PENNSYLVANIA, Alc么ve 5A. Division Shelf
,....V.
3-
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élr.
A
>.r.'-
t
.
•’i*'
cofeONies ET
Pays de Protectorats
J.
CHARLES-ROUX
A ncien député, délégué des Ministères des A ffaires étrangères
et
des Coloniét
SAINT - GERMAIN,
Marcel
Sénateur, Directeur adjoint au délégué.
Yvan Broussais Sous-Directenr
Victor Morei Secrétaire Général
Frédéric Basset Chef de Cabinet du Délégué
r
>: i:4\'
c
;
Exposition de Madagascar
Commissaire
:
M. Étienne Grosclaude, Commissaires adjoints:
M. Clément Delhorbe,
général
Secrétaire
du Comité de
Mad agascar, iMembre du
Conseil
supérieur des Colonies.
François Crozier.
.M.
Consul à la
de
France,
ancien
Résidence générale
attaché à
Tana-
naiTve.
Architecte
:
M. Antony Jully,
Délégué
Ingénieur colonial, de
la
technique
Colonie.
Apchitecte adjoint
M. Léon Fraiicastel,
PpiNCIFAUX COLLABORATEURS
M. M. M.
le le
le
D"
Architecte.
I
Administrateur en Chef de
Besson,
classe à Fianarantsoa
Commandant de Mondésir, Chef de bataillon du Génie; Commandant Dubois, Chef d'escadron d’Artillerie, attaché
àl’État
Major du Gouverneur Général;
M.
le
Capitaine
Mérienne - Lucas, Chef du
Service
Géographique à
.Madagascar;
M. M. M. M. M. M.
Gautier, Chef du Service de l'Enseignement Berthier, Administrateur à Tamatave;
;
Bénévent, Administrateur à Majunga; le Lieutenant Maroix; Nogué, D' de l’École Professionnelle à Tananaiive, Moranges, Ingénieur agronome.
Bureau de l’Exposition
:
M. René Sühner, rédacteur au Ministère des Colonies, Chef du M. Aristide Maria, Commis de résidence à .Madagascar, attaché: M. Georges Thiory,
secrétaire.
service;
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2016
https://archive.org/details/coloniesetpaysdeOOunse
L'EXPOSITION DE
MADAGASCAR
L'exposition de Madagascar est installée an centre de la place dn Trocadéro et reliée à ce palais par ime vaste plate-
forme.
Son pavillon, de forme cylindrique,
d'une arcliitecture
est
qui se rattache au style arabe, dont de curieux vestiges, mis
au jour par
travaux de M. Jully, attestent
les
Madagascar, où aucun
à
art n'apparaît
le rôle
dans
la
joué jadis
construction
moderne.
A
l'exception de quelques constructions de Majunga, qui
ont conservé l'empreinte de ce style,
en dehors des
et
européennes, les habitations malgaches sont en bois roseau dans les régions supérieures, en terre rouge ou
dans l'Emyrne
et
dans
le Betsiléo.
Le
villas et
en
« pisé »
palais de la reine, la
résidence et la cathédrale, à Tananarive. montrent de la pierre
mais
de
taille,
le
Palais d'Argent. qui
les palais des ancêtres sont
doit son
nom
en Lois, notamment
à des guirlandes de
clochettes argentines suspendues au-dessous de la toiture et
dont
le
pavillon de l'exposition de Madagascar présente une
reproduction.
Trois portes monumentales relèvent
la
façade de ce pavillon.
Un
—
au sommet duquel
campanile de 44 mètres de
liant
vohoromahery, vautour royal de Madagascar, déploie ses
—
le
ailes
conduit à une salle de conférences où l'on accède égale-
ment par les galeries du premier étage. Avant de procéder à une description détaillée de l'exposiion de Madagascar et pour mieux en faire conqirendre
.
— rordonnance géuérnle,
il
(î
-
convieiil d'indiquer le ,syslènie qui a
]»rdsidé à son organisai iun.
l’ne colonie aussi jeune
que Madagascar, dont
mise en valeur
la
est à
connue
peine ébauchée
ne possède encore presque rien de rouiillage indispen-
(d ({ui
salde
vrai dire, aussi peu
et, à
à
son dévelop[»einenl
ne devait pas être rei)résentée par
,
une simple exhiMlion des produits d'un d’une industrie naissanle;
il
s'agissait
sol à
peine effleuré
bien moins de placer
comme
sous les yeux du public les prodnils obtenus,
convieiit pour des terriloii’es en ])leine exploita lion,
connaître ceux qu'on
])oiiv:iit
et
attendre et
le
cela
que défaire
moyen
de les
multiplier; de monirer plus encore ce qui est à faire et ce qui est
en train de se faire que
le
peu qui
est déjà fait.
Présenter l’essentiel de cet enseignement, sous une forme fraiq)anle, expressive e[ piMores([iie, à les atl raclions les pins diverses, et
inditf('rente
au
distrait
par
dont rimmense majorité est
dé’ail b'clini(iue, atlirer son altention ])ar des
s])eclacles sensalionnels,
raisonné, en dégager taires,
un public
la,
relenir par leur
enchaînement
son prolit (quelques notions élémen-
à
aisément assimilables
et
d’une portée durable;
eiitin,
recliercber dans des tableaux d'ensemble l’occasion de déve-
lopper chez tons les visiteurs une curiosité générale, en
même
lenq)S que de fournir à chacnn, par des indications méthodi-
([uement repérées,
le
moyen de
api»rofondie sur les snjels inlérèl
—
tel a
él('‘
\o
se
renseigner d'une façon
(pii solliciteid
plus spécialement son
phm
r/est dans cet esjiril ([ue l’exposition de
divisée en trois régions
Le
Madagascar
a
élé
:
J-hc-r'//('//cs-.s7vn»tfrele
mouvementé diipaysage des animaux sauvages et
speclacle
malgache, des priiiripales cnllures,
(hmiesli(fues et de l'existence indigène.
Dans une dt'ro
on
a
aménagé^ au centre même du basjsin du Trocaimprovisé, en un décor d'une saisissante réalité
île
]‘à
haute
et
profonde
for<'d
iinil^aclu'
animaux
caractéristiques et ses rares et les serpents,
tion.
Des
apportés de
»‘ss(Ml«;e'^ los
la
enpmie
:
h‘s
makis,
les
plu^
oiseaux
à la veille de l'Exposi-
crocodiles, également originaires de
grande]
la
reçoivent Tliospitalité du bassin du Trocadéro
et
île.
viennent
s'étendre sur ses rivages oml>reiix.
Les aspects
de l'agriculture malgache
les j)lus intéressants
sont reproduits dans deux dioramas. J)'un côté, les rizières, en leur quatre phases essentielles le
labour à l'ancrade ou bêche mal<?ache.
terre inondée, sous les pieds des
au commandement
— de
récolte;
;
le
défoncernent de'
la
troupeaux de boeufs évoluant
moment du repiquage
le
;
et celui
de
la
l'autre côté. rex]doitation des principales plantes
forestières productives de caoutchouc.
Cette exhibition agricole est
comtdétée par une série^^de
jardinets de plantes artificielles, où l'on peut suivre le déve-
loppement du
café, la
fécondation de
la vanille, la récolte
des
cabosses de cacao, les procédés employés pour recueillir de latex du
caoutchouc,
autres plantes textiles, tabac, le travail
la la
coupe des raphias
du bombyx,
filant la soie à l'état
sur les ambrevades
de nature dans certaines
régions de Madagascar, enfin, rivalisant avec soie,
dont
le
de diverses
cueillette des feuilles de thé^et’de
qui abondent
et les tapias,
et
lui.
l'araignée à
produit donne une étoile précieuse.
Auprès, sur
le
seuil de leurs cases, des artisans,
spécimens
des principales peuplades de notre nouvelle possession, facturent ces
divers
produits,
confectionnant des rabanes,
tissant des lambas. tressant des sobikas de
roseaux ou des sacs
en raphia, tandis que d'autres se livrent au travail de de la dentelle, de
du bois
et
la
vannerie
fine,
la
poterie,
ou aux menues industries
des métaux.
Quelques-uns lavent de petite
manu-
rivière
qui
l'<u'
à la
battée ou au sluice dans um^
serpente au voisinage d'une
habitalion
—8— démontable, édifiée sur
type
le
parc minuscule retient des animaux domestiques, dont
important est
le
les ])lus variés et
zébu ou bœuf à bosse, qui rend qu’on
utilise
un
plus usuel; plus loin,
le
même
le
plus
les services
avantageusement comme
monture.
Un
en mouvement
grand nombre d’indigènes
jardins,
donnent de l’animation
divers spectacles, dont le
et
dans
les
de la couleur locale à ces
pittoresque
est
rehaussé par
la
])résence de quelques détachements de miliciens et de tirail-
leurs malgaclies,
France
la
Une
est
— précieux élément de l’armée coloniale que
en train de se constituer.
serre
réunit
des plantes
quelques-unes des orchidées qui la
tropicales, et ])ullulent
dans
notamment les forêts
de
région moyenne.
Le premier étage — auquel on accède par deux plans inclinés en lien te douce, et qui communique avec le Trocadéro par une large iiasserelle munie de deux escaliers et d’un tapis roulant dit
escaladeur
— réunit,
en une sorte de sélection,
les
éléments
de ce qu’on pourrait ajipeler l’enseignement élémentaire des choses de Madagascar. Le visiteur arrivant du dehors y trouve presque immédiatement un jilan en relief, qui lui fait tout de suite compi'endre la contiguralion générale de la grande île
dont
le
central,
sol s’élève
depuis
le littoral
jusqu’au grand plateau
défendu par un double seuil montagneux;
la
nature
géologique du terrain, les différentes cultures qui conviennent à
chaque région, leurs i)roductions naturelles, forestières ou
autres, y sont désignées par des teintes conventionnelles; le
tracé
du chemin de
fer
récemment voté par
Chambre des
la
députés, y apparaît dans l’évidence des avantages qui l’ont
fait
prévaloir.
Des indications d’a])profondir
précises
un point
renvoient
spécial
où sont exposés en détail
les
le
visiteur
aux galeries du
documents
et les
soucieux
])reniier étage,
objets relatifs
à
chaque question, exemple
de chemin de
dans
la salle
1er,
—
0 :
indiqués sur
devis du
le ])lan et les
le relief, se
t
trouvent au cumplei
des travaux publics, au second étage,
et
une
liche
les signale.
Une
autre liche signale, à proximité, hassernhlage de la
carte de l'Imerina au 1/100.000 ème. dès aujourd'hui com])lè-te-
ment achevée. Plus entière,
loin,
la
carte au 1/500.000
ème
de hile
ne présentant plus que quelques lacunes, sauf eu ce qui
concerne l'Extrême Sud, où
Un relief spécial
de
la
la
pénétration n'est pas complète.
baie de Diégo-Suarez. fait comprendre
qui s'attache à la défense de cet important point
l'intérêt
d’appui de notre Hotte.
Un
autre plan en relief, fort intéressant, est celui de la ville
de Tananarive, exécuté sous
la direction
des Frères des Ecoles
chrétiennes par leurs élèves, qui exposent aussi
un moulage
représentant des rizières de montagnes.
Avec
le
concours des trois grandes compagnies de navigation
qui ont des services réguliers sur Madagascar, les Messageries
maritimes, les Chargeurs réunis
on
a dressé
et la
Péninsulaire havraise.
une importante carte murale des moyens de com-
munication de
la
grande
île
avec l'Europe
et
avec
le littoral
de
l'Océan Indien, qui montre également les principales colonies
européennes de l'Afrique ainsi que leurs voies ferrées, construites et en projet. Cette est
œuvre de vulgarisation cartographi({ue
complétée par des tableaux, où l'on
a
réuni les données
essentielles de la question des relations avec Madagascar.
L'exposition de réquipenient et de l'outillage colonial tient, à juste raison,
une place importante; on
a
cherché
à la
convoi eu
attrayante en la présentant sous la forme d'un
marche, figuré par des personnages de cire
costume de voyage,
est porté sur
hourjanes. suivis d’une l’attirail
file
un
:
un
filanzaiie
rendre
colon, en
par ([uatre
d'autres porteurs chargés de tout
nécessaire au voyage;
ils
se rendent vers
une
halte.
-
10
où dos Européens se meuvent entre une tente de campement
une
et
lia
lutation coloniale.
Tout ce qui
être utile
jient
à
l’explorateur, an ])lantenr, an fonctionnaire, an prospecteur est
]dacé de
foule de
la
sorte sons les
renseignemenls
yeux du
le
une
présenlés par les soins du
nliles,
comité de ^Madagascar, sons
public, qui trouve là
patronage éclairé duquel est
placée cette section.
Le
du premier étage
reste de la galerie
importante exposition etlmograpliique, dont
moins curieuse,
rique, qui n’est pas la
occupé par une
est
la
partie histo-
se trouve dans la galerie
supérieure. r/est j)ar
tes
dans cette galerie du second exposants
par
et
documents de nature géographique de
la colonie
l’île.
musée commercial de
une grande quantité de
Le musée de Tananarive du
])alais
delà reine Ranavalo
de radminislration locale, ont envoyé leurs
communs,
exj)ose des le ;
la capitale, les divers services admiiiis-
spécimens des])rodiiits industriels de et
qu’ont été réunis
à aider à la connaissance historique et
objets lu'écieux provenant
Iralifs
éf(((/e
la
colonie
:
ménage,
tissus de soie, ustensiles de
])lus
beaux
lambas riches ])oteries, etc.
L’oruementaliou murale des galeries consiste en de grands j»anneaux peints en
toite
vie des indigènes
des colons de
et
sa flore, et reproduisent
dont
les sujets sont l’ile,
enq)runtés à
faune
ainsi qu'à sa
orne
j)orte sud,
la
et à
queb[ues paysages caractéristiques.
(Lest là aussi (jifa trou\ é son ins})iralion l'auteur de veri'ière qui
la
où
la
la
nation malgache
grande fait
sa
])remière a])parition dans fart du vitrait.
C
est
dans celte gahnvie
des ex[)Osaids soit
ofii(‘i(ds, soit pivivés. Tl
pue chaque [)rovince de son
i)ro]ire
(|ue se trouvent
conqde.
T,e
gner ra[)idement sur
la
grande
visiteur
île
également
esten
de
remarquer
ex])ose ses i)roduits })our
y gagne de
les lu’odiiits
etfet à
les vitrines
la
jioiivoir se rensei-
région de Madagascar
qui l’intéresse iiîirticulièrement. Celle partie de l'exposition
—
—
11
esi essentiellement a^nicole. industrielle et
emiim«“reial«-.
î.:'i
sont rassemblés les échantillons des produits, ainsi (jne le^
types d’objets mannfactnrés qui peuvent être avantageusemenl
importés dans
la
colonie par nos commerçants.
Signalons aussi un magnifique choix d'essences Ibresüères
méthodiquement classées par
recueillies et
le
La
service local.
colonie a envoyé des meubles en bois précieux fabriqués h
Tananarive parles écoles professionnelles, notamment une
chambre
à
coucher, dont
la
principale pièce est
marque une heureuse tendance vers triel
la
un
qui
lit
création d'un art indus-
malgache. L'industrie privée expose également d'intéres-
remarque des
sants objets d'ameublement, parmi lesquels on
panneaux
décoratifs et
un piano
droit en bois malgache.
C’est dans la galerie supérieure,
une attention
recueillie,
où on peut
que figurent
les étudier
avec
les intéressantes collec-
tions d'histoire naturelle et de paléontologie rapportées de
Ma-
dagascar; mentionnons spécialement des œufs d'Epiornys elles principales pièces du squelette de cet oiseau fabuleux, dont
un
tableau schématique, reconstitué d'après les éléments dont dispose
la
science,
montre
les gigantesques i)roportions.
LES IXDIOÈXES ENVOYÉS PAR LA COLONIE DE MADAÔASCAPi
Le détachement des Malgaches
Canipana des
arrivé par le
Cdiargeurs-Piéimis. SOUS la direction de M. Jullv.
du lieutenant
Dominé, commandant
du
est
la
section de tirailleurs et
une des grosses attractions du
a été constitué
i)avillon de
Yilette.
Madagascar.
par les soins de M. Jully. architecte, chef du
service des l)àtiments civils fixé de]iuis fort longtemps dans
grande
11
la
île.
Sa composilion comprend colonie et forme, par cela 2)lus intéressantes. Cdioi'^is
la
plupart des races habilanl
même, une
la
série ethnologique des
surtout parmi les divers corp-' de
—
eux-mêmes
métiers, ces Malgaches ont
indigènes qui sont dressées sur
dans les
le
—
12
le
ierre-])lein
panorama. Les divers travaux
yeux du
construit les cases
qu’ils
du pavillon
et
exécuteront sous
public, tissus, dentelles, vannerie, orfèvrerie, etc...,
mieux des moyens primitifs em-
permettront de se rendre compte instanianément,
que par une plus longue description,
et
ployés par eux et de leurs habitudes de travail.
L’ensemble du détachement se décompose de suivante
la
manière
:
24 Tirailleurs. 15 Miliciens.
35 Musiciens.
20
Hova dont
<S
femmes.
4 Letsiléo dont 2
femmes.
femme
4
Siabanaka dont
4
Tankarana dont 2 femmes.
2 Sakalava du
1
et
deux entants.
Xord-Ouest (Nossi-Béen).
8 Sakalava de l’Ouest (Maintirano), dont 3 Mabafaly, dont 2
2 Tanosv, dont
1
femmes 1
(Tuléar).
femme.
4 Betsimisaraka, dont 2
L
femme.
femme.
3 Taimorona, dont
1
1
femmes.
Tambaboaka. Tirailleurs
et
luMlciens.
—
Les deux sections ont
été
recrutées dans les provinces qui se sont les i)remières sou-
mises à noire domination ou qui sont en contact avec nous dejiuis de longues années, et
races du centre, du Nord-Ouest
de l’Est, Hova, Betsiléo, Nossi-Béens, Betsimisaraka.
Leur uniforme
est à ])eu de
bleue mai'ine avec tons, dn
modèle de
tombant sur
le
bicycliste, des
le
veston à
même, en flanelle écbancré à un rang de bou-
choses près col
celui de rintanlerie de
jianlalon boulfant qui
le
marine aux colonies,
rappelle la culotte de
jambières en drap bleu ou en
toile,
des sandales
— de cuir.
et.
-
13
sur la tète, une chécliia rouge i»our les tirailleurs,
bleue pour les miliciens. Les soutaclies
jaunes pour
premiers
les
et
bleus pour les seconds.
L’armement comporte, pour baïonnette 1886 (Lebel)
tirailleurs, le
les
pour
;
iiassepoils sont
et
miliciens,
les
fusil
et
la
le fusil
et
la
baïonnette 1874 (Gras). Les cartouches de réserve sont portées sur la poitrine, dans des cartouchières de toile pour les uns.
même tissu
ou dans des ceintures de pour
compartiments séparés
à
les autres.
En campagne, runiiorme
est
en
toile
Dans la
kahki.
toile
Le
tente se roule la couverture et le rechange en flanelle. est porté
en sautoir
et l'on fixe, à
de
tout
bextérieur du rouleau, les
piquets, la gamelle et le sabre d'abatis.
— Les trente-cinq
30 Micsiciens.
formaient autrefois
Ils
tants,
primitivement
Leur costume
musique de
versés
dans
la
la
Reine. Les exécu-
milice,
musique du gouvernement,
aujourd’hui, la
à
constituent
Tananarive.
compose du lamba de coton rayé de
se
sur l’épaule,
jeté
la
musiciens sont tous Hova.
comme rancienne
toge
noir,
romaine,
et
chapeau national en jonc tressé avec une lyre d'argent sur
le
40
ruban
Hova.
—
Celte race, contre laquelle nous avons 1895. et qui avait étendu sa
grande partie de la capitale est
l’île,
occupe
le
travaux
produits de notre industrie,
de Tananarive, 50
Betsüeo.
dit
—
domination sur une
et intelligents, ils
ont une
qui leur permet d'exécuter avec des
outils rudimentaires les
la ligne
fait la
massif central, rimerina. dont
Tananarive. Souples
faculté d’assimilation
compte dans
fixée
noir.
campagne de
les
du
les
plus variés,
comme on
d'échoppes, copiée sur
et
de copier
peut s'en rendre
un coin du marché
Z orna. Les Betsileo de race équivalente, moins
turbulents toutefois, furent refoulés successivement
])ar
Hova, qui se
Sud du
massif central,
les étaient et
assimilés.
Ils
occupent
le
les
leur capitale est Fianarantsoa. Ils excellent
,
.
<laiis les
iravaux de
de la soie in-
et rex|)loitation
ciillure
digène.
Siahanalw.
du
— Au Nord
on trouve tout d'aLord
côté de iJiégo,
du grand
établis autour
vageuse qui baigne
du massif eeidraJ, en remontant
le
Sialianaka.
les
dépression maré-
lac Alaotra, vaste
pied des contreforts septentrionaux du
massif de rimérina. Le climat y est beaucoup i»lus malsain que dans les hauts plateaux. Les Sialianaka sont peu nombreux. Leur population est conq»osée surtout de pêcheurs hal)itant les villages lacustres qui
bordent
les
marais du
Nord du lac. ils se livrent Leur capitale est Ambantondrazaka.
Alaotra. Sur les pentes
du
bétail.
— L’extrémité
ArihniJuira
habitée par les Tankarana. qui garnissent
par
le
massif (rAnil)re
tlorissant, s’étendait
de])uis de longues ])ar les
l’île
triangle
le
est
formé
Diégo. Leur royaume, autrefois
et
jusque vers Majuiiga.
anneés avec
ils sont
ont gardé dans
le
nombreuses de
cette intluence. Ils sont
la
langue
et les
en contact
Colonisés jadis
la civilisation.
Arabes, en relations constantes avec costume,
à l’élevage
Nord de
de la pointe
lac
les
Comores,
mœurs, des
ils
traces
du reste indolents
et
paresseux. IL
Sakalavcf da Nord-Oucsl
Sakalava du N. -O. les insulaires,
la
marins pour nos
line. \Y
11
en est de
en particulier pour
les
même
pêche
et la
navigation. Les
Ijâtinients de guerre; les
pour
les
Nossi-Béens
cmiime ceux de Sainte-Marie sur
excellent dans
type (]ue les
et
—
:
la côte Est,
hommes
font des
femmes, du
même
Betsimisaraka. font des ouvrages de vannerie
Leurs mœurs sont
très dissolues.
Sakalaoa deVOiiest.
—
eoidraire reslés sauvages, leur indé])endance,
ils
Les Sakalava de l’Ouest sont au
nomades
et
pillards,
n’ont pas acce})(é,
.laloux de
sans de longs et
cruels combats, noire jn’édominaiice. Les habitants de Maintirano, dont le
délachement ne possède que deux
siȎciinens,
.
— s^sont plus
13
soumis
faciieiiieiil
—
(jiie
ceux du Mt‘ual)é,
à l'angle rentra ni (jue l'orme le milieu de la cote
Mahafüli/.
1(>
(
i»;<ys
siiiii'*
)ucst.
— Les Maliafaly oecui)ent les vastes terriloiiv.N
du ïsud-Ouest de Madagascar, leur
})ort
Tuléar. Ils sonl
est
l)resque lotalement inconnus et notre ]»énétration
commcncr
à peine à se faire sentir chez eux. C'est la région des euidior-
hiacées produisant le caoutchouc.
IL
Tanosij.
— Les Taiiosy
race sur la cote
Est.
rament guerrier,
ils
forment une variété de
la
même
Grands, bien découplés, d'un temi>é-
ont soutenu au XYIl*^ siècle de longues
luttes contre rintluence française rei)résentée par de Flacourt.
établi
au Fort Dauphin. Lhi courant d'immigration constant
les portes vers l'Ouest, et les
Maliafaly. C'est L2o
un
Talraorona
.
Arabes, garnissent
met en relations suivies avec
peui)le d'éleveurs.
— Les Taimoroiia, la côte
pour
la
descendants directs des
Est autour de Farafangaiia. Popula-
tion voyageuse et travailleuse, terrassiers
les
on
lui a
emprunté de nombreux
construction des voies de pénétration de la
cote Est au Massif central. Leurs migrations régulières les
entraînent parfois jus({u'à Diego-Suarez. 130 BetsiiiiisaraJ^f/
—
Les Betsimisaraka occupent tout
reste de la côte Est. Habitant soit le ils
bord de
mer.soit
la
la foré',
sont à la fois i)écheurs et bûcherons. Malheureusement,
fertilité
le
la
de leur sol. doué de ressources naturelles, les rend
paresseux. Adonnés aux boissons alcooliques, leur race décroît et s'affaiblit
de jour en jour
:
comme
certaines races autoch-
tones. elle est peut-être appelée à disparaître. 14*
Tauihalioaka
— Entre les Tainiorona
et les
Betsimisa-
raka existe, autour de Mananjary. une petite principauté constituée par les
Tambahoaka. métis })rovenant d'une immigrât i<»n
arabe relativement récente.
Tous ces indigènes ont
été logés
dans
le
Bastion 57.
à ta
—
IG
—
Muette, dont la caserne a été gracieusement mise à tion Ils
du minisière des Colonies par de marine, et
de l’infanterie
nies, qui a
capitaine Laporte,
administrés par
chancelier de résidence à Madagascar
médecin de première
de Paris.
la i)lace
commandement du
sont placés sons le
;
M.
M. Maria,
docteur Yilette,
le
classe de la marine, détaché
accompagné
la
mission
de])iiis
la disj)osi-
aux colo-
son départ de Mada-
gascar, continue à leur donner ses soins éclairés et veille avec la
plus grande sollicitude sur les règles d’hygiène à faire obser-
ver par les Malgaches, qui,
comme
ne présentent pas, sauf dans
oii])eut s’en
les races
rendre compte,
de l'Onest, des types
robustes et vigoureux.
LE PAXORAnX DE MADAGASCAR
Au premier ment de
étage, engainé
la colonie,
nue intéressante sodes de
la
en quelque sorte dans
nn panorama de
série de
campagne de
la prise
dioramas figurant 181)5, ainsi
le
bâti-
de Tananarive, les
et
principaux épi-
que diverses scènes de
la
vie publique à Madagascar, ont été installés parles soins d’une société concessionnaire, autorisée à percevoir
une taxe
snxqilé-
mentaire. Cette œuvre est due au iieintre Louis Tinayre.
L’entrée dn
Panorama
fait
face à la passerelle qui relie le
premier étage du pa villon au palais du Trocadéro,
et
sur laquelle
sont installés les musiciens de l’orchestre de la Piésidence.
I
I
i 5 S
.
t
!
Général PE.SXEQLIX, Gouverneur général par intérim
LA COLONIE DE MADAGASCAR Gouverneur Ooenér.il
:
j\l.
Gouverneur général par intérim
le :
Général ,M. le
GALLIEXI
Général
PEXXEQUIN
CHAPITRE PREMIER
— Couquète
Histoire.
de ^Madagascar
PRÉLIMINAIRES DE 1642 A 1895
L’ile de la
Madagascar
est entrée
dans
la siilière d’inûueiice
de
y a plus de deux siècles. Dès 1642- en effet, le Cardinal de Piiclielieu. Ministre du
roi
France,
il
J
-
Louis Xlll, autorisa une compagnie commerciale à créer un établissement dans bile
et,
la
même
année,
le
Dieppois Ri-
gault prit possession de Fort-Dauphin, sur la côte Sud-Est.
Les premiers administrateurs de
la
Compagnie furent Pronis
et Flacourt.
En
Compagnie des Indes Orientales et donne à M. de Mondevergue, puis à Eamiral La Haye, le titre de Gouverneur général de la France Orientale ». 1664, Colbert crée la
((
Evacué, à
la
suite d’un
massacre des colons par
les indi-
gènes, l’établissement de Fort-Daupliin est rétabli, en 116L
M. de Maudave.
En
1773, le
BenyoM'ski s'installer dans
i)ar
gouvernement français envoie
la baie d’Aiitongil;
trois
ans
})lus
— tard, celui-ci, grâce à
20
—
son habile politique,
est
accepté
comme
chef suprême par tous les haJ)itaiits de la région Nord-Est de
Mais en hutte à
l’île.
la jalousie
des gouverneurs de
France, Benyowski voit son œuvre compromise
;
l’Ile
de
meurt en
il
1786.
En
en 1801,
1791, puis
le
gouvernement français envoie
Madagascar des commissaires spécinnx léon Er, Sylvain
Roux
est
nommé
tave, dont les Anglais s’emparent
et
à
en 1804, sous Napo-
sons-gouverneur de Tama-
en 1811, mais
qu’il
nous
fait
rendre en 1816.
Dès
1822,
il
reprend possession de Sainte-Marie, occupe
Fort-Dauphin, Pointe à Larrée, Tintingue. Mais
il
doit
com-
battre les princes ho vas établis en Inierina sur le plateau central
de File
et
il
n’est pas toujours
Radama Dy
le roi
heureux dans sa
lutte contre
soute un moralement par l’Angleterre et
contre la reine Ranavalona
P'^\
Sous Charles X, une exi»édition commandée par Gourheyre ne produisit aucun résultat
et File fut
évacuée sous Louis-
Philippe.
Le gouvernement hova cessa alors toutes relations avec les puissances européennes et Madagascar pouvait sembler perdue pour
la Fh’ance.
Cependant un de nos conq)atriotes, Jean Lahorde, dans
File
depuis 1831, sut,
par son intelligence, rendre de
grands services au gouvernement hova
Radama
au
roi
Le
traité
cimenta
et
parvint à persuader
nouveau en relations avec nous.
de commerce de 1868, conclu sons Ranavalona
la
II,
nouvelle alliance. Cet acte diplomatique donnait
aux Fh'ançais et
11 d’entrer à
établi
le droit
de posséder dans File des biens meubles
immeubles transmissildes par héritage
et
de commercer
librement.
Malgré ce
traité, la
reine
Ranavalona
II,
â la
mort de La-
borde, ne voulut pas reconnaître aux héritiers de notre coin-
Al.
Jean
LABORDE
Ancien consul général de France
patriote les droits qu’ils possédaient légitimement sur la tor-
tune qui leur était léguée.
Le gouvernement français
non contente de
représentations inutiles à la reine, qui,
de 1868, rendit intolérafile aux Français
le traité
Madagascar
et
fit
le
des
violer
séjour de
prétendit s’asservir les peuplades sakalaves et
antankaras, placées sous notre protectorat depuis 1840.
En
1882, le
gouvernement
donna à l’amiral Pierre Hovas le traité de 1868. Ce-
français
mission de faire respecter par
les
lui-ci,
à la tête d’une escadre, s’empara de Nossi-Bé et de
junga
et,
par un ultimatum, mit en demeure
ho va de céder à
Nord du
la
France toute
16® parallèle, de
rendre
la
le
région de
justice
aux
Magouvernement
l’île
située au
héritiers de
Jean
Lal)orde, de verser uii million de francs à titre d’indemnité et
enfin de reconnaître le contrôle de notre pays sur sa politique extérieure.
Cet ultimatum est repoussé. L’amiral Pierre occupe alors
Tamatave, mais
il
est
tame, en 1883, avec
le
remplacé par l’amiral Galiher qui en-
gouvernement hova des négociations qui
n’avaient abouti à aucun résultat au mois d’avril de l’année suivante.
Sur ces entrefaites,
la
Chambre des Députés
autorisa une
action plus vigoureuse et l’amiral Miot, successeur de l’amiral Galiber, livra autour de
Tamatave
combats qui eurent pour rés malgache à demander
De le
17
d’amener
le
gouvernement
la paix.
nouvelles négociations
novembre
ultat
de Majunga quelques
et
furent entamées qui aboutirent,
1885, à la signature d’un traité préparé par les
plénipotentiaires français, l’amiral Pierre et M. Patrimonio.
Nous obtenions, en Suarez
et le droit
toute propriété, le territoire de Diégo-
de représenter Madagascar dans ses rela-
tions avec les nations étrangères.
Un
résident général français
devait être envoyé à Ta'hanarive avec
La France
s’engageait
défendre,
une escorte
le
militaire.
cas échéant,
le
gou-
\^ilcrs
de
Myre
— vernement
24
liova contre toute
-
attaque du dehors et à lui en-
voyer des instructeurs militaires, des ingénieurs, des
instir
tuteurs.
Ce
un moment,
traité, qui,
(les difficultés
avait semblé devoir clore l’ère
entre les deux gouvernements, devait, par suite
de l’ambiguité de ses termes, mise soigneusement à profit par la
Cour d’Imerina, engendrer des
conflits
que nos résidents
généraux s’ingénièrent, durant dix années, à apaiser.
Le Premier ministre Piainilaiarivony refusa formellement de reconnaître à notre représentant dans File
le droit
de déli-
Non
vrer l’exequatur aux consuls des puissances étrangères.
content de cette violation brutale de la principale clause du traité
de 1885,
il
soumit
naient de s’établir dans
les
nombreux colons
l’île
à toutes sortes de vexations.
Le gouvernement français fert
pour amener
grale des traités.
résolut de tenter
un dernier
Cour de Tananarive à l’exécution
la Il
français qui ve-
confia à
M. Le Myre de Yilers
la
ef-
inté-
mission
de se rendre à Tananarive et d’exiger de la reine Ranava-
lona III l’application du traité de 1885, avec toutes ses consé-
quences, et, en cas d’insuccès, de rompre toutes relations avec cette souveraine.
Le gouvernement malgache, en réponse
l’ultimatum qui lui
était
à
apporté par M. Le Myre de Vilers, se
contenta de demander l’annulation du traité de 1885. Notre ministre plénipotentiaire évacua la colonie française de Tananarive sur Tamatave et Majunga.
Résolu à agir sans
aux Chambres
délai, le
gouvernement français demanda
les crédits nécessaires à l’envoi
péditionnaire dans la grande
île.
d’un corps ex-
Ces crédits furent votés.
1
l
\
P
La
reine
RAXAA’ALO-.MAUJAKA
111
Expédition de Madag-aseae
SO^-1 SOC»)
(1
L’expédilion, confiée au Minislère de
Guerre, fut placée
la
sous la direcliou du général Ducliesue. Le corps expéditiounaire coiu|)reiiail
:
658 officiers;
14.773 lioiumes de troupe; 641 chevaux de selle
;
6.630 mulets; 46 pièces d’artillerie;
5.040 voitures Lefèvre
;
6.000 conducteurs auxiliaires.
Opéra lion.^ du corps expédilionnaire. division navale de l'Océan Indien,
Bienairné, reçoit
le 11
décembre 1804
guerre. Le 13. les troupes de
Hovas
les
se retirent
Farafatre, sous le
le
la
—
Le
Cdief de
la
capilaine de vaisseau
notification de l’état de
marine occupent Tamatave
aux environs, derrière
commandement du
les
lignes
et
de
Ministre Rainandria-
manpaiidry.
Au commencement
de 1895,
la
garnison de Diégo-Suarez
détache deux com])agnies à Majunga, qui doit servir de hase d’opérations au corps exiiéditionnaire.
L’avant-garde de l’armée du général Duchesne. par
le
commandée mars
général Metzinger, débarque à Majungale
Le 2 mai,
elle
enlève Marovoay, poste hova situé sur
hoka, à 70 kilomètres de Majunga, puis intlige
la
1895.
