22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 1
LE MOT DU PRESIDENT Chers amis, Le mot de votre président vous semblera peut être encore une fois un peu morose, mais il est à l’image du trimestre qui vient de s’écouler... beaucoup trop de compagnons ou de proches qui ont posé définitivement le sac ou qui souffrent, beaucoup trop d’amicalistes qui ne répondent pas aux appels réitérés de cotisations ou à nos sollicitations concernant les photos d’identité pour notre futur annuaire, quelques activités annulées comme notre traditionnelle sortie de Printemps à Beuil, et la Commémoration du 70° Anniversaire de la Prise de Narvik, pas assez de participants aux activités diverses et variées que nous nous efforçons de proposer, sans parler des cérémonies à caractère patriotiques où les « Tartes » se font de plus en plus rare….même les outrages au Drapeau ou les contre vérités du film « Hors la loi », qui, j’en suis certain, vous ont indigné, seulement pas au point de mobiliser en nombre, sur le terrain, les anciens chasseurs « locaux » !! Fort heureusement, il y a eu des points positifs : 12 nouveaux compagnons nous ont rejoint, les subventions 2010 de Nice, Villefranche et du Crédit Agricole de la Vésubie ont été conformes à nos espérances, la convention de coopération avec nos amis Alpini de Mondovi est désormais une réalité, la « Semaine des Diables Bleus des Alpes Maritimes » est sur les rails, et se déroulera du 4 au 12 septembre 2010, avec la participation de la prestigieuse fanfare du 27°BCA qui se produira dans toutes ( enfin presque…) les anciennes garnisons Chasseurs du département : un grand merci aux municipalités de Sospel, Menton, Villefranche, Roquebillière, Antibes, Vallauris, Grasse, Roquebrune, Roquebillière, La Bollène et la BA 943, qui ont bien voulu être nos partenaires et rendre ainsi possible cette « tournée » à la mémoire de tous nos anciens, notamment ceux de Norvège et de l’Armée des Alpes. Les travaux de restauration des « souvenirs » du 22°BCA avancent, certes un peu trop doucement à mon goût, mais bon, les figurines sont déjà dans des vitrines, à l’abri des outrages du temps ou des manutentions, et les mannequins auront bientôt retrouvé des •1•
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 2
uniformes; la numérisation des archives, documents et photos se poursuit vaille que vaille, et prend place au fur et à mesure sur notre site www.22bca.fr...... ce site est également un sujet de satisfaction, car il est fréquenté par 30 à 40 personnes par jour, ce qui nous vaut quelques adhésions, quelques documents et beaucoup d’échanges! Dernier sujet qui me contrarie, mon départ des Alpes Maritimes ; non pas que je sois irremplaçable, mais quitter une cordée en cours de route n’a jamais fait partie de mes modes d’action ! Cependant, avec mon déménagement en juillet pour les Alpes, c’est pourtant ce que je vais être dans l’obligation de faire, car pour moi, l’exercice des responsabilités ne peut se concevoir sans être présent sur les lieux de l’action ….je présenterai donc ma démission lors de l’assemblée générale de février 2011, laquelle pourra ainsi valider l’élection du nouveau président que le conseil d’administration aura eu soin d’élire en décembre prochain; d’ici là, je demeure aux commandes, mais en demandant aux deux vice présidents, Alain Barale et Jean Peyramaure de me seconder, que dis-je, de faire le travail à ma place !!! Concernant la présidence, pour l’instant, seul Jean Peyramaure a répondu à mon appel et a eu le courage de présenter officiellement sa candidature….mais je sais que, déjà, dans l’ombre, certains semblent y trouver à redire, tout en se gardant bien de faire eux-mêmes acte de candidature! Nos anciens doivent sûrement être affligés par de tels comportements qui ne peuvent que mener l’amicale à sa perte….certes l’amicale existe depuis le 8 mai 1952 me semble t’il, mais il y a encore tellement de choses à faire ensemble, alors, si aucun autre volontaire ne se manifeste, serrons les rangs et soutenons sans arrière pensée la candidature de Jean! Enfin, je vous prie de bien vouloir faire preuve de bienveillance envers cette édition, car, pris par le temps et la mise en cartons, je n’ai pas eu la possibilité de soumettre la totalité des articles à la correction de Mme Thiery…j’espère qu’elle me pardonnera et vous aussi ? Un bon été à toutes et tous, en famille si possible…. Bien à vous… Lt.Colonel Gérard LIEBENGUTH
•2•
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 3
ADUNATA BERGAME - Lombardie Les 7, 8 et 9 mai a eu lieu à Bergame la 83e Adunata de l’Association Nationale des Alpini. Les autorités italiennes prévoyaient leur présence de 450 000 personnes ; ces prévisions s’avérèrent exactes : tous étaient là, avec leur cortège folklorique bien particulier, mais aussi et surtout avec un esprit patriotique que j'aimerais voir passer la frontière pour venir chez nous… Pour la première fois, le drapeau de la Fédération Internationale des Soldats de Montagne était présent, ainsi que des représentants Slovènes, Allemands, Suisses, Espagnols, Italiens et, bien entendu, Français (manquaient les Polonais, les Autrichiens et les Américains). Au défilé principal, du dimanche, la présence de l’amicale du 15/9 RIA était conséquente, puisqu'elle alignait sur les rangs deux drapeaux, une bonne vingtaine de participants (principalement en tenue blanche) dont quelques tambours et une grosse caisse pour marquer la cadence. On notait également la présence du Col. Grosjean et du Col. Boulle, représentant officiellement l’UTM, de Jacques Davrainville, Vice-Président national de l’ANAESTM, du Major Bonnaire Jean-Luc et enfin, de cinq éminents représentants de l’Amicale Nationale du 22e BCA avec nos deux fanions…… D’accord, il est certain que notre effectif était modeste ; mais, en tout cas, c’est la première fois que nous étions aussi nombreux, chaque amicaliste en tenue adéquate et rassemblés sous la bannière de l’UTM….Pardon, et à mon grand regret, cette « bannière » était absente. Mais rien n’est parfait en ce bas monde , et cela nous laisse une marge de progrès pour l’année prochaine !! Comme je le disais, nous avions « de la gueule », tant et si bien que nous avons eu droit à notre Marseillaise, a capella, par les spectateurs Italiens. Quand je vous parlais plus haut de l'esprit patriotique des transalpins... Pouvez-vous me chanter l'hymne italien ? Amis italiens, merci de la leçon. Au revoir Bergame 2010, bonjour Turin 2011. Jean PEYRAMAURE
•3•
La Vie de l’Amicale
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
•4•
Page 4
La Vie de l’Amicale
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 5
Sortie de cohésion du 16.05 au sémaphore de St Jean Cap Ferrat Comme l'année dernière, nous nous sommes retrouvés (une bonne cinquantaine) sur le domaine de la marine nationale, au sémaphore de St Jean Cap Ferrat, où nos hôtes nous ont accueillis avec leur gentillesse habituelle. Le rassemblement a eu lieu à 9h30 au parking du port : petit tour du cap pour les marcheurs moyens ; la grande boucle pour les autres. A noter que bon nombre de participants ont opté pour une troisième voie, en rejoignant directement le sémaphore (et non le phare) pour des retrouvailles toujours empreintes d'émotion du fait du temps passé, qui gomme tant de souvenirs : qui se souvenait d'un Vigneron ou d'un Canova perdus de vue depuis le siècle dernier ? La palme est revenue à Jean-Louis Lorenzi, que l'on n’avait plus revu depuis 1980… !! Une belle journée propice aux coups de soleil, un panorama merveilleux et une ambiance festive… l'amicale nationale du 22e BCA remercie tous les participants et regrette tous les amis qui n'ont pu venir du fait des vacances de Pentecôte et autres obligations familiales. Amitiés chasseurs, et à l'année prochaine ! JP
•5•
La Vie de l’Amicale
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 6
CONVENTION DE COOPERATION ENTRE ANA MONDOVI ET AMICALE NATIONALE 22°BCA Dans le cadre de la commémoration du 70° anniversaire de la Bataille des Alpes, et pour rendre hommage aux souffrances et aux sacrifices de nos anciens, quoi de plus symbolique que la signature d'une convention de coopération entre les adversaires d'hier ? Même si nous devons nous garder de laisser ces pages douloureuses tomber dans l’oubli, le passé doit surtout nous servir a bâtir l'avenir…. et c’est bien le sens de cette convention de coopération que nous avons signé le samedi 5 juin 2010 à Mondovi ! La gestation a été un peu longue, mais grâce a l’aide de notre ami le Major (R) Jean Luc Bonnaire de Briancon et de Renato Zuliani, le président de la section française de l’Association Nationale des Alpini, ce projet, porté a bout de bras par notre vice président Jean Peyramaure et son dynamique bras droit Jean Paul Giraud , a enfin vu le jour…….. Nous étions bien peu nombreux à avoir fait le déplacement depuis Nice, mais fort heureusement, Yvon Improvisi de l’amicale des anciens chasseurs de Menton était venu en renfort ainsi que le major Jean Luc Bonnaire ! L’accueil qui nous a été réservé sur place laisse rêveur……nos amis transalpins ont l’esprit montagne cheville au corps, sans parler de leur ferveur patriotique ! la fraternité d’armes, la solidarité et l’amitié, ils n’en parlent pas, ils la pratiquent…….mais bon, à défaut de me croire sur parole , la prochaine fois, venez vous rendre compte par vousmême, ne serait ce qu’à Sospel, le 5 septembre prochain, où ils nous feront l’honneur et l’amitié de participer a notre Sidi Brahim afin de signer la version française de la convention de coopération !
•6•
La Vie de l’Amicale
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
•7•
Page 7
La Vie de l’Amicale
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 8
SORTIE SUR LE SITE DE L’AUTHION A l'initiative de notre vice-président Alain Barale, nous étions une petite quinzaine d'amicalistes, accompagnés de quelques épouses, à effectuer cette radonnée mémoire sur l' Authion....sous un grand soleil dans un premier temps, puis dans le brouillard, puis mitigé ! ceci étant, la visite a été pleinement réussie, notamment grâce aux commentaires éclairés de notre guide, Monsieur Daniel DAMASE, professeur d'Allemand au collège Guillaume Apollinaire.....manifestement très au fait des évènements de cette période, en raison de ses lectures mais surtout car il a rencontré et «interviewé» beaucoup de survivants de ces combats: du coup des explications passionnantes, des anecdotes "vécues"... que du bonheur! Merci Monsieur Damase et encore bravo pour votre passion... merci Alain pour cette initiative, mais dommage qu'aussi peu de nos compagnons se soient montrés intéressés!
Premier cours à Cabanes Vieilles
•8•
La Vie de l’Amicale
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 9
150e Anniversaire du Rattachement du Comté de Nice à la France Une très belle journée ainsi qu’une aussi belle réception organisée par la ville de Nice pour commémorer cet anniversaire, en compagnie des parachutistes, de la patrouille de France... Et de M. le Ministre Christian Estrosi.
