Albeca, Alexandre L. d'. Au Dahomey. 1894.
1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence
2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation.
4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisation@bnf.fr.
wti.uif1ne ciiîumii1 (page
AU DAHOMEY1. l'Ait
M. AI.KXANDItE
I..
U'AUlKGA,
I l.i Ville île rèara ,Il dr Ti'in'i-ilTe. Ililnr. En v Ih'jiiirt ili1 Ilurdnuiv. La Iiiiw. l.i* frlirlu'iirs ilo In mer. r.nl'Hi.11. I." wlwrf. t|i'!>an|iiriiii'iil. il nfiiiirp.. VmI.i au\ .'niÉluifrii>. (In imùt au :i M'[ilrinlirf
>I-Allt
iVnr»1. lit <"">!•dw Ewlntw. Le blurUiiu» et la lijnw de défons.
An
le port du Dahomey,fluela Franceavaitabandonnéen 1797.En septembrede la mêmeannée,j'ai été chargé du servicedesaffairespolitiqueset indigènespar M.le destination du Dahomey, d'hommed'acsur la Ville île Cèara, de généralDodds,cettebellephysionomie tion, ce militairetenaceet habile.Mesfonctionsm'ont la Compagnie des Cliarréunis, genrs qui fait le permisd'assisterà la chutedudernierÉtal nègreayant courrier de la i-ùlc occidenaccèsà l'Atlantique, l'exoded'un peupleindigène,il d'unesociétéafricaine,qui, grâceàson laled'Afri(|ue. J'allaisservir la désagrégation ii l'état-iimjordu coïKinan- organisationpolitiquebaséesur la délation,le mendaut supérieurdesElablis- songeet l'espionnage,tenait depuistrois sièclessous sementsirançaisuu roIIb sa dominationlesNagols,lesMahis,les Minas,tribus de Héiiin.Leshasardsde la vie inolïensivesdisperséessuis cohésionentre la rivière rolonialeme portaientencore, Monoet le fleuveOgoun,dugolfede BéninauBariba. aprèsdix-huitmoisd'absence, Sous le ciel destropiques,les impressionsde l'Euvers cet étrangepaysque ropéensontviveset multiples,lessensationsprofondes, à souventaiguës,mais la mémoires'obscurcit.Pourse j'avais habitéde 1891.et oùje pensaisne souvenir,il faultenirsonjournal. Enpubliantaujourjamaisretourner.Pendantd'hui cette relationimparfaite,mais sincère, de ma deuxans j'ai voyage, nu noslalgiqueexistenceen cescontréestorrides,je n'ai mili- qu'un but: revivreencorepar la penséelesévénements gré des mouvements (l'AUK lilij. taires, dansîles niionsà auxquelsj'ai été mélé,et rappelerles faitsd'armesde
peine explorées.,l'ai pu niinplt'IiT meséludeset visiterAboincr, Zagnanado, I. Dtuinde/linu,gravépurl'rinil l'njiujeMfriili!tn ltTC-ltWl.Tule inAfif. 0tiri«» les Mahis,le Coufo,les Ali-ln'rilié. l'iimiigimn, et les(le l'uulciiret tirs If/ (lucumcnlt lesmarais de Coet lesforêtsd'Allada.Eu il'u/irr» i.lnileliis, itflkicnditcorps<\rpédïfî,<inwirff. éténommé administrateur de 1S93, j.-mvii'r Ouidah, Crut'iirc(teBiisi»,d'iiprirunejihlogmjiliie. j'ai I.XVIII.
i;s-
li«.
V 5.
le nupt IWi.
(ili
il- TOC IIOUMONDE. tout genre.
i'l
souvent i!>' iiiMirriluri'
substantielle;
mangeons de loul avec un appétit féroce, ([unique le menu soit 1res chargé. Le maître d'hûlel nous tance dis
Le corps
pas do guides,
regards écrasants, i\w imus supportons d'ailleurs pins ses aulx et ses facilement que oignons, :lui empoisonnenl l'air
un ritni'mi mal rnnnit pltilol que mystérieux, ili-s lorrains lanlm boisés, tiinlùl m.'iiïVagoii\, des furets impé-
lilanr
uni' discipline
foroiirhe.
uni fait preuve
d'une
ambiaul.
Mamelles. Lorsqu'on ilpprnrhe du cap Vert, la nuire se Afrique présente au navigateur sous la forme d'une femme nue. terre cuite nonchalamment étendue sur un bleuâtre. A la loiguelli', nous distinguons, sur le quai, à cillé du magasin de charbon, une foule grouilliinlc d'honimcs, ù'iuimaux, de femmes et de bagages. !.i|,i>
tours génies malfaicomsauls, leurs pratiques symliolii|UfS. Une victoire plète a couronné nos efforts. Puisse mon récit consoler les parents cl amis des nombreux absents, héros moDahomey, ont
mis en mouvement
limitées
cotonnades
bleue»,
burnous ctbcjbous
blancs,
aux couleurs
bariolées, chéchias et madras rouges.
destes et inconnus
Ce sont les spahis volontaires du capitaine CrémieuFoi qui attendent la Ville de dura. Intrépides cavaliers du Cayor, guerriers du Sine, du Saloum et du
Côte des Esclaves.
lianl, tous ont répondu il l'appel du colonel Dodds, leur compatriote, le vainqueur de Samba-Laobé, d'Alyrois sénégalais dont le Uoury, d'Abdoul-Iioubiikar,
qui dorment !i\-lias. loin de la mère de patrie, dans les cimetières d'Aboiney, d'Adégon, Porlo-Novo et de Colonou, sous les sables fauves de !a 11 aoul
1802.
En mer.
Nous sommes plusieurs capitaines
Lemoine,
On fait connaissance.
à bord qui rallions Benoit;
lieutenants
le Bénin
commandant
du Dahomey a détruit la puissance. L'embarquement s'effectue rapidement au moyen de cùlres, de chalands et de chaloupes il sapeur qui
Méricnne-
actuel
En quelques minutes une bande de noirs prend d'assaut le gaillard d'avant, crie, hurle,
animée. Au départ de I'auillai1. on nous a coniles derniers munit[ué càblogrammes du Dahomey. « Le
entourent
9 août, le colonel Dodds est arrivé canonnière Bombardement l'Opale.
gesticule, salit loul. Le milieu de la !'i7/ein.' dura esl transformé en écuries, au moyen de planches ajustées il la hâte el formant mangeoires. Ia grue il vapeur bisse
sation
;t Colonou sur la de la côte daho-
méenne, mise en état de blocus depuis le 7 juin. Le croiseur le Tuliumnn ist devant Ouidali. L'artillerie du blockhaus campent di;
de Colonou lire dans la plaine où avisos nombreux partisans ennemis. Les et Anlenl Héron participent a l'action de leurs postes de mouillage. Un délacheiuent de 300 tirailleurs sénégalais, sous les ordres du commandant Sléfani, a fait une sortie vers Zobbo. près du lac Nokoué (Denham'i. Dix heures, de combats cl de Rencontre de l'ennemi. marches à travers des lagunes pestilentielles. » Et nous n'y sommes pas, dit en soupirant MéricnneLucas. Vous verrez que ce sera fini avant notre arrivée. 17 aoûl.
Sainte-Crnix-de-Ténérifl'e.
Un aviso
le bateau,
les bètps, petits de ce lobu-bohu,
chevaux bais, bruns et gris, très étonnés résignés. Le pont devient inhabitable. Partout des indigènes clsargés de sabres, de pistolets et ou ijrin-grix destinés hies protéger contre les balles. Du loin, de l'orgn, du crottin. Dieu que ces cavaliers sont encombrants! Xous allons être tassés d'amnlettes
comme des sardines! et le lieutenant Périer, Le capitaine Crémieu-Foa boites, éperonnés, gantés comme à l'Hippique, nous donnent lcsdernicrsrcnseignementssur l'expédition, les Il les plus ricents. La colonne, comprenant tuyaux et 2 000 porteurs loflanis, a quille 1300 combattants
français, de la station navale dn Dahomey, est en réparation dans le port. Nous ne pouvons pas descendre à terre. Le commandant Il reçu l'ordre de se rendre d'ur-
Porto-Xovo
le 17 août pour opérer dans le Décamé, plateau boisé situé au nord du royaume de notre allié Toffa. L'objectif est Sakété. On a employé deux jours
gence il Dakar. On file 10 nœuds. Le soleil devient dangereux. Les plus prudents arboient fièrement leurs casques el les dnlmans blancs, Derrière nous le pic de
au passage de la ririere Adjara. Le 19, arrivée iiKouti. Bombardement de Tacon le 20. Commandants Laserre
se perd dans des nuages grisâtres. A l'est, au loin, une plaine de sable brillant, faisant l'effet d'un immense miroir, prolonge l'océan, C'est le Sahara,
légèrement blessés. On traverse une région acclament les Français. La fourrée. Les populations prise de Tacon a fait abandonner par les Dahoméens le camp retranché qu'ils avaient établi h Békanilji, il
étinceianl
10 kilomètres
Teydc
de mélancolie.
La nuit vient
rafraîchir
un
et Riou
il l'ouest.
Dès que les opérations' du le colonel Dodds rentrera â
peu l'atmosphère. Le ciel scintille de globes en feu. On aperçoit la Croix du Sud. A travers les eaux transparentes, qui se remplissent de myriades de phospho-
Décamé
seront achevées,
Porto-lovo
pour présider il la formation de la nouvelle qui va être constituée a l'aide de renforts
le paquebot trace un sillon lumineux. Personne ne dort, personne ne peut dormir. Nous sommes six par cabine. Les plus jeunes n'ont pas de
amenés par le Mytho ellele Saint-Nicolas, partis d'Orau le 2 août, et qui doivent être près de Cotonou, »
lit; leur réquisition
pour ramasser
rescences,
de passage portait:
mm garantie
colonne
Nous sommes atterrés!
Nous arriverons
les étuis de cartouches
juste temps et féliciter ceux
DAHOMEY.
In
Lilii'-na.
l'iiinli"i.
La rôle i«l tt'iiiii-
67
dusol clorr, o'i!1di1jiaillnlisliasses.Hinili<[i!i'iitles rciilnwlialiilw.'Il une ('Irvalinn,il une crii|in-: Qnillah,Addali.l'orlo-St'pirn.Iruisnu ipialri'faclnrc1rii> eu liois riTiiuviTlcs en luilis rnup's, deiimiiillardgris. l'SloinjR' 3 «"pliMnlire.Di-rniiT juiir. !)••jrraiidmalin,pendant le lavnpcdu jiiini.l'un <î • nous Ilvu Il-i'IiicIiit di' lVjîlt-ip d'Afiour.Noussiiuiini's au llalionirv.Vrrs
monotonie ilésiKtiéranle.
unegrosseniassenoire qui la
I.K hflT
la lirunn1.("i~<tIl-
I>K LA « VILLE M. CKAIIA 1
r.\i'lianti. Sur la Côte de l'Or anglaise, uu uu deux fortins ruinés, vestiges de l'occupation danoise el hollaudaise. A l'époque où la traite éuit à la mode, 1rs
Mijlho, transport-hôpital, arrivé depuis le 23août avec le bataillon de la Légion étrangère qui a déjà débarqué et rejoint le quartier général. Nous mouillons par négriers rassemblaient dans ces liâlimenls les Lois i6 6 mètres de fond. Près de nous se balance le cargoet les livraient aux voiliers qui venaient de hoat iïmnt-Pïimlas, qui a convoyé les. spahis du coml'Amérique-chercher sur le sol africain la main-d'œuvre mandant Villiers, 20 baraques Deker, 1GOvoitures nécessaireaux plantations de café et de sucre. LcClvre, 10 jours de vivres, etc. Après le cap Saint-Paul, c'est notre sphère d'influence. Xous ;iotnmcs à l'époque de l'année dite petite saila Cute des Esclaves, triste et basse. Un cordon uni- son des pluies. Dès l'aube, un brouillard épais couvre ¡orme de sable blanc derrière une ligne continue le littoral dahoméen peu à peu la lumière devient d'écume jaunâtre. Au deuxième plan, un rideau vert blanche comme celle de la pleine lune. Six heures. Le d'arbres feuillus; quelques cocotiers émergentau-dessus soleil se lève tout rouge du côté du Bas-Niger. Nous voyons enfin Cotonou, le blockhaus, les baraquements 1. Dessin(C/l.t'itrit, gravé ;mr Baziu. et le wharf, magnifique appontement en fer forgé,
6q
LE TOUR DU MONDE.
construit
par Jps ingénieurs
français,
MM. Dnvdé cl
Pillé, de Civil. L'ouvrage est à peine achevé. Maison s'en sert déjà pour cl U iiclérirl. Olonou n'osl
pas une rade.
Unit»1 1 année boni surlmrd.souloYé-spar de fond.
île furies lames
i'
des alizés, qui va remplir le vide des répons échauffées où la rotation de la terre, de l'ouest vers l'est, engendre dans les régions supérieures un reliiur ap|&> renl di". ondes alinnsphériqiies do l'est vers l'oiiot. La barre esl plus ou moins grosse suivant qu'elle la terre la plus ou que les glands fonds simiI plus ou moins voisins du littoral. Ainsi du
Il
Marquer) 2" llènjii, aviso à roues 'oiimmandrnt Ruugemonll; 3" DniiiiliiH. aviso roues irnniiuniiiliilil Jarquoli; Le Moine 4" .-Miinl, aviso à roues (commandai!! des Marcs]
la plage n'est battue que par in ondes en retnur, laisse une barre très faible, un seul brisant peu élevé, que les indigènes traversent en pirogues légères pour de volailles et porter aux paquebots des chargements de fruiis. la barri'
A partir de la Vnlla el jusqu'au cap Kormose devient très difficile, parce rpie la terre (-si
frappée perpendiculairement par des vagues giganlessuivant que> l'impulsion acquise. La base de la masse une chaloupe !i vapeur.
Nous accostons
au wharf.
Nous d'cau
taudis se heurte contre l'accore, que la partie la marche en supérieur.1 continue avant, rebondit comme du haut d'une cascade en rouleaux de sable et de
nos pieds, d'immense-, volute* d'eau salée passent avec
sel. Le mouvement
une rapidité qui lionne le vertige. Des montagnes de mer se brisent avec éclat entre les piliers de l'apponte-
jusqu'au
menl, s'étalent sur la grève cl se reliront en laissant une nappe écumeuse qui hruit sans discontinuer. En nous touchons le .01 quelques secondes cependant
de requins. J'ai souvent
dahoméen tsharf
sans
a rendu
aucune faciles
avarie. el rapides
La construction les débarquements,
du
mées sont
rivage.
de translation
avec rapidité Les trois lignes de brisants ainsi for-
séparées
continue
par
franchi
la harre
à Ouidah,
Grand-
et à Cotonou. J'ai et éprouvé chaque fois une émotion incompréhensible, indéfinissable. Le courage individuel et )a confiance en l'habileté des rameurs
autrefois
lents el dangereux. Deux ans auparavant on risquait
sont paralysés par l'appréhension du requin. La crainte sa vie chaque fois de l'accident est instinctive lorsqu'on a vu, après que qu'on allait à terre ou qu'où se rendait en rade, à cause l'embarcation de malheureux Minas a chaviré, de la (xii-re, constant étonne s'échouer mourants sur la phénomène naturel qui plage, complètement défidès arrive sur la côte du IJénin. le voyageur qu'il mutilés par les squales voraces. gurés, horriblement Le courant île OuiiiK est un contre-courant Pour passer la barre on emploie de grands cauots, équatorial. Les eaux, poussées au fond du golfe de lliafra surf-boats, quc montent douze pagayeurs et un pilote. de par les deux courants de la Guinée septentrionale L'équipage on compagnie » laisse à terre son cuisinier l'ouesl ii l'est, et de la Guinée méridionale du sud au etses féticheurs. Ce sont des noirs d'Accra ou de Capenord, viennent s'amortir l'un contre l'autre, en remous, Coast qui font ce rude métier 30 francs pour par sans direction fixe, autour des ¡les de Ferirando-Po et mois et la ration de riz. On leur dislrihue en outre du du l'rince, pour reprendre de tafia de traile une bouteille par homme et par jour, leur course équalorialt soixantaine de milles au l'est il l'ouest, h une sud-ouest une bouteille par voyage pour tout le monde et une de San Thoraé. Vers le 12' degré de longitude ouest, gralilication d'une bouteille par trois voyages effectués les remous équatoriaux, se détachant vers le nord, viensans accident, c'est-à-dire colis n'est lorsqu'aucun nent se diviser sur le cap des l'aimes: une tombé à la mer. Seize voyages sont le maximum partie, très qu'on faible, remonte vers le nord-ouest long de la cote de atteindre en une de barre belle. Avant puisse journée Libéria, mais la plus grosse masse prend la direction ,le lancer l'embarcation, ou la roule sur le sable pour de l'est et court le long de la cote de Guinée avec une la placer sur le revers de la dune, droite la lame. Le vitesse qui atteint jusqu'à 2 nœuds ù l'heure et rend pilote, armé d'une godille en guise de gouvcrnail, se impraticable pour les voiliers te touvoyage de t'est il tient debout sur l'arrière et dirige la manœuvre. Immol'ouest pour remonter cette côte. bile, il attend l'embellie. Lorsque la vague du dernier Ce courant ne parait pas avoir d'influence sur la brisant va se former, pendant que le rouleau intermébarre qui s'étend le long des diaire est en action, au moment plages. Cet état de 1a mer précis où déferlc la est causé par la houle du sud-ouesl, qu'occasionne le volute la plus rapprochée, le pilote crie, les féticheurs vent frais soufflant tous les iL la quille, les Minas entièrement jours de cette direction nus se poussent entre et la moyenne l'équateur côte, généralement il Lissenl sur les rebords et rament vigoureusement de midi. Ce veut lui-même est un contre-courant partir ;t peine assis. L'embarcation flotte. On franchit le 1. Iji «inoiMièrc. a hélice Scorpion n'arrivera que le 11 oc- deuxième brisant Il coups répétés de palettes, pendant tobre Le *"uw!a ijuitlC- Colwiuiilu ÏJ juillet W.r>.
que la troisième
volute ett devant, énorme,
prête il en-
i.tvoi r.imi tau rA.Kcr IIE LA n.nnr.tEx"rutciiAUrcL,
LE TOURDU MONDE. gloutir tout. Li.- pilule duit saisir l'iu-tan: ne est ni eau calme, les canotiers,
demandent
au passager
jinipice
humilies,
un petit cadeau.en
pour
cessent
cées de 1C mètres. Le plancher
est
el
de et
iil'inlnuil
p:i»w'' dahoméens,
la passerelle
d',
suis cnciiinhre
par celle lia-e
d'upénilions
d'un
le
Quand
()>' Il,,111illiliqui'
il II II'- elnlliiurlltlre du wharf «e trouve
sang
de
coq et d'huile
de palme, l'uur
on
atterrir,
de ciiiiiiniiuiqiier
Celle langue de terre
avec l'uréan.
cherche à atteindre le lirisant du milieu d'almrd. puis on s'élance sur la crête de la vague (|ui doit vous porter direcli'ineiit à terre, ou vous faire chavirer s'il y a -eu fausse maïKi'iivre. Dès ipie le canot s'est échoué sur le fond solide. lis rameurs jettenl avec frénésie leurs naempoignent le passager dan. leurs liras huileux el le déposent avec déférence sur un terrain plus hospitalier. On leur donne une pièce de monnaie, et tout monde
couslanl
un ne peut dune espérer
pouvoir creuser dans
la lagune un port capable d'abriter
des navires
d'un
est heureux. En considérant
la barre,
on si.1
demande, non sans
éloimement, comment les constructeurs du wharl ont pu en six mois mettre à lèvre leurs nialériura el installer cet ouvrage sur des sables roulis par des vagw-s conslammcnl en mouvement. En décembre les diverses pièces lixées à des flotteurs insulnnersililes étaient halées du navire à d'amarres disposées en « va-et-vient ». la plage t'aide Huit cents tonnes do matériel furent ainsi débarquées sans accident. Pourla
construction
on a adopté le procédé suivant des pieux de fondation en acicr plein lli centimètres de diamè!re| était munie d'une large vis en fonte de fer. Au moyen d'une Ligue s'appuyanl sur la partie du travail déjà faite, on présentait le pieu en place et puur le visser on garnissait sa tête d'un l'extrémité
récenle et peut encore être appelé à disparaître, soumis au caprice
d'une inondation.
Nous ne sommes pas dans une ville, campement, jeté dans les littoral, sorti' ,le
mais dans un
dunes de sable
CiMe des Esclave s. entre l'océan parallèlement
élanl
à la mer, alimentées
du cordon la
el les lagunes courant par les rivières
descendent des hauts plateaux sis entre les 7" et 8'' grés de latitude nord. Deux constructions sérieuses en maçonnerie, b.tti lerie reries
par capitaine
de marine, el l'hùlel
la troupe.
de-
ie blockhaus, ouvrage Lcbigol, de l'artil-
du cible anglais.
sont des cases en planches.
qui
Les facto-
Ou a jeté les fondeà
De droite et de gauche, au hasard,
sont des
une corde qu'il suffisait de tirer à l'aide de treuils pour
paillotes, des teilles Tollet, des cuisines en plein vent, des marchandes de pacotille, des échoppes au milieu du chemin, etc. Ia forêt qui entourait Cotonou d'une
faire pivoter le pieu sur iui-mème el le visser, jusqu'au refus, dans le sable compact et les bancs de coraux qui forment le fond de la mer en cet endroit. Une fois ces
forte ceinture de brousse verte et qui a permis à l'armée de BehMzin de venir attaquer nos lignes le 4 mars 1890, û 5 heures du matin, a été émondée. Les canons
pieux placés, on les réunissait par des entretoiscs. Le wharf se divise en deux la passerelle, parties 236 mètres de longueur sur 5 m. 30 de largeur;
ln du fort ont un champ de tir de plus de 1 kilomètre défense est assurée. Une Signe de palanques complète le système; elle va de la mer à la lagune, formant pour
tambour horizontal.
Autour de ce tambour s'enroulait
de le
44 mètres de longueur sur 12 de largeur. Pour supporter la seclion de la passerelle la plus de la côte mètres de on (136 s'est proche longueur), contenté de palées simples formées de deux pieux, disdébarcadère,
tants de 8 mètres les uns des autres: cet endroit, doubles,
mais,
partir de de palées
on a du employer un système rappclant les piles de ponts métalliques,
for-
ainsi dire la base d'un triangle isocèle. Je suis reçu au mess des officiers, laire en forme de pagode.
A défaut
paillote circude confort el de
a éli*enlevée par les l'au\ HUliiteiiientgrossie* A In suite île phiim exreptiunnclliw. La mplun: ne !"*[ luutelifctuêe nuis arriilcnl. La larliircric Cyprii*nFnlire. lis miu.tininset lappuulcmenl ilu senirc <ulinim*lnUifuni vlé |imjvliV ttan* la wwren même lent]»»tpic le
AU DAHOMEY. luxe, la ]ilns grande dans le u kiosque connue nous disons. Nous assistons d'abord, sans iiims en prcinul l'apéritif, la manœuvre du canon par des artilleurs iinprovix's dit. La compagnie de débarquement du Mijllin vient aussi l'aire l'exerrire»ur la place d'armes, enfin le l'onimaudant Villicrs fait ••jtahis compagnons de voyage. | mr !>•ravitaillemi'iilde la riilnnno. Iles noirs s'uvanla lile indienne, vers le wharf, y chargent sur leurs tètes crépues des caisses en /inr les vivres du corps e\|iédilionnaire, el les la la lapine,où des piroguiers les jirendronl pour les chartrier vers l'Ouémé. Les Kroiimaiis <i<-s factoreries remplacent la jiujiulalion indigène, (lui fait liilalemenl défaut. Visite aux factoreries. Dieu que la France fût ofliriellenii'Iit installée à Colonou depuis 18G1. le dévelopgieiuent commercial de ce point a été très lent. n'est qu'un entrepôt de marAujourd'hui ce chandises destiné à ravitailler les comptoirs d'AbomeyDalaviet l'orlo-Novo. nu lieu de transit pour b poneheons d'huile ole jalme et les sacsd'amandes expédiés --IlKurnpe. MM. Cyprin l'abri; et Régis aine de Marseille y ont seuls des élaldissements. Les autres marchands de Porto-Xovo font leurs opérations par Lagos au moyende vapeur: yui circuleul dans la lagune de l'Ussa (liadagry). Lrs ]iroiluils du cru sont achetés aux indigènes de l'intérieur contre espèces anglaise et contre tissus. alcools, faïences, fusils, poudres,sels, etc. Des douaniers français se promènent lentement sur la plage et ont remplacé le, anciens i/iWhi/'jis di: Dahomey, ainsi nommés parce que ces agents étaicul en principe chargés de percevoir le dixième de la valeur sur les importations. Mais en réalité on parait des droits lieu importants. Dans nu avenir très rapproché, tout le commerce devra passer par Coln.iou pour ne pas être taxé deux l'ois,i Lagos et à l'orlo-Novo. Les diflicullés politiques cessant el le wharf ayant supprimé, l'obstacle naturel, la barre, rien ne parait devoir s'opposer désormais la reprise des transactions, un peu ralenties pendant les hostilités.
II d,s évùiipm™L« antérieursà l'nnnic l!i>l"rii|ue N'w traité»avre le llulicmwy. l(W!l..Mi»«iun Uuol. Un niulnir.Il.vnw(laitsln btwqui'tdc venlure. Un juinlnluti A IkuiiIi-il'orun,! marede sans. lK'.io.Coliinne Terrillim. Traité du 3 «Mire. IH'J].Ili-lianziii w- iirùpre A la piorm. IHIB.Attoijuc d'unncanonnière. Le colnnelMil» entnuiiiiiiécommandant -jujiéricur. Depuis le xivc siècle la France était en relations suiviesavec le Dahomey, La compagnie des Indes Occidentales avait été créée par un édit de Louis XIII, le 31 octobre1620; Colbcrlcn confirma la charte le 16avril 1CG4.Une ambassade dahoméennefut reçueau palais de
71
Versaillesle 16 décembre la suite d'uu vovage à Allada fait ]>ar d'Elbée, l'oinmissaire de la marine déférence, française. Lc monarque noir le avec dit le chevalier des Marchais, et le lit boire dans son verre, témoignage de considération Il d amitié(lui n'a rien d'égal dans la nation! Depuis, le foi ouvert el ies Français eurent la liberté de traiter avec les sujets du roi. Nous possédions un établissement commercial très important, où nous avons entretenu des 'toiiims jus–
LE CL1ÙIAL tKIbli*
qu'en1797,le Foii RoyalSaint-Louisde Gréijoy. dansle royaume deJuda(Ouidah). Ledirecteur dece tenaitle premierrangdansles cérémonies comptoir marchant avantsescollègues officielles, anglais,porLe forl françaisayant tugais,danois,hollandais. cesséd'êtreoccupépar unegarnison, lajouissance et la gardeenavaient étéremisesiLdesnégociants franles meilleurs çais,qui entretinrent rapportsavecles roisd'Abomey, et créèrentl'industrie des huilesde palme. Le 1 juillet 1851,le lieutenant de vaisseau Bouél un traitéd'amitiéet de commerce. signail.Abomcy Treizesus plustard,leroiOlé-LénouscédaitverbaI. Gravure deDcwt,dapréeuneyliolograplùc dePinu, rueRoyale.