Retsi-
un second
Amhodimonty. Le général Duchesne, débarqué le 6 mai à Majunga, prend
échec à l’ennemi
le
le
16 mai, à
commandement en
de plus en plus loigne de
la
chef
difficile
et,
au fur
pour assurer et à
le
ravitaillement
mesure que l’armée
s’é-
hase des opérations, décide de construire une
route carrossable
le
long de
-
27
la rive
droite
du fleuve
Jns.[u
Suberbieville.
Le
7 juin, l'avant-garde traversait la Betsibokîi.
enlevait
Mevætanana. position
très forte
RAIXILAIARIA'^ON^ dirent à peine.
Le
,
que
les
Le
î).
elb*
Hovas dèfen-
premier ministre
20. elle culbutait
un
tort parti
ennemi
à
Tsarasoatra, village situé à 25 kilomètres au sud de Suberbieville.
Le
9 juillet,
Ambato
et
le
corps expéditionnaire était
concentré] à
une route praticable aux voitures Lefèvre
reliait
Majunga
—
28
qui devenait ainsi une
à Marololo
nouvelle base
d’opérations.
Le
21 août, le général
Yoyron
Hovas d’une d’Andriba et le mont
chassait 3.000
lorte position qu’ils occupaient sur le pic
Au
Hiandrereza.
prix d’efforts inouis, la route était pousssée
jusqu’à Mangasoavina.
La
colonne légère.
compte alors des désormais
la
—
Le général Ducliesne
difficultés
se
rendit
insurmontables que présenterait
construction de la route et
il
résolut défaire
mar-
cher sur Tananarive une colonne légère dont les approvision-
nements en vivres
et
en munitions seraient portés exclu-
sivement par des mulets. Cette colonne partit de Mangasoavina le
commandement du
de 237
officiers, 4.013 soldats, 1.515
conducteurs, 266 chevaux
de montagne.
15 septembre, la position de Tsinainondry tombait entre
nos mains pait
14 septembre, sous
général Ducliesne: elle était composée
et 2.809 mulets, 12 pièces
Le
le
et le 19,
après
au pied des monts
devant venait
elle et le le
un
vif
engagement,
Ambohimena
;
la
colonne cam-
puis, refoulant
rennemi
battant à la hauteur de Tsimahandry, par-
29 septembre au village d’Ilafy, à huit kilomètres de
Tananarive.
Le
30, après
capitale et
blanc le
sur
le
palais de la reine.
général Metzinger pénétrait dans la faisait
même
blissait à
les
un l)ombardement d’une demi-heure,
élait hissé
chesne le
quelques petits combats sous
sou entrée solennelle
le
A
ville.
murs de le
4 heures
la
pavillon
du
soir,
Le général Du-
Dr octobre au matin,
et
jour, à 3 heures, le traité de paix était signé. 11 éta-
Madagascar
le
système du protectorat avec toutes
ses conséquences.
Le 18 janvier 1896, M. Larocbe, nommé Résident Général delFrance à Madagascar par le gouvernement français, prenait possession de son poste à Tananarive.
Le général
DUCHESNE
— La pacification. quête de
devant nos troupes, soumission, allait
le
lui,
la
con-
iravait pas fait sa
cour d’Emyrne,
excité secrèlement par la
et,
mais
Reine avait dû capituler
Si la
peuple malgache,
nécessiter de notre part
mement
-
— La j)aix avait été conclue,
restait à taire.
l’île
30
une oeuvre de
il
i)acilication extrê-
pénible et longue, à peine terminée aujourd’hui, plus
de trois ans ai)rès rentrée de nos troupes à Tananarive.
A
la lin
de
juillet 1800,
dans rinierina
et la vallée
était d'isoler la capitale
de Taniatave
rinsurrection était presque générale
et
du Mangoro. Le but des insurgés de l’affamer, en coupant la route
en em])êchant
et
les
indigènes restés dans
le
devoir de cultiver les rizières.
La
gouvernement
situation était des plus critiques; le
émut. Le 6 août 1806,
il lit
voter par
de Madagascar à la France et
dent général
le
le
le
s’en
Parlement rannexion
28 septembre,
il
nomma
rési-
général Gai béni. Cet oiffcier général réunit
entre ses mains tous les pouvoirs civils et militaires. Grâce à lui,
la
])acilication
se
lit
rapidement,
méthodiquement,
sans nécessiter dans File d'autres troupes que l)ation. llrétablittoutd’abordla régularité
avec la côte Est pour assurer
le
ravitaillement de l’imerina.
aux administrateurs
paciliées,
corps d’occu-
des communications
Laissant radministralion des provinces de
pidement
le
la cote Est, ra-
civils,
il
partagea
la
région centrale, alors en }>Jeine effervescence, en territoires militaires, subdivisés
circonscriptions,
il
eux-mêmes en
])laca
cercles.
A
la tête
de ces
des ofliciers de choix, qui réunirent
entre leurs mains tous les i)ouvoirs et dont chacun
assuma
la
responsabilité de la sécurité dans la région qui lui était conliée.
la
((
La
pacilication
tache d’huile
»
lit, ;
selon l’expression du général Galliéni,
limitée en 1800 au pays environnant Ta-
nanarive, elle s’étendait en 1807 à tout
le
plateau et en 1808,
elle pénétrait à l’Ouest,
dans des régions ou
mêmes
])u établir
n'avaient jamais
les
leur autorité.
Hovas eux-
(Cam
Ambohimènes
des
uc
\ en
Ic^crc
colonne
\
Aujourd'hui, ou i)eut dire que
vée
;
ennemis
les
les plus
la coiiquèle
intraitables de
de
l’ile
esl ache-
notre autorité, les
Sakalaves, ont reçu de sévères leçons et ne paraissent pas dis-
posés à un soulèvement qui serait d’ailleurs vite réprimé. Le
moment
est
venu où
le
colon, le
commerçant doivent suivre
que leur ont tracée nos soldats
la voie
et s’installer
presque
partout, sous la protection de nos postes qui ne leur fera jamais défaut. 11 est
plus
difficile
de com{uérir un territoire colonial (lue
de se l’approprier définitivement. L’Angleterre a convoité longtemps avait fait préparer la conquête par
Maurice
et
I
0
Madagascar
eu cas de
coiillit
elle
gouvernement de
par ses missiouiiaires. Evincée de
rait-elle à s’y établir,
;
avec
la
file,
en l’ile
cherche-
Elance?
Elle
appréciait autant (|ue nous l’importance que sa position dans
l’Océan Indien attribue à notre nouvel colonie relai
—
le
grand
de la route du Cap aux Indes, approvisionné de toutes
les ressources naturelles d’un terrain
éminemment favorable
l’élevage ainsi qu’à la culture, et disposant
charbons de Suarez, dont
l’Afri(|ue le
du Sud pour
le
à
du voisinage des
ravitaillement de Diégo-
port naturel devait olfrir à notre Hotte, au prix
de sacrifices relativement minimes, un point d'appui inexpugnable
A
(I).
i>eine étions-nous etfectivement inslallés
car, elle entreprenait à
Port-Louis
et à
dans Madagas-
Maurice d’importants
travaux de défense, y creusait un port pour ses cuirassés, et faisait de file entière un véritable camp retranché, ou elle
amenait en abondance des troupes de l’Inde
et
des milices
Matabélés.
l’Exposition de Madagascar (1) En outre de la carte en relief de l’ile, montre à ses visiteurs un plan en relief de la région (|ui entoure la baie de Diégo-Suarez Cette carte permet aux moins initiés dans l'art de la défense des places de se faire une idée de son importance stratégique.
I\abvlc
(lu
moi't
3
-
34
—
Ces forces sont concentrées en face de Madagascar, notre nouvelle colonie, qui se trouverait, pour ainsi dire, prise entre
deux feux
le
jour où
le
gouvernement britannique donnerait
suite à l’intention qu’il a laissé paraître de s’installer à
Lou-
renço-Marquès. pas téméraire de penser que notre situation mili-
n’est
11
taire
dans
la
Grande
Ile est
présentement assez
forte
pour que
nous ayons l’assurance de ne pas être contraints à en
En
sortir.
dehors du corps d'occupation, composé de troupes solides
habituées aux climats tropicaux, qui ont parcouru
le
pays
et
le
commandé par
des officiers
connaissent parfaitement,
le
Général Galliéni a institué des régiments de tirailleurs malgaches
et
des compagnies de milice qui, solidement encadrées
d’officiers et
ment au
feu.
de sous-officiers européens, marcheraient brave-
i
Pic d’Ivohibé (2,100 mètres)
CHAPITRE
II
Géographie Généralités. llo 57 17 ” et ’
48°
7’
L’Ile de
Madagascar
comprise entre
est
55" de latitude sud et entre 40® 51' 50" et
25*5 38'
40" de longitude est.
Sa superficie ron
—
et
totale est de 600,000 kilomètres carrés
envi-
dépasse par conséquent celle de la France, de la Bel-
gique et de la Hollande réunies.
Sa longueur, du cap d’Ambre au cap Sainte-Marie, 1,580 kilomètres et sa largeur
Le canal de Mozambique
moyenne de 430
la
est de
kilomètres.
sépare de l’Afrique Continen-
tale.
Les côtes se développent sur 5000 kilomètres
et
sont peu
découpées en général.
La partie Sud de Madagascar pérée, le reste de
l’île
La population de soit huit
appartient seule à la zone tem-
étant situé dans la zone torride. est
l’île
d’environ 3,000,000 d’habitants,
habitants par kilomètre carré (France
71).
Orographie Madagascar
est
un pays de hauts plateaux
se
terminant à
l’Est par des pentes rapides et à l’Ouest par des pentes
douces
qui constituent de vastes plaines.
A
l’Est, la côte est
bordée de chaînes de montagnes en gra-
dins séparés par des vallées profondes, qui livrent difficile-
ment un passage vers
les
hauts plateaux.
Ces derniers sont au nombre de deux la
:
le
premier constitue
région de l’Imerina et du Betsileo, au centre de
l'île
il ;
est
parfaitement délimité
38
-
comme
et taillé
rebord oriental s'élève souvent à
1,(300
à l’emporte-pièce.
Son
mètres, son rebord oc-
cidental dépasse très rarement 1,200 mètres.
Le second à la
est situé
hauteur de
col de 600
au nord de
la baie
le
pays sakalave
est
en quelque sorte
et le
pied des plateaux, à l'Ouest, s’étend fois
séparé du précédent
d’Antongil et de Mandritsara par un
mètres d’élévation qui
de contact entre
et
l’île
le
point
Au
pays Betsimisaraka.
un bas pays
sillonné par-
par des chaînes de collines de 400 à 600 mètres d’élévation,
formant une série de plateaux allongés qui furent certaine-
ment
tiennent le
A
autrefois des récifs de coraux. le
Bemaraha,
Bongolava
le petit
catégorie appar-
cette et,
dans
le
Bouéni,
Manasamody, Il
convient de classer à part les massifs volcaniques dissémi-
nés sur toute
la
surface de
Le plus important
l’ile.
est l’Ankaralra,
au centre de
l’île
dont
le
plus haut point est le Tsiafaj avoua (2,680 mètres).
Dans
le
Nord-Ouest, sur
les
bords du lac Itasy, des érup-
tions volcaniques plus récentes
présentent des cônes bien
conservés.
A
Nord de bile, dans la iirovince de Diégo-Suarez, montagne d’Ambre et à rextrême Sud blvoliitsomby, qui
l’extrême
est la
affecte la
forme d’un
fer à cheval.
Ciéologâe
Le ture,
sol
de Madagascar se divise, au
en deux catégories principales
;
])oint
de vue de sa na-
à l'Ouest,
nous avons des
terrains sédimentaires; sur les plateaux et à l'Est, des terrains
métaniorphi(pies
;
l'asj)ect
des deux régions est très différent.
Terrains jnclamorphiques.
— Les l'oches
métamorphiques
sont surtout des gneiss et de micaschistes. Les gisements de calcaires cristallins sont frécpients et à l'Ouest d’Ainbositra,
on trouve un massif dejjeaux cipolins à éclat marbré.
On
si-
Tananarî
à mililaire
rilôpilal
de
Râtiments
Les
— gnale également, dans
4ü
—
voisinage d'Ambositra, des schistes
le
ardoisiers.
Terrains xyriniai res.
— Les terrains
primaires ne sont re-
présentés à Madagascar que par une bande carbonifère très
d’Ambavatoby, près de Nossi-Bé.
étroite à la baie
— Les terrains secondaires occupent
Terrains secondaires. toute la partie Ouest de
breux
le
Berna ralia, dans
Presque toujours,
les
que l’indiquent de nom-
Maiva Rano,
fossiles recueillis à
Majunga, dans
ainsi
l’île,
près de
à Balalitra,
la vallée
de l’Isakondry.
couches inférieures sont des poudin-
gues, des schistes et des grès rouges. Ces grès forment la
de risalo (sur les
plateau Bara), du Tsiandava (au Ménabé)
le
rencontre aussi à Ankavaudra
Les calcaires sont rejetés teaux Mahafaly
dure de
la
et
Bara,
le
blâment peu étendus
à
la
et à Suberbieville.
Bemaraha
et
les
hauteurs en bor-
— Les terrains tertiaires sont vraisem Madagascar. Des fossiles tertiaires ont
volcanique
de l’Ankaratra a l’île,
A l’Ouest
à
Majunga
et
en de nombreux
côte Est.
Terrains éruptifs.
points de
on
à l’Ouest, sur les pentes des pla-
été trouvés à Diégo-Suarez,
tivité
;
mer, au Nord de Majunga.
Terrains tertiaires.
points de
masse
du
;
— Mactagascar a vu deux
la })lus
amené
époques d’ac-
ancienne, qui a vu naître
à
la,
surface du
sol,
le
massif
en beaucoup de
des basaltes, des trachytes. lac Itasy et à
Nossi-Bé se dressent des cônes de
scories bien conservés dans leur forme caractéristique et qui
sont l’indice d'éruptions plus récentes.
Eaux
thermales.
—A
cette
activité volcanique est
due
la
grande quantité de sources thermales qui se rencontrent à proximité des anciens volcans. Notons les sources de Ra-
nomafana, sur
la route
rabé, sur la route de
de Tarnatave à Tananarive, d’Antsi-
Ta nanarive à Fia narantsoa, de Mahatsinjo,
à l’Ouest du lac Itasv, etc.
Stratification.
41
— Si l'on considère non
plus la nature des
roches, mais leur aspect, on s'aperçoit que leur redressement a partout la
même
dans
direction, aussi bien
tamorphiques que dans
terrains
les
les terrains secondaires
mé-
les lignes de
;
plissement affectent sensiblement la direction du Nord-Sud
par conséquent la pression latérale orogénique
s’est
et
produite
suivant la direction Est-Ouest.
Hydrog'raphie Versant Est.
— Les fleuves qui se jettent dans
l'Océan In-
dien prennent leur source à peu de distance de la côte
versant un pays très accidenté navigables.
Parmi eux,
Mangoro
tance, riaroka, le
Le Mangoro
trois
et
et tra-
de pente rapide ne sont pas
seulement ont quelque impor-
et le
Mananara.
coule, sur 100 kilomètres environ,
Sud, dans Tétroite vallée de l’Ankay, puis
il
du Nord au
s'infléchit à
an-
gle droit vers la
mer. Son principal affluent, l'Onibé, prend
naissance dans
massif de TAiikaratra.
le
Le Mananara prend sa source sur rivières, le
En ses
Menabaraka, Tlnaivo
haut plateau par trois
ritomampy.
et
dehors de ces deux exceptions,
eaux sur son versant Ouest,
le
c’est
le
plateau central rejette
donc de ce côté que nous
trouverons les fleuves les plus importants.
Versant Ouest. Tsiribibina
le
— Les trois principaux sont
et le
:
le
Betsiboka,
Mangokv.
Les deux premiers présentent de grandes ressemblances. Ils
sortent de l’Ankaratra, coulent pendant la première moitié
de leur cours sur
le
haut plateau
et
en descendent par des
chutes, puis traversent lentement la plaine Sakalave.
Le Betsiboka a un débit le lit est
très inégal;
à la saison des pluies,
assez profond pour permettre aux chaloupes à vapeur
de remonter jusqu’à Mevotanana; pendant la saison sèche, les
embarcations doivent s'arrêter
à Marololo.
sauf celles qui
calent le
moins de 0.60 centiinètres
cours du fleuve est obstrué
Un
affluent
de
j)ar
Ambato
qui vont jusqu’à
et
nombreux bancs de
;
sable.
du Betsiboka, IMkopa, passe au pied de Tana-
narive.
Le bas-Tsiril)ibina semble avoir un débit beaucoup plus en
gulier; le fleuve traverse
dans
la
eli'et,
au
moment où
il
ré-
débouche
plaine sakalave, une région marécageuse, couverte de
l)lantes
le
Betsiriry, qui lui sert de régulateur.
le
cours du fleuve pour remonter jus-
a(iuatiques,
Les boutres utilisent
<iu’au plateau central.
Le Mangoky prend sa source dans sud de Fianarantsoa. Son débit l)lateau Bara,
il
la
chaine orientale, au
est très grand, mais, sur le
au fond de gorges profondes
coule
et
son
cours est souvent coupé par des rapides qui apparaissent déjà à quelques kilomètres de son inutilisable au point de
En
vue de
embouchure. C’est un fleuve la navigation.
dehors des trois fleuves que nous venons de nommer,
le
massif central donne naissance à des cours d’eau de moindre
importance,
le Sofia, le
Mahajamba,
le
Manambolo, l’Onilahy
qui ont du moins l’avantage d’ètre assez facilement navigables.
C’est ainsi
que
Manambolo
le
laisse
monter dans
la
bonne saison des convois de pirogues jusqu’à Ankavandra. Nous ne ferons pas une mention particulière des petits fleuves qui sillonnent en très grand nombre la plaine sakalave et le i)lateau
Bara. Coulant dans des terrains calcaires et par
suite facilement perméables,
sèche, absorbés par le
Lacs.
dû jadis
ils
sont au
moment
de
la
saison
sol.
— Les tleuvesmalgaches, presque sans exception, ont s’étaler
dans de larges cuvettes
qu’ils
ont colmatées.
Ainsi la ])laine de Betsimitatatra, au pied de Tananarive, fut
certainement un lac l)luics
([ue
inonderait encore,
rikopa, lorsqu’il est grossi parles s’il
n’était
contenu par des digues.
Leilac Alaotra, encore considérable, se comble peu à peu.
Anlslrane
â&#x20AC;&#x201D;
l)Iei>o-Suarez.
de aie
Le
lac Itasy est
un marais
aujourd'liui
pluiol
qu’un
lac et
sa profondeur ne dépasse nulle part 5 à 6 mètres.
Notons
le lac
Tri tri va, au fond d’un cratère
l’Ankaratra, les lacs Kilony et lac
Andranomena dans
— Gomme
Côtes.
le
Fatoma
du sud-ouest de
à l’Ouest de
Majunga,
le
Ménabè.
nous l’avons
dit
plus haut, les côtes de
Madagascar ont un développement d'environ 5,000 kilomètres et
sont en général peu découpées.
La
côte Est, de
Fort-Dauphin au sud de Diégo-Suarez
au régime des vents
et
doit
des courants un caractère très particu-
Le courant équatorial ne permet pas aux sables entraînés
lier.
par les rivières de se déposer en ailuvions au large, mais les
quelque distance de
étale à
la côte
allongée qui isolent ainsi de la
en bancs de sable de forme
mer des lagunes quel’on pourra
facilement convertir enuncanalnavigable, enperçant lesseuils
sablonneux peu étendus (pangalanes) qui actuellement
les sé-
parent les unes des autres.
Dans
le
voisinage de Fort-Daui)hin, les montagnes arrivent
jusqu’au bord de la mer. n’y a pas de bons ports sur la côte Est et la rade de Ta-
11
matave elle-même, n’est
la
plus fréquentée de
l’île,
protégée que par un récif de corail.
11 est
temps question de créer à Tamatave un port mettant de
tirer
un
avenir prochain,
Dans
profit réel
le reliera à
du chemin de
fortement découpé
la côte,
depuis long-
artificiel, lui
fer qui,
per-
dans un
Tananarive.
nord de Madagascar,
le
est foraine; elle
les éruptions
volcaniques ont
qui présente de vastes baies, parmi
lesquelles les plus connues sont celles de Diégo-Suarez et de
Nossi-Bé. La première mérite une mention toute particulière. C’est,
en
soient au
que
elTet,
l’une des
monde,
France
et les
mieux défendues par
la nature,
travaux d'art maritime
qui
et militaire
décidée à y entreprendre vont lui donner une importance stratégique considérable. la
est
Elle constitue
un port naturel,
très profuiid jusfiue près do
en sept petites baies très sûres. Elle coniinumer par un chenal étroit commandé i»ar b lie de
la cote et divisé
nique avec la
la
Eune.
Forêt
De Nossi-Bé au cap Saint-André, falaises calcaires,
dans lesquelles
la côte est la
mer
et
bordée par des les tleuves ont
creusé de larges baies, dont certaines entrent profondément
dans l’intérieur des terres. Ee travail se continue activement aujourd’hui,
dama,
la
notamment auprès de Majunga. Citons Port-llabaie de Maeva-Rano, celles de Xarendrv, de Maint-
40
—
jamba, de Bombetoke (emboucliure de
la
Betsiboka) de
Ma-
rambitsy, de Baly.
Au Sud du
cap Saiid-André
Jusqu'au Maugoky, la cote
el
est sabloiiiieuse, el des barres très-forlesreiident diflicile l’ac-
embouchures des
cès des
rivières.
Deux
ports, Maintirauo et
Morondava, fout cependant un assez grand commerce.
Au Sud du Maugoky, les et forment des lagunes, comme
coraux envaliissent celles
d’Heotry
et
la
côte
de Tsima-
nanpetsotra.
La
baie de Saint-Augustin est la seule de cette partie de la
côte malgache. Elle fut autrefois fréquentée i>ar les baleiniers
américains.
de Madagascar n'est pas encore assez connue pour que
L’ile 1
on
api)réL-ier
i)uisse
forestier. Gei)endant,
exactement rétendne de son domaine est
il
iiermis de l’évaluer à 10 millions
d’hectares, c'est-à-dire à 10 pour lUÜ environ de la suj)erücie totale.
;
Actuellement,
le
haut jilateau
etmôme
certainesrégions bas-
I
ses,
comme
Boueni, sont déboisés
le
et les forêts
sont confinées
I
dans
une
l’Est, le
sorte!
Nord-Est
constituant autour de file
de ceinlure coupée, à certains endroits, par de larges
trouées. Elles ont situées à
et l’Ouest,
'l’Est,
un
a,s})ect
à l’Ouest
Celle de l’Esl,
bien dilférent, selon qu’elles sont
ou au 8ud.
abondamment
arrosée toute l’année, est la
vraie foret trojhcalc.
La
forêt de l’Ouest est,
lieux,
au contraire, un bois
taillis,
buisson
mie sorte de brousse.
Les arbres, au
lien d’y être lonjours
verts, perdent,
pour
la
plupart, leur feuillage iiendant la saison sèche.
Dans forêts,
le
Snd, on ne rencontre pas, à jiroprement parler, de
mais une végélation arborescente de caractère tout par-
— ticulier
—
47
— plantes cactiformes,
arl)rcs corail,
eiii)liorl)i;icL‘Cs
à
caoutchouc.
Essences.
— La classification des essences l'oreslièresde Ma-
dagascar n’est pas encore complètement terminée, mais déjà service forestier de la colonieapu étudier les plus intéressanles
au point de vue de l’exploitation. L’exposition de Madagascnr en possède une collection qui sera considérée avec intérêt nos industriels faire
j)ar
nos commerçants. Nous ne pouvons mieux
et
qu’engager nos lecteurs à s'y reporter.
dieux d’en donner
ici
Il
serait fasti-
une sèche nomenclature. Notons cepen-
dant que les espèces les plus utilisées jusqu’à présent sont santal, l’éhène, le
gommier
espèces qui donnent
On ne peut
dire,
en
jamais été exploitées
copal,
mais surtout
le rafla,
le les‘
caoutchouc.
le
vérité, elles
;
que
les forêts
de Madagascar aient
ont été seulement détruites, en
certains endroits, par des colons nullement soucieux de reboiser.
Cependant, M. Marchai, qui avait obtenu de Rainilaiari-
vony, une concession forestière de 250,000 hectares, dans région située au tion régulière et Il
Nord de Fort-Dauphin, tenta une exploitafit même un commerce d'exportation de bois.
expédia en Europe de l’ébène
traverses au
chemin de
mal débités,
se vendirent
et
fer de la
dn palissandre, fournit des
Réunion. Mais ses produits
dans de mauvaises conditions,
d’autre part, son installation dans la colonie était
mentaire pour bois. Il
lui
permettre de perfectionner
abandonna son entreprise en
L’administration locale
s’est
l'Ile
à
très
mises en valeur.
Il
le
rapidement
une exploitation à concéder à des
de capitaux importants de vastes
étendues de terrains boisés, sans leur accorder
en leur imposant
de seS
1890.
rationnelle des forêts. Elle n’a pas hésité sociétés privées justifiant
et
trop rudi-
le travail
rendu compte
de l’avenir qui était réservé dans
sol et
la
la proi)i’iété
du
reboisement métbodi({ue des régions
appartiendra à ces sociétés de cberclier
—
48
—
des déboucliés pour leurs produits et
il
y a tout
lieu d’espérer
en trouveront sans trop de peine.
qu’elles
ClîiiiatoIog‘ie
Madagascar s’étend du Nord au Sud sur 1,580 kilomètres; les diverses régions (pii
tudes très variables.
11
composent son
donc pas étonnant que
n’est
tions de température ne soient pas les et ouest,
dans
le
Sud, dans
territoire ont des alti-
le
Nord
mêmes
les condi-
sur les côtes est
sur les plateaux.
et
Si la chaleur est très forte sur le littoral, elle est très supportable sur les hauteurs. la
mer pour
A
mesure que
l’on s’éloigne
gravir les pentes du massif central, on rencontre
En
des climats de plus en plus tempérés. rare de voir la grêle
mer
du bord de
Imerina,
tomber sur l’Ankaratra
il
n’est pas
et la glace se for-
sur les llaques d’eau du massif.
Mais, quelle que soit la région de
l’ile
que
l’on considère, la
division de rannée en deux saisons bien distinctes s’impose
saison chaude ou pluvieuse et saison sèche
mence en octobre pour les six autres
finir
en mars,
;
première com-
la
la saison
:
sèche comprend
mois de l’année.
Bien entendu,
les
maximum
et
minimum
de température
correspondant à chacune de ces deux saisons ne sont pas les
mêmes
sur les côtes et sur
le
plateau
;
ils
diffèrent
même
à
l’ouest et à l’est.
un tableau établi par M. Alfred Grandidier, après de nombreuses observations personnelles, corroborées dans la Voici
suite par les observations de l’observatoire de
Tananarive
et
des médecins français du corps d’occupation. Côte Occidentale
Plateau
16® Juillet 33® Janvier
Tamatave
Tananarive
Tullear
Minimum Maximum
Côte Orientale
6®
29®
Juin-Août
Novembre
16» Juillet
33®
Décembre-J anv.
— Il
les
-
49
convient de remarquer qu’il n'y a pas un grand écart cidre
températures
saisons de
17'’
à
minimum
et
maximum.
Tudear, de
à
Il
est iiour les
ïananarive. de
17" à
deux
Tama-
tave; c'est-à-dire que Madagascar jouit d’un climal égal, iieu
exposé aux sauts brusques de température. C’est
un grand avantage que procurent
à
Madagascar
les
Paillette betsimisaraka
mers qui l’entourent
et les
courants qui assurent à celles-ci
une température normale.
Régime des pluies très différent à
et
des vents.
—
Le régime des pluies
Madagascar, suivant que l’on considère
hautes régions centrales,
la
commence
des pluies
lobre pour
pendant six mois,
en mars,
et
la
orages est extrême: sur la côte occidentale, sur le
les
côte est et la cote ouest. Sur le
plateau, en effet, la saison finir
est
tonnerre gronde chaque jour
et
il
à la lin d’oc-
fréquence des le
versant
pleut torrenliellemeid
est. :
les
~ commenceni en
pluies li
Tout autre
sur
d’intensité
et
le plateau.
régime sur
est le
augmentant
octobre,
comme
Hissent en avril,
-
50
côte orientale, où la saison
la
pluvieuse dure toute rannée, bien que plus accentuée de janvier à octobre. Les pluies consistent en averses
peu de durée, qui se succèdent
orageuses de
uns aux autres, avec une
les
grande violence.
A
mesure que
l'on s'éloigne de la côte est
du plateau,
l)entes
pluies augmentent
les
maximum
atteindre leur
dans
la
pour remonter d'intensité
zone forestière, où
les
pour
elles sont
presque continues.
Lu
1892,
année pluvieuse,
atteignit 3"'584’““;
L‘'750
A
Dans
le
Sud
Tullear,
il
est
1"',050,
minimum
et
(1882) à
(1884).
et le
Sud-Ouest,
si les
averses ont plus d’inten-
en revanche, plus courtes
sité, elles sont,
comme
Tananarive, entre 1882
branche liquide a varié de
maximum
Tamatave
à
pendant l'année 1893, considérée
sèche, elle atteignit 3 mètres. 1889, la
tombée
pluie
la
tombé 277
et
rares.
i>lus
niillimètres d'eau en 1892,
A
418 milli-
mètres en 1891,
M.
le
docteur Rouire, médecin-major, explique ainsi le
régime des vents de «
Madagascar
la,
grande
lie
:
est conqiris tout entier
du Sud-Est;
dans
la
zone des vents
d'avril en sei)tembre, le soleil, éclairant
((
alizés
((
directement
((
rayons cette zone, en rarétie
((
Ouest. C’est l'épO([iie où souftle la mousson du Snd-Est, qui
({
couvre de pluie
((
quand, en octobre,
((
lui la
la
zone troiùcale du Nord, écliautfe de ses
le
littoral
l’air et
oriental
l’astre revieut
zone des nuages
et
des
attire le
y
vent du Sud-
de Madagascar. Mais
vers
le
i)luies, les
sud,
amenant avec
vents cliangent fré-
«
quemment
((
sons du Nord-Ouest sur les côtes de Madagascar
((
dans cette direction jusqu’en
d’allure et de direction
;
avril.
ils
11
se reportent
en mous-
et soufflent
est toutefois
bon de
—
51
—
((
noter que, dans le canal de Mozambique, la conlurinatinii des
((
terres qui bordent les
((
déviation à la direction primitive des courants aériens. D'oc-
deux côtés du
Femme ((
((
((
Avec
les
lé':^ére
sakalave du Menabé
la
septembre du Sud-Ouest.
mousson du Nord-Ouest
[coïncident les orages et
cyclones. Les premiers viennent, pour la plupart,
terre.
« le <(
donne une
tobre à mars, dans ces parages, laqnoiisson souffle du Xord-
« Est. et d'avril à
((
détroit
Leur origine
est facile à expliquer.
de
Refoulés pendant
jour par la brise du Nord-Ouest, les nuages sont poussés
vers la montagne et s'y agglomèrent. Ils forment alors une
— bande bleue
((
large
((
au loin
—
52
qui, sur le soir,
ne tarde pas à être visible
qui est fort connue de tous les navigateurs qui
et
((
approchent de ces parages. La bande bleue, repoussée à son
((
tour violemment vers
«
le
large, laisse
dant la nuit la pluie, la foudre «
échapper souvent pen-
et les éclairs.
Les orages venus du large sont, en général, plus à redou-
(Lter.
Parmi
ces derniers, les plus dangereux sont les cyclones.
((
Venu
((
latitude Sud, l’ouragan, après avoir traversé
((
mer des Indes,
«
contourne
«
Sud-Est en sens inverse des vents
((
toujours en tournant de l’Ouest à l’Est par
((
d’ordinaire de l’Equateur, entre le 5^ et
se dirige par le
Grande
la
à l’Ouest par le
Sud
degré de
obliquement
la
Sud-Ouest sur Madagascar,
Ile et se porte ensuite
et
le 10®
alizés.
dans
La le
la direction
spirale se
Nord
et
meut
de l’Est
présente, dans ce long trajet paraboli-
«
que, un centre relativement calme qui se déplace incessam-
((
ment. Quelquefois,
((
vent qui agite
((
sont de furieuses rafales qui bouleversent les flots durant
((
plusieurs jours et sur une largeur de plus d’un millier de
la
le
cyclone se réduit à un simple coup de
mer quelques heures; mais
trop souvent, ce
((_kilomètres. »
Ces terribles
ouragans sont heureusement assez rares à
IMadagascar. Cependant,
l'île
de Nossi-Bé vient d’être sérieu-
sement éprouvée par un fléau de ce genre, qui a anéanti un grand nomhre de plantations en
i)leine prospérité.
Ktliiiogi»apliie
Madagascar
n’est pas habitée par
une race unique, mais par
des peuplades entre lesquelles existent des différences profondes.
Tous
les
malgaches sont cependant des négroïdes, à l’excep-
tion des hovas.
lion as
—
Les hovas ont
la
peau
claire, les
cheveux
droits,
leur stature
mongols. le
Ils
53
physionomie rappelle celle des habitent Tlmerina ou Einyrne, région qui entoure est petite, leur
nom signifie hommes libres. A hommes de condition inférieure qu’ils
massif de TAnkaratra. Leur
côté d’eux vivent des
Femme
Betsimisaraka
appellent des mainty, c’est-à-dire noirs et qui ont, en traits caractéristiques
effet, les
des nègres.
Ce sont ces mainty qui ont fondé des colonies de Mérinas en dehors des hauts plateaux, car les Hovas proprement dits supportent difficilement Origine.
—
le
séjour de la côle.
L’origine des
Hovas
est
obscure
;
nous nous
.
abstiendrons de
Xuions cependant
la discnler.
qu’ils se
sont
y a deux siècles environ, au détrinienl d’une })opulation noire que la légende appelle en Imerina assez réceniinent,
établis
Vaziniljas et
De
ce
({ui est
que
vraiseinblablement l’ancêtre des inainty.
langue liova se rapproche de
la
malaise, on a induit souvent que les
M. Grandi nier
il
langue
Hovas sont des Malais.
démontré péremptoirement que
a
la
la
langue
actuelle des hovas est à ]»eu près identique à celle de la population primitive de rimerina, qui est incontestablement d’origi n e
m al ay o-^ oly n é si e n n e )
QiuflUés de la race celle des autres
auquel
sation
.
—
sont d’intelligence supérieure à
Ils
malgaches, ainsi que l’indique
l’état
de
civili-
étaient “arrivés avant d’avoir pris contact
ils
avec les Euro])éens, civilisation qu’a pu apprécier Mayeur en 1776.
Serrés snr
immense
un
tirant leur
jietit esj)ace,
nourriture d’une
rizièredii ])lateau Betsimitatatra, gouvernés par des
]>rinces et des ministres ])leins d’habileté et d’énergie, comme
Andriananqioinimerina,
Hadama
1,
Ranavalona
rent ra])idenient
Aidés en
(]ui I,
l’iinité
lit
par
missions britanni({ues civilisation et des lois
comme
Rainilaiarivony, les hovas devin-
le ])en])le le ])lns
jiartie
ho va en 1810,
puissant de
bile.
