Paysage poétique pour les morts et les vivants Un nouveau cimetière pour le Grand Paris
Zhengjie DENG Projet de fin d’études 2020
REMERCIEMENTS
Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à mes professeurs de PFE, Madame Marion VACONSIN et Monsieur Vincent TRICAUD, pour leurs accompagnements. Je tiens aussi à témoigner toute ma gratitude à Monsieur Cyril GOUAILLARDET pour son soutien dans les moments difficiles de la rédaction de ce PFE. J’adresse mes sincères remerciements à Madame Xiao XIAO pour son illustration magnifique de la couverture. Enfin, pour m’avoir également partagé de précieuses références et corrigé les fautes de français, je remercie particulièrement mes amis : Charlène BAGES Robin BECHAT Coralie DE SANTA ELENA Létitia DELOTS Qingqing DONG Louise Goudet
SOMMAIRE
Contexte et problématiques...............................................6
III. Une invitation de la ville au cimetière
.................................................................................8
..................................................................................30 Interaction ................................................................................................31 Tumulus ....................................................................................................32 Columbarium ...........................................................................................34
I. « Paysage fantôme » : des zones industrielles
..............................................................................36 Corridor écologique ................................................................................36 Connexion multiple .................................................................................37
.....................................................................10 Situation du site .....................................................................................10
......................................................................12 ZAC ..........................................................................................................12 Variété d’acteurs ....................................................................................13
......................................................38
................................................................40
Cimetière paysager .................................................................................40
Respect implicite .....................................................................................43
Limites souples ........................................................................................43 Espace multi-fonction .............................................................................44 Ambiance poétiques ...............................................................................45
Végétation ................................................................................................48
Esprit artistique ........................................................................................50
...............................................................................14 Espace enclavé ......................................................................................14 Territoire blessé .....................................................................................16 .......................................................................18 Histoire dans les tableaux post-impressionnistes .............................18 Évolution du site .................................................................................... 20
II. Comment soigner un paysage ? Atouts et enjeux
..................................................22 ..................................................................23
................................................................24 ................................................................................................26 ............................................................................28 Inondations ...........................................................................................28 Bruits .....................................................................................................29
.
IV. Symbiose des morts et des vivants
...................................................................52 .............................................................................53 ............................................................................54
Bibliographie ..........................................................................................57
PRÉAMBULE
Ce travail fait suite au mémoire d’initiation à la recherche (TPER) réalisé durant le premier semestre de Master 1 et portant sur le lien entre le Shanshui et le paysage. Le premier mot que les Chinois ont employé pour dire « le paysage » est Shanshui1, selon les recherches d'Augustin Berque. La notion du Shanshui a émergé dans la poésie chinoise pour représenter le paysage, mais elle a coupée de ses racines et a perdu son lien avec le paysage. Grâce à cette expérience de recherche, j’ai alors souhaité interroger la conscience et la prise en compte du regard poétique par les paysagistes dans leurs pratiques. La poésie du paysage n’est pas seulement une esthétique visuelle, mais aussi une représentation spirituelle de celui-ci. C’est une nouvelle réflexion sur l’harmonie entre le paysage et la vie.
1
BERQUE Augustin, Les eaux de la montagne au paysage (La naissance du concept de paysage en Chine), Lisbon, 2012
CONTEXTE ET PROBLÉMATIQUES