LF rocn DU MOS DE.
iiKh*
iu> i*i'.Tji:ni:t'it^
(i-a(.i:
înl.
luinent
Cotouou une lundi: de plage de G kilomètres de profondeur. La cession de Cotonou fut confirmée
naux.
par le Ipailé écrit du 19 mai 1868. el la France, en vertu de cet acte, était autorisée il prendre possession de ce territoire.
de Ouidah eurent roinmt'rrank français payé euxmêmes l'amende, pour ne pas voir leurs transactions
En 1857, les Minas nous vendaient
la plage de Pla.
plu» connue sous le nom de Grand-I'opo, el, en 1868, Ajigo ou Agoué. I.e 19 juillet 1883, le gouvernement affirma son protectorat sur ces contre.
royaume
de l'urto-Nuvo
s'élail
constitué
de la même
manière qus le Dahomey, commeon le verra jilus loin. Les habitants, de famille iljnlji, avaient une origine commune. Les souverains riaient cousins, et un lien de vassalité subordonnait le roi A'AiIjarhè (Porlo-Xovo) au mnnarrluc d'ALomey. En 1863, le roi Mecpon, successeur de Soudji, fil alliance avec nous et se mit sous notre protectorat pour s'épargner la guerre avec les Anglais, 'lui, au mois de décembre, venaient de s'emparer de de l'Ogoun. Le traité de Lagos, à l'embouchure protectorat fut rcuouvclé sous Tofla, successeur de Mési, le 25 juillcl 1883. Dans l'intervalle,
Le roi refusa de payer.
le Dahomey et une intervention de notre part.
l'Angleterre provoqua Le gouvernement avait infligé britannique une forte amende pour l'obliger respecter
il Glé-Lé ses natio-
I. Gravure de Ben), iTnjirf* une pliotogniphie de il. Tun-
ordonna
le
et chef d'élal-major lie l'amiral commandant en chef de la division navale de l'Atlantique Sud, reçut mission de négocier un nouveau unité avec le Dahomey. Ce fut la convention du 19 avril 1878. cession Elle stipulait même pleine et entière de Cotonnu: le r»i abandonnait ses droits de douane. Pendant une dizaine d'années, aucune
ne surgit quant des à l'application clauses de ce document. C'est sans opposition qu'en 1885 on mettail une septembre petite garnison à Cotomême l'on nou, en temps que installait quelques mili-
difficulté
ciens à Porto-Xovo avec un Résident, pour donner à nos nationaux un peu de confiance et de prestige. Cette prise de possession des pays souicis notre protectorat était la conséquence de l'acte général de Berlin du 26 février 1885, qui, dans son article 35, stipule l'occupation élective Jusqu'en
un conflit entre
L'Angleterre
des établissements
1887, aucun incident
de la côle d'Afrique. M troubla le pays.
Tofla-Houénou Baba-Dassy, dit » le Doux », n'avait pas la même morgue belliqueuse que son parent Glé-Lé. La fréquentation des civilisés, l'habitude du luxe, l'abus des alcools, l'excitaient de autre temps a rompre en visi'Te son suzerain. En 1888 commence une
M
LE TOUR DU MONDE. vardier,médecinde marine,explorateur. Ir gouverneurcolonialBayollit luulpour évilerla guerreentre la Franc..1 et le Dahomey.Il ne put. il son grand regret. et vaniteux. Le 16 novrmlnv 188it. la mission Iiayol quilleIJiitnnnupour gagnerAlioavilit fait attendretroisseiney. Glé-Lé mainesl'envoi desa canne. A laCoti.1 drs Esclaves,un bâtonusleneibleincntporié par un domestiqueou immlèiiiKreprésente l'envoyeur;ou lui doit la mêmeconsidération qu'ilson propriétaire. Lesouverainfait toujourscommuniquersrs ordre aux gens du lilloral par mi rahècirc (chef),qui remplit les fonctionsde rimdire ou messagerporleur de c-inue.Ce dernierest reçu avec solennité:les sujetsseprnslernenl. niellent la lèle dansla poussière,et les grands
UIUL DUIIUÏAtML ht IVIITO-MJVU
de pnUibre*.Glé-Lûdevientsubit l'influence de son fils Cnudo,que des traitantsmulâtresde Ouidah poussentcontrenous.Lesrelationsdéjà tenduesentre les deuxrois sont sur le point de se rompre.Glé-Lé cherchequerelleà Toll'a,elle 28 mars1889il envahit le territoirede l'orto-Novo,coupeles palmiers,enlève les habitants,vcnd les uns, décapitelesautres.Mais il reculedevantla guerreavecla France, tout en déclarant qu'il ne reconnaîtpas le traité de 11 fait trancLerla tête aux cabécèresqui avaientapposé leurscroixau bas du documentdiplomatiqueapporté en Francepar le commandantServal. Au commencement d'octobre1689,je metrouvais Porlo-Novo avecle docteurBayol,qui avaitété chargé par le gouvernementde tenterun accordpacifiqueet demettrefin il unétatde chosespréjudiciableau déde la colonie. veloppement économique Natifd'Eyguières,près d'Arles,sousle bonetchaud soleil du Midi, poèteprovençalà ses heures,boule1. D'après!.atravauxtopographiqua 1er. plusrécents.
Sa MajestéDahoméenne. La canne représentela personne à laquelleelle appartient.Lui manquerde respectéquivautpresque à une insulte faite son propriétaire.Kn1863.l'amiral Lafl'onlde Ladélmla abandonnél'orloXovnparce que je roi de ce pays avait casséle bâtondu représentantde la France sur la lèle du domestiqueporteur d'un Lorsmessage,le sieur Lawani-Kosoko. qu'on veut faireacte de déférenceenvers un notablesansl'aller voir,on envoieson domestiquele siluer avecla canne. Cet objet remplacel'anneaudu moyenâge il attesteque le messager,lit la véritéet
vientbiendela partdesonuiailrc. Lorsqu'on passe dansunevilleoùil y a beaucoup de personnes à visiter etquele temps leboyfuitunetournée manque, la canne lala main. Gelasurfit. maison, danschaque OnvousrendIl\politesse etles parlemême lsrocédé, convenances sontrespectées. Secouée par ses hamaquaires, exposée aux rayons pernicieux du soleil, aux piqûres de myriades de moustiques, la caravane, composée, outre le lieutenantgouverneur, d'un secrétaire, d'un interprète, d'un sergent et de quatre gardes civils, passe Godomcy,
Abomey-Callavi, Torricada, Allada, Ekpé, villages sans importance, suivant, Il travers la grande forêt de palmiers il huile, des sentiers étroits et sinueux, encomLrés de lianes et de troncs d'arbres, que le nègre paresseux laisse religieusement, malgré l'enchevêtrement, là où la dernière tornade les a jetés, se contentant de passer il côté et -plus loin quand l'obstacle devient infranchissable. Derrière les hamacs des Européens courent la file indienne, cltantant des complaintes somnifères, tous les parasites qui, au Dahomey,
IllisibilitĂŠ partielle
Ali
DAHOMEY.
( .Ni/'fM.s'.kititxsvit-j'tns.
wcurieux.Tiiul t-i! .•]• pieds par i :tinli"
et |iar devoir.
•vidants du nii liunoh miU'i'lu:dultlauc
1: -! served'aucunînslruni. (l'aucun appareil
i.iiisncnisde leur i[. l;i matupn* uhsuhtlit' ri'ii-i'iu'iii'iiii'iils lopu^ni|i!;i>jiii*s ouautres, l'.n :iv:vm;iiulvers le
illumine,les habitantsont fui les vexationscl les
rai*répuléiiieslncalile. l?t
UAIlCUAMij: À COTQ>OL'
ilevieulmou,les porlt'iirs lesjULquuls sefàclienl. laine rouge aux jiieils. Puis s'avancent lentement, hiératombent, les Eui-opéens tiques, grotesques, le Miyan, chef de la justiceet grand
iirriwr à Cana.La végétationest moinsdense;fa el liourreau, le ilèlmii, chef des guerriers, le ministre cultures,niiiïs, ignames,arachides,¡¡alla- lmavo, le J/i.:ru Koulilé, les cahécères (jonllé, Alaniers.Soljaune millier de Ce, pâle,argilo-fcrniginfia,quelques<»il- titi dignitaires compliI"U\.desellViteimnls de roches:dans le lointaindes mentent le ijieoijhan français, ou chef des blancs, qui les piemièresterrassesdes montsde Muhis, entre dans la capitale le 21. Grand caravansérail, peuen 1871par l'Anglais Skcrlchly. plé de fidèles du roi, esclaves et à pciiii! entrevues Les dents I. hiiriiMlltiH, vi-nlchaud imprégné d'électricité,souflïe tam-tams, les d'éléphant trouées qui servent de les puits, l'eaudevientrare; on l'achèteil finies, les sons bizarres, les hurlements et les cr;, rau'le- lemmes ([missent,portant surla tète de grandes 'lues que lanccjt bs négresses accroupies, faisant la inii'hesenterre rouge. haie pour voir passer nos t oiuualrioUs, tout ce tintaI.e 20novembre, est u Cana descasesen tnarrc d'instruments Irrimitifs et de voix avinées prol'expédition masuresmenaçant ruine. Une députalion duit un loltu-Lohu. un charivari indicibles, et donne de*grands du royaume,avecde larges chapeauxde l'iire grissur lesommetdu crâne,deschaussettesde 1. Gravurede Bcrg,d'ayris une photographie.
"fi
le
TOUR nr
monde. au visageémané,un débris de nègre. grandpagnedesoie verte, constamment son front pigmentéil
à lunii' officielel surtoutsonpantalon bandeù'or. Del'uniformede gnuverni'Ur colonial grandetenuedes jiré-
colore,elr. produit
le panlalonà banded'or esprits
étage. l,a bandeles hypnol^e.Ils la touchent,la palpentet en demandent la valeur porteurs s'arrangenttoujours,en se rendantau palais, pourvue lis I'raneaisaientil traversersoit une marede sang, soit un groupe de corps en putréfaction étendus'en travers des penteset îles ruellesétroites.Uneodeur fétideempestel'air ambiant relte odeur se rhumde Iraile évenlrées.avecle parlalvV. Condo,aujourd'liui l!i'hau/.in,fail père, absolument incapablede gouverIIHAILLLU» KÙtluAUl»'.
Grandgaillard de quaranteans environ, le faciès éraillé par des excès
aux voyageurs la migraine,seul bienfaitclostin*lopi'i;sprématurés, l'héritier présomptif est noire ennemi. Il africaines.Onlogela iiiissirmdans une caseen terre, déclare tous traités nuls, repousse notre intervention liumiile et san, lumière;on déploieautourdu saluin et résisteaux patriotiques suggestions de l'ambassadeur ou-(|iiartier plusieurs escouadesde guerriers pour français. veiller sur les Llaucset unpeu aussipourles panier Les cadeaux de M. Elienne ne font aucune imvue. Pendant trente-sisjours, roi. prince héritier, pression. C'était cependantune collection pittoresque chefs de Inul rang,soldais, amazones,serviteurs,se d'échantillons de notre industrie nationale un procurent le plaisir ineffableel inexprimable pour casque de dragon à crinière verte, une longue-vue un nègre (Il-se moquersans vergogne(le un: marine, un stéréoscope qui faisait voir les mersix pièce de soie et trois amis, qui assislenl,bongré mal gré, à desdansesfil- veilles de Paris en rieuses,hurlantes,érolii[ues, des libationsconteuses de velours, un vatagM ;wec Couvvty,ui grenat, un lionncl et enfinil dessacrificeshumains.En l'honneurde la d'aslracan semblable il celui du Shah de Perse, orné France, pour saluer les mânes desancêtres, pour de pierreries précieusement fausses, une boite à musiapaiser les géniesles fcijduset b mimiis (juï jowml pluàcats aire, enlreautres .Miirsci/liii»', de l'Olympedahoméen,ces smvagcsentassentcadaPère lu six douzaines de chaussettes de vres sur cadavresdans les rucs, placespubliquesel laine, douze parapluies, vingt caisses de liqueurs. cours desmaisons. Toutes ces lielles chosestrouvent des spectateurs froids A tout instant,le roi Glé-Lé.((/irmi-f/MUM/H/m.et dédaigneux'. liondes lions»), un vieuxrabougri au chef dénudé, Nous avons des armoires pleines de pareils bille1. CnnurtdeBenj,dapriiunephotographie.
en 18U 1. Ce% objel' «utété retrouvéspar le gêneraiUoiliN
«
78
LE TOUR DU MONDE.
lois
répondComlti. Aucune détale; on parle mèmede garder les envoyés comme otages, parce que les cadeaux sont insignifiants et les desiderata exorbitants. Gondo ne comprenait pas qui- la France se laissât gouverner par îiiie femme, la République, qu'on lui a montrée sur une pièce de 5 francs. M. liayol essaye de lui expliquer le Un rire large et prolongé, des régime parlementaire. exclamations gutturales, des cris de paon affolé, accueillenl cette courte
dissertation
de droit constitutionnel,
qui écrase l'inli'llccl du moricaud. Toute réflexion faite, il déclare préférer son système de gouvernement plus !?un Altesse expéditif, plus macabre, plus original. engage les Français il refcnir il l'empire, envoie ses cousin hommages i son Napoléon. On a beau lui affirmer que l'empereur se fàcbe. Le 2i décembre,
est mort, il n'en croit rien et Il était temps. meurt le 30 et l'on
d'Ahomet.
départ
(ilé-Lé
accuse le docteur de lut avoir jeté un sort. Le 3),émission revoit la plage de Cotonoji
avec un légitime
lagement,
sou-
liehanzin,
sur-
nomméIltixtu requin
Z>'im(v(i! (>> roi >), succède son
père Biilimlnit
(.ilé-Lé.
A son retour
d'Aboiney,
M. liayul, connaissant les intentions de Dehanzin. léléLe gougraphie !i l'aris. venienienl décide: que l'on occupera le littoral et que l'on protégera nos nationaux. Iles
renforts
sont envoyés.
Le 1G février 1890, le .Sdité, iii.hi.is
(mci:
Vu.
commandant mer, arrive
Léopold
Four-
sur rade de Co-
tonoti.
L'n corps expéditionnaire, compose de deux compagnies de tirailleurs sénégalais et d'un détachement d'artilleurs
le 9 février, ordres
européens, quitte Dakar sur ['Ariègc et arrive Colonou les 19 et 20, sous les
du chef de bataillon
Terrillon,
de l'infanterie
de marine. Le débarquement s'effectue sans difficulté. Les douaniers dahoméens, assis sur le sable poreux. comptent
silencieusement
petits coquillages. Dans la matinée du représentants comme d'habitude
les hommes en alignant
de
du 21 février,
lcs agorigans, ou roi de Dahomey, s'élan!' montrés insolciits et ayant fait des remon-
trances an sujet de l'inhumation, sans leur autorisation, de deux soldais français morts de maladie, le lieuteet le commandant des troupes pronant-gouverneur cèdent IL leur arrestation sommaire. Comme il est de songer pour le moment ù marcher sur Ouidah, il faut avant tout prendre solidement pied à Cotonou et s'y retrancher résister au choc pour impossible
1. Ottsin de tiurcimj, d'après nature.
de l'armée dahoméennequi se concentreà Allada. Le mêmejour, une reconnaissance, commandée par le lieutenantCompérat,est assailliepar des coupsde fusil; engagement très court: nous avions4 blessés, lesDahoméenslaissent15cadavressur le terrain.Du 22 févrierau 3 mars nos troupeslivrenttouslesjours de petites batailles,de légèresescarmouches;nous sommesen présencedes contingentsdu littoral,mal Cestroupesse battentcouraarmes,mal commandés. geusement,mais sansordre. Les régimentsrépiliprs ni> pn*tire loin. 4 mars 1890, Dansla nuitdu 3 au 4, profilant d'un oragetrès violent,une arméede3 000 guerriers, formantdeux massesd'attaque,prenaitpositiondans les bois qui entourent Cotonou,en silence et en ordre,il quelquescentainesde mètresde nos avantpostes,attendant,pourattaquer,l'heurepropice,le premierchantdu coq.En raisonde la naturedu terrain 1resfourréet de la manièrede combattredes Dahoméens,qui nmpent et se dissimulentavecbeaucoup d'adresse,et aussi 1 causede notre faible effectif,le commandantavaitadoptepour la nuit un systèmede sûretétrèssimple 4 petitspostesd'unesection,échelonnésau delà duvillageindigène;pas de sentinelles avancées,trop facilesà enlever.Les gardes civils et deux piècesde canon en secondeligne, près d'uu gourbi,appelépar euphémismeLe gros dansles factoreries. Commeles vigiesdes naviresn'avaientriensignalé d'anormalla veille, toutle mondedormait'dansles sauf quelqueshommesde gardeet le chantonnements, lieutenantCompérat,chefdu petitposlele plusexposé, au nord de la place, dansun fortinen construction. A 4 Il. 45la tornadevenaitde sapaiser;la lunedisparaissaitau milieu des nuages.Compérat,ancien zouave ,le la promotionde Saint-Maixent,18841885, entend .desrumeurssourdes,des chuchotements,desbruits étoufféspar le sablehumide.Il réveillesa troupeet se meten positionde défeuse.Tout il coupdes grelots,des hourras,des cris, des feuxde une fouleimmensese dresseà dixpas mouslluelerie, despalanques,entourele bastionet veuty pénétrerà l'armeblanche.Compératcommandeson premierfeu. suivide plusieurssalsestiréesavecensemble.LesGabonnaissont calmes,malgrél'imminencedu danger. L'officierreçoittroisballesdansle corps,donll'unelui brise l'omoplategauche.Les féticheurs,qui marchent en têtedescontingents,sontsansarmes;une queuede cheval,qu'ilsagitentà droiteet à gauche,commeun leur sert d'épée de commandement chasse-mouches, pour entraînerleurshommes l'assautet de yri-gri protecteurcontreles projectilesdesblancs. Lesguerrierscombattent lesabred'unemain,le fusil de l'autre; ils tirentau hasardsansviser; desesclaves ramassent les armesct les rechargent.Lesblesséssont achevés,les têtesemportéescommetrophées. Les amazoness'élancentsur les remparts,écartent lesarbresi peine enfoncéset, à traversles interstices.
AU DAHOMEY. Laissent les canons de lew^fusils. Nos hommes se trount clans une souricière; ils font une sortie pour déla la gorge de l'ouvrage; 3 sont tués, 8 blessés. Le :.irl est enveloppé; les cadavres des ennemis hissés sur ! sommet des palmiers et que l'on tue à bout portant, jimlrent il côté de nos blessés. Compérat, héroïque, tout le monde, ne souffle mot de ses blessures, c si' décide mourir sur place plutôt que de ldclter la Il attend. Le secours était Il proche, heureuseLe lieutenant Lagaspie, son camarade de proiM'ilion. arrive au pas de charge avec un peloton de tirailleurs, suivi bientôt de la 41 tout compagnie ..lii'ru. Uji îuùuvt'uieul d'hésiuliou se produit dans l< hordes dahoméennes. Le jour apparaît. La petite ••.vtion française est dégagée. A de la ligne gauche iiik affaires sont un instant compromises. La colonne •' mie avait attaqué
décider Behanzin marcher sur Porto-Novo dans les premiers jours d'avril. Le 20, Achoupa, ù 7 kilomètres nord-est de Porto-Novo, nous avons un engagement sérieux. Les Dahoméens étaient 7000 en présence de 750 hommes et 3 canons. Devant une démonstration enveloppante de l'ennemi, après avoir résisté à desassauts répétés, notre petite colonne dut revenir à Porlo-Xovo, marchant en carré face en arrière; nos pertes étaient infimes, mais la situation très grave. L'affaire d'Alchoupa fut le dernier fait d'armes de la campagne de 1890. En sept engagements nous avions eu 2 officiers tués, 5 blessés, 1 mort des suites de ses blessures, 21 soldats tués, 8 morts des suites, 101 blessés, plus 9 hommes décédés par maladies pernicieuses, total 147 hors de combat. Le 22 avril, le capitaine de vaisseau Fournier, qui
avec vigueur et enfoncé imtre ">ostc de garde en liiam
5 hommes,
Elle
poursuivait sa marche au et milieu des ténèbres, allait
atteindre les facto-
riTifs, lorsqu'elle renoiiitra la compagnie Lenmiiir qui la fit reculer wis la forêt, où l'arlillcrii'
du Sine envoyait ses
faire. Cette phase du comliat Jure deux heures. A G h. 15, les Dahoméens ("isayont un retour oll'ensi mais l'artillerie de li'rre pris position et l'iinlribue au succès de la journée.
De 6 h. 4U il
1' heures, l'ennemi, quoique vaincu désormais,
I."
OPALE » liASS LA LAGlttK HE OJTU^OL'1(rAf.K
i-ssayo de se reformer et n'hésite pas à se découvrir. A It, les plus intrépides disparaissent en abandonnant leurs morts, 120 guerriers, 7 amazones. Les patrouilles volantes signalent
que la plaine est jonchée
Lïnnemi
avait reculé, mais il avait montré une bravoure et un acharnement inouïs, Les abords du champ ' bataille de la témoignaient rage avec laquelle on avait cninhaltu des deux eûtes. Il y avait un véritable aiiiniicelleinent d'hommes el tir femmes, les uns sur I"" autres, des mares de sang, des tries tranchées, des Iiïuivs grimaçantes, des mains crispées. Nous avions s tués, dont et 26 blessés. 2 Européens, lin 5 au 30 mars commence pour la garnison une ••" des plus pénibles. Tous les jours ou est prêt it iw'vuir un ennemi qui ne se montre plus, qui fait le bruit qu'il va s'avancer. L'armée ennemie le -t toujours Allatk. Le colonel Terrillou tente sur I luémé une diversion qui a pour conséquence de
80).
avait remplacé dans les fonctionsde gouverneur M. Bayol,rappeléen France,demandedes renforts, non pouraller en avant,maispourrepousserl'ennemi, Il ajoute qui semblevouloirs'emparerde Porto-Novo. « Il faudraexpéditionsérieuse. Programme marche sur Abomeypar Porto-Novo. Moyen 1500 tirailleurs sénégalais,1500hommestroupesblanchesavecartillerie nombreuxporteursindigènes;serviceorganisé d'approvisionnemenls, ambulances,gites d'étapesfortirés pour renvoien arrière maladeset blessés,un transport-hôpitalIl Colonou,un transport-avisoavec divisionnavale(les troupes d'occupationrenforcées sont en dehorsdes3000 hommesnécessaires);blocus continué;occupationde plage Ouidah,prise de ville par troupesdétachéesde colonnede marche. En mêmetemps,le Sani bombardeOuidahet obticntla miseen libertédes Françaisemmenésen capI. DtuindeBtrtcault,d'upriiunephotographie.
80
LE TOUR DU MONDE.
livilé il Abumey
le 2. IWrîer, MM.
douin, Hcuzé, Uontemps, Piélri,
Dorgèrc,
Chau-
etc.
Pour des considûrations qu'il n'y a pas lieu d'eiaminer ici, le Gouvernement n'est pas favorable une expédition sur Abomey, el prescrit d'engager des négociations. M. le contre-amiral <le Cuvervillc, remplaçant le commandant Fournier, arrive en rade de Cotonou le 8 juin 1890 et termine l'incident fraucn-dahoméen d'une manière Iransacliunnclle.
Un arrangement est signé à Ouitlnli le 3 octobre, par lequel sont définitivement reconnus nos droits sur Cotonon et le prolec-
herbes de Dongoli. Un tirailleur et deux matelots son! grièvement blessés par des bulles de fusil à lir rapide. Dans la nuit du 29 au 30, les Dahoméens occupent Késounou. Après les premières
nomliri'iisi's
vexations
lielianzin
se prépare il la il tir rapide, fait subir de aux commerçants français
Godomey el de Ouidah. De notre Porto-Novo et Cotoniui. Dans le courant de novembre
cùlé
de
nous furlilious
L'arrivée
du colonel Dmlils sur la Ville de Manio
envahissent
le protectorat de el pillent Grand-Popo Oualchikomé, région fort riche et très peuplée, située entre le cours inférieur de la rivière Mono et la lagune Ahémé, dite rivière de l'éda. Le chef
de bataillon
des Audéoud, commandant rend troupes, compte au Ministre de la Marine qu'il y a lieu de détruire le Dahomey pour rétablir le calme à la cùto et permettre la reprise des transactions commerciales
absolument
interrompues. Ikhanzin déclare
En mars 1892, pierre à Tolîa 3 octobre
de nouveau
la
et,
au mépris de l'arrangement du sur le territoire du rovaume pénètre
de Porlo-Novo. le M. Ballol et le chef de bataillon sans aucune provocation dans l'Ouémé par 400 Dahoméens postés derrière les hautes lieutenant-gouverneur Hiou, est attaquée
1
Gnmirede lin:in, <f u;irto mie pholograjihic.
Lt tt&t* nr* urnuKii*
le
des navires
de guerre et des troupes de renfort, rassurent les populations el éloignent l'armée dahoméenne, qui se relire a Allada. Nous entrons dans la période de préparation. Le colonel établit
1S91, les Dahoméens
de défense
prises par M. Ballay, gouverneur, le .Ministère de la .Marine est chargé de la direction des opérations, et le 30 auil. le colonel Dotlds, de l'infanterie de marine, est désigné pour remplir les fonctions de commandant supérieur du Bénin.
25 mm, celle Pendant l'année 1891, guerre, achète des armes
mesures
le quartier
général il Porto-Xovo, où est concentrée la plus grande partie des troupes. Le corps d'occupation comptait au 1" juin un effectif de 910 combattants, tirailleurs sénégalais, haoussas et artilleurs: au 7 aoill il était de 2 186 hommes; avec Je bataillon de la légion étrangère et les spahis, il atteignait le 1" septembre un lolal de 3W1. Dans les lagunes et dans l'Ouémé circulait composée de: Chaloupe canonnière
la flot-
tille,
Corail
(commanjr.nt
de l'ê-
signyl; Canonnière
il roues Opale (La Tourelle, enseigne de vaisseau)..Iui/iiv, Emermulc et Tupne (commandées par dis premiers-maitres). Les chemins étaient fermés partout.Le fonctionnait difficilement. renseigncnients
service des Malgré
difficultés
ces
d'ordre matériel, l'époque des tergiversations avait cessé. Nous marchions en avant. A.-L.