Gouvernement Anglais, puis par les qui leur donnèrent une idée de notre
le
(jiii
régissent les peuples européens,
ils
lurent pris d’un grand désir de copier nos institutions et réussirent tout au
On
moins
à se
donner un gouvernement
et
des
lois.
estime leur nombre à un million.
La grande assemblée de
iiistilutioii sociale la
])opulalion
.
mâle
devant hnjuelle se disentaient les intérèls locaux.
Abolie à
a
était le
folion' olona^
})résidée par les vieillards,
les conflits
la suite
depuis peu, cette instilulion tance.
du pays
entre particuliers et
de l’occupation
et rétablie
beaucoup perdu de son impor-
Betsüéos. la
—
Les Betsiléos
province de Fiaiiaraiitsoa
leur teint
est
Inuin foncé.
liahiteiit, ;
ils
Avant
sur
le
plateau rentrai,
sont assez grands
et l’orL’.
la coinjuête française, ils
Antanosy
étaient
comjAètement sous
la
domination des
nombre est d’environ 300,000. Le betsiléo est docile et indolent, verner.
Il
et
Leur
liovas.
par suite facile
à
gou-
développe rarement ses facultés intellectuelles.
Les Betsiléos professent nn culte très vif i)Our qu’ils ensevelissent
avec solennité.
Ils
les nmrts.
sont fétichistes, quoitim^
convertis pour la plupart au christianisme, et pratiquent la circoncision.
Le mariage
inscrit sur les regislres de l’état civil
durable de
rarement
n’exisie (|u’à l’état de concubinage, il ;
aucun caractère
n’a
conjoints, qui d’ailleurs ne se piquent jamais
et les
avec
fidélité, se quittent
plus grande facilité. Les enfants
la
suivent généralement la mère.
Les anciennes cases sont en
comme
battue on en briques,
dans l’Imerina. Leur plan
leur structure sont invariables et
de sorcellerie
an Kord
tête
c’est ainsi
:
et
en terre
bois, les nouvelles
([ue
commandés par
pour dormir,
qu’en couséîjnence,
le lit
et
des règles
faut avoir la
il
dans
est situé
le
coin Nord-Est de la maison.
Pasteurs
et
agriculteurs, les Betsileos sont sédentaires, les
jiâturages et les terres cnllivables ne leur faisant jamais défaut à proximité de leurs habitations. Ils
ne sont
nue
l)rati(iuent
esprits. gile,
n’ont pas de véritables chants et
])as arlistes,
sorte de daaise mystique destinée à apaiser les
Leur industrie
se réduit à la falndcation de vases d’ar-
d’ustensiles en bois et an tissage des lambas, grandes
pièces de soie, de chanvre, de coton ou d’hafotra qui sont fort
recherchées. Les ouvriers d’art (fue l’on rencontre dans
le
pays betsiléo sont généralement des hovas.
Betmaisar alias. Est entre autrefois,
la baie
—
d’Antongil
yeux quelque peu
est de taille
lu'idés, le
cheveux crêpés, est
Mananjary.
le teint
doux, crainlif
temps dans
Ils
la
côte
furent réunis,
et ses
successeurs
les Iraditions.
Le Petsimisaraka
P
et
en un rovanme dont Elaconrt
nous ont raconté
les
Les Petsimisarakas peuplent
l’oisiveté et
et
nez
moyenne
et
robuste,
ajdati, les lèvres
non
il
a les
li])pues,
foncé. naïf.
Peu
s’adonne
inlelligent,
à bivrognerie.
il
passe son
Il
est
sédentaire
et cultive
57
sa terre autant ({ue rexigent ses
besoins, jamais plus.
Les villages betsiinisarakas et
se
composent d’un nie unique
d’une place. Les cases, qui contiennent rarement plus de
Femme
Bara
cinq personnes, sont construites en bois non équarri. Les
murs
et les cloisons
sont en
«
falafa
)>,
la toiture est
de ravenala. L’ameublement est sommaire dormir, une ou plusieurs malles pour les
lampe généralement vaisselle est
à pétrole, des
remplacée par
une natte pour vêtements, une :
marmites en
la feuille
en feuilles
fonte, etc.
du ravenala.
La
58
—
Le eoslume masciiJin'Se compose du loiJe
sndika
«
»,
pièce de
qui s'euroule aulour de la ceiulure et fiasse entre les
jambes
d’une blouse eu rabaiine ou ralia
et
Les jours de
fête,
riudigène revêt
le
tissé.
lamba,
comme le Hova.
Les femmes ont une chemise, une jupe en colonnade
et
un
corsage qui s’arrêle au-dessous des seins. Aujourd’lmi, elles j)ortent
des châles aux couleurs voyantes. Elles aiment les
bijoux.
La
est
coitïiire
comme |)Our
les
le
hommes,
cliajieau de paille ]»our les
femmes.
Les Lelsimisarakas se nourrissent iirincipalement de cuit à l’éloutfée ])etite
et
riz
aussi de ])oissons, de fruits, de viande, en
quantité.
Ils cultivent,
à sucre,
le
dans
la
manioc,
limite de leurs besoins, le riz, la
la
canne
patate, le voango, sorte de })istache.
Ils font i)eu d’élevage. Ils se livrent
beaucoup
Leur industrie
se
à la
borne
pêche
à la
et
un
])eu à la chasse.
confection des rabannes, des
nattes et des cliapeaux. Ils
sont fétichistes, ont
le culte
des morts, circoncisent les
enfants, aiment le cliant et la danse. L’ivrognerie, la débauclie et la maladie rendent leur race
inféconde
;
nombre diminue-t-il de jour en jour. Au Sud des Betsimisarakas s’étend le pays
aussi leur
Anlaimoros.
—
•
des Anlaimoros
;
rudes travailleurs
grands, vigoureux, peu intelligents, mais et
grands migrateurs,
ils
Diégo-Suarez iiour ebereber de l’ouvrage qu’ils rai)porlent
et
remontent jusqu’à gagner de l’argent
chez eux chaque année, avant
la
saison des
Us fournissent de nombreux terrassiers aux chantiers route de Tamatave à Tananarive.
pluies.
de
la
Antanosys.
—
Aulour de Fort-Dauphin habitent
nosys, qui se soumetlent difticilement à
la
les
Anta-
domination étran-
court avait déjà noté ce trait de leur caractère.
Ils
conservent
un soin jaloux. Bezanozanos^ Tanaln^^ BarnR.
—
La
leurs vieux usages avec SiTianal^e.^.
forêt de TLst, qui
grande'
occupe deux i)lateaux dont raltitude varie
J2.
i K.
Chef Sakalave
de 400 à 1,400 mètres, est
lialjitée
du Nord au Sud par
Sihanakes, les Bezanozanos, les Tanalas
et les
Baras
et
les
aussi
par des Betsimisarakas qui n’ont que peu de points coininuns
avec ceux de
la cote.
Tous ces indigènes, vivant dans des régions
à i)cu près
identiques, dans des conditions peu dilférentes, se ressein-
m
s
.
-
GO
blent beaucoup. Ils habitent les grandes clairières de la forêt^ les vallées des fleuves
Les Sihanakes
et les
des Hovas avant de et les
;
ils
tirent leurs ressources de la forêt.
Lezanozanos étaient soumis à
l’être à la
nôtre
;
au contraire,
l’autorité
les Taiialas
Baras ont perdu leur indépeudaiice depuis peu, sous
radministratioii française. territoire
des Baras
et le
11
a fallu,
conquérir
d’ailleurs,
consliluer eu
un
le
cercle militaire
annexe. Nous avons un adminislratenr à Ainboliimanga du Sud, en pays Tanala.
La paresse
est le défaut
dominant de ces indigènes, dont
terre produit sans travail et qui ii’onl
la
Sakalai^cs.
Grande
Ile,
—
Cette race, habitant
que peu de besoins. la
côte Ouest
a été étudiée tout particulièrement par
de la
M. Gran-
didier dans trois itinéraires dont l’un aboutit au cap Sainte-
Marie, dans
le i)ays
des Antandroys. M. Gautier, directeur de
renseignement à Madagascar, a
deux ans
et c’est l’opinion ([u’il s’est
nous exposerons
A ils
visité l’Ouest de l’Ile
pendant
formée de ce peuple que
ici.
la civilisation, ils
n’ont emprunté que
le fusil et le
rlium
;
sont belliqueux sans courage et pillards par nature. Mélan-
gés de transfuges liovas,
que
\
»lèt e
àç fah avalo
ont fourni les
les autorités françaises ont
r ai tr e c o Ils
ils
bien de
la
peine à faire dispa-
me nt
sont incapables d’amélioration et s’attachent aux coutu-
mes de leurs ancêtres. Ceux de Majunga et du Nord-Ouest de Madagascar ont peut-être les défauts de leur race
moins prononcés,
et
il
est
permis d’espérer que nos colons pourront trouver chez eux des auxiliaires dans leurs entreprises agricoles
La dernière leur soumission
révolte
du Sambirano nous
et
a
pouvait n’être ({u’api)arente
minières.
montré que et
qu’il
était
nécessaire de surveiller de près leurs agissements.
Les Hovas n’avaient en sur
les
Sakalaves qu’une autorité
—
G1
2Durement nominale. Aussi avons-nous dù faire
de leur pays. Dans conduits par
la
région du
des chefs
MénaLé
exaltés,
el
dans
Sakalaves ont
fait
cuiiquèlo
Sud-(Juesl,
nous ont opposé une
ils
résistance assez énergique. Aujourd’hui, la lets
le
la
i)lai)art
des roite-
leur soumission et la côte Ouest où,
y a une année encore, un Européen ne pouvait s’aventurer sans danger, est devenue accessible à nos commereants. il
Tombeaux
En
a
Bara
))
résumé, en dehors des Hovas, dont
les multi])les apti-
tudes compensent heureusement les vices non moins variés, la
population malgache oppose généralement à la civilisation
une apathie dont on n’aura raison qu’avec pratique des vertus chrétiennes, et
le
temi)s
—
el la
notamment de latenqiérance
de la sobriété, est peu compatible avec des instincts
font craqueler à
badigeonné
chaque instant
le zèle
le
vernis de religion dont
(lui l’a
des missionnaires de toutes les confessions.
'
>tM aaojN^ftjM A
-,
VjANtj^aBAlMÇAW
'IC/V<V///W-'
lANTAMBAHOAKA
'
m»y
}t l>f».f
'
.
MADAGASCAR
f
CHAPITRE
III
I*rociiiotious
Nous étudierons successivement dans cette partie les produits animaux de la grande Ile. ses produits végétaux et ses produits minéraux, sans oublier
que notre but
détailler les richesses de notre colonie,
montrer
ceux qu’intéresse son avenir
à
n'est pas
de
mais seulement d’en les ressources utili-
sables.
Animaux La faune de Madagascar présente un assez grand nombre d’espèces ne se rencontrant nulle part. ailleurs
:
tels les
riens. les chauves-souris dites fanihys. les tandrakas.
ments d'espèces
éteintes,
comme
l’Æpiornis.
lému-
Les osse-
présentent un
profond intérêt scientifique.
Aniniauæ sauvages. Madagascar ciale est le
En
;
le
— Les grands fauves sont
seul carnassier qui mérite
fosa qui atteint la
taille
inconnus
à
une mention spé-
du renard.
revanche, les crocodiles sont extrêmement nombreux
dans tous
les
cours d’eau de
l’île
et
se
montrent
très redou-
tables à l’homme.
Les serpents ne sont pas venimeux eux. le boa. est loin
d'être aussi
et le
plus grand d’entre
dangereux que
le
boa
afri-
cain.
Les animaux
les plus
de vue scientifique,
remarquables de Madagascar, au point
sont les lémuriens
appelés aussi faux
singes ou singes à
grande quantité.
museau de renard, que
On en compte
babakoutes, lespropitlièques
l’on
y rencontre en
trois familles principales
:
les
makis. L’exposition de Ma-
et les
dagascar en possède des spécimens vivants. L’ornithologie de Madagascar présente
beaucoup d’espèces étant particulières à dans notre intention de
les
un grand l’île
intérêt,
n’est pas
il ;
passer en revue et nous prierons
seulement ceux de nos lecteurs qu’une étude de ce genre pourde se reporterai!
suit intéresser,
blié
par
Gouvernement de
le
((
Guide de l’immigrant
la colonie,
»
pu-
ouvrage dans lequel
ont été condensés les résultals des travaux de M. Alfred Grandidier.
Animaux
—
domestiqiœs
Les animaux domestiques de
Madagascar retiendront davantage notre attention
et
principa-
lement ceux d’entre eux qui consliiiient ou peuvent constituer
une source de profits pour le colon. Madagascar aioujoursélé réputé pour Bœufs. en bœufs; cette richesse a élé bien diminuée par
—
guerre
et la
Cependant,
la
dernière
période insurrectionnelle qui a suivi l’expédition. est inconleslable
il
bœufs bien siqiérieur mation
sa richesse
que
l’île
nourrit
un nombre de
à celui qui est nécessaire
locale et qu’elle peut
à sa
consom-
en exqiorter en quantité considé-
rable.
L’administration du général Galliéni a parfaitement compris quelle source de
grande
procurer à
la
mesure de
ses
revenus Ile,
et
le
il
commerce des bœufs pouvait a encouragé l’élevage
moyens. Tout d’abord,
il
dans
la
a interdit l’abatage et
l’exportation des vaches et des génisses, afin d’assurer la re-
constitution des trouiieaux. Ajirès quelques alternatives dont l’incertitude a il
un moment inquiété
le
commerce
exportateur,
a fixé les droits de sortie à lo francs par tète de bœuf.
Ces mesures ont paru quelquefois rigoureuses trictives, mais,
en
réalité, elles constituent
un
et
trop res-
acte d’adminis-
— tration prudente.
Quand
C>ô
—
richesse eu ImuiiIs de
la
douanières
fiuitiveiiieut assurée, les l»arrières
levées sans ditïicullé
nos produits
et
sur
curreucer avaiitageuseiiieut
le
aiiiiiiaux
uiarclié
srra dé-
[»<)uri‘oul
élri?
pourront
(*ou-
sud-africain les
produits de rAiuéri([ue du sud.
Le bœuf malgache,
qu'il existe actuelleiueiit,
tel
un animal de boucherie comparable
à
ses
ii'est
pas
congénères d'Eu-
rope. Aussi bien les l)œufs à bosse, les plus répandus, que les
Une
bœufs sans bosse ou
((
bory
»
rizière
que Ton rencontre principale-
ment dans les provinces de Diego-Suarez. sont ordinairement de taille moyenne. Néanmoins, on a récemment ex[)Osé des spécimens remarquables
au
concours
de
régional
Tana-
narive.
Pour leur donner une liorer la race. liciaires
Aussi
le
réelle valeur
marchande,
il
faut
amé-
général Galliéni impose-t-il aux béné-
de grandes concessions rimportation
et
sur leurs terres d’animaux de races sélectionnées.
l'entretien
'
Tous CCS
ceux
(le
leurs fruiis, sans aucuii doule, et
elî'orls porleroiit
nos colons,
nombreux,
(h'Jà
([ui
songent à se livrer
'principalement à l’élevage, y Irouveronl des prolUs de nature à
récompeuser leur Les plaines de
ment
iiiilialive.
du Nord de Madagascar renfer-
et
biJiiest
d’excellents ])âlurages d’étendue illimitée, où les lunufs enlilierté sans occasionner d’autres frais ([u’une
peuvent vivre
surveillance sominaire analogue à celle ({u’on prali(|ue dans
rAméri(iue du Sud. L’Admiiiislralion locale de bile a
sement des J)œufs
;
résultats
ses
fait
procéder à un recen-
ne peuvent naturellement
pas avoir une exactitude rigoureuse. (>j)endant, le cliHfre de 1 inillioii de létes jteut être i»ris comme base d’api>roximation suflisanle.
Avant
deux millions de bœufs au moins
la guerre,
exislaient à Madagascar. les
données admises,
bétail
atteignait cim]
Suivant
du gros
la
coiisommation annuelle
cent mille têtes, dont 88.000
environ exportées, ])riucipalement sur i\Iozaml)i(j[ue, iMayotte et les lies Comores, la liéuuion et Maurice.
Le prix du framyiisey
l)étail a ]»lus (lue
il
varie beaucoup suivant les provinces. Ainsi à
DiégoSuarez un bo^nf de 100
être très
rémunérateur
et
à bO francs,
àTMna nariye
stealopyge la({uelle
bonne
et
à
.Madagascar.
est belle, la
peut donner lieu à l’industrie des con-
— Le mouton il
;
de Madagascar appartient à
est caractérisé i)ar la grosseur
la
race
de sa ({ueue. dans
s’accumule une grande (juanlité de tissu adipeux.
une race inférieure au
viande
La race y
[>eut
des salaisons.
Moulons.
la
vend de 50
— Comme l’élevage du bœuf, l’élevage du porc
chair en est
C’est
se
à 850.
Porcs.
serves
({uintuplé depuis roccui)alion
et
de
la laine et
il
[loint
de vue de
y a inlérêt
à
la
production de
l’améliorer par
troduclion de races framyiises telles ({ue
le
l’in-
mérinos. Cette
—
G7
introduction est d'ailleurs encouragée par rAdniiuistrjilinu locale,
dont les colons soacieux de leurs intérèls ne nui nq lie-
ront pas de suivre les conseils.
—
y ’a peu de chevaux à Madagascar et ceux/pii y existent, en dehors des animaux amenés de France pour les Checal.
11
FAmme
Betsimisaraka pilant du
riz
besoins du corps expéditionnaire, ne constituent pas une locale.
Leurs ancêtres paraissent avoir
été
importés dans
au commencement de ce siècle. Le cheval bonnes conditions sur les hauts plateaux.
Mulets
efc/ncvs.
vit
— Mulets et ânes s’accommodent
dans
File
d'a^^^ez
sufti sam
bien du climat de Madagascar, princiiialement ceux
rcice
([ui
ment sont
— im])Oiiés de la IMala
—
Volailles. el
On
an pins bas
villes,
Ils rendeiil les ])liis
lrans])orl.
principalement dans
tontes les volailles
d’bnirope
œufs sont en abondance.
el les
Madagascar
les [>laleanx,
:
les
]>aiiie
même temps
des pays tropicaux
sur
de rindigêne
où
les jubiids
([ni le la,
est iudis]*ensable.
—
Le
cultive
dans tontes
à
riz,
le riz
le
récolté il
dans
lui
bile suftit
n’est pas
donteux
C(don voulaient mettre en valeur favorables à la
seraient
(jui
des débouchés faciles
dn Sud,
geuse de Itetsimilatalra. il
et
rémunérateurs,
ainsi ({u'à la Réniiion et à
environs de d’anamuive,
ment qne
bile,
il
Actuellement, les pins
au moins
de
y aurait une surproduction qui pourrait donnn commerce important d’exportation; ce commerce
trouverait l’Afri({ne
même
actuellemeid incultes
cnllure du
ner lien
les régions
])i‘inci-
nature du sol conqiorte l’humidité qui
Actuellement
bindigène ou
les terres
le riz
grande
et la ])lus
constitue l’aliment
lai'gement à la consoinmation locale et (jue si
dans
des cultures vivrières de nos climats tempérés.
laaales aUnicalaircs. ]>al
latilude
cotes et nue région
iidermédiaire. Aussi ])cnt-on pratiquer en bile les riches cultures
nn
grandes zones de
trois climats diüereids (jui constituent trois
]»rodnclions vég(MaIes
jonil d
même
une
celui de ])Osséder sous
:
voisinage des
le
jionles, canards, oies,
:
point de vue ])nremenl agricole,
grand avantage
grands
Ironve en grande qnanlité à Madagascar
])rix,
dindons, pigeons,
An
d’Abyssinie.
cl
moyen de
services coinine
-
G8
belles
dans
On compte
sérail fastidieux
;
l’on distingue
Maurice.
rizières se rencontrent
grande
la
dans
plaine
aux
maréca-
vingt-deux es]ȏces de
riz
de les énumérer, disons seule-
deux grandes
es])êces
rouge, le premier plus recherché que
le
:
le riz
second.
blanc
et
manioc
est très
estimé des indigènes,
rendement considéralde Les patates,
le
et le cultivent parlout.
topinambour.
les haricots, les pois"
Femme
([ui ;i])i)récieid s<jii
du Cap.
le
le
maïs, la
pomme
de
Sorgho^ Varroic-voo[
betsimisaraka préparant
le
l(‘rre,
et
en
raphia
général les légumes de France viennent très bien à Madagascar dans la région des plateaux.
Céréales,
— Seul,
le Idé a
ture de quelque importance;
Jean Lal)orde
et
donné il
lieu
à
des essais de cul-
a été introduit
dans
File
par
parles missionnaires.
Plantes fourragères,
—
La noui'rilure des bestiaux
est
constituée par l’herbe qui pousse naturellement dans File, par
--
70
ou
le pa(l(ly
On
riz iioii décorti([ué
ne cultive actuellement
Plantes
textiles.
—
Madagascar sur tonte le (
par certaines graminées.
et
ni luzerne.
ni foin, ni sainfoin,
Le colonrder pousse naturellement à la
zone
littorale et ])rincii)alement
Nord. Les indigènes ont abandonné sa culture,
[liaient autrefois sur
[lortation de
Le ralla
une assez grande
cotonnades
une
est
qu’ils prati-
deqinis l’im-
échelle,
bon marclié.
à
sorte de [latmier liant de
]H)usse
sans culture dans
littoral.
Avec
3
terrains bas
les
à 4
mètres qui
bumides du
et
palmes, l'indigène fabrique
les fibres tirées des
qui peuvent être très fins et qui jiortent
d(^s tissus
dans
te
nom
de
rabanes. r.e
lomhiro
est
une liane
ment dans rOuest de
caoutcliouc qui pousse
à
Pauvre en
file.
abondam-
latex, elle fournit d’ex-
cellentes fibres à tisser. J.e
]»arce
chanere ([u’ils
par les indigènes, principalement
cultivé
est
en retirent une liqueur enivrante
;
pousse en
il
toute saison et pres([ue sans culture. Pré])aré de façon rudimentaire,
il
sert à tisser des étotfes
de
])eu de valeur. 11
serait
semences
et
une culture
La r(imie vient
très
PUrntes tinctoriales seille, le
curcunia,
le
rationnelle.
bien
lieu à
d'Inde,
à
])rinci])ales
manguier,
le
sont
:
nato, le liozo
l'indigo, for;
elles
utilisées jiar les indigènes,
aucune industrie
Plantes olinujinenses.
répandues
Madagascar.
à
— Les
sent naturellement, sont
donnent
un choix des
d'améliorer ce i)roduit par
facile
—
Les
Madagascar sont
:
pous-
mais ne
régulière. ])lautes oléagineuses les plus
l'aracbide, le ricin, le
pignon
le cocotier, le rabai'are.
\Pj rachide
cultivée en
ses régions de file, mais
minime
])liis
([uantilé
dans
les diver-
particulièrement sur les pla-
teaux. Les indigènes seuls t'utilisent et
la
mangent
grillée.-
Le rlchi dry
où
et
les
-
71
existe à l'ètat sauvage
d'Andevorante indigènes
le
;
il
dans
est cultivé
préparent
et
la
dans
région de \'atoinanla
zone supérieure,
apprécient ses qualités purga-
tives.
F
Le cocotier les Il
emme
betsimisaraka faisant une sobika
réussit bien
dans
le sol
indigènes en retirent une buile
sablonneux des cotes
consommée
et
sur place.
rapporte dès Tâge de 5 ans.
Le Pignon est utilisé
d' Inde
principalement
fournit aussi
en abondance sur
comme
une huile purgative.
la cùtelE'^t
il ;
tuteur du vanillier, mais
La graine de rahamhe donne une indigènes ])onr
i)lantes
citer
:
sucre,
Le
utilisée
—
Madagascar produit d’au-
comnierciales, i)arini lesquelles
il
convient de
le
vanillier, le cacaoyer, le caféier, le théier, la
le
poivrier,
a été introduit
naturellenient dans bile, et n’y
]>as
de])uis peu.
({iie
canne à
lahac, le girotlier.
le
ne pousse
laj nUlier
par les
fabrication des poinniades.
la
Autres plantes eommerclates tres
linile
tl
est aujourd'hui cultivé sur la
côte Est, mais principalement à Sainte-Marie, à Nossi-Bé et
dans
la
jdaine fertile de Samhirano, où sa culture a remplacé
celle
de
la
canne à sucre. vanillier ont été créées déjà et
belles jdantations de
J)e
sont en ])leine prospérité. C'est ainsi qne,
une seule
Le la
vaaiillerie a rai)])orté,
[»rès
en 1897, 500
vanillier se ])lante i»ar boutures, au
saison des ]»luies généralement
bout de deux ans
donné
trois
les ])lus
demi ou
et
trois
d’Aiidevorante,
livres.
commencement de
les ]dants fleurissent 5
ans
au
meurent après avoir
et
on quatre récoltes. C’est nne cnlture qui demande
grands soins
ne peid être ulilement entre])rise que
et
par des colons ayant snftisamment de ca}»itaux pour attendre leur ]»remière récolte.
En
revanclie, elle est très rémunéra-
trice.
Le eaeaouer été iin])orté de
avec
j)lus
la
n'est pas originaire de
Maurice
grande
et
de
A
tleurs.
On
11
})Ousse
dans
il
l’île
sans soins. Les princi-
la
])i‘ovince
seulement
lors([u’il a
de Voliémar
et
dans
ra])])or 1 e
dix ans,
La
il
est
en
récolte la ])lus
dépassé l’àge de trois
j)lein rap])ort et pres(pie
abondante
a lieu
toujours en
verslemois de mai.
calcule (ju’un beclare ])lanté de bOO cacaoyers rapjiorte
1.500 francs et nécessite, ]»our frais de culture, 350 francs
d’où
a
Ma ha nom.
L’arbre ans.
Réunion.
facilité et presipie
pales caeaoyères sont dans celle de
la.
Madagascar, mais
un bénéfice
iieOde^ 1.150 francsfi»ar[diectare.
;
caféier se rencontre sur dilférents points de
à l'état
l'ile,
sauvage
et
notaniinent sur
d'Ainl)re et dans la province d'Andevorante.
Madagascar dans
a])on<lainmeiit la
(Jn
niontaj^oie le
cultive à
pres({iie tontes les régions, aussi bien sur les
Plantation de cacaovers
Cotes <{ue sur les idateaux. Les princi])ales variétés sont café Malgache,
le
Bourbon,
les, le café Lil)éria
sur l'espèce paraît
tpi'il
ou
à
le
grandes feuilles.
le
le
café Aralnca ou à [)elites feuil-
On a
convenait de jdanter sur
en ce moment
:
]dus en faveur;
bien mieux ({ue toute autre espèce,
à
la
discntélongtenips
la caMe. il
Le Libéiâa
résiste,
maladie
en
etl'td,
m)miu('‘e
Iiemileia vaslalrix,
sorte
de cliaiii])ignon qui pousse sur les
feuilles et provorjue leur cliiile.
Eu
reyauche,
est
il
de
({ualité
inférieure et trouve diflicileiueiit sou placement sur les
chés européens. Aussi
la
cullure dn café ne prend-elle pas à
^Madagascar lonte rinq)ortance qu’elle pourrait avoir écoidail facilement ses produits. lolalilé
mar-
du café récolté dans
l’ile
si elle
A
l’heure actuelle, la i)resque
y
est
consommée.
à souhaiter ([ue nos colons puissent j)arvenir à accli-
il esl
mater dans
une espèce de café qui
colonie
la
faveur sur nos marchés ({ue dra-l-oii
le
soit plus
en
Libéria. Peut-être y parvien-
parjui meilleur choix des terrains consacrés à cette
culture.
Le théier
encore
est
])eu cultivé à
mat de notre colonie
Madagascar, mais
convient parfaitement
lui
plantations ont déjà été créées, à titre d’essai, ]»articnliers,
;
soit
le cli-
quelques par des
par radmininistration dans ses jardins de
soit
Xahanisana (Taiianarive)
et
de Eort-Dauphin. Les résultats
ont élé des jdus heureux et les prodiiils obtenus sont d’excellente qualité.
La
culture du Ihé est l’uue de celles qui ont le ])lus d’avenir
à
àtadagarcar
la
prati([uer.
La rv/rmc Elacourt ([iie
;
et l’on
(t
mcre
ne saurait
liatp
exislail déjà à
encourager nos colons à
Madagascar an
tein])S
de
aujourd’hui, elle est cullivée avec succès dans pres-
Imites les parties del’ile. Cependant, elle
s’accommode
très
diflicilement du climat de certaines régions, telles que l’Iinerina, le la
C(Me
Boueni,
chaude
el
Les indigènes rudimentaires,
le
Yoroinahery. Son pays de prédilection
humide. traitent
soit
du
suci‘c.
très inférieure.
la
canne
(pi'ils la
une sorte de boisson, talia et
est
soit
à sucre par des jirocédés très
fassent fermenter jiour en tirer qirils
la distillent
pour avoir du
Les ju'oduils ainsi obtenus sont de qualité
— Le rendement de
la
—
/ü
canne
à
estime qn‘à Tamatave l'hectare
sucre est très varial)le. })lanté
en cannes
On
j)rodnil
59.000 kilg. de tiges et 5.504 kilg. de sucre se vendanl de
'20
4
21 francs les 100 livres.
un hectare i)ent produire 14 à 15 Banmé. contant 70 francs la haa’riqne
D'antre part,
rhum
à 2(L
harri<[ues de à
Bien entendu, des revenus bruts ainsi obtenus d'environ 2.000 francs par hectare,
il
Tamatave. et «pii
sont
faut défahjuer les frais dv
plantation, d'entretien et de fahricdtion.
Les dépensc's orca-
— .sionnées
une
])îir
(j
<
—
d’un heclare jusqu’à laju’emière
j)laiilali(»n
récolte, s’élève à 550 francs environ.
Ces
livrent
se
<|iii
sont ceux qui servejit aux calculs des colons
cliilfres
M. Diq)uy
(tans
noire colonie à l’industrie sucrière,
Tauiatave.
à
poivrier se renconlre l’Kst ;
tel
mais on
le cnllive,
à l’état
sauvage dans
en outre, dans
la
foret de
province de Manan-
la
jary et non sans succès.
Le lahac
est cultivé pres(iue ])artoid,
principalement dans (jualité
et,
Réunion
s’il
la
était
par les indigènes, mais
jtrovince d’Ankazobe.
mieux
ju'éparé,
qui, actuellement,
il
est
11
de bonne
vaudrait celui de la
aux Knropéens, en
sert
même
tenq)s que le taljac d’Europe et d’Algérie.
Ibadminislration locale a envové en France des écbanlillons
de tabacs malgaches qui seront soumis à l’expertise de nos ingénieurs spécialistes. Sans nul doute, leur préparation est susceptible de perfectionnements illé et
en amélioreront
en faciliteron lavente, sinon à rétranger t
moins parmi mar([uer, à
eiiroj)éenne de
la ])(qtnlation
ce
en Amérique,
nos
(pie
])roj)os,
s’approvisionnent et
([ui
la
seraient otferts seraient de
Faisons re-
l’ile.
nationales
les colonies étrangères
n’anraient ancune raison iiour
({u'elles
repousser les ])rodnits de
en France, du
manufactures
abondamment dans et
et
la (pia-
grande
bonne
lie, le
Jour où ceux qui leur
(fualité.
’
Le niropier, originaire des Molu({ues, couvre pres(pie entiè-
rement
l’ile
de Sainte-Marie.
les planteurs est
Dans
la
jirovince de Tanialave,
ont abandonné cette culture
en pleine jirospérité à \’obéniar
Le gingembre
est cultivé eii
—
et à
(pii,
au contraire
Tinlingue.
Imérina.
Fn
thèse générale, tons les fruits des
]tays tivqdcaux, bananiers,
manguiers, citronniers, orangers,
Ari)res frailiers^
cocotiers, viennejd sur et
la C(àte,
sur la cèle Nord-Ouest.
lOTiicipalement sur la côte Est
Dans
la
zone
siii)érieure,
entre
(Sllüel
contre certains fruits des tropiques d’Enroi)e.
Dans
la
la i»lnpart
zone inoyenne, entre
occupée en grande partie, sur
le
la
oifrrn-
de>
'200 et <S0o
versant oriental, par
Betsimisaraka à
on rencontre
(d
1,70.) inMi'os,
lViiil>
iiiMrt*^. la
Inivl.
pêche
les fruits des tropiques,
mais en nombre assez
restreint.
Vigne.
—
La vigne
est cultivée
dans rimérina
Betsileo, auprès des maisons, dans les les treilles
mêmes
et
dans
le
conditions ({ue
en France. C’est dire que jusqu'à ce jour
elle n'a
pas donné lien à de ^jrandes cnllnres. Les raisins sont abon4lants, noirs,
M artin
I\L
mais aqnenx
ont
et
nn goût de
de Fourcliainbanlt à Tananarive, et les Pères
désnites à Fianarantsoa, ont tenlé
sans grand succès 4le
cassis,
la
;
fabrication du vin, mais
la
boisson obtenue était faible en alcool et
goût assez désagréable. La station agronomiiine de Tana-
narive se livre aclnellenient à des essais
donneront peut-
({ni
être de meilleurs résultats.
—
Produits divers.
Le miel
animale se trouvent
et la cire
dans
la
région boisée, parlicnlièrement dans
zano
et
dans
le
Snd, chez
le })ays
Tanalas. Le miel est
les
bezano-
consommé
sur place, mais la cire animale donne lien à un certain com-
merce d'exportation avec Marseille
Hambourg. Sainte-
et
Marie de Madagascar en a exporté, en 1893,
Mahanoro en exporte annnellement 50.090 TUen que mal préparée
en Euro])e, nn cours normal de 155
La ‘-200
fr.
;
kilogr.
cire de
et inq)ure, la
0(1.373 kilg
Madagascar
a,
environ.
en exporter chaque année
colonie ])Ourrait facilement
tonnes, en la recneillant et en
la
travaillant par des procé-
dés moins rudimentaires ([ne ceux des indigènes malgaches.
Caoutchouc.
—
•
Le caontclionc
existe
à
^Madagascar dans
]»rcsqne toutes les forêts et constitue encore anjonrdTiiii
des princi[)aux produits (rex[)orlation de
ment
les indigènes,
pour réaliser un gain
aux nombreuses demandes
faire
Tîle.
nn
Malheureuse-
j)ius facile
et satis-
([ue leur adressaient les
com-
meiaaints européens, surtout allemands, pratiquèrent la coupe
des lianes
ment
([ni,
par suite,
ont aujourd’lini jiresque complète-
dis[)arn de régions qui an refois en possédaient
(lance,
l
comme
i)roviuce
la
de
Forl-Daupliin,
en abon-
Fénérife et
b'onle[)ointe
A
la
côte ouest,
il
est
encore très abondant.
L’Administration locale vonservation des
idaiits à
s’est
préoccupée vivement de
caoutchouc
et,
la
par l'arrêté du 2 juillet
c
inala\
a
H)
qne
en
elle
1(S1)7,
les
en outre,
inlerdit la deslruclioii. Elle a décidé,
a
arbres
el
lianes ne ])on'a‘aienl j>as être saignés avant
d’avoir alteint nne laille délerniinée. Ces mesures ont assuré-
ment contribné
à
diminnerà Madagascar rimportance dn com-
merce dn caonlclionc, mais ché
la
donc
disparilion de ce végétal,
On
enl été falale.
