Plaquette‏ de Camerone 2015 de L'AALE de Diego-Suarez

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Les anciens légionnaires des associations : . Association des Anciens Combattants de la Légion Etrangère de Marseille . Association Général ROLLET Légion Etrangère de Madagascar . Amicale des anciens de la Légion Étrangère de Mayotte

Vous remercient de votre présence en ce jour de commémoration de :

La Victoire de 1945 La présence des Malgaches pour la victoire Le 152éme anniversaire du combat de Camerone

Avec le soutien de la Fédération des Sociétés d’Anciens Légionnaires (FSALE) Et de l’association des Anciens Légionnaires de Montpellier et environs (AALEME)


LES UNITÉS DE LÉGION ENGAGÉES dans

LA VICTOIRE DE 1945 L’afflux de volontaires étrangers entraîne la création de nouvelles unités : La 13ème DBLE (demi-brigade de Légion étrangère) participe à l’expédition de Norvège et débarque à Narvik. Puis, elle se scinde en deux ; une moitié rejoint le Maroc ; la seconde devient l’une des toutes premières unités constituées à rejoindre les Forces Françaises Libres en GrandeBretagne. La « 13 » participe aux campagnes de Dakar, du Gabon, d’Érythrée, de Syrie, aux combats de Bir-Hakeim et d’El-Alamein, au débarquement en Italie en 1944 et à la libération de la France. Le sixième Régiment étranger d’infanterie, fidèle au gouvernement de l’État français, participe à la campagne de Syrie. Les 11e et 12e Régiments étrangers d’infanterie participent à la Campagne de France en mai-juin 1940. Le 97e groupe de reconnaissance de division d’infanterie (GRD 97) est engagé en mai-juin 1940 Trois régiments de marche de volontaires étrangers (les 21e 22e et 23e RMVE), sont par ailleurs mis sur pied au camp pyrénéen de Barcarès. Les légionnaires de ces unités éphémères rejoignent le RMLE après avoir été décimés lors de la campagne de France. Le 1e Régiment étranger d’infanterie de marche (REIM) participe en 1943 à la campagne de Tunisie. En 1944-1945, le RMLE et le 1e REC participent aux campagnes d’Italie, de France et d’Allemagne.

LA 13E DEMI-BRIGADE DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE (13e DBLE) Créee en 1940, la 13e DBLE est le seul Régiment en unité constituée à rallier les FFL. Début 1945, l’unité organisée désormais en trois bataillons grace à des renforts ukrainiens notamment, sous les ordres du chef de bataillon Arnault, participe dans les conditions climatiques extrêmes à la protection de Strasbourg, puis à la libération de Colmar. En Mars 1945, le lieutenant-colonel Saint-Hillier prend le commandement de la 13 qui, après avoir reçu son drapeau à Paris le 2 avril, est décorée ene semaine plus tard à Nice de la croix de la Libération par le général de Gaulle. La guerre n’esp pas terminée pour autant. En avril et mai elle prend part aux durs combats de l’Authion, dans le sud des Alpes, ou les Allemands retranchés résistent aprement. Puis les légionnaires entrent jusqu’en Italie. Partis d’Afrique du nord en 1940, les légionnaires de la 13 ont participés à toutes les

campagnes depuis la Norvège jusqu’aux portes de Turin en Italie, soit un parcours de 90.000kms. En septembre 1946 la 13e DBLE reçoit la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 1939-1945. Par ailleurs, à titre individuel, la 13 a compté dans ses rangs 96 compagnons de la Libération, soit 10% de l’effectif total. Elle a l’honneur de posrter la fourragère aux couleurs de l’ordre de la Libération.

LE RÉGIMENT DE MARCHE DE LA LÉGION ÉTRANGÈRE (RMLE) Le 1e juillet 1943, le 3e REIM, entièrement équipé à l’américaine, redevient le RMLE. Il devient le régiment porté de la 5e Division Blindée. Son chef de corps est le colonel Gaultier, en intérim du colonel Tritschler. Le régiment est composé des unités suivantes : 1e RMLE aux ordres du commandant Daigny (affecté au CC5) 2e RMLE aux ordres du commandant de Chambost (affecté au CC4) 3e RMLE aux ordres du commandant Boulanger (affecté au CC6) Le régiment est engagé avec la 5e DB à partir du 22 janvier 1945 dans la contre-attaque décidée par le général de Lattre pour soulager Strasbourg. Le CC6 est engagé avec le 1e RCP à Jebsheim au Nord-est de Colmar le 2 février. Le 11 mars 1945, le colonel Olié remplace le colonel Tritschler décédé au Val-de-Grace le 15 mars. Le CC6 est engagé avec la 3e DIA pour la conquête de la ligne Anne-Marie, puis pour la percée de la ligne Siegfried le 20 mars. Le 9 avril, le régiment pénètre dans la Forêt-noire et conquiert Stuttgart le 21 avril. Continuant sa descente vers le sud, il finit par atteindre le Danube, puis le Lac de Constance. Le RMLE pénètre enfin en Autriche en mai 1945 à la veille de la capitulation allemande. Pour son engagement dans les combats de la libération, le RMLE obtient la Croix de guerre 19391945 avec 3 palmes.

