Le Messager de l'Ouest (Bel-Abbès)
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Le Messager de l'Ouest (Bel-Abbès). 07/05/1895. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisationcommerciale@bnf.fr.
DEUXIÈME ANNÉE
CINQ Centimes
— iV 130
MARDI 7 MAI 1805
L'honneur national est sacrifié, corps de marineelbien plus glorieux core une calamité;car on en change trahi.... si souvent que le gouvernement pour l'empereur d'Allemagne. Qu'on le dise donc! Que tout le Maintenant que nos navires vont menace de devenir impossible. mondelesache'Que c'est encore une à Kiel pour rendre hommage à avoir recherché Après ce que celle , humiliation consentie par nos hom- Guillaume 11, que pourront-ils y démonstration canal de Kiel avait au afin de conser- faire ! Sa majesté qui lient magnifi- d'humiliant degouvernement. mes Pourquoi France la envoiepour nous, il parait jus«— ver les bonnes relations qu'ils en quement tous les rôles,n'avait-il pas te d'examiner ce qu'elle a de réellet.-elle quatre vaisseaux à Kiel ? Bel-Abbès, le 7 Mai 1895
Aléa Jacta Est
»
treliennent, bien que secrètement, demander de cornmence-l-on à se les autocraties de l'Europe. avec ? c(Més tous Tous ces gens-là vivent en bonne M. Ribol n'a jamais soupçonné harmonie el ne se feront jamais la l'importance de ce coup de gallemais si quelque peuple vient guerre; donné sans consulter les Chambres i à réclamer par le fait les franchises et que le ministre de la marine ne qui lui dues, ils ouvriront d'un sont parait, point approuver. On ne fait accord les portes de la commun effet prendre la pas en mer à une frontière par où se précipiteront, leurs escadre sans motif raisonnable: les alliés. irais que comporte celle sortie et les Tout cet ensemble de matériel de risques à courir méritent que ce soit qui constitue la paix armée, guerre un mouvement médité et nécessaire- dont chaque Etal voudrait bien être Pourquoi donc ces vaisseaux débarrassé qu'il s'y ruine ; cet parce vont-ils à Kiel ? serait-ce pour une étalage de puissance frelaté un peu campagne d'excercices? Nous avons d'ailleurs, n'a plus d'autre raison sur nos côtés une étendue suffisante que de terroriser les populations. et des ports de retraite en cas d'avaJamais par exemple le peuple rie, ce qui arrive trop souvent. français ne s'était trouvé aussi enviSerait-ce pour imposer, pour faire ronné de troupes, aussi militarisé valoir quelque récrimination? Noire, qu'aujourd'hui. Jamais il n'avait été gouvervemenl est bien loin de là, en aussi désarmé en présence des lois vérité. qu'on lui forge et des impôts qu'on Serait-ce pour un tournoi mariti- lui réclame. Le ministère trouvera sans doute me, un concours de vitesse ? On sacrifierait, à une satisfaction de va- des officiers pour aller à Kiel former nité dont, la signification serait nulle. la suite du Kaiser ; non pas parmi Personne ne peut expliquer l'op- ceux qui ont comballu en 70.11 ne portunité de celle mesure sinon par s'exposerait pas à voir un capitaine une obséquiosité intempestive en- briser son èpée sur son genou : le vers l'empereur d'Allemagne, en re- tri sera fait, avec discernement ; mais merciement des paroles dédaigneu- combien on regrettera que le minisses prodiguées à noire.endroit parce tre n'y aille pas lui môme ! César de contrefaçon. Ce serait moins honteux pour le 9
Feuilleton du « Messager de
V
Ouest »
LES
