Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 02/10/1897

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Journal officiel de Madagascar et dÊpendances Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque Interuniversitaire Cujas


Madagascar. Journal officiel de Madagascar et dépendances. 1897/10/02.

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SOMMAIRE Partie Officielle ouvrant un crédit de 750 fr. à M. le Directeur du Génie et des Travaux publics. ARRÊTÉ — promulguant le décret du 17 août 1897, qui modifie le décret du 4 juillet 1896, portant réorganisation du personnel des Administrateurs coloniaux. Président de la République suivi RAPPORT d'un décret modifiant le décret du 4 juillet 1896, portant réorganisation du personnel des Administrateurs coloniaux. DÉCISION — fixant le taux de l'indemnité de transit pour les troupes stationnées dans le cercle de Maevetanana. DdcisioN-fixant le taux de l'indemnité de transit pour les troupes stationnées dans le cercle-annexe d'Analalava.

ARRÊTÉ —

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NOIV OFFICIEMB

PARTIE

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ET INFORKATIONS.

NOUVELLES

TERRITOIRES MILITAIRES.— RENSEIGNEMENTS MARITIMES

PARTIE OFFICIELLE GOUVERNENFNT

ARRtTE 1003

publics sont chargés, chacun en ce qui le con- niaux n'a pas prévu l'admission, dans ce corps, des officiers supérieurs ou assimilés des armees cerne, de l'exécution du présent arrêté. Fait à Fianarantsoa, le 22 Septembre 1897. actives de terre et de mer. Les capitaines et les lieutenants ou assimilés GALLIENI. peuvent prétendre, aux termes du décret préciVu: té, à un certain nombre d'emplois d'AdminisLe Directeur des Finances trateurs-adjoints, mais aucune disposition anaet du Contrôle, les qui logue inscrite n'a été concerne ce en HOMBERG. officiers supérieurs. J'estime que c'est là une lacune ifqu'il me Par le Gouverneur Général paraît opportun de faire disparaître Le Résident, faisant fonctions de y a, en Secrétaire Général en territoire civil, effet, un réel intérêt à admettre dans le personnel des Administrateurs coloniaux des JOSEPH FRANÇOIS. officiers supérieurs qui ont effectué un séjour prolongé d'outre-mer établissements dans nos CTOUVKRNEMBNT ARRÊTÉ 1005 services grands très de rendre de sont même et a GÉNÉRAL ---_.-_-- promulguant le décret du 17 en raison de leur connaissance de ces pays. -. août 1897, qui modifie le décret du 4 Si vous partagez cette manière de voir, j'ai juillet 1896, portant réorganisation du l'honneur de vous prier, Monsieur le Président, vouloir bien revêtir de votre signature le projet personnel des Administrateurs colo- de des modification décret ci-joint, de portant niaux. dispositions du décret du 4 juillet 1895, conLe Général commandant en chef du Corps cernant le recrutement des Administrateurs d'occupation et Gouverneur Général de Mada- coloniaux. Monsieur le Président, prie d'agréer, Je vous Dépendances, et gascar profond l'hommage de respect. mon décrets les décembre juillet Vu des 11 1895 et 30 1897; Le Ministre des Colonies, Vu les articles 2 du décret du 28 décembre 1895 ANDRÉ LEBON. et 38 du décret du 9 juin 1896,

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Arrête

I. — Est promulgué à Madagascar et dans les îles qui en dépendent, pour y être exécuté selon sa forme et teneur, le décret du 17 août 1897, modifiant le décret du 4 juillet 1896, qui a réorganisé le personnel des AdmiART.

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Le Président de la République Française, Sur le rapport du Ministre des Colonies Vu le décret du 4 juillet 1896, portant réorganisation du personnel des Administrateurs coloniaux,

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Décrète

nistrateurs coloniaux. -- fr. ouvrant un crédit de 750 ART. I. -L'article 12 du décret du 4 juillet ART. II. — Un numéro du Journal Officiel 1896 est modifié ainsi qu'il suit: à M. le Directeur du Génie et des Trade la colonie de Madagascar, portant la date du « Les quatre cinquièmes des emplois d'Admivaux publics. 2 octobre 1897, et contenant le texte du dit nistrateurs en chei de 28 classe sont réservés GÉNÉRAL

collationné, déposé dûment décret, aux aux Administrateurs de tre classe. sera chef du Corps commandant en Le Général greffes des tribunaux de Madagascar, pour y Les quatre cinquièmes des emplois d'Ad« Général de Madad'occupation et Gouverneur être tenu à la disposition des justiciables. ministrateurs en chef de lre classe sont attrigascar et Dépendances, ART. III. — M. le Procureur Général est bués aux Administrateurs en chef de 28 classe ayant au moins dix années de services effectifs Vu les décrets des 11 décembre 1895 et 30 juillet chargé de l'exécution du présent arrêté. colonies dans le corps des Administrateurs. 1897* aux le Septembre 1897. à Fianarantsoa, Fait 23 Considérant que les études relatives à l'amélioraUn cinquième des emplois d'Administra« l'exécution de GALLIENI. tion du port de Tamatave exigent teurs en chef est réservé aux officiers supérieurs certains travaux, Par le Gouverneur Général des armées actives de terre et de mer ou assiLe Procureur Général, milés, comptant au moins trois ans d'ancienneté comme officiers supérieurs et six ans de Arrête DUBREUIL. services effectifs dans les colonies et y ayant est ouvert un crédit de 750 fr. rempli des fonctions d'administration ». ART. I. MINISTÈRE COLONIES DES à M. le Directeur du Génie et des Travaux puchargé Colonies Ministre des est ART. II. Le sondages de — blics, pour l'exécution de travaux de l'exécution du présent décret. relatives RAPPORT études les nécessaires pour reconnus au Président de la République Française Fait à Paris, le 17 Août 1897, à l'amélioration du port de Tamatave. FÉLIX FAURE. Signé: ART. II. — Cette dépense sera imputée au Août 1897. le 17 Paris, du imprévues), chap. IX, art. III (Dépenses République le la de Par Président MONSIEUR PRÉSIDENT, courant. budget ordinaire de l'exercice LE Colonies, des Ministre Le réorganiportant Le décret du 4 juillet 1896, ART. III. —Le Secrétaire Général en territoire ANDRÉ LEBON Signé civil et le Directeur du Génie et des Travaux sation du personnel des Administrateurs colo-

