Bulletin de l'Association générale des mutilés de la guerre
Source gallica.bnf.fr / BDIC (Bibliothèque de documentation internationale contemporaine)
Association générale des mutilés de la guerre-Union nationale des mutilés, réformés et anciens combattants (France). Bulletin de l'Association générale des mutilés de la guerre. 1938/081938/09. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisationcommerciale@bnf.fr.
BULLETINdêL'AGMG.
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GUERRE.VEUVES.ORPHELINS
ASCENDANTS ET ANCIENS COMBATTANT.
OFFICE DE RENSEIGNEMENTS ET D'ENTRAIDE
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8.RUE ROQUÉPINE
PARIS VIII
ASSOCIATION:GÊNÉRALE DES MUTILÉS DE LA GUERRE VEUVES, ASCENDANTS, ORPHELINS ET ANCIENS COMBATTANTS Fondée en 1915 par le général MALLETERRE Sous le Haut Patronage de M. RaymondPOINGARÉ et actuellement honorée du
Haut Patronage de
M.Albert LEBRUN, Président de la République RECONNUE D'UTILITÉ PUBLIQUE Par décret du 30 décembre 1922 Conseil d'Administration
Président:Henri LÉVÊQUE. Président-adjoint: Robert PEKHALT
:
Vice-Présidents: Commandant BESLAY, Maurice DÉRÉ.
Secrétaires Généraux O. LARGEAULT,
Edmond
Trésorier Général :
M
Trésorier-adjoint
BLOCH.
:
WICHEGROD,
BOURDIER.
Membres Mme Vve DORDONNAT, MM. ANTONBRANDI,
BRES, CHANSON
ANGLhROT,
CORDIER,
AucopT,
DOREAU, DEGOUY,
BONNRTAIN,
Lucien,
FABRE,
LAURAIN, DE MAULDE, PLANCHE Camille,
HACHETTE, HERAUD Marcel, HUGOUNET, HUGUET,
RAYNAUD
:
RICHARD
E.,
René.
Commission de Contrôle
MM. COUTELLlEl\, GROUANNE, LECAT, LE RALLKC. VRRNIIET.
: :
Comité féminin Mme MALLETERRE, Vice-Présidente. Comité Médical
M. le Dr LANOS, Chirurgien adjoint de l'Hôpital Saint-Joseph. M. le Dr PBRLIS (Expertises médico-légales le mercredi à 17 h. 30). M. le Dr Léon MABILLE (Consultations de médecine générale le mardi à 18
sur rendez-vous).
Conseil Juridique
: Me
Félix
:
heures
BERTRAND.
Bulletin Robert PERRAUT, Rédacteur en Chef.
Sanatorium Jean Henri
THÉBAUD
Commission Administrative: Président. — Maurice DÉRÉ, Administrateurdélégué.
LÉVÈQUR, Marcel WICHE— GROD, Ordonnateur.— DESBONS, LARGEAULT,MANENT, Robert PERRAUT, Membres.
:
Commission Locale AunOlN. Président. — BOIRY,
COHOU, HABAS, HUBLB, VRRNHET, Membres. E,Médecin-adjoint: Mme le
BONNECARRÈJ
-
Médecin-Directeur: DrLEBRETON.
Dr LEBRETON.
La cotisation estde 10 frs. paran. Elle donne droit au service du bulletin el est due dès le 1er janvier de l'année en cours, quelle que soit la date d'adhésion Ú l'Association.
:
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TÉLÉPHONE
ANJOU
07.00
SOMMAIRE PAGES
diverses.
Renseignements. — Cotisations. — Décorations Chronique mensuelle. — Optimisme (0. LARGEAuLT) — Au Congrès de Niort. \(Maurice
THËBAUD.
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DÉRÉ).:.
s'endormir (Robert BAUD
PERRAUT).
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Il ne faut pas
— Extraits du rapport sur le sanatorium Jean THÉ-
1938.
Souscriptions pour notre sanatorium Jean Conseil d'administration et bureau. — Extraits séances du2juinetdu28juIHet
Nos Adhérents devant la Loi.
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201
du procès-verbal des 202
Retraite anticipée des victimes de la guerre et des A. C. — Grands mutilés de guerre (instruction et décret). — Combattants volontaires (instruction ministérielle). — Révision des pensions. — L'arrêt El-Aïd et les impotents fonctionnels. — Pensions d'ascendants de deux enfants. Militaires de carrière et pensions d'an—
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cieniieté Courrier du Mois. Amis
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des bons et des mauvais jours.— Ephémérides.Appel en faveur des veuves de guerre. Les anciens combattants juifs célèbrent le souvenir de leurs morts. — Voyage en Italie. — Communications de la F. I. D. A. C. — Informations diverses. — Service philatéliste — Alan SEEGER Renseignements et Informations. — Laréception des souverains anglais en France. — La mort de la reine Marie de Roumanie. — Au Conseil supérieur de l'Office national. — La restauration de la cathédrale de Reims. — La forêt des Ecrivains combattants. — La tranchée de la soif. — Les mutilés et les chemins de Ter. Prêts au mariage — pour les pupilles de la Nation. — La situation des
Nécrologie.
Chronique départementale.
-
Cher. -Gironde.
locataires.
—
Indre. — Deux-Sèvres.
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DEMANDES
DERENSEIGNEMENTS
Il est rappelé à nos camarades qui nous écrivent que toute demande derenseignements doit être accompagnée deDEUX timbres à 0fr. 65 pour recevoir une réponse.
COTISATIONS Nous rappelons à nos camarades que la cotisation de l'A.O.M.O.est payable dès le début de l'année. Nous les prions donc, s'ils ne l'ont pas fait encore, d'en verser le montant au trésorier du Groupe ou de la section dont ils dépendent. S'il n'existe dans leur département aucun Groupe ou section del'A.G.M.G. auquel ils soient rattachés, ils doivent envoyer un mandat de dix fr. au nom du trésorier généralde l'A.G.M.G., 8, rue Roquépine, Paris (Sme). Pour éviter de compliquer nos écritures et celles des Groupes, ils ne doivent, nous le. répétons, adresser la cotisation à Paris, que s'ils ne sont pas rattachés à un Groupe départemental.
DÉCORATIONS DIVERSES
Légion d'honneur Officiers COLIN Louis. —GEFFROY Léon. — PROUST Pierre.
Chevaliers
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BRUGÈRE André. COLAS André. COLEAH Camille. — EYNARD MACHET Antoine. — ESPERANDIEU Paul. LARDIN Lucien. RICHARD René. MARTIN Armand.
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Médaille militaire MARTIN Alexandre. — PLEE Jules. Nous apprenons que laMédaille militaire a été conférée à cardinal l'adjudantPierre Gerlier, qui n'est autre que notre éminent camarade, le Gerlier, archevêque de Lyon, primat des Gaules, que nous avons maintes fois eu à nos
côtés à l'Office national des pupilles de la Nation, dont il est membre depuis nombre d'années et auquel il n'a pas cessé d'apporter sa collaboration, même après sa nomination comme évêque de Tarbes, puis comme archevêque de Lyon. Nous lui adressons ici nos respectueuses et cordiales félicitations.
La promotion de la Légion d'honneur du Ministère des Pensions nous a apporté la grande joie de voir promu au grade d'officier notre président Henri Lévèque,cequi est une reconnaissance bien juste, tardive même, des efforts de tous les instants du président de l'A. G. M. G., dans tous les domaines de
notre action. -Notre camarade Georges Bonnelain, président-fondateur de notre Groupe des Pyrénées-Orientales est nommé chevalier, ainsi que notre camarade Gagnire, de Beîlenaves (Allier). Dans la même promotion figure également notre camarade AndréBoulant, secrétaire général de la F.I.D.A.C., promu commandeur. Nous tenons à leur adresser ici nos vives félicitations.
Optimisme Il y a quelques semaines, chacun de nous se posait cette angoissante quesplation : Pourrons-nous éviter la guerre On sentait qu'une menace lourde nait au-dessus de l'Europe, et il semblait que d'un moment à l'autre la terrible
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nouvelle se répandrait dans nos cités enfiévrées, dans nos campagnes inquiètes, et que cette fois, notre vieux monde s'éteindrait dans une agonie terrible, sous le feu, le fer, les gaz viciés, subtils poisons. La visite des souverains anglais a ramené l'espoir et la confiance dans populaires, j'ai su notre pays. Bien que je n'ai pu assister aux manifestations joie spontanée le peuple de Paris, ou plus exacavec quelle sincérité et quelle au roi George VI et à tement qui se trouvait à Paris, a manifesté sa sympathie la reine Elizabeth. Etait-ce à leurpersonnemême ou au peuplequ'ils représentent qu'allait ce chaleureux accueil Sans doute à l'un et à l'autre mais cet accueil était surtout un témoignage de confiance envers un peuple qui a les mêmes
?
;
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désirs de paix c'était un appel à l'union la plus fraternelle, seule capablede maintenir un équilibre nécessaire à l'évolution pacifique de notre continent en désarroi. L'appel a été entendu. Des deux côtés de la Manche on se réjouit de ce rapprochement que l'on souhaite ardemment de maintenir on veut une action concertée pour tout ce qui est politique étrangère, et la coordination de nos efforts pour maintenir cette paix continuellement menacée. Les anciens combattants français en particulier, veulent croire que la visite des souverains anglais à la France avait un sens symbolique. Ils sont persuadés que si deux peuples comme la France et l'Angleterre s'unissent sincèrement pour le triomphe d'une cause humaine et juste, ils arriveront à circonscrire ces foyers d'incendie que d'autres ont allumés ils épargneront à l'Europe ce cataclysme effroyable qu'elle redoute et peut-être, grâce à leur ferme entente, créeront-ils cette atmosphère pacifique et mondiale indispensable au bonheur de tous les peuples. Soyons optimistes. Est-ce que, depuis 1918, nous n'avons pas évité plus d'une fois la guerre Nous l'éviterons encore, malgré les dangers et les difficultés de l'heure présente, parce que nous pensons que tous les hommes ont droit à leur part de bonheur, et que la guerre est créatrice de misère et de haine. Forts de l'appui de l'Angleterre, ayons la volonté de maintenir cette paix nécessaire, en attendant que notre appel soit entendu de tous les pays de notre vieux continent. O. LARGEAULT.
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Il ne
faut pas s'endormir
Chacun, retour de vacances, a du maintenant prendre de nouvelles forces dernier, à pareille époque, il semble que le pour l'action à entreprendre. L'ansoit endormi. mouvement ancien combattant se Ainsi, au moment où le prix de la vie montait chaque jour, nous navons obtenu qu'un ridicule rajustement à 6 %, tandis que d'autres parties prenantes recevaient des augmentations substantielles et équitables. Notre Congrès de Niort s'est prononcé pour l'établissement de l'indemnité mobie. La plupart des Associations ont adopté la même solution. comme Cependant, je n'ignore pas que l'U.F. ne l'a envisagée, à Nice, que ou le cout de gouvernement, du cas au les devant agiter épouvantail à yeux un la vie continuerait à augmenter. alors L'U. N. C. à Caen s'est bornée à préconiser un rajustement annuel fois par an de indemnité deux l'application Niort demandions à que nous mobile. Jean Gou, son président, a même déclaré que 1indemnité mobile était impossible. Mais, n'estimait-il pas, un an avant le vote la retraite du combata obtenir? tant, que c'était également une revendication impossible Il ne faut donc pas trop attacher d'importance à l'assertion précitée, puisqu'aussi bien la retraite du combattant existe et l'indemnité mobilefonctionne depuis plusieurs années en Belgique. Cependant, la tiédeur de ces deux Associations me semble rendre problématique la prise en considération de l'indemnité mobile dès cette année, eu égard au nombre des adhérents de l'U. F. et de l'U. N. C. Car il faudra mener une action vigilante pour que nous ne soyons pas méconnus encore. Les mêmes parties prenantes que l'an dernier ne restent pas inactives.
i
Si notre créance est bien privilégiée, nous ne devons pas la laisser prescrire. Au lieu de l'indemnité mobile qui constituerait une solution durable,
nous nous contenterons d'une solution provisoire, c'est-à-dire d'un rajustement. Mais, de grâce, nous le voulons conforme à nos droits. C'est pourquoi il convient, avant le moment d'entreprendre cette campagne indispensable, de réveiller les énergies, particulièrement notre somnolente Confédération. Il faut que notre action soit unanime pour être efficace. Au moment où se prépare le budget de 1939, il n'est pas trop tôt d'y convier tous nos militants, si nous voulons que les victimes de la guerre reçoivent les réparations équitables auxquelles elles ont droit. Robert PERRAUT. A NOTRE CONGRÈS DE NIORT
Extraits du rapport sur le sanatorium Jean Thébaud présenté par Maurice Df:Hl Administrateur-délégué du Sanatorium
Notes sur le climat La situation climatique privilégiée du sanatorium s'est corfirmée cette année. Les jours de beau temps bénéficiant d'un ciel bleu incomparable ont été particulièrement nombreux. Les jours de brouillard et de vent, les ennemis n° 1 et 2 de nos malades, ont été presque
nuls. Par contre, le froid a été particulièrement vif (jusqu'à moins 18) et prolongé, la neige abondante, faits qui ne sauraient étonner étant donné d'une part l'altitude de notre sanatorium (1.000 m.) et d'autre part la rigueur de l'hiver 1937-1938. Peu importe, lechauffige central (réalisé par des chaudières électriques), ':ertes coûteux, a du moins assuré une température toujours agréable. Durant les nuits les plus froides, les maladés, entraînés au froid, ont pu garder leur fenêtre ouverte. Quant à la neige, loin d'être un inconvénient, elle est venue apporter une distraction supplémentaire. Oa peut aujourd'hui affirmer que le climat de l'altitude du sanatorium semble répondre aux in lications du plus grand nombre de tuberculoses pulmonaires. D'autre part, le cadre véritablemant merveilleux dans lequel il est p'acé, variable avec les saisons, lesjours, les heures même, est des plus attrayants. Se conjuguant au ciel si souvent pur, il entraîne chsz nos malades un véritable état d'euphorie, qui joue certainement un grand rô'e dans lesrésultats obtenus.
Organisation intérieure — Aménagements — Hygiène L'organisition intérieure a continué à donner satisfaction sur presque tous les points. Naturellement, l'achat du petit outillage, tant ménager que médical s'est poursuivi, mais
de plus des aménagements d'une certaine importance ont été réalisés.
L'insta lation de 5 postes d'eau intérieurs destinés à lutter contre l'incendie. Une installation plus importante (avec réservoir, bouches d'eau extérieures, achat d'une pompe) avait été prévue et a finalement été abandonnée car, d'une part elle s'avérait peu efficace en cas de gros incendie et d'autre part, il apparaît que les petits postes intérieurs doivent juguler tout incendie dès qu'il aurait éclaté. 2d L'installation d'un vestiaire qui a donné toute satisfaction. 3" L'installation d'un poulailler. Par ni l'achat du matériel médical, il faut signaler ce ui d'un appareil à section de brides, qui constitue une dépense d'environ 1U.000 frs. C'est
— 1°
Notes sur le personnel
;
La composition du personnel a déjà été donnée l'année dernière il n'a pas été augmenté, malgré l'application stricte de la loi de 40 heures, même pour notre personnel religieux. Tout comme l'année dernière, ce personnel, tant civil que religieux, a donné entière satisfaction : non seulement il a rempli son travail avec toute la compétence et la conscience nécessaires,mais on peut dire que l'entente parfaite règne entre les 25 personnes qui Je constitutnt. Les petits différends habituellement si nombreux dans de tels établissements, n'existent pas ils sont remplacés par l'entente, la bonne humeur et le plaisir de collaborer. Le Conseil d'administration et le Comité local n'ont eu à intervenir dans aucun différend. Le personnel religieux, composé de 9 religieuses, a continué à montrer un dévouement qui n'étonnera personne, mais qui s'accompagne ici d'un respect absolu de toutes les opinions. Bien que ce ne soit là que l'exécution du désir exprès de tous et du médecin directeur qui veille particulièrement à ce qu'il en soit ainsi, il est bon de le mentionner ici. La traitement de tout le personnel, augmenté déjà l'année dernière, a été cette année réausté au prix de la vie.
;
La vie des malades au sanatorium La discipline La discipline intérieure a fait l'objet l'année dernière d'un assez long exposé. Il a été dit à ce mimeit qu'une discipline ferme et plaine de bienveillance régnait au sanatorium.
