration, génagogue, synergologue
uand l’esprit est en désaccord, le corps se tend et tombe en mode vigilance ou attaque. Cette tension peut être subtile, mais tout de même visible. Les épaules vont alors se figer. Elles ne seront pas forcément surélevées, mais elles ne seront plus aussi détendues, mobiles. Elles vont plutôt avoir tendance à se cristalliser en bloc. Les poignets vont se rigidifier ce qui donne des croisements de main dans lesquels les doigts sont raides, tendus ou que les mains sont bien agrippées l’une à l’autre. Les mouvements vont être rectilignes et, pendant qu’elle gesticule, vous verrez la paume de la main de votre collègue (comme s’il vous faisait signe d’arrêter). L’objet déplacé fermement vers le côté indique le rejet de l’idée émise1. Quand un participant émet une hypothèse et qu’un autre repousse son verre d’eau, reclasse ses feuilles devant lui puis appuie son dos sur son dossier, il est clair que l’idée n’a pas été acceptée. Il vaut mieux chercher des moyens pour mieux la présenter! Chez l’humain, comme chez les singes d’ailleurs2, la fuite s’observe par différents éléments, dont le déplacement du corps vers l’arrière gauche. Par ailleurs, lorsque l’individu souhaite partir et mettre fin à une interaction, mais qu’il ne sait pas comment s’y prendre ou juge que le moment est inapproprié, les démangeaisons apparaissent sur le côté arrière droit du corps. Pourquoi pas sur le côté gauche? Parce que la personne analyse la situation. Elle réfléchit au lieu d’agir3 et tente de contrôler ses émotions. C’est donc l’hémisphère gauche qui est actif. Inversement, si vos collègues sont d’accord avec vos propos, ils opteront pour une position assise avancée vers vous, les mains seront visibles (sur la table) et ils cligneront beaucoup des paupières. En effet, le clignement permet un repos et une refocalisation de l’attention sur le sujet4 et aide donc à mémoriser l’information assimilée.
appelée « clause de non-compétition », est souvent utilisée au moment de la signature d’un nouvel emploi. Voici ce qu’il faut savoir afin de bien comprendre de quoi il s’agit. Par Chanel Alepin Avocate, Alepin Gauthier Avocats
Objectif de la clause de non-concurrence Généralement, la clause a pour objectif de prévoir que le salarié s'engage à ne pas concurrencer son ex-employeur de quelque façon que ce soit, si la relation d'emploi devait se terminer. La clause sera analysée selon trois critères précis par les tribunaux afin de décider de sa validité. En outre, elle sera jugée valide si elle protège les intérêts légitimes de l’employeur, sans porter atteinte de manière excessive au droit au travail du salarié.
3
Les
critères
1- l es activités visées La clause prévoira ce qui ne peut être fait par le salarié, et cela ne doit pas aller au-delà de ce qui est nécessaire pour protéger les intérêts de l’employeur. Exemple d’une étendue trop large : il ne serait pas possible d’empêcher un chef d’un restaurant de cuisine française de ne pas œuvrer dans le domaine de l’alimentation en entier.
2- le territoire La clause doit spécifier à l’intérieur de quel territoire le salarié ne pourra exercer l’activité prohibée. Exemple d’un territoire trop large : il serait déraisonnable d’empêcher un employé clé d’une entreprise de Laval d’œuvrer dans le même domaine, sur le territoire du Canada en entier. 3- l a durée La clause doit être limitée dans le temps et cette durée doit être raisonnable, souvent de 6 mois à une durée maximale de 24 mois, tout dépendant du poste qu’occupait le salarié. Exemple d’une durée trop longue : une clause qui indiquerait que la durée de l’interdiction est de 5 ans ne serait fort probablement pas jugée valide par les tribunaux. Si jamais la clause de non-concurrence n’est pas claire, elle sera interprétée en faveur de celui qui se la voit opposer. Aussi, un tribunal ne peut réajuster un territoire trop grand ou encore raccourcir une durée trop longue : une clause qui ne respecte pas les trois critères est nulle, point final.