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DÉCISION 350 fixant le taux de l'indemnité journalière de transit pour les troupes stationnées dansle cercle de Maevetanana. ETAT-MAJOR

PARTIE NON OFFICIELLE LE VOYAGE DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL

commandant en chef du Corps Le Gouverneur Général a quitté Ambositra d'occupation et Gouverneur Général de Mada- le 19 matin, continuant son voyage. au Dépendances, gascar et Comme les jours précédents, il est escorté Vu l'arrêté 836, en date du 28 juillet, portant par une foule nombreuse, dont leschants altercréation du cercle de Maevetanana ; nent avec une musique malgache. Comme suite à ladécision 73, en date du 13 D'Ambositra, qui n'est qu'à l'altitude de 1300m, octobre 1896 ; à une hauteur moyenne de Sur la proposition de M. le Commissaire chef des laroute remonte près de 1500m. Le pays offre le méme aspect Services Administratifs, que les jours précédents, série de croupes incultes, sans un arbre ni aucune autre végéDécide tation dansles fonds cependant, de belles et ART. I.— L'indemnité journalière de transit nombreuses rizières. Celles des environs imest fixée ainsi qu'il suit pour les postes du cercle médiats d'Ambositra sont particulièrement de Maevetanana : riches. Aussi, malgré les hausses récentes, le prix des 27 kilos de riz blanc (vata betsiléo) ne Officiers supérieurs.. 0.60 dépasse-t-il pas 4 fr.50. Officiers subalternes 0.40 On rencontre quelques villages peu impor0.20 tants jusqu'à Ivato. A partir de ce point, plus de centre habité la route s'élève encore pour Caporaux et soldats atteindre la lisière de la forêt, qu'elle longe 0.02 partie de son parcours, puis elle y sur une ART. II. — M.-leCommissairechefdesServices Administratifs est chargé de l'exécution de la pénètre à deux reprises. L'essence qui y domine est le bois rouge, présente décision, qui aura son effet à compter au1er octobre 1897. connu sous le nom malgache de hazomena. Un peu avant le Zoma deNadihizana, on franFait à Tananarive, le 29 Septembre 1897. chit la limite du district d'Ambositra. A ce Général congédie M. le Gouverneur moment, Par délégation le chancelier Louédin et lui exprime sa satisLe Colonel, faction pour les résultats obtenus dans sa circonscription, qui est en pleine activité comHOURY. merciale et agricole en particulier, pour la belle route qu'il a tracée lui-même et fait de bonnes conditions. dans exécuter DÉCISION ETAT-MAJOR 351 Vers quatre heures, le Général atteint le fixant le taux de l'indemnité journa- village de Fiadana, dont la population tout lière de transit pour les troupes sta- entière s'est loin à sa rencontre. portée fort tionnées dans le cercle-annexe d'Ana- Il fait entrée au milieu des mêmes y son lalava. acclamations que les jours précédents ettoujours au son de la Marseillaise. Après quelques mots Le Général commandant en chef du Corps de M. l'Administrateur en chef Besson, le d'occupation et Gouverneur Général de Mada- Général charge le gouverneur général du Betgascar et Dépendances, siléo, M. Ratovonony, 14e honneur, de parler Vu la*décision 143, en date du 30 décembre 1896 en son nom aux habitants. Ces paroles sont accueillies par les acclamations de la popuVu la décision 316, en date du 16 août 1897 ; Sur la proposition de M. le Commissaire chef des lation danse des sagaies est ensuite une Services Administratifs, exécutée par les jeunes gens du village avec entrain et ensemble, puis des danses et des Décide chants malgaches. Vers le soir, le temps se jours précédents, deux les et, couvre comme ART. I. —L'indemnité journalière de transit et les indemnités représentatives de vivres pour une pluie légère vient abattre la poussière. Le lendemain 20, le départ a lieu à 6 heures. les troupes stationnées dans le cercle-annexe A quelque distance de Fiadana, le Gouverd'Analalava seront les mêmes que celles qui ont été prévues par les décisions 316 et 143 sus- neur Général trouve, rassemblée pour le recevisées, pour les troupes stationnées dans le voir, une nombreuse affluence qui l'acclame à cercle de Moramanga. son passage et entonne la Marseillaise. La toujours très bonne, court à flanc de ART. II. M. le Commissaire chef des Ser- route, le pays est vices Administratifs est chargé de l'exécution côteau à travers les montagnes de présente décision, qui aura son effet à semé de rochers, mais les fonds présentent,de belles rizières. compter du 1er octobre 1897. A 8 heures, on atteint Alarobia, où plus de Fait à Tananarive, le 29 Septembre 18'.i7. 5.000 habitants forment la haie et saluent le Général de démonstrations enthousiastes. Les Par Délégation jeunes gens exécutent la danse des sagaies, Le Colonel, deux ou troismusiques jouentla Marseillaise. Le gouverneur du village salue d'un «bonHOURY. jour, mon Général, bien français. Avant l'arrivée au col (Àmpivarotankanina), Est nommé 12 honneurs une foule très nombreuse acclame encore le Raharijaona, pour les nombreux services chef de la Colonie. Général fait son entrée à Amboqu'il a rendus à la cause française. A11 heures, Le Général

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Adjudants Sous-officiers0.11