L'Amicale L'Amicale qui comprend coaime membrds tous les malades présents au sanatorium et qui est représentée par un bureau dont les membres sont élus par leurs camarades, a deux buts
:
Organiser des distractions. 20 Servir de lien entre les malades et la direction. Ces deux buts, elle les remplit pleinement. Les distractions sont merveilleasement organisées. Les jeux existants l'année dernière se sont multipliés, les jeux d'intérieur comme les jeux de plein air. De très nombreux concours avec prix en nature sent organisés chaque mois. La bibliothèque a encore augmenté d'importance. Pl usieursséanies réiréitives ont été organisées. Non seulement celles-ci ont fait passer très agréablement certaines journées, mais la préparation de ces séances occupe nos malades plus ieurs semaines à l'avance. DJS pîtits coursont été inaugirés : cours de reliure par exemple pour lequel un important achat de matériel a été fait. L'achat du matériel destiné au découpage du bois, de l'aluminium est tnvisagé. L'Amicale assure l'entretien de tous ces jeux. L'amicale a d'ailleurs été aiiéa grandement par la générosité des différents groupes de l'A. G. M. G qui a permis avant tout d'assurer aux malades pour l'année 1938 la gratuité des séances de cinéma, pour lesquelles une somme de 2 frs leur était, l'année dernière, demandée. C'est aussi à la générosité de l'un de ces groupes que nous devons l'envoi de nombreux et très jolis jeux, comme billards russes, billards chez soi, foot-ball sur table et différents autres jeux. A signaler l'envoi hebdomadaire de ravues et illustrations et aussi de nombreuses friandises, cigares et cigarettes, apportés au sanatorium par les administrateurs à chacune de leurs visites et en particulier au 1erJanvier. Les milades ont toujours été très touchés de ces gestes. Les somnes demandées par l'achat de ces nombreux jeux, par leur entretien, par l'organisation de concours, de petites séances récréatives, sont assurées d'une part, mais pour une très faible somme, ptr une petite cotisation mensuelle, et surtout par de généreux dons de philanthropes et par les petits revenus d'une cantine. Le fonctionnement de cette cantine est encore une des fonctions de l'Amicale, naturellement sous le contrôle de la direction du Sanatorium. Non seulement cette cantine permet d'assurer quelques petits revenus à l'Amicale, mais elle permet encore de vendra aux malades de petits objets de première nécessité (objets de toilette, papeterie, etc..) à domicile. Le fonctionnement de cette cantine qui, à première vue, s'avérait délicat n a donné lieu aucune difficulté, mais a, au contraire, rendu de très grands services. 1°
Le bureau de l'Amicale assure le lien entre les malades et la direction, en centralisant les différents vœux que les malades peuvent émettre et en les exposant une fois par semaine au 2u)
Médecin-directeur. Ces vœux, toujours extrêmement raisonnables, sont pour ainsi dire toujours exaucés, ce qui permet d'améliorer considérablement le sort des malades et empêche de naître le moindre esprit de revendication, pourtant si fréqupnt dans la plupart de ces établissements. Le rôle de l'Amicale ne se borne d'ailleurs pas là. De nombreuses initiatives sont prises -par elle. C'est ainsi que, pour ne citer qu'un exemple, elle a eu celle de faire déposer le jour du 11 Novembre des fleurs devant la photographie de Jean Thebaud et devant le monument aux Morts d' Arrens. Enfin, les membres du bureau ont toujours à cœur d'aider dans la mesure du possible la direction, de faire observer la discipline intérieure du sanatorium et d'étouffer dans l'œuf toutes les discussions qui auraient pu survenir entre deux malades ou deux groupes de malades, et cest à l'Amicale pour une bonne part que l'on doit l'absence de toute « histoire ». Pour toutes ces raisons la vie de sanatorium est très facilement acceptée par tous les malades qui s'y adaptent avec une merveilleuse rapidité et ceux qui ont déjà été en sanatorium apprécient encore davantage leur séjour au sanatorium Jean Thebaud.
Les repas Le même soin est toujours apporté à la préparation des repas. La nourriture est abondante
(elle est donnée à volonté), variée, appétissante. Non seulement tous les régimes nécessités par l'état de santé sont toujours prescrits, mais pour nos grands malades un effort supplémentaire est encore fait et tout ce qui peut exciter leur appétit leur est donné.
La promenade Les malades sont autorisés à sortir pour la promenade, l'hiver de 12 h. 30 à 14 h. et l'été de 16 h. 30 à 18 h. Ils sont accompagnés d'un infirmier et sous aucun prétexte les malades se sont autorisés à se diriger vers levillage d'Arrens. Seaieest autorisée la promenade sur une route qui part du sanatorium et se dirige vers la pleine montagne. La sortie des malades du sanatorium la promena le n'a pour ainsi dire jamais donné pour lieu à aucun incident avec la population. Il est cependant incontestable qu'à bien des points de vue l'existence d'un parc ombragé et vaste serait souhaitable. Son absence était le seul défaut signalé l'année dernière, il l'est encore cette année. La pos sibilité d'obvier à cet inconvénient est à l'étude.
Malades traités Le iapport signale ensuite qu'aux réformés de guerre et aux malades de l'assistance médicale se sont ajoutés, cette année, les pupilles de la Nation. Il ajoute que le nombre des pupilles pourrait être plus important àla condition que les Offices départementaux soient avisés de l'existence de notre sanatorium. M. Thomas, inspecteur de l'Office national, nous a promis de le faire connaitre aux différents Offices de pupilles. Les formalités à remplir pour entrer au sanatorium ont déjà été dites l'année dernière. Elles doivent cependant être bien connues ; aussi nous n'hésitons pas à les répéter. Pour les malades payant directement leurs frais de séjour, il suffit d'envoyer à M. le Médecin-directeur un questionnaire médical rempli par le médecin traitant du malade ou par un médecin de dispensaire et autant que possible une radiographie. Pour les malades dont les frais de séjour doivent être supportés par un organisme quelconla que (Commission de contrôle des soins gratuits, Office de pupilles, Préfectures, demande doit être adressée à cet organisme en même temps que l'envoi du questionnaire médical et c'est par celui-ci que la demande d'admission au sanatorium est adressée.
etc.)
Les traitements. — Les résultats
:
La cure sanatoriale moderne comprend
l'établissementd'un diagaostic exact des lésions, véritable bilan, suivi de la surveillance médicale attentive du malade. 1«)
2°) le repos méthodique associé à la cure
d'air et à une très bonne alimentation.
3")l'appication de tous les traitements jugés utiles. Ces principes sont soigneusement appliqués au sanatorium. lo)lediagnostic et la surveillance sont assurés par des examens cliniques etradiologiques très soignés à l'entrée du malade. Une visite quotidienne rapide de tous les malades. Dasvisites cliniques et radiologiques, fréquentes, à époques fixes, au cabinet médical.
:
Tous les examens utiles sont faits. Durant l'année 19?7 1.500 examens de laboratoire ont été pratiqués, 400 radiographies ont été faitis et naturellement un nombre environ 20 fois plus considérable de radioscopies. Un spécialiste de la gorge, des oreilles et du nez vient au sanatorium chaque mois. Tous les spécialistes et en particulier un chirurgien sont appelés quand il est jugé utile. Ua mêdecia est toujours présent au sanatorium pour assurer les urgences.
Dans la période du 1er juin 1937 au 1.r avril 1938 : 55 malades ont été traités par pneumothorax. Certains ont été créés au sanatorium, d'au-
tres entretenus. 5
opérations d3 section de brides permettant d'améliorer des pneumothorax incomplets ont
été pratiquées.
:
Il faut ajouter à ce bilan
2 phrénicectomies, 3 thoracoplas'ies, 1
pleurotomie,
3 interventions chirurgicales diverses. 31) De nombreuses autres méthodes
thérapeutiques d'ordre médicamenteux sont pratiquées : sels d'or, calcium,opothérapie,reconstituants divers. Tous les symptômes désagréables et risquant d'entrainer un mauvais état général sont
traités avec soin de même que toutes les affections qui parfois ont fait le lit de la tuberculose et qui d'autres fois l'entretiennent ou l'aggravent sont traitées avec persévérance. Certes, cette méthode n'est pas originale, mais le plus grand développement y a été donné et ce traitement indirect de la tuberculose est encore pour beaucoup dans les beauxrésultatsob-
tenus. Naturallement, toutes les méthodes charlatanesqaes ou qui n'ont pas fait leurs preuves sont rejetées. 1 Enfin, mélecins et personnel s'efforcent d'entretenir autour des malades une atmosphère de confiance et sinon de joie, du moins de saine gaieté. L'assistance sociale existe dans la mesure du possible.
Résultats obtenus Aussilesrésultats obtenus confi-ment largement ceux de l'année dernière. Ils viennect prouver que ceux ci n'étaient pas le fait d'un hasard. Du ICI juin 1937 au 1er avril 1938 : 50 sorauts ont été enregistrés. Ils peuvent se décom-
; ma'adaî
poser ainsi
ont été trouvés ind3maîsdî tu!o;rculose pulmonaire et après une observation minutieuse ont été rendus à la vie normale. Ungrand serv;ce leur a été rendu puisqu'il a été possible ainsi de rectiifer un diagrostic qui handicapait leur avenir et que l'affection qui les avait fait prendre pour des tuberculeux a A) 4 suffisante
et
été soignée.
milades présentaient bien des affeclions pulmonaires, mais celles-ci n'étaient pas tuberculeuses (un abcès du poumon, un kyste idatique — du poumon — une pleurésie purulenteayant perforé le pjunoa). Dejx sont retournés chez eux guéris. C)9 malades soit arrivés au 'ana'orium atteints de lésions tuberculeuses, tellement étendues et importantes que leur état pouvait être considéré dès l'examen d'entrée "ommeau-dessus des ressources médicales actuelles. Ces 9 malades arrivés à la période ultime de la maladie et qui n'auraient pas dû venir au sanatorium fait seulement pour le traitement des malades guérissables ou très améliorables étaient renvoyés chez eux au bout de quelques mois ou dirigés de préférence sur des établisse ments spécialisés pour ces malades Hôpitaux sanatoriums. Du moins durant leur séjour leurs maux ont été soulagés avec autant de soin que chez ceux juges guérissables ou améliorables. L'illusion d'une 4uérison possible leur été donnée et la plupart ont passé au sanatorium des mois pleins d'espoir et de consolation. a B) 3
:
:
D) La quatrième catégorie comprend 31 milaies atteints de tuberculose pulmonaire pouvant donner prise au traitement. Sar ca* 31 m tladds. 17 sont partis guéris ou en voie de complète guérison, non contagieux, susceptibles de reprendre leurplace à leur foyer et aussi leur travail ou du moins une certaine
activité.
partis considérablement améliorés, stabilisés comme l'on dit. Leurs lésions étaient telles qu'elles sont pissées à la chronicité, mais à la condition d'une vie tranquille xempte d'ex. cè;etd Catigll. C's maladespeuvent mener une existence sensiblement normale et vivre de très nombreuses années. Chez 7 malades seulement les résultats n'ont pas répondu à nos espérances. Sur ces 7 malades, deux d'ailleurs ne sont pas restés le temps nécessaire, 1 a été dirigé sur un autre établissement du fait de l'apparition d'une tuberculose osseuse. Deux ont changé de climat sur les conseils des médecins. 1 s'est aggravé malgré tous les soins. 1 est décédé. C'est le seul décès survenu au sanatorium durant l'année 1937. Ces résultats, sans être miraculeux sont vraiment très beaux et très encourageants. Las médecinsqui envoient régulièrement desmalades au sanatorium, les ont tous appréciés etnoasavois des preuves qua certains organismes sociaux d'une grande importance les apprécient également. Si l'on ajouta ces résultats à la bonne tenue morale du sanatorium, au bon état d'esprit qui y règne, au !ooCort domé aux malades, il n'y a plui à s'étoaner que 11 réputation du sanatorium aille grandissant. 10 soit
t
d
Li rapport reid enfin un hommige méiita au Médecin-directeur, le docteur Lebrelon et à Mme le docteur Lebrelon.
Souscriptions pour notre Sanatorium Jean Thébaud
dentesfrs38.892.8;)
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Association Intercommunale
desA.CdeViarmes
» » » » arr1» » talesw»
Section Section Section Section
de Pignan (Hérault)
Pontoise Prahecq Seine.»
de de de Vaux sur
Sec. de St-Cyr et Union des A. C. de St-Cyr
l'Ecole..
Union des A.C. de St-Cyr Section du XIe Section de Bessancourt. Groupe des Pyrénées-OrienA. C. Viarmes, Asnières s.
Oise, Noisy et Seugny. Section de Sartrouville. Section de Ludes: Section de Rueil-Vîalmaison Secteur Ouest de Sect. de Beauvoir s/Niort..
» » » Paris.»
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Secteur SudEst de Paris.. Section de Rambouillet. Section du 18°
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Monteremal, à St-
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100
500 5
Bouvier Victor St-Ger. s/ Doué p. Coulommiers.» Mme Vve Lecoffe à Rueil Cezac Elie Paris (15mo) Teigne Constant à Cugand
10
»
7
»»
»
(Vendée) Bachelard Massages StG.
p.
Pierre de R. (P. de 1).).. Maillard Louis, Vanves (S.) Pasquier Alexandre àVallon
»»
D
en-Sully(Allier)
BarrfozàCourbevoie (Seine) Moureaux César, Labergement Ste Marie (Doubs). Raby, à Joinville le Pont.. Triaire A. à Nîmes (Gard). MillouàPortdeBou(B.d.R.) Mlle Pivain, Paris (111110).. Aubouy, Paris Burtin A. Ecuisse (S. et L.) Drouy F. Homécourt (M.-M.) » A.Balland Montceau-les-Mines (S. et Brandouin du Puget à Albi G.Paradeise Paris (16e).. Lam bertAug. à Èygalières Chabenat Antoine au BlinSt-Charlier
»» » »»
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à
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L.)
à
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(Vosges) AllartA.àCliartres(E.etL.)» Didénot H.
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GaquerieF. Lille(Nord). Seguin, Sanvignes Mines
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(S.etL.) Roger Burtin,àCourbevoie
J. O. Jacquemin à
» Amiens..»
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(S.) Vanves.
M. Lesage à la Flèche
»
Pierronnet H. à Davaillé à Paris Chaudier à Paris (15e). Chiot Edouard à Umbrecht Emile, Neuilly
(16e) Paris.»
Dupourteau L. à Paris (11e)
5 5 10
«
»
Housseille. Paris (17e) Chagnon Georges, Paris (5e) Lefèvre André à Athis Mons (S. et Lhomme Henri à Paris (20e)
» » Barthélémy A. à Paris (18e)»
O.)
» BignonAl.Rochefort/s/Mer» Charavel à Cannes..» Nougaro Henri à Poyartin
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Art., Paris (13e).
»
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Senosian à Montfort en Chalosse (Landes)
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Anonyme à Merlin René à
à Potron àPuteaux(Seine)» Edouard Paris (13e)» Pillard àPlombières (Vosges) Picault sur DupratE.
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Loire
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(Loiret)
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PothinMaurice Paris(16e)
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Dubois André à Malakoff
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net(S.etO.).,. Siméon Jules, St-Cyr l'Ecole GondranàRambouillet.» Rideau à Rambouillet.
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» LetitrePaulàParis(13e)..» Tellier Pierre à Paris (17e).» Richoux Frédéric, Le Vési-
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Folléa Marcel à Paris Bodelot Fernand à Voisinlieu Cantan J. Louis à Cachan
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Balle Ed. à Paris (15e). Schaller Marce l, Les Sables
L)»» O.)» »
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d'Olonne Monbellet Emilien Blois»
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Lamant Eugène à la Haye (E. et Jouanneau Victor à Blanc-
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Mesnil Potron 1,20
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Renault Eugène l'Huis Lardy par Duroux (Nièvre). Guillonot H. à Eaubonne (S. et Lucas Jean à Villeneuve le
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Eugène Igonnet Le Vésinet Chesneau André à Orléans
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Fournaise L. à Marseille Duré R. à Courbevoie. Vve Davy à Senn Eugène à Nevers DagoisEmile Moulins..
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5
TOTAL GÉNÉRAL
250 :
46.814,25
CONSEIL D'ADMINISTRATION Extraitduprocès-verbal
de la séance du
2juin1938
Le Conseil d'administration de l'A.G.M.G.s'est réuni le jeudi 2 juin 1938,à 16 heures, au Siège de l'Association, 8, rue Roquépine,sous la présidence d'Henri Levêque président. Etaient en outre présents Mme Dordonnat, MM. Anglerot, Antonbrandi, Aucopl, CI Beslay, Edmond Bloch, Brès,Lucien Chanson, Déré, Fabre, Hachette, Huguel. Largeault, Laurain, Robert Perraul, Raynaud, Resse, René Richard, Wichegrod. S'étaient excusés Bonnetain, Bourdier, Cordier, Degouy, Doreau, Marcel Héraud. de Maulde, Camille Planche. Le président souhaite une cordiale bienvenue aux nouveaux administrateurs, dont deux d'ailleurs, René Richard et Huguet, ont commencé à assurer leurs fonctions en représentant le Siège des réunions organisée par les groupes. Il profite de cette occasion pour féliciter René Richard pour sa nomination dans l'ordre de la Légion d'honneur à titre militaire. Le Conseil vote tout d'abord une résolution administrative nécessaire, pour délégation
:
à
:
de signature en ce qui concerne les chèques. Il prend connaissance d'une protestation de Largeault qui demande une action plus énergique de la Confédération nationale en faveur
d'un rajustement plus équitable. Diverses délégations sont alors données à des membres du Conseil. Wichegrod fait un exposé relatif au règlement avec la Société Mutualiste de retraites de diverses sommes engagées au moment de l'installation dans l'immeuble de la rue Roquépine. Le Conseil fixe les modalités qu'il propose pour ce règlement. Election du bureau. — Il est ensuite procédé à l'élection du bureau pour l'exercice 1938-1939.
En remplacement du regretté Bernard Pioche. la candidature de Maurice Déré, trésorier-adjoint, est présentée. Et, pour pourvoir au poste laissé vacant par Maurice Déré, la candidature de Bourdier, comme trésorier-adjoint, est proposée. Le bureau est alors désigné à l'unanimité comme il suit président-adjoint HenriLcocque Robert Perraut vice-présidents Président Ct Beslay, Maurice Déré secrétaires généraux 0. Largeaull, Edmond Bloch trésorier général MarcelWichegrod, trésorier-adjoint Bourdier.
:: ; ;
-
Expertises médicales.
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:
;
;
:
Il est donné connaissance du rapport fait par le docteur Perlis, médecin-exert de l'Association, relatif à des incidents regrettables qui se sont produits au Centre de Réforme de la Seine, où certains experts évaluent de la manière la plus arbitraire l'invalidité de nos camarades. Le Conseil décidç qu'une demarche personnelle sera faite auprès de M. le Ministre des anciens combattants et pensionnés.
