Colonies et Pays de Protectorats - 1900

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PENNSYLVANIA, Alc么ve 5A. Division Shelf

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cofeONies ET

Pays de Protectorats

J.

CHARLES-ROUX

A ncien député, délégué des Ministères des A ffaires étrangères

et

des Coloniét

SAINT - GERMAIN,

Marcel

Sénateur, Directeur adjoint au délégué.

Yvan Broussais Sous-Directenr

Victor Morei Secrétaire Général

Frédéric Basset Chef de Cabinet du Délégué


r

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c



;

Exposition de Madagascar

Commissaire

:

M. Étienne Grosclaude, Commissaires adjoints:

M. Clément Delhorbe,

général

Secrétaire

du Comité de

Mad agascar, iMembre du

Conseil

supérieur des Colonies.

François Crozier.

.M.

Consul à la

de

France,

ancien

Résidence générale

attaché à

Tana-

naiTve.

Architecte

:

M. Antony Jully,

Délégué

Ingénieur colonial, de

la

technique

Colonie.

Apchitecte adjoint

M. Léon Fraiicastel,

PpiNCIFAUX COLLABORATEURS

M. M. M.

le le

le

D"

Architecte.

I

Administrateur en Chef de

Besson,

classe à Fianarantsoa

Commandant de Mondésir, Chef de bataillon du Génie; Commandant Dubois, Chef d'escadron d’Artillerie, attaché

àl’État

Major du Gouverneur Général;

M.

le

Capitaine

Mérienne - Lucas, Chef du

Service

Géographique à

.Madagascar;

M. M. M. M. M. M.

Gautier, Chef du Service de l'Enseignement Berthier, Administrateur à Tamatave;

;

Bénévent, Administrateur à Majunga; le Lieutenant Maroix; Nogué, D' de l’École Professionnelle à Tananaiive, Moranges, Ingénieur agronome.

Bureau de l’Exposition

:

M. René Sühner, rédacteur au Ministère des Colonies, Chef du M. Aristide Maria, Commis de résidence à .Madagascar, attaché: M. Georges Thiory,

secrétaire.

service;


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2016

https://archive.org/details/coloniesetpaysdeOOunse


L'EXPOSITION DE

MADAGASCAR

L'exposition de Madagascar est installée an centre de la place dn Trocadéro et reliée à ce palais par ime vaste plate-

forme.

Son pavillon, de forme cylindrique,

d'une arcliitecture

est

qui se rattache au style arabe, dont de curieux vestiges, mis

au jour par

travaux de M. Jully, attestent

les

Madagascar, où aucun

à

art n'apparaît

le rôle

dans

la

joué jadis

construction

moderne.

A

l'exception de quelques constructions de Majunga, qui

ont conservé l'empreinte de ce style,

en dehors des

et

européennes, les habitations malgaches sont en bois roseau dans les régions supérieures, en terre rouge ou

dans l'Emyrne

et

dans

le Betsiléo.

Le

villas et

en

« pisé »

palais de la reine, la

résidence et la cathédrale, à Tananarive. montrent de la pierre

mais

de

taille,

le

Palais d'Argent. qui

les palais des ancêtres sont

doit son

nom

en Lois, notamment

à des guirlandes de

clochettes argentines suspendues au-dessous de la toiture et

dont

le

pavillon de l'exposition de Madagascar présente une

reproduction.

Trois portes monumentales relèvent

la

façade de ce pavillon.

Un

au sommet duquel

campanile de 44 mètres de

liant

vohoromahery, vautour royal de Madagascar, déploie ses

le

ailes

conduit à une salle de conférences où l'on accède égale-

ment par les galeries du premier étage. Avant de procéder à une description détaillée de l'exposiion de Madagascar et pour mieux en faire conqirendre


.

— rordonnance géuérnle,

il

-

convieiil d'indiquer le ,syslènie qui a

]»rdsidé à son organisai iun.

l’ne colonie aussi jeune

que Madagascar, dont

mise en valeur

la

est à

connue

peine ébauchée

ne possède encore presque rien de rouiillage indispen-

(d ({ui

salde

vrai dire, aussi peu

et, à

à

son dévelop[»einenl

ne devait pas être rei)résentée par

,

une simple exhiMlion des produits d'un d’une industrie naissanle;

il

s'agissait

sol à

peine effleuré

bien moins de placer

comme

sous les yeux du public les prodnils obtenus,

convieiit pour des terriloii’es en ])leine exploita lion,

connaître ceux qu'on

])oiiv:iit

et

attendre et

le

cela

que défaire

moyen

de les

multiplier; de monirer plus encore ce qui est à faire et ce qui est

en train de se faire que

le

peu qui

est déjà fait.

Présenter l’essentiel de cet enseignement, sous une forme fraiq)anle, expressive e[ piMores([iie, à les atl raclions les pins diverses, et

inditf('rente

au

distrait

par

dont rimmense majorité est

dé’ail b'clini(iue, atlirer son altention ])ar des

s])eclacles sensalionnels,

raisonné, en dégager taires,

un public

la,

relenir par leur

enchaînement

son prolit (quelques notions élémen-

à

aisément assimilables

et

d’une portée durable;

eiitin,

recliercber dans des tableaux d'ensemble l’occasion de déve-

lopper chez tons les visiteurs une curiosité générale, en

même

lenq)S que de fournir à chacnn, par des indications méthodi-

([uement repérées,

le

moyen de

api»rofondie sur les snjels inlérèl

tel a

él('‘

\o

se

renseigner d'une façon

(pii solliciteid

plus spécialement son

phm

r/est dans cet esjiril ([ue l’exposition de

divisée en trois régions

Le

Madagascar

a

élé

:

J-hc-r'//('//cs-.s7vn»tfrele

mouvementé diipaysage des animaux sauvages et

speclacle

malgache, des priiiripales cnllures,

(hmiesli(fues et de l'existence indigène.

Dans une dt'ro

on

a

aménagé^ au centre même du basjsin du Trocaimprovisé, en un décor d'une saisissante réalité

île


]‘à

haute

et

profonde

for<'d

iinil^aclu'

animaux

caractéristiques et ses rares et les serpents,

tion.

Des

apportés de

»‘ss(Ml«;e'^ los

la

enpmie

:

h‘s

makis,

les

plu^

oiseaux

à la veille de l'Exposi-

crocodiles, également originaires de

grande]

la

reçoivent Tliospitalité du bassin du Trocadéro

et

île.

viennent

s'étendre sur ses rivages oml>reiix.

Les aspects

de l'agriculture malgache

les j)lus intéressants

sont reproduits dans deux dioramas. J)'un côté, les rizières, en leur quatre phases essentielles le

labour à l'ancrade ou bêche mal<?ache.

terre inondée, sous les pieds des

au commandement

— de

récolte;

;

le

défoncernent de'

la

troupeaux de boeufs évoluant

moment du repiquage

le

;

et celui

de

la

l'autre côté. rex]doitation des principales plantes

forestières productives de caoutchouc.

Cette exhibition agricole est

comtdétée par une série^^de

jardinets de plantes artificielles, où l'on peut suivre le déve-

loppement du

café, la

fécondation de

la vanille, la récolte

des

cabosses de cacao, les procédés employés pour recueillir de latex du

caoutchouc,

autres plantes textiles, tabac, le travail

la la

coupe des raphias

du bombyx,

filant la soie à l'état

sur les ambrevades

de nature dans certaines

régions de Madagascar, enfin, rivalisant avec soie,

dont

le

de diverses

cueillette des feuilles de thé^et’de

qui abondent

et les tapias,

et

lui.

l'araignée à

produit donne une étoile précieuse.

Auprès, sur

le

seuil de leurs cases, des artisans,

spécimens

des principales peuplades de notre nouvelle possession, facturent ces

divers

produits,

confectionnant des rabanes,

tissant des lambas. tressant des sobikas de

roseaux ou des sacs

en raphia, tandis que d'autres se livrent au travail de de la dentelle, de

du bois

et

la

vannerie

fine,

la

poterie,

ou aux menues industries

des métaux.

Quelques-uns lavent de petite

manu-

rivière

qui

l'<u'

à la

battée ou au sluice dans um^

serpente au voisinage d'une

habitalion


—8— démontable, édifiée sur

type

le

parc minuscule retient des animaux domestiques, dont

important est

le

les ])lus variés et

zébu ou bœuf à bosse, qui rend qu’on

utilise

un

plus usuel; plus loin,

le

même

le

plus

les services

avantageusement comme

monture.

Un

en mouvement

grand nombre d’indigènes

jardins,

donnent de l’animation

divers spectacles, dont le

et

dans

les

de la couleur locale à ces

pittoresque

est

rehaussé par

la

])résence de quelques détachements de miliciens et de tirail-

leurs malgaclies,

France

la

Une

est

— précieux élément de l’armée coloniale que

en train de se constituer.

serre

réunit

des plantes

quelques-unes des orchidées qui la

tropicales, et ])ullulent

dans

notamment les forêts

de

région moyenne.

Le premier étage — auquel on accède par deux plans inclinés en lien te douce, et qui communique avec le Trocadéro par une large iiasserelle munie de deux escaliers et d’un tapis roulant dit

escaladeur

— réunit,

en une sorte de sélection,

les

éléments

de ce qu’on pourrait ajipeler l’enseignement élémentaire des choses de Madagascar. Le visiteur arrivant du dehors y trouve presque immédiatement un jilan en relief, qui lui fait tout de suite compi'endre la contiguralion générale de la grande île

dont

le

central,

sol s’élève

depuis

le littoral

jusqu’au grand plateau

défendu par un double seuil montagneux;

la

nature

géologique du terrain, les différentes cultures qui conviennent à

chaque région, leurs i)roductions naturelles, forestières ou

autres, y sont désignées par des teintes conventionnelles; le

tracé

du chemin de

fer

récemment voté par

Chambre des

la

députés, y apparaît dans l’évidence des avantages qui l’ont

fait

prévaloir.

Des indications d’a])profondir

précises

un point

renvoient

spécial

où sont exposés en détail

les

le

visiteur

aux galeries du

documents

et les

soucieux

])reniier étage,

objets relatifs


à

chaque question, exemple

de chemin de

dans

la salle

1er,

0 :

indiqués sur

devis du

le ])lan et les

le relief, se

t

trouvent au cumplei

des travaux publics, au second étage,

et

une

liche

les signale.

Une

autre liche signale, à proximité, hassernhlage de la

carte de l'Imerina au 1/100.000 ème. dès aujourd'hui com])lè-te-

ment achevée. Plus entière,

loin,

la

carte au 1/500.000

ème

de hile

ne présentant plus que quelques lacunes, sauf eu ce qui

concerne l'Extrême Sud, où

Un relief spécial

de

la

la

pénétration n'est pas complète.

baie de Diégo-Suarez. fait comprendre

qui s'attache à la défense de cet important point

l'intérêt

d’appui de notre Hotte.

Un

autre plan en relief, fort intéressant, est celui de la ville

de Tananarive, exécuté sous

la direction

des Frères des Ecoles

chrétiennes par leurs élèves, qui exposent aussi

un moulage

représentant des rizières de montagnes.

Avec

le

concours des trois grandes compagnies de navigation

qui ont des services réguliers sur Madagascar, les Messageries

maritimes, les Chargeurs réunis

on

a dressé

et la

Péninsulaire havraise.

une importante carte murale des moyens de com-

munication de

la

grande

île

avec l'Europe

et

avec

le littoral

de

l'Océan Indien, qui montre également les principales colonies

européennes de l'Afrique ainsi que leurs voies ferrées, construites et en projet. Cette est

œuvre de vulgarisation cartographi({ue

complétée par des tableaux, où l'on

a

réuni les données

essentielles de la question des relations avec Madagascar.

L'exposition de réquipenient et de l'outillage colonial tient, à juste raison,

une place importante; on

a

cherché

à la

convoi eu

attrayante en la présentant sous la forme d'un

marche, figuré par des personnages de cire

costume de voyage,

est porté sur

hourjanes. suivis d’une l’attirail

file

un

:

un

filanzaiie

rendre

colon, en

par ([uatre

d'autres porteurs chargés de tout

nécessaire au voyage;

ils

se rendent vers

une

halte.


-

10

où dos Européens se meuvent entre une tente de campement

une

et

lia

lutation coloniale.

Tout ce qui

être utile

jient

à

l’explorateur, an ])lantenr, an fonctionnaire, an prospecteur est

]dacé de

foule de

la

sorte sons les

renseignemenls

yeux du

le

une

présenlés par les soins du

nliles,

comité de ^Madagascar, sons

public, qui trouve là

patronage éclairé duquel est

placée cette section.

Le

du premier étage

reste de la galerie

importante exposition etlmograpliique, dont

moins curieuse,

rique, qui n’est pas la

occupé par une

est

la

partie histo-

se trouve dans la galerie

supérieure. r/est j)ar

tes

dans cette galerie du second exposants

par

et

documents de nature géographique de

la colonie

l’île.

musée commercial de

une grande quantité de

Le musée de Tananarive du

])alais

delà reine Ranavalo

de radminislration locale, ont envoyé leurs

communs,

exj)ose des le ;

la capitale, les divers services admiiiis-

spécimens des])rodiiits industriels de et

qu’ont été réunis

à aider à la connaissance historique et

objets lu'écieux provenant

Iralifs

éf(((/e

la

colonie

:

ménage,

tissus de soie, ustensiles de

])lus

beaux

lambas riches ])oteries, etc.

L’oruementaliou murale des galeries consiste en de grands j»anneaux peints en

toite

vie des indigènes

des colons de

et

sa flore, et reproduisent

dont

les sujets sont l’ile,

enq)runtés à

faune

ainsi qu'à sa

orne

j)orte sud,

la

et à

queb[ues paysages caractéristiques.

(Lest là aussi (jifa trou\ é son ins})iralion l'auteur de veri'ière qui

la

la

la

nation malgache

grande fait

sa

])remière a])parition dans fart du vitrait.

C

est

dans celte gahnvie

des ex[)Osaids soit

ofii(‘i(ds, soit pivivés. Tl

pue chaque [)rovince de son

i)ro]ire

(|ue se trouvent

conqde.

T,e

gner ra[)idement sur

la

grande

visiteur

île

également

esten

de

remarquer

ex])ose ses i)roduits })our

y gagne de

les lu’odiiits

etfet à

les vitrines

la

jioiivoir se rensei-

région de Madagascar

qui l’intéresse iiîirticulièrement. Celle partie de l'exposition


11

esi essentiellement a^nicole. industrielle et

emiim«“reial«-.

î.:'i

sont rassemblés les échantillons des produits, ainsi (jne le^

types d’objets mannfactnrés qui peuvent être avantageusemenl

importés dans

la

colonie par nos commerçants.

Signalons aussi un magnifique choix d'essences Ibresüères

méthodiquement classées par

recueillies et

le

La

service local.

colonie a envoyé des meubles en bois précieux fabriqués h

Tananarive parles écoles professionnelles, notamment une

chambre

à

coucher, dont

la

principale pièce est

marque une heureuse tendance vers triel

la

un

qui

lit

création d'un art indus-

malgache. L'industrie privée expose également d'intéres-

remarque des

sants objets d'ameublement, parmi lesquels on

panneaux

décoratifs et

un piano

droit en bois malgache.

C’est dans la galerie supérieure,

une attention

recueillie,

où on peut

que figurent

les étudier

avec

les intéressantes collec-

tions d'histoire naturelle et de paléontologie rapportées de

Ma-

dagascar; mentionnons spécialement des œufs d'Epiornys elles principales pièces du squelette de cet oiseau fabuleux, dont

un

tableau schématique, reconstitué d'après les éléments dont dispose

la

science,

montre

les gigantesques i)roportions.

LES IXDIOÈXES ENVOYÉS PAR LA COLONIE DE MADAÔASCAPi

Le détachement des Malgaches

Canipana des

arrivé par le

Cdiargeurs-Piéimis. SOUS la direction de M. Jullv.

du lieutenant

Dominé, commandant

du

est

la

section de tirailleurs et

une des grosses attractions du

a été constitué

i)avillon de

Yilette.

Madagascar.

par les soins de M. Jully. architecte, chef du

service des l)àtiments civils fixé de]iuis fort longtemps dans

grande

11

la

île.

Sa composilion comprend colonie et forme, par cela 2)lus intéressantes. Cdioi'^is

la

plupart des races habilanl

même, une

la

série ethnologique des

surtout parmi les divers corp-' de


eux-mêmes

métiers, ces Malgaches ont

indigènes qui sont dressées sur

dans les

le

12

le

ierre-])lein

panorama. Les divers travaux

yeux du

construit les cases

qu’ils

du pavillon

et

exécuteront sous

public, tissus, dentelles, vannerie, orfèvrerie, etc...,

mieux des moyens primitifs em-

permettront de se rendre compte instanianément,

que par une plus longue description,

et

ployés par eux et de leurs habitudes de travail.

L’ensemble du détachement se décompose de suivante

la

manière

:

24 Tirailleurs. 15 Miliciens.

35 Musiciens.

20

Hova dont

<S

femmes.

4 Letsiléo dont 2

femmes.

femme

4

Siabanaka dont

4

Tankarana dont 2 femmes.

2 Sakalava du

1

et

deux entants.

Xord-Ouest (Nossi-Béen).

8 Sakalava de l’Ouest (Maintirano), dont 3 Mabafaly, dont 2

2 Tanosv, dont

1

femmes 1

(Tuléar).

femme.

4 Betsimisaraka, dont 2

L

femme.

femme.

3 Taimorona, dont

1

1

femmes.

Tambaboaka. Tirailleurs

et

luMlciens.

Les deux sections ont

été

recrutées dans les provinces qui se sont les i)remières sou-

mises à noire domination ou qui sont en contact avec nous dejiuis de longues années, et

races du centre, du Nord-Ouest

de l’Est, Hova, Betsiléo, Nossi-Béens, Betsimisaraka.

Leur uniforme

est à ])eu de

bleue mai'ine avec tons, dn

modèle de

tombant sur

le

bicycliste, des

le

veston à

même, en flanelle écbancré à un rang de bou-

choses près col

celui de rintanlerie de

jianlalon boulfant qui

le

marine aux colonies,

rappelle la culotte de

jambières en drap bleu ou en

toile,

des sandales


— de cuir.

et.

-

13

sur la tète, une chécliia rouge i»our les tirailleurs,

bleue pour les miliciens. Les soutaclies

jaunes pour

premiers

les

et

bleus pour les seconds.

L’armement comporte, pour baïonnette 1886 (Lebel)

tirailleurs, le

les

pour

;

iiassepoils sont

et

miliciens,

les

fusil

et

la

le fusil

et

la

baïonnette 1874 (Gras). Les cartouches de réserve sont portées sur la poitrine, dans des cartouchières de toile pour les uns.

même tissu

ou dans des ceintures de pour

compartiments séparés

à

les autres.

En campagne, runiiorme

est

en

toile

Dans la

kahki.

toile

Le

tente se roule la couverture et le rechange en flanelle. est porté

en sautoir

et l'on fixe, à

de

tout

bextérieur du rouleau, les

piquets, la gamelle et le sabre d'abatis.

— Les trente-cinq

30 Micsiciens.

formaient autrefois

Ils

tants,

primitivement

Leur costume

musique de

versés

dans

la

la

Reine. Les exécu-

milice,

musique du gouvernement,

aujourd’hui, la

à

constituent

Tananarive.

compose du lamba de coton rayé de

se

sur l’épaule,

jeté

la

musiciens sont tous Hova.

comme rancienne

toge

noir,

romaine,

et

chapeau national en jonc tressé avec une lyre d'argent sur

le

40

ruban

Hova.

Celte race, contre laquelle nous avons 1895. et qui avait étendu sa

grande partie de la capitale est

l’île,

occupe

le

travaux

produits de notre industrie,

de Tananarive, 50

Betsüeo.

dit

domination sur une

et intelligents, ils

ont une

qui leur permet d'exécuter avec des

outils rudimentaires les

la ligne

fait la

massif central, rimerina. dont

Tananarive. Souples

faculté d’assimilation

compte dans

fixée

noir.

campagne de

les

du

les

plus variés,

comme on

d'échoppes, copiée sur

et

de copier

peut s'en rendre

un coin du marché

Z orna. Les Betsileo de race équivalente, moins

turbulents toutefois, furent refoulés successivement

])ar

Hova, qui se

Sud du

massif central,

les étaient et

assimilés.

Ils

occupent

le

les

leur capitale est Fianarantsoa. Ils excellent


,

.

<laiis les

iravaux de

de la soie in-

et rex|)loitation

ciillure

digène.

Siahanalw.

du

— Au Nord

on trouve tout d'aLord

côté de iJiégo,

du grand

établis autour

vageuse qui baigne

du massif eeidraJ, en remontant

le

Sialianaka.

les

dépression maré-

lac Alaotra, vaste

pied des contreforts septentrionaux du

massif de rimérina. Le climat y est beaucoup i»lus malsain que dans les hauts plateaux. Les Sialianaka sont peu nombreux. Leur population est conq»osée surtout de pêcheurs hal)itant les villages lacustres qui

bordent

les

marais du

Nord du lac. ils se livrent Leur capitale est Ambantondrazaka.

Alaotra. Sur les pentes

du

bétail.

— L’extrémité

ArihniJuira

habitée par les Tankarana. qui garnissent

par

le

massif (rAnil)re

tlorissant, s’étendait

de])uis de longues ])ar les

l’île

triangle

le

est

formé

Diégo. Leur royaume, autrefois

et

jusque vers Majuiiga.

anneés avec

ils sont

ont gardé dans

le

nombreuses de

cette intluence. Ils sont

la

langue

et les

en contact

Colonisés jadis

la civilisation.

Arabes, en relations constantes avec costume,

à l’élevage

Nord de

de la pointe

lac

les

Comores,

mœurs, des

ils

traces

du reste indolents

et

paresseux. IL

Sakalavcf da Nord-Oucsl

Sakalava du N. -O. les insulaires,

la

marins pour nos

line. \Y

11

en est de

en particulier pour

les

même

pêche

et la

navigation. Les

Ijâtinients de guerre; les

pour

les

Nossi-Béens

cmiime ceux de Sainte-Marie sur

excellent dans

type (]ue les

et

:

la côte Est,

hommes

font des

femmes, du

même

Betsimisaraka. font des ouvrages de vannerie

Leurs mœurs sont

très dissolues.

Sakalaoa deVOiiest.

eoidraire reslés sauvages, leur indé])endance,

ils

Les Sakalava de l’Ouest sont au

nomades

et

pillards,

n’ont pas acce})(é,

.laloux de

sans de longs et

cruels combats, noire jn’édominaiice. Les habitants de Maintirano, dont le

délachement ne possède que deux

siȎciinens,


.

— s^sont plus

13

soumis

faciieiiieiil

(jiie

ceux du Mt‘ual)é,

à l'angle rentra ni (jue l'orme le milieu de la cote

Mahafüli/.

1(>

(

i»;<ys

siiiii'*

)ucst.

— Les Maliafaly oecui)ent les vastes terriloiiv.N

du ïsud-Ouest de Madagascar, leur

})ort

Tuléar. Ils sonl

est

l)resque lotalement inconnus et notre ]»énétration

commcncr

à peine à se faire sentir chez eux. C'est la région des euidior-

hiacées produisant le caoutchouc.

IL

Tanosij.

— Les Taiiosy

race sur la cote

Est.

rament guerrier,

ils

forment une variété de

la

même

Grands, bien découplés, d'un temi>é-

ont soutenu au XYIl*^ siècle de longues

luttes contre rintluence française rei)résentée par de Flacourt.

établi

au Fort Dauphin. Lhi courant d'immigration constant

les portes vers l'Ouest, et les

Maliafaly. C'est L2o

un

Talraorona

.

Arabes, garnissent

met en relations suivies avec

peui)le d'éleveurs.

— Les Taimoroiia, la côte

pour

la

descendants directs des

Est autour de Farafangaiia. Popula-

tion voyageuse et travailleuse, terrassiers

les

on

lui a

emprunté de nombreux

construction des voies de pénétration de la

cote Est au Massif central. Leurs migrations régulières les

entraînent parfois jus({u'à Diego-Suarez. 130 BetsiiiiisaraJ^f/

Les Betsimisaraka occupent tout

reste de la côte Est. Habitant soit le ils

bord de

mer.soit

la

la foré',

sont à la fois i)écheurs et bûcherons. Malheureusement,

fertilité

le

la

de leur sol. doué de ressources naturelles, les rend

paresseux. Adonnés aux boissons alcooliques, leur race décroît et s'affaiblit

de jour en jour

:

comme

certaines races autoch-

tones. elle est peut-être appelée à disparaître. 14*

Tauihalioaka

— Entre les Tainiorona

et les

Betsimisa-

raka existe, autour de Mananjary. une petite principauté constituée par les

Tambahoaka. métis })rovenant d'une immigrât i<»n

arabe relativement récente.

Tous ces indigènes ont

été logés

dans

le

Bastion 57.

à ta


IG

Muette, dont la caserne a été gracieusement mise à tion Ils

du minisière des Colonies par de marine, et

de l’infanterie

nies, qui a

capitaine Laporte,

administrés par

chancelier de résidence à Madagascar

médecin de première

de Paris.

la i)lace

commandement du

sont placés sons le

;

M.

M. Maria,

docteur Yilette,

le

classe de la marine, détaché

accompagné

la

mission

de])iiis

la disj)osi-

aux colo-

son départ de Mada-

gascar, continue à leur donner ses soins éclairés et veille avec la

plus grande sollicitude sur les règles d’hygiène à faire obser-

ver par les Malgaches, qui,

comme

ne présentent pas, sauf dans

oii])eut s’en

les races

rendre compte,

de l'Onest, des types

robustes et vigoureux.

LE PAXORAnX DE MADAGASCAR

Au premier ment de

étage, engainé

la colonie,

nue intéressante sodes de

la

en quelque sorte dans

nn panorama de

série de

campagne de

la prise

dioramas figurant 181)5, ainsi

le

bâti-

de Tananarive, les

et

principaux épi-

que diverses scènes de

la

vie publique à Madagascar, ont été installés parles soins d’une société concessionnaire, autorisée à percevoir

une taxe

snxqilé-

mentaire. Cette œuvre est due au iieintre Louis Tinayre.

L’entrée dn

Panorama

fait

face à la passerelle qui relie le

premier étage du pa villon au palais du Trocadéro,

et

sur laquelle

sont installés les musiciens de l’orchestre de la Piésidence.


I

I

i 5 S

.

t

!

Général PE.SXEQLIX, Gouverneur général par intérim



LA COLONIE DE MADAGASCAR Gouverneur Ooenér.il

:

j\l.

Gouverneur général par intérim

le :

Général ,M. le

GALLIEXI

Général

PEXXEQUIN

CHAPITRE PREMIER

— Couquète

Histoire.

de ^Madagascar

PRÉLIMINAIRES DE 1642 A 1895

L’ile de la

Madagascar

est entrée

dans

la siilière d’inûueiice

de

y a plus de deux siècles. Dès 1642- en effet, le Cardinal de Piiclielieu. Ministre du

roi

France,

il

J

-

Louis Xlll, autorisa une compagnie commerciale à créer un établissement dans bile

et,

la

même

année,

le

Dieppois Ri-

gault prit possession de Fort-Dauphin, sur la côte Sud-Est.

Les premiers administrateurs de

la

Compagnie furent Pronis

et Flacourt.

En

Compagnie des Indes Orientales et donne à M. de Mondevergue, puis à Eamiral La Haye, le titre de Gouverneur général de la France Orientale ». 1664, Colbert crée la

((

Evacué, à

la

suite d’un

massacre des colons par

les indi-

gènes, l’établissement de Fort-Daupliin est rétabli, en 116L

M. de Maudave.

En

1773, le

BenyoM'ski s'installer dans

i)ar

gouvernement français envoie

la baie d’Aiitongil;

trois

ans

})lus


— tard, celui-ci, grâce à

20

son habile politique,

est

accepté

comme

chef suprême par tous les haJ)itaiits de la région Nord-Est de

Mais en hutte à

l’île.

la jalousie

des gouverneurs de

France, Benyowski voit son œuvre compromise

;

l’Ile

de

meurt en

il

1786.

En

en 1801,

1791, puis

le

gouvernement français envoie

Madagascar des commissaires spécinnx léon Er, Sylvain

Roux

est

nommé

tave, dont les Anglais s’emparent

et

à

en 1804, sous Napo-

sons-gouverneur de Tama-

en 1811, mais

qu’il

nous

fait

rendre en 1816.

Dès

1822,

il

reprend possession de Sainte-Marie, occupe

Fort-Dauphin, Pointe à Larrée, Tintingue. Mais

il

doit

com-

battre les princes ho vas établis en Inierina sur le plateau central

de File

et

il

n’est pas toujours

Radama Dy

le roi

heureux dans sa

lutte contre

soute un moralement par l’Angleterre et

contre la reine Ranavalona

P'^\

Sous Charles X, une exi»édition commandée par Gourheyre ne produisit aucun résultat

et File fut

évacuée sous Louis-

Philippe.

Le gouvernement hova cessa alors toutes relations avec les puissances européennes et Madagascar pouvait sembler perdue pour

la Fh’ance.

Cependant un de nos conq)atriotes, Jean Lahorde, dans

File

depuis 1831, sut,

par son intelligence, rendre de

grands services au gouvernement hova

Radama

au

roi

Le

traité

cimenta

et

parvint à persuader

nouveau en relations avec nous.

de commerce de 1868, conclu sons Ranavalona

la

II,

nouvelle alliance. Cet acte diplomatique donnait

aux Fh'ançais et

11 d’entrer à

établi

le droit

de posséder dans File des biens meubles

immeubles transmissildes par héritage

et

de commercer

librement.

Malgré ce

traité, la

reine

Ranavalona

II,

â la

mort de La-

borde, ne voulut pas reconnaître aux héritiers de notre coin-


Al.

Jean

LABORDE

Ancien consul général de France


patriote les droits qu’ils possédaient légitimement sur la tor-

tune qui leur était léguée.

Le gouvernement français

non contente de

représentations inutiles à la reine, qui,

de 1868, rendit intolérafile aux Français

le traité

Madagascar

et

fit

le

des

violer

séjour de

prétendit s’asservir les peuplades sakalaves et

antankaras, placées sous notre protectorat depuis 1840.

En

1882, le

gouvernement

donna à l’amiral Pierre Hovas le traité de 1868. Ce-

français

mission de faire respecter par

les

lui-ci,

à la tête d’une escadre, s’empara de Nossi-Bé et de

junga

et,

par un ultimatum, mit en demeure

ho va de céder à

Nord du

la

France toute

16® parallèle, de

rendre

la

le

région de

justice

aux

Magouvernement

l’île

située au

héritiers de

Jean

Lal)orde, de verser uii million de francs à titre d’indemnité et

enfin de reconnaître le contrôle de notre pays sur sa politique extérieure.

Cet ultimatum est repoussé. L’amiral Pierre occupe alors

Tamatave, mais

il

est

tame, en 1883, avec

le

remplacé par l’amiral Galiher qui en-

gouvernement hova des négociations qui

n’avaient abouti à aucun résultat au mois d’avril de l’année suivante.

Sur ces entrefaites,

la

Chambre des Députés

autorisa une

action plus vigoureuse et l’amiral Miot, successeur de l’amiral Galiber, livra autour de

Tamatave

combats qui eurent pour rés malgache à demander

De le

17

d’amener

le

gouvernement

la paix.

nouvelles négociations

novembre

ultat

de Majunga quelques

et

furent entamées qui aboutirent,

1885, à la signature d’un traité préparé par les

plénipotentiaires français, l’amiral Pierre et M. Patrimonio.

Nous obtenions, en Suarez

et le droit

toute propriété, le territoire de Diégo-

de représenter Madagascar dans ses rela-

tions avec les nations étrangères.

Un

résident général français

devait être envoyé à Ta'hanarive avec

La France

s’engageait

défendre,

une escorte

le

militaire.

cas échéant,

le

gou-


\^ilcrs

de

Myre


— vernement

24

liova contre toute

-

attaque du dehors et à lui en-

voyer des instructeurs militaires, des ingénieurs, des

instir

tuteurs.

Ce

un moment,

traité, qui,

(les difficultés

avait semblé devoir clore l’ère

entre les deux gouvernements, devait, par suite

de l’ambiguité de ses termes, mise soigneusement à profit par la

Cour d’Imerina, engendrer des

conflits

que nos résidents

généraux s’ingénièrent, durant dix années, à apaiser.

Le Premier ministre Piainilaiarivony refusa formellement de reconnaître à notre représentant dans File

le droit

de déli-

Non

vrer l’exequatur aux consuls des puissances étrangères.

content de cette violation brutale de la principale clause du traité

de 1885,

il

soumit

naient de s’établir dans

les

nombreux colons

l’île

à toutes sortes de vexations.

Le gouvernement français fert

pour amener

grale des traités.

résolut de tenter

un dernier

Cour de Tananarive à l’exécution

la Il

français qui ve-

confia à

M. Le Myre de Yilers

la

ef-

inté-

mission

de se rendre à Tananarive et d’exiger de la reine Ranava-

lona III l’application du traité de 1885, avec toutes ses consé-

quences, et, en cas d’insuccès, de rompre toutes relations avec cette souveraine.

Le gouvernement malgache, en réponse

l’ultimatum qui lui

était

à

apporté par M. Le Myre de Vilers, se

contenta de demander l’annulation du traité de 1885. Notre ministre plénipotentiaire évacua la colonie française de Tananarive sur Tamatave et Majunga.

Résolu à agir sans

aux Chambres

délai, le

gouvernement français demanda

les crédits nécessaires à l’envoi

péditionnaire dans la grande

île.

d’un corps ex-

Ces crédits furent votés.


1

l

\

P

La

reine

RAXAA’ALO-.MAUJAKA

111


Expédition de Madag-aseae

SO^-1 SOC»)

(1

L’expédilion, confiée au Minislère de

Guerre, fut placée

la

sous la direcliou du général Ducliesue. Le corps expéditiounaire coiu|)reiiail

:

658 officiers;

14.773 lioiumes de troupe; 641 chevaux de selle

;

6.630 mulets; 46 pièces d’artillerie;

5.040 voitures Lefèvre

;

6.000 conducteurs auxiliaires.

Opéra lion.^ du corps expédilionnaire. division navale de l'Océan Indien,

Bienairné, reçoit

le 11

décembre 1804

guerre. Le 13. les troupes de

Hovas

les

se retirent

Farafatre, sous le

le

la

Le

Cdief de

la

capilaine de vaisseau

notification de l’état de

marine occupent Tamatave

aux environs, derrière

commandement du

les

lignes

et

de

Ministre Rainandria-

manpaiidry.

Au commencement

de 1895,

la

garnison de Diégo-Suarez

détache deux com])agnies à Majunga, qui doit servir de hase d’opérations au corps exiiéditionnaire.

L’avant-garde de l’armée du général Duchesne. par

le

commandée mars

général Metzinger, débarque à Majungale

Le 2 mai,

elle

enlève Marovoay, poste hova situé sur

hoka, à 70 kilomètres de Majunga, puis intlige

la

1895.