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himasoa (marché de Sabotsy, carte du R. P. Roblet, édition de mars 1889). Ambohimasoa est un gros bourg qui émerge d'un bouquet d'arbres sur une colline et présente quelques belles cases que domine l'église catholique. Une foule immense, accourue de toutes parts, se presse à l'entrée du village. Il y a là plus de vingt mille personnes formant la haie ou répandues sur les côtés de la route. Les jeunes filles et les fillettes sont couronnées de roses et tous les habitants, grands ou petits, portent un bouquet au bout de petits bâtons. Déjà, du reste, dans les villages traversés la veille, et notamment à Fiadana, les femmes avaient leur chevelure ornée de fleurs. La coquetterie féminine, comme l'enthousiasme, semble augmenter à mesure que l'on pénètre plus avant dans le pays betsiléo. Tout ce peuple est en habits de fêtes, vêtements européens ou lambas bien blancs avec quelques toilettes françaises portées avec la même grâce qu'à Ambositra. Il faut surtout signaler les anciens esclaves qui,hommesetjfemmes,semblent avoir voulu, dès leur libération, adopter les costumes européens pour bien montrer leur reconnaissance à leur libérateur. La garde indigène du gouverneur d'Ambohimasoa rend les honneurs; assez originaux, ces gardes costumés (en garçÓns pâtissiers et armés de l'archaïque fusil à tabatière avec baïonnette coudée à douille. Le chef présente l'arme, laquelle arme est un inoffensif sabre de garde champêtre. Bientôt, le cortège s'engage dans la rue principale d'Ambohimasoa. Là, ce ne sont qu'arcs de triomphe élevés «au pacificateur de Madagascar», «au Général Gallieniw, etc., guirlandes de fleurs, plantations d'arbres, écussons aux initiales G. G., drapeaux tricolores sur les maisons, dans les arbres, aux fenêtres, etc. et, dans ce cadre, une foule considérable acclamant et applaudissant à outrance le représentant de la France. Sur la place, le Général descend de filanzane,, les acclamationsredoublent, les musiques jouent la Marseillaise, les cloches sonnent à toute volée. Le Général prend place sur une estrade ornée de fleurs et de feuillage. M. l'Administrateur en chefBesson et les officiers et fonctionnaires qui accompagnent le Gouverneur Général, le lieutenant Gerboz, officier d'ordonnance, le capitaine Nèple, de l'Etat-Major, les chanceliers Hesling et Poirée, l'interprète Julien, prennent place à ses côtés. Le Général adresse aux habitants d'Ambohimasoa ses remerciements pour la réception qu'ils ont faite au représentant de la France et leur exprime sa satisfaction de voir qu'ils aiment en bons et fidèles

sujets leur nouvelle patrie. Ces paroles, interprétées par M. Besson, sont couvertes d'applaudisssements, de ces «akoraina» particuliers aux Betsiléos. Puis, le Général se fait présenter les autorités indigènes, dont M. Raonimahalanja, 12hrs, gouverneur d'Ambohimasoa. Après quoi, il examine et interroge les élèves du R. P. Fontanier qui, établi depuis huit ans à Madagascar, instruit ou fait instruire 700 enfants à Ambohimasoa même et près de 15.000 dans le district. L'un d'eux débite avec beaucoup d'assurance et en bon français un compliment très bien tourné. Ecoliers ou écolières réponden d'une façon très satisfaisante aux questions qui leur sont posées. Le Général constate avec


satisfaction que l'enseignement du français n'a pas été négligé. Il voit, après cela, les élèves de l'école luthérienne, qui reçoit environ 200 enfants. Ces derniers aussi se sont mis à l'étude de notre langue. Le Gouverneur Général fait distribuer des gratifications aux écoliers des deux cultes qui ont le mieux répondu. Alors ont lieu danses de sagaies, chants, musiques. Les femmes des officiers betsiléos de la circonscription, Madame Raonimahalanja en tète, demandent à être admises à présenter au Gouverneur Général leurs salutations. Le Général les remercie de leur demande et les complimente sur leurs toilettes européennes. Pressé par le temps, il ne peut visiter en détail les belles plantations d'eucalyptus qui ornent si gracieusement la petite cité et qui sont dues au P. Fontanier. Ces eucalyptus globulus sont d'une très belle venue. Plantés il y a cinq ans seulement, ils atteignent déjà une hauteur notable. L'un d'eux s'élève à vingt mètres. Ambohimasoa est, d'ailleurs, un centre commercial et agricole important. Le riz blanc y vaut actuellement 2 fr. 50 la vata betsiléo, c'est-à-dire les 27 kilos. Au moment de la récolte, le prix de cette mesure ne dépassait pas 1 fr. 50 pour le riz blanc et 0 fr. 90 pour le paddy. Le Général regrette de ne pouvoir, faute de temps, se rendre aux plantations de M. l'ingénieur Couchot (6 kilomètres Sud d'Ambohimasoa). Il quitte Ambohimasoa à une heure au milieu des mêmes acclamations et du même concours de peuple qu'à son arrivée. A deux heures moins un quart, traversée de l'Ankona, belle rivière affluent de droite de la Matsiatra, laquelle prend sa source à très petite distance d'un affluent du Mamarona, cours d'eau du versant Est. Le pays traversé depuis Ambohimasoa est d'un aspect plus riant, moins uniforme, moins desséché, moins nu on y trouve de l'eau, de la verdure, des bois à l'Ouest de la route même, s'élève une petite forêt oùl'on rencontre comme principales essences, le lalona, le rotsa, le varogua et autres bois de construction, ainsi qu'une assez belle espèce de palissandre. A Ankofina, près de la rivière de ce nom, se trouve une plantation de caféiers de quatre ans. En dépit de quelques gelées, assez rares du reste (il faut noter, en particulier, celle du mois d'août de l'année dernière), ces plantations sont à encourager et paraissent devoir donner d'excellents résultats. Bientôt la route atteint les pentes du Mandalahy, 1410m, dont le versant Sud surtout est très raide. Son nom, du reste, l'indique qui ne peut être gravi par (littéralement l'homme). Dès que l'on est arrivé sur ce versant, la vue découvre toute la plaine de Fianarantsoa au premier plan, ou vallée de la Matsiatra un écran de rochers à pic, au pied desquels passe la route de Mananjary ; au fond, à l'horizon, la colline de Fianarantsoa et la ville, dominée par Kanjasoa (cour heureuse), qui disparaît dans les nuages. La descente est très rapide jusqu'au village betsiléo d'Ambohina. Les cases des villages betsiléos, très originales, sont entièrement en bois les parois, au lieu d'être formées par des murs de terre, sont faites de bambous tressés. L'aspect de ces maisons est assez curieux; elles se démontent par faces, ce qui permet de les transporter aisément. Les environs du village sont semés de

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tombeaux. A quelques centaines de pas de la sortie, se dresse un superbe amontana, beau spécimen de végétation. Puis, l'on rencontre le tombeau d'un Vasimba, noyé dans un épais fourré. Vers 5 h. 1/2, l'on atteint Alakamisy, village d'un milier d'habitants, centre commercial important. Là encore, une foule considérable se masse sur les abords du chemin pour acclamer le chef de la Colonie. Sur plusieurs kilomètres, la route a été plantée d'arbres pour la circonstance. Plus de 15.000 habitants, accourus de toutes parts, saluent le Général de leurs cris enthousiastes sur tout le parcours du cortège, retentissent les applaudissements et les «Akoraina» à son passage, les enfants, filles et garçons, chantent la Marseillaise en saluant militairement. Ce n'est qu'après avoir traversé plusieurs arcs de triomphe que le Général atteint la place. Toutes les maisons sont ornées de guirlandes de feuillage semé de roses; les vérandahs, très gracieusement décorées, voient disparaîtreleurs piliers derrière de superbes bananiers chargés de fruits. A noter, parmi les inscriptions sur écussons, la suivante:

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Soyez les bienvenus » « Vive la France 1 » « Vive le Général Gallieni <f

! jouent

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Plusieurs musiques à perdre haleine. Le Général adresse quelques mots de remerciement à cette foule compacte, qui est passée de la curiosité à l'enthousiasme. Puis, il se fait présenter les écoles. Ce sont d'abord les nombreux élèves du Révérend Père Méda, qui répondent avec aisance aux différentes interrogations et passent à quelques chants français, puis malgaches. Le Général questionne ensuite quelques élèves de l'école luthérienne, laquelle se présente bien; ces enfants chantent avec beaucoup de justesse des paroles de circonstance adoptées à la musique du choral de Luther. Après avoir fait remettre des gratifitions aux sujets les plus méritants des deux écoles, le Général assiste encore une fois à la danse des sagaies, exécutée avec des figures nouvelles et toujours beaucoup d'ardeur et d'entrain. La tombée de la nuit empêche le Gouverneur Général de visiter en détail le village, l'école et les plantations de la mission, etc. Le 21, à 6 heures et demie, départ pour Fianarantsoa. Le pays traversé dans cette dernière étape ne présente aucun caractère particulier. C'est une plaine ondulée couverte d'une herdesséchée be courte et, à cetteépoque,jaunie les fonds sont remplis de vastes et belles rizières; la route traverse un champ d'ananas. Bientôt, elle atteint la Matsiatra large, en cet endroit, d'une quarantaine de mètres avec lm 20 d'eau. Le Général examine les travaux de construction du pont en bois, que dirige M. Crouzet. Il trouve de l'autre côté du cours d'eau M. le pasteur français Benezech, qui lui souhaite la bienvenue. Déjà, l'on approche de Fianaran-

Depuis Alakamisy, le Général marche escorté d'une foule considérable et au son de plusieurs musiques malgaches, qui jouent sans interruption pendant tout le trajet. Cette foule va sans cesse en augmentant à mesure que l'on approche de Fianarantsoa. A plus d'un kilomètre avant les premières maisons, commence une haie ininterrompue d'indigènes qui acclament avec enthousiasme le chef de la Colonie. Des fillettes portées à bout de bras lui offrent des bouquets de roses. De nouvelles musiques se joignent au cortège, la foule grossit toujours, les acclamations redoublent, l'enthousiasme ne connaît plus de bornes, les indigènes dansent ou mieux sautent de joie en agitant leurs chapeaux. LeGénéral arrive ainsi, d'ovations en ovations, jusqu'à l'entrée de la grande avenue de Fianarantsoa. A gauche, la vaste place du Zoma est couverte d'une foule immense qui bat des mains avec frénésie. Toutes les maisons sont pavoisées, les vérandahs et les piliers disparaissent sous la verdure et les fleurs, des guirlandes de feuillage courent sur les côtés de l'avenue, reliées de distance en distance par des trophées de drapeaux, flammes, bannières, etc. A droite du grand bazar des Betsiléos, se dresse un très bel arc de triomphe «Fianarantsoa à Gallieni» qui marque, en quelque sorte, l'entrée de la ville. La Chambre de commerce, la plupart des négociants et colons, ainsi que le R. P. Bardon, supérieur des Jésuites de la province, y attendent le Gouverneur Général. M. Sauger, vice-président de la Chambre consultative, souhaite au nom de cette assemblée la bienvenue au Général, qui répond par ces simples mots: «Messieurs, je vous remercie des souhaits de bienvenue que vient de m'adresser votre vice-président vous êtes mes compatriotes, et cela suffit pour que je vous sois tout dévoué ». Le cortège se remet alors en marche; les troupes, infanterie de marine, tirailleurs malgaches, milice, rangées sur le côté gauche de la route, sous le commandement du commandant Cléret, rendent les honneurs; en même temps, le canon tonne les arcs de triomphe se succèdent, on n'en compte pas moins de dix deux ont été élevés par les indigènes. L'un de ces arcs porte, en gros caractères, l'inscription « Les Betsiléos reconnaissants au Général

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Gallieni". Dans une tribune élevée à la droite de l'avenue se tiennent les dames de Fianarantsoa avec Mme Besson. Le Gouverneur Général salue ces dames répondent par une véritable pluie de roses, tandis que redoublent les acclamations de la foule. Le cortège passe ensuite sous l'arc de triomphe élevé sous la direction de M. l'explorateur Rousson. C'est une merveille de décoration et d'originalité. Les montants, recouverts de feuillages et de guirlandes de fleurs, sont décorés de superbes panoplies, d'armes anciennes, d'armes malgaches, de boucliers, d'écussons, etc. La superstructure présente une galerie sur laquelle un groupe allégorique de trois jeunes filles couronnées de roses et la sagaie à la main produit le plus heureux effet. Leurs robes forment les trois couleurs nationales la plus grande, au milieu, vêtue de blanc, représente la France accueillant le peuple malgache, jeune fille en bleu et écartant de lui la guerre, jeune fille en robe rouge.