Comptes-rendus de délégations. — Le
Conseil entend ensuite divers compterendus de délégationsdans nos groupes, notamment dans plusieurs sections du Groupe de la Moselle, où Henri Levêque, René Richard et Perroux, vice-président du Groupe de
Seine-etOise,se sont rendus. Wichegrodindique dans quelles conditions il a fai; le voyage de Pologne avec huit anciens combatiants français pour la remise d'un drapeau français aux anciens combattants polonais. Il signale l'atmosphère particulièrement chaleureuse dans laquelle ils ont été reçus, notamment par le Président du Conseil qui a fait une déclaration émouvante pour la France. La cérémonie de la remise du drapeau français aux anciens membres de la légion Haller, en présence du Président de la République polonaise, a été particulièrement touchante. Nos camarades polonais avaient eu l'attention d'envoyer une très forte délégation lors de son départ, à la gare frontière. pour saluer la délégation française, En somme, Wichegrod retire de son voyage en Pologne un puissant réconfort pour ce qui est de l'influence française. Brès a été notre délégué au Congrès de l'U. N. M. R. à Périgueux, le commandant Beslay au Congrès de l'U. N. C. à Caen. L'un et l'autre indiquent la forte impression qui a été produite par le discours que fit le maréchal Pélain aux deux Congrès. Wichegrod rapporte dans quelles conditions la délégation française a dû C. I. P. se retirer de la réunion du C. I. P. à Londres, ainsi que notre bulletin l'arelaté. Questions diverses. — Fabre demande au Conseil une démarche pressante auprès des pouvoirs publics concernant le droit de l'allocation de chômage au taux normal pour les victimes de la guerre. Il convient également d'obtenir l'abrogation du 4e paragraphe de l'article 18 du décret-loi du 30 octobre 1935 modifiant la législation des Assurances sociales, ainsi que l'extension du paragraphe 2 dudit article 18 afin d'obtenir la dispense de la participation des anciens combattants non pensionnés aux frais médicaux et pharmaceutiques. Il signale enfin la nécessité de la modification de l'article 20 de la loi du 14 juillet 1905 pour que n'entrent pas en compte en matière d'assistance aux incurables dans le calcul des ressources déductibles, la retraite du combattant et les pensions accordées au titre de la loi du 31 mars 1919. René Richard veut bien se charger d'intervenir personnellement auprès des ministres intéressés pour que soient pris en considération ces divers vœux.
-
Sanatorium.- Wichegrod rend hommage au médecin-directeuret au médecin-ad-
joint. Puis, pour répondre à diverses questions, il indique dans quelles conditions les malades sont admis au sanatorium. Après interventions de Déré, Largeault et Brès, des directives précises seront adressées à ce sujet au médecin directeur. Wichegrod tient à signaler le geste tait par le secteur Sud-Est du Groupe de Paris renouvelant le don qu'il a fait précédemmentd'uue somme de 1650 francs, pour aider au fonctionnement et au développement du sanatorium. La séance est levée à 19 heures 30.
RÉUNION DU BUREAU
:
jeudi 28 juillet à 15 heures. Etaient présents Henri Lévèque, Robert Perraut, Maurice Déré, commandant Beslay, Edmond Bloch, Bourdier et Marcel Wichegrod. Largeault. Etait excusé Le bureau a examiné diverses questions administratives. Puis, à 17 heures, il a suspendu sa séance pour se rendre auprès de M. Champetier de Ribes, ministre des anciens combattants et pensionnés, qui le reçut fort aimablement. A l'issue de cette réception au ministère, il revint au Siège pour continuer ses traLe bureau de l'A. G. M.
:
G.,
a tenu une réunion le
:
vaux.
Il a ainsi notamment examiné diverses mesures à prendre concernant Réforme de la Seine, le bulletin, la loterie nationale, le sanatorium. La séance prit fin à 19 h. 15.
le Centre de
Retraite anticipée des anciens combattants et victimes de la guerreen service dans les administrations et établissements de l'Etat. Le Président de la République française,
Sur le rapport du président du conseil, ministre de la défense nationale et de la guerre, du ministre des finances et du ministre des anciens combattants et pensionnés. Vu etc. Le Conseil d'Etat entendu,
:
Décrète
Tout fonctionnaire, ouvrier et employé civil de 1Etat, régiparles lois des 14 avril 1924, 29 juin 1927 et 21 mars 1928, qui désirera obtenir le bénéfice de la retraite anticipée, prévue pour les anciens combattants et les victimes de la guerre en service dans les administrations et établissements de l'Etat par le décret du 17 juin 1938, devra justifier d'une des qualités suivantes 1° Titulaire de la carte du combattant et Lorrains, en ce qui concerne les A lsaciens titulaires de la carte du combattant en exécution du décret du 1er juillet 1930, ils doivent, en outre, remplir les conditions prévues par le décret du 4 novembre 1930 pour avoir droit à la retraite du combattant ARTICLE 1ER. —
;
: ;
2° Invalide, pensionné de la loi du 31 mars 1919 pour blessure recue ou infirmité contractée ou aggravée, soit au cours de la campagne 19141918, soit au cours d'expédi-
;
tions postérieures déclarées campagnes de guerre par l'autorité compétente 3° Ascendant ou ascendante de guerre bénéficiaire de la loi du 31 mars 1919 du chef d un ancien militaire décédé à la suite de blessure d'infirmité contractée ou agou reçue gravée, soit au cours de la guerre 1911-1918, soitau cours d'expéditions postérieures déclarées campagnes de guerre par l'autorité compétente 40 Victime civile directe ou ascendant bénéficiaire de la loi du 24 juin 1919 ; 50 Veuve, remariée, ou non a) Bénéficiant d'une pension quelconque de la loi du 31 mars 1919 du chef du conjoint décédé des suites de blessure reçue ou d'infirmité contractée ou aggravée, soit au cours de la guerre 1914-1918. soit au cours d'expéditions postérieures déclarées campagnes de guerre par l'autorité compétente b) Bénéficiant d'une pension civile exceptionnelle des lois des 14 mars 1915, 15 janvier 1916 ou 25 avril 1919 ; c) Titulaire d'une pension au taux de réversion de la loi du 31 mars 1919, dont le mari était bénéficiaire d'une pension basée sur un taux d'invalidité d'au moins 60 p. 100 pour blessure reçue ou infirmité contractée ou aggravée, soit au cours d'expéditions postérieures déclarées campagnes de guerre pas l'autorité compétente d) Bénéficiant d'une pension de la loi du 24 juin 1919. Les personnels ei-dessus visés devront, en outre, avoir accompli au service de l'Etat au moins quinze ans de services effectifs civils ou militaires, dont douze années au moins de services civils effectifs admissibles pour la retraite. Les femmes fonctionnaires, employées ou ouvrières, devront justifier de douze années de services civils effectifs admissibles prur la retraite. Ces conditions devront être remplies par chaque postulant à la date de l'expiration du délai de trois mois suivant la publication du présent décret.
,
;
:
;
;
sera calculée d'après le traitement moyen du dernier semestre pour les fonctionnaires et employés civils et d'après le salaire moyen du meilleur semestre pour les ouvriers. ART. 2. — La pension
ART. 3. — La demande d'admission à la retraite, établie sur papier libre, devra être remise, par chaque intéressé, à l'administration dont il relève, dans le délai de trois mois suivant la publication du présent décret il lui en sera accusé réception.
;
Ladite demande sera aussitôt adressée, par la voie hiérarchique, au ministre dont dépend l'agent en cause. Elle sera accompagnée des justifications suivantes Certificat de l'intendant départemental des pensions de la résidence indiquant le taux et la nature de la pension, copie certifiée conforme de la carte du combattant.
:
valables..
administration centrale groupera les demandes de tous les resdépartement ministériel et dressera la liste des demandes par elle
ART. 4. — Chaque même
sortissants du reconnues
:
Sur cette liste, les postulants seront répartis entre les trois catégories suivantes Ire catégorie. — Invalides, rangés par taux d'invalidité et dans chaque taux par date de naissance. 2e catégorie. — Anciens combattants, classés par date de naissance. 3e catégorie. — Autres postulants, rangés également d'après leur date de naissance. Les agents qui appartiendront à la fois à plus d'une des catégories ci-dessus figurede cette double inscription. ront sous chaque rubrique avec indication La liste ainsi établie par chaque départementministériel sera transmise au ministère des anciens combattants et pensionnés dans le mois qui suivra l'expiration du délai de trois mois prévu à l'article précédent. ART. 5. — Lorsque les listes nominatives visées àl'article 4 ci-dessus seront parvedes anciens combattants et pensionnés, celui ci établira,
catégorie par nues au ministère ministériel, la répartition des demandes susceptibles d'être et pour chaque département maximun de cinq mille. accueillies dans la limite du Si le nombre des demandeurs dépasse cinq mille, le ministre des anciens combattants et pensionnés procédera à la répartition des demandes dans les mêmes conditions
qu'au paragraphe précédent, mais en opérant une réduction proportionnelle au nombre des demandes danschaque catégorie. A cet effet, il sera tenu compte, pour les postulants constituant la première catégorie, d'abord du taux d'invalidité et, pour chaque taux, de la date de naissance. Pour les deux autres catégories, il sera tenu compte de la date dt naissance. Les états de répartition ainsi établis seront aussitôt transmis à chaque département ministériel. ART. 0. — Dès que l'administration intéressée sera saisie par le ministère des anciens combattants et pensionnés de l'état nominatif des agents susceptibles d'être admis à la retraite, le ministre portera ces agents sur une liste où iils figureront par grade et emploi et établira d'autre part, le ou les projets de décrets correspondants, portant suppression d'emplois, par application de l'article 4 du décret du 17 juin 1938. Ces projets préalablement revêtus du contreseing du ministre intéressé et cette liste seront soumis au contrôleur des dépenses engagées. Après avoir revêtu la liste de son visa, le contrôleur transmettra pour contreseing, le projet accompagné de son avis et d'un exemplaire de la liste au ministre des finances qui soumettra les projets de décrets à la signature du Président de la République et en assurera la publication. Les admissions à la retraite auront effet de la date du décret ou de l'arrêté ministériel, qui les aura prononcées. Les agents admis à la retraite auront la faculté de rester en fonctions jusqu'à la délivrance de leur titre de pension, conformément à l'article 115 de la loi du 29 avril 1926. ART. 7.— Le président du conseil, ministre de la défense nationale et de la guerre, le ministre des finances, le ministre des anciens combattants et pensionnés et les ministres intéressés, sont chalgés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal Officiel de la République française. Fait à Paris, le 29 juillet 1938,
(Journal Officiel du 30 juillet 1938, page 9.069)
ALBERT LEHRVN.
Instruction relative à l'application de l'article 4 du décret du 17 juin 1938, portant modification et extension des dispositions de la loi du 22 mars 1935 fixant le statut des grands mutilés de guerre.
juillet 1938. L'article 6 du décret du 17 juin 1938 portant modification et extension des dispositions de la loi du 22 mars 1935 prévoit qu'un règlement d'administration publique en déterminera les conditions d'application. Il a paru toutefois possible, en accord avec le ministre des finances, de mettre im. médiatement en application l'article 4 du décret précité, comportant, a compter du lei janvier 1938, une majoration temporaire de 10 pour 100 du taux des allocations de l'article 3 de la loi du 22 mars 1935, s'ajoutant, pour les grands mutilés de guerre bénéficiaires dutexte primitif de la loi du 22 mars 1935, à celle de 6 pour 100 attribuée par application de l'article 3 du décret du 18 décembre 1937. Pour atteindre rapidement le but poursuivi et permettre aux intéressés de percevoir aussitôt que possible le rappel qui leur est dû depuis le 1erjanvier 1938 ou depuis le point de départ de leur droit à allocation de grand mutilé de guerre, si celui-ci est postérieur au l01'janvier 1938, il a été décidé que les règles prévues pour l'application de l'article 3 du décret du 18 décembre 1937 seraient également appliquées en la circonstance. (Journal Officiel du13juillet 1938, page 8375). No 0735/Ad. du 11
Nous ne donnons connaissance à nos camarades que de la première partie de la circulaire car c'est seulement cette partie qui peut les intéresser, la deuxième est relative aux conditions de régularisation dela situation des bénéficiaires de la nouvelle maioration par les divers services du ministère des pensions détenteurs des dossiers. Les agents-payeurs paieront donc les allocations au nouveau taux, sans démarche spéciale des intéressés. Toutefois, si ceux-ci ont eu un nouveau livret depuis le 1er janvier1938, devront faire une demande à leur intendance, pour que l'augmentation de
ils
au. .,.,.
leur soit payée depuis le l€,'janvier 1938 jusqu'à la date à laquelle débute le premier coupon de leur nouveau livret. 10
MODÈLE DE DEMANDE
Instruction no 0735/Ad au 11 juillet 1938 Modèle n°
1
Monsieur l'Intendant,
le. , Nom.
:
J'ai 1 honneur de vous demander de bien vouloir effectuer le rappel qui m'est du au titre de l'allocation de grand mutilé de guerre pour la période du 1er janvier 1938 perçue sur le livret d'allocation de grand mutilé de guerre périmé qui a été remplacé par le livret d'allocation du grand mutilé de guerre Veuillez agréer, Monsieur l'Intendant, l'assurance de ma considération distinguée.
nO. , , nO. ,
Prénoms. Grade. Régiment Domicite. '>
A
,
:
le
Signature
Règlement d'administration publique pour l'application de la loi du 22 mars 1935 et du décret du 17 juin 1938, relatifs au statut des grands mutilés de guerre. Le Président de la République française,
Sur le rapport du ministre des anciens combattants et pensionnés, du ministre de la santé publique et du ministre des finances. Vu la loi du 22 mars 1935 fixant le statut des grands mutilés de guerre, notamment d'administration publique déterminera les son article 7 ainsi conçu la«Un règlement conditions d'application de présente loi », ensemble le décret du 24 août 1935 portant règlement d'administration publique pour l'application de la ladite loi. Vu le décret du 17 juin 1938 relatif au statut des grands mutilés de guerre, notamment son article 6 ainsi conçu d'administration publique fixera les conditions d'application du « Un règlement présent décret ; Le Conseil d'Etat entendu,
:
:
»
Décrète
:
qualité de grand mutilé de guerre est reconnue aux pensionnés de — La la loi du 31 mars 1919 et des lois subséquentes, titulaires de la carte du combattant quand ils sont pensionnés pour des îmfirmités qui remplissent les conditionsd'origine de la loi du 22 mars 1935 modifié par le décret et de gravité définies par l'article 1C1 du 17 juin 1938, c'est-à-dire lorsque lesdites infirmités, résultant de blessures de guerre commandé reçues au cours de la guerre 1914-1918 ou d'exou de blessure? en service l'autorité de ART.
1ER.
compétente, figurent parmi les guerre par péditions déclarées campagnes infirmités nommément désignées audit article ou lorsque leur total atteint les degrés d'invalidité prévus par celui-ci. Tout pensionné à 100 p. 100pour tuberculose dont 1infirmité a été contractée dans les conditions prévues par les articles l''1' et 2 (§§ b et c) du décret du 17juin 1938, peut, à moins d'être considéré comme guéri au sens de l'article 2 ou décret du 25 août 1925, obtenir le bénéfice des allocations instituées par l'article 3 de la loi du 22 mars 1935.
Le même bénéfice est accordé au pensionné visé à l'alinéa précédent considéré comme guéri au sens de l'article 2 du décret du 25 août 1925 si,compte tenu du pourcentage dûment constaté dinvalidité réelle correspondant aux séquelles de ses affections tuberculeuses, remplit les conditions édictées par les articles F'ou 2 du décret du 17 juin 1938. Les infirmités visées à l'alinéa b de l'article 2 du décret du 17 juin 1938 ouvrent droit aux allocations spéciales lorsquelles ont été contractées au cours des périodes définies au paragraphe 1er du présent article. Les pensionnés bénéficiaires de l'article 69 de la loi du 31 mars 1919 ont droit allocations spéciales, lorsque l'infirmité initiale qui leur ouvert droit à pension aux a remplit les conditions d'origine définies à l'article 1er l'article 2 (vSais s du ou à a, b ou c) décret du 17 juin 1938.
il
- : ;
Sont groupées en une seule infirmité au regard des articles 1er et 2 du décret du 17juin 1938 1° Les infirmités siégeant sur un même membre, qu'elles résultent d'une ou de plusieurs blessures 20 Les infirmités siégeant sur la tête, qu'elles résultent d'une ou de plusieurs blessures 30 Les infirmités qui sont médicalement la conséquence d'une même blessure. En ce qui concerne les infirmités visées aux alinéas 2" et 3'qui précèdent, ce groupement n'est opéré que dans la mesure nécessaire pour atteindre, dans les conditions prévues par l'article 11 de la loi du 31 mars 1918, les degrés d'invalidité minima envisagés pour l'application des articles1er et 2 du décret du 17juin 1938. Les dispositions du présent article s'appliquent au cas où les infirmités résultent des blessures ou des maladies visées à l'article 2 (§§ b etc) du décret du 17 juin 1938, en vue uniquement de l'attribution des allocations, mais non de la qualité de grand mutilé de guerre. ART. 3. Le montant de l'allocation spéciale attribuée aux bénéficiaires des arti— cles 1 et 2 du décret du 17juin 1938 est fixé conformément au tableau figurant à l'article 3 de la loi du 22 mars 1935. L'allocation spéciale prévue pour les blessés crâniens est attribuée dans les conditions suivantes 2.000 fr. pour les blessés crâniens atteints de crises épileptiques espacées ou d'équivalents épileptiques avérés 4.000 fr. pour les blessés crâniens présentant au moins deux fois par mois, soit des crises épileptiques, soit des équivalents épileptiques avérés 6.000 pour les blessés crâniens présentant des crises épileptiques plus fréquentes avec troubles très marqués du caractère entraînant de l'insociabilité 8.000 fr. pour les blessés crâniens avec crises épileptiques très fréquentes ou avec état démentiel post-épileptique et pour les blessés crâniens atteints d'aliénation mentale. L'allocation spéciale se cumule avec la pension et les majorations et allocations attribuées au titre des lois des 31 mars 1919 et 24 juin 1919 et des lois complémentaires, à l'exclusion des allocations n"s 4 bis et 7 instituées par les articles 146 et 147 de la loi du 31 mars 1932. Elle ne se cumule pas avec l'allocation complémentaire prévue au dernier alinéa de l'article le" de la loi du 3 avril 1918. Les allocations spéciales ne se cumulent pas entre elles. Il est attribué, soit l'allo cation correspondant à une infirmité nommément désignée, soit l'allocation correspondant au taux global d'invalidité, l'intéressé recevant d'office l'allocation la plus favorable. Lorqu'un invalide est, au titre d'affections de nature tuberculeuse, pensionné à 100 p. 100 et bénéficiaire de l'indemnité de soins, il peut, s'il est en droit de prétendre à une allocation spéciale au titre d'autres infirmités, cumuler cette allocation avec l'indemnité de soins. Dans ce cas, l'allocation est calculée conformément à la règle prévue à l'alinéa précédent. AKT. 4. Le paiement de l'allocation aux lieu et place de l'indemnité de soins à — laquelle son état lui permettrait de prétendre, est subordonné, pour le pensionné à 100 p. 100 qui.n'a pas le bénéfice de l'article10 de laloidu 31 mars 1919, à la constatation par 1organisme antituberculeux dont relève l'intéressé, que celui-ci peut, sans danger, pour lui ni pour autrui, cesser d'être astreint à l'obligation prévue par l'article 2 Œ 2) du décret du 25 août 1925. Le pensionné pour tuberculose, bénéficiaire de l'allocation susvisée, reste soumis à ART. 2.