A-t-on besoin de « paysage » quand on est mort ? La mort, mystérieuse et effrayante n’est pas souvent évoquée dans les discours, et pourtant elle est commune à chacun d’entre nous. La mort représente la fin d’une vie, mais cela ne signifie pas que tout a disparu : un arbre mort, encore debout, peut toujours fournir un lieu de vie pour des oiseaux et des plantes. Et s’il tombe, son corps se fossilise dans le sol et laisse une trace dans le paysage. Un cétacé mort laisse son énorme carcasse se décomposer sur la plaine abyssale, mais sa charogne devient un écosystème pouvant perdurer une centaine d’années. Qu’en est-il de nous ? L’humanité a essayé de conserver des preuves de son existence par la sépulture, et le cimetière est devenu l'un des paysages les plus communs lié à la mort. Cimetière : Hétérotopie ? L’hétérotopie est un concept forgé par Michel Foucault qu’il définit comme une localisation physique de l'utopie : ce sont des espaces concrets qui hébergent l’imaginaire. Les hétérotopies sont en soit des lieux à l’intérieur de la société mais qui obéissent à des règles qui sont autres2. Les cimetières existent réellement dans la ville, mais ils sont souvent enclavés par des grands murs. Ils semblent parfois hors de la ville, comme des trous sur une carte. Et les corps qui « habitent » ces lieux, ni vivent, ni pratiquent ces espaces. Cimetière : Espace public ? Philippe Ariès explique dans son livre L’Homme devant la mort, que pendant le Moyen-Age et jusqu’au cours du 12ème siècle, le mot « cimetière » correspondait autant à l’idée de la place publique qu’à celle, aujourd’hui exclusive, d’espace réservé aux morts3. Il n’était pas associé à des lieux de crainte. Au 13ème siècle, les usages du cimetière sont très riches : ce n’était pas seulement un refuge pour les croyants, mais aussi des espaces d'activités commerciales et des espaces publics pour les habitants. Aujourd’hui, le cimetière n’est principalement perçu et compris que dans sa dimension mortuaire. Problématiques De manière générale, les cimetières français sont des lieux accueillant la mort, mais peu accueillants pour le vivant. Les corps sont enterrés dans des sols eux aussi vides de vie car traités chimiquement pour repousser les « mauvaises herbes ». Ces sols sont recouverts de surfaces minérales pour en limiter l’entretien. Une atmosphère aussi froide que le marbre des tombes se dégage. Des fleurs coupées et vouées à faner, voire déjà « mortes », plastifiées sont déposées sur ces sépultures. Et les arbres qui ornent ces lieux sont devenus des symbole de la mort tel le cyprès.(Delporte,2017). Une autre question, soulevée par les cimetières, qui retient mon attention est liée à l’espace. En effet, ils occupent une place rare et pourtant conséquente en ville. À Paris par exemple, 420 ha sont aujourd’hui occupés par des cimetières4. Ces poches englobées dans le tissu urbain sont néanmoins un des rares espaces à être protégés de l’urbanisation. Pourrait-on ainsi espérer autre chose qu’un unique lieu de recueillement pour ces espaces si précieux en ville ?
2
FOUCAULT Michel, Des espaces autre, Tunisie, 1967
3
ARIES Philippe, L'Homme devant la mort, Paris, 1997
4
DELPORT Nicolas, Les cimetières dans la ville, du cimetière minéral au cimetière végétal, Paris, 2007
6
Cimetière du monde Dans les différentes civilisations et différentes situations de vie, les cimetières montrent une diversité de relation avec la mort. Il n’y a pas qu’un seul type de paysage dans les cimetières… 1. Au Mexique, le Jour des morts est fêté par de la musique et des danses dans les cimetières. 2. Un pont traverse le cimetière de Montmartre à Paris et permet de survoler les tombes. 3. Les guatémaltèques peignent régulièrement les tombes en différentes couleurs. 4. Une famille de renards s’est installée dans le cimetière d’Ivry à Paris.
8
5. En Égypte, des enfants jouent à côté des tombes, et la ville s’installe dans un ancien cimetière. 6. Le plus grand cimetière du monde est en Irak, il fait 600 ha et comprend 5 millions de tombes. 7. En Indonésie, les pique-niques entre amis sont communs dans les cimetières. 8. En Chine, certains cimetières sont aussi denses que des grandes villes, telles des habitations.
Grand couronne de Paris Situation du site
I. « PAYSAGE FANTÔME » : DES ZONES INDUSTRIELLES
Le site se situe dans le grand Paris, dans la commune de Clichy, à côté de la grande couronne. Il est dans la ZAC de Bac d’Asinière.
10
Asnières-sur-Seine
Saint-Ouen
Clichy
Levallois-Perret 17ème
0
300
600 m
18ème
Paris
Plateforme multi-échelle ZAC
La ZAC s’installe comme une importante plateforme urbaine, avec un nouveau rôle échangeur multi-échelles à plusieurs niveaux (territoriaux, urbains, environnementaux, sociaux, culturels, infrastructurels...). Le site peut s’assimiler à une porte de la ville face à la Seine. Il s’intègre dans le système multi-urbain d’espaces végétaux et d’espaces publics du quartier.
ZAC
Centre-ville
Zone herbue Zone boisée Cimetière Paris Site du projet
12
0
150
300
m
Variété d’acteurs
Station d’épuration d’eau (En cours)
Uni-Béton
Résidence
Lycée
Résidence
Entrepôt
École
0 Parc des Impressionnistes
150
300
m
Ville après industriel Espace enclavÊ
14
Bassin d’orage (en cours) en face de la résidence 56 m Friche 1 150 m 10 m Structure industrielle
La Seine
25 m
Bassin d’orage
Résidence
Fournisseur de béton qui cache la vue du quartier
Friche 2 140 m 26 m
La Seine
16 m
Entrepôt
Uni-Béton
Petite friche entre le lycée et les berges de Seine Friche 3 35 m 14 m
La Seine
Uni-Béton
Lycée
Entrepôt
Ville après industriel Territoire blessé
Les trois dernières friches sont dans une zone industrielle en activité et en partie abandonnée. Elles ont des rapports compacts avec deux résidences à l’ouest et à l’est, le lycée Vincent Van Gogh, un entrepôt au sud, et une station d’épuration d’eau (SIAAP). En face des friches, les quais de la Seine sont occupés par un fournisseur de béton (Uni-Béton).