(pii
empê-
ne peut
(pie les apiironver.
Comme ratrice,
dn caonlclionc
Jes lerrains favorables à la cnllnre
sonl très élendiis à Madagascar
Ils
antre côté,
elles ont, d’iin
nos colons
et ([ne celle-ci est très
iriiésiteroiil [las à
s’ai»[)li([neronl aussi à
traiter le
latex
«
largement.
})rali(jner
la
de
»
rémuné]ilus
fa(;on
jierfeclionnée (pie les indigènes et à obtenir }»ar suite des ])rodiiils ])lns [lurs el
d’une bonne valeur marcliande.
Les variétés d’arbres
cbonc sont
fort
de lianes
et
jirodnisent
([ni
nombreuses-, on en com])te environ
dont on trouvera nne émiméralion dans
migrant
Disons simplement
».
caoulchonc
est snrlonl produit
cache dans
Dans
la
Mananjary
la
oîi
comme
Au baiija
le
la
la
qui est
la
qui ])rodnit
—
•
gomme
la
côte
((
plus
arlire
dit
qualité.
11
((
bara-
atteint
m. 50 de circonférence.
Les co])aliers poussent sur
mer, soiivenl entre
dit
du
véritable liane à caoutchouc.
un latex d’assez bonne 1
se
l’ar-
n’est pas
Brésil,
pays bezanozano, ponssenl des lianes dont
également sur La
du
même nom, ».
est le va/n/^
Coi)(il.
(|ui
de grandes jdanlations
Nord, ou rencontre abondamment un »
arbuste
l’ile le
icara
15 mètres de hantenr et
de
({ii’imjiorté
esjièces
région.
du ManUiot Glazovi/\ anlrement
para, mais
Dans
bien
Sud de
le
l’intisy,
sont à l’essai le long des rives du tleuve du
bre à caonlchonc.
1)0
Guide de l’Im-
le
que dans
par
brousse compacte de
[irovince de
la
ici
caonl-
le
la
côte
celle-ci el les lagunes,
ouest, mais u’y
copal ne donne ]dns lieu
({u’à
Est, tout près ils
abondent
sont point exploités.
un commerce
insi-
— signifiant, les marcliés
européens refusant
les produits
indigènes
qui présentent souvent des impuretés.
Les colons européens pourraient reprendre avec succès
commerce, en obligeant soins
les
le
indigènes à o])érer avec plus de
la récolte.
Min éraux Avant que
la
France eût établi sa domination
Pont en bois sur
la rivière
Gouvernement
l'exploitation à
Mantasoa
Madagascar.
Béhéna
La route muletière de Tananarive
le
à
à
Mahatsara
liova possédait seul les mines et en interdisait
aux indigènes. Jean Laborde exploita bien et tenta d’exploiter les lignites
dans
la
baie
le fer
d'Am-
bavatoby, mais à sa mort, son oeuvre disparut.
Vers 1886 seulement,
le
premier Ministre, à court d’argent,
voulut utiliser les richesses minières de
Madaga'^car
con-
et 0
céda à des Kur()})éens File. C’est ainsi
bre
1886,
que,
des métaux précieux de
]’ex])l()ilalioii
jiar
une coiiveuliou eu date du 2 décem-
miues d’or de
exi)loiter les
la
Léon Suberbie à
M.
Haiuilaiarivouy autorisait
de Madagascar et se
cote ouest
réservait 10 |)Our 100 sur le ])roduit brut de rexj)loitatioii.
Après tèrent
la
la
cauq»ague de 1805, de nombreux prospecteurs
grande
Detsiriry a
de For.
lie, à la reclierclie
de
a ttiré
l‘a(;on
visi-
Dernièrement
le
plus particulière Fa tient ion des
explorateurs.
Des
réglementé
ont à,
décrets du
:\i
Ils
et les
Ré]mblique française
la
des mines
l’exploitation
adagascar.
aux exploitants
de
Jb'ésident
n’accordent
la
])as
de
toute nature
propriété du
soumettent à certaines formalités
sol
({ui
ont
jjour but de faire res[)ecter les droits des inventeurs de mines.
Elle leur impose également certaines redevances.
Mèlaax.
— On trouve à Madagascar For,
cuivre, l’étaln, le zinc,
le ])latine, le
le fer, le
plomb,
mercure, l’antimoine
le
et le
nickel.
Les deux premiers
mérileiil
j)lus
spécialement de retenir
notre attention. ¥
Or.
— On trouvel’or dans pres({ue toutes les régions de Mada-
gascar, mais en ({uantité
minime.
11
^
est soit alluvionnaire, soit
en liions de ({uarlz aurifère.
—
C’est la forme de beaucoup la plus Or alluvionnaire. commune. L’or est mêlé au gravier des tliahvegs, à l’état de poussièi*e, d’écailles et de ]»etits ])épites.
ments dans
Ce sont donc des
frag-
délacliés de liions et qui ont été entraînés par les
eaux
les
bas fonds.
La teneur en
or de ces graviers est très variable, mais
permis d’aflirmer de 2
grammes
à
la
({u’elle
il
est
ne dépasse pas une moyenne réelle
lonne.
Les alluvions sont
le
plus
souvent
traités
à
la
battée.
Le
maniement de
(iiiide
((
1*
est
Madagascar
à
»
une sorte de
obtenu par
((
ciliaire,
((
généralement em}doyé
((
blanc
((
60 centimètres et l'angle au
((
degrés.
comme
le
:
Loiiclier coni(pie. à section eir-
creusement d'un
le
sapin;
est
de bois. Le bois
voara, bois léger et
le
diamètre de
le
IjIoc
la
sommet du
maniement
((
mouvement
((
des matières recueillies
La
((
à
ca'me est de lot) à KiO
il
est d'uu
i)ermet par sa forme de déterminer un
((
facile
soli(b*.
section est de ÔO
L'ustensile, on le voit, est rudimentaire, mais
«
dans
primitif est ainsi d(*crit
ai)i)areil
Immigrant
La hattée
«
cet
(le
et
beau, lequel
giratoire de
et
en assure
amène
la
séparation
la classification.
battée s'emploie de la manière suivante
;
l'indigène la
((
remplit jusqu'aux deux tiers environ de gravier aurifère,
((
plonge dans l'eau,
et
main
d'une
remue
il
et
débourbe
la
le
*<
contenu de
((
bouillie
((
plonge dans
l’ouverture afüeurant presipue à
la
((
surface de beau, puis l'incline en avant, en lui im])rimant
un
((
très léger
((
voyer 11
la battée.
homogène.
11
jus({u’àce qu'il soit réduit à l'état de
prend alors
la rivière,
mouvement
giratoire
la liattée à
deux mains,
qui a pour résulta!
à la rivière les parties légères
du contenu.
la
d'eii-
»
continue ainsi jus({u’à ce qu’il ne reste plus au fond de
la
battée que des parcelles de poudre d'or. C’est
un procédé
d'installation,
primitif, qui
mais
(|ui
a le
ne nécessite aucune dépense
grave inconvénient de laisser
40 pour 100 au moins de sables non traités.
met pas aux exploitants de
De
plus,
il
surveiller l’indigène cjuipeut opérer
en toute sécurité des détournements de minerai. Enfin la
ne per-
il
exitje
main-d’œuvre maxima.
Pour parer
à ces
inconvénients, les petits exi)loitants
contentent aujourd'hui pour
gènes
le
la
s(‘
plupart d’al)audonner aux indi-
métal recueilli par eux, à condition
({ii'ils
]»uissent le
acheter à un
lui
délenniné d’avance
i>rix
au-dessous du
et
cours.
Mais ce procédé car
est inapplicable
aux grandes exploitations,
nécessite une inain-d’œuvre trop considérable.
il
Aussi dans rex])loitation Suberbie emploie-t-on un appareil très et
en faveur en Californie, dans les Guyanes
qui porte
le
])roduisent le
nom de même
bommes
sluice. 15
que 600
résultat
en Australie,
et
travaillant à lasluice
bommes
utilisant la
Jjattée.
Cet api)areil se compose de 3 plancbes clouées, de façon à
former un conduit large de 20 à
centimètres, profond de
^lO
25 centimètres, long parfois de plusieurs centaines de mètres.
La sluice
est inclinée
sa ])artie
courant d’eavi en traîne
((u’uii
fond du conduit ficielles
du
dans
canal.
La
;
le
(d
y
est
et
supérieure reçoit désagrège.
retenu soit
bois, soil ]»ar le
mercure qu’on
sluice laisse jierdre beaucoiq)
Filons de qnarl : aurifère. sont, ]»araîl-il,
nombreux
sur
moins
(jie
Suberbie
siaka., à
a
et
a
d’or
que
le
plateau central,
filons
:
le
arti-
eu soin de déqioser
Les
exploité trois liions
de Naiidrozia
as])érités
—
ploitables en raison de leur faible teneur. la
I2or roule sur les
]>ar
gravier
le
la battée.
de quartz aurifère
Dans
le
mais inexNord-Ouest,
ceux de Ranomangat-
d’Andriamparany, d'une teneur
difticile
déterminer.
Fer.
grande
— On trouve du fer dans lie,
la
plupart des régions de la
sous forme de minerai magnétique, de fer oligiste
d bématite, de
magnélite. Les Malga, elles connaissent depuis
longtemps
d'extraire et de tra vailler le fer,
<pie
l’art
mais
le
nian-
de bouille a jusqu'ici em])ècbé la métallurgie de prendre
de t'extension à Madagascar. Jean Laborde à Mantasoa avait cei)endant réussi à créer un haut fourneau.
L’extrémité Nord de Madagascar
b ‘aiicoup de
fer,
mais
il
est très
ne paraît pas renfermer
abondant dans leRouéni, où
il
— se il
rencontre presque
85
-
Dans
j)nr.
l;i
Vîillée
dn
aftlenre en plusieurs endroits à la surface
mun
dans
Sud de
la
la jirovince d'Andevoranti'.
dans
de
M:iinni:i ni
l;i
sol.
com-
Il (‘st
dans
le llelsileo,
lo
province de Fort-Dauphin.
ne serait pas impossible, en ulilisant certaines clniles
Il
d'eau, d'installer des usines
où
le fer serait travaillé
comme eu
Europe.
divers nouille. très
— Nous avons vu
qu'il n'existe à
peu de terrains jirimaires;
presque inconnue. Et en
effet,
donc y être* on ne signale qu'un seul bassin la houille
houiller sur la valeur et l'étendue duquel
sans renseignements précis.
[Madagascar que
Il est
doit
on discute encore
situé dans la liresqu'ile qui
s'étend entre la baie d'Ampasindasa et Port-Radania. 51. Guil-
lemin, ingénieur, crut, en
I8()3.
reconnaître cinq afffeuremenls
bouillers dans la baie d'Ambavalotiy et
deux dans
la
liaii^.
d'Ampasindasa. Selon
lui,
le
bassin houiller en question est de
qualiléi %
moyenne 51.
et exploitable.
Grandidier, en 1869, émit une opinion contraire
qu’à présent on n’a guère rencontré que
des lignites
jus-
et
néan-
;
moins, un spécimen de bouille intéressant figure ])armi les échantillons envoyés à l’Exposition de
5Iadagascar,
nistration locale a décidé d'envoyer sur le terrain
Tadmi-
une mission
d’études chargée de résoudre définitivement la question a
une
très
(jiii
grande imjiortance au point de vue de ruiilisation
des richesses minières de 5Iadagascar,
et
de l’ajiprovisionm'-
ment en charbon de notre tlotte de l'Océan Indien. La tourhe est commune en Imérina. Dans le voisinage Tananarive,
La
elle sert
d<'
au chauffage des fours à cliaux.
a été découverte en ]>lusieurs endroits
Vile.
d(‘
mais malheureusement, faute de moyens de transport,
il
(‘sl
— actuellement à j)eu
jirès
8G
de tirer parti du plus
im])ossil>le
grand nombre de ces gisements. Les ]»rincipaux sont silués au cap Diego, dans la ])rovince de Majunga, aux environs de Tananarive, à Mahatsingo, à Antsirabe et dans le banc duBemaralia (pii traversele Ménabé et le i-letsiriry.
Le Udolln trale ;
dans
se rencontre j)rinci])alement
Jean Laborde
la
région cen-
rutilisail ])our la fabrication
d’une belle
]M)rcelaine.
Deux
carrières ^'ardoises existen
t
dans
le district
d’Ainbo-
silra. J^e co'ôsVr// r/c
noeVm abonde à ^Madagascar, mais
une grande valeur marebande, car Les j}lerres préclcuAd^s que l’on dagascar sont
:
les rubis, les
[)azes, les agal lies et
coloration
donné
il
a,
il
n’a ])as
se taille mal.
trouvées jus({u’ici à Ma-
émeraudes,
les
saiibirs,
les to-
surtout les amétliysteset les grenats. Leur
défectueuse en
diminue
la
valeur.
Mais, étant
^Madagascar possède des terrains éruptifs, on y trouvera certainement, par des [(respections niimitieuses, des ([ue
échantillons de prix.
Le Muséum d’Histoire Xaturelle de
,
,
Ibiris |)ossède
une
col-
ec ion de ces [>ierres. t
—
Nous avons déjà dit un mot des sources minérales de .Madagascar, quand nous avons parlé de la constitnlioii du sol de l’île. Xousavons vu que l’existence Sources minérales.
de ces sources est intimement iii([ues et ([u’on les
liée à celle
des éruptions volca-
rencontre da ns les[)arties de File où eurent
lieu ces éruptions.
Elles sont fort iiomlireuses à ses c('>
pour
les
Euro[)éens
Madagascar
fatigués
par
le
et
seront précieuséjour
sur
les
tes.
J.a [dus
connue d’entre
elles
est celle d’Aiitsirabé,
sur la
route de Tananarive à Eianaraiitsoa. Yingt-et-une maisons de
-
bains on[ été installées est recueillie
87
-
deslinée
et l'eau
consoinmation
à la
dans un établissement spécial.
Cette eau. dont la température varie entre 36 et riche en j)rincipes alcalins cliimi([ue
De
très
est
par Çsa Jcompositiun
rappelle,
et
4‘2'
beau de Yichy (Grande-Grille).
l'exposé que nous
venons de
faire
Madagascar, nous pouvons conclure que
des productions de la richesse
de notre
colonie ne réside pas dans son sous-sol. Elle ijossède de
mais pas en
telle
quantité que l'exploitation de
cieux puisse être envisagée, quant à présent, ratrice des capitaux qui fer.
mais on ne peut
ce'
l'or,
métal pré-
comme rémuné-
y seraient engagés. Elle possède du de houille.
faute
le traiter,
un pays agricole et d'élevage. Ses troupeaux de bœufs sont nombreux ils le seront davantage dans un avenir prochain et leur race sera améliorée. Si le Madagascar
est et restera
;
sol de bile n'est il
a
pas d'une richesse merveilleuse, en revanche
une bonne valeur moyenne
ciable de se prêter à des
et
possède l'avantage appré-
exploitations très variées
côtes, les riches cultures tropicales sont tout les ])lateaux. les
dans un
sol
bimeriua
que
;
indiquées
la
chaux aura amendé
et le Betsiléo,
sur
artificiellement.
Dans
où l’Européen peut s'acclimater en
commencer modestement
la
consommation journalière
les
peu de
mise en valeur de conces-
sions de peu d'importance et approvisionner en
ï^ur les côtes,
;
espèces vivrières pousseront parfaitement
toute facilité, nos compatriotes pourront s'installer à frais,
sur les
denrées de
marchés des grands centres.
de gros capitaux pourront être Gngagés dans
les cultures riches qui
demandent du colon de lourds
ces avant qu'il })uisse songer
à
tirer
profit
sacrifi-
de sa conces-
sion.
Nos capitaux qui longtemps ont fui les entreprises coloniales. sont aujourd'hui moins timides et se portent vers Madagascar avec un empressement de bon augure. Nous allons à
brève échéance
assister
à
l’éla])lisseineni
de grandes sociétés qui ont assumé
la
dans
la
colonie'
tache de mettre en va-
leur de vastes territoires aujonrdMiui inocciq)és.
Ces sociétés auront à vaincre de grosses débuts, mais l’Administration, j>résidée par et les fonctionnaires
la
l’assistance nécessaire
colonie, ou,
s’il le
le
à leurs
général Galliéni
formés à son école leur faciliteront
tâche ardue qu’elles ont acceptée.
ment de
difticultés
faut,
d’œuvre indigène qui
a si
Pilles
la
sont assurées notam-
pour trouver à l’avenir dans
en dehors de Madagascar, souvent
fait
la
main-
défaut à nos colons.
CHAPITKE
IV
Les
importante.
L'industrie malgache n’a jamais été très
populations des côtes, en relation depuis fort longtemps avec les étrangers
semble, les
— dit
le
général Galliéni dans son rapport d'en-
— recevaient de ceux-ci les ustensiles
de ménage
Les
quehpues instruments nécessaires à leur subsistance.
richesses naturelles du pays, en
du
effet, la fertilité
et
leur
sol,
indolence ne les ont pas poussés à recourir à l’industrie pour
transformer les
bornée
ment
matières
à la confection de
et à la
premières.
Leur industrie
quelques rabannes pour
fabrication du toa'ka (jus de
simplement de
la
canne
1
était
habille-
distillé)
betsahetsa (jus de canne fermenté
)
dont
ou ils
font grand usage. Il
n’en a pas été de
même
pour
les
populations des régions
centrales. L’aridité de la plus grande partie
du
sol. les ajilitu-
des particulières de la race comiuérante ont été la cause de
la
Hovas
se
naissance de diverses industries. C’est ainsi sont adonnés à la fabrication du savon,
des tissus de coton
et
la poterie. Il est juste
à
Jean Laborde dans
de faire remarquer
dans
le
la
que
les
bâtiment.
c'est gràc<‘ ;
Hovas sont le
de
part qui revienl
cette initiative industrieuse
nus à fournir d’assez bons ouvriers dans et
des raliannes fines,
de soie, des instruments en corne,
à ses conseils et sous sa direction
taux
(jue les
travail
]>arve-
des mé-
-
1)0
Industries acdiaeBles InfluRtrlc forestière. cliie
malgache, uu
]»lus
imporlaide
—
y a eu, "sous rancienne monariioml)re de corporaiioiis dont la
Il
cerlaiii
des bruMieroiis. Celle-ci avait
(Mail celle
un d(HTlo])j)ement considérable; elle
ne
coni]»tait
jias
il
[laraît
que sous Piadamab'i’
moins de 700 bûcherons qui
vraient à rex[)loila lion de
à
forêt,
la.
nmériua, pour approvisionner
la lisière
la cajjitale
mais
(fui,
li-
orientale
de
noire occupa-
l’avons dit
f)lus
haut, trouve sa justilication
de Mada-
da,ns la nécessilé de protéger les massifs forestiers
gascar
d’emj)eche]* leur deslrucliou.
el
Cne
iiiduslrie (pii découle
(1).
immédiatement de
rexfiloitation
Jean La-
forestière est l’iiiduslrie charbonuière. J)epuis (fuc ))()rde
donné de
la,
appris aux llova.s
a,
à cette iudustri('
foute et de
Lors de
la
la
la
fabrication
du
et
dans
le
iiiduslrie, gràc(' à et
de
LSbô,
d’autre
fia.rl, le
l’imluslrie
prosjiérité.
séricicole
C’est
ont
Petsiléo (|ue h'S llova.s se
lesifiiels se
élait
surtout en
livrent
l’aboudance des arbiisles ualurels,
rambrevade, sur
ils
fi'i*.
(hqà parvenue à uu bel état de
Jmériua
du charbon,
un assez grauddévelopfiement en vue
forge
caïufiagiie
toutes
d’unerèglemenlatioii asssezsévère,
elle a été l’objet
comme nous
se
de bois de
sortes. Cette imliislrie s’est dévelo{)pée depuis lioii,
j)ris
ii
celle
le
tafiia
nourrit et firospèn' lebombyx;
gouverneur général
a.
pri'scril
aux
habilaiils
de ceiiaiiies l’égions l’obligalion de planter chai pic année un
pied de mûrier; (fuaiid les
jierfeci i(ju
mMuents européens de
la.
(1) Voir dans le Jounial officiel de la Eépublique française à la date du 20 février 1900 un décret portant réglemention de la concession des forêts à Madagascar.
-
propagés à Madagascar,
sériciculture se seront lieu de croire
que
de
temps que s’organisera
la soie d'araignée. 11 existe
tout
fOoiiir
prendra un dévelu]»jienient
cette industrie
même
considérable, en
-
01
en
effet
rexi)l()itati<in
deux espèces
d'arjudi-
nides qui secrétent une très belle soie. Tissage.
— L'industrie du tissage, qui
est fort
ancienne dans
Betsimisaraka tressant une natte
la
grande
ile.
est
Les indigènes
aujourd'hui très prospère.
d'une souplesse
tissaient autrefois des larahas
et
d'un
fini
extraordinaires qu’on ne parvient pas à imiter aujourd'hui.
Les lambas de les castes
soie sont tissés principalement
nobles des Andrianamboninolona
dranando. Dans coton
et
le
Betsiléo
de chanvre. (Juoique
gascar. les indigènes cet
on
abandon
est
tisse
le
en Imérina par
et
des Andrian-
beaucoup de
lam])a'^
de
coton vienne bien à Mada-
ont abandonné l'industrie cotonnière les
Amé-
^étoffe
tissée
dù au bas prix des cotonnades que
ricains importaient. L’industrie des
rahanaes
;
avec elle
la fil)re
du
ralia) a été
-
92
avant
guerre assez i)rali([uée
la
semble reprendre aujourd’hui ou a
iuslallé
-
;
à Fihaoiiana
des ateliers de fabrication. Ce sont surlont les Hetsimisarakas qui se livrent à cette industrie
rabannes constituent prin-
les
;
cipalement des vêtements de fatigue. DeT^telles.
— L’industrie des dentelles
indigènes par les Sœurs anglaises. C’est à
et
par
Tananarive
les
et
étaient
dans
parvenus à fabriquer de
industrie a rej)ris
un
aux
représentants des missions les
digènes cultivent cette industrie. Sous ils
a été enseignée
la
environs
({ue les in-
direction des Sœurs,
très belles dentelles.
nouvel essor depuis
notre
Cette
occupa-
tion.
Sucre.
— Les indigènes traitent
tiennent des ]>roduits de
la
canne
à
sucre et en
fpialité inférieure (sucre et
ol)-
rhum) qui
sont destinés à leur consommation personnelle. Ils fabrif[uent,
quant
surtout en Imérina et en Ifetsileo, du saindoux
quoique Madagascar
à l’huile,
})rodiiise
un grand nom-
ibre de plantes oléagineuses, elle n’est pas fabriquée
ndigène
par les
s.
Bàdment. existait
;
en
auxquels
—
•
etfet
le
léindustrie du batiment
a
été dévelop|)ée
11
une corporation de menuisiers-chari)entiers,
charpentier français Legros avait appris les
ments de son
.
art
;
on
voit
en ce moment
se réaliser les
élé-
grandes
espérances fondées sur l’Ecole professionnelle établie à Tananarive par
le
général Galliéni. L’Ex])()sition de Madagascar va
mettre en évidence ({uelqnes-nns des résultats obtenus dans cet ([iii
enseignement
])ratique, iinprovisé depuis la conquête,
donne déjà des élèves en
d’art
état
en marqueterie de bois du
poteries, etc...
Métallurgie.
de fabriquer un mobilier
i)ays et
en cuir repoussé, des
,
— Jean La borde avait
de 1835 à 1860, à fondre jets de
et
le
minerai de
ap[>ris
aux indigènes,
fer et à fabriquer les ob-
première nécessité. Cette industtrie méallurgique n’a
r;ili;mnc
une
li-;s;iiU
k;i r;i
is.'i
m si )cl
I
,
— jamais cessé
94
en Imérina. Dans lesnd de
(le])uis
Fort-Danphin) cerlaines
j)enj)lades
l’île
connaissent
(province de travail ru^
le
dinien taire du fer. Tuileries.
— Les Hovas savent fahriqner des tniles
sont pas d’nne très donne qualilé, parce qu’ils se les faire
sécher an
Savirnnerie.
—
soleil.
Partout on fabrique de
Teinturerie.
—
qui ne
bornent à
la poterie.
Les indigènes se livrent
aussi à la fal)rication
du savon. Une autre industrie plus im-
portante est celle de
la
teinturerie
;
Madagascar abonde en
l»lantes tinctoriales. L’indnstrie de la pansserie a toujours très
développée
ciq>ation
;
dans
les
dernières années
avant notre oc-
des [»eanx exportées s’élevait
le cliilfre
nn demi-
à
million. Cette industrie aété fort diininnée à l’intérieur suite de la difliculté destràiisitorts.
ce
commerce
n’a pas
diminué
;
Sur
le littoral,
cela s’exj)liqne,
m’était plus facile (pie de s’approvisionner à
bSnarez,
élé
par
au contraire,
puisque rien
Tamatave, Diégo-
Majunga, Andevorante.
Tminerle. 'grâce à Jean
— La tannerie i. aborde,
avait été autrefois très tlorissaiite,
qui avait aj)pris certains perfectionne-
t
imentsaux indigènes. ‘anciens errements. Il
Dei)iiis les '
Hovas sont revenus
à leurs
.-Vv-
î'
On
le voit, l’induslrie
n’ejsftpas â
malgache sans
manuels où
leurs ])rocédés. d’ici
très
importante
daidaigner. Elle fera des ])rogrès, grâce â l’Ecole
piaifessionnelle instituée i)ar liers
être
les
Il
le
général
(falliéni
et
aux
ate-
indigènes a[)])rendront â i)erfectionner
n’est cei)enda,nt pas â craindre qu’elle fasse
longtemps concurrence an travail métrojxililain.
gascar, pa;ys essentiellement agricole,
âlada-
aura nécessairement
recours dans une large mesure â la j)roduction industrielle de la
mère-patrie.
Industries à d«‘velopj>ei*
O n>?t
])as à dire
doive rester dans
ner
à suffire
toutefois
l’état ({iie
que l'industrie
à
Madapiscar
nous venons de décrire
aux Lesoins de
la
Femmes Hova
consommation
et
locale.
se
Itnr-
Le^ ia>-
faisant de la dentelle
sources de notre nouvelle colonie en minéraux, végétaux
animaux,
la
richesse
du
sol
ques industries spéciales que.
L
doivent donner naissance
<fui
<*!
à (]uel-
assureront son avenir économi-
éta];li'=sement et la création
de
ces
industries seront
grandement
facilités ]>ar
communi-
rexécution de voies de
cation (voies ferrées, chemins carrossables, canaux) qui n’existent actuellement que pour les besoins des services militaires.
L’industrie trouvera, à Madagascar de
nombreux agents
pliy-
si(|ues.
— Faut-il conseiller rexj)loitalion de
Or.
en
partout de
effet
l’or dans^l’ile, ce n’est
([uantité qui ne suftirait pas à
Jfailleurs c’est
avec un maté-
semble que ce serait imprudent.
riel perfectioiiné ? 11
existe
l’or
S’il
({u’en petite
donner de sérieux bénéfices.
une iuduslrie qui demande une main-d’œuvre
considérable.
Fer.
— Le
fer,
on
vu, existe en grande
l'a
quantité à Ma-
dagascar. Toutefois on ne saurait conseiller actuellement encore la création de grands établissements
Mais l’industrie de j)leine
la forge et
Un
fonderie est certainement
la
y aura des voies de communication industriel serait certain de faire aujourd’hui des
d’avenir quand
rapides.
de
il
bénétices considérables en installant
confection des outils de culture.
minerai dans
où
il
métallurgi({ues.
la
La
une fonderie pour
richesse et
la
rabondance du
région des environs de Nossi-Bé, sur blkopa,
V a des chutes d’eau nombreuses, et la forêt à jiroximité,
semblent montrer que
cette industrie
prendra un grand dé-
velopiiement. Jirlqaes.
—
— J.es
TrUe.s.
tuiles et des bri([ues crues et
à la ])resse
sont
;
d’une
Hovas ne fabriquent que des
celles qui sont fabriquées ([ualité
au four
notablement supérieure.
Déjà quelques industriels ont fait venir de France des i»resses qui donnent à la, bri({ue et à la tuile une solidité reniartpiable. Us ont i)U fournir ainsi au service des bâtiments civils jdusieurs milliers
combustible élève rantsoa.
11 est
de tuiles.
le ])rix
dans
est vrai
que
la,
des tuiles à Tananarive
certain (jue les
terre à brique situés
Il
et
rareté
du
à Fiaiia-
nombreux gisements de bonne
la région c(Mière et
dans
la
région
97
centrale donneront
un
—
bel avenir à celle iiidiislrie
'luiiiid
b;s
voies de communication seront construites.
Les matières premières nécessaires aux industries poterie, de
la
faïence,
de la porcelaine
abondent
d<*
l:i
daii'^
b‘
Potier Betsimisaral^a
Bouéni
et la
montrent
région centrale.
qu’il
y a
là
Les essais de Jean
une industrie
Laltorde
à tenter et qui e-l
pleine
d’avenir.
De même
la verrerie ]»eut être
pratiquée dans
qui peut Tournir les matières premières,
mais
la
grande
elle
île.
néce'^sile 7
de
tels frais
serait
peu
d’iristallalioii,
d’ex])luilation
qu’il
})rudeiit de la tenter dès inaiiiteiiant.
Industrie forestière il
de matériel.
— L’industrie foreslière est
.
n’existe pas encore
de grande exploitation
massifs forestiers avec
le
à.
créer
sérieuse
;
des-
matériel nécessaire. Cette industrie
procurera des Lénétices sérieux aux colons qui rentreprendront. Madagascar est
extrêmement riche en essences, en
Lois précieux, en Lois durs, <pie la menuiserie, l’ébénisterie pourront facilement utiliser, est
la
charpente,
mais leur diffusion
subordonuée à l’exploitation méthodi({ue des massifs
restiers.
Les nombreux cours
d’eau de
l’île
fo-
fourniront, sur
bien des points, des voies de pénétration. Déjà l’exploitation
du massif
donne de
forestier
L’ébène
très lieaux résultats.
gascar sont très recherchés. Sur la bois d’ébène à
donne
lieu à
sortie
le
—
de la France
et
Les acajous
marché de Xew-York. Cerseront demandés dans l’Afrique du; Sud pour
boisage des mines Soie.
commerce de
ouest, le
mensuelle de 10 tonnes.
de Madagascar font prime sur tains bois légers
C(jte
d’Antongil
baie
racajou de Mada-
et
Hambourg
destination de
une
de la
voisin
est
(pii
le
traverses de chemins de fer.
et jiour les
L’industrie séricicole, qui est fort
près des indigènes, est ap[)elée à
auquel on a])pliquera
un grand
les ])rocédés
en faveur au-
essor.
La
landibé,
i)erfectionnés d’alimenta-
préparation, pourra lutter très avantageusement
tion et de
avec les produits des autres
})ays.
Le climat de
la
région cen-
»
>
traie est favorable
au mfrrier
et
au Jxmibvx^ Le soie d’arai«y
gnée pourra donner naissance' à une imhistrie inqiortante, l’on
en juge
])ar les résultats.
Les essais conqiaratifs
sistance ont établi la supériorilé -de la soie
cette
si
de ré-
dernière soie sur
de cocon. L’araignée qui donne ce produit de premier
ordre est très
commune
Conserves de Viandes.
à Madagascar.
— Madagascar, pays
peut nourrir d’immenses ([nanti tés de bétail,
d’élevage est
qui
assuré de
—
^
lÜO
trouver sous ce rapport des dél)oucIiés cousidérahles. la
effet,
production de la France en viande de boncherie est insuf-
tisante
aussi importe-t-elle des
;
rAllemagne. de
la
Belgique
animaux vivants
les
;
])ole
pourrait
etfet
demander
cet
une industrie qui
ment. Sur
Or
il
semble que
et les
la
doit
du matériel
de sa-
métro-
élément à Madagascar. C’est
là
prendre nn grand développe-
les côtes, les frais seraient assez
])onr le transport
d’Italie,
viandes congelées
laisons lui viennent d’Amérique.
en
En
et
peu considérables
de l’outillage nécessaires.
Ce})endant })lusienrs compagnies ont déjà
fait
des essais qui
n’ont ]>as été couronnés par le succès. Peut-être faut-il attri-
buer, en partie ces déceptions à l’absence d’une reproduction jiroi)ortionnée
berait en elles
aux nécessités d’une consommation qui absor-
peu de temps
les ressources les
plus
étendues,
si
ne se renouvelaient pas dans des j)roportions équiva-
lentes.
Ea fabrication des conserves de viande est donc subordonnée au développement de l’élevage, dont rextension aura d’ailleurs fort à
faire
jiour
suffire
aux demandes de
bétail
vivant }tour l’Afrique du sud, dont les besoins grandissent de jour en jour.
Tarmerie.
— L’induslrie
tions excellentes de
de la tannerie trouve des condi-
développement
à
Madagascar. Les peaux
de moutons y sont supérieures à celle du mouton français. La température ambiante
de bœufs y sont excellentes
])ermet
:
celles
aussi de préj)arer los ])eaux plus rapidement qu’en
France. Ajoutez que Madagascar produit de nombreuses es-
sences à tannin.
Amidon. ces à OU
({ui
— Madagascar
exploitera
le
pourra fournir de sérieux bénéfi-
manioc
i)Our
en tirer l'amidon,
juge par la production en amidon de
vre on paye au comptant 23 don. Or Madagascar
et
la
Réunion.
si l’on
Au Ha-
25 francs les 100 kilos d’ami-
aune étendue bien supérieure
à celle de
la
Kéunioii. L‘ex])loilaüoii du
101
-
iiiaiiioc
})eut duiiner Ikui à uin‘
autre fabrication importante, celle du ta])ioca.
Ind mtr ie sucrière.
— Au moiiieiit où
ne trouvent plus de débouchés, conseiller la fabrication
qui voudrait fournir
le
à
il
coloniaux
les sucres
peut paraître singulier d'en
Madagascar. Cependant un colon
sucre destiné à la consommation locale
de bile réaliserait vraisemblablement des bénéfices, parce que le
sucre malgache est de mauvaise qualité
ment
;
celui
que consom-
Européens provient de l'importation. Savonnerie. Le savon indigène est de mauvaise qualité les
—
et se
vend cher. C'est une industrie
à créer.
La
fabrication des
bougies, dont on use en quantité considérable à Tananarive,
peut donner des bénéfices à qui l'entreprendra.
De même
pour
du Japon.
les allumettes, qui
Parfumerie.
proviennent d'Allemagne
et
— Ldndustrie de la parfumerie est
assurée de
un développement dans file. En effet, les matières premières y abondent. La rose en particulier qui vient très bien trouver
dans
la
région centrale,
le
géranium odorant,
ainsi
que d'au-
tres plantes, offrent des ressources avantageuses.