1
artineau, Christian. Gestes de préhension, version corrigée. M Rapport d’observation et notes de cours de synergologie, 2009.
2
Lachance, Sylvie. «Le concept de fuite, propositions phénoménologiques», La revue de synergologie, vol. 1, no 2, 2010, 344 pages.
3
urchet, Philippe. Le langage universel du corps. Éditions de T l’Homme, 2009, 381 pages.
4
ww.maxisciences.com/oeil/pourquoi-l-039-homme-cligne-tw il-des-yeux-30-000-fois-par-jour_art28168.html.
inspiro
Dans le monde des affaires, la clause de non-concurrence, aussi
NOVEMBRE 2013
Q
26–27
Trucs & astuces
Gérez votre talent : comment réussir sa carrière Entrevue avec Alain Gosselin
M. Sc. (gestion); Ph. D. (Human Resource Management); Professeur titulaire, HEC Montréal
Propos recueillis par Marine Thomas
Quelles stratégies peut-on mettre en place pour bien réussir sa carrière? En début de carrière, on se retrouve assez rapidement à diriger une équipe ou un projet. Et là, on s'aperçoit que nos propres performances dépendent de celles des autres. Il faut donc s’y préparer très tôt en suivant une formation continue sur la supervision, comment déléguer, la communication ou bâtir des équipes. Les jeunes professionnels sont entourés de différents types de superviseurs. Ils doivent apprendre par l'observation, comprendre pourquoi certains ont du succès et d’autres moins et quels sont les comportements adoptés.
Comment réalise-t-on son plein potentiel de leadership? Il faut sortir de sa zone de confort. Il ne faut pas hésiter à dire oui à des expériences et relever des défis qui sont en dehors de nos forces. Les jeunes vont avoir tendance à cibler les choses dans lesquelles ils sont très performants. Or, il faut s'insérer dans des projets où l'on peut être exposé à des défis très exigeants, des nouvelles tâches et des gens différents. Cela permet aussi de bien se connaître. Pour bien se connaître, il ne faut pas hésiter à solliciter du feedback. Il y a de l'information que les gens possèdent sur nous, notre comportement avec les autres par exemple, qui peuvent être des dérailleurs de succès. Le manque de curiosité, la difficulté à faire confiance ou à déléguer sont des facteurs qui, si on ne les perçoit pas tôt et qu'on ne travaille pas dessus, finissent par vous nuire éventuellement.
Quels sont les comportements qui peuvent permettre de progresser plus rapidement dans une organisation? La flexibilité, la curiosité, le désir d'apprendre sont des choses extrêmement importantes lorsque l'on veut juger du potentiel de quelqu'un. Évidemment la performance, avoir des réalisations concrètes assez tôt, reste le premier critère. La capacité d'apprendre ensuite, puis montrer de l’ambition, le désir de progresser. Mais tout en restant assez réaliste, parce qu’il y a une différence entre l'ambition et l'impatience. Le dernier point, c'est de bien gérer les transitions dans sa carrière, c’est dans ces moments-là qu'on apprend le plus. Pour cela, il faut se faire accompagner, avoir un mentor, se trouver quelqu'un de confiance qui peut nous accompagner dans cette transition. Ce sont des pratiques très importantes pour ne pas s'isoler.
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3
choses à considérer avant de siéger sur un CA Siéger au sein d’un conseil d’administration
Gouvernance
Voici quelques pistes de réflexions avant de faire le grand saut
S’investir pour une cause qui vous tient à cœur Les administrateurs d’OBNL exercent leurs fonctions bénévolement. Assurez-vous que la mission rejoint bien vos champs d’intérêt. Il faut du temps pour bien connaître une organisation et l’on s’attend à ce que les membres du CA s’engagent pour quelques années. Êtes-vous prêt à promouvoir la cause et agir en tant qu’ambassadeur ?