•9•
La Vie de l’Amicale
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 10
reunion du conseil d’administration « Qui tient les hauts, tiens les bas ! »…et bien, nous nous évertuons à faire de même lors de nos CA ; après le Mont Agel en décembre2009, c’est au bord de la grande bleue, à la batterie de La Rascasse que nous avons tenu ce premier CA de l’année 2010. Un grand merci à Claude BRIDON, le dynamique président de l’AMMAC (l’Amicale des Marins Marins Anciens Combattants) de Nice et à toute son équipe pour leur accueil chaleureux ..avec une mention particulière à Emmanuel, le Bosco, pour la qualité du repas, notamment la succulente Paëlla..un véritable régal ! Bon, nous avons quand même un peu travaillé avant de passer à table, et comme d’habitude le président a un peu trop monopolisé la parole….quoiqu’il en soit tous les points de l’ordre du jour ont été traités, et pour ceux qui s’intéressent à la vie de l’amicale, le procès verbal peut être consulté sur le site privé www.espaceamicalites.fr! Alors, sans entrer dans les détails, disons que dans le domaine des ressources humaines, ce premier semestre est équilibré : 12 nouveaux adhérents grâce à l’engagement de certains comme G.Tremoulet, Jean Peyramaure et Alain Barale….exemples à suivre ! Par contre, encore 27 compagnons qui ne répondent pas à nos appels et rappels de cotisations 2010….décès, maladies, désintérêt, oublis, difficultés financières, comment savoir si les intéressés ou leurs familles ne prennent pas la peine de nous tenir informés ???? N’oubliez pas que la solidarité est notre objectif prioritaire et qu’à ce titre nous sommes ouverts à vos soucis ou difficultés…..mais parlez nous ! En tout cas merci aux membres du CA pour leur vote unanime de soutien envers l’un de nos anciens …il pourra ainsi à nouveau bénéficier du bulletin de liaison. • 10 •
La Vie de l’Amicale
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 11
Le bilan financier est lui aussi équilibré, malgré les 594e de cotisations en retard qui sont compensés grâce à l’économie réalisée suite à la suppression du Nul Ne Crains d’avril ! Les subventions accordées sont conformes aux prévisions, et nous pouvons en remercier les municipalité de Nice et de Villefranche sur Mer, sans oublier le Crédit Agricole de la Vésubie. Dans le domaine du Souvenir, nous avons engagés les travaux de restauration et de sauvegarde de nos « trésors » : restauration des fanions Sidi Brahim et 24°BCA, achat de vitrines pour nos figurines, récupération de tenues pour nos mannequins et numérisation des documents et archives... Par contre, le projet de Musée à Villefranche est fortement impacté par la crise économique.. mais conservons l’espoir ! Autre domaine satisfaisant le rayonnement et la communication de l’Amicale : la fréquentation de notre site internet www.22bca.fr est correcte avec en moyenne 30 visiteurs / jour ; cela génère beaucoup de contacts, et même quelques adhésions….. l’absence de notre Bulletin de Liaison en avril dernier a mis en évidence l’attachement que chacun d’entre nous porte à sa publication ; certains vont même jusqu’à demander 3 Bulletins et 2 Brèves : pourquoi pas si on avait les moyens financiers ! Enfin, le stand Chasseurs au Rendez Vous des Associations de la ville de Nice est plébiscité ; en conséquence, le 2 octobre prochain, nos amis Alpini de Mondovi seront présents avec nous sur le stand ….le dernier projet concernant le Souvenir, concerne la pose d’une plaque « 22°BCA » sur le Mur du Souvenir du Mémorial des Troupes de Montagne au Mont Jalla sur les hauteurs de Grenoble ; accord unanime de l’assemblée, mais en lançant une souscription de 5e par amicaliste pour nous aider à réunir le financement…. Le calendrier du second semestre a été validé, avec en points d’orgue la Sidi Brahim à Sospel le 5 septembre prochain, suivie de la Semaine des Diables Bleus des Alpes Maritimes du 6 au 11 septembre avec la • 11 •
La Vie de l’Amicale
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 12
prestigieuse fanfare du 27°BCA d’Annecy: un grand merci à certaines des anciennes garnisons chasseurs du département qui ont accepté d’être nos partenaires pour ces manifestations : Sospel, Menton, Roquebillière, La Bollène Vésubie, Villefranche sur Mer, Antibes, Vallauris, Grasse, Roquebrune Cap Martin et la BA 943…non, non, je n’ai oublié personne !
Le dernier sujet abordé concernait la « gouvernance » de l’amicale…..en effet, le départ annoncé du Président pour les Alpes en juillet 2010 se confirme nécessite de mettre en place quelques aménagements pour que la cordée continue à progresser en attendant l’élection du nouveau président par le conseil d’administration en décembre 2010…En attendant, compte tenu de l’éloignement, le président actuel fera au mieux en s’appuyant encore plus fortement sur les vice-présidents Alain Barale et Jean Peyramaure : les liaisons internet et téléphoniques vont chauffer….. A noter qu’à ce jour, seul le LCL(H) Jean Peyramaure a eu le courage de faire un pas en avant, mais toutes les autres candidatures sont les bienvenues…à défaut, alors il faudra tous soutenir le candidat unique, ou accepter de porter la responsabilité de la dissolution de l’amicale ! Quand on voit le travail fait par nos anciens, et ce qu’ils sont toujours capables de faire aujourd’hui : en dépit de l’âge et de soucis de santé, ils sont toujours présents parmi nous comme le Col Béraud et Yves Péllegrin, ou bien se rendent à Narvik à 95 ans comme Mr Jean Manasero…..alors que diable, un peu de respect, ne nous laissons pas aller et poursuivons leur œuvre ! • 12 •
La Vie de l’Amicale
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 13
Congrès de la Fédération Internationale des Soldats de Montagne Bled en Slovénie les 1, 2 et 3 juin 2010 Le congrès FISM regroupe maintenant dix nations, à savoir : L’Allemagne, l’Autriche, l’Espagne, la France, l’Italie, la Pologne ,la Slovénie, la Suisse, les USA et maintenant le Monténégro. Voici le programme des festivités. La cérémonie d’ouverture a eu lieu dans la matinée du premier jour au camp de Bela Barracks. L’après midi, conférences, chaque nation traitant un sujet (principalement sur ses opérations en ex-Yougoslavie ou en Afghanistan) avec, à l’appui, nombre de graphiques .....ce qui est fort commode lorsque les commentaires se font en anglais. D’autres nations, comme la Suisse, la Slovénie ou le Monténégro, ont présenté des exposés sur la défense de leurs territoires. Deuxième journée : Assemblée Générale, puis visite des environs de Bled et du site d’entraînement des athlètes du biathlon slovène-avec
• 13 •
La Vie de l’Amicale
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 14
démonstration de tir de cette équipe, pour passer ensuite aux tirs des congressistes. N’ayez aucune crainte, les cartons n’ont pas trop souffert, surtout aux tirs debout. Dernier jour : à la frontière austro-slovène, petit 500 mètres de dénivelée pour se retrouver sur une zone de présentation d’exfiltration de blessés par hélicoptères et combats au sol. L’après-midi fut consacré à la visite du camp de concentration de Ljubelj (annexe du camp de Mathausen), dépôts de gerbes au mémorial et recueillement. Le soir, cérémonie de clôture et diner de gala. L’année prochaine, nous nous retrouverons du (20 au 23 septembre) en Allemagne à Garmisch-Partenkirchen. Jean PEYRAMAURE
• 14 •
La Vie de l’Amicale
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 15
ASSEMBLEE GÉNÉRALE UTM ET SAINT BERNARD Les AG de l'UTM se suivent, mais ne se ressemblent pas....du moins le crû du 15 Juin 2010 devrait rester dans les mémoires, ne serait ce que par les conditions météo exécrables que nous avons eu sur la route depuis Nice; mais surtout, pour un peu, nous assistions à une mise en sommeil, voire à une dissolution ! Il faut dire que le dossier clé de l'assemblée concernait la future gouvernance de l'UTM.......en effet, le général Martre après 4 années d'une présidence parfaite et bien remplie, ne se représentait pas; il avait d'ailleurs sollicité cette quatrième année afin de mettre en place la nouvelle équipe du bureau, et surtout pour préparer sa relève! La nouvelle équipe est en place (même si on compte plus d'officiers de réserve que d'anciens de l’active...) et maîtrise bien son sujet, par contre la succession du président n'a pas été simple! Je ne m'appesantirais pas sur le spectacle navrant auquel il nous a été donné d'assister, ni sur l'intérim qui va être assuré pendant un an par un LCL ....de la Gendarmerie (ceci étant encore heureux qu'il se soit porté volontaire), mais où donc se trouve l'UNION, où donc se trouve la COHESION, où se trouve l'ESPRIT MONTAGNE ? Certains en étaient même à demander à quoi servait l’UTM, quels étaient ses objectifs.. ? Bref, le Général de Division (2S) KLEIN prendra le manche à l'été 2011, nul doute que la cordée repartira alors de plus belle, souhaitons simplement que cette année de "pause" ne nous soit pas fatale... après tous ses efforts et tous ses sacrifices, le général Pierre MARTRE méritait à mon humble avis beaucoup mieux! Encore heureux que le second volet de l'Assemblée, consacré à la brigade La Fayette et présenté par le Général de Brigade Marcel DRUART (COMBIM) , a été plus que passionnant.....les soldats de montagne d'aujourd'hui n'ont vraiment pas du tout à rougir, ils sont bien les dignes successeurs de leurs anciens de Narvik ou de la Bataille des Alpes! Cette année la traditionnelle Saint Bernard du 16 juin, avait un éclat particulier; en effet, le dernier élément de la 27°BIM (13°BCA), vient • 15 •
La Vie de l’Amicale
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 16
à peine de rentrer d'Afghanistan, et il y a 70 ans, en mai et juin 1940, nos anciens s'illustraient lors de la prise de Narvik, mais aussi lors des combats de la Bataille des Alpes.....deux anciens de Narvik étaient même présents sur les rangs! Dans sa grande bonté, Saint Bernard a veillé à ce que la pluie s'arrête le temps de la cérémonie, ce qui est quand même plus agréable....toutes les unités de la Brigade d'Infanterie de Montagne étaient sur les rangs, impeccablement alignées, 2°REG en tête ( signalons également la présence du général BOUQUIN, COMLE), avec drapeaux et fanions, le chef de corps et une section, sans oublier les fanions des amicales, notamment celui de l'Amicale du 22°BCA, porté haut et fier par notre ami Jean Louis RAMBAUD de Briançon: qu'il en soit remercié, car notre fanion rêvait d'une Saint Bernard! Bien entendu, bon nombre d'« anciens » étaient également sur les rangs, comme Daniel Leportier, Jean Peyramaure, Jean Luc Bonnaire, Georges Vergès, Jacques Davrainville, et votre serviteur bien entendu....à l'issue de la cérémonie, repas de cohésion dans la plus grande convivialité, puis retour prudent sur les garnisons, mais avec le soleil ! Rendez vous au Mémorial des Troupes de Montagne pour son 10° anniversaire en novembre prochain !
