Le Messager de l'Ouest. Journal de l'arrondissement de Sidi-Bel-Abbès. 231094

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Le Messager de l'Ouest. Journal de l'arrondissement de Sidi-Bel-Abbès. 1894/10/23.

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PREMIÈRE

ANNÉE

Bel-Abbès.

le 23

— Nu 79

Octobre

1894

amoindrie de Lynch

LE

...

ici

ci

J

la magistrature, amoindrit ses effets

signalent dence dans

Algérie le jury

avec

France,

d'un

approche la mère

permettrai! ce ; mais

conciloyens pour liste du jury, qui

serait-il

ce »

qui

se lit

désagréable inscrits sur la à Oran

s'ouvrira être doit

pas

législation lourde trop

temps qu'une vint, atténuer la et les énormes

au jury

imposés corvée

d'autant

algérien? plus

»

pénible nécessi-

toujours qu'elle est presque tée par la su l'abondance des crimes considérablement serait indigènes,

Dffi

M. Guillot

d'instruction, juge ainsi : s'exprimant

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C'est

aussi

« La

magistrature

Ces!

cembre.

Cette

c'est

do plusieurs

suivie de novembre, deux autres sessions qui se tiendront de novembre et dédans le courant

le 5

charge sacrifices

qui se pas notre journal une pareille 'imprudenpar exems'il vous

«' Ce qui compromet, le prestige de la magistrature, c'est qu'on ne » croit plus à son indépendance.

nos

nouvelle

déca-

; mais

à point Voici juste dans «: Le Petit. Fanal <<.— Lue nouvelle

Ne

autorisées de

Il

11couru dans la rue Saint-Martin pour annoncer sa nouvelle fortune à "Clarisse et à Mme Amelin. Le magasin de la Rosede 'Beng.aleétait fermé. Il entre par la porte de l'allée, monte à l'entresol et trouve Clarisse en pleurs. — Vous pleure/;, Clarisse, lui dit-il. La jeune fille le prend par la main, le fait descendre au magasin et.lui montre des morceaux de fleurs étalés sur les deux comptoirs de • •.;',' noyer : -^ Que signifie ceci ? demanda Gédéon ; estce que la maman Amelin déménage ? — Oui, mon ami, répondit Clarisse, le magasin est loué a un charcutier ; la Rase de liengale va faire place au Jambon couronne, ma mère est sortie pour faire signer le bail' par le noùneau locataire.. — Kh bien ! tant mieux, s'écria Gédéon, la belle-maman Amelin a deviné mes intentions ;

encore

M. Picot

dé-grés.

: est descendue »

le sénateur

liane

naux.

c'est, après Facquilde la Libre Parole que la cour a prononcé contre le rédacteur

Cependant lement du gérant par les jurés condamnation absent.

plait,

population qui huitième de celle de

le lilre d'exlraordisions qui. sous un tiers ou une .... naires. occupent """ --.: rhôdiedèTariliée';"-"<^>'••'<

session

d'autant

une

plus remuante, pairie plus criminelle. plus insaisissable, des déplaLes jurés se plaignent cements consisérables el onéreux, des sesautant que de la fréquence

La

:

lient

parce scéni-

sa considération.

Ce n'est

ple

elle

quoi

des personnalités des symptômes

plusque

ailplus que partout inleurs esl une sujétion Il n'existe que trois supportable^ une étendue cours d'assises pour à celle de la qui équivaut presque En

ce à

ques.

MauiàUdllllG o

esl antipa-

à toute

thique qu'elle

Mil

de la loi

par l'application : mais celle-ci

MA «m

Centimes

CINQ

Cette animosilé esl. quelquefois servie lui même par le jury qui. comme on sait, en Algérie et un peu se trouve d'un partout, composé personnel treint à

trié un

sur très

le petit

volet

ci, resde nombre

gens. Tous

de leur les citoyens jaloux en sont éliminés indépendance pendant toute leur vie. On n'y accepte que des bien pensants ; cela veut dire des personnages' l'autorité. C'est

qu'en 1873 l pardélruirele

à la dévotion de par ce compromis

à Alger

a fini le pouvoir LaSohclarihK journai

:

successicinq comparutions [ après ! <•'Levrofain, cour d'assises. ^d^;ï^ resreu À chaque Ideest un être d'une espèce particulière. session,.le préfet ville comte romain, ou l'évèque LnLe juge n'est qu'une machine à ac» l'irraseible ou à condamner. prélat, vigerie empoiquitter à la tour tour feuille radicale gnaient, Et puis encore M. Bouchez :. en lutte alors avec l'esprit du iOniai; « Le fonctionnaire s'est trop inréactionnaire conspiration qui cortroduit, clans la magistrature et. y à celte à l'esprit respondait époque s> coule à pleins bords. nouveau d'aujourd'hui. El. enfin, voici l'aveu du Bérenger Sous le nom de \'affaire de Limo: de toutes les pudeurs ges, on a pu lire la triste (in de celte « N'est-il pas vrai que la magisbande de réactionnaires qui terroritrature esl, ouverte à tous sans consait encore el. tenait sous l'Algérie dition de capacité el. que le gouversa double férule les juges el. le jury. nement peut nommer qui lui plaît. ?» C'est à la suile de nombreuses Les deux

verdicts derniers rendus par le jury de la Seine dans des procès de presse, ont démontré que les n'admettaient jurés de la magistrature

pas les colères contre les jour-

aussi bien je n'entends pas que ma petite femme 'travaille j; Et il embrassa Clarisse, qui se laissa faire : '' — Ta petite femme ! lui dit Clarisse, dont les sanglotsredoublèrent, et qui lui donnait en le tutoyant ainsi la plus grande preuve d'amour possible, ta petite femme : je crains bien de ne .•-Kétre jamais... Nous partons demain pour le Havre... — Mais pourquoi faire ? —•Ma mère me mène au Brésil, à un endroit avec un monsieur qu'on appelle llio-Janiero veut qui m'épouser. — T'épouser, Glatisse !... un monsieur ! qui vous emmène au Brésil ; que signifie tout cela ? Alors la jeune fille expliqua la cause de la.réception faite la veille à Gédéon par Mme Amelin : elle lui dit qu'il yavi.it un banquier à Parie, un millionnaire, M. Migaut, qui, pour ses péchés était devenu amoureux d'elle et voulait l'épou-, ser ; que lorsque Gédéon l'avait trouvée seule la veille dans le magasin, sa mère était avec ce M. Migaut et arrangeait toute l'affaire ; le départ subit, la vente du magasin et le mariage

iniquités

commises

depuis des

Aujourd'hui, fois, le député la Chambre,

23

OCTOBRE

pour Leydel aussitôt

1894

la deuxième va rappeler la rentrée,

à le

de loi projet la composition actuelle du jury en le rendant accessible indin'éreminenl. à tous les élec-

dépôt tendant

d un nouveau à réformer

teurs. Ainsi sachant AU ans

lous

les

citoyens

lire et signer, et de moins

français de plus de âgés de 60, devront corvée de juger

l'honorable accepter les plus jeunes cl les plus vieux. Si l'on considèrequcla viemoyenne de l'homme est de 33 ans : il n'y à une preaura que les survivants mière

génération qui seront appeet IV) seulement lés, ans; pendant des jurés-ne On voit, que le nombre si-ra lias considérablement anginenlé. car ii y aura une fouie de dis-

vingt ans tribunaux

par rassujétissenienl. aux caprices du pouvoir, que la prode l'élection de la magislraposition luie a été posée.

enfin qui ne devait se conclure qu'au Brésil ; le voyage de M. Migaut ne pouvait pas se retarder. Avant que Gédéon fut revenu de sa surprise et qu'il put protester contre les trahisons ainsi accumulées par sa belle-maman, Mme Ameli.i rentra, les amants entendirent sa voix perçante qui partait de l'entresol et appelait Claiissc. Gédéon monta furieux. La marchande fleuriste était dans une petite salle qui servait en même temps de salon de réception et dans laquelle s'ouvrait une porte conduisant à une chambre à coucher commune à la mère et à la fille ; un escalier de bois en colimaçon s'ouvrait dans la salle à manger et établissait ainsi une communication directe entre l'appartement et le magasin : dès que la mère de Clarisse vit poindre^ la tête de Gédéon, sa figure prit un air radieux et un sourire de supériorité effleura ses lèvres :' — Vous voilà, monsieur Gédéon, lui dit-elle je me doutais de votre visite ; VOJSêtes venu faire vos adieux à Clarisse.., c'est tout simple.: Nous nous quitterons bons amis n'est-ce pas ? Nous nous quitterons ! belle-maman... Que voulez-vous dire ?

par services publics, penses.niolivées ' de charge famille, indispositions. absences, incapacités physiques intellectuelles. Les hommes de 39 ans n'élaul