Retsi-

un second

Amhodimonty. Le général Duchesne, débarqué le 6 mai à Majunga, prend

échec à l’ennemi

le

le

16 mai, à

commandement en

de plus en plus loigne de

la

chef

difficile

et,

au fur

pour assurer et à

le

ravitaillement

mesure que l’armée

s’é-

hase des opérations, décide de construire une


route carrossable

le

long de

-

27

la rive

droite

du fleuve

Jns.[u

Suberbieville.

Le

7 juin, l'avant-garde traversait la Betsibokîi.

enlevait

Mevætanana. position

très forte

RAIXILAIARIA'^ON^ dirent à peine.

Le

,

que

les

Le

î).

elb*

Hovas dèfen-

premier ministre

20. elle culbutait

un

tort parti

ennemi

à

Tsarasoatra, village situé à 25 kilomètres au sud de Suberbieville.

Le

9 juillet,

Ambato

et

le

corps expéditionnaire était

concentré] à

une route praticable aux voitures Lefèvre

reliait


Majunga

28

qui devenait ainsi une

à Marololo

nouvelle base

d’opérations.

Le

21 août, le général

Yoyron

Hovas d’une d’Andriba et le mont

chassait 3.000

lorte position qu’ils occupaient sur le pic

Au

Hiandrereza.

prix d’efforts inouis, la route était pousssée

jusqu’à Mangasoavina.

La

colonne légère.

compte alors des désormais

la

Le général Ducliesne

difficultés

se

rendit

insurmontables que présenterait

construction de la route et

il

résolut défaire

mar-

cher sur Tananarive une colonne légère dont les approvision-

nements en vivres

et

en munitions seraient portés exclu-

sivement par des mulets. Cette colonne partit de Mangasoavina le

commandement du

de 237

officiers, 4.013 soldats, 1.515

conducteurs, 266 chevaux

de montagne.

15 septembre, la position de Tsinainondry tombait entre

nos mains pait

14 septembre, sous

général Ducliesne: elle était composée

et 2.809 mulets, 12 pièces

Le

le

et le 19,

après

au pied des monts

devant venait

elle et le le

un

vif

engagement,

Ambohimena

;

la

colonne cam-

puis, refoulant

rennemi

battant à la hauteur de Tsimahandry, par-

29 septembre au village d’Ilafy, à huit kilomètres de

Tananarive.

Le

30, après

capitale et

blanc le

sur

le

palais de la reine.

général Metzinger pénétrait dans la faisait

même

blissait à

les

un l)ombardement d’une demi-heure,

élait hissé

chesne le

quelques petits combats sous

sou entrée solennelle

le

A

ville.

murs de le

4 heures

la

pavillon

du

soir,

Le général Du-

Dr octobre au matin,

et

jour, à 3 heures, le traité de paix était signé. 11 éta-

Madagascar

le

système du protectorat avec toutes

ses conséquences.

Le 18 janvier 1896, M. Larocbe, nommé Résident Général delFrance à Madagascar par le gouvernement français, prenait possession de son poste à Tananarive.


Le général

DUCHESNE


— La pacification. quête de

devant nos troupes, soumission, allait

le

lui,

la

con-

iravait pas fait sa

cour d’Emyrne,

excité secrèlement par la

et,

mais

Reine avait dû capituler

Si la

peuple malgache,

nécessiter de notre part

mement

-

— La j)aix avait été conclue,

restait à taire.

l’île

30

une oeuvre de

il

i)acilication extrê-

pénible et longue, à peine terminée aujourd’hui, plus

de trois ans ai)rès rentrée de nos troupes à Tananarive.

A

la lin

de

juillet 1800,

dans rinierina

et la vallée

était d'isoler la capitale

de Taniatave

rinsurrection était presque générale

et

du Mangoro. Le but des insurgés de l’affamer, en coupant la route

en em])êchant

et

les

indigènes restés dans

le

devoir de cultiver les rizières.

La

gouvernement

situation était des plus critiques; le

émut. Le 6 août 1806,

il lit

voter par

de Madagascar à la France et

dent général

le

le

le

s’en

Parlement rannexion

28 septembre,

il

nomma

rési-

général Gai béni. Cet oiffcier général réunit

entre ses mains tous les pouvoirs civils et militaires. Grâce à lui,

la

])acilication

se

lit

rapidement,

méthodiquement,

sans nécessiter dans File d'autres troupes que l)ation. llrétablittoutd’abordla régularité

avec la côte Est pour assurer

le

ravitaillement de l’imerina.

aux administrateurs

paciliées,

corps d’occu-

des communications

Laissant radministralion des provinces de

pidement

le

la cote Est, ra-

civils,

il

partagea

la

région centrale, alors en }>Jeine effervescence, en territoires militaires, subdivisés

circonscriptions,

il

eux-mêmes en

])laca

cercles.

A

la tête

de ces

des ofliciers de choix, qui réunirent

entre leurs mains tous les i)ouvoirs et dont chacun

assuma

la

responsabilité de la sécurité dans la région qui lui était conliée.

la

((

La

pacilication

tache d’huile

»

lit, ;

selon l’expression du général Galliéni,

limitée en 1800 au pays environnant Ta-

nanarive, elle s’étendait en 1807 à tout

le

plateau et en 1808,

elle pénétrait à l’Ouest,

dans des régions ou

mêmes

])u établir

n'avaient jamais

les

leur autorité.

Hovas eux-


(Cam

Ambohimènes

des

uc

\ en

Ic^crc

colonne

\


Aujourd'hui, ou i)eut dire que

vée

;

ennemis

les

les plus

la coiiquèle

intraitables de

de

l’ile

esl ache-

notre autorité, les

Sakalaves, ont reçu de sévères leçons et ne paraissent pas dis-

posés à un soulèvement qui serait d’ailleurs vite réprimé. Le

moment

est

venu où

le

colon, le

commerçant doivent suivre

que leur ont tracée nos soldats

la voie

et s’installer

presque

partout, sous la protection de nos postes qui ne leur fera jamais défaut. 11 est

plus

difficile

de com{uérir un territoire colonial (lue

de se l’approprier définitivement. L’Angleterre a convoité longtemps avait fait préparer la conquête par

Maurice

et

I

0

Madagascar

eu cas de

coiillit

elle

gouvernement de

par ses missiouiiaires. Evincée de

rait-elle à s’y établir,

;

avec

la

file,

en l’ile

cherche-

Elance?

Elle

appréciait autant (|ue nous l’importance que sa position dans

l’Océan Indien attribue à notre nouvel colonie relai

le

grand

de la route du Cap aux Indes, approvisionné de toutes

les ressources naturelles d’un terrain

éminemment favorable

l’élevage ainsi qu’à la culture, et disposant

charbons de Suarez, dont

l’Afri(|ue le

du Sud pour

le

à

du voisinage des

ravitaillement de Diégo-

port naturel devait olfrir à notre Hotte, au prix

de sacrifices relativement minimes, un point d'appui inexpugnable

A

(I).

i>eine étions-nous etfectivement inslallés

car, elle entreprenait à

Port-Louis

et à

dans Madagas-

Maurice d’importants

travaux de défense, y creusait un port pour ses cuirassés, et faisait de file entière un véritable camp retranché, ou elle

amenait en abondance des troupes de l’Inde

et

des milices

Matabélés.

l’Exposition de Madagascar (1) En outre de la carte en relief de l’ile, montre à ses visiteurs un plan en relief de la région (|ui entoure la baie de Diégo-Suarez Cette carte permet aux moins initiés dans l'art de la défense des places de se faire une idée de son importance stratégique.


I\abvlc

(lu

moi't

3


-

34

Ces forces sont concentrées en face de Madagascar, notre nouvelle colonie, qui se trouverait, pour ainsi dire, prise entre

deux feux

le

jour où

le

gouvernement britannique donnerait

suite à l’intention qu’il a laissé paraître de s’installer à

Lou-

renço-Marquès. pas téméraire de penser que notre situation mili-

n’est

11

taire

dans

la

Grande

Ile est

présentement assez

forte

pour que

nous ayons l’assurance de ne pas être contraints à en

En

sortir.

dehors du corps d'occupation, composé de troupes solides

habituées aux climats tropicaux, qui ont parcouru

le

pays

et

le

commandé par

des officiers

connaissent parfaitement,

le

Général Galliéni a institué des régiments de tirailleurs malgaches

et

des compagnies de milice qui, solidement encadrées

d’officiers et

ment au

feu.

de sous-officiers européens, marcheraient brave-


i


Pic d’Ivohibé (2,100 mètres)


CHAPITRE

II

Géographie Généralités. llo 57 17 ” et ’

48°

7’

L’Ile de

Madagascar

comprise entre

est

55" de latitude sud et entre 40® 51' 50" et

25*5 38'

40" de longitude est.

Sa superficie ron

et

totale est de 600,000 kilomètres carrés

envi-

dépasse par conséquent celle de la France, de la Bel-

gique et de la Hollande réunies.

Sa longueur, du cap d’Ambre au cap Sainte-Marie, 1,580 kilomètres et sa largeur

Le canal de Mozambique

moyenne de 430

la

est de

kilomètres.

sépare de l’Afrique Continen-

tale.

Les côtes se développent sur 5000 kilomètres

et

sont peu

découpées en général.

La partie Sud de Madagascar pérée, le reste de

l’île

La population de soit huit

appartient seule à la zone tem-

étant situé dans la zone torride. est

l’île

d’environ 3,000,000 d’habitants,

habitants par kilomètre carré (France

71).

Orographie Madagascar

est

un pays de hauts plateaux

se

terminant à

l’Est par des pentes rapides et à l’Ouest par des pentes

douces

qui constituent de vastes plaines.

A

l’Est, la côte est

bordée de chaînes de montagnes en gra-

dins séparés par des vallées profondes, qui livrent difficile-

ment un passage vers

les

hauts plateaux.

Ces derniers sont au nombre de deux la

:

le

premier constitue

région de l’Imerina et du Betsileo, au centre de

l'île

il ;

est


parfaitement délimité

38

-

comme

et taillé

rebord oriental s'élève souvent à

1,(300

à l’emporte-pièce.

Son

mètres, son rebord oc-

cidental dépasse très rarement 1,200 mètres.

Le second à la

est situé

hauteur de

col de 600

au nord de

la baie

le

pays sakalave

est

en quelque sorte

et le

pied des plateaux, à l'Ouest, s’étend fois

séparé du précédent

d’Antongil et de Mandritsara par un

mètres d’élévation qui

de contact entre

et

l’île

le

point

Au

pays Betsimisaraka.

un bas pays

sillonné par-

par des chaînes de collines de 400 à 600 mètres d’élévation,

formant une série de plateaux allongés qui furent certaine-

ment

tiennent le

A

autrefois des récifs de coraux. le

Bemaraha,

Bongolava

le petit

catégorie appar-

cette et,

dans

le

Bouéni,

Manasamody, Il

convient de classer à part les massifs volcaniques dissémi-

nés sur toute

la

surface de

Le plus important

l’ile.

est l’Ankaralra,

au centre de

l’île

dont

le

plus haut point est le Tsiafaj avoua (2,680 mètres).

Dans

le

Nord-Ouest, sur

les

bords du lac Itasy, des érup-

tions volcaniques plus récentes

présentent des cônes bien

conservés.

A

Nord de bile, dans la iirovince de Diégo-Suarez, montagne d’Ambre et à rextrême Sud blvoliitsomby, qui

l’extrême

est la

affecte la

forme d’un

fer à cheval.

Ciéologâe

Le ture,

sol

de Madagascar se divise, au

en deux catégories principales

;

])oint

de vue de sa na-

à l'Ouest,

nous avons des

terrains sédimentaires; sur les plateaux et à l'Est, des terrains

métaniorphi(pies

;

l'asj)ect

des deux régions est très différent.

Terrains jnclamorphiques.

— Les l'oches

métamorphiques

sont surtout des gneiss et de micaschistes. Les gisements de calcaires cristallins sont frécpients et à l'Ouest d’Ainbositra,

on trouve un massif dejjeaux cipolins à éclat marbré.

On

si-


Tananarî

à mililaire

rilôpilal

de

Râtiments

Les


— gnale également, dans

voisinage d'Ambositra, des schistes

le

ardoisiers.

Terrains xyriniai res.

— Les terrains

primaires ne sont re-

présentés à Madagascar que par une bande carbonifère très

d’Ambavatoby, près de Nossi-Bé.

étroite à la baie

— Les terrains secondaires occupent

Terrains secondaires. toute la partie Ouest de

breux

le

Berna ralia, dans

Presque toujours,

les

que l’indiquent de nom-

Maiva Rano,

fossiles recueillis à

Majunga, dans

ainsi

l’île,

près de

à Balalitra,

la vallée

de l’Isakondry.

couches inférieures sont des poudin-

gues, des schistes et des grès rouges. Ces grès forment la

de risalo (sur les

plateau Bara), du Tsiandava (au Ménabé)

le

rencontre aussi à Ankavaudra

Les calcaires sont rejetés teaux Mahafaly

dure de

la

et

Bara,

le

blâment peu étendus

à

la

et à Suberbieville.

Bemaraha

et

les

hauteurs en bor-

— Les terrains tertiaires sont vraisem Madagascar. Des fossiles tertiaires ont

volcanique

de l’Ankaratra a l’île,

A l’Ouest

à

Majunga

et

en de nombreux

côte Est.

Terrains éruptifs.

points de

on

à l’Ouest, sur les pentes des pla-

été trouvés à Diégo-Suarez,

tivité

;

mer, au Nord de Majunga.

Terrains tertiaires.

points de

masse

du

;

— Mactagascar a vu deux

la })lus

amené

époques d’ac-

ancienne, qui a vu naître

à

la,

surface du

sol,

le

massif

en beaucoup de

des basaltes, des trachytes. lac Itasy et à

Nossi-Bé se dressent des cônes de

scories bien conservés dans leur forme caractéristique et qui

sont l’indice d'éruptions plus récentes.

Eaux

thermales.

—A

cette

activité volcanique est

due

la

grande quantité de sources thermales qui se rencontrent à proximité des anciens volcans. Notons les sources de Ra-

nomafana, sur

la route

rabé, sur la route de

de Tarnatave à Tananarive, d’Antsi-

Ta nanarive à Fia narantsoa, de Mahatsinjo,

à l’Ouest du lac Itasv, etc.


Stratification.

41

— Si l'on considère non

plus la nature des

roches, mais leur aspect, on s'aperçoit que leur redressement a partout la

même

dans

direction, aussi bien

tamorphiques que dans

terrains

les

les terrains secondaires

mé-

les lignes de

;

plissement affectent sensiblement la direction du Nord-Sud

par conséquent la pression latérale orogénique

s’est

et

produite

suivant la direction Est-Ouest.

Hydrog'raphie Versant Est.

— Les fleuves qui se jettent dans

l'Océan In-

dien prennent leur source à peu de distance de la côte

versant un pays très accidenté navigables.

Parmi eux,

Mangoro

tance, riaroka, le

Le Mangoro

trois

et

et tra-

de pente rapide ne sont pas

seulement ont quelque impor-

et le

Mananara.

coule, sur 100 kilomètres environ,

Sud, dans Tétroite vallée de l’Ankay, puis

il

du Nord au

s'infléchit à

an-

gle droit vers la

mer. Son principal affluent, l'Onibé, prend

naissance dans

massif de TAiikaratra.

le

Le Mananara prend sa source sur rivières, le

En ses

Menabaraka, Tlnaivo

haut plateau par trois

ritomampy.

et

dehors de ces deux exceptions,

eaux sur son versant Ouest,

le

c’est

le

plateau central rejette

donc de ce côté que nous

trouverons les fleuves les plus importants.

Versant Ouest. Tsiribibina

le

— Les trois principaux sont

et le

:

le

Betsiboka,

Mangokv.

Les deux premiers présentent de grandes ressemblances. Ils

sortent de l’Ankaratra, coulent pendant la première moitié

de leur cours sur

le

haut plateau

et

en descendent par des

chutes, puis traversent lentement la plaine Sakalave.

Le Betsiboka a un débit le lit est

très inégal;

à la saison des pluies,

assez profond pour permettre aux chaloupes à vapeur

de remonter jusqu’à Mevotanana; pendant la saison sèche, les

embarcations doivent s'arrêter

à Marololo.

sauf celles qui


calent le

moins de 0.60 centiinètres

cours du fleuve est obstrué

Un

affluent

de

j)ar

Ambato

qui vont jusqu’à

et

nombreux bancs de

;

sable.

du Betsiboka, IMkopa, passe au pied de Tana-

narive.

Le bas-Tsiril)ibina semble avoir un débit beaucoup plus en

gulier; le fleuve traverse

dans

la

eli'et,

au

moment où

il

ré-

débouche

plaine sakalave, une région marécageuse, couverte de

l)lantes

le

Betsiriry, qui lui sert de régulateur.

le

cours du fleuve pour remonter jus-

a(iuatiques,

Les boutres utilisent

<iu’au plateau central.

Le Mangoky prend sa source dans sud de Fianarantsoa. Son débit l)lateau Bara,

il

la

chaine orientale, au

est très grand, mais, sur le

au fond de gorges profondes

coule

et

son

cours est souvent coupé par des rapides qui apparaissent déjà à quelques kilomètres de son inutilisable au point de

En

vue de

embouchure. C’est un fleuve la navigation.

dehors des trois fleuves que nous venons de nommer,

le

massif central donne naissance à des cours d’eau de moindre

importance,

le Sofia, le

Mahajamba,

le

Manambolo, l’Onilahy

qui ont du moins l’avantage d’ètre assez facilement navigables.

C’est ainsi

que

Manambolo

le

laisse

monter dans

la

bonne saison des convois de pirogues jusqu’à Ankavandra. Nous ne ferons pas une mention particulière des petits fleuves qui sillonnent en très grand nombre la plaine sakalave et le i)lateau

Bara. Coulant dans des terrains calcaires et par

suite facilement perméables,

sèche, absorbés par le

Lacs.

dû jadis

ils

sont au

moment

de

la

saison

sol.

— Les tleuvesmalgaches, presque sans exception, ont s’étaler

dans de larges cuvettes

qu’ils

ont colmatées.

Ainsi la ])laine de Betsimitatatra, au pied de Tananarive, fut

certainement un lac l)luics

([ue

inonderait encore,

rikopa, lorsqu’il est grossi parles s’il

n’était

contenu par des digues.

Leilac Alaotra, encore considérable, se comble peu à peu.


Anlslrane

—

l)Iei>o-Suarez.

de aie


Le

lac Itasy est

un marais

aujourd'liui

pluiol

qu’un

lac et

sa profondeur ne dépasse nulle part 5 à 6 mètres.

Notons

le lac

Tri tri va, au fond d’un cratère

l’Ankaratra, les lacs Kilony et lac

Andranomena dans

— Gomme

Côtes.

le

Fatoma

du sud-ouest de

à l’Ouest de

Majunga,

le

Ménabè.

nous l’avons

dit

plus haut, les côtes de

Madagascar ont un développement d'environ 5,000 kilomètres et

sont en général peu découpées.

La

côte Est, de

Fort-Dauphin au sud de Diégo-Suarez

au régime des vents

et

doit

des courants un caractère très particu-

Le courant équatorial ne permet pas aux sables entraînés

lier.

par les rivières de se déposer en ailuvions au large, mais les

quelque distance de

étale à

la côte

allongée qui isolent ainsi de la

en bancs de sable de forme

mer des lagunes quel’on pourra

facilement convertir enuncanalnavigable, enperçant lesseuils

sablonneux peu étendus (pangalanes) qui actuellement

les sé-

parent les unes des autres.

Dans

le

voisinage de Fort-Daui)hin, les montagnes arrivent

jusqu’au bord de la mer. n’y a pas de bons ports sur la côte Est et la rade de Ta-

11

matave elle-même, n’est

la

plus fréquentée de

l’île,

protégée que par un récif de corail.

11 est

temps question de créer à Tamatave un port mettant de

tirer

un

avenir prochain,

Dans

profit réel

le reliera à

du chemin de

fortement découpé

la côte,

depuis long-

artificiel, lui

fer qui,

per-

dans un

Tananarive.

nord de Madagascar,

le

est foraine; elle

les éruptions

volcaniques ont

qui présente de vastes baies, parmi

lesquelles les plus connues sont celles de Diégo-Suarez et de

Nossi-Bé. La première mérite une mention toute particulière. C’est,

en

soient au

que

elTet,

l’une des

monde,

France

et les

mieux défendues par

la nature,

travaux d'art maritime

qui

et militaire

décidée à y entreprendre vont lui donner une importance stratégique considérable. la

est


Elle constitue

un port naturel,

très profuiid jusfiue près do

en sept petites baies très sûres. Elle coniinumer par un chenal étroit commandé i»ar b lie de

la cote et divisé

nique avec la

la

Eune.

Forêt

De Nossi-Bé au cap Saint-André, falaises calcaires,

dans lesquelles

la côte est la

mer

et

bordée par des les tleuves ont

creusé de larges baies, dont certaines entrent profondément

dans l’intérieur des terres. Ee travail se continue activement aujourd’hui,

dama,

la

notamment auprès de Majunga. Citons Port-llabaie de Maeva-Rano, celles de Xarendrv, de Maint-


40

jamba, de Bombetoke (emboucliure de

la

Betsiboka) de

Ma-

rambitsy, de Baly.

Au Sud du

cap Saiid-André

Jusqu'au Maugoky, la cote

el

est sabloiiiieuse, el des barres très-forlesreiident diflicile l’ac-

embouchures des

cès des

rivières.

Deux

ports, Maintirauo et

Morondava, fout cependant un assez grand commerce.

Au Sud du Maugoky, les et forment des lagunes, comme

coraux envaliissent celles

d’Heotry

et

la

côte

de Tsima-

nanpetsotra.

La

baie de Saint-Augustin est la seule de cette partie de la

côte malgache. Elle fut autrefois fréquentée i>ar les baleiniers

américains.

de Madagascar n'est pas encore assez connue pour que

L’ile 1

on

api)réL-ier

i)uisse

forestier. Gei)endant,

exactement rétendne de son domaine est

il

iiermis de l’évaluer à 10 millions

d’hectares, c'est-à-dire à 10 pour lUÜ environ de la suj)erücie totale.

;

Actuellement,

le

haut jilateau

etmôme

certainesrégions bas-

I

ses,

comme

Boueni, sont déboisés

le

et les forêts

sont confinées

I

dans

une

l’Est, le

sorte!

Nord-Est

constituant autour de file

de ceinlure coupée, à certains endroits, par de larges

trouées. Elles ont situées à

et l’Ouest,

'l’Est,

un

a,s})ect

à l’Ouest

Celle de l’Esl,

bien dilférent, selon qu’elles sont

ou au 8ud.

abondamment

arrosée toute l’année, est la

vraie foret trojhcalc.

La

forêt de l’Ouest est,

lieux,

au contraire, un bois

taillis,

buisson

mie sorte de brousse.

Les arbres, au

lien d’y être lonjours

verts, perdent,

pour

la

plupart, leur feuillage iiendant la saison sèche.

Dans forêts,

le

Snd, on ne rencontre pas, à jiroprement parler, de

mais une végélation arborescente de caractère tout par-


— ticulier

47

— plantes cactiformes,

arl)rcs corail,

eiii)liorl)i;icL‘Cs

à

caoutchouc.

Essences.

— La classification des essences l'oreslièresde Ma-

dagascar n’est pas encore complètement terminée, mais déjà service forestier de la colonieapu étudier les plus intéressanles

au point de vue de l’exploitation. L’exposition de Madagascnr en possède une collection qui sera considérée avec intérêt nos industriels faire

j)ar

nos commerçants. Nous ne pouvons mieux

et

qu’engager nos lecteurs à s'y reporter.

dieux d’en donner

ici

Il

serait fasti-

une sèche nomenclature. Notons cepen-

dant que les espèces les plus utilisées jusqu’à présent sont santal, l’éhène, le

gommier

espèces qui donnent

On ne peut

dire,

en

jamais été exploitées

copal,

mais surtout

le rafla,

le les‘

caoutchouc.

le

vérité, elles

;

que

les forêts

de Madagascar aient

ont été seulement détruites, en

certains endroits, par des colons nullement soucieux de reboiser.

Cependant, M. Marchai, qui avait obtenu de Rainilaiari-

vony, une concession forestière de 250,000 hectares, dans région située au tion régulière et Il

Nord de Fort-Dauphin, tenta une exploitafit même un commerce d'exportation de bois.

expédia en Europe de l’ébène

traverses au

chemin de

mal débités,

se vendirent

et

fer de la

dn palissandre, fournit des

Réunion. Mais ses produits

dans de mauvaises conditions,

d’autre part, son installation dans la colonie était

mentaire pour bois. Il

lui

permettre de perfectionner

abandonna son entreprise en

L’administration locale

s’est

l'Ile

à

très

mises en valeur.

Il

le

rapidement

une exploitation à concéder à des

de capitaux importants de vastes

étendues de terrains boisés, sans leur accorder

en leur imposant

de seS

1890.

rationnelle des forêts. Elle n’a pas hésité sociétés privées justifiant

et

trop rudi-

le travail

rendu compte

de l’avenir qui était réservé dans

sol et

la

la proi)i’iété

du

reboisement métbodi({ue des régions

appartiendra à ces sociétés de cberclier


48

des déboucliés pour leurs produits et

il

y a tout

lieu d’espérer

en trouveront sans trop de peine.

qu’elles

ClîiiiatoIog‘ie

Madagascar s’étend du Nord au Sud sur 1,580 kilomètres; les diverses régions (pii

tudes très variables.

11

composent son

donc pas étonnant que

n’est

tions de température ne soient pas les et ouest,

dans

le

Sud, dans

territoire ont des alti-

le

Nord

mêmes

les condi-

sur les côtes est

sur les plateaux.

et

Si la chaleur est très forte sur le littoral, elle est très supportable sur les hauteurs. la

mer pour

A

mesure que

l’on s’éloigne

gravir les pentes du massif central, on rencontre

En

des climats de plus en plus tempérés. rare de voir la grêle

mer

du bord de

Imerina,

tomber sur l’Ankaratra

il

n’est pas

et la glace se for-

sur les llaques d’eau du massif.

Mais, quelle que soit la région de

l’ile

que

l’on considère, la

division de rannée en deux saisons bien distinctes s’impose

saison chaude ou pluvieuse et saison sèche

mence en octobre pour les six autres

finir

en mars,

;

première com-

la

la saison

:

sèche comprend

mois de l’année.

Bien entendu,

les

maximum

et

minimum

de température

correspondant à chacune de ces deux saisons ne sont pas les

mêmes

sur les côtes et sur

le

plateau

;

ils

diffèrent

même

à

l’ouest et à l’est.

un tableau établi par M. Alfred Grandidier, après de nombreuses observations personnelles, corroborées dans la Voici

suite par les observations de l’observatoire de

Tananarive

et

des médecins français du corps d’occupation. Côte Occidentale

Plateau

16® Juillet 33® Janvier

Tamatave

Tananarive

Tullear

Minimum Maximum

Côte Orientale

29®

Juin-Août

Novembre

16» Juillet

33®

Décembre-J anv.


— Il

les

-

49

convient de remarquer qu’il n'y a pas un grand écart cidre

températures

saisons de

17'’

à

minimum

et

maximum.

Tudear, de

à

Il

est iiour les

ïananarive. de

17" à

deux

Tama-

tave; c'est-à-dire que Madagascar jouit d’un climal égal, iieu

exposé aux sauts brusques de température. C’est

un grand avantage que procurent

à

Madagascar

les

Paillette betsimisaraka

mers qui l’entourent

et les

courants qui assurent à celles-ci

une température normale.

Régime des pluies très différent à

et

des vents.

Le régime des pluies

Madagascar, suivant que l’on considère

hautes régions centrales,

la

commence

des pluies

lobre pour

pendant six mois,

en mars,

et

la

orages est extrême: sur la côte occidentale, sur le

les

côte est et la cote ouest. Sur le

plateau, en effet, la saison finir

est

tonnerre gronde chaque jour

et

il

à la lin d’oc-

fréquence des le

versant

pleut torrenliellemeid

est. :

les


~ commenceni en

pluies li

Tout autre

sur

d’intensité

et

le plateau.

régime sur

est le

augmentant

octobre,

comme

Hissent en avril,

-

50

côte orientale, où la saison

la

pluvieuse dure toute rannée, bien que plus accentuée de janvier à octobre. Les pluies consistent en averses

peu de durée, qui se succèdent

orageuses de

uns aux autres, avec une

les

grande violence.

A

mesure que

l'on s'éloigne de la côte est

du plateau,

l)entes

pluies augmentent

les

maximum

atteindre leur

dans

la

pour remonter d'intensité

zone forestière, où

les

pour

elles sont

presque continues.

Lu

1892,

année pluvieuse,

atteignit 3"'584’““;

L‘'750

A

Dans

le

Sud

Tullear,

il

est

1"',050,

minimum

et

(1882) à

(1884).

et le

Sud-Ouest,

si les

averses ont plus d’inten-

en revanche, plus courtes

sité, elles sont,

comme

Tananarive, entre 1882

branche liquide a varié de

maximum

Tamatave

à

pendant l'année 1893, considérée

sèche, elle atteignit 3 mètres. 1889, la

tombée

pluie

la

tombé 277

et

rares.

i>lus

niillimètres d'eau en 1892,

A

418 milli-

mètres en 1891,

M.

le

docteur Rouire, médecin-major, explique ainsi le

régime des vents de «

Madagascar

la,

grande

lie

:

est conqiris tout entier

du Sud-Est;

dans

la

zone des vents

d'avril en sei)tembre, le soleil, éclairant

((

alizés

((

directement

((

rayons cette zone, en rarétie

((

Ouest. C’est l'épO([iie où souftle la mousson du Snd-Est, qui

({

couvre de pluie

((

quand, en octobre,

((

lui la

la

zone troiùcale du Nord, écliautfe de ses

le

littoral

l’air et

oriental

l’astre revieut

zone des nuages

et

des

attire le

y

vent du Sud-

de Madagascar. Mais

vers

le

i)luies, les

sud,

amenant avec

vents cliangent fré-

«

quemment

((

sons du Nord-Ouest sur les côtes de Madagascar

((

dans cette direction jusqu’en

d’allure et de direction

;

avril.

ils

11

se reportent

en mous-

et soufflent

est toutefois

bon de


51

((

noter que, dans le canal de Mozambique, la conlurinatinii des

((

terres qui bordent les

((

déviation à la direction primitive des courants aériens. D'oc-

deux côtés du

Femme ((

((

((

Avec

les

lé':^ére

sakalave du Menabé

la

septembre du Sud-Ouest.

mousson du Nord-Ouest

[coïncident les orages et

cyclones. Les premiers viennent, pour la plupart,

terre.

« le <(

donne une

tobre à mars, dans ces parages, laqnoiisson souffle du Xord-

« Est. et d'avril à

((

détroit

Leur origine

est facile à expliquer.

de

Refoulés pendant

jour par la brise du Nord-Ouest, les nuages sont poussés

vers la montagne et s'y agglomèrent. Ils forment alors une


— bande bleue

((

large

((

au loin

52

qui, sur le soir,

ne tarde pas à être visible

qui est fort connue de tous les navigateurs qui

et

((

approchent de ces parages. La bande bleue, repoussée à son

((

tour violemment vers

«

le

large, laisse

dant la nuit la pluie, la foudre «

échapper souvent pen-

et les éclairs.

Les orages venus du large sont, en général, plus à redou-

(Lter.

Parmi

ces derniers, les plus dangereux sont les cyclones.

((

Venu

((

latitude Sud, l’ouragan, après avoir traversé

((

mer des Indes,

«

contourne

«

Sud-Est en sens inverse des vents

((

toujours en tournant de l’Ouest à l’Est par

((

d’ordinaire de l’Equateur, entre le 5^ et

se dirige par le

Grande

la

à l’Ouest par le

Sud

degré de

obliquement

la

Sud-Ouest sur Madagascar,

Ile et se porte ensuite

et

le 10®

alizés.

dans

La le

la direction

spirale se

Nord

et

meut

de l’Est

présente, dans ce long trajet paraboli-

«

que, un centre relativement calme qui se déplace incessam-

((

ment. Quelquefois,

((

vent qui agite

((

sont de furieuses rafales qui bouleversent les flots durant

((

plusieurs jours et sur une largeur de plus d’un millier de

la

le

cyclone se réduit à un simple coup de

mer quelques heures; mais

trop souvent, ce

((_kilomètres. »

Ces terribles

ouragans sont heureusement assez rares à

IMadagascar. Cependant,

l'île

de Nossi-Bé vient d’être sérieu-

sement éprouvée par un fléau de ce genre, qui a anéanti un grand nomhre de plantations en

i)leine prospérité.

Ktliiiogi»apliie

Madagascar

n’est pas habitée par

une race unique, mais par

des peuplades entre lesquelles existent des différences profondes.

Tous

les

malgaches sont cependant des négroïdes, à l’excep-

tion des hovas.

lion as

Les hovas ont

la

peau

claire, les

cheveux

droits,


leur stature

mongols. le

Ils

53

physionomie rappelle celle des habitent Tlmerina ou Einyrne, région qui entoure est petite, leur

nom signifie hommes libres. A hommes de condition inférieure qu’ils

massif de TAnkaratra. Leur

côté d’eux vivent des

Femme

Betsimisaraka

appellent des mainty, c’est-à-dire noirs et qui ont, en traits caractéristiques

effet, les

des nègres.

Ce sont ces mainty qui ont fondé des colonies de Mérinas en dehors des hauts plateaux, car les Hovas proprement dits supportent difficilement Origine.

le

séjour de la côle.

L’origine des

Hovas

est

obscure

;

nous nous


.

abstiendrons de

Xuions cependant

la discnler.

qu’ils se

sont

y a deux siècles environ, au détrinienl d’une })opulation noire que la légende appelle en Imerina assez réceniinent,

établis

Vaziniljas et

De

ce

({ui est

que

vraiseinblablement l’ancêtre des inainty.

langue liova se rapproche de

la

malaise, on a induit souvent que les

M. Grandi nier

il

langue

Hovas sont des Malais.

démontré péremptoirement que

a

la

la

langue

actuelle des hovas est à ]»eu près identique à celle de la population primitive de rimerina, qui est incontestablement d’origi n e

m al ay o-^ oly n é si e n n e )

QiuflUés de la race celle des autres

auquel

sation

.

sont d’intelligence supérieure à

Ils

malgaches, ainsi que l’indique

l’état

de

civili-

étaient “arrivés avant d’avoir pris contact

ils

avec les Euro])éens, civilisation qu’a pu apprécier Mayeur en 1776.

Serrés snr

immense

un

tirant leur

jietit esj)ace,

nourriture d’une

rizièredii ])lateau Betsimitatatra, gouvernés par des

]>rinces et des ministres ])leins d’habileté et d’énergie, comme

Andriananqioinimerina,

Hadama

1,

Ranavalona

rent ra])idenient

Aidés en

(]ui I,

l’iinité

lit

par

missions britanni({ues civilisation et des lois

comme

Rainilaiarivony, les hovas devin-

le ])en])le le ])lns

jiartie

ho va en 1810,

puissant de

bile.

