Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche. 08/08/1925.

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Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche

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Ya4=ileuunthéâtre en Préhistoire?

les séismes qui soulevèrent rochers comme grains de sable. Après chaque bouleversement, terrestre, l'homme reviens là, et pas ailleurs. Il refait sa hutte, sor

Choses et Sens de Lettres LES DEUX BONTÉS

il reprend son grattoir, son poinçon et c'est encore là, et pas ailleurs,' M. Clément Vautel continue à vouloir que se trouvent les premiers et émouTrop heureux les peuples qui possè- vants témoignages du degré ascendant mettre les gens de lettres en pénitence '1 dent la préhistoire'! Ils ont la clé de plus de pensée, de sa culture et de son art. et à défendre le Trésor de tout attensa, d'un mystère,, mais. ils n'en tirent point L'appel, à l'intelligence -et à. -la. cons-' drissement à leur égard. avantage ils ont des honzons i'î'niités, cience Quoi? dit-il. Vous alléguez conet cette étendue de la vision qui les traiMes humaines est donc venu, des en tre« l'impôtnous salaires ? Vous n'aviez mêmes -de ce sol admirablcaien vos porte, malgré eux, à vivre dans le plus chaotique qu'à mieux des Eyzies-cIe-Tayac et l'on vous organiser. Vous seriez ténébreux des passés, les empêche sou- dirait, même qu'aujourd'hui, à voir la maintenant payés comme tout le monde. ventdese fixer dans la conjoncture pré- formation première des grandes carava- Et vous n'auriez pas à vous humilier en sente, et d'estimer à leur véritable prix qui inondèrent bientôt le pays, cet implorant de l'Etat une aumône, qu'il les trésors que le hasard ou la nature nes appel se fait, de nouveau, entendre, et serait. d'ailleurs, bien bête de vo'us acleur confiés. foyer

',1

George Sand et la Provence Si les hôteliers de Marseille voulaient recenser, depuis i5o ans, à supposer qu'ils

les aient conservés, leurs livres d'entrée, ils

y relèveraient du nom de Bonaparte à celui

de Mangin, du nom de Stendhal à celui de j nos plus modernes romanciers, les noms de

a Le troglodyte ne pouvait prévoir qu'un jour son silex et son aiguille en os de renne seraient vendus au poids de l'or à l'homme qu'on appelle aujourd'fiui le touriste. Pareillement, nos savants du temps des crinolines et, à plus forte raison, nos paysans ignoraient que, dans tel abri pôrigourdin, dont la surface était seulement visitée par le chien du ctnsrche<iîr de truffes, gisaient la bibliothèque et le musée complets des origiaies humaines. Ce n'est; pas impunément que, un beau matin, 30.000 ans de préhistoire envahissent votre cerveau. Le savant le mieux armé en reste quelque peu abasourdi. Quant au primaire, il continue à penser que le monde a commencé avec l'ère qui lui a donné sa vigne, sa fonction .sociale et son casse-croûte quotidien. Et l'idée, peut-être par trop haute, que nous nous formons du' degré de notre civilisation, n'est pas faite pour dissiper. -ce malentendu et pour réformer, du jour au\ lendemain des enseignements universellement répandus. Un fait, dans îous 'les -cas, demeure, un faif qui est, • pour ainsi dire, jailli du millénaire, dominant tous les autres, et qui prouve que les beautés de la nature ont, depuis l'origine, exercé sur l'esprit des hommes un invincible attrait. La terre périgourdine, aux Eyzies-deTayac, est l'exemple immuable de ce phénomène régi par des lois éternelles en parfaite harmonie, d'ailleurs, avec notre instinct et notre raison. L'apparitiondu premier homme serait inexplicable dans un milieu désertique d'où les ressources et les agréments naturels, seraient bannis. Elle devient la -logique même et une loi fondamentale, au sein d'un paysage prodigieusement varié, dont l'harmonie réside dans le chaos même et qui peut grouper, dans un espour les bepace relativement restreint, soins et le plaisir -de l'individu, le rocher habitation et défense l'eau hygiène la forêt inépuisable aliment et la nature enfin théâtre. feu,

que la préhistoire nous enseigne, commis l'histoire, que les cellules dont elles sont, l'une et l'autre, composées, sont liées rigoureusement, entre elles par les mille fibres de l'éternel irecominrencement. t.

Le fait est patent les pèlerins qui s'agenouillent et se recueillent devant ces étonnants vestiges d'un âge perdu dans la nébuleuse dès-temps, éprouvent l'irrésistible et poignante volupté de

prendre contact avec ces ombres tutélaires qui les disposent, à pratiquer cette religion universelle, dont parle Baudelaire, et qui se dégage de. l'homme considéré comme menient-o divin.

'mémento », on ne le trouve que dans un seul lieu du mionde c'est aux Eyzies-de-Tayac. On commence de le savoir. On découvre enfin le cœur de la France, qui est peut-être celui de l'humanité tout entière. Dès lors, l'imagination suivant un chemin facile et tout fraîchement tracé, il se trouve des arCe

«

chitectes de la cité primitive, sortis d'un peu partout, qui ont situé là une capitale.

corder.

»

le premier point, il venir, M. Clément Vautel

Sur

faut en conn'a que trop

raison. Le triste sort que nous subissons tient, pour une grande part, à notre déplorable organisation. Nous manquons de cohésion, d'esprit de corps, d'esprit de discipline. Et nos associations dirigeantes n'ont, hélas rien fait ni pour pallier personnellement les funestes effets de ces faiblesses, ni pour coordonner nos efforts dans le sens d'une action pratique. Mais les dégrèvements que consent l'Etat ne sont-ils pas précisément réservés à des cas dans le genre du nôtre, c'est-à-dire à des citoyens louridement handicapés par tel ou tel désavantag-e social ? Aîlors pourquoi rougirions-nous de réCilamer un allégement de charges prévu dans -la loi et auquel !a, piètre gestion 'dont ont pâti nos effectifs nous donne tant de droits ? Au lieu de cribler de ses sarcasmes nos justes revendications, voilà ce dont M.Vautel devrait plutôt se rendre compte. Mais je ne désespère qu'il y vienne. Car, au fond, ce petit espiègle n'est pas. un mauvais, cœur. Il professe et a même prouvé pour les bêtes une tendresse du meilleur indice. Et l'on ne me fera, jamais croire qu'un homme si bon pour les animaux ne finisse pas par l'être aussi pour ses confrères.

Capitale si l'on veut mais capitale d'une; fantastique incohérence, capitale du Paradoxe, de l'Ingénuité, de l'Empirisme capitale étonnamment rustique, dont le grandi boulevard est une paisible rivière dont les; artères sont de vertes gorges et dont les « gratte-ciel » Fernand Vandérem. sont des rochers aux façades baroques ouvrant sur lit campagne parfumée et Dans les promotions récenP. S. silencieuse les lucarnes sombres de'leurs tes," la .littérature a. noté, avec un vif greniers à foin capitale, certes, il y a plaisir, la croix d'officier donnée à M. 30.000 ans, capitale qui vivait, bourdon- Léon Bailby. Depuis trente ans, peu de nait

se développait, secouée par de vé- directeurs ont fait autant que lui pour,

ritables gestations, incessamment me- les lettres, et c'est bien Je moins que nacée par l'armée d'une faune hostile celles-ci se réjouissent d'une rosette si capitale qui, cependant, pouvait offrir bien décernée. F. V. le feu, la lumière et la viande fraîche de l'Abri-Hôtellerie aux caravanes venues 2®, mort dPwa moin® des côtes Cautabriques pour porter à la Vénus de Laussel la nacre du coquillage, les teintures, les onguents et les Vous souriiez, je me souviens, devant ces tombes Où s'immortalisent les vœux. huiles odoriférantes capitale qui, auDéjà l'aile des colombes jourd'hui, présente cette étrange phyFrôlait vos blancs cheveux. sionomie d'un chef-lieu d'arrondissement en herbe où, pour l'instant. la mai- Réueitlez-vous, mon Père, aujourd'hui, je le veux.

Sw

son rare et basse répond a tous les beVous êtes là dans ma chambre. >pr0digieuse-:de ces1' élésoins magasin, auberge, étable, atelier, réunion G'estîa L'office vient de finir Et les roses de septembre ments qui sont à la source de la vie, aus- bureau, musée. l'atIl n'y a que le théâtre que cette maiVont fleurir. si rudimentaire soit-elle, qui fut Vous parlez d'une voix frêle trait primitif et éveilla dans le cer- son ne, pouvait pas offrir à l'étranger, » de plus en plus curieux et nombreux. Des airs de Bach que, jadis, vous jouiiez veau de l'homme du « Cro-Magnon Au violoncelle le sens de l'indispensable, par consé- L'habitant, bien que Il capilalien », n'y, Et sous la lune étincelle quent du Charme et du Beau. nature avait point songé. La boucle de vos souliers. Cet oubli, il convenait de le réparer Ce fut l'époque solennelle où la humaine, au seuil de l'exaltation, se per- au plus tôt. On ne pouvait concevoir Vous êtes si gentil que j'aimerais prier. suada de la beauté de la ligne. Nous n'en plus 'longtemps l'immense aggloméraTournons autour de ce parterre supétrait le tion l'origine, que. furent, les Eyziesà Qui nous vit passer tant de fois voulons pour preuve que desqui de-Tayac, sans une scène qui, à le bien Avec un antiphonaire rieurement habile, et définitif cependant Dans les doigts. si prendre, ne devait être qu'une reconssine dans le roc rebelle et De ce vieux motet battez la mesure précieux de Fond-de-Gaume, tel bison et titution d'usages et de traditionsnés avec La chapelle encor vibre de plain-chant sortis l'homme même et qui s'affirmèrent et tel mammouth qui ne seraient pasRodm. Puis nous causerons de littérature, d'un se développèrent en même temips que plus vivants de la maquette De Veuillot que vous aimez tant. Ce roc et ce bison, il fallait bien l'avoir sa pensée et sa conscience. Car peut-on admettre que notre pre- Mon Père, vous avez près de vous un enfant. devant les yeux, sous la main, pour créer cette beauté qui, aujourd'hui, nous appa- mier ancêtre, dont les dessins sur roc et. Mais déjà le crépuscule attisingulièrement dénotent S'efface devant 'la nuit. os de renne, une vision parrait à nous-mêmes rocher même faite des Pourtant la gaîté circule êtres et. des choses, en même rante, sous l'aspect de ce Ainsi qu'une libellule véritable monument du millénaire, et temps que le sens du geste supérieur, Dans l'avenante cellule réunit toutes les n'ait point pratiqué un autre geste, celui ô prodige qui De votre cœur rajeuni de- de la peuplade inférieure de nos jours, formes de l'architecture moderne, l'arc rampant qui mime, danse et manifeste joie et Je vous ai pour l'éternité dit Bonne nuit I puis l'arc de plein cintre, douleur selon un rythmée s'inspirant de et la voussure, jusqu'à l'encorbellement, ORAISON Même, se la-volute. on la nature même de l'individu ? l'architrave et Que la rose fleurisse à votre scapulaire, demande si l'architecte, chargé récemQue sur votre sommeil la terre sente bon de tribunes des réfection la de ment Et si j'ai pu jamais vous offenser, mon Père, Quand il s'agit de préhistoire, le penl'hippodrome de Longchamp, n estle pas Par ma f roideur involontaire esprit Tayac de oscille l'hysede notre entre Roc dule demander Accordez-moi votre pardon. au yenu

cret du porte-à-faux.

Cette beauté, elle est encore pour nous

du paysage dans la configuration même dans "sa physionomie particulièrement cette \eTiante. Sourire, en effet, que zère qui souligne si joliment la courbe d'un cirque qui n'a pas, sans doute, les le tfuelq-ues cents mètres d'altitude niqui,

de. Gavarni, mais riapperon de neigelumineux, plus vivant, plus fertile, plus le moule dans 'lequel se a été commepensée conquérante du precristallisa la certains nDier. homme. Il en est donc de quarlieux terrestres comme de certains s'y artères tiers urbains. De nombreusescircunouent, comme à plaisir, faisanttravail, production, ler consommation etPourquoi ? Mouvecuriosité, plaisirs. ment énigmaliique ? Non.sontRegardez d admibien ces coins privilégiés qui ordonrables carrefours où la, main: n'oublia ni l'heureuse na l'universni la lumière, ni l'arbre, ni perspective, l'un de ces mille riens qui font le charme site. et la célébrité d'un Telle la terre péngourdme des Eyziestumulde-Tayac. Elle futâe rendez-vous le faubourg tueux des races primitives, Atlantides dispades grandes cités des formèrent les lenfut là que se rues Ce de l'espèce tes et formidables sélections la patrie humaine. Ces rochers étaient d'e mysteres que du Grand Pan, recéleuraprès 30.000 ans, nous sommes encore, cette à approfondir. Quoi d'étonnant, que unique par sa terre d'élection, vraiment ensei merveilleux nature même et ses gnements, soit restée pour l'homme un centre magnifique d'une puissance inouïe ? C'est le cas de dire avec Renan trouées, dans cet horizon, « Il y a des l'infini il y par lesquelles l'œil perce comme un trait au a, des vues qui vont delà dui but. » na, r. Le visiteur de Laugeree-Basse terd'ailleurs, qu'à voir les couches deservirain successives qui, à l'origine, rent d'assises à l'habitat humain, poui du degré de cette puis se rendre compte chez nos premiers an sance attractive, cêtres. Rien ne peut les éloigner de cet Eldora.do, ni la-bête féroce, ni le glacier, n

plus hardie et l'indifférence la plus noire. Ne cherchons ipas le juste milieu; Tenons-nous-en à l'hypothèse qui s'attache à la prédominance des cinq ou six grands mouvements qui déclenchent, depuis l'origine, les actes les plus courants de notre existence. Le mouvement théâtral exhibition, parade, mimique, est de ce nombre. Il fut trouvé par l'homme le plus beau, le plus habile, le plus courageux, individu d'élite de son temps et de son peuple, chasseur émérite, dont les exploits devaient être fêtés par la tribu entière ou les familiers, le soir, autour du feu gigantesque. L'abri sous roche fut donc la. pre-mYere scène où l'homme se révéla acteur. Manifestation de son orgueil, de ses aptitudes physiques, de sa joie, de sa douleur, voilà ce qu'il chercha d'abord. Ce fut là, évidemment, le premier pas dans le sens d'une interprétation plus générale et aussi plus complexe où d'autres sentiments amour, désir, jalousie, crainte, étonnement-, dépit, entrèrent en jeu. Et de cet artiste-auteur, qui rassemble autour de lui un public pour traduire. des sentiments d'homme le plus fort ou le plus aimé, ne jaillit-il pas la même étincelle qui éclaire l'œil de cet artistedessinateur, qui a fait vivre, éternellement le roc de Fond-de-Gaume, grâce à la perfection de son trait, ayant voulu ilaisser aux âges futurs une preuve parlante de ses dons et de sa prodigieuse supériorité ?1 Tout s'induit et se tient, même en préhistoire. Le dessin est là, éclatant témoignage, irrécusable et merveilleux document. pothèse

Ma

L'esprit lumineux- existait donc, il y a trente mille ans, celui-là même qui sut observer et reproduire, avec la maîtrise d'un de nos meilleurs artistes modernes, les lignes et lie mouvement de la bête,

Jean-Dars.

chez

1 -ho mime

tous les pays

de tous les temps et de

s'il n'y avait pas les dessins et les peintures de Fond-de-Gaume Mais il y a ces dessins, ces peintures Dessins qui sont la vie même et révèlent un don d'observation et de reproduction qui nous embarque, malgré nous, dans tourtes !tes hypothèses concernant l'art et Ah

l'artiste de la préhistoire. Qui a reproduit, sur le roc et par leirait, la forme de la bête, peut et doit reproduire. sur une scène et par le geste, les manières et les attitudes de l'homme. L'une et l'autre révélation procèdent du même mécanisme intérieur rouage de la pensée propulseur de cette main, si curieuse et si sensible, qui va jouer un si grand rôle dans toutes les manifestations de l'intelligence humaine. Et. là où il y a sens de l'initiative, il y a, selon notre langage- actuel, sens théâtral.1. Tenant ainsi le terme fondamental de l'équation, il n'y a pas de raison pour que nous ne puissions pas la résoudre et que nous n'affirmions, sans crainte d'être taxés de fantaisie, qu'il y eut bien un théâtre en préhistoire. Théâtre purement linéaire qui fut créé, comme le langage, la religion, la miorale, par la force universelle et par échelons, dont. le point de départ fut la spontanéité. Du m'ornent que l'homme primitif était doué et cela, une. fois de plus, Fond-de-Gaume le prouve- de la faculté de recevoir, n'avait-il pas celle de reproduire, ses sensations, en l'absence de toute âme individuelle, et ne peut-on pas dire que cette apparition du sens dramatique ou comique fut un de ces miracles psychologiques dont cet âge était particulièrement fertile, et qui sont autant de vérités admises aujourd'hui par le savant et le philosophe.

son ennemie. Et nous disons ici, avec l'un et l'autre: Pourquoi, je vous prie, n'avoir pas le ceux-là qui n'ont pas compris la. « Que. droit d'en déduire que le même esprit fière originalité des créations spontanées lumineux observa, avec la même acuité la nature humaine, que ceux-là se et la même sincérité, les gestes comiques de gardent d'aborder un tel problème. » ou tragiques de son semblable, mû sponAlbert Pujol. tanément par cet esprit d'imitation inné

bien des hôtes illustres. Entre tous les hôtels, il semble que l'un d'eux ait reçu des gens de lettres et. des artistes un honneur tout particulier, c'est l'hôtel Beauvau. Une plaque déjà, apposée il y a trois ans par les soins de l'Académie de Marseille, y rappelait le séjour qu'y fit, en juin et juillet i832, Lamartine, qui venait d'embarquer à Marseille pour l'Orient, et voici que, depuis quelques jours, une nouvelle plaque enseigne au passant qu'en 1839 Frédéric Chopin séjourna trois mois dans ce même hôtel. Oui, Frédéric Chopin, au moment où il revenait de Majorque, est venu se reposer à Marseille après un hiver tourmenté dans un pays inconfortable. Mais Frédéric Chô-, pin n'était point seul si les musiciens, sur l'initiative du maître marseillais Gabriel-. Marie, ont rappelé son glorieux souvenir, ils n'avaient point les mêmes raisons de

mettre à l'honneur celle qui l'accompagnait

en ce voyage de Majorque et de Marseille. Un sentiment délicat au reste leur imposait la réserve unir au nom de Chopin celui de. George Sand sur une même plaque, il n'y,, fallait point penser. Juxtaposer deux plaques n'eût pas évité l'allusion et le sou-

rire.

marbre ne devait point perpétuer, il n'est pas interdit à la plume, moins durable, de s'y arrêter un instant. Il est amusant pour des lettrés marseillais, et même pour des lettrés de lout pays, d'imaginer en ce Marseille de Louis-Philippe nos deux voyageurs romantiques. Les letMais

ce que le

tres de George Sand, son Histoire de ma vie, nous renseignent sur leur compte, ainsi que les biographes de George Sand et aussi ceux de Chopin, et parmi tous, M.. Edouard Garche, qui participait récemment avec éloquence à la cérémonie marseillaise, de commémoration et d'hommage. Mais on trouve aussi dans les journaux marseillais de l'époque, ou d'une époque un peu postérieure, quelques anecdotes pi. quantes. Ils étaient bien souffrants et bien irrités, ces deux voyageurs, quand ils arrivaient à Marseille par mer, après cet hiver de Majorque, que George Sand a conté, sans indulgence pour les habitants de l'île. Sa mauvaise humeur ne devait pas épargner les Marseillais. l'aspect commercial de la ville et du port l'irrite et provoque ses sarcasmes sitôt qu'elle se met à la fenêtre, elle se sent devenir, dit-elle, (; pain de sucre, caisse de savon ou paquets de, chandelles. ». En vain le Vieux-Poil déroulc-t-il sous ses fenêtres la magie de ses couleurs, l'activité joyeuse de ses voiliers, les appels des matelots et des marchands. George Sand y paraît insensible, se plaint du mistral qui force a déployer des paravents dans des chambres et ne trouve de consolation qu'ai écouter le piano de Chopin et à voir s'améliorer sa santé. Car sa santé s'améliore grâce aux bons soins de l'excellent docteur Cauvière, qui réconcilierait, s'il était possible, George Sand avec Marseille. Il veille sur les enfants, Maurice et Solange, et aussi sur l'autre grand enfant il organise des promenades en voiture. Ln jour, on va sur l'esplanade de la Tourelle voir la mer déchaînée sous un mistral romantique mais il est si violent, le mistral, que Chopin, descendu de .voiture, défaille, s'évanouit un avocat, ami du docteur Cauvière le reçoit dans ses bras et le porte dans la voiture. « II ne pèse guère », observe George Sand. « Eh madame, dit l'avocat, qui le sait mieux que vous » Une autre fois, on va à la campagne, chez un riche entrepreneur le docteur Cauvière présente à son hôte George Sand, en parlant complaisamment de ses titres et de sa gloire. «, Madame, répond l'excellent Marseillais,J j'en suis bien fâché. Mais je n'avais jamais entendu parler de vous » La belle franchisé f ,« La riche nature Le bon naturel » s'écrie George Sand, enthousiasmée. On se met il table et l'on savoure fort gaiement quelque solide bouillabaisse.