16
Quartier en mouvement Histoire dans les tableaux post-impressionnistes
Usines à Asnières, vue du quai de Clichy, 1887, Van GOGH Usines à Asnières, 1887, Van GOGH
Clichy est marquée par un passé industriel. Des grands groupes comme la cristallerie Maël, la verrerie Appert ou, plus récemment, Citroën, sont venus dessiner les bords de Seine. Dès les années 1980, des artistes ont installé leur trépied entre la butte Montmartre et les îles de la Seine le long d’Asnières et Clichy pour peindre ce paysage industriel, la Seine et ses ponts. Ceux qu’on appelle désormais les Impressionnistes ont laissé des témoignages inestimables sur ce lieu : Charles Angrand, Emile Bernard, Paul Signac, Georges Seurat et bien sûr Vincent Van Gogh. Leurs tableaux ont montré une activité industrielle ancienne de Clichy; révélé que les berges de la Seine étaient plus végétalisées, et qu’il y avait plus d’activités comme pêcher, se peigner, se promener, observer...
18
Une beignade à Asnières, 1884, Seurat GEORGES Pêche au printemps au Pont de Clichy, 1887, Van GOGH
Pont de chemin de fer à Asnières, 1887, Emile BERNARD Dans l’île des Ravageurs, 1886, Charles Angrand
Quartier en mouvement Évolution du site 1951
Les trois friches était occupées par l’industrie depuis 20ème siècle, des usines et des entrepôts se sont installés sur le site jusqu'à l'année 1960. Vers 1970, les deux grandes friches se sont transformées en des parkings. En 1980, une habitation collection s'est construite sur l'une de ces friches. Après l’année 2005, les friches ont commencé à être abandonnées. Les quais sont enclavés par un fournisseur de béton jusqu’à aujourd’hui.
1964
20
1971
1986
1996
2003
2020
Croissance des cimetières en ville
II. COMMENT SOIGNER UN PAYSAGE ? ATOUTS ET ENJEUX
Zone végétalisée Cimetière Site dun projet Route Bd périphérie Voie ferré
0
22
2
4
km
Dynamique d’urbanisation Liaison Êcologique
Point de vue
Parc des Impressionnistes
Rupture du transport
Espace relationnel
Habitations
Habitations
Activité au long de la Seine
La S Parc urbain Lieu de rencontre Activités diverses
Levallois-Perret Taux de fréquentation
24
Seine Quais fermés aucune activité Vue cachée
Clichy
Quais aménagés Promenade au bord de Seine Vue dégagée
Biodiversité À cause du sol compact, les végétations ont eu du mal à pousser sur le site. La friche à côté de la station d’épuration d’eau n'ont aucune plante, un bassin d’orage est en train d'être creusé. Végétations des friches Dittrichia graveolens
Rubus ulmifolius
Echium vulgare
Sambucus ebulus
Hypericum perforatum
Juncus effusus
Verbascum thapsus
Linaria vulgaris
Euphorbia maculata
Oenethera biennis
Buddleja davidii
Cotoneaster
Asplenium scolopendrium
Alnus glutinosa
Scrophularia auriculata
Juncus compressus
Végétations au bord de Seine Vallisneria spiralis Rumex hydrolapathum
Leptodictyum riparium Epilobium parviflorum
Arbres sur la route Platanes Occidentalis
Tilia tomentosa
Salix alba
Populus nigra
0
20
40 m
26
Le site s’inscrit dans une continuité écologique entre le Parc des Impressionnistes et les berges de la Seine, avec à la fois des espaces végétalisés en hauteur et, en même temps, une grande dynamique d’urbanisation. Le site est comme une plateforme qui peut reconnecter les espaces végétalisés et les espaces publics.