. et.

pas assez murs, el. ceux de OU élan i.-blets; il est facile de comprendre qu'en surtout on les assises se sucAlgérie le cèdent presque sans interruption, nouveau ne diminuera guère projet les fatigues de nos pairs. Les magistrats n'étant mis à min mesure d'âge il se trouvera monieuse,

point, souaussi parciici une oc-

remise aux casion de demander-la tribunaux corrcclionnclsd'une foule de causes

indigènes qui encombrent la criminalité, el. ce ne sera pas la fois que pareille réclamapremière tion se ferait entendre. '—

Mon Dieu ! mon bon M. Gédéon, vous savez tour. : Clarisse vous a dit le bonheur qui nous arrive. La jeune fille avait suivi celui qu'elle aimait et elle protestait par ses larmes contre ce qu'il plaisait à sa mère d'appeler son bonheur. Gédéon, interdit de l'audace et du sang-froid de Mme Amelin, ne savait par quel reproche, par quelle récrimination commencer ; celle-ci alors ton prit un air doucereux, et.'" sans ' ' 'quitter'-son "ï;' <J";'-'. de supériorité elle dit":' — Vous comprenez' qu'il ne faUt-"pâs'-songer à Siint-Cloud ; ce n'est pasia veille'd'ilh:.:.départ qu'on perd son temps "a faire' une,-partie de ctmpagne... Je ne vous ai^pas trompé,.; j'ai refusé rriel'; vous vous le rappelez...'DLailleurs, nous avons 'du monde à dîner ; M.'-M.igautdîne ici... Ah !'monsieur Gédéon, c'est, fâcheux pour ;'vous,'j'en conviens, car enfin, je.,vo.us- avais permis d'espérer ; nous avions parlé'mariage, .; :_ je tic le cache'pas... — Ah! vous en convenez! s'écriaGédéon suffoqué de colère. — Sans doute ; mais si vous aimez Clarisse,


Le

projet

de

réfection

du

jury en Leydet, présenté par le député outre deradical, de, son caractère de la vrait porter sur l'abaissement limite

d'âge,

Les juges, delamarine, nes et usines

30 ans. jusqu'à et les officiers del'armée les ingénieurs des mi-

et répondent disposent de la destinée de quairtilé d'hommes avant cet âge, et nous ne voyons pas qu'il fut plusdangereifx pour la sod'autoriser des citoyens de ciété, au trente ans à participer jury. A-t-on ne leur

peur quela dent, de sagesse soit pas encore poussée! J. D.

INFORMATIONS

Conflit

entre

Suède

et Norwège . Les séparatistes de ce dernier pays viennent de triompher par trois ou quatre voix à la Chambre du parlement norvégien. Les autres élus sous le titre de conservateurs ne sont pas d'ailleurs tiès partisans de l'Union Scandinave. On peut donc s'attendre à une séparation des deux pays qui pourrait à la vérité se faire à l'amiable.

l'attention el les duqui nécessitent retés du ministère ; amusements ! barbares ! Exclapeuple sauvage ment

ces pseudo-majestés ! Mais les jeux des cercles, les paris des coursés où l'on tue chevaux et jockeys; les chasses casimiriennes où l'on

NOUVELLES La famille

de Russie impériale Sl-'Pèlcrsboiirg.— On annonce que l'état du grand duc Georges a empiré. La Tzarine est en proie à une attaque de paralysie aux jambes, et la grande duchesse Xénia a fail une fausse couche de trois mois. La princesse Alice de Hesse appelée par le Tzar pour recevoir sa bénédiction en compagnie de son fiancé le grand duc héritier est arrivée. Le grand duc et la grande duchesse Constantin sont aussi venues à Livadia, où toute la famille impériale russe se trouve réunie, au chavet de son illustre chef.