S’informer au sujet de l’organisation Avant de vous engager, prenez le temps d’apprivoiser l’organisation. Participez à quelques activités et échangez avec certains employés, membres ou administrateurs. Vous pouvez aussi demander à assister à une rencontre du CA à titre d’observateur. Prenez le temps de lire les règlements généraux, les derniers rapports annuels et les états financiers. Voyez ce que l’on dit de l’organisation sur les réseaux sociaux.
peut être une expérience riche et formatrice. Toutefois, il s’agit d’un engagement
Préciser les attentes
important. Avant de se lancer, une bonne
Au Québec, on compte des dizaines de milliers de CA d’OBNL. Le rôle de leurs administrateurs varie grandement. Souhaitezvous participer à l’organisation d’activités ou préférez-vous vous en tenir aux enjeux stratégiques ? Combien d’heures par mois êtes-vous prêt à consacrer ? Aurez-vous à vendre des billets ou à participer à la recherche de financement ? Que comptez-vous retirer de votre expérience ? En clarifiant vos attentes, les vôtres et celles du conseil, vous pourrez prendre une décision plus éclairée quant à votre engagement.
réflexion s’impose. Par Philippe Massé EN PARTENARIAT AVEC
LEADERSHIP Montréal
Une initiative de la
Nominations
Émilie Bundock Membre du conseil d’administration du Regroupement des éco-quartiers
G
Ghyslain Berger Membre du conseil d’administration des Idées heureuses, un organisme à but non lucratif œuvrant dans le milieu musico-artistique
NOVEMBRE 2013
É
hyslain est comptable agréé (CPA, CA) et détient une maîtrise en sciences de la gestion de HEC Montréal. Il est contrôleur chez Axsun, une compagnie spécialisée en transport intermodal. Avant de se joindre à Axsun, il a occupé le poste de comptable principal à la Division des investissements du CN. Il a amorcé sa carrière chez KPMG, où il était chargé de mission (vérificateur senior) sur des mandats de vérification de clients tels que Gildan, CN et Ultramar. Ghyslain est reconnu pour son sens exceptionnel des affaires et pour ses fortes aptitudes en résolution de problèmes.
inspiro
milie Bundock est maintenant administratrice au conseil du Regroupement des éco-quartiers qui coordonne des campagnes d'éducation en environnement dans la région montréalaise. Admise au Barreau en 2012 et avocate chez Fasken Martineau, elle pratique le droit de l'environnement, de l'énergie, des mines et des changements climatiques. Émilie est également auxiliaire d’enseignement à la Faculté de droit de l’Université McGill dans le cadre d’un cours sur le droit de l'énergie et les changements climatiques. Émilie s’est investie auprès de la Jeune Chambre de commerce de Montréal où elle a été codirectrice du Réseau jeunes administrateurs, un projet réalisé avec la CRÉ de Montréal, visant à former la relève d’affaires au sein des CA.