imaginé de faire passer toutes les flottes de puissances par son boyeau de canal comme un chapelet de gros grains ! Ses amiraux ont calculé qu'une pareilIemanoeuvredemandait trois jours : mais ils n'ont pas osé prévoir les avaries possibles. L'autocrate n'aime pas à être mis dans son tort. Certainement ce grand amiral improvisé fera quelque coup de tète au milieu de cette flotte immense de langages et de pavillons divers. Peut-être, comme cela lui est arrivé une fois, lancera-1-il son yacht le Ijohenzollern, à toute vapeur en ordonnant de le suivre à celle séquelle flottante, tonitruante el. désiquilibrée, croyant résolument son honneur engagé dans ce steeple-cha-
à trente ans ; ci-contre, 32 nègres. Item : Dix-neuf \ r, , du même . , negrcssçsVa peu près itgc, une ayant un petit de quelques mois... que le vendeur donne noblement pardessus le marché ; ci-contre, 19 négresses. » Item :
négrillons et négrillonnes de neuf à deu^e ans ; ci-contre, 11 négrillons. Total : 3'2 nègres, 19 négresses, 11 négrily>
CHAPITRE IV
On%e
lons. »
Et le,courtier accentuait son addition comme s'il eût dit. Total ; 32 livres 19 sous 11 deniers. « Lesquels il livre audit Benoit (Claude-BorPuis il lut lentement ce qui suit à Benoît, après romée-Martial), moyennant... » Ici le courtier fut interrompu... l'avoir préalablement traduit au roi Taroo. « Mon bon Van-Hop, dit le capitaine, ajoutez : « Sur l'babilaïwn de l'^nsc-ànai-Près, ce... etc. et à dame Calherine-'Brigiile Loupo, son épouse, » Moi, Paule Van-hop, agissant au nom de.,. Taroo (nom de bapléme en blanc), chef du kraal de comme étart en communauté de biens, meubles Kanti-Opow, tribu des grands 'l^Lamaquois, Je et immeubles... vends au nom dudit Taroo, à M. Benoit... (Claude— Ce n'est pas la peine... monsieur Benoît. Borroinée-MarUal), capitaine du brick la Catherine, Si fait, car je dois bien ça... à ma pauvre —• savoir : « Trente-deux nègres, race de petits namaquois, sains, vigoureux et bien constitués de l'âge de vingt
épouse...
— Comme vous voudrez... » Le chef Taroo, s'étantfait expliquer par Van-
ment avantageux pour l'Allemagne. Nous n'y voyons absolument rien si ce n'est un excès de vantardise de la part d'un halluciné qui veut se faire grand à tout prix, en imposant son infaillibilité aux peuples qu'il lient, sous le joug. La canalisation du Holslein est à la vérité une oeuvre patriotique sagement conçue : mais la parade de Kiel est une folie. Puisse-l-elle ne produire aucun imprévu.
se.
Dame ! on pourrait, voir des abordages, quelque bateau coulé, quelques chaudières èvenlrées. Ce sontlà jeux de prince, comme écrivait Vol fa ire au Grand Frederick ; Nous ne souhaitons pas que nos pauvres vaisseaux dont nous n'avons point trop, reviennent, désemparés ou moins nombreux qu'au départ. Ce serait payer un peu cher une partie de barres où nous n'avons rien à gagner. Le ministère culbuterait sûrement ; mais ce serait enHop le sujet de la discussion, et n'y comprenant rien du tout, but deux verres de rhum. Le courtier continua après avoir accédé au désir de Benoît, et mentionna dame CatherineBrigitte Loupo ; il reprit : « Moyennant : Vingt-trois fusils complets, garnis de leur <c baguettes, batterie et baïonnettes. Cinq quintaux de poudre à tirer ; <> » Vingt quintaux de fer en barre ; » Quinze quintaux de plomb en saumon, » Et six caisses de verroteries, colliers, bracelets en cuivre et en fil de laiton, qu'ii s'oblige à remettre à moi, Van-Hop (PauL1, agissant au nom et place du chef Taroo. » Item, pour mes frais de commission, déplacement, etc. , le dit Benoît s'engage à me remettre, dans les vingt-quatre heures, la somme de mille livres en argent monnayé et ayant cours, sans préjudice du marché fait, pour lui avoir fourni les matériaux nécessaires pour radouber et remâter son brick, » Fait double entre nous, etc. » Ceci lu et entendu, le chef Taroo agita la tête,
J,D.