Parc des Impressionnistes
Condition particulière Inondations
Marée basse 4.7m Marée haute 5.6m Crue en 1910 8.6m Marée basse 4.7m
Noyau du nouveau cimetière
28
Bruits
< 50 dB(A) 55-60 dB(A) 60-65 dB(A) 65-70 dB(A) >70 dB(A)
Noyau du nouveau cimetière
Principes du projet
III. UNE INVITATION DE LA VILLE AU CIMETIÈRE 30
L’objectif du projet est de retrouver les liens entre le symbolique, l’écologie et le paysage, et de créer une nouvelle relation entre le cimetière et l’espace publique. Les matériaux creusés de bassin d’orage pourra utiliser pour la réalisation du projet. Animaux, êtres humains et souvenirs d’enfance pourront se réfugier dans ce nouveau cimetière servira.
Interaction Corridor écologique Perspectives vers la Seine Liaisons importantes Pistes cyclables à connecter
Station d’épuration d’eau
Noyau du nouveau cimetière Toits végétalisés Points de connexion Centre-ville
Résidence
Lycée
Résidence
Entrepôt
École
0
Parc des Impressionnistes
50
100 m
Principes du projet Tumulus
Le Tumulus est l’un des symboles les plus utilisés chez les civilisations pour architecturer la mort. La création d’une butte à partir de matériaux ré-employés du bassin d’orage permet de réinterpréter ce symbole. Telle une colline s’élevant sur les bords de Seine, il devient un nouveau repère dans la ville, et sa hauteur évite que les urnes soient touchées par le risque d’inondation.
1. Mexique 2. Irlande 3. Angleterre 4. Tunisie
32
5. Afrique du Sud 6. Chine 7. Japon 8. CorĂŠe du Sud
Principes du projet Columbarium
Le columbarium est une mise en scène qui permet de rassembler les urnes. Moins consommatrice d’espace, cette scénographie offre une forme autre de sépultures que les tombes traditionnelles.
1. États-Unis 2. France 3. Espagne 4. Pays-Bas
34
5. Italie 6. IsraĂŤl 7. Inde 8. Vietnam 9. Chine
Stratégie et intention Corridor écologique
Pour reconnecter les différents acteurs autour du site, il sera un espace multifonctionnel
Berges de Seine
Toits végétalisés
0
Parc des Impressionnistes
36
50
100 m
Connexion multiple
1. Un corridor écologique en forme de passerelle pour lier le parc des Impressionnistes. 2. Un cimetière qui se compose du Tumulus et des jardins du souvenir. 3. Une promenade lisière autour du site pour lier le centre-ville, la résidence et l’école. 4. Une promenade qui guide la perspective vers la Seine. 5. Un bassin d’orage ouvert maquillé par un miroir d’eau, qui se lie avec un jardin d’eau et avec le système de noues.
0
50
100 m
Processus de montage du projet
4. Ouvrir le bassin d’orage
38
1. Relier les territoires
2. Déplacer la route
5. Étaler le bassin d’orage
6. Planifier des axes de circulation
7. Élargir les axes
8. Créer une promenade lisière
9. Former promenade urbaine
10. Monter une passerelle
3. Ajout de matière pour le tumulus
11. Réhausser ponctuellement le niveau
12. Végétaliser le site
13. Planter des alignements d’arbres
14. Constituer un système de noue
15. Confirmer les limite du cimetière
16. Acheminer des chemins principaux
18. Joindre les hauteurs
19. Métamorphoser l’industriel
20.Connecter les différents espaces
17. Lier les hauteurs
Un nouveau Parc-Cimetière Cimetière paysager Bergers végétalisées
Toits végétalisés
Bergers minérales Cimetière
Bassin d’orage
Parking
Toits végétalisés
Toits végétalisés
0
Parc des Impressionnistes
40
50
100 m
Plateforme panoramique
Entrée principale (accueil)
Jardin d’eau
Place centrale Bassin d’eau Jardin du souvenir
Promenade lisière
Columbariums sur le tumulus Bassin d’orage
Coin sportif
0
Passerelle
Promenade vers la Seine
25
50 m
Un nouveau Parc-Cimetière Respect implicite
Les chemins du tumulus sont à la base deux hélices disjointes. Un chemin (rouge) mène au columbarium, tandis que le second (gris) permet l’errance entre les cerisiers. Les visiteurs sont séparés d’une façon poétique : les chemins s’effleurent, les corps ne se rencontrent jamais. Le tourbillon est un élément fréquent des peintures post-impressionistes, notamment les tableaux de Van Gogh qui foisonnent de points, de courbes, et parfois de tourbillons. Dans certaines cultures, ce motif est un symbole de la réincarnation. Dans ce nouveau cimetière, sa forme courbée crée des ambiances à demi-fermées…
42
Limites souples
Cachette des animaux
Banc Bassin dâ&#x20AC;&#x2122;eau
Jardinier Boisement
Un nouveau Parc-Cimetière Espace multi-fonction Fermeture partielle du cimetière
Ce nouveau cimetière comprend 4000 mètres carrés de Jardin du souvenir et permet d’installer plus de 2000 urnes dans les columbariums sur le tumulus. Les columbariums et les Jardins du souvenir ont leurs propres systèmes d’ouverture. Exemple d’horaires Columbariums
10h - 15h
Jardins du souvenir 9h - 18h Autres parties
8h - 22h
Ambiances poétiques Un bassin d’eau entouré le tumulus sur une face et crée une ambiance apaisante. Telle une colline, le tumulus est planté sur l’eau, et les reflets des lumières... montrent une image qui flotte dans l’eau. Devant le bassin, derrière la place centrale, des cerisiers blancs illustrent un espace sacré. Le bassin d’eau se prolonge vers le bassin d’orage en traversant la promenade vers la Seine. Les fleurs violettes de Glycine tombent par deux côté, se couler et sa forme rappelle la mort avec une façon poétique. Le grand bassin d’orage se maquille par un miroir d’eau. Une grande surface d’eau calme qui offre un lieu pour se détendre dans le quartier.