Telles sont les principales industries
qui auraient cbaiice
de se développer profitablement à Madagascar, en fournissant sur place à nos colons tous les éléments d’un confortable pour le
moins aussi nécessaire
et aussi
apprécié dans leurs résiden-
ces lointaines que dans le train de la vie casanière
des cités métropolitaines.
des gran-
»
’ï*
'a
^
' .
•
r^-?
îÏJ(5ltKH>V-<=«5'»ÏV««S<^j
MABAGASCilB
CHAPITRE V
Commerce La conquête d’une colonie
est toujours suivie d'une
plus ou moins longue pendant laquelle
période
mouvement écono-
le
mique du pays semble suspendu. Les indigènes ont souvent abandonné leurs cultures, les commerçants européens ne trouvent plus à placer leurs produits, les transactions sont arrêtées.
Madagascar
n’a pas
échappé
d’autant plus i>énibles pour dite,
terminée par
la prise
à cette loi.
elle
dont les effets ont été
qu’à la conquête proprement
de Tananarive. a succédé la campa-
gne de répression du soulèvement qui. sur certains points,
s’est
prolongée jusqu'à ces derniers temps. L’occupation de l’extré-
mité Sud de bile n’est pas encore accomplie à
l'iieure
où nous
sommes. Cependant, noire jeune colonie, grâce à ses ressources, grâce
aux
efforts d’une
promptement
administration
qui a su les utiliser, est
pu
sortie d’une crise qui aurait
lui être fatale et
sa prospérité économique est aujourd’hui assurée.
Commerc*<‘
En
'1896,
ext<^i‘iour
première année de notre occupation,
tations s’étant élevées au chiffre de 13.987,931
exportations au chiffre de 3.603.951 ciale de la
grande
Ile était
ral Galliéni s’appliqua-t-il.
à
provoquer
les
fr.
60
;
les inqtor-
fr.
l'activité
11.
et les
commer-
bien peu importante. Aussi
le
géné-
par tous les moyens en son pouvoir,
échanges entre
la colonie et
l’Europe.
pensa
]i
Métropole
mercants
tout d’al)()rd. les
produits, faciliter
que
série de
Le général
connaître dans ia
pouvaient y trouver pour leurs récoulement de ces produits, en même temps
la pro])agation
Tne
fallait faire
ressources de Madagascar, indiquer à nos com-
débouchés
les
il
qu’ils
au dehors des produits du
mesures assurèrent
sol
la réalisation
malgache.
de ce plan.
mit directement en rapports avec les
Galliéiii se
colons de File pour connaître leurs désirs et au besoin leur
demander des dans
conseils
les centres
;
créa des
il
importants
et
Chambres
consultatives
leur soumit les questions rela-
commerce de la colonie,il répondit avec empressement à toutes les demandes de renseignements que lui envoyèrent les Chambres de commerce de la métropole. Par arrêté du 3 mars 1897, il décida rétablissement à Tananarive d’un musée commercial où figurèrent, en même temps
tives au
que des échantillons des produits de l’île, des spécimens des marchandises que celle-ci peut demander à la métropole.
Ln
Tamatave des magasins généraux à l’usage d’entrepôt réel et nos commerçants peuvent ainsi n’acquitter les droits de douane et de consomdécret du 27 juillet 1898 a créé à
mation qu’au fur
et à
mesure de récoulement de leursproduits.
D’autres magasins seront bientôt créés dans les principaux centres commerciaux de
La dans
l’île.
législation forestière, la
comme nous
l’avons vu plus haut,
troisième partie de cette notice, est très sévère et sa
sévérité se justifie par la nécessité d’empêcher le déboisement
de
l’île.
Elle stipule
notamment que l’enlèvement de tous pro-
duits des forêts ne peut avoir lieu sans autorisation. Cette disl>osition eût
iation de
vraisemblablement anéanti
l’île
qui consiste, pour
le
commerce
une grande
partie,
d’expor-
dans
la
vente par les indigènes aux maisons européennes du caoutchouc, de
la cire,
du
rafia,
du crin végétal, de
la
gomme
copal.
Le général Galliéni recommanda aux autorités placées sous
—
103
ses ordres d’apporter, dans la pratique, des teiupéraiiienls à la législation
et d’autoriser, i)ar exenqile,
en vigueur
comme
gènes à se livrer,
par
en veillant à
étroitement,
surveillant
massifs forestiers,
dont
indi-
les
passé, à ce tratic, tout en
le
l:i
le
conservation des
la
habitants des vilbiges seraient
les
rendus solidairement responsables.
Par une interdit
circulaire
du 27 mars 1898,
aux indigènes de
santla peau adhérente
curieuse en elle-même effet
détailler les
le
bœufs
aux morceaux.
;
elle est
immédiat de donner
gouverneur et les
Cette
génér^il
porcs en
lais-
mesure
est
aussi très sage. Elle eût pour
à l’importation
une
peaux
des
importance qu’elle avait depuis longtemps perdue. Coiiiiiieree intérieiii* Cet esprit d'initiative, auquel nous devons les mesures qui
donnèrent au commerce extérieur de Madagascar un essor tout
nouveau pour
elle,
dont
statistiques placées la fin de
les
cette parti font foi, le général Galliéni l’appliqua
intérieur de
l’île.
Tout d’abord,
il
marchés
prescrit la reconstitution des
gènes détruits pendant la sécurité
au commerce
la
guerre
l’insurrection.
et
Il
indi-
assure
des routes et chemins qui conduisent à ces marchés
et les relient entre
communication,
eux.
Il fait
réparer les anciennes voies de
les fait améliorer,
en crée de nouvelles.
Le
plateau central, l’Imérina en particulier, est sillonné de routes parfois
carrossables,
comme
Ankazobé, toujours sûres
Le peuple de le
l'île
le
et
plus
peuple hova qui, avant
la
route
de
Tananarive
à
bien entretenues.
commerçant
la guerre,
est,
sans contredit,
envoyait des colonies de
trafiquants sur les côtes. Ces trafiquants étaient protégés, en
dehors de ITinérina, parles gouverneurs bovas des provinces.
Après
la
guerre
et
après la substitution aux anciens gouver-
neurs de gouverneurs pris dans
le
pays
meme
qu’ils avaienl à
administrer, les commereanls issus du lilaieau y rentrèrent.
Le commerce de
en
Tîle
beaucoup, car
soutfrit
servaient
ils
d’intermédiaires entre les Euroi)éens et les petits trafiquants
ou acheteurs de
Le général
l'intérieur.
manifestées par les Hovas.
veau sur
au négoce
(talliéni voulut utiliser les aptitudes
les c(Mes, leur
11
les
encouragea à
s’établir à
nou-
permit de se faire accompagner de leur
famille.
Poids
et
— Dès 1897,
mesures. dans
fut substitué
file
système métrique français
le
aux poids
mesures malgaches, qui
et
étaient très variables et constituaient actions. Ainsi,
poids proprement
n'y avait pas de
il
mais seulement des
une gêne pour les transdits,
monétaires correspondant à des
})oids
r
subdivisions
rancienne
de
mexicaine
jhaslre
(jui
pesait
27 grammes.
Pour
les
marchandises denses,
anglaise. Les
yard,
le
ruiiité de ])oids élait la livre
mesures de longueur élaient
le mille,
mètre,
le
le
pied anglais,
le
kilomètre, la hrasse
La mesure de
1/2 brasse (0,91).
:
capacité était
le
((
(L'‘82),
vala
»,
la
de
19 litres environ.
Aujourd’hui,
Monnaies. soit par
le
système décimal
est
— Avant raniiexion, les
échange de
])roduits, soit
en usage à ^Madagascar. Iransaclions s’opéraient
au moyen de
monnaie
la
coupée. Cette dernière était conslituée par des fragments de j)ièces d'argent
J^es
de
l'
Union
latine ou de piastres mexicaines.
indigènes portaient sur eux une
j)elite lialance et
pesaient
fragments qui leur étaient remis en paiement. La France
les
importa dans sa colonie des pièces divisionnaires qui furent si
bien accueillies que
la
dépréciation qui s'accentua <lurent n'accepter tité
([iie
monnaie coupée le
jour où
subit
les caisses
des jiièces non fragmentées.
une
forte
publi([ues
Une
({uan-
d'argent, dont la valeur ])eut être estimée approximative-
ment
à
cinq millions, se trouva siibilement immobilisée sans
107
remplacée par aucune
être
aiilre
—
conséquences furent des plus fâcheuses, de raunée 1898
monnaie
Tue
iuomiai(u
se.
crise, doiil 0‘S
au cours
])roduisil
vient seuleiiieiit de prendre
et elle
lin.
L:i
coni)ée est anjourd'lmi relirée de la circulai ion
remplacée
})ar
de
monnaie
la
Mesures prises en vue
(d
française. «le
favoris«*r
«MmiiiKUM'e
1<‘
français à Alaclîtgascar
Dans
certaines colonies européennes, telles que les Philip-
rimmigration
de
dans des conditions
très
pines,
commerçants
désavantageuses
commerce des
le
nations occidentales. Ceci s'explique aisément et
rindou vivent
bon marché nies
et attirer
le
à
comme
anglaises
ont rendu
peu
à
séjour
de
eux toute l'Australie
la
Nouvelle-Zélande
de leur territoire presque impossible
aux Chinois. L'adminislration de Madagascar de
les frap})er
de taxes
l’avantage
retirer
de
séjour
considérable
tivement à nos commerçants, tence.
Gbinois
et
et
un
1,000 francs pour
mière
({ue
les
assez leur
s'est
fortes
contentée
pour leur
doniiaieut,. rela-
condilions
de leur exis-
Indous sont astreints au paiement d'une
taxe de séjour comportant
cinq francs
très
Les colo-
clientèle. la
et
Chinois
le
:
vendre
peuvent
frais,
jdacé
a
asiati(pies
droit les
un
annuel de vingt-
droit tixe
i)roportionnel qui
patentables hors
peut s'élever à
classe
et
de
pre-
classe.
Les Asia1i({ues sont groupés, dans chaque province, en congrégations responsables de l'exaclilude de leurs
mem-
bres à s’acquitter de leurs obligations j»écuniaires
(uivers
le
trésor local.
Cette réglementation a eu pour effet d'enrayer
le
mou-
vement d’immigration indoue et chinoise dans la grand(' lOo Le gouverneur général usa de moyens plus din'cis pour faciliter et
l'écoujement
faire appréciér
des produits français
ceux-ci de la
population
à
Madagascar
indigène qui,
—
-
108
depuis longtemps avait coutume d'acheter des marchandises d’origine étrangère.
commença par exempter temporaire-
Il
ment du droit de place les colporteurs qui apportaient sur les marchés des produits français, Puis, aussitôt que les industriels français
se furent
à confectionner des
décidés
tissus
conformes aux goûts des indigènes,
à ces
tissus
dans
le
produits français et à leur ses
de
d’autant
une réclame Vaovao.
le
d’acheter de préférence des
témoigner ainsi leur attachement
nouvelle patrie. Ce
droits,
fit
journal ofûciel malgache
recommanda aux indigènes
Il
il
plus
faisant,
il
prenait
qu’il
pas
n'outrepassait la
de
précaution
bien faire connaître aux indigènes que leur liberté
était
entière et qu'ils pouvaient acheter aux étrangers aussi bien
qu’aux Français.
Ces mesures, à évincer les
dont
si utiles
qu'elles fussent, n’auraient pas suffi
commerçants anglais
ils étEiient
les
et
américains d’un marché
maîtres incontestés.
Seul un régime douanier protecteur pouvait arriver à ce résultat. 11 est
permis de discuter
le
principe en vertu duquel on
établit des hEirrières contre les produits
est
pas moins vrai que
conquête a coûté il
fort
faut leur assurer
si
l’on veut
de l’étranger.
Il
n’en
qu’une colonie dont
la
cher prohte à ceux qui s'y sont établis,
une situation
privilégiée au point de
vue
commercial. Cette situation privilégiée a été donnée, en ce qui concerne
du
Madagascar, à nos commerçants, tout d’abord par
la loi
16 avril 1897, qui a remplacé l’ancien droit de 10 0/0
ad valo-
rem
sur toutes les marchandises importées, par le tarif doua-
nier métropolitain les décrets
au
tarif
annexé à
la loi
du
II ianvier 1892, puis par
des 28 juillet 1897 et 31 mai 1898, portant exception
général des douanes en ce qui concerne les produits
étrangers importés dans la colonie.
. ..
—
109
Le premier de ces deux décrets grande
la
Ile,
les produits
leur entrée dans
fra])pait, à
étrangers de droits
douane
de
qu’une lecture du tableau ci-après fera juger très élevés cependant, ne suffisaient pas à protéger
comme
commerce français. Le décret du 31 mai 1898 éleva fortement
il
et qui,
sou-
était à
haiter, le
application
consacra
la
ces droits et son
prise de possession
du marché de
Madascar par nos commerçants.
Nous donnons article
ici le tarif
des droits imposés au i)rincipal tissus de coton, par le
d’exportation étrangère, les
décret du 98 juillet 1897, aujourd’hui abrogé, et par le décret
du
31
mai
1898, actuellement
en vigueur
:
ANCIEN TARIF
XXXII.
TISSUS
DE COTONS ET COUTILS.
Tissus de coton pur, unis, croisés et coutils écrus présentant en chaîne et en trame (a) dans un carré de 5 millimètres de côté ceux, pesant 13 kilogr. et plus les 100^27 fils et moins 110 kilogr. mètres carrés ''28 fils et plus Id. 11 kilogr. inclusivementv 27 fils et moins Id. à 13 kilogr. exclusivement 28 fils et plus Id. 9 kilogr. inclusivement^ 27 fils et moins Id. à 11 kilogr. exclusivement. 28 fils et plus Id. 7 kilogr. inclusivement, 27 fils et moins Id. à 9 kilogr. exclusivement. ('28 fils et plus. Id. 5 kilogr. inclusivementv 27 fils et moins Id. à 7 kilogr. exclusivement. (28 fils et plus Id. 3 kilogr. inclusivementv 27 fils et moins Id. à 5 kilogr. exclusivement.!' 28 fils et plus Id. Moins de 3 kilogr. les 100 mètres carrés Id. .
>
.
)
.
y
.
,
— Tissus de
405.
— Tissus
/
de coton pur, unis, croisés et COUlils\ ^ '
.
\ V
— Tissus de coton pur, unis, croisés X-
,
90 140 107 175 129 212 230 399 620
blanchiment tarif
imprimés.....
7
et COUtils\
»
\
» iï
» » » » »
» » a
» »
au
inscrite au la mé-
minimum de
tropole. Droit du tissu écru
teints
407.
70 108
Droit du tissu écru
coton pur, unis, croisés et coutils^
blanchis 406.
02 97
au^-
mente de
la surtaxe de teinture inscrite au tant minimum dé la métro-
pôle. Droit du tissu
meniede
écru aupr-
la surface d impression inscrite au tant minimum de la métro-
pole.
-
110
-
TARIF ACTUEL XXXII.
—
T ISSUS DE COTONS ET COUTILS.
Tissus de coton pur, unis, croisés, et coutils écrus, présentant eu chaîne et en trame («) dans un carré de 5 millimètres de côté, ceux pesant 13 kilogr. et plus les lOÛ mèties\ 85üls et moins. 100 kilogr. carrés 36 fRs et plus Id. :
/
11 kilogr. inclusivement
.
àl3 kilogi*. 35 exclusivement 36 9 kilogr. inclusivement à 11 kilogr. 35 ^
fils et
/
lils
»,
moins,
etplus
fils et
.
Id. Id. la. Id. Id.
.
moins,
exclusivemei.t
/ 36 fils etplus 7 kilogr. inclusivement à 9kilogr.\ 35 tilset moins, exclusivement 36 fils etplus 5 kilogr. inclusivement à 7 kilogr. 35 fils et moins .
77 118 87 131
.
.
» ))
» »
lU
».
172 131 230 139 300 287 550 G20
» »
Id. » Id. » exclusivement 35 fils et plus Id. » ^ 3 kilogr. inclusivement àôkilogi.y 35 fils et moins, Id. » exclusivement ^36 fils et plus » Id. Moins de 3 kilogr. les 100 mètres carrés » Id. Droit du tissu écru au g 405. Tissus de coton pur, unis, croisés et cou-| mente de la surtaxe de ^
.
-
.
.
^
/
.
.
.
.
—
tils
blanchissement inscrite au tarif minimum de la
blanchis
métropole.
^
—
406. tils
du tissu écru augmenté de la surtaxe de teinture inscrite au tarif
Droit
Tissus de coton pur, unis, croisés
et
teints
cou-j
minimum
i
de la métro-
pole.
407.
—
tils
Tissus de coton pur, unis, croisés et cou-^
imprimés
Droitdu tissu écru augmente do la surface d’impression inscrite au tarif minimuin de la métropole. •
Grtice^à ces actes législulifs, le coinmerce national a acquis
dans
grande
la
ile
une situation inTqiondérante.. On .peut
aisément s’en convaincre par nn examen des statistiques jointes
et
des explications
(t’éclaircissement
:
({ni
les
accompagnent
à
ci-
titre
.
VALEURS l
DUS TON AT ION
1890
1896
1898
1897
Importations..
5. 597,.
259 11
13.987 931 11
18.358.918
»
21.641.000
»
Exiiortatious..
3.711.351 28
3.605.951 66
1.812.432
»
4.960.000
))
17.593,882 71
22.701.350
»
'26.601.000
»
{ .
.J
.
Totaux..
9.338.613 39
'
1
.
J
t
.
—
111
PRINCIPALES IMPORTATION S I.MPDRTATONS GENERALES DÉSIGNATION DES PRODUITS
'
Tissus divers Boissons alcocdkiues.
.
i
.
'
!
Farines Tabacs, Cigares, Cigarettes Sucre raffiné Bouffies
Il
un
résulte des
total
de
7-020 000 1 535 <390 431.98C •247 807 141.093 39.333 25.824 .
.
Vins ,
.
910 247.035 97.951 1-27
deux tableaux qui précèdent, qu'eu
641. 000
fr..
la
FRANCE
1898 6.246.000 1.979.C00 1 411.000 331. COO 124.001
245.000 97.0011
18U8. sur
montant des inarcliandisés inq)orfr.
ont été fournis par
une augmentation de 1,766.194
chandises étrangères expédiées dans
même
330.333 810.426 395 502 103 463 134.367 3.841 24.180
1
422. 9J4
la
alors
fr..
que
les
mar-
pendant cette
la colonie,
année 1898. atteignent une valeur de 5.173.000
ment, en diminution de 7.957.112
France
par rapi»ort à l'année
les colonies françaises, représentant,
1807.
1896
8.513.521 2.701.669 1.429.434
.
tées à Madagascar. 16.168.000
ou
1898
1896
1
IMPORTATIONS de
'seule-
fr.
Le commerce d'exportation n'a pas progressé avec la même rapidité que le commerce d'importation, et nous ne pouvons nous en
tonner.
é
Cependant
le
tableau suivant permettra de
constater une meilleure utilisation commerciale des produits
de la grande
île.
PRINCIPALES EXPORTATIONS Exportations générales
I
'
des produits
Bœufs Tivauts.
.
Quantités
.
Bois ,
Caoütehoue 1
Lin j
Conserves de viande !
’
Or
Peaux Rafia
Tanille
1897
1896
DÉSIGNATION
A'aleiir
Quautilés
1898 Quantités
Valeur
547.335 > 12 456 407 1 P6 » >8 1 7 76 262 27 403.77ûk6T 1.325.329 c3 33 1 3^3 1.10 1.200 30»i.364 » I9l.066kü5 200.464 502 8sl 6t 16. 11.5k » 49 581 3.7.33 » llO 3i5 28.3(6 I Indicîi. manquent 112 2 '>6 S.^ loü.OOûp. 5l8 913 » 78 OOOp 430 368 9i 5v3 334 1 .ôS4..55Sk70 634.273 20 1.062.207k 1 .OcOk » 171.963 >. 3.7i3k 59.0P3 » 10.169
—
t.
—
/
.
•
653.604 14.2ô8t 130 4rt( 941 265k 308 329k 1,2S> 178 167.600 3s 2 72.' 264 71‘ 763.701 330k 107 3 *6 137 (37 42‘65.223p
)'
>.
—
>.
>
Valeur
l
207.258k 3.724k
.=^01
.20<
113.497
t
.
-
-
112
EXPORTATIONS EN ERANGE ET AUX COLONIES ERANÇAISES 1896
DÉSIGNATION
DES PRODUITS
Valeur
Quantités
Bœufs vivants
5.422
Bois Cire Conserve deviande.
Or Peaux
Quantités
V alftur
216.900 » 3.447 159.760 5 264 t. 222.720 » » 27.745 » 22 270 469.813 k 50.268 163.862 78 79.795 k 262.273 50 99 457 k 470.241 36.280 » 45.736 k 114.801 55 67.447 k 140.739 » 114.707 k 40 604 766.601 k 264.657 2 805 » 167.389 202 k 344.410 89.750 83 60.754 » 10 900 P 107 496 70 27.548 P 283.726 310.259 70 475.322 k 238 280 » 510.458 k 243 478 1.009 k 42.076 1 311k 36.785 49.203 » .
50 000 k 22 635 k 12.003 k »
11.938 P 725 000 k 876 k
Balia Vanille
Valeur
Quantité
'
t.
»
CaoutcRoac.
1898
1897
.
» » » »
))
»
))
»
.
,0
»
»
L'administration locale de Madagascar n’a pas encore établi les statistiques détaillées des exportations et
des importations
de la colonie pendant l’année qui vient de s'écouler. Gependanl, elle a déjà
commerce de
le
pu fournir des renseignements généraux sur en 1899.
l’ile
Lestransactionss’ysont élevéesàla sommede36,650,011fr. supérieure de 9,862,545
L’augmentation
fr.
37
au
obtenu en 1898.
chilfre
plus sensible est celle qui provient des
la
exportations dont
le chiffre atteint 8,645,441 fr. 48,
de 3,070,812
aux résultats obtenus en
fr.
81
L'année dernière,
le
montant
tées ne dépassait que de 632,116 11 faut
16,
reconnaître que
le
total fr.
supérieur
1898.
des marchandises expor-
67 celui de 1897.
commerce d'exportation de Mada-
gascar est faible et qu’il n’est pas en rapport avec l’étendue et la_richesse
du pays. Mais ce qui peut nous rassurer complète-
ment,
que ce commerce progresse au fur
c’est
notre domination s’affermit dans les
l’île.
et à
Lorsque
mesure que
les colons et
grandes Sociétés de colonisation qui, actuellement,
lent à
Madagascar ou
s’instal-
se préparent à
auront mis en valeur
le
exporter leurs produits
y créer des établissements, sort de la grande lie, il leur faudra,
et
nous assisterons à un développe-
nient considérable des
-
113
échanges entre
la
inétrctpole
et
la
colonie.
La
nécessité s'imposera alors à nos colons de chercher de^
débouchés à leurs produits
vraisenihlahlement,
et,
ne se
ils
contenteront plus de les envoyer en Europe ou dans les colonies françaises,
ils
chercheront plus près d'eux des marchés où
les transporteront
ils
têtes de bétail sont
à
peu de
embarquées dans
bile à destination de Beira,
manquent, en
frais.
Déjà, de nombreuses
du Nord de
les ports
de Lourenço-Maiapiez. Les bœufs
dans l’Afrique du Sud, où de récentes
effet,
épizooties ont causé les plus grands ravages.
Cette partie du continent africain jouit d'un climat tempéré
qui permet à
1
Européen de s'acclimater facilement
et d'y faire
La population blanche, déjà nombreuse dans la colonie du Cap, s'accroît avec une rapidité qu'explique la présence des
souche.
mines
d’or et de
diamants dans
la
Bhodesia
et
au Transvaal.
Le grand port de l'Afrique du Sud ne sera bientôt cet
immense
territoire
Mozambique, en
aura
ses fenêtres
face de Madagascar.
A
sur
])lusle le
Cap
;
canal de
Lourenço-Marquès, à
Beira, aboutiront les grandes voies conimerciales, routes et
chemins de
fer qui porteront
aux populations industrieuses du
plateau sud-africain les denrées alimentaires dont elles auront i)esoin.
Tout porte à
en
croire,
effet,
que ces contrées ne seront pas,
vaut longtemps, en état de se suffire à elles-mêmes au point e
vue de ragriculture
et
de l'élevage.
Dès maintenant, Madagascar pourrait écouler sur les marchés du
Sud de
l'Afrique.
rop peu jusqu’à présent, pour sentir
débouchés nouveaux. prochain
et
Ils
ses produits
Nos colons produisaient le
besoin de se créer des
connaîtront ce besoin dans un avenir
enverront alors sur
la
côte africaine leur
riz,
eurs bestiaux, leurs bois, leur manioc, leur café, leur cacao leur vanille, leurs mélasses, toutes denrées
que
le
Sud-Africain 8
114 lait
—
venir aujourd’hui à grands frais des colonies anglaises, des
Anlilles et de l’Inde.
de l’Afrique est dépourvue de forêts
Celte partie
use
et
cependant une quantité de bois qui devient de plus en plus considérable, au fur et à mesure que son réseau de cliemiiis de fer et
son indiislrie minière prennent une plus grande exten-
sion.
Madagascar, riche en
forêts, doit lui fournir les
bois
d’essence vulgaire nécessaires à la confection des traverses de
chemins de
En
fer et
résumé, le
Iteu
;
]»ar
un
si
au boisage des mines.
Madagascar exporte peu,
produit
jour où son sol sera mis en valeur de façon rationnelle colon, elle trouvera dans le voisinage rutilisation des
]>roduits qu’elle n’aura pas besoin de 11 est
c’est qu’elle
à souhaiter
que
la
consommer elle-même.
présence, à proximité, d’un centre
de poi)ulation euro])éenne doué d’une vitalité extrême dont
témoigne raugmeidalion
même
de son
effectif,
compatriotes à s’en constituer les fournisseurs ^Madagascar, contrée agricole par nature,
miniers dont
le séj)are
le
pour ses chemins de
qui s’y développent.
lui
et
fasse de
premier des pays
Mozambique
canal de
échange de ses productions vivrières, l)Our ses ports,
le
pousse nos
et ({ui,
en
fournira de la houille
fer et
pour
les industries
CHAPITRE
I^€*s
travaux publies,
VI
les
ehemîus de
fer.
La mission incombant au service des travaux puidics chef actuel est
le
—
génie
lieutenant-colonel Roques, directeur du
le
prit, dès le
lendemain de
conquête, une grande
la
importance, dans un pays où tout était à créer
gouvernement liova pour
— dont
et
où rancien
avait emiiêclié la construction des routes
s’isoler des intluences
européennes.
D’autre part, l'exécution destravauxde toute nature rencontre
Madagascar des
à
difficultés particulières causées,
partie, par les pluies, la rareté de la
chaux
et la
en grande
pénurie delà
main-d’œuvre.
Néanmoins, on a obtenu depuis l’occupation française des résultats considérables qui sont résumés ci-après. ;
Dans et les
l’exposé qui suit, on examinera les diverses questions
solutions qui leur ont été données dans l’ordre naturel où
ces questions se présenteraient à l’esprit d’un voyageur arrivant
de France
débarquant à Madagascar.
et
IMi ares et popts
Quelques phares avaient possessions
:
été construits
Nossi-Bé, Sainte-Marie
et
ailleurs la cote était obscure. C’était
pations pour les marins, de dangers
dans nos anciennes
Diégo-Suarez. Partout
une source de et
i)réoccii-
de lenteurs pour
la
navigation.
Depuis l’occupation, a été
complété
et
le
système d’éclairage de Diégo-Suarez
amélioré
peuvent entrer de nuit dans
et,
la
dès maintenant, les bateaux
rade.
Deux phares Majunga.
ont
Un autre
été
est
en construction sur
pointe se])lentrionale de
Le
construits à Tamatave,
la
et
cours de réalisation,
Saint-André.
seront constrnils
Majunga
et
N’GonIsy ou cap Est, sur les caps Saint-
Jetce et pêcheurs malg-aches à
Vincent
cap d’Ambre, à la
le
conslruclion de grands feux côtiers à
à Nossi-Hé, sur le cap
deux à
File.
])rograinnie complet, qui est en
comprend
et
Tamatave
Des feux de moindre importance
pour permettre rentrée de nuit dans
les
principaux ports.
On
s’est attaché à
phares
et, à
cet etfet,
(Talignemenls donnés à secteurs l)lancs
dans
réduire
au
le
lieu d’indiquer les
j>ar
nombre des passes au moyen
plus ])ossihle le
deux feux, on a recours à des phares
diversement colorés qui projettent des faisceaux les
bonnes directions
gereux par des feux convenus.
et
couvrent
les points
dan-
La construction de
véri(al)les jiorts élant fort coûteuse,
on se
l)orne, }»our Je nioinent, à îmiéiioi'er les nioyensd’enibarqueinent et
de dé])arquenient
jiar
wharfs perpendiculaires Il
à la
d'a])pontenients ou
cMe.
en existe deux à Taniatave.
Dans ceineine entièrement les aleliei’s
A
la conshaiclion
i>ort,
une sociélé privée en construit un antre,
inélalliqiie,
dont
éléments ont été fournis par
les
de Levallois-I Vrret.
.Majunyci,
un wharf
métalli([ue a été construit au
moment
de l'expédilion.
A
I
)iéyu)-Snai‘ez,
il
en
a
été établi deux, dont
une compagnie de navigalion
En
outre,
'ramatave érosions de
A
il
et la
Majnnga,
ap])artient à
l'anlre à radministration.
fut né(*essaire d'exéculer des
travaux spéciaux à
à Majunga, pour protéger ces villes contre les
mer. la
poiide de sable
intéressante de la ville, est (jui
el
un
<|ui
prolège la partie la plus
constamment menacée par
en modilie incessamment
la
forme.
la
mer,
— En
111
)
—
une largeur de 50 mèlres de plage
1881,
mer. Ce pliéiioinène
se renouvela
1891.Lel)àtinientoccui)épar
la
avec
rivage.
La mer, brisant en plusieurs points
encore les ruines
Ame
Pour remédier
et
par
la
violence en
Résidence de France s’eirondra
ai)erçoit
dans le lagon
meme
la,
on en
se réi)andit
fid eid(,'vée
une cerlaine dislance du
à
dans une
générale de
;
])artie
le
cordon de sable,
de
la ville.
Majunga
à cette situation,
on a adopté
et
exécuté un
projet consistant à implanter dans l’estran des lignes de pieux, qui, en brisant le choc des lames, à l'aller et au.retour,
queront
En
le
provo-
dépôt des matières en suspension.
outre,
on a protégé directement
ouvrage léger en pieux
et
la crête
delà dune par un
moellons.
Ces mesures ont un caractère essentiellement provisoire, que seule justilie rimminence du danger. Mais Usera nécessaiis' d’exécuter des travauxjdus solides pour assurer une protection définitive.
.
— r
11
pliéiiomène de
même
120
nature se manifesie à Tamalave.
Pendant ces dernières années, Térosion a peu progressé, mais il suffirait d’une rej)rise d'activité pour que les maisons qui s’étendent entre
la
me
du Commerce
et
labaie de
Tamatave
fussent en ])ériL
Le danger
était aussi
grave qu’à Majnnga, mais
pouvait
il
être plus facilemejit conjuré.
L’ami)litude de l’estran n’a .que
la
mavée
n'est, à
Tamalave, que de
qnel([nes mètres de largeur.
La
1"'30 et
surface à
protéger est donc relativement restreinte.
Les travaux exécutés consistent dans rétablissement d’un ouvrage continu composé d’une digne eii moellons de o mètres de largeur.
Ti’avaisx crassaiiiissc^iiieiit
Les populations primitives se soucient pende riiygiène c’est,
pour rEuroi)éen transplanté an milieu
et
une des
d'elles,
principales causes de maladie.
Toutes
même
les villes
cas,
mais
de Madagascar sont, à cet égard, dans
c’est à
Tamatave
([iie
le
celte situation a i)roduit
les résultats les ])lus fà dieux.
Les principales causes
P
L’agglomération
d’aération des rues 2°
S®
d’insaluliril é soid
excessive
:
des balntants
le
et
défaut
;
Le défaut d’écoulement des eaux; La mauvaise qualité des eaux de consommation. Agglomération. Défaut iVaéraüov
— Le
mot aggiomé-
rationnesanrait s’appli([iier aux maisons elles-mêmes. Celles-ci situées généralement dans les jardins, sont séparées les unes
des antres. Elles sont, pour la,
])liq)art, à
La proportion de la surface couverte
simple rez-de-chaussée.
à la surface lotale est
donc
assez faible. Mais ces maisons, à rexception de celles occupées
par les Européens, sont mal construites. La toiture, les parois, sont
en
tôle
et
souvent
ondulée, en débris de caisse d’embal-
Route de Tananarive Ă Tamatave
ou eu
la(,^e
[)aille ;
torride règne
<dialeiir
de plafond,
])as
dans ces
Une
d'ouveriures.
[)eu
intérieurs,
on s’entassent
Indiens, Chinois, noirs et métis, aussi insouciants les uns que
antres des règles de riiygiène et de la propreté.
les
Les <[ni
mes
soid étroites et tortueuses.
Les jardins enx-mèines,
[)onrraient coidrilmer à l’agréineid et à riiygiène de la
ville,
sont des facteurs d'insaluhrité. Les arbres y sont beaucoup
Iroj)
serrés et leurs intervalles sont, le plus souvent, envahis
par une végétatioji sauvage, qui s’élève jusqu’aux branches
forme obstacle à
de
la circulation
et
l'air.
Jéonr remédier à cette situation, les règlements municipaux oïddéjà imposé diverses conditions pour la construction des
maisons particulières,
interdit
et
les
cases
couvertes en
clianme. Celtes-ci ne iieuvent être l)àties (pie dans
un emplacement
indigène, pour le({uel
le village
a été réservé à
une
certaine distance de la ville.
Lue Commission des logements insalubres
veille
activement
à l’application de ces règlements.
Un
gros travail reste à faire: rélargissement et l’aligne-
juent des mes.
léendant son séjour à Tamatave, an mois de septembre 1898, le
général Uallieni examina cette ([uestion et décida de i)réle-
ver nue
somme
de 100.01)0 francs sur
le
budget de
la colonie
jiour entreprendre ce Iravail.
Grâce à ce premier
merce
et
la
crédit, l'élargissement
coiistruction
de
trol loirs
de
la
rue du
Com-
dans cette rue sont en
cours d’exécution.
Les habitants ont cédé
terrains
les
nécessaires, les uns
gratuitement, les autres à des conditiijiis peu onéreuses. "Z'^Délaat (Vécunilc nient de^
s’élève
la ville
et son altitude
deTamatave
eaax.
est
— Le
terrain sur lequel
sablonneux, légèrement plissé
an-dessns des pins hantes mers varie eidre
trois et ({natre mètj’es.
Les mais(jns soid généralement cons-
*
sn.i
1
LU
\y^
124
truites sur les crêtes des idissemenis.
Les rues occupent
les
fonds,
A
réj)oque des grandes
i)luies, le
plan d’eau s'élève
et
des
flaques ap])araissent dans les rues. Mélangées
aux eaux ména-
soumises à l'action intermitteide d'un
soleil ardenl, et
gères,
constamment agitées par tures, elles dégagent des
passage des piétons
de
des voi-
— Route de Tamatave à Tananarive
su])pressi(»n de ces cloaques
une amélioration considéral)lo de Il
et
émanations délétères.