LE 1E RÉGIMENT ÉTRANGER DE CAVALERIE (1er REC) À partir de sa création en 1921, le 1er REC sert tour à tour à cheval en Syrie et au Maroc, puis sur automitrailleuses White-Laffy. Pendant la campagne de France en 1940, il est doté de side-cars et enfin de chars légers américains à partir de 1943 avec lesquels il combat les Allemands en Tunisie. Puis en 1944, le 1ER REC débarque sur les côtes de Provence et s’élance avec fougue dans la campagne de libération de la France, jusqu’en Alsace. Fidèle à lui-meme, le régiment se couvre de gloire et pénètre en Allemagne à la tête des unités blindées Françaises jusqu’à la prise de Stuttgart. A la fin de la guerre, son étendard s’est enrichi de trois nouvelles palmes et de la fourragère de la Croix de Guerre 1939-1945.


LA PRÉSENCE DES MALGACHES DANS

LA VICTOIRE DE 1945 LA 42E DEMI-BRIGADE DE MITRAILLEURS D’INFANTERIE COLONIALE (42E DBMIC) La 42E DEMI-BRIGADE DE MITRAILLEURS D’INFANTERIE COLONIALE (42 DBMIC) est mobilisée à Pamiers en semptembre 1939 avec des effectifs uniquements européens groupés dans deux bataillons sous les ordres du lieutenant-colonel de Pinsun. Elle est mise à disposition de la 102e division d’infanterie de forteresse, créée le 1er janvier 1940 pour la défense du front entre Monthermé et Charleville, dans les Ardennes. En deux bataillons. Les 3000 hommes de la 42e DBMIC tiennent une position d’arrêt de 12km le long de la Meuse, au niveau de Monthermé. Face à eux se trouvent l’ensemble des unités de la 6ÈME Panzerdivision, soit 216 chars, 8000 combattants et 36 canons, appuyés par les redoutables Stukas. Le 13 mai au matin, tous les points d’appui du secteur sont soumis à un bombardement d’artillerie d’une extrême violence accompagné par l’aviation d’assaut bombardant en piqué. Les points d’appui sont totalement bouleversés et les pertes très lourdes. Les premiers éléments d’infanterie adverse montés sur canots pneumatiques franchissent la Meuse. Les défenseurs réagissent et de nombreuses embarcations sont coulées. Les mortiers tentent d’arrêter les vagues d’assaut. Gradés et hommes de troupe, Européens et Malgaches se battent à un contre trois. Écrasés par la supériorité numérique et matérielle, ils accomplissent leur mission jusqu’au bout. Le 15 mai au lever du jour, l’aviation Allemande attaque de nouveau en masse. A 9 heures du matin, les derniers défenseurs sont capturés. Sur quelque 2000 hommes, environ 400 sont tués et 600 prisonniers, tandis qu’un certain nombre de survivants, dont le chiffre exact est inconnu, réussissent à briser l’encerclement et parviennent à rejoindre les lignes pour continuer le combat. Parmi les 14.000 tirailleurs Malgaches engagés au combat en 1940, quelques-uns échappent à la captivité ou au travail forcé pour rejoindre le maquis. Quelques Malgaches sont par exemple présent à la Brigade AUVERGNE.