NOUVELLES République de Nicaragua Le port de Coriutlio a été occupé par les troupes de la llolle anglaise qui a débarqué 200 hommes pour y tenir garnison. Tous les habitants on! abandonné la vilh après avoir cloué leurs portes el se sont répandus dans le campa-
gne. Le gouvernement du Nicaragua a été obligé de formuler des propositions pour le règlement
des indemnités dues à l'Angleterre. Les Etats-Unis ne sont point intervenus dans celle affaire, ce qui laisserait supposer que les Anglais ont des droils à l'indemnité contestée et que c'est par esprit île cbërcision el non par esprit de conquête que l'occupation de Corintho a eu lieu.
Fin de la guerre de Corée On peut considérer la
guerre entre la Chine
et levant un bras en signe d'acquiescement, pinça le nez de l'époux de Catherine, qui répondit à cette royale faveur par un salut fort courtois. « Voici la plume, capitaine, dit Vàn-Hop, maintenant signez. — Tout cela est bel et bon, mais, avant de signer, je voudrais voir nos messieurs et nos. madames. — Rien de plus juste, capitaine, je ne suis pas . de ces gens qui, comme on dit, conseillent d'acheter chat eu poche... venez par ici... vous ïcs examinerez tout à votre aise. Ils s'approchèrent alors de l'enclos où l'on avait provisoirement renfermé les noirs. Hommes, femmes, enfants, étaient étendus à . liées derrière le dos par une corterre;- les mains de "qui, leur entourant aussi les pieds de noeuds assez lâches pour qu'ils puissent marcher, remontait encore faire le tour du col et se rattachait enfin au gros palmier qu'on leur îaisait porter en route sur les épaules, par mesure de prudence. Benoît examina ces noirs en fin connaisseur. 11 leur fit craquer leurs articulations pour juger de la souplesse des membres, puis ouvrir la bou-
i
me indépendant. y aun projet d'alliance entre les Iroîs puisJ sances orientales. La Russie réclamerait contre la cession delà 11
presqu'île de Liao 'l'unir au Japfm.
Rentrée Les députés algériens MM. Thomson, Etienne el Sainl-Gennain sont "partis pour France afin de se trouver à la réouverture des Chambres.
La révolution à Cuba Rien qu'il soil difficile de démêler la vérité sur les événements qui se compliquent dans l'intérieur de File de Cuba, il est évident que
l'insurrection tient toujours. Battus dans deux ou trois rencontres les insurgés semblent avoir pris une revanche importante dans laquelle ils auraient capturé un colonel de l'armée royale. Les dépêches du maréchal Camp'os affirment au contraire la certitude d'un prompt succès.
FAITS DIVERS
Panem et circenses ORAN. — Faute du premier coup de pioche aux Embellissements, un comité s'est formé à Oran sous les auspices du maire, pour organiser
de grandes fêles avec feux d'artifice qui auraient lieu trimestriellement. On ne dit pas à qu'elles occasions '.' Le début aura lieu dimanche 12 courant par une grance cavalcade ofierlo par « l'Association
artistique. Les personnes possédant voilures et chevaux sont invitées à y prendre pari.
Armement précipité TOULON. — Des ordres ministériels sont parvenus à Toulon pour tenir deux croiseurs, le « Slax » el le « Tage » prêts à partir dans les •18 heures pour les mers de Chine el du Japon.
Les grévistes PARIS. — La grève des ouvriers el ouvrières des fabriques d'allumeiles continue avec acharnement. 11 y a eu avant-hier \m meeling présidé, par Henri Rochcfort, où la cruelle avarice du gouvernement a été vigoureusement allaquée. A la rentrée des Chambres il faut s'altendre. à une inlorpeihUion grave sur la question.