Gouvernement Anglais, puis par les qui leur donnèrent une idée de notre

le

(jiii

régissent les peuples européens,

ils

lurent pris d’un grand désir de copier nos institutions et réussirent tout au

On

moins

à se

donner un gouvernement

et

des

lois.

estime leur nombre à un million.

La grande assemblée de

iiistilutioii sociale la

])opulalion

.

mâle

devant hnjuelle se disentaient les intérèls locaux.

Abolie à

a

était le

folion' olona^

})résidée par les vieillards,

les conflits

la suite

depuis peu, cette instilulion tance.

du pays

entre particuliers et

de l’occupation

et rétablie

beaucoup perdu de son impor-


Betsüéos. la

Les Betsiléos

province de Fiaiiaraiitsoa

leur teint

est

Inuin foncé.

liahiteiit, ;

ils

Avant

sur

le

plateau rentrai,

sont assez grands

et l’orL’.

la coinjuête française, ils

Antanosy

étaient

comjAètement sous

la

domination des

nombre est d’environ 300,000. Le betsiléo est docile et indolent, verner.

Il

et

Leur

liovas.

par suite facile

à

gou-

développe rarement ses facultés intellectuelles.

Les Betsiléos professent nn culte très vif i)Our qu’ils ensevelissent

avec solennité.

Ils

les nmrts.

sont fétichistes, quoitim^


convertis pour la plupart au christianisme, et pratiquent la circoncision.

Le mariage

inscrit sur les regislres de l’état civil

durable de

rarement

n’exisie (|u’à l’état de concubinage, il ;

aucun caractère

n’a

conjoints, qui d’ailleurs ne se piquent jamais

et les

avec

fidélité, se quittent

plus grande facilité. Les enfants

la

suivent généralement la mère.

Les anciennes cases sont en

comme

battue on en briques,

dans l’Imerina. Leur plan

leur structure sont invariables et

de sorcellerie

an Kord

tête

c’est ainsi

:

et

en terre

bois, les nouvelles

([ue

commandés par

pour dormir,

qu’en couséîjnence,

le lit

et

des règles

faut avoir la

il

dans

est situé

le

coin Nord-Est de la maison.

Pasteurs

et

agriculteurs, les Betsileos sont sédentaires, les

jiâturages et les terres cnllivables ne leur faisant jamais défaut à proximité de leurs habitations. Ils

ne sont

nue

l)rati(iuent

esprits. gile,

n’ont pas de véritables chants et

])as arlistes,

sorte de daaise mystique destinée à apaiser les

Leur industrie

se réduit à la falndcation de vases d’ar-

d’ustensiles en bois et an tissage des lambas, grandes

pièces de soie, de chanvre, de coton ou d’hafotra qui sont fort

recherchées. Les ouvriers d’art (fue l’on rencontre dans

le

pays betsiléo sont généralement des hovas.

Betmaisar alias. Est entre autrefois,

la baie

d’Antongil

yeux quelque peu

est de taille

lu'idés, le

cheveux crêpés, est

Mananjary.

le teint

doux, crainlif

temps dans

Ils

la

côte

furent réunis,

et ses

successeurs

les Iraditions.

Le Petsimisaraka

P

et

en un rovanme dont Elaconrt

nous ont raconté

les

Les Petsimisarakas peuplent

l’oisiveté et

et

nez

moyenne

et

robuste,

ajdati, les lèvres

non

il

a les

li])pues,

foncé. naïf.

Peu

s’adonne

inlelligent,

à bivrognerie.

il

passe son


Il

est

sédentaire

et cultive

57

sa terre autant ({ue rexigent ses

besoins, jamais plus.

Les villages betsiinisarakas et

se

composent d’un nie unique

d’une place. Les cases, qui contiennent rarement plus de

Femme

Bara

cinq personnes, sont construites en bois non équarri. Les

murs

et les cloisons

sont en

«

falafa

)>,

la toiture est

de ravenala. L’ameublement est sommaire dormir, une ou plusieurs malles pour les

lampe généralement vaisselle est

à pétrole, des

remplacée par

une natte pour vêtements, une :

marmites en

la feuille

en feuilles

fonte, etc.

du ravenala.

La


58

Le eoslume masciiJin'Se compose du loiJe

sndika

«

»,

pièce de

qui s'euroule aulour de la ceiulure et fiasse entre les

jambes

d’une blouse eu rabaiine ou ralia

et

Les jours de

fête,

riudigène revêt

le

tissé.

lamba,

comme le Hova.

Les femmes ont une chemise, une jupe en colonnade

et

un

corsage qui s’arrêle au-dessous des seins. Aujourd’lmi, elles j)ortent

des châles aux couleurs voyantes. Elles aiment les

bijoux.

La

est

coitïiire

comme |)Our

les

le

hommes,

cliajieau de paille ]»our les

femmes.

Les Lelsimisarakas se nourrissent iirincipalement de cuit à l’éloutfée ])etite

et

riz

aussi de ])oissons, de fruits, de viande, en

quantité.

Ils cultivent,

à sucre,

le

dans

la

manioc,

limite de leurs besoins, le riz, la

la

canne

patate, le voango, sorte de })istache.

Ils font i)eu d’élevage. Ils se livrent

beaucoup

Leur industrie

se

à la

borne

pêche

à la

et

un

])eu à la chasse.

confection des rabannes, des

nattes et des cliapeaux. Ils

sont fétichistes, ont

le culte

des morts, circoncisent les

enfants, aiment le cliant et la danse. L’ivrognerie, la débauclie et la maladie rendent leur race

inféconde

;

nombre diminue-t-il de jour en jour. Au Sud des Betsimisarakas s’étend le pays

aussi leur

Anlaimoros.

des Anlaimoros

;

rudes travailleurs

grands, vigoureux, peu intelligents, mais et

grands migrateurs,

ils

Diégo-Suarez iiour ebereber de l’ouvrage qu’ils rai)porlent

et

remontent jusqu’à gagner de l’argent

chez eux chaque année, avant

la

saison des

Us fournissent de nombreux terrassiers aux chantiers route de Tamatave à Tananarive.

pluies.

de

la

Antanosys.

Aulour de Fort-Dauphin habitent

nosys, qui se soumetlent difticilement à

la

les

Anta-

domination étran-


court avait déjà noté ce trait de leur caractère.

Ils

conservent

un soin jaloux. Bezanozanos^ Tanaln^^ BarnR.

La

leurs vieux usages avec SiTianal^e.^.

forêt de TLst, qui

grande'

occupe deux i)lateaux dont raltitude varie

J2.

i K.

Chef Sakalave

de 400 à 1,400 mètres, est

lialjitée

du Nord au Sud par

Sihanakes, les Bezanozanos, les Tanalas

et les

Baras

et

les

aussi

par des Betsimisarakas qui n’ont que peu de points coininuns

avec ceux de

la cote.

Tous ces indigènes, vivant dans des régions

à i)cu près

identiques, dans des conditions peu dilférentes, se ressein-


m

s

.

-

GO

blent beaucoup. Ils habitent les grandes clairières de la forêt^ les vallées des fleuves

Les Sihanakes

et les

des Hovas avant de et les

;

ils

tirent leurs ressources de la forêt.

Lezanozanos étaient soumis à

l’être à la

nôtre

;

au contraire,

l’autorité

les Taiialas

Baras ont perdu leur indépeudaiice depuis peu, sous

radministratioii française. territoire

des Baras

et le

11

a fallu,

conquérir

d’ailleurs,

consliluer eu

un

le

cercle militaire

annexe. Nous avons un adminislratenr à Ainboliimanga du Sud, en pays Tanala.

La paresse

est le défaut

dominant de ces indigènes, dont

terre produit sans travail et qui ii’onl

la

Sakalai^cs.

Grande

Ile,

Cette race, habitant

que peu de besoins. la

côte Ouest

a été étudiée tout particulièrement par

de la

M. Gran-

didier dans trois itinéraires dont l’un aboutit au cap Sainte-

Marie, dans

le i)ays

des Antandroys. M. Gautier, directeur de

renseignement à Madagascar, a

deux ans

et c’est l’opinion ([u’il s’est

nous exposerons

A ils

visité l’Ouest de l’Ile

pendant

formée de ce peuple que

ici.

la civilisation, ils

n’ont emprunté que

le fusil et le

rlium

;

sont belliqueux sans courage et pillards par nature. Mélan-

gés de transfuges liovas,

que

\

»lèt e

àç fah avalo

ont fourni les

les autorités françaises ont

r ai tr e c o Ils

ils

bien de

la

peine à faire dispa-

me nt

sont incapables d’amélioration et s’attachent aux coutu-

mes de leurs ancêtres. Ceux de Majunga et du Nord-Ouest de Madagascar ont peut-être les défauts de leur race

moins prononcés,

et

il

est

permis d’espérer que nos colons pourront trouver chez eux des auxiliaires dans leurs entreprises agricoles

La dernière leur soumission

révolte

du Sambirano nous

et

a

pouvait n’être ({u’api)arente

minières.

montré que et

qu’il

était

nécessaire de surveiller de près leurs agissements.

Les Hovas n’avaient en sur

les

Sakalaves qu’une autorité


G1

2Durement nominale. Aussi avons-nous dù faire

de leur pays. Dans conduits par

la

région du

des chefs

MénaLé

exaltés,

el

dans

Sakalaves ont

fait

cuiiquèlo

Sud-(Juesl,

nous ont opposé une

ils

résistance assez énergique. Aujourd’hui, la lets

le

la

i)lai)art

des roite-

leur soumission et la côte Ouest où,

y a une année encore, un Européen ne pouvait s’aventurer sans danger, est devenue accessible à nos commereants. il

Tombeaux

En

a

Bara

))

résumé, en dehors des Hovas, dont

les multi])les apti-

tudes compensent heureusement les vices non moins variés, la

population malgache oppose généralement à la civilisation

une apathie dont on n’aura raison qu’avec pratique des vertus chrétiennes, et

le

temi)s

el la

notamment de latenqiérance

de la sobriété, est peu compatible avec des instincts

font craqueler à

badigeonné

chaque instant

le zèle

le

vernis de religion dont

(lui l’a

des missionnaires de toutes les confessions.


'

>tM aaojN^ftjM A

-,

VjANtj^aBAlMÇAW

'IC/V<V///W-'

lANTAMBAHOAKA

'

m»y

}t l>f».f

'

.

MADAGASCAR

f


CHAPITRE

III

I*rociiiotious

Nous étudierons successivement dans cette partie les produits animaux de la grande Ile. ses produits végétaux et ses produits minéraux, sans oublier

que notre but

détailler les richesses de notre colonie,

montrer

ceux qu’intéresse son avenir

à

n'est pas

de

mais seulement d’en les ressources utili-

sables.

Animaux La faune de Madagascar présente un assez grand nombre d’espèces ne se rencontrant nulle part. ailleurs

:

tels les

riens. les chauves-souris dites fanihys. les tandrakas.

ments d'espèces

éteintes,

comme

l’Æpiornis.

lému-

Les osse-

présentent un

profond intérêt scientifique.

Aniniauæ sauvages. Madagascar ciale est le

En

;

le

— Les grands fauves sont

seul carnassier qui mérite

fosa qui atteint la

taille

inconnus

à

une mention spé-

du renard.

revanche, les crocodiles sont extrêmement nombreux

dans tous

les

cours d’eau de

l’île

et

se

montrent

très redou-

tables à l’homme.

Les serpents ne sont pas venimeux eux. le boa. est loin

d'être aussi

et le

plus grand d’entre

dangereux que

le

boa

afri-

cain.

Les animaux

les plus

de vue scientifique,

remarquables de Madagascar, au point

sont les lémuriens

appelés aussi faux


singes ou singes à

grande quantité.

museau de renard, que

On en compte

babakoutes, lespropitlièques

l’on

y rencontre en

trois familles principales

:

les

makis. L’exposition de Ma-

et les

dagascar en possède des spécimens vivants. L’ornithologie de Madagascar présente

beaucoup d’espèces étant particulières à dans notre intention de

les

un grand l’île

intérêt,

n’est pas

il ;

passer en revue et nous prierons

seulement ceux de nos lecteurs qu’une étude de ce genre pourde se reporterai!

suit intéresser,

blié

par

Gouvernement de

le

((

Guide de l’immigrant

la colonie,

»

pu-

ouvrage dans lequel

ont été condensés les résultals des travaux de M. Alfred Grandidier.

Animaux

domestiqiœs

Les animaux domestiques de

Madagascar retiendront davantage notre attention

et

principa-

lement ceux d’entre eux qui consliiiient ou peuvent constituer

une source de profits pour le colon. Madagascar aioujoursélé réputé pour Bœufs. en bœufs; cette richesse a élé bien diminuée par

guerre

et la

Cependant,

la

dernière

période insurrectionnelle qui a suivi l’expédition. est inconleslable

il

bœufs bien siqiérieur mation

sa richesse

que

l’île

nourrit

un nombre de

à celui qui est nécessaire

locale et qu’elle peut

à sa

consom-

en exqiorter en quantité considé-

rable.

L’administration du général Galliéni a parfaitement compris quelle source de

grande

procurer à

la

mesure de

ses

revenus Ile,

et

le

il

commerce des bœufs pouvait a encouragé l’élevage

moyens. Tout d’abord,

il

dans

la

a interdit l’abatage et

l’exportation des vaches et des génisses, afin d’assurer la re-

constitution des trouiieaux. Ajirès quelques alternatives dont l’incertitude a il

un moment inquiété

le

commerce

exportateur,

a fixé les droits de sortie à lo francs par tète de bœuf.

Ces mesures ont paru quelquefois rigoureuses trictives, mais,

en

réalité, elles constituent

un

et

trop res-

acte d’adminis-


— tration prudente.

Quand

C>ô

richesse eu ImuiiIs de

la

douanières

fiuitiveiiieut assurée, les l»arrières

levées sans ditïicullé

nos produits

et

sur

curreucer avaiitageuseiiieut

le

aiiiiiiaux

uiarclié

srra dé-

[»<)uri‘oul

élri?

pourront

(*ou-

sud-africain les

produits de rAiuéri([ue du sud.

Le bœuf malgache,

qu'il existe actuelleiueiit,

tel

un animal de boucherie comparable

à

ses

ii'est

pas

congénères d'Eu-

rope. Aussi bien les l)œufs à bosse, les plus répandus, que les

Une

bœufs sans bosse ou

((

bory

»

rizière

que Ton rencontre principale-

ment dans les provinces de Diego-Suarez. sont ordinairement de taille moyenne. Néanmoins, on a récemment ex[)Osé des spécimens remarquables

au

concours

de

régional

Tana-

narive.

Pour leur donner une liorer la race. liciaires

Aussi

le

réelle valeur

marchande,

il

faut

amé-

général Galliéni impose-t-il aux béné-

de grandes concessions rimportation

et

sur leurs terres d’animaux de races sélectionnées.

l'entretien


'

Tous CCS

ceux

(le

leurs fruiis, sans aucuii doule, et

elî'orls porleroiit

nos colons,

nombreux,

(h'Jà

([ui

songent à se livrer

'principalement à l’élevage, y Irouveronl des prolUs de nature à

récompeuser leur Les plaines de

ment

iiiilialive.

du Nord de Madagascar renfer-

et

biJiiest

d’excellents ])âlurages d’étendue illimitée, où les lunufs enlilierté sans occasionner d’autres frais ([u’une

peuvent vivre

surveillance sominaire analogue à celle ({u’on prali(|ue dans

rAméri(iue du Sud. L’Admiiiislralion locale de bile a

sement des J)œufs

;

résultats

ses

fait

procéder à un recen-

ne peuvent naturellement

pas avoir une exactitude rigoureuse. (>j)endant, le cliHfre de 1 inillioii de létes jteut être i»ris comme base d’api>roximation suflisanle.

Avant

deux millions de bœufs au moins

la guerre,

exislaient à Madagascar. les

données admises,

bétail

atteignait cim]

Suivant

du gros

la

coiisommation annuelle

cent mille têtes, dont 88.000

environ exportées, ])riucipalement sur i\Iozaml)i(j[ue, iMayotte et les lies Comores, la liéuuion et Maurice.

Le prix du framyiisey

l)étail a ]»lus (lue

il

varie beaucoup suivant les provinces. Ainsi à

DiégoSuarez un bo^nf de 100

être très

rémunérateur

et

à bO francs,

àTMna nariye

stealopyge la({uelle

bonne

et

à

.Madagascar.

est belle, la

peut donner lieu à l’industrie des con-

— Le mouton il

;

de Madagascar appartient à

est caractérisé i)ar la grosseur

la

race

de sa ({ueue. dans

s’accumule une grande (juanlité de tissu adipeux.

une race inférieure au

viande

La race y

[>eut

des salaisons.

Moulons.

la

vend de 50

— Comme l’élevage du bœuf, l’élevage du porc

chair en est

C’est

se

à 850.

Porcs.

serves

({uintuplé depuis roccui)alion

et

de

la laine et

il

[loint

de vue de

y a inlérêt

à

la

production de

l’améliorer par

troduclion de races framyiises telles ({ue

le

l’in-

mérinos. Cette


G7

introduction est d'ailleurs encouragée par rAdniiuistrjilinu locale,

dont les colons soacieux de leurs intérèls ne nui nq lie-

ront pas de suivre les conseils.

y ’a peu de chevaux à Madagascar et ceux/pii y existent, en dehors des animaux amenés de France pour les Checal.

11

FAmme

Betsimisaraka pilant du

riz

besoins du corps expéditionnaire, ne constituent pas une locale.

Leurs ancêtres paraissent avoir

été

importés dans

au commencement de ce siècle. Le cheval bonnes conditions sur les hauts plateaux.

Mulets

efc/ncvs.

vit

— Mulets et ânes s’accommodent

dans

File

d'a^^^ez

sufti sam

bien du climat de Madagascar, princiiialement ceux

rcice

([ui

ment sont


— im])Oiiés de la IMala

Volailles. el

On

an pins bas

villes,

Ils rendeiil les ])liis

lrans])orl.

principalement dans

tontes les volailles

d’bnirope

œufs sont en abondance.

el les

Madagascar

les [>laleanx,

:

les

]>aiiie

même temps

des pays tropicaux

sur

de rindigêne

les jubiids

([ni le la,

est iudis]*ensable.

Le

cultive

dans tontes

à

riz,

le riz

le

récolté il

dans

lui

bile suftit

n’est pas

donteux

C(don voulaient mettre en valeur favorables à la

seraient

(jui

des débouchés faciles

dn Sud,

geuse de Itetsimilatalra. il

et

rémunérateurs,

ainsi ({u'à la Réniiion et à

environs de d’anamuive,

ment qne

bile,

il

Actuellement, les pins

au moins

de

y aurait une surproduction qui pourrait donnn commerce important d’exportation; ce commerce

trouverait l’Afri({ne

même

actuellemeid incultes

cnllure du

ner lien

les régions

])i‘inci-

nature du sol conqiorte l’humidité qui

Actuellement

bindigène ou

les terres

le riz

grande

et la ])lus

constitue l’aliment

lai'gement à la consoinmation locale et (jue si

dans

des cultures vivrières de nos climats tempérés.

laaales aUnicalaircs. ]>al

latilude

cotes et nue région

iidermédiaire. Aussi ])cnt-on pratiquer en bile les riches cultures

nn

grandes zones de

trois climats diüereids (jui constituent trois

]»rodnclions vég(MaIes

jonil d

même

une

celui de ])Osséder sous

:

voisinage des

le

jionles, canards, oies,

:

point de vue ])nremenl agricole,

grand avantage

grands

Ironve en grande qnanlité à Madagascar

])rix,

dindons, pigeons,

An

d’Abyssinie.

cl

moyen de

services coinine

-

G8

belles

dans

On compte

sérail fastidieux

;

l’on distingue

Maurice.

rizières se rencontrent

grande

la

dans

plaine

aux

maréca-

vingt-deux es]ȏces de

riz

de les énumérer, disons seule-

deux grandes

es])êces

rouge, le premier plus recherché que

le

:

le riz

second.

blanc

et


manioc

est très

estimé des indigènes,

rendement considéralde Les patates,

le

et le cultivent parlout.

topinambour.

les haricots, les pois"

Femme

([ui ;i])i)récieid s<jii

du Cap.

le

le

maïs, la

pomme

de

Sorgho^ Varroic-voo[

betsimisaraka préparant

le

l(‘rre,

et

en

raphia

général les légumes de France viennent très bien à Madagascar dans la région des plateaux.

Céréales,

— Seul,

le Idé a

ture de quelque importance;

Jean Lal)orde

et

donné il

lieu

à

des essais de cul-

a été introduit

dans

File

par

parles missionnaires.

Plantes fourragères,

La noui'rilure des bestiaux

est

constituée par l’herbe qui pousse naturellement dans File, par


--

70

ou

le pa(l(ly

On

riz iioii décorti([ué

ne cultive actuellement

Plantes

textiles.

Madagascar sur tonte le (

par certaines graminées.

et

ni luzerne.

ni foin, ni sainfoin,

Le colonrder pousse naturellement à la

zone

littorale et ])rincii)alement

Nord. Les indigènes ont abandonné sa culture,

[liaient autrefois sur

[lortation de

Le ralla

une assez grande

cotonnades

une

est

qu’ils prati-

deqinis l’im-

échelle,

bon marclié.

à

sorte de [latmier liant de

]H)usse

sans culture dans

littoral.

Avec

3

terrains bas

les

à 4

mètres qui

bumides du

et

palmes, l'indigène fabrique

les fibres tirées des

qui peuvent être très fins et qui jiortent

d(^s tissus

dans

te

nom

de

rabanes. r.e

lomhiro

est

une liane

ment dans rOuest de

caoutcliouc qui pousse

à

Pauvre en

file.

abondam-

latex, elle fournit d’ex-

cellentes fibres à tisser. J.e

]»arce

chanere ([u’ils

par les indigènes, principalement

cultivé

est

en retirent une liqueur enivrante

;

pousse en

il

toute saison et pres([ue sans culture. Pré])aré de façon rudimentaire,

il

sert à tisser des étotfes

de

])eu de valeur. 11

serait

semences

et

une culture

La r(imie vient

très

PUrntes tinctoriales seille, le

curcunia,

le

rationnelle.

bien

lieu à

d'Inde,

à

])rinci])ales

manguier,

le

sont

:

nato, le liozo

l'indigo, for;

elles

utilisées jiar les indigènes,

aucune industrie

Plantes olinujinenses.

répandues

Madagascar.

à

— Les

sent naturellement, sont

donnent

un choix des

d'améliorer ce i)roduit par

facile

Les

Madagascar sont

:

pous-

mais ne

régulière. ])lautes oléagineuses les plus

l'aracbide, le ricin, le

pignon

le cocotier, le rabai'are.

\Pj rachide

cultivée en

ses régions de file, mais

minime

])liis

([uantilé

dans

les diver-

particulièrement sur les pla-

teaux. Les indigènes seuls t'utilisent et

la

mangent

grillée.-


Le rlchi dry

et

les

-

71

existe à l'ètat sauvage

d'Andevorante indigènes

le

;

il

dans

est cultivé

préparent

et

la

dans

région de \'atoinanla

zone supérieure,

apprécient ses qualités purga-

tives.

F

Le cocotier les Il

emme

betsimisaraka faisant une sobika

réussit bien

dans

le sol

indigènes en retirent une buile

sablonneux des cotes

consommée

et

sur place.

rapporte dès Tâge de 5 ans.

Le Pignon est utilisé

d' Inde

principalement

fournit aussi

en abondance sur

comme

une huile purgative.

la cùtelE'^t

il ;

tuteur du vanillier, mais


La graine de rahamhe donne une indigènes ])onr

i)lantes

citer

:

sucre,

Le

utilisée

Madagascar produit d’au-

comnierciales, i)arini lesquelles

il

convient de

le

vanillier, le cacaoyer, le caféier, le théier, la

le

poivrier,

a été introduit

naturellenient dans bile, et n’y

]>as

de])uis peu.

({iie

canne à

lahac, le girotlier.

le

ne pousse

laj nUlier

par les

fabrication des poinniades.

la

Autres plantes eommerclates tres

linile

tl

est aujourd'hui cultivé sur la

côte Est, mais principalement à Sainte-Marie, à Nossi-Bé et

dans

la

jdaine fertile de Samhirano, où sa culture a remplacé

celle

de

la

canne à sucre. vanillier ont été créées déjà et

belles jdantations de

J)e

sont en ])leine prospérité. C'est ainsi qne,

une seule

Le la

vaaiillerie a rai)])orté,

[»rès

en 1897, 500

vanillier se ])lante i»ar boutures, au

saison des ]»luies généralement

bout de deux ans

donné

trois

les ])lus

demi ou

et

trois

d’Aiidevorante,

livres.

commencement de

les ]dants fleurissent 5

ans

au

meurent après avoir

et

on quatre récoltes. C’est nne cnlture qui demande

grands soins

ne peid être ulilement entre])rise que

et

par des colons ayant snftisamment de ca}»itaux pour attendre leur ]»remière récolte.

En

revanclie, elle est très rémunéra-

trice.

Le eaeaouer été iin])orté de

avec

j)lus

la

n'est pas originaire de

Maurice

grande

et

de

A

tleurs.

On

11

})Ousse

dans

il

l’île

sans soins. Les princi-

la

])i‘ovince

seulement

lors([u’il a

de Voliémar

et

dans

ra])])or 1 e

dix ans,

La

il

est

en

récolte la ])lus

dépassé l’àge de trois

j)lein rap])ort et pres(pie

abondante

a lieu

toujours en

verslemois de mai.

calcule (ju’un beclare ])lanté de bOO cacaoyers rapjiorte

1.500 francs et nécessite, ]»our frais de culture, 350 francs

d’où

a

Ma ha nom.

L’arbre ans.

Réunion.

facilité et presipie

pales caeaoyères sont dans celle de

la.

Madagascar, mais

un bénéfice

iieOde^ 1.150 francsfi»ar[diectare.

;


caféier se rencontre sur dilférents points de

à l'état

l'ile,

sauvage

et

notaniinent sur

d'Ainl)re et dans la province d'Andevorante.

Madagascar dans

a])on<lainmeiit la

(Jn

niontaj^oie le

cultive à

pres({iie tontes les régions, aussi bien sur les

Plantation de cacaovers

Cotes <{ue sur les idateaux. Les princi])ales variétés sont café Malgache,

le

Bourbon,

les, le café Lil)éria

sur l'espèce paraît

tpi'il

ou

à

le

grandes feuilles.

le

le

café Aralnca ou à [)elites feuil-

On a

convenait de jdanter sur

en ce moment

:

]dus en faveur;

bien mieux ({ue toute autre espèce,

à

la

discntélongtenips

la caMe. il

Le Libéiâa

résiste,

maladie

en

etl'td,

m)miu('‘e


Iiemileia vaslalrix,

sorte

de cliaiii])ignon qui pousse sur les

feuilles et provorjue leur cliiile.

Eu

reyauche,

est

il

de

({ualité

inférieure et trouve diflicileiueiit sou placement sur les

chés européens. Aussi

la

cullure dn café ne prend-elle pas à

^Madagascar lonte rinq)ortance qu’elle pourrait avoir écoidail facilement ses produits. lolalilé

mar-

du café récolté dans

l’ile

si elle

A

l’heure actuelle, la i)resque

y

est

consommée.

à souhaiter ([ue nos colons puissent j)arvenir à accli-

il esl

mater dans

une espèce de café qui

colonie

la

faveur sur nos marchés ({ue dra-l-oii

le

soit plus

en

Libéria. Peut-être y parvien-

parjui meilleur choix des terrains consacrés à cette

culture.

Le théier

encore

est

])eu cultivé à

mat de notre colonie

Madagascar, mais

convient parfaitement

lui

plantations ont déjà été créées, à titre d’essai, ]»articnliers,

;

soit

le cli-

quelques par des

par radmininistration dans ses jardins de

soit

Xahanisana (Taiianarive)

et

de Eort-Dauphin. Les résultats

ont élé des jdus heureux et les prodiiils obtenus sont d’excellente qualité.

La

culture du Ihé est l’uue de celles qui ont le ])lus d’avenir

à

àtadagarcar

la

prati([uer.

La rv/rmc Elacourt ([iie

;

et l’on

(t

mcre

ne saurait

liatp

exislail déjà à

encourager nos colons à

Madagascar an

tein])S

de

aujourd’hui, elle est cullivée avec succès dans pres-

Imites les parties del’ile. Cependant, elle

s’accommode

très

diflicilement du climat de certaines régions, telles que l’Iinerina, le la

C(Me

Boueni,

chaude

el

Les indigènes rudimentaires,

le

Yoroinahery. Son pays de prédilection

humide. traitent

soit

du

suci‘c.

très inférieure.

la

canne

(pi'ils la

une sorte de boisson, talia et

est

soit

à sucre par des jirocédés très

fassent fermenter jiour en tirer qirils

la distillent

pour avoir du

Les ju'oduils ainsi obtenus sont de qualité


— Le rendement de

la

canne

à

estime qn‘à Tamatave l'hectare

sucre est très varial)le. })lanté

en cannes

On

j)rodnil

59.000 kilg. de tiges et 5.504 kilg. de sucre se vendanl de

'20

4

21 francs les 100 livres.

un hectare i)ent produire 14 à 15 Banmé. contant 70 francs la haa’riqne

D'antre part,

rhum

à 2(L

harri<[ues de à

Bien entendu, des revenus bruts ainsi obtenus d'environ 2.000 francs par hectare,

il

Tamatave. et «pii

sont

faut défahjuer les frais dv

plantation, d'entretien et de fahricdtion.

Les dépensc's orca-


— .sionnées

une

])îir

(j

<

d’un heclare jusqu’à laju’emière

j)laiilali(»n

récolte, s’élève à 550 francs environ.

Ces

livrent

se

<|iii

sont ceux qui servejit aux calculs des colons

cliilfres

M. Diq)uy

(tans

noire colonie à l’industrie sucrière,

Tauiatave.

à

poivrier se renconlre l’Kst ;

tel

mais on

le cnllive,

à l’état

sauvage dans

en outre, dans

la

foret de

province de Manan-

la

jary et non sans succès.

Le lahac

est cultivé pres(iue ])artoid,

principalement dans (jualité

et,

Réunion

s’il

la

était

par les indigènes, mais

jtrovince d’Ankazobe.

mieux

ju'éparé,

qui, actuellement,

il

est

11

de bonne

vaudrait celui de la

aux Knropéens, en

sert

même

tenq)s que le taljac d’Europe et d’Algérie.

Ibadminislration locale a envové en France des écbanlillons

de tabacs malgaches qui seront soumis à l’expertise de nos ingénieurs spécialistes. Sans nul doute, leur préparation est susceptible de perfectionnements illé et

en amélioreront

en faciliteron lavente, sinon à rétranger t

moins parmi mar([uer, à

eiiroj)éenne de

la ])(qtnlation

ce

en Amérique,

nos

(pie

])roj)os,

s’approvisionnent et

([ui

la

seraient otferts seraient de

Faisons re-

l’ile.

nationales

les colonies étrangères

n’anraient ancune raison iiour

({u'elles

repousser les ])rodnits de

en France, du

manufactures

abondamment dans et

et

la (pia-

grande

bonne

lie, le

Jour où ceux qui leur

(fualité.

Le niropier, originaire des Molu({ues, couvre pres(pie entiè-

rement

l’ile

de Sainte-Marie.

les planteurs est

Dans

la

jirovince de Tanialave,

ont abandonné cette culture

en pleine jirospérité à \’obéniar

Le gingembre

est cultivé eii

et à

(pii,

au contraire

Tinlingue.

Imérina.

Fn

thèse générale, tons les fruits des

]tays tivqdcaux, bananiers,

manguiers, citronniers, orangers,

Ari)res frailiers^

cocotiers, viennejd sur et

la C(àte,

sur la cèle Nord-Ouest.

lOTiicipalement sur la côte Est


Dans

la

zone

siii)érieure,

entre

(Sllüel

contre certains fruits des tropiques d’Enroi)e.

Dans

la

la i»lnpart

zone inoyenne, entre

occupée en grande partie, sur

le

la

oifrrn-

de>

'200 et <S0o

versant oriental, par

Betsimisaraka à

on rencontre

(d

1,70.) inMi'os,

lViiil>

iiiMrt*^. la

Inivl.

pêche

les fruits des tropiques,

mais en nombre assez

restreint.

Vigne.

La vigne

est cultivée

dans rimérina

Betsileo, auprès des maisons, dans les les treilles

mêmes

et

dans

le

conditions ({ue

en France. C’est dire que jusqu'à ce jour

elle n'a


pas donné lien à de ^jrandes cnllnres. Les raisins sont abon4lants, noirs,

M artin

I\L

mais aqnenx

ont

et

nn goût de

de Fourcliainbanlt à Tananarive, et les Pères

désnites à Fianarantsoa, ont tenlé

sans grand succès 4le

cassis,

la

;

fabrication du vin, mais

la

boisson obtenue était faible en alcool et

goût assez désagréable. La station agronomiiine de Tana-

narive se livre aclnellenient à des essais

donneront peut-

({ni

être de meilleurs résultats.

Produits divers.

Le miel

animale se trouvent

et la cire

dans

la

région boisée, parlicnlièrement dans

zano

et

dans

le

Snd, chez

le })ays

Tanalas. Le miel est

les

bezano-

consommé

sur place, mais la cire animale donne lien à un certain com-

merce d'exportation avec Marseille

Hambourg. Sainte-

et

Marie de Madagascar en a exporté, en 1893,

Mahanoro en exporte annnellement 50.090 TUen que mal préparée

en Euro])e, nn cours normal de 155

La ‘-200

fr.

;

kilogr.

cire de

et inq)ure, la

0(1.373 kilg

Madagascar

a,

environ.

en exporter chaque année

colonie ])Ourrait facilement

tonnes, en la recneillant et en

la

travaillant par des procé-

dés moins rudimentaires ([ne ceux des indigènes malgaches.

Caoutchouc.

Le caontclionc

existe

à

^Madagascar dans

]»rcsqne toutes les forêts et constitue encore anjonrdTiiii

des princi[)aux produits (rex[)orlation de

ment

les indigènes,

pour réaliser un gain

aux nombreuses demandes

faire

Tîle.

nn

Malheureuse-

j)ius facile

et satis-

([ue leur adressaient les

com-

meiaaints européens, surtout allemands, pratiquèrent la coupe

des lianes

ment

([ni,

par suite,

ont aujourd’lini jiresque complète-

dis[)arn de régions qui an refois en possédaient

(lance,

l

comme

i)roviuce

la

de

Forl-Daupliin,

en abon-

Fénérife et

b'onle[)ointe

A

la

côte ouest,

il

est

encore très abondant.

L’Administration locale vonservation des

idaiits à

s’est

préoccupée vivement de

caoutchouc

et,

la

par l'arrêté du 2 juillet


c

inala\

a


H)

qne

en

elle

1(S1)7,

les

en outre,

inlerdit la deslruclioii. Elle a décidé,

a

arbres

el

lianes ne ])on'a‘aienl j>as être saignés avant

d’avoir alteint nne laille délerniinée. Ces mesures ont assuré-

ment contribné

à

diminnerà Madagascar rimportance dn com-

merce dn caonlclionc, mais ché

la

donc

disparilion de ce végétal,

On

enl été falale.