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fr.
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la surveillance de l'organisme antituberculeux dont il relève, auquel il devra présenter dans le mois qui précédera l'expiration du délai d'un an à dater de la visite se précédente. Si cet examen révèleque condition prévue au paragraphe 1er du présent article n'est plus remplie, le droit au payement de l'allocation sera suspendu, l'intéressé recouvrant ipso facto le droit à l'indemnité de soins. Le pensionné bénéficiaire de l'allocation spéciale de la loi du 22 mars 1935 peut, d'ailleurs, , remplit les conditions prévues par l'article 2 du décret du 25 août 1925 réclamer à tout moment le retour au régime institué par ledit décret. Le pensionné pour tuberculose, lorsqu'il est bénéficiaire à titre des dispositions ce de l'article 10 de la loi du 31 mars 1919 et de l'allocation spéciale, sera soumis à la surveillance des organismes antituberculeux dans les conditions prévues paragraphe 2 du au article. présent
la
s'il
ART. 5. —
Pour l'application des articles L"R et 2 de la loi du 22 mars 1935, modifiés par le décret du 17 juin 1938, ainsi que pour l'application de l'article 2 de ce dernier décret, il est procédé comme en matière de pension il est fait une proposition spéciale tant sur le certificatd'expertise que sur le procès-verbal de la commission de réforme. Le droit à l'allocation spéciale aux blessés crâniens fait, en outre, l'objet d'une proposition d'un médecinspécialiste des maladies et mentales après mise en observation, autant que de besoin, dans un servicenerveuses hospitalier. Les dossiers sont envoyés au ministre des anciens combattants et pensionnés qui les transmet à la commission consultative médicale. Celle-ci formule son avis sur le droit au bénéfice des dispositions des articles 1er et 2 de la loi du 22 mars 1935, modifiés par le décret du 17 juin 1938 et de l'article 2 dudit décret ainsi que sur le droit des blessés crâniens à l'allocation. Au vu de l'avis de la commission consultative médicale et après approbationdes propositions du ministre des anciens combattants et pensionnés par le ministre des finances, il est procédé à la concession de la pension dans les formes ordinaires, l'allocation spéciale étant attribuée par le ministre des anciens combattants et pensionnés. ART. 6. — Les invalides déjà pensionnés lors de la promulgation de la loi du 22 mars 1935, qui désirent obtenir le bénéfice de cette loi pour des infirmités définies par l'article 1er de ladite loi, doivent adresser une demande à cet effet à la section départementale des pensions de leur résidence ou au bureau spécial des pensions du port dont ils relèvent. Les invalides déjà pensionnés au 1erjanvier 1938, qui désirent obtenir le bénéfice des nouvelles dispositions des articles 1er et 2 du décret du 17 juin 1938, doivent également adresser une demande à cet effet, soit à la section départementale des pensions de leur résidence ou au bureau spécial des pensions du port dont ils relèvent, s'ils sont pensionnés au titre de la loi du 31 mars 1919 ou de la loi du 3 avril 1918, soit au préfet de leur résidence, s'ils sont pensionnés au titre de la loi du 24juin 1919. ART. 7. — Les demandes présentées en vertu du premier alinéa de l'article précédent sont recevables pendant un délai de cinq ans à partir de la promulgation de la loi du 22 mars 1935 celles présentées en vertu des nouvelles dispositions du décret du 17 juin 1938 le seront pendant un délai de cinq ans à partir de la publication dudit décret. Toutefois, les pensionnés pour tuberculose, bénéficiaires de l'indemnité de soins, conserveront la faculté de demander l'allocation spéciale au cours des cinq années suivant le retrait de l'indemnité de soins. Les pensionnés pour tuberculose, non bénéficiaires de l'indemnité de soins dont la demande formulée au cours du délai prévu au paragraphe l'r du présent article, aura été rejetée pour insuffisance du degré d'invalidité afférent aux infirmités ouvrant droit au bénéfice du décret du 17 juin 1938 pourront, si ces infirmités s'aggravent, demander la revision de leur situation dans les conditions prévues par l'article l,r de la loi du 9 janvier
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1926.
départ des pensions liquidées conformément aux dispositions de l'article 2 de la loi du 22 mars 1935 et des allocations de grand mutilé de guerre est ART. 8. — Le point de
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fixé
1°En ce qui concerne les invalides déjà pensionnés lors de la promulgation de laloi du 22 mars 1935 pour des infirmités définies par l'article .er de ladite loi au l01 janvier 1935 ou à la date de jouissance de la pension rémunérant ces infirmités si elle est postérieure et sous réserve de l'application des dispositions de l'article 85 de la loi du 28 février 1933 ;
:
2°En
ce qui concerne les invalides non pensionnés lors de la promulgation de la loi du 22 mars 1935 pour des infirmités définies par l'article 1er de ladite loi à la date
: janvier
de la commission de réforme qui constate ces infirmités et au plus tôt 1935. 1er au Le point de départ des pensions et allocations liquidées, conformément aux nonvelles dispositions du décret du 17 juin 1938, est fixé: 1° En ce qui concerne les invalides déjà pensionnés lors de la publication du décret du 17 juin 1938 pour des infirmités remplissant les conditions nouvelles prévues audit décret: au 1er janvier 1938 ou à la date de jouissance de la pension rémunérant ces infirmités si elle estpostérieure et sous réserve de l'application des dispositions de l'article 85 de la loi du 28 février 1933 ; En ce qui concerne les invalides non pensionnés lors de la publication du décret du 1/j.uin 1938 pour les infirmités remplissant les conditions nouvelles prévues audit décret : à la date de la commission de réforme qui constate ces infirmités, les penpour sionnés de la loi du 31 mars 1919 et à la date de leur demande de pension, les pour pensionnés de la loi du 24 juin 1929. ART. 9. Les allocations spéciales instituées par l'article 3 de la loi du 22 mars — 1935 sont soumises mêmes règles que les allocations spéciales aux grands invalides aux instituées par l'article 138 de la loi du 31 décembre 1921, en ce qui concerne rétablisse-
2
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ment du titre y afférent, leur payement, leur incessibilité et leur insaisissabilité. ART. 10. — Le décret du 24 août 1935 est abrogé. ART. 11. — Par application des dispositions du décret du 17 juin 1938, les dispositions du présent décret ont effet à dater du le" janvier 1938. ART. 12. — Le ministre des anciens combattants et pensionnés, le ministre de la santé publique et le ministre des finances sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal Officiel de la République française. Fait à Paris, le 29 juillet 1938. Albert LEBRUN. (Journal Officiel du 30juillet 1938. page 9.068).
Instruction relative à l'application de la loi du 25 juin 1938 instituant un contingent spécial de croix de la Légion d'honneur en faveur des combattants volontaires de la guerre 1914-1918. Le contingent de croix de la Légion d'honneur, sans traitement, prévu par la loi du 25 juin 1938, concerne les anciens combattants de la guerre 1914-1918, titulaires de la croix du combattant volontaire, dégagés de toutes obligations militaires et, à titre exceptionnel, ceux actuellement dans les réserves. Les dispositions de ladite loi ne s'appliquent pas aux militaires appartenant à l'armée active, ni aux anciens militaires qui, par leur situation actuelle, sont admis à concourir sur les contingents réservés à l'armée active, ni aux étrangers. Les candidats étrangers en 1914 et naturalisés français par la suite, sont admis à
concourir. Les sous-officiers et hommes de troupe ne peuvent être appelés à bénéficier des dispositions de la présente loi, que s'ils sont déjà titulaires de la médaille militaire. Pour faire examiner leur candidature, tous les postulants, y compris les militaires des réserves proposables au titre de la loi du 3 août 1936, doivent remplir une demandé conforme au modèle annexé à la présente instruction. ENVOI DES DEMANDES ET CONSTITUTION DES DOSSIERS
:
L'envoi des demandes et l'établissement des dossiers s'effectuent, en principe, dans les conditions énoncées ci-dessous A. — ENVOI
DES DEMANDES
Les candidats adressent le plus tôt possible leur demande accompagnée de la copie certifiée conforme du certificat leur donnant droit au port de la croix du combattant volontaire, de la copie également certifiée conforme de la carte du combattant non périmée et de toutes pièces justificatives, aux corps et services ci-après
:
Officiers rayés des cadres Ministère de la défense nationale et de la guerre, direction de l'arme à laquelle ils
ont appartenu. Militaires dégagés de toutes obligations militaires par leur âge, par leur situation de famille ou par réforme. Classes 1900 et antérieures. Ministère de la défense nationale et de la guerre (di— rection de l'arme à laquelle ces militaires ont appartenu). Classes 1901 et postérieures. — Bureaux de recrutement. Militaires appartenant aux réserves Réserves.— Corps, services ou centres démobilisation. Affectés spéciaux ou sans affectation. Bureaux de recrutement ou direction générale dela Société nationale des chemins de fer français pour ceux appartenant à cette société.
Protégésfrançais Toutes classes. Ministère de la défense nationale et de la guerre (direction de l'ar— me à laquelle ces militairfs ont appartenu). N. B. — Les candidats ayant déjà constitué un dossier au titre des lois des G avril 1930 et 22 décembre 1933 sont obligatoirement tenus de se remettre en instance. *
B. — ETABLISSEMENT DES DOSSIERS
Les corps ou services examinent les demandes qui leur parviennent et, lorsque les candidats remplissent les conditions exigées, ils établissent et transmettent les dossiers par l'intermédiaire des généraux commandant les régions, au ministre direction d'arCelles-ci les adressent ensuite, avec leur avis, au cabinet du ministre (2''11"' secrémes tariat de la commission chargée de l'examen préliminaire des candidatures). Quand les corps ou services se trouvent saisis par erreur de demandes émanant d'officiers rayés des cadres, ou d'anciens militaires appartenant aux classes 1900 et antérieures, dont les dossiers ont été versés aux archives administratives du ministère de la défense nationale et de la guerre, il leur appartient, soit de les transmettre à la direction compétente de l'administration centrale, si elles sont établies dans la forme indiquée cidessus, soit de les renvoyer à leurs auteurs dans le cas contraire, en donnant aux inté-
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-.
ressés toutes précisions sur la destination convenable. Observations importantes En ce qui concerne les militaires des réserves, le travail établi en exécution de la présente instruction est absolument distinct et indépendant de toutes propositions établies en vue du travail annuel de concours (loi du 3 août 1930). Rejetdes demandes Les généraux commandant les régions ont qualité pour rejeter par délégation du ministre, les demandes des candidats qui ne réunissent pas les conditions fixées par la loi du 25 juin 1938 savoir a) Etre titulaire de la croix du combattant volontaire. b) Etre titulaire de la carte du combattant au titre de services rendus au cours de la guerre 1914-1918. c) Etre décoré de la médaillemilitaireencequi concerne les sous-officiers et hommes de troupe. (Journal Officiel du 24 juillet 1938, page 8836)
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Croix du combattant volontaire PROROGATION DES DlLAJS
La circulaire ministérielle no lG 469 du 0 mai 1938, relative à l'instruction des demandes de croix du combattant volontaire, établies après le l''- décembre 1937, constate pour les candidatures à cette décoration, prorogé jusque le délai de mise en instance permis à tous les postulants éventuels, notamment qu'au 1er décembre 1937, n'a pas aux indigènes coloniaux,d'établir leur demande en temps utile.
De ce fait, une nouvelleprorogation est actuellement à l'étude. En conséquence, doi\ent continuera être instruites les demandes établies et parvenues à l' autorité militaire compétente après le 1er décembre 1937. 1outefois, ces demandes ne seront transmises à l'administration centrale qu'après
la publication du décret prorogeant le délai.
Ajoutons que par décret en date du 13 août, cette prorogation a été édictée jusqu'au 30 juin 1939. Nous publierons dans notre prochain bulletin le texte de ce décret, paru pendant l'impression de ce numéro.
Révision des pensions INSTRUCTIONS MINISTÉRIELLES
Nous avons publiédans le bulletin d'avril mai, à la page 124, le décret du 16 janvier 1938 réglant l'organisation et le fonctionnement de la Commission supérieure de révision des pensions. Ce décret a été suivi de deux instructions ministérielles pour son application. Ce sont les instructions No 0723/Ad du 4 avril 1938. No0733/Ad 22 juin 1938. Nous ne croyons pas nécessaire de publier le texte de ces instructions qui s'adressent aux différents organismes du ministère des Pensions et leur précisent leur rôle et la manière d'appliquer le décret du 13 janvier 1938 ainsi que celui du 25 août 1937. Ces documents fort longs occuperaient en effet 7 pages de notre bulletin, Notons seulement qu'ils abrogent a) L'instruction NOd 0658/Ad et 01 S. R. du 28 mars 1936 ; b) Les circulaires NoS 0661/Ad et 107 bis M.M. du 25 avril 1936 ; 0665/Ad du 22 juillet 1936 0674/Ad du 6 novembre 1936 et 0705/Ad du 30juillet 1937.
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du
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De même nous n'avions pas publié
l'instruction interministérielle du
6 décembre
1937n°0711/Ad insérée au Journal Officiel du 8 décembre 1937, page 13.344. Cette très longue instruction qui aurait occupé environ 10 pages de notre bulletin et qu'on peut retrouver au Journal Officiel à la page indiquée, précise aux divers services du ministère et plus particulièrement aux intendances, leur rôle, ainsi que nous l'avons indiqué dans notre bulletin de janvier 1938 à la page 22.
Application de l'arrêt El Aïd aux impotents fonctionnels CIRCULAIRE MINISTÉRIELLE No
0.727/AD
ET
257/E. M. P.
DU
9
MAI
1938
P. 2
Lescirculaires Nos 243 E. M. P. du29 juillet 1936, 217E.M. du décembre 1936 et 251 E. M. P. du 26 février 1937 ont exposé les règles qui paraissaient devoir être appliquéesdans le calcul des infirmités diverses siégeant sur un même membre. Mais le Conseil d'Etat (section des Finances et des Pensions) consulté à ce sujet, a émis un avis dont le texte complet est annexé à la présente circulaire (1) et aux termes duquel a 1". — l'invalidité résultant d'infirmités multiples siégeant à un même membre doit être fixée dans tous les cas, et même si ces infirmités entraînent, tn fait, pour les « impotents fonctionnels », la perte de l'usage du membre, selon la règle posée par l'article 11 de la loi du 31 mars 1919, c'est-à-dire pour les infirmités secondaires, compte tenu de la validité restante 2°. — les « majorations prévues par le guide-barème doivent, le cas échéant, dans la limite du maximum de100 prévu par la loi, s'ajouter purement et simplement au taux d'invalidité global, calculé comme il a été dit ci-dessus, et résultantdesinfirmités
:
; »
(1) Nous publierons, en le commentant, ce texte, assez long, dans notre prochain
numéro.
proprement dites, même si le jeu de ces majorations a pour conséquence de porter le degré de l'invalidité au-delà du taux correspondant, dans le guide-barème, à la perte du membre. 3°. Une fois déterminé le taux d'invalidité correspondant aux infirmités multip'es — proprement dites, il y a lieu de procéder à l'addition des « majorations sans rechercher si ces dernières se rattachent à l'une ou à l'autre deces infirmités».
»
En conséquence, les réponses aux questions 1 et 2 qui font l'objet de la circulaire No 0688 Ad. et 251. E. M. P. sont annulées et il y aura lieu désormais de se conformer à 1avis ci dessus. A. CHAMPETIEH
DE HIBES.
Pensions d'ascendants TAUX DE LA PENSION D'UN ASCENDANT MARIÉ OU IŒMARIÉ PUIS REDEVENU VEUF DANS L'INTERVALLE DE TEMPS SÉPARANT LE DÉCÈS DE DEUX ENFANTS QU'IL A PERDU DUFAIT DU SERVICE V CIRCULAIRE MINISTÉRIELLE No
0730/Ad DU 15
JUIN
1938
La question a été posée de savoir quels étaient les droits à pension d'ascendants ou d'ascendants mariés ou remariés après le décès imputable au service d'un premier enfant, devenus ou redevenus veufs et perdant ultérieurement un second enfant du fait du service. Aux ternies stricts desarticles 30 et 31 de la loi du 31 mars 1919 et de la jurisprudence du Conseil d'Etat relative à la situation des ascendants remariés après le décès d'un enfant et redevenant veufs, les ascendants dont s'agit auraient droit à 400 francs (pension principale pour le 1er enfant) + 100 francs (majoration pour le second enfant), ces émoluments étant affectés du supplément spécial temporaire qui est actuellement de 151
Une telle solution aboutirait à traiter moins bien les intéressés que s'ils n'avaient perdu que enfant décédé postérieurement à leur remariage, auquel cas les intéressés auraient en effet droit à une pension de 800 francs augmentée du supplément spécial temporaire. Cette solution serait, d'autre part, contraire à celle adoptée pour les veuves remariées qui peuvent opter pour la pension à laquelle le décès du second mari est susd'ouvrir
1
ceptible droit. Aussi, a-t-il été décidé, en accord avec l'administration des Finances, que dans les cas visés au premier alinéa de la présente circulaire les ascendants pourront opter pour la pension à laquelle leur ouvre droit le décès du second enfant en renonçant aux droits qu'ils avaient antérieurement. Je vous prie de vouloir bien pjrterces dispositions à la connaissance des Intendants Militaires chargés du service des pensions, placés sous votre haute autorité. Pour le Ministre et par son ordre, Le Directeur dela Liquidation des Pensions. A. ESPIARD.