(La mite ni la jirochùiie /tumùon )
A cuiunuu
(i>aok
70).
u'At.DÉCA.
roiiTO-xiivu1 (page83).
AU DAHOMEY2, PAUM. ALEXANDRE L. D'ALBÈCA, ADMINISTRATEUR COLONIAL.
III En ]iin>sniesur le Inr
Ij-s cmpnlfe il'Animnwri. Villages I.'OuOmi'. Porto-Novo. Le Tout Porlo-Novo. Ilernilcnicnl <le*iwrtcunt. (Du 5 nu 10 septembre
Le roi TolTa.
4 septembre 1892, tementet à son aise, avecle plus grand dédain du Lk je quitteCotonou pour tempset desavaleur,qu'il ignore.PourlesEuropéens,
me rendre à Porto- ce modede locomotionest moins que confortable. surdesplanchesnuesque recouvrent Novo; 33 kilomètres Couchés de grosses séparentces deux nattes du pays, dites chacltas, nous entendonsle points.Lescommuni-clapotis de .l'eau pénétrant il travers la carcasse cationsse font par fibreusedu baobab mal rabotéqui nous porte. Un ùvapeur. nègretenantiLla mainunecalebasse,ornéede dessins chaloupes Malheureusementburlesques,enlèvecette eau qui menacede couler mescamaradesnotreesquif,et la rejettedansla rivière.Au-dessusde et moi, nous nos têtes,une toiture primitive,forméede feuillesde laca- palmieret de bananier entremêlées,nous abrite du manquons nonnière deser- soleilardent. La chaleurest suffocante,la navigation vice.Noussom- mortellementennuyeuse.Nousne pouvonsregarder mes obligés de que devantnous ou en arrière, il. traversles jambes prendre une pi- des canotiersqui se tiennentdeboutdeuxpar deux, sur les caillebotis,enfonçantparesseusementleurs rogue du pay creusée dans un longs bambousdansla vase,et les enretirant imprétronc d arbre et gnésd'unebouenoirâtrequi dégagedes miasmespeu L"a TulTAM (PAtiK BU)5. servanthabituel- odoriférants. Nouspassonsalternativement d'uneriveiL tenant au transport des ponchcons d'huile de l'autre, sans gouvcrnail,suivantles fondsbas pour palme. Trais tonnes peuvent être chargées dans une embarca1.(IramtrtdeDocker, d'aprèsunephotographie. tion les six que L'ouvrier
mois il confectionner. indigènes mettent travaille dans l'intérieur des forcis, seul, lcn-
LXVI1I. i7àr ur.
't. Suite. Tm/« p. lis. 3. Gravure de Bazin, iSaprit une plmtognphie.
N1f.
Il août 1894.
LE 'TOUR DU MONDE. éviter de prendre les pagagiss. La lagune de Cotonou «si large de 80 à 100 de 80 centimt profonde tres 1 iiii'lir. Les bords sont déterminés par des pali tuviers qui prolongent la grève. Quelques palmiers M profilent au-dessus de terres meubles au sol alluvionet de détritus, riche en manaire, fait d'immondices tières organiques. \ou, écartons les branchues pour avancer, non sans déranger des ciiïmans qui se prélassaient sur le et et qui plongent précipitamment il mitre approche, effrayés de ce vacarme qui trouble leur sieste. Au bout de deux heures d'une marche lente et pénible nous culrous dans un vaste entonnoir de forme clliptique, lc grand lac Xokoué ou Dcnham, du nom d'un marin anglais qui en a fait la première carte en 1845. La vue s'étend à 10 kilomètres au large. De tous côtés, de l'eau.
Dans le fond, vers Abomey-Calavi, Ganvié et Su, quelques grands arbres, des manguiers. C'est le déversoir des eaux de l'Ouémé et de la rivière de So. A droite un ilot d'herbes
piqué d'aigrettes
blanches
dont
les silhouettes
mélancoliques égayenl le paysage. Des poteaux fiches dans l'eau, des rof/wmw ou demi-rôniers les squelettes en décomposition de deux supportent noirs
que récemment
le roi Tofl'a, dit le Doux, a fait empaler pour avoir volé les gars et le canot de la
poste. Des charognards gris foncé sont en train d'achever ces infidèles facteurs. A gauche. Aouansori, village sur pilotis. Ces constructions préhistoriques sont pittoresques, malsains. Le lac
Xokoué
quoique mesure
le séjour en soit des plus 31 kilomètres
de la rive
ii la crique de Kéténou et 18 kilod'Abomey-Calavi mètres d] Aouansori à Su. La profondeur varie avec les misons. Les chaloupes vapeur calanl 60 à 90 centimètres y peuvent naviguer toute l'année. ('.il et là autour de nous, des pécheurs jettent leurv filets uu attendent la récolte. Le poisson, d'un excellent goût. est la des principale nourriture indigènes, qui le préfèrent avarié et légèrement fumé. Nous croissons des pirogues: échangeur des politesses. ohm
Itnkn!
nos gens en profitent pour Ohm! olwu! nlum iléon!
iiknii
liabu! etc. « Bonjour! bonjour! Comment vas-tu' Comment va ton la sœur, ton père, frère, lun bœuf, ton cochon, ta poule? etc. Toute la famille
y passe. Les formules de salutations sonl longues et dites sur un rythme doux, presque plaintif. Ohm. ijêvo. Bonjour, blanc >, Tafia! tafia! Cri de ralliement
de tous lec nègres quand ils voient un Européen « Donne-nous du tafia! •> Tout
passer
a une
légende et un fétiche nu Dahomey. case de la mère ». h» mère •>. linué Aiiliunr signifie ••' maison •>. Le lac n'existait pas il y a trois cents ans. parait-il. C'était un bois toulïu. Une félicheuse ayant donné le jour il un enfant difforme qu'elle ne voulut pas reconnaître, pria le Legha fpriape mate) de détruire les palmiers et la case de la véritable mère du monstrc. incendia
Le fétiche exauça le voju de sa prêtresse, la forûl et la transforma en lagune.
ont unegrandecraintede Les noirs,trèssuperstitieux, voyagerla nuit sur lc lac.Leur ignorancede la navigation et la défectuositéde leurs baleauxsont les véritablescausesdes nombreuxaccidentsnui ont fait au Xokouéunemauvaiseréputation. La lagune,quiversl'ouestparaitconduireà Ouidah. autrefoisavecle grand lac,et l'on poucommuniquait vait se rendreen piroguede Lagos a Porto-Seguro. L'isthme qui s'est forméentre Zobbo et Godomey rend indispensableaujourd'hui le transbordement sans lorsqu'on ïeut pénétrerdans le Îias-Llaiioinev toucherà Cotonou.Coupercette languede terre et entretenir le chenalau moyen d'une drague parait facile, et sembledevoirêtre un travail d'utilité publique très profitableau commercede nos comptoirs. Lescanotiersne poussentplusla pirogueau bambou. Pour profiterde la brise de mer qui s'estélevéevers midi,ils ont mis il la voile.Deuxpagnesde coton, teints en bleu,nouésboutà bout et fixés11unegaule formantvergue,et nousvoguonsrapidementle capsur Afotonou,autrevillagelacustresitué îi l'est. Verstroisheuresdu soirnoussommesdansle canal du Toché,laissantsur la droiteKéténou,quel'Angleterre nous a cédéle 1·' man 1890, en échangede l'ocrah et de la rivièreAddo.Le lac Xokoué communiqueavecla lagunede l'orlo-Xovopar de petitsbras de l'Ouémé.le Zoumé,le Toché, canauxpeuprofonds bordésde villagessur pilotis1. Lesrivièrestorrentueuses dansle ir nin'ontpasdans la régioninférieuredesbergesbiennettes.Ellesdéposent, sur le fondles matièresqu'elles ont charriées, roulantsouventà un niveaupresqueplus élevéque la cintrée environnante.Pendantla périodedes inondation, les caux s'épanouissentdans une plaine basse compriseentre le plateaud'Alladaet celui de PortoXovo,et formentun vmidelta.Dansleur marchevers le sud, lesarbreset les plantesqui bordentles rives s'arrachentet viennentobstruerl'entréedescanaux. Nous circulons difficilement.Les piroguiers se mettentil l'eau,aprèsavoiragitéles bambouset poussé des cris lugubrespour chasserquelquecaïmanendormi ils portentpresque la pirogueil traversles joncs et les herbesmarécageuses rempliesde nidsde gendarmes,peupléesde moustiques,de papillonsmulticoloreset de passereauxbruyants,parmi lesquelsse ravissantplumagede distinguele au turquoise.Nousheurtonsdesilotsde nénupharsjaune pâle, Après le poste du Toché, occupépar des gardes civils, le canal s'élargit, onaperçoit Porto-Xovo,la maison Régais,la mission,la Résidence,et en face,il I..VoiglulcriLKclOnou, duiitIctcrriluircnui-ini' de* l'Oréan. salin».Loshabitant» mcik'utîleTenude merdansuntonneau surunecomité de sabled'cnviniti Vôcenti|h*cverticalement d'untrou a la inféil'éiwisseur. Anmou'n prau'i'iié |>artm meurtetd'unbambou, l'eauplusoumoinsilllrées'écoule dans les ensuite s urdes Uvs indignes dwjnrn1*que 'ilnrfiil f<i\ers de l'enu. i lsreau'illent lese! actifs.Apn'-it rO\a|x»ralimi complète d l'iiilértaur dwnk'inienLs. quis'estdëjx'sé
AU DAHOMEY. le petit bois de cocotiers
800 mètres,
caché
sous
un
et de palmiers. La nuit est Des millions de mouches lumineuses se propartout el nous éclairent. Nous longeons le
joli arrivée.
tnvnciil
bord du plateau, légèrement incliné ver» la lagune, sur lequel est bâtie la ville. Pour fouler un terrain solide il faut pénétrer dans de petits fossés perpendiculaires dans la va«e par chaque propriésitué sur le bord de l'eau. Ces boulhés
terrain
tain'de
,'WOOO lialiiliiiils, La brise
ils entretiennent
un cordon inferticux.
que chacun attend avec impatience arrive imprégnée de principes mor-
du soir,
pour se rafrajehir, bides et d'odeurs nauséabondes. 5 septembre 1892.
du royaume
Porln-Xovo, capitale
de ce nom. est la seule ville du Iiénin. La forêt, qui autrefois semblait jeter ies maisons dans la lagune, a été défrichée. Les nies,
S3
le passage à gué. Ces trois lagunes village de Diegou et forment la riiiïre sert de frontière
convergent il'Ailjnni,
entre
au qui el la
les possessions françaises colonie de Lagos (convention du 10 août 1889). Dans sa marche sur Abomey, la colaune expédition-
naire suivra les rives de l'Ouémé, la grande route commerciale du Bénin, la voie de pénétration naturelle. L'Ouémé ou Ouo (Ouo. nom propre de la rivière, wiil » dans ..1 prend sa source vers le 9' degré de latitude nord; on ac connaît encore bassin supérieur. Mais dans son cours moyen, en aval des gués de'Tohoué-Adégon, Tolioué-Gbédé, AouangiTohoué {Tu « ri-
sage >), il prend une direction grnérale nord-Mid
des places publiques ont élé tracées un peu pariout t'avenue Gabriellc, la place Iiayol. la place Cuvemlli!, le boulevard Tolla. L'hôtel du gouverneur est en construction sur la crête d'un plateau silué à l'ouest, en avant la troupe.
A l'est
de la Ré-
mence la ville
indigène,
dont les Cases sont bâties
paille.
Un donne le nom iL'lta
trissent
comme
du
pieds.
Celte terre
mortier durcit
en
sous
la foulant l'action
du
avec les soleil
el
anpiierl uue grande fermelé. Pour construire une case, un établit une première couche de barre, puis une tranche horizontale de centimètres de hauteur et de 60 cenlimètres
d'épaisseur. Dès qu'elle est séchée. on remet une deuxième couche sur la première, et ainsi de suite. Des maisons très habitables dix et quinze
couches.
atteignent jusqu'à les rendre plus solides briques el des coquères.
Pour
Le royaume de Porto-Xovo est composé de plateaux élevés de 30 il 40 mètres, séparés par des dépressions nu bas-fonds qui sont la continuation de la Lama, le grand marais du Dahomey. Il faut remonter à Dogba pour trouver des cailloux. La terre est durcie et rongée par dn peroxyde de fer. Le premier plateau va jusqu'au marigot de Badao: il est sillonné sans importance, et des lagunes
par des cour» d'eau boisées sans courant
ÏAyiwli, la lagune de Couli. et enfin la lagune A'Ailjnnt, marais sous foret de 600 à 800 mèIres de largeur, dont le fond vaseux rend impossible iléliui,
Ylilili,
(r\(ir S2).
qu'il conserve jusqu'à son embouchure dans la lagune côtière, à Aguégué. Les pirogues pouvant partir de la base d'opérations chargées de vivres et remonter le constituer la ligne de ravitaillefleuve, devait ment la plus importante, surtout aux hautes eaux. La route de terre eut parallèle il la rivière et suit la rive gauche jusqu'à Adégon, mais elle est Irès boisée et souvent impraticable. Comme tous les cours d'eau des régions intertropicales, l'Ouémé est sujet chaque année à des crues produites par la saison pluvieuse el qui ont lieu généralement au mois de septembre. A toute époque de l'année, les canonnières peuvent arriver jusqu'au seuil de Danou; les difficultés de la navigalion commencent a partir de Dogha; des barrages sont formés par les arbres qui tombent des berges effondrées. En aval d'Adégon, l'Ouéiué reçoit sur sa rive gauche le Zounou; qui descend du versant méridional du plateau de Kélou et (lui traverse la dépression marécat. Dcmnde Derleaull,d'après une photographie.
S1
LE TOUR DU MONDE.
retrt lunati', Avr.*u:r. cmiwuu,
(i-aor
geuse séparantce plateau de celui de Porlo-Novo. prise de Tacon,ont ralTcrmile prestigede notreproAprèsavoirreçuplusieursaffluentspeuimportantsqui tégé. arrosentle pays des Hollis,il se jette dansl'Uuémé, LeshaLitantssont desXagols,maisles princeset les en facedu villagede Zounou.Ses rivessont Lasseset principauxnotables appartiennentau noyaudjeilji et marécageuses; à l'époquedes crues,les eauxcouvrent parlontfoiiybè, ou languc dahoméenneproprement la valléesur une largeurde plusde 1 kilomètre. dite.Ils sont originairesd'Alladaou Anlrat, berceau De Zoiinoujusqu'a sonconlluentavecla lagunede de la famille royalequi a conquisle paysentreMono l'Ouémé cours Porto-Xovo, d'eausans et Addo,du littoralaux montagnesdes Mahis. Hien reçoitquelques importancedansla saisonsèche,maisqui, au moment de précis,rien de régulier,rien d'historique.I'as de despluies,grossissentd'une manièreextraordinaire et chroniques,Des légendes,des chansons,des comse transformenten lagunesdontla largeurattcintjus- plaintes symboliques.Lessouvenirsdu passese transmettentverbalement de père en fils, et il n'est guère qu'il300 mètres,commela lagunede Tové. Les principauxsont la lagunede Iiougoudou; possible,sanstomberdansle domainede la fable,de 2"le nlarigolde Utidao;3" la lagunede Tové; 4°la remonterau delàdes lempsmodernes.Il n'existenulle rivièrede Niakpoou lagunede Gocon.Quelques-uns part decentreintellectuelsemblableILceuxdu nordde de ces coursd'eau présenterontun obstaclesérieuxà et des régionsmusulmaues;partoutdesgens la marchedu corpsexpéditionnaire. absolumentillettrés.Pas même de ruines pouvant La rivièrede Sù doublel'Ouémé,elle s'en détache guiderle voyageur. à Dogba;l'accèsen est interditauxblancs,des troncs Lederniersouveraind'Ardresmouruten 1610 ses d'arbresencombrentsonlit généralement vaseux. trois fils, ne pouvants'entendrepour le gouvernement Le royaumede Porto-Novo est diviséen dix canetons de la contrée,se séparèrent.Pendant que Tacodonou le nomde leur A la têtede allaitau norddela portant Lamafonder Abomey, et quelléji, principalvillage. chacunde ces caiitc. est placéun chefsur qui TolTa l'ainé,étaitlaisséprès de la sourcede Tégoudou1pour a uneautoritéplus ou moinsgrande. le terrain féticlse,l'Ailjd,et y continuerlesaagarder Les opérationsdu moisd'août 1892dansle Décamé crifiecs quotidiensde poulesetde canards,Atéagbalin et il Sakété,la destructiondu camp (le Békandji,la traversala rivièrede Suet l'Oué-né.Il fondaAdjc<hé 1.GratuitdeBertj,Saprtiuneplwtogmphie.
A
du
si!
LE TOURDU MONDE.
enlre Ki»|n; i'i Iiécon un Aklon. faubourgs actuels de Ph-iii-Niivci. Avant obtenu le droit de faire des rul-
Celte
propagande. sant.
Elle
lou
Je
a été
11 nu six fils, ilonl cinq régnèrent
successi-
claves
à ISadagry, comjiloir
Je traite
très
du
grossis-
du
lialail-
lois
wignau'es
Niger.
Les
José
des
nolaldos
sont
font
un ni
supprime
Map-ns,
commern: la
de
ils
sérieux.
polygamie,
la
ni
fréquenté,
Sun fils. Dassy. m1 fut pas élu, il
pat' les gratifications
en
recrutement
liakary.
ne
esse
presque du
factoreries,
Prophète
alcools
dtiits
Lopez,
des
loi
ci
sans
le
par
Yoroulra
l'araiso,
possèdent
va
hauussas,
du
Ignalio
Ia
favorisée
tirailleurs
l'Ibadan.
rapidement.
infiltration
que
ils
celle
donnent
les
l'élève,
les
de
Coran
exercent
torze
ou
premirrs
l'exemple
concrètes
beaucoup
de
l'in-
prescriptions sur
d'atlraclion
du
des
esprits
des traitants di1 Lairos, "ous-
lOinp.
quinze
On
:mi«nlni;in«.
gence
avw
les
françaises breux
où
ans.
qui
cl
concurrents
vend
à
vivent
tris
n'ai
l'abri:,
se
étrangers:
la
I'orlo-Novo
on
fétichistes..le
Uégis
se
compte
Luiini:
jamais
sont
du
entendu
and
jour,
C".
les
de
intellidire
installés
li-sVoigt
nourriture,
près
de
nom-
les
Holl
ulHium*,
les
frits.Le réduit
maïs boules,
eu
forme
place
par
lion
du
on
bos,
cultivées,
au
pouvoir
notre
ou
comme,
ce
dans
français,
Colouna
de
Merpnn, à
de
de
k juin son
pa-
convient la
musulmans
tent
chèvres
sons
el
de
maison
citer
Le
bu'iif
grand
nière
traité
de
définitive
rétablissant
protectorat
les
relation:'
L'islamisme
a
pris
-depuis
une
ma-
interrom,le
pues
soûl
dit.
sous très
lequel estimés;
on ils
les
désigne ont
une
du
adeptes
masquée
et
les
rues
cupent
le un
font
de
pas
la
ils
long
paître
sur
Coran)
el
de
ou
la
de
dont
prépara-
el
dans
des
villages,
noirs
pre-
poisson et
des
des Les
de
la
la
troupe
paille
des
gmumoitié
créoles
boucheries.'
Nagots
et
fétichistes
suites
ville,
el
de
de
les
eaux,
de
//l'u'scus
aux
sont
débituent
las
d'immon-
el
les el
maïs
veaux
leur
font
«culcnbu
les quelques
L.
vient
Je
mus la Les
ce
Camargue.
on
voil
Vccueillent rares
s'oc-
croissent
trouvent.
l'inondation.
du
Leur ne
noirs
le
con-
grande
qui
qu'ils
Danou, après
sèche.
militaires,
domestiques,
jusqu'il
habitants
Qiiénou,
blanc.
midigeiil
prairies
Tovalo
race
de
animaux
l'Ouémé
dan«
pelite
tachetée
leurs
par
substances
une
peuvent
pilotis
I.
à
C'est
noire
est
bailles (nom
moulons.
semblable
comme
Ladéliat. d'années
dizaine
et
entrepreneur
bas
Ilégis,
d'une
diplomatiques
aliment pour
i.oulet
installé
vendu
Ouémé.
robe un
de
aromatiques
poussent
ont
dans
sistance,
188:3
farine
dices.
les
continuelle, il
lesquels
directeur
le
jamais
d'ivresse
la
un
autour
sauvages,
rem-
de
surtout de
le
et
Ou
en
ennemi
Mecpon
sortait
état
panai
Lecca,
prince
succéda
mine un
moitié
Lis
le
Mési
il-vivail
négociants M.
Nagol,
influence,
Mais lais,
iiu
qui
noir.
aussi
herbes
des
du
condensé
friands'.
u. iuuut
de
est
rajout
mélange
puis
ignames
Ou l'emploie
inalvacées
Iris
palme
t'ttiittlmt,
lequel
pain
îles
de
nécessité.
à l'eau,
le
plates,
L'huile
mière
cuit
l'akassa.
des
manioc.
sèreul
larine,
Tout
des Pendant
dans distributions
les
lueufs les cases de
AU DAHOMEY. Comme
on trouve au marche
liquides,
du vin de
palme, lioissoti fermentée, tirée par excision descellules intérieures du tronc d'un palmier. Mais le tafia, le gin, l'anisado, l'absinthe. Inules sortes de liqueurs fines il six sous le litre, dominent. Les noirs s'enivrent facileUs ne Iravaiilenl le jour que dès ilans l'espoir de se griser que la nuil est arrivée. J'ai été à mêmede constater que les progrès de l'alcoomi'iil i'l
fréquemment.
lisme étaient
une des causes principales pour ainsi dire adynamique.
dame, Il
n'y
p.-ilais
a pas
de leur étal
le Soûl badigeonnée laà
de monument à Porlo-Novo.
du roi Tofl'a,
maison en pisé,
rlinux. mérite la visite du vovugeur, à cause des nombreux fétiches qui en garnissent la cour principale, où si' tiennent les assemblées de justice, les palabres. Tofl'a, entouré de ses femmes, assis sur un trbne ou couche -ni1 un lit un cuivre Juré, accueille tout le monde. C'est un homme de cinquante
ans passés;
les indigènes
ne
fiiMiaissuit pas leur âge et il est difficile d'établir leur état civil. Haut de taille, dolichocéphale, les yeux le éteints, la ligure glabre, roi d'AiIjachc (nom indigène de l'orto-Xov») se distingue de ses sujets par ses costumes bariolés. Il se drape dans un grand pagne de soie coloriée,
sur son crâne une large casquette verte le malin, un gibus de livrée à cocarde d'argent porte
mêmese cachederrière son pagneet videson caliced'un seul trait. Dès que le roi a bu, toutle mondedoitmani rester son bonheuren sifflant des soupirs de satisfaction. La courde Toffaet la personnemêmeduroi de Porto-Novofriscntquelqueroisropéra-houfl'e.Toul ce que.peutcontenirun magasinde bric-à-brac de Paris est réuni à Porto-Novo ou
a
Bécnn,
et
en
moyen
femme
un
prosterne
d'eau
nappe
à Porto-Siivo.
Dahomey. Très décoratif,
d'une
Toll'a
vuilure.
de chevaux,
défaut
nu lad*, qui le tirent dans la ville pour les réceptions solennelles. L'usage veut que le peuple se prosterne sur le passage du rni;tous ses sujcis mettent genou vu terre et poussent des exclamations de joie. Sa puissance est problématique civils lui est souvent utile. convient
de ciler
le concours de nos gardes Les laris, parmi lesquels il
lMiazoumé, premier
ministre,
sont
ses représentants solides gaillards, véritables académies noires, torse nu, cheveux finement lissés sur le suinmel du crâne en tronc de cône, signe de leur haute fonction.
On peut manquer de respect verbalement il un lari, mais il est très grave de lui toucher les cheveux; cela occasionne
des palabres
interminables.
Ces
des impôts personnages perçoivent fréquemment pour leur propre compte, mais Tofl'a craint les intrigues de palais et se voit obligé de fermer les yeux sur les irrégularités administratives de ses favoris, qui se disputent ses bonnes grâces, en lui tenant le parasol, en lui présentant le crachoir. La salive royale ne doit pas aller jusqu'au sol foulé par les simples prolétaires. Lorsque Sa Majesté va boire,, les laris et tous les noirs de la suite se précipitent à terre, automatiquement, comme des clowns, cl mettent h tête dans la poussière. Elle-
où
lit,
on
conciliant, peu belliqueux, presque toujours entre deux vins, dégrisé subitement lorsqu'on lui annonce Il ne craint que le que les Dahoméens s'approchent. qu'un hamac ou en il attelle ses ministres
bleuâtre
Majesté
sous
de
un
palabre.
rendre
somme,
des
leur
usité'est
plus
et
marche
Toll'a
Il
méens. ment.
tants
les Les
de
I. Gratuit
Je
sur-
de
sable
aux
Dccos,
été
a
Ballot,
lieuun
ne
a 000
les
roi
Daho-
souricières
ville.
Les
sortaient
outre
f'/iolujrj/i/iir.
de
peuplés
ou
que pour
quartier
une
indi-
volontaire-
l'Ouémé
en
rûle
Le
centres la
é:é
probablement les
des
de
portes
étaient
opératioi
voisins
les
ralliant
d'après
les
M.
i!e
mode
occurrence
ses
dans
de
bêtes
sans
seul
marché,
mais
troupes
chargés
pays
à s'engager
grand
U
venaient
expéditirnnaire.
sujets
Adjura,
village
un
réuni
de
ù destination
de
est
colonne,
eût
pus
rentrer,
pouvaient
chefs
de
écarteb' écu
desTcflanis
celle
corps
même
fractions
Sa
fond
banlieue,
toutes
Abomcy
de il
s'embarquer
roi
à
6 septembre.
difficile.
eu
ses
établies et
un
le
De
errements
jours
la
Dans
plus
eu
au
obligé
banlieue
sur
étoiles
la
pour
n'avait
les
Les
étaient la
l'on
suivi
blason
le
recrutement
sur
nécessaires
gènes
de
chefs
la a
si
cinq
à TolTa
porteur. du
lenant-gouverneur,
impossible,
it
<Ik
un
Cet
praticables,
celle
La
coin à
un
siuople
d'azur.
mission.
le
importante
délicat.
les
r.iules
préliminaires,
de
fond
porteurs
de
san.
transport
vaste
pirogue,
Dans
d'urgent
devoirs
Tous
compte
longue
constitué
royale
mes
rassembler
mie
globe.
présenté1
y avait
à
Imprimerie
palmier
sous
couronne
par
J'ai
un
sable
d'une
terminée
la
même
se
fabriquées
à sec.
surprise
belle
laquelle
palmiecs,
cachet
illi-
une de
une
léopard
rampant
monte
de
a
On
étoile
de
sans
non
Toll'anienne
gueules
un
cam-
la est
cotonnades des
de
nuire.
de
pieds
circule
et
plnlr roi
représente
de
le lointain,
étoile
vaisselle
chevaliers
aux
Dans
une
gauche,
des
habillé
cuirasses.
