Le Messager de l'Ouest. Journal de l'arrondissement de Sidi-Bel-Abbès. 230194

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Le Messager de l'Ouest. Journal de l'arrondissement de Sidi-Bel-Abbès. 1894/01/24.

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est avisé public du ±2 Janvier courant " DE le MESSAGER " sera vendu au kios-

qiïàpartir le Journal L'OUEST que, sur

la

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voie Roidot,

et joublique Rae Prudon.

le 23 Janvier

Btd-Abbès,

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que La Justice a attaché male grelot à noire administration ritime ; depuis surtout que le dépuà la chamlé Clemenceau a fourni Depuis

bre des documenls sur la négligence

et des révélations el. l'imprévoyance tous nosarsenaux:

dans qui régnent s'est élevé en Franun lollé général ce contre les personnages chamarrés si cher et font de qui nous coulent si mauvaise besogneces trente On s'est rappelé torpilla leurs mis d'un réforme coupa sans avoir

servi

jamais

; ces tourelles

et nouantes remorquer qu'il fallait si mal certains bâtiments conçus, de tenir qu'il leur a été impossible la mer. pas mal de fausses d'abordad eehouages, manoeuvres, dont les marins et ges, d'explosions, se sont les constructeurs rejet es la Avec

cela,

responsabilité. 11 va

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négligences, des détourne-

et même desimpérities ments dans des arsenaux ; étrangers en rien la mais ceci ne diminue sur déconsidération qui s'est abattue les divers

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ni l'inquiétude le public parla

le Ministre

présentée teurs. Plusieurs bruits

dans répandue molle défense

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fois depuis dix ans, fâcheux ont couru

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l'insuffisance de l'équipement, des fourni tures de recllange représentées dansles magasins parde vieux uslen-. siIes appartenant à l'ancien système de navigation.

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SÉVILLE (Suils) Figurez vous' mon cher, que le marquis a pris la camprgae et son diable de Puntal en passion... à mou grand déplaisir : car, à parler franc, camarade, je déteste, moi, ces vieilles tours noires de là-bas et la solitude de nos plaines sans fin ; on y meurt d'ennui. Parlez-moi de Séville, pays-charmant... Diego n'écoutait plus. Le majordome, fort prolixe de sa nature,n'en continuait pas moins l'éloge pompeux de la ville et des faubourgs, sans oublier l'inébranlable Loiija ou en français la Bourse, et là manufacture des cigares royaux et la Torre de) Oro. la promenade du Duque, lesalamcdas, ombreuses, et par dessus tout, les névétias, où pour un léal on peut se régaler d'un sorbet parfumé,

c'est Aujourd'hui ces, que le manque nement se fait sentir.

aux

subsistan-

d'approvisionPoint de bis-

cuit, de farine, presque plus de vin ravitailler une demie douzaine pour de vaisseaux s'ils venaient à se présenter. d'armer de suite Impossible une escadrille, si besoin s'en faisait il aurait fallu appareilleravec sentir; vivres et de l'eau pour huit quelques ou quinze jours. Allez donc ei ure-preneti'o une ci o: sière et peut-être une action navale dans

de pareilles

conditions

!

Il y a dix ans avons nous dit, que des désordres sont dans signalés l'administration maritime par les députés Gerville-Piéache, Lockroy, Clemenceau, AuChaulemps,amiral be et par quantité de journalistes le manque ; mais de indépendants sîabili té des ministères ôlait ton (pouvoir aux secrétaires d'Etat à l'égard du hautpersonnel de la Magalonné à n'obéir à aucun orrine, habitués dre et répondant par un silence aret par une inertie rogant complète, aux injonctionsde la Chambre el du gouvernement. Cccorpsd'élilemaisnon

pas si dis-

à moins qu'on ne préfère une demi pinte de vin de Pajarélé. A travers ses disgressions verbeuses,le majordome supputait par avance les honnêtes bénéfices qu'il retirerait de la noce ; enfin, sous forme.de conclusion, il venait de répéter pour la millième fois le proverbe des Andalous à la louange de Séville lorsque le carosse du marquis del Puntal s'arrêta devant la grille. Les domestiques s'échappèrent par tous les corridors, à l'exception de ceux qui devaient ouvrir el conduire ensuite les chevaux à l'écurie nécessairement indépendante de la maison principale. On conçoit, en effet, qu'une voiture ne saurait entrer dans les cours dallées de marbre que nous venons Je décrire. Diego Tudilla était resté dans le patio. Le marquis del Puntal descendit le premier du cartosse d'un pas encore ferme malgré son grand âge, et se dressa aussitôt militairement, pour voir don Alvaro Barros offrir la .nain à dona Mariquita. l'élégant cavalier s'acquitta de ce devoir avec une grâce parfaite et n'abandonna point la main delà belle héritière sans l'avoir