de Madagascar Expédition Chine et Japon On croit généralement dans les milieux poTous les journaux annoncent qu'une bataille pulaires que les préparâtes d'une expédition militaire sont revêtus d'une certaine discrétion, importante a été livrée en Coiée ; mais on n'est de la part du gouvernement. Il n'en est rien : pas d'accord sur les lésultats de la journée. c'est le secret des roseaux de Midas que le vent De Shanghaï, on télégraphie que les japonais à toutes les oreilles. ont été repoussés avec de grandes perles. Mais transporte ' Ce n'est il faut attendre le télégramme de Yokohama plus le général Borgnis-Dosbordes commandement de l'armée mais bien qui ne manquera pas de dire le contraire. qui aura le le général Giovaninelli. Résurrection du Panama L'effectif des troupes s'élèvera à douze mille L'assemblée constitutive des nouveaux actionhommes ainsi répartis par bataillons : naires du Panama vient de nommer ses adminis2 d'inflnterie légère d'Afrique -, et ses commissaires de sections. trateurs 2 de tirailleurs algériens ; M. Le 2 de la légion étrangère ; Marquis, élu président, s'est empressé de 2 de l'inianteiie de marine ; communiquei au Gouvernement Colombien la constitution de la société et la décision prise 1 de tirailleurs annamites ; de commencer immédiatement les travaux, dans 1 escadron de spahis algériens ; l'isthme. 0 batteries d'artillerie de campagne d'Afrique ; \ brigade topographique ; M. Georges Thiébaut, détenteur de plusieurs \ détachement du génie ; actions de l':>ncicnPanama, a voulu prendre la \. détachement de télégraphistes et aérostatiers. parole, mais il a été bousculé et ses vêtements On comprend que rien qu'en voyant le ballon mis en charpie. •les.Hovas prendront peur-] ' La salle était devenue houleuse et, c'est sous La note des frais viendra plus tard.. . ces auspices regrettables que la nouvelle société >MNotre:escadre--n'est pasr encore composée;; a-clos sa première séance ! :". '' tiiais'îl est entendu que' lés navires à vapeur de ..La;police a dû intervenir pour, faire disparaî:.'la marine marchande seront requis pour effectuer tre M. Thiébaut et rétablir le calme. .'.lés transports. C'est mesquin pour une pareille entreprise . La fiotille de combat sera donc très modeste. qui se propose encore de brasser des millions. Mais elle se rassure en songeant que la mine des Assises est inépuisable. C'est le 5 du mois de novembre que s'ouvri- gogos i .'>'. I IL——M—U'JM IIJIII «mail ^^^* II.«' ront les assises du département d'Oran. La pre- I 1IIHIWII mière session ssra présidée par leconseiller Ronnot Vexations et Taquineries On parle de deux autres sessions extraordinaires.

rer mie pareille atteinte à la considération d'un sénateur ; et, ne pouvant .supprimer, la scène, elle aurait supprimé radicalement l'acte tout entier. »

l'ait

des héctaombes de où le joyeux hallali

à l'opninion, atteinte au atteinte à la presse, atteindomicile, te au théâtre, à l'éducation libérale, Atteinte

aux récréations Ça va bien

bêles, pauvres célèbre réventrement d'un cerf à demi de ; les combats apprivoisé des fortunes ; les coqs où se jouent où ces dames massacres de pigeons

peuple cès.

se montrent

puisse

si belles

tireuses...Tous que se procure

ces plaisirs civilisés la clique dorée ont ils jamais sité un conseil d*Elal? —Ah non

: ceci est du grand C'est si beau de voir sur les journaux voués

le lendemain à l'adoration

ET

que cela! Il manquait encore une taquinerie d'usage presqu'oubliée, que voilà ressussilée. La censure vient, défaire aiguiser ses ciseaux: c'est. l'Esprit nouveau est. le remouleur. Or voici qui que la de lacirconscision théâtrale Parque

-—Oui, monsieur. paie et de gré ou de iôrce, en échange de son — C'est que la mère ne sait peut-être pas que argent, on lui amène sa victime ; voilà précisément ce qui s'était passé, suivant Gédéon, Cla- vous avez cent mille écus : — Au contraire, monsieur. risse n'était instruite que de la veille, et Mme Amelin paraissait se. soucier fort peu de son : —Il faut alors que la jeune fille soit bien consentement. belle ou que la mère soit bien difficile, dit le Gédéon entra chez le notaire, les traits altérés, notaire. la figure décomposée ; la fatigue d'une nuit pasEt il sonna. sée sans sommeil et sans repos avait encore augLe notaire était naturellement impatient.;.il menté sa pâleur. ': sonna une seconde fois, on ne vint pas ^avanQu'avez-vous ? lui dit M. Pichon. tage à l'appel de sa sonnette ; il ouvrit alors la •— Ah ! monsieur, hâtons-nous, s'il vous fenêtre et appela : . — Josse, Josse... Pierre, Pierre, où est donc plaît ; voilà les papiers" que vous m'avez demandés. Ne vous serait-il pas possible d'aller sans mon petit clerc ? - Pierre sortit de Sa loge son tire-pied à la moi chez la personne qui a mes fonds ? — Du tout ; il me faudrait pour cela une pro. main. — M'. Josse, monsieur ? dù>il en ôtant son curation que nous, n'avons pas le temps .defair de et qui d'ailleurs aurait quelque chose louche, "'bonnet, il est sorti. — Appelez Pulchèriéi puisque vous êtes à Paris et que rien ire vous — Ma fille, monsieur ? elle est avec M. Josse, empêche de me suivre. — Oh ! monsieur, s'écria douloureusement ils sont à la messe à Saint-Merry. — Si le petit clerc compte sur moi pour payer Gédéon, ma Clarisse, celle que j'aime, on veut me l'enlever ! son dîner à Saint-Cloud, pensa Gédéon, il — La petite fleuriste ! comptera deux fois.