(pii

empê-

ne peut

(pie les apiironver.

Comme ratrice,

dn caonlclionc

Jes lerrains favorables à la cnllnre

sonl très élendiis à Madagascar

Ils

antre côté,

elles ont, d’iin

nos colons

et ([ne celle-ci est très

iriiésiteroiil [las à

s’ai»[)li([neronl aussi à

traiter le

latex

«

largement.

})rali(jner

la

de

»

rémuné]ilus

fa(;on

jierfeclionnée (pie les indigènes et à obtenir }»ar suite des ])rodiiils ])lns [lurs el

d’une bonne valeur marcliande.

Les variétés d’arbres

cbonc sont

fort

de lianes

et

jirodnisent

([ni

nombreuses-, on en com])te environ

dont on trouvera nne émiméralion dans

migrant

Disons simplement

».

caoulchonc

est snrlonl produit

cache dans

Dans

la

Mananjary

la

oîi

comme

Au baiija

le

la

la

qui est

la

qui ])rodnit

gomme

la

côte

((

plus

arlire

dit

qualité.

11

((

bara-

atteint

m. 50 de circonférence.

Les co])aliers poussent sur

mer, soiivenl entre

dit

du

véritable liane à caoutchouc.

un latex d’assez bonne 1

se

l’ar-

n’est pas

Brésil,

pays bezanozano, ponssenl des lianes dont

également sur La

du

même nom, ».

est le va/n/^

Coi)(il.

(|ui

de grandes jdanlations

Nord, ou rencontre abondamment un »

arbuste

l’ile le

icara

15 mètres de hantenr et

de

({ii’imjiorté

esjièces

région.

du ManUiot Glazovi/\ anlrement

para, mais

Dans

bien

Sud de

le

l’intisy,

sont à l’essai le long des rives du tleuve du

bre à caonlchonc.

1)0

Guide de l’Im-

le

que dans

par

brousse compacte de

[irovince de

la

ici

caonl-

le

la

côte

celle-ci el les lagunes,

ouest, mais u’y

copal ne donne ]dns lieu

({u’à

Est, tout près ils

abondent

sont point exploités.

un commerce

insi-


— signifiant, les marcliés

européens refusant

les produits

indigènes

qui présentent souvent des impuretés.

Les colons européens pourraient reprendre avec succès

commerce, en obligeant soins

les

le

indigènes à o])érer avec plus de

la récolte.

Min éraux Avant que

la

France eût établi sa domination

Pont en bois sur

la rivière

Gouvernement

l'exploitation à

Mantasoa

Madagascar.

Béhéna

La route muletière de Tananarive

le

à

à

Mahatsara

liova possédait seul les mines et en interdisait

aux indigènes. Jean Laborde exploita bien et tenta d’exploiter les lignites

dans

la

baie

le fer

d'Am-

bavatoby, mais à sa mort, son oeuvre disparut.

Vers 1886 seulement,

le

premier Ministre, à court d’argent,

voulut utiliser les richesses minières de

Madaga'^car

con-

et 0


céda à des Kur()})éens File. C’est ainsi

bre

1886,

que,

des métaux précieux de

]’ex])l()ilalioii

jiar

une coiiveuliou eu date du 2 décem-

miues d’or de

exi)loiter les

la

Léon Suberbie à

M.

Haiuilaiarivouy autorisait

de Madagascar et se

cote ouest

réservait 10 |)Our 100 sur le ])roduit brut de rexj)loitatioii.

Après tèrent

la

la

cauq»ague de 1805, de nombreux prospecteurs

grande

Detsiriry a

de For.

lie, à la reclierclie

de

a ttiré

l‘a(;on

visi-

Dernièrement

le

plus particulière Fa tient ion des

explorateurs.

Des

réglementé

ont à,

décrets du

:\i

Ils

et les

Ré]mblique française

la

des mines

l’exploitation

adagascar.

aux exploitants

de

Jb'ésident

n’accordent

la

])as

de

toute nature

propriété du

soumettent à certaines formalités

sol

({ui

ont

jjour but de faire res[)ecter les droits des inventeurs de mines.

Elle leur impose également certaines redevances.

Mèlaax.

— On trouve à Madagascar For,

cuivre, l’étaln, le zinc,

le ])latine, le

le fer, le

plomb,

mercure, l’antimoine

le

et le

nickel.

Les deux premiers

mérileiil

j)lus

spécialement de retenir

notre attention. ¥

Or.

— On trouvel’or dans pres({ue toutes les régions de Mada-

gascar, mais en ({uantité

minime.

11

^

est soit alluvionnaire, soit

en liions de ({uarlz aurifère.

C’est la forme de beaucoup la plus Or alluvionnaire. commune. L’or est mêlé au gravier des tliahvegs, à l’état de poussièi*e, d’écailles et de ]»etits ])épites.

ments dans

Ce sont donc des

frag-

délacliés de liions et qui ont été entraînés par les

eaux

les

bas fonds.

La teneur en

or de ces graviers est très variable, mais

permis d’aflirmer de 2

grammes

à

la

({u’elle

il

est

ne dépasse pas une moyenne réelle

lonne.

Les alluvions sont

le

plus

souvent

traités

à

la

battée.

Le


maniement de

(iiiide

((

1*

est

Madagascar

à

»

une sorte de

obtenu par

((

ciliaire,

((

généralement em}doyé

((

blanc

((

60 centimètres et l'angle au

((

degrés.

comme

le

:

Loiiclier coni(pie. à section eir-

creusement d'un

le

sapin;

est

de bois. Le bois

voara, bois léger et

le

diamètre de

le

IjIoc

la

sommet du

maniement

((

mouvement

((

des matières recueillies

La

((

à

ca'me est de lot) à KiO

il

est d'uu

i)ermet par sa forme de déterminer un

((

facile

soli(b*.

section est de ÔO

L'ustensile, on le voit, est rudimentaire, mais

«

dans

primitif est ainsi d(*crit

ai)i)areil

Immigrant

La hattée

«

cet

(le

et

beau, lequel

giratoire de

et

en assure

amène

la

séparation

la classification.

battée s'emploie de la manière suivante

;

l'indigène la

((

remplit jusqu'aux deux tiers environ de gravier aurifère,

((

plonge dans l'eau,

et

main

d'une

remue

il

et

débourbe

la

le

*<

contenu de

((

bouillie

((

plonge dans

l’ouverture afüeurant presipue à

la

((

surface de beau, puis l'incline en avant, en lui im])rimant

un

((

très léger

((

voyer 11

la battée.

homogène.

11

jus({u’àce qu'il soit réduit à l'état de

prend alors

la rivière,

mouvement

giratoire

la liattée à

deux mains,

qui a pour résulta!

à la rivière les parties légères

du contenu.

la

d'eii-

»

continue ainsi jus({u’à ce qu’il ne reste plus au fond de

la

battée que des parcelles de poudre d'or. C’est

un procédé

d'installation,

primitif, qui

mais

(|ui

a le

ne nécessite aucune dépense

grave inconvénient de laisser

40 pour 100 au moins de sables non traités.

met pas aux exploitants de

De

plus,

il

surveiller l’indigène cjuipeut opérer

en toute sécurité des détournements de minerai. Enfin la

ne per-

il

exitje

main-d’œuvre maxima.

Pour parer

à ces

inconvénients, les petits exi)loitants

contentent aujourd'hui pour

gènes

le

la

s(‘

plupart d’al)audonner aux indi-

métal recueilli par eux, à condition

({ii'ils

]»uissent le


acheter à un

lui

délenniné d’avance

i>rix

au-dessous du

et

cours.

Mais ce procédé car

est inapplicable

aux grandes exploitations,

nécessite une inain-d’œuvre trop considérable.

il

Aussi dans rex])loitation Suberbie emploie-t-on un appareil très et

en faveur en Californie, dans les Guyanes

qui porte

le

])roduisent le

nom de même

bommes

sluice. 15

que 600

résultat

en Australie,

et

travaillant à lasluice

bommes

utilisant la

Jjattée.

Cet api)areil se compose de 3 plancbes clouées, de façon à

former un conduit large de 20 à

centimètres, profond de

^lO

25 centimètres, long parfois de plusieurs centaines de mètres.

La sluice

est inclinée

sa ])artie

courant d’eavi en traîne

((u’uii

fond du conduit ficielles

du

dans

canal.

La

;

le

(d

y

est

et

supérieure reçoit désagrège.

retenu soit

bois, soil ]»ar le

mercure qu’on

sluice laisse jierdre beaucoiq)

Filons de qnarl : aurifère. sont, ]»araîl-il,

nombreux

sur

moins

(jie

Suberbie

siaka., à

a

et

a

d’or

que

le

plateau central,

filons

:

le

arti-

eu soin de déqioser

Les

exploité trois liions

de Naiidrozia

as])érités

ploitables en raison de leur faible teneur. la

I2or roule sur les

]>ar

gravier

le

la battée.

de quartz aurifère

Dans

le

mais inexNord-Ouest,

ceux de Ranomangat-

d’Andriamparany, d'une teneur

difticile

déterminer.

Fer.

grande

— On trouve du fer dans lie,

la

plupart des régions de la

sous forme de minerai magnétique, de fer oligiste

d bématite, de

magnélite. Les Malga, elles connaissent depuis

longtemps

d'extraire et de tra vailler le fer,

<pie

l’art

mais

le

nian-

de bouille a jusqu'ici em])ècbé la métallurgie de prendre

de t'extension à Madagascar. Jean Laborde à Mantasoa avait cei)endant réussi à créer un haut fourneau.

L’extrémité Nord de Madagascar

b ‘aiicoup de

fer,

mais

il

est très

ne paraît pas renfermer

abondant dans leRouéni, où

il


— se il

rencontre presque

85

-

Dans

j)nr.

l;i

Vîillée

dn

aftlenre en plusieurs endroits à la surface

mun

dans

Sud de

la

la jirovince d'Andevoranti'.

dans

de

M:iinni:i ni

l;i

sol.

com-

Il (‘st

dans

le llelsileo,

lo

province de Fort-Dauphin.

ne serait pas impossible, en ulilisant certaines clniles

Il

d'eau, d'installer des usines

le fer serait travaillé

comme eu

Europe.

divers nouille. très

— Nous avons vu

qu'il n'existe à

peu de terrains jirimaires;

presque inconnue. Et en

effet,

donc y être* on ne signale qu'un seul bassin la houille

houiller sur la valeur et l'étendue duquel

sans renseignements précis.

[Madagascar que

Il est

doit

on discute encore

situé dans la liresqu'ile qui

s'étend entre la baie d'Ampasindasa et Port-Radania. 51. Guil-

lemin, ingénieur, crut, en

I8()3.

reconnaître cinq afffeuremenls

bouillers dans la baie d'Ambavalotiy et

deux dans

la

liaii^.

d'Ampasindasa. Selon

lui,

le

bassin houiller en question est de

qualiléi %

moyenne 51.

et exploitable.

Grandidier, en 1869, émit une opinion contraire

qu’à présent on n’a guère rencontré que

des lignites

jus-

et

néan-

;

moins, un spécimen de bouille intéressant figure ])armi les échantillons envoyés à l’Exposition de

5Iadagascar,

nistration locale a décidé d'envoyer sur le terrain

Tadmi-

une mission

d’études chargée de résoudre définitivement la question a

une

très

(jiii

grande imjiortance au point de vue de ruiilisation

des richesses minières de 5Iadagascar,

et

de l’ajiprovisionm'-

ment en charbon de notre tlotte de l'Océan Indien. La tourhe est commune en Imérina. Dans le voisinage Tananarive,

La

elle sert

d<'

au chauffage des fours à cliaux.

a été découverte en ]>lusieurs endroits

Vile.

d(‘

mais malheureusement, faute de moyens de transport,

il

(‘sl


— actuellement à j)eu

jirès

8G

de tirer parti du plus

im])ossil>le

grand nombre de ces gisements. Les ]»rincipaux sont silués au cap Diego, dans la ])rovince de Majunga, aux environs de Tananarive, à Mahatsingo, à Antsirabe et dans le banc duBemaralia (pii traversele Ménabé et le i-letsiriry.

Le Udolln trale ;

dans

se rencontre j)rinci])alement

Jean Laborde

la

région cen-

rutilisail ])our la fabrication

d’une belle

]M)rcelaine.

Deux

carrières ^'ardoises existen

t

dans

le district

d’Ainbo-

silra. J^e co'ôsVr// r/c

noeVm abonde à ^Madagascar, mais

une grande valeur marebande, car Les j}lerres préclcuAd^s que l’on dagascar sont

:

les rubis, les

[)azes, les agal lies et

coloration

donné

il

a,

il

n’a ])as

se taille mal.

trouvées jus({u’ici à Ma-

émeraudes,

les

saiibirs,

les to-

surtout les amétliysteset les grenats. Leur

défectueuse en

diminue

la

valeur.

Mais, étant

^Madagascar possède des terrains éruptifs, on y trouvera certainement, par des [(respections niimitieuses, des ([ue

échantillons de prix.

Le Muséum d’Histoire Xaturelle de

,

,

Ibiris |)ossède

une

col-

ec ion de ces [>ierres. t

Nous avons déjà dit un mot des sources minérales de .Madagascar, quand nous avons parlé de la constitnlioii du sol de l’île. Xousavons vu que l’existence Sources minérales.

de ces sources est intimement iii([ues et ([u’on les

liée à celle

des éruptions volca-

rencontre da ns les[)arties de File où eurent

lieu ces éruptions.

Elles sont fort iiomlireuses à ses c('>

pour

les

Euro[)éens

Madagascar

fatigués

par

le

et

seront précieuséjour

sur

les

tes.

J.a [dus

connue d’entre

elles

est celle d’Aiitsirabé,

sur la

route de Tananarive à Eianaraiitsoa. Yingt-et-une maisons de


-

bains on[ été installées est recueillie

87

-

deslinée

et l'eau

consoinmation

à la

dans un établissement spécial.

Cette eau. dont la température varie entre 36 et riche en j)rincipes alcalins cliimi([ue

De

très

est

par Çsa Jcompositiun

rappelle,

et

4‘2'

beau de Yichy (Grande-Grille).

l'exposé que nous

venons de

faire

Madagascar, nous pouvons conclure que

des productions de la richesse

de notre

colonie ne réside pas dans son sous-sol. Elle ijossède de

mais pas en

telle

quantité que l'exploitation de

cieux puisse être envisagée, quant à présent, ratrice des capitaux qui fer.

mais on ne peut

ce'

l'or,

métal pré-

comme rémuné-

y seraient engagés. Elle possède du de houille.

faute

le traiter,

un pays agricole et d'élevage. Ses troupeaux de bœufs sont nombreux ils le seront davantage dans un avenir prochain et leur race sera améliorée. Si le Madagascar

est et restera

;

sol de bile n'est il

a

pas d'une richesse merveilleuse, en revanche

une bonne valeur moyenne

ciable de se prêter à des

et

possède l'avantage appré-

exploitations très variées

côtes, les riches cultures tropicales sont tout les ])lateaux. les

dans un

sol

bimeriua

que

;

indiquées

la

chaux aura amendé

et le Betsiléo,

sur

artificiellement.

Dans

où l’Européen peut s'acclimater en

commencer modestement

la

consommation journalière

les

peu de

mise en valeur de conces-

sions de peu d'importance et approvisionner en

ï^ur les côtes,

;

espèces vivrières pousseront parfaitement

toute facilité, nos compatriotes pourront s'installer à frais,

sur les

denrées de

marchés des grands centres.

de gros capitaux pourront être Gngagés dans

les cultures riches qui

demandent du colon de lourds

ces avant qu'il })uisse songer

à

tirer

profit

sacrifi-

de sa conces-

sion.

Nos capitaux qui longtemps ont fui les entreprises coloniales. sont aujourd'hui moins timides et se portent vers Madagascar avec un empressement de bon augure. Nous allons à


brève échéance

assister

à

l’éla])lisseineni

de grandes sociétés qui ont assumé

la

dans

la

colonie'

tache de mettre en va-

leur de vastes territoires aujonrdMiui inocciq)és.

Ces sociétés auront à vaincre de grosses débuts, mais l’Administration, j>résidée par et les fonctionnaires

la

l’assistance nécessaire

colonie, ou,

s’il le

le

à leurs

général Galliéni

formés à son école leur faciliteront

tâche ardue qu’elles ont acceptée.

ment de

difticultés

faut,

d’œuvre indigène qui

a si

Pilles

la

sont assurées notam-

pour trouver à l’avenir dans

en dehors de Madagascar, souvent

fait

la

main-

défaut à nos colons.


CHAPITKE

IV

Les

importante.

L'industrie malgache n’a jamais été très

populations des côtes, en relation depuis fort longtemps avec les étrangers

semble, les

— dit

le

général Galliéni dans son rapport d'en-

— recevaient de ceux-ci les ustensiles

de ménage

Les

quehpues instruments nécessaires à leur subsistance.

richesses naturelles du pays, en

du

effet, la fertilité

et

leur

sol,

indolence ne les ont pas poussés à recourir à l’industrie pour

transformer les

bornée

ment

matières

à la confection de

et à la

premières.

Leur industrie

quelques rabannes pour

fabrication du toa'ka (jus de

simplement de

la

canne

1

était

habille-

distillé)

betsahetsa (jus de canne fermenté

)

dont

ou ils

font grand usage. Il

n’en a pas été de

même

pour

les

populations des régions

centrales. L’aridité de la plus grande partie

du

sol. les ajilitu-

des particulières de la race comiuérante ont été la cause de

la

Hovas

se

naissance de diverses industries. C’est ainsi sont adonnés à la fabrication du savon,

des tissus de coton

et

la poterie. Il est juste

à

Jean Laborde dans

de faire remarquer

dans

le

la

que

les

bâtiment.

c'est gràc<‘ ;

Hovas sont le

de

part qui revienl

cette initiative industrieuse

nus à fournir d’assez bons ouvriers dans et

des raliannes fines,

de soie, des instruments en corne,

à ses conseils et sous sa direction

taux

(jue les

travail

]>arve-

des mé-


-

1)0

Industries acdiaeBles InfluRtrlc forestière. cliie

malgache, uu

]»lus

imporlaide

y a eu, "sous rancienne monariioml)re de corporaiioiis dont la

Il

cerlaiii

des bruMieroiis. Celle-ci avait

(Mail celle

un d(HTlo])j)ement considérable; elle

ne

coni]»tait

jias

il

[laraît

que sous Piadamab'i’

moins de 700 bûcherons qui

vraient à rex[)loila lion de

à

forêt,

la.

nmériua, pour approvisionner

la lisière

la cajjitale

mais

(fui,

li-

orientale

de

noire occupa-

l’avons dit

f)lus

haut, trouve sa justilication

de Mada-

da,ns la nécessilé de protéger les massifs forestiers

gascar

d’emj)eche]* leur deslrucliou.

el

Cne

iiiduslrie (pii découle

(1).

immédiatement de

rexfiloitation

Jean La-

forestière est l’iiiduslrie charbonuière. J)epuis (fuc ))()rde

donné de

la,

appris aux llova.s

a,

à cette iudustri('

foute et de

Lors de

la

la

la

fabrication

du

et

dans

le

iiiduslrie, gràc(' à et

de

LSbô,

d’autre

fia.rl, le

l’imluslrie

prosjiérité.

séricicole

C’est

ont

Petsiléo (|ue h'S llova.s se

lesifiiels se

élait

surtout en

livrent

l’aboudance des arbiisles ualurels,

rambrevade, sur

ils

fi'i*.

(hqà parvenue à uu bel état de

Jmériua

du charbon,

un assez grauddévelopfiement en vue

forge

caïufiagiie

toutes

d’unerèglemenlatioii asssezsévère,

elle a été l’objet

comme nous

se

de bois de

sortes. Cette imliislrie s’est dévelo{)pée depuis lioii,

j)ris

ii

celle

le

tafiia

nourrit et firospèn' lebombyx;

gouverneur général

a.

pri'scril

aux

habilaiils

de ceiiaiiies l’égions l’obligalion de planter chai pic année un

pied de mûrier; (fuaiid les

jierfeci i(ju

mMuents européens de

la.

(1) Voir dans le Jounial officiel de la Eépublique française à la date du 20 février 1900 un décret portant réglemention de la concession des forêts à Madagascar.


-

propagés à Madagascar,

sériciculture se seront lieu de croire

que

de

temps que s’organisera

la soie d'araignée. 11 existe

tout

fOoiiir

prendra un dévelu]»jienient

cette industrie

même

considérable, en

-

01

en

effet

rexi)l()itati<in

deux espèces

d'arjudi-

nides qui secrétent une très belle soie. Tissage.

— L'industrie du tissage, qui

est fort

ancienne dans

Betsimisaraka tressant une natte

la

grande

ile.

est

Les indigènes

aujourd'hui très prospère.

d'une souplesse

tissaient autrefois des larahas

et

d'un

fini

extraordinaires qu’on ne parvient pas à imiter aujourd'hui.

Les lambas de les castes

soie sont tissés principalement

nobles des Andrianamboninolona

dranando. Dans coton

et

le

Betsiléo

de chanvre. (Juoique

gascar. les indigènes cet

on

abandon

est

tisse

le

en Imérina par

et

des Andrian-

beaucoup de

lam])a'^

de

coton vienne bien à Mada-

ont abandonné l'industrie cotonnière les

Amé-

^étoffe

tissée

dù au bas prix des cotonnades que

ricains importaient. L’industrie des

rahanaes

;


avec elle

la fil)re

du

ralia) a été

-

92

avant

guerre assez i)rali([uée

la

semble reprendre aujourd’hui ou a

iuslallé

-

;

à Fihaoiiana

des ateliers de fabrication. Ce sont surlont les Hetsimisarakas qui se livrent à cette industrie

rabannes constituent prin-

les

;

cipalement des vêtements de fatigue. DeT^telles.

— L’industrie des dentelles

indigènes par les Sœurs anglaises. C’est à

et

par

Tananarive

les

et

étaient

dans

parvenus à fabriquer de

industrie a rej)ris

un

aux

représentants des missions les

digènes cultivent cette industrie. Sous ils

a été enseignée

la

environs

({ue les in-

direction des Sœurs,

très belles dentelles.

nouvel essor depuis

notre

Cette

occupa-

tion.

Sucre.

— Les indigènes traitent

tiennent des ]>roduits de

la

canne

à

sucre et en

fpialité inférieure (sucre et

ol)-

rhum) qui

sont destinés à leur consommation personnelle. Ils fabrif[uent,

quant

surtout en Imérina et en Ifetsileo, du saindoux

quoique Madagascar

à l’huile,

})rodiiise

un grand nom-

ibre de plantes oléagineuses, elle n’est pas fabriquée

ndigène

par les

s.

Bàdment. existait

;

en

auxquels

etfet

le

léindustrie du batiment

a

été dévelop|)ée

11

une corporation de menuisiers-chari)entiers,

charpentier français Legros avait appris les

ments de son

.

art

;

on

voit

en ce moment

se réaliser les

élé-

grandes

espérances fondées sur l’Ecole professionnelle établie à Tananarive par

le

général Galliéni. L’Ex])()sition de Madagascar va

mettre en évidence ({uelqnes-nns des résultats obtenus dans cet ([iii

enseignement

])ratique, iinprovisé depuis la conquête,

donne déjà des élèves en

d’art

état

en marqueterie de bois du

poteries, etc...

Métallurgie.

de fabriquer un mobilier

i)ays et

en cuir repoussé, des

,

— Jean La borde avait

de 1835 à 1860, à fondre jets de

et

le

minerai de

ap[>ris

aux indigènes,

fer et à fabriquer les ob-

première nécessité. Cette industtrie méallurgique n’a


r;ili;mnc

une

li-;s;iiU

k;i r;i

is.'i

m si )cl

I


,

— jamais cessé

94

en Imérina. Dans lesnd de

(le])uis

Fort-Danphin) cerlaines

j)enj)lades

l’île

connaissent

(province de travail ru^

le

dinien taire du fer. Tuileries.

— Les Hovas savent fahriqner des tniles

sont pas d’nne très donne qualilé, parce qu’ils se les faire

sécher an

Savirnnerie.

soleil.

Partout on fabrique de

Teinturerie.

qui ne

bornent à

la poterie.

Les indigènes se livrent

aussi à la fal)rication

du savon. Une autre industrie plus im-

portante est celle de

la

teinturerie

;

Madagascar abonde en

l»lantes tinctoriales. L’indnstrie de la pansserie a toujours très

développée

ciq>ation

;

dans

les

dernières années

avant notre oc-

des [»eanx exportées s’élevait

le cliilfre

nn demi-

à

million. Cette industrie aété fort diininnée à l’intérieur suite de la difliculté destràiisitorts.

ce

commerce

n’a pas

diminué

;

Sur

le littoral,

cela s’exj)liqne,

m’était plus facile (pie de s’approvisionner à

bSnarez,

élé

par

au contraire,

puisque rien

Tamatave, Diégo-

Majunga, Andevorante.

Tminerle. 'grâce à Jean

— La tannerie i. aborde,

avait été autrefois très tlorissaiite,

qui avait aj)pris certains perfectionne-

t

imentsaux indigènes. ‘anciens errements. Il

Dei)iiis les '

Hovas sont revenus

à leurs

.-Vv-

î'

On

le voit, l’induslrie

n’ejsftpas â

malgache sans

manuels où

leurs ])rocédés. d’ici

très

importante

daidaigner. Elle fera des ])rogrès, grâce â l’Ecole

piaifessionnelle instituée i)ar liers

être

les

Il

le

général

(falliéni

et

aux

ate-

indigènes a[)])rendront â i)erfectionner

n’est cei)enda,nt pas â craindre qu’elle fasse

longtemps concurrence an travail métrojxililain.

gascar, pa;ys essentiellement agricole,

âlada-

aura nécessairement

recours dans une large mesure â la j)roduction industrielle de la

mère-patrie.


Industries à d«‘velopj>ei*

O n>?t

])as à dire

doive rester dans

ner

à suffire

toutefois

l’état ({iie

que l'industrie

à

Madapiscar

nous venons de décrire

aux Lesoins de

la

Femmes Hova

consommation

et

locale.

se

Itnr-

Le^ ia>-

faisant de la dentelle

sources de notre nouvelle colonie en minéraux, végétaux

animaux,

la

richesse

du

sol

ques industries spéciales que.

L

doivent donner naissance

<fui

<*!

à (]uel-

assureront son avenir économi-

éta];li'=sement et la création

de

ces

industries seront


grandement

facilités ]>ar

communi-

rexécution de voies de

cation (voies ferrées, chemins carrossables, canaux) qui n’existent actuellement que pour les besoins des services militaires.

L’industrie trouvera, à Madagascar de

nombreux agents

pliy-

si(|ues.

— Faut-il conseiller rexj)loitalion de

Or.

en

partout de

effet

l’or dans^l’ile, ce n’est

([uantité qui ne suftirait pas à

Jfailleurs c’est

avec un maté-

semble que ce serait imprudent.

riel perfectioiiné ? 11

existe

l’or

S’il

({u’en petite

donner de sérieux bénéfices.

une iuduslrie qui demande une main-d’œuvre

considérable.

Fer.

— Le

fer,

on

vu, existe en grande

l'a

quantité à Ma-

dagascar. Toutefois on ne saurait conseiller actuellement encore la création de grands établissements

Mais l’industrie de j)leine

la forge et

Un

fonderie est certainement

la

y aura des voies de communication industriel serait certain de faire aujourd’hui des

d’avenir quand

rapides.

de

il

bénétices considérables en installant

confection des outils de culture.

minerai dans

il

métallurgi({ues.

la

La

une fonderie pour

richesse et

la

rabondance du

région des environs de Nossi-Bé, sur blkopa,

V a des chutes d’eau nombreuses, et la forêt à jiroximité,

semblent montrer que

cette industrie

prendra un grand dé-

velopiiement. Jirlqaes.

— J.es

TrUe.s.

tuiles et des bri([ues crues et

à la ])resse

sont

;

d’une

Hovas ne fabriquent que des

celles qui sont fabriquées ([ualité

au four

notablement supérieure.

Déjà quelques industriels ont fait venir de France des i»resses qui donnent à la, bri({ue et à la tuile une solidité reniartpiable. Us ont i)U fournir ainsi au service des bâtiments civils jdusieurs milliers

combustible élève rantsoa.

11 est

de tuiles.

le ])rix

dans

est vrai

que

la,

des tuiles à Tananarive

certain (jue les

terre à brique situés

Il

et

rareté

du

à Fiaiia-

nombreux gisements de bonne

la région c(Mière et

dans

la

région


97

centrale donneront

un

bel avenir à celle iiidiislrie

'luiiiid

b;s

voies de communication seront construites.

Les matières premières nécessaires aux industries poterie, de

la

faïence,

de la porcelaine

abondent

d<*

l:i

daii'^

b‘

Potier Betsimisaral^a

Bouéni

et la

montrent

région centrale.

qu’il

y a

Les essais de Jean

une industrie

Laltorde

à tenter et qui e-l

pleine

d’avenir.

De même

la verrerie ]»eut être

pratiquée dans

qui peut Tournir les matières premières,

mais

la

grande

elle

île.

néce'^sile 7


de

tels frais

serait

peu

d’iristallalioii,

d’ex])luilation

qu’il

})rudeiit de la tenter dès inaiiiteiiant.

Industrie forestière il

de matériel.

— L’industrie foreslière est

.

n’existe pas encore

de grande exploitation

massifs forestiers avec

le

à.

créer

sérieuse

;

des-

matériel nécessaire. Cette industrie

procurera des Lénétices sérieux aux colons qui rentreprendront. Madagascar est

extrêmement riche en essences, en

Lois précieux, en Lois durs, <pie la menuiserie, l’ébénisterie pourront facilement utiliser, est

la

charpente,

mais leur diffusion

subordonuée à l’exploitation méthodi({ue des massifs

restiers.

Les nombreux cours

d’eau de

l’île

fo-

fourniront, sur

bien des points, des voies de pénétration. Déjà l’exploitation

du massif

donne de

forestier

L’ébène

très lieaux résultats.

gascar sont très recherchés. Sur la bois d’ébène à

donne

lieu à

sortie

le

de la France

et

Les acajous

marché de Xew-York. Cerseront demandés dans l’Afrique du; Sud pour

boisage des mines Soie.

commerce de

ouest, le

mensuelle de 10 tonnes.

de Madagascar font prime sur tains bois légers

C(jte

d’Antongil

baie

racajou de Mada-

et

Hambourg

destination de

une

de la

voisin

est

(pii

le

traverses de chemins de fer.

et jiour les

L’industrie séricicole, qui est fort

près des indigènes, est ap[)elée à

auquel on a])pliquera

un grand

les ])rocédés

en faveur au-

essor.

La

landibé,

i)erfectionnés d’alimenta-

préparation, pourra lutter très avantageusement

tion et de

avec les produits des autres

})ays.

Le climat de

la

région cen-

»

>

traie est favorable

au mfrrier

et

au Jxmibvx^ Le soie d’arai«y

gnée pourra donner naissance' à une imhistrie inqiortante, l’on

en juge

])ar les résultats.

Les essais conqiaratifs

sistance ont établi la supériorilé -de la soie

cette

si

de ré-

dernière soie sur

de cocon. L’araignée qui donne ce produit de premier

ordre est très

commune

Conserves de Viandes.

à Madagascar.

— Madagascar, pays

peut nourrir d’immenses ([nanti tés de bétail,

d’élevage est

qui

assuré de



^

lÜO

trouver sous ce rapport des dél)oucIiés cousidérahles. la

effet,

production de la France en viande de boncherie est insuf-

tisante

aussi importe-t-elle des

;

rAllemagne. de

la

Belgique

animaux vivants

les

;

])ole

pourrait

etfet

demander

cet

une industrie qui

ment. Sur

Or

il

semble que

et les

la

doit

du matériel

de sa-

métro-

élément à Madagascar. C’est

prendre nn grand développe-

les côtes, les frais seraient assez

])onr le transport

d’Italie,

viandes congelées

laisons lui viennent d’Amérique.

en

En

et

peu considérables

de l’outillage nécessaires.

Ce})endant })lusienrs compagnies ont déjà

fait

des essais qui

n’ont ]>as été couronnés par le succès. Peut-être faut-il attri-

buer, en partie ces déceptions à l’absence d’une reproduction jiroi)ortionnée

berait en elles

aux nécessités d’une consommation qui absor-

peu de temps

les ressources les

plus

étendues,

si

ne se renouvelaient pas dans des j)roportions équiva-

lentes.

Ea fabrication des conserves de viande est donc subordonnée au développement de l’élevage, dont rextension aura d’ailleurs fort à

faire

jiour

suffire

aux demandes de

bétail

vivant }tour l’Afrique du sud, dont les besoins grandissent de jour en jour.

Tarmerie.

— L’induslrie

tions excellentes de

de la tannerie trouve des condi-

développement

à

Madagascar. Les peaux

de moutons y sont supérieures à celle du mouton français. La température ambiante

de bœufs y sont excellentes

])ermet

:

celles

aussi de préj)arer los ])eaux plus rapidement qu’en

France. Ajoutez que Madagascar produit de nombreuses es-

sences à tannin.

Amidon. ces à OU

({ui

— Madagascar

exploitera

le

pourra fournir de sérieux bénéfi-

manioc

i)Our

en tirer l'amidon,

juge par la production en amidon de

vre on paye au comptant 23 don. Or Madagascar

et

la

Réunion.

si l’on

Au Ha-

25 francs les 100 kilos d’ami-

aune étendue bien supérieure

à celle de


la

Kéunioii. L‘ex])loilaüoii du

101

-

iiiaiiioc

})eut duiiner Ikui à uin‘

autre fabrication importante, celle du ta])ioca.

Ind mtr ie sucrière.

— Au moiiieiit où

ne trouvent plus de débouchés, conseiller la fabrication

qui voudrait fournir

le

à

il

coloniaux

les sucres

peut paraître singulier d'en

Madagascar. Cependant un colon

sucre destiné à la consommation locale

de bile réaliserait vraisemblablement des bénéfices, parce que le

sucre malgache est de mauvaise qualité

ment

;

celui

que consom-

Européens provient de l'importation. Savonnerie. Le savon indigène est de mauvaise qualité les

et se

vend cher. C'est une industrie

à créer.

La

fabrication des

bougies, dont on use en quantité considérable à Tananarive,

peut donner des bénéfices à qui l'entreprendra.

De même

pour

du Japon.

les allumettes, qui

Parfumerie.

proviennent d'Allemagne

et

— Ldndustrie de la parfumerie est

assurée de

un développement dans file. En effet, les matières premières y abondent. La rose en particulier qui vient très bien trouver

dans

la

région centrale,

le

géranium odorant,

ainsi

que d'au-

tres plantes, offrent des ressources avantageuses.