VA RDI 23 .I^Nvi.-iAstVj

tingué que l'on croit, en a toujours fait à sa tète ; a toujours la nargué nation qui n'a cessé de faire des sacri lices énormes pour la confection et l'entretien de sa flotte de guerre. a su s'apClemenceau Aujourd'hui deux circulaires du minisproprier tre adressées à la préfecture maritime de Toulon. Ces deux pièces tédu mécontentement' de moignent l'amiral Lefèvre envers son haut personnel auquel il applique en marge un surcroît de blâme. Mais qu'est-ce blâme qu'un pour des gens gagnant, trente à trente-cinq mille francs par an et parfaitement vissés sur leurs sièges, tandis que le

Tout mesure: iespèrent

le monde

à celte applaudit lesaccusalcurs, pareequ'ils encore découvrir des resà les défenseurs ponsabilités punir ; bien sur un parce qu'ils comptent • enterrement de la question, et de classe encore ! première un journal de Paris, il y D'après aurait toutefois une tentative d'obstruction dans la préfeccomplotée ture marilimedeToulon.qui s'opposerait de tout son pouvoir â l'invasion des députés de la commission dans les arcanesdeson département. Ce serait

folâtre

!

nous algériens, Quanta fection de l'administration

celle rémaritime

ministre le leur infliger qui prétend etdeloul.es ses dépendances nous n'en a peut-être pas pour trois mois?? intéresse profondément. Il y a cent ans, les choses ne se Notre sort en temps de guerre ainsi. Le passaient blâme n'exispas sans nul doute de l'escadépendra tait guère comme il avait, pénalité, y dre qu'on nousenverra. La question un autre instrument le ne nous est donc qui remplapas si étrangère çait ènergiquemeni. en vers le»"grands: : qu'on te croirait ÙK prime à bord, serviteurs de l'Etat ils ouet notre quand ferait bien représentation bliaient leurs devoirs ou trahissaient de ne pas trop la négliger. le pays. J. D. Lisez l'histoire de la première RéA PROPOS volution et vous serez persuadé qu'elle se faisait obéir. ! Du Criminel Jury Sans nos grands doute, pères « IS A TM." A B« étaient des hommes de leurépoque; Un de nos concil.oyo.ns donL rions mais sommes nous bien les hommes In collaboration apprécions gracieuse à la. nôtre ? nous a adressé ta proposition qu'il faudrait que voici, en désirant, nous en tussions (pie Pioulé le vieux Clemenceau par noire, article (le fond. Nous prêterons dans la reproduction de ses lui laisser l'initiative jusque el. le mérite de son dont, il nous est. le Ministre OMivre, Lefèvre permis papiers intimes, par cela même de faire remarquer l'à-proa dû s'entendre avec la chambre pos. afin de constituer une commission Il esL évident, que notre adhésion lui dans les est acquise. d'enquête pour pénétrer limbes de l'arrogante des Services Maritimes.

congrégation

En attendant la depuis si 'longtemps

mesure sollicitée et. toujours ajour-

portée à ses lèvres. Un sourire paternel dérida Alvaro sans se soucier d'être entendu, vous pour un instant la phisiononr.e du vieil hidalgo. n'aurez plus d'autre" gardien que moi, d'autre Don Alvaro présenta le bras à la jeune fille qui protecteur que ma bonne érée. ne laissait pas que d'être un. peu troublée par les Le Toréador blessé au vif répartit d'une voix dû Toréador. tremblante de colère : étranges regards — Ça, mon ami, s'écria don Alvaro d'un ton — Dona Mariquita peut savoir que i'épée de fort léger en s'adres-.ant à ce dernier, que faites Diego Tudilla vaut celle d'un gentilhomme. — Comme un coutelas de boucher vaut une vous ici, je vous prie ? Le matador trouva difficile à supporter l'accent lame de Tolède, interrompit en détournant impertinent de ce peu de mots, mais il se con- dédaigneusement la tête don Alvaro Barros qui tint, salua profondément le vieux commandant- avait déjà dépassé la place où se tenait le Toréagénéral qui lui rendit un petit signe de tète, et dor. se tournant vers dona Mariquita : Diego Tudilla pâlit, parta la main à la garde — Si Votre Grâce, dit-il, m'adressait la même de son épée et fit le mouvement de se précipiquestion, je répondrais que je viens lui adresser ter sur lé jeune hidalgo. mes humbles hommages. Mais dona Mariquita le retint du regard. — Diego, répartit gracieusement la jeune fiile, .Maîtrisé par l'héritière, le fier matador ne je suis aise de te voir ici aptes t'avoi'r admiré sur bougea plus ; il baissa 'a tête pour cacher une l'arène ; ton dernier exploil-.a été superbe, Sei- larme de rage et de honte. gneur Barros, continua-t-ellc, je ne vous ai pas n. dit que sa-mère a été ma nourrice et què"~penLE CHAIRQ dant ma première enfance il était mon gardien et mon protecteur. Les paroles insolentes adressées par don Alva— Si votre coeur m'y autorise répliqua don ro Barros à Diego Tudilla le Toréador affectèrent