dans

son

d'un sou au coin des rues, la capture d'un lapin, la mort d'un taureau aux arènes, voilà des délits

Refus

— Fruits ei légumes d'Espagne. Au nom des .riches propriétaires terriens MM. Jacques, de Maupassant, Laurent el Bougnol font une charge à tond contre l'introduction des denrées Voilà disent-ils espagnoles. que le revient dans les côtes de phylloxéra melons el les corbeilles tressées. D'ailleurs la propriété des Saints-Pères de Misserghin vendait les pendant années de prohibition 90 à 100 milliers de plants d'arbres fruitiers par an.

des fruits et Depuis la libre, entrée cette vente est légumes d'Espagne, a-ri ohifl're écrit de : Paris descenduei Qn .. , de;lQiO00....-.uCe serait, la mine de Misserghin qui «.-.-,— .L'Olbellp i\uroil nous a donné vendredi, à si ce ia commerce.avec esl châtré de son acte. . s'imposerait, . l'Opéra, premier — Pourquoi ? continuait : el l'on .péninsule comprend —'Pourquoi? 11faudrait peut-être en deman- (jue les membres du Conseil général der la raison à la prudente iSlimslasic qui veille, ne peuvent faire moins, suivant l'esprit avec un soin jaloux sur nos'institutions. les intérêts nouveau, que de défendre — Vous voulez rire sans doute ! sacrés des bons-pères ! — Non, nsn, croyez-le bien. Le premier ac— De ci et de là Revue vinicole. te, que l'on a supprimé,, n'était probablement pas inutile à l'action, puisque Shakespeare l'a-, nous avons obtenu des nouvelles moins vait écrit ; mais il contenait la scène émouvante décourageantes nos vignerons pour dans laquelle le perfide lago venait crier sous que celles du mois passé. Depuis qu'on les fenêtres du père de Desdéinona, le sénateur a bu les'énormes stocks réunis l'an Branliaiio, le déshonneur de sa lille enlevée par dernier par les spéculateurs avant l'aple More Othello. de la plication taxe, depuis surtout la — Vous êtes un drôle, un misérable ! s'érentrée des vendanges dans la. métrocriait Brantiano, la gorge serrée par la fureur. une a eu lieu sur les vins reprise — Et vous un sénateur ! répondaient des pole, de pays : 24 à 25 fr. la bordelaise. voix.

vous devez être , enchanté de ce qui arrive ; quand on aime les gens, c'est pour eux, ce n'est pas pour soi... Songez donc que la pauvre enfant va être,riche-comme une reine.; elle aura des négresses, monsieur Gédéon, des diamants ; elle ne s'habillera plus toute seule ; elle ne marchera plus avec ses pieds, mais avec les pieds de ses chevaux. Ave'c vous elle aurait était .malheureuse..-.Tant de ruses pour, l'éloigner et pour .î-romperJClarisse ; on conduirait. ia>\pauyre enfant dans une maison de campagne aux environs de Paris, daiis.'quelique^ç.hàteau.appartenant à ce M. Migaut, dont icè nemi- commun de •Migaut cachait lé vrai nom, et la'l'iniquité se consommerait, Clarisse serait livrée et -per-dûe. Ces craintes étaient d'autant plus naturelles, que Clarisse ne lui avr.it-jamais parlé de ce riche adorateur. Or, un homme qui se présente comme époux, se présente à découvert ; il agit à la face du soleil, parce qu'il agit loyalement,, et s'il tire une jeune fille de la misère, s'il lait sa fortune, s'il lui donne son nom, il veut en échange être aimé ou du moins agréé ; quand: il s'agit, au contraire, d'un marché immoral, l'acheteur

Le jeu

et si résigné

REGIONALE

guilloti-

11 est écrit que le ministère, pour accélérer sa chute, descendrait à toutes les taquineries envers possibles ce bon' peuple si lourdefrançais, imposé patriotisme.