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L'arrivée à Fianarantsoa. La capitale du Betsiléo a fait au représentant de laFrance une magnifique réception. D'Alakamisy à Fianarantsoa, soit sur une longueur de plus de 22kil., la route a été plantée d'arbres pour le passage du Gouverneur Général il y a là des pêchers en fleurs, des bananiers, des manguiers et une quantité d'arbres du pays,

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fillettesjettent gentiment des roses au Général. L'idée est gracieuse et originale, l'exécution parfaite. Au frontispice, on lit l'inscription « Au Pacificateur» Il faut mentionner encore l'arc de triomphe élevé par les missions protestantes « Au Vainqueur pacifique» Celui de la mission des Pères Jésuites, sur la place de la cathédrale, est un véritable bosquet disposé avec beaucoup de goût, dont les colonnes de feuillage supportent des écussons tricolores avec la devise « ense, cruce, aratro ». Quoique amplifié, ce souvenir de Bugeaud est de circonstance. Enfin, à l'entrée de la Résidence, un dernier arc de triomphe « Au Général Gallieni» A peine descendu de filanzane, le Général reçoit les dames de Fianarantsoa qui, toutes, ont réclamé l'honneur de lui être présentées. Les acclamations, les applaudissements, les battements de main se prolongent longtemps encore après que le Général a disparu aux regards. Les musiques continuent à jouer. Dans les rues, sur les places, la foule est énorme, on le peut l'évaluer à plus de 60.000 personnes temps est superbe, on voit que c'est vraiment un grand jour de fête, un beau jour pour les Betsiléos, quitiennent montrer leurreconnaissance à la France, qui leur a rendu leur autonomie politique. C'est au peuple Betsiléo que le Général a, pour la première fois, appliqué le principe de la politique de races et, de suite, là, comme partout, ce principe a donné les meilleurs résultats au point de vue de l'assimilation à la France de ses nouveaux sujets. Aleurs côtés, deux

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Lauthier, né à Alexandrie le 7 novembre 1861, avait débuté dans la carrière coloniale comme employé au service Topographique en Tunisie. Débarqué à Madagascar en 1896, il avait servi, en qualité de commis auxiliaire, à la Résidence de Fianarantsoa et avait été nommé commis de résidence de 38 classe le 1er janvier 1897. M. Lauthier était un fonctionnaire intelligent, plein de zèle et d'activité il emporte avec lui l'estime de ses chefs et les regrets de tous ceux qui l'ont connu. M.

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Un service funèbre à la mémoire de M. le

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la gendarmerie, à Manambonitra 13 ballots de toile destinés à M. Dadaboy, commerçant indien à Tananarive. Ces marchandises ont été abandonnées par les bourjanes (commandeurRainiketaka), sous prétexte d'aller à Tananarive chercher le vatsy qui leur était nécessaire pour continuer leur voya1° A

ge.

2° Au poste de Manambonitra: 4 charges de toile destinées à M. Mayet, commerçant à Tananarive; 5 charges de boîtes de conserves, marquée 39 Z. Z., destinées à la maison JouchauxFantoynont et Ci8, de Tananarive.

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3° A Ranomafana lieutenant Barrel, de l'artillerie de la marine, 30 ballots de toile destinés à la maison Prindécédé à Majunga le 27 septembre 1897, sera célébré à la cathédrale de Tananarive, vendredi ce et d'Estivaud, à Tananarive i3 sacs marqués «Subsistances militairesH; prochain 8 octobre, à 8 h. 1/2 du matin. 5 soubiques de bouteilles de liqueurs marquées : E. B. ; + 3 soubiques, sans marques 2 soubiques d'ustensiles de cuisine ; Nouvelles et Informations 2 ballots de toile.

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» * séance du septembre, le tribunal 23 Dans sa criminel de Miarinarivo a condamné à la peine capitale le nommé Ralaiseho, de Soarana, district d'Ambohitrandraina. Cet indigène, ancien chef fahavalo, considéré dans toute la région comme tontakely très dangereux, était convaincu d'avoir, dans la nuit du 17 au 18 septembre, pénétré de vive force, avec l'aide de complices, dans l'habitation du nommé Rainipatsa, à Ikaino, blessé gravement ce dernier à la tête et mis sa maison au pillage.

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En vue de compléter l'exécution du programme énoncé dans la circulaire 228, du 2 mai dernier, le Gouverneur Général a chargé M. le capitaine de Thuy, de la légion étrangère, d'une mission dans la vallée du Mangoky. Cet officier devra reconnaître le cours du fleuve et les rapides qui entravent sa navigabilité, faire l'étude ethnologique des tribus qui habitent cette importante vallée et se mettre en relations avec les postes de Midongy, au Nord, et d'Ihosy et Ranohira, au Sud. Si les circonstances le permettent, l'itinéraire DERNIÈRE HEURE de retour comprendra la rivière Saint-Vincent, les sources du Mahanomby et du Fiherenana NÉCROLOGIE On sait qu'à la suite de l'échec qui lui a été et la montagne d'Analamahavelona. quitté Fianarantsoa infligé récemment à Masokoamena, le chef reM. le capitaine de Thuy Le Général commandant en chef du Corps le 25 septembre. belle Rainitavy, poursuivi par nos troupes, s'éd'occupation et Gouverneur Général de Madatait enfui vers l'Est, dans la direction de Maro* *4 moka. gascar a le regret de porter à la connaissance de la Colonie la nouvelle de la mort de MM. Sur l'initiative de M. Rasanjy, gouverneur Un télégramme expédié de Majunga fournit Arnaud, ingénieur colonial, décédé à Majunga général de l'Emyrne, une souscription a été les renseignements ci-après sur la suite des le 25 septembre 1897, et Lauthier, commis de ouverte récemment parmi les notabilités hovas opérations résidence de 3e classe, décédé à Fianarantsoa le de l'Emyrne, dans le but de venir en aide aux Békibana, 45 septembre. — M. le capitaine de Bouvié est arrivé le 11 septembre à Békibana, 24 septembre 1897. familles indigènes les plus nécessiteuses. M. Arnaud, né le 11 septembre 1851, avait été Cette souscription a produit une somme village situé à 15 kilomètres à l'Est de Maroemployé à la compagnie du canal de Panama totale de 2.500 francs, qui a été répartie de la moka, sur la route de Tsaratanana. de i883 à 1893. Nommé ingénieur colonial des façon suivante. Un détachement a occupé Maromoka, où un Travaux Publics de 2e classe par arrêté du 21 3e Territoire 300 fr. 00 poste est provisoirement installé. M. le capijuin 1897, il débarquait à Majunga le 24 août Cercle d'Anjozorobé., 00 taine de Bouvié s'est porté, par une marche de 500 suivant. dr d'Ankazobé 750 00 nuit, sur les cantonnements de Raizanaka, chef Quelques jours plus tard, le 28 août, il se 400 do de 00 de Maromoka, allié de Rainitavy et son princirendait à Ampangy pour y faire l'étude d'un do de Miarinarivo, 300 00 pal fournisseur de vivres. Raizanaka a pu s'enprojet de phare. Malheureusement, les fatigues 250 do d'Arivonimamo 00 fuir dans la montagne, mais il a autorisé ses de la travervée d'Europe à Madagascar avaient partisans à se soumettre et a chargé quelques2.500 00 développé chez M. Arnaud une maladie de poiuns d'entre eux de négocier sa rentrée M. le * trine dont il avait contracté les germes dans capitaine de Bouvié est disposé à accepter ces »# la soumission de Raizanaka, qui ses voyages antérieurs. Bientôt obligé de susComme épilogue à l'histoire de la révolle ouvertures pendre ses travaux, il dut entrer à l'hôpital de des Tanalas d'Ambohimanga, influence dans la contrée, grande d'une dispose devons nous enMajunga, où il succombait le 25 septembre. registrer que M. le capitaine commandant le aiderait en effet à la pacification. Békibana a fait sa soumission Le service des Travaux Publics perd en la per- secteur des Voromahéry dirigé le 25 septemde village Le a de M. Arnaud sonne un ingénieur intelligent bre, sur Mahanoro, l'ancien gouverneur d'Am- une partie de l'ancienne bande de Rainikibury et dévoué qui, malgré l'état précaire de sa san- bohimanga, Revanarivo, avec sa famille (23 per- qui, sous les ordres du fils de ce dernier, avait té, avait, à peine débarqué, entrepris un vaste sonnes). suivi Rainitavy, s'est également rendue à disprogramme d'études et promettait de rendre Revanarivo et ses parents vont être exilés crétion et a remis 50 fusils Snider et quelques les plus utiles services à la Colonie. approvisionnements de munitions. à La Réunion. Les obsèques de M. Arnaud ont été célébrées Nos troupes ont repris le contact avec la à Majunga.M. l'Administrateur en chef Alby, bande de Rainitavy et des patrouilles de nuit ** les officiers de la garnison, les fonctionnaires La gendarmerie de Manambonitra fait con- lui ont fait quelques prisonniers à la suite civils et un grand nombre de colons y ont naître que les marchandises ci-après sont en d'un petit engagement. assisté. Des dissentiments s'étant élevés entre Rainisouffrance sur la ligne d'étapes