Bourses aux Lycées à donner aux I . Un de mes collègue au Jury de NoE T R A N G E R née, qui consisterait un Tribunal 1889 habitant louindigènes Saiut-Cloud, Par arrêté du ministre de l'Instruction publispécial pour ! vembre les colons de l'Alenviron Italie chait, de la caisse commune, juger leurs crimes; que, les sessions d'examen pour l'obtention du ceux de l'Ora-. 10 fr. par jour. La session certificat d'aptitude aux bourses dans les lycées gérie et, en particulier, promettait La Banque Générale éprouvée par les retraits se à désid'être : en 21 nie, voient, chaque instant, longue (elle dura, elle!,, et collèges seront ouvertes dans les déparlements, .L- fin d'anuéj a demandé le nurtilorimii. un mandat aussi ne l'ail ni une ni gnés pour remplir jours) ; Mon gaillard Pour les garçons le 5, avril. Il est juste de dire que cette mesure ne peutcoûteux que désagréable. il vient à avec sa Oran, femme, deux, Pour les fillettes le 12, avril. être que très provisoire, le bilan de cet établisloue un très l'ail la modeste se Dans En effet, il ne se passe presque garni les pas chaque préfectures, inscriptions sement Imancier possédant suivant sa déclarases de mois sans que le nombre des affaires popote dans sa cheminée. seront reçues du lri;au 21 mars. D'après tion un exédent d'actif de 2")millions. dires, que j'ai pu vérifier, il est reparti criminelles nécessiteunesession extrad'une cinquantaine avec un bénéfice Carrare ordinaire On lit à 1' « Officiel » où, dans tous les cas, les de alors venant de causes arabes forment les neuf dixièfrancs, que "moi, Est nommé OFFICIER, dans l'Ordre du MéLa ville a été réoccupée par les troupes du ne connaissant à mes du rôle. l'intérieur, personne rite Agricole : gouvernement après un combat sérieux, les Oran, j'avais dépensé près de 200 M. Leroux, ingénieur agronome à Mustapha. bandes de révoltés ont gagné la montagne ou Les colons esjirnent nous le savons francs. Sont nommés CHEVALIERS : elles sont ardemment poursuivies. à un haut prix 16 droit qu'ils tiennent C'est n'est-ce '? pas topique, MM. Argoud, vétérinaire à St Denis du- duet de la Loi, d'être à Les ouvriers marbriers demeurent en grève. de la Révolution tout le monde ne Cependant, fourrait tour de rôle, investis d une si haute La proviuce de Massa-Carrare est mise en Sig. évidemment ce moyen ; pas employer Maire de St-Barbc-du-Tlélat état de siège sous les ordres du général Heusch, Ce n'est donc contre Brunet, ; magistrature. pas mais si à l'aide d'un sacrifice an-r léger faisant fonctions à Sta l'institution du môme Jury qu'ils, Démange, d'ingénieur qui fait publier un -manifeste comminatoire le lourd en nuel, impôt question poutout en proclamant ses sentiment patriotiques. voudraient réclamer. Mais cette fréDenis-du-Sig ;, vait être au moins atténué, personne à amène des Ste de MascaAu Parlement, M.Crispi est rigoureusement des sessions Mattei, agriculteur Hippolyte quence perne à s'en songerait plaindre. ra ; très grandes dans leurs traturbations attaqué par la gauche, pour avoir fut proclamer En résumé, voilà. Orner Bouche, propriétaire à Bel-Abbés ; vaux et leur occasionne de- lourdes l'état de siège de la province à l'occasion de troubles isolés dont il a grossi les proportions. onéreux. Nous sommes à Bei-Abbès un certain charges et des déplacements Une mesure nombrede «en injuste jurés expectative», qui Il n'entre pas dans notre pensée de ne demanderions mieux 'de pas que On dit les les convier à une grève d'un nouveau que Compagnies de chemin de fer BONS DE CHASSE nous assurer contre une des du reste, tous partie de France ont décidé de refuser d'admettre au ' genre, dont ils feraient, instant nous qxfà chaque bénéfice du permis gratuit annuel, sur leurs lignes les frais. C'est la loi, il faut obéir : dépenses de 24 heures craindre de sans pouvons supporter les employés des chemins dé fer algériens. Dura lex, scd lex !.. cela ne nous Fermeture «le la eSeass?. — La fermedoute, remplacera pas Mais n'existerait-il pas un moyen est parfois ture de la eliusse a eu lieu -Dimanche 21 au nous, où notre présence, Mission en Chine au moins dans une certaine d'alléger, si mais si cela nous nécessaire, éparOn annonce que Mr Haas, consul de France coucher du soleil. mesure, les perles sensibles qu'enlraide délier les cordons de la gne trop à Parmi les nombieux projets de lot qui viennent d'entre eux (ceux Han-Keou, est parti avec la mission de visinenl, pour beaucoup il aura une consolation. Seud'être bourse, y ter les provinces occidentales de Chine. . déposés sur le bureau de la Chambre, il en de l'intérieur des déplanotamment), est un, qu'à raison même de son importance et nous serons nombreux lement.., plus 11 ensuite les sources du et gagnera Mékong cements aussi onéreux et cela sans et mieux vaudra : redescendra vers le Tonkin Laok.fi et Hanoï. du plaisir qu'il causera aux disciples de St-Hubert, par de la entraver en rien l'exercice nous nous empressjns de signaler à l'attention Nous faisons donc appel à tous les Le but de la mission est de rechercher les ? jurisprudence pub.ique. et colons propriétaires portés sur la moyens d'amener les produits de la Chine juset Nous songions à cette M. Alfred Naquet, qui en est le rapporteur, question liste du jury criminel. Nous les inviqu'à Hanoï. à l'arrondissenous pensions