Telles sont les principales industries

qui auraient cbaiice

de se développer profitablement à Madagascar, en fournissant sur place à nos colons tous les éléments d’un confortable pour le

moins aussi nécessaire

et aussi

apprécié dans leurs résiden-

ces lointaines que dans le train de la vie casanière

des cités métropolitaines.

des gran-


»

’ï*

'a

^

' .

r^-?

îÏJ(5ltKH>V-<=«5'»ÏV««S<^j

MABAGASCilB


CHAPITRE V

Commerce La conquête d’une colonie

est toujours suivie d'une

plus ou moins longue pendant laquelle

période

mouvement écono-

le

mique du pays semble suspendu. Les indigènes ont souvent abandonné leurs cultures, les commerçants européens ne trouvent plus à placer leurs produits, les transactions sont arrêtées.

Madagascar

n’a pas

échappé

d’autant plus i>énibles pour dite,

terminée par

la prise

à cette loi.

elle

dont les effets ont été

qu’à la conquête proprement

de Tananarive. a succédé la campa-

gne de répression du soulèvement qui. sur certains points,

s’est

prolongée jusqu'à ces derniers temps. L’occupation de l’extré-

mité Sud de bile n’est pas encore accomplie à

l'iieure

où nous

sommes. Cependant, noire jeune colonie, grâce à ses ressources, grâce

aux

efforts d’une

promptement

administration

qui a su les utiliser, est

pu

sortie d’une crise qui aurait

lui être fatale et

sa prospérité économique est aujourd’hui assurée.

Commerc*<‘

En

'1896,

ext<^i‘iour

première année de notre occupation,

tations s’étant élevées au chiffre de 13.987,931

exportations au chiffre de 3.603.951 ciale de la

grande

Ile était

ral Galliéni s’appliqua-t-il.

à

provoquer

les

fr.

60

;

les inqtor-

fr.

l'activité

11.

et les

commer-

bien peu importante. Aussi

le

géné-

par tous les moyens en son pouvoir,

échanges entre

la colonie et

l’Europe.


pensa

]i

Métropole

mercants

tout d’al)()rd. les

produits, faciliter

que

série de

Le général

connaître dans ia

pouvaient y trouver pour leurs récoulement de ces produits, en même temps

la pro])agation

Tne

fallait faire

ressources de Madagascar, indiquer à nos com-

débouchés

les

il

qu’ils

au dehors des produits du

mesures assurèrent

sol

la réalisation

malgache.

de ce plan.

mit directement en rapports avec les

Galliéiii se

colons de File pour connaître leurs désirs et au besoin leur

demander des dans

conseils

les centres

;

créa des

il

importants

et

Chambres

consultatives

leur soumit les questions rela-

commerce de la colonie,il répondit avec empressement à toutes les demandes de renseignements que lui envoyèrent les Chambres de commerce de la métropole. Par arrêté du 3 mars 1897, il décida rétablissement à Tananarive d’un musée commercial où figurèrent, en même temps

tives au

que des échantillons des produits de l’île, des spécimens des marchandises que celle-ci peut demander à la métropole.

Ln

Tamatave des magasins généraux à l’usage d’entrepôt réel et nos commerçants peuvent ainsi n’acquitter les droits de douane et de consomdécret du 27 juillet 1898 a créé à

mation qu’au fur

et à

mesure de récoulement de leursproduits.

D’autres magasins seront bientôt créés dans les principaux centres commerciaux de

La dans

l’île.

législation forestière, la

comme nous

l’avons vu plus haut,

troisième partie de cette notice, est très sévère et sa

sévérité se justifie par la nécessité d’empêcher le déboisement

de

l’île.

Elle stipule

notamment que l’enlèvement de tous pro-

duits des forêts ne peut avoir lieu sans autorisation. Cette disl>osition eût

iation de

vraisemblablement anéanti

l’île

qui consiste, pour

le

commerce

une grande

partie,

d’expor-

dans

la

vente par les indigènes aux maisons européennes du caoutchouc, de

la cire,

du

rafia,

du crin végétal, de

la

gomme

copal.

Le général Galliéni recommanda aux autorités placées sous


103

ses ordres d’apporter, dans la pratique, des teiupéraiiienls à la législation

et d’autoriser, i)ar exenqile,

en vigueur

comme

gènes à se livrer,

par

en veillant à

étroitement,

surveillant

massifs forestiers,

dont

indi-

les

passé, à ce tratic, tout en

le

l:i

le

conservation des

la

habitants des vilbiges seraient

les

rendus solidairement responsables.

Par une interdit

circulaire

du 27 mars 1898,

aux indigènes de

santla peau adhérente

curieuse en elle-même effet

détailler les

le

bœufs

aux morceaux.

;

elle est

immédiat de donner

gouverneur et les

Cette

génér^il

porcs en

lais-

mesure

est

aussi très sage. Elle eût pour

à l’importation

une

peaux

des

importance qu’elle avait depuis longtemps perdue. Coiiiiiieree intérieiii* Cet esprit d'initiative, auquel nous devons les mesures qui

donnèrent au commerce extérieur de Madagascar un essor tout

nouveau pour

elle,

dont

statistiques placées la fin de

les

cette parti font foi, le général Galliéni l’appliqua

intérieur de

l’île.

Tout d’abord,

il

marchés

prescrit la reconstitution des

gènes détruits pendant la sécurité

au commerce

la

guerre

l’insurrection.

et

Il

indi-

assure

des routes et chemins qui conduisent à ces marchés

et les relient entre

communication,

eux.

Il fait

réparer les anciennes voies de

les fait améliorer,

en crée de nouvelles.

Le

plateau central, l’Imérina en particulier, est sillonné de routes parfois

carrossables,

comme

Ankazobé, toujours sûres

Le peuple de le

l'île

le

et

plus

peuple hova qui, avant

la

route

de

Tananarive

à

bien entretenues.

commerçant

la guerre,

est,

sans contredit,

envoyait des colonies de

trafiquants sur les côtes. Ces trafiquants étaient protégés, en

dehors de ITinérina, parles gouverneurs bovas des provinces.

Après

la

guerre

et

après la substitution aux anciens gouver-

neurs de gouverneurs pris dans

le

pays

meme

qu’ils avaienl à


administrer, les commereanls issus du lilaieau y rentrèrent.

Le commerce de

en

Tîle

beaucoup, car

soutfrit

servaient

ils

d’intermédiaires entre les Euroi)éens et les petits trafiquants

ou acheteurs de

Le général

l'intérieur.

manifestées par les Hovas.

veau sur

au négoce

(talliéni voulut utiliser les aptitudes

les c(Mes, leur

11

les

encouragea à

s’établir à

nou-

permit de se faire accompagner de leur

famille.

Poids

et

— Dès 1897,

mesures. dans

fut substitué

file

système métrique français

le

aux poids

mesures malgaches, qui

et

étaient très variables et constituaient actions. Ainsi,

poids proprement

n'y avait pas de

il

mais seulement des

une gêne pour les transdits,

monétaires correspondant à des

})oids

r

subdivisions

rancienne

de

mexicaine

jhaslre

(jui

pesait

27 grammes.

Pour

les

marchandises denses,

anglaise. Les

yard,

le

ruiiité de ])oids élait la livre

mesures de longueur élaient

le mille,

mètre,

le

le

pied anglais,

le

kilomètre, la hrasse

La mesure de

1/2 brasse (0,91).

:

capacité était

le

((

(L'‘82),

vala

»,

la

de

19 litres environ.

Aujourd’hui,

Monnaies. soit par

le

système décimal

est

— Avant raniiexion, les

échange de

])roduits, soit

en usage à ^Madagascar. Iransaclions s’opéraient

au moyen de

monnaie

la

coupée. Cette dernière était conslituée par des fragments de j)ièces d'argent

J^es

de

l'

Union

latine ou de piastres mexicaines.

indigènes portaient sur eux une

j)elite lialance et

pesaient

fragments qui leur étaient remis en paiement. La France

les

importa dans sa colonie des pièces divisionnaires qui furent si

bien accueillies que

la

dépréciation qui s'accentua <lurent n'accepter tité

([iie

monnaie coupée le

jour où

subit

les caisses

des jiièces non fragmentées.

une

forte

publi([ues

Une

({uan-

d'argent, dont la valeur ])eut être estimée approximative-

ment

à

cinq millions, se trouva siibilement immobilisée sans


107

remplacée par aucune

être

aiilre

conséquences furent des plus fâcheuses, de raunée 1898

monnaie

Tue

iuomiai(u

se.

crise, doiil 0‘S

au cours

])roduisil

vient seuleiiieiit de prendre

et elle

lin.

L:i

coni)ée est anjourd'lmi relirée de la circulai ion

remplacée

})ar

de

monnaie

la

Mesures prises en vue

(d

française. «le

favoris«*r

«MmiiiKUM'e

1<‘

français à Alaclîtgascar

Dans

certaines colonies européennes, telles que les Philip-

rimmigration

de

dans des conditions

très

pines,

commerçants

désavantageuses

commerce des

le

nations occidentales. Ceci s'explique aisément et

rindou vivent

bon marché nies

et attirer

le

à

comme

anglaises

ont rendu

peu

à

séjour

de

eux toute l'Australie

la

Nouvelle-Zélande

de leur territoire presque impossible

aux Chinois. L'adminislration de Madagascar de

les frap})er

de taxes

l’avantage

retirer

de

séjour

considérable

tivement à nos commerçants, tence.

Gbinois

et

et

un

1,000 francs pour

mière

({ue

les

assez leur

s'est

fortes

contentée

pour leur

doniiaieut,. rela-

condilions

de leur exis-

Indous sont astreints au paiement d'une

taxe de séjour comportant

cinq francs

très

Les colo-

clientèle. la

et

Chinois

le

:

vendre

peuvent

frais,

jdacé

a

asiati(pies

droit les

un

annuel de vingt-

droit tixe

i)roportionnel qui

patentables hors

peut s'élever à

classe

et

de

pre-

classe.

Les Asia1i({ues sont groupés, dans chaque province, en congrégations responsables de l'exaclilude de leurs

mem-

bres à s’acquitter de leurs obligations j»écuniaires

(uivers

le

trésor local.

Cette réglementation a eu pour effet d'enrayer

le

mou-

vement d’immigration indoue et chinoise dans la grand(' lOo Le gouverneur général usa de moyens plus din'cis pour faciliter et

l'écoujement

faire appréciér

des produits français

ceux-ci de la

population

à

Madagascar

indigène qui,


-

108

depuis longtemps avait coutume d'acheter des marchandises d’origine étrangère.

commença par exempter temporaire-

Il

ment du droit de place les colporteurs qui apportaient sur les marchés des produits français, Puis, aussitôt que les industriels français

se furent

à confectionner des

décidés

tissus

conformes aux goûts des indigènes,

à ces

tissus

dans

le

produits français et à leur ses

de

d’autant

une réclame Vaovao.

le

d’acheter de préférence des

témoigner ainsi leur attachement

nouvelle patrie. Ce

droits,

fit

journal ofûciel malgache

recommanda aux indigènes

Il

il

plus

faisant,

il

prenait

qu’il

pas

n'outrepassait la

de

précaution

bien faire connaître aux indigènes que leur liberté

était

entière et qu'ils pouvaient acheter aux étrangers aussi bien

qu’aux Français.

Ces mesures, à évincer les

dont

si utiles

qu'elles fussent, n’auraient pas suffi

commerçants anglais

ils étEiient

les

et

américains d’un marché

maîtres incontestés.

Seul un régime douanier protecteur pouvait arriver à ce résultat. 11 est

permis de discuter

le

principe en vertu duquel on

établit des hEirrières contre les produits

est

pas moins vrai que

conquête a coûté il

fort

faut leur assurer

si

l’on veut

de l’étranger.

Il

n’en

qu’une colonie dont

la

cher prohte à ceux qui s'y sont établis,

une situation

privilégiée au point de

vue

commercial. Cette situation privilégiée a été donnée, en ce qui concerne

du

Madagascar, à nos commerçants, tout d’abord par

la loi

16 avril 1897, qui a remplacé l’ancien droit de 10 0/0

ad valo-

rem

sur toutes les marchandises importées, par le tarif doua-

nier métropolitain les décrets

au

tarif

annexé à

la loi

du

II ianvier 1892, puis par

des 28 juillet 1897 et 31 mai 1898, portant exception

général des douanes en ce qui concerne les produits

étrangers importés dans la colonie.


. ..

109

Le premier de ces deux décrets grande

la

Ile,

les produits

leur entrée dans

fra])pait, à

étrangers de droits

douane

de

qu’une lecture du tableau ci-après fera juger très élevés cependant, ne suffisaient pas à protéger

comme

commerce français. Le décret du 31 mai 1898 éleva fortement

il

et qui,

sou-

était à

haiter, le

application

consacra

la

ces droits et son

prise de possession

du marché de

Madascar par nos commerçants.

Nous donnons article

ici le tarif

des droits imposés au i)rincipal tissus de coton, par le

d’exportation étrangère, les

décret du 98 juillet 1897, aujourd’hui abrogé, et par le décret

du

31

mai

1898, actuellement

en vigueur

:

ANCIEN TARIF

XXXII.

TISSUS

DE COTONS ET COUTILS.

Tissus de coton pur, unis, croisés et coutils écrus présentant en chaîne et en trame (a) dans un carré de 5 millimètres de côté ceux, pesant 13 kilogr. et plus les 100^27 fils et moins 110 kilogr. mètres carrés ''28 fils et plus Id. 11 kilogr. inclusivementv 27 fils et moins Id. à 13 kilogr. exclusivement 28 fils et plus Id. 9 kilogr. inclusivement^ 27 fils et moins Id. à 11 kilogr. exclusivement. 28 fils et plus Id. 7 kilogr. inclusivement, 27 fils et moins Id. à 9 kilogr. exclusivement. ('28 fils et plus. Id. 5 kilogr. inclusivementv 27 fils et moins Id. à 7 kilogr. exclusivement. (28 fils et plus Id. 3 kilogr. inclusivementv 27 fils et moins Id. à 5 kilogr. exclusivement.!' 28 fils et plus Id. Moins de 3 kilogr. les 100 mètres carrés Id. .

>

.

)

.

y

.

,

— Tissus de

405.

— Tissus

/

de coton pur, unis, croisés et COUlils\ ^ '

.

\ V

— Tissus de coton pur, unis, croisés X-

,

90 140 107 175 129 212 230 399 620

blanchiment tarif

imprimés.....

7

et COUtils\

»

\

» iï

» » » » »

» » a

» »

au

inscrite au la mé-

minimum de

tropole. Droit du tissu écru

teints

407.

70 108

Droit du tissu écru

coton pur, unis, croisés et coutils^

blanchis 406.

02 97

au^-

mente de

la surtaxe de teinture inscrite au tant minimum dé la métro-

pôle. Droit du tissu

meniede

écru aupr-

la surface d impression inscrite au tant minimum de la métro-

pole.


-

110

-

TARIF ACTUEL XXXII.

T ISSUS DE COTONS ET COUTILS.

Tissus de coton pur, unis, croisés, et coutils écrus, présentant eu chaîne et en trame («) dans un carré de 5 millimètres de côté, ceux pesant 13 kilogr. et plus les lOÛ mèties\ 85üls et moins. 100 kilogr. carrés 36 fRs et plus Id. :

/

11 kilogr. inclusivement

.

àl3 kilogi*. 35 exclusivement 36 9 kilogr. inclusivement à 11 kilogr. 35 ^

fils et

/

lils

»,

moins,

etplus

fils et

.

Id. Id. la. Id. Id.

.

moins,

exclusivemei.t

/ 36 fils etplus 7 kilogr. inclusivement à 9kilogr.\ 35 tilset moins, exclusivement 36 fils etplus 5 kilogr. inclusivement à 7 kilogr. 35 fils et moins .

77 118 87 131

.

.

» ))

» »

lU

».

172 131 230 139 300 287 550 G20

» »

Id. » Id. » exclusivement 35 fils et plus Id. » ^ 3 kilogr. inclusivement àôkilogi.y 35 fils et moins, Id. » exclusivement ^36 fils et plus » Id. Moins de 3 kilogr. les 100 mètres carrés » Id. Droit du tissu écru au g 405. Tissus de coton pur, unis, croisés et cou-| mente de la surtaxe de ^

.

-

.

.

^

/

.

.

.

.

tils

blanchissement inscrite au tarif minimum de la

blanchis

métropole.

^

406. tils

du tissu écru augmenté de la surtaxe de teinture inscrite au tarif

Droit

Tissus de coton pur, unis, croisés

et

teints

cou-j

minimum

i

de la métro-

pole.

407.

tils

Tissus de coton pur, unis, croisés et cou-^

imprimés

Droitdu tissu écru augmente do la surface d’impression inscrite au tarif minimuin de la métropole. •

Grtice^à ces actes législulifs, le coinmerce national a acquis

dans

grande

la

ile

une situation inTqiondérante.. On .peut

aisément s’en convaincre par nn examen des statistiques jointes

et

des explications

(t’éclaircissement

:

({ni

les

accompagnent

à

ci-

titre

.

VALEURS l

DUS TON AT ION

1890

1896

1898

1897

Importations..

5. 597,.

259 11

13.987 931 11

18.358.918

»

21.641.000

»

Exiiortatious..

3.711.351 28

3.605.951 66

1.812.432

»

4.960.000

))

17.593,882 71

22.701.350

»

'26.601.000

»

{ .

.J

.

Totaux..

9.338.613 39

'

1


.

J

t

.

111

PRINCIPALES IMPORTATION S I.MPDRTATONS GENERALES DÉSIGNATION DES PRODUITS

'

Tissus divers Boissons alcocdkiues.

.

i

.

'

!

Farines Tabacs, Cigares, Cigarettes Sucre raffiné Bouffies

Il

un

résulte des

total

de

7-020 000 1 535 <390 431.98C •247 807 141.093 39.333 25.824 .

.

Vins ,

.

910 247.035 97.951 1-27

deux tableaux qui précèdent, qu'eu

641. 000

fr..

la

FRANCE

1898 6.246.000 1.979.C00 1 411.000 331. COO 124.001

245.000 97.0011

18U8. sur

montant des inarcliandisés inq)orfr.

ont été fournis par

une augmentation de 1,766.194

chandises étrangères expédiées dans

même

330.333 810.426 395 502 103 463 134.367 3.841 24.180

1

422. 9J4

la

alors

fr..

que

les

mar-

pendant cette

la colonie,

année 1898. atteignent une valeur de 5.173.000

ment, en diminution de 7.957.112

France

par rapi»ort à l'année

les colonies françaises, représentant,

1807.

1896

8.513.521 2.701.669 1.429.434

.

tées à Madagascar. 16.168.000

ou

1898

1896

1

IMPORTATIONS de

'seule-

fr.

Le commerce d'exportation n'a pas progressé avec la même rapidité que le commerce d'importation, et nous ne pouvons nous en

tonner.

é

Cependant

le

tableau suivant permettra de

constater une meilleure utilisation commerciale des produits

de la grande

île.

PRINCIPALES EXPORTATIONS Exportations générales

I

'

des produits

Bœufs Tivauts.

.

Quantités

.

Bois ,

Caoütehoue 1

Lin j

Conserves de viande !

Or

Peaux Rafia

Tanille

1897

1896

DÉSIGNATION

A'aleiir

Quautilés

1898 Quantités

Valeur

547.335 > 12 456 407 1 P6 » >8 1 7 76 262 27 403.77ûk6T 1.325.329 c3 33 1 3^3 1.10 1.200 30»i.364 » I9l.066kü5 200.464 502 8sl 6t 16. 11.5k » 49 581 3.7.33 » llO 3i5 28.3(6 I Indicîi. manquent 112 2 '>6 S.^ loü.OOûp. 5l8 913 » 78 OOOp 430 368 9i 5v3 334 1 .ôS4..55Sk70 634.273 20 1.062.207k 1 .OcOk » 171.963 >. 3.7i3k 59.0P3 » 10.169

t.

/

.

653.604 14.2ô8t 130 4rt( 941 265k 308 329k 1,2S> 178 167.600 3s 2 72.' 264 71‘ 763.701 330k 107 3 *6 137 (37 42‘65.223p

)'

>.

>.

>

Valeur

l

207.258k 3.724k

.=^01

.20<

113.497


t

.

-

-

112

EXPORTATIONS EN ERANGE ET AUX COLONIES ERANÇAISES 1896

DÉSIGNATION

DES PRODUITS

Valeur

Quantités

Bœufs vivants

5.422

Bois Cire Conserve deviande.

Or Peaux

Quantités

V alftur

216.900 » 3.447 159.760 5 264 t. 222.720 » » 27.745 » 22 270 469.813 k 50.268 163.862 78 79.795 k 262.273 50 99 457 k 470.241 36.280 » 45.736 k 114.801 55 67.447 k 140.739 » 114.707 k 40 604 766.601 k 264.657 2 805 » 167.389 202 k 344.410 89.750 83 60.754 » 10 900 P 107 496 70 27.548 P 283.726 310.259 70 475.322 k 238 280 » 510.458 k 243 478 1.009 k 42.076 1 311k 36.785 49.203 » .

50 000 k 22 635 k 12.003 k »

11.938 P 725 000 k 876 k

Balia Vanille

Valeur

Quantité

'

t.

»

CaoutcRoac.

1898

1897

.

» » » »

))

»

))

»

.

,0

»

»

L'administration locale de Madagascar n’a pas encore établi les statistiques détaillées des exportations et

des importations

de la colonie pendant l’année qui vient de s'écouler. Gependanl, elle a déjà

commerce de

le

pu fournir des renseignements généraux sur en 1899.

l’ile

Lestransactionss’ysont élevéesàla sommede36,650,011fr. supérieure de 9,862,545

L’augmentation

fr.

37

au

obtenu en 1898.

chilfre

plus sensible est celle qui provient des

la

exportations dont

le chiffre atteint 8,645,441 fr. 48,

de 3,070,812

aux résultats obtenus en

fr.

81

L'année dernière,

le

montant

tées ne dépassait que de 632,116 11 faut

16,

reconnaître que

le

total fr.

supérieur

1898.

des marchandises expor-

67 celui de 1897.

commerce d'exportation de Mada-

gascar est faible et qu’il n’est pas en rapport avec l’étendue et la_richesse

du pays. Mais ce qui peut nous rassurer complète-

ment,

que ce commerce progresse au fur

c’est

notre domination s’affermit dans les

l’île.

et à

Lorsque

mesure que

les colons et

grandes Sociétés de colonisation qui, actuellement,

lent à

Madagascar ou

s’instal-

se préparent à

auront mis en valeur

le

exporter leurs produits

y créer des établissements, sort de la grande lie, il leur faudra,

et

nous assisterons à un développe-


nient considérable des

-

113

échanges entre

la

inétrctpole

et

la

colonie.

La

nécessité s'imposera alors à nos colons de chercher de^

débouchés à leurs produits

vraisenihlahlement,

et,

ne se

ils

contenteront plus de les envoyer en Europe ou dans les colonies françaises,

ils

chercheront plus près d'eux des marchés où

les transporteront

ils

têtes de bétail sont

à

peu de

embarquées dans

bile à destination de Beira,

manquent, en

frais.

Déjà, de nombreuses

du Nord de

les ports

de Lourenço-Maiapiez. Les bœufs

dans l’Afrique du Sud, où de récentes

effet,

épizooties ont causé les plus grands ravages.

Cette partie du continent africain jouit d'un climat tempéré

qui permet à

1

Européen de s'acclimater facilement

et d'y faire

La population blanche, déjà nombreuse dans la colonie du Cap, s'accroît avec une rapidité qu'explique la présence des

souche.

mines

d’or et de

diamants dans

la

Bhodesia

et

au Transvaal.

Le grand port de l'Afrique du Sud ne sera bientôt cet

immense

territoire

Mozambique, en

aura

ses fenêtres

face de Madagascar.

A

sur

])lusle le

Cap

;

canal de

Lourenço-Marquès, à

Beira, aboutiront les grandes voies conimerciales, routes et

chemins de

fer qui porteront

aux populations industrieuses du

plateau sud-africain les denrées alimentaires dont elles auront i)esoin.

Tout porte à

en

croire,

effet,

que ces contrées ne seront pas,

vaut longtemps, en état de se suffire à elles-mêmes au point e

vue de ragriculture

et

de l'élevage.

Dès maintenant, Madagascar pourrait écouler sur les marchés du

Sud de

l'Afrique.

rop peu jusqu’à présent, pour sentir

débouchés nouveaux. prochain

et

Ils

ses produits

Nos colons produisaient le

besoin de se créer des

connaîtront ce besoin dans un avenir

enverront alors sur

la

côte africaine leur

riz,

eurs bestiaux, leurs bois, leur manioc, leur café, leur cacao leur vanille, leurs mélasses, toutes denrées

que

le

Sud-Africain 8


114 lait

venir aujourd’hui à grands frais des colonies anglaises, des

Anlilles et de l’Inde.

de l’Afrique est dépourvue de forêts

Celte partie

use

et

cependant une quantité de bois qui devient de plus en plus considérable, au fur et à mesure que son réseau de cliemiiis de fer et

son indiislrie minière prennent une plus grande exten-

sion.

Madagascar, riche en

forêts, doit lui fournir les

bois

d’essence vulgaire nécessaires à la confection des traverses de

chemins de

En

fer et

résumé, le

Iteu

;

]»ar

un

si

au boisage des mines.

Madagascar exporte peu,

produit

jour où son sol sera mis en valeur de façon rationnelle colon, elle trouvera dans le voisinage rutilisation des

]>roduits qu’elle n’aura pas besoin de 11 est

c’est qu’elle

à souhaiter

que

la

consommer elle-même.

présence, à proximité, d’un centre

de poi)ulation euro])éenne doué d’une vitalité extrême dont

témoigne raugmeidalion

même

de son

effectif,

compatriotes à s’en constituer les fournisseurs ^Madagascar, contrée agricole par nature,

miniers dont

le séj)are

le

pour ses chemins de

qui s’y développent.

lui

et

fasse de

premier des pays

Mozambique

canal de

échange de ses productions vivrières, l)Our ses ports,

le

pousse nos

et ({ui,

en

fournira de la houille

fer et

pour

les industries


CHAPITRE

I^€*s

travaux publies,

VI

les

ehemîus de

fer.

La mission incombant au service des travaux puidics chef actuel est

le

génie

lieutenant-colonel Roques, directeur du

le

prit, dès le

lendemain de

conquête, une grande

la

importance, dans un pays où tout était à créer

gouvernement liova pour

— dont

et

où rancien

avait emiiêclié la construction des routes

s’isoler des intluences

européennes.

D’autre part, l'exécution destravauxde toute nature rencontre

Madagascar des

à

difficultés particulières causées,

partie, par les pluies, la rareté de la

chaux

et la

en grande

pénurie delà

main-d’œuvre.

Néanmoins, on a obtenu depuis l’occupation française des résultats considérables qui sont résumés ci-après. ;

Dans et les

l’exposé qui suit, on examinera les diverses questions

solutions qui leur ont été données dans l’ordre naturel où

ces questions se présenteraient à l’esprit d’un voyageur arrivant

de France

débarquant à Madagascar.

et

IMi ares et popts

Quelques phares avaient possessions

:

été construits

Nossi-Bé, Sainte-Marie

et

ailleurs la cote était obscure. C’était

pations pour les marins, de dangers

dans nos anciennes

Diégo-Suarez. Partout

une source de et

i)réoccii-

de lenteurs pour

la

navigation.

Depuis l’occupation, a été

complété

et

le

système d’éclairage de Diégo-Suarez

amélioré

peuvent entrer de nuit dans

et,

la

dès maintenant, les bateaux

rade.


Deux phares Majunga.

ont

Un autre

été

est

en construction sur

pointe se])lentrionale de

Le

construits à Tamatave,

la

et

cours de réalisation,

Saint-André.

seront constrnils

Majunga

et

N’GonIsy ou cap Est, sur les caps Saint-

Jetce et pêcheurs malg-aches à

Vincent

cap d’Ambre, à la

le

conslruclion de grands feux côtiers à

à Nossi-Hé, sur le cap

deux à

File.

])rograinnie complet, qui est en

comprend

et

Tamatave

Des feux de moindre importance

pour permettre rentrée de nuit dans

les

principaux ports.

On

s’est attaché à

phares

et, à

cet etfet,

(Talignemenls donnés à secteurs l)lancs

dans

réduire

au

le

lieu d’indiquer les

j>ar

nombre des passes au moyen

plus ])ossihle le

deux feux, on a recours à des phares

diversement colorés qui projettent des faisceaux les

bonnes directions

gereux par des feux convenus.

et

couvrent

les points

dan-



La construction de

véri(al)les jiorts élant fort coûteuse,

on se

l)orne, }»our Je nioinent, à îmiéiioi'er les nioyensd’enibarqueinent et

de dé])arquenient

jiar

wharfs perpendiculaires Il

à la

d'a])pontenients ou

cMe.

en existe deux à Taniatave.

Dans ceineine entièrement les aleliei’s

A

la conshaiclion

i>ort,

une sociélé privée en construit un antre,

inélalliqiie,

dont

éléments ont été fournis par

les

de Levallois-I Vrret.

.Majunyci,

un wharf

métalli([ue a été construit au

moment

de l'expédilion.

A

I

)iéyu)-Snai‘ez,

il

en

a

été établi deux, dont

une compagnie de navigalion

En

outre,

'ramatave érosions de

A

il

et la

Majnnga,

ap])artient à

l'anlre à radministration.

fut né(*essaire d'exéculer des

travaux spéciaux à

à Majunga, pour protéger ces villes contre les

mer. la

poiide de sable

intéressante de la ville, est (jui

el

un

<|ui

prolège la partie la plus

constamment menacée par

en modilie incessamment

la

forme.

la

mer,


— En

111

)

une largeur de 50 mèlres de plage

1881,

mer. Ce pliéiioinène

se renouvela

1891.Lel)àtinientoccui)épar

la

avec

rivage.

La mer, brisant en plusieurs points

encore les ruines

Ame

Pour remédier

et

par

la

violence en

Résidence de France s’eirondra

ai)erçoit

dans le lagon

meme

la,

on en

se réi)andit

fid eid(,'vée

une cerlaine dislance du

à

dans une

générale de

;

])artie

le

cordon de sable,

de

la ville.

Majunga

à cette situation,

on a adopté

et

exécuté un

projet consistant à implanter dans l’estran des lignes de pieux, qui, en brisant le choc des lames, à l'aller et au.retour,

queront

En

le

provo-

dépôt des matières en suspension.

outre,

on a protégé directement

ouvrage léger en pieux

et

la crête

delà dune par un

moellons.

Ces mesures ont un caractère essentiellement provisoire, que seule justilie rimminence du danger. Mais Usera nécessaiis' d’exécuter des travauxjdus solides pour assurer une protection définitive.


.

— r

11

pliéiiomène de

même

120

nature se manifesie à Tamalave.

Pendant ces dernières années, Térosion a peu progressé, mais il suffirait d’une rej)rise d'activité pour que les maisons qui s’étendent entre

la

me

du Commerce

et

labaie de

Tamatave

fussent en ])ériL

Le danger

était aussi

grave qu’à Majnnga, mais

pouvait

il

être plus facilemejit conjuré.

L’ami)litude de l’estran n’a .que

la

mavée

n'est, à

Tamalave, que de

qnel([nes mètres de largeur.

La

1"'30 et

surface à

protéger est donc relativement restreinte.

Les travaux exécutés consistent dans rétablissement d’un ouvrage continu composé d’une digne eii moellons de o mètres de largeur.

Ti’avaisx crassaiiiissc^iiieiit

Les populations primitives se soucient pende riiygiène c’est,

pour rEuroi)éen transplanté an milieu

et

une des

d'elles,

principales causes de maladie.

Toutes

même

les villes

cas,

mais

de Madagascar sont, à cet égard, dans

c’est à

Tamatave

([iie

le

celte situation a i)roduit

les résultats les ])lus fà dieux.

Les principales causes

P

L’agglomération

d’aération des rues 2°

d’insaluliril é soid

excessive

:

des balntants

le

et

défaut

;

Le défaut d’écoulement des eaux; La mauvaise qualité des eaux de consommation. Agglomération. Défaut iVaéraüov

— Le

mot aggiomé-

rationnesanrait s’appli([iier aux maisons elles-mêmes. Celles-ci situées généralement dans les jardins, sont séparées les unes

des antres. Elles sont, pour la,

])liq)art, à

La proportion de la surface couverte

simple rez-de-chaussée.

à la surface lotale est

donc

assez faible. Mais ces maisons, à rexception de celles occupées

par les Européens, sont mal construites. La toiture, les parois, sont

en

tôle

et

souvent

ondulée, en débris de caisse d’embal-


Route de Tananarive Ă Tamatave


ou eu

la(,^e

[)aille ;

torride règne

<dialeiir

de plafond,

])as

dans ces

Une

d'ouveriures.

[)eu

intérieurs,

on s’entassent

Indiens, Chinois, noirs et métis, aussi insouciants les uns que

antres des règles de riiygiène et de la propreté.

les

Les <[ni

mes

soid étroites et tortueuses.

Les jardins enx-mèines,

[)onrraient coidrilmer à l’agréineid et à riiygiène de la

ville,

sont des facteurs d'insaluhrité. Les arbres y sont beaucoup

Iroj)

serrés et leurs intervalles sont, le plus souvent, envahis

par une végétatioji sauvage, qui s’élève jusqu’aux branches

forme obstacle à

de

la circulation

et

l'air.

Jéonr remédier à cette situation, les règlements municipaux oïddéjà imposé diverses conditions pour la construction des

maisons particulières,

interdit

et

les

cases

couvertes en

clianme. Celtes-ci ne iieuvent être l)àties (pie dans

un emplacement

indigène, pour le({uel

le village

a été réservé à

une

certaine distance de la ville.

Lue Commission des logements insalubres

veille

activement

à l’application de ces règlements.

Un

gros travail reste à faire: rélargissement et l’aligne-

juent des mes.

léendant son séjour à Tamatave, an mois de septembre 1898, le

général Uallieni examina cette ([uestion et décida de i)réle-

ver nue

somme

de 100.01)0 francs sur

le

budget de

la colonie

jiour entreprendre ce Iravail.

Grâce à ce premier

merce

et

la

crédit, l'élargissement

coiistruction

de

trol loirs

de

la

rue du

Com-

dans cette rue sont en

cours d’exécution.

Les habitants ont cédé

terrains

les

nécessaires, les uns

gratuitement, les autres à des conditiijiis peu onéreuses. "Z'^Délaat (Vécunilc nient de^

s’élève

la ville

et son altitude

deTamatave

eaax.

est

— Le

terrain sur lequel

sablonneux, légèrement plissé

an-dessns des pins hantes mers varie eidre

trois et ({natre mètj’es.

Les mais(jns soid généralement cons-


*

sn.i

1

LU

\y^


124

truites sur les crêtes des idissemenis.

Les rues occupent

les

fonds,

A

réj)oque des grandes

i)luies, le

plan d’eau s'élève

et

des

flaques ap])araissent dans les rues. Mélangées

aux eaux ména-

soumises à l'action intermitteide d'un

soleil ardenl, et

gères,

constamment agitées par tures, elles dégagent des

passage des piétons

de

des voi-

— Route de Tamatave à Tananarive

su])pressi(»n de ces cloaques

une amélioration considéral)lo de Il

et

émanations délétères.