• 16 •
La Vie de l’Amicale
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
• 17 •
Page 17
La Vie de l’Amicale
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 18
IN MEMORIAM Serge-Henri PARISOT, benjamin de la promotion de Saint-Cyr « Maréchal Gallieni » (1927/1929) en sera, grâce à une santé de fer et une baraka manifeste, le dernier survivant. Il était sorti de l’Ecole au 24 ème. Chasseurs alpins à Villefranchesur-mer ; parti dès qu’il le put, pour les Théâtres d’Opérations Extérieurs, il a été Lieutenant chef de section à la Légion (colonnes du Haut Atlas Marocain), Commandant de compagnie aux Chasseurs alpins (notamment en Norvège), évadé, Commandant d’un Bataillon de Chasseurs à Nice et en Kabylie, Colonel d’Infanterie exerçant les pouvoirs civils et militaires d’un secteur et d’une sous-préfecture de l’Aurès. Entre temps professeur de géographie à Saint-Cyr avant guerre, notre camarade a aussi pratiqué la géographie en vraie grandeur, remplissant plusieurs missions de Services Spéciaux à l’étranger (Italie, Albanie), aidant au débarquement Américain au Maroc. Attaché Militaire et de l’Air en Roumanie où il avait échappé à un attentat et d’où il a été finalement expulsé, PARISOT en avait ramené la passion des icônes et une allergie viscérale au communisme. Entre autre originalités, notre camarade a récupéré DARNAND et le trésor de sa Milice, libéré une vingtaine de « malgré nous » (alsaciens et mosellans incorporés de force dans la Wehrmacht et passés aux partisans communistes albanais) et, à la barbe de toutes les polices (même française), enrôlé à la Légion l’un des principaux ministres fascistes. Auditeur au Collège de Défense de l’OTAN, il n’en a pas moins considéré comme apothéose de sa carrière brisée, ses 39 mois de « maison close », disait-il, prétendant y avoir pratiqué le principe napoléonien de l’économie des forces en distillant (avec une tentative d’évasion et plus de rage que de flegme) sa détention criminelle pour l’Algérie française, car il n’a pas admis l’abandon des Harkis.
• 18 •
Devoir de mémoire
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 19
Les Ecoliers sur les Terres Sacrées du Souvenir Chaque année, la section du Souvenir Français de Colmar organise une sortie « devoir de mémoire » à l’intention des élèves des classes élémentaires. Cette année, les élèves des écoles Pasteur , Barrès , St Exupéry ,Wickram et St Nicolas de Colmar, ainsi que ceux de l’école Pasteur d’Ingersheim , étaient invités à visiter, en ce mardi 4 avril, les sites historiques et les vestiges des première et deuxième guerre mondiale. La section du Souvenir Français de Colmar, dont le président est Gilbert Dollé assisté en la circonstance des membres du comité Jean-Bernard Péan, Alfred Riesterer, Robert Bouillon, François Batmann et Jean-Robert Haefélé, a guidé la visite des élèves sur les hauts lieux des deux guerres. Les 150 élèves des différentes écoles, accompagnés de leurs enseignants, ont débuté leur sortie par le Mémorial du Linge, et la visite du musée qui recèle bien des objets témoins d’un passé douloureux et émouvant. Le circuit des tranchées perpétue le souvenir des terribles combats, notamment ceux s’étant déroulés de juillet à octobre 1915 ; où tant de jeunes, appartenant en majorité à des bataillons de chasseurs alpins, trouvèrent la mort dans des conditions extrêmes, et ce pour quelques mètres gagnés sur l’ennemi… La projection d’un film comportant un montage de documents d’époque a permis aux élèves d’avoir une vision réaliste de la vie dans les tranchées. A l’étape suivante, le groupe a fait une halte au Cimetière du Wettstein, un impressionnant alignement de croix où reposent 13000 soldats. En leur honneur, les enfants ont déposé une gerbe au pied de la croix dite du Linge. Le voyage s’est poursuivi vers Sigolsheim et la montée à la Nécropole Nationale avec le maire, Thierry Speitel, puis par un dépôt de gerbes au pied du mât ou flottent les couleurs de la France. Sur cette colline reposent les libérateurs de l’Alsace , combattants de la deuxième guerre mondiale tombés au champ d’honneur lors des terribles combats de la poche de Colmar. En ce 8 mai, la commémoration de la victoire de 1945, doit empêcher le manteau de l’oubli d’occulter la mémoire de toutes ces vies sacrifiées au nom d’une liberté chèrement acquise. La sortie souvenir s’est achevée avec le goûter offert aux enfants par la municipalité dans la magnifique nouvelle salle des fêtes de Sigolsheim . JR Haéfélé
• 19 •
Devoir de mémoire
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
• 20 •
Page 20
Devoir de mémoire
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 21
LES ETUDIANTS D’ALGER Périodiquement, certains moyens d’information « politiquement corrects », se livrent à une campagne d’antimilitarisme primaire en diffamant l’action de l’Armée française en Algérie. Mais fort curieusement, ils ne parlent jamais des exactions commises par le FLN sur la population musulmane. Et pourtant, le secteur d’Aumale (sud Algérois), voisin immédiat de celui de Bouira, fief du 22ème. BCA, a connu en 1958, le massacre des 300 habitants du village de Malouza, égorgés en une nuit ! Leur crime ? Le FLN leur reprochait d’appartenir au Mouvement Nationaliste Algérien… En 1960 dans le même secteur, j’ai été le témoin involontaire d’une affaire aussi horrible, celle des « étudiants d’Alger », complètement étouffée pour raisons politiques. En effet, à l’automne 1959, plusieurs dizaines d’étudiants algériens de la Faculté d’Alger passaient au « Maquis ». Cela fit un certain bruit dans la presse nationale et locale. Quelques temps après, l’un de ces étudiants ralliait l’un de nos postes. Il raconta que ses camarades avaient été égorgés en une nuit d’horreur, dans un camp de la Wilaya 4. Le « Maquis » auquel ils avaient été affectés était commandé par un berger illettré qui, avec ses comparses, avait mal supporté la suffisance de ces fils de famille qui leur rappelaient trop leurs anciens patrons algériens, plus durs que les « pieds noirs ». Ils avaient alors décidé de les supprimer en les accusant de trahison… On avait à peine cru cette histoire du rallié, tellement elle nous paraissait incroyable. Au printemps 1960, une unité du secteur d’Aumale (sud Algérois) découvrait une cache de la Wilaya 4 contenant plusieurs sacs d’archives. Alors Lieutenant au 2ème. R.I., détaché au P.C. du secteur d’Aumale, je fus chargé du dépouillement de l’un de ces sacs. Il contenait plusieurs dizaines de fiches d’exécution des étudiants d’Alger (je ne me souviens plus du chiffre exact) et d’autres « traîtres ». Ces fiches, toutes du même modèle étaient très simplement libellées : *Le dénommé X ben Y est accusé de trahison ; après être passé au • 21 •
Devoir de mémoire
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 22
supplice de l’hélicoptère, * il a avoué son crime. * Il a dénoncé ses complices. (suivaient quelques noms de malheureux qui, à leur tour, après avoir subi le supplice de l’hélicoptère, dénonçaient d’autres camarades…) * A été condamné à mort. * A été exécuté avant l’aube. (c’est à dire égorgé, la face contre terre, comme tout traître musulman). Voulant savoir ce qu’était ce fameux « supplice de l’hélicoptère », j’ai fait convoqué le « rallié », alors employé au 5ème Bureau, et il m’a expliqué : On place le prévenu à plat ventre, mains liées derrière le dos, on l’attache à une corde qui passe par dessus une branche d’arbre. On élève le prévenu toujours à l’horizontale, à environ un mètre du sol. On allume alors un feu au dessous de lui et on le fait tourner comme les pales d’un hélicoptère au-dessus de ce feu… La douleur est, paraît-il tellement atroce que le prévenu avoue tout ce qu’on lui demande et même plus… (plus tard nous découvrirons encore d’autres documents mentionnant l’usage de ce supplice par la Wilaya 4). Nous tenions avec ces fiches d’exécution un excellent moyen de contre-propagande. On expédia le tout vers le haut par la voie hiérarchique. Puis, on s’attendit tous les jours à une publication fracassante de ces fiches mais rien ne vint. Bien plus tard, nous avons appris que ces fiches étaient arrivées en « haut lieu » en pleine tractations secrètes entre l’Elysée et la Wilaya 4 au sujet de la « paix des braves » (affaire Si Salah). Ce n’était vraiment pas le moment de publier ces fiches…Mais où sont-elles donc passées ? Quelle mémoire la Faculté d’Alger a gardé de ces étudiants patriotes ? « traîtres » ou « martyrs » ? Et les familles des exécutés, que sont-elles devenues ? Henri BERAUD
• 22 •
Devoir de mémoire
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 23
JUIN 1940 Notes du Sergent E. PACAUD (3ème.Cie.)
Lundi 10 juin. Fismes. Péniblement j’ai dormi, serré contre Troullier… Vers 6 heures, je m’aperçois que l’on m’appelle…c’est le Lieutenant qui nous réunit, Bassecourt, Richard, Fourastie et moi. A chacun d’entre nous, il indique la mission. La joie, oui, la joie nous est donnée d’être survolés, à 8 heures, par des bombardiers français. C’est pour nous la première fois. Et rien que cela nous redonne le moral. En allant voir le Lieutenant sur la route, je suis surpris par le bombardement. Les « 77 » bombardent nos positions-mal d’ailleurs, leur tir n’est pas réglé. Je me trouve pour le moment dans une grande tranchée avec Fourastie. Mais qu’arrive-t-il maintenant ? Des cris ; le tir devient meurtrier ; à droite et à gauche des gars gémissent. Fourastie me dit : « Kapp est blessé ». Avec Sansoin, nous courons le chercher. Nous voilà enfin arrivés dans le boyau ; une fois Kapp étendu, je pars à la recherche des brancardiers… Enfin voici les porteurs. Ils partent avec leur fardeau et nous souhaitons bonne chance à Kapp ; il nous dit avec un sourire, « au revoir ». Je retourne à mon groupe. On ne voit toujours rien, mais en bas, près de la rivière, on entend la fusillade. Une détonation sèche éclate non loin…Nous saurons bientôt que c’est un « minen ». Vers 11 heures, une légère accalmie nous permet de souffler un peu. Les deux artilleries se sont tues, pas pour longtemps bien sûr. On entend le crépitement de longues rafales de mitrailleuses légères et le craquement du calicot que l’on déchire des pistolets mitrailleurs. Vers 13 heures Roche, qui me relie avec le restant de la section, me prévient de me tenir prêt pour un repli. On ramasse tout et on attend. L’ordre arrive peu après. Je fais partir Nacache le premier, je ferme la marche. On se rassemble dans un petit ravin tant bien que mal, mais les gens • 23 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 24