à l'occasion
France),
nègre
ville
VKtailt
commandeur
(la
la
dimensions.Le
nombre
de
blanche
d'Epinal,
créé
Le
brevet
de
décoration,
militaire,
TolTA
lames,
toutes
une
1890.
Le
Au centre,
ne sort
et
de
pagne mité.
de
distribue
civil
dehors
images
vases
Porto-Xovo ordre
en
LU Il,
pendules,
Age,
porcelaine,
vert, sur
nuits Kiiijj-Tojfn
situé
carabiniers,
panoplies
Manchester.
on lit, brodés en or, les deux an demeurant, un hon nègre, très
palais
de
casques
l'après-midi, un chapeau dégénérai de division le soir. Il met des chaussettes et des pantoufles en velours lesquelles
87
habipour suivre
genc.il. chargés
de
re-
"s miter
LE TOUR DU MONDE. directement
leurs contingents.
Ils procédaient
I'nrlo-Novo, par réquisition. I'i'iul.-inl trois mois, dans tout le royaume, ce n'élait qu'une chasse à l'homme, le noir se montrant peu enthousiaste coolie. L'œuvre facilitées Porlo-Nmo.
pour le métier de
dcs racoleurs el la garde des Toiïanis ont été do l'enceinte et des fossés de pur ia ration Sur un
les périmètre de 3 kilomètres, ont coupé lianes indigènes, dirigé. par nos artilleurs, :t arbres et élevé quatre ouvrages de fortification pas-
lorgnons il verres fumes. Le monocle est inconnu, mais il fera son apparition dès que les indigènes l'apercevront daus 1'a'i! de quelque Européen. Les mulâtresses
indolentes
nonchalamment leurs promènent toilettes bigarrées, mélange hétéroclite de confections taillées comme à Sierra-Leone. imparfaites corsage très court, jupe longue qui laisse une (rainée de poussière et dégage une odeur «mi i/phci'is de', parfums d'Europe frelatés, mélangés A'alilu". Leur attitude embarrassée prouve qu'elles sont habilitées
à marcher sans chaussures.
Elles savent Inal se
orncicas us la colokke i>kIB'JU1.
fort des Amazones,le fort Oudard,le fort servirdespelilsbateaux le decuirtluiemprisonnent leurs .Mousselcl le fortTofla. largespieds.Cepetit monde, sauvage Ilierencore, parle, Une avenuefait le tour de la ville. Le ToutPorto- ril, crie,potine,enun motse civilise, Nosmarsouins Novo des dimanchess'y donne reudcz-vous ne après etnoslégionnaires, quipourdesraisonsde service des il la colonne, vêpres. Onyoil de leurpassage nègresde toute nuance,affublés sontpasencore profilent de chapeaux(ICdimensionset de formesmajestueuses, envillepourcirculer aumilieudesgroupes, vèlus de redingolesnoires,longues lévitesde mode Lorsqu'il faitclairdelune,lesdantesdel'orto-Novo juive, voiremêmed'habitsfripesil la française,défro- organisent dessauteries, séances dechorégraphie indiquesantédiluviennes,venduesau prix du neuf par Ics gènevulgairement tams-tams. Onse trémousse appelées pacotilleurs.Pourse donnerdu chic le motest pro- furieusement. Lesbras,lesmains,la tète,le corps,les noncéen français. les gentlemennoirstiennentil la yeux,les lèvres,toutdanseou plutôtse remue,se main le parasol qui doit prolégerleur teint basané ilmii Im[l'tmni-s cl\n jeunes cuitii|ue contre les ardeurs du soleil, portent des breloques 1.l'jii!i|in-iliini lir et In|«>ilrini'. i'unnuliili> i'ntilié wloii se|Kiii<ln'iilÉ|>nuli» fantastiques,deschaînesde montrelarge commedes Il!1'.MùiinpT. ancien du clous prvMnposlnlii|ue des couJe luvniule: uiw des d'unis, câbles, prolle, (rniiii» (le. bracelets, boucles d'oreilles, et des semences d7/i&ûrujt 1.GravureJe lier},ttajirii uneplwtographit.
(uliirnnlcjlfî cmirlwril) feuille* mlnnuites inconnues dontl'uncvient delacûliî dekrou,lemuwd'unclml-tigrc.
m
90
LE TOUR DU MONDE. d'après les renseignements du roi Tolfa et de quelques esclaves évadés, va de Tohoué vers le nord-ouest. La concentration s'opère lentement. Il faut constamment débroussailler pour traverser des pys peu propices aux évolutions d'un corps d'année, un enchevêtrement de grands végétaux et de lianes tortueuse?. sur des sentiers peine indiqués. Les tentes ne suflisant pas pour abriter des ardeursdusoleil, dont les rayonspernicieux peuvent provoquer des insoconstruction Il rapide d'abris de feuillage est prescrite l'arrivée ii
LA CIIALOUrC L* a AMUIIKP
l'OlÙlÈ
l'étape. Le caiilnnnemenl chez l'habitant n'est guère possible: quelques villages éparpillés à liane de coteau sous bois de haute
déhanche.
Le salon
est une cour
en plein air,
Les
violons sont remplacés par îles voix avinées qui chantent des mélopées d'un rythme uniforme, accompagnées de battements de mains et de tamlmurs grossiers. Quelques maisons créoles ont reçu des pianos dcecnus douteux ii force d'être manipulés par des mains inhabiles. Et cependant il ne fant pas dire très haut qui! ces virtuoses jouent comme des on mis mortels. Le métis brésilien
se ferait des enne-
du Dahomey n'admet sur le chapitre de ses mérites; il
pas la plaisanterie croit les avoir tous. Il a une haute opinion de son individualité et se sent appelé, dans son ignorance, il vivifier le monde africain
sans le concours
du blanc.
IV Mar.:liesur Almmcy. Ijï ct>ii(MKoujmd'une main, le fusil de l'nulrc. Atravers la ftinH. l.'nnnùc didumiiiimne. Comîjut de [tanin. l'assise de rouémû. Pupiwsa. Jlorl. ([lu 11 au r, udolirc WJ'l.) Le 11 septembre, le colonel Dodds quitte Porlo-Novo sur l'Opale avec son état-major et arrive au bivouac de Késossa. Après avoir dégagé le Décamé, assuré sa base et sa ligne de ravitaillement, le command'opération dant supérieur rabattait vers l'oucst lcs différent(.s fractions de la colonne, Mytho
et avec les renforts déburqnés du la marche sur Abomey par la rive
commençait gauche de l'Ouémé. Le Dahomey proprement dit est sur le coté opposé; la route la moins rude et la plus directe, Graourc de Berg, dapria
une photographie.
futaiesont des repairesde brigandsplutôt que des maisons.Pour traverserles ruisseauxet les marécages el fairepasserles canonset lvwvoiluresLeftvre,il faut construiredesponts.Lesbergesde l'Ouémés'cscarpent au fur et mesurequ'on s'élèvevers le nord. Pour le faciliterle débarquementdesvivreset du le géniedoitaménagerdes rampesd'accèsà chaquepoint de rassemblement. Le convoiIloltant composéde 20chalandset de 100gmnde,pirogues,suit lesmouenlouréesde vements,remorquépar les cantonnières plaquesde blindage. Le 12 septembre,lacolonnescconcentretoutentière i Késossa. Du 13au U. lcs groupesavancent par échelonset successivement occupenthanvié,Affaméet Dogba.La laôune de Badaoest difficileil traverser,il faut un pont sur chevalets.On bivouaqueen carré et l'on commenceles travauxd'un fort.Desreconnaissances sontlancéesde droiteet de gauche.Aucunetracede l'ennemi.Behanzinsemblevouloir rester inaclifet sansopposerde résistance. nouslaisscrpénétP'rchezlui La nuit, alertescontinuellesprovenantdemouvement désordonnésdans les palmiers,exécutéspar de gros singes,donnésdevoirdesvisiteurs.Lecolonelmetan rapport que quiconquetireraitsans motif coucherait auxavant-portessans armes.Le remèdeest énergique et la guérisonradicale.Les nuitssontclaires.On dort d'un bon sommeil après le servicede la journée. Sculesles sentinellesveillent,le fusil chargé, l'œil chcrchantpénétrer la brousse. l'arméedallaD'aprèsles derniersrenseignements,
91
AU DAHOMEY. iM'vnni! se compose de 12000 guerriers, divisés en trois L-nm]»'< île .000 fusils en^TBn. Les posilions occule premier groupe, auprès | simt les suivantes li'Allada.
sous le cnniniandcment sa garde particulière Xigla (premier ministre
.l/yii/i 1/iVinH Akladaten
de Behanzin luiet les amazones, le et bourreau), et le
des affaires extérieures); ! ili'iixiî'ini' groupe, au camp de Mahon entre Godoiw et Abinncy-Galavi et le long du Dcnham; le (ministre
Tilioiié cl Pogiiissa, sous le commandement du Biijo .Y' i-hfi de pierre) Lahasanu;.im:izi' i|i'
i't
« Êtes-vous content de mes légionFaurax fut mures. » Pendant que l'infanterie de marine soutenait vaillamment le premier choc, sous la direction du capitaine Rouliand, fumeur énergique qui, malgré la pluie de balles tombant autour de lui. avait son cigare il la bouche, la Légion (compagnie Jouvelet) prenait position et exécutait des feux de salve Lehet avec la précision du terrain de manoeuvre ordinaire. Un cordon de plomb et de mitraille est dessiné en avant du front. Les gerbes déterminent les premières hésitations de
du I'ossoh (2'É chef
guerre! Chamgacha.
l'ombiil i"iiiliri'. .savant
île
Dotjba, 19 sepLe 18. la marche
L'niii|ie /iiniiii.
avait été reprise, le Hinu était porté sur à 1-2 kiliimètres en
:iv;iut.
Les autres fractions
riiiiaipiaii'iit
bi-
sur le plateau qui
vrit au nord par la lagune de limlaii. it- l'est par une épaisse
une centaine
fmirré.
de mèlres
L'')/«/i'
pour
mouillait
au
\y,\< île la berge, sous pression. A '> heures du malin, à la faveur il'une obscurité complète.
jusqu'à
h garde île
police.
Le
petit
posle d'infanterie
de ma-
rine, avant
placé à la cosaijue en du front de bamlière et
niMinandéparleraporalWurmser. signale l'eniioini
et riposte
.•un feux des guerriers. Le capitaine Uoulland, ne vnyanl pas venir son officier. .M. Uadaire, l'envoie chercher; on le trouve mort sur s'in lit de camp, frappé d'une balle qui, entrée par le siimmi'l de la têt". avait dit t'alteindrc au moment où il se baissait pour attacher ses ou prendre brodequins nui revolver; il était retombé à la renverse, foudroyé. de bataillon Fanrax, s'avançant derrière une de •"•s eonipagnies en ligne, tombe comme une masse, lilt-ss:- d'une balle au côté gauche. Deux livrets indiviétaient dans sa poche avaient un qui peu ralenti la vitesse du relevé par ses projectile. Lecommandant, limuiiies, est porté près du colonel, qui le questionne -nr Sun état; Fnurax Il Je répond d'une voix sourde >'i..|]'ri! A l'ambulance il reprend vite sa présence sur ['Opale; un peloton de desprit. On l'embarque rend les honneurs militaires. En prenant congé du colonel Dodds, le dernier mol du cornu, .ndant
ITInâlIAItlE
UKDiHlOX A AQOUET.
l'ennemiqui commençait à reculer.Le S'yohurleen etinsiagitantsa queuede cheval,gri-griprotecteur a Est-cedonccelaquevous gnedecommandement avezpromisau roi?En avant,enavant!Koia!Koia! Dahoini' Maislesguerriers sontdécouragés; ilstententvainement retoursoffensifs quelques pourenlever lesmorts,le colonel faitpousserles troupes enavant LesDahoméens par échelons. quittentla crêteet se souventsousles palmiers.La compagnie Roulland desesfeuxlesfuyards, leurs poursuit quiabandonnent chezles morts,indiceprécisde la défaitecomplile 105cadavres sontréunisendeux peuplesindigènes. charniers surdesbûchersJe pétrole,feuilles de palmieretboismort.Lelieutenant estchargé Mouucyrcs dela crémation. Lespertesétaient2 officiers tués(lecommandant
92
LE
TOUR
DU
MONDE.
28 septembre. Combat des canonnières. Lc lieutenant
de vaisseau d" avec le Corail cl
Fésigny
l'Opale (commandée par M. Latourelle), ayant i> bord le capitaine Loinbard une
de l'étal-major el section de légion,
remonte
l'Ouémé
reconnaitre le point
pour les gués et où la colonne
effectuer
le passage. Les bateaux s'avancent en ligne de file à pourra
petite vitesse entre les bermèges escarpées, tres de dislance
environ
l'un
Devant
de
l'autre.
Gbédé une première salve part de la rive droite, IM.IMillATIUS ttCs UAHUMÉm MUIITHACIIL» LA 1UTA1LUC DE DOOUA
suivie
d'un
Le, équipages Faurax mourut le lendemain tués et 12 blessés.
l'ennemi
de bonnets, de bistres
et île cartouchières
zones, ost visite par les amateurs Le tendait rien et n'était réussir
3 hommes
était repousse. Le jonché d'armes tir rapide et il
de bataille,
champ silex,
Mais
il Porlo-Xovo).
un mouvement
de curiosités. de là. n'en-
pas inquiété. L'ennemi tournant et ne trouvera
que le convoi cl l'ambulance.. 22 septembre 1892. I'ète
d'ama-
nationale.
croyait Doglra
Revue des
Champagne riiez lé colonel après dîner. Les clairons, tambours et fifres de la légion, conduits par le caporal Limbour-majnr ((pu avait si canne), jouent des airs variés, la Iletraite île l'rimte, le Père la Vielnire, Irnupes,'
la Charge et In Marche
Tiem! vsilù
ilu
liuinlin!
Voilà (lu bomlin! L'Ojiiiln lire des salves d'artillerie et lance des projections électriques, sous un Leau ciel étoile. Les fusées .lumineuses effrayent les lucioles elles chauves-souris.
l'eu à peu le silence se fait, on se couche sur des feuilles sèches qui laissent passée des puces, des chiques, des rais et des fourmis-cadavre, pendant que l'obscurité est traversée par le cri macahre des hyènes qui achèvent les Dahoméens tombés au delà des lignes, par le coassement des grenouilles de l'Ouénié et par Ics-chai.U des grillons dans la forêt. Le 23, la cavalerie arrive
a Zounuu. Toujours tiers, rouges! Les intempéries, la
toujours beaux, les spahis poussière et la boue, les fatigues, ne les démontent pas. Le climat n'agil que sur le physique des chevaux, 'lui commencent il disparaître. Le
27,
marche
sur
Arrivée au Aouangilolioué. bivouac il 11 heures. Aucun incident. Les ToDanis sont de la route vers Gbédé. employés au débroussaillement t. Gravure de Derg, d'âpre! une plutographie de M. le lieutenant Ferradini.
feu nourri. étaient
ail
postedecombat.La ripostefut immédiate.L'ennemi, rangésur un espacedc kilomètres,tiraitbienet avait de Le longde son boni, le Cnrnilsignale quatre renfoncements provenantd'obus d'un calihrc sensiblementpareil à celui de quatre. Au coudede Tnlumé,M. de I'isigny fait virer de bord et. pour rentrer au mouillage,doit repasserdevant la ligne des feuxennemis.A Gliédé,un légionnaireest frappé d'uneballedansle crâne.Il ventabsolumentcontinuer le tir. Il meurtle fusilil la main,\1y a en toutquatre blessés.Lebut de la reconnaissance était atteint.Les Dahoméensattendaientles Françaisau passagedes gnu. Le chef de Zounou.qui s'est ralliéà noirecause, donne des renseignementsprécis, liehanziiia fait montersurle plateaud'A6omeyet Colopales troupes d'Alla(laet de Million,et échelonnédesdétachements entreTohouéel Agony.Derrièreles arbres,destranchées-abrisont été creusées.Toutes les routessont gardées.Le Dahoméen,qui avait toujoursattaquele premierson adversaire,va se tenir dansunedéfensive opiniâtre,pour résisterù outranceet disputersaterre pied il piediLl'invasioneuropéenne. 30 septembre. L- colonnese portesur Gbédépar deuxroutesparallèles.Dansla nuit, versune heure, réveilUn coup de canon,qui sembleavoirété tiré de très loin, puis un second.Les obus éclatent sur la rive opposée.Le t'oraiVlancesalumièreélectrique.L'ennemirèglesontir d'unefaçonremariluable et envoiesur chacunedesfacesdu carré un projectile qui tombeil peu dedistancedes hommes.La flottille répond avecles hotchkiss..Le feu cesse,c'est lapremièrefois que le canonennemidonnesur la cnlonne. Le sifflementdes obus dans la nuit au-dessusdu bivouac,joint il l'appréhensiond'entendredes crisde
COMBAT CIUOC1U, Il HPIIllDItl II».
DIS1M d'à.PARU, OBAV* PAU DETOS.
9i
LE TOUR DU MONDE.
estles reconnaissunsces pousséesle jour mimeont et assuréle succèsde l'opératrompeles Dahoméens octobre, Pour éviter des pertes nombreuses tion, qui fut exécutéesans coupférir, sansperdreun au passage de la rivière, si l'ennemi voulait le de homme. Un immensetronc d'arbre,poussépar le courant fendre, le colonel garde le silence le plus absolu sur ses intentions, et fait ouvrir une route et avant de violent,s'était, un moment,uccroché l'aussière.Un G bédé. Des reconnaissances se portent vers Adégon avec lajiii'lsénégalaisse détacheen canot pourdégagerle ordre de s'engager pour attirer l'attenlion des Dahofilin.A peine est-ilmontésur le lronc,tlue cedernier mécns. s'enfonceet fileilgrandevitesse,emmenantsonhomme On commence un petit hlockhaus pour constituer un qui debout,lesbras croisés,regardeen riantles trouliivnnnr est il 100 nvMnv poste de Le piers diuris. Ou envoiesa rechercheet il rentreà au-dessus du fleuve, qui forme un saillant cet endroit. son bord, calmeel riant encore; il n'avaitpas même Le nipitiiine Roquets entaille la berge sous prétexte enconsciencequ'il avaitcouruun dangerquelconque. d'améliorer les abords des abreuvoirs et faciliter l'emA deuxheuresdu soir, reconnaissance dantla directionde Poguessa,forted'un pelotonde légion(licutcdes malades. La rive droite est il 100 mèbarquement Ires de nantDTrbal),d'une compagniedetirailleurshaoussas tance en (capitaineSauvage)et d'un pelotonde cavalerie(lieupentedoucetenant Basset).A 1 kilomètreen amont du bivouac, et sablon- unevivefusilladeéclate;le maréchaldes logisSamba neuse. N'Diayeveuts'emparerd'un canonennemi,il est tue. 2octobre,Malgré touicsles recherches,le corps ne peut être dimanche.enlevé.La forêttrèsdenseempêchedevoirlesDahoDegrand méenstrèsnombreux.Desamazones,quel'on reconnaît matin,l'ab- il leur bonnetde colonblanc,orné de lézardset de béVathcli-t, caïmansbleus, se terrentdans des trouscreusésen aumônier de arrièredespalmiersIlhuile. Le lendemainon retroula marine,vait le cadavredu malheureuxSambaN'Diayehorriditlamesseblementmntilé,mainscoupées,têtearrachéedutronc enpleinair; et plantéesur un piquet,au milieudu sentierconduilelieutenant sanl 1 Poguessa.Le soir, toutela colonnebivouaque decavaleriesur la rivedroitedu fleuve/aprèss'être retranchéetrès deTavernost fortement. fait office u Vousvoyezque monfétichea été meilleurque d'enfant de celuide Behanzin disaitle père Vathelclen sefrotchœur. tantles mains. A6 heu- Le 3 octobre,le chef d'étal-majorGonardouvre M. villieiim, ciir.K t>'K*ouim>»s res,parun une route praticableaux voitures; l'ennemiestlit en brouillard masse,prêt à barrer chemin directde l'Ouéméà la traversée de l'Ouémé. Le Corail Abomey. épais,commence et un laptotsur le côté Le 4 octobre,an-sc metenmarchesurdeuxcolonnes. détacheun quartier-maitre ennemi.Cesdeux,hommes seulsplantentle piquet En tête,le génieet lesTolTanisqui débroussaillent. La l'aussière auqueldoits'attacher qui relierales deux boussolePeigné sert de guide.On s'avancepéniblerivesen passant par l'arrièredela canonnière eljper- ment de s>xheuresà neuf heuresdu matinsousun mettraleva-et-vient despirogue.A 6 h. 10,ledéta- ciel de plomb, le fusild'unemain,le coupe-coupe de chement du géniedébarque, suivide la compagniel'autre.Lesartilleursrencontrentà chaqueinstantdes liallreau.Lemouvement se conlinue avecun ordre obstacleset font desprodigesd'adresseet de forcepour successivement parfait.Lestroupesviennent prendre faire'passcçmulets,caissonset voituresdansdescheleur placede batailleil côtédes premiersélémentsmins iLpeinepraticablespourles bêtesfauves. A 9 h. 10, le colonelet son état-major,le groupe placéssurla terredahoméenne. Le soleilse lèveéblouissant de lumivrcblanche Lasscrri1.si:heurtenten pleinebrousseau campement etchassela brume.Surla rivegauche, chacunfouille des Dahoméens,pendant que le commandantItinr d'unœilanxieuxle terrainen avant,s'attendant à suit le seul1erlongeant la rivière.On se fusille ii voirlesnmazones bondird'uninstantil l'autre,déci- 15mètresiLpeineavecuneviolenceinonie;les unités dées empêcher en désespérées la violation de leur seformentaussirapidementque le terrain le permet sol viergeet fétiche,quel'homme blancfoulepour on reçoitdes coups, on ne voitrien, mnisonentend la premièrefois.Maislesmouvements de la veille descris,descommandements. Onest au corpsa corps. t. Gravure deBenj,d'ojirtjmiephotographie -lePiruu. LesmotsDaltomé!Daliomc!reviennentfréquemment rueIfaytilc. s'entremêlerau crépitementdes balles, il traversles douleur,
produisait une impression ment personne ne fui louché
pénible.
Heureuse-
AU DAHOMEY:
imsw.k UK
arbres.Le lieutenantAme!ot,le capitaineBcllamy,le smis-liculcnant Bosanotombentmortellementfrappés. Le licutcnantPassaga a un projectiledans son casque;lecommandantLasserresaillisse, une balle dans If ventre. On le couchesur une civière,les yeux li\i'<.lesmainscroiséessur la poitrine. Deschasseurs au haut des arbres visentparticulièrement ])ii<lrs les oili-'iois. Ln lieutenantVuillcmot,de l'étai-major,est ende tiraitviiyé l'arrièrepourchercherunecompagnie leurset la sectiond'artillerieJacquin. l.Vimemiétanttris près, et ne sachant utiliserla hausse,tire mal. Le point de chute desballes est du premierrang, maisles officiersqui portent éluigni; I'1*et et les réservescourentles plusgrands danyrrs. En revenantprès du colonel,Vuillemotaperçoit uu être il figureinforme,complètement ensanglanté, si' li'iianl la mâchoiredans la main gaucheet lui notre ili-ani Adieu 1 adieu C'étaitle braveFerradini, ph:- ;pu compagnond*armes,notrephotographe.Ce Iwiilaniarade,enallantcommuniquer desordres,était la la mâchoirefracassée,et la langue traversée. Ferradiniallaitmourir,isolédansce coinde Kvanoui, sauvsgs,lorsqu'untirailleursénégalais,passant Irniin,leTh.WeUr,gravépar Itujfe.
95
î o<:TnDnr iw:\
au pas de course,le reconnaîtet sans aucunménagement,sans ombrede respect,le jette sur ses épaules, la tète en bas.Danssa précipitationet à son insu, le soldatavaitsauvéla vieà l'officiér.qui pouvaitexpirer d'un moment;1l'antre,élouffépar le sang aggloméré dansses poumons.Une abondantehémorragiedétermina un mieuxsensibleet permit son transportit l'ambulance. Vers10 heures,l'ennemimenaçantde déborderla gauchedela colonne,une sectionde. légions'y porte et l'artillerieentreen ligne. Lescanonnièresremontent l'Ouéméen amonlde Tohoué-Gbédé1, et flanquentle champdebatailleau uord-est;leursobusvont frapper les guerriersdansuneclairière(luisetrouveen avant des positionsoccupéespar nos troupes.Cesdispositionsarrêtentl'élan impétueuxdesDahoméens,qui se retirenten laissant 150cadavressur le terrain,dont 17 amazones.On trouve200 fusils ;1tir rapide. Un légionnaireachèveuneamazoth'Messée:c'est le dernier coup de fusil de la journée.Littêtes'ouvreen deux, chacunedes moitiésretombantil droiteet gauche commeune pommecoupéeau couteaupar le milieu. lesimlisi'nw dînent luulelalardeciuiipriw et cnlreAinuunlji le«mlhrnil ilu'un etdel'Oni'iiii'.
90
LE TOUR DU MONDE.
A 1 Il. 30, repos; on dijjsune sur la position. Bœuf bouilli et eau saumàtre. Le Corail transporte à PorloNovo les morts et les Messes, au nombre de 43. 5 (iclobre.