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tavy, dont la bande est réduite à 200 hommes, et Rainiboisafa, son principal allié, qui dispose encore de près de 800 fusils, les deuxchefs se sont séparés. Rainitavyveut continuer la lutte; Rainiboisafa paraît, au contraire, disposé à se soumettre. M. le capitaine de Bouvié lui a envoyé des émissaires et lui a fait promettre la vie sauve s'ilse rendait avec tous ses partisans. Des émissaires ont annoncé qu'à la suite de l'affaire de Masokoamena, plusieurs groupes importants se sont rendus à Miarinarivo et à Maitsokely pour faire leur soumission. Le 14 septembre, une reconnaissance commandée par M. l'inspecteur Verrier a découvert plusieurs silos contenant environ 15 tonnes de riz que les rebelles se préparaient à incendier avec des caisses de pétrole. Ces approvisionnements ont été transportés à Masokoamena pour la garnison du poste. M. le capitaine de Bouvié a dû se porter dans la direction d'Antsevakely, pour continuer la poursuite de Rainitavy et achever la dispersion de sa bande. D'ailleurs, la prise qui vient d'être faite d'une partie des approvisionnements de riz des rebelles et l'occupation, par nos troupes, de la région où ils ont caché d'autres réserves non encore découvertes, les réduiront bientôt à la famine et les obligeront, soit à se soumettre, soit à quitter le pays.

FIANARANTSCA

lhosy. —

La région Ouest de la province d'Ihosy été l'objet de nouvelles incursions de la part des tribus insoumises qui confinent à ce

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territoire. M.lelieutenant Mouveaux, chancelierd'Ihosy, a fait connaître que le poste de Ranohira a été attaqué pendant la nuit du 15 au 16 août. Les rebelles, au nombre de trois cents environ, informés probablement du départ de M. le garde Vonner qui, pour raisons de santé, avait dû quitter la veille Ranohira, avaient espéré que, grâce à la faiblesse des effectifs du poste, ce coup de main audacieux exécuté à la faveur de la nuit pourrait réussir. Le poste n'était défendu que par quelques miliciens et auxiliaires Bara-bé, parmis lesquels le gouverneur Tsimangataka. Le soldat de fre classe Fauquembergue, de l'infanterie de marine, qui commandait le poste, se tint pendant la nuit sur la défensive et exécuta, à la pointe du jour, une vigoureuse sortie, qui dispersa les rebelles vers le Nord. La nouvelle de cette attaque étant parvenue à Ihosy en l'absence de M. le lieutenant Mouveaux, le soldat Aimé, de l'infanterie de marine, se mit aussitôt en route pour Ranohira avec 30 miliciens. Ce détachement arriva le 23 dans la soirée tout étant tranquille à ce moment aux environs du poste, il se dirigea sur le village d'Ambohimaso, où il mit en fuite quelques pillards. A son retour, M. le lieutenant Mouveaux partit aussitôt pour Ranohira avec M. le garde Violet et 50 miliciens. Prevénu, à son arrivée, par le gouverneur Tsimangataka, qu'une forte bande était établie près du massif de l'Isalo, au Nord de Ranohira, il quitte le poste le 25 août, à 7 heures du matin, accompagné de M. le garde Violet et de 80 miliciens, que renforcent une trentaine de partisans armés, sous les ordres du gouverneur Tsimangataka. A 9 h. 30, l'ennemi est signalé sur une petite hauteur qui se trouve entre L'Inabotsy et le Menamaty, au Sud d'Andriamanero (tanton