Chantier de terrassement.

La

le

amènerait immédiatement l’état sanitaire.

faudra aussi drainer ou combler certains marais voisins

la ville tels

que

le

Ranon(fndrlayia,

et le

RanoUiva.

Le Manangarczelm-ni^mG^ bien qu’ayant un

marqué de

rivière, n’est le ])lns

souvent

carticlère plus

(pi’tine série

de maré-

cages.

En un mot,

il

suffira

de régulariser

et

de rendre continu

le

thalweg des principales dépressions pour assainir laMampagne


eonslniclion

en

malades

de

I*a\illun

inancluana.

d’isoav

lĂšpilal

1


avoisinante. Les travaux sont terminés pour et

sont en cours d’exécution pour le Il est

donc

facile

et

Uanonanclriana Ranolava.

peu onéreux de supprimer

maré-

les

cages qui avoisinent Tamalave.

Pour

de la

l’intérieur

ville,

malaisée. Mais elle est heaucou})

la

solution

})lus

n’est

coûteuse, car

pas il

plus

faut en

venir à la conslruction d’un réseau d’égouts.

Le réseau s’impose

La

un autre point de vue.

à

circulation dans les rues sablonneuses de

excessivement par des

Pour

]>énible.

trottoii's;

on

Commerce; mais

les

tant

Tamatave

est

on peut y remédier construit actuellement dans la rue du

que

les piétons,

la

chaussée restera ce qu’elle

est,

rem})loi des voitures sera à peu près impraticalde.

donc se décider à macadamiser ou à paver les rues. Mais elles auront alors perdu leur ])erniéa l)ilité et, pour éviter Il

faut

d’inonder

maisons,

les

égouts placés sous

Une étude que ce

la cliaiisssée.

montré

pourra être facilement exécuté.

Ma iw aise

quai lté des eauæ de c()nsoiiiinatlon.

L’eau

Tamatave provieid d’une na|»}>e qui s’étend sous la

({ue l’on l)oit à

de distance du

Cette ])roximité

môme,

les détritus et débris elle n’a

faudra recueillir les eaux dans des

ai)])rofondie de la question a d’ailleurs

jirojet

ville, à lieu

il

sol.

qui facilite

le

mélange de

l’eau avec

de toute sorte, est un danger sérieux,

pas amené un véritalde empoisonnement de

et si

la ville,

cela tient sans doute à raboiidance des i)luies, qui renouvellent

constamment

la nai)pe

souterraine.

Aussi, les années de grande sécheresse ont-elles toujours été funestes à Tamatave.

De grands

progrès ont été réalisés, principalement par l’ins-

tallation d’un service régulier de vidanges,

trop de causes d’iufection pour

sans danger l’eau qui

gît à

que

mais

les habitants

il

reste encore

puissent boire

quelques pieds au-dessous d’eux.


Pour parer au danger, on

a éln])li

eaux des affluents de rivoliua

et

de

tion de ces eaux, qui descendent

un projet l'J

d'addiiel

iuii

des

voiidro. J.a coiisoiiinia-

des inontagnes

et

sont de

qualité excellente fera certainenient disparaître les causes

d<^

rinsalubrité actuelle de Taniatave.

Palais de la Reine (Tananarive)

Des travaux de même nature seront villes,

celle

à

exécuter dans

les autres

dont la situation est moins défavorable cependant (pie

de Tamatave.

Déjà des conduites d'eau ont Diégo-Suarez.

été construites à

Xossi-Dé

et à


— A

128

Majiiiiga on procède à la recherche d’eaux ariésieniies.

Enfin,

le

service de ralimentation en eau polable de la ville

de^Tananarive a été concédé à un particulier.

ISàtiments Sauf en Iniérina,

les

maisons indigènes sont de simples rez-

de-chaussée avec charpentes en bois montées sur poteaux, parois en feuillages avec des clayonnages tressés quelquefois avec un

chaume. Le

certain soin, toiture en

constitué par

un

sol est i»resque toujours

])lancher en bois isolé

du

terrain.

La maison comporte ordinairement une

seule pièce qui sert

à tous les usages.

A

Majunga, on trouve quelques maisons en maçonnerie rap-

{)elant les

maisons arabes.

L’administration militaire ont

fait

et le

un assez grand nomlire de

construire également

ments en maçonnerie,

tels

service des travaux publics

que

l'InMel

magasin à ])Oudre, des magasins ])our

En

les services administra-

Imérina, les maisons sont généralement à étages, les

murs sont

A

de radministration, un

etc.

tifs,

fois

en

épais et construits en

tuiles,

mais

Tananarive,

il

le

Quelques

existe

édifices, et

La

})aillotte.

et

couvertes en

principalement

le

une

le

d'assez jolies mai-

tuiles.

Palais d’Argent,

le

du premier ministre représentent

elfort architectural.

C’est le résultat de la collaboration des

Le

toiture est ({uelque-

un grand nombre

Palais de la reine, le Palais

nn véritable

]>isé.

plus souvent en

sons construites en briques

à

bâti-

Ibdais d’Argent est

nn

Européens.

édifice en bois qui doit

son

nom

ligne de pendelo([ues sphériques en argent suspendues

long de la toiture.

Le Palais de

la reine était,

à l’origine,

une colossale cons-

truction en bois qui, dans la suite, a été entourée, sur ses


([iiatre faces, et

taille

120

en

galeri;*

i)i»uTe <le

avec tours carrées aux angles.

Le Palais du premier ministre et

(rune

à tous les étages,

est construit

en maeonneritî

couvert en zinc.

On

a critiqué ses formes

peu

classiqii^^s et

on

démolir. C'eût été une faute impardonnable, car ce

marque

Palais

avec

le

malgache

l'ime des phases de l'iiistoire

du premier ministre,

à

a

voulu

le

monument

et constitue.

Tananarive

Palais de la reine, rune des saillies les plus caractéris-

tiques de la silhouette

si

originale de Tananarive.

Les maisons construites par sont, jusqu’à ce jour,

Les colons

les

Européens

peu nombreuses

s’installent le plus

et

et à

leur usage

peu remarquables.

souvent dans des maisons

analogues à celles des indigènes, mais dont les toitures sont

généralement en

tôle

ondulée ou en zinc.

L’administration a construit à Tamatave.

et

sur ditférents 9


points de la côte,

(les

m-

maisons démonlables

mais

légln'es,

très

confortal)les.

A

Tamatave, où

la

pierre est rare, on

entrepris des casernes

a

en aggloméré de ciment.

A

Tananarive, divers Lâtiments militaires

des écoles ont

et

étéAdifiés en briques cuites et mortier de terre. Les angles et

encadremerdsi ont seuls connu

tes

les

honneurs de

la

Parmi les travaux les plus importants exécutés ou ment en cours d’exécution, il faut signaler ceux de d’Isoavinandriana,

de

la place

Jean LaPorde, qui

chaux.

actuelleriiopital n’était,

il

y a trois ans, qu'un emplacement al)ru])t, })arsemé de roches et de ravins on l’a transformé en un agréable square ;

entouré, sur toutes ses faces, de rues larges et carrossables.

Peaucoup de

rizières de

couches alteiaiatives de tourbe

titué par des

ronfeclion des briques calcaire fait à ({ue

des tuiles v est donc

le

La

Mais

facile.

le

le

pays

ci])olins.

ne pourra songer à des constructions sérieuses

jour où les

et

et d’argile.

peu près défaut; on ne trouve dans

quelques rares

(Jn

rimérina ont leur sous-sol cons-

chemin de

fer ])ermettra

(iue le

d’amener économiquement

matériaux nécessaires. Jus(xue-là,

la

tâche du constructeur

restera ingrate, et ce ne sera qu’au prix des plus grands etïorts

qu’on obtiendra des résultats acceptables. IjOS

Voies de eomimBiiîealion

Avant roccupation ];raliqué à

Madagascar

française, le

seul

était le jiortage â

mode de

transj)(ut

dos d’homme, parü-

culièrement pénible, dans un pays très accidenté, où aucune route n’avait été construite.

Les porteurs en étaient réduits â suivre la

d’étroites i)istes

que

hache avait quelquefois débarrassées des arbres gênants,

mais où

la

pioche n’avait jamais joué aucun

rôle.

Cette absence de routes voulue par le gouvernement mal-


lananai'ixc

à l'oxaiix

lonibcaiix

lL

at'iiL


gâche

-

132

au fond, qu’une mesure politique

y voyait un moyen d’entraver riuimigratiou des Européens et, par suite, les

n’était,

il

;

de se maintenir en dehors de leur influence. D’ailleurs,

grands personnages de l’Etat

et les

membres de

n’avaient pas à souffrir de cet état de choses

déplacements,

ils

disposaient toujours d’un

et,

la

noblesse

dans leurs

nombre

suffisant

d’esclaves, porteurs de profession, qui les conduisaient à des-

tination avec toute la rapidité désirable.

Le tracé des dirigeait par

pistes

monts

malgaches

et ]>ar

était

vaux vers

des

])lus primitifs et se

pointa atteindre. Les

le

indigènes se souciaient peu de chercher des itinéraires en pente douce, à flanc de coteau ou dans Indifférents à la fatigue,

ils

le

fond des vallées.

suivaient les lignes de plus grande

pente, franchissant les croiqtes, traversant les bas-fonds, s’éle-

vant

de plusieurs

ensuite au

meme

centaines de mètres pour redescendre

niveau. Les cours d’eau étaient passés à gué

ou en pirogue.

Avec des éléments aussi peu

utilisables,

la

créai ion

du

réseau de routes nécessaire à la mise en valeur du pays était une entrei)rise de longue haleine, exigeant de grosses dépenses et <le

puissants

moyens

d’exécution.

Tout d’abord, en i)réscnce de rinsurrection, il fallut donner satisfaction immédiate aux besoins du moment. La construction d’un chemin de fer reliant l’Emyriie à la côte eût donné sans doute une solution complète du i)roblème des transports, mais elle demandait six ans rentreprendre dans les circons;

tances où l’on se trouvait eut conduit à y employer toute la main-d’œuvre disponible et à rester, pendant toute la durée

des travaux, sans autre

moyen

de communicalion que l’an-

cienne piste malgache. Ces considérations déterminèrent

le

gouvernement général

immédiat ement des routes en utilisant les resgources locales de main-d’œuvre et en employant aux travaux à faire établir


c.

\ n aiiana


134

tout le personnel eiiroi)éen dont on pouvait disposer.

gramme })as

Le pro-

qui fut imtiqné consistail; siirtont à faire vite, à ne

serrer de trop i)rès la correction technique et à s’appliquer

seulement, vu rnrgence, à construire des chemins permettant (t'attendre, sans aléas et sans

mécomptes,

la

création du réseau

définitif. Il

y eut donc preinhn’ement une période de

posée par

transition,

les circonstances et qui permit, grâce à des

i)i‘ovisoires

rapidement exécutés, de

safisfaire

im-

travaux

aux besoins

les

plus urgents de roccnpation, du ravitaillement des troupes et

delà population

civile.

En

pratique, on s'appli({ua avec soin

rechercher des tracés permettant de laisser plus tard,

à le

moins de

et

avec

frais possible, des cliemins provisoires à la route

définitive.

Tsmaïiîu^ive

î\

Taifiîaiîi\

e

La région qui sépare Tananarive de la côte orientale est 1res accidentée et présente de nombreux obstacles â la pénéI

ration.

L’ancien sentier malgache qui, depuis des siècles, ’raiianarive à rières

Tamatave

an lien de

reliait

franchissait de front tontes ces har-

les tourner.

lise dirigeait d’abord de l’Ouest à l’Est jusqu’à la lagune

d’Andevorante raiite à

et suivait

ensuite la dune littorale d’Andevo-

Tamatave.

ffest par

cette voie

(lu’ajirès la prise

décida de ravitailler rimérina, à son

rem])lacement

et c’est à

de Tananarive on

sou amélioration ou

que furent consacrés

les

principaux

etforts.

La dune

littorale est

lagunes dont seuils

Un

la

la

mer

et

une

ligne de

coidinuité n’est interrom|uie ([ue par ([iielques

dénommés canal

enserrée eiilre

a

j)angalanes

utilisant

».

ces lagunes paraissant

facile à

amé-


b

c

Tanaiiai'iN

( ,al'ÂŤ)i-dc


136

-

nager, sa construction fut décidée et concédée à une

pagnie

Com-

(1).

Dans

Tamatave

Andevorante, destinée à être abandonnée après l’ouverture du canal, était condamnée à une organisation sommaire et provisoire.

On

ces conditions, la route entre

et

se borna, par des rectifications de tracé, à la mettre le plus

possible hors d’eau et l’on construisit des ponts sur les

embou-

chures des rivières.

Pour

Maliatsara-Tananarive (240 kilomètres), on

la partie

décida d'améliorer

de

lui subslituer

fin

de 1897.

un

sentier muletier qui fut terminé vers la

C'est grâce à ce sentier être eni])loyés

malgache ou, plus exactement,

sentier

le

que beaucoup d’indigènes ont pu

aux transports, lorsque

le

nombre des bour-

janes professionnels était insuffisant.

La construclion de qu’à la

ne

fut

entreprise

de 1897. Le ludncipe ado])té fut de faire bien, solide

fin

vite,

et

la route carrossable

en évitant un programme trop luxueux, qui aurait

conduit à des ouvrages onéreux à construire et O

difficiles

à

entretenir.

D’autre

i>art,il

ne

tions successives.

argileux

et

à

fallait i)as

Dans une

pluies

songer à procéder par améliorai*égion si

torrentielles,

ébauchée ou mal construite n’aurait

mouvementée,

une ])as

à sol

route

simplement

résisté

au premier

hivernage.

Plus que partoid,

il

faid,

dans ces conditions, aussitôt que

plateforme est construite,

la

de

la

chaussée,

le

dispositifs assurant

Un

la

protéger par l’empierrement

revêtement du fossé

et l’établissement

de

largement récoulement des eaux.

paragraphe spécial qu’on trouvera ci-après est consacré à létude de ce canal et indique l’état d’avancement des travaux. (1)


. .

C'est en s'inspirant de ces considérations

(jiie

le

<^nniéral

Gallieni fixa pour le tracé les caractéristiques suivantes

Largeur de

la

Largeur de

la partie

Déclivités

:

5 mètres.

chaussée

empierrée

.

O .

maxima

8 centimètres par mètre.

Rayon minimum des courbes

.

.

.

10 mètres.

Route de Tamatave à Tananarive Arrivée du général Gallieni aux chantiers d'Ampasimhola

Dans certaines parties, notamment pour le franchissement de TAngavo par les gorges de la Mandraka. les travaux ont nécessité des efforts exceptionnels et dont l'exécution a

couronnée dnin plein succès. Tons

les

été

ouvrages exécutés,

terrassements on ponts, ont parfaitement résisté.

Actuellement, entre

le

Mangoro

il

et

reste à construire 50 kilomètres de route

Beforona.

-

'


deux parties

Celle lacune peiil ôlre divisée en égales, a

rnne du Mangoro

on

à Amparafara,'

les voitures légères circnlent. Cette iiarlie et les

et on,

en

fait,

devra être améliorée

ponts renforcés on remplacés.

L’antre partie se trouve dans à ce

peu près

sentier muletier

le

un tracé de route carrossable

été construit avec

à

que

l’on i)onrrait croire,

par mètre courant,

le

la

grande

foret.

que

c/est là

et

route exigera,

la

moins de travaux. En

rianx pour rempierremcnt

Contrairement

outre, les

mafé-

i»onr les ponts s'y trouveront

avec plus d’abondance que dans les antres tronçons.

TaiïmBSM'ivo ù

un temps assez

Peiidard

Majnnga

resta

telle

que

Alsijsaiig'îi

long, la situation de la route de le

expéditionnaire

coiq»s

l’avait

laissée.

Cet état de choses ne iionvait se perpétuer la

et la nécessité

de

route de Tananarive à àlajnnga ne tarda pas à s'imposer.

A

ce

moment,

les

monvemeids

entre

Majnnga

et

Tanam;-

rive }»onvaient se faire successivement. a) /;)

et

Par eau sur Par

la

Petsiboka, 228 kilomètres.

route du coiq»s expéditionnaire entre Mevatanana

la

Andriba, 125 kilomètres. c)

Par

le

sentier bonrjane, entre

Andriba

et

Tananarive,

225 kilomètres. Ce sentier ne valait guère mieux ([ne les antres

de

sentiers

remplacer

l’île;

j)ar

les

premiers

efforts

par suite des conditions climatériques

que dans

est

plus favorable dans

la

courbes

que

celle

de l’amatave,

et to[)Ogra[dii([ues,

dont

région du Xord-Onest

celle de l'Est.

Les caractéristi([ue^ ad(q»tées furent route de

le

une route carrossable.

Celle-ci était [)lns facile à constrnire

rensemble

furent consacrés à

les

mômes

Tamalave mais on eut moins souvent et

anxblf clivitéslimites.

([ue

pour

à recourir

la

aux



140

Les travaux furent commencés vers

On

pour

les voitures

on traça une route évitant

coteaux

du

milieu de 1897.

se proi)osa, dès lors, d’obtenir, par le

la possibilité effet,

le

épousant toutes

et

minimum

d’effort,

de monter en Iniérina. le

A

cet

plus possible les flancs de

les sinuosités et les dénivellations

terrain.

Ce tracé

fut très

judicieusement choisi, rapidement aménagé,

au mois de septembre 1897,

et,

le

premier convoi de voitures

montait à Tananarive. Ce fut ime o})ération hardie

beaucoup de points,

les

car,

;

en

pentes du tracé atteignaient 15 0/0,

beaucoup de cours d’eau avaient dû

mais

être passés à gué,

et le

résultat désiré était atleiid.

On commença

alors à reciitier le tracé et

on obtint une piste

qui n’a pas de déclivité supérieure à 8 cenlimètres

La

route sera ouverte dans

elle n’est

Si

le

})ar

mètre.

courant de l'année 1900, mais

pas empierrée.

on a ajourné ce

travail, ce n’est

pas que

route de Tana-

la

narive à Mevafanana ])uisse, plus ([ue les autres, se passer de

macadam,

le j’our

elle

sera activement i)ratiquée par des

voitures d’un certain poids; ce n’est pas

non plus

la terre

(jiie

de l’Ouest soit d’une autre nature que celle de l’Est; mais, grâce à l’absence de pluie pendant huit mois, à l’ardeur du soleil et â la force

du vent,

cette terre acquiert

une

très

dureté, qui peut permettre, pendant la belle saison,

le

grande

passage

voitures légères sans dégradations sensibles.

(le

De

l’exposé qui précède,

il

résulte

que

la

communication de

Tananarive à Tamatave aura 340 kilomètres de longueur

composera d’une route de 2i0 kilomètres 100 kilomètres

(

10

et

et se

d’un canal de

kilomètres de ce canal, entre Tamatave

et

Ivondro, étant provisoirement remi)lacés par un chemin de fer

en exploitation).


La communication par Majunga aura 5ÔO

minimum, dont 325 ])ar la La route de Tamatave climat chaud cultures.

humide,

et

et

route

et

225 par

traverse une

par suite

La région parcourue par

moins favorisée

la.

IJetsibokiu

région soumise

éminemment la

au

kilomi;lr<'s

propice^^aux

route de Majuiiga

à cet égard et la population

y

un

est

est J)eaucouji

Le Port de .Majunga

plus clairsemée.

En

revanche, les vallées renferment des allu-

vions aurifères.

La

route de Majunga est plus facile à construire que celle de

Tamatave.

Au

Tamatave

a encore

point de vue de l'état d’avancement,

une lacune de 50 kilomètres,

la

route de

et doit ètr<*

améliorée sur environ 45 kilomètres, mais les autres sont terminées, y compris rempierrement de route de

Majunga peut

être considérée

mais

elle est à élargir

tout son parcours,

la

comme

jiarlic^

chaussée. La

ouverte sur

eu ])lusieurs points

et


macadaiii y fait défaut. Ce double travail deiiiaiidera uii très gros elfort (|ui lie sera pas inférieur à celui que nécessitera le

raclièvement de

la

route de Tamatave.

Le prix de revient kilométrique sera de Tamatave, sans que

élevé sur la route aussi grande que

dilféreiice soit

la

supposer

])Ourrait le faire

])lus

la facilité (|ue l'on

a

eue à établir

plate-forme de la route de Majunga.

!a

Uuand

sera élargie parlent à 5 mètres et

c elle-ci

rempierremeut,

sommes

munie de

y aura dépensées, par kilomètre, varieront vraisemblablement entre les 3/4 et les 4/5 de celles

les

consacrées à

route de Tamatave.

la

Cette comparaison

met en

deux routes

teut les

construites })ar des

(|u'oii

relief les différences

que présen-

explique pourquoi elles avaient été

et

méthodes

dilierentes,

mais on aurait

tort

de les opi)oser rime à l'autre. Elles sont toutes les deux indispensables. CO

m

1

)

1 e t:

La construclion

a c 11 è

\'

e

doit

en être jtoursuivie jusqu’à

m eut. Ckiiiai «les l®asig*alaiî«‘s

j)e

Tamatave

à Farafangaiia, sur

bOO kilomètres, règne, sé}»aré de la terre

long du

le

ferme

i)ar

une longueur d'environ

littoral,

uu cordon de sable

une dépression que

A'ieiinent

renqdir les rivières de l'intérieur.

Dans

la ])lus

grande partie de sou

est assez nette et assez

parcours, la dépression

profonde ])our que

les

eaux qui l’occu-

pent forment de belles lagunes navigables. Parfois, s’élevant

jusqu’au uiveau de

la

mer,

elle s'étale

eu marécages où crois-

sent les plantes a({uatiques, vacoas Qirlas. eiilin, elle

émerge au-dessus du plan d'eau, formant des

milices et de faible relief

au cordon

En quelques points,

les

panijalanes

— qui

seuils

se soudent

littoral.

Les indigènes ont, de tout temps, sur lesquelles

ils

utilisé les

lagunes côtières

ont mis de nombreuses pirogues.

Us ont


>

li: .)

iiième ])rati([ué à travers les ])angalanes des seiiliers l)ermetteiit de

«

est évident

11

galaues, eu

traîner

que

»

([üi

leur

leurs pirogues d'uu Idef à l'aulre.

l'idée

de suiqiriuier eulièreiueid les

y creusant des canaux,

doit

être vieille

}»aii-

emuiue

Madagascar.

Ce

travail tenta la mégalouiauie de

fut mobilisée.

Les ancjadys ^bêches

Radama

La corvée

iiialgaclies)

s'abaUireut

-Maison d’un colon

sur

le

sommet du

paugalaiie de Taiiifotsy. Mais, au bout de

<{iielques mois, l’œuvre fut

Après les

la

conquête française,

travaux de Taiiifotsy

pautomaïziua. Mais Il est

abaudouuée.

la

et

l’idée fut rei)i’ise

;

ou coidiiiua

ou s’attaqua au paugalaue d’Am-

chose traîna eu longueur.

vrai que la possibilité de réaliser le

canal trouvait

beaucoup d'incrédules. Les dilféreuts biefs que séparent disait-ou,

au

même

niveau.

Eu

les i)augalaiies

les

ne souti»as,

réuuissaul, ou détruira


réquilil)re actuel des

eaux

et

il

se produira, surtout à l’époque

des crues, de violents courants qui seront une gêne pour la

navigation

et

une cause de destruction pour

les

travaux

exécutés.

description des lieux répond à cette

I/a

objection.

lagunes n'otfrent que de très faibles courants, elles sont très voisines

quent

souvent

et

Les

et d’autre part,

de la mer, avec laquelle elles communi-

qui constitue pour les ditférents biefs un

puissant régulateur de niveau. Certes les ditïérences de niveau ne sont pas nulles, construction du canal modifiera

le

et la

régime hydrographique

actuel.

Mais

mer

la

une

niveau de l’ensemble étant très voisin de celui de

le

et

régularisé par celle-ci,

fois le

nouveau régime

il

n’y a pas de raison pour que,

établi, les

courants qui se produi-

ront d’un bief à l’autre soient beaucou}) i)lus forts que ceux qui

régnent actuellement dans chacun de ces biefs

ne sonti)as un obstacle à

la

;

or, ces

derniers

navigation puisque, àtoute époque

defannée, des chaloupes à vapeur circulent sur flvondrona riaroka 11

(1).

n’y a pas de raison

non plus pour que, lorsque, après

premières perturbations,

le

profondeur convenable,

le

travaux tien

et

et

les

canal aura été porté, partout, à la

maintien

du chenal exige des

des soins ditférents de ceux que nécessite rentre-

normal d’an canal.

Le projet du canal a

été étudié, entre

Tamatave

et

Andevo-

rante (100 kilom.), et reconnu d’Andevorante à l’embouchure

du Faraony (352 kilom.). 11

résulte de ces études

que l’exécution du canal de Tamatave

l’embouchure du Faraonv nécessitera l’exta^action de

à

t-

(1)

de

3

1. 100. 000

Le percement du pangalane de Tanifotsy a donné lieu à un courant nœuds, qui a diminué progressivement. Quinze jours après l’ouverture

du canal,

l’équilibre était établi.


14.J

mètres cubes de terrassement dragage,

-

et

1.2Ü0.0ÜU jnèlres cubes [de

correspon dant à peine au prix de revient d'une

route ordinaire et au quart de la dépense que coûterait un

chemin de

fer.

dont l’exploitation serait d’ailleurs beaucoup

plus onéreuse.

La construction et l'exploitation du canal des pangalanes de Tamatave à Andevorante ont été concédées à la Compagnie française, qui les a rétrocédées à la Compagnie des Messageries françaises de Madagascar. Actuellement, lepangalane de Tani-

Un

fotsy est percé et les vapeurs le franchissent.

chantier est

mois au pangalane d’Ampantomaïzina.

installé depuis trois

restera ensuite à percer le pangalane

d’Andavakamenarana, à

pratiquer quelques draguages dans les lagunes et à élargir

Ranomainty. Ces travaux terminés,

11

le

la ligne d’eau sera entiè-

rement ouverte d’Ivondro à Mahatsara, où commence

la route

qui se dirige vers Tananarive.

Entre Tamatave laissait

Ivondro,

et

au concessionnaire

le

contrat passé avec l'Etat

la latitude

de remplacer provisoire-

ment le canal par une voie ferrée de 1 mètre de largeur. La Compagnie a usé de cette faculté et ce chemin de fer est actuellement en exploitation.

Tamaalimentées par un grand nombre de

Les lagunes qui s’allongent parallèlement à tave à Farafangana sont

la côte

de

rivières qui descendent de l’intérieur, et dont la partie infé-

rieure est navigable sur 11

y a donc

superficie,

une longueur de 15 à 30 kilomètres.

une région de plus d’un million d’hectares de

jouissant

d'un climat

fertilisant

et

dotée

splendide réseau de voies de communication, auquel

ment des pangalanes assurera

la continuité

que

la

le

d’un

perce-

nature

lui a

refusée. C’est à ce réseau

Tananarive à

la

que viendra aboutir

la

voie ferrée

de

mer.

C’est également là

que s'arrêtera

le

chemin de

fer projeté 10

par


de navigation à Madagascar pour desservir

la Société auxiliaire le Betsileo.

Les nombreuses épaves que orientale de

voit jalonnant

l'on

la

côte

Madagascar indiquent suffisamment comiiien, en

ces régions, la navigation côtière est pénible et dangereuse. C’est ce qui

donne encore plus de juix à

la création

d’une voie

commode. Cette voie devra communiquer avec la mer. Le port de Tamatave est un de ses débouchés les })lus indiqués dès mainÜuviale intérieure sûre

et

tenant. J. a

construction du canal des pangalanes est donc intéressante

au premier chef. Elle

menacer

est

éminemment

désirable, et loin de

succès d'aucune des entreprises projetées à

le

Mada-

gascar, elle les favorisera toutes.

I^es Clieiiiiiis

Quels

soient les services

([lie

de fer

que

l’on

en droit d’en

est

attendre, les routes ne sauraient suftire à la mis ]iays; elles

en valeur d’un

mais

peuvent bien servir d'aftluents,

l’artère

]»rincipale doit être la voie ferrée ([ui, grâce à ses faibles tarifs, alfrancliit les

marcbandises de

Et cependant,

la distance.

opinions les plus contradictoires sont

les

journellement émises sur ce que doivent être

communication dans

les iiays neufs.

les voies

de

Les uns ne veulent que

des voies ferrées, affirmant qu’elles seulespermettent d’assurer à

bon compte des transports importants

et

qu’elles seules

lirocurent des recettes capables d’amortir les frais de premier

établissement. D’autres, par contre, déclarent que de bonnes routes sont suffisantes

pour

les

débuts

et

qu’avec

construction d’un seul chemin de excellent réseau de routes dans

que

les routes coûtent

le

fer,

le capital

qu’exigera la

on pourra établir un

pays entier.

peu à construire, sont

Ils font valoir

vite établies,

que


leur exi)loitatioii ne nécessite i»as

nombreux

un personin‘1

qu'elles n’entraînent pas d'autres dépenses

et

et

si)écial

que

de leur entretien.

celle

D'autres ont

conception d'une voie de communication qui

la

se modifie d'après les besoins

du

d'abord

tralic. C’est

pour piétons, qui devient ensuite piste muletière, et se

transforme en route carrossable

moiqiliose, reçoit les rails d'un

sentier

])uis s'élargit

dernière niéla-

bufiielle.

chemin de

le

fer.

Toutes ces opinions négligent un facteur essentiel

:

la confi-

guration topographique du pays. C'est, au contraire, cette considération du terrain qui doit primer toutes

communication

l'étude des voies de

A

vue

ce point de

bien distinctes

:

le-î

Madagascar.

à établir à

spécial, la colonie se divise

la partie centrale

gneissiques, accidentés

en deux parties

qui est formée de terrains

rocheux;

et

autres dans

la

partie périphérique,

composée surtout de terrains plus récents, à formes plus douces, souvent plats

et

coupés par de grands cours d'eau.

L'épaisseur de cette zone périphérique dépasse rarement 40 kilomètres sur *200

kilomètres sur

les routes

versant oriental

le

la cote occidentale.

ou chemins de

qui iront du

et atteint

littoral

vers

fer

le

une moyenne de

Par conséquent toutes

qu'on établira à Madagascar

centre seront, dans

la

et

plus grande

partie de leur parcours, établis en terrain accidenté.

Ce sont donc des routes ou des chemins de que

l'on a à construire à

Il est facile

de voir combien est grande l'erreur de ceux

transformer en chemin de et

même,

mécanique

tracé des

({ui,

;

chemins de

si,

(jui

plus tard, pourrait se

fer. S'ils la tracent

avec les roiiditions

de déclivité que comportent les rmit

rendent, par cela traction

montagne

Madagascar.

rêvent d'une route carrossable

de courbure

fer de

s,

ils la

inapte à recevoir une voie ferrée à

au contraire, on donne aux routes

fer, c'est-à-dire

des rampes faibles

grandes courbes, on se condamne, du premier coup,

à

et

le

de

exécuter


148

-

(les

travaux très iniportauls qui ue

reiulroiil

meilleure et qui, par contre, auginenleroiil .‘audra

pour

|)as

le

route

la

teiu])S qu’il

au moins sou prix de

la construire et tri])leront

revient.

L’incompatibilité qui existe entre les routes et les cliemins

de fer en terrain accidenté se manifeste bien entendu

et à

mule-

forte raison entre les routes carrossables et les sentiers iiers,

plus

qui peuvent avoir des ranq)es s’élevant jusqu'à 15 pour

100 et dont les courbes i)euvent être renq)lacées i>ar des ])oints

de rebroussement.

Chaque d’après

En

fait,

revient

élevé

le

voie de coniniunicatioii doit donc être construite tracé qui convient à sa destination immédiate.

étant

donné

de Madagascar,

le terrain

du kilomètre de chemin de

que

celui

du kilomètre de

])rix

le

de

environ sept foisi)lus

fer est

route. Cette différence n’est

pas assez considérable ])our faire renoncer à la construction des voies ferrées, mais elle

l’est

assez })Our qu’il n’y

ait ])as

de faire des chemins de fer là ou les routes peuvent

lieu

suflire.

Afin de diminuer ;

outescarrossaldes

songé à placer sur Decauville.

le

el

])i‘ix

de revient des transi)orts sur

d’augmenter leur rendement, on

la

chaussée un

Il est facile

petit

chemin de

a

les

souvent

fer

genre

de se rendre compte que ce système,

constamment

])ro])osé et (pii rend,

dans beaucoup de

réels services,

ne pourrait en rendre

([ue

route accidentée et dont les

cas,

de

de très faibles sur une

rampes atteignent quehpiefois

8 centimètres par mètre. (Roule de Mahatsora à Tananarive).

Sans ({lie

faire

un

calcul trop long

la résistance

op])osée au

el

trop aride, on peut rappeler

mouvement d’une

comiiose de deux élémenls princi])aux l'’

})ar

La

voiture se

:

résistance due au l’oulement ([ui est de 80 kilogrammes

tonne sur une bonne chaussée

des rails

;

et

de 4 à 5 kilogrammes sur


>

*2"

La résistance due aux

qui est

raiiii)es.

deux cas pour une rampe déterminée par tonne

et

la

et ({ui est

iiièiue

de

1

dans

le

^

kilogramim*

par millimètre de pente.

Sur une route horizontale,

permettront de transporter

les rails

des charges 7 à 8 fois plus fortes qu'une chaussée ordinaire.

Mais sur une rampe de 8 centimètres, tances s'établit ainsi

:

iiO

kilogrammes

85 kilogrammes à la tonne sur

et

transportés seront en sens inverse

par

le

proportion des résis-

la

Decauville.

le

et les

Decauville ne dépasseront que

tonne sur

à la

la

roui.'

Les

poid.'>

chargements entraîné. de 25 0{0 ceux de

la

route.

Par contre, Mahatsara

La

et

y aurait l'installation de la voie, qui entr Tananarive ne coûterait pas moins de 2 millions. il

circulation des voitures, an lieu d'ètre libre, devrait ètr

soumise à une réglementation;

que

d'entretien, de telle sorte

on

le

ce

il

faudrait

que

un

petit matériel

l'on gagnerait d'un côté,

perdrait de l'antre.

Il est

cependant un cas où une voie peut être posée sur une

route à fortes déclivités,

c'est

lorsqu'on

hydrauliques permettant d'organiser

la

dispose traction

de

force.’

électrique.

Mais ce mode de traction n'étant économique que pour uim grande densité de

on peut se demander

trafic,

préférable alors de recourir à un véritable

s'il

chemin de

n'est pa.^ fer.

Par contre, l'emploi des voitures automobiles est susceptible

La possibilité rencontre beaucoup d’in-

de rendre les plus grands services à Madagascar.

de leur utilisation dans

la

crédules. Ces véhicules,

constantes

et sont

la

nécessitent des réparations

;

11

sera difficile d'y

en outre, les accidents seront nom-

route est mouvementée.