28–29
Mode
Le temps des fêtes elle
Robe « ICU » Eve Gravel 250 $ Collier Berlin Charlotte Hosten 275 $ Bracelet Zaveri Charlotte Hosten 64 $ Chaussures Spring 50 $ lui
Chemise Matinique Jaco Uomo 119 $ Veston Matinique Jaco Uomo 359 $ Cravate Matinique Jaco Uomo 35 $ Pantalon Matinique Jaco Uomo 149 $ Bottes Mr. B's Gentlemen's Aldo 200 $
Mot de la designer de bijoux
En créant mes bijoux, je cherche à mélanger des matières, des couleurs et des influences diverses. J'essaie de créer des bijoux uniques qui peuvent aussi bien rassembler des perles vintage dénichées en Belgique qu'une perle de bois fabriquée à la main au Ghana. J'aime ainsi que mes colliers soient porteurs d'histoires… Le collier Sita, en l'honneur d'une déesse hindoue, est inspiré des bijoux Banjara que l'on trouve en Inde. Ces bijoux sont faits de pièces de monnaie converties en pendentifs et breloques. Mon collier rassemble certaines de ces pièces avec du grenat ainsi que des perles en métal venues du Népal. J'ai rapporté tous ces morceaux de mon voyage en Inde. Charlotte Hosten Photographe : Bénédicte Brocard / photoatwork.com - Assistant photo : Phil Bernard Modèles : Vanessa Perez / Jesse Mercier Styliste : Kimi Labonté / kimilabonte.com Maquillage / coiffure : Amélie Bertrand
Mode
elle
Robe « Precious » Eve Gravel 230 $ Collier Sita Charlotte Hosten 169 $ Bracelets À tire-d'aile Charlotte Hosten 124 $ Bracelets Manila Charlotte Hosten 75 $ Chaussures Aldo 100 $ lui
Chemise Matinique Jaco Uomo 99 $ Veste Matinique Jaco Uomo 150 $ Cravate Jaco Uomo 35 $ Jean étroit Matinique Jaco Uomo 119 $ Bottes Mr. B's Gentlemen's Aldo 200 $
inspiro
L'inspiration générale de la collection Automne-Hiver 20132014 était le Mexique et Frida Khalo, mais plus moderne. Très féminine, la ligne joue sur le côté sombre du romantisme avec une palette de couleurs foncées. La robe noire ajustée « ICU », a toujours un esprit mexicain mais avec une accentuation sur le côté baroque. Pour la robe blanche argentée « Precious », on reste dans le même esprit, mais en ajoutant un côté plus rock. Chacune de ces robes se portent parfaitement pour le temps des fêtes. Ève Gravel
NOVEMBRE 2013
Mot de la designer mode
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Sorties
Montréal
Où ir t r so à
Maestro SVP 3615, boul. St-Laurent
Le
Les huîtres fraîches à longueur d’année et le service personnalisé, on s’y sent comme chez des amis !
Je vous présente mes suggestions de restaurants et de bars à essayer, et la raison pour laquelle on les adore ! Par Josianne Isabel Fondatrice, parJosianne.com
québec
La Société 1415, rue de la Montagne
Le
Les mercredis VIP où un cocktail de bienvenue et de délicieuses bouchées vous sont offerts.
Quai 19 48, rue St-Paul
Le
La Champagnerie 343, rue St-Paul Est
Le
Leur variété de cocktails à base de bulles, comme le Bellini aux pêches parfait. Vous pourrez même y apprendre à sabrer le champagne !
Gatineau
Le Bureau de poste 296, rue St-Joseph Est
Le
Les petits plats à partager, parfait pour les soirées tapas entre amis.
Auguste Restaurant 82, rue Wellington Nord
Le
Brasseur du temps 170, rue Montcalm
Le
Les dégustations de bières artisanales, présentées à l’ardoise (il y en a 17) et brassées sur place.
Le menu à prix fixe : 4,95 $ pour n’importe quel plat (entrées, petits plats, desserts) et spécialement les petits burgers.
Sherbrooke
Brut Cantina sociale 131, Promenades du Portage
Le
La cuisine du marché qui change constamment et la superbe présentation des plats.
La fabuleuse table d’hôte du soir, à partir de seulement 24 $ pour 3 services.
La Table du Chef 11, rue Victoria
Le
Les produits du terroir québécois et le décor (dans un ancien presbytère).
Techno & Culture
Marmalades, une nouvelle saveur pour les livres numériques Vous est-il déjà arrivé de lire un livre et de ne pas comprendre un mot ? Ou d’avoir envie d’en savoir plus sur une époque, un contexte mais sans avoir envie d’interrompre votre lecture ? Avec cette nouvelle application, il vous suffit de cliquer sur un mot, puis « tartiner de la marmalade » pour révéler une nouvelle saveur à vos livres. Par Marine Thomas
errière cette idée toute simple se trouve un algorithme complexe, le « Natural Language Processing ». Une fois le mot sélectionné, l’application propose du contenu pertinent par rapport au contexte de la page. Au fur et à mesure de l’utilisation, les contenus proposés se personnalisent grâce à une analyse des goûts du lecteur.