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d'Inapaka). Dès qu'ils aperçoivent nos troupes, les rebelles, au nombre de 7 à 800, lèvent leurs armes et poussent des cris de guerre l'attaque commence aussitôt. A 11 heures, la bande est complètementdisperséeetlesfuyards sont poursuivis par des feux de salves. Le lendemain, 26 août, le détachement se met en marche vers le Nord sur son parcours, les villages sont déserts quelques-uns même ont ttté incendiés. A 9 heures, un groupe conduisait un fort convoi de bœufs est signalé à proximité du village de Bekifahy (au Nord d'Andriamanero, canton d'Inapaka). A l'approche de nos troupes, la bande se disperse, abandonnant son troupeau,qui ne compte pas moins de 600 têtes ces bœufs, qui paraissent avoir été volés par les rebelles, sont ramenés à Ranohira, où la petite colonne rentre le 26 au soir, après deux journées de marches très pénibles. D'après les renseignements recueillis, la bande rebelle était en grande partie composée d'indigènes du Mangoky, de Baras Mananantananas, sous les ordres du chef Rafiay, et de Tanalas habitant la région du Malia et du moyen Mangoky. Bien que le secteur d'Ihosy soit tranquille depuis plusieurs mois et que l'impôt commence à y rentrer régulièrement, il n'est pas douteux que la sécurité ne peut y être assurée définitivement qu'à la condition d'agir énergiquement dans la région de l'Ouest, habitée par des tribus encore insoumises et qui disposent d'un grand nombre de fusils. Un peloton de tirailleurs algériens et un peloton de tirailleurs malgaches, partis il y a quelques jours de Tananarive, vont parcourir la région du Mangoky et de l'Onilahy faire reconnaître notre autorité dans les pays au Sud du territoire d'Ihosy, qui n'ont pas encore été visités par nos troupes. Ils achèveront en même temps d'assurer la liaison avec les régions côtières, dont M. le commandant Gérard poursuit l'occupation et avec les postes de la province de Tulléar. Ivohibé. — Le Journal Officiel du 16 septembre a relaté qu'à la suite de l'attitude hostile prise par le roi Isambo, des Baras Iantsantsas, le lieutenant-chancelier d'Ivohibé avait attaqué les bandes réunies par ce chef indigène dans l'Est de la circonscription et les avait dispersées après leur avoir fait subir plusieurs échecs dans les journées des 24 et 25 août. Pour compléter ces résultats, le lieutenantchancelier d'lvohibé a opéré, les 27 et 28 août, dans la partie Ouest de son territoire, une reconnaissance dont le but principal était de visiter la région d'Isesotra, pays d'origine d'Isambo. Une certaine effervescence avait été les habitants d'Isesotra signalée de ce côté s'étaient déclarés partisans d'Isambo et un certain nombre d'entre eux étaient allés le rejoindre. La reconnaissance partie d'Ivohibé le 27 août, à 6 heures du matin, arrive le même jour, vers trois heures de l'après-midi, au village d'Isesotra, qui est.situé à environ 40 kilomètres au Sud-Ouest. L'itinéraire suivi traverse un pays très accidenté, coupé de hauteurs et de nombreuses vallées. La route n'est marquée par aucun incident. Le village d'Isesotra avait été fortifié par les rebelles, mais ils ont renoncé à le défendre et se sont enfuisà l'approchedu détachement. Une fouille, pratiquée dans les cases, amène la dé-

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couverte de quelques approvisionnements et de plusieurs objets volés aux tsimandoas qui font le service postal entre Ivohibé et Fianarantsoa* Des reconnaissances sont envoyées aux environs et trouvent le pays désert. Le lendemain, 28 août, le:lieutenant-chancelier rentre à Ivohibé, après avoir laissé à Isesotra un petit poste de partisans qui serachargé de surveiller le pays et de diriger sur Ivohibé les rebelles qui feront leur soumission. il est Le roi Isambo a été déclaré déchu remplacé par son frère Raibora, qui a déclaré se soumettre à notre autorité. 1Illdouay. — Le lieutenant Hondschoëte, chancelier à Midongy, fait connaître qu'il a exécuté plusieurs reconnaissances dans sa circonscription et que le pays paraît absolument tranquille. Des vols de bœufs sont encore commis de temps à autre par quelques maraudeurs mais, à la suite de quelques exemples, ces actes de pillage sont devenus beaucoup plus rares. Quelques villages ont été désarmés et, en particulier, celui de Vohihasiama, dontles habitants avaient conservé, jusqu'à ces derniers temps, une attitude suspecte. Pendant toutes ses tournées, qu'il a exécutées avec une escorte de quelques miliciens, M. le lieutenant Hondschoëte a pu constater que la très grande majorité de. la population de son district ne demande qu'à vivre en paix sous notre autorité. FORT-DAUPHIN

;

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le capitaine Brulard a pris le commandement du cercle-annexe de Fort-Dauphin. M.

le Résident Lemaire qui, comme on le sait, vient de rentrer en France pour raisons de santé, lui a remis, dès son arrivée, les affaires dela province et l'a mis aucourantdes dernières dispositions prises pour améliorer la situation troublée des régions de l'intérieur. Le premier rapport de M. le capitaine Brulard fournit les renseignements suivants sur l'état du pays et sur les mesures les plus urgentes que comportent les circonstances actuelles. M.

Situation politique. —Les colons français et étrangers*se sont présentés au commandant du cercle dès son entrée en fonctions et l'ont -

assuré qu'ils le seconderont de tout leur pouvoir dans la mission de pacification qui lui est confiée ils l'ont chargé de remercier le Gouverneur Général de leur avoir envoyé, à si bref délai, le détachement de troupes régulières qu'il leur avait promis lors de son passage. Avant de quitter Fort-Dauphin, M. le Résident Lemaire a présenté au commandant du cercle le chef hovaRainijaona, les rois antanosys Rabefanikitra et Rabepahy, ainsi que le chef antatsimo Idama, frère de l'ancien roi Rahosinta, récemment dépossédé. L'autorité des deux rois antanosys n'est plus guère reconnue par leur peuple en revanche, M. Lemaire a estimé que la visite d'Idama a son importance, ce chef appartenant à une tribu dont l'attitude est restée suspecte jusqu'à ce jour. Un grand kabary a été tenu le 9 septembre pour l'élection des chefs indigènes antanosys. Presque tous les rois antanosys et un grand nombre de chefs de village se sont rendus à cette assemblée. Rainitsiomana a été nommé, en remplacement de Rabepahy, par les Antanosys du Sud, etTsisoa, en remplacement de Rabefanikitra, par les Auta.nosy:> du Nord»

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Un autre kabary a été tenu le i4 septembre