LOCALE

— Au Conseil d'Eclairage. une demande d'iiïslallalion do général, au l'éclairage gaz pour le IriburïaT civil de Bel-Abbès, esl ajournée. On estime il y voit'assez que pour le moment, clair comme cela.

heure Dernière de l'Empereur de Russie De tous côtés nous arrivent les navrantes affirmations de la mort du Czar encore douteuse. Les indéniables capacités des médecins et les cé/emonies du culte n'ont pu rien y faire... C'est pour la France républicaine une calamité. Toits les échos de la presse retentissent de mots fh.t.eursà la louange du grand empereur, et aucun thuriféraire ne reproduira sur sa tombe un éloge •unèbre plus éclatant.

ment,

donc faire, et que le vase déborder le plutôt possible... DUCRU.

CHRONIQUE

!...

en

sommes persuadés qu'un ne se corrige que par les ex-

Laissons

à l'aire venir l'eau à la boumiséreux qui ne boivent

commence sa besogne nant une traduction.

!

néces! mais

les louanges décernées à perpétuelle M. le comte de Z... qui a tué deux cents pièces, ou à Mme la marquise de P... qui a tiré vingt coups dans sa matinée et abattu autant de pi! Tout cela suivi geons domestiques de la description d'un festin pantagruélique che des

Nous

communales?

Pour l'honneur des sénats passés, présents el à venir, la censure ne devait vraiment pas tolé-

On a constaté dans le monde oenodu vin dans que la récolte logique M. Pichon demanda un fiacre, et. après avoir dit quelques mots au cocher il y monta- suivi'de Gédéon. — Ainsi -votre maîtresse vous abandonne, mon ami ? s'écria le notaire avec un soupir de Commisération, ah ! on ne peut pas avoir tous les bonheurs à la fois. .— Elle ! elle m'adore, répondit Gédéon. ; c'est.la mère,-monsieur !.., Je suis sur là' voie d'une grande iniquité... On la vend, on veut la vendre ! . -..-•:.'.-;. ':•' — Oh ! jeune homme,.prenez garde -accuser une mère !.' — J'ai vu le.prix de la/vente, monsieur,', répliqua Gédéon ; il est vrai, ajouta-t-il, que Mme Amelin a parlé d'un mariage... .',"" — Eh bien ! dit le notaire.

... , J(/1 Suivre}


toute la France ne s'élèverait qu'à 38 inférieur millions chillre d'hectolitres, de 2 ou 3 millions à la consommation sans compter l'exportation. normale, donc des vins algé.- Il y a, placement riens. On doit cependant se méfier des dont la récolte n'est vins d'Espagne encore connue. pas se Dans nos contrées les vignerons contre la dont les merecrient régie, sures empêchent les petits propriétaiambures de se servir de la distillerie de leurs marcs. lanfe pour tirer^parli à Il faut ajouter la perte des piquettes si nombreuses toules celles déjà qu'ils ont éprouvées, tant du fait du gouverdes dennement que de la mévente rees. -. —^—-^— • — La gendarMerçiei*-L.acomb.c. merie a fini par mettre la main sur tous les auteurs du vol commis chez les deux facteurs il y a une dizaine de D'après les aveux de l'un (l'onjours. Lr'eux, le brigadier a fait des perquisilions qui ont permis de retrouver également les objets volés.

de les ventes à 20 et 22 francs la bordelai aise ; mais d'après les nouvelles de Fr il faut compter sur le prix de rrance, 25 !5 francs avant janvier. — M. Barques Témoiiclient. a été dans la réuéh ?lu maire de Témouebenl, nii lion du Conseil municipal de dimanche 91 . -jL H courant. La pluie tombée la veille et ce soir à reréjoui nos campagnards qui en demànlacle :lent encore pour commencer les ' lx bou-rs>

s!3«>u§eïOr;S55ï3:is.— Liste de souscription en *avc avetir de la diffusion du vaccin anii-diphlérique. M.M.Louis La".i:ii-t, M Expert Lucien, Maydal Joseph, Rousseau, Laumei Jean 5] Montant de; dernières listes, Total a ce "jour,

5 Irancs. 5 — ;> — 3 — 5 — 80 — ~~~~~ 109 francs.

Avis. — M. Rousseau de VEdni-Conccrl .-î v'c" fient d'ouvrir.son établissement pour la saison ™ d'hiver rue Câlinai, ancien salon du Cerclecivil. Sa clientèle y trouvera le meilleur accueil el des consommations de première qualité.