surtout justement frappé de ce fait que les permis de tons à bien vouloir nous envoyer, d'ores chasse qu'on délivre actuellement, sont va'ab'.es à tirament de Bel-Abbôs, où, chaque Brésil et déjà des adhésions de principe el, noms au trois ou quatre ge, sortent A Rio Janeiro des délections com.nencent à pendant un an et surtout trop chers à ceux qui sitôt que le nombre sera suffisant, n'ont que de courts loisirs pour aller à la chasse, . moins; quand nous fûmes avisés d'une se prononcer dans la garde nationale. Les insurnous les en informerons par la voie demande donc : combinaison déjà existante, ayant l'ail du journal. gés ont reçu des renforts. Ils bombardent ia ville « Qu'il soit créé des permis de chasse valables ses preuves et dont nous allons donner Bien entendu qui répond sans trêve. ses colonnes soûl que pour 2-i heures. lés grandestlignes à nos lecteurs. Des étrangers,principalement des italiens ont toutes les observations! ou ouvertes,à;, « Ces permis, qui prendront le nom de 'Shus' été tués pendant le combat. Le président Peixoto de du DéparDans plusieurs localités communications voudra bien qu'on ch.nsc, seraient, mis-,en vente dans;tous les '.- --..i-.,,...^,^,-;,.......,.,.. , .,n-..~....«.•:„...;,y..--,<.•• vt IUU.O tement d'Oran. àVSaint.-Cloud.. à Saint-, JÏI»»..I!^TO;-.ÏSI ï es'x.uii.".ù<.-> couoiKiyenb-'.'. bureaux de tabac. .v*,.. . i..- ~~ . .t ïAt^-~' -^' t:'*o,,ot'^-; '<J;-"l-,Oliv danà la s'ils trouvent se retirer trop campagne «. Leur prix serait fixé à cinquante centimes, ne citer que ces but l'intérêt-général auquel nous somDenis-du-Sig, pour d'habiter en ville. gereux moitié attribué à l'Etat, et moitié à la commune dévoués. Nous n'y apexiste une association mes absolument deux centres, sur le territoire de la quelle le bon aurait été ' mutuelle aucun de tous les membres portés parti pris el tous les portons Congo Français acheté. « avec le même et suscepavis seront acceuillis sur la liste du jury criminel M. On'ne peut qu'applaudir à une pareille idée. Des lettres de Brazzaville, envoyées par d'être tibles empressement. appelés à siéger du jour De même que l'auteur, dans l'exposé des en France deBrazzaàsa famille et parvenues au lendemain. nous somm.îs d'avis que beaucoup de parle dernier courrier, confirment les nouvelles motifs, contribution une minime trouveront leur Moyennant INFORMATIONS ' données par la dépèche reçue de Libreville, dans personnes, employés, ouvriers, fonds un il est constitué à la création de ces bons de chasse qui mensuelle, compte les premiers jours de janvier, au Sous-Secrétariat an d'allouer de se un leur permettront de réserve qui permet payer passe-temps très Fournitures militaires des colonies. membre hygiénique. désigné d'office une indemniNos avoines avaient jusqu'à ce jour été prohiété gravement malade, écrit M. de Bra«l'ai Voilà vraiment une idée démocratique à la faiie suffisante pour té journalière bées des fournitures de l'armée parce qu'une cirmais je suis aujourd'hui rétabli et je repars quelle tout le monde applaudira. zza, .( d'hôtel. face à ses dépenses culaire du Ministre de la guerre les rangeait par- pour des pays plus sains.» Gare au gibier, si le projet de M. Naquet est que cela, Ce n'est pas plus difficile mi les avoines exotiques. ; Des «pays» sont les régions mêmes de la voté. le troufallait est-il mais encore qu'il Sur les réclamations de notre représentation 11n'aura qu'a bien se tenir, carie nombre Hautc-Sangha, où le commissaire de la Républiinstitution celle ver ! .le le repète, algérienne, le directeur des services administrasûrement dans des que au Congo franca/s a contracté la fièvre q.ii des chasseurs augmentera à d'armée a invité les commandants de années, tifs fonctionne corps depuis plusieurs a failli l'emporter, mais où il est impatient d'ache- proportions considérables au grand plaisir des de ceux qui en à recevoir les avoines de la colonie à condition d'un la grande satisfaction ver l'oeuvre d . conquête pacifique qu'il a si habi- communes dont les recettes augmenteront du cahier des sur cet article. les conditions denier font partie. J'ai même, à ce sujet, une important qu'elles remplissent lement dirigée jusqu'ici. dont je garantis à citer, anecdote charges imposées aux avoines françaises. l'authenticité. del Puntal. Peinée péniblement dona Mariquita d'entendre répondre ainsi à celui qu'elle nommait le bras pariois son frère, elle avait abandonné du de son fiancé, en lui désignant geste une chaise longue artistement tressée en joncs de Manille. Se rapprochant alors du matador : — Je sais, mon bon Diego, dit-elle, je sais ce Ne fais pas que valent ton épèe et ton courage. attention à ces propos d'un étranger qui te connaît à peine. Va, s'il m'aime, ainsi qu'il l'assure, il apprendra de moi à t'estimer comme tu le mérites. — Elles sont loin, bien loin les années où je vous accompagnais aux champs, noble demoiselle. En ce temps-là, mon Dieu ! j'étais déjà votre bon Diego ; vous me donnâtes en riant cet anneau de fer aux armes des Puntalès, vieux gage d'une amitié candide et pure, précieuse relique dont je ne me séparerai qu'en mourant ; j'étais heureux J mais vous n'étiez encore pour moi que la douce Mariquita, une faible enfant que j'aimais. — Quoi '•tu ne m'aimes donc plus ? dit naïvement la Jeune fille.