Bivouac d'Adégon. Une reconnaissance le contact de l'ennemi. Le lieutenant Legrand,
prend des spahis, le 'oiii/n,
a deux chevaux tués. On trouve un ruisseau. large de 25 il 30 mètres, que la carte n'indi-
quait pas. complète dans au point de vue géographique L'ignorance
laquelle on sp trouvait devait occasionner des
surprisses. LOuémé
se dirige vers le nord-est, contrairement a ce rlue l'on croyait, d'après les renseignements des voyageurs ou prétendus tcls. vaste plaine marécageuse, située de terrain formée par le Zou, Les hauteurs qui dominent les du Zou s'écartent
Adégon n'est qu'une dans une dépression affluent
de l'Ouémé.
rives de l'Onémé
du lit de ces neuves
leur
cl
con-
fluent. On bivouaque dans une vallée couverte de hautes herbes llui arrêtent la vue. A l'ouest, les 'vedettes signalent un pont fail par les Dahoméens. Tous les détachements
envoyées pour lilcr l'ennemi essuient des coups de feu. La tète de pont est fortement gardée. Il faut s'attendre il une résistance sérieuse. Les guides, le vieil Adeschouma !lu'il y a beaucoup de marigots.
lui-iueiuc,
déclarcnt
AvecdesvoituresLefèvredémontéeson construitun petitfort.Uneréservede douzejours de vivresy est constituée.Le lieutenantde vaisseaude Fésignyprend le commandement des servicesde l'arrièrede PortoNovo Adégon. Le colonelserendaittrèsbien compteque lesdifficultésde ravitaillementailaient augmenterà mesure que la colonnes'avanceraitdans l'intérieur. Jusqu'à ri" jmir,la liane de l'Oui'méavaitsuffi toutallait dorénavantse faire par terre et il dos d'homme.Il fallait un point fixe pour recevoirles convoisde vivresvenantdu sud, et servir de lieu d'évacuation pourles maladeset blessés.Malheureusement l'inon.dation envahit la plaine d'Adégon.Les nombreux cadavresde la dernièrealfaire,et les Toffanis,qui meurentpar centaines,exhalentdes miasmesoccasionnant des lièvres nombreuses. Le triste nom i'Ailégoii-la-MoHest donnéà ce point par les troupiers philosophes. La gaietécependantne perd pas toujourssesdroits. Unmatelotayantété attaquépar uncaïmanen voulant se baignerdansl'Ouémé,sescamaradeslai chantèrent une complaintequi est restéelégendaire,et quechacun disait quandon s'ennuyait,le soir après dîner, avec plus ou moins de précisionmusicale,sur un air de Laltiné
On réapprovisionne et en vivres. On con-
tous lm groupes en munitions tinue le débroussaillement et on se tient prêt éventualité.
Voii-i le caïmancharmant, de muscet dc vase, I)uichaque,oir béatement Vientcontempler la Topaze.
toute
La tête d'étape de guerre est transportée de Gbéilé à Adégon, où les canonnières peuvent monter facilement.
A.-L. d'Albéca. la
1. Destin de llimi, gnivi par Muriul.
AM'.li<:K
la prochaine tienimn.)
aihjmkt lit: siunmui* (pack tt Il.% LA AU DAHOMEY', l'Ali M.ALEXAMUîK Ii'ALIiÊlîA, AI>MIM>TIIATGl'U COLONIAL. V Eiilftoinciitiln puni il'AiIrpflk linnp (le l'uïuwsa. t'as d'otwi. Mivrvlmsur Oiimlwirtin'ili. Dalinmcrns en nunpagnc. Ia' liilo. de la Suif. lii-viuiiwiil di* llrlmilc sur Ak|m. I*n-inîor» |sirleiiieiiUures. .U|o. Unni|i (lia il «ti "& iwlulin! blancs
sein
Les et méchant
se oiseau (lui défend par devant en donnant (les coups de bcc.de chaque cité avec ses ailes et par derrière avec ses îi;i||i«i.
Aïïrî'S Iik cninhnlg
Dogba et de IL-
Je Da-
iiouiâ'nsdénnissaient ainsi la vieille formation en
carré, très usitée dans les pierres d'outre-mer, quoiqueinsuffisante quand on se trouveen présencede gens tenaces,(lui, décidés il se défendre;1 outrance, tii Ktiitini UAintM^r» s'enfouissentsousla terre et sousle» herhespour riposteravec calmeauxsalves di! l'infanterie. Le6 octobre,à 7 heuresdu malin, des éclaireurs i|»i protégeaient les travailleurssurlit droitedu bivouac 'l'Aileron signalentdes traces de roues de canons. L'ennemis'est retiréiiarlà. Le chefde bataillonGonaril, qui avait pris à midi le commandement du r'niupeLasscrrc,pari à 1 heurepourouvrirla rouleel I améliorer. Lesflanqueurssont rcçusil coupsdefusil.
est bientôten ligue. M.Gonarddemande Toutle monde l'autorisationde pousserde l'avant;il recuitunecompagnie de légionnaireset une de tirailleurs.Avecun entrain, un sang-froid et une méthodeahsolument commes'il dictaitdesnotesdansl'étroit remarquables, et malsniubureaude Porto-Novo,notrechefd'étalmajorenlèvele -pontdu Zouga,construiten brousses, il la modedu pays, pailloteset roseaux,long de 25 mètres,largede 2 m. 50, rampesd'accèsinclinées il 45 degréset titilléesdans lesberges.Jusqu'àl'arrivée de la lèled'uvanl-garde,l'ennemirestesilencieux.Dès que cette fractions'est engagécsur le pont, un feu violent la repousse.Ou la renforcevivement.Les Dahoméenssont écltclonnéssur un espacede200mètrèset la fusilladeestvived'unerivel'autre. Le lieutenantDoué,de l'infanteriede marine,et harail, de la Légion,tombentgrièvementblessés;Douéexpiresurle-champ. LedocteurThomascourtdetous c6téspour pansements,opérationset évacuations.Tout le groupeGonardse déploie,cl la compagnieDrude(Légion),arrivantau pas de course,prolongela ligne d'attaqueil droite.Malgréune sériedefeuxrasants,les Dahoméens t. DntindeTh.tt'clier,graeijutrRr.ffe. Suite, Vmjap. (&etNI.
98
LE TOUR"DU MONDE.
ne bougent pas. Ils sont retranchés et ont deux pièces de canon demi les obus vicnpjyjl éclater au milieu-du
repas, une pour le sommeil, une pour les audiences, une série de ruelles et de chemins tortueux formant un
n'écrasant que quelques Tolfanis. Le colonel Dodds donne l'ordre de passer coûte que conte. Après un feu rapide sur toute la ligne, le com« C'est votre mandant Gonard dit au capitaine Drude minute ». On entend les sonneries de Cessez le
dédale inextricable
bivouac.
feu! Baïonnette
au canon! En avant!
La Légion, entraînée par Drude, franchit le pont. Les Dahoméens, étonnés, se sauvent de tous cotes. Les compagnies j'ouveiet et Gallenon, passant après le capitaine Drudc, a droite et vigoureusement chargent gauche du
autour
mes qui accompagnaient des huttes particulières.
des appartements.
Les fem-
Behanzin logeaient aussi dans Le goût du hnmeeA très déve-
loppé chez le Dahoméen, prince, cahécère, traitant ou cultivateur. Dans la vie privée, chacun se cache aux voisins. C'est une pliservalion que j'ai eu l'occasion de faire souvent sur/toute la cote. Cette habitude de soustraire son intimité aux yeux des profanes est poussée il l'extrême et on la retrouvait toutes les fois que l'on rencontrait
pont. Le lieutenant Jacquin met une pièce en batterie et exécute les feux de poursuite. On se forme en
des campements abandonnés. Comme le temps el notre marche en ayant ne permettaient pas aux serviteurs du roi de construire des cases conforta-
demi-cercle
hies, ils se contentaient
devant le pont, en halte gardée. Il est six heures du soir.
Nous avons 1 officier, 3 légionnaires et 2 volontaires Gonard (légèrement), tués; blessés, le commandant le capitaine Mancl, 12 Européens, [8 Sénégalais. Celle affaire .1 son impù, lance au point île vue tactique parce que l'on inaugurait la charge à la baïonnette. Le corps il corps, si dangereux avec les indigènes, fut nné trouvaille. Les noirs redoutaient contact de l'arme blanche, ne voulant pas tomber en nos mains de peur d'être mis à mort, comme le commandent les lois de la guerre africaine; ils ne savaient pas que nos idées ne nous permettent plus de passer par les armes les prisonniers
de guerre. Le combat, très dur cause
des hautes herbes et de la
vase, avec un passage de pont, donnait au corps expéditionnaire une forte position stratégique, le pied sur le plateau d'Abomcy qui s'étend du %ou au Coul'o. La vallée du Gon, ignorée des voyageurs et des cartograétait lit ouverte désormais il la colonne. Le guide phes, Adechoumn, longtemps captif au Dahomey, qui avait un peu perdu ta mémoire, retrouve sa roule et manifeste bruyamment sa joie. Des reconnaissances ;le cavalerie signaient des rases en pisé à i kilomètres, partout des cadavres, des armes, des munitions abandonnées. Tout
le monde
vient camper il
500 mèlres de moutons,
du
village bâti en barre rouge, peuple de canards et de poules que les légionnaires pourchassent et savourent soir devisant surles incidents tristes en ou gais de la journée. On stationne le 9 octobre. évacuations.
enterrements, camp de guerre roi lui-même Lorsque
Repos, ravitaillement, La cavalerie reconnaît le
dahoméen.
Tout
y indiquait que le trouvait avec sa garde particulière. s'y Behanzin se déplaçait, on installait au
moyen de bambous, de feuilles
de palmier
et le nattes
Sa Majesté s'appelle palais. Il y a dans les habitations royales des dispositions Le peuple ne particulières. doit pas voir le roi eu dehors des cérémonies publi-
de figurer les séparations oblile protocole de la cour. Malheur
gatoires, imposéespar il l'imprudent qui ent franchi
ces lignes presque
cou-
ventionnelles! On reproduisait en paillotes et à la hâte les palais de Cana et d'Abumey, un peu par besoin de décorum et de représentation et surtout pour entourer le monarque île mystère. Le 10 octobre, marche sur Sabovi de toute la colonne.. On suit
une direction
nord-ouest
et l'on passe avec beaucoup de peine une cuvette boueuse. En avant, de fortes tranchées nouvellement faites et récemment évacuées. On ne voit rien. Les bois d'alentour
sont fouillés
par des feux de salve. Le long du sentier on traverse des camps de guerre abandonnés. Petites cases pouvant loger deux ou trois hommes avec une entrée basse. Les Dahoméens n'ayant ni train de combat, ni convoi administratif, chaque guerrier formait une unité de marche. Le combattant, comme nos chevaliers d'autrefois, était suivi de ses serviteurs. L'un portail le fusil de rechange, l'autre chargeait les armes, un troisième avait les vivres, un quatrième le petit panier en osier, tressé en forme de brancard, pour emporter un mort ou un blessé. Ile là, une grandi: facilité de mobilisation chez l'ennemi.
Au moment de l'appel des conchacun vient, arec sa petite maison militaire, il
tingents, l'endroit indiqué pour « faire la guerre ». Ces trois mot-' tout pour le Dahoméen du Sud comme désignaient pour le guerrier permanent. Quitter son domicile, marcher, se battre, reculer, vivre sans travailler, c'est faire Pas d'évolula guerre un art militaire rudimentaire. tions de ligne,
pas de formations de rassemblement. était reconnue impossible, les Lorsque la résistance et se sauvaient guerriers se débandaient isolément il travers la brousse, marchant arrière,
jusqu'à un autre point en fixé il l'avance, où ils savaient pouvoir trouver
de l'eau et des vivres et où ils recommençaient les mêmes tranchées, en atlcndant nos mouvements. Ils espéraient toujours que nous renoncerions la la lutte. sur les chemins,
des milliers
de petits piquets peints en quinconces. Les fétiches
ques; un lecaehe il la vue de ses sujets lorsqu'il mange, en rouge étaient piaules lorsqu'il boit, lorslu'il se repose. Même en rase camavaient affirmé que l'Ayho (enceinte, nom historique du pagne, son loycmmt doit areir un mur d'enceinte, un ne violé Dar un enplateau d'Abomey) serait jamais cour intérieure et trois pièces, une atrium, une nemi. Les fétiches mentaient,car les pour les Sollii. -js s'épar-
09
AU DAHOMEY. par
petits paI n o I s cl allaient se concentrer derrière des abris
pliaient
dont nous igno-
naturels
rions l'eiislence. rninii'iil'
Ils re-
toujours el nous
avancions sans cesse, lentement, il est vrai,
mais
M'irriuent. Il»
Dahomey
est
pays de surprises
el de
mystères, dira li;
général
France.
La première
la plus
désagréable
.-uipriscs
et des
lit Sun iipjiari-
tion à Kossoupa pas d'eau. Dans des riions i'ssi;nliclleini.'nt marécageuses, cet élément devait rire
un auxiliaire plutôt obstacle. Subitei|u'un ment,
il l'arrivée
tape, l'eau vient
t'cà man-
i|iior
à un contingent de hommes de troupe, 3000 porteurs et 300 animaux marchant battant
sous un soleil
ardent.
L'élatinajor,
pouvant prévoir ri-illc
et rom-
ne
une pa-
impossibilité,
n'a-
comme en
Algérie. Il y avait là une lacune, dont personne
11' était respon-
sable, car on manquait de renseignements pré-
UEIIASÏW'.
cis. En pleine saison des pluies, au milieu de maà quelques mètres du Zou et de l'Ouémé, il une con'y avait ni puits ni sources, il est vrai,mais lonne en expédition dans des pays exotiques doit tonrigots,
jours avoir sous la main un équipage d'eau ou bien des récipients suffisants pour en improviser un dès que le besoin s'en fait sentir.
Pendant
nos chefs ont attribué moitié de leurs succès.
Uranais,
l'insurrection
du Sud-
IL celte organisation
la
La nuit vient
pas d'eau. Après avoir débroussaillé pour établir des abris, lca hommes s'endorment pénililement, fiévreusement, pendant que les bêtes attendent impalienimcnt l'heure de l'abreuvoir, le pied à la corde, arrachant lw piquets. Le 11, départ de Kossoupa par un temps époucantable. De grand matin,une tornade vient améliorer la MUiiilion parce que l'un peut boire et approvisionner les bidons. Mais la pluie rend la marche très pénible ii travers des fondrières, dans un sol argileux, mélangé
d'une espèce de tourbe noiràtre faisant glisser les porteurs pieds nus. Les voitures se renversent, les roues dcs canons s'embourbent. avoir vu l'ennemi. On arrive il sans Les guides parlaienl d'un ruisseau. Il est il sec. Pas d'eau, c'est le mot lugubre qui circule vite dans cette agglomération d'êtres humains que la fatigue de 1-. marche et chaleur du soleil commencent il irriter. Le bivouac est placé ü 50 mètres du cours d'eau, de l'Oued Secco, disent les légionnaires, qui se rappellent leurs courses il travers le Sahara. Un mirador est construit au haut d'un haobah pour observer la plaine. Les hfiules herbes entravenl complètement la surveillance des faces par les sentinelles lcs plus avancées. On signale il 1 kilomètre une ligne de fumée, et dans le nord-ouest des cases. Un guide moins ignornnt ou plus '/<• Itirtis,iam,tt'nprt*une »ilmloijiiiphïc. 1. GniL'im
100
-,s-
LE TOUR DU MONDE.
prétentieux que ses caiiuirnilrs aflinnc que nous sommes en présence du t'armée royale et que lu village entrevu est Culiipa on Coliinmi, au bord d'un cours d'eau, |i! Culn (Cn, l,(iue ï'o, rivière La il la recherchede cavalerie se répand de tous il l'eau. Un tirailleur haoussa découvre une source d'un faible débit dans un coin très fonrri près du camp, On les animaux et faire le café. Le peut enfin attenter convoi, 'lui s'était enlizé, arrive péniblement du soir.
a 10 heures
Du 12 au 19 octobre, série de combats meurtriers, de souffrances incidents de toute période physiques, nature qu'il est impossible de détailler; il faudrait un volumc, i! faudrait 1,) génie d'Alfred talent de Paul de Molènes,
de l'ion)'
ou le
Départ de Oumbouémédi le 12 1 6 hcures du matin en trois colonnes distinctes, formées d'un groupe avec s:m train particulier titi tiers du convoi administratif; les voitures et la cavalerie suivent la route. A 8 heures le lieutenant de spnhis Tavernost se trouve subitement aux prises avec une 6andc de Dahoméens qui ont réussi s'approcher en rampant et sont trahis par leurs hurlements et leurs cris de guerre. Les cavaliers ne peuvent charger, le peloton Varennes Bientôt l'action est générale, le feu ennemi
les dégage. très nourri,
très régulier. Les tireurs ne se voient plus; les hautes herbes cachent même la fumée des coups; la formation de combat du est très corps expéditionnaire les se serrée; groupes développent sur une ligne de 400 mètres, les fantassins exécutant des feux de salve sur deux
tire mitraille. rangs, et l'artillerie Les Dahoméens' tentent une attaque de flanc à gauche et en arrière. Ils sont reçus par les feux des spahis, qui ont mis pied il terre sur l'ordre du commandant Villicrs. la pendant que compagnie Rilba exécute une contreattaque qui déroute l'ennemi. La colonne se porte en avant, lis fanion de la légion an centre la indiquant direction pendant que les clairons sonnent la marche. Ou s'avance par boiuls, une série de feux, une poussée de 500 mètres. On aborde une ligne de tranchées que l'ennemi vient d'évacuer. A 11 heures, le feu cesse des deux côtés pour 1 heure. Une reconnaissance reprendre de cavalerie ayant été attaquée sur le chemin, on reprend Ia marche en avant par bonds de 200 mètres, c! il 3 heures seulement le colonel donne l'ordre de hivouaquer derrière une clairière. Pas d'eau. On envoie au camp de la veille. Nous avons 4 Européens et 3 indigènes tués; 18 Européens, tirailleurs blessés. 13. Combats matin et soir. Arrivée il 3 heures il Maison est devant le Cote, le Akpa: 9 tués, 31 blessés. .lourdain de ces hommes, qui depuis le 9 n'ont presque point d'eau, pas même pour faire le café deux fois par jour. 14. recueillis et D'après les renseignements confirmés par les officiers montés dans les arbres, la du Cote position présentait trois lignes successives de tranchées creusées il cheval sur le chemin qui traverse à gué le cours d'eau. En ou allaquant directement,
eût éprouvéde grossespertes.Le colonelDoddsdécide que l'on tournerales défensesen se portant;13 kilomètresvers le nord,pendantque l'nrtillerie engagera du bivouacmême un combatil grandedistance qui l'ennemi sur nos intentions. trompera Départ du bivouacd'Akpa en trois colonnespour prendre le Cotoen amont.L'ennemis'aperçoità iO heures qu'il est tnurné.se précipiteversle passageet commence le feu. L'artillerielaisséeau bivouacest obligéede cesserle sien; le tir est impossibleil régler; le terrain est tellementfourréqu'on n'aperçoitmêmepaspoint d'éclatementdes projectiles.:11011.30 nous sommes il 800 mètres du lieu que nous voulonsatteindre. Quelquesspahis avecGreppo,adjudantde cavalerie, parlenten avant.Ils sont reçuspar des coupsde fusil que leur envoientdes nègres dissimulesderrièredes termitièreshautesde 5 à 6 mètres.Les canonsdahoméenstirent de Cotopa.Un obuséclate en pleincamp ettuctroisTcflanis.Lesmisérablesporteurssetenaient constammentcouclléspar terre; la peur paralysait tous leurs mouvements;la mort achevaitleurs souffrances;ceux qui étaient chargésde transporterles munitionssur la ligne de feu regrettaientpresquele sortde leurs camaradesaffectésau convoi,quoiqueces derniersfussentparticulièrementatteintspar les projectiles. Le capitained'élat-majorIioget, Méridional joyeux, la minetoujoursépanouieaumilieudesplus tristescirconstances, dit le motjuste sur les Toffauis « Cesgens-Iiiregrettentbienvivementd'avoirembrassé cetteprofcssion La colonneest au bord du Coto. On s'arrêtepour déjeuner.L'ennemiprofitede cettepanse pour abandonnercomplètementCotopa,se rapprocherde nous et se postersur la rivedroitedu Cotoet sur nos deux lianes.De11 h. 50à 4 heuresdu soiril ne cessede tirer. La broussedevantnous est impénétrable;on doitrenoncerta franchir. Le colonelfait formerle carrésur un plateaupeu élevé,situé il 1000mètresen arrière. Les Dahoméensse sont avancésau corps ù corpset ont réussià enleverunllaoussaet un conducteur sénégalais.Il y a 13 blessés,dont le capitaine IJattréau,de la Légion.A midi, par 40 degrésdechaleur, on n'a pas une seulegoutted'eau.Vers1 heure, le capitaineMonlanet,qui était placé sur un ariire pour donnerdes indicationsau capitained'artillerie nombreuxquiarrivent Délesta',aperçoitdesDahoméens en poussantdes cris et cherchent11s'emparerd'une pièce de canon. Ils tourbillonnentsous une vive déchargede mitraille.Et l'on peut serendrecompteite vim de leur manièred'opérer.Un chefi1grand chapeau' au milieud'un petitgroupede4 5 hommes pour un fusil. Le tireur ayant été tué, un deuxième prit son arme, el les autresemportèrentblessé, 1.t,tirli!i|H'uu duruvnnnit', i*tnuIhliimit-y ntu^nuiil* r'i^tIi*Mfîimili>'tiin'lir ilucnlxVOrat. l,rpbiis««si iHirticulit'rrmt'iit li1?! dcla liinrti'iir* Inik1* otiniù. l.niM|iie (lorfciituil à AIkuiiiiv il4ni!maiii|t;niriit de l'uik'auxummrl*, leur* |ias gli*Mir etlesentonnai!» un >li;i[w;in it [xjinl |«inniImsniiTi» d'I^itigne elil |ituini!t.
EKLÈVEMLM t>VrO.IT D'aI>£gON PAR UEVO*. «IX U*J». FAIIIS, (jltA\É (PAGE 95). DES
102
LE TOUR DU MONDE. Journée du 15
octobre.
Pas d'eau. On envoie une corvée nu Colo sous le coi1 -an– ili'iin
du
capitaine
desquels s'entrelacent des palmiers svelles el "S fromagers ombreux, des tamariniers géants. Manque absolud'eau. Le nomde « Ciunp de la Soif est donné par les troupiers ILcette étape inoubliable. Les sondages ne produisent rien.La souffrance est intense, les officiers eux-mêmes ne sont plus soutenus que par leur esprit militaire, par leur amour-propre. LesToffanis s'rparpillent dans les brous*», et meurent les uns après les mitres, moinsdurs ILla fatigue el H la
Sauvage; elle est repous-
soif que les soldats européens. A 9 heures du soir le cupîliiinc de spahis Filzséc. Les James, qui vient de rentrer d'Adégon, où il était allé brancardiers chercher un convoi de vivres, propose au colonel d'aller Si.' COUcluMll faire de l'eau à Oumbouémédi. Il part, emportant 1100 et refusent petits bidons. 11 rentre au campa 4 heures du matin. démarcher, [nI! heure après, une violente tornade éclate sur le les docteurs bivouac. Le mêmecri de joie et de soulagements'élève de tous cillés. Les tenli'S sontabattues et transformées sont obligés de les menaen baquets, en rigoles: tous les récipients sont exposés cer du revolver,
les inles firmiers forcent ii se Li COMUAKDACTAl'UltoL'U
(l'AGElUtlJ.
relever
à
coups de hl-
ton. Eu présenre de la force d'inertie opposée par les auxiliaires indigènes, la trique va désormais devenir l'arme de commandement, l'argument qui forcera l'obéissance. Les Dahoméens à l'all'ùt comprennent nos difficultés et deviennent plus audacieux. Un peloton de Légion arrivé au bord du cours d'eau est oliligé la baïonnette. Le d'engager un véritable combat mouvement offensif de l'ennemi est arrêté. Au centre du bivouac, le capitaine Marmet,officier d'ordonnance du commandant supérieur, tombe mortellement frappé. Déjà, dans la matinée, ce brillant officier, que tous aimaient, avait paru triste et fatigué. A 10 heures, il s'était retiré dans sa lente et couche pris de sonlit. A 11 1heures,une balle l'atteignit au ventre. « A moi! je suis perdu; que ton vienne prendre mes dernières volontés pour ma femme » On le porta il l'ambulance; ses dernières pensées furent pour sa fillette et sa femme. L'abbé Valhelet lui donna l'extrèmc-onclion pendant son chevet pleurait son ordonnance européen. De 2 il 5 heures, il resta immobile, les mains croisées sur la poitrine. On l'culcrra sur le3 bords de ce Coto qu'on ne pouvait passer. Pour pouvoir le reconnaüre plus tard, on lalssa son doigt son alliance en or. Celte mort impressionna particulièrement le corps expéditionnaire. La journée du 15 coûte eber. Outre Marmel, le commandant Stéfani, le lieutenantd'L'rba.1sont blessés; il y a huit tués. Le soir ou change de bivouac, on se porte 2 500 mètres en arrière du Coto, qui coule au milieu d'un taillis de verdure caché par des liane,, des dracirnas, des orchidées, des euphorbes, au-dessus 1. Gravurede flnj, i'aprit une pholograplûtde Frank.
à la pluie; on creuse des trous pour les bêles. Les ToU'anis, tout nus, la bouche grande ouvert", boivent même l'eau du ciel. Un vieil adjudantde la Légion, le nez rougi par des libations copieuses, ne cherche pas à dissimuler son bonheur On ne croira jamais, dit-il, il Bel-Abbès, où il y a tant d'absinthe, que l'eau soit si bonne au Dahomey. » La pluie tombe pendant une heure, el la colonne peut s'approvisionner largement. La situation cependant est critique. La résistance trouver sur les rives du Cote indique que l'ennemi n'esl pasà bout de forces.Il défend ta route directe vers Abomey et le seul point d'eau de ce plateau ferrugilieux qui s'élève jusqu'il 80 mètres de hauteur partir de Colopa. Le corps expéditionnaire était réduit par le feu el la maladie. Il ne compte plus le 16 octobre que 63 ofliciers et hommes de troupe, 2000 porleurs, 160chevaux et 47 mulets. Les ravitaillements devenaient de plus en plus difficiles, ta ligne d'étape s'allongeait, les porteurs fondaient à vue d'oeil. Il était nécessaire de reconstituer la colonne, fatiguée par les marches et combats, et de l'a1léger en dirigeant sur l'arrière les très nombreux. Le pas. Le rapport du 16est enterrement des nions. A midi la colonne se reportera sur Akpa, pour procéder il l'évacuation des blessés et malades, se réapprovisionner et se reposer. Elle reprendra le plus tût possible la marche en avant. » A 11 h. ïO le premier groupe s'ébranle. Il y a 164 blessés et malades; les porteurs, ércinlés, surchaïgés, les Mmidonncnl. Les tirailleurs sénégalais reçoivent l'ordre de prendre les civières. Ils s'écroulent sous le poids de leurs camarades mourant", qui sont de nouveau jetés par terre. A ce moment difficile, les légionnaires, sans attendre des ordres, se mettent quatre par brancard et chargent les blessés sous un soleil de feu d'abord, sous une tornade épouvantable ensuite.