Les militaires de carrière Le Journal Officiel du 10juin 1938 (page 6.537) a publié l'instruction nel 0728/Ad du 8 juin 1938 relative à l'application aux militairesdecarrière et à leurs ayants cause des dispositions de l'article 107 de la loi de finances du 31 décembre 1937.
Amis des bons et des mauvais jours Les liens qui nous unissent à nos camarades anglais se sont, heureusement pour nos deux pays, particulièrement resserrés dans les mois écoulés. Un témoignage de cette amitié peut être fourni par les télégrammes qui ont été échangés entre Henri Lévêque et le major Fetherston Godley, président de la British
Légion. HenriLévêque a, dans un télégramme de juin, exprimé ses condoléances à nos camarades anglais lors du décès de la mère de la reine Elizabeth. Puis, nous lui avons exprimé notre amitié au moment de la si chaleureuse réception à Paris des souverains anglais. A chaque fois, le major Fetherston Godley a répondu en nous transmettant ses affectueux sentiments.
Éphémérides
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3 juin 1938. — Le Comité international de la C.I.A.M.A.C. s'est réuni à Nice 11 nations étaient représentées. Le dernier survivant des officiers allemands à la bataille de Mars-la-Tour, en 1870, le général Von Kulschenbach est mort dans son lit, à Kolberg, à l'âge de
cent ans. 16 juin. — Les miliciens dela 43nic division gouvernementale espagnole, contraints de se retirer devant l'avance nationaliste, franchissent la frontière française et sont immédiatement rapatriés vers Irun ou Barcelone, suivant leur désir. Le Dr W. Funk, ministre de l'Economie du Reich, déclare à Brême que l'Allemagne ne reconnaîtra pas les dettes autrichiennes et notamment les emprunts accordés à l'Autriche par des gouvernements étrangers. 17 juin. — Le décret de clôture est lu au Parlement. Les Chambres se trouvent en vacances jusqu'en octobre vraisemblablement. A Biozat (Allier) la Fédération Nationale des anciens prisonniers de guerre ouvre son XXc Congrès annuel et inaugure la Maison des A.P.G. 18 juin. — M. Albert Lebrun, président de la République, fait à la ville de Bourges une visite chaleureusement accueillie. 19 juin. A l'occasion de la cérémonie anniversaire de la bataille de Waterloo, les groupements wallons organisent une émouvante manifestation franco-belge. M. Campinchi, ministre de la Marine, inaugure à Douaumont le monumentaux Israélites morts pour la France. Il est décidé qu'une voie parisienne portera bientôt le nom de Myron T. Herrick, ambassadeur des Etats Unis en France qui, en 1914, donna de si précieux témoignages d'amitié à notre pays. En nivelant des tranchées de guerre près d'Arras, des ouvriers ont découvert dans une galerie souterraine six tonnes d'obus à gaz que les Allemands avaient abandonnés lors de leur retraite.
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il juin.
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Paris, une délégation d'organisations italiennes A.C. (Union populaire itae lienne, Amitié franco-italienne, Association franco-italienne des A. C. et Amical des Garibaldiens), dépose une gerbe au monument Garibaldi. A Londres, le Comité dit de « non-intervention », en Espagne réalise l'accord étrangers, octroi du droit de sur le plan britannique: retrait des «volontaires belligérance, contrôle terrestre et naval. On annonce toutefois que la réalisation de cet accord demandera « de longs délais» L'exposé de M. Chamberlain, à la Chambre des Communes, est vivement attaqué, notamment par M. Lloyd George. 22 juin. Malgré les accords de la veille, l'aviation nationaliste coule dans le port de Valence un navire anglais. 23 juin. — Du fait du décès de la comtesse de Strathmore, mère de la reine d'Angleterre, le voyage royal à Paris est reporté au 19 juillet sur l'initiative de M. Albert Lebrun. Réunion à Prague des ministres tchèques et des représentants du parti des Sudètes. 24 juin. allemand et italien prennent l'engagement de respecter — Les gouvernements la neutralité de la Suisse. 26 juin.— Le Journal Officiel publie vingt-neuf nouveaux décrets-lois. 27 juin.Deux vapeurs anglais sont encore coulés par l'aviation nationaliste à Alicante et Valence. Les ambassadeurs de France et d'Angleterre à Tokio informent le gouvernement japonais'qu'en cas de débarquement dans l'île de Haïnan, leurs gouvernements se prêteraient mutuellement toute l'assistance nécessaire. 29 juin. — Le Journal Officiel publie un dernier « train de 90 décrets-lois concernant tous les ministères. Parmi ces décrets, l'un constitue le nouveau statut du grand invalide, l'autre donne la possibilité aux fonctionnaires victimes de la guerre de faire valoir leurs droits à une retraite anticipée. Le Journal Officiel publie des promotions dans l'ordre de la Légion d'honneur concernant des mutilés de guerre titulaires d'un taux définitif de 100 30 juin. — 10 Junkers bombardent Badalona 200 victimes parmi la population. lerjuillet. M. G. Bonnet, ministre des Affaires étrangères, reçoit une délégation de la Confédération nationale des A. C. qui lui remet un ordre du jour approuvant la non-intervention. L'accord franco turc est réalisé et sera signé par M. G. Bonnet le 22 septembre à Ankara. Un accord financier anglo-allemand résoud la question des dettes autrichiennes. 2 juillet. — M. Chamberlain fait le point de la politique extérieure anglaise. La section française de la F. I.D.A.C.remet à M. G. Bonnet une motion demandant le respect de la non-intervention en Espagne, sans exclure les mesures d'humanité. A
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La Ligue des A. C. pacifistes ouvre son VIIe Congrès à Colombes. 3 juillet.—Le général Huntziger signe Antioche la convention d'état major franco-
à
turque. L'U.R.S.S. passe des commandes d'avions aux Etats-Unis et annonce un important programme de constructions navales à exécution rapide. 4 juillet. Donnant le signal du battage du blé dans la province des anciens marais pontins, Mussolini, monté sur une batteuse et le torse nu, prononce un emphatique discours. L'Indépendance Day est célébrée en France et particulièrement à Paris. 5 juillet. — Deux touristes français, franchissant par mégarde la frontière au col d'Udine reçoivent des coups de feu de miliciens italiens. L'un de ces touristes est grièvement blessé,alorsqu'il était rentré de 150 mètres en territoire français. M. Marc Rucart, ministre de la Justice, assiste à Prague aux grandes fêtes des Sokols. L'arrivée des troupes françaises aux îles Paracel est vivement critiquée au JaAllemagne. et pon en 6 juillet — Recrudescence d'agitation en Palestine. Un attentat suivi de fusillade fait 20 morts et 38 blessés à Haïffa. 7juillet. La Cour de cassation refuse de réhabiliter Paul Ménard mutilé de guerre, condamné pour meurtre et remis en liberté en février. ,
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10 juillet. — Le Président de la République préside à l'inauguration de la Cathédrale de
Reims restaurée.
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Ehrich Maria Remarque, l'auteur de « A l'Ouest rien de nouveau perd la nationalité allemande. 11 juillet. — L'Américain Howard Hughes relie New- York à Paris en 16 h. 35 et continue son raid antour du monde. 12 juillet. — M. Daladier, président du Conseil, prononce un important discours et se réjouit de la résolution pacifique obtenue en Europe centrale. Une tension grave subsiste en Palestine. Une soixantaine de Juifs sont massacrés près de Nazareth. Le Ministre des A.C. et pensionnés, accompagné de son chef de cabinet, visite la Maison des Aveugles de guerre. Le Journal Officiel publie la promotion dans l'ordre dela Légion d'honneur pour les anciens militaires nommés ou promus au titre des réserves. Le Journal Officiel publie la loi sur l'organisation générale de la Nation 13juillet. pour le temps de guerre. 14 juillet. La Fête nationale est célébrée en France avec un éclat particulier. A Paris, une assistance énorme acclame le défilé des troupes, et Strasbourg fête l'anniversaire de son retour à la France. En atterrissant à New-York, l'aviateur Howard Hughes termine le tour du monde en 71 h. 11' de vol. M. Imredij, président du Conseil hongrois, arrive à Rome. 17 juillet. Parlant à Ludwigshafen, M. Buerckel, commissaire du Reich en Autriche, suggère un plébiscite en France et en Allemagne et déclare que « l'Allemagne ne regarde pas vers la France pour lui faire la guerre, mais pour sauvegarder la paix avec elle ». Des gardes-frontières soviétiques ayant occupé un point stratégique contesté de la frontière mandchoue, les Japonais se déclarent victimes d'une provocation et laissent entendre qu'ils auront recours à la force. 19-20 et 21 juillet. — Réception enthousiaste à Paris et à Versailles des souverains britanniques et de leur suite. Avant son départ pour Paris, lord Htdifax reçoit le capitaine Wiedmann, confident du chancelier Hitler. La presse anglaise consacre de longs commentaires à cette visite, dont le but serait « un message de bonne volonté ». 22 juillet. Après avoir inauguré à Villers-Bretonneux le monument à la mémoire des 20.000 combattants australiens tombés pendant la guerre, George VI et la reine Elizabeth rentrent à Londres. M. Chamberlain, premier ministre anglais, reçoit la visite de M. von Dirksen. La mission de ce dernier ferait suite à celle du capitaine Wiedmann. M. Lilvinov, commissaire des affaires étrangères de l'U. R.S. S., repousse les représentations de M.Shigimitsu, ambassadeur du Japon, au sujet de l'incident de frontière dont il est parlé ci-dessus. 23 juillet. — Au Palais de la Mutualité, une conférence internationale contre le bombardement des villes ouvertes groupe 1.000 délégués lo"1R représentant 30 nations. Venant d' Ypres, 200 A.C. allemands du régiment bavarois auquel appartenait le chancelier Hitler durant la guerre, arrivent à Lille et poursuivent leur voyage sur Paris après une visite des cimetières du front. Ouverture du Congrès national de la Fédération des A.C. coloniaux à Reims. 24 juillet. — M. Morgenthau, secrétaire d'Etat aux finances américaines, rend visite au ministre français des Finances et fait une déclaration à la presse affirmant que l'accord tripartite ne sera pas remis en cause. Le gouvernement républicain espagnol accepte le plan anglais sur le retrait des étrangers. « volontaires La Roumanie fait à la reine Marie, amie de la France des obsèques imposantes. En présence du roi Léopold III et de la reine Elisabeth, est inauguré à Nieuport le monument levé par les A.C. belges à la mémoire du roi Albert 1er. 25 juillet. — Les troupes républicaines espagnoles attaquent en franchissant l'Ebre et font de nombreux prisonniers. Le gouvernement anglais confie à lord Runciman une importante mission en Tchécoslovaquie.
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2/juillet.
Journal Officiel publie une liste de promotions et de nominations dans de la Légion d'honneur, concernant des mutilés à 100 Cette liste com-
Le — l'ordre
porte un grand officier, un commandeur, 16 officiers et 69 chevaliers. A Paris, M. Henry Bérenger ouvre le Congrès des Français à l'étranger. 29 jui.llet. — Prononçant un important discours, le pape condamne le racisme et « regrette que 1Italie ait, sur ce point, imité l'Allemagne». 30 et 31 juillet. Après avoir inauguré à Vienne le théâtre antique mis à jour, le Prési— dent de la République, accompagné du président du Conseil, reçoit un accueil enthousiaste en Avignon. Malgré leurs promesses de régler paciifquement l'incident, les Japonais reprennent par la force la colline de Tchang-Hou-Feng, objet du litige avec l'U.R.S.S. Répondant au discours du Pape, le Duce, au camp de Forli, déclare que dans la question de races, l'Italie fasciste continuera à aller de l'avant. 1er août. — Des combats sérieux s'engagent entre les forces nipponnes et les gardesfrontière soviétiques qui tentent de reprendre la colline précitée. Quatre avions russes sont abattus par la D.C.A. japonaise. 2 août. — Les combats continuent autour de Tchang-Hou-Feng, mais on espère néanmoins un règlement pacifique du conflit. Devant Gandesa (front de l'Ebre), les « nationalistes contre-attaquent pour l'avance des troupes républicaines. enrayer 3 août. — En arrivant à Prague, lord Runciman déclare « Je resterai aussi longtemps que je serai le bienvenu». Les engagements entre troupes russes et japonaises continuent près du lac Khassan. Des troupes japonaises, retirées du Chantoung, sont envoyées à la frontière mandchoue. 4 août. — Le gouvernement de Tokio demande la cessation des hostilités à la frontière mandchoue et offre de retirer ses troupes sous réserve que les forces russes fassent de même pendant la durée des pourparlers. Le gouvernement de Moscou accepte, mais sous réserve que la frontière délimitée en 1886 reste intangible. Pose de la première pierre du pavillon français à l'exposition de Liège. 5 août. adresse une nouvelle protestation à Moscou, les — Le gouvernement de Tokio troupes japonaises stationnées près de la frontière ayant été bombardées.
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Appel à tous les anciens combattants en faveur des veuves de guerre
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Dans les questions d'avenir si pleines d'angoissants problèmes, il en est qui regardent, plus particulièrement les victimes de la guerre grands blessés, veuves, orphelins, ascendants. Les pensions des grands blessés, à tout seigneur tout honneur, ont été les premières à être mises en équilibre, compte tenu de leurs droits,d'une part, et des difficultés budgétaires de l'autre. Le gouvernement s'est occupé ensuite de relever le traitement des fonctionnaires, toujours pour le mettre en équilibre avec-le coût de la vie. Mais il est une autre catégorie de ressortissants au droit absolu des créances sur l'Etat pour lesquels rien n'est jamais fait Les veuves de guerre et les ascendants. Cependant leur créance devrait occuper au moins la seconde place, presque la première. car, si les anciens combattants sont amoindris (c'est des mutilés que je parle et loin de moi la pensée queleur créance n'est pas de toute première catégorie), ils viventetbeaucoup d'entre eux, on peut même dire la majorité d'entre eux, s'ils sont amoindris en leur chair peuvent néanmoins exercer un métier qui vient s'ajouter à leur pension mais les veuves de guerre, que leurreste-t-il Rien. Non seulement en perdant leur mari au service de la patrie elles ont eu leur foyer détruit, mais elles perdent aussi leurs droits à la vie, car ce n'est pas avec la pension dérisoire de 3.000 frs par an, (elle était de 800 frs au début), qu'elles peuvent se suffire et élever leurs enfants. Beaucoup se sont remariées, dit-on, elles ne sont plus intéressantes. Croyez-vous que ce soit la majorité ? Loin de là, et toujours dignes, la plupart d'entre elles ne pouvant trouver un travail rémunérateur ont dépensé leurs quelques ressources personnelles pour élever dignement leurs enfants. Vingt ans sont passés depuis la fin de la guerre, vingt ans sont aussi passés sur elles. Actuellement elles vont passer dans la catégorie des vieilles femmes et les placesque
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quelques unes occupent vont leur être reprises pour être données à de plus jeunes, leurs propres enfants peut-être?, que vont-elles devenir Les camarades de combat de leur mari doivent s'en inquiéter, parmi elles, se car voient bien des détresses.. Ce n'est pas parce que les femmes n'ont pas encore le droit de vote qu'on ne leur doit pas assistance et lorsqu'il s'agit des veuves de guerre, plus encore. Je mène,à ce sujet une campagne de justice et je me permets de demander à mes lecteurs, anciens combattants, leur appui. La Confédération Nationale des anciens combattants se fait aussi l'avocate des droits des veuves de guerre et de leurs justes revendications. La Commission qui s'est constituée au sein de la Confédération pour soutenir les veuves de guerre, orphelins et ascen dants, demande que les veuves âgées et incapables de travailler, soient assimilées à des mutilés à 100 et nous précisons que nous entendons, en ce qui nous concerne, que ce taux doit comprendre non seulement la pension de base, mais aussi toutes les allocations qui l'accompagnent. La proposition de la Confédération, à condition qu'elle soit complétée comme nous venons de l'indiquer, est donc des plus justes, mais encore faudra-t-il que soit accepté en haut lieu ce taux, avec toutes les améliorations qu'il comporte, soit frs 2.400 Pension de Supplément temporaire 3.696 « Allocations nO 4 aux grands invalides. 1.484 « 5.300 Statut des grands mutilés « Total « 12880 Qui osera prétendre qu'une femme seule, âgée, incapable de travailler ayant dépensé S'il toutes ses ressources pour élever ses enfants, peut vivre à moins de nos jours en est un, qu'il ose aller le dire devant les tombes de nos anciens camarades de combat. Nous demandons donc l'assimilation totale à un mutilé de 100 pour les veuves âgées de 60 ans ou incapables de travailler. Quand aux femmes moins âgées, elles devraient percevoir au moins la moitié de 12.880 francs, soit 6.440 francs. Je ne doute pas, mes chers camarades, que vous comprendrez notre appel. Unissez-vous à nous, unissez vous tous à la Confédération, ce sont des veuves de vos camarades de combat, dont il s'agit, car vous, vous êtes revenus de la grande tourmente, amoindris c'est vrai, mais eux, ils dorment pour toujours sur cette terre sacrée qu'ils ont défendue et, en mourant, ils ont espéré que l'Etat aiderait à vivre ceux qu'ils laissaient derrière eux. Il ne faut pas que cette dernière pensée de leur sacrifice ne trouve pas écho dans C'est votre cœur, pour obtenir le relèvement dela pension des veuves de guerre l'héritage sacré que nous avons reçu. Unissez-vous à nous pour faire rendre entière justice aux veuves de ceux qui avec vous, ont sauvé la Patrie. Je sais que les difficultés budgétaires seront le grand argument de nos dirigeants. Hélas, c'est la vérité, mais ne dit on pas « Qui paie ses dettes s'enrichit ». En payant les siennes vis-à-vis de veuves, l'Etat paiera celle qu'il doit aux sauveurs de la Patrie. C'est une créance sacrée. La Générale MALLETERRE,
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Veuves de Militaires de Carrière et de Les Veuves des Morts pour la France «
Les anciens combattants volontaires juifs célèbrent le souvenir de leurs morts COMMUNICATION
Georges Rivollet a présidé cette commémoration à la salle Wagram. qui réunit les Israëlites L'Association des'« Volontaires juifs anciens combattants étrangers engagés pendant la guerre au titre de la légion étrangère, a célébré, le 9 mai, anniversaire de la bataille de Carency, le souvenir de ses camarades tombés en Artois. Auprès de Rivollet, officiellement mandaté par le bureau de la Confédération Nationale des anciens combattants et victimes de la guerre, avaient pris place le représen tant du général Billotte, gouverneur militaire de Paris le baron Robert de Rothschild.