Cependant le bruit s'étant répandu de leur présence, George Sand et Chopin subissaient les assauts de ce que la romancière appelait sans indulgence « la racaille littéraire » et «.la racaille musicale ». Mais Chopin, étant malade, ne recevait pas, et George Sand, qui se portail fort bien, feignait, pour ne pas recevoir, d'être malade. ci Si vous apprenez que je suis souffrante, ne vous effrayez pas » écrivait-elle prudemment à son amie, Mme Murliani. Du reste, elle acceptait allègrement les inconvénients menus de sa célébrité, et d'autant plus joyeusement que Chopin allait de mieux en mieux, si bien même qu'ils pouvaient faire tous deux une fugue jusqu'à Gênes. qui n'est pas Venise. Chopin pouvait même jouer de l'orgue, a Marseille, pour les obsèques du chanteur Nourrit, et bien que l'orgue, au dire de George Sand, fût aigre et faux, en tirer dés sous inoubliables, que se disputait un auditoire d'élite les chaises étaient à cinquante centimes, prix inouï pour Marseille, disait George Sand. S'il faut l'en croire encore, l'auditoire fut déçu parce que Chopin ne lit pas, à son gré, assez de vacarme et ne cassa pas deux ou trois jeux d'orgue. Avec de tels sentiments à l'égard de Marseille, on conçoit que, le 22 mai, George Sand ait reçu avec joie du bon docteur Cauvière l'exeat pour Chopin et pour elle. Ils partaient pour Arles, où les attendait la voiture de la romancière, qui pour aller à leur rencontre, avait descendu le Rhône en bateau. De là, par petites étapes, ils gagnaient la solitude charmante de Nohant. George Sand ne devait pas, fort heureusement pour nous, rester toute sa vie sur une impression aussi fâcheuse de la Provence et des Provençaux. En cette même année 1839, elle allait nouer des relations^ excellentes avec Agricol Perdiquier, dit Avïgnonnais-la-Verlu. On sait que, fils d'un menuisier de Lorières, près d'Avignon, et menuisier lui-même, il avait rêvé de réconei* lier les compagnons du Tour de France, di-

en sectes ennemies. Par son Livre du

La. cigale et la fourmi

où, sous les traits de Pierre Hugueuin, elle représentait, de façon flatteuse cette fois, Agricol Perdiquier lui-même. Elle devait avoir des rapports aussi amicaux avec un ouvrier-poète de .Toulon, le maçon Charles Poney. Dès son premier recueil, ce jeune ouvrier, qui brûlait de marcher sur les traces de Jasmin, de Reboul, de tant d'autres car les poètes ouvriers sont avait appelé George alors innombrables Sand « la mère de son- cœur » et « sa sainte

Quand j'étais un petit garçon, on me faisait réciter, par cçeur., les fables de La Fontaine et la morale /de chacune d'el-

Avisés

compagnonnage et ses récits pittoresques, il devait inspirer à George Sand son.'curieux roman, le Compagnon du Tour de France,

les m'était soigneusement expliquée. J'appris ainsi ta, Cigede et la Fourmi,

dont le but est de persuader aux enfants qu'en ce bas monde-le travail est récompensé et la légèreté punie. Je n'attribue pas à ma, perversité, mais plutôt a l'inconséquence de la jeunesse qui est pitoyablement dépourvue de sens moral, de n'avoir jamais pu tout à fait patronne ». cette conclusion. Mes sympaInvoquée de la sorte, elle ne résista point; admettre et, pendant un elle écrivit la préface, de son second recueil thies allaient àjela cigale temps, ne rencontrais pas une devers, le Chantier, qui paraissait en i844, certain fourmi sans l'écraser. et qui chantait lesvjoies et-les souffrances des De cette façon sommaire (et je m'en prolétaires. « Soyez vous-même, disait-elle justement au jeune maçon. Paraissez dans suis depuis aperçu, tout à fait humaine), la littérature avec le plâtre aux mains qui je tâchais de manifester ma réprobation de la prudence et du sens commun. vous intéresse et-qui vous caractérise. » Je ne pus m'empêcher de penser à Vers cette Provence, où elle avait de telles amitiés, George Saind devait revenir. En cette fable quand, l'autre jour, j'aperçus 1861, les médecinsrlui conseillaient le Midi Auguste Ramsay déjeunant seul au restaurant. pour sa santé ébr;inlée par l'excès du traJe n'ai jamais vu l'expression d'un vail. Elle vint se ifixer à Tamaris, dans la. rade de Toulon. Elle y noua amitié avec un plus profond accablement. Le regard petit âne d'Afrique appelé Bou-Maca, et avec perdu dans l'espace, il paraissait écrasé le docteur Aubon, un autre Cauvière, disait- sous le poids de-tout l'univers. Je le plaignis. L'idée me vint, tout de elle. Mais elle n'é|tait point femme à) se reposer sans écrire. Et, de ce séjour à Tama- suite, que son malheureux frère avait ris elle fit sortir un roman qui portait le encore fait. des bêtises. Je m'avançai et nom même de ce coin charmant .où elle lui tendis la main. Comment allez-vous ? demiandai-je. avait retrouvé la sanléjh Je ne suis pas d'humeur folâtre, Tout Provençal pomrraïlire* avec-joie cette œuvre, dont le romanesque a passé sans répondit-il. doute de mode, mais oùnsiencaslrent des viEst-ce encore Toai. ? sions fortes et justes du jjaysagc. méridional. Il soupira. George Sand n'a pas seulement aimé, comOui, c'est encore Tomi tant, d'autres, la la tiédeur de et caresse me Pourquoi ne le plaquez-vous pas ? la Provence banale, elle a senti et décrit Vous avez tout tenté pour lui. Avouez fortement l'àprelé sauvage-ide certains de ses qu'il est. incorrigible. aspects, les pentes pierreuses et désolées du Chaque famille, suppose, a sa breTharon et du Coudon, qui dominent de leur bis galeuse. Depuisjevingt ans, Tom était grande crosse calcaire la rade de Toulon, le. l'es siens une calamité. Sa vie dépromontoire de Sicié avec ses pins et ses pour buta assez Il entra dans les broussailles tordues par lefvent, « les côtes .affaires, décemurfent. se maria et eut deux enfants. romantiques de la Ciotat et le Bec d'Aigle, ;;IJes Ramsayétaient des .gens très combizarre d'une si aiguë qu'il' rocher coupe ce hi;e il faut et portait à 'croire que ressemble effectivement à un bec gigantes- Tom suivrait toutcarrière utile et honoque béant sur la mer et guettant l'approche; rable. Mais, une jour, à brûle-pourpoint,. un des navires pour les dévorer ». il déclara qu'il n'aimait ras le travail et Elle a noté raccenti-et4'inlonation-diwrse qu'il n'était pas fait pour le mariage. Il des vents de Provence, rleniistral « au cri en- voulait s'amuser. Tous les conseils futrecoupé de hoquets, qui arrivent comme rent vains. Il quitta sa femme et son des décharges d'artillerie », le vent d'est, j bureau. Sa petite fortune lui permit de « qui rase la mer et apporte sur le littoral passer deux bonnes années dans diverde Provence des aspirations d'une langueur ses capitales de l'Europe. De temps ;i démesurée, des symboles d'une-douleur iné- .autre le bruit de ses exploits parvenait' narrable ». à ses parents consternés. Tom ne devait, Sept ans plus tard, George Sand devait s'ennuyer. Ils hochaient la tête'eUse revoir cette côte de Provence qu'elle avait pas demandaient ce qui arriverait quand il aimée et décrite. En 1868, elle la parcou- serait, au bout de son argent. Ils ne.ta'rdèrait encore de Marseille à Menton et la décri- rent pas à l'apprendre il emprunta. vait dans ses Nouvelles lettres d'un voyaTom était séduisant. etxlénué '"de ^scrugeur. Cette fois, elle ajoutait à ses descrip- pules. Je n'ai rencontré personneai^qui tions de Tamaris, de Toulon, d'Hyères, de il fût plus difficile de refuser un service. charmants croquis de Cannes, de .Nice, de Les amis lui manquaient pas et il' Monaco. Elle faisait -même amende honora- s'assura, ne grâce à eux, un revenu réguble a Marseille, en proclamant que ses envi-

lier. rons, qu'elle avait mal vus autrefois, « avec Mais, disait-il toujours, il est amusant un clter et illustre malade », étaient aussi de dépenser de l'argent pour le superflu, beaux que n'importe quels autres sites de non pour le..nécessaire. Aussi -comptait-il! Provence. Ainsi les Marseillais pouvaient oublier sa sur son frère Auguste pour qui, d'ailleurs, il ne-se mettait pas en frais de mauvaise humeur de 1889 et rendre, l'autre séduction. Auguste, homme sérieux, jour, un hommage sans restriction à la demeurait'ànsensible à de pareilles-cajogrande romancière, qui a senti si vivement leries. Auguste était respectable. Uhe-ou la beauté diverse de la terre de France, du deux fois, il se laissa prendre aux proBerry à la Provence, et contribué a créer testations de repentir de, Tom et, lui remit le roman provincial. des sommes considérables pour lui perEmile Ripert. mettre de refaire sa vie. Tom en profitai

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Le crépuscule de printemps, à Luciennes. Le haut pavillon blanc. Les roses en massif.

La pelouse. Et puis les charmilles anciennes.

la

fuite du grand paysage pensif. Une femme. Celle qui lut la favorite. Son corsage de blonde est ouvert en fichu. Derrière ses beaux yeux longs, quel regret- s' abrite? Qu que désir ? Rien de sa grâce n'a déchu. Elle ? A 'quoi ? D'un côté les Rêde-i-elle Triomphales, les fêtes folles de la Cour! [années Les voluptés s'en vont, mortes sitôt que nées Quen reste-t-il ? L'avenir guette, le temps court, Et de l'autre côté les heures inconnues. Alors elle soupire et se sent le cœur lourd. Le froid tombe soudain sur ses épaules nues. alentour elle frissonne, a peur, se retourne Le crépuscule de printemps, à Luciennes. Et

?.

pour acheter une automobile et, de très jolis bijoux. Mais quand les faits eurent obligé Auguste là reconnaître: que son frère ne. se rangerait jamais, il se désintéressa -de lui. Alors, sans le moindre scrupule, Tom .commença à le faire chanter. Il n'est pas très agréable pour un respectable notaire, de trouver son frère battant des

cocktails derrière

rant favori, ou de

le bar xle son restau-

le

voir,

en face de son

cercle, attendre au volant d'un taxi: Tom déclarait que servir dans un bar ou con-

duire une automobile était une situation

parfaitement convenable, mais, que toutefois, pour l'honneur de la famille, il y renoncerait si Auguste avait l'obligeance de lui donner une vingtaine de mille' francs. Auguste ipaya.

Un jour, Tom frôla la. prison. 'Auguste en fut bouleversé. H alla. au fond de cette, vilaine, affaire. Vraiment Tom .exaIl gérait. Extravagant, léger, égoïste, il n'avait cependant, commis jusque-là auLuciennes. Ce nom de femme au pluriel, D'où vient son charme un peu fragile Luciennes ? cun acte malhonnête, c'est-à-dire, entenUne âme a laissé là tout l'immatériel dait Auguste, puni par la; loi mais, De disgrâces et de grâces magiciennes. cette fois, s'il était poursuivi, c'était la. Luciennes, c'est comme un timbre de cristal, condamnation certaine. Peut-on feu.sser; plafond d'un boudior, grêle de lustre Un son au son propre, frère en arriver là ? L'homAppel mourant, fin d'une joie, écho d'un bal. me que Tom avait escroqué, un certain, Et c'est l'ombre du parc où s'effrite le soir. Cronshaw, était rancunier et décidé à le subtil Quel mystère compose encore porter l'affaire devant les tribunaux. 11 Tremblement de tes syllabes musiciennes, disait que Tomi était une canaille et Douceur plus pénétrante au souffle du péril, qu'il méritait un châtiment. Pour ré0 ref uge dernier des amours, Luciennes ? gler cette affaire, il en coûta à Auguste. m une infinité d'ennuis et cent mille francs. Jamais je l'ai vu. plus furieux C'est moins léger, mais non moins tendre, Louve- qu'en apprenant ne Tom et Cronshaw que [ciennes. étaient partis ensemble pour Monte-CarPrès d'ici gronde la grand'villc, vieille louve Mais l'amour, avec les ombres qui jurent siennes, la, dès qu'ils eurent touché le chèque. Ils y passèrent un mois charmant. Aux jardins demeurés semblables se retrouve. Pendant vingt ans, on ne vit que Toini Et tous les souvenirs de deuil ou de folie, De passion, de fantaisie ou de détresse, sur les champs de courses et dans les Veillent sur la hauteur dont nul arbre n'oublie, mais'ons de jeu. Il posséda les plus joPoète, votre amour, cotre amour, pécheresse lie filles, dansa, dîna dans ies restaurants les plus chers. Il s'habillait à raIV vir. Il avait toujours l'air do sortir d'une Pardonnez-nous si la colline, André Chénier, boite. Malgré ses quarante-six ans, on Ne nous fait pas penser seulement à Fanny. ne lui en aurait jamais donné plus de. Sourire mort, ensanglanté, sanglot dernier, trente-cinq. C'était le plus joyeux dès. Tout amour porte en soi son reflet d'infini. camarades et, tout en le sachant parfaides méandres de Seine » Là vous rêviez, auprès « tement- méprisable;- il -était impossible Et ce que fut l'aulomne avant votre martyre, de ne pas goûter sa compagnie.' Il avait Et vos pressentiments, vos regrets, votre peine, intarissable un entrain endiablé, uneJamais Ces bosquets, vos témoins, viennent de nous les dire. gaieté, je n'ai un charme inouï. Mais les choses, non loin, disent un autre cœtir versé à contre-cœur les contributions Un pauvre cœur sous l'enveloppe de beauté, qu'il levait 'régulièrement sur moi pour Sincère sous le masque enfantin ou moqueur, les besoins de son existence. Jamais, je Et non plus tel ici qu'il a d'abord été. ne. lui ai prêté mille francs, sans me1 Courtisane royale aux robes d'or, poupée, sentinson oMigé. Tom connaissait tout En ses 'jours plus joyeux elle était moins heureuse, le monde et tout le monde connaissait Puisqu'avant d'être une tête blonde coupée, Tom. Vous ne pouviez pas l'apiprouver, Elle ne fut ici qu'une femme amoureuse. mais vous ne pouviez pas vous empêcher, 0 Luciennes, LouVcciennes, ô passé Plus cher, plus pur, plus vrai de sa chute brutale 1 de l'aimer. Le pauvre Auguste, à peine plus âg6 Crépuscule. Un petit fantôme s'est glissé. La nostalgie est là, maintenant, qui s'installe. que son mauvais sujet de frère, parlai' soixante ans. En un quart de siècle, il; Louis Vaunois.