On peut répondre vitesses.

dit-on,

île

d'un entretien délicat.

pourvoir à Madagascar

breux car

grande

qu'il

ne

s'agit

pas d'obtenir de très grandes

Les automobiles devraient marcher à raison de

7 à

8 kilomètres à l'heure, ce qui leur permettrait de franchir 8H


kilomètres

Dans

])ar jour.

conditions, les conductenrs

ces

n’auront pas besoin d’une grande de

lial)ileté jiour

éviter de sortir

route.

la

Entin on envisage

ici

non

une seule voiture, mais une

j)as

entrei)rise capable de transporter

par suite,

tant,

matériet

le

et

un

fort

tonnage

et

com])or-

nécessaires pour

le ])ersoniiel

l’entretien des automobiles.

Dans

de

l’élat actuel

faire des transports

la

question, on peut espérer en France

au moyeu (rautomobiles à des prix variant

A Mada-

entre 25 et 50 centimes ]>ar tonne et par kilomètre. gascar,

il

sera prudent d’ajouter à ce prix 50 pour 100 et de

compter sur 75 centimes.

Dès

lors, les

matières européennes nécessaires à l’alimenta-

aux vêtements, aux besoins ordinaires de

tion,

atteindre Tananarive à

En

un prix encore

élevé,

la vie,

peuvent

mais abordable.

résumé, rem])loi de voitures automobiles avec un modèle

convenal)lement choisi constiliie non seulement

moyen

d'utiliser

une route

carrossal)le,

solution ])arfaitement acceptable

le

mais encore

meilleur c’est

une

du problème des transports

entre la C(Me et l’Tinérina.

Mais

ment

le

ravitaillemeid de l’imérina pris

étaid

(]u’une

i)artie

dans son acception

— ce

mot de

ravitaille-

la plus large

n’est

du problème des transports. La valeur des

matières qu'une colonie i)eut importer est en fonction de valeur de celles qu’elle peut exporter.

commercial, intéressani j)ar

;

tous les

moyens

dont

si les

même

mouvement

provoquer l’augmentation

commerce

d’inq)ortation

progression.

si fertile soit-elle,

ne pourra exporter que

produits du sol peuveut aller lutter avec leurs similaires

sur les

tonne

faut

[)Ossibles, car le

suivra nécessairement la

Mais une colonie,

il

le

des exportations qui est

c’est surtout le cbilfre c’est celui

Dans

la

ma reliés

européens. Or, des tarifs de 75 centimes par

et ])ar kilomètre,

admissibles pour

l’or,

la

vanille, le


lamalaxe

à ananai'ive

l de

Route

TAujomoka.

de

Pont


PROJET DE CHEMIN DE

LÉaENDE Limites de Territoires. de Provinces et Cercles id.

de Td.ais.t.ave a fvoiidro Boute de Tan ana rive à Tamata ve

,Ÿoie ferrée

,

.

Sentier muletier.

Colonel Roques proposé parle Variante du dit tracé parlaMandraka elles dunes.

,7)racé ,

SAlUVflVMVl

:

H

1

ty,

"S

s.

i,

Sahl

Saha/tjcrijond

/5c

tûO


en

long-

du tracĂŠ adoptĂŠ

'.f-:


caoutchouc, sont déjà lourds [)our

ment

i)roliil)itifs

pour

La colonie

dispose d'un

mode de

d’après la valeur

café et absolu-

el le

devieiidra doue i)rosi)ère ([ue

iie

si elle

transport permettant de fixer les tarifs

même des

dessous de 5 centimes

cacao

cotou, les i)eaux de bœufs, les

le ralia, le

grains, etc...

le

s’il

[)roduits et de les abaisser

le faul,

quitte à établir la

jusqu’au

compen-

sation sur d'aulres marcbaiidises.

Un cbemin

de fer seul permeltra d’alleindre ce résultat

d’amener écouomi([uemeut à

et

produits delà région

la cole les

traversée.

On peut concevoir Madagascar

divisé eu un certain nomi)re

de régions traversées cbacune par une voie ferrée aboutissant à la cote et vers la([iielle,

comme

vers un tleuve,

les aftluents

convergeront des voies de moindre impoi’taiice

et

de longueurs

plus faibles. dette division ne sera pas arbitraire. rdia([ue région devra posséder

nn

pori

ou tout au moins un

])ointdela C(Me où les opéralious d’embaniuement

el

de débar-

({iiement soient faciles et où la constrnclion (run véritable })ort

soit possible le

Chacun de

jour

oi'i

les

besoins du

ces i)orts doit être le débouebé naturel de toutes les

parties de la régi(ui travei’sée ])ar

cbemin de

le

ces diverses parties et à laisser en dehors de

dont

fer

(jui

doue tracé de façon à réunir entre

aboutit. Celui-ci sera

les i)oints

trafic l’exigeront.

les i)rodiiils

y

elles

zone d’action

sa.

trouvent un éconlement plus direct

vers les ports voisins. L’avenir de tous ces chemins

d(‘

fer

rinqxu’taiKœ des capacités agric(d(vs de

Or

situation de ragrindturc'

la

cipaux

:

le

terrain et

le

la

est

lié

intimement à

colonie.

dépend de deux facteurs prin-

clima!.

Le terrain vanl par sa conslitntion chimi(jue, suivant contient on non les éléments nécessaires ses foi’ines,

([ui

sont })lus on

à la

([u’il

végélalion, et [)ar

moins favorables aux travaux


agricoles, semailles, labourage, etc.

pérature

et ])ar

rabondauce des

Le

eliiiial

agil

par sa

leur boiiiu'

idiiies et

l(uii-

i'('*p;irli-

tion.

Au

point de vue du terrain, on peut diviser i\radagascar eu

deux régions géologiques bien nettes

:

la

ceiidure conq)Osée de

terrains relativement récents, plats ou à formes douces,

contiennent

la

qui

plupart des éléments nécessaires à ragricullure;

noyau central moins

ensuite, le

et

favorisé, i)lus accidenîé

el

formé de terrainsprimitifsoù manquent certains éléments, no-

tamment

En

chaux.

la

ce qui concerne les pluies,

zones par son arête dorsale

:

Madagascar se partage en deux

la

partie orientale où les pluies

sont abondantes à toutes les époques de l'année, et occidentale où

il

la partie

pleut seulement pendant six ou sept mois.

Euün, au point de vue du

climat, le plateau central est situé

On

à 1.400 d’altitude et la température n’y est pas très éle^Ae.

peut admettre que cette région tempérée s'étend jusqu'à cote

1

000

et

la

qu'au-dessous règne une température convenant,

sous réserve du terrain, aux cultures tropicales.

Quel

est le

premier chemin de fera construire

Quatre ont été proposés, de Diégo-Siiarez

Majunga

Tananarive, de Tamatave

à

à

à

à

Madagascar?

Tananarive, de

Tananarive

de

et

Mananjary, ou plus exactement, de rembouchure du Faraony à Fianarantsoa avec prolongement éventuel sur Tananarive.

Tous ces chemins de et cela

tale,

ajuste

titre,

fer al)outissent

car l'Imérina, dont Tananarive est

possède certainement

la plus intelligente

Après

la poi)ulation la

trouve dans

le Betsiléo,

pale; mais

il

faut dire

ITmérina;

les Betsiléos la

plus

la ca})i-

nombreuse

et

de àladagascar.

ITiiiérina, le centre le plus

viron, alors que

finalement à Tananarive

important de

dont Fianarantsoa

que

est la

poi)ulatioii se ville princi-

cette province vient bien loin après

ne sont au nombre que de dOO

OOl)

en-

population de l'Imérina atteint environ un


Hovas

million criiabitants. Les

sont d'une intelligence supé-

rieure, et c’est })lutôt par leur iulelUgence

militaires

lités

avaient

qu’ils

domination toutes

n’y a donc

}»as

ils

sous

leur

ils le

ont plus de sang nègre dans les

de comparaison, au point de vue de

l’importance, entre rimérina et

le

Betsiléo

Taiianarive ([ue doit aboutir

c’est à

mettre

de Madagascar, y compris

les ]Hq)ulations

sont moins que les Hovas; il

à

Ceux-ci sont certainement intelligents, mais

les Betsiléos.

veines,

réussi

que par leurs qua-

le

et,

par conséquent,

premier chemin de

fer

malgache.

reconnu eux-mêmes

C'est (bailleurs ce ([u'ont

du chemiii de

fer

de

la

mer

à

les partisans

Fianarantsoa, en envisageant

le

})rolongement de leur ligne jus({u'à Tananarive.

De

port cette première voie ferrée devra-t-elle par-

quel

tir?

Le port de Diégo-Suarez mais

le

]ias le

simple aspect de

est le i)lus

la cai'te suffit janir

débouché naturel des régions

ferrée (|ui

le

beau de Madagascar, montrer

qu’il n’est

une voie

([ue traverserait

réunirait à Tananarive.

Les i)roduits de rimérina, du Marotbtsy, du pa^'S Silianaka de

la

région de

Mandritsara, ne sauraient être aclieminés

vers Diégo-Suarez alors qu’ils })euve]it atteindre

en i)arcourant une dislance deux

fois et

môme

le

littoral

fois

trois

moindres.

Quant aux considérations permis d’estimer que au bas mot,

la

la

militaires qu'on a fait valoir,

somme

de

LSI)

Au le

est

millions ({ue coûterait,

ligne de Tananarive à Diégo-Suarez })ourrait

certainement, au point de vue de la défense de

une plus

il

bile,

recevoir

efficace api)licatioii.

cours de l’année 1897, le ministre des Colonies déi)osa sur

bureau de

la

Chambre un

jirojet

de

loi

tendant à l’approba-

tion d’une convention jtassée avec la Société

colonisation

à

Madagascar,

fondée

sous

le

auxiliaire de

patronage

de


M.

Plassai’d,

pour

la coiislructioii el

l’exploilali<jii d'iiiio

roule

à péage de Fiaiiaraiitsoa à la mer.

A

la suite d'études très sérieuses faites sur place

mission d’ingénieurs qu’elle avait envoyée dans

abandonna

l’idée

commencer par

de la route à péage la

mission rapportait

l'île,

j)ar

une

la Société

déclara préférable de

et

construction d’un chemin de fer dont sa le projet.

Cette ligne ne partirait pas de IMananjary, mais de l’embou-

chure du Faraony, où un port serait créé.

La

distance entre Fianarantsoa et

d’après

le projet,

une voie rationnelle

la ville

principale, est l’un

la

le ;

serait,

Betsiléo, dont Fianarantsoa est

des deux centres de population

plus importants de Madagascar

mer

du Faraony

port

de 210 kilomètres.

C’est

les

le

;

la région

qui

le

sépare de

est susceptible de recevoir des cultures riches, et le P

peut, par sa situation, jouer

])ort choisi

le

rôle de

débou-

ché.

La

mer

ligne de Fianarantsoa à la

est

donc assurée d'un

brillant avenir. C'est l'ime des j)remières à construire à

gascar, mais

il

Mada-

ne s'en suit pas qu'elle doive dès à présent être

poussée jusqu’à Tananarive en supplantant une autre ligne

beaucoup moins coûteuse à

En

résumé,

il

établir.

n’y aurait que des inconvénients à placer

le

rembouchure du Faraony. Mais l’idée d'un de Fianarantsoa à la mer n'en est pas moins une

port de rimérina à

chemin de

fer

idée juste et rationnelle dont

dès que les circonstances

le

il

La

ligne

la réalisation

permellront.

Les ports de Diégo-Suarez reste à choisir entre

faudra poursuivre

et

du Faraony

ceux de Majuiiga

Tananarive-Majunga

et

étant éliminés,

il

de Taniatave.

se composerait

d’une voie

ferrée de Tananarive à Marololo et de la rivière Betsiboka entre

Marololo

et

Majunga,

La route en construction de Tananarive

à

Mevalanana aura


325 kilomètres de longueur, mais les éludes faites ont démontré

ne pourrait suivre

(]ue la voie ferrée

devrait se déveloj)per

<|irelle

le

tracé de cette route et

long de Tlkopa, en suivant les

le

sinuosités de cette rivière. Sa longueur serait d'environ 875

kilomètres. aux([iiels

Meva lamina de Marololo.

sépareid

De <le

faudrait ajouter les 25 kilomètres qui

il

un développement de Tananarive à Majunga

iMarololo à Majunga, la Detsihoka a

200 kilomètres.

La

distance totale

donc de 600 kilomètres.

serait

Or, on i)cut atteindre

Tamalave par un cliemin de

kilomètres, dont 110 peuvent être remplacés ])ar

fer de 400

canal des

le

Ikingalanes en camstruction.

Au

i)oint

de vue des distances, la région de Tananarive

dépend donc de Tamalave,

rexamen

non de Majunga. D'autre

et

montré

a[)i>rofondi de la question a

en favenrde

la

ligne de

])art,

qu’il n'existe

pas

Majunga, de considérations assez puis-

santes pour conqienser les inconvénients d'nne majoration de 50 |)onr 100 dans

le ])i’ix

de transport des marchandises desti-

nées à rimérina ou en ])rovemint.

Dans

ces conditions, les considérations tirées de

courte distance dominent

faveur de

venu

débat

et

même

de rimérina au tem])S de ajirès la cou([uète

Le mouvcmeut de

la

domination hova

Majunga

n'a été ([ue 17,45 0[0.

Majunga

n'a

total

le

mois de décembre,

})as

besoin, pour

grand port, d'attendre qu’un cliemin de ferle

;

rede-

les

de la colonie. La proportion ])our

beureusement

Sa position

et Test

ce i»ort a re[)résenté, en 1808, bien qu’il

du commerce

gascar

en

framaOse.

46,61 0/0

rive.

la ([uestion

motif ([ne Tamalave élaitle

en ([iiarantaine i)endant tout

ait été

tranchent

])lns

T a ma lave.

L’est d’ailleurs i>our ce ]»ort

le

la

devenir un

relie à

Tanana-

Madaoccnpe remboucbure

est privilégiée et peut-être nnicjne à

sa rade est sûre, facile d’accès et


lüO

kilomètres de longueur.

d'une grande rivière navigable sur 11

Y a à

Madagascar

n'offrent jias les

mêmes commodités,

rées. 11

y

a

aussi, sur la

valent celles de

telle

Majunga

;

mais

elles

et

la

ne sont pas au débouché

mise en valeur de

Le projet auquel on

:

la

région qui

Betsiboka.

a finalement abouti consiste à se diri-

Tamatave au terminus navigable de

dénommé Aniverano,

affilient, la

la

qui possède déjà son artère principale,

plus puissante qu'une voie ferrée

son

([ui

voie de pénétration. Ce sont ces précieux avantages

forme son hinterland

point

surtout elles présen-

côte occidentale, d'autres rades

dont Majunga profitera pour

ger de

et

grand inconvénient que leurs embouchures sont bar-

tent ce

d'une

d'autres grandes rivières, mais elles

Yohitra. en un

puis à remonter cette vallée

Sahantandra, jusqu'à

simisarakas, traverser la

la

et

monts Betplaine du Mangoro, emprunter la la crête des


— vallée

Saliaiijonjona- Isafolra

la

(le

sépare de

IGO

la vallée

de riko])a

et

,

jusqu'au

qui

col

la

gagner ïaiiauarive eu suivant

cette dernière vallée.

Malgré l’aspect chaotique de de

la côte orientale, le ])rotil

la crête la

des Betsiiiiisarakas

sépare Tauauarive

eu long ii'aque deux

i)oiiits

hauts,

par lequel ou pénètre dans

et le col

vallée de Tlkopa.

Le chemin de le

la région qui

fer sera à voie

unique, d’un mètre de largeur

rayon de ses courbes s’abaissera, quand

50 mètres

ses déclivités

;

il

le

;

faudra, jusqu’à

uiaxima seront de 25 millimètres,

sauf dans certains i)assages particulièrement

ditticiles

elles

atteindront exceptioimellemeut 35 millimètres.

Le choix de l’origine, Tamatave, a été fortement discuté ou a fait remarquer qu’il y avait sur la côte orientale d’autres points que leur situation géographique destinait à mieux rem;

})lir

ce rôle.

Tamatave jiarallèle

au Nord du

de Tauauarive, alors qu’Audevoraiite est situé sur

parallèle

ce

se trouve eu effet à 100 kilomètres

et

que, plus

au

Sud, Yatomaudry

ii’eii

est

qu’à 50 kilomètres. Ces deux points pourraient être réunis à Tauauarive par des voies ferrées plus courtes que la ligue

d’aiianarive-Tamatave.

Ou pourrait

être d’autant plus tenté de

de préférence à Tamatave, que les rivières qui

les choisir

aboutissent à Audevoraiite et à Yatomaudry, sont très larges

eommuiiiqueut eu tout temps avec

la

rcuce de deux ports naturels vastes

Ce

mer, offrant ainsi l’appa-

et sûrs.

malheureusemeut qu’une

u’est

et

illusion

;

car ces rivières

sont très peu profondes et leurs embouchures sont obstruées

par des barres formées sous la triple action du courant littoral, de la houle et des apports de la rivière. Ces barres u’out pu, jus([u’à présent, être franchies et

peudaut J

)aus

le

les })ériodes

que par de

petites

embarcatious

de beau teuq)s.

projet qui a été soumis au Parlement, ia partie

du


chemin de par

le

fer entre

Tainatave

Andevoraiile

et

est reni{)lacée

canal des Pangalanes dont lia élé (|U('stion

})lns liant.

L'usage de’ce canal nécessitera nn donlile transJiordement des voyageurs

et

des marchandises. C/est sans doute un incon-

vénient, mais la colonie ne dis])osant })as,ponr le?moment, des

ressources linancières’^ponr établir

la ligne

en entier,

il

faut se

contenter de cette solution ]>rovisoire, qui améliore considéra-

blement

la situation actuelle

etiiermet "d'ajourner une dépense

de 15 millions.

La construction d’un chemin de été

rime des premières

fer de

fi»réoccu])ations

Tananarive àUa mer a

du gouvernement de

la

colonie au lendemain de la conquête.

A la tin le

de 1897, une mission d'ofticiers du génie dirigée par

commandant Roques, aujourd'hui

sentait au terrain,

un

lieutenant-colonel, pré-

Gouverneur général, après um;an d'études sur projet complet -de la voie à construire.

recevait quelques mois après l'approbation

le

Ce projet

du Comité des

tra-

vaux publics des colonies.

Pendant que

les

études se poursuivaient, des efforts étaient

tentés en vue d'aboutir

aux voies

et

movens

d'exécution.

La même année, leuninistre des coloniesAvait déposé sur le ljureau deRa Chambredm projet de loi portant ai)probation d'une convention passée avec la Société française d'études et d’explorations à Madagascar en vue delà construction diichemin

de fer de Tananarive

à]la

mer.

Cette convention était ins})irée de celles’qub ont permis aux ffCtats-Unis

d’Amérique de construire une grande partie de leur

immense réseau. Le concessionnaire le chemin de fer à ses risques et périls que des concessions concerne les mines

territoriales,

construisait etexploTtait et

ne recevait en écliange

avec privilèges en ce

(pii

et les forêts.

Cette convention ne fut pas discutée devant les Chambres.

La Société frammise d'études

et

(Pexplorations à Madagascar no 11


iml en

eiïef

réunir les cai)ilanx qui élaienl nécessaires, non

senleinenl pourla constrnclion (Inclieinin de 1er, mais aussi pour la

mise en valeur des lerrains qui

Concurremment avec

la

])lorations à ^Madagascar,

donnalieu

à

devaieirl lui être concédés.

Société trançaise d’études et d'ex-

nue antre combinaison

s’élabora, qui

une convention soumise bientôt après

bation du Parlement. C’est coloniale de Madagascar.

la

convention avec

Pour assurer

la

à ra})pro-

Compagnie

à la Gomiiagnie des

recettes lui i)ermettant de couvrir ses dépenses, l’Etat et la

colonie s’engageaient à lui donner des transports à elï'ectner

pour une

somme

de 2.800.000

fr. })ar

an pendant une durée de

quinze ans. de

L’élaboration fixation

donné

du taux de

celte

de transport avait notamment

la garantie

nombreux

lieu à de

convention avait été longue. La

iiourparlers et la

somme

de 2.800.000

Irancs à la([uelle on s’était linalement arrêté avait été consi-

dérée

re})résenlants de l’administration

jiar les

limite extrême

Compagnie

(jiii

convention connaître

De la

ne pouvait être dépassée. Cependant,

coloniale, après

et,

une étude

avantages qui

insuftisanls les à

(jifelle

comme une

l’expiration

lui

du

faite

étaient

délai

sur place

a

jugé

accordés par

d’option,

la

la

a fait

elle

renonrait an bénétice de la convention.

nouvelles pro])osilions qu’elle a préseidées ensuite pour

concession du chemin de fer n’ont pu être accneillies, parce

qu’elles furent jugées tro]) onéreuses

En

résumé,

montré que

les

la

pour

la colonie.

négocia lions poursuivies de]»uis

tiojis

ans ont

construction du cliemin de fer ne saurait être

conférée à une Couqiagnie concessionnaire ou à une entrepiâse

générale sans grever

la colonie

d’une charge beaiicoiq) plus

lourde que celle qui corres])ond au prix de revient réel des travaux.

Dans

ces conditions,

le

gouverneur général, après

avoir pris l’avis du Conseil d’administration, a proposé au

ministre de fractionner l’exécution des travaux en un certain


nombre de par

d'importance restreinle. qui seront accessibles

lots

voie de badjudication

la

pas de gros capitaux, la direction

sous

auquel on

a été

conduit pour la construction des chemins de

métropole, mais de

la

plupart des

la

double avantage d'obtenir des capitaux

le

voie d'emprunt direct et d'économiser

un prix plus bas par

les

et

des ingénieurs de la colonie. Ce sysiéine

colonies anglaises, a à

aux entrepreneurs ne posrsGdant

qui seront exécutés sur les projets

et

non seulement de

fer.

-

1G3

charges trop lourdes qui résultent forcément de l'interven-

tion des entreprises générales.

Le Comité des travaux des projets dressés par

publics, après

par

Compagnie

la

détaillé

mission du génie, des modifications

la

qu’a proposées, à ce sujet, file

un examen

la

mission technique envoyée dans

coloniale de Madagascar et des prix de

revient obtenus pour la construction de la route de Mahatsara

émis

à Tananarive, a

tion et

que

l'avis qu'il

y a

montant des dépenses

le

lieu de passer à l'exécuà fa*ire

ne dépassera pas

47,500.000 francs.

Tout

est

donc prêt pour que

de Tananarive à

que

aléas dès

procurer

les

vue aussi,

que

le

la

construction du chemin de fer

la cote orientale

le

puisse être entreprise sans

Parlement aura autorisé

ressources financières nécessaires.

la

colonie à se

la

A

ce point de

question est en bonne voie. Le projet de

gouvernement

a

loi

soumis aux délibérations du Parle-

ment a été appuyé par la Commission des colonies de la Chambre des députés: le rapporteur, M. Argeliès, a déposé sur le bureau de la Chambre un rapport nettement favorable et le

dans

projet a été voté, sans débats, par la la

séance du

'23

Chambre

des députés,

mars.

R éseau télégraphique Le réseau télégraphique depuis

la

conquête.

a été

notablement accru

et

amélioré


— La très lil

ligne télégraphique de

primitivement en 1887,

1G4

Tamaiave fut

réparée

à

Tananarive

et

doublée d’un second

installée

au commencement de 1897.

Dès

le

début de l’occupation française,

velles lignes s’était fait sentir

:

la

la

nécessité de nou-

conslruction de celle de

d’ananarive à Majunga, qui devait relier la capitale de

l'Europe par

le

câble

Majunga-Mozambique,

l'ile

à

fut tout d’abord

décidée.

Commencée en inaugurée

et

avril 1897, cette ligne fut

terminée en

juillet

août.

le

Le j)rogramme des travaux de 1898

i)révoyait la construction

d'une nouvelle ligne devant refier d’ananarive à Fianarantsoa

par Ambositra, ainsi que de

i)rolongement jusqu’à Mananjary

d’amatave-Andevorante.

la ligne

Le matériel destiné la

le

à la ligne de Fianarantsoa, parvint dans

colonie en septembre 1898. Les travaux furent i>oussés avec

activité, et le

Dr janvier 1899,

la

communication pouvait

élablie entre d’ananarive et Fianarantsoa. relie cette

Un embranchement

ligne à Antsirabé et est destiné à être prolongé

ultérieurement sur Betafo

et le Betsiriry,

dava, sur la côte Ouest de

File.

lén

même

temps que

pour

aljoulir à

Moron-

s’établissait la ligne de Fhanarantsoa,

prolongée jusqu'à Mananjary.

celle d’Aiidevorante était

Les projets actuellement en cours d'exécution sont

D Le

prolongement de

troky, chef-lieu

pu

la ligne

de Fianarantsoa jusqu'à Be-

du cercle des Baras.

être entrepris

:

— Les

travaux ont déjà

au moyen de l’excédent de matériel resté

disponible après l’achèvement de la ligne de Fianarantsoa 2'^

Le prolongement de

Dauphin

être

la ligne

;

de IMananjary jusqu’à Fort

;

3oF]nlinquelqueslignessecondaires,

comme celle d’Antsirabé

à Betafo.

Le fonctionnement des

lignes télégra,]diiques à

Madagascar


devient particulièrement difûcile pendant la saison des pluies.

Les orages

très

violents qui éclatent à cette

époque

jiru-

duisent des dégâts parfois considérables qui occasionneni

souvent des interruptions prolongées. organisé sur tout

gements dans

le

le

Un

service S])écial es!

parcours des lignes pour relever les déran-

minimum

Sentier malgache

Passage

à

de temps.

de Tananarive

gué de

la

rivière

à .Mahatsara

Bédora

Afin d’éviter les effets destructeurs de la foudre, un essai d’installation de paratonneres de fortune, consistant

sagaie, a été fait en 1898 sur les et a

poteaux de

la ligne

en fers de

de Majunga

produit des résultats relativement satisfaisants.

Enfin, dans ce pays de pluies torrentielles et d’orages fréquents, le

meilleur moyen d’assurer la solidité des lignes télégraphiques

est

de les constituer entièrement en poteaux métalliques.

projet dans ce sens est à l’étude et sera, au partie

du réseau, mis prochainement

Un

moins sur une

à exécution.


-

IGG

-

Eli résumé, depuis l'occupation française, les travaux publics

ont reçu une vive impulsion. Ce et si,

comme

on peut

le

ap])rouvé par le Sénat,

pour

Et en

la

monvemenl neseralentirapas

prévoir, le jirojet de cliemin de fer est

nn

etfort

construction de, la ligne dans

effet,

comme

récrivait

mise en valeur de

considérable sera le i)lus

récemment

la colonie

le

donné

bref délai possible.

général Gallieni,(( la

n'enlrera dans la période

de

réalisation pratique que le jour où le premier train })artant de la cote

aura franchi l’Angavo pour descendre, par

de rikopa, jusqu’à Tananarive

».

la

vallée


CHAPITRE

VII

Kc* oiioiiiie sofiale

Le

mal-

traité de 1895 avait laissé subsister les institutions

gaches dans leur intégralité. L'annexion de Madagascar à

France rendit nécessaire leur remaniement. Par

le fait

même

de l'annexion, l'esclavage cessait d'exister à Madagascar,

venue terre française. Or, la richesse des

les esclaves constituaient

principaux habitants de

l'île

qui, de

la

de-

en partie

temps im-

mémorial avaient ainsi disposé de travailleurs pour cultiver leurs terres. Subitement les possesseurs

des

hommes

qu'ils se

libres

pour cultiver

à bien cette

de ressources.

Ils

et

beaucoup

le^^

formèrent un

qu'il constituait

dirigeante.

11

que d'énergie au général Galliéni pour

un moment en Imerina et où mé-

émancipation des esclaves,

où l'insurrection battait son contents

rizières:

les plus puis^^ants de la classe

fallut autant d'habileté

mener

les

mécontents d'autant plus dangereux

un des éléments

en

trouvèrent dans l'obligation de louer

laissèrent en friches faute parti de

trou-

intégrante de leur fortune,

vèrent frustrés d'une partie

même temps

d'esclaves se

i)lein

émancipés pouvaient grossir

à

les rangs des rebelles.

Ihie autre conséquence de l'annexion était la supi)ression

de l'hégémonie hova que les différents peuples de

l'île

avaient

supportée avec peine. Le général Galliéni n'hésita pas à tirer les

gouverneurs hovas des provinces de

ministration leur avait été confiée par

Reine

et à

donner

à

chaque

le

l'île

dont

re-

l'ad-

gouvernement de

la

i)eui)lade des chefs pris i)arnii ses

membres. Cette opération ne

fut ]>as

sans présenter de grosse


,

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*’ARTK, .\I)ivîmf«TJ{,\TI-VE

f*

MADAGASCAR “AJÏ^f>,

\/x*4r*:*r-sy

o


malgaches

Artisans


(lifficullés

pratiques

;

en

elfel,

il

former tout un corps

fallut

cradministrateurs indigènes pris parmi des populations que les liovas avaieid toujours tenues

gouvernement

et

soigneusement à

l’écart

du

qui n’en connaissaient pas les règles les plus

Types

H ova

élémentaires. La politique dite de races, i)réconisée et appli<piée avec tant de clairvoyance, a produit les meilleurs résultats et

On

nous a concitié ramitié des populations.

peut dire qu'aujourd’liui encore

gouverne lui-même

il ;

le

peuple malgache se

est administré, jugé, taxé

vue de Tinipùt par des gens de sa race

et

les

au point de

fonctionnaires



-

172

-

français contrôlent senleincnt les

de ses gouvernants.

actes

Cette administration, qui a le mérite de ne nécessiter la] pré-

sence dans

la

colonie que d’un

nombre

Betsimisaraka jouant du

iiaires

de race blanclie, tient

le

((

restreint

ziziutara

milieu enire

direct de l’indigène par le conquérant et

le

de fonction-

»

le

gonvernement

protectorat; elle

a

les

avantages de ces deux procédés d’administration. Le })euple

est

administré par des gens qui connaissent mieux que nous

ses besoins, ses aspirations et

ses

facultés,

et

d'autre

part.


malgaches

Miliciens


les

gouverneurs

ment dans seillent, les

la

et

sous-gouverneurs indigènes sont absolu-

main de nos fonctionnaires

guident

et

con-

les

cpii

pourraient au besoin facilement briser

leur résislauce.

Instruments de musique betsimisaraka

L'adininisiraiion indigène est

simpie

;

le

même

function-

naire cnmiile toutes les fonciions de son gouvernement,

il

est

à la fois administrateur et percepteur.

idadministration française n’est pas moins simple ministrateurs dans les territoires

civils, les ofticiers

territoires et cercles militaires réunissent

;

les

ad-

dans

les

entre leurs mains


oipi.’.n

[ULLi

nnl^isip^^


tous les pouvoirs,

ils

adiniiiistreiil,

pcreoivciii

les

impôts,

commandent les milices indigènes, sorte de police, sont juges même, i.curs devoirs leur ont été très exaclemenl tracés par le

général

C-lalliéni,

dans de nombreuses circulaires qui leur

;

J''ngms de pêche belsimisaraka

rappelleiitavc? insistance que leur rôle est d’assurer dans leur ressort la sécurité qui seule [teut })ernieltre cultiver en ])aix les terres cl

aux colons de

colonie avec (juchpies chances de succès. être

l’auxiliaire

commence

du colon,

à s’installer;

il

aux indigènes de s’élablir

dans

Le fonclionnaire

la

doit

principalement lorsque celui-ci doit lui aiilanir les dil’iicullés inlié-


-

177

-

rentes à la création de toute plantation ou de toute industrie, le

renseigner exactement, lui faciliter la recherche de la main-

d’œuvre.

Chaque administrateur province lots

;

il

a

dû étudier

les

ressources de sa

a fait le relevé des terres inoccupées, classées en

de colonisation.

Les administrateurs rendent compte de leurs actes admi-

Tombeau nistratifs

de Jean René, roi des Betsimisaraka (Tamatave)

au Gouverneur Général, qui a sous ses ordres

à Tananarive, affaires et

directs,

un Secrétaire Général chargé de l'expédition des

ordonnateur des dépenses

civiles.

Un

Directeur du

Contrôle financier, un Procureur Général, chef du service Judiciaire,

composent avec

nel de la colonie.

A

le

Secrétaire Général le haut person-

côté d'eux, des chefs de /

services ont

la

haute main sur les travaux publics, l'Agriculture. l'Enseigne-

ment, les Postes

et

Télégraphes,

etc.

Le commandement supérieur des troupes

est

actuellement 12


exercé par

mais

il

le

Gouverneur Général qui

est le général Galliéiii,

pourrait iren être pas toujours ainsi et ces deux fonc-

tions seront vraisemblahlement 11 n’est

un jour

sé]>arées.

pas dans notre intention de montrer quelle est

ganisation des différents services de la colonie.

nous ne pouvons nous dispenser de parler de

Partisans

de et

la justice à

des differents cultes de Jaslice.

la

Madagascar, de

Il

la

l’or-

Cependant distribution

(i)

l’état actuel

de renseignement

la colonie.

convient de distinguer

la justice

indigène

et

justice française.

Les

lois ai)pliquées

en

Imérina,

dans

le

Betsileo

et

dans

certaines régions des cotes Est et Ouest ])ar les juridictions

mixtes ou indigènes dans

les

affaires

enire malgaches sont les lois de

civiles

18(S1, très

ou criminelles

sages et bien adap-

partisans sont des indî^'ènes soumis auxquels le gouverneur (1) Les général donne des armes, qui se joignent aux troupes françaises faisant la conquête du pays.



180

tées

-

au caractère des populations.

Galliéni en date

du 23

Un

février 1897 les a

arreté

du général

maintenues en

vi-

gueur.

Quant

à la justice française, elle a été organisée en dernier

lieu par le décret cle

premier, que

du

9 juin 1896. Cet acte stipule,

la justice est

en son

arti-

rendue à Madagascar par une

Cour d’Appel, des Cours criminelles, des Tribunaux de pre-

Cercueil antankara

mière instance, des justices de paix à compétence étendue, des justices de paix et par des tribunaux indigènes.

Instruclion jmblique.

— La

loi

malgache de 1881 déclara

rinstruction obligatoire pour les entants garçons et

filles

âgés

de plus de huit ans. Elle permet aux parents d’envoyer leurs enfants dans l’école de leur choix.

Ce caractère obligatoire de l’enseignement dans un pays mais aussi neuf que, Madagascar pouvait sembler étonnant ;

il

ne faut pas oublier que depuis longtemps déjà l’instruction


répandue dans

était très

l'ile,

-

181

grâce aux efforts des

mission-

naires protestants et catholiques.

Les premiers, venus dans siècle

pour évangéliser

gnement.

population, n'avaient rencontré chez

la

ils

espérèrent conquérir les âmes

ils ;

compréhension de leurs doctrines

avaient

un

autre but

:

s’appliquèrent

jeunes générations pour leur don-

à façonner les esprits des la

au commencement de ce

qu’une profonde indilférence religieuse. Par rensei-

celle-ci

ner

hile

spiritualistes.

