Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 09/04/1898

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Journal officiel de Madagascar et dÊpendances Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque Interuniversitaire Cujas


Madagascar. Journal officiel de Madagascar et dépendances. 1898/04/09.

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15e Année. — N. S. — No 233.

Samedi,

9 Avril 1898

OFFICIEL

JOURNAL IDE

MADAGASCAR ABONNEMENTS Madagascar h 25fr. Un an : Sixmois. 14fr. France et Etranger. Un an 30 fr. Six mois 16 fr.

ET

On

LE JOURNAL OFFICIEL DE MADAGASCAR Paraît les Mardi, Jeudi et Samedi. à Tananarive, à l'Imprimerie s'abonne Officielle. 0 Fr. 15 PRIX DU NUMÉRO:

AVIS A dater du jour de la Dublication de la livraison de la Revue Afensifelle, Notes, Rede janvier connaissances et Explorations, 1898, le prix du fascicule (antérieur ou postél'leur au31décembre1897),sera porté de1 franc alfr.50. Le prix des abonnements pris postérieurement à la publication de la Revue de décembre sera fixé ainsi qu'il suit: Madagascar : Un an 18 fr. Six mois 9 fr. et Etranger : France Un an 30 fr. Six mois 10 fr. Il n'est rien changé au prix des abonnements Pris antérieurement à la publication de la Revue de décembre.

SOMMAIRE Partie Officielle -

CIRCULAIRE 45. — modifiantl'article lor de l'arrêté 183,du ARRÊTÉ 3 décembre1896. MUTATIONS. OMINATIONS, ^ABLOGRAMMES DEPARIS. Partie non Officielle — LE — NOUVELLES ET INFORMATIONS. NÉCROLOGIE. GÉNÉRAL. — VOYAGE DU GOUVERNEUR TERRITOIRES MILITAIRES.

PARTIE

OFFICIELLE

ETAT-MAJOR CIRCULAIRE

DÉPENDANCES

45

MESSIEURS, Mon attention a été appelée, à plusieurs éprises, sur l'inexactitude des renseignements que vous devez fournir sur les Français encore oulIlis aux obligations de la loi militaire et sur les fonctionnaires employés et agents à figurer sur l'administration appelés lllls de les contrôles de la non-disponibilité. Les indications ci-après me permettant seules ,ne correspondre en toute connaissance de alse avec les bureaux de recrutement de la fetropole et étant indispensables aux commandants de ces bureaux pour les recherches oncernant les Français en résidence à laMadail importe qu'elles figurent, avec plus gascar, grande exactitude, sur les états dont l'envoi

mensuel a été prescrit par les circulaires locales 22, 23 et 27. A. — Classes de recrutement et de mobilisation. Tous les jeunes gens astreints par la loi au service militaire figurent sur les tableaux de recensement d'une classe et concourent au tirage au sort de cette classe. La classe dont il s'agit est invariable; elle recoit la dénomination de classe de recrutement. Elle porte le millésime de l'année pendant laquelle les jeunes Français ont atteint l'âge de 20 ans. Exemple: Tout Français né en 1876 fait partie de la classe de recrutement de 1896 ; né en 1870, de la classe de recrutement de 1890. Vous voudrez bien remarquer que le millésime de la classe de recrutement n'est pas celui de l'année pendant laquelle ces jeunes gens sont régulièrement appelés sous les drapeaux; c'est seulement, en effet, le 1er novembre de l'année pendant laquelle ils atteignent l'âge de 21 ans qu'ils sont régulièrement astreints, par la loi, à commencer leur service militaire. Ainsi, un jeune homme né entre le 1er janvier et le 31 décembre 1877 fait toujours partie de la classe de recrutement de 1897, mais ne sera obligatoirement appelé sous les drapeaux que le 1er novembre 1898. Un certain nombre de jeunes gens, admis au service avant ou après l'appel régulier de leur classe, soit par suite d'un engagement volontaire, soit pour toute autre cause, sont nécessairement considérés, quant aux obligations militaires qu'ils ont à remplir, comme appartenant à une classe autre que celle (classe de recrutement) avec laquelle ils marchent par suite de leur naissance. Cette nouvelle classe, susceptible de varier pendant tout le cours du service, et avec laquelle ils doivent marcher en cas de mobilisation, de manœuvres, d'exercices, prend le nom de classe de mobilisation. Un homme peut ainsi appartenir à deux classes à la fois: classe de recrutement, invariable et la même pour tous les jeunes gens nés dans le courant de la même année; classe de mobilisation, variable, et qui comprend tous les hommes dont la services militaires comptent d'une date comprise dans le cours de Vannée portant le millésime suivant. Exemple: La classe de mobilisation de 1890 comprend: 1° Tous les hommes appartenant à la classe de recrutement de 1890, et dont le service a commencé, dans les conditions ordinaires, le 1er novembre 1891 ; 2° Tous les engagés et autres, à quelque classe de recrutement qu'ils appartiennent, entrés au service du le" janvier au 31 décernbre 1891.