Ce qui pourrait se paraphraser ainsi : Pauvre garçon, tu me fais de la peine. Mon cher ami, je te prends en pitié. Le vieux marquis reparut. Il s'était dépouillé.. de son costume de cérémonie et revenait en sur- tout plus commode pour prendre le frais dans son patio. Une cigarette qu'il aspirait lentement laissait échapper .une petite colonne de fumée moins blanche que ses- longues moustaches retroussées suivant la mode du temps. Le Toréador, qui balbutiait de colère, tout en essayant de répondre aux diverses questions de Mariquita, s'inclina respectueusement à l'aspect du orave hidalgo qui accostait don Alvaro Barros. — Adieu donc, ami Diego, dit la jeune fille, et reviens me voir dans la matinée. Je suis presnous que toujours seule en rentrant du _bain ; causerons comme autrefois. — Ah ! vous êtes toujours la même ! toujours un an"e de bonté, murmura le Toréador en se retirant, et c'est pourquoi je vous aime de tout coeur. — Comme un bon frère, dit la jeune fille.

— Plus que la vie, plus que ia gloire, plus que l'honneur ! répliqua Diego d'une voix sourde qui la fit tiessaillir. -En même temps le matador lança un regard de haine jalouse au cavalier qui n'y prit pas même garde. Ce dernier avait mis la main sur une mandoline et l'accordait en fredonnant I.E CHAIRO,piquante chanson castillane pleine d'une joyeuse ironie : La mujer es pàjarilo May dijicil de guardar ; Es iiwjor abrir Icipueiici Oiiavdo quicre heclmrà volar. La femme est un oiselet Bien difficile à garder ; Mieux vaut ouvrir la porte Quand il veut se mettre à voler. . • Le refrain semblait presque être une insulte et une allusion au dépit du Toréador, car il disait : • Teiigo, chaïrq niio, Lnslinia de li, etc...

— Mille fois plus ! répliqua le matador qui n'avait jamais osé s'exprimer en termes si clairs. Dona Mariquita del Puntal hocha d'abord la tète, ensuite elle la baissa pour- réfléchir un instant à l'abrupe déclaration du Toréador, puis, en franche Andalousc, elle ne tarda pas à sourire : «Il m'aime, se dit-elle : le fier, Diego, dont toutes les belles dé Sévilla raffolent, aime sa petite soeur Mariquila. » Alors prenant son vol, elle fit flotter les boucles soyeuses 'de s;s beaux cheveux noirs, et courut s'asseoir entre son père et don Alvaro Barros. Le Toréador était sorti ; mais son irritation n'aurait certes pas diminué s'il eût entendu avec quel dédain le jeune cavalier se mit à parler de .; sont art.

(A .Suivre)


et

Bombes POUR

— MM. Philip, Avi»3>?c,ïs»i"sst luâSitairp. sous-lieulenanl au l''r Etranger ; Randé, souslieutenaul du même corps, détaché au To:iî.::i siiiil nommés lieulenants.