Récit du combat de « Camerone »

« L’armée française assiégeait Puebla. La Légion avait pour mission d’assurer, sur cent vingt kilomètres, la circulation et la sécurité des convois. Le colonel Jeanningros, qui commandait, apprend, le 29 avril 1863, qu’un gros convoi emportant trois millions en numéraire, du matériel de siège et des munitions était en route pour Puebla. Le capitaine Danjou, son adjudant-major, le décide à envoyer au-devant du convoi, une compagnie. La 3e compagnie du Régiment étranger fut designée mais elle n’avait pas d’officier disponible. Le capitaine Danjou en prend luimême le commandement et les sous-lieutenants Maudet, porte-drapeau, et Vilain, payeur, se joignent à lui volontairement. Le 30 avril, à 1 heure du matin, la 3e compagnie, forte de trois officiers et soixante deux hommes, se met en route. Elle avait parcouru environ vingt kilomètres, quand, à 7 heures du matin, elle s’arrête à Palo Verde pour faire le café. À ce moment, l’ennemi se dévoile et le combat s’engage aussitôt. Le capitaine Danjou fait former le carré et, tout en battant en retraite, repousse victorieusement plusieurs charges de cavalerie, en infligeant à l’ennemi des premières pertes sévères. Arrivé à la hauteur de l’auberge de Camerone, vaste bâtisse comportant une cour entourée d’un mur de trois mètres de haut, il décide de s’y retrancher, pour fixer l’ennemi, et retarder ainsi le plus possible le moment où celui-ci pourra attaquer le convoi. Pendant que les hommes organisent à la hâte la défense de cette auberge, un officier mexicain, faisant valoir la grosse supériorité du nombre, somme le capitaine Danjou de se rendre. Celui-ci fait répondre : « Nous avons des cartouches et ne nous rendrons pas ». Puis, levant la main, il jura de se défendre jusqu’à la mort et fit prêter à ses hommes le même serment. Il était 10 heures. Jusqu’à 6 heures du soir, ces soixante hommes, qui n’avaient pas mangé ni bu depuis la veille, malgré l’extrême chaleur, la faim, la soif, résistent à 2 000 Mexicains : huit cents cavaliers, mille deux cents fantassins. À midi, le capitaine Danjou est tué d’une balle en pleine poitrine. À 2 heures, le souslieutenant Vilain tombe, frappé d’une balle au front. À ce moment, le colonel mexicain réussit à mettre le feu à l’auberge. Malgré la chaleur et la fumée qui viennent augmenter leurs souffrances, les légionnaires tiennent bon, mais beaucoup d’entre eux sont frappés. À 5 heures, autour du sous-lieutenant Maudet, ne restent que douze hommes en état de combattre. À ce moment, le colonel mexicain rassemble ses hommes et leur dit de quelle honte ils vont se couvrir s’ils n’arrivent pas à abattre cette poignée de braves (un légionnaire qui comprend l’espagnol traduit au fur et à mesure ses paroles). Les Mexicains vont donner l’assaut général par les brèches qu’ils ont réussi à ouvrir,


mais auparavant, le colonel Milan adresse encore une sommation au sous-lieutenant Maudet ; celui-ci la repousse avec mépris. L’assaut final est donné. Bientôt il ne reste autour de Maudet que cinq hommes : le caporal Maine, les légionnaires Catteau, Wensel, Constantin, Leonhard. Chacun garde encore une cartouche ; ils ont la baïonnette au canon et, réfugiés dans un coin de la cour, le dos au mur, ils font face. À un signal, ils déchargent leurs fusils à bout portant sur l’ennemi et se précipitent sur lui à la baïonnette. Le sous-lieutenant Maudet et deux légionnaires tombent, frappés à mort. Maine et ses deux camarades vont être massacrés quand un officier mexicain se précipite sur eux et les sauve. Il leur crie : « Rendez-vous ! » « Nous nous rendrons si vous nous promettez de relever et de soigner nos blessés et si vous nous laissez nos armes ». Leurs baïonnettes restent menaçantes. « On ne refuse rien à des hommes comme vous ! », répond l’officier. Les soixante hommes du capitaine Danjou ont tenu jusqu’au bout leur serment. Pendant 11 heures, ils ont résisté à deux mille ennemis, en ont tué trois cents et blessé autant. Ils ont par leur sacrifice, en sauvant le convoi, rempli la mission qui leur avait été confiée. L’empereur Napoléon III décida que le nom de Camerone serait inscrit sur le drapeau du Régiment étranger et que, de plus, les noms de Danjou, Vilain et Maudet seraient gravés en lettres d’or sur les murs des Invalides à Paris. En outre, un monument fut élevé en 1892 sur l’emplacement du combat. Il porte l’inscription :

« Ils furent ici moins de soixante opposés à toute une armée, sa masse les écrasa. La vie plutôt que le courage abandonna ces soldats Français le 30 avril 1863. à leur mémoire, la patrie éleva ce monument » Depuis, lorsque les troupes mexicaines passent devant le monument, elles présentent les armes. »