Chantier de terrassement.
La
le
amènerait immédiatement l’état sanitaire.
faudra aussi drainer ou combler certains marais voisins
la ville tels
que
le
Ranon(fndrlayia,
et le
RanoUiva.
Le Manangarczelm-ni^mG^ bien qu’ayant un
marqué de
rivière, n’est le ])lns
souvent
carticlère plus
(pi’tine série
de maré-
cages.
En un mot,
il
suffira
de régulariser
et
de rendre continu
le
thalweg des principales dépressions pour assainir laMampagne
eonslniclion
en
malades
de
I*a\illun
inancluana.
dâ&#x20AC;&#x2122;isoav
lĂšpilal
1
avoisinante. Les travaux sont terminés pour et
sont en cours d’exécution pour le Il est
donc
facile
et
Uanonanclriana Ranolava.
peu onéreux de supprimer
maré-
les
cages qui avoisinent Tamalave.
Pour
de la
l’intérieur
ville,
malaisée. Mais elle est heaucou})
la
solution
})lus
n’est
coûteuse, car
pas il
plus
faut en
venir à la conslruction d’un réseau d’égouts.
Le réseau s’impose
La
un autre point de vue.
à
circulation dans les rues sablonneuses de
excessivement par des
Pour
]>énible.
trottoii's;
on
Commerce; mais
les
tant
Tamatave
est
on peut y remédier construit actuellement dans la rue du
que
les piétons,
la
chaussée restera ce qu’elle
est,
rem})loi des voitures sera à peu près impraticalde.
donc se décider à macadamiser ou à paver les rues. Mais elles auront alors perdu leur ])erniéa l)ilité et, pour éviter Il
faut
d’inonder
maisons,
les
égouts placés sous
Une étude que ce
la cliaiisssée.
montré
pourra être facilement exécuté.
Ma iw aise
quai lté des eauæ de c()nsoiiiinatlon.
—
L’eau
Tamatave provieid d’une na|»}>e qui s’étend sous la
({ue l’on l)oit à
de distance du
Cette ])roximité
môme,
les détritus et débris elle n’a
faudra recueillir les eaux dans des
ai)])rofondie de la question a d’ailleurs
jirojet
ville, à lieu
il
sol.
qui facilite
le
mélange de
l’eau avec
de toute sorte, est un danger sérieux,
pas amené un véritalde empoisonnement de
et si
la ville,
cela tient sans doute à raboiidance des i)luies, qui renouvellent
constamment
la nai)pe
souterraine.
Aussi, les années de grande sécheresse ont-elles toujours été funestes à Tamatave.
De grands
progrès ont été réalisés, principalement par l’ins-
tallation d’un service régulier de vidanges,
trop de causes d’iufection pour
sans danger l’eau qui
gît à
que
mais
les habitants
il
reste encore
puissent boire
quelques pieds au-dessous d’eux.
Pour parer au danger, on
a éln])li
eaux des affluents de rivoliua
et
de
tion de ces eaux, qui descendent
un projet l'J
d'addiiel
iuii
des
voiidro. J.a coiisoiiinia-
des inontagnes
et
sont de
qualité excellente fera certainenient disparaître les causes
d<^
rinsalubrité actuelle de Taniatave.
Palais de la Reine (Tananarive)
Des travaux de même nature seront villes,
celle
à
exécuter dans
les autres
dont la situation est moins défavorable cependant (pie
de Tamatave.
Déjà des conduites d'eau ont Diégo-Suarez.
été construites à
Xossi-Dé
et à
— A
128
—
Majiiiiga on procède à la recherche d’eaux ariésieniies.
Enfin,
le
service de ralimentation en eau polable de la ville
de^Tananarive a été concédé à un particulier.
ISàtiments Sauf en Iniérina,
les
maisons indigènes sont de simples rez-
de-chaussée avec charpentes en bois montées sur poteaux, parois en feuillages avec des clayonnages tressés quelquefois avec un
chaume. Le
certain soin, toiture en
constitué par
un
sol est i»resque toujours
])lancher en bois isolé
du
terrain.
La maison comporte ordinairement une
seule pièce qui sert
à tous les usages.
A
Majunga, on trouve quelques maisons en maçonnerie rap-
{)elant les
maisons arabes.
L’administration militaire ont
fait
et le
un assez grand nomlire de
construire également
ments en maçonnerie,
tels
service des travaux publics
que
l'InMel
magasin à ])Oudre, des magasins ])our
En
les services administra-
Imérina, les maisons sont généralement à étages, les
murs sont
A
de radministration, un
etc.
tifs,
fois
en
épais et construits en
tuiles,
mais
Tananarive,
il
le
Quelques
existe
édifices, et
La
})aillotte.
et
couvertes en
principalement
le
une
le
d'assez jolies mai-
tuiles.
Palais d’Argent,
le
du premier ministre représentent
elfort architectural.
C’est le résultat de la collaboration des
Le
toiture est ({uelque-
un grand nombre
Palais de la reine, le Palais
nn véritable
]>isé.
plus souvent en
sons construites en briques
à
bâti-
Ibdais d’Argent est
nn
Européens.
édifice en bois qui doit
son
nom
ligne de pendelo([ues sphériques en argent suspendues
long de la toiture.
Le Palais de
la reine était,
à l’origine,
une colossale cons-
truction en bois qui, dans la suite, a été entourée, sur ses
([iiatre faces, et
taille
120
en
galeri;*
i)i»uTe <le
avec tours carrées aux angles.
Le Palais du premier ministre et
(rune
à tous les étages,
est construit
en maeonneritî
couvert en zinc.
On
a critiqué ses formes
peu
classiqii^^s et
on
démolir. C'eût été une faute impardonnable, car ce
marque
Palais
avec
le
malgache
l'ime des phases de l'iiistoire
du premier ministre,
à
a
voulu
le
monument
et constitue.
Tananarive
Palais de la reine, rune des saillies les plus caractéris-
tiques de la silhouette
si
originale de Tananarive.
Les maisons construites par sont, jusqu’à ce jour,
Les colons
les
Européens
peu nombreuses
s’installent le plus
et
et à
leur usage
peu remarquables.
souvent dans des maisons
analogues à celles des indigènes, mais dont les toitures sont
généralement en
tôle
ondulée ou en zinc.
L’administration a construit à Tamatave.
et
sur ditférents 9
points de la côte,
(les
m-
maisons démonlables
mais
légln'es,
très
confortal)les.
A
Tamatave, où
la
pierre est rare, on
entrepris des casernes
a
en aggloméré de ciment.
A
Tananarive, divers Lâtiments militaires
des écoles ont
et
étéAdifiés en briques cuites et mortier de terre. Les angles et
encadremerdsi ont seuls connu
tes
les
honneurs de
la
Parmi les travaux les plus importants exécutés ou ment en cours d’exécution, il faut signaler ceux de d’Isoavinandriana,
de
la place
Jean LaPorde, qui
chaux.
actuelleriiopital n’était,
il
y a trois ans, qu'un emplacement al)ru])t, })arsemé de roches et de ravins on l’a transformé en un agréable square ;
entouré, sur toutes ses faces, de rues larges et carrossables.
Peaucoup de
rizières de
couches alteiaiatives de tourbe
titué par des
ronfeclion des briques calcaire fait à ({ue
des tuiles v est donc
le
La
Mais
facile.
le
le
pays
ci])olins.
ne pourra songer à des constructions sérieuses
jour où les
et
et d’argile.
peu près défaut; on ne trouve dans
quelques rares
(Jn
rimérina ont leur sous-sol cons-
chemin de
fer ])ermettra
(iue le
d’amener économiquement
matériaux nécessaires. Jus(xue-là,
la
tâche du constructeur
restera ingrate, et ce ne sera qu’au prix des plus grands etïorts
qu’on obtiendra des résultats acceptables. IjOS
Voies de eomimBiiîealion
Avant roccupation ];raliqué à
Madagascar
française, le
seul
était le jiortage â
mode de
transj)(ut
dos d’homme, parü-
culièrement pénible, dans un pays très accidenté, où aucune route n’avait été construite.
Les porteurs en étaient réduits â suivre la
d’étroites i)istes
que
hache avait quelquefois débarrassées des arbres gênants,
mais où
la
pioche n’avait jamais joué aucun
rôle.
Cette absence de routes voulue par le gouvernement mal-
lananai'ixc
à l'oxaiix
lonibcaiix
lL
at'iiL
gâche
-
132
au fond, qu’une mesure politique
y voyait un moyen d’entraver riuimigratiou des Européens et, par suite, les
n’était,
il
;
de se maintenir en dehors de leur influence. D’ailleurs,
grands personnages de l’Etat
et les
membres de
n’avaient pas à souffrir de cet état de choses
déplacements,
ils
disposaient toujours d’un
et,
la
noblesse
dans leurs
nombre
suffisant
d’esclaves, porteurs de profession, qui les conduisaient à des-
tination avec toute la rapidité désirable.
Le tracé des dirigeait par
pistes
monts
malgaches
et ]>ar
était
vaux vers
des
])lus primitifs et se
pointa atteindre. Les
le
indigènes se souciaient peu de chercher des itinéraires en pente douce, à flanc de coteau ou dans Indifférents à la fatigue,
ils
le
fond des vallées.
suivaient les lignes de plus grande
pente, franchissant les croiqtes, traversant les bas-fonds, s’éle-
vant
de plusieurs
ensuite au
meme
centaines de mètres pour redescendre
niveau. Les cours d’eau étaient passés à gué
ou en pirogue.
Avec des éléments aussi peu
utilisables,
la
créai ion
du
réseau de routes nécessaire à la mise en valeur du pays était une entrei)rise de longue haleine, exigeant de grosses dépenses et <le
puissants
moyens
d’exécution.
Tout d’abord, en i)réscnce de rinsurrection, il fallut donner satisfaction immédiate aux besoins du moment. La construction d’un chemin de fer reliant l’Emyriie à la côte eût donné sans doute une solution complète du i)roblème des transports, mais elle demandait six ans rentreprendre dans les circons;
tances où l’on se trouvait eut conduit à y employer toute la main-d’œuvre disponible et à rester, pendant toute la durée
des travaux, sans autre
moyen
de communicalion que l’an-
cienne piste malgache. Ces considérations déterminèrent
le
gouvernement général
immédiat ement des routes en utilisant les resgources locales de main-d’œuvre et en employant aux travaux à faire établir
c.
\ n aiiana
—
—
134
tout le personnel eiiroi)éen dont on pouvait disposer.
gramme })as
Le pro-
qui fut imtiqné consistail; siirtont à faire vite, à ne
serrer de trop i)rès la correction technique et à s’appliquer
seulement, vu rnrgence, à construire des chemins permettant (t'attendre, sans aléas et sans
mécomptes,
la
création du réseau
définitif. Il
y eut donc preinhn’ement une période de
posée par
transition,
les circonstances et qui permit, grâce à des
i)i‘ovisoires
rapidement exécutés, de
safisfaire
im-
travaux
aux besoins
les
plus urgents de roccnpation, du ravitaillement des troupes et
delà population
civile.
En
pratique, on s'appli({ua avec soin
rechercher des tracés permettant de laisser plus tard,
à le
moins de
et
avec
frais possible, des cliemins provisoires à la route
définitive.
Tsmaïiîu^ive
î\
Taifiîaiîi\
e
La région qui sépare Tananarive de la côte orientale est 1res accidentée et présente de nombreux obstacles â la pénéI
ration.
L’ancien sentier malgache qui, depuis des siècles, ’raiianarive à rières
Tamatave
an lien de
reliait
franchissait de front tontes ces har-
les tourner.
lise dirigeait d’abord de l’Ouest à l’Est jusqu’à la lagune
d’Andevorante raiite à
et suivait
ensuite la dune littorale d’Andevo-
Tamatave.
ffest par
cette voie
(lu’ajirès la prise
décida de ravitailler rimérina, à son
rem])lacement
et c’est à
de Tananarive on
sou amélioration ou
que furent consacrés
les
principaux
etforts.
La dune
littorale est
lagunes dont seuils
Un
la
la
mer
et
une
ligne de
coidinuité n’est interrom|uie ([ue par ([iielques
dénommés canal
enserrée eiilre
a
j)angalanes
utilisant
».
ces lagunes paraissant
facile à
amé-
b
c
Tanaiiai'iN
( ,al'ÂŤ)i-dc
136
-
nager, sa construction fut décidée et concédée à une
pagnie
Com-
(1).
Dans
Tamatave
Andevorante, destinée à être abandonnée après l’ouverture du canal, était condamnée à une organisation sommaire et provisoire.
On
ces conditions, la route entre
et
se borna, par des rectifications de tracé, à la mettre le plus
possible hors d’eau et l’on construisit des ponts sur les
embou-
chures des rivières.
Pour
Maliatsara-Tananarive (240 kilomètres), on
la partie
décida d'améliorer
de
lui subslituer
fin
de 1897.
un
sentier muletier qui fut terminé vers la
C'est grâce à ce sentier être eni])loyés
malgache ou, plus exactement,
sentier
le
que beaucoup d’indigènes ont pu
aux transports, lorsque
le
nombre des bour-
janes professionnels était insuffisant.
La construclion de qu’à la
ne
fut
entreprise
de 1897. Le ludncipe ado])té fut de faire bien, solide
fin
vite,
et
la route carrossable
en évitant un programme trop luxueux, qui aurait
conduit à des ouvrages onéreux à construire et O
difficiles
à
entretenir.
D’autre
i>art,il
ne
tions successives.
argileux
et
à
fallait i)as
Dans une
pluies
songer à procéder par améliorai*égion si
torrentielles,
ébauchée ou mal construite n’aurait
mouvementée,
une ])as
à sol
route
simplement
résisté
au premier
hivernage.
Plus que partoid,
il
faid,
dans ces conditions, aussitôt que
plateforme est construite,
la
de
la
chaussée,
le
dispositifs assurant
Un
la
protéger par l’empierrement
revêtement du fossé
et l’établissement
de
largement récoulement des eaux.
paragraphe spécial qu’on trouvera ci-après est consacré à létude de ce canal et indique l’état d’avancement des travaux. (1)
. .
C'est en s'inspirant de ces considérations
(jiie
le
<^nniéral
Gallieni fixa pour le tracé les caractéristiques suivantes
Largeur de
la
Largeur de
la partie
Déclivités
:
5 mètres.
chaussée
empierrée
.
O .
maxima
8 centimètres par mètre.
Rayon minimum des courbes
.
.
.
10 mètres.
Route de Tamatave à Tananarive Arrivée du général Gallieni aux chantiers d'Ampasimhola
Dans certaines parties, notamment pour le franchissement de TAngavo par les gorges de la Mandraka. les travaux ont nécessité des efforts exceptionnels et dont l'exécution a
couronnée dnin plein succès. Tons
les
été
ouvrages exécutés,
terrassements on ponts, ont parfaitement résisté.
Actuellement, entre
le
Mangoro
il
et
reste à construire 50 kilomètres de route
Beforona.
-
'
deux parties
Celle lacune peiil ôlre divisée en égales, a
rnne du Mangoro
on
à Amparafara,'
les voitures légères circnlent. Cette iiarlie et les
et on,
en
fait,
devra être améliorée
ponts renforcés on remplacés.
L’antre partie se trouve dans à ce
peu près
sentier muletier
le
un tracé de route carrossable
été construit avec
à
que
l’on i)onrrait croire,
par mètre courant,
le
la
grande
foret.
que
c/est là
et
route exigera,
la
moins de travaux. En
rianx pour rempierremcnt
Contrairement
outre, les
mafé-
i»onr les ponts s'y trouveront
avec plus d’abondance que dans les antres tronçons.
TaiïmBSM'ivo ù
un temps assez
Peiidard
Majnnga
resta
telle
que
Alsijsaiig'îi
long, la situation de la route de le
expéditionnaire
coiq»s
l’avait
laissée.
Cet état de choses ne iionvait se perpétuer la
et la nécessité
de
route de Tananarive à àlajnnga ne tarda pas à s'imposer.
A
ce
moment,
les
monvemeids
entre
Majnnga
et
Tanam;-
rive }»onvaient se faire successivement. a) /;)
et
Par eau sur Par
la
Petsiboka, 228 kilomètres.
route du coiq»s expéditionnaire entre Mevatanana
la
Andriba, 125 kilomètres. c)
Par
le
sentier bonrjane, entre
Andriba
et
Tananarive,
225 kilomètres. Ce sentier ne valait guère mieux ([ne les antres
de
sentiers
remplacer
l’île;
j)ar
les
premiers
efforts
par suite des conditions climatériques
que dans
est
plus favorable dans
la
courbes
que
celle
de l’amatave,
et to[)Ogra[dii([ues,
dont
région du Xord-Onest
celle de l'Est.
Les caractéristi([ue^ ad(q»tées furent route de
le
une route carrossable.
Celle-ci était [)lns facile à constrnire
rensemble
furent consacrés à
les
mômes
Tamalave mais on eut moins souvent et
anxblf clivitéslimites.
([ue
pour
à recourir
la
aux
—
—
140
Les travaux furent commencés vers
On
pour
les voitures
on traça une route évitant
coteaux
du
milieu de 1897.
se proi)osa, dès lors, d’obtenir, par le
la possibilité effet,
le
épousant toutes
et
minimum
d’effort,
de monter en Iniérina. le
A
cet
plus possible les flancs de
les sinuosités et les dénivellations
terrain.
Ce tracé
fut très
judicieusement choisi, rapidement aménagé,
au mois de septembre 1897,
et,
le
premier convoi de voitures
montait à Tananarive. Ce fut ime o})ération hardie
beaucoup de points,
les
car,
;
en
pentes du tracé atteignaient 15 0/0,
beaucoup de cours d’eau avaient dû
mais
être passés à gué,
et le
résultat désiré était atleiid.
On commença
alors à reciitier le tracé et
on obtint une piste
qui n’a pas de déclivité supérieure à 8 cenlimètres
La
route sera ouverte dans
elle n’est
Si
le
})ar
mètre.
courant de l'année 1900, mais
pas empierrée.
on a ajourné ce
travail, ce n’est
pas que
route de Tana-
la
narive à Mevafanana ])uisse, plus ([ue les autres, se passer de
macadam,
le j’our
où
elle
sera activement i)ratiquée par des
voitures d’un certain poids; ce n’est pas
non plus
la terre
(jiie
de l’Ouest soit d’une autre nature que celle de l’Est; mais, grâce à l’absence de pluie pendant huit mois, à l’ardeur du soleil et â la force
du vent,
cette terre acquiert
une
très
dureté, qui peut permettre, pendant la belle saison,
le
grande
passage
voitures légères sans dégradations sensibles.
(le
De
l’exposé qui précède,
il
résulte
que
la
communication de
Tananarive à Tamatave aura 340 kilomètres de longueur
composera d’une route de 2i0 kilomètres 100 kilomètres
(
10
et
et se
d’un canal de
kilomètres de ce canal, entre Tamatave
et
Ivondro, étant provisoirement remi)lacés par un chemin de fer
en exploitation).
La communication par Majunga aura 5ÔO
minimum, dont 325 ])ar la La route de Tamatave climat chaud cultures.
humide,
et
et
route
et
225 par
traverse une
par suite
La région parcourue par
moins favorisée
la.
IJetsibokiu
région soumise
éminemment la
au
kilomi;lr<'s
propice^^aux
route de Majuiiga
à cet égard et la population
y
un
:à
est
est J)eaucouji
Le Port de .Majunga
plus clairsemée.
En
revanche, les vallées renferment des allu-
vions aurifères.
La
route de Majunga est plus facile à construire que celle de
Tamatave.
Au
Tamatave
a encore
point de vue de l'état d’avancement,
une lacune de 50 kilomètres,
la
route de
et doit ètr<*
améliorée sur environ 45 kilomètres, mais les autres sont terminées, y compris rempierrement de route de
Majunga peut
être considérée
mais
elle est à élargir
tout son parcours,
la
comme
jiarlic^
chaussée. La
ouverte sur
eu ])lusieurs points
et
macadaiii y fait défaut. Ce double travail deiiiaiidera uii très gros elfort (|ui lie sera pas inférieur à celui que nécessitera le
raclièvement de
la
route de Tamatave.
Le prix de revient kilométrique sera de Tamatave, sans que
élevé sur la route aussi grande que
dilféreiice soit
la
supposer
])Ourrait le faire
])lus
la facilité (|ue l'on
a
eue à établir
plate-forme de la route de Majunga.
!a
Uuand
sera élargie parlent à 5 mètres et
c elle-ci
rempierremeut,
sommes
munie de
y aura dépensées, par kilomètre, varieront vraisemblablement entre les 3/4 et les 4/5 de celles
les
consacrées à
route de Tamatave.
la
Cette comparaison
met en
deux routes
teut les
construites })ar des
(|u'oii
relief les différences
que présen-
explique pourquoi elles avaient été
et
méthodes
dilierentes,
mais on aurait
tort
de les opi)oser rime à l'autre. Elles sont toutes les deux indispensables. CO
m
1
)
1 e t:
La construclion
a c 11 è
\'
e
doit
en être jtoursuivie jusqu’à
m eut. Ckiiiai «les l®asig*alaiî«‘s
j)e
Tamatave
à Farafangaiia, sur
bOO kilomètres, règne, sé}»aré de la terre
long du
le
ferme
i)ar
une longueur d'environ
littoral,
uu cordon de sable
une dépression que
A'ieiinent
renqdir les rivières de l'intérieur.
Dans
la ])lus
grande partie de sou
est assez nette et assez
parcours, la dépression
profonde ])our que
les
eaux qui l’occu-
pent forment de belles lagunes navigables. Parfois, s’élevant
jusqu’au uiveau de
la
mer,
elle s'étale
eu marécages où crois-
sent les plantes a({uatiques, vacoas Qirlas. eiilin, elle
émerge au-dessus du plan d'eau, formant des
milices et de faible relief
au cordon
En quelques points,
—
les
panijalanes
— qui
seuils
se soudent
littoral.
Les indigènes ont, de tout temps, sur lesquelles
ils
utilisé les
lagunes côtières
ont mis de nombreuses pirogues.
Us ont
>
li: .)
iiième ])rati([ué à travers les ])angalanes des seiiliers l)ermetteiit de
«
est évident
11
galaues, eu
traîner
que
»
([üi
leur
leurs pirogues d'uu Idef à l'aulre.
l'idée
de suiqiriuier eulièreiueid les
y creusant des canaux,
doit
être vieille
}»aii-
emuiue
Madagascar.
Ce
travail tenta la mégalouiauie de
fut mobilisée.
Les ancjadys ^bêches
Radama
La corvée
iiialgaclies)
s'abaUireut
-Maison d’un colon
sur
le
sommet du
paugalaiie de Taiiifotsy. Mais, au bout de
<{iielques mois, l’œuvre fut
Après les
la
conquête française,
travaux de Taiiifotsy
pautomaïziua. Mais Il est
abaudouuée.
la
et
l’idée fut rei)i’ise
;
ou coidiiiua
ou s’attaqua au paugalaue d’Am-
chose traîna eu longueur.
vrai que la possibilité de réaliser le
canal trouvait
beaucoup d'incrédules. Les dilféreuts biefs que séparent disait-ou,
au
même
niveau.
Eu
les i)augalaiies
les
ne souti»as,
réuuissaul, ou détruira
réquilil)re actuel des
eaux
et
il
se produira, surtout à l’époque
des crues, de violents courants qui seront une gêne pour la
navigation
et
une cause de destruction pour
les
travaux
exécutés.
description des lieux répond à cette
I/a
objection.
lagunes n'otfrent que de très faibles courants, elles sont très voisines
quent
souvent
et
Les
et d’autre part,
de la mer, avec laquelle elles communi-
qui constitue pour les ditférents biefs un
puissant régulateur de niveau. Certes les ditïérences de niveau ne sont pas nulles, construction du canal modifiera
le
et la
régime hydrographique
actuel.
Mais
mer
la
une
niveau de l’ensemble étant très voisin de celui de
le
et
régularisé par celle-ci,
fois le
nouveau régime
il
n’y a pas de raison pour que,
établi, les
courants qui se produi-
ront d’un bief à l’autre soient beaucou}) i)lus forts que ceux qui
régnent actuellement dans chacun de ces biefs
ne sonti)as un obstacle à
la
;
or, ces
derniers
navigation puisque, àtoute époque
defannée, des chaloupes à vapeur circulent sur flvondrona riaroka 11
(1).
n’y a pas de raison
non plus pour que, lorsque, après
premières perturbations,
le
profondeur convenable,
le
travaux tien
et
et
les
canal aura été porté, partout, à la
maintien
du chenal exige des
des soins ditférents de ceux que nécessite rentre-
normal d’an canal.
Le projet du canal a
été étudié, entre
Tamatave
et
Andevo-
rante (100 kilom.), et reconnu d’Andevorante à l’embouchure
du Faraony (352 kilom.). 11
résulte de ces études
que l’exécution du canal de Tamatave
l’embouchure du Faraonv nécessitera l’exta^action de
à
t-
(1)
de
3
1. 100. 000
Le percement du pangalane de Tanifotsy a donné lieu à un courant nœuds, qui a diminué progressivement. Quinze jours après l’ouverture
du canal,
l’équilibre était établi.
—
14.J
mètres cubes de terrassement dragage,
-
et
1.2Ü0.0ÜU jnèlres cubes [de
correspon dant à peine au prix de revient d'une
route ordinaire et au quart de la dépense que coûterait un
chemin de
fer.
dont l’exploitation serait d’ailleurs beaucoup
plus onéreuse.
La construction et l'exploitation du canal des pangalanes de Tamatave à Andevorante ont été concédées à la Compagnie française, qui les a rétrocédées à la Compagnie des Messageries françaises de Madagascar. Actuellement, lepangalane de Tani-
Un
fotsy est percé et les vapeurs le franchissent.
chantier est
mois au pangalane d’Ampantomaïzina.
installé depuis trois
restera ensuite à percer le pangalane
d’Andavakamenarana, à
pratiquer quelques draguages dans les lagunes et à élargir
Ranomainty. Ces travaux terminés,
11
le
la ligne d’eau sera entiè-
rement ouverte d’Ivondro à Mahatsara, où commence
la route
qui se dirige vers Tananarive.
Entre Tamatave laissait
Ivondro,
et
au concessionnaire
le
contrat passé avec l'Etat
la latitude
de remplacer provisoire-
ment le canal par une voie ferrée de 1 mètre de largeur. La Compagnie a usé de cette faculté et ce chemin de fer est actuellement en exploitation.
Tamaalimentées par un grand nombre de
Les lagunes qui s’allongent parallèlement à tave à Farafangana sont
la côte
de
rivières qui descendent de l’intérieur, et dont la partie infé-
rieure est navigable sur 11
y a donc
superficie,
là
une longueur de 15 à 30 kilomètres.
une région de plus d’un million d’hectares de
jouissant
d'un climat
fertilisant
et
dotée
splendide réseau de voies de communication, auquel
ment des pangalanes assurera
la continuité
que
la
le
d’un
perce-
nature
lui a
refusée. C’est à ce réseau
Tananarive à
la
que viendra aboutir
la
voie ferrée
de
mer.
C’est également là
que s'arrêtera
le
chemin de
fer projeté 10
par
de navigation à Madagascar pour desservir
la Société auxiliaire le Betsileo.
Les nombreuses épaves que orientale de
voit jalonnant
l'on
la
côte
Madagascar indiquent suffisamment comiiien, en
ces régions, la navigation côtière est pénible et dangereuse. C’est ce qui
donne encore plus de juix à
la création
d’une voie
commode. Cette voie devra communiquer avec la mer. Le port de Tamatave est un de ses débouchés les })lus indiqués dès mainÜuviale intérieure sûre
et
tenant. J. a
construction du canal des pangalanes est donc intéressante
au premier chef. Elle
menacer
est
éminemment
désirable, et loin de
succès d'aucune des entreprises projetées à
le
Mada-
gascar, elle les favorisera toutes.
I^es Clieiiiiiis
Quels
soient les services
([lie
de fer
que
l’on
en droit d’en
est
attendre, les routes ne sauraient suftire à la mis ]iays; elles
en valeur d’un
mais
peuvent bien servir d'aftluents,
l’artère
]»rincipale doit être la voie ferrée ([ui, grâce à ses faibles tarifs, alfrancliit les
marcbandises de
Et cependant,
la distance.
opinions les plus contradictoires sont
les
journellement émises sur ce que doivent être
communication dans
les iiays neufs.
les voies
de
Les uns ne veulent que
des voies ferrées, affirmant qu’elles seulespermettent d’assurer à
bon compte des transports importants
et
qu’elles seules
lirocurent des recettes capables d’amortir les frais de premier
établissement. D’autres, par contre, déclarent que de bonnes routes sont suffisantes
pour
les
débuts
et
qu’avec
construction d’un seul chemin de excellent réseau de routes dans
que
les routes coûtent
le
fer,
le capital
qu’exigera la
on pourra établir un
pays entier.
peu à construire, sont
Ils font valoir
vite établies,
que
leur exi)loitatioii ne nécessite i»as
nombreux
un personin‘1
qu'elles n’entraînent pas d'autres dépenses
et
et
si)écial
que
de leur entretien.
celle
D'autres ont
conception d'une voie de communication qui
la
se modifie d'après les besoins
du
d'abord
tralic. C’est
pour piétons, qui devient ensuite piste muletière, et se
transforme en route carrossable
moiqiliose, reçoit les rails d'un
sentier
])uis s'élargit
dernière niéla-
bufiielle.
chemin de
le
fer.
Toutes ces opinions négligent un facteur essentiel
:
la confi-
guration topographique du pays. C'est, au contraire, cette considération du terrain qui doit primer toutes
communication
l'étude des voies de
A
vue
ce point de
bien distinctes
:
le-î
Madagascar.
à établir à
spécial, la colonie se divise
la partie centrale
gneissiques, accidentés
en deux parties
qui est formée de terrains
rocheux;
et
autres dans
la
partie périphérique,
composée surtout de terrains plus récents, à formes plus douces, souvent plats
et
coupés par de grands cours d'eau.
L'épaisseur de cette zone périphérique dépasse rarement 40 kilomètres sur *200
kilomètres sur
les routes
versant oriental
le
la cote occidentale.
ou chemins de
qui iront du
et atteint
littoral
vers
fer
le
une moyenne de
Par conséquent toutes
qu'on établira à Madagascar
centre seront, dans
la
et
plus grande
partie de leur parcours, établis en terrain accidenté.
Ce sont donc des routes ou des chemins de que
l'on a à construire à
Il est facile
de voir combien est grande l'erreur de ceux
transformer en chemin de et
même,
mécanique
tracé des
({ui,
;
chemins de
si,
(jui
plus tard, pourrait se
fer. S'ils la tracent
avec les roiiditions
de déclivité que comportent les rmit
rendent, par cela traction
montagne
Madagascar.
rêvent d'une route carrossable
de courbure
fer de
s,
ils la
inapte à recevoir une voie ferrée à
au contraire, on donne aux routes
fer, c'est-à-dire
des rampes faibles
grandes courbes, on se condamne, du premier coup,
à
et
le
de
exécuter
148
-
(les
travaux très iniportauls qui ue
reiulroiil
meilleure et qui, par contre, auginenleroiil .‘audra
pour
|)as
le
route
la
teiu])S qu’il
au moins sou prix de
la construire et tri])leront
revient.
L’incompatibilité qui existe entre les routes et les cliemins
de fer en terrain accidenté se manifeste bien entendu
et à
mule-
forte raison entre les routes carrossables et les sentiers iiers,
plus
qui peuvent avoir des ranq)es s’élevant jusqu'à 15 pour
100 et dont les courbes i)euvent être renq)lacées i>ar des ])oints
de rebroussement.
Chaque d’après
En
fait,
revient
élevé
le
voie de coniniunicatioii doit donc être construite tracé qui convient à sa destination immédiate.
étant
donné
de Madagascar,
le terrain
du kilomètre de chemin de
que
celui
du kilomètre de
])rix
le
de
environ sept foisi)lus
fer est
route. Cette différence n’est
pas assez considérable ])our faire renoncer à la construction des voies ferrées, mais elle
l’est
assez })Our qu’il n’y
ait ])as
de faire des chemins de fer là ou les routes peuvent
lieu
suflire.
Afin de diminuer ;
outescarrossaldes
songé à placer sur Decauville.
le
el
])i‘ix
de revient des transi)orts sur
d’augmenter leur rendement, on
la
chaussée un
Il est facile
petit
chemin de
a
les
souvent
fer
genre
de se rendre compte que ce système,
constamment
])ro])osé et (pii rend,
dans beaucoup de
réels services,
ne pourrait en rendre
([ue
route accidentée et dont les
cas,
de
de très faibles sur une
rampes atteignent quehpiefois
8 centimètres par mètre. (Roule de Mahatsora à Tananarive).
Sans ({lie
faire
un
calcul trop long
la résistance
op])osée au
el
trop aride, on peut rappeler
mouvement d’une
comiiose de deux élémenls princi])aux l'’
})ar
La
voiture se
:
résistance due au l’oulement ([ui est de 80 kilogrammes
tonne sur une bonne chaussée
des rails
;
et
de 4 à 5 kilogrammes sur
>
*2"
La résistance due aux
qui est
raiiii)es.
deux cas pour une rampe déterminée par tonne
et
la
et ({ui est
iiièiue
de
1
dans
le
^
kilogramim*
par millimètre de pente.
Sur une route horizontale,
permettront de transporter
les rails
des charges 7 à 8 fois plus fortes qu'une chaussée ordinaire.
Mais sur une rampe de 8 centimètres, tances s'établit ainsi
:
iiO
kilogrammes
85 kilogrammes à la tonne sur
et
transportés seront en sens inverse
par
le
proportion des résis-
la
Decauville.
le
et les
Decauville ne dépasseront que
tonne sur
à la
la
roui.'
Les
poid.'>
chargements entraîné. de 25 0{0 ceux de
la
route.
Par contre, Mahatsara
La
et
y aurait l'installation de la voie, qui entr Tananarive ne coûterait pas moins de 2 millions. il
circulation des voitures, an lieu d'ètre libre, devrait ètr
soumise à une réglementation;
que
d'entretien, de telle sorte
on
le
ce
il
faudrait
que
un
•
petit matériel
l'on gagnerait d'un côté,
perdrait de l'antre.
Il est
cependant un cas où une voie peut être posée sur une
route à fortes déclivités,
c'est
lorsqu'on
hydrauliques permettant d'organiser
la
dispose traction
de
force.’
électrique.
Mais ce mode de traction n'étant économique que pour uim grande densité de
on peut se demander
trafic,
préférable alors de recourir à un véritable
s'il
chemin de
n'est pa.^ fer.
Par contre, l'emploi des voitures automobiles est susceptible
La possibilité rencontre beaucoup d’in-
de rendre les plus grands services à Madagascar.
de leur utilisation dans
la
crédules. Ces véhicules,
constantes
et sont
la
nécessitent des réparations
;
11
sera difficile d'y
en outre, les accidents seront nom-
route est mouvementée.