Pétards RIRE

— Le soldat L;mé11est impossible, d'obtenir du public parisic:: j ."Hsîjïaille MHlInîï'r. liiis du 1,MEtranger est décoré de la niellai!!.' de garder son sérieux à la suite tl'uii désastre quelconque. Depuis que Jes perquisitions sont de- militaire. venues épidémiques, des bombes et des camouÏSrsl5aEï*ï5o:i ïsoiîoyÊi'îî^sBe — Nous apflets non meurtriers mais cruellement terroristes M. Oiner Bouche un de nos conciéclatent de tous cotés e! à toute heure. Des pots prenons que toyens bien connu à Rel-Abbès, vient d'èire en faïence el en 1er blanc pleins de sable el de nommé Chevalier du Mérite Agricole. poussière de charbon sont froidement déposés Nous lui adressons à ce sujet nos félicitations dans les escaliers et au seuil des églises. amicales. Qui les heurte du pied es! saisi d'elîroi natu.Une bonne nouvelle n'arrive pas seule... rellement ; un instant après lout le monde en ril Nous apprenons encore la nomination au el ça recommence. Ça menace de devenir une grade de chevalier du Mérite Agricole de notre niche entre voisii.s. sympathique concitoyen, M. Cousin pèr-e qiii Au point du jour, armée d'un énorme panier, s'esl fail une place dans la colonisation de notre la cuisinière d!un pensionnai de demoiselles fai- région Rei-Abhésienne. sait ses provisions matinales, quand une revenNous lui adressons également nos félicitalions deuse crul apercevoir de la fumée sorlir du ca- cordiales. ban : elle en fil l'observation à la pauvre femme qui déposa pre.slenienl son fardeau sur te sol el s'enl'uil.

^n^i'la.s?. — Un nous communique l'annonce du mariage prochain de M. Lucien Marguerille avec Mlle Salvador;! 'fur. Nous adressons nos souhaits de félicité aux l'ulurs époux dont l'une est enl'anl du pays.

Aussitôt en jaillit une nuée d'étincelles avec un bruil de fusée romaine en pleine incandescence. Celait en ell'el un de ces artifices de lmil sous qui écarlelait le panier et lançai! ses bouKi'îaâs'as;^ tleisaumlU'». — Les voisins du les bleues dans les jambes dtr public ; tout finit Théâtre s'empressent de icinercier la Municipas'èlre enfui décidée à faire poser deux par un pétard qui envoya viandes, lenlilles el lité de becs de gaz dans les vespasiennes placées derrière, crème à Ions les diables avec les morceaux du ce pelil inoiunnenl. récipient dont on ne put sauver que l'anse. Tout le monde comprendra l'ulililé d'un pareil La pauvre cuisinière revenue de son trouble éclairage réclamé depuis longtemps. su lamentait aux larmes ; mais elle était la seule. La galerie insensible .et peu charitable, déployait une hilarité bruyante el moqueuse, à laLes habitants du Village nègre continuent à quelle succombait l'agent de police obligé d'eu . demander l'amélioration de leur sot. faire un rapport .. sérieux. La rue des Bains-Maures esl un bourbier Le qui n'était certainement point danssa consiinsondable. gne. ! La rue des Rains-Eiançais ne vaut pas mieux. Allez donc empêcher les loustics déjouer à la Enlin disent-ils, il va des llaques d'eau sur la bombe niainlenaiil que. vous avez jusqu'à l'excès la porte .place el point d'éclairage ru sortant' de ' : vos niinulieuses el démontré ...poussé précautions du Nord jusqu'il la- mosquée. * voire épouvante. E»J-5WKcB'ïirtsnri:-!. — La ])rise d'armes dont DU CHU nous nous étions l'ail l'echo dans notre dernier numéro, n'a pas eu lieu. On nous assure iuaiiïCHRONIQUE LOCALE leuanl iju'elle aura son effet le "2r>courant. On comprend que nous conservons notre réJuvy. — Les jurés, do notre arrondissenu'ir serve eu annonçant celle très intéressante nouappelés à siéger à la prochaine session des assi- velle. ses d'Oraii qui s'ouvrira le L2 février, sont au ïBaigrraïâ»!» j»i,si«'««s'. — Nous croyons utinombre de 7. le de signaler à la Police, à la Municipalité, aux MM.Friess Charles, avoc; t à liel-Ahbès ; logeurs et hôteliers, une invalion intempestive Jacquet, Albert Lucien, chef de section à d'hidalgos dont les costumes el les physionomies r.el-Abbès ; indiquent le récent débarquement. Cen'es! guère Gazaniol Raphaël, négociant à Bel-Abbés; le moment devenir en Algérie où il n'y a rien à Dhérat Pierre, propriétaire à Oued-lmfaire jusqu'à l'heure île la recolle. herl ; Enfin si ces muveaux venus sont munis de Soutadel Philippe, cullivaleur à Chahal bons papiers et se conduisent honnêtement, tant el Lelnmi ; mieux ? Crégul Crespin, propriéluirc au Tél.igh ; - Bouchard Anlonin, Mais nous avons tant de sujets de défiance ?.. propriétaire à Ponlde l'isser.