Penne, roiman-type,.qui soit passionnant à déde Olivier chasseur, le Rodolphe, f de héroïque période In faut d'être passionné comme Les Dévon'avait jamais pris plus de quinze jcursr -crus ,)> qui étaient, pour ses yieux, « une1 de fin la puis sa l'apogée, Ziem à vers 5 fo;i;g libre, primesautier, concet artàja Ménard, tes, et cet effort est, venant de lui, assez trois de vacances, par an. Chaque matin, à 1 douleur délicieuse ». A cette époque, il les Muncakzy, vie, langue l< Deet' fort de celui fut qui sciencieux Wagny, M. singulier, assez méritoire, aussi, pour atneuf heureis -et demie, il était à son étu- comparait les républicains, les anarchistes. les René, deux 1 Louis et les i\Tanteuil, dé Corot, 'de Diaz, camps, de les tirer et retenir l'attention. Admirateur de dans de et il ne l'a quittait pas avant six heu- ,à ces peintres épris de liberté, qui secouent temps quelque Rochegrosse F Barye. de Français, Huet, de de Paul Gabriel Balzac, il a, voulu recréer une de ces inres du soir. Il' était honnête, conscien- le joug des écoles et préfèirefnt la médiomaître bon le et Taine lettres, i> de seigneun demeurait le ce Rousseau l'origmaHté collective. Henry trigues pro-vinciales dont fourmille la mourir, d'y cieux et bon. 11 ne fut jamais infidètle, crité individuelle àCourbet, vient qui Séailles, sans années On vient laisser quelques de qui en villag-e, prespasser Charopfleury, Mais ses amis. d'autres, en- Comédie Humaine, et ce n'est x>ûs pour Bataille, même en pensée, à sa vertueuse épouse, Henry 'Fouquier et I importance les cinplus que signaler, trois de cette année," en prit une crut et vivants, tels que rien que Méroidaick rappelle Pierrette, -et se- trois i'ildes trouvèrent en. lui l'e jierr.e; Dupont, l'entraînèrent doucement quantenaires qui eussent mérité parler des sans marquée. core, mieux pilus vers tes idées de liberté. Baudelaire, iridivil'éditeur d'art M. spécifiant que MUe de Saint-Ygeaux est et meilleur des pères. Il s'astreignait à duahs&î André Rouveyre M. J^ grands Théodore-Rousseau, simple mention trois qu'une j.848 C'est convaincu, qu'auciine école littéque en .et soutiennent enco- bien de l'espèce de Sylvie Rogron. Elfemettre de ccHé- un tiers de son revenu et raire n'avait soutenu ont I Piazza, peutlande. peut-être oubliés et la injustement l'auberge l auj délaissant soumisl ne pouvait soutenir noms, à cincoin. de villégia- en est. même un peu trop, dirai-je, car il avait fait 'le projet de se retirermaison. réputation de quasi la ce des gré, La naine bruyante à disparition r re j'ourd'hui, dont te. et, être déjà irop son l0ngtern\ps ses théories de 1846. de son passé doit. Péladan n/a insufflé qu'une vie fragmenquante-cinq a\is dans une petite, grandeur qui la à t ture de maison de mois premièrePeinV Ganne loua simultanée,, dans îles à une », « son beau-père, le généital Anpick, ai- 1875, -mit arrive, une phy- taire aux protagonistes de son action qu'il quoi de caiwpaieme où il jouerait au golf et de déii-nitivement à française conserver, s'installa deuil la peinture c villageois et naturellement au en pre- et on le trouvera inimi- spécifiquement provinciale. Il les.a a inaccent cultiverait sou jandin. Sa vie étant irré- dant, rang" particulière, faisaient sionomie un suivante, Barbizon. glorieuse école L'aimée fin ide cette la s y marqua des insurgés. leur vie' anprochable. II s& réjouissait (dte vieillir, mier t entre la plus belle des forêts et la suffisamlment motivés dans réactions sîffip- leur apparition, attirés par les mirifi- table, siècle, qui du notre xixe de paysage térieure comme dans leurs aussi. lh se frottait acPlus tard, après quinze soinées, il éprou- pelle l'école de Barbizon le' 20 janvier, ques récits de l'exubérant Diaz, et 'plus j noble des plaines. car- Toim vieiïlissvilSaint-Ygeaux, tue t disait* son Mite 'de bel était Cette cela difficulté; à.ex-pliq-iier tuelles. vera,, une certaine « Tout Mais' pourquoi faut-il rappeler à nos Jacque tes mains Charles sacré, où choléra, désormais le petit village fuyant aussi le dans Chêzal, ex-notaire, tuteur dee enthousiasme pour des doctrines qui, .en il avait vécu d'aujourd'hui comme ,au et bon quand Tom éV&it jeune et joli gar- 1tous, 1 avec Rous- Barbizohniers carrière, devaient, ide et J. -F. Millet, qui meilleur le sa, fille points, choquaient son élégance et sa s'éteignait' J.-P. Miîet que public éclairé, le cinquantenaire Tiphrine qu'ils exploitent, la vieille à.p*&s;; seau, immortaliser Barbizon. Rousseaugrand çon, mais il n'a qu'an an de moins j. mois un le vieil homme trois artistes dont ils devraient être en abusant de sa fortuned'elle, moi. Dans quatre ans1 i'f aura cinquante religion- Fafeanst un retour sur cette loin- I disparaissait son ami le « papa Co- Millet, noms inséparables, ne se con- des ( quel domreliques et d'hono- en espérant d'abuser ans Alors la, vie ne lui'1 seimbaieraj plus taine aventure, il écrira, dans son journal rot » et, en juin suivant, .c'était le-tour naissaient guère a'ors Barbizon les nuit si t fiers de garder les mémoires ? Ce demi-siècle a-t-il mage que ce thème n'ait pas été traité que la si rosp. A cinquante ans, je posséderai intime d'une aussitôt 1rer les amis, scuJ^ de grand d'un autre le ses jfn million, voilà virtgt-ciK-q ans que je grands souvenirs qu'il par Balzac en une de ses semaines d'insMon ivr.esse de 1848» De quelle nature teur BfLçyjej puissant animîflier ;-aptafl.t l mort elle-même ne dénoua, dix-huit ans si i vite effacé de si aujourd'hui un effort pour les rap- piration prédis que Tom finira ckana le ryisseau. était cette- ivresse? Gqut de la vengeance. que « Bafbizônnïer » impénitent.- Une- plus s tard,- que p uréunir d e-nouveau et exige < Cependant, n'exagérons pas. ré!adan Et nous verrons la tête qu'il fera nous Plaisir najtdrEL de la démolition. Ivresse époque s'achevait, une écdl'e disparais- définitiyeipent ces deux frères de labeur peler, et se peut-il que. soit déjà oubliée 1«rava|l la leou littéraire. Souvenirs: de, lectures. harmonie unique peut-être dans nous dit lui-même, pa.r le truchementde verrons enfin, si c'est < Barbizon jqui en avait et de misère, d'ans le coin de terre bénie cette sait, et, pour ce le. plus de l'art entre la beauté d'une Mérodack « Tiphrine. se trouve placée ilème qui rapporte »·· 1 été le berceau, n'était-ce pas l'entrée où leur gloire posthume ne les a même l'histoire inlui Pauvre Auguste- J'avais pour' Ch. Jacque eût mé- région et l'excellence de la génération entre un tuteur qui la, désire et une tusuivis encore l'histoire ? deuil qui, i Le triple dans pas qui sut, au milieu du siè- trice qui la ruine, Si je connaissais la finiment de sympathie. Ced.te fois, assis ( Ces souvenirsde lectures, doit-on enten- voici cinquante ans, frappait lai vivante* rite sans nul doute .ie leur être adjoint, d'interprètes devfeer la dernier, la fixer sur la toile en œu- loi, je tendrais des pièges de; robin comà :ses côtés, je cherchais à dre par eux Rousseau et Diderot dont sa et1 joyeuse colonie artistique, n'était pas si l'instabilité de son esprit aventureux cle < Tom, Auguate pa- jeunesse fut nourrie? L'ivresse littéraire seulement dé- vres définitives ? nouvelle infamie de me on en voit dans Balzac, tandis que deuil de coeur. ne l'avait irop souvent par la suite un fait-démonté. Martial Douël. je vais jouer sur deux thèmes presque robuste talent raissait tout à. chemin où du tourné son est très bien expliquée par une anecdote l'hisdans cette date, mémorable abstraits qui; dans le langage eu catévieut de se 'pajs- que rapporte Asselineau Baudelaire lui] io.ïrie, de1 aurait dû lui assurer une égale "renom! « Savez-vous ce qui a'a l'art, donc, nuit ou presque, Je m'attendais disait qu'il n'avait jamais pu voir un afc-i fièrlé chisme, s'appellent la luxure et l'avarimée. ser ?.» me -denranda-t-il. vraiderniers mois, et il a ces y Le fini pac tomber teur habillé en incroyable, sans l'envièf. ce. » Or, ces deux thèmes, je ne dis pas au pire. Tom avaitr.il1 justice aujourd'hui de jusobligation nient une qu'il les ait suffisamment arrachés à ? Auguste D'autre part, le poète avait parfois du goût entre les mains de la. tiçë dans; 1850-1870, si faire peut, à réparer, années les Barbizon, se Vwivaït à peine pafilea*. l'abstraction il me suffit que ce, platopour les vers pompeux -de Marie-JoseDh: ^tfçlque1 mesure, et brièvement, un tel- connut tout vers On sa gloire. de Féclat ne pbint que j'ai tou- Chjénier. Tout cela réuni permet d'enten- Silence, catégories, dans les œuvres d'i- nicien ait eu l'idée de le faire. Deux « Vous ne nierez Ecole l'« tari de plus devait parler que Il me suffit, enfin, qu'il se soit bien jours été laborieux, débent, respectable dre par le sentiment révolutionnaire de, magination celles qui s'imposent par critique et le »..Mais la de Barbizon pu,;I/EGoAe Barbizon, faut il de l'avouer et scrupuleux. Après une vie de tra;ail Baudelaire, un sentiment -purement artis-. Sv notre honte, a- été beaucoup plus étu- blic des Salons. avaient l'œil fixé sor ses elles-mêmes, pour leur réussite propre, connu lui-même. C'est Alta, ex-dominiet d'application, je puis espérer me 're- tiqiii-e et qui n'était politif^ue à aucun de- diée et demeure mieux et celles qu'impose la personnalité de cain, prêtre séculier et intime ami de leurs ;e prestige de et artistes, œuvres l'étranà connue en va- gré. D'ailleurs, il trouvera, pour qualifier dehors de toute réalisa- Mérodack qui lui dit « Tu passes sans tirer avec un petit pécuie placé remlpli auteur, en leur célèbres durant plus les vingt Anglais, attira c'est qu'en France à ans un la révokttiou de lévrier, 'une épithète' qui ger leurs de tout repos. J'ai toujoursoù il tion. C'est à. cette seconde catégorie effort des basses intrigues d'un bourg favorisé de coin :!oués dans le, plus et les qu'est meilleur 'liA. Tomson, dû M. le a revient constamment sous sa plume. Il diqu'appartiennentles œuvresrdé Péladan. aux manifestations de l'invisible. Le mies devoirs dans ila coraditaoïi avait été d'art. Barye colonie célèbre la pourtant tient sujet, qui sur, ce au ,pl<i»à-ia Providence'de me,plaeer. B ra qu'elle fut « charmante ». Ce qu'il ap- vre Bien que nous en soyons à près d'un mystère est bien ton élément, et je l'ai ponctuelle. venir premiers à des l'un peinl'histoire 'de y notre même de pelle le plaisir de la démifdition, il l'expri- cœur distance, ce*in<est pas en- oublié en te voyant tirer les Ocelles d.e de C'est vrai demi-siècle de é\és. ment, tous les se=î reposer inse à cette inènie C'est doute sans ait mera bien mieux dans une autre note de ture. aujourd'hui que nous pouvons dé- ces pantins. » Moi, je ne l'oublie pas, i\ Et vous net nierez pas que Ton* acharnées études des core ^yférence qu'est dû l'espèce, d'oubli çù grands travaux par terminer valablement-les dominantes de car Aita, c'est-à-dire Péladan oui écrit, été--un,indigne fareextr, dissolu et indéli- son Journal intime, où il écrit premiers desl'un aussi il fut en forêt nous gloirBs.naplus laissons nos a: prononcé le mot juste ce, ne sont guèIl y, a, dans tout changement, quelque jjjjQjaales, et l'abandon, pures cat. S'il y avait une* jus tic© il. serait en résidents, et demeura fidMe jusqu'à sa la période littéraire, ou, plus générale^ s'ensuit,^ de, qui chose d'infâme et d'agréiable à la fois, \JjftV$rs souvenirs. Quelle esthétique, qui s'ouvrit environ re plus que des pantins. Mais, à cette prison. ment plus mqr-t A l'humble maison dont il' aimait la -at-i preuve quelque chose qui tient de l'infidélité et .trustante-, hélas"! D'autres avaient suivi, l'année 1880. Très en dehors de l'in- action de vie quotidienne et rudimentaiC'est encore. vrai. paix iaborieuse. 'j p'resque:)e. l'état que du déménagement,. Cela suffit à expliquer "'&ïrai-je'?. inavouable re, s'en juxtapose, pour s'y imbriquer, [•' Auguste devint éeamlate; de moindre renom, mais dv. grand talent fluence purement lyrique de Baudelaire' demeurerit, 'où grand animateur une autre, de vie, sinon plus la;ige. plus la Révolution française. hl. dans le cimetière de campagne qvi- ils' néanmoins, un Karl Badme-r, un Eugène et de Verlaine, le plus J'en fus très alarmé. je crois bien, Péladan, sa person- caiehée, moins familière. Au thème de fut, que.rlui; cela l'horreur ajoute à Penne, Si l'on de Grônland, Lavieille, en cepioursuiun ces* deux! seimsaines, un $h;i. voulu côte côte, quelques à, reposer, « Il y -a Barbey la, (richesse vulgaire et disputée, s'ajoute nalité dépassant son œuvre horreur inséparables amis que /furent Théodofe- pendant, que la colonie Ganne, toujours (d'Aurevilly vit-il, il s'est fiancé à une femrrfe d?âge inspirait le général Anpick, cette disait de lui qu'il possédait le thème de la richesse spirituelle, que 1849 comptait, 1 -qu'il a manifestée dans toutes les circons- Kopsseau complet, comme en mourir plus vient de au mère. Edile Quel J.-F. Millet ? en. et. à être sa de sa vie. on peut se faire une idée grand pèlerinage pourtant, offrir à la par exemple, jusqu'à des quarante pen- les trois qualités les plus haïes du temps connaissent les seuls Initiés, que souplui laissant tout ce qu'elle avait: cin- tancesjuste l'aristocratie, le catholicisme çonnent ceux pour, qui l'occultisme, curieuse présent révolutionnaiserait conceptions liste des sionnaires, dpnt la à liôteil assez ya!cht. du de artistes public, millions, pitié des et quante un un pas- à préciser.' dans son infinie complexité, n'est pas j res de Baudelaire. Il faut cependant teml'originalité. et campagne maison de fameux de notre dans coin Londres et une » sage ce originalité se manifesta, en son mlatière qu'à basses plaisanteries. De la Coryvplainic de Barbizon, expressions de ces France, Cette certaines pérer fameuse La table. un peu poing sur 'la du fraternel]-; tombes frappa deux Auguste que ces pétulances qui confi- première action, Tiphrine est le centre, des rapins le tard. plaisir bande des de écrites Par de la temps, perpétrée 'a notes, par sur par voloù les vous, dis petit cimetière Chailly, du de juste. Je que ce. démolition, le poète entend seulement la ridicule, dans des milieux de la seconde, cette abbaye de la Part« Ce. n'est pasnaient 1846. au 'd'arbres1 sinent, du Sacrebleu n'est, l'ombre bouquet à ce nîest pas juste charlatan esques- qui obligent Dieu qu'A*] ta a; ressuscitée et aue la vol'ordre social établi, Pinfj- ^.plantés là pourtant détoolition de le peih-| M-M'let lui-même, Barbizon pas juste » Les peintres de par déBté. ou, si l'on veut, le déménagement.; Jre de les, conscrits de ta. iittératoe,, sans lonté de Mérodack repeuple, p.u une nuit tous celui plaine forêt et la co-mmeées bisons. la. de ^Peignent Je ne.pus pas me contenir. Devant la Il faut également se rappeler qu'il insistait, pré,juidice, de ses maréchaux, à passer émouvante, de larves et d'élémenliires. cherchez Portez-y et ces;.tQ<m-j vos pas, face courroucée d'Auguste, j'éclatai de dans le Salut, public, pour la sauvegarde 'et qùf faisait' l'ornement de la salle à sous la toise du conseil de révision des Ces pâles et flottantes entités, cd ne sont chères: qui, devraient être bes pourtan't, rire. Je me tondais sur' mai chaise. Je de l'Art et de l'Industrie. On voit que la: l'auberge Ganne (elle a été valeurs. J'admets que Peladan n'ait été point les pantins du bourg- e'ies vivent, de manger Chênes] aimé on.t les .qui tous ceux fallis en pendre l'équilibre. plusieurs lois reproduite, notamment alors, sinon qu'un conscrit, qul'un jeune dans une relative abstraction, d une vie destruction qu'il envisage ne ressemble en; à, Glaneuses cFÂprcmont. au-, et,les vous Jamais Auguste ne me le pardonna. rien à celle que préconise, de nos jours,, rez peine à les le Palais etla forêt de sergent destiné à vite devenir colonel 'die- beaucoup plus troublante. Desucourt par plus' trouver vous aurez J'ignore si l'on peut considérer ce liFontainebleau, vers 1855 et par Gassies francs-tireurs. Mais Toim m'invite souvent à d'excel- l'avant-garde d^speine abandonnées,, voir à les encore demeucharmante te -le Vieux Barbizon,ç,hez Hachette,1907), Car la guerre était déclarée entre vre comme le testament intellectuel' de lents dîners dans sa la révolution nlus Toutefois, émouvait si saiis soins de trace fleurs, ces sans if lui l'oecasMjn, 11) rappelle les noms de Ledieu,de Français, naturalisme et la littérature académi- Péladan. Je sais, 'd'autre part, qu il est re de Mayfair, et, si, à l'artiste le citoyen, il Baudelaire faimllle disperpieux qui, défaut d'une à que y part, impossible que les multiples aspects de arrive de me taper, c'est par la force en fond de pitié très sin- sée, incomberaient à clés- amis où à des de Martin, de Coignet,deToudouze,deDe- que, d'une part, et l'art, d'autre lui, avait chez un, de, riiaiwfcuide. camps, de GuiUemiin, voire de Gérôme, qui prétendait relier le monde visible, au sa. pensée y soient tous représentés. Je d'être point laisser dut qui cèreet admirateurs ne cenMrcancs. Gela ne dépasse jamais masqué sous un pseudonyme. Un autre monde invisible, et servir •de- trait d'u- ne sais pas moins bien que, t-menant atteint par le- spectacle du peuple souvevisiteurs pourtant Ce les ne sont pas répertoire rle ces mièmes artistes nous est nion entre l'homlme et Dieui. Ce Dieu, il ses idées sur la continuité de la vie, sur W. Somerset Maiugbam. rain. Dans sa pr&ace aux chansons de qui manquent aux lieux consacrés par fourni par le catalogue des peintures va, sans dire qu'il' n'était pas tout à fait le Manichéisme qu'il tenait, à tort ou à (Texte irançais de Mme E. R. Blanchet.) PieEre Dupont, dans ses poèmes en urose, les populaires chefs-d'œuvre de l'Ecole et que raison, pour une absurdité, on trouve ici Baudelaire a souvent exprimé pour ,le peu- de Barbizon et. les foules composites, 1 laissées sur les meubles, les cloisons et celui qu'a défini Je catholicisme, d'anathêde.s salles communes: de' cet art-religion eût été frappa des -documentade première importance. CURIOSITÉS LITTERAIRES ple, une sympathie 'et un amour certains. -en ;majpFi,tév-;d'aill,eurs, -angf 0-33x011^.Mes murailles avait Gànne, Il, n'y ;E'i c'est pourquoi la Torche renversée que les plus notoires me par le concile de Trente. L'égale blancheur des dents de l'enfant qui 4élHen|, tous. lm Mû-s, d'ans, iateligr l'auberge réveillât 'où' l'on né se se redresse et, cessant d'être fumeuse, 1 riche et de l'enfhnt pauvre, les yeux béants de Millet, récemment et &i curieuse- peintres ses sont amusés, plusieurs an-' pas un matin nouvelle suite, d'élucubratlons qu'une araignée de à orner redevient flambeau. ifemblaira sans constater: des malheureux devant les cafés illuminés, ment reconstitué au cœur du vilîàigè, I nées subtils liste,sans fils dent nous avons gardé la d'ail- eût- tissé sa. toile dont les Henri Bachelin. ont pénétré son coeur. Le poète amoureux dans son cadre authentique-et touchant, leurs depuis et savoir où passé lors les communication la ont terre mettaient des rues, des maisons, des vieilles égarées des derniers peintres pièces de cette originale et unique col- êe ciel, ou,ensi l'on pré'fère, l'astral. soins d'un les par Banni les journaux innombrables, que fit dans les squares, ne put rester insensible à de Barbizon, ne manquent pas de s.é- jIleclion, d'abord transportée par le genDe ces tremblantes constiructions aérévolte du peuple, de ces ouvriers tas- tonner, à juste titre, quand on les con- dre de Ganne dans l'hôtel plus conforta- riennes le romantisme n'avait eu aucuédorela Révolution de 1848, Fuudes plus sés, suivant le vers de Dupont tombes à ces duit, suir leur insistance, ble que, devenu riche, il ouvrit près de ne intuition. Même les « Correspondancurieux est assurément le Salut Public, Angleterre, feraient /de-feertes qui, en la forêt, et dont on a perdu toute trace, ces n de Baudelaire, le Saturnisme dte Sous les comètes, dans les décombres dont M. Edouard Champion vient de punatio'l'objet véritables pèlerinages de -blièr upd ac-simïlé qu'accompagné une lonce qui est d'autant plus regrettable qu'el- Verlaine, les analogies diverses de MalNous devons la communication de cet arqui, aussi, plsi-j ouvriers de eux se ces réunissait des de toutes dile nâux. avaient été œuvres ticle à l'obligeance de M. Daniel Halévy, qui larmé et de Rimbaud n'en gue et intéressante préface de M. Fernand raient '"Combien serait "-i vive, d'ailleurs, mensions et de toute inspiration, signées plus nous explique ainsi comment il est venu enVanderem. la préparation. que par' j I de noms comme Diaz. Français, Gérôleur surprise, si ell'les connaissaient Enfin, Péladan vint. Est-ce à dire qu'il tre ses mains « Quand on reçoit, par pro.Le Salut Public, en effet, est à peu près au grand soleil '1 Et sous les rameux Verls des chênes! le défait tout ce que cette région, désor- I me, Nanleuil, Th. Rousseau, Ledieu, ail été le premier à affirmer en littéra- fession. beaucoup de manuscrits, de papiers introuvable sa destinée fut très brève tt on les lit avec un certain sceptimais classique du paysage d:e 1830, of-' Anastasie,, Martin, Guignet, Bellanger, ture son souci du monde invisible et de d'inconnus les.'deux numéros qui for-ment sa collection Baudelaire dissicisme. Dupont, lettre, voici quelques semaines, de Une Ces ne grands et de nobles! Amédée Servin, Letronne, Chifflart, l'occultisme ? Papus, interrogé par Ju- retint de souvenirs fre ne furent sans doute conservés, à 3:'épo- mulaitvers mon attention par son tour imprévu. pas qu'il en avait été ému profon- .perspectives Et la, circonstance de ce Huet, d'autres encore. Dante, Shakescitait infime lecteurs. lui de nombre les Huret, suis queipàr~un Je sergent à la Légion étrangère », me que, « dément. Sans doute fut-il sincère, en tant cinquantenaire .mélancolique de Millet, Poe, Balzac, par- disait-on. « Je vis avec des types bizarres je Pourtant, ce journal présente à nos yeu1{ qu'homme, lors des événements de 1848. peare, Vinci. Goethe. Bar-bj-" cfé vieux et du Barye. Corot, de semble pourtant, Il un intérêt- particulier le second numéro, • mi les principaux. » m'amuse à écrire leurs histoires. A tout haqu'oii dans primait Mais l'artiste tout, son es- zon, est trop tentante pour n,e qu'orne une vignette de Courbet, t)orte la Du temps passa. La vieille auberge que Péladan ait été le premier, d'abord » sard et sans grand espoir, je vous les envoit-on 1851, indiffédès le cherche pas à l'évoqueil ici par occa- Ganne, après que le gendre du père Gan- à vouloir faire office littéraire de Mage, » voie. » Quelle aubaine, un écrivain qui vit signature de ses trois rédacteurs-ptroprié- prit. Aussi, l'aventure et qui connaît, en fait d'hu.tfflres. Champfleury, Baudelaire et Tou- rent, uniquement attentif aux lettres. Peu sion. maison n'avait pas appauvri, ensuite à envisager la vie quotidienne dans ne, que sa manité, autre chose que l'humanité littéraire! à peu, le mirage de Février s'éteint pour btai. modernisée en la transportant dans et éternelle de ce seul point de vue, en- J'ai lu ces l'eut contes, je leur ai trouvé une saimmeuble neuf près de la forêt, fin à lui tout sacrifier, même la littéra- veur, un accent bel vrai dire, le Salut Public, malgré son lui. Peu à peu. aussi, s'aperçoit-il que les un qui ne peut tromper. En voici viisemblent plus destinées dernier, révolutions début siècle le du pès .Je de continuons tene titre évoca teur/ des fastes sanglants de se vit susciter une concurrence, l'hôtel ture, ou ce que nous un, et d'autres pourront suivre. D. H. » particuliers. Dès; intérêts servir des perdu lisière. de l.a qu'à Barbizon, ,l,a,ge de en Siron.,La clientèle d'ailleurs avait bien nir pour tel. 1,793. était assez peu dangereux. Les récomplet Le 36 avril 1863, soixante-deux légionrevirement î'çffêl le d;une. 1S61, est Tarée Fontainebleau, à de en ce sens,; changé. Les peintres n'étaient plus des Mais c'est seulement de Péladan, rodacteurs, fBaudelaire en tête, célébraient *la naires.que commandaient trois officiers, république plutôt comme une- ère de douce et il l'exprime dans sa critique des Mar-\ vaste plaine, avec sa population de-la-' rapins nombre,d'entre eux avaient pi- mancier, qu'il s'agit. horreurs, :i.;de bûcherons et de, bra.c.on-j gnon sur rue la réputation de Barbizon Gustave-Louis Tautain a; supérieure- ayant été attaqués au cours d'une recon,liberté que comme une divinité assoiffée tyrs ridicules, de Léon Cladel. Dans cette. jeunesses pari- ^nrej's, sans conn-rnunicatioiis_, sans. faci% attirait- désor-aiais émit ;u«»mond& de let- :mrent montré en quoi l'œuvre romanes- naissance; 'se retranchaient dans une 'des-massacres. Dans'un article, intitulé les critique, il distingue quatre .Châtiments de Dieu, et qu'on a tout lieu siennes distinctes-. lï'nné n'aime 'que UBiM' ^S&'dë vie,- avait' pourtant- "attire dëjà tres, "clé théâtre et de vie joyeuse au mi- que de Péladan s'inscrit en dehors de ferme de Camaron, et y tinrent tête pend'attribuer au poète des Fleurs du. Mal, la siveté, l'autre lie vit que pour l'argent<• • quelques pays-agistes épris, avant l'heu- lieu, duquel les ancêtres, Rousseau com- l'oeuvre d'art, au-dessus, au gré des uns, dant dix heures à 2.000 Mexicains, leur punition du roi déchu consistera errer so- La troisième, ambitieuse, aspire à faire lé re, de cette nature, que les traditions me Millet, se fussent sentis bien dépay- au-dessous, selon les autres. Vénusia- tuant 200 hommes, en blessant une cenjeunesse, qui est d'alors enseignaient si peu à regaiilde-r,. sés, s'il s' l'avaient miais ils s'en que qui se, croit Jupitérieh, moins phi- taine, et ne se rendirent que lorsqu'ils litaire.de payseiupays. -dédaigné et oublié, bonheur du peuple. Cette connu tandis/qu'autour de lui -la République cir- née de l'espérance de voir se renouveler et qui, dès avril 1830, venaient par in- étaient allés, et la mort de Millet et de losophe qu' « orateur lyrique aux dis- eurent obtenu l'assurance qu'ils conserleurs armes. Devant l'armée termittence demander des inspirations Barye sonna le glas du vieux Barbizon cule: dans l'air et- enivre- le s> poumons com- les MIRACLESde février, se compose fait le pJus souvent défaut veraient duquel cours mexicaine étonnée, des décombres fude petits avocats qui réussiront, com- à la sauvage foret MichalJon, Bertin, et de sa grande école de paysage. Hère ordonnance qui marque les mant sortirent me ^un Parfum. cette une vingtaine d'homMais, bien qu'il demandât- 'le respect de me tant d'autres, à se grimer powr la tri- Aligny, Brascassat, les néo-classiques, Les temps héroïques ainsi révolus, et Oraisons les plus vainement pompeuses mes, emportant vingt-trois de leurs cal'Art et- de l'Industrie, bien qfrïMl s'abstînt bune, à singer le Robespierre et à décla- furent ainsi les premiers visiteurs mo- la victoire de ce réalisme désormais clas- de Bossuet n, d'imagination bondissante marades blessés, et le 'seul officier qui de faire appel 'à la vengeance, le Salut Pu- mer, eux 'aussi, des choses graves, mais dfimies d'Aipremont et du Bas-Bréau. sique qui fut celui des maîtres de Barbi- et amplificatrice, éloquent, et qui « réblic était plein dmsouffle révolutionnaire avec moins de pureté 'que luî; sans aucun Beptin et Aligny, installés à Marlotte; zon une fois sanctionnée par la bataille pugnait -à brimer son déconcertant gé- leur restât, mortellement blessé lui vingt sous-officiers et soldats avant 1830, y attirèrent Corot, dont une* des enchères internationales, le village nie », dispersant volontiers s'on intelli- aussi qui, quelques jours auparavant, animait doute. toiles, le Ragew\ manque cette in- n'en demeura pas moins le séjour préféré tellement Baudelaire qu'un de ses amis a était quasi impossible d'a- gisaient dans la cour de .la petite ferme il lui Nous sommes loin, alors, du Baudelaire des gence, Entre tant de hauts faits, la légion a qu'il se serait volontiers fait pérorant et sentant la poudre Nous as- fluence. Diaz, ilui-même, y faisait déjà< de plus d'uh artiste et le!lieu de dilection boutir à cette synthèse qui, seule, inpu affirmer barricades. l'auberge: des paysagistes, dont l'espèce aujour- forme l'œuvre d'art. La. découverte qu'en retenu cet épisode des guerres du Mexiaussi des séjours laborieux, et tuer sur les sisterons, bientôt, à une dernière évolu-| du 4e' qui venait alors d'hui encore, malgré le caprice des mo- 1888 il fit de Wagner contribua encore que pour 'en faire sa fête annuelle: père Garnie, Toutefois, le rôle du poète pendant les tion. Le poète s'exile en Belgique, fuyant suite, dedes et les retours de fortune, n'a pas en- à le dévier journées de Février est assez douteux. ses créanciers. Là, une crise mystique }ei sfôuvrir, et qui devait, par la de transposition Le 30 avril est, chaque année, l'occaart vers un j ïeliir tout symbole à fait des disparu célèbre, comme centre et futaies et des directe où les mots sont impuissants à sion de fêtes partout où vivent des lécore Jules Buisson prétend l'avoir rencontré, saisit. En même temps il fréquente Içs' rochers d'Apremont non plus que de la donner l'illusion des accords presti- gionnaires. Ceux qui eurent l'honneur parmi les pillards d'une armurerie, por- proscrits qui, autour de Victor Hugo. for- i :i|i'ème de l'Ecole de Barbizon, commenY An g élu?. plaine cette de L'hôtel Siron n'est gieux. de servir sous la grenade à sept brantant un magnifique fusil et une cartou- ment une cour bruyante. Or, Je milieu çait à attirer les artistes. C'est vers plus qu'un rendez-vous d'Anglais Théodore l'auchière toute neuve, et criant « Il faut Hugo semble à Baudelaire souverainement époque que l'on y tro.uve voici le dernier ches, profitent de cette occasion de se je Et, si trompe, me ne pourtant Ganne, installé à berge debout, encore aller fusiller le général Anpick. «-Le Va- ridjcule. Quant aux proscrits qui, peu d'an- Rousseau, le grand solitaire, ait écrit, de. sa vaste étho- retrouver des banquets réunissent des qu'il roman n'est même Barbizon nlus souvenir quelque >d.ules hôtels pée La Décadence latine. La réussite hommes qui, pour une journée, frémisun pour un séjour de vasseur, au contraire, l'aperçut parmi les nées après, reviendront au pouvoir, ils ne modernes voient fugitive plus guère après de pein- technique de La Torche renversée est in- sent de tout le passé qu'ils ne cesseront1, ne une insurgés, nerveux, fébrile, excité, -péro- pensent qu'à eux, et Baudelaire, dégoûté, rée (septembre :t836j Chailly, Les lettres, boulevard, tres. le de j apparition au bourg voisin le haut férieure à celle des Dévotes d'Avignon. d'évoquer. Dans une salle d'honneur rant, déclamant, se démenant pour courir écrit dans ses Notes sur la Belgique | et que le, jeune Diaz, encojr<e plus impé- commerce, les amoureux y font trépider Sans doute, ralmosphère du bourg de d'un des régiments étrangers, j'ai regarau martyre les mains pleines d'une odeur révolution Quand on leur parle pour de tueux qu'hab'iie, le suit au travail, ep leurs autos et déboucher le champagne. de poudre. Picardie où se déroule, en dix-sept jours, dé les photographies qu'avaient enrosières! Vieilles les épouvante. bon, jMaiS; promenez-yous curiosité ,e)t; dans avec une les du émouvante forêt, on rues Cette belle fièvre de liberté n'eut, chez la, Torche s'opposait-elle à voyées de Strasbourg, de Paris, de Laul'action cle républicain, être à quand je Moi, où vieux village, surgissent chaque consens peine, à parvint, non sans l'approcheiT an- l'épanouissement 'du génie de: Péiladarf. sanne, d'ailleurs, les sociétés de vieux Baudelaire, ni veille, ni lendemain. C'est Oui vive la Rémal, le sachant. fais le plus je de nouvelles somptueuses née et vilpoun tomber en admiration devant s'on légionnaires. Sur les vestons, sur les tuun véritable accident, et qui mérite, à ce volution! Toujours. quand même! Mais, i-airt qui lui convenait, Midi surtout C'est le trouverez, fixé inscriptions las, demander secrets.; les vous y en et lui en titre, d'être attentivementétudié. Rien, en particulièrement où l'on res- niques des fonctionnaires de l'Etat, que Avignon, et dupe! n'ai jamais' Je suis lapidaires, je pas souvenir de moi, le plus d'un des échecs répétés Attristé ne aux par ses effet, avant 1848, ne pouvait faire suppo- été dupe! de médailles, de croix J'imaginais, en catholicispersistants effluves de pire de Révolution! dis Vive Je maîtres jadis de 3a maide parler LA Paris, Rouis-, et fuyant la vie de sans j Salons, ser que le dandy, déjà célèbre dans le mon. platonicien et de sen- scrutant chaque visage, la marque d'humanisme Destruction dirais VIVE seau me, je son. -de dont Rousseau,, l'atelier été LA B/arbizoo,tp-us. a passas dès lors, h de des lettres, eût l'étoffe d'un républi- commel'Expiation VIVE quitté Celui qui le, nond qu'avait imprimée la légion, les ardensualisme. Châtiment a « VIVE chapelle, transformé ni decelle le ses pires de en hivers, travaillant par les cain. Au contraire, devait-on le tenir pour de la. France) par un train d;u soin et qui tes années d'Afrique ou d'ExtrêmeMal visite reconstituée Millet, qui VIVE d'après LE frimas journées de bise et de se et ne regaOrient, et il me semblait voir dans tous un réactionnaire déterminé et lui-même se valmatin, la <les sur yeux, au rouvre documents, .retrouve passage, les si Taitbout de au la rue on y Baudelaire fut dupe. Dupe à gnant son atelier Mais prenait pour tel. Dans son Salon de 1846, flamme qu'on ne voit qu'à yeux ces une impression éprouve du Rhône, lée une Chl Jacque celle de Barye,. de et celle, printemps, jusà peine deux ans avant la révolution, il ex- la fois de son cœur et de son sentiment qu'aux approches du Siron. celle de Diaz, d'autant plus vive que son esprit est cul- eux. primait la joie qu'il ressentait à voir -« cros- artistique. La Carmagnole lui parut « ab- qu'au jour! où, queilques années plus; contiguës à l'hôtel Dans les garnisons paisibles d'OraBodmer, celle de Victor Le-, tivé », écrit-il dès le début des Dévotes. de Karl celle Fédéfinitivement Parévolution de abandonna la taird, il sublime surde il déclarait républicain », avoit et et », ser un comte, celle de Ziem enfin, le grand pein- En Pioardie, il n'est qu'un exilé. Et puis, nie, comme dans les plus dangereu> maintes fois, en assistant à cette scène, vrier lui parut « charmante » parce ris. le sent vieilli, un peu découragé. Mé- bleds marocains, comme au' Tonkin, lui on qui, aussi, fut vénitien grand, tre ï'auberun utopies des renommée faisait de la qu'on* Entre-temps, le gardien mentalemeent du corq-; encouragé « y « rodack, qui l'incarne ici, soupire qu'il comme en Syrie, le 30 a,vril est synosuccessivement posséda Barbizonnier et vérité Espagne. La artistiques, la milieux des châteaux dans Ganne les sommeil public » en ces termes en ar ge me Il y aurait d'ailleurs ai cessé d'être Mage, qu'ill n'est plus nyme d'un menu somptueux, de jeux et L'homme que tu crosses est un ennemi est que Baudelaire a vécu sincèrement, facilité de la vie qui s'y menait, la beauté ici plusieurs villas. et leur exacti- qu' « un homme comme les autres, et de pinard libéralement distribué. 'des rosés et des -barfums, un fanatique des d'attitudes. Il a su, à chaque événe- des sites forestiers dans la région de à dire sur ces inscriptions à Bel-Abbès>.en les curieux, le passé qui a. jeté sa tiare par-dessus les pylô- J'ai vu fêter Camaron '^ustensiles c'est une ennemi de Watteau, ment nouveau, à chaque rencontre, nou- Barbizon, *nfm l'activité croissante des tude enfin, pour grande pompe, chambrées décorées, précise facilement encore nes n. Quelques pages plus loin, il dit Barbizon de se convenait réunisl'attitude qui à d'avant-garde qui s'y velle, prendre artistes Raphaël, ennemi achar'un ennemi de quartier illuminé, merveilleux concert, un souvenirs quelques témoins de dans les « Je suis la torche éteinte, chose noire plus là bons peut-être le les attirait plus esthétique, c'est de saient, et en des combelles. son né du luxe, des beaux-arts et à leur vieilile terre de et refroidie, un peu de bois, d'étoupa et et j'avais été saisi par ce faste mais la attachés toujours Gancomprendre Pour fastes l'auberge de les Et peintres. ble de art. coniconoclaste ces juré. de Vébourreau son lettres, l'obligeance et l'aménité de résine. n Et il ne s'éprend point de grande émotion, qui étrangle, je l'ai resdont et beauté, étude de uniaprès vivante issues de la qui, cet même tradictions apparentes, d'Apollon! ne, nus et Se, met volontiers à là disposition des in- la jeune Tiphrine, pourtant si belle, sentie au Maroc, dans le bled, à quelrestent Gassies, mieux J.-B. d'entre rien cette principe, l'un vaut que eux, jeune républicain, ne Tel apparaissait un que au pas,mon cher monsieur comim'e Ram-man a. fait de Mlle cle Ro- ques kilomètres en arrière des premièn'est-ce discrets, C'était avec quelquefixer aujourd'hui à d'Asselineau définition simple tiar « encore Bandelaire-Dufays, à l'époque où, les lignes. En de tels lieux, la légion -.manil. res Gesne ? de qui de. documents d'après des uneàmeexaujs&et. mobile. précision » fenêtres de l'hôtel Pimodan, il apercevail Maisi l'on/ :oit Péladan s'efforcer; au est chez ,elleA ei sa fête revêt un caracKarl Bodmerr.le^Ea:veurA..et^sûii. fds François Montel. yron-t bien quelgue jour sajetrouver, un « cabarçt rn;-»arti rie vert_-et dç-rouçç UN CINQUANTENAIRE OUBWl

