(FR) Artículo sobre la empresa Royal Knit en la revista de la Cooperación belga, Glo.be

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TRAVAIL DÉCENT

ROYAL KNIT: une Une mode de luxe éthique

De génération en génération

tout un chacun d’articles de mode de qualité. À l’époque des Incas, les vêtements en laine d’alpaga étaient réservés aux membres de la famille royale.

Il y a 40 ans, Benita et Sebastián López étaient bénévoles pour Caritas, dans le cadre d’un programme d’aide alimentaire aux habitants de la région du lac Titicaca. Pendant leur bénévolat, ils décidèrent de dispenser des formations afin d’apporter de la valeur ajoutée aux techniques de tissage et de tricotage traditionnelles de la région. L’objectif était de conserver l’identité culturelle du Pérou en offrant un élan économique à l’artisanat. En 1985, ils commencèrent à commercialiser à Cusco des vêtements faits main par la population locale. Ces produits de qualité connurent un véritable succès. La deuxième génération a depuis pris le relais. Leurs enfants Mariela, Gabr iela et Yur y s’occupent aujourd’hui de la gestion quotidienne. Pourtant, Benita crée toujours une grande partie des collections. Si elle réalisait ses croquis sur papier il y a quelques mois encore, ses patrons sont aujourd’hui faits à l’ordinateur. Elle s’épanouit à partager son expertise avec les tisserandes et couturières. Néanmoins, tout n’est pas rose depuis le décès de son mari en 2015. Continuer l’aventure sans lui est difficile, mais la famille veut poursuivre son rêve : faire bénéficier

Depuis 2004 Royal Knit est membre de l’Organisation mondiale du commerce équitable (WFTO). L’entreprise a déjà organisé plus de 40 formations dans différentes régions du pays et commercialise ses articles dans le monde entier. Forte de centaines de tisserandes, l’entreprise familiale applique une dizaine de principes équitables, faisant appel à des fournisseurs respectueux de l’environnement (coton biologique et laine d’alpaga biodégradable) et utilisant du papier recyclé selon les critères FSC pour l’affichage des prix. Après avoir suivi une formation, les tisserandes sont en mesure d’offrir des produits de qualité. Cela mérite un salaire décent, qui est défini de commun accord selon leurs besoins spécifiques. Royal Knit veille aussi à bannir le travail des enfants et le travail forcé. Des horaires flexibles sont proposés pour permettre aux femmes de s’occuper de leurs enfants. L’entreprise respecte en outre les lois nationales et reçoit deux fois par an la visite d’inspecteurs pour vérifier si le lieu de travail répond aux conditions sanitaires, légales et de sécurité.

STEFANIE BUYST

Commerce équitable

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La Coopération belge au Développement soutient Royal Knit depuis 2012 via le Trade for Development Centre (TDC). Un premier projet de 52.500 euros a mis en avant une collection devant préserver les techniques ancestrales de tricotage et de tissage. La collection a été présentée dans des foires internationales en Allemagne. Le contact direct avec les acheteurs a permis de démontrer les avantages des articles. De nombreux clients ont été séduits par la mission de Royal Knit. En 2014, un second projet autour de la mode haut de gamme et éthique s’est vu allouer le même montant. Objectif : surfer sur la vague des vêtements de luxe entièrement faits main, respectueux du fabricant et de l’environnement.

© DGD

Dans le sud du Pérou, il existe une tradition séculaire autour du textile artisanal. Si le tissage et le tricotage étaient très populaires à l’époque des Incas, les habitants des Andes sont parvenus à maintenir la tradition. L’entreprise familiale péruvienne Royal Knit y contribue, notamment dans les provinces méridionales de Lampa ou Cusco. Son activité permet aux communautés agricoles de générer un salaire raisonnable grâce à l’élevage d’alpagas et de lamas.

Royal Knit est convaincu que la formation sort les travailleurs de la pauvreté”


place de roi DU PÉROU À LA BELGIQUE

Ellen Kegels a commencé à crocheter son 1er bonnet à l’âge de 16 ans. Quelques années plus tard, ses bonnets, ou « beanies », ont eu un tel succès qu’elle en a confectionné 350 durant l’hiver. Suite à ses études universitaires elle travaille un an et demi dans la publicité qu’elle abandonne pour se lancer dans la confection des bonnets et des écharpes. Ayant épargné l’argent de ses ventes durant toutes ces années, elle a fait appel à un designer, créé un site web et composé une équipe de 10 grands-mères qui assurent la production. Entre-temps des amis l’ont mise en contact avec une organisation belge au Pérou. Ils décident de lancer un projet qui offre un salaire décent aux mères adolescentes péruviennes grâce au crochetage et tricotage de laine de bébés alpagas. En octobre 2011, devenue indépendante à temps plein, Ellen avait deux collections à son actif : LN Beanies (B2C) et LN Andes (B2B). Elle travaille avec 3 fournisseurs péruviens dont Royal Knit qui fabrique principalement des gilets et des manteaux.

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Certaines créations de Royal Knit sont également vendues par le label de mode éthique belge LN Knits.

© DGD

La formation comme alternative à la pauvreté Royal Knit est convaincu que la formation peut sortir les travailleurs de la pauvreté. L’entreprise organise dès lors des cours (niveau débutant, intermédiaire ou avancé) et des ateliers pour les autochtones. La formation de base dure environ trois mois à raison de quatre heures par jour en moyenne. La plupart des participants sont des femmes. Leur mari travaille souvent dans le secteur minier, loin du foyer. Elles n’ont que quatre heures par jour pour se former car elles doivent s’occuper des enfants. Royal Knit fournit le matériel : machines, fiches techniques et manuels. Les élèves apprennent notamment à calculer le nombre de piqûres par ligne, réaliser un patron,

coudre des vêtements à ourlet invisible et faire des boutonnières. Elles doivent aussi maîtriser les techniques de lavage des matières. La laine d’alpaga requiert en effet un traitement spécial. Au fil des formations, tous les participants utilisent les mêmes techniques de tissage et tricotage. Royal Knit assure l’émancipation des femmes : leur salaire permet d’être moins dépendantes de leur mari. De plus, elles peuvent allier famille et emploi, et assurer financièrement la scolarité de leurs enfants. Bref, une situation profitable à tous car les traditions séculaires se perpétuent, la culture du travail manuel perdure et le niveau de vie de la population locale s’améliore.

ONLINE http://rkperu.com/en/

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