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Vie

DE JOSÉPHINE DE BEA-UHARNAIS

Je sais bien qu'il est des jours, pour certains yeux, pour certaines âmes, qui se lèvent pâles, mélancoliques et tout empreints de larmes, jours sinistres qui ne mentent pas, jusqu'à la nuit tombante, àleur triste origine. C'est comme un vague instinct de malheur, comme un frisson qui précède la fièvre. Vous avez beau vouloir vous prémunir, vous défendre la sortie, de peur que votre mauvais démon ne vous heurte parla rue ; vous avez beau vouloir vous renfermer chez vous dans le silence et l'isolement : inutile précaution ! Je vous dis que ces jours-là, si vous barrez votre porte, si vous vous couchez en travers d'elle, de crainte qu'il n'entre quelqu'un qui ne soit pas à votre avenant, ce sera peine perdue, peine perdue! Le malheur se ferait plutôt malléable comme la foudre ; il entrerait plutôt par l'interstice de la serrure que de ne pas vous atteindre, et des yeux

tïtVpnrl. — Nous venons d'apprendre qu'il :; détachement du 1-- Régiment Etranger doit s'embarquer le li) février prochain à destination du Toukin. Ce détachement sera commandé par MM.les Lieulenanls liildebraud el liage el comprendra ."iSous-Officiers el l-U'jcaporaux el soldais. — Le nommé Moklar lîélt«!» et crimes. ould Ahmed bel Barliir, esl déféré au parquet sous l'inculpation de coups el blessures sur la personne de Abdelhdi Mohamed, à la suite de discorde. Sont également déférés au parquet sous l'inculpation d'outrage public à la pudeur, les nommés Mohamed Chérit'el Possère Nicolas sergent au 1-- Régiment Etranger. Ces inculpés ont été surpris par des agents à dix heures du soir sur les glacis extérieurs près de la porte Neuve, en flagrant délil d'allenla!... L'étrangclé de ia silualioji^l du lieu par le froid intolérable de celle nuil d'hiver, donne une triste idée du délabrement cérébral de ces individus el de l'aberration irrémédiable de leurs sentiments humains.

"i'.'-î'roloïïi«. — Les journaux de France nous ont appris le décès du vieux général Melinel nit dés respectables jalons des campagnes de notre ancienne armée mort à l'âge de il:")ans. N'oublions pas que M. Mélinetaclé dans les années fit) el ,Y1le colonel de notre Légion Étrangère, à la quelle sa mémoire reste liée. Nos respectueux senlim^nts de condoléance à la famille du défunt qui habile. Naules. A -rérlMiïïev. — Une broche en or trouvée sur la voie publique a élé déposée au commissariat de police où son propriétaire devra le réclamer. t" liii-aatjïi'S' Une médaille d'argent de 5'' classe esl décernée à M. Norlh, soldat au régiment ËLDORA.DO

Troupe toujours des mieux composées, aussi triomphe habituel pour tous les artistes. Mlle Niclja, avec une cràneric superbe, nous donne Succès de la belle De(l'adresse de MKTEU.A). lordy, dont les costumes et les épaules produisent un effet électiique sur les spectateurs. ravissante chanRappels et bis à Mlle Garlotta teuse qui dit avec sentiment et raient (VOREKOMORIKK).Triomphe de la chatoyante Mlle LéOlia, éblouissante de jeunesse et de beauté, dualité rare chez les artistes de ce genre, cette gommeuse possède une jolie voix et une diction qui fait aubiier l'inanité de ce répertoire ; joint Etires t'ï EjîesiHjBî'es, — Une rixe a' eu I à cela une coquetterie et un charme qui emballieu avant-hier, dans l'après midi, en dehors lent le public. à M. Deval, nous l'avons gardé pour de la -porle de D.iya, en Ire deux légionnaires la Quant fin ; c'est lui qui triomphe dans le répertoire dont l'un a élé grièvement blessé d'un coup île (d'AuisriDi; BRUANT).Gasez disent les chevaliers baïonnette à la gorge, le soldai a élé transporté de la pudibonderie ; transpo:.ez au moins disent à l'hôpital à cinq heures du soir dans un étal liés les moralistes compatissants. ilDans le répertoire y a, quoiqu'on (d'A-Bruant) ajoutons-nous, inquiétant. dise, autre chose que.la corruption et le fumier de la moderne Babylone ; quand a M. Deval, l'inUne autre rixe éclatait à l) heures el 1/2 du terprète, derrière la gouaillerie du ton et du gessoir au faubourg Négrier, entre plusieurs légion- te, on sent l'émotion, et une émotion plus pénaires donl un a été grièvement blessé dé cinq' nétrante que beaucoup ne le croient. Je ne parle pas seulement ici de la chanson militaire (Sr.itcoups de baïonnettes el 'transporté à l'hôpital en HiiZ-vosRANGS) que M. Deval nous a dite et miassez mauvais état. mée avec un feu et une FURIAsaisissante ; mais dans les couplets spécialement consacrés à iaire Enfin une. troisième rixe a élé signalée dans parier l'ordure parisienne des boulevards extéla journée de I 1 heures à midi cuire militaires rieurs, M. Deval sait exprimer vraiment les lar..et civils à côté de la maison de tolérance exploi-' mes des choses, pài l'accent simple et ému ; lorsqu'il dit des vers commc: ceux-ci : lée par la dame- Carmen. 1' vaut p"t-èt' mieux qu'ça soy' la fin. La bagarre n'a pas élè meurtrière heureuseIci-bas, quoi qu'j'étais ? un gonce... Là haut j's'rai p't'-et'un séraphin. ! ment. Un des civils a reçu une éral'llure sans Citons encore un chef-d'oeuvre '( Le Cotier) gravité à la hanche el personne n'a porté plainte. cette poignante rêverie d'un miséreux, (J'ai perdu ma ) etc, etc. M- Devai, es,',un ar'JTSio'àis'^. •— Lundi soir assez bonne reprér tiste degigolette valeur que le public ne ' se lasse pas d'enseiitation de la troupe de M. Pe'.il, dans « Les tendre. Un mot pour finir surin bonne tenue de l'ElEourchambaull ». dorado ( Bravo M-.Rousseau ), tour cela justifie : Les rôles étaient tenues amplement le succès dé ceconce.rt. FoiircbtiinlHiiillpar M. Lacroix ; •- UN PASSANT Mme Fourchuiubau'.t par Mme Cuyol ; Bernard par M. Cayol ; 'Rysliboidoispar M. Jeanry ; Blanche par Mlle Lacroix ;Marie Letcllier par Mlle Léontia. Toujours à cause de l'hiver et du mauvais état des chemins, noire banlieue taisait défaut dans la salle aux deux tiers garnie. La soirée d'hier ne doit pas en somme être décourageante pour les artistes qui ont élé justement applaudis.