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.la. distingue de toutes les fêtes est le suprême coup de l'étiïer de la redes régiments de France. vue. Il y en a quatre au Maroc, deux dans Elle fut splendide, un vrai spectacle. le Moyen Altlas, une autre dans le Grand Les sections arrivèrent d'un pas rapide, Atlas, sur la route saharienne et l'autre aisé, exécutant avec précision les mouà Bou-Denibe. vements réglementaires pour la forma•; tion du carré. Quand les armes furent reposées, pas une crosse ne heurta le C'est la fête d'une compagnie montée sol. tfere qui

que je décrirai ici. Les compagnies montées de la légion sont chargées d'assurer les services de reconnaissance et la, protection des convois. Celle dont je veux parler est de formation toute récente. Un jeune capitaine, ex-hussard, qui a tous les goûts et toutes les qualités qu'il faut pour devenir un officier « vieille légion », l'a formée à son image, si on peut dire. Le reçrutpnient lui .a été assuré, pour la plus grande part, par des prélèvements opérés sur des effectifs du régiment étranger de cavalerie qui tient l'Est et le Sud-Tunisien. Après avoir choisi les mulets, et dans la proportion d'un mulet pour deux soldats chaque homme montant une heure et marchant la suivante avec le même soin qu'il eût apporté à remonter un escadron, le capitaine dressa et entraîna ses hommes comme il eùt fait ses cavaliers. Cavaliers, ils l'étaient d'ailleurs tous, et même un peu humiliés parce qu'on les avait obligés à descendre de cheval pour grimper à mulet. De la! cavalerie, ils .avaient l'esprit particulier qu'on voit à celle de France, panaché de l'esprit pro'p.re cTuir ex-cosaque ou d'un ex-uhlan, car la plupart étaient russes ou allemands. Sur ce double esprit se greffait encore l'esprit légionnaire, naturellement, et il dominait.. Tout fut mené rondement. Au bout de six mois d'existence, la. compagnie, présentée au colonel, parut belle entre toutes celles du régiment, qui en a de remarquables. Elle quitta la. vallée de la Mouloûya, qui avait été son berceau, pour un secteur avancé. Elle s'établit à un passage important d'où elle pouvait aisément assurer la sécurité des convois qui vont aux avant-postes. 'Elle y était depuis un mois quand j'y

fus.