AU DAHOMEY. Dans ce mouvement les soldais européens transportaient bon si'iili'inent les aussi des tirailleur et des paquets de Toflanis. Les chemins glissaient, les hommes tombaient dans des trous, les Misas criaient. Mais la Légion étrangère, ce régiment ilVIilc. dernier
vestige de nos vieilles armées, montrait une fuis de plus ses qualités, endurance, courage cl rnulinnce dans le chef. Ces hommes, des mercenaires, venus de tous le, poinls du monde, sans foyer el sans soit pour un morceau de pain, soit jialrii1. s'enpipcant ]ur mépris de la vie. subissant frw|UMnmenl des souffrances peu connues. a'Tnin|iIissanlsansarrièrc-pensée, suis espoir de nViiiiincnst1, des actes d'Iiéroïsme, ilnniinii'iil aux indip-iies ignorants et veilles. It une race
:03
Cotopa,dite très fortifiée,On détacheun officier, M. Vuillemot,pourchercherun autre emplacement. Il jalonne un carré sur un terrain plus sec et en arrière d'une crête qui doit empuclcerl'ennemide réglerson tir. Le 19, des coupsde feu sontliressur les faces.Au momentoù l'on s'apprêteau combat,un spahi sortdu fourré.Envoyéen missionil Kossoupa par son capitaine,ce cavalierse trompaitde chemin, et tombaitchezl'ennemi,quile poursuivait.LesDahoméensn'étnienldoncpaséloignés,quoiqu'ilsparussent vouloirne plus n'occuperde la colonne. Le changementde bivouac commencele 20 il 10 heures du tnalin. Le mouvements'effectueavec ordre.A 2 heureset demie,le lieutenantVuillemot,
LAGl'.SË Alll!lll!-l.OVKU DEVAIT UOPA (PAGE!0Q)A
inférieure d'esclaves, del'abnégation etdela qui se trouvait l'autre camp avec quelquesisolés l'exemple servitude avecdignité. retardataireset desTofîanis,accourtrendrecompteau volontaire,supposées Onmarche ainsijusqu'à6heuresdusoir.Lecom- colonelque de nombreuxguerrierssesont avancésen mandant Gonard: l'homme froidparexcellence, habi- criant Dahomé! Dahomê! et en tiraillant. Deux tuellement sobrede paroles, ne tarissant pasd'élogeslégionnairesen quêted'eauavaientdisparu.Envoyant dedistribuer unedoubleration desbonnetsrouges,qu'ilsprirent pour des chéchias, pourla Légion, prescril detafiac.Nousn'avons pasbesoindetiiliapour porter ils se jetèrent dansles rangs ennemis.Blesséstous noscamaradesrépondent leshommes. Lelieutenantdeux,ils moururentvite,l'un en route,l'autreplustard de l'infanterie de marine,qui mourutd'épui- à Abomey. Gélns, scment et d'inanitionAdégon et defortiquelques joursaprès, Oncesseles travauxde débroussaillement circule achève delc ficationpassagèreauxquelstoutle mondeétaitemployé péniblement, pâleetgelé;lafièvre miner.Unlégionnaire blesséd'uneballeillapoitrine depuisle matin.L'ennemidébouched'abordpar l'est, monlieutenant, passesurunecivière«Tenez, di:-il, puis par l'ouest. L'attaqueestbientôtgénérale.Le feu celavousferadubien». Etsesoulevant sur devientde plus en plus violent.Le tir de l'artillerie prenez, simcoude,il tiradesamusette un citronqui calma dahoméenneest bien réglé,mais heureusementbeaulasouffrance del'officier. pouruneseconde coupd'obusn'éclatentplus, ceseanonniersimprovisés Le bivouacoccupédu 16au 19ne permettait pas ne sachant armer les fusées.Un tirailleuren reçoit ,l'avoir desvuessuffisantes surlaposition ennemie de un sur la claviculedroite; il subit un choc sérieux, Deuin deTh.Vr'eber, gravé ;wr/iiiflV.
sans blessureapparente; c est un calibre 58 millimètres, modèleKrupp. Le lieutenantMicheltombe.
104
LE
TOUÚ
LI citer DUOl-ATCJM (n.ioElue).
DU
MONDE.
défaites successivesles ont démoralisées, Pendant l'action, nos lignes snnl enlourées de cordons de plomh; on tue beaucoup de monde. Sur les conseils des ministres, gens rusés, craignant la chute définitive qui entralnera la perle de leur situation, Behanzin se décide li envoyer des parlementaires. Le 23 au malin, on aperçoit des drapeaux Llancs en avant des petits postes. Le capitaine Lombard et le lieutenant uillemol s'avancent pour questionner les indigènes, deux gaillards hauts de i uiiilnis avec des tète,; aux cheveux crépus en broussailles épaisses, il rendre jaloux les Mérovingiens. » Le chef de guerre du camp voisin adresse lc houjour au colline!, Etc'est tout. On les renvoie sans réponse. Une hcure après, les mêmes messagers se représentent et annoncent qu'une recède duroi s'avance. La lettre arrive Il 5 heures et demie, et l'on intrnduit les Dahoméensles yeux bandés. Leur physionomie franche, leurs sourires font bonne impression. Behanzin demande la paix, « il n'en veut plus », c'est l'objet de la conversation des soldais. Le colonel Dodds craignait une ruse sans dicliner les propositions du roi il demande l'évacuation immédiate dcCotopa comme gage de franchise, L'armée
Toulouse,del'infanteriedemarine,monexcellentami, dahoméennene se retirepas. Noussauronsplus tard, mon cainilRide de promotion,adosséà un arhre, est par le journal de CundidoUodriguès,qu'à la même percé de part en part: il meurtvictimede sa bra- date un ordre du roi avaitétélu Ouidahet à Godovoure,car il ne tenaitjamais en place et dédaignait mey et que les derniers contingentsdu sud étaient touteprécaution,toujoursdeboutdevantac, hommes. rappels la guerredansle nord. Lc roi comprenait L'interprèteduquartiergénéral.IgnatioChagas,a la quel'olijectifde la colonneétaitAbomey,et, en entail ne cherchaitqu'ilgagnerdu jambetraversée.LecolonelDoddsest particulièrement mantdes négociations, visé et a son cheval blessé.Leguide Adcchouma se temps. metdevantle commandantsupérieurpour le garantir Dans l'après-midiun groupede Nagolsse présente desballes;il a le brasdroit perforéen deuxendroits. an campavecde petitsdrapeauxblancset desfeuilles Lestentessonttrouéespar lesprojectiles,rjuilahourent de palmierau cou,en signede soumission. Ils demanle terrain.La positiondevientintenable.Le capitaine daient la protectiondes Français. On leur donna Drudeest parti en avantpour dégagerun pelotonde immédiatement la liberté.La désagrégationcommentirailleursqui surveillaitla routepar laquelleonatten- çait lesdernierscombatsvontla rendredéfinitive. dait un convoide vivreset que l'on mail entouré.Le lieutenantValabrègitc arrive 4 heuresdu soir rendre comptequ'il a arrêtéles mulotset lcs porteurs une heured'Akpacl qu'on se défendbien. de In colonne Reconstitution Le ronim.ni' ox|>éilitionnairc. Le combatne cessequ'à 6 heuresdu soir. L'attaque dantAmlùimil.l'obirycl |i«Ounlclik IW«i' du Coto. Inci-mlic et occu|iatiuii <j>l"|«. Cana, fut acharnée,l'enneminombreux.Nousavions8 tués, il'AlwnKv. (IluVi«lubrcnu I novembre |8K.) 27blessés.Onapprendpar un prisonnierque Behanzin est Cotopa. Le corpsexpéditionnaire, aprèss'être reposéquelLe roi du Dahomeysentsa confiancediminucr.Les ques jours, se trouvait reconstitueil 69 officierset cohortesd'amazoneset de Souimatasont reculé.Les 2000 hommes,par suite de l'arrivéeil Akpadu commandant Audéoud.Cet officiersupérieur avait été 1.Gravure deDenj,d'apritunephotographie. envoyéau début do la colonneù Grand-Popopour
LE
DE LA SOIF:
LA
I..
IOG
LE IOUR DU MONDE.
opérer dans la vallée dtfMono et s'avancer vers Ahomey par l'ouest. Mais les effectifs de cette petite colonne étaient trop restreints pour une permettre action sérieuse.
Pobiry,
chef des Ouatchis
de Sahoué.
sur le concours duquel on comptait bcaucoup,se montra Les Minas et les Koués forment entre pusillanime. Mono
et Coufo une agglomération de familles organisation politique, sans intérêts généraux. individus n'ont
xans Les
vivent de leurs cultures
aucune
influence
et de leur chasse, et les uns sur les autres. Très
disposés au pillage, très hâbleurs, ils ne cherchèrent même pas il accompagner la colonne comme porteurs, dès que le commandant Audeoud commença son mouvement sur Dobo et Maggiri, d'Abumey. Ce voyage présenta géographique
on
reconnut
kilomètres
sud-ouest
cependant un intérêt la lagune et le
Coure, peine indiqués sur les cartes antérieures et dont l'accès étnit rigoureusement interdit nux blancs. L' Allumé est un lac de
kilomètres île
longueur sur la région d'Allada
4 kilométrer, de largeur; il sépare du pays des Enués, improprement appelés Oualchis1. Le Coufo est un petit ruisseau qui vient des monts de Malin, coule du nord au sud, au milieu de forêts inextricables, qui le rendent impropre i: la navigation. Le 26, il 6 li. 30, levée du bivouac. On laisse ;L Crémicu-Foa pour commander Akpa le capitaine réduit avec une section d'infanterie, les malingres,
le les
bagages, la demi-ballerie Dcleslre et te sous-commissaire Nogues. Un brouillard épais couvre le plateau d'Akpa. Il se dissipc vers 7 heures. A 300 mètres en avant des des sentinelles, sétaient habitués
blancs. Les Dahoméens drapeaux il ce jeu, croyant que nous considérions ces emblunes de paix comme des fétiches inviolables.
Le capitaine Lombard les invite à sc retirer, car nous allons commencer le feu. On aperçoit distinctement
derrière
les tranchées
de nombreux
le fusil sous le Lras. Le lieutenant
guerriers, Jacquin tire un
une fusilladc intense coup de canon ù mitraille pond. On riposte et 5 minutes après on sélance avant la baîonnette, le commandant Audéoud
réen en
tête avec la 12' Sénégalaise. Deux lignes de tranchées sont enlevées lambuur battant. Le capitaine du génie est le itoques contusionné, capitaine Combetle a une balle dans le pied droit. Les Dahoméens tentent d'attarluer le réduit. Le groupe Riou, qui suit en deuxième ligne, fait demi-tour et repousse les assaillants. On reprend la marche sur Cotopa, où l'on déjeune iLl'ombre de tamariniers
et d'orangers en fleur, qui sonl vite dépouillés de leurs fruits et même de leurs fleurs, dont chacun orni sa boutonnière. Menu frugal endaubage ou bœuf de conserve, de fabrication américaine (boihl beef, Chicago), biscuit avarié,
oranges.
A 3 heuresle coloneldirige sa colonnevers lesud-' ouestpouréviterle passagede viveforcedu Coto,où l'ennemi a accumulétousses moyensde défense.On circule avec peine au milieud'arbustesépineux.Le 1. Oiuilrhiùgnilie<liuinnic ticInbniuwe•,
groupeAudéoud,toujoursen avant,poussesur la rive droitede la rivièreet se formesur un plateau situé iL mitres du Cote.Dîner, on u'y songe pas. A l'état-majoron fait un brûlotpour se réchauffer,car il pleutil verseet toutle moude esl trempé.Huitjours avanton manquaitd'eau au bordde ce mêmeCoto cettefoison en avaittrop.Le braveet digneabbé Vatholetest furieux,« Ona mouilléle bon Dieu,dit-il.et l'on m'a volémonvinde messe.» Plaisanteriede lé, gionnaires,ou paressedesToffanisqui, ne se doutant avaientabandonné pasqu'ilsportaientdesobjelssacrés, lcs bagagesde l'aumônierdansun troud'eau. Le au matin, toutes les troupespassentsur ta rivedroite du Colo,maisles guides déclarentqu'on s'est trompé,que l'on n'a pas passé Cote, maisle Han,son affluent.Taulesles difficultésdans la conduitede cetteexpéditionprovenaientde la pénuriede Lesraresprisonniersne parlaientpas; renseignements. 1esguides ne savaientrien. A ci' moment,des parlementairesapparaissentet disent Le roi vous altendù où il a envoyédesministrespuurlraiter. Vous pouvezfranchirle Cote,sans crainte,il ne serapas défendu.» Onreprendla marcheen arrière, ou repassepar Cotopa;on admireles bellescultures de maïs, maniocet haricots,un immensepalaisaux marailleshauteset épaisses.A3 h. 50on approchedu Colo.La routeest large,maisdes deux côtésest un boistrèsfourré.L'ennemidevaits'êtreretire:le colonel ordonnecependantde prendredes précautions.Une patrouilleenvoyéeenavantest reçueiLcoupsde fusil, et bientôtde touscôtéson tire sur la colonne,mais trop haut. Lessoldatspénètrentdans la rivièreet ont de l'eaujusqu'àla ceinture.LecommandantAudéoud, le monocle à l'œil, conduittout le monde à grandealil refoulel'ennemi s ur la routede Canaet brûle lure; le villaged' Aviamé. Les ministresde Belianzinn'y étaientpas et Sa Majestéavaittenduune embuscade, Maison tenaitenfinle fameuxCoto qui avait arrête le corpsexpéditionnaire les 14 ci 15.L'arméefrançaise étaitau coeurdu Dahomey,malgré tous les effortsdu roi. Les 28. 29 et 30, repos. On se préparedes deux côtésà l'assautdéfinitif. Le lrr novembre,une reconnaissancede cavalerie soutenuepar un pelotonde spahis à pied va reconnaîtrele terrain que nousdevonsparcourirle lendemain.Elle tombesur destranchéesd'où parlentquel(luescoupsde feu. Le pelotonà pied y répond.La compagnieIloullandet le pelotonVarcmesenlèvent les tranchéessur une longueurde 300mètreset chassentl'ennemi. 2 novembre. Marchesur Canaen carré.De 6 9 heures,descoupsde feusur la gauche.A 10heures, halte.A3 heures,reprisedu mouvement.Au moment oùlacolonnearrivedevantOuakon,que l'on cherche tourner par le nord, la fusilladerecommence.On y (éponden continuantle mouvementlatéral, puis on bombardele palais de Ouakonjusqu'à 6 heuresdu
AU DAHOMEY.
107
suir. L'ennemi, Lien abrité^ rail éprouver des perIl' iis sérieuses. Après un tir li mitraille
tris
nourri de
n.'lro
artillerie, il évacue «a position en emmenant iii: mitrailleuse sous le |i-i
Ji1 nos quatre
pièces. li «! retire, puis s'arrête à ri: laiterie
envoie
un
Tin*,
en plein bivouac. le lieutenant Mcr-
rM.
I sold.it
européen. blessés.
l.i'S Dahoméens
recnm-
iii' nrciit t'attaque li' 3 ;t : lii-uri's ilu matin sur Imilis les faces avec une Tous rallient | «sent
donnent; devant eux
{niMiiiniers a liliérrs,
les ils les
ijuc llehauzin après les avoir
CASA
raivrés de gin. Les félicheurs les dirigent et les enIniuenl; c'est en désespérés que ces malheureux, |nvsi|tie des squelettes, viennent mourir devant nos tours cadavres roulent pèle-mêle dans les IranHiiVs, au milieu des herbes foulées. Nous perdons le docteur Rouch; le lieutenant Cany est blessé. Mon anrieii camarade de la légion Jacipiol a une balle dansl'épaule. Le capitaine Hogel tombe atteint d'un prnjccliledans l'omoplate gauche, La souffrance aiguë n'entame pas sa belle gaieté et c'est le sourire aux lèvres qu'il s'en va vers Adégon, étendu sur une cià chaleur du soleil, porté par quatre exposé Tiill'anisqui ont soin de leur ancien yévoghan et l'éventail il chaque halte. Les noirs onl l'esprit simple et la mémoire tenace. Itogct s'était toujours montré bienvi'illant envers ses administrés; il reçut ce jour-là la récompensede ses bontés envers les misérables, Le 4, on s'avance vers Diokoué, le marché de Cana. On manque de porteurs. Les TofTmis redoutent l'entrée sur les lcrrains fétiches et s'égrènent de tous dites. Le commandant Audénud et trois compagnies suiil laissés ù Ouakon. Allégée, la colonne se porte il lU heures sur un plateau peu boisé. A droite, un palais. Un avant, une plaine. flotta, des cultures. Des lignes de tirailleurs ennemis se prolongent vers le palais, Les deux partis se voyaient distinctement. On m:serait cru aux grandes manoeuvres. Le champ de '«taille offrait un coup d'mil très pittoresque. Le lieu. ii'iianl Oay reçoit une balle(lui lui traverse le poumon dmit. A 3 heures, l'ennemi, qui attend dans un pli de sur nous. La compagnie de volontaire.; bondit ""égalais Hobard part en chantant; les hommes se J-liiiiidenl comme il la gucrrc du Cayor ou du Djolof; il, tout de la fantasia et tiennent leurs armes au-dessus
LI LE1EMPLC &E* UlAMCs ll'Al.E
10S),
de leur tête.Le carré se trouveun momentouvert. A coupsde canne,le capitaineRobardramène son mondecl rétablit l'ordre. L'ennemise relire lentement. On poussevers Diokoué;les broussesrecommencent.Le groupeDrudeesten tête; il s'élanceavec deuxcompagniesdansle villageincendié.La colonne suit et passeentre desmaisonsenflammées. La chaleur devient intolérable;on déboucheenfin sur la magnifiqueplace du marché.Mais les Dahoméens tirenttoujours,car noussommestoutà fait découverts el exposésil leurs coups.La sectionDelestrea cinq hommespar terreet deuxofficiersblessés,MM.Maron el Menou:elle ne peutplus continuerle feu.Le capitaine Drudedépassete villageet illa baïonnetteenlève les lignes ennemies;il u'y a pas un hommetouché. Seul Mérienna-hucasa une balle dans l'humérus. Créinicu-Foaperdson casqueet a une contusiona la têle, Onest obligéde l'évacuersur Porto-Novo, car il divague.Uneforte insolation,non soignée,détermine la typho-malarienne dontil meurten arrivantà Cotolion.. C'est la dernièreaffaire.Le Dahomeyest vaincu. Avecce qui restaitde guerriersréguliers,Behanzina faitdonnerses chasseursd'éléphants,et ses gardesdu corps,au nombrede 500, les ltlusbeauxhommesdu royaume,qui n'avaientjamais quittéla personnedu roi. Onles a reconnusà leursbonnets rouges,aruéy de colimaçonsdorés.Ils portaientdespantalonscourts droitesétaientverteset les jambesgaudonlles jnmLes chesnoires.Descasaquesjaunes,sans manches,recouvraientleur buste et se terminaientpar une queue tresséeen coton,teinteen bleuouen rouge.Le lende1.tkmndeUrnePaulcCrampel, gravépurùevos.
108
LE
TOUR DU
cuire
grande partie de l'année, parce que la cour n'y séjournait qu'au retour de quelque guerre, pour célébrer les funérailles des aïeux.
ln (i dans celle villn réputée sainli1, dont le nom juif l'vl'illilil une foule île souvenirs dans l'espril ili; nos soldais harassés, qui depuis trois jours marehaienl
Cet end mil avait ses jouis de marché, que les félisous la protection de Iliinsi, idiili' cheurs plaçaient reproduite en terre rouge dans le quartier appelé .!<(«-
comme dans un rêve et si: Initiaient presque
ijouin. Cette foire, la plus importante du Daliomev. alternait avec celle de ilihahi, avec celle de Znhmlu ou Bèdaba qui se tenait à Djébé et celle i'AiIjuhi, qui
main, taires l'arméi!
5 novembre, BanMizin envoie des parlemenet offre l'enirée dans Cana, que les débris de
MONDE.
dahoméenne
ont
évacuée.
La colonne
automati-
habitude plutôt qui; par devoir, comme un exercice régulier. Il n'y avait plus d'anecdotes, plus de gaiclé, c'était la lutte :ipre pour Ille 1ml final; chacun savait que l'occupation
qiienient,.pai' s'ils faisaient
Ji: Cuiui «t il'Alxiuwiy vntraiiu"iH retour solution laquelle tous aspiraient.
il la tôt*,
avait lieu
qui existent dans le il Ouidah. se rernm-
mandaient
tous aux voyageurs cl aux marrhauds des et les défendaient qui le? patronnaient
Il Goho. Ces marchés, sud, il Tori, il Savi, Il Nasoumé,
demi-dieux
Nos pertes pendanl los affaires qui précèdent s'éleviiiciil la officiers tués, 25 blessés. G7 hommes tués.
Aikiui:r
contre les Lcybua. Les habitants permanents
de Cana étaient des Xagnls.
lk oiaiimkii
436blessés,soit 538hommeshorsde combat.Décèdes chargésdes plantationsqui s'étendaientjusqu'àZobopar suitede maladies,173Européens,32 indigènes..Je ilomi'.On remarque,commemonumentscurieuxil ne comptepasles obscurset les humilies,lesToffanis, visiter, la case des Crânes,où le Miganrassemblait desl'il- lestètesdesesclavessacrifiésenl'hnnneurdcsancelrcs, qui disparurentpar milliers.La dépopulation lagesriverainsde l'Ouémé,le manquede brassignalé un véritablecharnier.Ony déposaitaussiles tètesdes dans le royaumede l'urlu-Nov»n'uni d'autre cause gensqui avaientété tués par la foudre.Degrandsfroquela mortde ceuxqui étaientpartiscommeporteurs magersri mplisde chauves-sourisdominentCana,qui avecla colonne.. possèdeun point d'eauimportantsituéà 2 kilomètres Les Dahoméens,les fournis ausud dubivouac.Nouscamponssur la routed'Aborenseignements plus lardpar CandiduRodriguès,avaientperduprèsde mey. Les spahis, toujoursgrands seigneurs,sesonl 2000 hommes.Lechiffredes blessésdépassait installésdansune grandecourdu palaissur lechemin ancienne Cana, capitaledn Dahomeyà l'époqueoù de Cotopa,et observentle plateau.Le paysageestuniles rois payaienttribut aux Nagols,n'estplus qu'une formeet triste. Sous le sol formé de petitscongloagglomérationde cases en pisé au milieude jardins, mérats ferrugineux,on trouve (les caillouxet du de cultureset d'arbresfruitiers.Lesrois y avaientune gravier. résidenceentouréede hautesmurailles,et lesministres Les parlementairesdeBchanzinse présentèrentau leurs maisonsde campagne,inoccupéespendantune campdèsle 6 ausoir. Lelendemainon voitapparaître Guéclou,le Knussougan de Ouidah,percepteur des 1. Gravure de flerj,d'apritunephotographie. douanes.Il avaitété rappeléil la cour le 28octobre
"0
LE TOUR DU MONDE.
U*llf.l.lW*
F.T VIVAIT.*
l>r* l'.U.Al* !»-MN>MKÏ
avec Candido Rodriguès, le signataire ilu Imité d'ocitiLn: 1890. Ces deux hunuiics étaient partisans résolus
La raraclérislique de ces indigène» était unii grand» souplesse et une conlianrc absolue in Il Mais leur mauvaise foi, ou
lin. n'était
qu'un esclave affranchi; mais il avait su gagner la confiance de Uehsiiiiin.parsoii habileté plutôt
plutôt celle de ISehanan, était trop apparence. uuc demamle de remise de mille fusils et huit canons le
ommorciale que politique. I! voyait très Lien que lu situation était perdue. Il essaya par d'interminables la chute ilélijiilive d'une organipalabres d'enrayer
roi répondit par l'envoi d'une centaine de carabines ct de deux pièces Kriipp. Le général les refusa. Le novembre, nu traité de paix est envoyé it Ahomey pour être signé dans les vingt-quatre heures. On exi-
sation administrative
qui lu faisait vivre. Il parlait peu, laissait causer, n'offrait rien: le parfait type du traitant djedji, gros, gras, calme en affaires, rusé, un Normand en ce coin d'Afrique Les palabres eurent lieu jusqu'nu 14 novembre dans mu.' grande case située eu dehors du camp. Un peloton d'infanterie rendait Ira honneurs an général Ilodds il
la patience
de l'Européen.
le protectorat sur le Dahomey, une cession de de guerre et l'entrée des territoire, une indemnité troupes dans la capitale. Sans donner de réponse précise, le roi du Dahomey semble vouloir accepter les geait
du roi, Ihomé, Imavo. qui accompagnaient Guédou, se tenaient assis sur des labourais de cabécères, abrités par de vastes
propositions françaises, mais refuse l'entrée de la ville. Les pourparlers sont rompus. Le 16 au matin, la colonne reprenait la marche eu avant. On se dirige vers Ahomey, mais on ne suit pas la route ordinaire, On pour éviter les embuscades.
des marchands d'oranges parasols, semblables ceux et di' berlingots dans uns fêtes foraines. Kvilanl tou-
couche à Djébé. premier plais. \k patrouille de ravalerie pousse jusqu'à (înlio et il l'entrée d'Ahomcy.
jours le vérilable sujet de la conversation, ils nc cessaient de s'informer de la santé du général, affectant la plus grandi.' politesse, pour gagner du temps, et hisser
liehanziu
soi. arrivée'.
Les ministres
conseillers
s'est
ses trésors.Le
avec, sa famille el
soir une immense lueur éclaire l'horizon.
Avant d'abandonner mis le feu des murailles
iiiiilin-IK'.ï.1,
enfui sur Vindoiilé
Le
la demeure de ses pères, le roi a ses palais pour ne livrer à l'ennemi que calcinées.
la colonne
si' porte sur lléom.
deuxième
AU DAHOMEY. le
A
la sacrifices '[^'s
humains, les victime
en 1 hiumrur des aïeux.
lit
lraça l'unccinte d'un pranil palais et dans les fmuleinunts lit enfuuir tout vivant le roi Dan. La conlréc s'appela depuis Unnliomi (" ventre du Dan AiliLinl«Bin fv.tle Foi ipii nshistn auxliatailles, ses ancêtres se eonlenliinl d'y unvuyer ses sujets. Il piuverna liés mal le pays, vu qu'il était toujours saoul, m'a dit un jour un vieux caliéeère de Ouidali, de ijiii je liens 'l'ICI'lues docuinunts histnriijues. Le rni tuait heaucoupd'innocenls sans raison. Le peuple, inéconlenl, résolut de lu déposer, et une ère d'inlrifrues et de conspirations couuuenea. peur le. Dahiuney. Guéso, lïeredu roi, aidé par un métis hrésilii'ii, Uou rraneiseo Félix daSouza', su prépara à renverser sou frère. Au Imllt île sept ans il réussit à prendre le Irône par un coup demain. Adandozan fut j''té en prison et l'on n'en cnlendil plus parler > De1818 à 1858répia Guéso.Ci: l'ut unu
le |r
liépni.
('..iiiiivj
A ]ieu converti:
mey. Diiidali devint un grand eenlro eonnnereial.
de dislanee
iilé-Lé s'atlaeha parlieulièrenieul à déliarrasser le Dahomey de ses liens de vassalité envers
en chaume.
de liius les félichcs
les Naquis,il lit la pierre aux Kjjhas. ne paya plus le trihiil, mais ne ivussil p:is à enlever Ahéokoula.