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président du Consistoire Israëlite de Paris Me Henry Torrès ; Mc de MoroGiafferi M. ; Bossoutrot, député M. Lebrun, député-maire d'Elbeuf M. Perrin,président des officiers de réserve républicains Pierre Paraf Volvey. secrétaire général de l'Union départementale des Associations de la Seine Tertian, de la Semaine du Combattant Weismann, président d'honneur des Volontaires juifs Jean Sennac, des Combattants républicains et de nombreux délégués d'Associations de combattants. Chaleureusement accueillis par l'auditoire tout entier, Me Henry Torrès et Me de Moro Giafferi ont flétri l'antisémitisme comme anti-français,anti-humain, condamné au surplus par les plus nobles autorités chrétiennes. Tous les assistants se levèrent alors dans un élan unanime d'hommage à la sublime conduite du Souverain Pontife devant la barbarie raciste. Enfin, Rivollet prit lui même la parole, heureux, déclara t-il, de pouvoir faire justice des infâmes calomnies répandues sur le rôle des Israélites pendant la guerre il rappela que, d'après les seuls renseignements dûment contrôlés des aumôniers militaires et des associations culturelles, alors que la population israëlite de France et d'Algérie atteignait à peine 135.000 âmes et qu'environ 32.000 soldats israëlites furent mobilisés en 1914, au début de la guerre, 6.500 d'entre eux tombèrent au champ d'honneur et parmi eux, 7 aumôniers israëlites sur 31 rabbins mobilisés. Georges Rivollet évoqua ensuite les 12.000 volontaires juifs étrangers qui, dès 1914, s'engagèrent pour la durée de la guerre sur 6.000 environ engagés à Paris, on possède les noms de 1.20J héros qui tombèrent pour la France. Exaltant la solidarité des hommes du front, il déclare aux applaudissements de tous « l'abnégation,dont la génération du feu a donné au front tant de magnifiques preuves, a tué le sectarisme.» La France, continua-t-il.doit rester et restera fidèle ses principes de libéralisme spirituel qui lui ont valu tant d'amitiés agissantes en 1914 ». En terminant, il s'écria : « Ce qui frappera les générations futures, ce ne sera pas seulement que nous ayons fait tout notre devoir, mais que tant de volontaires soient venus, de tous les points du monde, combattre à nos côtés et défendre la Patrie française, terre de liberté ». Cette péroraison suscite un enthousiasme indescriptible et, debout, l'assemblée chante la « Marseillaise ».
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Voyage en Italie L'Union des Combattants France-Italie qui réunit 18 associations d'anciens combattants français, groupant plus de 3.600 000 anciens combattants, organise, pour le 18 septembre prochain, en collaboration avec l'Association Française des Voyages d'Information, un c Pèlerinage d'anciens combattants français à Pederobba » où reposent nos frères morts en terre italienne, face au Piave, dans l'Ossuaire monumental réalisé par notre camarade Mirallchallx. Le programme a été soigneusement étudié ; il comprend notamment Jeudi 15 septembre Départ de Paris, à 20 h. 25. Vendredi 16 septembre : Déjeuner à Turin. Dîner et coucher à Venise. Samedi 17 septembre Visite de Venise. Réceptions. Coucher à Venise. Départ à Pederobba en auto-car. Cérémonie à 10 h. ArDimanche 18 septembre rêtà Trévise. Déjeuner à Venise. Visites et réceptions. Dîner à Venise. Départ pour Milan. Coucher à Milan. Lundi 19 septembre Visite de Milan. Déjeûner à Milan. Départ dans la soirée. Arrivée à Paris à 8 h. 10. Mardi 20 septembre Tous frais compris de frontière à frontière 590 francs. Pour les camarades qui le désireraient, et moyennant un supplément modique, une visite des Lacs et des Iles Borromées pourra être effectuée. Elle aura lieu dans la journée de mardi et les participants rentreront à Paris mercredi 21 à 8 h. 10. Tous les adhérents, quelle que soit leur gare de départ, auront la faculté de bénéficier de billets de chemin de fer à tarif réduit jusqu'à la frontière. Prière d'adresser toutes les demandes de renseignements à l'Association Française des Voyages d' Information, 15, rue de la Paix, Paris (1er) (Opéra 93-88).
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COMMUNICATIONS de la F.
I.D. A. C.
Les anciens combattants britanniques offrent un vitrail à la cathédrale
d'Ypres
Le 21 mai,unmagniifquevitrail a été offert par les anciens combattants britanniques à la cathédrale d'Y pres. La cérémonie s'est déroulée en présence de S.M. le roi Lëopolil, de Earl of Athlone, et d'une délégation du Fifth Royal Inniskilling Dragoon Guards (dont le roi Albert était colonel en chef. Au cours d'un service solennel célébré par Mgr. Lamiroy, Evêque de Bruges, le vitrail sera consacré « à la gloire de Dieu et à la mémoire honorée d'Albert le', roi des Belges ». C'est la vie noble et généreuse du roisoldat qui a inspiré l'œuvre de l'artiste, Miss Wilhelmina M. Geddes, de Londres. C'est elle qui a choisi personnellement tous les mordes peintures Miss Geddes a mis dans ceaux de verre du vitrail et qui a exécuté 90 son œuvre tout son art, tout son patriotisme et toute sa foi.
Les journaux anciens combattants aux Etats-Unis Voici quelques chiffres qui montrent l'importance des journaux anciens combattants aux Etats- Unis. En date du 1, janvier 1938, le tirage total des journaux de l'American Légion publiés dans chaque Etat, atteignait 555.736 exemplaires, celui des journaux de districts étant de 65.650 et les journaux des postes (sous sections) 118.702. Le journal le plus important est The California Légionnaire dont le tirage est de 69.000, ensuite vient The Ohio Legion News 50.000, la iSmc place est occupée par The Hoosier Légionnaire 37.000. Les journaux anciens combattants les plus importants, mais indépendants de l'American Légion ou de tout autre groupement sont The National Tribune, de Washington (tirage 150.000). The Vétéran et Service News, de San Diégo, de Californie(5.000) et The North-West Veteran Seattle, de Washington(4.500).
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11. 457 Posts de l'American Légion dans le monde Le nombre des posts (sous-sections) de l'American Légion est évalué à 11.457, le 1er avril 1938, soit 59 posts de plus que l'année précédente. C'est le chiffre le plus élevé enregistré dans l'histoire de la Légion. Le nombre d'escadrons (sous-sections) des fils de l'Amerinan Légion est de 2.729 ; soit 366 de plus qu'au 1eravril 1937.
Pensions de guerre au Canada D'après une récente déclaration faite par le Ministre des Pensions, le commandant G. G.Power, à la Chambre des Communes du Canada, le nombre des anciens combattants pensionnés s'élève à 79.789. Parmi eux, 69.917 ont servi sur le front français,6.660 en Angleterre et 2.750 au Canada, 462 pensionnés ont combattu sur d'autres théâtres d'opérations.
Les anciens combattants de l'Afrique du Sud visitent l'Europe Un groupe de 250 membres de la BritishEmpire Service League. de l'Afrique du Sud, après avoir visité l'Angleterre, la France, et l'Allemagne, ont repris maintenant le chemin de retour. général de brigade W. E. C. Tanner, s'arLe groupe à la tête duquel se trouvait rêta tout d'abord à Madère où il fut accueilli par les anciens combattants portugais.
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Débarquant à Southamptqn le 30 mai, il passa cinq jours en Angleterre, où il fut reçu par la BritishEmpire Service League et la BritishLégion. Le 6 juin, les voyageurs sud-africains se rendirent en Belgique. Ils visitèrent Anvers, Bruxelles, et les champs de bataille et arrivèrent ensuite en France. Là, ils visitèrent les champs de bataille. Une importante cérémonie eut lieu au Mémorial sud-africain du bois Delville pour commémorer le sacrifice de nombreux camarades de l'Afrique du Sud. Des réceptions leur furent réservées à Paris où ils furent reçus par le gouvernement français et les anciens combattants. Le 13 juin, le groupe quitta Paris pour
Verdun. Le groupe se dirigea ensuite sur Berlin avant de revenir en Angleterrepour s'embarquer. C'est le deuxième pèlerinage en Europe organisé par le British Empire Service Lea. gue de l'Afrique du Sud.
Le service philatéliste FIDAC Depuis plusieurs années le secrétariat de la FIDAC envoyait des timbres étrangers aux vétérans de la guerre hospitalisés, qui se sont intéressés à la philatélie pour occuper leurs loisirs forcés Devant les demandes toujours plus nombreuses qui lui parvenaient, la FIDAC fit appel aux Associations affiliées qui, très généreusement, envoyaient des timbres prove; nant de leur correspondancejournalière. Enfin de nombreuses demandes parviennent également d'amis des anciens combattants hospitalisés. Devant cette situation la commission de propagande de la FIDAC décida d'organiser un service d'échange entre anciens combattants philatélistes des divers pays FIDAC. Créé, il y a moins d'un an, ce service comprenait déjà en date du 30 avril, 5 membres en Belgique, 16 en France, 20 en Allemagne, 22 en Grande-Bretagne, 2 en Pologne, 1 en Roumanie, 1 en, Tchécoslovaquie. Depuis lors, 200 nouvelles demandes ont été reçues et sont en train d'être classées. Peu de temps après, en réponse à plusieurs demandes provenant de fils d'anciens combattants, la FIDAC créa un service spécial pourles jeunes. Ainsi au mois de mai 1938,13 jeunes membres s'étaient fait inscrire en Belgique, 22 en France et 47 aux EtatsUnis. Une centaine de nouvel'es inscriptions ont été reçues depuis cette date.
Recherches B.FranklinElliott,301 Coolidge Avenue, Albuquerque, New Mexico (U. S.) voudrait connaître le nom de l'officier français attaché en juillet 1918 à la compagnie A. du 39me régiment d'infanterie de la 4me division américainp, en France.
Légionnaires américains membres du Parlement D'après John Thomas Taylor, directeur national législatif aux Etats-Unis, il y actuellement 18 membres de l'American Légion au Sénat et 141 à la Chambre des repré-a sentants.
Manifestation d'amitié interalliée
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La section de Porto de la « Ligue des Combattants de la grande guerre reçu a dernièrement la visite des membres de la mission militaire britannique en Portugal,ayant comme chefl'amiral Woodhouse, en même temps que celle des officiers des navires de Les officiers britanniques et français rendiguerre français « Suippe» et « la Bayonnaise rent hommage aux Morts de la guerre en s'inclinant devant le monument auxMorts de Porto. Cette manifestation interalliée qui se déroula en présence des consuls de France et de Grande-Bretagne et des représentants des.anciens combattants anglais et français, fut hautement appréciée de la population de Porto, dont les sentiments pour la Grande-Bretagne alhée et la France amie sont restés toujours fidèles.
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Alan Seeger Dans quelques jours il aurait cinquante ans. Le jeune poète américain qui hantait le quartier latin d'avant-guerre aurait,àn'en pas douter, enrichi de pages admirables la littérature de son pays il serait célèbre, on se disputerait l' honneur de fêter son cinquantenaire entre artistes et lettrés. , Mais Alan Seeger avait uneâme trop haute en 1914 pour la seule à gloire songer littéraire. A la fin daoût, le délicat, le raffine avait fait place au légionnaire Il ne paraissait pas robuste, son allure était plutôt d'un bénédictin que d'un soldat, mais il avait le cœur dun héros et à la guerre cest le cœur qui compte.
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Alan Seeger porta son sac et son fusil sur tous les champs de bataille où la Légion étonna les combattants les plus difficiles à étonner. Dans sa musette, il portait de quoi écrire lettres et poèmes. Au repos, il servait encore la cause à laquelle il s'était dédié. Il allait jusqu'à l'invective pour fustiger ceux qui, demeurés dans la paisible Amérique, n'avaient pas, comme lui, couru au canon. Il avait, lui, «pris rendez-vous avec la Mort» il lui parlait sans forfanterie, mais sans crainte elledevait venir. Le 4 juillet 1916, jour anniversaire de l'Indépendance Américaine, vers 6 heures du soir, à la tête d'une vague d'assaut, le caporal Alan Seeger tombait, sous le feu nourri d'un nid de mitrailleuses allemandes. L'attaque réussit, le village de Belloy-en Santerrc fut repris, mais lorsqu'au petit jour les brancardiers purent s'approcher de lui, Alan Seeger qui, durant la nuit, avait chanté des refrains populaires français s'était tu pour toujours. Le sort devait encore s'acharner sur sa dépouille. Une contre-attaque allemande pulvérisa le pauvre cimetière où l'humble caporal gisait au milieu de ses compagnons d'armes. Le 8juillet, il ne restait plus rien de lui. On n'anéantit pas un poète et un héros son âme flotte partout où il a passé. Un an après, jour pour jour, le 4 juillet 1917, retentissait au cimetière de Picpus le fameux En 1918 deux millions de compatriotes d'Alan Seeger fou« La Fayette nous voici laient le sol de France et se ruaient sur l'envahisseur. Le 11 Novembre, le vœu d'Alan Seeger était exaucé. Venu en France après la guerre, le père du poète ne retrouve plus rien qui puisse lui rappeler son fils. A Paris, la statue qui surmonte le monument aux volontaires américains est anonyme pour la plupart des passants à Belloy-en-Santerre le nom du disparu figure sur le monument aux Morts, mais il reste inaperçu parmi tant de noms de soldats qui eurent, eux aussi, « l'honneur de bien mourir » Dans le clocher reconstruit de l'église du village, une cloche baptisée des prénoms de la mère de Seeger, Charlotte Elisabeth, chante chaque soirl'Angélus, admirable don d'un père désolé qui nous ayant tout donné a voulu que résonne encore une voix céleste sur le champ de bataille régénéré où son fils s'est incorporé au sol de France. Le souvenir d'AlanSeeger vit toujours dans le cœur des Français et des Américains. La FIDAC a voulu exprimer ses sentiments, dans des cérémonies qui eurent lieu le 4 juillet tant à Paris qu'à Belloy-en-Santerre, cérémonies intimes entre combattants cérémonies modestes, les seules qui eussent plu au disparu. Dans toutes les écoles de France, par décision du Ministre de l'Education Nationale sur la suggestion de la FIDAC, les écoliers, ont récité des poèmes d'Alan Seeger et notamment « J'ai un rendez-vous avec la mort » Ils ont appris que les temps modernes ont eu des héros comme ceux dont Plutarque a magnifié l' existence.
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La réception des souverains anglais en France La visite du roi George VI et de la reine Elizabeth d'Angleterre, du 19 au 22 juillet, a donné lieu à de très belles fêtes qui ont montré aux souverains anglais que les Français vibraient à l'unisson du peuple anglais dans le désir d'entente des deux démocraties pour la sauvegarde de la Paix,
Il est à noter en effet que les démonstrations qui ont été faites étaient, sauf une courte revue de troupes à Versailles, des démonstrations pacifiques. Nos camarades ont lu dans la presse quodidienne le compte-rendu complet de ces réceptions et nous ne le reproduirons pas ici. Nous nous bornerons à donner deux extraits des toasts portés par le Président de la République et le roi George VI au premier jour de la réception à Paris. TOAST DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Dans l'état de désarroi moral où se trouve le monde, de grandes obligations «. s'imposent deux nations également éprises de progrès humain. Le à
mainencore nos tien de la paix dans le respect de la loi internationale ne s'accommode ni d'hésitation sur le devoir à accomplir, ni de relâchement dans l'effort quotidien. C'est vers lui que toutes nos pensées intimement unies doivent tendre de manière inébranlable. Votre auguste présence ici constitue le plus haut et le plus précieux témoi« gnage de cette volonté commune que fortifie chaque jour la confiante sympathie des deux pays et la collaboration étroite de leurs représentants. Plus que jamais la parfaite entente des deux peuples, féconde dans tous les domaines, apparaît comme un élément essentiel de sécurité et de concorde pour le plus grand bénéfice de la civilisation et de la paix aucune puissance ne saurait d'ailleurs en prendre ombrage, puisqu'elle n'est exclusive d'aucune autre amitié ».
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TOAST DU ROI GEOHGE VI
Dans le passé, les grands hommes de nos deux pays se sont montrés quelqueassez lents à comprendre les qualités l'un de l'autre. « Mais il n'en est pas ainsi aujourd'hui. « Une collaboration longue et étroite a réussi à prouver que nous sommes inspirés par le même idéal. « Nos peuples ont le même attachement aux principes démocratiques qui conviennent le mieux à leur génie naturel, et nous nous inspirons de la même crovance dans les bienfaits de la liberté individuelle. C'est le désir ardent de nos deux gouvernements de trouver, au moyen d'ac« cords internationaux, une solution à ces problèmes politiques qui menacent la paix du monde et à ces difficultés économiques qui entravent le bien-être humain. « L action de nos gouvernements se dirige ainsi vers un but commun, celui d'assurer par une coopération véritable le bonheur des peuples ».