d’en face ont du semble-t-il, se douter de quelque chose, car « l’arrosage » en obus reprend de plus belle. Aussitôt les groupes s’éparpillent ; non loin de moi, à cinq ou six mètres, un fusant éclate et blesse, entre autres, le Commandant Ardisson au bras. Très calme, il se fait panser et est évacué. Nous partons par derrière la colline en longeant les prairies et les bois. Notre lieu de ralliement est un petit village appelé, je crois, SaintGilles. Il fait horriblement chaud ; nous sommes à chaque instant gênés par les mulets de l’échelon de la compagnie, qui cherchent leur place sans la trouver. On évite les routes : nous avançons à travers les prairies. Bientôt, la voie d’un chemin de fer local, assez bien cachée par des arbres, nous sert d’itinéraire. En cours de route, nous rencontrons des artilleurs de notre division qui nous disent : « nous avons tiré tout ce que nous avions, même les obus perforants. Les Allemands étaient à six cents mètres de nous quand nous avons terminé. Les chevaux n’ont pas pu être amenés pour prendre les pièces, il était trop tard. Notre batterie s’est mise au garde-à-vous et on a fait sauter les pièces ». Lors d’une pause, quelques types du 62ème. BCA nous dépassent. Je vois au passage les Lieutenants Causeret et Garzulino. Roland, rencontré également, nous apprend la mort de l’Adjudant Gabriel, bien connu à notre compagnie, et que nous appelions « Hamchi ». Enfin, on repart à la nuit tombante ; à proximité d’un petit village (Lhéry), on s’installe pour passer la nuit. Fourastie et moi gagnons le village afin de trouver une couverture pour le Lieutenant Minot. Près de la mairie, nous entrons dans une maison. On y entend des gémissements… Il y a là quatre blessés, dont l’un pisse le sang. L’Adjudant-clairon (Adjudant Jena), chef des brancardiers, se désole pour ses blessés. « Et si, lui dit Fourastie, on essayait de les mettre dans un camion du G.R.D. qui se trouve encore là en ce moment ? » On va se renseigner et, heureusement, nous arrivons à coller les quatre gars. Ce sera peut-être moins rapide qu’en ambulance, mais au moins ils
• 24 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 25
n’attendront pas en vain. Un peu après, en cherchant des couvertures, je dis à Pierrot (Fourastie) : « Mon vieux, je suis content d’avoir casé les éclopés car on ne sait jamais ce qui peut arriver et, le cas échéant, je serais content qu’on en fasse autant pour moi ». Nous retrouvons la section ; il est minuit. Enroulés dans nos couvertures, nous essayons de dormir. Pour combien de temps ? Mardi 11 juin. Réveil en sursaut à 2 heures : il faut partir le plus rapidement possible…On marche, exténués… Nous devons atteindre la Marne à Châtillon…Dans les rues de Reuil, un semblant d’ordre est remis dans la colonne. Nous passons le pont par trois. Le Génie est en place et les mines sont toutes prêtes. « La Marne » ! Nous prononçons ce nom avec espoir et joie. De l’autre côté de Reuil-sur-Marne, un village est bâti au flanc d’une colline boisée qui longe la rivière : Oeuilly-sur-Marne. En route je rencontre d’Andigne, totalement handicapé : On le remonte avec Pierantoni et Giacomonni. Je pense qu’il a pu être évacué. Je retrouve la section dans les bois. Cette nuit ou demain matin, sans renforts, il va falloir prendre position à nouveau. Sur le soir, la section va s’installer plus près du village, juste au-dessus de la route. Mercredi 12 juin. Toujours « installés » au même endroit. Certains débrouillards sont allés à Oeuilly et reviennent avec quelques boites de conserve et du vin. La pluie, tenace, nous imprègne lentement…Nous sommes environnés par les coups d’artillerie. Le PC de la demi-brigade étant situé à une quinzaine de mètres, nombreux sont les agents de transmission qui passent près de nous. Fourastie et moi tenons presque uniquement avec des cigarettes et une flasque de rhum retrouvée providentiellement au fond de mon sac Bergam. A 18 heures, un agent de transmission arrive et demande le Lieutenant Minot. Il n’est pas là. Les Allemands ont réussi à traverser la Marne sur des radeaux et • 25 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 26
s’infiltrent à droite et à gauche d’Oeuilly. Le Sous-lieutenant Escande prend le commandement de la compagnie. Nous partons prendre position sur les hauteurs qui dominent l’arrière du village. « Alfred », le coucou de reconnaissance, revient encore au-dessus de nos têtes. Cela ne tarde pas ; nous commençons peu après à être pilonnés sérieusement. L’ennemi tape principalement dans le bois : des arbres, littéralement, sont hachés. La section Renaudo compte de nombreux blessés dont Sigaud, sérieusement touché. Courtès, le vieux populaire « Queno », meurt peu après, grièvement atteint, adossé à un arbre. De l’endroit où se trouve notre groupe, nous les voyons se diriger vers le poste de secours. Après eux passent deux chasseurs accompagnant un Fritz à lunettes qui marche, sans arme, pas très fier, les vêtements trempés et souillés de boue, son casque à la main. 21 heures ; je suis couché près du F.M. avec Muller et Evrard. Le bombardement reprend de plus belle et se rapproche… Brusquement, un sifflement brutal et un craquement tout proche, me secouent. Tout autour de nous, la terre sent le brûlé. L’obus a éclaté à cinq mètres : j’ai senti comme un violent coup de fouet et la plante du pied me brûle. Avec moi, il n’y a qu’Evrard de touché. Troullier me traîne au PC du Lieutenant et là, dans une petite tranchée, il ôte mon soulier et me met son pansement individuel. Fourastie, qui est tout près, vient me voir : je le rassure. Soutenu aux épaules par Blanc et Troullier, je pars jusqu’au petit bois. Pierrot alterne avec eux pour me porter… Qu’allons-nous faire ? Je suis incapable de marcher debout mais, à quatre pattes, je pourrais. « Il faut partir », me dit Fourastie. Il est temps : déjà, le bruit des mitrailleuses se rapproche. Suivant une montée, je me traîne dans la boue, glissant à chaque instant. Tous les quatre ou cinq mètres, Fourastie me pousse ou me tire. « Chic, dit quelqu’un, un vélo !» Pignet, qui s’est dépensé comme un beau diable tout le jour, me hisse dessus.Tous ceux qui sont là me poussent à tour de rôle. Braves copains ! « Tais-toi, mon vieux, me répondent-ils, essaye plutôt de guider ton vélo !» On avance, doucement…
• 26 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 27
Jeudi 13 juin. Un peu plus loin, nous avons trouvé une chenillette…Au PC de la demi-brigade stationne une voiture de liaison en direction de la division. L’officier qu’elle emmène accepte de me prendre. 1 heure : barrage sur la route ; « Blessés !» avons-nous crié. 3 heures : mon pied me fait horriblement mal ; la voiture est arrêtée au bord de la route et l’officier qu’elle conduisait ne s’y trouve plus. Tout à l’heure, nous avons pris avec nous l’Adjudant-chef Coré, blessé au bras…Enfin, voici la sanitaire ! 5 heures : le poste de secours du G.S.D. est enfin atteint. Dans une ferme, premier pansement. 8 heures : nous roulons depuis une heure vers l’hôpital. 9 heures : je suis étonné de me retrouver à Troyes. On refait mon pansement à l’hôpital Bermonville. Peu après, je vois arriver les sous-lieutenants Beau et Renaudo, Esteban et Fourastie. Je suis heureux de retrouver mon vieux copain, et nous nous embrassons comme des frères. Tous les quatre ont la mine défaite ; ils sont littéralement épuisés. Fourastie, qui est blessé au poignet, me dit qu’avant son évacuation la compagnie est remontée une dernière fois en ligne : une douzaine seulement en sont redescendus. Il ne sait plus rien de notre chef de section ni de notre commandant de compagnie. A midi, nous mangeons tous ensemble : les deux officiers, l’Adjudant-chef Coré, Fourastie et moi. Pierrot me confie : « dis donc ! Si hier après-midi, dans les bois d’Oeuilly, quelqu’un nous avait dit : « demain vous mangerez tous les deux à Troyes », je n’aurais pas voulu le croire !» Nous attendons pour embarquer dans le train sanitaire… A 20 heures, partent les évacués assis et, parmi eux, Beau, Renaudo, Coré et Fourastie. Je leur dis : « à bientôt dans le train ». Enfin, on nous transporte à la gare et on nous installe aussitôt dans le train sanitaire…qui ne partira que vers minuit et, semble-t-il, pour la région de Bordeaux…
• 27 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 28
70ème.ANNIVERSAIRE DE LA BATAILLE DES ALPES JEUDI 24 JUIN à MENTON Narvik ou la Bataille des Alpes : "même combat"... je veux dire par là que ces deux victoires ont été complètement "oubliées", non seulement des historiens, mais également de nos concitoyens ! Fort heureusement, certaines associations, telles que la FNAC, l'UTM, et d'autres, plus modestes, ont tout mis en œuvre pour qu' un hommage soit rendus cette année à ces glorieux combattants... C'est ce que nous avons fait à Menton, en étroite coopération avec l'amicale des Anciens Chasseurs de Menton , le jeudi 24 juin dernier au Pont de l’Union : peu d'élus, très peu de nos concitoyens, aucun lycéens ou collégiens et le Souvenir Français aux abonnés absents ! Un grand merci au Délégué Militaire Départemental Adjoint des Alpes Maritimes pour sa présence, ainsi qu'au commandant en second et à la forte délégation de la BA 943... merci également aux nombreux porte drapeaux des anciens combattants de Menton, ainsi qu'aux porte fanions de toutes les amicales chasseurs du département, à Franck Combe de la fanfare du 27°BCA et aux présidents d'associations, notamment Mr Max Bled, président de l’association « Edelweiss Armée des Alpes » ! Toutes nos chaleureuses félicitations à l’ADC Henri Pommier et à ses adjoints pour l'organisation parfaite de cette cérémonie, certes modeste, mais indispensable au devoir de mémoire!!! G. LIEBENGUTH
• 28 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
• 29 •
Page 29
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 30
SOUVENIRS….SOUVENIRS… 1ère partie En ce qui concerne la guerre d’Algérie, beaucoup d’anciens croient que les premiers du 22ème. BCA à avoir mis les pieds en Afrique du Nord ont été ceux qui sont arrivés en unité constituée au Maroc le 15 septembre 1955 et en Algérie le 7 janvier 1956. C’est très certainement vrai en ce qui concerne le 22ème en tant qu’unité formant corps, mais c’est faux en ce qui concerne un certain nombre de cadres et de chasseurs du bataillon. En effet, peu savent que, un an auparavant, les premiers a avoir foulé le sol algérien l’ont fait en débarquant du S/S Président de Gazalet à Bône (Constantinois), le 14 août 1954, et ce, dans les rangs du 17ème. Bataillon de Chasseurs…..à Pied ! Qui était ce 17ème. BCP-où j’allais servir pendant plus de deux ansqui renaissait de ses cendres en ce 1er. juillet de l’an de grâce 1954 ? Il combattra dans le Constantinois jusqu’à sa redissolution, le 1er. novembre 1963 ? C’était un brave et solide bataillon, titulaire de la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire-méritée de par son admirable conduite au feu lors de la Grande Guerre. Recréé à Jausiers (AHP) à partir du fusionnement de deux bataillons alpins (le nôtre et le 11ème. BCA de Barcelonnette, plus quelques isolés du 24ème. BCA de Villefranche-sur-Mer) il faisait partie de la 8ème. Demi-Brigade de Chasseurs à Pied (4ème. 10ème. 17ème.), intégrée à la 14ème. Division d’Infanterie. Créé en Lorraine, il avait, avant la première guerre mondiale, tenu successivement garnison à Baccarat (Meurthe-et-Moselle) et à Rambervillers, dans les Vosges. Son insigne s’orne de la symbolique Croix de Lorraine ainsi que de la fleur du chardon, qui donne tout son sens à sa devise : « Qui s’y frotte s’y pique ! » Devise à laquelle nous avions d’emblée ajouté : « …et qui s’y pique en crève ! » Ce qui, déjà, donnait le ton sur la manière dont nous comptions servir dans notre « nouveau » bataillon. Les onze jours où nous restâmes à Jausiers et à la Condamine furent mis à profit pour percevoir les équipements, les véhicules (Jeep, Dodge, GMC…le bataillon était très rustique), l’armement et autres • 30 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 31