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AVIS

rues ou avenues seront prochainement ouveri! devait réunir les Antatsimos et les Antan- tes. Enfin, les principales routes qui conduisent d roys ; mais, comme on pouvait le prévoir, ces vers l'intérieur seront, aussitôt que possible, Le chef du service de l'Enseignement (par derniers, qui sont en état de rébellion ouverte, aménagées et élargies. intérim) a l'honneur de faire savoir que la rentrée des cours à l'Ecole Normale « Le Myre de ne se sont pas présentés. Situation militaire. — A l'arrivée de M. le RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Vilers» aura lieu le 15 octobre, à 8 heures du capitaine Brulard, deux postes seulement exisLIBERTÉ matin. — EGALITÉ — FRATERNITÉ tient dans la province, savoir Les inscriptions seront reçues du 10 au 13 Année 1897 octobre. Les candidats feront connaître l'emde Manantenina, Le 1° poste avec une garMINISTÈRE DES COLONIES ploi auquel ils se destinent nison de 23 miliciens, sous les ordres du garde Corteggiani Gouverneurs et sous-gouverneurs Interprètes Le poste de Manainbara comprenant 20 Services Administratifs militaires 2° ADJUDICATIONPUBLIQUE Instituteurs. miliciens. Ces deux postes ont été réorganisés et ont L'examen d'admission sera subi le mercredi 13 octobre, à 8 heures du matin, dans l'amphireçu une garnison mixte. Les mouvements de pénétration ont comIl sera procédé, dans le Cabinet du Chef des théâtre de l'Ecole et comprendra mencé quelques jours après l'arrivée des Services Administratifs, à Analakely (TananaUne dictée en français; troupes à Fort-Dauphin. Un problème se rapportant aux opérations. rive), aux dates et aux conditions ci-après, à Les rapports des émissaires sont unanimes l'adjudication publique, sur soumissions caL'Ecole officielle de garçons (Palais de Anen ce qui concerne l'hostilité absolue des tri- chetées, de la fourniture de la viande fraîche bus Antahdroys. Les rois de Bétay et de Be- de bœuf, du tafia, du sel, et du sucre blanc dranvola) s'ouvrira le 18 octobre. Les clasliara, en particulier, proclament qu'ils attendent nécessaires au Service des Subsistances mili- ses seront faites par les élèves-instituteurs de Tananarive pendant taires l'année à 1898 et l'Ecole Normale «Le Myre de Vilers», sous la leur faire mauvais parti. Français les un pour livrables dans cette place surveillance du directeur et des professeurs. capitaine Lacarrière, arrivés du Deux courriers Les élèves, au nombre de 50 seulement, seontfait détour grand derniers, jours vers un ces ront reçus de l'âge de 6 ans à l'âge de 14 ans. l'Est, afin d'éviter Tsilama, situé sur la route NOTA Les élèves de cette école pourront enFort-Dauphin-Tsivory, et où le roi de Bétay suite entrer à l'Ecole Normale ICLe Myre de Vienvoie des patrouilles pour lui signaler les lers" sans examen. mouvements des troupes de Fort-Dauphin. M. le lieutenant Prévôt est parti le 16 sepMasipe in13"Réament MRMerieMm tembre avec un détachement de 40 légionnaires et 30 miliciens. Il arrivera le i8 ou PROGRAMME le 19 à Tsilama et y laissera un poste a garnison mixte pour servir de point d'appui et DU DIMANCHE 2 OCTOBRE 1897 de centre de ravitaillement. Il ne restera Place Jean-Laborde, de 4 à 5 heures qu'un jour ou deux à Tsilama et se dirigera aussitôt sur Tamotamo, où il fera sa liaison 1° Le Grand Danton (Allegro) ADRIKT 2° Les Dragons de la Reine (Ouveravec le capitaine Lacarrière. Selon toute probabilité, le capitaine LacarMULLOT 3° Le Nuage de Dentelle (Valse).. KLEIN rière et le lieutenant Prévôt feront ensemble 4° La Fille du Tambour-Majoe une opération sur Bétay, afin de châtier les OFFEMBACH (Fantaisie) assassins du garde Filippini. MULLOT 5° Doux baisers (Mazurka) A son retour, le lieutenant Prévôt installera Le Chef de Musique, des postes destinés, d'une part, à assurer la M.LAMY. sécurité de la route de Fort-Dauphin à Fianarantsoa, d'autre part, à former une ligne RENSEIGNEMENTS MARITIMES de couverture protégeant les Antanosys et Antatsimos, actuellement soumis, contre les MARtE incursions des tribus Antandroys rebelles. Relevé des importations effectuées pendant le des difficultés de recrutement porteurs Les Juillet mois de 1897. ravitailler faire de nécessité Tamotamo la et PROVE- ORIGINE NANCE PAVIL-VALBUR par le détachement du lieutenant Prévôt n'ont 0RIGINE LON VALED* MARCHANDISES pas permis de commencer immédiatement le mouvement de pénétration dans la région Fran. 28fr.00 France Fran. Antanosy. A la date à laquelle il a établi son rapport id. id. id. 20 00 Riz (19septembre), M. le capitaine Brulard estimait id. id. id. 90 00 jours, de établir réseau pouvoir, avant peu un Conserves. id. id. id. 25 00 de postes sur la ligne Fort-Dauphin-Manantenina et dans la vallée d'Ambolo, et circonsid. Id. 25 00 id. Huile d'olives. crire ainsi une vaste région dont l'organisaid. id. 11 Sucre id. 00 objectif. premier tion sera son id. id. 900 00 id. Vin Impôts. — La rentrée de l'impôt indigène id. Espag. et, principalement, de l'impôt sur les rizières a id. 200 00 présenté de grandes difficultés jusqu'à ce jour. Chaquefourniture sera adjugée en un seullot. Anglais id. id 150 00 L'impôt des patentes sera d'un recouvrement Ne seront admis à prendre part à l'adjudicaFran. id. id. 442 50 plus facile. tion que les soumissionnaires de nationalité id. Quoi qu'il en soit, les progrès de'la pacifica- française. Id. Id. 127 50 Amer S'adresser, pour tous renseignements, au Kina tion pourront, à ce point de vue, améliorer id. id. id. 66 00 approvisionnements à Tananarive des détail et situation présente. sensiblement la Chargés du Service Administrades bureau id. id. 76 00 id. Des projets au publics. de construcTravaux — tif à Tamatave, Majunga et Diégo-Suarez, où abattoir etd'un sont l'étude. marché tion d'un id. id. id. 116 00 charges des cahier relatives exemplaire du En outre, M. Leca, géomètre du cadastre, àunchaque fourniture est à la disposition du id. id. id. 65 00 d'installation projet des public. prépare également un id. 40 00 id. id. d'appontcmcnt. projet le Tananarive, Septembre 14 1897. potables et un eaux BOUCARD. id. Ouvrages en cuivre. -id. 300 00 A l'intérieur de la ville, quelques nouvelles id. < (

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