La mort de la reine Marie de Roumanie La mort de la reine Marie de Roumanie a été douloureusement ressentie en France, où cette souveraine, douée d'une vive intelligence et célèbre par sa beauté, ne comptait que des amis. Son rôle joué au cours de la guerre fut capital elle a été un des facteurs décisifs de l'entrée en guerre de la Roumanie à nos côtés. Marie de Saxe Cobourg Gotha avait épousé le neveu du roi Carol Ier, Ferdinand, qui succéda à Carol de Roumanie quelques mois après la déclaration de la guerre. Ses attaches avec la famille régnante d'Angleterre — elle était la petite-fillede la reine Victoria — firent d'elle tout de suite une ardente interventionniste. Au cours des sombres années que la Roumanie connut pendant son invasion, la silhouette de la reine Marie parcourant les hôpitaux et exhortant son peuple à la résistance devint vite familière. Elle fut l'âme de la résistance roumaine et fut à l'origine — on peut dire — du renouveau de cette grande nation.
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Au Conseil supérieur de l'Office national Le Conseil supérieur de l'Office national des mutilés, combattants, victimes de la guerre et pupilles de la Nation s'est réuni jeudi 28 août au centre Marcelin-Berthelot sous la présidence de M. Champetier de Ribes, ministre des anciens combattants etpensionnés, assisté de M. Queuille, ministre de l'agriculture, président du Conseil d'administration de l'Office national. Au cours de son allocution, le ministre des anciens combattants et pensionnés a fait ressortir les résultats des travaux de l'Officenational au cours de l'exercice 1937
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dans les principaux domaines de son activité assistance pécuniaire, hébergement, reclassement social, etc. Il s'est félicité des améliorations recherchées l'Office napar tional envue du maintien ou du retour à la terre des anciens combattants et des pupilles de la Nation par une collaboration plus étroite avec le Crédit agricole, grâce à l'intervention de M. Queuille, ministre de l'agriculture. Il a annoncé- que les travaux de la Commission interministérielle chargée de rechercher des solutions aux difficultés soulevées par l'application du décret du 1C1 juillet 1930 sur l'attribution de la carte du combattant allaient faire l'objet, de sa part, d'une étude particulièrement attentive. L'assemblée a ensuite approuvé le compte administratif présenté par le directeur de l'Office national, ainsi que le compte de gestion, le projet de budget additionnel pour 1938 et le projet de budget primitif pour 1939.
La restauration de la cathédrale de Reims La restauration de la cathédrale de Reims a donné lieu, les samedi 9 et dimanche 10 iuillet, à d'émouvantes manifestations. A la suite du terrible incendie du 19 septembre 1914 et des bombardements qui suivirent, certains avaient pensé qu'il serait impossible d'entreprendre cette restauration. Grâce à la collaboration de l'Amérique, en particulier de M. Rockefeller, au zèle de M. Deneux, architecte en chef des monuments historiques, cette restauration, qui laisse apparaître encore les blessures de l'incomparable monument, a pu être achevée. Les bourdons de la cathédrale, qui s'étaient tus depuis 1914, ont à nouveau retenti. Le cardinal Suhard, archevêque de Reims, avait été pour la circonstance nommé légat du Pape, et la consécrations'opéra le samedi 9 juillet. Le dimanche matin 1U, en présence du Président de la République, du Prince de Monaco, du marécha' Pétain, du général Gouraud, eut lieu la première cérémonie. Sept cardinaux firent escorte au légat pontifical et une délégation anglaise remit au cardinal une réplique de l'étendard que Jeanne d'Arc portait au sacre du 17 juillet 1429. A midi, M. Marchandeau, ministre des Finances, maire de Reims, recevait en un banquet les différentes personnalités présentes et les délégations étrangères. M. Jean Zay, ministre de l'Education nationale, rendit hommage à ceux qui avaient été les heureux artisans de la rénovation de Notre-Dame de Reims. M. Marchandeau rappela les dates qui, dans l'his'oire de Reims, marquent les heures de grande joie. Un des toasts les plus émouvants fut, sans contredit, celui prononcé par le capitaine Mac EUlVen, membre de la Chambre des Communes, au nom de la délégation britannique.
La Forêt des Ecrivains combattants C'est le 13 juillet qu'a été officiellement baptisée la jeune Forêt des Ecrivains combattants, plantée il y a sept ans pour empêcher dans l'avenir les inondations qui ravagèrent si souvent une des régions déboisées de notre Languedoc. Le mérite de l'initiative revient à Emmanuel Bourcier. Alertée par lui, l'Association des Ecrivains combattants se mit à l'œuvre. Le pépiniériste Francisque Lacarelle offrit et planta dix mille cèdres, en mémoire de son ami fraternel Pierre Rey, écrivain soldat mort pour la France. Le Touring-Club et 1Etat suivirent ce généreux exemple. Aujourd'hui la Forêt des Ecrivains combattants s'étend sur 22 kilomètres de longueur, et couvre dix mille hectares sur les pentes rocheuses du massif de l'Espinouze, au nord de Béziers, à côté de Lamalou-les-Bains Ce fut une bien émouvante cérémonie que présida le ministre des anciens combattants, M. Champetier de Ribes. Etaient présents, aux côtés de M. le Préfet de l'Hérault, les sénateurs, députés, conseillers généraux et d'arrondissement de la région M. Chaplain, délégué de l'administration des Eaux et Forêts et du Touring Club de France les délégués de toutes les Associations de mutilés et combattants du département, et nombre de personnalités locales. Devant le monument dû au ciseau du sculpteur écrivain combattant Moreau- Vauthier, mort depuis, s'étaient groupés autour de leur président Paul Chark les représentants des Ecrivains Combattants José Germain, président-fondateur Marcel Priollet, président honoraire Emmanuel Bourcier, Pierre C/wnlaine. André Gervais, vice-présidents Henry Aurenche, Marcel Batilliat, le général Brémond,
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Paul Emile Cadilhac, Jules Armand Didier, Robert Pimienta, Emile Roudié, André
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Serph, Valmy-Baisse, Albert nrillemet, membres de l'A.E.C. ; lelle Moreau- Vauthier fille du sculpteur M. Francisque Lacarelle ; etc. Les clairons du 81mo d'Infanterie ouvrent le ban, et Paul Chack, debout sur la monumentale table de pierre, fait l'appel des écrivains morts qui seront désormais les parrains de la jeune forêt PierreRty,Paul Moreau- Tauthier, Charles Bourcier, Sylvain Royé, Michel della Torre, Joost van Vollenhoven, Lioneldes Rieux, Léon et MauriceBonneff, Pierre Jobbé-Duval, Sazerac de Forge, Robertd'Humières, Maurice Deroure. Paul Lintier, Raymond Guasco, André Puget, Charles Troufleau, Maximed'André, Victor Ségalen, Henry du Roure, et les écrivains étrangers qui ont été nos frères d'armes le canadien John Mac Crae, le yougoslave TOlltzovitch, le tchécoslovaque Sesin le Jjelge Somerhausen, l'anglais Wilfrid Oven, l'américain Alan Seeger, et l'italien Gabriele d'A niiiinzio, « qui est des nôtres». Les clairons sonnent « Aux Morts ». Il y a des larmes dans bien des yeux qui ont depuis longtemps perdu l'habitude de pleurer. Paul Chack remet à Francisque Lacarelle la rosette d'officierde la Légion d'honneur, en hommage dû à celui sans qui la Forêt n'aurait pas existé. Et le cortège redescend vers Lamalou-les-Bains, laissant les Ecrivains combattants morts monter la garde sur le sommet hier dénudé, aujourd'hui verdoyant, demain ombragé. Au cours du banquet qui suivit, Paul Chack rappela l'œuvre réalisée, rendit justice à tous ceux qui en furent les bons artisans et exalta les promesses d'avenir. M. Champetier de Ribes, ministre des anciens combattants, associa dans un même hommage les écrivains morts et les survivants, les remercia d'avoir montré ce que peuvent faire les Français, « quand ils aiment et quand ils veulent», et invita l'A.E.C. à prendre la tête du mouvement combattant pour assurer le triomphe de l'esprit. Puis la caravane automobile se reforma, pour parcourir la nouvelle et pittoresque route frontière qui — conséquence de l'œuvre réalisée par l'A.E.C. — a donné pendant des mois du travail aux chômeurs locaux et va ouvrir au tourisme une magnifique région jusqu'alors isolée. Les Ecrivains combattants ont fait de bon travail. Grâcc à eux, grâce aux 560 morts etaux 540 survivants qui, un à un. rejoignent maintenant leurs frères tués, un coin de France va connaître une vie plus belle et plus sûre, à l'abri de l'inondation et de la mi. sère.
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La Tranchée de la soif
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Un monument sera inauguré le 11 septembre prochain à la « Tranchée de la soif » Voici les événements qui seront ainsi commémorés En mai 1915,1e commandement français décide de réduire la poche de St-Mihiel, que les Allemands occupent depuis fin septembre 1914 Le 2me bataillon du 172n,(; H. I., qui tient la « Tranchée de la soif», au Bois d'Ailly, à 4 kilomètres au sud-est de StMihiel, a pour mission de flanc-garder l'attaque menée à sa droite par la brigade Krien et le 17111,0 R. I., au total 9.000 hommes. Le 2cine bataillon du 172mcR. I., entraîné par son chef le commandant d'André, s'est élancé à travers le Bois-d'Ailly, précédé par la vague de nos projectiles d'artillerie. Une de ses campagnies, la 7m atteint l'extrémité N.-O. du Bois-d'Ailly. jusqu'à l'ouverture du boyau bétonné par où montent de St-Mihiel les réserves allemandes et le commandant d'André est là, en flèche avec sa vaillante compagnie, repoussant les assaillants, les tuant parcentaines (I) ) La bataille dure depuis le 20 mai. Trois jours pleins, ces braves de la 7erne sont restés sans eau ni vivres, en képi sous le soleil de feu, dans la poussière étouffante et la pestilance des cadavres, dont chaque obus éclatant au charnier leur lançait à la face des
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débris putréfiés. Le 22, vers midi, les sous-officiers viennent montrer au capitaine Coviaux, commandant la compagnie. l'impossibilité de teni r plus longtemps, et par suite l'obligation d'agiter un mouchoir blanc au boutd'une baïonnette. Ils reçoivent du capitaine cette (1) Citation du général Cordonnier, commandant le
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corps d'armée.
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réponse, digne de l'antique « On ne rend pas une tranchée conquise ; et ces braves les plus braves, aux estomacs à jeun, depuis la soupe du 19 mai à 16 heures, tienentre nent encore 6 heures dans la fournaise. La troupe ayant perdu la moitié de son effectif, vaincue par la soif, à bout de résistance (sans grenades, armes hors de service ou enrayées) fut prise le soir du troisiède résistance héroïque me jour et désespérée. sa Mais la ténacité des défenseurs dela « Tranchée de la soif »avait permis aux nôtres de travailler à l'organisation des positions conquises et, ailleurs d'occuper les réserpar ves ennemies.C'est contre la « Tranchée de la soif »,en effet,que l'ennemi usa ses disponibilités. Ce beau fait d'armes ne rappelle t-il pas en tous points celui des chasseurs de Sidi-Brahim (1845) ? mêmes effectifs un bataillon même situation l'ilot encerclé durée de résistance troisjours sous un soleil aussi implacable même mêmes souffranni vivres. Mais avec cette différence que tandis que nos chasseurs, délivrés ces sans eau à temps, ont été portés au pinacle, les pauvres biffins du commandant d'André abandonnés à leur sort, à 23 ans de l'épisode, ont encore la poitrine vierge Le président Poincarc avait véritablement la mystique de la « Tranchée de lasoif» sen faisant lui-même le cicerone pour ses amis qui venaient le voir au Clos, près de Sampigny. Aussi est-ce un devoir pour nous que de rappeler à l'occasion de l'inauguration prochaine de la « Tranchée de la soif »,un des plus beaux épisodes de l'héroïsme français.
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Les mutilés et les chemins de fer Le 8 août, sans que personnne ne se doute de rien, une petite note était affichée dans les gares, annonçant aux usagers qu'une taxe pour « frais de gare et de contrôle » devrait être acquittée pour chaque voyage. Voici le texte de la disposition qui a été prise « A partir du 8 août 1938, il est perçu de chaque voyageur, quel que soit le titre de circulation dont il est porteur et en outre du prix du billet ainsi que de toutes taxes et perceptions qui lui sont applicables pour son transport, des frais de gare et de contrôle
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fixés à : 0 fr.25 lorsque le parcours est compris entre 6 et 25 kilomètres inclus 0 fr.50 de 26 à 50 km 1 fr. de 51 à 100 km ; 2 frs. de 101 à 200 km ; 3 frs. de201 à 300 km ; 4 frs. de 301 à 400 km ; 5 frs. au dessus de 400 km »
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Ainsi, aucune réduction n'est prévue pour cette taxe en faveur des mutilés de guerre. Nous protestons contre cette mesure subrepticement prise. Elle sera d'ailleurs particulièrement sensible pour nos camarades de la banlieue parisienne qui devront l'acquitter chaque jour et qui ainsi auront une charge supérieure aux abonnés ordinaires. En effet, les abonnés se voient appliquer les augmentations suivantes, inférieures à la taxe que les mutilés devraient payer chaque jour. 1 fr. entre « 0 fr.50 par carte pour un parcours compris entre 6 et 11 km. inclus 11 et 20 km ; 1 fr.50 entre 21 et 30 km ; 2 frs. entre 31 et 60 km ; 2 frs.50 au-dessus de
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60km»
Nous espérons que, dès la période de vacances écoulée, la Société nationale des chemins de fer voudra bien comprendre le bien-fondé de notre réclamation
Prêts au mariage pour les pupilles de la Nation L'Office national des mutilés, combattants, victimes de la guerre et pupilles de la Nation, qui a déjà institué en faveur des pupilles de la Nation des prêts d'honneur et des prêts d'installation professionnelle, vient de créer à leur profit une nouvelle forme d'aide le « prêt au mariage />. Toutefois, le bénéfice de cette institution, dont le point de départ est fixé au 1er mars 1938, est limité actuellement aux pupilles de la Nation orphelins complets, c'est-à-dire aux orphelins de père et de mère. Les autres pupilles adresseraient donc inutilement à leur Office départemental une
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demande de prêt à l'occasion de leur mariage. Quant aux pupilles entrant dans la catégorie des bénéficiaires éventuels, il ne pourra être donné suite à leur demande si le que mariage est postérieur au 1er mars 1938, Les prêts, d'un montant de 5.000 francs, porteront intérêt à 1 et seront remboursables en 10 ans. La première annuité ne sera exigible que trois ans après le mariage. Pour les mineurs inhabiles à contracter, le prêt sera remplacé par une subvention remboursable, mais celle-ci sera convertie en prêt à la majorité. Prêts et subventions remboursables comporteront la caution solidaire du conjoint. A l'appui de leur demande, les candidats devront produire un certificat médical constatant qu'ils ne sont atteints d'aucune maladie contagieuse. Les attributaires de ces prêts et subventions remboursables bénéficieront de remises de dettes fixées comme suit 1 000 francs àla naissance d'un premier enfant et 500 francs lorsque l'enfant atteindra un an : 1.500 francs à la naissance du deuxième enfant. 2.000 francs à la naissance du troisième enfant. Chaque naissance entraînera, ipso facto, remise de la somme correspondante. Le décès du premier enfant n'aura pas pour conséquence de modifier le rang de naissance du deuxième enfant. De même pour le troisième enfant. Toutefois, les enfants nés avant le mariage n'entreront pas en ligne de compte. Les remises de dettes prévues par les dispositionsci-dessus n'auront pas d'effet rétroactif. Les annuités échues antérieurement à la naissance de chaque enfant resteront acquises ou dues à l'Office national et les avantages de l'institution seront accordés seulement dans les limites du solde restant. Les demandes doivent être adressées à l'Office départemental de la résidence du pupille, s'il est majeur, et à l'Office départemental de la résidence de son représentant légal, s'il est mineur. L'Office départemental instruira la demande et émettra une proposition. Ladécision d'attribution appartiendra à l'Office national, à moins que l'Office départemental ne décide d'allouer un prêt sur ses fonds propres.
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La situation des locataires Les lois de loyers qui se sont succédées en 1927,1929, et 1937 ont fixé un prix limite qui régit les conventions des propriétaires et locataires et décidé que le locataire aurait un délai de 6 mois du jour du paiement de la quittance majorée pour faire modifier la convention conclue et réduire le loyer au taux légal. Le législateur a ainsi porté atteinte au principe de la liberté des conventions, mais il a sagement limité le droit de les faire réviser. Il en résulte que locataire qui a accepté un loyer illicite et n'a pas saisi le juge daus les 6 mois est forclos la convention conclue fera désormais la loi des parties. Mais cette convention peut être rompue de deux façons par la volonté du propriétaire et l'action en réduction à nouveau ouvèrte par le locataire. 1er cas La loi du 31 décembre 1937, prévoit une augmentation possible de 10 au du prix de terme de juillet si le prix accepté dépasse déjà la majoration légale de 18 1914, cette modification apportée par le propriétaire à la convention primitive permet au locataire de demander la réduction du loyer qui pourra de ce fait être ramené à un chiffre inférieur à celui qui était payé peut-être depuis. 2me cas Beaucoup de locataires, la plupart peut-on dire, occupent les lieux en vertu d'un bail écrit ou d'un engagementverbal le propriétaire vient-il à leur donner coiigé,ils peuvent saisir le juge pourfaire reconnaître leur droit à prorogation et fixer le prix du loyer prorogé. Le juge appliquera la majoration légale qui peut avoir pour conséquence de ramener le futur loyer au dessous du chiffre déjà payé, car l'occupation se perpétue non plus en vertu de la convention dénoncée par le congé, mais en vertu de la loi. Me G. Félix BERTHAND, Avocat à la Cour.