MADAGASCAR
deux mois, le commandantBienaimé pays marécageux, le général Duchesc le général Melzinger n'ont jamais ne. qui ne va pas tarder à revêtir le el c plus de deux mille hommes à leur commandement suprême, jugera ( ( eu On comptait parmi- ces peut-être disposition. < ] a propos de'se lancer par des noirs de tous les terre volontaires dans la direction dèTananaii1 ^ Sakalaves. Comoriens, Créo- ve pays ] : * en laissant les canonnières à leur de Bourbon. Tonkinois, Souda- reconstruction. \ les î nais. 11 y a parmi eux des non valeurs C'est ce que nous apprendront les qu'il faudra éliminer ; car il est à prochains télégrammes. < Nous avons dit que les corresremarquer que ces laplos dépaysés, malgré, leur nature tropicale, n'ont, pondances étaient forcées de passer pas tant desoliditéque les européens par le câble Anglais. Il a donc fallu devant les privations el. les mala- se soumettre et s'arranger pour être dies. Les Comoriens surtout en don- écorelié le moins possible. Les prix nent un exempleont après débats, élé fixés à 12 fr. Bien que leur archipel fasse géo- 15 centimes par mot de Majunga en graphiquement parlie du groupe France. madécasse, ils ont été les plus éprouOn voit quel soin devront prencée. vés par le climat. dre les correspondants de supprimer • Depuis deux mois, du 10 mars Nos tirailleurs algériens el. leurs l'article el les pronoms. Ah ! les Anglais ne sont pas tenau 10 mai, il y a donc eu quelques camarades sénégalais sont jusqu'ici engagements dans la région qui ont les plus solides des teints brûlés dres ! permis de laler l'ennemi. Nos volon- groupés au tour d'une poignée d'homDUCRU taires ont. enlevé quelques fortins el mes de l'infanterie de marine. tout récemment, le poste de MoroAujourd'hui que voici nos légionway, à 70 kilomètres dans l'intérieur naires entrés en ligne, il faut s'attenen suivant le cours de la rivière dre à d'autres prouesses; malheuUne carotte à la ea-nlhariiie Belsibuka. Partout, les liovas ont voilà le 15 mai Ton reusement, el fui après de courts engagements n'est, Le conseil de guerre du 2« corps pas prêt. Nous avons dit. que laissant, de nombreux prisonniers el d'armée, siégeant à Amiens, vient de qui n'ont poinl'eu 1 occasion de ceux leurs munitions. une affaire qui s'est passée au 2e toutes s'installer sur une plage déserte, ne juger dragons et qui aurait dû avoir 11 y a donc eu un moment de peuvent avoir une idée du désordre scène l'inoubliable ùlK Chasseurspour de lassitude, parmi les troupe.- présen- qu'a produit, débarquement d'é- Courleline, ou le régiment de Lidoire. un tes à ce début anticipé de la campa- quipages, de marchandises el. d'homAugustin Mouffier, soldai à la 2« seclion d'infirmiers, en garnison à ilomgne, el. le général Melzinger a dû mes. piègne, comparaissait comme «. accusé éprouver une certaine inquiétude Majunga rien n'est achevé le A : d'avoir occasionné à autrui une malamaladie qui, quelques de devant cas warfn'es! point, muni de grues suf- die ou incapacité de travail personnel, heureusement n'ont pas eu de suite, fisantes il faut recourir à mille en lui administrant volontairement une : puisqu'un télégramme adressé au lents el incommodes pour substance nuisible à la santé >>. moyens Fiijaro signale la santé générale échouer Un cavalier-du 5e dragons, las du à terre de grosses pièces comme satisfaisante. qui ne flot lent pas du tout. IJ fau- quartier, de ses corvées et de ses Disons en passant, que plusieurs consignes, se promit une lois de tirer drait pour les chevaux el. les mules quelques jours de permission. Pour journaux de Paris, et aussi deprovindes baraquements qui manquent, éviter fout, refus, voici comment il proeequin'onl aucune espècedefoi dans tles approvisionnements de fourra- céda : les nouvelles gouvernementalesproqui font défaut. Avisant l'infirmier Mouiller, il lui ges pagées par des repliies, ont pris le deraanda de 1 ut adininisI rer une drogue Les soldats qui moins coûtent qui put. .lui permellre d'être « reconnu •» sage parti de se procurer des corres- cher, coucheront, leurs lentes el. entraîner son entrée à l'hôpital sous pondants particuliers qui plus ou avec Enfin, du sable. malheuces guérison certaine, el. linaleinent envoi moins, suivront la campagne jour et. sur canonnières, ne leur faut-il en congé de convalescence. Pour le reuses jour. par des chantiers le décider, il lui paya un quart de rhum. bord la de pas sur C'est, évidemment là que nous Mouffier accepta. 11 prit un paquet rivière elles doivent faire flotter où puiserons ; aussi hier, que dans les' ' de poudre de canlnaride et en insuffla le pavillon français ? journaux anglais toujours les preune .petite quantité avec un fétu de Va-t-on les remonter sur le ter- paille dans le gosier de mi ers informés, puisque, sauf laL son camarade. Le lendemain, défausses membranes traversée du canal de Mozambique, rain pour les transporter entières cella ligne télégraphique qui dessert te fois, à l'aide de glissoires, jusqu'à apparaissaient: une angine s'était déclarée. Madagascar el les Seychelies appar-. l'eau douce? Le cavalier fut conduit à l'hôpital. Pressé par le temps et menacé Huit jours après, hélas, il lient, à l'Angleterre. était guéri! Pendant celle longue ai lente de» d'une inaction dangereuse dans le La maladie n'avait pas duré assez, long-