impedimenta, y compris un paquetage colonial comprenant des …coupe-coupe ! Après perception de ces « yatagans », radio-roulante répandit aussi sec le bruit que nous allions être aérotransportés en Indochine. Le 12 juillet au matin, presque en catimini, nous embarquâmes par voie ferrée dans la petite gare de Chorges, près de Gap (AHP). De là, nous primes la direction de l’Allemagne et celle du camp de Munsingen où, pendant vingt jours, nous devions subir un entraînement intensif afin d’acquérir un maximum de cohésion avant la bagarre. Le 12 août, nous nous retrouvâmes à Marseille, au camp SainteMarthe, où la plupart des familles étaient venues nous rejoindre ; le 13, nous embarquions sur le « Cazalet », et le 14, nous débarquions en Algérie. Le lendemain, 15 août, le Bataillon créa la surprise en faisant défiler sa fanfare à Bône, sur le Cours Bertagna. Très applaudie, récoltant un succès à la mesure de sa prestation, elle suscitait l’étonnement des Bônois, plus habitués à entendre jouer les « noubas » des Régiments de Tirailleurs que d’entendre sonner le « Téméraire ». Cet étonnement venait d’abord du fait de voir les fanfaristes coiffés du béret alpin-tout en étant Bataillon de Chasseurs à Pied, nous avions conservé notre « tarte »-mais surtout parce qu’ils défilaient au « pas chasseur », tout en balançant avec adresse, les cors en l’air. Le 16, nous reversâmes une partie de l’encombrant paquetage colonial-y compris les coupe-coupe- et, le même jour, nous fûmes dirigés sur le secteur de Souk-Ahras. Si dix-neuf bataillons de chasseurs-10 à pied, 9 alpins- ont servi en Afrique du Nord, (pour certains d’abord en Tunisie ou au Maroc, puis ensuite en Algérie), peu ont « pérégriné » comme le 17ème. l’a fait au cours des dix-huit premiers mois de son séjour dans le Constantinois, d’août 1954 à décembre 1955. Au cours de cette période, il se « baladera » en long, en large et en travers, dans un triangle équilatéral dont la base partait de Bougie à l’ouest pour aller jusqu’à Souk-Ahras à l’est, et avec une pointe sud se terminant dans les Aurès, à Tabergda. C’est ainsi que Souk-Ahras, Aïn-Seynour, Laverdure, Gambetta, • 31 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 32
Zarouria, Bordj M’Raou, Aïn-Beida, Khenchela, Zoui, Babar, Khanga Sidi Nadji-Djeuf, Tabergda, Bordj bou Arreridj, Mansourah des Bibans, les Portes de Fer, Ouled Rhamoun, Bougie, Kerrata, Tahert, Chefka, El Anser, Catinat, El Milia, seront les lieux et principaux quartiers où, durant cette première période, le Bataillon et ses compagnies « crapahuteront » durement. Plus tard, il se retrouvera à nouveau dans les Aurès et se stabilisera dans le secteur d’Arris. Au cours de son séjour, il prendra part à toutes les opérations au même titre que les unités de réserve générale. Comme elles, il « cassera du fell » et fera, lui aussi, de beaux bilans ; mais hélas, il en paiera chèrement le prix, et trop de camarades, tant du 22 que du 11 ou du 24-où j’avais également servi-tomberont sur cette terre africaine. Mais, si dure que soit la vie en campagne, il existe (Dieu merci) des moments de détente qui permettent de récupérer, et il arrive quelquefois que l’on se retrouve plongé dans des situations où l’insolite n’a d’égal que le cocasse. C’est dans une telle situation que je me retrouvais un beau jour de juillet 1956, et que je vais vous expliquer ci-après. Au 22ème. BCA, je servais à la compagnie d’appui, (commandée par le Capitaine Sarrazin) comme sous-officier chef de groupe mortiersmitrailleuses. Au 17ème. BCP, j’avais été affecté à la compagnie de commandement du Bataillon, où j’exerçais deux emplois : celui de vaguemestre et celui de sous-officier adjoint au chef de la section d’intervention, qui comprenait des mortiers de 81 et de 120, et avec laquelle je participais aux opérations auxquelles prenait part le bataillon. Dans ces cas-là, j’étais remplacé dans mes fonctions de « vago » par le Sergent Bataille (11ème. BCA). Promu sergent-chef le 1er. janvier 1956, je fus muté le 1er. février à la 1ère compagnie, placée sous les ordres du Lieutenant Cavalier (11ème BCA). D’abord sous-officier adjoint, on me donna un mois plus tard le commandement d’une section. A cette époque, la compagnie était installée dans l’école abandonnée de Tenfdour, que nous avions rapidement transformée en poste fortifié. • 32 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 33
Il était situé à une dizaine de kilomètres au nord d’El Milia, sur la route allant à Collo par le col du Melab. Partant de là, nous rayonnions dans cette zone au relief tourmenté et hostile, multipliant les sorties et les embuscades, suant le jour, gelant la nuit. Le 14 mai 1956, je me trouvais en mission d’ouverture de route afin d’assurer la sécurité des véhicules venant d’El Milia pour nous ravitailler. Pour ce faire, j’avais installé ma section en protection entre le poste et El Milia ; nous nous étions planqués et postés dans un massif de chênes-lièges rabougris, surveillant la route à partir d’un piton dominant un pont sur l’oued Zhour. Ce pont , nous l’avions baptisé « Pont Chartreux » à la mémoire du Capitaine Chartreux, (22ème. BCA) tué là au cours d’une embuscade quelque temps auparavant. Le convoi était passé depuis un bon moment déjà, quand je reçus de mon commandant de compagnie, un appel radio qui me donnait l’ordre de laisser la section à mon adjoint et de m’apprêter à rejoindre la compagnie. Quelques instants plus tard, le Dodje de la compagnie arrivait pour me récupérer, avec à son bord l’Adjudant de compagnie et un groupe de combat. Descendant du 4/4, l’Adjudant Corré (22ème. BCA) me dit : - Jeannot, tu retournes à la CCB. - Pourquoi ? lui demandai-je avec un brin d’anxiété. - J’en sais rien, me répondit-il…Je crois qu’il est question de blindés. - Quoi ? mon Adjudant…Des blindés…Mais j’y connais que dalle en blindés ! Il m’interrompit d’un : - Bon, écoute ; on n’est pas là pour discuter. Grouille-toi et termine de passer tes consignes, il faut qu’on rentre « fissa ». Effectivement, en rentrant à la compagnie, le Lieutenant m’apprit que le Bataillon venant de percevoir cinq « Scout-car », le chef de bataillon de Lavergne de Tressan (11ème.BCA), « patron » du 17ème. BCP, avait décidé de m’en confier le commandement. J’en avais « gros sur la patate » de quitter la 1ère., mais les ordres étant les ordres, je bouclai en vitesse mon paquetage et repartis avec le convoi sur El Milia. • 33 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 34
Je retrouvai donc la CCB et son commandant, le Lieutenant Maïs (11ème. BCA) qui, dès mon arrivée, m’accompagna chez le Commandant de Tressan. Celui-ci me confirma dans mon commandement et me demanda de former et d’entraîner le plus rapidement possible les équipages de ces engins blindés à roues, pesant sept tonnes, armés de deux mitrailleuses de 12,7 et 7,62 (calibres 50 et 30) et d’un fusil lance-grenades. Le lendemain, ayant fait connaissance de mes nouveaux « gaziers » et distribué les rôles de chacun-après avoir pris connaissance de leur spécialité et en avoir discuté avec mes adjoints-j’attaquai l’entraînement, bille en tête, tout en remerciant par la pensée l’Adjudant-chef Barabino de m’avoir, à la CA du 22ème. BCA, inculqué le fonctionnement et l’emploi des mitrailleuses avec la précision et la rigueur qui étaient les siennes. Au bout de huit jours passés à démonter, remonter, rouler, man?uvrer et tirer, je rendis compte à mes chefs que j’étais « fin prêt »…Enfin presque. Les équipages avaient abordé le training avec enthousiasme, et je n’étais pas peu fier de commander mon « peloton », prenant comme un compliment l’ironique mais affectueuse mise en boite des copains qui me traitaient de « cavalier ». Cette étiquette me collera longtemps à le peau ; d’abord au cours d’un second séjour effectué à l’Escadron d’Eclairage et Antichar d’une autre formation où, pour me remettre d’une deuxième blessure reçue en opération, l’on me confiera pendant plus de huit mois le commandement d’une harka…à cheval, ensuite quelques années après, lorsque je servis au 13ème. Régiment de…Dragons Parachutistes. L’une des missions qui m’étaient dévolues consistait à escorter, trois fois par mois environ, le convoi allant d’El Milia à Constantine. Le reste du temps, c’étaient d’autres unités du secteur qui prenaient le relais, dont le 4ème. BCP ou les Gendarmes Mobiles installés à El Milia. Notre protection cessait à Grarem, petite bourgade située à mi-chemin entre El Milia et Constantine. Là, je laissais le convoi « descendant » aux cavaliers-des vrais, ceux là-du 8ème. Régiment de Hussards, qui le prenaient en charge jusqu’à Constantine. • 34 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 35
De Constantine à El Milia, même topo ; ils récupéraient le convoi « montant », qu’ils me donnaient au retour de Grarem. Nous partions d’El Milia vers 7h.30, arrivions à Grarem vers 9h.30, et en repartionsquand tout allait bien-à 14h.30. Le convoi était composé de véhicules civils et militaires : VL, taxis, camionnettes, autocars (surchargés), camions plus ou moins brinquebalants, pour ce qui était des véhicules civils ; quant à l’armée, elle y insérait des gros porteurs comme les camions-citerne du Service des Essences-j’en avais une sainte horreur-des camions de l’Artillerie ou du Génie transportant des « bulls », des camions de permissionnaires et des véhicules de différents services. Les régiments, compagnies, escadrons ou batteries s’escortaient eux-mêmes. La formation du convoi s’effectuait sur le petit aérodrome d’El Milia. Là, je prenais les ordres d’un officier régulateur et, suivant le nombre de véhicules à escorter, on mettait à ma disposition, afin d’étoffer mon peloton, deux auto-mitrailleuses de la Gendarmerie. Quelquefois aussi nous avions droit à une couverture aérienne venant de Telergma, et j’étais particulièrement content de voir se pointer ces bons vieux « T6 » peints en jaune (pardon, en jonquille). Le survol de la route était sécurisant, car il obligeait les rebelles à rester terrés s’ils ne voulaient pas se faire straffer (les pilotes étant d’une précision diabolique). La partie de route El Milia/Grarem était la plus difficile et la plus dangereuse, car elle longeait l’oued El-Kébir, qui coulait au fond des gorges d’El Milia. Ces gorges étaient, par endroits, très encaissées et la route étroite et sinueuse s’y trouvait souvent en encorbellement. Des parois escarpées offraient à la vue un site admirable, avec son maquis et ses « douars » plaqués sur les sommets. Mai, si le paysage était d’une sauvage et grandiose beauté, il n’en était pas moins inquiétant ; chaque virage pouvait dissimuler l’adversaire et, comme la région était loin d’être pacifiée, les convois étaient souvent harcelés. Fin de la 1ère. partie. A suivre...