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CHROIÏlooe DEPARTEMENTALE GROUPE DU CHER Congrès départemental Le Congrès départemental du Groupe du Cher s'est tenu à Aubigny-sur-Nère le 24
avril 1938. Jamais encore le Congrès du Groupe n'avait revêtu pareille ampleur. Il avait réuni tout près de 500 délégués qui avaient tenu à prouver par leur présence la vitalité de leur Association. Ils se rassemblèrent sur la place du Château, et la journée débuta par un défilé précédé des drapeaux des sections et de la fanfare l'Albinienne. Les assistants accomplirent alors le traditionnel pèlerinage au monument aux Morts. Puis ilsse rendirent à la salle du Magic-Ciné où se déroula le Congrès, placé sous la présidence de Robert Perrollt, président-adjoint de l' A.G. M.G. Après les paroles de bienvenue de Testard, président de la section d'Aubigny, et de M. Morin, maire d'Aubigny, Aucopl, président du Groupe, remercia les personnalités présentes et particulièrement Robert Perraut, délégué du Siège central qui, avec Camille Planche, est, dit-il, un de ceux qui connaissent le mieux la loi des pensions et qui est l'auteur du premier projet de retraite du combattant. Puis il exprima au secrétaire général Daloux et à Camuzat ses remerciements pour la conscience dont ils font preuve dans l'accomplissement de leurs fonctions. Robert Daloux présenta, comme à l'ordinaire, un rapport moral extrêmement complet. Après un émouvant hommage à la mémoire de Bernard Pioche, dont la parole fut si souvent applaudie dans les Congrès du Groupe du Cher, il passa en revue les événements de l'année écoulée, en notant au passage les avantages acquis dans la législation des victimes de la guerre et des anciens combattants, puis il montra que le Groupe du Cher fait toujours de son mieux pour la défense de ses adhérents. Ses effectifs restent sensiblement les mêmes, 5.738 adhérents. Il rappela toutes les réunions des sections auxquelles des délégués du Groupe s'étaient rendus. Il nota la part qu'a le Groupe dans la Confédération départementale et il termina en commentant un article de Robert Perraut, inséré sous le couvert de l'Association Nationale de la Presse Combattante dans la plupart des journaux anciens combattants et dans lequel notre camarade dit qu'il faut mener « une croisade contre le mensonge D. Camllzat, trésorier du Groupe, présenta le rapport financier qui fit ressortir une situation favorable et qui fut unanimement approuvé. Robert Perraut fit alors le compte-rendu du Congrès de Niort et commenta ce que celu; ci avait demandé dans l'intérêt des victimes de la guerre et des anciens combattants, au point de vue des revendications matérielles. Il rappela enfin l'action des anciens combattants en faveur de la Paix. Daloux donna alors lecture des vœux du Groupe du Cher qui furent adoptés à l'unanimité. Ils sont conformes à ceux du Congrès de Niort; aussi nous ne les reproduirons pas ici. Nous nous bornons à donner le texte de la motion sur les relations internationales : Le Groupe du Cher de l'A.G.M.G., réuni en Congrès départemental annuel 24 avril 1938, à Aubigny sur Nère,
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Après avoir entendu l'exposé du président-adjoint Robert Perraut, Et, s'élevant à nouveau avec force contre l'idée de la fatalité de la guerre, Estime que la paix totale et durable, dans l'honneur et la dignité, doit triompher dEs méthodes de violence accompagnées de campagnes de mensonges, Préconise notamment la fécondité des échanges internationaux succédant àla rivalité des nationalismes économiques, Et s'associe à l'ordre du jour voté par le Congrès national de Niort sous la forme tuivante Le Congrès rendant hommage à tous les efforts tentés en vue de rapprocher aussi bien les anciens combattants interalliés que les anciens combattants internationaux, Société des Nations demeure l'idéal vers leConsidérant que si la sécurité collective par quel doit tendre l'effjrt des gouvernements, il importe pour la sécurité présente de la France, que toutes les énergies nationales concourent à lui assurer un maximum de force et à grouper autour d'elle les amitiés nécessaires. Fait canfiance à ses représentaits dans les organismes anciens combattants interalliés et internationaux pour qu'ils ne négligent aucune occasion de réaliser l'entente des nations sou cieuses de respecter l'idée de justice et de défendre, d'accord avec notre pays, la paix menacée.
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Robert Pcrraul remit ensuite des plaquettes et des diplômes d'honneur de l'A.G.M.G. à un certain nombre de camarades qui se sont dévoués pour la prospérité de leur section ou de leur Groupe. La réunion, extrêmement cordiale, prit fin a midi30. LE BANQUET
heures, les congressistes se retrouvèrent réunis pour le banquet qui fut servi dans la salle d'honneur du château des Stuarts, qui est actuellement la propriété de la commune d'Aubigny. M. Taviani, préfet du Cher, présidait, entouré de toutes les personnalités locales au Congrès. et départementales qui s'étaient rendues Les traiteurs s'acquittèrent à la satisfaction de tous de leur lourde tâche et servirent plus de 400 convives attablés dans plusieurs salles du château. Au dessert, M. JosephMorin, mairedAubigny et président du Conseil d'arrondisprésentes au Congrès et dit que la vieille cité sement, remercia toutes les personnalités des Stuarts était fière de recevoir les anciens combattants du Groupe du Cher. Aucopt, président du Groupe du Cher, adressa les remerciements de ses camarades à tous ceux qui, par leur présence, avaient rehaussé l'éclat du Congrès. Raimbaidt apporta le salut de l'Union Fédérale. Il dit notamment que son Association, autant que l'A. G.M.G. a été affligée du décès dé Bernard Pioche, vice-président de l'A.G.M.G. Le docteur Richet, représentant l'U.N.C., se iloua de l'unionqui•existe entre les associations d'anciens combattants du Cher, union qui est plus que jamais nécessaire. Ancel, au nom de la Confédération départementale, rendit hommage à la tâche qu'accomplit l'A.G.M.G., etparticulièrement son secrétaire général, Robert Daloux. Il rappela l'action d'un des bons militantsdel'A.G.M.G. Camille Planche, en faveur de la Paix. Robert Perraut félicita le Groupe du Cher ainsi que la section d'Aubigny pour la parfaite réussite de ce Congrès. Il apporta un témoignage particulier de reconnaissance à M.JosephMorin, maire, auquel il remit la plaquette d'honneur de l'A.G.M.G. Il termina en disant que l'exemple d'union donné par les Associations du Cher groupées dans leur Confédération départementale, méritait d'être retenu par tous les autres départements. l'A.G.M.G. .1 .A. n,r i et des anciens combattants et M. Taviani, préfet du Cher, fit l'éloge de sous l'égide des anciens comleva son verre à la réconciliationde tous les Français, République et de la France. battants, qui restent les meilleurs serviteurs de la Au son de la musique l'Albinienne, on gagna ensuite les jardins où fut tirée la tombola organisée au profit du sanatorium de PuylaÜn, et cette bellejournée prit fin dans uneatmosphère de cordialité générale. A 13
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GROUPE GIRONDIN Assemblée générale Le Groupe Girondin de l'A. G. M. G. a tenu son Assemblée générale trimestrielle le 10juillet 1938 à 9 heures 30 du matin, à l'Athénée municipal, sous la présidence de
Marcon, président du Groupe. Le procès-verbal de la dernière réunion est lu ét adopté à l'unanimité. Le Président fait connaître à l'Assemblée générale l'accident d'automobile dont a été victime le président général Henri Levèquc. Le Conseil d'administration lui a adressé ses vœux de prompt rétablissement.
Nous avons appris d'ailleurs par la suite le rétablissement de Levêqlle, dit le président, et nous sommes heureux de vous le faire savoir. Il est procédé à la lecture de la correspondance La parole est ensuite donnée à Vernhct pour un exposé sur les plus récents décretslois et instructions intéressant les A. C. Il traite les points suivants 1" Carte de combattant un arrêté du 2 juin 1938 rend valables jusqu'en 1939 les cartes qui étaient renouvelables en 1938. décret-loi du 24 mai 1938 relatif la suppression du pré20 Mutualité combattante lèvement de 10 sur les rentes et valeurs du Trésor appartenant aux caisses autonomes d'anciens combattants dans les mêmes conditions que pour les personnes physiques. nouvelle prorogation à l'étude pour les candidatures à 3° Combattants volontaires la croix du combattant volontaire loi du 27 juin ouvrant de nouveaux droits par un
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contingent supplémentaire. Arrêté du 3 juin désignant une 4" Célébration du 20" anniversaire de l'armistice commission qui sera chargée de l'organisation de la manifestation du souvenir à l'occasion du 20e anniversaire de l'armistice. 5,) Droits à pension des ascendants ayant recueilli un enfant mort ensuite pour la France loi du 13 juin 1938. Un décret (J. O. du 15 juin) abroge les dispositions de l'arti60 Emploisréservés cle 8 du décret-loi du 30 octobre 1935 qui faisait obligation aux candidats classés et en instance de nomination de renouveler en octobre leur candidature à l'emploi sollicité. 70 Retraite anticipée des fonctionnaires : le décret-loi du 17 juin 1938 est intéressant quant au principe, mais incomplet: il comporte des lacunes regrettables. On laisse de côté les camarades des grandes collectivités publiques, notamment les cheminots. Iln'est pas question non plus des fonctionnaires des départements et des communes. De plus, on ne donne aucune faveur spéciale aux orphelins de guerre pour l'obtention des emplois devenus vacants. décret-loi du 31 mai 1938 autorisant 80 Crédit agricole aux anciens combattants les caisses de crédit agricole mutuel à prêter leur concours à l'Office national des mutilés, A. C. et pupilles de la Nation, pour faciliter les prêts aux A. C. et aux pupilles de la Nation pour l'acquisition d'une propriété rurale. L'exposé fait par Vernhet est écouté avec beaucoup d'attention par toute l'assistance. Le Président fait ensuite remarquer à l'assemblée que le décret-loi du 31 mai 1938 qui règle la question du crédit agricole,arrive un peu tard, en ce qui concerne la Gironde, tout au moins, car il y fonctionne depuis 15 ans. Il en expose le mécanisme, puis il explique les nouvelles dispositions concernant la réduction des contingents des décorations de la Légion d'honneur. Enfin, parlant du statut des grands invalides, tel qu'il résulte du décret du 17 juin 1938, il fait une comparaison entre ce décret et celui du 22 mars 1935. L'ordre du jour appelant l'examen des questions diverses, des discussions auxquelles prennent part plusieurs camarades s'élèvent sur les sujets suivants Renouvellement tous les deux ans des cartes de réduction sur les chemins de fer. Réduction sur les transports autres que les chemins de fer. Obtention des emplois réservés à la suite du décret relatif aux retraites anticipées. Le Président répond à toutes les questions. L'assemblée émet un vœu tendant à obtenir la même réduction sur les transports coordonnés ferroviaires et routiers. La séance est levée à11 heures 45.
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GROUPE DE L'INDRE Assemblée générale La vingtième Assemblée générale du Groupe de l'Indre de l'A. G. M. G. s'est tenue le 19 juin à Châtillon-sur-Indre. Châtillon fut la première section fondée aussitôt après guerre et pour ainsi dire le berceau de l'A. G. M. G. dans le département. La ville fit un très sympathique accueil aux délégués des diverses sections du Groupe. M. Grimai, préfet de l'Indre, qui devait se rendre à Issoudun, avait tenu à passer d'abord à Châtillon-sur-Indre pour montrer sa sympathie au Groupe. Le Ministre des anciens combattants et des pensionnés avait délégué à l'Assemblée M. le docteur Boulag ainsi que notre camarade Espiard, directeur de la Liquidation, et le Siège central, notre camarade Wichegrod, trésorier général. A l'ouverture de l'Assemblée, Resse, président du Groupe, salue M Grimai et le remercie du témoignage de sympathie que, par sa présence, il a manifesté à l'Association. Après son départ, Roy, trésorier du Groupe, donne connaissance de la situation financière. Son expbsé est approuvé à l'unanimité. Adam, secrétaire général, présente le rapport moral. Le Groupe compte à l'heure qu'il est 3.026 mutilés, 1.859 veuves, 226 ascendants et 748 anciens combattants non pensionnés, soit au total 5.859 membres. Il indique les interventionsqui ont été faites auprès des diverses administrations en faveur des membres du Groupe. Plus de 10.000 visites ont été reçues à la de Châteauroux. Il exprime sa reconnaissance à Mlle Laurent qui a guidépermanence les adhérents pour le règlement des questions qui les intéressaient. Enfin, il rend hommage à Resse qui, membre de l'A.G.M. G. depuis le début, avait succédé à la présidence au regretté Henri Gai). Il rappelle les efforts qu'il a faits pour le Groupe et lui adresse le témoignage de la gratitude de tous les membres, au moment où Resse a pris la décision de résigner ses fonctions. Ce rapport ayant été adopté à l'unanimité, l'Assemblée, après avoir décidé que, pour assurer la vie du Groupe, les cotisations seraient portées à 15 francs, 3 francs étant acquis à chaque section, passe à l'examen des vœux, plusieurs concernant les veuves de
guerre. A l'issue de l'Assemblée, les délégués se rendent à l'Hôtel-de-Ville où un vin d'honneur leur est offert. Les pompiers et la musique municipale avaientprislatêtedu cortège. M. Cluzeau, maire de Châtillon-sur-Indre, entouré de son Conseil municipal, les reçoit. Aux personnalités déjà citées s'étaient joints le Dr Boulay, chef de cabinet du ministre des anciens combattants et pensionnés M. Causse, chef de cabinet du préfet M. Bavouzet, secrétaire général de l'Office départemental notre camarade Destouches, présidentdes anciens combattants de l'Indre. M. Cluzeau,ayant dit toute sajoie de recevoir l'A.G.M.G. à l'Hôtel de Ville, Resse le remercie de son geste. Puis on choque les coupes. Toujours précédé des pompiers et de la musique municipale, le cortège défile dans les principales rues de Châtillon pour se rendre au monument aux Morts, où les rejoint M. Hymans, député de l'Indre. Au pied du monument, diverses décorations sont remises par notre camarade Resse. C'est ainsi que nos camarades Bonamy, Bourbonnais, Marchais, Moreau, Caillet reçoivent la croix de chevalier de la Légion d'honneur. Puis une gerbe a été déposée après la minute de silence, la dislocation a lieu et l'on se rend vers la salle de banquet.
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L'ÉLECTION DU BUREAU
Les membres du Conseil d'administration se réunissent alors afin d'élire le bureau Notre camarade Resse ayant décidé de résigner ses fonction", il faut lui donner un successeur, et à l'issue de cette réunion, le bureau a été ainsi composé: Président : Foursac président de la section de Mézières vice-présidents: Babb, ; , duBlanc et Auclair d' Argenton secrétaire général Adam Relié; secrétaire-adjoint: Martin Chéri trésorier : Roy René.
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LE HANQlIliT Il est plus de 13 heures lorsque les convives se mettent à table pour le banquet qui
fut extrêmement bien servi. Au dessert, plusieurs discours furent prononcés. Tout d'abord, liesse remercie toux ceux qui ont contribué au succès de la journée. Destouches souhaite que l'union se poursuive entre anciens combattants et mutilés. M. Clllzcau, maire de Châtillon, se félicite que sa ville ait été choisie pour la tenue du Congrès. M. Causse excuse le préfet qui n'a pu rester jusqu'à la fin de lajournée. M. Hijmans parle avant tout comme ancien combattant et entretient ses camarades de la situation extérieure. Le nI' Boulai] apporte la sympathie du ministre des anciens combattants et pensionnés. AsSKMKLÉH l'LKNIKUK
Les congressistes quittentalors la salle du banquet pour la tenue de l'Assemblée plénière. Au cours de celle-ci, M. Espiard analyse les diverses améliorations apportées à la situation des victimes de la guerre par les derniers décrets,notamment celui qui concerne
les grands mutilés.
Wichegrod rend hommage à Resse qui, depuis huit ans, s'est dépensé sans compter pour ses camarades. Il félicite son successeur, notre camarade Foursac et fait appel à
l'union de tous. Les vœux élaborés le matin sont votés et seront transmisausiège. Un vœu présenté par la section de Saint-Maur, relativement à l'amnésique Monjoin, est en outre adopté. La séance se termine par un discoursoùResse, après avoir présenté le nouveau président du Groupe, FOllrsac, souhaite que la prospérité de l'Association ne se démente pas dans l'avenir.
GROUPE DES DEUXSEVRES Tirage de la tombola
Le tirage de la tombola du Groupe des Deux-Sèvres, organisée à l'occasion du Congrès national de l' A.G.M.G., a eu lieu le samedi 30 juillet, dans une des salles de l'Hôtelde-Ville de Niort, sous le contrôle de Me Cordina, huissier à Niort. 27.453 : un poste de. T. S. F. Pathé; 34.843 : Le no 32.629 gagne la salle à manger un fusil de chasse Hammerless ; 21.640 : une cuisinière émaillée 36.491 : une bicyclette 38.121 : une bicyclette d'homme (course) ; 22.701 : une bicyclette d'enfant de dame 15.493 : un service de table (74 pièces) ; 26.254 : un carillon Westminster. 13.959 : une carabine de tir. Sont en outre gagnants des autres lots les numéros qui suivent
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Les lots peuvent être réclamés au Siège du Groupe des Deux-Sèvres,
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Place du
Temple à Niort, les jeudis de 18 à 19 heures. Ils peuvent être également réclamés par lettre, le port et l'emballage des lots étant à la charge du gagnant. Les lots non réclamés avant le 15 octobreseront acquis au Groupe.
NECROLOGIE Notre président Henri Lévêque a eu la douleur de perdre son père, décédé à Tesséla-Madeleine le 5 août dernier. Notre camarade Henri Resse, administrateur, a eu la douleur de perdre sa mère décédée à Châtillon-sur-Indre, le 19juillet 1938. Qu'ils trouvent ici l'expression de nos sincères condoléances.
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ioo francs —MONTANT NET DES LOTS— (Les lots sont exempts d'impôts)
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lot de 5000000 de francs 4 lots de 1 million de francs 500.000 francs 6 lots 15 lots dé 100*000 franca 30 lots de 80.000 francs 30 lots de 50.000 francs 600 lots de 20.000 francs 1.500 lots de 10.000 francs 1.500 lots de 5.000 francs 15.000 lots de 1.000 francs 30.000 lots de 220 francs 150.000 lots de 110 francs 1
de
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Montant total des Lots 90.000.000 de francs
1
1
Les billets gagnants non présentés dans le délai de six mois à dater du Tiragesont annulés Loi du 23 Décembre 1935 Billets en vente-au siège de l'A. G. M. G. !!''———-MM-t<MMM~ttt)MNMS~