Bien qu'il ait été convenu qu'on f ne ferait point séjourner les troupes entre la mer et les parties basses des forêts, ce dont, on a va il suffi sain m eut averti 'l'ennemi, il était à prévoir que ce serait là au contraire le point dé concentration de notr-j armée, puisqu'elle n'y arriverait que par convois divisés. D'ailleurs le remontage des canonnières sur une côte où manquent l'outillage el. les ateliers nécessaires ne peut s'opérer en un jour. Impossible donc de remon1er le fleuve conjointement avec la marche des troupes par terre et obligation de se mettre en mesure, au lieu d'entamer la pointe en avant que le gouvernement avait, annon-
et le .lapon comme terminée. Le traité de paix a élé signé entre les deux nations. La Chine perd Formese el les Pescadoras, la presqu'île de Liao 'l'unir, enfin elle consent une indemnité de guerre dont on jie connaît pas exactement le chiffre. La Corée devient un royau-
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Les arrivages des transports se; suivent sans interruption. Chaque; jour en amène un ou deux. Le; Brinchburnes\ entré avec les fameu-ses canonnières démontées :1e Liban,, le dernier venu, est. ici avec le batail-lon de la Légion Etrangère : il n'y at point de malade à bord.
cbe afin de voir l'état des dents, du palais et des gencives ; Élever et abaisser les paupières dans le but de s'assurer si le globe de l'oeil était pur et limpide ; Regarda la plante de leurs pieds pour être certain qu'il n'y avait, aucune trace de chiques ou insectes malfaisants qui déposent leurs oeufs sous l'épidémie, et causent ainsi de violentes maladies... quelques fois le tétanos... par exemple ; Leur frappa doucement le sternum et écouta si la poitrine résonnait bon creux ; Leur mit le genou sur l'estomac, sans appuyer trop fort... (ob ! non certes, le cher homme !) mais seulement pour juger si, malgré cette pression, la respiration s'échappait lacile et sonore... Enfin il s'occupa encore longtemps d'apprécier ou de découvrir une foule de défauts ou de qualités qu'il nous est impossible d'énnniérer ici. Pendant ce long et consciencieux examen, que nous venons de décrire en partie, Benoît avait quelquefois souri d'un air de satisfaction : deux fois même, à la vue d'une belle et forte nature d'homme, il allongea ses lèvres en faisant entendre un léger sifflement admiratif ; d'autre lois,
.'tète, mais quinze jours de régime du bord et des colonies, il reviendra doux comme une gazelle.» •\ Taroo, qui les avait suivis, après s'être ingéré de glorieuses rasades d'eau-de-vie, s'approcha, et la vue de son ennemi rallumant sans doute sa ytes sans doulî à supporter les chances proba- colère et sa haine, il se mit à injurier et menables de son marché, il dit à Van-Hop : a j'ac- cer bien grossièrement le petit namaquois ; mais cepte, compère, et vous laites une affaire d'or... celui-ci fermait les yeux avec une dignité stoïque, capitaine, avant de partir, et ne répondait à ces infectives que par un chant — Peuli... mais, examinez donc un peu, je vous prie, ce gaillard triste et doux. Ce sang-froid irrita fort le chef Taroo, qui que le chef Taroo m'a donné pour épingles. C'est un des plus beaux nègres que j'aie vendus lança une pierre au malhareux noir ; mais comde ma vie ; voyez, c'est fort comme un bison, me elle ne l'atteignit pas, il allait sans doute regrand comme une girafe ; mais,.par exemple, il commencer, lorsque Van-Hop le prit par le est si têtu, si têtu, qu'après l'avoir roué de coups bras et lui dit en bon namaqois : « Doucement, doucement, grand chef, ce pour l'engager à se servir de ses jambes, le roi Taroo a été réduit à le faire apporter ici comme prisonnier est à moi maintenant, et vous allez un jeune taureau récalcitrant, tenez... plutôt... » me le détériorer... Ne confondons pas, s'il vous plaît. » Ht il lui montrait un nègre qu'on pouvait juTaroo continua ses cris et ses menaces, ces ger d'une haute et puissante stature, quoiqu'il fût courbé en deux, ayant les pieds et les mains mots surtout : Atar-Gull, revenaient sans cesse jointes attachées ensemble. au milieu de ses hurlements sauvages. « Que diable cbante-t-il—là ? demanda Be« C'est, je crois, commua Van-Hop, le chef du Kraal ennemi, un petit Namaquois ; il s'en- noît.