• 35 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 36
HOMMAGE A MICHEL CARRETE Les anciens du 22ème. BCA des années 1956/57/58 (de Michelet à la zone Bouira-Tikjda) se souviendront de ce Lieutenant hors du commun. Pour ma part je suis affecté, avec mes amis du camp Robert de Fréjus, à la première compagnie, en Grande Kabylie. En mai 1956, le 22ème. BCA confisque un drapeau FLN. Belle aubaine : c’est le premier ! Le Commandant Vouillemey souhaite le conserver au PC comme trésor de guerre. Il faut dessiner ce drapeau : il repère, dans la panoplie des appelés, un géomètre : me voilà muté au PC. Je fais alors la connaissance du Lieutenant Michel Carrete, Officier de renseignement, et de son second, l’Adjudant-chef Buquet. Premier constat : il m’impressionne ; c’est vraiment une forte personnalité pour son jeune âge. Il a 27 ans, 5 à 6 ans de plus que les appelés. C’est un solide gaillard au regard puissant, fascinant, à la voix forte et ferme ; il en impose. Je deviens, peu de temps après, attaché aux renseignements, et c’est à ce moment-là que je prends conscience de l’intérêt qu’il y a à servir ce bonhomme. Il a l’autorité, le doigté, la sagesse pour convaincre la hiérarchie, lors des sorties ponctuelles des compagnies sur le terrain. Les hommes à la tête du PC, le Commandant Vouillemey et le Capitaine Mondoloni, apprécient ce nouveau jeune « Chef de guerre». Nous arrivons sur Bouira, mutation disciplinaire du bataillon après les évènements de Michelet. Par mesure de rétorsion et sous l’autorité du Général Simon, toute opération régionale comportera une ou deux compagnies du bataillon. Le travail de l’Officier de renseignement Carrete est de plus en plus ingrat et fastidieux. Nous avons des suspects, des prisonniers à interroger et devons décider des internements. Il y a aussi du rocambolesque : une nuit, près d’Aïn Alouane, nous savons qu’il y aura une réunion politique très importante à laquelle participera un grand chef de la rébellion kabyle, Krim Belkacem. • 36 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 37
L’encerclement de la Mechta se fait dans les meilleures conditions de silence et d’efficacité et nous constaterons que Krim Belkacem nous a échappé… déguisé en fatma… Cette stratégie des Kabyles consistant à rassembler les femmes dans une pièce en évitant de les montrer aux militaires sera dès cette nuit éventée. Quelques mois plus tard, à la fouille de Bouira, ce système se reproduira, mais le Lieutenant Carrete ordonnera : « vous fouillez tout ». Le 8 juillet 1956, accrochage sur la route de Tikjda : Michel Carrete est blessé à la cuisse. Il revient en pleine forme. Au cours d’un interrogatoire, nous apprenons que le FLN a aussi ses informations et que les trois du « renseignement » sont fichés, à savoir : le Lieutenant Carrete, l’Adjudant-chef Buquet et le Sergent Lasheras. Carrete m’ordonne alors de ne plus aller seul à Bouira. Cette confidence de prisonnier booste le Capitaine Mondoloni. Il souhaite, malgré la hiérarchie, être près de Carrete. Je vois, dans ses yeux malicieux de grand baroudeur (il rentre d’Indochine), toute l’admiration et la jubilation de pouvoir composer avec un homme tel que son Officier de renseignement. Son talent apprécié, Michel Carrete quittera le 22ème. BCA pour devenir instructeur à Coëtquidan. Il reviendra Capitaine pour commander à Alger la CA du 1er. REP (Régiment Etranger Parachutistes). Sa carrière militaire, promise au plus bel avenir, s’arrêtera avec le Putsch des Généraux. Il sera déchu de son grade et emprisonné. A sa sortie de prison, ne connaissant rien à la vie civile (il fut tout jeune enfant de troupe), il se dirigera vers l’automobile. Rentré chez Simca-Chrysler, je le retrouve inspecteur à Toulouse. Sa brillance reconnue, il terminera cette nouvelle carrière comme Directeur chez Peugeot pour la Belgique et le Luxembourg. Retraité, il s’installe dans sa maison familiale d’Ascain juste audessus de l’Hôtel de la FNACA, avec sa femme Josie. Le 28 décembre 2009, le 22ème.BCA a perdu un patron très attaché au bleu des Chasseurs alpins… Sergent Maurice LASHERAS
• 37 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 38
De G à D - Adjudant-chef BUQUET, un «Fell» repenti, Lieutenant CARRETE
• 38 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 39
Lettre de l’ASAF 10/04 « Ne pas subir »
(Maréchal Jean de LATTRE de TASSIGNY)
L’armée inséparable de la nation Alors que le débat sur l’identité nationale vient d’être relancé par les dirigeants politiques français, et que la classe politique, tous partis confondus, souhaite la création d’un service civique, il n’est pas inutile de comprendre pourquoi l’armée demeure une composante essentielle de l’identité française et l’une des rares institutions autour de laquelle peut se retrouver l’ensemble des Français. La défense demeure le premier devoir d’un Etat et l’armée l’assure au mieux de ses capacités quels que soient le parti politique au pouvoir, les difficultés rencontrées et les sacrifices demandés. Nulle récrimination, grève ou contestation. Elle sert la France par un engagement total de ses personnels. Elle place le service du pays au dessus des querelles partisanes, des affaires politiciennes, des intérêts catégoriels et personnels. Elle cultive inlassablement les mêmes vertus, sans lesquelles ni une armée, ni un pays ne peuvent survivre : le courage, l’esprit de discipline et l’abnégation. Malgré la suspension du service national et la réduction de ses ressources financières, l’armée assume avec la même rigueur et la même disponibilité qu’hier, la défense et l’intégrité du territoire, la protection des Français, y compris ceux vivant hors de France, et le soutien de nos alliés quand ils sont menacés ou attaqués; bref, l’armée continue à garantir l’indépendance de la France, sa liberté d’action et la sécurité des Français. Comment, dans ces conditions, ne pas considérer que les Français puissent voir dans leur armée une institution autour de laquelle ils peuvent se rassembler et retrouver les valeurs qui sont le fondement de notre Patrie ? Ils constatent que cette institution est, bien souvent, exemplaire quand ils la comparent avec d’autres. • 39 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 40
Ils constatent par exemple que les chefs militaires d’aujourd’hui ont tous été d’abord de jeunes officiers ou sous-officiers qui ont dormi par terre comme leurs hommes, ont porté le même sac et ont été confrontés aux mêmes risques. Ils ont ainsi vécu les « réalités d’en bas » avant d’occuper des postes de responsabilité. Ils savent également qu’entre le jeune engagé de 18 ans et le chef d’état-major des armées de 60 ans qui assume les plus lourdes responsabilités, les revenus s’échelonnent de 1200 ? à 12 000 ?, soit un rapport de 1 à 10. Dans quelle autre entreprise de 250 000 personnes trouve-t-on une fourchette de salaires aussi réduite ? D’ailleurs, les plus jeunes des soldats, y compris ceux venus des quartiers dits « sensibles » que l’armée intègre en nombre chaque année, peuvent devenir par leur travail, leur compétence et leur mérite, sous-officiers en 5 ans, voire, à terme, officiers. Ils comprennent aussi que cette armée est, à bien des égards, exemplaire pour la nation. Après la décision prise en 1996 de la professionnalisation, en quelques années, elle a su se réorganiser de fond en comble. Quelle autre institution ou entreprise a su le faire aussi radicalement tout en assurant efficacement les missions confiées et sans exiger, en retour, des avantages catégoriels que d’autres n’auraient pas manqué de réclamer dans des circonstances comparables ? Le 14 juillet, le 11 novembre et d’autres cérémonies, notamment celles liées au retour de soldats morts pour la France dans les opérations de guerre actuelles, doivent être l’occasion, pour les responsables politiques de rappeler que l’armée demeure une priorité pour l’Etat. « Les vertus militaires, loin d’être des vestiges d’une époque révolue, demeurent un élément moderne de puissance » écrivait déjà un certain Charles de Gaulle en 1932. La cohésion nationale est plus que jamais une condition première du développement, un facteur essentiel de sécurité intérieure et un élément majeur pour garantir notre liberté et notre indépendance. Il importe donc que l’armée, à travers les valeurs qu’elle cultive et l’exemple qu’elle constitue, demeure au coeur de la Nation.
• 40 •
Clin d’œil historique
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 41
MAITRISER LE MILIEU POUR DOMINER L’ENNEMI Cet article a été écrit par le colonel Givre début 2009, alors qu’il était chef du Bureau Emploi de la 27° BIM . Au moment où le GTIA 7 se prépare pour une projection en Kapisa en novembre 2010, il nous a paru nécessaire de rappeler ce qu’apporte la spécificité montagne dans un terrain tel que celui de la Kapisa en hiver. La 27° BIM a reçu pour mission du Commandement de la Force Terrestre (C.F.T.) de déployer chaque hiver un GTIA en Afghanistan. La Mise en Condition avant Projection (MCP) du GTIA 27-TF Tiger, en opération en Kapisa de novembre 2008 à juin 2009, constitue une référence pour le GTIA 13 qui lui succèdera à la fin de l’année. L’idée maîtresse de la MCP est simple : train as you fight, et plus particulièrement, train as you fight in Kapisa « entraînez vous comme vous combattez en Kapisa ». En effet si les conditions générales de la guerre sont immuables, les conditions locales sont tou-jours particulières, notamment dans un pays comme l’Afghanistan où, à la mosaïque des peuples et des espaces naturels, se superposent des conditions et des modalités d’engagement très diffé-rentes en fonction des régions. La guerre de contre-rébellion n’est pas une guerre conventionnelle.L’efficacité de l’action des for-ces amies qui bénéficient de la supériorité technologique et des appuis feux, dépend de leur capa-cité à discriminer l’ennemi qui évolue « comme un poisson dans l’eau » au sein des populations et du terrain. Pour espérer reprendre l’initiative et vaincre, il faut donc préalablement détenir les ca-pacités individuelles et collectives qui permettront de le défier puis de le dominer sur son « ter-rain ». En conséquence, l’un des premiers objectifs de l’entraînement sera de maîtriser le milieu, en particulier en hiver. L’insurgé de Kapisa : un guérillero montagnard La Kapisa est un pays de montagne qui ressemble aux Alpes du Sud et dont la population est forte-ment imprégnée par la géographie. Cette province, la plus petite d’Afghanistan, se compose d’une vallée principale orientée nord-sud et longue d’une cinquan-taine de kilomètres et de quatre vallées secondaires orientées ouest-est et longues de vingt à trente kilomètres. Les vallées se situent à une • 41 •
Nos bataillons
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 42
altitude moyenne de 1400 m et sont bordées par des sommets culminants entre 2500 mètres et 4200 mè-tres à l’est. En hiver, la neige descend dans les vallées même si, cette année la neige est remontée vers 1800 mètres. Les vallées sont généralement cultivées, parsemées d’arpents de terre entourées de murets et l’habitat traditionnel en terre sé-chée, est concentré autour de villages. Les montagnes envi-ronnantes sont caractérisées par un relief ruiniforme et de grands cônes de déjection composés de roches schisteuses instables. La population des contreforts de l’Hindou-Kouch et ses combattants sont des montagnards. L’insurgé de la Kapisa est donc un combattant qui sait utiliser à son avan-tage toutes les caractéristiques tactiques de ses montagnes natales. Il ne conçoit aucune de ses actions de combat sans utiliser les points hauts et les parties supérieures des versants et, avant d’enga-ger le combat, il vérifie toujours la présence d’avions et si les points hauts du terrain sont tenus. Il a bâti la défense d’une de ses principales zones de refuges autour d’un système complexe de postes de combat disséminés sur les parties médianes et supérieures d’un versant de montagne à partir du-quel il contrôle tout un fond de vallée. Raisonner le combat en soldat de montagne Face à cet ennemi montagnard, dans une zone d’action comme la Kapisa, et où que soit situé le compartiment de terrain sur lequel l’effet tactique sera appliqué, il est indispensable de raisonner le combat en soldat de montagne, au risque dans le cas contraire, de perdre l’initiative au moment des premiers accrochages. Man?uvrer en montagne suppose d’avoir des chefs capables de concevoir la manœuvre dans les trois dimensions de ce terrain si particulier, selon les principes fondamentaux de la guerre en mon-tagne et de disposer de soldats aptes à les appliquer. Pour vaincre les insurgés, il faut être capable de se déplacer, de stationner et de tirer à toutes armes de la sec-tion à partir des crêtes et des points hauts, ces trois capacités constituant les trois fondements de la manœuvre. Dans ce contexte où les particularités du milieu sont l’atout maître de l’ennemi et représentent un défi pour les forces alliées, la 27° BIM peut s’appuyer pour son entrainement sur les conditions locales privilégiées, au cœur • 42 •
Nos bataillons
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 43