Le camp,

occupé auparavant par des

troupes indigènes, avait changé d'aspect, depuis mon précédent passage. Il portait la. marque de la légion, cet aspect qu'on retrouve»partout où elle a travaillé netteté des abords, rigoureuse propreté des voies, blancheur aveuglante des murs, coquetterie des arrangements jardinets, pyramide de pierre, mosaïque où se répète la grenade de la légion. C'est un camp coquet. Les gens qui l'habitent ne le sont pas moins comme le sont d'ailleurs tous les légionnaires qui aiment follement les couvre-pieds blancs, les bourgerons immaculés, les cravates en soie de parachute, les ceintures bleues et les culottes retaillées à l'anglaise. Ajoutons que ceux-ci avaient des vêtements que le soleil n'avait pas eu le temps de blanchir, et qu'ils étaient d'anciens cavaliers. A mon arrivée, je n'avais pas laissé d'être frappé de cet air légèrement insolent qu'ils avaient tous, se promenant, les reins un peu raides, et une badine à la main. Ils brûla,ient de montrer aux '.vulgaires fantassins qu'ils étaient– quoique à •mulets • des' cavaliers, une sorte, de cavalerie in

partibus.

Dès te 29 avril, une vaste tribune s'élevait à l'extrémité du manège, avec une piste d'obstacles, qui n'est pas pour rire. Drapeaux et fanions flottaient un peu partout, et le logis du capitaine, les bureaux.de. la compagnie avaient leurs portes et leurs fenêtres encadrées de verdure piquée de quelques fleurs timides qu'avril avait fait éclore dans ce bled flamboyant. A l'aube du grand jour, le réveil fut sonné en fantaisie, puis clairons, trompettes et fifres reprirent le « tin, t'auras du boudin » salué par des clameurs dlans les chambrées où les hommes prenaient leur chocolat accompagné des beignets traditionnels. Autour des cuisines, s'affairaient une bonne douzaine de cuistots surnuméraires, que bousculait le caporal d'ordinaire et le maître-queux, qui, pour ce jour, portait toque et tablier immaculé, et des espadrilles passées au blanc d'Espagne. A huit heures, il y eut collation des saucisses, du jambon, du pain de fro•fnent sans semoule et du vin blanc, qui

Le capitaine" était tout de blanc vêtu, pincé dans ce dolmaii d'avant guerre dont la .coupe est si jolie, et complète si bien le pantalon demi-hussarde, qu'on

commence à voir de nouveau en Afrique. Un commandement il y eut quatre murailles jaunes avec une ligne bleue au centre les ceintures de flanelles une ligne verte plus bas les molletières, et une ligne noire étincelante au ras du sol. Au-dessus, il y avait l'éclair des; baïonnettes et en tête de la section, le fanion vert de la compagnie. L'adjudant s'avança, botté, sanglé, immense, un vrai cuirassier. D'une voix terrible qui sortait de sa moustache farouche, il lut le récit de la défense de Camaron, à cette troupe immobile et frémissante. Frémissante, parce que, si tous ne comprenaient pas, assez pourtant comprenaient pour que la communication s'établisse, serrant toutes les gorges, picotant tous les yeux. Ensuite, repos et pendant ce repos, la lecture fut recommencée en allemand et en russe. C'eût été trop demander à ces hommes qu'exiger qu'ils restassent statues pendant près de trois quarts

d'heure.

Le capitaine fit son petit discours

pas de plirases, des mots de chaque jour, accessibles à tous. Il parlait de la légion, première infanterie du monde, de la

jeune légion digne de la vieille, des camarades morts l'an dernier, à peu de distance, et dont tant de corps reposent dans le petit cimetière blanc du poste. La voix n'était pas forte, mais comme elle portait, claire, vibrante, dans le grand silence de dix heures, dans l'air cristallin et sonore. Tous comprenaient, et quand il cria pour finir « Vive la légion » on eut l'impression que ce même cri allait jaillir des bouches qu'on voyait trembler. Après le défilé, le capitaine vint goûter la soupe que les hommes de corvée dont avait dû tripler le nombre six au lieu de deux emportèrent aussitôt. Des cris de joie accueillirent l'imposante suite des plats, et redoublèrent quand apparurent les pleins seaux du divin pinard, dont la couleur est un rouge presque violet, et la densité telle qu'on le couperait au couteau. Gavés, tous s'étendirent sur les lits, pour digérer béatement en fumant.le cigare à bague d'or qui leur donnait pour quelques instants une âme de bon bourgeois repu. Les jeux dont le programme était fort

l'histoire qu'il noos conte peut être regardée comme un épisode détaché, et l'on aurait mauvaise grâce, nous semble-t-il, à re-

l'horloge ne sonne plus que pour faire joli dans l'air » une tranquillité sereine, un calme divin s'épandent sur les êtres et sur les choses c'est le règne du bonheur. Chacun, cependant, a repris ses habitudes d'autrefois, mais les travailleurs ne connaissent plus la fatigue. Chemin, le menuisier, ne fait plus de cercueils puisque la mort mais construit de jolis coffrets à a disparu, Phérnie, habits que la misère avait réduite à vendre tout son bien, a retrouvé son logis et son jardin Bé, l'aveugle, voit et découvre ce ,que ses yeux n'avaient jamais contemplé Chemignon, qui l'on avait coupé 'une jambe dans l'autre vie, marche mainte-

ii_

-••yj-

article.

et mastics L'imprimerie, qui semblait un champ de bataille abandonné, s'anime tout à coup. Les typos ont repris leur place et se mettent à l'ouvrage. Dans les ateliers, de composition, le cliquetis des machines se déclenche soudain comme un métier à tisser la pensée humaine. L'atmosphère devient fébrile et le prote, pareil à une esta-. fette, apporte au fur et à mesure les feuillets encore humides et couverts d'une encre grasse. Puis, dans la cabine du fond, les correcteurs patients et attentifs achèvent de reviser les épreuves. Mais, avant de serrer la vis, quand la page est prête, chacun se penche encore sur la morasse pour essayer d'y découvrir la perle qui se cache. En

Enlevez. dépit de toutes ces précautions, une

petite seconde d'inattention suffit pour laisser passer une phrase lapidaire. Chose curieuse, cette coquille, comme; un enfant qui se perd dans la foule, échappera, ce soir-là, à tous les regards vigi-j

lants.

Puis, plus bas, avec un sanglot étouffé

Un bon architecte ne change ni son cordeau ni son aplomb pour plaire à un ou-

vrier maladroit.

•*• Le peuple le Ciel Si le

juste.

n'a qu'un souverain, comme

n'a qu'un soleil.

Prince est juste, personne n'est in-

••• Seuls les grands hommes peuvent corriger les défauts des Rois.

vs

Vouloir gouverner sans morale, c'est la-

bourer avec une charrue

-n,r~

sans coutre.

Henri Mylès.

Lectures françaises

Mais il y avait deux coquilles. deux à la troisième ligne. Touchant exemple, comme on voit, de vigilance professionnelle jusqu'au bout.

REVUES QUELQUES

Raoul Viterbo.

L'amour, le seul, le vrai, « la grande amour », comme dit la chanson, le philtre étrange qui lie les volontés, qui enflamme les cœurs, qui tour à tour endort ou exalte d'où naît-il?. D'un regard? » âmes (extraites des livres classiques) les d'un sourire? d'une larme? d'un geste opportun ? d'une parole inattendue ou d'un silence habile? Comment naît-il surtout?. Les magistrats ignorants sont comme Brusquement, comme l'éclair ou lentedeux murailles qui se regardent. ment, comme la fleur? Mystère, énigme, insondable problème ont conclu, à travers **• Lorsque ton pouce est de travers, tu le les siècles, amoureux, philosophes, poètes

Pensées ehinoises

qui ne sont jamais parvenus à donner à tant de questions que des réponses contradictoires. Car les uns sont du parti de Racine « Il la vit il l'aima » les autres tiennent, avec Stendhal, pour la longue Un homme sans vertu, c'est une terre « cristallisation ».

fais soigner. Lorsque ta conscience est faussée, pourquoi ne cherches-tu -pas à la redresser ?P sans gibier.

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Malheur a l'oiseau qui yole, trop haut!1

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QUARANTE DEGRES DE FIEVRE

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vés et forment un couple idéal Pitôme, luimême, le couvreur, n'a plus besoin, pour fabriquer sa liqueur de gentiane, de dissitiller son alcool, car tout dans la nature est purifié. Cette parfaite félicité, pourtant, ne devait pas résister à l'accoutumance et il arriva que les bienheureux commencèrent de moins apprécier leur bonheur. Poussée par quelque curiosité secrète et maligne, Thérèse Min et sa chèvre s'aventurent un jour dans la montagne et s'arrêtent à l'orifice d'une gorge mystérieuse. Quelques paysans, qui t'ont aperçue, l'imitent un chasseur, plus audacieux que les autres, descend dans la gorge. C'est le signal d'un prodige le soleil dispa-

procher au poète de n'avoir point élargi à raît du ciel, que l'ombre envahit la terre, l'infini son horizon pour nous donner quel- plongée dans les demi-ténèb'res, tremble; fumées, échappées de la montaque vision dantesque innombrable et gran- d'épaisses l'enveloppent des craquements sinisgne, diose. Un petit village vaudois ressuscite dans tres retentissent. Les paysans, épouvantés, le ciel, et les élus sortent de Jours tombeaux. escaladent les hauteurs et un spectacle gorge inRien n'a changé du paysage familier les d'horreur frappe leurs yeux de la flammes, torrents de vomit des maisons sont à leur place ancienne les vi- fernale qui par grappes humaines accrochées gnes continuent de s'étager aux flancs de pêle-mêle, surJa montagne le lac luit toujours sous le so- aux rochers, la multitude des damnés environpentes rouler sur les git s'en et va leil mais tout a un aspect plus beau, plus qu'une vague immense. Puis, ainsi nantes clair, plus harmonieux. Rentrée chez elle s'avance, comla première, la vieille Catherine, qui n'en tout à coup, la grande gorge foule des fuyards happe la éroit pis ses yeux, voit accourir sa petite- me une mâchoire, fille Jeanne et lui ouvre les bras. Sarment, et de nouyeaù l'engloutit. Alors seulement les villageois comprirent le vieux vigneron, délivré de ses douleurs, ae bonheur du Paradis, mais il leur s'étonne de sa vigueur nouvelle, Adèle Ge- tout. goûter de nouveau la joie noud, qui, naguère, a noyé son enfant, le avait fallu, pour que la souffrance terrestre fût raveberce <sur son cœur, rayonnante de tendres- du Ciel, prendre sa place à côté d'elle. se et de joie. Le temps fi", pour toujours, sus- nue pendu son vol il n'y a plus ni passé ni ave- Journaux intimes des dames de la Cour nir, caria vie est éternelle; les saisons ausdu vieux Japon si ont arrêlû leurs cours, et il n'y en a plus Traduction de Marc Logé qu'une, la plus belle plus d'orages, plus de pluies, plus d'heures au clocher de l'église Plon+NounH et Cie, éciïiiteurs. «

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Manue.

agricole. Je n'ai pas lasprétention de citer ici toutes les coquilles célèbres dans les annales de la presse, il me suffit d'en avoir rappelé quelques-unes. Au surplus, dans cette atmosphère fébrile de la composition et de la mise en page d'un journal, ce qui est étonnant c'est qu'on ne se trompepas plus souvent. Il y a à cet égard un véritable dévouement professionnel. Tous les correcteurs sont des gens méticuleux et consciencieux qui accomplissent avec abnégation une tâche ingrate. J'en ai connu dut s'absenun qui, par suite d'un deuil, ter quelques jours de son journal. Ori inséra quelques lignes dans la rubrique nécrologique à ce sujet. Nous rencontrâmes notre brave correcteur à l'enterrement et il vint à nous la larme à l'œil pour nous remercier Je suis touché. très touché du petit

l

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est désormais aboli Augustin et Augustine, qui s'aimaient éperdiunent, se sont retrou-

une de ces images du paradis, naïves et simples, qu'aurait pu'concevoir, dans une petue ville du moyen âge, la fervente piété d'un primitif. Mais c'est volontairement que l'artiste a borné son univers il un coin d'e terre son Paradis en miniature n'a nullement la prétention d'être un microcosme

grenades. Sur la terre nue, aux sons de l'accordéon, qui est l'instrument le mieux fait pour saisir et émouvoir des simples et pour donner aux plus fins une mélancolie dont ils ont quelque honte, 'les couples dansaient, sans joie. La gaîté ne dure jamais longtemps à la légion. Les visages détendus reprennent vite le masque. Pour ces hommes, les jeux mêmes sont de nouvelles raisons d'éveiller le cafard qui feint parfois de s'assoupir.

blementrJéloGuenoe^des-édilestetida magni- Ciel ne s'endort pas au pied d'un mur qui ficence des bêtes primées au concours menace ruine.

X.

jambes

Joie dans le ciel Par G.-F. Ramuz Bernard-Grasset, éditeur. Le livre -de M. C.-F. Ramuz ressemble à

bleue, sur le sol dur, ces hommes tournèrent jusqu'à une heure avancée de la nuit. Des lambeaux de mélodie flottaient, apportés et. repris par le «vent qui balaie, toutes les nuits, la plaine des chacals glapissaient. Et parfois, de l'est, arrivait la détonation claire d'un coup de fusil, suivi de l'éclatement sourd des