D
Une lecture multimédia Ainsi, sans jamais quitter la page du livre,
on peut explorer Google Maps, des vidéos Youtube, des fiches Wikipedia et même des photos Instagram. L’application donne enfin une vraie valeur ajoutée aux tablettes en transformant la lecture en véritable expérience multimédia. La volonté est d’« amener le livre dans l’ère de l’information » confirme le co-fondateur Jeff Lee. Derrière cette idée géniale se cache Jeff Lee et Matthew O’Connor qui se sont rencontrés lors d’une soirée. Le premier, un ancien de chez Sid Lee, apporte le côté créatif tandis que le second, déjà fondateur de l’entreprise web Avant-Garde Solutions,
s’occupe de la partie technique. Installés dans un grand loft du Mile-end, les deux jeunes entrepreneurs sont accompagnés dans leur aventure par toute une équipe de développeurs. Sans oublier leur mascotte Gary, un ours qui « a sombré dans l’alcool après que son ex-conjointe l’eut trompé avec un roadie de la formation Nickelback ». Vous l’aurez compris, Marmalades débarque et devrait révolutionner notre façon de lire. Pour ceux qui n’en ont pas déjà, l’application pourrait bien justifier de se faire plaisir avec une tablette à Noël. marmalad.es
2 nouvelles technologies Par Anthony Rahib
Nymi
est un bracelet en plastique, relié à tous vos appareils intelligents, qui utilise un électrocardiogramme unique à chaque personne pour authentifier votre identité. En résumé, votre rythme cardiaque pourrait devenir vos nouvelles clés. Sortie prévue début 2014.
tile
c'est le petit carré qui vous permettra de ne plus jamais arriver en retard parce que vous avez perdu vos clés. Attachez, collez ou déposez votre Tile sur n'importe quel objet et l'application vous communique sa localisation. Sortie prévue cet hiver.
The Wanted - Word of mouth
Lady Gaga - ArtPop
Novembre 2013
Novembre 2013
Novembre 2013
Icare
Varekai - Cirque du Soleil
Rachid Badouri
14 janvier au 8 février 2014 TNM
20 au 30 décembre 2013 Centre Bell
Hiver 2013-2014 Partout au Québec
Mandela : Un long chemin vers la liberté
Le Loup de Wall Street
Le Hobbit : La désolation de Smaug
15 novembre 2013 L’histoire vraie d’un homme qui aura passé 20 ans en prison pour avoir refusé d’être corrompu.
13 décembre 2013 Des personnages atypiques, un méchant dragon et la poursuite d’une quête dans un monde fantastique.
9 novembre 2013 Le portrait biographique d’un homme qui aura réussi à faire triompher ses convictions.
inspiro
Eminem - Marshall Mathers LP 2
NOVEMBRE 2013
Culture
32–33
Sports
Crédit photo : Martin Girard
Qr
avec Marianne St-Gelais
Quelles sont les émotions vécues dans une semaine de compétitions et quelle stratégie préconises-tu pour atteindre la finale ? M.S-G : Les premières journées en compétition c’est plus relax, on ne pense pas nécessairement à la compétition, on essaie même de se changer les idées. C'est plutôt la veille que je ressens un mélange de stress et d’excitation. Je sais que je suis prête, je veux juste bien livrer la marchandise. Au point de vue de la stratégie, au 500 m, c’est d’aller le plus rapidement possible au départ et de maintenir la vitesse. Aux 1000 m, c’est plus stratégique, tu dois être première dès le départ, ne pas aller trop vite, mais aller assez vite pour minimiser les chances de dépassements. Il faut toujours avoir des yeux tout le tour de la tête. Combiner vitesse, action, réaction et tactique. Qu'est-ce qui démarque un patineur d'un autre parmi le top 10 au classement mondial ? M.S-G : Son attitude. Parce que j’ai l’impression que tout se passe dans la tête. Si tu veux, tu peux ! Qu’est-ce que tu fais avant une course importante ? M.S-G : La demi-heure avant, je vais être dans la chambre avec les autres filles, décompresser, parler de tout et de rien et ne pas trop penser à la performance. Quelques minutes avant de patiner, je me rappelle des mots-clés pour m’encourager et pouvoir donner le meilleur de moi-même. As-tu un entraînement particulier pour les Jeux Olympiques de 2014 ?