0
30
60 m
44
Ambiance poétiques
Columbariums végétatalisés sur le tumulus
Bassins de fleurs dans les jardins du souveni
46
Espaces de recueillement sous les arbres
Un nouveau Parc-Cimetière Végétation
Des espèces protégées sur le plan national sont présentées à Clichy. Le réutilisation des plantes locales permet de soutenir ces espèces. Le cimetière devient un refuge pour les végétations.
Les arbres ont été sélectionnés sur plusieurs critères, certains portent une symbolique comme le cerisier à fleurs, d’autres pour leur grand pouvoir phytoremédiation.
Gagea villosa Pimpinella major Nepeta cataria Thelypteris palustris Euphorbia platyphyllos
Ailantus altissima Alnus glutinosa Buttula pendula Fagus purpurea Ficus carica
Prunus serrulate Taxodium distichum Salix fragilis Salix alba Salix vimanalis
Couleurs poétiques qui représentent la mort
48
Prunus serrulata
Wisteria sinenisis
Prunus avium
Wisteria sinenisis
Hydrangea macrophylla
Wisteria sinenisis
Fraxinus angustifolia Liquidamsbar styraciflua Magnolia grandiflora Malus fire Paulownia tomentosa
Promenade fleurie vers la Seine
Un nouveau Parc-Cimetière Esprit artistique
Des installations et des œuvres de landart peuvent traduire la mort, par une façon douce et poétique.
50
Landart qui parle de la mort Exemples de landart (workshop pendant la formation à Hostens) « Hommage à l’ancêtre »
« Quand les sous-venir sur-viennent… »
Nouveau visage de la ville
IV. SYMBIOSE DES MORTS ET DES VIVANTS
Avant
Après
52
Nouveau tissu urbain
Nouveau mode de vie
Les espaces industriels se réinventent, et les quais de la Seine s’ouvrent au public Un nouveau repère dans la ville germe et tisse le quartier Espace de repos pour les êtres passés, lieu de vie pour les habitants Il accueille les petites bêtes et tresse des corridors écologiques La symbiose des morts et des vivants, n’est-ce pas poétique
54
56
BIBLIOGRAPHIE
ARIES Philippe, L’Homme devant la mort, Paris, 1997 AUZELLE Robert, Dernières demeures, conception, composition, réalisation du cimetière contemporain, 1965 BERQUE Augustin, Les eaux de la montagne au paysage (La naissance du concept de paysage en Chine), Lisbon, 2012 BENITO Caroline, Les Homme les plus humains ne font pas les révolutions (...) : ils font les bibliothèques ou les cimetières, TPFE, Bordeaux, 2017 CHENG François, Cinq méditation sur la mort, autrement dit sur la vie, Paris, 2013 CLÉMENT Gilles, Manifeste du Tiers-Paysage, 2014 CAUE de l’Oise, Aménagement de cimetière, 2016, http://www.caue60.com/wp-content/uploads/2016/10/Amenagement-de-cimetiere-web.pdf DELPORT Nicolas, Les cimetières dans la ville, Paris, 2007 FOUCAULT Michel, Des espaces autre, Tunisie, 1967 VILLE DE CLICHY, Plan local d’urbanisme de la commune de Clichy, https://www.ville-clichy.fr/cms_viewFile.php?idtf=57888&path=Rapport-de-presentation-parties-1-et-2.pdf