flamboyants se montreraient plutôt au travers des vitraux de vos fenêtres, Le plus sûr est de lui ces jours-là, .ses libres et grandes entrées.:. laisse)1.,' On estidu moins averti, on a le pressentiment :: et le m.ilh^ur qu'on pressent est comme le coup . que l'on voit prêt à fendre sur sa tète, et dont .11 vigueur est atténuée par l'attente. L'àm'e prend des arrangements avec ce mauvais sort qu'elle entrevoit de loin, et, quand il vient, quand il est venu, elle se dit quelquefois, comme surprise encore d'être si peu maltraitée après tant de terreur : — « Ce n'était que cela ?» Il n'y a là deda .s qa'une moitié de malheur. Le ciel y met souvent plus d'amertume et d'ironie. Il vous fait une matinée toute enivrante, toute dorée de soleil. Vous vous réveillez loeil ardent, la joie au coeur ; vous vous dites : —« Ah ! le beau jour ! et que de bonheur pour moi dans ce bel horizon qui parfume la terre! « Mensonge et dérision du ciel ! 11vous fait de la joie pour la changer en pleurs'. Il fait de vous comme de celui qu'il aurait poussé au jeu, lui souriant tout d'abord, lui jetant entre les mains de l'or ; et puis, parmi fatal retour, lui

— Ou annonce que M. Elacliat, directeur du théâtre de Mascara, se propose de venir donner quelques représentations à Bel-Abbés avec sa troupe d'opérettes. Nous attendrons qu'il se décide pour lui souhaiter la bienvenue.

faisant tomber tout cela des mains et d'un seul trait Que ce soit le ciel ou l'enfer, il ne vous accorde pas même le temps de parer, et du coup qu'il vous porte, il vous tue. 11vous tue?... Oh ! non pas : dans ces instants ce serait encore une sorte de bonheur que le néant ; i! ne vous tue pas : il vous brise tout juste assez pour ne point vous réduire à l'insensibilité dans la torture. C'était donc par un de ces jours qui semblent se lever comme si quelque fête se célébrait là-haut, comme si le ciel avait revêtu sa robe de splendeur. ' Joséphine, l'impératrice de France, la belle Joséphine fut réveillée par un joyeux rayon de soleil dont la lumière éclaira son blanc visage à travers la mousseline éloilée d'or, qui, s'échappant en deux gracieux rideaux du bec d'un aigle d'or, s'esquissait àl'cnlonr de son lit en corbeille. Se soulevant à demi, elle écarta légèrement du bout des doigts l'un de ces rideaux, et déposa doucement sur le soleil un de ces regards qu'elle réservait d'ordinaire, pour son fils, son Eugène adoré, ou pour le grand empereur, son maître et sou époux. On eut dit qu'elle voulait s'c.-.tcndre avec l'astre

à son lever, pour faire.de ce jour qui commençait à naître, un jour plein de bonheur, Elle.n'appela aucune de ses femmes ; et, seule, s'enveloppant. dans un blanc peignoir, chaussant à son pied délicat des sandales brodées, elle entrouvrit elle-même une des fenêtres de sa chambre à coucher. Elle se trouvait alors au Petit-Tiianon, dans ce château qui semble être une bonbonnière oubliée au milieu du parc et des palais majestueux de Versailles. Elle promena ses yeux sur le jardin anglais qui s'offrait au-dessus d'elle. Tout y respirait l'ivresse. La verdure des g.izons légèrement ombrée d'un coté par les massifs du bois, éclairée vers l'autre bord et rendue diaphane par les reflets du soleil, souriait aux regards comme deux charmantes lèvres.' Les sommets des arbres mollement ondulés par la brise du matin, semblaient, en se balançant l'un sur l'autre, se soupirer des paroles d'amour et s'entre-caresser. ]

(A Suivre)



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