des Alpes, et sur une culture tech-nique et tactique appliquée aux opérations de montagne. La partie spécifique de la M.C.P. des GTIA de la 27 s’articule ainsi en trois grands volets : la préparation individuelle, morale et technique, l’entrainement au tir et l’entrainement tactique. Un entrainement physique, moral et technique intensif En premier lieu, les soldats doivent porter lourd, longtemps et avoir le pied alpin. Dans un terrain aussi compartimenté et cloisonné, l’essentiel des opérations se fait à pied, d’autant que la disponibilité des hélicoptères est aléatoire y compris au sein de la chaîne de commandement américaine. Les soldats doivent être capables de s’infiltrer à pied, de nuit, sur des dénivelées avoisi-nant régulièrement les 1000 mètres avec des équipements dont le poids total approche allègrement les 40 kilos : gilet pare-balles de 25 kg, munitions de tous types, transmissions, moyens d’observation jour et nuit. Le seul gain de poids peut se faire sur la nourriture et parfois sur certains effets chauds. Si le terrain rencontré ne présente pas de grandes difficultés techniques, il exige en revanche d’avoir le pied sûr et le sens de l’équilibre. Il faut donc être capable de s’y déplacer avec des charges très lourdes, le plus souvent dans l’obscurité, en serpentant entre et audessus de barres rocheuses. Rien de très difficile dès lors que l’on sait identifier les risques objectifs de ce type de terrain qui est sou-vent plus dangereux qu’il n’y paraît au premier abord. C’est là que la dimension morale de la spécificité montagne prend tout son sens. Etre capable de gérer à la fois le stress d’un milieu naturellement hostile et la peur de mourir ou d’être blessé au com-bat implique un long travail avant la projection, d’endurcissement des corps, des cœurs et des esprits. En montagne comme au com-bat, la défaite se traduit par l’échec dans l’accomplissement de la mission et par ses corollaires les plus douloureux que peuvent être la mort et les blessu-res de ses compagnons d’armes ou de cordée. L’autonomie des combattants, quelque soit leur arme, est ainsi le fruit d’un entrainement permanent, sanction-né deux fois dans l’année par la confirmation du brevet d’alpinisme et de skieur militaire. Les officiers et les sous-officiers poursuivent quant à eux leur formation technique et tactique à • 43 •
Nos bataillons
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 44
l’EMHM leur permettant de commander des détachements en opérations, en toute sécurité. Le déploiement de Véhicules Haute Mobilité (VHM) et de Véhicules Articulé Chenillé « lames » (VAC) sur le théâtre pour l’ouverture d’itinérai-res enneigés nécessite de qualifier annuellement une vingtaine de pilotes. La formation se décompose en deux stages d’une durée de 15 jours chacun, l’un sur piste non enneigée et l’autre sur neige. La spécialité déneigement est dévolue aux sapeurs du 2° REG et requiert plusieurs années de pratique. Enfin les équipages AMX 10 RC du 4° RCH s’entraînent régulièrement aux déplacements sur pistes de montagne. Tir de combat interarmes en altitude et en neige L’entraînement au tir de combat interarmes en montagne constitue le second volet de la préparation spécifique. Les conditions météo-nivologiques, d’altitude, de relief et d’aérologie modifient notable-ment les paramètres du tir et justifient une instruction préalable et une pratique régulière. Pour cela chaque corps de la 27 bénéficie de champs de tir de circonstance en terrain civil, activés en période hivernale. En outre, la brigade organise chaque année une manœuvre inte-rarmes et interarmées à tir réel au niveau du GTIA sur le Grand Champ de Tir des Alpes, entre 1800 et 2500 mètres d’altitude. Elle permet de conduire et de coordonner simultanément les tirs d’artillerie et de mortiers du 93° RAM, les appuis hélicoptères et avions, les tirs d’infanterie et de chars légers reproduisant en cela fidèlement les conditions de combat des SGTIA et GTIA en Kapisa. « Chamois » et « Jalalabad » : entraînement tactique du GTIA en montagne Enfin, deux rendez-vous majeurs sanctionnent l’entraînement tactique au niveau GTIA en terrain montagneux : l’Espace d’Entraînement Brigade (EEB) et la Validation Avant Projection (VAP). L’espace d’entraînement brigade « Chamois » constitue l’étape n°1 de la MCP du GTIA prévu d’être projeté et a lieu généralement en novembre ou décembre de l’année A-1. La validation avant projection, mieux connue sous le nom de « Jalalabad », intervient en fin de processus, en septem-bre, à deux mois du départ. Ces deux exercices se déroulent dans l’arc alpin, en terrain libre de haute montagne, entre • 44 •
Nos bataillons
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 45
1000 m et 3000 m d’altitude, l’un en conditions hivernales et l’autre en automne. Ils sont conçus et conduits dans l’idée de « coller » le plus possible aux conditions réelles du théâtre afghan. Le Briançonnais est privilégié pour la VAP pour la grande similitude entre ses massifs et ceux de la Kapisa. Le réalisme se traduit concrètement par une durée d’exercice d’une dizaine de jours et nuits consécutifs, la transposition de la toponymie afg-hane sur le terrain français, l’application des procé-dures OTAN en langue anglaise et l’immersion dans un environnement insurgé et ami du type Ka-pisa. En outre, le GTIA qui s’entraîne sous le commandement d’une TF 27, bénéficie de nombreux moyens d’environnement interarmes et interarmées, notamment aériens. Ces exercices permettent plus particulièrement d’appliquer les principes tactiques de la guerre de contre-insurrection en montagne, au premier desquels figure l’indispensable capacité à utiliser de façon complémentaire les parties hautes et basses du terrain. Le dispositif de la MCP « hiver » des GTIA de la 27 constitue ainsi une variante adaptée au pro-cessus générique de « préparation à la guerre » de la Force Terrestre. Les premiers RETEX du GTIA 27 confirment le bien-fondé des orientations retenues initialement. Mais la guerre n’étant pas toujours une science exacte et l’ennemi ayant déjà donné la preuve de sa capacité de réaction, la conservation de l’initiative dépendra de notre aptitude à réévaluer régulièrement nos concepts d’entraînement. Colonel Givre Commandant le 27° BCA
• 45 •
Nos bataillons
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 46
Le détachement d’assistance opérationnelle pour l’Afghanistan (DAO/A) Créé le 1° juillet 2009 dans le but de disposer d’un centre d’expertise unique consacré à l’Afghanistan capable de capitaliser les différents RETEX provenant du théâtre et d’entraîner les détachements dans l’environnement le plus réaliste possible, le Détachement d’Assistance Opérationnelle pour l’Afghanistan (DAO/A) a ouvert ses portes le 1° octobre 2009 au sein du 1° Régiment de Chasseurs d’Afrique (1°RCA) sur le camp de Canjuers. Le passage au DAO/A est généralement l’ultime phase de préparation et se fait environ six semaines avant la projection. Les stages sont organisés au profit des « OMLT de Kandak », des Sous-Groupements Temporaires InterArmes (SGTIA ) et des Bataillons Logistiques (BATLOG). Réparti sur trois semaines, le stage dispense d’abord une instruction individuelle spécifique nécessaire au théâtre (sauvetage de combat, transmission, nouveau matériel …). La deuxième semaine est consacrée au drill sur les missions spécifiques, et la troisième semaine est orientée sur un exercice de restitution à partir d’une F.O.B. Cette dernière semaine permet la certification des SGTIA et des équipes OMLT. Au bilan, le stage s’articule sur 2 périodes : 10 jours d’instruction, puis 10 jours en FOB. Le commandement des forces terrestres s’est attaché à créer ce centre en s’appuyant sur les nombreux retours d’expérience des unités. Le programme des trois semaines n’est pas figé ; il reste en évolution constante. Les RETEX réguliers contribuent à l’amélioration de cette formation et à son adaptation à la réalité du terrain. Au sein du DAO/A, un nouveau système d’échanges d’informations et d’instruction a été mis en place : le Détachement d’Instruction Opérationnel (DIO). Celui-ci est formé de personnel revenant du théâtre afghan. Dans le cadre de la MCP, ces « mentors » conseillent leurs camarades et diffusent auprès de la Brigade concernée l’instruction et l’information la plus à jour lors des différentes phases identifiées ( séquence initiale, CENTAC, DAO). L’année 2009-2010 est celle de la montée en puissance : deux stages OMLT ont eu lieu en octobre, un stage pour des individuels en novembre, un stage BATLOG en janvier et les premières rotations des SGTIA ont commencé en février. • 46 •
Nos bataillons
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
• 47 •
Page 47
Le Carnet
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
• 48 •
Page 48
Le Carnet
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
• 49 •
Page 49
Le Carnet
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
• 50 •
Page 50
Le Carnet
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 51
HOMMAGE A POPOL Je suis membre de l’amicale du 22e BCA depuis 1994, et c’est par un incroyable hasard que j’ai eu connaissance de son existence, soit 31 ans après mon passage à St Jean d’Angely. J’étais à l’époque technicien en maintenance d’appareils automatiques ( Juke Box, Flippers , vidéos- etc )… sur un secteur comprenant 3 départements ( Haut-Rhin, Bas-Rhin et Vosges). Ce jour- là, je me rendais dans un village de la vallée de Munster, Wihr au Val plus précisément, afin d’effectuer un dépannage au « Café du Soleil ». Derrière le bar officiait un homme que je ne connaissais pas : après les présentations et quelques échanges verbaux, je fus frappé par son accent méridional et sa sympathie naturelle. Afin de connaître son origine, je lui dis : « j’entend les cigales dans votre voix » ; c’est alors qu’il me répondit habiter Nice ; je lui déclarai alors que je connaissais Nice comme ma poche y ayant effectué mon service militaire au 22e BCA à Riquier. A ma grande surprise, je me trouvais en présence du Trésorier de l’amicale, Yves Pellegrin ou « Popol » pour les intimes ; il passait ses vacances chez ses amis Tropez , tenanciers du « Café du Soleil » qui, du coup méritait bien son nom ! Quand j’ai quitté le bar , j’avais en poche un bulletin d’adhésion à l’amicale : quel recruteur ! Depuis, une grande amitié s’est développée entre nous ; j’ai un grand respect pour cet homme intègre, toujours au service des autres, auquel j’associe sa femme Gisèle, dont le cœur déborde de gentillesse et d’affection :elle est une vrai maman pour tous . Chez eux, l’accueil n’est pas un vain mot : leur porte est toujours ouverte. J’en témoigne personnellement pour avoir été chouchouté et dorloté à chacun de mes passages. Le sable du temps coulant inexorablement entre les doigts, je souhaite vivement que, malgré l’âge et quelques problèmes de santé, nous puissions encore les garder longtemps parmi nous, car ils font honneur, par leurs qualités humaines et leur dévouement, à l’esprit chasseur . Jean Robert Haefélé • 51 •
Le Carnet
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 52
DIABLES BLEUS COLMAR - ASSEMBLEE GENERALE Médailles et Diplômes Fédéraux Ce dimanche 21 mars , la 301e Section des Diables Bleus de Colmar et environs a organisé son Assemblée Générale Annuelle à l’Hôtel Restaurant Kyriad à Colmar . Dans son allocution de bienvenue, le président Tom Borocco a souhaité la bienvenue à tous les membres et épouses qu’il a remerciés de leur présence, ainsi qu’à deux nouveaux adhérents, Bernard Meyer ( 15e BCA) et Jean-Louis Meyer ( 159e BIA .RIA ???) Suivit d’une minute de silence en l’honneur des membres décédés et de tous les militaires ayant donné leur vie dans les différents conflits . Pour des raison de calendrier électoral ou autres , plusieurs membres se sont excusés pour leur absence . Puis, le président Tom Borocco a procédé à l’ouverture de l’assemblée, et ce après une courte rétrospective sur 3o ans de souvenirs communs et de nombreuses rencontres mémorables sous la présidence de Pierre Burger, de Dominique Grunewald , puis du regretté René Ohl, décédé il ya 10 ans. Furent cités les différentes manifestations où notre amicale était représentée par nos deux porte-fanion : 42 pour Robert Bouillon, 11 pour Bernard Leinhart. Après le détail des postes dépenses et recettes par Brigitte Lienhart , les vérificateurs aux comptes, Jean-Pierre Oberzusser et Robert Adam, ont certifié leur bonne tenue et demandé aux membres présents de donner quitus au trésorier. Suivirent l’élection du nouveau comité 2010 et la remise des distinctions. Promotion du Président Fédéral, lettre de reconnaissance pour : Adam Robert et Philippon Oudayasanka, Promotion normale , médaille d’argent avec rosette : Tom Borocco , médaille d’argent : Oberzusser Jean Pierre , médaille des porte-fanion avec deux palmes de bronze : Bouillon Robert , en interne , médailles bronze du chasseur de Vincennes remises à titre exceptionnel pour services rendus à l’amicale : David Joseph et Brigitte Lienhart , notre dévouée secrétaire. L’assemblée s’est conclue par le verre de l’amitié et un repas de cohésion arrosé de bleu cerise et vin d’Alsace, avec modération. Chasseur un jour, Chasseur toujours ! Jean Robert Haefélé • 52 •
Le Carnet
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 53
CLIN D’OEIL Le 19 mars dernier, notre compagnon Roger BAUYSSONNADE, ancien du 22°BCA ( 1/09/1954 au 15/01/1955) et du 17°BCP en Algérie ( 17/01/1955 au 15/05/1957), retrouve un détachement de jeunes chasseurs du 27°BCA, dont certains reviennent d’Afghanistan…. Roger Bauyssonnade est titulaire de la Croix du Combattant, de la Médaille AFN, et de la Médaille Commémorative des Opérations de Sécurité et de Maintien de l’Ordre !