.-iiiiliinlji était li: palaispré-
i.iUli.in.
Itehaii/iu
Il hattit et emmena eu raplivilé les lialiilauls de Kélou.
n'a pu e'.u-
el unans. Il détruisit ([iieliiues tribut Mahis, mais il fut la qui se produisirent. Il refusa de reconnaître le trailé de 1878, préparant ainsi la ruine du son
le
pays. Il voulut, avant du mourir, I.K I1. VA7IIK1.KI (l'A'.i:
H»iJ.
mierlils: ce prince fut empoi-
la
'!•
Tannliuiiiii. lijs du roi d'AllaiLi. su réfuu'ia au tuml lu biiiiit et ohliiil un terrain pour liàlir une ville
sonnéet Cuminse lit rceunnailru princehéritier.La rumeur cedernierd'avoirassassiné son puhliipie accusa frère,et touslesvieuxdéclarent Glé-Lé aujourd'hui que a éluachevé sousle nom parsoulits,tjui luisuccéda deUcliaiizin-Ahidjéri-Hossuliimélé Il!\Kmondefait unIl'111' la lerre l'a failvoir,roirequin»).Pendant onjirnrnjji à desfouillespour l'occupation d'Alioiney cepays.HélasI louln'étaiti|u'uneléf; le. colporlée ilfairecroirelala richessedu parles
•
>on liieiifaileur,
le liallit
el lu lil prisonnii.'r.
Il
il leurseiiplempovu,et n'osantpasavouerla rains.Ci u!là. quelques armes,des (les fusilsà pierremarqués sur la crossed'»» soleildoré coi eauleinpsduLouisXIV.mai:de falirication anj-laiw.qilelipies liijnus.DuIrouvail pa:loutde
li2
le
TOUR DU MONDE.
ipii s'installent dansles factoreries.Larcmliance rede moyensde transport.Lesravesdu roi contenaient nail bientôt.Lapopulation mâle,1resclairsemée d'aildis milliersde.bouteillesd'alcoolsdivers.Le genièvre leurs, qui s'était retiréedans les Imis,reprendvilu lestravauxde culture. tempsleurs droitset coutumeseu tissus,on reeueillit En résumé,du 12 seplembreau 17 novembre,la de grandesquantitésd'étoiles,soieries,calicots, lymé- colonneDoddsa livrant parcourula fairedes néas,roryduns.Lep-in'-mllit dislriliulions dix-septcombats.Audébutles troupesmarchaient isuaux ljomiucs,qui se taillèrentdespantalonsbigarrés. lémenl,se dispersantpourévolueret vivre, se concenAuboutde ijiiel(|iiesjours,(levantla lentetlu général, trant pourcombattre.ADoyba,surprisede l'ennemi on a nn véritablebazar. Ontrouvasous terre deux on était diviséendeux tronçons.De I'oguessail AliuDchnuzin n'avait canonsKrupp.tën (liftant Abomey, puemmeneraveclui ipi'unefaiblepnrtii1desonmatériel quelquefoisen arrière gardaientdes réduits ou des enc guerre; tout le reste avait été précipitamment fouidansles champsde maïs.En dehorsde l'artillerie daientle succèsdu gros pourrejoindre. nrhriirair; maisonsallemande» de Duida'u,'1'lui était iJanscelli.1 marche en avant,lente, serpentine,n a traînéeà la lirirole,les Dahoméens encore puvoirà nule cii'itr Immùn, possédaient dupremierr.liel' au>. • un grand nombrede canonsou mortierseu bronzeou cu roule,maisen si mauvaisétalqu'il eût élédifficile notreraceontpuse faire jour. L'ol'licier jeune,inconde les utiliserpour un tir quelconque.Un s'en servit stant, héroïque,lier île se battre, désespérantquelpourornert'entre);du postede (Julioque devaitoccu- quefoisdusuccès, demandant la retraite il Akpu,la la per garnisonlaisséesousles ordresdu lieutenanl- paix àCana,mais reprenantson élan dèsquel'on encoloiwlGrégoire.tendaitles cris Koiii!hiiii! Dnhnmi'Latroupe,admiCar il fallait songeril enaller. La saisonsèche rable, de patienceet d'énergie, buvantde la boue et arrivait.L'harmattan,ventsecet froid,commençaitil Même ne buvantpas. souffleret desséchaitles mares.AAbomev il u'v avait Le chefmarchetoujours, ayantpourlui la ténacité, plus d'eau. L'Oiiémébaissait,les canonnièresno dé- poursuivantim but, préférant quatre journéessans passaientplus Dogba,et les piroguesmenaientquarante-huitheures pourremonterà Adégon. désespérant jamais dusuccèslinal. Les opérationsmililuiivs simlterminées.Lr 2 déLa médaillerommémorative du Dahomey, instituée cembre,une pelite 1-Si il Ouidahet envoyée sansdil'liculté noire ancienfort. Lesautoréoccupe rité, dahoméenness'étant,retiréesdepuis longlenips. un nerenconlreaucunerésistance.Lapopulation,roinposta de métisbrésiliens et de 5000 femmes,aban- Soudan,.Madagascar. donnéespar leurs maris,vientau-ilevauldestroupes, A.-L.ir'Al.micA. 1. Gravure (leMmella:w,il'u/iraunepluilinjmjihie.
il
{Lalin*itu;»nji7mnit' tit<rni*un.)
M'liAllntlH
rur.i:
m- i'auh
i>r. /v.vtvtiHi1
hhi,
[\-a<
AU L. AIUIIM>TIIATi:l'll OlI.liMAI..
VII I:li;nuiil il. Inlriïin» •!••– Rirl <. HiVail. el pruti'i'lio. Miin-ln' «nr Aïhiij. !• Il:1111.0111'1111' Zadwnnilii 1.I1 /nll. linntlili-<)i>/nilli'linil. llniii-i' i|.s ilMIIf»il lie l'il|ii.!('. Siillllli«r-i'HI i|i'» (H'ilin^l'i ili'SIllim-b'S. T'ilil,' i-l ImlllMlili' île li-lmn/ill. l.i[ [ a- à Sinaliiii,
la iliVhéuucc
iin'*tri's
;iu nonl d'Aliiiiiicv.
In
du souverain
Mais, disait
le lion alilié
çais de Ouiilali. an relonr
faisiil i'?lii]ii!
el ranne\iuu
Vatlielet en prenant le le lialcon du fort fran-
où le coiniuanilant
supérieur
du Daho-
des la
(jucriTS niiilre 1rs .Maliis. i|iiol-
d'en disperser
uiilit-ii de
du Iliiliomey
du champs de maïs i.'t tout
ce i|m nwliiit i»i loi tii; ses anciens domaines. Les ser-
les anneaux, il
faut, pour la détruire ]««tr l'empêcher de miailre. prendre
cnm]i!èli:iiicnl, la tète.
La coliinie était
traire,
piiciliée
des escarmouches
jusi|u',i
la Lamaet l'on y
se produisaient
toutes
les
pirnisons
de
et
lesguerriers, |ianu:lesquels terie, denombreux lili.'ssésrevenus lûi'lll:3.
à la santé, la lii'ite des
l'uuslruit
il
en Itamlioii,
à
avaii'iil cases
u'aiielieduZmi,aupied'lu mollililianiili; oul!i>«v]r
commcnçaient
nos petites
il
juin 181):),
du eamp de Zounvci-Hono où s'étaient
semblés les déliris aller,
pour
se détachaient
de l'arniée,
4 0UOà 5000 faniélioues.
chaipie jour de petites patrouilles
il''»iïiu; jtur les iiuligéiiessiiiis le iiiviuîle Zmniveilli.mi. il 1..XVIII. ci: m,,
ras-
N s.
•.• i,ii im;h
LE TOUR DU MONDE. Autour d'Abomey, il Dan, Tendji, Oumbégamé, Yindoute.des chasseurs embusqués dans les arbres signales chemins, arrêtaient
les
voisines
déserteurs.
dans
Puni1 laisser
les populations
l'incertitude
sur ses moyens d'action, encore l'illusion de la puissance, l'ex-
des
des objets
farine de manioc, akassa, pients se trouvaient
cauris.
de toute nature,
Au fond de ces réci-
tuant des messages ou rèctule*. N'ayant pas d'écriture leur permettant de traduire toutes lcurs pensées, les
pour se donner roi s'entourait de mystère et cherchait à nous empêcher'de nouer des rdations avec les Mahis de Savalou,
fetichenrs
avec les Anas d'Atakpamé et de Pessi,
du littoral, correspondants qui faisaient connaître aux habitants la volonté du roi. Pour mieux cacher leur jeu, ils avaient recours il un certain nombre de proverbes
avec les Nagots
de Savé et de Oucssé, avec les habitants d'Agony, qui hésitaicnt à venir à lions, craignant encore leur ancien ennemi, trop rapproché. La un brusque des opérations militaires
avait amoindri
leur confiance.
Le Dahomey'lirait des éléments de vie de ses sui-rès du militaire. courage de ses soldats réputés im'incibles, de l'ignorance des habitants, cultivateurs paid'une administrative sibles, organisation unique en ces contrées, basée sur la terreur. Le pouvoir t'entrai, le roi, seul maître de tout et de Ions, était secondé par uni'
police secrète
priices
merveilleuse,
par une féodalité
(Ahuvi) et de chefs l/Joinmymi.s'l
largesses du souverain, d'une religion naturelle sidérée
vivant
de 'des
par les mystérieuses pratiques que l'un avait longtemps con-
connue un
panthéisme grossier basé sur une vague des objets matériels et dans laquelle de reconnaître, un après examen,
adoration
système complet avec son dogme et ses doctrines, un des principes spii'ilualisles, polythéisme s'inspirant dont les desservants sa valent user avec opportunité pour
les événements
au gré des nécessités la rousrieiit'e des sujets, pour
interpréter
sur des éeorccs des traits
gravaient
et des
points à peu près semblables il ceux employés dans la télégraphie Morse. Ces missives étaient lues par leurs
connus d'avance.
Chacun de ces
proverbes portail le nom de celui qui l'avait inventé et était représenté par un «igné spécial. Ce procédé. d'écriture ,:[¡¡il imparfait. Comme
les paraboles du Christ, les rocades devaient être accompagnées de commentaires oraux, que seuls les féticheurs instruits ou ceux qui avaient étendes aux a if Tes de l'Etal
pouvaient
interpréter
convena-
blement, et la traduction, exacte ou inventée, se rapportait toujours ii un incident d'ordre politique. Malgré leur caractère enfantin, ces manœuvres secrètes génèrent beaucoup la pacilicalion, la conquête morale. On tait une certaine
force d'inertie, toutes les fois que l'on s'adressait aux habitants pour obtenir par la douceur des résultats matériels et particulièrement des transports
de vivres à nos camarades souvent du nécessaire,
manquaient le vide autour
d'avant-garde, qui l'ennemi avant fait
des postes et inspirant
encore une cer-
taine crainte.
politiques, pour diriger l'aire l'opinion des hésitants.
Dans les premiers jours de janvier, étant administrateur de Ouidali, j'eus l'occasion de trouver un mes-
Ouakon, malgré l'ornipliiMi
sage de Ileliaimn sur un tiimiilns du grand marché. Le l'nlèle Apotossnit. chef du principal quartier de la ville, et Kinifo. le lïliehcur, qui s'étaient franchement
d'Alinmey.
les fétirheiirs
gardien ifélicheiir qui esi sur le chemin delà vériti'l, de des idoles, sorte chapelain île la maison royale, et de ministre), Zounvei-llono
avaient
sur le plateau de transporté les dieux lares et les principaux fétiches
des quartiers
ralliés à nous,
me traduisirent
la récade, dissimulée sous un pot en terre contenant un ragoût de poulet il l'huile de palme, au-dessus duquel des surnageaient herbes qui ne poussaient qu'en pays Mahi et qui avaient la réputation ceux qui les d'empoisonner
d'Ahomey. Pur des sacrilices où l'on inutiles et des enfants immola quelques vieillard* des pays ces ministres diM'iilte originaires
absorbaient. L'ensemble signifiait « Condo. fait savoir qu'il est toujours avec son peuple: pour le moment, les gens de Ouidah n'ont
avaient
qu'un moyen de prouver leur respect pour le roi ils doivent allumer de temps en temps des incendies, la nuit. Commeles blancs ont l'habitude de se porter au secours des habitants pou éteindre le feu, les Fous
consulté
divinités
androgynes. Les invisibles ( l'wlun) s'étaient satisfaits et avaient prédit le départ prochain
déclarés
De là.
les Lr/jut*,
les gémis malfaisants,
chez liehanzin
intimes.
matérielle,
èl dans l'esprit de ses conseillers Imavo, lbomé, Clicttigan. une forte dose d'esqui nous fut opposée en lK'.):i.
que la multiplicité surveiller
des sentiers
efficacement,
dans l'intérieur
et déposaient
des villages,
lainil li- (MTn'[<ti'i|i» eu
ne permettait
pas de
pendant la nuit
sur les places publiques,
en iialure.
(Dahoméens) doivent prolilcr de la circonstance pour tuer les soldats à coups de bâton. » Décon, chef félicheur de Décamé' et ancien acheteur un rui, que le général Diidds fut obligé de déporter au intermédiaire IîjIiiiii, était le principal de llebanzin, auquel
il faisait
tenir
des vivres.
Une perquisition aiv.ena la découverte de cinq
opérée dans sa maison fragments de calebasse, sur lesquels étaient gravis un certain nombre de traits verticaux: ces rocades avaient L i [ .in.] nmirlié il'lmili' île |ial un m>nl nmil iluli. *ui" ta li<»M> '!>•lit ln'im>1M»:»»'1.
-Iilr«ni-
AU DAHOMEY. rait plusieurs fois le voyage de Ouidnh au camp du En voici roi. la iraduclion, il laquelle les initiés les variantes qu'il leur convenait, selon apportaient
duisait
1rs courants d'idées qu'ils
des
doit le retirer.
voulaient créer. le piège
•
directement
au
plateau d'Agony, d'où I.'elianzin ses ressources en vivres et on l'on pouvait une excellente base de ravitaillement. La saison
lirait
encore
établir
battait
pluies
tionnelle
son
plein, et époque
comme
13 octobre,
le général
•
morte chu/, mari ressuscite
chez son amant.
Inuupé son mari duit son mari l'abandonne.
être reprise »
son
La femme qui il par son amant, si
troupiers,
les
mille
prenait des mesures
Dodds quitte
complit
précipite,
l'ennemi
de
nom.
baille
permit
par
la persuasion
que par la force. Le 28 avril ISS.'i.
suivie
que l'on
avait
eu tant
el
droite
la
sur en
Le point
était
de
champ
terre
d'hui
autant
de peine de débar-
et
il
reconnu
sur la
Oiiémétnn,
de l'Ouémé,
que
propre,
Candide
ltodriguès. mélis jirésilien qui avait joué un r<\le d<iut'lux peiici
vis-à-vis
fleuve
prend
de MK-M'.i:IM>lÙKIlKI II-
Dans
nord
l'entourage
devenu sincère par nécessité,
ce
nous fournit
des documents précieux, du roi on constatait une grande lassi-
toutes les précautions,
malgré les châtiments
tes plus
a tir rapide et une grande partie des approvision: tui'iils. La famine faisait son apparition. La variole.
sa
partie élevé
plateau
fiirmé
celés sur Diahanou
les
Le commandant supérieur I une nouvelle expédition,
"11 «Vida de reprendre
reconnaissant les opérations
la lin île la
la nécessité recouimeu-
la voie de l'Ouémé qui cun-
berges
et
de 8° 20' il
blocs
vapeurs;
qu'à
Savé.
irais
milieu
de liantes
cages
ii traverser. arrivée
les
n 100 mètres
il
d'eau
au
l'époque
trois mois.
qui dure
milieu
un
escarpées;
d'un
courant le
de
fond
ou de quartz
est
amonA
et
constituant
barrage.
seuil
qui arrête
la navigation
pirogues
Il
peuvent
remonter
les
par la rivière
avec
une grande
riverains.
impression Nous devons avoir
disent-ils,
puisque
difficultés
matérielles,
cinq bateaux (<ïim;/iik) sur l'imagination des un très hou
dieux
des
blanc n'avait
jus-
de maré-
y a (MO mètres
Malgré
passer lii où jamais
Aguégué.
surtout
de granit
herbes.
les
nord-sud
un débit
avec
sont
d'abord
jusqu'il
coule
supérieure de mètres
certains points se trouve un
des
produit
La solution,
il
d'énormes
noire
pivls à abandonner le maître.
par 8° 30' de
Ouessé il
largeur
Ce
dans les
el coule
conserve
considérable, des pluies,
six nii'iids;
nègres habillés,
sa source
au sud-est; ii partir suit une direction
Les
nom
nord-ouest.
situées
latitude
pourparlers n'ayant pas abouti. Candidn refusa de remonter au
la France. Intelligent,
au
pas
levant
de paix.
('^iw,
mi}. « dans «) ne s'in-
cline
qu'il
de propositions
l'Ouémé
montagnes
que li'-lianzin gardait er. captivité ii Akliérilié, arrivai) à Oni-
llans
le
de Dngba
l'avance
que
habitué i l'obéissance
passive et sur lequel il fallait agir
qui s'ac-
bataille roule de
choisi
un
pousse,
sur
quement
il
plus
L'herbe
et drue,
:ive
stitieux
inhérents
n'existant
à tracer.
mystérieuses
Porto-Novo
la traversée,
payent
férir,
sans cira])
accidents
petits
jxii] r entraver l'influence ocrulli! des rélicheiirs. dont les
pratiques
A importance. poste lui complèteet soldats durent se
à bord de l'rtyii/c, escorté par toute la flottille. Du U au 15, séjour iilJogba, où l'on prend le premier groupe. avait une Chaque canonnière à la remorque vingtaine de Les cris des canotiers, pirogues. des les jurons
embarquement
Le service des affaires indigènes
excep-
comme
Aouamlji-Tohoué, sur l'Ouémé, ment envahi officiers par les eaux /éfugier dans les arbres. Le
était
l'inondation
le
2" Tuulttkn. » l.'ne calebasse déjà usée par la teinture ne peut être usée par une autre teinture. Il
grand liois.
Il:;
eaux
fétiche
nous
».
laissent
(revenir.
représentant
officie!
de
un
le
TOUR no cl
félirheurs
en tète1, se présente
avec des moutons, des
poules et des chèvres et fait sa soumission.
ral Doilils an Zoiiun de llnvé. le vieil Alialoupé. t'I Zouno de (Juélw.
l'envoie
Si Iîehanziu revenait,
ijile
ne reviendra
du
rôle
le
on plus
Accueillis avec
un
dormir
élevé
et
avec
cerlain
ollrenl
veut
le
dans la France'
tranquille, plus
services
les le
comme
abondent.
on
met
porté Nous el
à
et
le
20
habitants
pavillon
porteurs.
Zagnanado,
prenons
octobre
ancienne
pied
sur
le
lin rencontre
mule di! Oiiéinéton
sa
AM>jt-i>>iti>it
lèle
rama
prennent
niagnilique.
autour el
français, Les
du
coule
dans
nuc
opérations
le
quartier
résidence plaleau
général du
rui
d'Agony,
esl
(jlé-Lé. entre
Zou
Les
nom
de
mêmes
village
comprend
félii'l
!*•'lu
|nirli'iil
le mmi
d'eau vive. Sur on jouit
la
d'un [iano-
se
prolileul
les
munis
de
pour
se
plaine de
chefs,
liberté
i'inveslilure. de
conti-
le
el
Ilonougan tribut
protec-
nommaienl
eux-
présentait
payé
et d'aniiuitix
un
de cultivateurs,
famille
relative,
Le
céréales
comme
Agony celle
que
se
qui
Porlo-Novo.
ménageaient d'une
el
rapidement
marécageuse
considérait
rois
déverse
tous
la
à les
ans
se
domestiques.
plus
île /•mm».
uns
l'iélri. sur
HlililK
vasle royaume
leurs
1890 I- I'"
nord
l'Ouémé
une
jouissaient
composait de
plaleau,
Dahomey
cour
désignation
à Zagnanado
Au
jusqu'au
torat. qui
Uiléuié.
simple
des sources
(cam: itif.
Le rapidement,
Les champs sont défrichés presque et plantés (le maïs, manioc, citrouilles et
solide.
bienveillance, recueillement
leurs
Le sol, argilo-ferrugineux, moins de matières organiques que les terrains
partout tomates,
ii'aoi
Quand
tions de café et de cacao.
arbres
les fétiches ont menti.
vous avez cnnliance
Alors
nuélio, Agony-Dovi. Agony-Aguégndji. Quoiqu'il y ait moins de palmiers qu'aux environs d'Allada el de Porlo-Novo, la contrée est riche el propre aux planta-
du sud, oil pullulent des myriades de vers et d'insectes qui dévorent les racine, et les semailles. Les grands
pour nous délivrer.
feriez-vous? Lis friche''dahoméens
plus.
rail dans la rivière
de 60 centres habités, très peuplés, bien cultivés. Elle si' divise en quatre, aillions Agony-Cové. Agnny-
contient
Avmiudéba.
Oui..ïïmm (Dii-ii)
Il
au
monde.
les la
magasins.
compatriotes casernes
grande La
llorgère, des
place
de
salle
des
ChauUoiiin,
amazones, la
vastes
ville, va
Ueuzey.
hangars
sont
transformés
servir
désormais
situés en de
Al' I1FIMMIS AMIlIVtM |n-II. IH (,ii»,-i GllAVÉ PAI1 PWI.1. (l'A', C|"3 «ï II'A. PAHIS,
H8
LE TOUR DU MONDE.
sou riz et son lalia sous la protection de bas-reliefs fantastiques, sculptés sur Tes murailles, rappelant les événements du les souvenirs de l'époque liéroîque, Fétiches, singes qui font la grimace, esclaves ipie l'on décapite, couteau*, chevaux, liaciics. CVsl l'iiisloire iiiililain; du roi Ulé-Lé,i|iii a pris mille l'illages, inédit le Zounu-Dasso,rlief de Zagnanadn: cc nnir affirme pénétrer ]ionr la première fois dans celle enceinte, réservée il l'aristocratie dahoméenne ou aux condamnés à nmrt. Li ronmilralion sVlii'Vp if, nrtnbre. Elle a été
ci rendue
par le délmnlemi'iil des rivières pour les troupes qui oui suivi la voie de terre, Turi, Ouaglio, difficile
Gutnpa, Allalié, et qui ont traversé ],• Zoit à Alioudougnanli, au moyen de pirogues fournies par les iudigènes enthousiasmes. Le 31 octobre, tout le monde bivouaque i.evant Zagnauado.
au milieu
champ de haricots appardu tenant à Houngan. A proximité camp se trouve une grande mare où l'eau jaillit abondamment d'une source
tous ces étrangers, hommes et animaux, qui viennent il l'abreuvoir et circulent sans les remarquer, sans déposer quelque cadeau. Départ le 1" novembre. Le chemin commenceiL l'angle oiiesl du palais de ZngnauaJocl bifurque vers le nord-ouest il partir de Naogun. Le mouvementest lent; il faut ouvrir des routes pour les voitures Lefèvre dans des sentiers rocheux coupés de nombreux ruisseaux, le Zoumon. l'Ellély, le l'aco, dontles vallées sont à versants très raides. Le terrain est solide et mélangé (le caillou:; [errupiieiu. Xoussommesk k kiiuiiiùlrcs
(PAOEI du Zou. Celle rivière, jusqu'à Tsara
navigable pour les canonnières descend d'un plateau Itégohonou, appelé situé il cinq jours de marche au nord-ouest de
Savalou. Elle coule d'abord nord-sud, puis ouest-est îi hauteur de Znunvci-IIono, et enfin sud-est jusqu'à son confluent avec l'Ouémé. en amont devant d'Adégon,
d'un
cachée derrière wn- bosquet de dracénns. Trois gros fétiches en terre ronge, avec des cauris en remplaccment d'yeux, semblent regarder d'un air goguenard 1. Dessinde Go(or&<r,d'tiprk une jiliofoQriiphic.
de l'Ouémé:
un fort courant, des coudes brusques, des seuils de rochers. ne dépassent Les pirogues pas Alchéribé. A la saison chaude, le lit est presque il sec, rocheux et sablonneux i. certains endroits, contenant
attitude ••• a Mm mi'ircs. ce imi nui^ juiratt ln-s oxiig«j«.
AU DAHOMEY.
UIVULAt:
Il!!
UCNANA1H"1 (l'A™l\f.
lire furieproportion de quart/, et dil mira, Pendant tas iluies, grosses inondations; après une baisse de 6 il inùlrrs. lcZmise déverseil l'est cl il l'ouest (1,'uis des épressioiis souvent plus (lifiicile.i il plisser que le ours d'eau principal. D'Atchéribé il Abodougninnli, la vallée une lai* eiir d'envirnii 6 kilomètres. Le sol{[iii la l'orme est Il, le granit y affleure par places; d'uni! ftçon elle est et et presque entièrement
brouillards épais entourent le bivouacet nous cachent la vue des paysages. Le commandantDrude se porte sur Zounvci-Hono, pendant que le colonel Pumas atteint Papuignan et fermel'S routesde l'est, qui conduisent au Yorouhaet à Lagos. L'approche des colonnes jelte le désarroi ikils le campde Iielianzin, qui envoie des messagers.
cour, après avoir déLité son speech habituel « Le roi salue le général et les officiers ajoute queson maître iilimergée. 6 novembre, If tjiia rlit-r gûnûralle.; 1"i>l 2r groupes t'Sl fiiligué. apte, inquiet. H voudrait bien se rendre, rul il Zniilcnou. La vcgélalion change. Il n'y a plus mais demandequ'on attende le relour des eabécères i' villages.Quelques aliris de chasseurs. ]k rari.'scul- partis pour l'Europe. « Tu diras à Umido,n'jiuiid le ires. I'ins île palmiersii liuile. Dosessencestinctoriales, général Dudds, (jue le gouvernementlui accordela vie karités (arbre il sauve,s'il rend ses armeset s'il vient faire sa soumisriiiripiilement le (les très sion sans conditions. Il peut comptersur la générosité l'iirre) rabougris, l'cu d'ombre. La est irle.Maisl'étal similaire est satisfaisant. 11 n'y a plus de la France. > 'émanations palustres. Lo cuiuuiaiidciueul est d'iiilCupos'en vu loul guilleret, le lûlon du roi il k main, iirs brillamment secondé par les médecinsdes colo- disant tout Las au commandant Tavcrna Je vais iis Chaque groupe a son docteur. Sous la direction llti répéter tout ce que j'ai entendu. Et, ma foi, s ne Henry, médecin de première classe, on a installé comprend pas, moi je reviens ici. Vousseriez bien ne ambulance d'évacuation à Zagnanado, d'où les aimahte de me réserver un petit emploi je sais très iri's maladessont transportés en canonnières il Colo- bien faire les commissions.« mi Soit Le 6 au soir une centaine de Dahoméens sales et par le Znu.soit par l'Ouémé. uns les malins, on fait des distributions de quinquina déguenillés,l'air rébarbatif, cheveux longs et bouclé», dc quinine ou boit de l'eau bouillie, s'approchent des avant-postes. Les uns sont chargés rlnngée de thé; les nuils étant fraîches, le veston de de paquets d'armes, winchesters, peabodys, snydcrs, olleton bleu est pris au coucher (lu soleil. L'air est chasscpols, les autres roulent des canons c'est le us sec la température, très chaude pendant le jour, commencement de la capitulation. Nous comptons, iliaissc pendant la nuit et varie quelquefois de 20 de- non sans quelque satisfaction, 481 fusils de fabrica•ésceiiligrades en vingt-quatre heures. Le malin, des tion européenne, une pièce de huit avec avant-train (marques Carbsruhe Ib72, u° 2725), deux krupps de 1. Gravurede Boclicr,tTaprèsune pliotogruphic, six [Casscl, 1872),une mitrailleuse (le Général Levas-
le
miv,
TOUR nu
MONDE.
et
par
nn:is
cl
nous voir, de boire, de mangeret surtout de fumer le et déclarent salle.
renoncer il Chacun
qui faisait
la lnlle.