On peut répondre vitesses.
dit-on,
île
d'un entretien délicat.
pourvoir à Madagascar
breux car
grande
qu'il
ne
s'agit
pas d'obtenir de très grandes
Les automobiles devraient marcher à raison de
7 à
8 kilomètres à l'heure, ce qui leur permettrait de franchir 8H
kilomètres
Dans
])ar jour.
conditions, les conductenrs
ces
n’auront pas besoin d’une grande de
lial)ileté jiour
éviter de sortir
route.
la
Entin on envisage
ici
non
une seule voiture, mais une
j)as
entrei)rise capable de transporter
par suite,
tant,
matériet
le
et
un
fort
tonnage
et
com])or-
nécessaires pour
le ])ersoniiel
l’entretien des automobiles.
Dans
de
l’élat actuel
faire des transports
la
question, on peut espérer en France
au moyeu (rautomobiles à des prix variant
A Mada-
entre 25 et 50 centimes ]>ar tonne et par kilomètre. gascar,
il
sera prudent d’ajouter à ce prix 50 pour 100 et de
compter sur 75 centimes.
Dès
lors, les
matières européennes nécessaires à l’alimenta-
aux vêtements, aux besoins ordinaires de
tion,
atteindre Tananarive à
En
un prix encore
élevé,
la vie,
peuvent
mais abordable.
résumé, rem])loi de voitures automobiles avec un modèle
convenal)lement choisi constiliie non seulement
moyen
d'utiliser
une route
carrossal)le,
solution ])arfaitement acceptable
le
mais encore
meilleur c’est
une
du problème des transports
entre la C(Me et l’Tinérina.
Mais
ment
le
ravitaillemeid de l’imérina pris
étaid
(]u’une
i)artie
dans son acception
— ce
mot de
ravitaille-
la plus large
—
n’est
du problème des transports. La valeur des
matières qu'une colonie i)eut importer est en fonction de valeur de celles qu’elle peut exporter.
commercial, intéressani j)ar
;
tous les
moyens
dont
si les
même
mouvement
provoquer l’augmentation
commerce
d’inq)ortation
progression.
si fertile soit-elle,
ne pourra exporter que
produits du sol peuveut aller lutter avec leurs similaires
sur les
tonne
faut
[)Ossibles, car le
suivra nécessairement la
Mais une colonie,
il
le
des exportations qui est
c’est surtout le cbilfre c’est celui
Dans
la
ma reliés
européens. Or, des tarifs de 75 centimes par
et ])ar kilomètre,
admissibles pour
l’or,
la
vanille, le
lamalaxe
à ananai'ive
l de
Route
—
TAujomoka.
de
Pont
PROJET DE CHEMIN DE
LÉaENDE Limites de Territoires. de Provinces et Cercles id.
de Td.ais.t.ave a fvoiidro Boute de Tan ana rive à Tamata ve
,Ÿoie ferrée
,
.
Sentier muletier.
Colonel Roques proposé parle Variante du dit tracé parlaMandraka elles dunes.
,7)racé ,
SAlUVflVMVl
:
H
1
ty,
"S
s.
i,
Sahl
Saha/tjcrijond
/5c
tûO
en
long-
du tracĂŠ adoptĂŠ
'.f-:
caoutchouc, sont déjà lourds [)our
ment
i)roliil)itifs
pour
La colonie
dispose d'un
mode de
d’après la valeur
café et absolu-
el le
devieiidra doue i)rosi)ère ([ue
iie
si elle
transport permettant de fixer les tarifs
même des
dessous de 5 centimes
cacao
cotou, les i)eaux de bœufs, les
le ralia, le
grains, etc...
le
s’il
[)roduits et de les abaisser
le faul,
quitte à établir la
jusqu’au
compen-
sation sur d'aulres marcbaiidises.
Un cbemin
de fer seul permeltra d’alleindre ce résultat
d’amener écouomi([uemeut à
et
produits delà région
la cole les
traversée.
On peut concevoir Madagascar
divisé eu un certain nomi)re
de régions traversées cbacune par une voie ferrée aboutissant à la cote et vers la([iielle,
comme
vers un tleuve,
les aftluents
convergeront des voies de moindre impoi’taiice
et
de longueurs
plus faibles. dette division ne sera pas arbitraire. rdia([ue région devra posséder
nn
pori
ou tout au moins un
])ointdela C(Me où les opéralious d’embaniuement
el
de débar-
({iiement soient faciles et où la constrnclion (run véritable })ort
soit possible le
Chacun de
jour
oi'i
les
besoins du
ces i)orts doit être le débouebé naturel de toutes les
parties de la régi(ui travei’sée ])ar
cbemin de
le
ces diverses parties et à laisser en dehors de
dont
fer
(jui
doue tracé de façon à réunir entre
aboutit. Celui-ci sera
les i)oints
trafic l’exigeront.
les i)rodiiils
y
elles
zone d’action
sa.
trouvent un éconlement plus direct
vers les ports voisins. L’avenir de tous ces chemins
d(‘
fer
rinqxu’taiKœ des capacités agric(d(vs de
Or
situation de ragrindturc'
la
cipaux
:
le
terrain et
le
la
est
lié
intimement à
colonie.
dépend de deux facteurs prin-
clima!.
Le terrain vanl par sa conslitntion chimi(jue, suivant contient on non les éléments nécessaires ses foi’ines,
([ui
sont })lus on
à la
([u’il
végélalion, et [)ar
moins favorables aux travaux
agricoles, semailles, labourage, etc.
pérature
et ])ar
rabondauce des
Le
eliiiial
agil
par sa
leur boiiiu'
idiiies et
l(uii-
i'('*p;irli-
tion.
Au
point de vue du terrain, on peut diviser i\radagascar eu
deux régions géologiques bien nettes
:
la
ceiidure conq)Osée de
terrains relativement récents, plats ou à formes douces,
contiennent
la
qui
plupart des éléments nécessaires à ragricullure;
noyau central moins
ensuite, le
et
favorisé, i)lus accidenîé
el
formé de terrainsprimitifsoù manquent certains éléments, no-
tamment
En
chaux.
la
ce qui concerne les pluies,
zones par son arête dorsale
:
Madagascar se partage en deux
la
partie orientale où les pluies
sont abondantes à toutes les époques de l'année, et occidentale où
il
la partie
pleut seulement pendant six ou sept mois.
Euün, au point de vue du
climat, le plateau central est situé
On
à 1.400 d’altitude et la température n’y est pas très éle^Ae.
peut admettre que cette région tempérée s'étend jusqu'à cote
1
000
et
la
qu'au-dessous règne une température convenant,
sous réserve du terrain, aux cultures tropicales.
Quel
est le
premier chemin de fera construire
Quatre ont été proposés, de Diégo-Siiarez
Majunga
Tananarive, de Tamatave
à
à
à
à
Madagascar?
Tananarive, de
Tananarive
de
et
Mananjary, ou plus exactement, de rembouchure du Faraony à Fianarantsoa avec prolongement éventuel sur Tananarive.
Tous ces chemins de et cela
tale,
ajuste
titre,
fer al)outissent
car l'Imérina, dont Tananarive est
possède certainement
la plus intelligente
Après
la poi)ulation la
trouve dans
le Betsiléo,
pale; mais
il
faut dire
ITmérina;
les Betsiléos la
plus
la ca})i-
nombreuse
et
de àladagascar.
ITiiiérina, le centre le plus
viron, alors que
finalement à Tananarive
important de
dont Fianarantsoa
que
est la
poi)ulatioii se ville princi-
cette province vient bien loin après
ne sont au nombre que de dOO
OOl)
en-
population de l'Imérina atteint environ un
Hovas
million criiabitants. Les
sont d'une intelligence supé-
rieure, et c’est })lutôt par leur iulelUgence
militaires
lités
avaient
qu’ils
domination toutes
n’y a donc
}»as
ils
sous
leur
ils le
ont plus de sang nègre dans les
de comparaison, au point de vue de
l’importance, entre rimérina et
le
Betsiléo
Taiianarive ([ue doit aboutir
c’est à
mettre
de Madagascar, y compris
les ]Hq)ulations
sont moins que les Hovas; il
à
Ceux-ci sont certainement intelligents, mais
les Betsiléos.
veines,
réussi
que par leurs qua-
le
et,
par conséquent,
premier chemin de
fer
malgache.
reconnu eux-mêmes
C'est (bailleurs ce ([u'ont
du chemiii de
fer
de
la
mer
à
les partisans
Fianarantsoa, en envisageant
le
})rolongement de leur ligne jus({u'à Tananarive.
De
port cette première voie ferrée devra-t-elle par-
quel
tir?
Le port de Diégo-Suarez mais
le
]ias le
simple aspect de
est le i)lus
la cai'te suffit janir
débouché naturel des régions
ferrée (|ui
le
beau de Madagascar, montrer
qu’il n’est
une voie
([ue traverserait
réunirait à Tananarive.
Les i)roduits de rimérina, du Marotbtsy, du pa^'S Silianaka de
la
région de
Mandritsara, ne sauraient être aclieminés
vers Diégo-Suarez alors qu’ils })euve]it atteindre
en i)arcourant une dislance deux
fois et
môme
le
littoral
fois
trois
moindres.
Quant aux considérations permis d’estimer que au bas mot,
la
la
militaires qu'on a fait valoir,
somme
de
LSI)
Au le
est
millions ({ue coûterait,
ligne de Tananarive à Diégo-Suarez })ourrait
certainement, au point de vue de la défense de
une plus
il
bile,
recevoir
efficace api)licatioii.
cours de l’année 1897, le ministre des Colonies déi)osa sur
bureau de
la
Chambre un
jirojet
de
loi
tendant à l’approba-
tion d’une convention jtassée avec la Société
colonisation
à
Madagascar,
fondée
sous
le
auxiliaire de
patronage
de
M.
Plassai’d,
pour
la coiislructioii el
l’exploilali<jii d'iiiio
roule
à péage de Fiaiiaraiitsoa à la mer.
A
la suite d'études très sérieuses faites sur place
mission d’ingénieurs qu’elle avait envoyée dans
abandonna
l’idée
commencer par
de la route à péage la
mission rapportait
l'île,
j)ar
une
la Société
déclara préférable de
et
construction d’un chemin de fer dont sa le projet.
Cette ligne ne partirait pas de IMananjary, mais de l’embou-
chure du Faraony, où un port serait créé.
La
distance entre Fianarantsoa et
d’après
le projet,
une voie rationnelle
la ville
principale, est l’un
la
le ;
serait,
Betsiléo, dont Fianarantsoa est
des deux centres de population
plus importants de Madagascar
mer
du Faraony
port
de 210 kilomètres.
C’est
les
le
;
la région
qui
le
sépare de
est susceptible de recevoir des cultures riches, et le P
peut, par sa situation, jouer
])ort choisi
le
rôle de
débou-
ché.
La
mer
ligne de Fianarantsoa à la
est
donc assurée d'un
brillant avenir. C'est l'ime des j)remières à construire à
gascar, mais
il
Mada-
ne s'en suit pas qu'elle doive dès à présent être
poussée jusqu’à Tananarive en supplantant une autre ligne
beaucoup moins coûteuse à
En
résumé,
il
établir.
n’y aurait que des inconvénients à placer
le
rembouchure du Faraony. Mais l’idée d'un de Fianarantsoa à la mer n'en est pas moins une
port de rimérina à
chemin de
fer
idée juste et rationnelle dont
dès que les circonstances
le
il
La
ligne
la réalisation
permellront.
Les ports de Diégo-Suarez reste à choisir entre
faudra poursuivre
et
du Faraony
ceux de Majuiiga
Tananarive-Majunga
et
étant éliminés,
il
de Taniatave.
se composerait
d’une voie
ferrée de Tananarive à Marololo et de la rivière Betsiboka entre
Marololo
et
Majunga,
La route en construction de Tananarive
à
Mevalanana aura
325 kilomètres de longueur, mais les éludes faites ont démontré
ne pourrait suivre
(]ue la voie ferrée
devrait se déveloj)per
<|irelle
le
tracé de cette route et
long de Tlkopa, en suivant les
le
sinuosités de cette rivière. Sa longueur serait d'environ 875
kilomètres. aux([iiels
Meva lamina de Marololo.
sépareid
De <le
faudrait ajouter les 25 kilomètres qui
il
un développement de Tananarive à Majunga
iMarololo à Majunga, la Detsihoka a
200 kilomètres.
La
distance totale
donc de 600 kilomètres.
serait
Or, on i)cut atteindre
Tamalave par un cliemin de
kilomètres, dont 110 peuvent être remplacés ])ar
fer de 400
canal des
le
Ikingalanes en camstruction.
Au
i)oint
de vue des distances, la région de Tananarive
dépend donc de Tamalave,
rexamen
non de Majunga. D'autre
et
montré
a[)i>rofondi de la question a
en favenrde
la
ligne de
])art,
qu’il n'existe
pas
Majunga, de considérations assez puis-
santes pour conqienser les inconvénients d'nne majoration de 50 |)onr 100 dans
le ])i’ix
de transport des marchandises desti-
nées à rimérina ou en ])rovemint.
Dans
ces conditions, les considérations tirées de
courte distance dominent
faveur de
venu
débat
et
même
de rimérina au tem])S de ajirès la cou([uète
Le mouvcmeut de
la
domination hova
Majunga
n'a été ([ue 17,45 0[0.
Majunga
n'a
total
le
mois de décembre,
})as
besoin, pour
grand port, d'attendre qu’un cliemin de ferle
;
rede-
les
de la colonie. La proportion ])our
beureusement
Sa position
et Test
ce i»ort a re[)résenté, en 1808, bien qu’il
du commerce
gascar
en
framaOse.
46,61 0/0
rive.
la ([uestion
motif ([ne Tamalave élaitle
en ([iiarantaine i)endant tout
ait été
tranchent
])lns
T a ma lave.
L’est d’ailleurs i>our ce ]»ort
le
la
devenir un
relie à
Tanana-
Madaoccnpe remboucbure
est privilégiée et peut-être nnicjne à
sa rade est sûre, facile d’accès et
—
—
lüO
kilomètres de longueur.
d'une grande rivière navigable sur 11
Y a à
Madagascar
n'offrent jias les
mêmes commodités,
rées. 11
y
a
aussi, sur la
valent celles de
telle
Majunga
;
mais
elles
et
la
ne sont pas au débouché
mise en valeur de
Le projet auquel on
:
la
région qui
Betsiboka.
a finalement abouti consiste à se diri-
Tamatave au terminus navigable de
dénommé Aniverano,
affilient, la
la
qui possède déjà son artère principale,
plus puissante qu'une voie ferrée
son
([ui
voie de pénétration. Ce sont ces précieux avantages
forme son hinterland
point
surtout elles présen-
côte occidentale, d'autres rades
dont Majunga profitera pour
ger de
et
grand inconvénient que leurs embouchures sont bar-
tent ce
d'une
d'autres grandes rivières, mais elles
Yohitra. en un
puis à remonter cette vallée
Sahantandra, jusqu'à
simisarakas, traverser la
la
et
monts Betplaine du Mangoro, emprunter la la crête des
— vallée
Saliaiijonjona- Isafolra
la
(le
sépare de
IGO
la vallée
de riko])a
et
,
jusqu'au
qui
col
la
gagner ïaiiauarive eu suivant
cette dernière vallée.
Malgré l’aspect chaotique de de
la côte orientale, le ])rotil
la crête la
des Betsiiiiisarakas
sépare Tauauarive
eu long ii'aque deux
i)oiiits
hauts,
par lequel ou pénètre dans
et le col
vallée de Tlkopa.
Le chemin de le
la région qui
fer sera à voie
unique, d’un mètre de largeur
rayon de ses courbes s’abaissera, quand
50 mètres
ses déclivités
;
il
le
;
faudra, jusqu’à
uiaxima seront de 25 millimètres,
sauf dans certains i)assages particulièrement
ditticiles
où
elles
atteindront exceptioimellemeut 35 millimètres.
Le choix de l’origine, Tamatave, a été fortement discuté ou a fait remarquer qu’il y avait sur la côte orientale d’autres points que leur situation géographique destinait à mieux rem;
})lir
ce rôle.
Tamatave jiarallèle
au Nord du
de Tauauarive, alors qu’Audevoraiite est situé sur
parallèle
ce
se trouve eu effet à 100 kilomètres
et
que, plus
au
Sud, Yatomaudry
ii’eii
est
qu’à 50 kilomètres. Ces deux points pourraient être réunis à Tauauarive par des voies ferrées plus courtes que la ligue
d’aiianarive-Tamatave.
Ou pourrait
être d’autant plus tenté de
de préférence à Tamatave, que les rivières qui
les choisir
aboutissent à Audevoraiite et à Yatomaudry, sont très larges
eommuiiiqueut eu tout temps avec
la
rcuce de deux ports naturels vastes
Ce
mer, offrant ainsi l’appa-
et sûrs.
malheureusemeut qu’une
u’est
et
illusion
;
car ces rivières
sont très peu profondes et leurs embouchures sont obstruées
par des barres formées sous la triple action du courant littoral, de la houle et des apports de la rivière. Ces barres u’out pu, jus([u’à présent, être franchies et
peudaut J
)aus
le
les })ériodes
que par de
petites
embarcatious
de beau teuq)s.
projet qui a été soumis au Parlement, ia partie
du
chemin de par
le
fer entre
Tainatave
Andevoraiile
et
est reni{)lacée
canal des Pangalanes dont lia élé (|U('stion
})lns liant.
L'usage de’ce canal nécessitera nn donlile transJiordement des voyageurs
et
des marchandises. C/est sans doute un incon-
vénient, mais la colonie ne dis])osant })as,ponr le?moment, des
ressources linancières’^ponr établir
la ligne
en entier,
il
faut se
contenter de cette solution ]>rovisoire, qui améliore considéra-
blement
la situation actuelle
etiiermet "d'ajourner une dépense
de 15 millions.
La construction d’un chemin de été
rime des premières
fer de
fi»réoccu])ations
Tananarive àUa mer a
du gouvernement de
la
colonie au lendemain de la conquête.
A la tin le
de 1897, une mission d'ofticiers du génie dirigée par
commandant Roques, aujourd'hui
sentait au terrain,
un
lieutenant-colonel, pré-
Gouverneur général, après um;an d'études sur projet complet -de la voie à construire.
recevait quelques mois après l'approbation
le
Ce projet
du Comité des
tra-
vaux publics des colonies.
Pendant que
les
études se poursuivaient, des efforts étaient
tentés en vue d'aboutir
aux voies
et
movens
d'exécution.
La même année, leuninistre des coloniesAvait déposé sur le ljureau deRa Chambredm projet de loi portant ai)probation d'une convention passée avec la Société française d'études et d’explorations à Madagascar en vue delà construction diichemin
de fer de Tananarive
à]la
mer.
Cette convention était ins})irée de celles’qub ont permis aux ffCtats-Unis
d’Amérique de construire une grande partie de leur
immense réseau. Le concessionnaire le chemin de fer à ses risques et périls que des concessions concerne les mines
territoriales,
construisait etexploTtait et
ne recevait en écliange
avec privilèges en ce
(pii
et les forêts.
Cette convention ne fut pas discutée devant les Chambres.
La Société frammise d'études
et
(Pexplorations à Madagascar no 11
iml en
eiïef
réunir les cai)ilanx qui élaienl nécessaires, non
senleinenl pourla constrnclion (Inclieinin de 1er, mais aussi pour la
mise en valeur des lerrains qui
Concurremment avec
la
])lorations à ^Madagascar,
donnalieu
à
devaieirl lui être concédés.
Société trançaise d’études et d'ex-
nue antre combinaison
s’élabora, qui
une convention soumise bientôt après
bation du Parlement. C’est coloniale de Madagascar.
la
convention avec
Pour assurer
la
à ra})pro-
Compagnie
à la Gomiiagnie des
recettes lui i)ermettant de couvrir ses dépenses, l’Etat et la
colonie s’engageaient à lui donner des transports à elï'ectner
pour une
somme
de 2.800.000
fr. })ar
an pendant une durée de
quinze ans. de
L’élaboration fixation
donné
du taux de
celte
de transport avait notamment
la garantie
nombreux
lieu à de
convention avait été longue. La
iiourparlers et la
somme
de 2.800.000
Irancs à la([uelle on s’était linalement arrêté avait été consi-
dérée
re})résenlants de l’administration
jiar les
limite extrême
Compagnie
(jiii
convention connaître
De la
ne pouvait être dépassée. Cependant,
coloniale, après
et,
une étude
avantages qui
insuftisanls les à
(jifelle
comme une
l’expiration
lui
du
faite
étaient
délai
sur place
a
jugé
accordés par
d’option,
la
la
a fait
elle
renonrait an bénétice de la convention.
nouvelles pro])osilions qu’elle a préseidées ensuite pour
concession du chemin de fer n’ont pu être accneillies, parce
qu’elles furent jugées tro]) onéreuses
En
résumé,
montré que
les
la
pour
la colonie.
négocia lions poursuivies de]»uis
tiojis
ans ont
construction du cliemin de fer ne saurait être
conférée à une Couqiagnie concessionnaire ou à une entrepiâse
générale sans grever
la colonie
d’une charge beaiicoiq) plus
lourde que celle qui corres])ond au prix de revient réel des travaux.
Dans
ces conditions,
le
gouverneur général, après
avoir pris l’avis du Conseil d’administration, a proposé au
ministre de fractionner l’exécution des travaux en un certain
nombre de par
d'importance restreinle. qui seront accessibles
lots
voie de badjudication
la
pas de gros capitaux, la direction
sous
auquel on
a été
conduit pour la construction des chemins de
métropole, mais de
la
plupart des
la
double avantage d'obtenir des capitaux
le
voie d'emprunt direct et d'économiser
un prix plus bas par
les
et
des ingénieurs de la colonie. Ce sysiéine
colonies anglaises, a à
aux entrepreneurs ne posrsGdant
qui seront exécutés sur les projets
et
non seulement de
fer.
-
1G3
charges trop lourdes qui résultent forcément de l'interven-
tion des entreprises générales.
Le Comité des travaux des projets dressés par
publics, après
par
Compagnie
la
détaillé
mission du génie, des modifications
la
qu’a proposées, à ce sujet, file
un examen
la
mission technique envoyée dans
coloniale de Madagascar et des prix de
revient obtenus pour la construction de la route de Mahatsara
émis
à Tananarive, a
tion et
que
l'avis qu'il
y a
montant des dépenses
le
lieu de passer à l'exécuà fa*ire
ne dépassera pas
47,500.000 francs.
Tout
est
donc prêt pour que
de Tananarive à
que
aléas dès
procurer
les
vue aussi,
que
le
la
construction du chemin de fer
la cote orientale
le
puisse être entreprise sans
Parlement aura autorisé
ressources financières nécessaires.
la
colonie à se
la
A
ce point de
question est en bonne voie. Le projet de
gouvernement
a
loi
soumis aux délibérations du Parle-
ment a été appuyé par la Commission des colonies de la Chambre des députés: le rapporteur, M. Argeliès, a déposé sur le bureau de la Chambre un rapport nettement favorable et le
dans
projet a été voté, sans débats, par la la
séance du
'23
Chambre
des députés,
mars.
R éseau télégraphique Le réseau télégraphique depuis
la
conquête.
a été
notablement accru
et
amélioré
— La très lil
ligne télégraphique de
primitivement en 1887,
1G4
—
Tamaiave fut
réparée
à
Tananarive
et
doublée d’un second
installée
au commencement de 1897.
Dès
le
début de l’occupation française,
velles lignes s’était fait sentir
:
la
la
nécessité de nou-
conslruction de celle de
d’ananarive à Majunga, qui devait relier la capitale de
l'Europe par
le
câble
Majunga-Mozambique,
l'ile
à
fut tout d’abord
décidée.
Commencée en inaugurée
et
avril 1897, cette ligne fut
terminée en
juillet
août.
le
Le j)rogramme des travaux de 1898
i)révoyait la construction
d'une nouvelle ligne devant refier d’ananarive à Fianarantsoa
par Ambositra, ainsi que de
i)rolongement jusqu’à Mananjary
d’amatave-Andevorante.
la ligne
Le matériel destiné la
le
à la ligne de Fianarantsoa, parvint dans
colonie en septembre 1898. Les travaux furent i>oussés avec
activité, et le
Dr janvier 1899,
la
communication pouvait
élablie entre d’ananarive et Fianarantsoa. relie cette
Un embranchement
ligne à Antsirabé et est destiné à être prolongé
ultérieurement sur Betafo
et le Betsiriry,
dava, sur la côte Ouest de
File.
lén
même
temps que
pour
aljoulir à
Moron-
s’établissait la ligne de Fhanarantsoa,
prolongée jusqu'à Mananjary.
celle d’Aiidevorante était
Les projets actuellement en cours d'exécution sont
D Le
prolongement de
troky, chef-lieu
pu
la ligne
de Fianarantsoa jusqu'à Be-
du cercle des Baras.
être entrepris
:
— Les
travaux ont déjà
au moyen de l’excédent de matériel resté
disponible après l’achèvement de la ligne de Fianarantsoa 2'^
Le prolongement de
Dauphin
être
la ligne
;
de IMananjary jusqu’à Fort
;
3oF]nlinquelqueslignessecondaires,
comme celle d’Antsirabé
à Betafo.
Le fonctionnement des
lignes télégra,]diiques à
Madagascar
devient particulièrement difûcile pendant la saison des pluies.
Les orages
très
violents qui éclatent à cette
époque
jiru-
duisent des dégâts parfois considérables qui occasionneni
souvent des interruptions prolongées. organisé sur tout
gements dans
le
le
Un
service S])écial es!
parcours des lignes pour relever les déran-
minimum
Sentier malgache
Passage
à
de temps.
de Tananarive
gué de
la
rivière
à .Mahatsara
Bédora
Afin d’éviter les effets destructeurs de la foudre, un essai d’installation de paratonneres de fortune, consistant
sagaie, a été fait en 1898 sur les et a
poteaux de
la ligne
en fers de
de Majunga
produit des résultats relativement satisfaisants.
Enfin, dans ce pays de pluies torrentielles et d’orages fréquents, le
meilleur moyen d’assurer la solidité des lignes télégraphiques
est
de les constituer entièrement en poteaux métalliques.
projet dans ce sens est à l’étude et sera, au partie
du réseau, mis prochainement
Un
moins sur une
à exécution.
-
IGG
-
Eli résumé, depuis l'occupation française, les travaux publics
ont reçu une vive impulsion. Ce et si,
comme
on peut
le
ap])rouvé par le Sénat,
pour
Et en
la
monvemenl neseralentirapas
prévoir, le jirojet de cliemin de fer est
nn
etfort
construction de, la ligne dans
effet,
comme
récrivait
mise en valeur de
considérable sera le i)lus
récemment
la colonie
le
donné
bref délai possible.
général Gallieni,(( la
n'enlrera dans la période
de
réalisation pratique que le jour où le premier train })artant de la cote
aura franchi l’Angavo pour descendre, par
de rikopa, jusqu’à Tananarive
».
la
vallée
CHAPITRE
VII
Kc* oiioiiiie sofiale
Le
mal-
traité de 1895 avait laissé subsister les institutions
gaches dans leur intégralité. L'annexion de Madagascar à
France rendit nécessaire leur remaniement. Par
le fait
même
de l'annexion, l'esclavage cessait d'exister à Madagascar,
venue terre française. Or, la richesse des
les esclaves constituaient
principaux habitants de
l'île
qui, de
la
de-
en partie
temps im-
mémorial avaient ainsi disposé de travailleurs pour cultiver leurs terres. Subitement les possesseurs
des
hommes
qu'ils se
libres
pour cultiver
à bien cette
de ressources.
Ils
et
beaucoup
le^^
formèrent un
qu'il constituait
dirigeante.
11
que d'énergie au général Galliéni pour
un moment en Imerina et où mé-
émancipation des esclaves,
où l'insurrection battait son contents
rizières:
les plus puis^^ants de la classe
fallut autant d'habileté
mener
les
mécontents d'autant plus dangereux
un des éléments
en
trouvèrent dans l'obligation de louer
laissèrent en friches faute parti de
trou-
intégrante de leur fortune,
vèrent frustrés d'une partie
même temps
d'esclaves se
i)lein
émancipés pouvaient grossir
à
les rangs des rebelles.
Ihie autre conséquence de l'annexion était la supi)ression
de l'hégémonie hova que les différents peuples de
l'île
avaient
supportée avec peine. Le général Galliéni n'hésita pas à tirer les
gouverneurs hovas des provinces de
ministration leur avait été confiée par
Reine
et à
donner
à
chaque
le
l'île
dont
re-
l'ad-
gouvernement de
la
i)eui)lade des chefs pris i)arnii ses
membres. Cette opération ne
fut ]>as
sans présenter de grosse
,
•ï^
f
'P
âX’.^Yo-rm
!V*ïï«
«g
C*t>
|o'
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^(ï' '_Æ
l
MA^iAV.AV'Ÿ 'é-
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^çt#*ttî Y -mat.^z I Aï^A»*amo«a
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1
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»»<> f
I
ne
V
t,
'/l
.
*’ARTK, .\I)ivîmf«TJ{,\TI-VE
f*
MADAGASCAR “AJÏ^f>,
\/x*4r*:*r-sy
o
malgaches
Artisans
(lifficullés
pratiques
;
en
elfel,
il
former tout un corps
fallut
cradministrateurs indigènes pris parmi des populations que les liovas avaieid toujours tenues
gouvernement
et
soigneusement à
l’écart
du
qui n’en connaissaient pas les règles les plus
Types
H ova
élémentaires. La politique dite de races, i)réconisée et appli<piée avec tant de clairvoyance, a produit les meilleurs résultats et
On
nous a concitié ramitié des populations.
peut dire qu'aujourd’liui encore
gouverne lui-même
il ;
le
peuple malgache se
est administré, jugé, taxé
vue de Tinipùt par des gens de sa race
et
les
au point de
fonctionnaires
-
172
-
français contrôlent senleincnt les
de ses gouvernants.
actes
Cette administration, qui a le mérite de ne nécessiter la] pré-
sence dans
la
colonie que d’un
nombre
Betsimisaraka jouant du
iiaires
de race blanclie, tient
le
((
restreint
ziziutara
milieu enire
direct de l’indigène par le conquérant et
le
de fonction-
»
le
gonvernement
protectorat; elle
a
les
avantages de ces deux procédés d’administration. Le })euple
est
administré par des gens qui connaissent mieux que nous
ses besoins, ses aspirations et
ses
facultés,
et
d'autre
part.
malgaches
Miliciens
les
gouverneurs
ment dans seillent, les
la
et
sous-gouverneurs indigènes sont absolu-
main de nos fonctionnaires
guident
et
con-
les
cpii
pourraient au besoin facilement briser
leur résislauce.
Instruments de musique betsimisaraka
L'adininisiraiion indigène est
simpie
;
le
même
function-
naire cnmiile toutes les fonciions de son gouvernement,
il
est
à la fois administrateur et percepteur.
idadministration française n’est pas moins simple ministrateurs dans les territoires
civils, les ofticiers
territoires et cercles militaires réunissent
;
les
ad-
dans
les
entre leurs mains
oipi.’.n
[ULLi
nnl^isip^^
tous les pouvoirs,
ils
adiniiiistreiil,
pcreoivciii
les
impôts,
commandent les milices indigènes, sorte de police, sont juges même, i.curs devoirs leur ont été très exaclemenl tracés par le
général
C-lalliéni,
dans de nombreuses circulaires qui leur
;
J''ngms de pêche belsimisaraka
rappelleiitavc? insistance que leur rôle est d’assurer dans leur ressort la sécurité qui seule [teut })ernieltre cultiver en ])aix les terres cl
aux colons de
colonie avec (juchpies chances de succès. être
l’auxiliaire
commence
du colon,
à s’installer;
il
aux indigènes de s’élablir
dans
Le fonclionnaire
la
doit
principalement lorsque celui-ci doit lui aiilanir les dil’iicullés inlié-
-
177
-
rentes à la création de toute plantation ou de toute industrie, le
renseigner exactement, lui faciliter la recherche de la main-
d’œuvre.
Chaque administrateur province lots
;
il
a
dû étudier
les
ressources de sa
a fait le relevé des terres inoccupées, classées en
de colonisation.
Les administrateurs rendent compte de leurs actes admi-
Tombeau nistratifs
de Jean René, roi des Betsimisaraka (Tamatave)
au Gouverneur Général, qui a sous ses ordres
à Tananarive, affaires et
directs,
un Secrétaire Général chargé de l'expédition des
ordonnateur des dépenses
civiles.
Un
Directeur du
Contrôle financier, un Procureur Général, chef du service Judiciaire,
composent avec
nel de la colonie.
A
le
Secrétaire Général le haut person-
côté d'eux, des chefs de /
services ont
la
haute main sur les travaux publics, l'Agriculture. l'Enseigne-
ment, les Postes
et
Télégraphes,
etc.
Le commandement supérieur des troupes
est
actuellement 12
exercé par
mais
il
le
Gouverneur Général qui
est le général Galliéiii,
pourrait iren être pas toujours ainsi et ces deux fonc-
tions seront vraisemblahlement 11 n’est
un jour
sé]>arées.
pas dans notre intention de montrer quelle est
ganisation des différents services de la colonie.
nous ne pouvons nous dispenser de parler de
Partisans
de et
la justice à
des differents cultes de Jaslice.
la
Madagascar, de
—
Il
la
l’or-
Cependant distribution
(i)
l’état actuel
de renseignement
la colonie.
convient de distinguer
la justice
indigène
et
justice française.
Les
lois ai)pliquées
en
Imérina,
dans
le
Betsileo
et
dans
certaines régions des cotes Est et Ouest ])ar les juridictions
mixtes ou indigènes dans
les
affaires
enire malgaches sont les lois de
civiles
18(S1, très
ou criminelles
sages et bien adap-
partisans sont des indî^'ènes soumis auxquels le gouverneur (1) Les général donne des armes, qui se joignent aux troupes françaises faisant la conquête du pays.
180
tées
-
au caractère des populations.
Galliéni en date
du 23
Un
février 1897 les a
arreté
du général
maintenues en
vi-
gueur.
Quant
à la justice française, elle a été organisée en dernier
lieu par le décret cle
premier, que
du
9 juin 1896. Cet acte stipule,
la justice est
en son
arti-
rendue à Madagascar par une
Cour d’Appel, des Cours criminelles, des Tribunaux de pre-
Cercueil antankara
mière instance, des justices de paix à compétence étendue, des justices de paix et par des tribunaux indigènes.
Instruclion jmblique.
— La
loi
malgache de 1881 déclara
rinstruction obligatoire pour les entants garçons et
filles
âgés
de plus de huit ans. Elle permet aux parents d’envoyer leurs enfants dans l’école de leur choix.
Ce caractère obligatoire de l’enseignement dans un pays mais aussi neuf que, Madagascar pouvait sembler étonnant ;
il
ne faut pas oublier que depuis longtemps déjà l’instruction
répandue dans
était très
l'ile,
-
181
grâce aux efforts des
mission-
naires protestants et catholiques.
Les premiers, venus dans siècle
pour évangéliser
gnement.
population, n'avaient rencontré chez
la
ils
espérèrent conquérir les âmes
ils ;
compréhension de leurs doctrines
avaient
un
autre but
:
s’appliquèrent
jeunes générations pour leur don-
à façonner les esprits des la
au commencement de ce
qu’une profonde indilférence religieuse. Par rensei-
celle-ci
ner
hile
spiritualistes.