Nos contemporains seront-ils plus heu-C'est chez les cailles et les pies que le reux ? M. Armand Rio l'a espéré, puisque, mâle et la femelle vivent constamment en- dans les Lectures pour Tous, il a commencé d'interroger un certain nombre d'cntit; c Mais le journaliste qui a de l'expérien- semble. d'aple prétexte l'amour et, le .lendemain en sous eux sur •*# ce ne s'étonne plus guèredécouvrir, traditionnel le prendre et classique si dépliant son journal de au mi- Qu'importe la beauté d'une ville encomlieu de son texte, quelque fioriture impré- brée d'ordures Qu'importe la laideur d'un « coup de foudre » classique, d'ailleurs, au point d'être également romantique vue. C'est la rançon de tous ceux qui écri- homme au cœur pur n'est pas le plus fallacieux des mythes, vent. Dans ce lot de petites erreurs, il en c'est en réalité une définition du « sentiest même de rituelles pour ainsi dire. Par qu'il leur a demandée. exemple celle qui consiste, depuis les proOn t'insulte ?Cherche si tu as toujours ment universel » foudre Mme Simone ne Au « coup de », grès de l'aviation sans doute, à imprimer été courtois, humain et droit. Oui ?alors, composa, et que personne n'ignore guère il serait une sorte de fièvre de ceux qui parlent allemand dans aéropage pour aréopage. qu'est-ce que cela peut te faire d'être in- croit Parmi ces coquilles, certaines sont de- sulté ?Qu'un autre homme soit plus par- « sans incubation » les quatre régiments. En voici la traduction, à qui il manque: venues légendaires dans les salles de ré- fait que toi, voila ce qui devrait t'affliger. Le « coup de foudre », c'est le 40 de fièet le rythme et cette puissance des mots daction. vre comme entrée de jeu. Peut-être oui, «*• quotiAu bas du feuilleton d'un grand chez des êtres, d'une extrême jeunesse qu'un qui est intraduisible dedien, on put lire un jour « La cuite'à, car je crois au très Ne pas aimer ses parents est le plus grave beau regard fulgure Au Maroc, à l'abri des rochers, doit main. » des défauts, mais ne pas avoir d'enfants est grand pouvoir des yeux. Mais que cela Un légionnaire veille être rare! Un journal judiciaire citant une plaidoi- encore plus grave. i varié devaient commencer à deux heu- Son camarade que la balle a mortellement blessé. rie disait que l'avocat s'en remit « à l'équiSi rare que M. Paul Souday n'en conres. A deux heures, les trompettes saluè- Celui qui va mourir dit la 'loi tation du tribunal », à cheval sur bancs étaient occupés par les légionnai- Mon camarade, cher camarade, Il est également blâmable de parler naît qu'un seul, vraiment indiscutable taire, et de se taire celui dont meurent, à la scène, Roméo et faudrait it res. A deux heures les trompettes saluè- Une prière, une prière à toi qui va retourner au sans doute. quand se Un journal théâtral, faisant l'éloge quand il faudrait parler. (pays, matis dans la vie, les « fulguraJuliette rent. l'arrivée du capitaine qu'accompa- Au pays que je ne reverrai plus. qu'elle affirma d'une artiste Mlle gnaient le toubib et l'officier des rensei- Va dans le petit village, tout en haut. tions » peuvent toujours s'expliquer s'était mort fée excellente « dans toute la d'ailleurs, il en est de « fictives », celles gnements. La présence des femmes de La dernière maison est neuve, toute blanche, force du terne ». Le sage hésite à entrer dans la carrière qu'on oublie après deux ou trois jours ces derniers, en toilettes blanches, sur Entre et prononce mon nom. Je citerai encore un grand confrère du des honneurs, mais il n'hésite jamais à en l'estrade que Je bureau arabe avait pa- C'est là qu'habite la fiancée qui m'attend. Non, pour moi, l'amour est d'autant plus jour étonparaître fit matin qui cette sortir, rée, de, ses glus beaux .tapis,, suffisait L'anneau qui est à un profond -que la- connaissance est. plus parfaimon doigt, nante manchette « L'assassinat de la rue pour énerver ces deux cents hommes' Prends-le, te. Le « coup de foudre » n'est qu'un comdes déla victime d'Aboukir donne sevrés de chair blanche. nous Preniïs l'anneau d'or qu'elle me donna. Celui qui s'avance* trop'vife reculera" en- mencement de. l'amour. Il est toujours sujet fails crime. le à revision. Ce n'est que lorsqu'on est allé au En tête du programme venait la volti- Porte-le lui comme un dernier gage d'amour. sur » plus yite. core baiser, mon fond du sentiment, qu'on peut dire à bon esMais ce qui est à redouter c'est surtout ge. Elle se fit sur un mulet sage, mais Sur ses boucles blondes, mets ce [dernier adieu. cient s'il y a eu un véritable « coup de foule mastic, transposition de deux textes, qui ne l'était pas au point de se tenir Le Ciel est muet. Il ne manifeste sa .vo- dre ». qui occasionne parfois des rapprochetranquille au bon moment. Les chutes Dans le petit village, près de l'église, Je crois aussi qu'il y a un gros travail de les actions éclatantes d'un lonté édj-; cite d'argent, deux par cheveux On inattendus. que vieillard, furent nombreuses, au grand amusements cas en aux un préparation et que le « coup de foudre » est hom.me vertueux. fiants ment des spectateurs. Il y eut des cour- C'est mon vieux père qui m'attend, l'explosion de forces accumulées et qui en••• dernier adieu. Apporte-lui journal*: à mondanités d'un pieds dans les diverses les mon Dans » trent soudain en jeu à la première occasion un sac, en Dis-lui, dis-lui bien ses « fils tombé fièreest la liste son rappelleinférieur, que teriant un œuf dans une cuillère, à quafavorisante. Quand l'éclair raie le ciel de Avant d'accuser ton la suite d'une fête, on avait donné {ment bien dondes invités. L'article concluait ainsi toi d'abord si les ordres que tu lui as tre pattes, jeux de soldats qu'on retrouve Dis-lui, dis-lui ses longs zigzags mauves, depuis plusieurs que comme moi, heures déjà, ou depuis plusieurs jours, les Avec la même ardeur, monde a été conduit au Dé- nés étaient précis et clairs. partout. « Tout ce joli circonstances te préparaient. L'électricité légionnairees meurent, pôt. Le clou devait être une sorte de due! Tous les » s'amoncelait, le tonnerre entassait ses muLa rubrique des faits divers avait emsymbolique. Sur un pavois que soute- Mais faiblir ou reculer, cela ils ne le font jamais. Oublie ton rang, tes honneurs, ta ri- nitions. L'Amour de même. Simple mots, mais lourds de tout le piété ce jour-là sur la rubrique des élénaient les plus costauds, se tenait un chesse, ta puissance, et tu pourras trouver C'est à peu près le même avis qu'exprihomme armé d'une lance dont la pointe sens que leur donnait ces morts repo- gances. Le modèle du genre est, je crois, fourni un ami. était capitonnée de paille. Son écu por- sant à deux pas, et cette assurance me M. Abel Hermant le « coup de foudre »? mais il est au début de toutes les tait une lète de mulet qu'encadraient en qu'avaient ces légionnaires de dire, peut- par un journal provincial qui, donnant tin Etre l'ami de quelqu'un, c'est aimer sa amours couronne ces mots « Ça marche be- être bientôt, à l'ami fidèle, les mêmes compte rendu d'une séance du Conseil mudébats de l'assern-, nicipal, avait mêlé les paroles. cif » Cette devise veut être expliquée vertu. Ceux qui soirt très clairvoyants sur euxLors de la création de la compagnie, Pour dissiper l'émotion, il ne fallut blée avec les résultats du concours agricole «» mêmes s'aperçoivent qu'ils ont aimé d'emM le capitaine acheta un fanion vert sur rien de moins que 'le « Tin, t'auras du régional blée. Les autres phénomènes suivent et il est c'est soi-même enfants, Instruire ses parole prit la et on certain, par exemple, qu'après le grand troul'un des côtés duquel il fit broder la boudin » dont l'effet est certain. Avec « Le maire se leva et lorsqu'un père de > sc sagesse devant manquer d'admiration les ble initial, l'amour profite de la connaissangrenade et le numéro du régiment, et, les accents les plus singuliers, le refrain resta confondu de fils. l'amour blesse son cette superbe race porcine. fâche, il ce que les deux sujets prennent l'un de l'ausur l'autre, l'inscription « Ça marchera fut clamé « Pour les Belges, y en a représentants àe gagnèrent tre. Mais nul doute sur l'instantanéité du aussitôt leurs becif ». Becif est un mot d'usage cou- plus, pour les Belges, y en a plus parce Les conseillers début. Je ne -crois pas aux gens qui ne rant dans l'armée d'Afrique, il a à peu qu'ils sont trop tireurs au c.. » La gaîté places et les poils soyeux, la robe magniCelui qui connait les justes décrets du s 'aperçai vent qu'ils s'aiment qu'après s'être près le sens de « par la force » et se dit otait revenue. Un accordéon joua le pre- fique de ces magnifiques' animaux furent connus depuis longtemjps. d'une chose qui sera sans qu'on puisse mier air de danse Danube bleu: Les très remarqués par les visiteurs, » voir le supplément du Figaro du samedi (lî Mme Marcelle Tinayre, avec une magnis'y opposer. Dans l'esprit du capitaine, couples se formèrent dans l'ombre L'article continuait ainsi, mêlant agréa-' ^v juillet.

Maurice, chernant sur ses deux LecaioetauBoupimsiB cheur d'or, méprise l'argent, dont l'usage

un avertissement à ses hommes, une indication de la discipline qu'il voulait. Aussi il put, six mois plus tard, ayant en main une compagnie en ordre, modifier une syllabe et le fanion porta « Ça marche bec-if. » Le légionnaire dont l'écu était timbré de la tête de mulet personnifiait la légion, et plus particulièrement la compagnie montée. En face de lui, son adversaire, hissé, lui aussi, sur le pavois, portait sur son bouclier une tête de mort couronnée de « Maroc ». Et le combat commença, avec des alternatives de défaillances et d'avantages, puis, quand ie Maroc se fut bien défendu, sur une bonne pointe de son ©nnemii, il chut.. De véritables hurlements de joie saluèrent la victoire de la légion, conquérante du Maroc. Pour ceux qui ne savent, pas, on peut dire que si elle ne fut pasj seule dans ce long combat, elle y lut, rang. sans conteste, toujours au premier agissaitLe soleil descendait, le vin Le concours de ventriloquie et de grimaces n'eut que peu de succès.lampions La fête reprit à la nuit. Des multicolores illuminaient la place comla me dans une fête de village. Dans nuit silencieuse et claire une mélodie russe s'éleva, chantée par un groupe d'hommes qui mettaient dans cet air de route la nostalgie que cette fête ravivait; Prière, tantôt sourde, soumise, tantôt passionnée et suppliante, qui paraissait faite de beaucoup de sanglots et finissait soudain brusquement dans un cri. Personne n'applaudit. Obscurément, tous sentaient que cela n'était pas une» chanson quelconque à laquelle convenait des claquements de main, mais quelque chose de très haut, comme l'évocation soudaine d'une patrie et tous ces gens qui n'en avaient plus en furent pour quelques instants troublés. Vêtu de la blouse nationale, miollets bottés, un danseur parut. Agile, gracieux. il s'àvança sur les pointes, 'les bras à demi croisés. Ce furent alors des bonds, des entrechats, une mimique, qu'accompagnaient de- discrètes musimi-voix, ques, et un chœur reprit à soudains sautillant, virevoltant, avec de abandons. Les Allemands, groupés autour d'un vieux sergent, serviteur de quinze années, que je vis pleurer ce jouHà, chantèrent voix merveilleusement justes, admirablement, fondues, qui indiquaient les plus fines nuances. Ils chantèrent sur paroles qu'un léun aiir de chez eux des gionnaire, dont on ne sait pas le nom, il était

Par ses nombreuses et élégantes traductions de Lafcadio Hearn, Mme Marc Logé nous a, depuis nombre d'années déjà, initiés aux moeurs japonaises et, grâce à elle, un peu de l'âme nipponne, si difficilement pénétrable aux Européens, nous a été révélée.

Le nouvel ouvrage qu'elle nous présente est peut-être plus curieux encore que les précédente. C'est la réunion, en un seul volume, des journaux intimes de trois grandes darnes qui vécurent au commencement du onzième siècle. A cette lointaine époque, où notre. monde occidental était, à peu d'excep-

tions près, plongé dans la barbarie, florissait au Japon une civilisation d'un extraortlinaire raffinement, et la lecture de ces journaux nous fait pénétrer dans un monde qui semble légendaire. Toute une vie étrange et délicatement nuancée surgit de ces pages. Les plus1 fines estampes des maîtres de là-bas ne peuvent donner qu'une idée imparfaite de la grâce minutieuse des décors, de la subtilité des sentiments et de la complexité des mœurs qu'elles évoquent. Les auteurs de ces cahiers intimes sont toutes trois des lettrées. On sait peu de choses sur celle qui écrivit le Journal de Sarashina, d'une forme assez décousue, qui embrasse une période d'une quarantaine d'années et consiste en une série de notes rédigées à des moments divers, et souvent à longs intervalles, sur des voyages, des pè-

lerinages, sur des souvenirs, des rêves et des présages, le tout mêlé de réflexions souriantes ou mélancoliques sur la vie et suîr la mort. Muraski Shikibu, l'auteur du second de ces journaux, est plus connue. Dame d'honneur de la reine Akiko, elle écrivit le premier roman réaliste du Japon, dont la littérature, jusqu'à sa venue, n'utilisait que l'élément féerique et merveilleux. Elle excelle à peindre les êtres et leur milieu. La question des vêtements, qui étaient alors d'une somptuosité et d'une vanité prodigieuse, et dont l'étiquette réglait tous les détails, l'intéresse tout spécialement et tient, dans ses notes, une très grande place. Les couches de la reine, dont elle décrit les incidents, donnèrent lieu à une suite de cérémonies où les hommes, aussi bien que les femmes, rivalisèrent de somptuosité dans leurs ajustements: « Les plus jeunes femmes, ditelle, portaient des robes surchargées de broderies même les ouvertures de leurs manches étaient brodées. Les plis de leurs tral. nes étaient ornés d'épais fils d'argent et defeuilles d'or recouvrant les dessins brochés de la soie. Leurs éventails ressemblaient à une montagne couverte de neige par un brillant clair de lune ils étiricedaient et on ne pouvait les regarder fixement. Ils ressemblaient à des miroirs suspendus. » Quant à la troisième, Izumi Shikibu, ce fut une grande poétesse, aujourd'hui encore célèbre au Japon, et son journal intime représente sous forme d'un petit roman, une histoire d'amour aussi émouvante que simple. Veuve très jeune, elle devint la maltresse du prince Atsurniehi. Ses notes sont le récit au jour le jqjir. et depuis leur début,: de ces amours partagées, mais auxquelles

la haute position de l'amant apportait plus

d'un obstacle. Idylle passionnée, douloureuse parfois, présentée avec un perpétuel souci de transposition poétique, et dont la discrétion dans l'émotion autant que la grâce pudique font une œuvre exquise. On voudrait citer tous les petits poèmes qui la composent. Ecoutez ce vers, dont la fraîcheur fait peuser à Ronsard ou à Remi Belleau Ma bien-aimée ressemble à une goutte d'eau sur

lune feuille.

expert et sagace. Toute l'histoire de Baudelaire journaliste et critique se trouve dans les notes dont M. Crepet a enrichi le volume. Louons enfin sans réserve le biographe de Baudelaire d'avoir réuni ces notes d'ailleurs éminemment intéressantes à la fin du livre et d'avoir ainsi évité recueil où se heurtent la plupart des commentateurs qui brisent et alourdissent le texte par les remarques au bas des pages. Les Mouvements de la flamme

L'Art romantique Charles Baudelaire Louis Conard, éditeur M. Jacques Crepet, l'érudit biographe de Baudelaire, poursuit la publication complète des œuvres du poète. Il vient de faire paraître dans cette nouvelle et remarquable édition le troisième volume, qui comprend VArl Romantique. On sait que le projet initial de ce volùitie remonte à 1859. M. Crepet, dans ses « Notes et Eclaircissements », rappelle que jusqu'alors, Baudelaire, dans ses critiques,s'était davantage occupé de peinture que de littérature. Mais en 1858, Eugène Crepet lui commanda pour l'Anthologie des Poètes français un certain nombre de notices. Poulet-Malassis, qui préprait alors un volume des critiques de Baudelaire, eut l'idée de d'une part faire deux volumes distincts les Curiosités esthétiques, d'autre part les Notices littéraires, qui devinrent L'Art Romantique et ne parurent d'ailleurs que dans l'édition des œuvres complètes, publiées par Michel Lévy en 1869. Le volume comprend, on le sait, une étude sur Eugène Delacroix, une longue monographie de Théophile Gautier, la préface écrite pour le recueil des Chants et Chansons de Pierre Dupont, le Richard Wagner et Tannhseuser à Paris, les Conseils aux jeunes ltttérateurs, l'article célèbre sur l'EcQle Païenne, et enfin les Réflexions sur quelques-uns de mes contemporains et les Critiques littéraires. C'est, en somme, avec les Curiosités esthétiques, le recueil des articles de journaux et des plaquettes publiés par Baudelaire. Celui-ci déclarait lui-même qu'il était un déplorable journaliste,dépassant sans cesse la mesure. C'est ce qui explique les contradictions que l'on rencontre parfois dans l'Art Romantique, plus spécialement au sujet de Victor Hugo. M. Crepet, dans son édition, a fait œuvre d'historien averti et de commentateur

Par Louis Lefebvre (Editions de la Vraie France) Ce n'est point un roman qu'il faille lire avec hâte, en chemin de fer ou pour le divertissement d'une heure bien qu'il soit court, il enferme beaucoup de substance et i'i sollicite longuement la méditation. M. 'Louis Lefebvre est un poète plein d'émotion et de sobriété qui, dans la Prière d'un homme et la Peine quotidienne, a tiré du fond de l'âme les grands accords du doute et de l'espoir mystique. Le même sens profond de la vie, de la douleur, qui est en elle, et de la joie qu'en peut faire jaillir, à travers mille épreuves, une volonté forte, on le retrouve dans les dix romans que, depuis vingt ans, il a publiés. Ces dix romans, il a voulu, pour ainsi dilre, les résumer en une œuvre nouvelle qui en dégage la riche et réconfortante signification. Les Mouvements de la flamme sont, comme il l'indique dans sa préface, « le roman, de ils contiennent « tout le ses romans » témoignage d'un homme ». André Martyne, le héros du livre, n'est qu'un homme, en effet, que ne relèvent point des qualités exceptionnelles d'esprit, mais qu'anime un sens fervent de la vie intérieure. La douleur l'éprouve à coups redoublés après avoir été lui-même, pendant des mois, menacé de mort par une maladie incurable, qu'un miracle guérit, il perd brusquement sa femme et son fils. Comment se sauverat-il du désespoir ? En aimant Dieu, les autres hommes en maintenant vive et haute, dans son âme, la flamme qui entretient la

vie.

Un jour enfin, après des années de solitude, il reporte sur une douce jeune fille

l'amour voué jadis à sa première femme. IJ fonde un second foyer. L'amour seul crée de la joie. Il faut entretenir la flamme en soi, mais pour la communiquer. Car « estce vivre, respirer sans flamme, ou entretenir une flamme qui brûle et ne rayonne pas ? Vivre, c'est chercher la clarté de sa être heureux, c'est l'avoir trouflamme

'briété, le roman de M. Louis Lofebvre est émouvant comme uïie fresque mystique à la louange en-tremêiiée de lu, douleur et de

l'amour.

Eugène Hugo Par Pierre Dufay Jean Fort, éditeur.

« Celui dont on ne parle pas », dit lu soustitre mélancolique de ce précieux et pathé-

tique volume. On parlait de lui autant que de Victor pendant les années où les Sênx derniers fils du général Hugo achevaient leurs études à la pension Cordier tous deux, exceptionnellementdoués pour les lettres, semblaient présenter des aptitudes égales à la gloire mais déjà la folie avait effleuré le front pâle d'Eugène. M. Pierre Dufay a retrouvé plusieurs lettres où se manifeste envers les siens l'humeur bizarre du jeune

homme.

Il

reconstitue l'histoire navrante

de la démence déclarée '(Tes! fe soir même des noces de Victor Hugo avec la radieuse Adèle Foucher que le pauvre Eugène devint définitivement fou. Son secret, qu'on avait' deviné, M. Pierre Dufay le dévoile Eugène. lui aussi, aimait Adèle sans le lui avoir dit ir aimait en silence, sans espoir. Son cerveau trop fragile sombra dans la riuil. Les documents publiés par M. Pierre Dufay permettent de le suivre jusque dans la maison de santé de Charenton. où,il mourut au printemps de 1857. Victor Hugo lui consacra alors à lui et à leur commune jeunesse les vers douloureux « A Eugène, vicomte, H. » Il faut les relire après avoir lu dans le volume de M. Pierre TTufay « l'Ode sur la mort du duc d'Enghien » et les « Slances a Thaliarque », qui dormaient jusqu'ici entre les pages du « Conservateur littéraire » et qui méritent de sa.uver de l'oubli ce frère cadet. auquel les dieux jaloux ont fait payer rançon pour. le génie de son frère.

Jacques Patin.