Ils

l’établissement de l’influence anglaise,

but inavoué sans doute, mais qu’ils laissèrent facilement apercevoir

le

jour où notre influence voulut légitimement devenir

prépondérante dans

parmi

Hovas un

les

et hostile à la

la

grande

île.

parti anglophile,

Ils

réussirent à former

imprégné de leurs idées

France. C'est ce parti qui s’oppose de façon

irréductible à notre domination et dont la force fut utilisé par

Gouvernement de la reine Pianavalo-Manjaka III qui fait du protestantisme la religion officielle du pays.

le

Il

faut cependant reconnaitre la

avait

grandeur de l’œuvre des

missions protestantes anglaises à Madagascar. Lors de l’an-

nexion de

l’île

à la France,

collèges de la capitale, soit

ils

instruisaient,

dans

pays environ 60.000 enfants.

le

rive

les Ils

écoles

soit

dans leurs

disséminées dans

entretenaient à Tanana-

une Ecole de médecine qui formait des docteurs indigènes.

Aujourd’hui,

ils

ont abandonné leurs écoles d'Imerina à la

Sociétés des Missions évangéliques de Paris.

Les Pères Jésuites

temps que vre

de

utile, la

établis â

Madagascar depuis moins long-

missionnaires protestants avaient su y faire œuen utilisant les qualités professionnelles des Frères

les

Doctrine chrétienne

et

des Sœurs de Saint-Joseph de

Cluny. Il

faut

remarquer que

la

plupart des écoles protestantesMt

catholiques sont dirigées par des instituteurs indigènes, élèves

des missionnaires de leur confession.


Le jour où la lutte

Ja

France

Madagascar,

s'éla])Ul (lérniitivenient à

éclata entre ])rol(‘slanls et callioliques, les premiers

craignant que la réputation de puissance catholique faite

France dans

la

grande

lie portât

à la

nos iiouveaux sujets à envoyer

leurs enfants chez les Pères .jésuites, les Pères Jésuites de leur côté ])ensant jouir dès lors d’une situation jnivilégiée.

vernement français.

gaches

({ue ses

à

maintes

]*f'])rises,

nouveaux maîtres

liberté au i)oint de

ht connaître

lui laissaient la

Le gouaux mal-

plus complète

vue de l'éduca tion de leurs enfants. Toutes

ces assurances ne réussirent que fort

peu

à apaiser la que-

relle.

Le Général

Galliéni institua, alors à Madagascar, à côté de

renseignement

ment

ûfticiel

libre

donné

]>ar les

donné tout d'abord

missionnaires,

])ar

un enseigne-

nos soldats dans des éco-

les improvisées, puis par des instituteurs la’iques. Cet ensei-


183

giiement

fonelionne aujourd'Jiiii régulièremenl

officiel

personnel est fourni par une Ecole Xorinale instaJlée à

Le Myre de

narive, dite Ecole

Depuis

cette époque, le

;

son

3'ajia-

Yilers.

Gonverneur général a créé à 3'ana-

narive une Ecole de Médecine qni délivre des diplômes à des doclenrs indigènes, fondanl ainsi renseignement supérieur officiel

de la colonie.

Cimetière betsimisarck a Il

compléta l’organisation de renseignement à Madagascar

par la création d’une Ecole professionnelle à Tananarive.

Actuellement

le

Français est oliligatoirement enseigné dans

toutes les écoles de la grande Ile, gères, les

même

dans

programmes y sont soigneusement

les écoles étran-

contrôlés parl'ad-

ministration et l’on peut avoir l'assurance que la génération

malgache qui fréquente

les écoles apjirend à

estimer

et

à

aimer

notre pays.

Bientôt nos colons pourront se donner

comme

auxiliaires de


— jeunes employés

ayant

la

184

ouvriers connaissant bien notre langue et

et

pratique de nos industries.

Cultes.

— L'œuvre des missionnaires protestants

à leur

conclus par

France en

et

catholi-

menée par eux

parallèle-

œuvre d'enseignement. Autorisés par

les traités

ques au point de vue religieux

ment

le

gouvernement

18(35 et

à faire de la

en

18()8 à

a été

liova avec l’Angleterre et avec la

pratiquer leur religion dans

propagande en sa faveur,

comme

les protestants,

autres,

comme

ils

l’île

et

réussirent, les uns,

avec l’appni du gouvernement liova, les

les caitlioliques,

avec leurs propres forces, à con-

vertir la plus grande partie des liabitants

du plateau

et à faire

des prosélytes

meme

cielles, car les

malgaches, tout en affectant des dehors de prati-

sur les côtes. Conversions bien superfi-

quants protestants on catholiques, sont restés profondément fétichistes,

chrétienne n’a pu élever

et la religion

le

degré de

leur moralité.

La meme

au point de vue de l'ensei-

lutte qui s’élait produite

gnement entre missionnaires protestants tlioliques, après

gieux,

et

missionnaires ca-

rannexion, se produisit au point de vue

Le Gouvernement

nement métropolitain,

local, sur les instruclions

se tint en

clara que, dans sa colonie

reli-

du Gouver-

dehors de ces querelles efdé-

comme

sur son propre territoire,

il

entendait conserver la plus stricte neutralité vis-à-vis des confessions religieuses de toute nature.

ministrateurs,

le

Dans des Kaharys. nos ad-

Gouverneur général lui-même, déclarèrent

aux malgaches que

la

France ne leur imposait aucune religion

plutôt qu’une autre, et qu'ils avaient

semblait, d’être fétichistes

comme

même le

droit, si

bon leur

leurs ancêtres.

Ces assurances répétées de neutralité données par l’administration locale ont porté leurs fruits

;

et si

beaucoup de conversions au catholicisme, aisément étant donné côté

du

})lus fort,

la

on a pu remarquer fait

qui s’explique

tendance des malgaches à se mettre du

on peut dire malgré tout que

la lutte entre les


religieuses

confessions

n'existe

plus

aujourd'hui

à

Mada-

gascar.

Telle est l’œuvre de colonisation que la France a entreprise et

exécutée à Madagascar;

elle

témoigne clairement que, con-

trairement à un préjugé trop répandu, de coloniser.

économique,

La

le

Français est capable

prospérité de notre nouvelle colonie, son essor

les voies

de communication qu'elle crée, l’em-

Pont de TAnjomoka, en construction

prunt de 60 millions qu'elle gage, prouvent sa vigueur

Une

vitalité.

et

sa

politique habilement appropriée aux conditions

sociales et ethnographiques

du pays, en a promptement assuré

d'une façon définitive la pacification. Les colons viennent en

nombre

il ;

sévérance canal

de

situation

en arrivera de nouveaux, dont

et les

l'initiative, la

per-

capitaux assureront à notre grande colonie du

Mozambique

toute

rim2)ortance justifiée par sa

exceptionnelle, au flanc de l’Afrique

du Sud, où


s offre à

la liberté

sa fécoudité

un

dé])Ouclié nvîüdngeux, avec

de nos relations est ga raidie

i>ar

nii

lequel

système de

défense, solidement établi pour mainlenir en notre possession ia clé

de l'Océan Indien,


LE CO^JLfE DE MADA(iASCAK

Le Comité de Madagascar Ile,

a pour objet d'étiutier la grande

de faciliter sa mise en valeur

public, les solutions qivil juge les

de répandre, dans

et

meilleures.

11

est

le

né du

besoin qu'ont éprouvé tous les Français ayant séjourné à

Madagascar ou s'en étant spécialement occupés, de se grouper pour mettre en

Après

la

commun leur bonne

volonté

rupture des relations avec

gache, au cours de

l'été

le

et leur

expérience.

gouvernement mal-

de 1894, tous les Français habitant

Madagascar se retrouvèrent en France,

à Paris

ment. Les liens qui s'étaient établis entre eux nent facilement intimes

dans

qui devien-

coloniale, leur lireiit

vie

la

et

principale-

ressentir le désir de se rencontrer pour s'entretenir du pays

dont chés

avaient, pour la

ils

et

dont l'avenir, à

plupart,

la veille

été

brusquement arra-

des événements qui se prépa-

raient, les inéoccupait à juste titre.

Leurs réunions prirent d'abord

la

forme de déjeuners hebdo-

madaires. mais ces agapes fraternelles, pleines de cordialité,

ne pouvaient suffire qu'au début venir où

et le

moment ne

tarda pas à

parut nécessaire de constituer à Paris, sur des bases

il

plus stables et plus sérieuses et en vue d'une action sur les

pouvoirs publics, un groupe formé de toutes les personnes qui, à

un

titre

quelc

.)iique,

s'intéressent à

Madagascar

et

à

son avenir. L^n

dans

programme les

locaux de

gracieusement

novembre

fut élaboré. L^ne la

première réunion eut lieu

Société de Géographie commerciale mis

à la disposition

des fondateurs du Comité,

le

1894: vingt-quatre personnes y assistèrent: une ecoude assemblée ])lus nombreuse fut tenue le '28 du luènu'

17


— mois

188

enfin, le 9 février 1895, le

;

Comilé de Madagascar

fut

définitivement constitué.

M. Alfred Grandidier, membre de

l’Institut,

que sa grande

notoriété et ses savants travaux désignaient à tous les suffrages,

président;

élu

fut

entendu. Dès

le

l’appel

mois de mai parut

Comité de Madagascar

(i)

adressé

au

public

fut

premier Bulletin du

le

ewieiQ duquel figurait une décla-

ration, sorte de profession de foi de l’association naissante.

Le but

qu’elle s’était proposé

double

:

mique

à

première heure

dès la

était

étudier le régime politique, administratif et écono-

donner à Madagascar, après

crer au développement, au

la

peuplement

conquête

et à la

;

se consa-

mise en valeur

de notre colonie en provoquant des bonnes volontés et en

commer-

fournissant aux intéressés tous les renseignements

ciaux et de tout genre qui pourraient leur être utiles.

En

M. Grandidier ayant manifesté

1896,

retirer fut

nommé

président d'bonnenr et M.

J.

le

désir de se

Charles-Roux,

alors député de Marseille, aujourd’hui délégué des Ministères

des Colonies et affaires étrangères à l’Exposition de 1900, voulut bien prêter au Comité

le

concours de sa haute compé-

tence en matières économiques, commerciales et coloniales,

en acceptant de remplacer M. Grandidier au fauteuil de

la

présidence.

Répondant s’accrut vite

membres,

hommes liers;

il

à :

un besoin, l’œuvre commencée modestement

le

Comité compte aujourd’hui plus de huit cents

appartenant à toutes

les

d’Etat, savants, industriels, s’est

classes

commerçants

rapproché de l’Union Coloniale

sont installés dans les tion, 44, rue de la

mêmes

de la Société et particu-

et ses

locaux que ceux de ce tte

bureaux a

ssocia-

Chaussée-d’Antin.

(1) Les collections complètes du Bulletin du Comité de Madagascar des années 18J5-96-97-98-99 sont en vente au siège du Comité, 44, Chausséed’Antin, au prix de 15 fr.


Bulletin

du Comité ayant ijam dans

sous, cette forme, à répandre

depuis

le

gascar

mois de

juillet 1899,

trop spécial et le

grand

i)ublic, a été.

restant l’organe

Mada-

transformé en Revue de

publication mensuelle et illustrée,

(1),

dil’licile;

du Comité, constitue une

qui, tout

en

sorte d'encyclopédie

de la Colonie. Les questions les plus diverses scientifiques,

touchant

commerciales

industrielles,

historiques,

y sont

celles

v sont soigneusement étudiées. Tous

la colonisation

les actes officiels

et agricoles,

un

relatés,

affecté à la bibliographie.

Mais

chapitre est spécialement

si les

intentions de ses

insi)i-

Revue est loin d’être aride. Son but est pratique, mais ses moyens sont littéraires et elle garde une place au romanesque. C’est une œuvre de rateurs sont d’être utiles, la forme de la

patriotique vulgarisation qu’elle se propose. Elle peut être consultée avec fruit par tous ceux qui veulent s’intéresser

au développement de notre nouvelle colonie, ou

simplement suivre ce mouvement. L’action proprement dite fo

s’exerce de

défense des intérêts généraux

Par

la

Par

l’aide qu’elle prête

ment

éwComité aux

deux façons

(2).

intérêts particuliers, et

en tant

à ceux de ses adhérents,

:

qu’ils sont

notam-

d’accord

avec ces intérêts généraux. ir s’efforce d’assurer, par tous les

développement,

le

la colonisation,

moyens en son pouvoir,

la prospérité et la

du commerce

et

défense des intérêts de

de l’industrie dans file

provoquer des réunions ayant pour but l’examen de ces questions

il ;

la

;

discussion

de et

intervient auprès des pouvoirs

publics et toutes juridictions pour la défense des principes

(1)

Rédaction

et administration,

44,

rue de la Cdiaussée d’Antin, Paris.

Abonnements: France, 12 fr. par an; Colonies et Union postale, 11 fr. 50. 2 11 a étudié notamment les questions des régimes des concessions de chemins de fer à Madagascar, du retrait de la monnaie coupée, du régime [

]

des patentes, des droits de sortie sur les bœufs, de gène, etc.

la

main-d’œuvre indi-


190

général

d’intérêt

économiques on

examine

il ;

reconnnes nécessaires en

législatives

soutenant par tous les moyens

mnni(jne à ses membres tous règlements, tarifs

lois,

provoque tontes mesures

et

à

les

douaniers,

sa disposition

renseignements ceux

sur

com-

il

;

les

utiles,

sociétés

les

existantes et en formation et généralement tous les docu-

ments

renseignements intéressant Madagascar

et

réunir en

soin de

aussi

nombre que

grand

répand largement en France des notions au

colonie

Paris

en

et

un

en

jirovince,

rémigration

jtrovoque

Madagascar

et

il ;

Bevue,

sa

et

merce,

elc.

Pour augmenler

ses

et

à

sa

de

moyens

renseignements dont

il

des

et

de

grouper

le

il ;

vers

colons

mise en valeur par

d’action, et

Indien

l'Océan

de

son

de

faisant

dévelo])penient

le

possible d’adliérents

mot en

capitaux

des

contribue

rindustrie

culture

les

possible

des idées justes

et

moyen de

mieux connaître notre possession

nombre

prend

de brochures, d’articles de presse, de conférences

notices, à

nouvelle

notre

sur

qu'il

l’agri-

son

com-

plus grand

ré])andre plus efticacnment

dispose,

le

Comité a créé des

sections dans les princii)aux centres de la Colonie et de

la

Métropole, Tananarive, Marseille, Bordeaux, Lyon, (d’autres

les principales Il

nommé

des délégués dans

VE migrant où

postulants émi-

en voie de formation),

soiit

et

villes.

a publié un Guide de

grants trouvent

les

conseils les jdns praliques

nécessaires ])our les aider à ])re]idre une décision leurs

premiers pas

grande

De

celle-ci

les

a

et

plus

conduire

poussés vers

la

lie.

Union Coloniale française^ le Comité a des dîners mensuels qui constituent un excellent

concert avec

institué

({uand

et les

moyen de

\'

i)ro])agande et d’enseignement mutuel. Les discus-

sions sur les questions à l’ordre du jour, les échanges de ren-


seignements

ils

y lieiiiieiil une large place. J)es Imuimcs des milieux l»ien différents s'y renconlrenl.

et d'idées

appartenant

apprennent

101

à

à se connaître. ex]»osent leurs iirujels.

en arrivent à

s'unir, à

mettre en

commun

leurs

Sun vent,

eff'urls j)Our

atteindre leur but.

Le Comité possède encore, en commun avec l'Union Coloniale,

une bibliothèque, riche en volumes,

letins et de

collections de bul-

journaux concernant Madagascar,

gratuitement à

la disposition

qui sont mis

et

de tous ses membres.

Les bureaux du Comité sont ouverts

à tous

ceux qui viennent

y frapper, et on ne saurait trop engager tous ceux qui veulent nouer avec notre nouvelle Colonie des relations, de quelque nature qu'elles soient, ou qui songent à aller s'y établir, à se

mettre en rapport avec accueil. Il est aussi

Comité, où

ils

répondu au jour

le

le

correspondance qu'on

lui adresse.

Les délégués dans

tout

ment au courant de le

concours

le plus

l'ile.

en tenant

recevront

meilleur

jour à la nomlu'euse

le

Conseil régulière-

ce qui se passe dans leurs régions, apportent

précieux

et le

plus dévoué à tous les arri-

vants, à quelque classe qu'ils appartiennent.

dans leurs premiers pas

et les

les dirigent

ces délégués a

résultats les^^/zos satisfaisants, et tous

eux se sont vivement

Us

aident de leurs conseils et de

leur expérience. L'institution de

à

le

félicités

donné

ceux qui ont eu

de leur gracieux

les

affaire

et

utile

accueil.

Fondé sur le

ces bases et arrivé à ce point de développement,

Comité de Madagascfrr devait apporter un concours pré-

cieux

au gouvernement général de

éminent qui préside le

à

bureau de

la

bile.

L'administrateur

à ses destinées l'a comiiris

colonisation malgache à Paris,

en et

lui conûaiil

en instituanl

son siège social un dépôt de toutes les publications, cartes,

journaux, rive.

etc.,

émanant de riioprimerie

officielle

de Tanana-


du Comité

C’est avec la collaboration

sous la direction de

et

son président d’honneur, M. Alfred Grandidier, que

gouver-

le

nement de notre colonie vient de publier le Guide de V Immigrant [V) à Madagascar, troisbeaux volumes in-8o, accompagnés d’un atlas, magnifique ouvrage contenant les renseignements les plus divers, les plus circonstanciés et les plus récents sur

cette nouvelle terre française.

Les documents qui le composent

ont été fournis par tous les collaborateurs du général Galliéni

qui a confié au capitaine Nèples, de l’infanterie de marine,

le

soin de les recevoir et de les mettre au point.

Le Comité

a pensé

que

la

France avait une dette de recon-

naissance à payer envers ceux de ses enfants soldats

— morts pendant la

l’initiative

— officiers et

dernière campagne,

d’une souscription publique dont

le

et

a pris

il

montant

est

un monument à leur mémoire. L’exécution de ce monument, confié à l’iiii de nos maitres dans l’art de la sculpture, M. Barrias est terminé. Le modèle en plâtre, qui destiné à élever

a figuré au salon de 1897, est exposé dans les jardins

cadéro devant d’être coulé

dans

la

le

Palais du Ministère des Colonies.

en bronze

grande

du Tro-

île,

et il

Il

vient

va pouvoir être avant peu expédié sera édifié sur l’avenue de France, à

Tananarive.

Sur crits

le socle,

noms des

tous les

officiers, soldats et

marins morts pour

en 1894-95.

la patrie

Enlin

qui sera en granit de Madagascar, seront ins-

le

Comité

est sur le

point d’entreprendre

un

de longue baleine, que l’aide de M. Alfred Grandidier,

savants spécialistes

son sein, 11

les

lui

qu’il a la

travail et

des

bonne fortune de posséder dans

permettra de mener à bonne

se propose de traduire, de

lin.

réimprimer

et

de publier tous

ouvrages qui ont été écrits sur Madagascar de 1500, époque

(1)

Chez Colin

et C*, éditeurs à Paris, l’ouvrage

complet, 40

fr.


m-

^ (le

sa découverte, à 1800. Plusieurs d'entre

réel intérêt;

comme

comme

mais

iis

sont disséminés

un peu

partout,

certains sont écrits en langues étrangères et en vieilles

langues (portugais, allemand, anglais),

même pour

eux présentent un

à l'état de manuscrit,

ils

comme

certains sont

sont difficilement al)ordal)les

grand public. Cette publication, qui comprendra une

le

dizaine de volumes au moins, sera dirigée et annotée par

M. A. Grandidier gnée de cartes

rement

et

et

ses savants collaborateurs et acconq)a-

de gravures, ce qui en augmentera singuliè-

l'utilité et l'intérêt

(^1).

STATUTS DU COMITÉ DE MADAGASCAR ARTICLE PREMIER 11 est

formé entre ceux qui adhèrent aux présents statuts

une association qui prend

le titre

ARTICLE

Le Comité de Madagascar

de Comité de

Madagascar.

II

a pour but de faire connaître

moyens possibles développement économique et

notre nouvelle colonie, d’aider par tous les à

sa

colonisation,

à

son

commercial, en étudiant concernent

et

les questions d'intérêt général qui la

en facilitant à chacun de ses membres

la

défense

de ses intérêts particuliers.

ARTICLE

III

Le Comité de Madagascar exercera son par

la

action,

notamment

publication de livres ou de brochures, par des confé-

On

peut souscrire au Comité de Madagascar, 44. (Miaussée-d’Antin. publication comprendra environ dix volumes grand in-8 ornés de gravures et de cartes le prix de chaque volume sera de 2b francs. (1)

La

;

13


-

-

194

rences, par la voie de la presse, par la création, en province

ou dans

colonie, de délégués et de sections locales, etc., etc.

la

Airi’lCLE

Le

JV

siège de rassociation est à Paris,

d'Antin, n" 44;

il

me

de

Cdiaussée-

la

pourra être transféré à tout aulre endroit

par décision du Conseil d’administration.

ART CLE V J

l^our faire partie du Comité

membres,

faut être présenté par

il

être agréé j)ar le Conseil et acquilter

bune des

deux coti-

sations stipulées dans rarticle ci-après.

ARTICLE

Le Comité

se

compose

vr

:

De MEMRRES d’honneur.

— Le

de

litre

membre d’honneur

peut être conféré à tonte personne ayant rendu des services

exceptionnels soit 2

<^

cause de Madagascar,

à la

De MEMBRES DONATEURS.

conque aura

fait à l’association,

don supérieur

De

Est

membre donateur

en une ou plusieurs

qui-

fois,

un

membres fondateurs ci-après. FONDATEURS. — Los membres fondateurs

à la cotisation des

:^iEMBREs

paient une

au Comité.

soit

cotisation

de

ôO

francs

pendant 5 ans ou de

250 francs une fois versés. 4"^

De me:mbbes

sociiui'air.es.

l.es

membres

sociétaires

paient une cotisa tion de 25 francs par an. 5*^

De MEMBP.Es ADHÉRENTS.

Les memJu'es adhérents

paient une cotisation annnelle de 10 francs.

ABTicLE

vir

Les cotisations annuelles sont payables d'avance. Elles sont dues à partir du

janvier,

à quelque

époque

qu'ait lieu

rinscription.

Tout membre

doit sa cotisation jusqu'au jour

il

a adressé,


195

avant

d'im exercice, sa démission par écrit an président

la lin

pour l'exercice suivant.

Le non paiement d'nne consécutifs, entraîne

la

colisation,

pendant deux exercices

radiation.

ARTICLE VIH

Tous

membres,

les

nent, reçoivent

quelque catégorie

à

gratuitement

la

Revtœ

(|irils

de

ai)partien-

Madagascar^

organe du Comité.

ARTICLE IX L'association est administrée par

mem-

un Conseil de 40

bres, élus pour trois ans et rééligibles.

Tous

les

membres du Comité

sont appelés à prendre part à

rélection du Conseil, qui a lieu par correspondance.

En ses

cas de vacances,

membres, sauf

le

Conseil pourvoit au remplacement de

ratitication par la plus prochaine

assem-

blée générale.

Les candidats aux fonctions de membre du Conseil doivent être présentés au

bureau un mois au moins avant l'époque des

élections.

Le Conseil ciation

:

il

est

chargé de radministration générale de l'asso-

a seul ({ualité pour moditier les présents statuts.

ARTICLE X

Le Conseil choisit son bureau parmi ses membres ce bureau se compose d’un président, de plusieurs vice-prési:

dents, leur chiffre ne pouvant excéder quatre, d’un secrétaire-

général, d’un secrétaire et d’un trésorier.

Ces dernières fonctions peuvent être remplies par

le

prési-

dent.

Le

secrétaire peut être pris en dehors des

Conseil.

Il

n'a,

délibérations.

dans ce

membres du

cas, ({ue voix consultative

dans

les


bureau

pour

est élu

la

même période que

le

Conseil, c’est-

a-dire pour trois années.

Les anciens présidents du Gomilé peuvent présidents ddionneur

bureau. Ce est

et,

ce titre, continuer

à

conféré à vie

titre leur est

être

et

nommés

à siéger

au

sans que ceux à qui

il

décerné soient soumis aux réélections triennales.

Le Conseil lois

que

se réunit, sur la convocation

du bureau, chaque

les atfaires l’exigent.

AHTICJ.E XL

Le Comité l)lée

se réunit,

générale, dans

Tous

les

le

une

par an au moins, en assem-

fois

premier trimestre de chaque exercice.

membres du Comité

sont invités à cette assemblée

par une annonce insérée dans l'organe de l’association, la

Bevue de Madagascar, que

le

et i»ar

une convocation individuelle

bureau leur adresse huit jours à ravance. AHTTCLE

Le Comité de Madagascar gieuse et ])olilique

il ;

membres, même dans

XIT

s'interdit toute discussion reli-

n’est pas responsable de l’oi)inion de ses

ses publications.

AUTIGLE

XIII

Le Conseil du Comité ixmrra prononcer la dissolution de l’Association les trois quarts de ses membres, pour que cette :

mesure

soit valable,

devra être prise à présents.

devront être présents,

la

et la

délibération

majorité des deux tiers des

membres


COMITÉ DE MADAEASCAH

MEMBRES B'HÜNXEUR Général Duchesxe. ancien commandant en chef du Corps expéditionnaire de Madagascar. M. le Ministre des Colonies. M. H. Boucher, ancien Ministre du Commerce. M. le Général Galliéni, Gonvernenr Général de Madagascar et dépendances.

M.

le

BUREAI'

PrésUlent (Jlionncur

M. A. Grandidier, Membre de

:

l’Ins-

titut.

Président- Trésorier

:

M.

Charles-Roux, ancien Député. Délégué du Ministère des Affaires J.

étrangères et des Colonies àrExi)osition de 1900. M, E. Etienne, Député. Président du groupe colonial à la Chambre des

Vice-Présidents

ü -d r f Publiciste, Chailley-Bert. Secrétaire général de rUnion colo-

|

j[.

J.

i

niale française.

Secrétaire-général

:

M.

Delhorbe. ancien chargé de missions à Madagascar. Membre du ConC.

supérieur des Colonies. M. C. Fischer. seil

Secrétaire

:

MEMBRES DU CONSEIL

MM. Arenbebg (Prince d’V député, président du Comité de rAfrii[iie française.

Armand

(Comte). Brindeau, député du Havre. Carnot (E.), ancien député, administrateur de la Compagnie des Messageries maritimes. Catoire, administrateur des Grands Bazars du Betsileo, 1) ALÉAS, ingénieur. Delacre. uégociant-commissionnaire>


-

ilKS

Delaunay-Belleville, ancien président de la Chambre de Commerce de Paris, directeur général de TExploitation de rExposition de 1900. Delhorbe (L.), ancien directeur du Comptoir d’Escompte à Madagascar. Depincé, chef de service à l’Union Coloniale française. Descubes, ancien député. Duportal, inspecteur général des ponts et chaussées. Duprat, directeur de la Compagnie des Chargeurs réunis. Feeury-Ravartn, député de Lyon. (tuillaume Gbandïdier, ancien chargé de mission à Madagascar.

homme

de lettres, commissaire de Madagascar à l’Exposition universelle de 1900. Honoré, directeur des Grands Magasins du Louvre. Krantz, ancien ministre, député des Vosges. Latllet, ingénieur. Lanessan (de), ministre de la Marine. Lasserre, député du Tarn-et-Garonne. Maistre (C,), explorateur. Mante, de la maison Mante frères et Borelli, président du Conseil d’adminisiration de la Compagnie Coloniale de

Crosclaude

(E.),

Madagascar. MEinnur, vice-président du Comptoir National d’Escompte de I^aris, président de l’Union Coloniale française. MiLNE-EnwART)s, membre de l’Institut, directeur du Muséum. Pagès (F.), administrateur délégué de la Société auxiliaire de

Madagascar. Pagnoud (Ch.), consul de Belgique, administrateur délégué de la Compagnie lyonnaise de Madagascar. Paultat, sénateur du Cher. Pegtor, de la maison Pector et Ducoux, négociant-commisla colonisation française à

sionnaire. B. P. Piolet, ancien missionnaire à Madagascar.

président du Conseil d’administration de la Compagnie havraise péninsulaire. Rigaui), ancien ingénieur de la Bésidence générale de Fh*ance

Périer

(F".),

à Madagascar.

Siegfried (J.), ancien ministre. Torgy (Général de), ancien chef d’état-major du corps expéditionnaire.

FIN


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et

Lépendan ces.

Guide de l’immigrant à Madagascar. 3

vol., 1,500 pages, 32 planches de gravures hors texte, avec un atlas de 24 planches comprenant 40 cartes, cartons, profils et plans en C couleurs (publié par la Colonie avec le concours du Comité de Madagascar). Paris, A. Co-

lin et Cie. -=-

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Gallieni (le Tonkin, Madagascar), in-8, 304 pages, avec 80 illustrations. Paris, F. Juven. 1900.

Lieutenant

Ellie.

Le général

1900. Caliuzac, conseiller à la cour d’appel de Tananarive. Essais sur les institutions et le Droit malgaches. Tome P’’ 1 vol. in-8. Paris,

chevaiier-Marocq

et Gie.

Général Gallieni.. La pacification de Madagascar (Opéra1900, tions d’octobre 1896. à mars 1899) ouvrage rédigé par le capitaine Hellot in-4", 528 gages, cartes et illustrations, librairie militaire Gliapelot. Paris. 1900.

Guillaume Grandidier. Voyage dans

Madagascar. Br.

Sans date.

in-8. 27 pages. Carte. Paris

Itinéraire de

Sud-Ouest de

Lahure.

Tamatave à Tananarive avec annexe;

Majunga à Tananarive. du corps d’occupation).

itinéraire de

l’état-major

le

Cartes, 60 pages (publié par

— Henri

Maç/er.. La vie à Madagascar, in-8, 330 pages, cailes et illustrations, Paris, Fiianin-Didot.

Sans

date.

EN COURS DE PUBLICATION

1900.

Grandidier

(A.),

membre

de

l’Institut. Histoire naturelle,

pliysique et politique de Madagascar. Grand in-4“. Cet ouvrage considérable, qui est en quelque sorte l’encyclopédie des connaissances acquises sur rile, 0 ’ en cours de publication. Il sera complet en 50 volumes environ, dont plus de la moitié sont terminés.

M. Grandidier

a publié, outre cet ouvrage, de nombreuses études scientifiques sur Madagascar, dans les principales revues françaises.

«Wissenschaftliche Ergebnisse der Reisen in MaD' Yœltzliow Francfort, Moritz Diesterweg. dagaskar und Ostafrika ». .


.

.

m~

INDIQUONS A PART DIFFÉRENTS OUVRAGES SE RAPPORTANT A L ETUDE DE LA Longue malgache H. P. Ailloud, s. J. L.

BovcabeîUe

groupés d'après A.

Grammaire malgache. Lavoipière.

et

le sens,

102 pages.

Durand. Manuel pour

tion de la prononciation).

Tanariarive,.

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l’usage de la langue Hova (avec indicain-12, Paris, André, 1899.

G. Julien. Petit guide de conversation français-hova. rie

iS'i'2.

Imprime-

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Aristide Marre. Grammaire malgache suivie de nombreux exercices 1 vol. 180 pages, Epinal, Imprimerie vosgienne 1894 Vocabulaire français malgache 1 vol. 391 pages, Epinal, 1894. ;

A.

Marre de Marin. Grammaire malgache fondée sur

les principes

de la grammaire javanaise, suivie d'exercices et d'un recueil de 100 proverbes. Broch. in-18 Paris, Maisonneuve, 1876.

Eléments de malgache, traduction et adaptation de méthode Richardson in-8, 100 pages. Tananarive, 1898.

G. la

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P. P. Basilide Paliidy Grammaire malgache Dialogues et vocabulaires français Exercices et vocabulaires malgaches-français. ;

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Paris, Jos. André, 1895.

Weber Dictionnaires français-malgache et malgache-français; grammaire élémentaire malgache. — Ile de 'la Réunion, 1855. R. P.

JOURNAUX, REVUES. ETC. Journal

de Madagascar. Imprimerie officielle de Tananarive, parait tous les jours, depuis le 20 mars 1896. Prix 0 fr. 15 c. le

officiel

:

numéro.

Abonnements Madagascar, un an 20 un an 25 fr. six mois 15 fr. ;

fr.

;

six

mois 12

fr.

France,

;

Suppléments de

la côte

Est

et

de la côte Ouest.

Notes, reconnaissances, explorations. Revue trimestrielle publiée par la Colonie. Imprimerie officielle de Tananarive.

La revue

était

mensuelle durant

publication (1897 et 1898). Prix de la livraison 2 fr. ;

les

deux premières années de sa

Abonnement

;

10

fr.

par an.


Remie de Madaga^ear (ancien HulleLin du Comité de Madagascar),

mensuelle, illustrée. Paris, 44, Ghaussée-d’Antin. Cette publication parait depuis 1895. La lie eue de Madagascar a succédé au Bulletin du Comité de Madagascar à la date du 10 juillet 1899. Prix du numéro 1 fr. 25. Abonnements six mois, France 7 fr. Etranger et colonies, 8 fr. 25. Un an, 12 fr. Etranger et colonies. 14 fr. 50. On peut se procurer ces trois publications au Comité jde Madagascar, 44, Chaussée-d’Antin. :

:

;

.

;

Antananarivo- Aïinual. Revue anglaise annuelle publiée narive, sous la direction du Rév. James Silu’ee.

à

Tana-


TABLE DES MATIERES

L’EXPOSITION DE MADAGASCAR. LA COLONIE DE MADAGASCAR

2 h 12

:

Chapitre L

— —

Histoire.

Expédition de ]\Iadagascar 1894-1895 Géographie. Orographie. gascar.

Chapitre

II.

Conquête de Mada-

— —

Forêts.

Climatologie.

Ethnographie

Chapitre

111.

Productions.

37 à G3

jAnimaux.

Mi-

Végétaux. —Minéraux. néraux divers

Chapitre IV.—

Industrie.

— Chapitre

V.

Commerce.

.

Mesures prises en vue de

commerce

français

Les travaux publics. Les chemins de fer. — Phares et ports.

— —

89 à 102

Commerce extc'Commerce intérieur.

à Madagascar VI.

.

favoriseiTe

Chapitre

03 à 88

— Industries actuelles.

Industries à développer.

rieur.

19 à 34

Travaux d’assainissement.

Les bâtiments. — Les voies de communication. — Route de Tananarive à Tamatave. ^ Comparaison entre les doux

103 à 114


routes. — Le canal des Pemgalanes. — Les cliemins de 1er -

200

(carte

du

tracé

du chemin de

de;Tamatave à TananariAm). 115 à 100 Réseau télégraphique 1075180 Economie sociale Chapitre VIL 1875 108 J.E COMITÉ DE MADAGASCAR j’er

RIRLIOGRAPHIE..

Paris.

102 5 202

Imprimerie Alcan-Lévy,

24,

rue Gliaucliat


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