au contraire, ses sourcils s'étaient contractes, et un énergique hum, hum, ou une forte inclinaison de la tête sur la clavicule gauche avaient témoigné de son mécontentement. Pourtant, après quelques réflexions, eniplo-
il s'appelle à ce qu'il — C'est son nom paraît Atar-Gull. Drôle de nom, le.premier petit chat qui naîtra de Moumoulh....c'est le'chat angora de ma femme, père Van-Hop..... je l'appellerai com-
ment dites-vous ? Dites comme moi;.... tenez: — Atar-Gull Atar. — Atar... Atar... Gull. — Bien, très-bien ; . ; -^ Atar.... Gull... Atar-Gull... -^ Parfait... — Je le dirai comme ça jusqu'à demain : AtarGull Atar-Gull ; c'est égal, c'est un bien drôle de nom... Ah ça, combien voulez-vous du compère ?...
"(À Suivi-.:)
temps, donc, pas de congé de convalescence. Le cavalier désolé, mais non découragé, a!ia retrouver Mouffier, qui lui insuffla de nouveau de la poudre. Nonvelle angine et nouvelle entrée à l'hôpital. Le docteur crut à un commencement d'épidémie, d'autant plus facilement que le lendemain Mouffier luimême était atteint du même mal. Le docteur cependant conçut des doules sur ces cas bizarres. On lit des recherches el, un beau jour, à l'hôpital, sous le traversin de Mouffier, on trouva une blague à tabac pleine de poudre de cantharide. Tout était découvert, Moutlier fut traduit devant le conseil de suerre. H ~ prison. condamné de six mois à été a Quant au cavalier sur lequel f opération avait été faite, il a été envoyé aux 'bataillons d'Afrique. H. Y.
CHRONIQUE LOCALE
M.
Bibliographie
Conseil de Révision le Préfet d'Oran est.venu hier à
Bel-Abbès "el pour présider le Conseil de révision, qui a eu lieu hier à 3 heures, à rev la mairie. i
Arrivée Bastide, maire de Bel-Abbès est dimanche au soir, par le train de arrivé art" 5 hheures. ^ M.
Départ, pour le Tonki» semaine prochaine il v aura un ] La
départ de troupes du B'1'Etranger pour c|y, aller j^ au ïonkin relever le bataillon de même arme qui s'y trouve. lili" ,i Le niinolaure n'a pas tout mangé ; mais m* ou lui expédie quand même des hommes et de l'argent de temps à aulrc C'est aujourd'hui la manière de tre. co: coloniser.