PARMILES AUTRES UVRES

Le Portrait de Monsieur W. H., par Oscar Wilde, traduction d'Albert Savine les André Grwtfougnat, par Ami nir: Lichtenberger le Secret de la vie, -pnr V. Forbin l'Amour interdit, par Léon LernonROMANS.

nier De V ombre sur la- mosquée, roman marocain, par J. Duffaud et P. Darius. Livres DIVERS. Une vraie flotte, par; Rudyard Kipling, traduction d'Albert Sa-. vine A Pétrograd pendant la Révolution,

notes et souvenirs, par Vera NaiischkincWittc la Perfide,' (par les roules d'Asio;, vée. » jjjau; Ecrit: 'avec jurant dç_rjurcté que de soMagdcleine Mars»

`


fique audace, renchérit encore pour elle, qu'il a eu l'excellente idée d'en consulter les registres et qu'il y a trouvé la mention point d'amour sans fulguration juin 1799 à ChaAil certes oui, je crois au coup de fou- d'un secours accordé en dre. Tous les exemples d'amour que j'ai con- teaubriand par l'intermédiaire du journanus sont des exemples de coups de foudre. liste français Peltier. L'auteur de l'Essai C'est très rare, bien entendu, de se dire à la sur les Révolutions toucha 10 livres 10 shilpremière minute Je suis amoureux. Mais lings. Juin 1799! Il était alors en pleine l'émotion"qui continue et s'enrichit ne trom- rédaction de l'ouvrage qu'en avril il vepe pas longtemps. Vite on voit clair en soi nait de concevoir sur « les Beautés de la et on comprend qu'à cette première minute Religion Chrétienne ». C'est le secours de quelque chose en vous s'est «déclenché. confrères anglais qui favorisa ainsi L'amour, ainsi, serait le contraire de la ses l'éclosion du futur Génie du Chrisianisme. n'irnqui accident fatal guette sagesse, un Chateaubriand ne s'en cacha point en 1822: porte qui au coin d'un mot ou d'un reDans la sixième colonne du registre, nous gard. Qui croire? Mme Simone ou. Mme trouvons, découpé et collé, un passage, dontt Tinayre? Racine ou Stendhal? ou MM. voici la traduction, d'une brochure publiée Abel Hermant et Paul Souday?. Il fau- par la Société drait interroger don Juan. que la Société garde soigneu« Il faut dire

sement secrets les noms de ceux qu'elle a secourus. Il y eut cependant une exception, LA « COMTESSE DE C. » et, je crois bien, une seule. Le révérend Russell, trésorier de l'Association, parlant RENE DE RANCUNES ET LES ne puis au dîner annuel de 1846, a dit fois où j'assistai à une » oublier la première Chateaubriand société dans cette salle. A défaut de don Juan, » réunion de cette pourrait répondre car il a troublé bien » A la place où je me trouve maintenant, et, en face de lui, le vides cœurs mais le sien, combien de fois ne » était M. Canning, comte de Chateaubriand qui ,était alors se laissa-t-il point troubler?. On a man- '» ambassadeur de France dans ce pays. Dans qué longtemps de détails sur ses amours » le courant de la soirée, M. de Chateau» avec une énigmatique « comtesse de C. » » briand se leva et dit que lui-même avait grand mila société, que, lorsqu'il pour laquelle, au temps de son compagnie » été secouru par volontiers faussait nistère, il vint pour la première fois dans ce pays, il était un pauvre exilé, et que, dans son exreau bureau de Colbert chareré des piècesvoilà dénuement, la société lui vint en latives à « sa » guerre d'Espagne » trême Si M. de Chateaubriand, avec une géquelque vingt ans, l'abbé T'aiUiès publia j » aide. au-dessus de tout éloge n'avait dit tout un paquet de lettres encore brûlantes » uérosité cette circonstance serait demeurée qu'il adressa, depuis le mois de septem- » cela, parfaitement secrète. s bre 1823, jusqu'au printemps suivant, à » Le registre porte encore qu'en 1822 et cette ardente amoureuse « Mon ange, ma vie, je ne sais quoi de plus encore, y lisait- 1823, l'ancien émigré fit un don de 60 lion, je t'aime avec.toute la folie de mes pre- vres à la Société qui, jadis, le sauva. qu'il Jjrières années. Je redeviens nour toi le Comme son cœur devait battre, tandis frère d'Amélie j'oublie tout depuis que errait aux lieux témoins de son ancienne misèrc! misère tu m'as permis de tomber à tes pieds. Qui était donc l'objet d'un tel délire? On AU PAYS DE WHISTLER un ne tarda pas à se murmurer, on tarda qu'il s'agissait de la peu plus à imprimer Castellane-la Il faut de ces souvenirs personnels pour même radieuse comtesse de l'an qu'un écrivain français connaisse une vépour laquelle, en ses Mémoires, publiés lonritable émotion à visiter Londres car, dernier, le comte Mole confessait une enfin explique M. Henri de Régnier, « les œugue et douloureuse adoration.deVoici Et Castellane vres de pierre n'y sont pas belles Jean que Mme la comtesselibéralisme dont les dans ,l'exquise relation d'un voyage de entreprend, avec un d'y accomplir, et lettrés ne sauront trop la remercier, de fai- quinze jours qu'il vient les que publie la Revue des Deux Mondes, re connaître, dans la Revue de Paris, avoir admiré l'aclettres que Chateaubriand, après sa chute il conte comment, après ville, il rechercha imdu pouvoir, envoyait à cette enthousiaste tivité de l'immense le faubourg de Chelsea, reaïeule. Lettres, cette fois pour la plupart, patiemmentgrands peintres modernes, asile et rarement billets lettres pleines de con- traite des

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V.

Je

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nada, dans toute l'Amérique du Nord, est faen Angleterre, aux antipodes, il vérité, meux depuis longtemps. Et, en le cas de cette Maria Chapdelaine est bien littéralement parlant un des cas les plus étranges et presque ies plus déconcertants que je connaisse.

Si vous êtes un peu au courant des lettres canadiennes, vous savez l'émou-

vant effort qu'elles font, depuis tantôt un siècle, pour se dégager de l'imitation, être autre chose qu'une simple littérature de reflet. Le Canada, ne cherche pas à rompre avec nous, avec notre langue, dont il garde peut-être ia tradition mieux que nous-mêmes le Canada; ne fut jamais plus français clé cœur qu'aujourd'hui, surtout depuis, que nous avons renoncé ou que nous avons eu l'air de renoncer à la politique sectaire d:e l'ancien combisme. Mais, étant le Canada, c'est-à-dire un pays nettement caractérisé sur la pjanète par ses l'aes, ses monts, ses bois, sa faune, ses mœurs, son histoire, ses aspirations, il estime et avec raison qu'il a droit à ce qu'un peu de tout cela se transfuse dans les poèmes et les récits qui prétendent à d'exprimer le Canada, en un mot, veut avoir une littérature canadienne, une littérature il l'image

telle

son sol et de son

âme.

qui le roman avait été envoyé par un ami canadien et qui voulut, lr-în s'en dessaisir en mar faveur? Qu'il en soit ici remercié Et que soit loué a-:ssi M. Daniel Halévy, malgré la petite dent m'avoir coupé que je lui .garde pour, vouloir-. réparer l'herbe sous le pied, de littéune des plus criantes injustices raires 'de ce temps en accordant les honneurs du premier numéro de. sa reLouis liùm'on, vue au chef-d'œuvre de vingt-trois ans écrivain de génie mort à sauf entier, et célèbre dans le monde dans son pays.1t Goffic.

Quand notre capitaine revint, nous I1 apprîmes que le vapeur était ie Sorrtervilte, capitaine Nash, allant d'Australie occidentale à Singapour via Batavia, avec ,1e courrier, et qu'il était convenu

Comtesse de SAINT ROMAN née CASTELBAJAC

éteindre ou Batavia, où l'on pourrait poursuil'incendie en sabordant, puis jusqu'à Bangivou vre notre voyage, Le vieux semblait très exci"1. « Nous y arriverons tout de même », dit-il à Ma-

DE

»

qu'il nous remorquerait jusqu'à Anjer

hon, d'un air farouche. Ii .montrait le pcuig au ciel. Nul ï)b disait mot. prit en re» A midi le vapeur nous morque. Il s'en allait devant, svelte et Charles Le haut, et tout ce quâ restait de la Judée suivait au bout de soixante-dix brasses `I LES LIVRES DE DEMAIN de remorque, suivait rapide comme un nuage de fumée avec des bouts de mâts qui dépassaient. Nous, montâmes serrer les voiles.' Nous toussions dans les vergues et nous faisions soigneusement le chapeau. Vous nous voyez làserrer comme il faut Dans Jeunesse, qui parait aux Editions de haut en train de la Nouvelle Revue Française, suivi du Cœur les voiles de ce navire condamné à n'ardes Ténèbres, le grand écrivain anglais Jo- river nulle part Il n'y en avait pas un seph Conrad nous donne le récit d'un voyage de nous qui ne pensait qu'à tout instant où il abordait pour la première fois, avec la mâture pouvait s'affaler. De là-haut, quel frémissement! sur la terre d'Orient. la fumée nous empêchait de voir le na- 1 aujourdonner plaisir de le Nous avons et les hommes travaillaient soid'hui à nos lecteurs un fragment de ce récit vire, gneusement;passant les rabans avec des où est décrite, avec une sorte de frénésie triomphale et impitoyable l'agonie d'un ba- tours égaux. Et serré comme dans un port, teau en feu, par un tout jeune homme tendu criait Mahon d'en hein là-haut vers la vie.

JEUNESSE

L'excellente traduction de ce récit est due bas.

I

LE ROMAN

L'OGGITANIEKNE ET

avec

70

D

CHATEAUB

lettres inédites de Chateaubriand

'Préface

de

ROBERT DE FLERS

de l'Académie française

CENT EXEMPLAIRES tirés spécialement et numérotés pour nos amis bibliophiles

SUR PAPIER DE MADAGASCAR sont réservés à ceux de nos lecteurs qui s'inscriront par lettre /es premiers 26, rue Drouot, ou 14, Rond-Point des Champs-Elysées.

Broché.

40

fr.