Nous faisons
décline ses litres
connais-
et qualités.
Nous
la furce des rois d'Aliumey el sur laquelle
laliac est un important fadeur en matière de politique indigène: on doit toujours en avoir un stock en réserve, quandon voyage. Ilehaimn cependant ne se rend pas. Il n'a plus de cour. Des déserteurs se pressentent tous les jours, (lu ne voit pus 1resbien ce qu'il peut espérer encore. Pendant que ses parents sont insblli»: au milieu (!c nous, il incendiele cnmp de Zounvei-Iiono.el s'enfuit précipitammentvers le nord par la roule de li.'davo à Logozolié,chassant devantlui ses femmes et sesenfants, semantpartout des gens épuisés par la fatigue el la faim. Il est le 12 novembreà 1! davo; le 15, entre la Louto el l'Agbado. à 7 kilomètres environ au sud de Logozobé. La poursuite cuntmence. La livraison des armes permettant de penser qu'on ne renconlrcri
IMMIIIXII
lit
l'.H.Al!> liK UI'.NA!iAIh> (l'AUU ttH).
plus de résistance armée comparable à celle de 1892, pour faciliter la marche et augmenter les
moyensde transportla compositiondu corps cxpéditionnaireest modifiée.Chaquegroupe forme une colonnevolante,composéed'unesectionblancheet de deux pelotonsindigènes, peu près sans bagageset n'emportantque des cartoucheset de, vivres.L'artillerie est supprimée.Les animauxsont affectésau convoi:les muletsmeurentd'ailleurslesuns après les autres, par excèsde fatigueoupar suite de blessures caillouteux.On occasionnées par le sol constamment nousdistribuequelquefoisun morceaude mulet,que nous savouronsavecplaisir. Laquestiondes subsislancesest un problèmede chaquejour, et la viande fraîcheun ohjctde curiosité. Toulcsles colonnesvolantesselivrent une vérihagléto Quatre fils du roi Guéso, oncles de Condo, Allada- tablechasse courre, de jour et de nuit, cherchant un ennemiqui sedérobeconstamment, ponougan Hahini[ucnou, Bosékou, Iiicnlohcnto; (lui ne s'arrête Sept fils de Glé-Lé, frères de l'ex-roi, qui tenait les jamais. L? colonelDumas,lancédans la mimedirecmembres de sa famille il l'écart de toute fonctionactive tionque Behanzin,le forceà se rabattreversl'ouest. L'e\-roitenteunedémarcheauprèsduchefdeSavalou 1. Detsindr Gitlitrlie, d'itprts une jiluitwjnijihie. pour obtenirasile. Devantl'insuccèsde ses proposion a tant écrit, non sans quelque exagération. Noun voyons Imavo, fils d'Andijan. conseiller inlime, premier ami du roi; Ihomé. conseiller et médecin; Alladnlié. trésorier et surveillant des contributions; Fiogbé, chargé de la politique avec les Mahis et les Nagols; Nigla. Miijtm, bourreau ut all'aircs intérieures; Aklaet Mèro à la fois relations avec les duten, et blancs et les traitants, chargé des approvisionnements en temps de guerre; Les chers militaires le (ïaou Béléhnumé, le PusmiH,Charagacha, le liitju qui commandait ir Dogba, Lahasauupamazé, le Smjna (chef des chevaux) Aga-
I.I AliOLIAGO» !• U" PAITL (rA.,B 117). DUS» TAU II»». CIIAMP1Î1., OI..VÈ
LE TOUR DU MONDE. lions,
su fuite vers le sudIl aurait il ce moment l'inlen-
il se déride ii continuer
ouesl, vers Djsillniikou. tion de revenir au sud
pour mourir,
dit-on,
à Abonicy. Li.1 colonel Humas pousse un rtihl sur Savalou. le et 19 ce de extrême village, point uovi'inliri' 0:1111j»i" près les Seul le des régions explorées par Européens. affirme avoir visité le voyageur anglais Skerlchly pays en IH71: mais il a été impossible de retrouver les noms cites dans son Iivn* Diilumie us it i'«. Savalou est un assez, gros village, d'environ 200 cases. bâties presque toutes enterre de barre. Il est silué au fond d'un liénncyrle faisant face au sud de la montagne (|ui le d'imi.w de 130 mètres. C'esl le lieu de résidence de Uaguidi,
chef de la confédération
comprend
I.osi,Cantago,
dans
Medji,
(les
Màliis.
qui
Agona, Ouagoudou.
une
rotative. Peu de rapports indépendance entre les indigènes, dont le nombre est très restreint. Le pays produit des ignames, du mi!, du irais ri du manioc. l'as de palmiers: des gommiers, des liens et des karités, dont on emploie le beurre pour')!) préparation des aliments. Quatre routes partent de Savalou. L'une, au nord, vers Losi, suit le liane oriental de la l'Agbado du Zou. La seconde, la va directement roule ilu baliomri/, à Abomey, par La troisième se Badagba. dirige vers l'est et conduit chaîne
qui
sépare
au pays des Dassas. par Logozohé. La quatrième conduit au Tado par Djalloukou et Agouna. Les deux constituent la voie de communication la premières Pour se plus directe entre la cote et Ylliiilurliiinl. rendre au moyeu Niger, l'itinéraire semble devoir être Ouidiih-Aboiney,
Savalou, Losi, Hobé, Diagbalo, Dadjo.
Ouessé, licghéra
et Liki.
chez les Iiaribus.
Les cara-
vanes qui vont île Salaga au Sokuto passent par ce dernier point, où règne le sultan Mouza. Les relations entre les Mahis et leurs voisins du nord de
l'est paraissent peu suivies actuellement. Les routes sont peu sures et parcourues par des bandes de pillards. Néanmoins beaucoup de noirs connaissent très bien Liki cl Tchaki, de 1893, L'expédition
où ils sont allés. entre autres
permis de faire une véritable sante pour la géographie.
résultats, aura exploration, très intéres-
VIII llclianzin mien! sur le plateau d'Alioinry.
Démembrement
IMi:umn. Le
18 novembre, le général Dodds se porte sur Paouignan avec le troisième groupe, la direction des affaires politiques et son ctat-major. Le 21, nous campons au pied du mont Fila, dont je fais l'ascension le 22 avec le commandant Tavcrna. Ce massif est situe dans la plaine de l'Agbado, il 7 kilomètres environ au nord de Bédavo. Sur le sommet sont construits les Ce poinl est marque sur lïlinérairc de Duncan, «nageur anglaie qui en IBU «'rat rendu d'Abomey  Adafiindio(«)!
villagesde Guéna et de Fila, cichés au milieu de champsde.'naiset de rochcrsgranitiques.A 320mètres au-dessusdu niveaudela mer,on trouveune grande d'uneeauclaire vasquede pierreremplieconstamment recouverted'un tupisvrrl de piaulesaquatiquesqui arrêtent l'évaporatioi!pendant la siison sèche. Le panoramaesttrèsbeau. Toutanlourde l'horizonappades lignes continuesde hauteursboisées ce sont Ics collinesqui formentla ligne de partagedes eauxentrele bassindu moyenNigeret les coursd'cau qui vontsejeter dansle golfede Dénin.Çàet ]ilémergent des massifsrocheuxisolés, énormes hlncs de granit taillés presqueil pic, que l'on prend de loin pour deschâteauxforts'. Complètement dénudés,ils ont éténoircais par les rayonsdu soleil.Lesrareshabitantsdesvalléesravinées,forméesdedébrisde rochers désagrégésqui ontété entraînéslitpar les pluiesdiluvienne., si! réfugiaientsur les sommetslorsque les Dahoméensvenaientleur fairela guerre et exécuter les razziasqui alimentaientleur commercede chair humaine.Cesont les montsde Gbaoulé,Paouignan, ikns les grottesdesquels Loussa,Acliani, Ouohongo, IJchanzinavaitcaché.esiv'r/ii'.ws,desstocksde tissus et de liquides,et les 40 pics sur lesquelssont bâtis les 40villagesqui formentla confédération desDassas, famille indigènequi parle une langue différentiede celledesOIahis.Zoumon,leurchef,qui résideilDassal'oing, vientsaluerle général.Les habitantsde Savé et de Ouesséenvoientaussides délégués.Ils sonttous déclarésindépendantsdu Dahomeyet placéssousle protectoratdela France. Djalloukou,résidencedu roi Noukoumoké,chef d'une confédérationindépendantede Savalouet de l'aouignan,est un gros villagede 300à 400casesen terre de barre. Malgréles fréquentes pillagcs dontils ontétévictimes,les habitantssontriches.Ils cultiventle mil, dontilstirentunebièrelégèretrès rafraîchissante. Les autreslocalitésdépendantde Iijalloukousont Dialouma,Ciletli,Canaouet Doumé.Ce derniercentre est gouvernépar une femme,la félicheuseNabohoué, quijouit dansla contréed'unegrosseinfluence. Paouignanconstitueaussi une petite confédération avec Iko, Assanti,Baffo,Agoagon,Thio. Quelques palmiersil Assanli.Partout des ruines que les habitantssont en train de relever.Lesrois de Dahomev avaienttransforméces confinsen un vaste champde combatetde pillage;lespopulations,effrayées, s'étaient et vivaientsanscohésion,dansun étatsocial dispersées rudimentaire. Les Nagotsoccupentill'est le royaumede Savéet le pays de Ouessé;les villages sont échelonnéssur la route deSavéil Liki par Baouaet Agbo,et s'étendent il grains1resvariable*, 1.Roches veinée* donomgranitique* d e o u breuxliions quartzlilanc légèrement teintédejaune.Audessus dugranituntrouve dequarlz presque juiioutdesassises cristallisée». surmontée* trèssouvent dehoues decrè* jaunes, amuent de roule w s l'Ouénié. eauxsurunfond roui^Alre. L'Orpi, deschisteanloifté Gceluiquiavnisine lesterrains caranalaguc bonifôrcg. Il n'ya nullepartd'exploitation .iniuiùre.
cahi
DUDuovir,
o'4rno W nurjn
iopmiuhujcb
W rui
iJcun,
'-f
i.n
rouit
nu
monde.
frontière du Uariha. Us
dans li»; langues européennes, Les indigènes du uonl ont le verbe haut, le ton dur, rempli d'aspirations gutsubi I influence iIl-s musulmans, qui abondent rt qui turales; en parlant, ils s'accompagnent de pslr. fonctions. Le roi de San1 est lilléraiiv SI' expressifs et énergiques. Leur composedei-hansuns el de coinplainles dans lesquelles reviennent surtout et les coutumessanguinaire* (le ce pays. Toute cette région du nord ne forme en ce moiueiil qu'un immense terrain presque inhabité, zone de drisse oit vive»',des éléphants, Imites les variétés de cerfs et d'antilope! des panthères et ,lehyènes, de Au )ioii]t île vue anthropologique, tnules eis familles grands singes poil noir. On trouve des "bieufsde
LI iiai't
se
rattachent
a un
iement
chaude
fuyant
légèrement
rines
clés.
Ils
rale.
lis
ont
les
le
langues
stature.!
1
grands,
idiomes
dialectes le
Saijo,
.monosyllabes
réunis
mème
Mais
racine.
des
sont
monosyllabes
de
lienj,
forment les moin.;
d'u/irtu
in.
70
l'on
fondus
de
et
1
m.
bien voix
idées. mot
80.
musguttu-
nombreuses
rencontre le
na-
de
la Voila VAnlu.
Mina,
Les
monosyllabiques.
un
mots
Iront épate,
la
ont
Djmlji.
expriment
et
large
laineux,
cl
généra-
comprimé,
qui
que
VUE rnim
noire,
vigoureux,
crépis,
agglutinantes
verbes-racines
Gnicure
Crâne nez
sont
des les
Peau
arrière,
cheveux
parlent avec
i'Ogoun,
l'Ana,
haute
et femmes
affinités û
luisante. en
dilatées,
Hommes
unilormc:
type et
mini
Quelquefois
des
qui
lui-
formes
de
el
moins
une ji/iolojmji/u'e.
devient deux
ou
agrégés
trois que
DU plateau
ii'aco!»
petite race, robe noire rachetée de blanc. Il y a quelques chevaux, également de petite mce: robe rouanne, taille 1 m. 10 au garrot, panards du devant et du der. rière. Au cours de lu colonne on en a pris une vincavait lainc. Il n'y en guère plus dans tout le Dahomey, où l'indigène est piéton. Le roi seul allait .•n hamac: les chevaux servaient ù quelque!) cabécères, qui ne les montaient qu'avec infiniment de précautions, sans étriers; un homme menait le cheval par la bride: un autre à droite, un autre à gauche,soutenaient le cavalier pour prévenir les chute. L'usage du hamac était trservi aux blancs, toléré pour les vctlùlott employés dans les factoreries. Les Dahoméens sont particulièrement aptes ù ce mnde de transport. Le.; lignes de soulèvement de la région montagneuse située au dessus des plateaux d'Aliomcr et d'Agony,
1.1 T-tMTAU HK- i^HKt.KIU.H {VMiK l'W).
HEBM.1tib UAtlfl
l'KIUIEr, [-%Il
ItUt'MKAt.
126
GE TOUR DU MONDE.
à Zouténou, les princes fioulchili, Séfolelé, Aidama. plètcnicnlparle climat, Topa-Mélé, le docteur Pinocondéou, la princesse Vi1 11 flore. la faune et les dccalo, quelques vieilles femmes se disant amazones. des plaines habitants 0 Antiope! ô Thomyris! ô Penthésilée! quelle débasses et tristes du litchéance! De nombreux prisonniers et esclaves sont toral, sont au nombre rendus à la liberté. Les derniers partisans armes disde quatre. Le centre paraissent. Le 4 décembre, le colonel Dumas atteint la smala près du ruisseau Dnvo; un feticheur s'avance paraît devoir se trouver vers le 9" 30' de latitude vers l'officier qui commandait la pointe, et fait perdre nord. De formation la piste pendant la conversation. Fuyant toujuurs. Ilelianzin tache de s'esquiver par le sud-est et en designée, toutes les chaînes jin#i«P!i)("!it l^s mômes sous d'ALuujuy. [;ne coionne de police détachée il Hciuansotiko lui liarre la roule et ramasse un millier caractères: pitons d'une altituile d'esclaves, qui sont dirigés sur Goho, devenu un vaste moyenne de mèlrcs, recouverts caravansérail, où s'agglomèrentdes gens venus de tous d'herbes desséchées et cités, ta plus grande masse «Si peuple dahoméen. ir. MIU'SKL MAI M II, Le 30 décembre, le roi est à Cimjo-Goudn, près dn d'arbustes rachitiipies. UiUMAMltttr I.R UI'.(it«r>T ttf. WAttl.llK Il,, lest il l'ouest, on Sahéloiipé. C'est l'anniversaire de laSnorl de Gli'-Lr. dk i.a (•mute1. 11 se fait couper les cheveux1 et ordonne l'exécution qui sépare l'Oiiémé de l'Agbado, puis du Zou monts des créoles Georges da Sonia, Africa, José Quûiiou, de Dassa et de l'aonii.'ri.iii. Une deuxièmechaln'i' qui sont décapités en l'hnnneurdu feuroi. Coildnespél'Agbado du Zou; le chemin direct il'Abomey à Ss- rait sc rendre les fétiches plus favorables. Du lrr au vnlou le La troisièini1sépare le Zou du Coufo, 15 janvier I8!M il se terre, se- sauve, s'isole. K»con» déterminée par les monts de Canaou et Djalloukou. Nughozoume l'abandonne. La famille royale lui désigne Le ruisseau prend sa source en deux endroits, à l'ouest un successeur. On le poursuit, on le traque comme une et à l'est du massif de Cbetli, coule du nord au sud bOl<> fauve. Tout le monde le tient, tout le monde le se déverse le jusqu'à (lui le Mono, à la manque. Cela devient de l'obsession. En6n, le 25janBoca de Rio, près de Grand-Popo. Le quatrième sou- eicr, après avoir échappé de quelques secondes il une lèvement sépare le bassin du Coufode celui du Mono; reconnaissance de la colonne Drude, ayant appris les chemins conduisent vers le nord au Chantjo, visité l'avènement dV goliagho, Uéhanzin se livre sans conditions. Un officier est envoyé à sa rencontre, guidé par le voyageurallemandWolft" en Du nord au sud, une série de gradins dunl le niveau paries chasseurs du nouveau roi, el le trouveau village va en s'ahaissant insensiblement vers la mer. Les d'Acachacpa, près d'ïégo. Le 26, il arrive au poste de sommets diminuentd'altitude, l'inclinaison des pentes Gubo, où il est reçu en présence de deux ou trois offis'adoucit, les vallées s'élargissent, les ternisses s'arrê- cicrs. L'aide-commissaire llichel lo photographie. tent brusquement, forment mur;tille et laissent tombeur L'ex-roi s'intéresse beaucoup il. celle opération. Entrc les eaux sur un sol uni, en pente douce, sous un angle Agoliagho son frère et les Français ses ennemis, il n'a de 15 degrés il Le plateau d'Aboincy, qui sépare le pas Lésité. Il a préféré un sort inconnu il la certitude pays accidenté de la plaine marécageuse et alluvion- de trouver une mort prochaine, s'il demeurait isolé au naire, s'étend uniformément plat, dans sa partie occi- milieu des siens; en qualité de prétendant. dentale, le long'ilu Coufo; on rencontre des vallées silLa capture du principal acteur du drame, du derlonnées de torrents limpides, caches sous la verdure. nier chef dahoméen réfractaire il notre appel, produisit Les villages, ccntrcs de grandes cultures (glela), sont une grande sur des impression l'esprit indigènes, quoiconstruits sur des collines de faible hauteur; on les n'etit d'intérêt la plus qu'elle politique, désagrégation recornait de loin aux bouquets de palmiers plantés au de l'Etat dahoméen étant achevée depuis longtemps. bord de l'eau. Mais il fallait un dénouement concret, et tant que Le 25 novembre, le quartier général est porté ù At- Belianzin n'était pas entre nos mains, on ne pouvait chérihé. Repoussé par toutes les populations, n'ayant pas considérer la victoire comme définitive. plus auprès de lui que ses fotum.eset deux ou trois serQuelques jours après, devenu notre commensal. viteurs, lMianzin est revenu sur le plaleau, entre Iichanzin nous lit il sa manière l'histoire des derniers Coufo et 7ou, dans la partie relativement fertile et po- événements, se plaignant d'avoir été trompé par ses puleuse du Dahomey. 11passe près d'Oumbégamé. de conseillers. Il fut dirigé sur Cotonou, d'où on l'emDjidja, de Ilagbavodou, de tfahéloupé, villages habités barqua sur le Snijond il destination de la Martinique. par les fermiers de la cour. A défaut de sa personne, Sic traitât gloriu. les trois colonnes volantes qui le poursuivent La famille fon ou dahoméenne proprement dite s'emparent des personnages tlui n'avaient pas pu se présenter 1. b" clioveiuIon,, «lit un ripic le dfui' pur les k'oiw<l" 1. Gravurede BcrQ,iTajirii une photographieîle IVilul,A qualité,qui ne se « nwr la lotoqn'o|i*" «voircWtiw lr> Qnm. runêrnilWd<1leur*pamit*. région qui dillère
rom-
AU DAHOMEY.
127
PAÏSA'.E JUIll
n'ciccii]iail qu'une assez faibli1 partie du pays que nous unions de parcourir. Son habitat «-lait très limite1. Une ]>riiclamaliiin du général Doilds a divisé l'ancien I)ahomey en deux Etats indépendants, Aiiomcy et Allada. l'onr éviter une reconstitution de l'ancien agrégat liélérogènc qui entravait
leur
développement
économi-
lion de l'année 1610; nous retrouvons celle division dans la carte du seigneur d'Anville, insérée dans les l'ni/iiyiw eu Guinée du Chevalier des Marchais. La reconnaissance
du roi d'ALomey,
prince
Gou-
a eu lieu avec solennité, le 15 janvier, sur !a plate du palais de Simbndji, en présence des princes, rabécères, chefs et habitants accourus de tous côtés Icliili,
A six heures du matin
les troupes du corps expéditionles armes et se formèrent en ligne naire prirent incendiées par Beili'|iloyir, adossées aux murailles naii/iii le 17 novembre 1892 et sur lesquelles s'étaient cumulées des pentes grimpantes et parasites de tout pure. Malgré ces ruines, Simbodji avait un aspect riaiil persistance de la verdure faisait oublier tous i|in' la ville était abandonnée depuis plw d'un an. I levant la porte d'entrée, |iavoisée et décorée au I. limiii tir Wtlier, yrnvé ;«>• Prient.
moyen de tissus de prise, colonnades riés, un grand mfit avait été érige. marine, le mousqueton il la bretelle, arhorer le pavillon tricolore. A huit heures le général
aux dessins. vaL'n artilleur
de
sc tcnait prêt à
Dodds
fait son apparition suivi de ses officiers, ayant il sa droite Goutcliili. Selon le nouveau roi est de l'usage attique, accompagné Géonéda, gardien de parasol, qui tient respectueusemcnt au-dcssus
de la Mie du monarque une ombrelle de soie du chambellan Kalan-Kan-Klozan, qui pnrte le crachoir d'argent rcmltli de sable poreux, destiné il recueillir la salive royale. Goulchili, drapé dans un grand pagne de soie, le sein droit découvert, un sabre en argent sous le bras gauche, un long fume-cigare dans la bouche, une calotte de velours jonquille et noir sur la télé, s'avance lentement, se dandinant
comme il convient
il un roi dahoméen
qui ne doit effleurer la terre que dans les grandes circonstances. C'eslun beau noir, de Irenle-huilanscnvircD. Tous les membres di; la famille, ministres, cabécères ct félicheurs poussière, littéralement
se
niellent la tête dans la prosternent, et avec force gestes et contorsions se lavent
le corps dans de' la terre ronge, en criant: llossou! hossou! (Le roi! le roi!). Le peuple, S 000 il 3 000 êtres humains demi-nus, sont couchés par terre, n'osant
bouter,
ni même regarder
le
mimarque.
128
kE
Le pavillon
national
TOVIt DU MONDE.
tMLhissé au haut iln
mil. cl
« Princes, chefs et peuple dajioméens, 'dit le général de la République Podds. au nom du gouvernement comme; roi d'Aliomey voire Française, je reconnais le prince Goiilchili. Le crieur public
candiilal,
la maison
Dahomey [Aylio], prends (AUmln) trébuche la soutiennent
présents s'ils sonl décidés ir lui obéir. « Vous' ave; entendu fa parole du blanc' dit-il Oui. oui > et bien, qu'on
copieuses entretiennent
la cordialité
qui doit
régner désormais entre les conquérants et les vaincus. Agoliagbo manifeste le désir de porter la santé de h France,
boire. I Tous les spectateurs se précipitent à lerre et s<' voilent la ligure. Le roi boit en se cachant derrière sou
exprime par des soupirs cou lentement. L'évaciialiiin
et des exclamations
îles diverse fractions
son
<Iu corps expédi-
Napoléons.
de son nom, souligné
tous de nouveau
II y a si Ion;
et
par les hourras des princes agenouillés. Agnliagho se dresse fièrement et d'une voix de stentor demanile Ions les dignitaire A l'appi'l
•
royale
lmiioin;/m»i'/|. Agnliagbn est une ilevis>>, la phrasi' ipii suit la comDahomey est coiiiine (îaule il plète. Agbo par rapport, France. Allada s'emploie dans le même sens ipie liourhnns,
des dames-jeannes de l.li,i
puur mettre la nouvelle cour en joie.
libations
main, connue le veut le protocole. « Ago-li-agbo, dit-il trois fois d'une voix nasillarde.
Capétiens,
On distribue
pittoresques.
fil, de Glé-Lé.
pal chef de quartier il Aboiney. s'écrie J'ai vu Uuésn, yi. vu vive le nouveau roi! El ïil/ulgi 1! "s'appellera Agoliagliu. frapp» en cadence sur la double cloche en fonte qu'il tient à la
les Erançais (l'ninrr)
princes et cahécères de la suile lirenl trois fois le Imu des remparts en courant après le hamac royal
sc roulent
se le dise,
dnns la poussière.
des Mahis jusqu'à
chement presque complet des rivières,
Le 1" mars tout
cnlin les fatigues
troupes. le monde était concentré à I'orlo-
« Kh
la mer, île
l'Ashanli jusi|u'an\ pa;s musulmans. Le nouveau roi s'exagérait ipielipie peu les limite de ses futurs domaines, car le traité signé le 211janvier 189i ne lui laissait j il <• le payssilué entre le
célèbre.
Noire influenec
jusqu'au
''
s'étend
désonnais
degré de lalilude. Il appartient
Kcurs et aux romincrcanls
de conliiiUtT
libremeul aux cocal'icuvre
com-
Coufo à l'ouest, l'ea,
la région des .Mahis au Mord, l'i luémé. la Lama au sud.
Eu deux ans. notre aulorité autrefois problématiques'est allirmée sur celte (jôte des Ksclaves. tristement
Agoliagboivnililvisile.'iu général l)oili!sl>'jnuriiii'iiie du couronnement. Avant d'entrer dans le poste, les
a. 'ait réservé rare
et périlleux privilège de démolir l'Klat dahoméen qui était fatalemenl appelé à disparaître de la carte africaine, u'ayanl jamais eu d'homogénéité
ethnographique.
Giwurc (le iï<i:iu, il'ii/irù* une
A.-L. ti'Auif.CA.
miUIK*
A ZAI.KAKAlu
{t'M-l.
MH).