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-- Ï1RENAÏ. : — Un Assassinat. — as assassinat a été commis dans la nuit * La l ' 20 au 21 au douar Rehamma. du GRATIFICATIONS IMPÉRIALES vi un indigène de 25 ans, a reçu victime, : : dans le. corps, dont ci chevrotines P ; cinq intestins de à ont traversé les ! La ces Belpart q quatre pièce jouée jours-ci lui a traversé la Al: Abbés ou l'on montre dans toute sa ei part, la cinquième en /, du genou. na le caractère e cuisse, droite au-dessus naïveté incorrect de ta : L'autopsie du cadavre, faite avec la du duchesse de Danlzig, qui n'était pas connaît au docteur se seule à commettre des énormités d dans qu'on , dextérité a permis G Gauvain en ces circonstances, ce celte cour.... invite à une miraculeuse, ( co toute gracieuse entre la d retrouver de comparaison presque "à- fleur de peau, d clans le côté opposé aux blessures, bt blanchisseuse devenue duchesse el la c c'est-à-dire à droite, deux chevrotines, co comtesse de Tliéba devenue impéraFélicitations à la brigade. . morceaux de de tri trice celle-ci naive encore du c plutôt deux ou plomb plus ; évidemla même grosseur provenant gcgeste que du langage ; mais presqu'ausdu Vélo Avis. —MM. les membres < l d'une balle coupée en morceaux, si terrible. ment Club Bel-Abbésien, sont informés qu'à de l'époque "qui a Lés autres débris se sont perdus dans C'est un. critique partir de ce jour ils peuvent s'entraîner les intestins. l'i de dévoiler l'anecdote l'impertinence ^sur la piste de 7 heures du malin à 7 un ancien Khammès du va non notre L'assassin, qi qu'on lire.et point jour' heures du soir. L'accès de la piste est On est m nal l a été dont la est connue. douar, reconnu, parait-il. circonspection aux sociétaires .-exclusivement réservé à sa recherche. Voici le faits : qui sont priés tous de se charger cle la affaires de femmes! « Dans une histoire dus Gents-gardcs qu'il a Vengeance pour surveillance. Les vélocipédistes élran— .-— pi publiée récemment, M. Albcit Yerly 'racontait être amenés , gers de passage pourront — Les réparations à la Tessala. jour, pour s'assurer de la parfaite inimcqL qu'un La piste sera fermée par un sociétaire. maison d'école et à la mairie, sont enb.i d'un de ces beaux hommes-statues, l'imb.ilitè el gardée spécialement après les jours sont s'était amusée à le gratifier d'un vigoulin terminées et tous les travaux pi pératrice ..de pluie afin d'en éviter ta délériorare reux soufflet. A la grande joie de la souveraine, acceptés. C'est magnifique. .,.-;.... jP.tio:n.-...-. 'e cent-garde n'avait pas bougé, ajoutait ;l'hisle Mais pour avoir un plus beau, coup ': .-.' .;;- •',- •:.-;- •'.;-"s'-'.;-,'•••- --':tc 'd'oeil, on ferait très" bien de' réparer là Otorien.j.-.-.-_'v Trouvëè\-^Ûne" médaillèén argent?, Le récit de M. >'Ver-ly:provoqua ;-unlè:.lettre . là chapelle et-surtout : Au Mérite, a été ! gendarmerie qui '"p'orlàrit-l'inscription survivant de d'un! l'escadron qui rectifiait l'-anecmenace ruine.la voie publique el. dépo^ ''irô'iVvée'sùr d_. dotc, expliquant que le soufflet impérial était '*;sée au bureau du journal, à la disposir — <i non a u-nc fantaisie, mais a une violente• Hier à 4 h. et demie, un dû, ABsassîiiaâ. . •. assassinai a élé commis ati lion de son propriétaire. c colère dé village Marabout l'impératrice, jalouse au mênie titre dans les circonstances suivantes. q qu'une simple bourgeoise et' furieuse que son la rage. (Bedeau). — Un Le nommé Mustapha ben Saïd était couché £• en bonne fortune, eût défendu s;i porte Toujours époux, bel dans la maison du sieur Abdelkader ,. enfant de 4 à ans cle la famille Djeban 5, pour goûter en paix d'illégitimes amours. petit sise rue du chemin de fer ir en 21, compagnie M. Verly vient de' répondre au cent-garde aux Torrès occupée aux défrichements de la nommée Aiba b'erilEl Miloud et du.nommé rcctificatcur. 