l'avouer, malgré les à M. G. Jean Aubry. fi d'un Fréchette, d'un de nos hommes étaient Gérin-Lajoie, d'un « Quelques-uns Vous comprenez ça. ? Je ne crois 'pas des noire figure la comme loques, de quelques autres, en qu'un seul de ces gaillards-là pensait et des charbonniers, ramoneurs, comme Non, cette littérature, il ne l'avait pas. redescendre de là-haut de la manière d'avoir l'air avaient rondes tètes leurs avait jusqu'à Maria Chapdelaine. il n'y habituelle. Quand ce fut fait, je les enqu'ils était vérité la tondues été ras tendis qui se disaient l'un à l'autre pas un livre, vers ou prose, vraiment, avaient jusqu'à flambés cheveux les LES EDITIONS DE LUXE eu déqu'on pleinement, uniquement canadien, un bien, croyais je bien, Eh « hommes non de gringolerait par-dessus bord, tous en l, livre dont on peut dire ce qu'on dit de la peau. D'autres, et les EDITIONS RARES ET EPUISEES jetés à bas, ne cesréveillés si je diable reste, du le tel livre de Kipling ou de Jack London, quart, tas, mâts et les geindre, alors HECTOR FLEICHMANN: Les horizons hantés. Pajuste C'est qu'il est le livre de la Jungle ou le saient de frissoner et àdel'ouvrage. croyais pas le ce que ne Mais francs pour M. Dantous lasrépondait ces sur la Révolution. Cent aussi livre de l'Alaska. Et, que cette in,;us- que nous étions tous. disais je avec me Cet équipage de situde ton. L'affaire Capet. Icy l'on danse. Deux tête: harassé et épouvantail, tice de la. destinée ait eu tout à coup1) ils en mettaient autre un avait le coupées. Une plaquette de 71 pages, brochée. Paun terme, que le Canada possède, enfin mauvaises tètes de Liverpool'convaincre enveloppé de bandages. » Et notez bien ris, 1905. Ouvrage tiré seulement à 310 ex. Au J'ai placé. bien me pu n'avaient fai| cœur le livre qui l'exprime, c'est déjà un que c'étaient des hommes qui faux titre envoi autographe de l'auteur à Serge qui C'est ta .qu'ils toujours. l'ont mer qui considérable par lui-même H pas l'obéissance ancrée dans la peau. Basset. Edit. originale: 25 francs. la grand espace, le sodonne leur ça, ». assez ne^pomail nous laisser indilleienls. Un spectateur n'aurait vu en eux qu'une Cette plaquette est la première œuvre publiée par le leurs âmes somenvironne Mais ce qui (doit nous toucher bien >da- îitude qui bande de vauriens cyniques que rien ne tragique évocateur de la Révolution. trébucha,, iliies Enfin taciturnes. on et \anlage et nous conlondre un peu rachetait. Qu'est-ce qui leur faisait, donc GUSTAVE BORD: La Conspiration révolutionnaire meurtrit tomba, traîna, se on on fit, m'oon se qui les c'est que ce Jivre soit l'œuvre, faire tout cela, qu'est-ce aussi de 1789. Les complices. Les victimes. Un volume tirâmais débris, tibias les nous sur nonKl'un Canadien de race, mais d'un les béir quand, pour la beauté de la chose, fort in-8 de 447 pages orné de trois planches hors teLes mâts mêmede tout fois lâcher le chapeau de !texte. Paris, 1909. Ex. broché. Edition originale: écrivain de chez nous, d'un jeune Fran- mes dessus, fis deux je leur jusqu'à ignorions ç'ais, mort tragiquement presque aussi- naient, mais nous la misaine pour essayer de le refaire 40 francs. être bien pouvaient point ils carquel mieux ? Dites-le moi. Ils n'avaient pas Le Roi et les réformes. Les Parlements. La franctôt-après l'avoir écrit Louis Hômon. temps était des farines, Le presen-dessous. bonisés professionnelle à soute- maçonnerie etorganisée. ses procédés. La guerre réputation fidences, intimes ou politiques, mais d'où du péraphaélisme Ce Louis H timon qui portait un une Rois des meilleur Le houle et la pire une longue de compli- conspiration d'exemples, nir, Le duc pas les cris de passion sont absents. La tenMe voici dans King's Road, à l'hôtel de nom cher à tous les Bretons et même à que calme, mais révolutionnaires. pas Associations des Reines. Les mâts Les navire. rouler le faisait d'ouest triste le le du et sentiment état-major, Chelsea. longue n'était le les Une rue amants ville maçonnique, de était le fils ide ments. Ce d'Orléans, son rôle pas mal de Français dresse dure encore, entre pas son instant. Nous tout à Royauté. Son tomber la naturels de arrive. pouvaient, la Tamise. J'y Les Défenseurs devoir ils savaient tous tirer au flanc, Palais-Royal.Légende grand amour déjà s'est apaisé. Au reste, me conduira versd'arbres Félix Hémon, l'inspecteur général de On appréhension. du pacte de famine. Le « Comsorte forme ne La regardions Necker. et planté quai les une est avec quand défiler, douce, couler Bersot, la ça. qui laissé dans ces lettres autant que dans les billets l'Université, se sur se sur a tombeplot de la Cour. La défaillance du pouvoir. Les instiombragée. A cette heure de ils côté quel promenade prévoir de pouvait de entiètransparaît livres deux Etait-ce les chantait. René leur de 1823, l'âme de gateurs et les bourreaux, etc. marée basse, le fleuve ne coule pas à plein et lef, Races vivaces, des pages concises, raient. làfaisait grimper mois qui les inquiétudes et dix sa découvre des berges vaseuses. Son eau grise pleines et fortes, et le neveu d'un autre orageuses, par re,,avec ses PIERRE BlIARD: Fraternité révolutionnaire. Eluhaut ? Ils trouvaient que leurs gages, des et récits d'après des documents inédits. Un belle générosité. Au mois de septembre semble presque immobile. En face, le parc Louis Hémon, député' du, Finistère et I n'étaient pas de moitié assez bons. Non 1824, à la première nouvelle de la maladie de Battersea. De hauts bâtiments, usines ou l'une des voix les plus éloquentes du club en province. Autour du procès de Louis XVL l'arrière à retirâmes » Puis. nous nous quelque chose en eux, quelque La guerre aux émigrés. Les arbres de la Liberté. c'était qui allait emporter Louis XVIII, il est ac- docks, de hautes cheminées, mais un bel Parlement, une -des consciences les plus pont regardâmes Le de autour nous. réde ciel. C'est cet espace que regar- scrupuleuses aussi, puisque ayant, re- et d'inné, de subtil, d'éternel. Je ne Lucile Desmoulins. Les victimes du tribunalParis, chose couru, de Suisse, à Paris. Point d'amertu- espace planches de ramassis n'était plus qu'un carré broché. qui bordent Cheyne Walk, dire que l'équipage d'un na- volutionnaire. Un vol. in-8 pour- dent les maisons politiil 'anticléricalisme des pas veux connu que me, dans son âme, contre ce roi qui, Bridge d'éclats debout, francs. 30 originale: 'de champ, de planches l'Albert Bridge et le Battersea vire marchand français ou allemand ne 1908. Edition des Bloc n'était de ciens du le tant. trois mois plus tôt, l'a « chassé du entre masque que Turuer et contemplé mâts Les arrachées. horizon qu'ont rois de France, depuis' Clovis boiseries Les crimes cet c'est bois, de de mais comporté, » bien aussi laquais serait ministère comme un jusqu'à Louis XVI, par Louis LA VICOMTERIE, Whistler. C'est dans une de ces maisons an- leur passion antireligieuse, il repoussa se dressaient sur ce chaos comme de se doute pas cette façon. de fait l'eût qu'il je membre de la Convention Nationale. Un vol. bro. Les journaux vous ont appris l'état ciennes, ornées de ferronneries et de plantes le .portefeuille qu'ils lui offraient pour grands arbres au-dessus de broussailles « plénitude, quelsorte de avait là Il Rossetti digne Gabriel une y grimpantes, que Dante' a prix de son silence, dénonça leur fraude enchevêtrées. Les interstices de cet ché sur papier vergé à très grandes marges. Paris, du roi nous allons perdre ce Prince principe que chose de solide comme un 1891. Couverture neutre de l'époque, en fronts de tous les regrets. Je vous ai mandé que e écrit ses beaux poèmes et peint ses mauvais et se sépara (d'eux. quelde remplissaient débris de passé de se amas et de dominateur comme un instinct, la pice gravure à l'eau-forte. Edition originale, rare: j'écrivais pour le moment. J'avais prévu. Je tableaux. C'est là que Carlyle a j ai Beaucoup connu et aune ces .aeux traînait, qui se suis prêt et je vous enverrai quelques exem- longues années. C'est dans une des rues pro- hommes, qui furent très éprouvés par que chose de blanchâtre révélation de quelque chose de secret, 55 francs. brouilressemblait à d~ t*prn. rlYlRichard Feveet bougeait, un I"ï!T»rNi£? ^adxic 111 • la rnmla n n.nnnn.*< plaires de la petite brochure aussitôt qu'elle ches que Meredith a composé caché, de ce don de chose quelque de I~VGtttl üunVm-v..vnn~n. ce avait perdu vie Félix Hômon la son lard .gras. La fumée de l'invisible incen- du bien et du mal qui fait les différences vence à Brunoy (1774-1791). Recherches sur les rel. Ce fleuve, ces maisons basses, cette anque l'éloge aura paru elle ne contiendra c vaisseau, dont premier fils, enseigne de tique petite église, avec ses tombeaux, ces mérité de Louis XVIII et de Charles X. revues de caradie montait, rampait comme une brume de races, et qui façonne le destin des na- fêtes, le théâtre, les chasses et les poussiéreux, quai de des Archipublia les notes inédits il rassembla, et état documents biniers, d'après des vallon comVous devinez dans quel nous sommes quelques arbres sur un empestée dans épaisse et un Préraphaélites, Mémoires, manuscrits et imVoyage, un peu rapides, mais souvent blé de bois mort. Déjà des. volutes lanici toutes les agitations, toutes les conjec- c'est Chelsea, le Chelsea des ves Nationales et des -r,s., -)" Chelle remplir peintres, qu'à des faire poètes in-4° et carré orné de 28 pl. hors le Chelsea des primés. Un vol. pet. tures. Moi qui n'ai rien à fines >et presque toujours charmantes 5• guissantes s'enroulaient parmi la masse Whistler d'où de 24 reprod. dans le texte. Paris, 1909. les devoirs d'un loyal sujet, je suis fort peu sea dont a rêvé ma jeunesse, et second fils, Louis, né à Brest le \2 des débris. Ça et là, un morceau de poutexte heures, son dix nuit-là, cette à fut Ce que, Edit. dont le 'tir. a été limité à 300 ex., broché, agité, mais réellement fort affligé, parce que s'en venait, mèche blanche au front, mono- octobre 1880, et celui-là même qui nous l'air d'un depuis avait fois première droit main, la po- pour que nous parfait état: 70 francs. tre planté tout sarcasme j'aimais le Roi quand même et que je lui re- cle au sourcil, badine à la passé droit, avait fait par quelque son tournage feu. La à occupe, de le apparaître cercle vîmes grand combattions, d'un qualités d'un moitié le connaissais plusieurs nous Choix de lettres de Mirabeau à Sophie. Ouvraaux lèvres, pour nous Chelsea d'où Oscar l'Ecole des langues orientales, collaboré teau. La souverain. mardi de Mallarmé, ce avait été projetée à travers la voile de vitesse de notre remorquage avait avivé ge complet en quatre vol. in-12, dont les tomes I grand précaire, k^'Auto Vélo (car c'était gloire et au Wilde, au temps de sa nous un faisait une trouée d'un la destruction latente. Une lueur bleue et Il sont ornés en frontispice des portraits à ciel misaine le et Il n'en veut pas au roi mais, un an apportait de SOPHIE. Ex. br. ses œillets vers, ses paradoxes et sportif), puis, après un assez long sééclatant dans la toile ignoblement apparut à l'avant et qui brillait sous les l'eau-forte de MIRABEAU et plus tard encore, quelle colère gronde en sa prestance apollonienne d'un Apollon qui jour ;en Angleterre d'où il avait rapporté bleu plusieurs vacillait planeutre de l'époque, papier vergé à la forme, fait de pont. Elle débris du débris couv. Un souillée. par disde sa lui contre les véritables auteurs fut écorché par Marsyas. nouvelle que je n'ai pas lue Lizzie planches était tombé en travers de la ques, elle semblait remuer et ramper grandes marges. Paris, 1811. Ex. bon état: 60 fr. une du grâce, contre Villèle et la comtesse Ces lettres sont celles écrites par Mirabeau lors de Temps révolus déjà Mais Chelsea n'en Blakcston, mais dont M. Boutraux dit rambarde et l'une de ses extrémités dé- comme la lueur d'un ver luisant. Je fus Cayla', l' (f indigne favorite » apparaît que plus cher aux yeux d'un vi- qu'elle était une « -merveille d'observa- bordait, comme une passerelle qui ne le premier à la voir et en avertis Ma- son emprisonnement. 1825. août Docteur EUGÈNE DUEHREN Le marquis de Sade 22 siteur plein de songes. Car l'amour qu'on tion », il était parti pour le Canada et, conduisait à rien, comme une passerelle hon. II n'y a plus rien à faire, fit-il relatives à l'Histoire de la sans s'arrêter dans tes villes, poussant qui menait au-dessus de la mer, qui me- mieux vaut larguer la remorque, ou et son temps. Etudes Je vous ai écrit hier pour vous tranquilli- donne aux lieux, comme celui qu'on acCivilisation et des Mœurs au dix-huitième siècle, d'un sot. souvenir, confins plus l'Ouest, les toujours c'est le les insots semblait tout d'un hommes, flamber vers corde navire propos vers qui bien le sur mort, coup ser nous nait à la va aux traduite de l'allemand par le docteur A. WEBERfait colonisation, l'espoir qui les terres de la désir de tout n'ayions le neuves expliquait à planche avant » bout en « cette de bout doute, franchir ou viter à que nous D'un sot qui, sans en encore que RlGA. Préface par OCTAVE UZANNE. Un vol. fort; 'ixé dans s'était ainsi, (dit là-bas, comlmie on Chateau- la puissance. Certaines amours ont, suite et à en finir avec nos absurdes mi- le temps de décamper. Nous nous mi- in-8, couverture parchemin. Paris et Berlin, 1901. sa façon la chute ministérielle des'est PériSaint-Jean, à foudre région du lac de la le mal- des sortilèges que « coup » ae sères. Et toujours en l'air, dans le ciel. m'es à hurler tous ensemble on sonna 50 francs. briand. La lettre de celui-ci ne forestière, 1! pleine bpuka, zone y on entendait un fantôme, quelque chose la cloche pour attirer l'attention des au- 50 francs. en heureusement point retrouvée. C'est bien remplacera pas! Maurice Levaillant. mois, tribu dix-huit hôte d'une demeura Correspondance de Ninon de Lenclos compretres ils nous remorquaient toujours. d'invisible qui hélait le navire. dommage car les clabauderies de 1824 de bûcherons-défricheurs dont il partaregarder et moi, nant un grand nombre de lettres inédites et suivie, Mahon de enfin, l'idée fallut eut Il Quelqu'un gan'attribuaient-elles point quelque responnous » la « Coquette vengée », avec une introduction geait 'la vie élémentaire, notant, obser- c'était l'homme de barre qui, instincti- gner l'avant à quatre pattes, et couper de des sabilité à la belle amante de ChateauPAGES D'HIER notices par Emile COLOMBEY. Un volume' T'intrigue oh et combinant vant, et hache. On n'aqui de bord par-dessus à politique sauté histoire avait la vement, remorque coups briand dans cette grand in-8 orné en frontispice d'un beau portrait de. qu'il du livre si compliquée les briduhurlait tout de larguer lettre temps peu II vait La remonter. le obscure?. voulait bien en qui pas demeure encore NINON DE LENCLOS dessiné et gravé par A. SAINT-: projetait d'écrire échantillons sur ces nageant avec vigueur comme un triton res.Nous pouvions voir des langues rou- Aubin. Exemplaire broché, non coupé. Paris,' du 22 août continue cependant race. canadienne. primitive et libre de la. et en se maintenant à hauteur du navire. ges lécher ce chaos d'éclats de bois sous 1886. Edition originale en bon état 38 francs. !« Croyez que tout ce qu'il vous a dit n'a Et, son manuscrit terminé, ficelé, expé- On lui lança un bout et il se trouva, bien- nos pieds, tandis que nous regagnions Correspondance soigneusement relevée authentique, commun. pas l'ombre de vérité ni de sens intrigant, juillet 1913, parents, le 8 il à dié ses qu'il ne faut pas confondre avec les lettres de Ninon tôt parmi nous, ruisselant d'eau et fort la dunette. Victime d'une prostituée et d'un Un chef-d'œuvre inconnu prenait le train à Chapleau (nrovince penaud. Le capitaine avait passé la barre de Sévigné qui sont apocryphes et qui ont je n'ai cherché d'appui chez personne. J'exBien entendu,à bord du vapeur,ils s'a- au marquis composées d'Ontario) pour revenir en France un à quelqu'un d'autre, et, seul, à l'écart, perçurent bi-enU ,t quenousn'aviionsplus été par amours, avocat à Angers. ceux cuse même en partie, au fond du cœur, qui ont agi si iugratement envers moi. a marchepied qu'on rate, une portière le coude sur la lisse, le menton dans la de remorque. Le navire lança un coup La comtesse de Parabère et le Palais Royal sous qui vient cérémonie la Régence, par M. CAPEFIGUE. Un vol. in-16; Au lendemain de la Homme magnanime! Et cependant il d'avoir lieu à Brest, à la mémoire de Louis qui s'ouvre, je ne saisiquoi, ie même main, il contemplait la mer, mélancoli- de sifflet. Nous vîmes ses feux décrire broché, Edition originale: non coupé. Paris, 1863, écrivait aux Débats, contre « ceux qui ont Hémon, nous avons ïru intéressant de mettre accident stupide peut-être qui ravit Ver- quement. Nous nous demandions « Et un grand cercle, il approcha, vint tout 30 francs. au Ca- puis quoi-encore ? » Moi, je me disais près lie long de nous et stoppa. Nous agi si ingratement » les rudes articles que sous les yeux de nos lecteurs le bel article haeren à la Belgique, enlevait La jeune comtesse de Parabère. L'esprit et les écrivain qui grand: nada premier le peine. la révélé vraiment vaut Goffic sincère serré moins Charles présent, la Le n'était formions tous au A lequel M. Et il sait. a sur l'on ça en par un groupe pas « la fin du règne de Louis XIV. Débuts de la à mœurs compris, interprète' égal à l'eût le seuil chef-d'œuvre qui demande encore dunette et le regardions. Chaque hom- Régence. Le château de Sceaux. La vie et la famille C'est magnifique. Je me ce griffonnant la .lettre qu'en écrivant les ar- monde des lettrés ce Maria lui quatre destinée blouse Les Maîtresses sous le stature la il jeunesse ans, 0 que y a sa bien pouvoir arriver. » avait sauvé un petit paquet ou un du Régent. Mme de Parabère. ticles. Toute cette correspondance, au res- inconnu me va avril Mme de Phalaris. le Sabran. article Mme de Cet eût encore concédé et qu'elle lui retisystème de Law. a paru 25 forme de flamme Soudain et vivant commen- Chapddclaine. en une sac. te, appellerait un long traversent, Mme Ferrand d'Aveme, etc. ra.it presque aussitôt. qu'il se- 1921, dans la Démocratie Nouvelle cône, tordue au sommet, jaillit à l'ataire des allusions la Les courtisanes du second Empire, Marguerite demande oui, j'en parquelques Un sombre cercle d'éclaircir jeta, la romanet vant parfois un rait sur mer amusant tout à coup, aperçut un vaBELLANGER. Un vol. in-8 carré -avec des lettres au» Mahon, et Vergniol amis Gamine masqués, les deux à duquel moins centre don plus lumière, aussi, mes de capitaine au ou loin, sur l'arrière. Le personnages tographes. 4° édition. Bruxelles, 1871. Exemplaire peur, reprocheront qui Dupouy me Et la France, elle, a pu s'y tromper Beard lui dit « On peut encore le tirer bâtiments côte à côte se balançaient broché, dos cassé: 25 francs. qu'il serait bien intéressant de regarder Auguste plates-banleurs piétiner de de plus près, au visage. Qui était donc, peut-être ou n'y pas faire attention. Mais, au Ca- de là. » On hissa deux pavillons qui vou- doucement. Le capitaine Beard était resaMrguerite Bellanger. Ses lettres au « Cher Seije c'est'd'un veux vous immobile claire-voie, Chateauroman que et qui Temps, Maà abbé des nada, parut, dans le assis la quand té officielle de l'époque. Les lundis laient. international sur entre autres, cet « dire dans le langage », gneur ». La Société Ballet aujourd'hui. des Abeilles, etc., etc.. émotion mais il se leva de l'Impératrice. Le ria Chapdelaine, ce fut une muet depuis des heures, briand montre les lettres de Mme de Cas- parler Demandons bord. Feu à de la mer « Mais, d'abord, ce roman, ils n'en ont indescriptible on ne voulait pas croire secours immédiat. » Le vapeur grossit alors lentement et vint au-devant de CHARLES MONSELET: Les originaux du siècle tellane, qu'il fait intervenir en tiers dans en li- qu'un écrivain français eût pu i.énétrer rapidement et nous répondit bientôt au nous jusqu'aux haubans d'artimon. Le dernier, Les oubliés et les dédaignés. Un volume leurs effusions et qui, si actif en 1824, dis- soufflé mot lors de sa parution tonne in-16, demi-reliure chagrin orange, dos à nerfs orbrairie. Et il y a peut-être une paraît tout à coup en 1825? si à fond dans l'âme* canadienne. Ce moyen de deux pavillons à son mât de capitaine Nash hélait jaspées. Paris, 1864. Exemplaire très raison à 'leur silence c'est que ce ro- roman si simple, presque dépouillé, misaine « Je viens à votre secours. » Arrivez. Dépêchez-vous J'ai le né, tranches il. craint désespéré L'abbé est que « frais: 38 francs. « publié en feuilleton par était une immense révélation. Non pas quoique conduirai d'aller bord. Je l'empêchent était à siens courrier man, après il les vous embarras demi-heure vous et «Une par novos mois avant la Linguet. Mercier. Dorat Cubières. Olympes de Gou. vous voir il voudrait que vous revinssiez le Temps, quelques France, mais à1 seulement la révélation d'un écrivain tre lravers,au vent, à portée de voix,et il et vos embarcations jusqu'à Singapoor. Le Chevalier de la Morlière. Le chevalier de ges. 1 doué et d'une sensibi- roulait un peu, ayant stoppé. Nous perle plus tôt possible, il approuve tout ce que guerre, n'a pas paru en notre admirablement, capitaine. dit Merci, Non. Mouhy. La Morency. Grimod la Reynière, etc., etc. « sur la partie de' la let- Montréal. Je sais bien que le Canada1 lité -supérieure Maria. Chapdelaine ré- dimes tout sang-froid et nous nous miî-. Nous bord jusqu'au rester à vous faites à Nancy Enfin, devons A. MÉZJÈRES: Hommes et femmes d'hier el vous n'avez point est une rallonge transatlantique de laL vêlait à elile-mème l'àme canadienne tre que je lui ai lue. fous des hurler bout. d'avant-hier. Un vol. fort in-16 broché, non coupé. d'ami plus dévoué et il n'y a que Mme France mais, si nos livres sont lus là- qui n'avait fait encore que se i-oupçon- mes tous à sauté comme Un homme Nous avons en Je ne peux pas attendre plus Paris, 1907. Edition originale: 30 francs. » Neale qu'il aime mieux que vous. » « « sont canadiens peu 1 livres assez ner.-Et là vraiment était la, merveille, casque blanc, sur la passerelle, cria longtemps, cria l'autre. Le courrier, L'abbé vous adore et maudit ses en- bas, les Descartes. La femme du Grand Condé. Voltaire qui s'aplivre-ci, « Et lus chez précédent ce Mme d'Epinay. nous. de fortune bien et. bien, le coup un; « Oui, oui, ça va sans comprenenz ça va. » traves. » avant et après la guerre de 7 ans. vous Maria Chapdckine, qui est et d'Eon. Marie Anchevalier Mlle de Mespinasse. Le aiguillage nouveau, une orientationi il hochait, la tête, il souriait, il faisait Je ne vous parle pas de 1t. abbe au mi- pelle « Bon Bon Ça ira « toinette, etc., etc. lieu de tout ceci. Il est là, pourtant, et me vieux déjà de cinq ans, ne semble pa* nouvelle des lettres canadiennes, mises de la main des gestes rassurants, comme à Sinsignalerai Bien Je vous « persécute pour vous offrir tous ses homma- avoir eu. un meilleur 'sort que ses con- enfin sur leur vraie voie, pouvait resul- s'il avait eu affaire à une bande d'en- gapoor. Vie privée du maréchal DE RICHELIEU contenant revoir. Au préfaces deux les Pourtant, frères. sur ges, » ter de cette révélation. ses amours et intrigues et tout ce qui a rapport aux fants effrayés. Une des embarcations fut homNos main. de la geste fit Il Emile; signée un est l'une s'adorne, l » divers rôles qu'a joués cet homme célèbre pendant rythme vint S'agit-il d'un pieux comparse? ou d'un dont il ôcriet canadienne, l'eau à au mise nous vers Comme œuvre leurs lâchèrent tranquillement « aurait dû vait M. Louvigny de Montigny, de la de pa- plus de quatre-vingts ans, par FAUR. Nouvelle édiavirons. Quatre Calashes mes simple badinage? C'est un point que les Boutroux. Et ce grand noim du longs ses quets. Le vapeur mit en avant, et fran- tion revue et corrigée sur l'édition originale de publict lui servir de passeport près dans l'excel- souquaient d'une nage balancée. C'était chissant exégètes ne manqueront pas d'éclaircir. Canada, du royale Société le cercle- de lumière, disparut Paris, 1790, publiée avec une introduction, notes et je n'ai pas vu que les3 Mais français. voyais des je fois première que mas lente introduction qu'il- a. écrite pour la par F. MITTON. Seule réédipar le feu documents historiques vitrines et les étalages de nos librairies l'édition mantréa-krise de Maria Clwp- rins malais- J'ai appris depuis à les con- aussitôt à nos regards éblouis tion publiée jusqu'à ce jour. Un vol. fort in-8 de Et c'est alors brûlait LES 10 LIVRES 10 SHILLINGS du boulevard lui en soient devenus plusl que qui rage. avec 494 pages orné du portrait du duc de Richelieu et delaine. le roman de Louis 'lémon me naître, mais ce qui me frappa alors ce je l'Orient la verrais je pour ostracisme que C'est sus accueillants. que un détaché ils accostèrent et première fois de celui de la duchesse de Bourgogne, broché, non cadre, air complot dans fut leur plus le DE CHATEAUBRIAND parait son commandant d'ucomme quelques admirateurs de Maria Chap- le plus vrai. le plus pur, le plus simple même le brigadier du canot, debout, coupé, état de neuf: 60 franes. trouvais cela embarcation. Je petite faire cesser. Anecdotes sur le maréchal de Richelieu, par C. gaffe aux cadènes des grands ne mieux ensemble, crochant Rien n'échappe à leur juste curiosité, delaine s'occupaient idfc tout coloré !e plus sa le et vieux fidélité le cette et d'une notice par EUGÈNE pour naentretenu de ce écrit et le mieux composé, ie mieux haubans, ne daigna pas lever la tête beau DE RULHIERE, précédées quand il s'agit d'un écrivain qu'ils aiment. J'avais, pour ma part, vire était belle. Nous resterions avec ASLE. Un vol. petit in-16 tiré à petit nombre sur grands éditeurs dee rythmé de forme et le plus .:a:dencô de trouvais, regard. Je jeter un C'est ainsi que M. Emmanuel Beau de beau livre un de nos nous pour bout. Oh la splendeur debeau papier vergé à la forme. Paris, Jouaust, 1890, jusqu'au lui signalé tout t avais lui je gauche la rive recherche heuméavaient sauté qui des vient, le pius Loménie moi, que gens par une fond et, pour mieux en parler, jeunesse Oh le feu qu'elle renfer- Ex. broché 25 francs. la raison môme l'urgence 1 en l'intérêt, intéd'attention. bien d'une plus vraiment souligner note français ait ritaient reuse, de que le Canada me,plus éblouissant que les flammes du de certaines littéraireinspiré d'approche EN SOUSCRIPTION d'outretriMémoires des manœuvres des homme petit véritablement la Un comme une sec c'est ressante un passage jette qui la » feu incendié, encore sur ce qu'il y avait à 4eg fleur des pois. Chateaubriand y. conte qu'am- firmes étrangères agile comme un singe, grimpa navireterre une clarté et Tombe Contes et Facéties. Un que GÉRARD DE NERVAL magique, qui s'é» franvaste du Il second C'était le bassadeur à Londres en 1822, il s'est fait revêtir au plus tôt d'une firme vapeur. de 56 compositions, fronvol. petit in-4° illustré Et c'est ce livre a bord. pois ciel qui le et des audacieusement fleur La vers lance pris deHalévy les Daniel M. a iun devoir d'accepter l'invitation d'une çaise tispice, culs-de-lampe, etc., tirées aux coloris à elle-même, ce lança un seul coup d'œil. du contact révélé doit s'éteindre qui race une au bientôt journaux, a les vois, je que e par Holà, les gars. vous' feriez formée à Londres pour venir au vants, et d'après les aquarelles et dessins de MALFREDIERQ, les vifs éloges impitoyable, dans plus si » de plus objet cruel, « société plus livre temps texte en 2 couleurs. Lettrines, couv. illust. Tirage: verts, la nouvelle revue qu'il1 de l'abandonner. mieux France la secours des gens de lettres tant anglais les Cahiers qu'environnecanadiennes, et l'océan, ne bouches que ouvrir leur premier nu10 ex. avec aquarelle originale de l'artiste: sur taisions. Il s'entretint un amer que Nous qu'étrangers », et « de lui gprter sa sous- prépare, vont chef-d'œuvre nous peine! connaît inà navire qu'elle du flammes :> connaît les pas ou japon impérial à grandes marges, texte réimposé: il ront, comme capitaine, à l'écart le moment avec • criptkm ». M. de Loménie conte, dans la méro avec ce c'est le mot.inconnu. le hamoi-même impénétrables. sans cendié, des ténèbres » 400 francs; 19 ex. sur japon impérial: 300 fr., et Inconnu ?? L'aurais-je connu .GheWœuvre, ils lui. Puis s'en discuter semblait avec Revue de Littérature Comparée, que cette ami conversation avec .non 270 ex. sur vélin antique nacré: 180 francs. Joseph Conrad. bord du à fc société, fondée eu 1793, existe toujours Entendons-nous. Il n'est inconnu quee sard d'une ensemble vapeur. 'Au Ca-l- René Grivart, g>lobe-trolter éimerite, à allèrent auteur, de patrie son dans la Fund Litterary le Royal de » gous nom « Eh bien, il faut réussites partielles Chap.ma.nn, 'd'un Jules Tremblay et

La Bibliophilie

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tions.

r;t,a,î~

Le livre du Canada


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