• 53 •
Le Carnet
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 54
NOUVEAUX ADHERENTS Michel GIOFFREDO 04.93.39.84.46 119 Av. de Grasse 06.50.97.79.13 06400 Cannes Marylène MERGY 04.93.92.14.80 20 Rue Pertinax 06.03.45.38.00 06100 Nice Alain MARCILLAC Résidence Les Chantons Bat.2 04.91.68.33.03 Av. Général de Gaulle 06.78.49.80.00 13380 Plan de Cuques Daniel CANOVA 04.93.80.02.03 10 Bld. de Cimiez 06.22.90.01.02 06100 Nice Charles STORA 04.93.61.63.80 82 Bld. Wilson 06160 Juan les Pins
Boniface SALBURGO Résidence Saint-Victor-Bat.2 832 Route de Draguignan-RN555 83720 TRANS EN PROVENCE 04.94.84.52.61 06.21.91.35.28 Claude BORRA 15 Avenue Beau Plan 13013 MARSEILLE 04 91 66 67 65 claude.borra@dbmail.com Jean-Marie FORT 15 avenue Sainte Anne 06340 LA TRINITE 04 93 27 01 21 06 85 13 09 13 jmfort2@orange.fr LORENZI Jean Louis 3314, route de Menton 06500 Gorbio 04 93 35 82 45 BLANC Amédée 6, avenue de la Concorde 06600 Antibes 04 93 3 14 69 Nouveaux Membres d’Honneur
Michel GILLET 01.48.73.60.55 34 Av. de la Belle Gabrielle 06.70.75.67.02 94130 Nogent sur Marne Dominique TWITCHIN 01.69.09.00.38 1 Bis Rue du Chariot d’Or 06.89.29.03.24 91160 Longjumeau
Major Jean-Luc BONNAIRE 12, la Doulicine 05100 Villard Saint Pancrace Norberto RICCI ANA section Mondovi Via Cavaliere, 12 12083 - Fabrosa Sottana (CN)
• 54 •
Le Carnet
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 55
DISTINCTIONS Yves BERAUD, le fils aîné de nos amis, a pris sa retraite au mois de mai. Au moment du départ, il a échangé ses galons de Colonel contre les étoiles de Général de brigade. (En ce dimanche matin de la mi-mai 1954, c’est l’ambulance de la 2ème compagnie qui a amené la future maman du « Bâtiment militaire » de Carnolès à la clinique de Menton… c’était aussi çà le « 22 » ) !
ERRATUM Dans « Les Brèves de Nul ne Crains », rubrique : Calendrier, la date de la Sidi-Brahim de Vincennes est erronée, il ne s’agit pas du 26 septembre mais du 18.
MODIFICATIONS OU CHANGEMENTS ADRESSES Christian RINALDI « Le Grand Koudou » Entrée C 38 Bld. Henri Sappia 06100 Nice
• 55 •
Le Carnet
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 56
ON RACONTE….POUR RIRE….
Archives du Lieutenant Roger MOURIES
* L’autre nuit, le toit de la baraque P.C. de la 1ère. Compagnie a pris le large. Il y a comme çà des toits aux instincts d’indépendance mal réfrénés ! Il est vrai qu’il y avait un vent terrible pour l’aider à partir. Le pire serait- aux dires de l’Adjudant de Compagnie- qu’il aurait crié : « La Quille ! Nom de Dieu » ! en s’envolant. * Le Médecin Capitaine QUILICHINI a bien failli avaler son extrait de naissance, l’autre jour, en ingurgitant un verre de bière, de la bière « 33 » bien entendu. Les rinceurs de bouteilles avaient oublié dans la sienne un énorme lézard en parfait état de décomposition. Un lézard qui s’était fait mettre en bière ! * J’étais à l’anniversaire du Sergent-Chef PREVOT et, après les congratulations d’usage, il a payé un pot. Depuis cet événement, un certain Adjudant-Chef lui souhaite quotidiennement « Bon anniversaire » ! On ne sait jamais, çà a bien pris la première fois … * Au cours d’une récente opération, le Commando de Secteur a abattu 5 fellaghas et 1 sanglier. « Parole, a dit le gars qui a abattu le sanglier, dans les fourrés, je l’ai pris pour un fellagha ». Il a même craché par terre en levant la main, pour jurer. Personne n’a voulu le croire. Il n’a même pas été proposé pour une citation. Et il y a encore des gens pour prétendre que c’est l’intention qui fait tout ! Sergent Ange PEDILUVE
• 56 •
Le Carnet
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 57
NOS JOIES Toutes nos félicitations à Marcel et Jeannette Héraudet qui sont depuis le 26 avril à 23h.09, les bi-aïeux de Léo Merdjani (un touyou par définition). Un gaillard de 3,2 Kg. et 50 à 55 cm. Lorsqu’en 1962, les Algériens ont choisi d’être Français, leurs enfants nés en France ont été surnommés « p’ti Beur ». C’est le cas du gendre de notre fille Christine. Rabah Merdjani ayant épousé notre petite fille Stéphanie Bonneau en juin 2009, est donc notre petit fils. Ils ont concrétisés leur union par la naissance de Léo qui est bien un « Touyou ». C’est ce que nous chanterons à chacun de ses anniversaires.
NOS PEINES Nous faisons part des décès de : Baron Claude BUCHET, survenu au mois d’avril Georges Tremoulet et Jacques Bonavita avec le Fanion étaient présents aux obsèques. Jean-Pierre CHAIX, survenu au mois d’avril. Commissaire ZANIN, survenu au mois d’avril. Madame BARABINO, survenu au mois de mai, elle était l’épouse d’un amicaliste. Paul HOFFMAN, Eclaireur-skieur au 22 ème. BCA, survenu le 2 mai. Lieutenant-colonel Maurice MERGY, survenu le 4 juin, il était le mari de notre secrétaire générale Marylène. G. Liebenguth, G. Tremoulet, J. Peyramaure étaient présents aux obsèques. Jean Devichi, survenu le 2 juillet à l’âge de 94 ans. Jean-Louis OTTO-BRUC, servenu le 27 juillet 2010. Aux familles, aux proches, nous présentons nos sincères condoléances. • 57 •
Le carnet
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 58
ENCOURAGEMENTS A tous nos compagnons et leurs proches qui souffrent et qui luttent contre la maladie : Général BLEY, Colonel BERAUD, Général BAYLE, Marcel HERAUDET, François MILHAU,
François MIAZZI, Mme.VEYRAT-PARISIEN, Mme. MICAELLI-KUNKEL. M. et Mme PELLEGRIN Nicole BONAVITA
ANNIVERSAIRES M. Robert HAEFELE 01/06/1942 CNE Frédéric TREMOULET 08/06/1971 LCL Régis MALDAME 12/06/1941 M, Richard KISS 15/06/1957 M. Jean-Pierre VINCENT 16/06/1935 CCH Michel GIOFFREDO 19/06/1937 M. Yves-Patrick BERNARD 22/06/1947 Major Jean CALDERON 24/06/1939 M. Jean-Marie BISSON 24/06/1953
M. Alain BARALE 15/07/1948 M. Bernard LIONS 23/07/1943 M. Pascal BOIS 24/07/1960
M. Marcel SCHEFFER 26/07/1919 M, Gilbert BRUYNOOGHE 07/07/1933 Démission en 2010 M William AMISION 12/07/1950
M. François MIAZZI 28/07/1947
CBA Amédée BLANC 14/07/1936
ADJ Jacques BONAVITA 30/07/1938
• 58 •
Le carnet
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 59
A LIRE… Le tome 5 de la belle collection sur « Hommes et ouvrages de la Ligne Maginot » a paru dans la foulée du tome 4. Il termine très bien cette série historique en retraçant la situation des ouvrages et des unités de forteresse au moment de la guerre francoitalienne de juin 1940, la « Maginot en Corse », la « Ligne Mareth en Tunisie », la « Ligne Maginot sous la botte » (1940/1944), « La Reconquête » (1944/1945), la remise en état après guerre (OTAN), aujourd’hui… Ce livre de 183 pages, richement illustré de photos d’époque, coûte 39,95 E. Si vous ne pouvez vous le procurer en librairie, s’adresser à : Histoire et Collections, 5 Av. de la République, 75541 Paris cedex 11.
Un nouvel ouvrage sur « Juin 1940, la Guerre des Alpes » par Frédéric le Moal et Max Schiavon, paru chez Economica.
• 59 •
Le carnet
22 BCA nouveau Avril 2010 ok.qxd
5/08/10
11:48
Page 60
QUESTION SOUVENIR VOUS CONNAISSEZ MAINTENANT LE PRINCIPE : DE QUOI S’AGIT IL ? LE LIEU ? EN QUELLE ANNEE?
REPONSE QUESTION SOUVENIR N°100
DE QUOI S’AGIT IL ? DEFILE MILITAIRE DATE ET ANNEE ? 31 JANVIER 1906 LIEU ? PLACE MASSENA VILLE ? NICE • 60 •
Le carnet