11déclare que la seconde anecdote un environ de Bedeau et habitant gourMausou-r ould Djclloul. Ce dernier a 1"heure' est parfaitement authentique, qu'il l'a passée son sommeil à précitée a entendu frapper à la porte cl appeler bi, lut mordu pendant volontairement sous silence, mais que son récit la joue par un animal quelconque. ; rat Mustapha. Celui-ci incommodé pria Mau.sourde ^ à se lever et d'aller voir qui frappait. jMais en ou- ; lui n'est pas moins exact, ce qui porte à deux des champs, belette ou tout fouiné, les soufflets que-l'histoire est vranl la porte Mausour recul en pleine ligure au ,. provisoirement, 1 47 jours à celle autre, il y a environ i droit d'inscrire au compte de l'cx-lmpéracôté droit de la (ace un coup de fusil ou pistolet en heure. rice lïugénic. » chargé de plomb ir G. L'enfant avait peu senti la blessure 11put reconnaître à la faveur de la lumière ne nous dit pas si. ces L'historien Mais il sans accident. projetée par la lune, que celui qui venait de beaux cavaliers qui se cicatrisa n'ont obtenu jamais tirer sur lui était le nommé Âbdelkadcr ould est mort il y a trois jours dans les sympsatisfaction d'un si Lackdar Sahanuni, avec lequel pourtant il n'agalant outrage. de la rage. tômes indéniables vait eu aucun motif de discorde. attri'On"ne sait trop à.quel anima] La victime mortellement atteinte a succombé buer cette transmission du virus rabivers 7 heures du malin, après avoir dénoncé le de ; coupable qui a été arrêté à la même heure, par présence que. mais le fait indique-la maladie dans des i les soins de notre inspecteur Burkaller accom-celte irrémédiable - [catégories à la [ pagné de deux agents. d'animaux inférieures Mustapha ben Saïd prétend qne le coup reçu . accuser race canine, qu'on ne saurait par la victime devait être destiné à lui même.en en-cette circonstance d'après l'examen- l' raison d'une discussion qu'il avait eu jadis et de dèdà ïnorsure, qui ne correspond qu'à' l/ f inimitié existant entre lemeurtrier el lui. L'insmaxillaires armées à leur C, truction de celte affaire est ouverte au parquet d'étroites' où M. Lespès s'en occupe. incisives très extrémité.de deux sâil. I L'arrestation si promplement effectuée ne larïïes'çomm^ ; laisse àl'accusé aucune chance de se composer savants reeqimaissent ;., -Plusieurs des;3:'.-un -alibi ; d'ailleurs son premier'interrogatoire dans les car-:-: au commissariat ne permet aucun doute : M. le prédispositions rabiqu.es deè Juge d'instruction qui a pris l'affaire en main ne -.ni'yores,;-e.t.- la faculté -pour ceux-ci : . propager la rage aux a'ni-:_ . la laissera par traîner. par morsure Nous tenons à féliciter l'inspecteur Burkhalter iîiàu^rde toute autre-' cSfégdrie;' qui y; .et les ^ agents qui l'ont accompagné, pour f'exé: les; moins accessibles. ;;i ': cution rapide.de l'arrestation du meurtrier qui -paraissent facilite rinslruclipn...,: .' — ' : .- "~~~—~ t~Les Trembles; Malgré la consta- t- ' — AHei'catïmai. Hier.;au spir, une all-^rcataches i3hylloxéri~ Ltation de quelques n'a lion pointlaissé. de suites a eu lieu dans qués clàhs-une propriété du pays nous,s la ruequide Mascara entre quelques soldats de lane sommes pas le moindrement dispo : et des civils. garnisôn ......... Les vins's ses à arracher nos vignobles. Le car retour'Prud'ôn s'est trouvé quelqu e peu émoà lionne par ce tapage nocturne, et tout s'est élbinL de celte année sont bien supérieurs il eu iU l'année : a comme un feu de paille. ceux de passée y déjà



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