Crédit photo : Fotosports.ca
• Âge : 23 ans • Née à : Roberval •M édaillée de bronze aux Championnats du monde de 2013 à l’épreuve de 1500 m. Médaillée d’argent aux Championnats du monde de 2010 et de 2013 à l’épreuve de relais de 3000 m. Participe aux Jeux Olympiques de Sotchi 2014.
M.S-G : Je continue ma routine d’entraînement et à donner le meilleur de ce que j’ai. Je m’entraîne généralement deux fois par jour : le matin c’est plus technique et l’après-midi, ce sont des entraînements spécifiques. On mise sur la vitesse et l’endurance, peu de tours, mais très rapides.
Grâce à son expérience, elle m’a guidée. Je veux toujours en savoir plus d’elle. Elle a été importante dès le départ et je veux qu’elle le reste.
Quels sacrifices sont nécessaires pour percer au niveau professionnel ?
M.S-G : D’avoir du plaisir, de vivre le moment présent. C’est important de ne pas vouloir aller trop vite. J’ai l’impression que parfois ils veulent sauter des étapes, tout de suite être bons. Mais ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’ils vivent les plus belles années. Rendu au top, c’est la partie la plus difficile parce que tu veux toujours rester au top. Quand tu redescends, c’est signe que ta carrière tire à sa fin.
M.S-G : J’ai toujours utilisé le mot choix et non sacrifice, jamais personne ne m’a tordu un bras pour le faire, j’ai toujours patiné parce que j’en avais envie. Par ailleurs, je crois que l'adolescence est un moment plus critique où un choix déterminant s’impose : qu’est-ce que je fais de ma vie ? J’ai décidé de m’investir à fond dans le patin. Le plus gros choix que j’ai fait, ça été de délaisser un peu mes amies et ma vie sociale pour choisir le sport. Mais je suis chanceuse parce que j’avais de bonnes amies compréhensives. J’ai également quitté ma famille à 17 ans pour venir m’entraîner à Montréal, ce qui a aussi été difficile. Si tu regardes en arrière, qu'est-ce qui était le plus difficile selon toi ? M.S-G : Quand j’ai perdu mon entraîneur, il y a deux ans. J’avais bâti une confiance avec lui et en lui. Je l’associais à mes réussites et je me suis remise en question lors de son départ. Je me disais que je ne pouvais plus faire confiance à personne. Un mentor qui t'a inspiré ? M.S-G : Tania Vicent, une patineuse de vitesse courte piste maintenant à la retraite. Elle a été très présente et m’a beaucoup aidée à toujours garder le focus, surtout à Vancouver où j’étais très impressionnée.
Si tu avais un conseil à donner à un jeune athlète ambitieux, que lui dirais-tu ?
Es-tu engagée dans une cause qui te tient à cœur ? M.S-G : Je suis ambassadrice de Rêves d’enfants. J’ai eu un réel coup de cœur pour la fondation. En tant qu’ambassadrice, j’espère toujours pouvoir encourager les jeunes à continuer de rêver. Il faut poursuivre ses rêves et ne jamais les abandonner. Quels sont tes projets d’après carrière et comment ton bagage dans le patinage de vitesse t’aidera à accomplir ces projets ? M.S-G : J’aimerais pouvoir entamer des études universitaires dans le domaine des communications. Je veux par contre me donner la chance d’explorer. Je suis convaincue que l’éthique de travail acquise dans le sport servira très bien ma vie professionnelle. Je suis habituée de me faire challenger, j’accepte bien la critique et ça m’amènera certainement à aller toujours plus loin. Le sport, c’est une école de vie !
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