Effectifs de la bataille de Camerone

Grade Officiers Capitaine Souslieutenant S/lieutenant

Nom

Date et lieu de naissance

Jean Danjou

15/04/1828

Chalabre (France)

Clément Maudet

08/08/1829

Saint-Mars-d'Outillé (France)

Jean Vilain

03/08/1836

Poitiers (France)

Sous-officiers Sergent-major Sergent Sergent Sergent Sergent

Henri Tonnel Vicente Morzycki Jean Germeys Charles Schaefner Alfred Palmaert

15/04/1831 05/01/1840 11/03/1832[1] 26/10/1831 03/06/1842

Caporal Caporal Caporal Caporal Caporal Caporal

Louis Maine Adolphe Del Caretto Ame Favas Évariste Berg Charles Magnin André Pinzinger

04/09/1830 16/12/1835 20/09/1837 13/01/1834 04/03/1843 17/04/1831

Soissons (France) La Clayette (France) Saint-Trond (Belgique) Berne (Suisse) Anvers (Belgique) Caporaux Mussidan (France) Oran (Algérie) Genève (Suisse) Saint-Benoît (La Réunion) Gérics (France) Landau (Allemagne)

Tambour

Casimir Lai[2]

27/11/1839

Cagliari (Italie)

Jean Bass Aloyse Bernardo Gustave Bertolotto Claude Billod Antoine Bogucki Nicolas Brugiser Félix Brunswick Victor Cateau Georges Catenhusen Laurent Constantin Constant Dael François Daglincks Hartog De Vriess Pierre Dicken Charles Dubois Frédéric Friedrich Frédéric Fritz Georges Furbasz Aloïse Gaertner Léon Gorski Louis Groux Hiller Emile Hipp

26/12/1842 20/05/1830 23/12/1839 10/11/1832 11/06/1833 1833 24/09/1832 07/04/1837 23/06/1837 06/07/1826 20/12/1842 31/10/1834 13/03/1838 29/05/1842 11/04/1843 04/05/1832 22/11/1822 24/02/1842 17/11/1839 01/03/1844 21/07/1840 ??? 18/05/1838

Mouscron (Belgique) Willaricho (Espagne) Toulon (France) Dijon (France) Poznań (Pologne) Oberlandbrofer (Allemagne) Bruxelles (Belgique) Comines (Belgique) Lavenurg Bruxelles (Belgique) Bruxelles (Belgique) Anvers (Belgique) Amsterdam (Pays-Bas) Erkumer Le Locle (Suisse) Langenbieelan Kemm Dingling Bülach (Suisse) Nîmes (France) Payerne ??? Paris (France)

Légionnaires


Fusilier

Légionnaire

Adolphe Jeannin Ulrich Konrad Hippolyte Kuwasseg Jean Kurz Félix Langmeier Frédéric Lemmer Jean-Baptiste Leonhard Louis Lernould Edouard Merlet Joseph Rebers Louis Rohr Hermann Schiffer Joseph Schreiblich Jean Seffrin Daniel Seiler Joseph Sergers Louis Stoller Jean-Louis Timmermans Pharaon Van Den Bulcke Jacques Van Der Meersche Luitpog Van Opstal Henry Vandesavel Jean-Baptiste Verjus Geoffroy Wensel Karl Wittgens Nicolas Zey

Morts au combat Mortellement blessés Total décédés Blessés Survivants

31 9 40 17 24

23/01/1836 ??? 22/07/1843 02/03/1844 16/03/1842 03/03/1836 19/03/1834 06/05/1845 04/04/1836 15/12/1837 01/10/1832 19/10/1839 25/08/1843 22/12/1838 27/12/1837 ??? 24/09/1834 02/08/1845 21/12/1845 31/12/1832 ??? 17/05/1832 12/02/1839 04/11/1822 ??? 17/02/1842

Genève (Suisse) Bavière Villeneuve-St-Georges (France) Kalenberg Buchs Hesselbach (Allemagne Liège (Belgique) Francfort (Allemagne) Messkirch (Suisse) Odenkirchen (Allemagne) Niedererbach (Allemagne) Stuttgart (Allemagne) Gruben (Suisse) Niersinten Lensbourg ??? Bruxelles (Belgique) Lille (France) Alost ??? Hasselt (Belgique) Paris (France) Nettrich ??? Beuren


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