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Revue des armes des indigènes
Hier, les indigènes possesseurs d'arET REGIONALE mes à feu par autorisations nominatives m. ont on apporté leur pelit arsenal pour en —— ILa pèche aux maquereaux faire reconnaître le poinçon par l'autoj'ai '"il à la Commune-Mixte de Mekerra. La semaine dernière, tandis qu'il iom- rité, bail une pluie incessante el que notre Agression" ]; marché couvert ne formait qu'une 11a(Celte nuit heure deux entre et une d'eau, des loustics de munis roque du malin, le sieur Jean Sanchez, ~ nc seaux avec ficelle el sardines pour heures maçon, se trouvant au faubourg Marappât., simulèrent une pèche à la ligne m ceau, fut assailli sans aucune, provocadont quelqu'un de la municipalité fut ce de sa part par un militaire du l,!r c tl( témoin. On riait assez fort et les lazzis tion Bégiment Etranger, qui lui porta trois qui s'entrecroisaient dans l'honorable ^ coups de baïonnette, blessures qui nésociété n'étaient pas à la louange de Cf cessitent, cc son admission à l'hôpital minotre édilifé. . litaire. Cefenseignemenlpar l'aspect a réussi nl De l'enquête à laquelle il a été proà convaincre l'administration urbaine qu'il était urgent de mettre \\n terme à cédé, il résulte que fauteur de cette ci . douche désastreuse qui dure deagression cette est.un nommé CharlesKieffer, ai puis trop longtemps, et que la presse soldat s< au BT Etranger qui sortait du locale n'a pas manqué de signaler eh a- ddomicile de la nommée Marie Mesteron, fille de moeurs légères. Un rapport que fois. ri •Samedi, des échelles et des éehaffau- ddétaillé a été adressé, à M. le Commandages dressés à l'intérieur, laissaient ddant d'armes. deviner une décision bien arrêtée d'enSociété des Chasseurs les réparations s'il !! et, tamer y en a La Société des Chasseurs de l'arronDimanche, le marché était encore dissement de Sidi-Bel-Abbès donnera bien humide, mais non inondé jusqu'à <•! six heures du soir. A ce moment un. sson banquet annuel dans cette ville le '' courant, à Ll heures du matin, à orage a éclaté sans vent, mais avec une '19 pluie torrentielle et un peu de grêle. Yl'Hôtel Continental. Il y a encore en déluge dans la place La cotisation, fixée à 5 fr. doit êlre avant le io mai, entre les mains que les marchands de légumes aban- versée Y donnaient précipitamment poursuivis; de t M. VENTRE, SecrétairedelaSociôlé, par des coups de tonnerre qui parais-- à;'i la Sous-Préfecture. saienl labourer les toits de la ville. Cour d'Assises Est-il tombé 9 n'esl-il pas tombé? Oran. •— Aujourd'hui à une heure Telles étaient les questions qui sei pressaient hier matin à propos dui de l'après-midi, a été ouverte la session c assises de mai dont nous avons tonnerre et non du marché qui semble3 des < inébranlable! Non, la foudre n'a pro- donné avis en temps utile. < duit aucun-accident : c'est, la pluie qui Les pirates du Riîî n'a pas discontinuéjusqu'au jour. La b'ngantin'e hollandaise Anna, surNos colons sont naturellement pleinss de joie et l'on voit par les correspon-- prise par le calme, était restée en pandances que la bénédiction pluvialee ne dimanche après-midi dans les eaux s'est étendue au loin clans le départe- du Riff sur les côtes du Maroc, lorsqu'elle fut attaquée par huit chaloupes ment. , Quant à nos jardiniers-maraîchers,;, chargées de Riffins, qui ont tué le ils n'en demandent pas d'avantage, les s capitaine à coups de fusil, blessé le voies qui leur donnent accès devenantt second, pillé le vaisseau, enlevé les intransitables autant que le chemin du u voiles. Ils restèrent à bord jusqu'au soir, cimetière déjà recommandé. Le vent s'étant élevé, les pirates s'en Heureusement pour tout le mondee voici venir la pleine lune: enlantera-i- allèrent, et- la biigantine, dépourvue t-elle de beaux jours? Après l'arrosage, ^, de voiles, continua tant bien que mal il faut songer à la maturation et tourr- son voyage. Le second a été transporté à l'hôpiner les espérances vers le soleil, astre -e tal. divin, tour à tour maudit et invoqué. 3. C'est surprenant -que cet événement On n'aura donc pi us à figurer la pêche le lé se soit passé si près de nous sans que aux maquereaux dans notre marché ie les « bien informés » en aient eu concouvert ; mais à s'inquiéter de l'arrivée du poisson de mer qui est un peu tarr- naissance. Que vont faire les Hollandive dans Bel-Abbès. dais /... .