Ils
l’établissement de l’influence anglaise,
but inavoué sans doute, mais qu’ils laissèrent facilement apercevoir
le
jour où notre influence voulut légitimement devenir
prépondérante dans
parmi
Hovas un
les
et hostile à la
la
grande
île.
parti anglophile,
Ils
réussirent à former
imprégné de leurs idées
France. C'est ce parti qui s’oppose de façon
irréductible à notre domination et dont la force fut utilisé par
Gouvernement de la reine Pianavalo-Manjaka III qui fait du protestantisme la religion officielle du pays.
le
Il
faut cependant reconnaitre la
avait
grandeur de l’œuvre des
missions protestantes anglaises à Madagascar. Lors de l’an-
nexion de
l’île
à la France,
collèges de la capitale, soit
ils
instruisaient,
dans
pays environ 60.000 enfants.
le
rive
les Ils
écoles
soit
dans leurs
disséminées dans
entretenaient à Tanana-
une Ecole de médecine qui formait des docteurs indigènes.
Aujourd’hui,
ils
ont abandonné leurs écoles d'Imerina à la
Sociétés des Missions évangéliques de Paris.
Les Pères Jésuites
temps que vre
de
utile, la
établis â
Madagascar depuis moins long-
missionnaires protestants avaient su y faire œuen utilisant les qualités professionnelles des Frères
les
Doctrine chrétienne
et
des Sœurs de Saint-Joseph de
Cluny. Il
faut
remarquer que
la
plupart des écoles protestantesMt
catholiques sont dirigées par des instituteurs indigènes, élèves
des missionnaires de leur confession.
Le jour où la lutte
Ja
France
Madagascar,
s'éla])Ul (lérniitivenient à
éclata entre ])rol(‘slanls et callioliques, les premiers
craignant que la réputation de puissance catholique faite
France dans
la
grande
lie portât
à la
nos iiouveaux sujets à envoyer
leurs enfants chez les Pères .jésuites, les Pères Jésuites de leur côté ])ensant jouir dès lors d’une situation jnivilégiée.
vernement français.
gaches
({ue ses
à
maintes
]*f'])rises,
nouveaux maîtres
liberté au i)oint de
ht connaître
lui laissaient la
Le gouaux mal-
plus complète
vue de l'éduca tion de leurs enfants. Toutes
ces assurances ne réussirent que fort
peu
à apaiser la que-
relle.
Le Général
Galliéni institua, alors à Madagascar, à côté de
renseignement
ment
ûfticiel
libre
donné
]>ar les
donné tout d'abord
missionnaires,
])ar
un enseigne-
nos soldats dans des éco-
les improvisées, puis par des instituteurs la’iques. Cet ensei-
183
giiement
—
fonelionne aujourd'Jiiii régulièremenl
officiel
personnel est fourni par une Ecole Xorinale instaJlée à
Le Myre de
narive, dite Ecole
Depuis
cette époque, le
;
son
3'ajia-
Yilers.
Gonverneur général a créé à 3'ana-
narive une Ecole de Médecine qni délivre des diplômes à des doclenrs indigènes, fondanl ainsi renseignement supérieur officiel
de la colonie.
Cimetière betsimisarck a Il
compléta l’organisation de renseignement à Madagascar
par la création d’une Ecole professionnelle à Tananarive.
Actuellement
le
Français est oliligatoirement enseigné dans
toutes les écoles de la grande Ile, gères, les
même
dans
programmes y sont soigneusement
les écoles étran-
contrôlés parl'ad-
ministration et l’on peut avoir l'assurance que la génération
malgache qui fréquente
les écoles apjirend à
estimer
et
à
aimer
notre pays.
Bientôt nos colons pourront se donner
comme
auxiliaires de
— jeunes employés
ayant
la
184
ouvriers connaissant bien notre langue et
et
pratique de nos industries.
Cultes.
— L'œuvre des missionnaires protestants
à leur
conclus par
France en
et
catholi-
menée par eux
parallèle-
œuvre d'enseignement. Autorisés par
les traités
ques au point de vue religieux
ment
—
le
gouvernement
18(35 et
à faire de la
en
18()8 à
a été
liova avec l’Angleterre et avec la
pratiquer leur religion dans
propagande en sa faveur,
comme
les protestants,
autres,
comme
ils
l’île
et
réussirent, les uns,
avec l’appni du gouvernement liova, les
les caitlioliques,
avec leurs propres forces, à con-
vertir la plus grande partie des liabitants
du plateau
et à faire
des prosélytes
meme
cielles, car les
malgaches, tout en affectant des dehors de prati-
sur les côtes. Conversions bien superfi-
quants protestants on catholiques, sont restés profondément fétichistes,
chrétienne n’a pu élever
et la religion
le
degré de
leur moralité.
La meme
au point de vue de l'ensei-
lutte qui s’élait produite
gnement entre missionnaires protestants tlioliques, après
gieux,
et
missionnaires ca-
rannexion, se produisit au point de vue
Le Gouvernement
nement métropolitain,
local, sur les instruclions
se tint en
clara que, dans sa colonie
reli-
du Gouver-
dehors de ces querelles efdé-
comme
sur son propre territoire,
il
entendait conserver la plus stricte neutralité vis-à-vis des confessions religieuses de toute nature.
ministrateurs,
le
Dans des Kaharys. nos ad-
Gouverneur général lui-même, déclarèrent
aux malgaches que
la
France ne leur imposait aucune religion
plutôt qu’une autre, et qu'ils avaient
semblait, d’être fétichistes
comme
même le
droit, si
bon leur
leurs ancêtres.
Ces assurances répétées de neutralité données par l’administration locale ont porté leurs fruits
;
et si
beaucoup de conversions au catholicisme, aisément étant donné côté
du
})lus fort,
la
on a pu remarquer fait
qui s’explique
tendance des malgaches à se mettre du
on peut dire malgré tout que
la lutte entre les
religieuses
confessions
n'existe
plus
aujourd'hui
à
Mada-
gascar.
Telle est l’œuvre de colonisation que la France a entreprise et
exécutée à Madagascar;
elle
témoigne clairement que, con-
trairement à un préjugé trop répandu, de coloniser.
économique,
La
le
Français est capable
prospérité de notre nouvelle colonie, son essor
les voies
de communication qu'elle crée, l’em-
Pont de TAnjomoka, en construction
prunt de 60 millions qu'elle gage, prouvent sa vigueur
Une
vitalité.
et
sa
politique habilement appropriée aux conditions
sociales et ethnographiques
du pays, en a promptement assuré
d'une façon définitive la pacification. Les colons viennent en
nombre
il ;
sévérance canal
de
situation
en arrivera de nouveaux, dont
et les
l'initiative, la
per-
capitaux assureront à notre grande colonie du
Mozambique
toute
rim2)ortance justifiée par sa
exceptionnelle, au flanc de l’Afrique
du Sud, où
s offre à
la liberté
sa fécoudité
un
dé])Ouclié nvîüdngeux, avec
de nos relations est ga raidie
i>ar
nii
lequel
système de
défense, solidement établi pour mainlenir en notre possession ia clé
de l'Océan Indien,
LE CO^JLfE DE MADA(iASCAK
Le Comité de Madagascar Ile,
a pour objet d'étiutier la grande
de faciliter sa mise en valeur
public, les solutions qivil juge les
de répandre, dans
et
meilleures.
11
est
le
né du
besoin qu'ont éprouvé tous les Français ayant séjourné à
Madagascar ou s'en étant spécialement occupés, de se grouper pour mettre en
Après
la
commun leur bonne
volonté
rupture des relations avec
gache, au cours de
l'été
le
et leur
expérience.
gouvernement mal-
de 1894, tous les Français habitant
Madagascar se retrouvèrent en France,
à Paris
ment. Les liens qui s'étaient établis entre eux nent facilement intimes
dans
qui devien-
coloniale, leur lireiit
vie
la
et
principale-
ressentir le désir de se rencontrer pour s'entretenir du pays
dont chés
avaient, pour la
ils
et
dont l'avenir, à
plupart,
la veille
été
brusquement arra-
des événements qui se prépa-
raient, les inéoccupait à juste titre.
Leurs réunions prirent d'abord
la
forme de déjeuners hebdo-
madaires. mais ces agapes fraternelles, pleines de cordialité,
ne pouvaient suffire qu'au début venir où
et le
moment ne
tarda pas à
parut nécessaire de constituer à Paris, sur des bases
il
plus stables et plus sérieuses et en vue d'une action sur les
pouvoirs publics, un groupe formé de toutes les personnes qui, à
un
titre
quelc
.)iique,
s'intéressent à
Madagascar
et
à
son avenir. L^n
dans
programme les
locaux de
gracieusement
novembre
fut élaboré. L^ne la
première réunion eut lieu
Société de Géographie commerciale mis
à la disposition
des fondateurs du Comité,
le
1894: vingt-quatre personnes y assistèrent: une ecoude assemblée ])lus nombreuse fut tenue le '28 du luènu'
17
— mois
188
enfin, le 9 février 1895, le
;
Comilé de Madagascar
fut
définitivement constitué.
M. Alfred Grandidier, membre de
l’Institut,
que sa grande
notoriété et ses savants travaux désignaient à tous les suffrages,
président;
élu
fut
entendu. Dès
le
l’appel
mois de mai parut
Comité de Madagascar
(i)
adressé
au
public
fut
premier Bulletin du
le
ewieiQ duquel figurait une décla-
ration, sorte de profession de foi de l’association naissante.
Le but
qu’elle s’était proposé
double
:
mique
à
première heure
dès la
était
étudier le régime politique, administratif et écono-
donner à Madagascar, après
crer au développement, au
la
peuplement
conquête
et à la
;
se consa-
mise en valeur
de notre colonie en provoquant des bonnes volontés et en
commer-
fournissant aux intéressés tous les renseignements
ciaux et de tout genre qui pourraient leur être utiles.
En
M. Grandidier ayant manifesté
1896,
retirer fut
nommé
président d'bonnenr et M.
J.
le
désir de se
Charles-Roux,
alors député de Marseille, aujourd’hui délégué des Ministères
des Colonies et affaires étrangères à l’Exposition de 1900, voulut bien prêter au Comité
le
concours de sa haute compé-
tence en matières économiques, commerciales et coloniales,
en acceptant de remplacer M. Grandidier au fauteuil de
la
présidence.
Répondant s’accrut vite
membres,
hommes liers;
il
à :
un besoin, l’œuvre commencée modestement
le
Comité compte aujourd’hui plus de huit cents
appartenant à toutes
les
d’Etat, savants, industriels, s’est
classes
commerçants
rapproché de l’Union Coloniale
sont installés dans les tion, 44, rue de la
mêmes
de la Société et particu-
et ses
locaux que ceux de ce tte
bureaux a
ssocia-
Chaussée-d’Antin.
(1) Les collections complètes du Bulletin du Comité de Madagascar des années 18J5-96-97-98-99 sont en vente au siège du Comité, 44, Chausséed’Antin, au prix de 15 fr.
Bulletin
du Comité ayant ijam dans
sous, cette forme, à répandre
depuis
le
gascar
mois de
juillet 1899,
trop spécial et le
grand
i)ublic, a été.
restant l’organe
Mada-
transformé en Revue de
publication mensuelle et illustrée,
(1),
dil’licile;
du Comité, constitue une
qui, tout
en
sorte d'encyclopédie
de la Colonie. Les questions les plus diverses scientifiques,
touchant
commerciales
industrielles,
historiques,
y sont
celles
v sont soigneusement étudiées. Tous
la colonisation
les actes officiels
et agricoles,
un
relatés,
affecté à la bibliographie.
Mais
chapitre est spécialement
si les
intentions de ses
insi)i-
Revue est loin d’être aride. Son but est pratique, mais ses moyens sont littéraires et elle garde une place au romanesque. C’est une œuvre de rateurs sont d’être utiles, la forme de la
patriotique vulgarisation qu’elle se propose. Elle peut être consultée avec fruit par tous ceux qui veulent s’intéresser
au développement de notre nouvelle colonie, ou
simplement suivre ce mouvement. L’action proprement dite fo
s’exerce de
défense des intérêts généraux
Par
la
Par
l’aide qu’elle prête
ment
éwComité aux
deux façons
(2).
intérêts particuliers, et
en tant
à ceux de ses adhérents,
:
qu’ils sont
notam-
d’accord
avec ces intérêts généraux. ir s’efforce d’assurer, par tous les
développement,
le
la colonisation,
moyens en son pouvoir,
la prospérité et la
du commerce
et
défense des intérêts de
de l’industrie dans file
provoquer des réunions ayant pour but l’examen de ces questions
il ;
la
;
discussion
de et
intervient auprès des pouvoirs
publics et toutes juridictions pour la défense des principes
(1)
Rédaction
et administration,
44,
rue de la Cdiaussée d’Antin, Paris.
Abonnements: France, 12 fr. par an; Colonies et Union postale, 11 fr. 50. 2 11 a étudié notamment les questions des régimes des concessions de chemins de fer à Madagascar, du retrait de la monnaie coupée, du régime [
]
des patentes, des droits de sortie sur les bœufs, de gène, etc.
la
main-d’œuvre indi-
190
général
d’intérêt
économiques on
examine
il ;
reconnnes nécessaires en
législatives
soutenant par tous les moyens
mnni(jne à ses membres tous règlements, tarifs
lois,
provoque tontes mesures
et
à
les
douaniers,
sa disposition
renseignements ceux
sur
com-
il
;
les
utiles,
sociétés
les
existantes et en formation et généralement tous les docu-
ments
renseignements intéressant Madagascar
et
réunir en
soin de
aussi
nombre que
grand
répand largement en France des notions au
colonie
Paris
en
et
un
en
jirovince,
rémigration
jtrovoque
Madagascar
et
il ;
Bevue,
sa
et
merce,
elc.
Pour augmenler
ses
et
à
sa
de
moyens
renseignements dont
il
des
et
de
grouper
le
il ;
vers
colons
mise en valeur par
d’action, et
Indien
l'Océan
de
son
de
faisant
dévelo])penient
le
possible d’adliérents
mot en
capitaux
des
contribue
rindustrie
culture
les
possible
des idées justes
et
moyen de
mieux connaître notre possession
nombre
prend
de brochures, d’articles de presse, de conférences
notices, à
nouvelle
notre
sur
qu'il
l’agri-
son
com-
plus grand
ré])andre plus efticacnment
dispose,
le
Comité a créé des
sections dans les princii)aux centres de la Colonie et de
la
Métropole, Tananarive, Marseille, Bordeaux, Lyon, (d’autres
les principales Il
nommé
des délégués dans
VE migrant où
postulants émi-
en voie de formation),
soiit
et
villes.
a publié un Guide de
grants trouvent
les
conseils les jdns praliques
nécessaires ])our les aider à ])re]idre une décision leurs
premiers pas
grande
De
celle-ci
les
a
et
plus
conduire
poussés vers
la
lie.
Union Coloniale française^ le Comité a des dîners mensuels qui constituent un excellent
concert avec
institué
({uand
et les
moyen de
\'
i)ro])agande et d’enseignement mutuel. Les discus-
sions sur les questions à l’ordre du jour, les échanges de ren-
seignements
ils
y lieiiiieiil une large place. J)es Imuimcs des milieux l»ien différents s'y renconlrenl.
et d'idées
appartenant
apprennent
101
à
à se connaître. ex]»osent leurs iirujels.
en arrivent à
s'unir, à
mettre en
commun
leurs
Sun vent,
eff'urls j)Our
atteindre leur but.
Le Comité possède encore, en commun avec l'Union Coloniale,
une bibliothèque, riche en volumes,
letins et de
collections de bul-
journaux concernant Madagascar,
gratuitement à
la disposition
qui sont mis
et
de tous ses membres.
Les bureaux du Comité sont ouverts
à tous
ceux qui viennent
y frapper, et on ne saurait trop engager tous ceux qui veulent nouer avec notre nouvelle Colonie des relations, de quelque nature qu'elles soient, ou qui songent à aller s'y établir, à se
mettre en rapport avec accueil. Il est aussi
Comité, où
ils
répondu au jour
le
le
correspondance qu'on
lui adresse.
Les délégués dans
tout
ment au courant de le
concours
le plus
l'ile.
en tenant
recevront
meilleur
jour à la nomlu'euse
le
Conseil régulière-
ce qui se passe dans leurs régions, apportent
précieux
et le
plus dévoué à tous les arri-
vants, à quelque classe qu'ils appartiennent.
dans leurs premiers pas
et les
les dirigent
ces délégués a
résultats les^^/zos satisfaisants, et tous
eux se sont vivement
Us
aident de leurs conseils et de
leur expérience. L'institution de
à
le
félicités
donné
ceux qui ont eu
de leur gracieux
les
affaire
et
utile
accueil.
Fondé sur le
ces bases et arrivé à ce point de développement,
Comité de Madagascfrr devait apporter un concours pré-
cieux
au gouvernement général de
éminent qui préside le
à
bureau de
la
bile.
L'administrateur
à ses destinées l'a comiiris
colonisation malgache à Paris,
en et
lui conûaiil
en instituanl
son siège social un dépôt de toutes les publications, cartes,
journaux, rive.
etc.,
émanant de riioprimerie
officielle
de Tanana-
du Comité
C’est avec la collaboration
sous la direction de
et
son président d’honneur, M. Alfred Grandidier, que
gouver-
le
nement de notre colonie vient de publier le Guide de V Immigrant [V) à Madagascar, troisbeaux volumes in-8o, accompagnés d’un atlas, magnifique ouvrage contenant les renseignements les plus divers, les plus circonstanciés et les plus récents sur
cette nouvelle terre française.
Les documents qui le composent
ont été fournis par tous les collaborateurs du général Galliéni
qui a confié au capitaine Nèples, de l’infanterie de marine,
le
soin de les recevoir et de les mettre au point.
Le Comité
a pensé
que
la
France avait une dette de recon-
naissance à payer envers ceux de ses enfants soldats
— morts pendant la
l’initiative
— officiers et
dernière campagne,
d’une souscription publique dont
le
et
a pris
il
montant
est
un monument à leur mémoire. L’exécution de ce monument, confié à l’iiii de nos maitres dans l’art de la sculpture, M. Barrias est terminé. Le modèle en plâtre, qui destiné à élever
a figuré au salon de 1897, est exposé dans les jardins
cadéro devant d’être coulé
dans
la
le
Palais du Ministère des Colonies.
en bronze
grande
du Tro-
où
île,
et il
Il
vient
va pouvoir être avant peu expédié sera édifié sur l’avenue de France, à
Tananarive.
Sur crits
le socle,
noms des
tous les
officiers, soldats et
marins morts pour
en 1894-95.
la patrie
Enlin
qui sera en granit de Madagascar, seront ins-
le
Comité
est sur le
point d’entreprendre
un
de longue baleine, que l’aide de M. Alfred Grandidier,
savants spécialistes
son sein, 11
les
lui
qu’il a la
travail et
des
bonne fortune de posséder dans
permettra de mener à bonne
se propose de traduire, de
lin.
réimprimer
et
de publier tous
ouvrages qui ont été écrits sur Madagascar de 1500, époque
(1)
Chez Colin
et C*, éditeurs à Paris, l’ouvrage
complet, 40
fr.
m-
^ (le
sa découverte, à 1800. Plusieurs d'entre
réel intérêt;
comme
comme
mais
iis
sont disséminés
un peu
partout,
certains sont écrits en langues étrangères et en vieilles
langues (portugais, allemand, anglais),
même pour
eux présentent un
à l'état de manuscrit,
ils
comme
certains sont
sont difficilement al)ordal)les
grand public. Cette publication, qui comprendra une
le
dizaine de volumes au moins, sera dirigée et annotée par
M. A. Grandidier gnée de cartes
rement
et
et
ses savants collaborateurs et acconq)a-
de gravures, ce qui en augmentera singuliè-
l'utilité et l'intérêt
(^1).
STATUTS DU COMITÉ DE MADAGASCAR ARTICLE PREMIER 11 est
formé entre ceux qui adhèrent aux présents statuts
une association qui prend
le titre
ARTICLE
Le Comité de Madagascar
de Comité de
Madagascar.
II
a pour but de faire connaître
moyens possibles développement économique et
notre nouvelle colonie, d’aider par tous les à
sa
colonisation,
à
son
commercial, en étudiant concernent
et
les questions d'intérêt général qui la
en facilitant à chacun de ses membres
la
défense
de ses intérêts particuliers.
ARTICLE
III
Le Comité de Madagascar exercera son par
la
action,
notamment
publication de livres ou de brochures, par des confé-
On
peut souscrire au Comité de Madagascar, 44. (Miaussée-d’Antin. publication comprendra environ dix volumes grand in-8 ornés de gravures et de cartes le prix de chaque volume sera de 2b francs. (1)
La
;
13
-
-
194
rences, par la voie de la presse, par la création, en province
ou dans
colonie, de délégués et de sections locales, etc., etc.
la
Airi’lCLE
Le
JV
siège de rassociation est à Paris,
d'Antin, n" 44;
il
me
de
Cdiaussée-
la
pourra être transféré à tout aulre endroit
par décision du Conseil d’administration.
ART CLE V J
l^our faire partie du Comité
membres,
faut être présenté par
il
être agréé j)ar le Conseil et acquilter
bune des
deux coti-
sations stipulées dans rarticle ci-après.
ARTICLE
Le Comité
se
compose
vr
:
De MEMRRES d’honneur.
— Le
de
litre
membre d’honneur
peut être conféré à tonte personne ayant rendu des services
exceptionnels soit 2
<^
cause de Madagascar,
à la
De MEMBRES DONATEURS.
conque aura
fait à l’association,
don supérieur
De
Est
membre donateur
en une ou plusieurs
qui-
fois,
un
membres fondateurs ci-après. FONDATEURS. — Los membres fondateurs
à la cotisation des
:^iEMBREs
paient une
—
au Comité.
soit
cotisation
de
ôO
francs
pendant 5 ans ou de
250 francs une fois versés. 4"^
De me:mbbes
sociiui'air.es.
—
l.es
membres
sociétaires
paient une cotisa tion de 25 francs par an. 5*^
De MEMBP.Es ADHÉRENTS.
—
Les memJu'es adhérents
paient une cotisation annnelle de 10 francs.
ABTicLE
vir
Les cotisations annuelles sont payables d'avance. Elles sont dues à partir du
janvier,
à quelque
époque
qu'ait lieu
rinscription.
Tout membre
doit sa cotisation jusqu'au jour
où
il
a adressé,
195
avant
—
d'im exercice, sa démission par écrit an président
la lin
pour l'exercice suivant.
Le non paiement d'nne consécutifs, entraîne
la
colisation,
pendant deux exercices
radiation.
ARTICLE VIH
Tous
membres,
les
nent, reçoivent
quelque catégorie
à
gratuitement
la
Revtœ
(|irils
de
ai)partien-
Madagascar^
organe du Comité.
ARTICLE IX L'association est administrée par
mem-
un Conseil de 40
bres, élus pour trois ans et rééligibles.
Tous
les
membres du Comité
sont appelés à prendre part à
rélection du Conseil, qui a lieu par correspondance.
En ses
cas de vacances,
membres, sauf
le
Conseil pourvoit au remplacement de
ratitication par la plus prochaine
assem-
blée générale.
Les candidats aux fonctions de membre du Conseil doivent être présentés au
bureau un mois au moins avant l'époque des
élections.
Le Conseil ciation
:
il
est
chargé de radministration générale de l'asso-
a seul ({ualité pour moditier les présents statuts.
ARTICLE X
Le Conseil choisit son bureau parmi ses membres ce bureau se compose d’un président, de plusieurs vice-prési:
dents, leur chiffre ne pouvant excéder quatre, d’un secrétaire-
général, d’un secrétaire et d’un trésorier.
Ces dernières fonctions peuvent être remplies par
le
prési-
dent.
Le
secrétaire peut être pris en dehors des
Conseil.
Il
n'a,
délibérations.
dans ce
membres du
cas, ({ue voix consultative
dans
les
bureau
pour
est élu
la
même période que
le
Conseil, c’est-
a-dire pour trois années.
Les anciens présidents du Gomilé peuvent présidents ddionneur
bureau. Ce est
et,
ce titre, continuer
à
conféré à vie
titre leur est
être
et
nommés
à siéger
au
sans que ceux à qui
il
décerné soient soumis aux réélections triennales.
Le Conseil lois
que
se réunit, sur la convocation
du bureau, chaque
les atfaires l’exigent.
AHTICJ.E XL
Le Comité l)lée
se réunit,
générale, dans
Tous
les
le
une
par an au moins, en assem-
fois
premier trimestre de chaque exercice.
membres du Comité
sont invités à cette assemblée
par une annonce insérée dans l'organe de l’association, la
Bevue de Madagascar, que
le
et i»ar
une convocation individuelle
bureau leur adresse huit jours à ravance. AHTTCLE
Le Comité de Madagascar gieuse et ])olilique
il ;
membres, même dans
XIT
s'interdit toute discussion reli-
n’est pas responsable de l’oi)inion de ses
ses publications.
AUTIGLE
XIII
Le Conseil du Comité ixmrra prononcer la dissolution de l’Association les trois quarts de ses membres, pour que cette :
mesure
soit valable,
devra être prise à présents.
devront être présents,
la
et la
délibération
majorité des deux tiers des
membres
COMITÉ DE MADAEASCAH
MEMBRES B'HÜNXEUR Général Duchesxe. ancien commandant en chef du Corps expéditionnaire de Madagascar. M. le Ministre des Colonies. M. H. Boucher, ancien Ministre du Commerce. M. le Général Galliéni, Gonvernenr Général de Madagascar et dépendances.
M.
le
BUREAI'
PrésUlent (Jlionncur
M. A. Grandidier, Membre de
:
l’Ins-
titut.
Président- Trésorier
:
M.
Charles-Roux, ancien Député. Délégué du Ministère des Affaires J.
étrangères et des Colonies àrExi)osition de 1900. M, E. Etienne, Député. Président du groupe colonial à la Chambre des
Vice-Présidents
ü -d r f Publiciste, Chailley-Bert. Secrétaire général de rUnion colo-
|
j[.
J.
i
•
niale française.
Secrétaire-général
:
M.
Delhorbe. ancien chargé de missions à Madagascar. Membre du ConC.
supérieur des Colonies. M. C. Fischer. seil
Secrétaire
:
MEMBRES DU CONSEIL
MM. Arenbebg (Prince d’V député, président du Comité de rAfrii[iie française.
Armand
(Comte). Brindeau, député du Havre. Carnot (E.), ancien député, administrateur de la Compagnie des Messageries maritimes. Catoire, administrateur des Grands Bazars du Betsileo, 1) ALÉAS, ingénieur. Delacre. uégociant-commissionnaire>
-
ilKS
Delaunay-Belleville, ancien président de la Chambre de Commerce de Paris, directeur général de TExploitation de rExposition de 1900. Delhorbe (L.), ancien directeur du Comptoir d’Escompte à Madagascar. Depincé, chef de service à l’Union Coloniale française. Descubes, ancien député. Duportal, inspecteur général des ponts et chaussées. Duprat, directeur de la Compagnie des Chargeurs réunis. Feeury-Ravartn, député de Lyon. (tuillaume Gbandïdier, ancien chargé de mission à Madagascar.
homme
de lettres, commissaire de Madagascar à l’Exposition universelle de 1900. Honoré, directeur des Grands Magasins du Louvre. Krantz, ancien ministre, député des Vosges. Latllet, ingénieur. Lanessan (de), ministre de la Marine. Lasserre, député du Tarn-et-Garonne. Maistre (C,), explorateur. Mante, de la maison Mante frères et Borelli, président du Conseil d’adminisiration de la Compagnie Coloniale de
Crosclaude
(E.),
Madagascar. MEinnur, vice-président du Comptoir National d’Escompte de I^aris, président de l’Union Coloniale française. MiLNE-EnwART)s, membre de l’Institut, directeur du Muséum. Pagès (F.), administrateur délégué de la Société auxiliaire de
Madagascar. Pagnoud (Ch.), consul de Belgique, administrateur délégué de la Compagnie lyonnaise de Madagascar. Paultat, sénateur du Cher. Pegtor, de la maison Pector et Ducoux, négociant-commisla colonisation française à
sionnaire. B. P. Piolet, ancien missionnaire à Madagascar.
président du Conseil d’administration de la Compagnie havraise péninsulaire. Rigaui), ancien ingénieur de la Bésidence générale de Fh*ance
Périer
(F".),
à Madagascar.
Siegfried (J.), ancien ministre. Torgy (Général de), ancien chef d’état-major du corps expéditionnaire.
FIN
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et
Gouvernement g énèi'al de Madagascar
et
Lépendan ces.
Guide de l’immigrant à Madagascar. 3
vol., 1,500 pages, 32 planches de gravures hors texte, avec un atlas de 24 planches comprenant 40 cartes, cartons, profils et plans en C couleurs (publié par la Colonie avec le concours du Comité de Madagascar). Paris, A. Co-
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lin et Cie. -=-
cielle.
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Lieutenant
Ellie.
Le général
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1900. Caliuzac, conseiller à la cour d’appel de Tananarive. Essais sur les institutions et le Droit malgaches. Tome P’’ 1 vol. in-8. Paris,
chevaiier-Marocq
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Général Gallieni.. La pacification de Madagascar (Opéra1900, tions d’octobre 1896. à mars 1899) ouvrage rédigé par le capitaine Hellot in-4", 528 gages, cartes et illustrations, librairie militaire Gliapelot. Paris. 1900.
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Madagascar. Br.
Sans date.
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Itinéraire de
Sud-Ouest de
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Tamatave à Tananarive avec annexe;
Majunga à Tananarive. du corps d’occupation).
itinéraire de
l’état-major
le
Cartes, 60 pages (publié par
— Henri
Maç/er.. La vie à Madagascar, in-8, 330 pages, cailes et illustrations, Paris, Fiianin-Didot.
Sans
date.
EN COURS DE PUBLICATION
1900.
—
Grandidier
(A.),
membre
de
l’Institut. Histoire naturelle,
pliysique et politique de Madagascar. Grand in-4“. Cet ouvrage considérable, qui est en quelque sorte l’encyclopédie des connaissances acquises sur rile, 0 ’ en cours de publication. Il sera complet en 50 volumes environ, dont plus de la moitié sont terminés.
M. Grandidier
a publié, outre cet ouvrage, de nombreuses études scientifiques sur Madagascar, dans les principales revues françaises.
—
«Wissenschaftliche Ergebnisse der Reisen in MaD' Yœltzliow Francfort, Moritz Diesterweg. dagaskar und Ostafrika ». .
—
.
.
m~
—
INDIQUONS A PART DIFFÉRENTS OUVRAGES SE RAPPORTANT A L ETUDE DE LA Longue malgache H. P. Ailloud, s. J. L.
BovcabeîUe
groupés d'après A.
Grammaire malgache. Lavoipière.
et
le sens,
102 pages.
Durand. Manuel pour
tion de la prononciation).
—
—
Tanariarive,.
— Les mots français-malgaches — Paris. Hachette, 1899.
l’usage de la langue Hova (avec indicain-12, Paris, André, 1899.
G. Julien. Petit guide de conversation français-hova. rie
iS'i'2.
—
Imprime-
Nationale, 1895.
P. Malzac.
Dictionnaire malgache-français. 2' édition, 1898. Paris, Challamel Dictionnaire français-malgache, 2® édition 1899. Tananarive 1890. Tananarive. Vocabulaire francais-malsrache. ^ il.
—
;
—
•
Aristide Marre. Grammaire malgache suivie de nombreux exercices 1 vol. 180 pages, Epinal, Imprimerie vosgienne 1894 Vocabulaire français malgache 1 vol. 391 pages, Epinal, 1894. ;
A.
Marre de Marin. Grammaire malgache fondée sur
les principes
de la grammaire javanaise, suivie d'exercices et d'un recueil de 100 proverbes. Broch. in-18 Paris, Maisonneuve, 1876.
—
Eléments de malgache, traduction et adaptation de méthode Richardson in-8, 100 pages. Tananarive, 1898.
G. la
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P. P. Basilide Paliidy Grammaire malgache Dialogues et vocabulaires français Exercices et vocabulaires malgaches-français. ;
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JOURNAUX, REVUES. ETC. Journal
de Madagascar. Imprimerie officielle de Tananarive, parait tous les jours, depuis le 20 mars 1896. Prix 0 fr. 15 c. le
officiel
—
:
numéro.
Abonnements Madagascar, un an 20 un an 25 fr. six mois 15 fr. ;
fr.
;
six
mois 12
fr.
—
France,
;
Suppléments de
la côte
Est
et
de la côte Ouest.
Notes, reconnaissances, explorations. Revue trimestrielle publiée par la Colonie. Imprimerie officielle de Tananarive.
La revue
était
mensuelle durant
publication (1897 et 1898). Prix de la livraison 2 fr. ;
les
deux premières années de sa
Abonnement
;
10
fr.
par an.
Remie de Madaga^ear (ancien HulleLin du Comité de Madagascar),
—
mensuelle, illustrée. Paris, 44, Ghaussée-d’Antin. Cette publication parait depuis 1895. La lie eue de Madagascar a succédé au Bulletin du Comité de Madagascar à la date du 10 juillet 1899. Prix du numéro 1 fr. 25. Abonnements six mois, France 7 fr. Etranger et colonies, 8 fr. 25. Un an, 12 fr. Etranger et colonies. 14 fr. 50. On peut se procurer ces trois publications au Comité jde Madagascar, 44, Chaussée-d’Antin. :
:
—
;
.
;
Antananarivo- Aïinual. Revue anglaise annuelle publiée narive, sous la direction du Rév. James Silu’ee.
à
Tana-
TABLE DES MATIERES
L’EXPOSITION DE MADAGASCAR. LA COLONIE DE MADAGASCAR
2 h 12
:
Chapitre L
—
— —
Histoire.
Expédition de ]\Iadagascar 1894-1895 Géographie. Orographie. gascar.
Chapitre
II.
—
Conquête de Mada-
— —
—
—
Forêts.
Climatologie.
Ethnographie
Chapitre
111.
—
—
Productions.
37 à G3
jAnimaux.
—
—
Mi-
Végétaux. —Minéraux. néraux divers
Chapitre IV.—
Industrie.
— Chapitre
V.
—
Commerce.
—
—
—
.
Mesures prises en vue de
commerce
français
—
Les travaux publics. Les chemins de fer. — Phares et ports.
— —
89 à 102
Commerce extc'Commerce intérieur.
à Madagascar VI.
.
—
favoriseiTe
Chapitre
03 à 88
— Industries actuelles.
Industries à développer.
rieur.
19 à 34
Travaux d’assainissement.
Les bâtiments. — Les voies de communication. — Route de Tananarive à Tamatave. ^ Comparaison entre les doux
103 à 114
routes. — Le canal des Pemgalanes. — Les cliemins de 1er -
200
(carte
du
tracé
du chemin de
de;Tamatave à TananariAm). 115 à 100 Réseau télégraphique 1075180 Economie sociale Chapitre VIL 1875 108 J.E COMITÉ DE MADAGASCAR j’er
—
—
RIRLIOGRAPHIE..
Paris.
—
102 5 202
Imprimerie Alcan-Lévy,
24,
rue Gliaucliat