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Dans la pratique, pour connaître la classe de recrutement d'un homme, il suffit d'augmenter de 20 unités le millésime de l'année de sa naissance et, pour connaître sa classe de mobilisation, de diminuer d'une unité le millésime de l'année pendant laquelle il a été incorporé. B. — Aux termes de ma circulaire 39, du 25 février 1898, les mutations concernant les Français établis à Madagascar s'effectuent toujours entre l'autorité militaire de la colonie et le commandant du bureau de recrutement de la subdivision du tirage au sort (art. 96 de l'instruction du 28 décembre 1895, sur l'administration des réserves). Il est donc indispensable que les états que vous avez à me fournir mentionnent exactement cette indication, sur l'importance de laquelle je n'ai pas besoin d'insister. C. - L'état nominatif des Français soumis aux obligations de la loi sur le recrutement comporte la colonne: « Entré au service comme appelé, engagé, élève d'une école» et le contrôle des fonctionnaires, employés et agents, la colonne: « Grade dont l'homme était pourvu et corps « de provenance". Je vous prie de vouloir bien porter dans ces deux colonnes le ou les corps de l'armée active dans lesquels les intéressés ont successivement servi et de réserver les colonnes: « Dernier grade obtenu, dernier corps d'af« fectation, corps auxquels l'homme a été succ cessivement affecté ». aux unités de la réserve, ou de l'armée territoriale auxquelles ils ont pu appartenir. Je saisis cette occasion pour vous informer qu'aux termes de l'article 31 de l'instruction du 28 décembre 1895,précitée « l'autorité mili« taire doit être prévenue du décès de tout « homme âgé de 20 à 46 ans». A cet effet, tout maire qui reçoit la déclaration de décès d'un homme âgé de 20 a 46 ans doit remplir, au moment où il dresse l'acte de décès, un bulletin N°3 conforme au modèle ciannexé et l'adresser au commandant du bureau de recrutement de la subdivision dont relève sa commune. A Madagascar, les fonctions d'officier de l'Etat-civil ayant été confiées, par application de l'article 6 du décret du 28 décembre 1895, à certaines autorités civiles ou militaires, c'est à ces autorités qu'il appartient de m'adresser les bulletins de décès dont il s'agit. Je vous serai obligé d'en assurer, chacun en ce qui vous concerne, l'envoi au 1er bureau de l'Etat-Major. Fait à Tananarive, le 26 Mars 1898. Le Général commandant en chef du Corps d'occupation el Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances, GALLIENI.


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JOURNAL OFFICIEL DE MADAGASCARET DÉPENDANCES Partieà conserver

le Corpsd'occupation Partieà. envoyerau Généralcommandant

Province. COLONIE duDE Cercle. 28 MADAGASCAR) Ministérielle décembre 1895

CABLOGR-AMMES DE PARIS

Paris, 2 avril, 1 h. 50 soir. [ Cercle-annexe. Le rapport de la commission de la Chambre conclut à l'adoption de la concession du chemin de fer entre Tananarive et la mer; il fait l'éloge des grandes ModèleM"3 3 IWo entreprises coloniales. La Cour de cassation a cassé l'arrêt AVIS DE DÉCÈS contre Zola, sans le renvoyer devant une à fournir pour tout individu âgé de 20 à 46 ans autre Cour d'assises, car le conseil de Numéro d'Ordre guerre et non le Ministre de la Guerre devait poursuivre Zola. Répondant à une à la Chambre sur cette afinterpellation M. Méline annoncé" que le conseil faire, Le. Tjnm tM Nom (1) nom,prénoms surnoms. de examinera s'il doit poursuivre guerre a l'honneur d 'informer M onsieur l e Général c omprénoms M. Méline réclame l'ordre du jour Zola ; (V en toutes mandant l e le nommé Corpsd'occupation que (1) lettres. surnoms pur et simple, qui est adopté. néle le né le Paris, 5 avril, 6 h. 35 soir. a. à. cantond. à Le Sénat a adopté l'emprunt de Madacantond gascar et le crétit demandé pour Mayotte; département d. ; département d il a voté le budget avec des modificaest décédé(2). décédéle (3).,. tions. cà. l»• La France a obtenu de la Chine les sasur la situationmilitairedu Renseignements tisfactions demandées. décédé(3). (3)partie du bulletinà (3) Renseignements complémentaires s i L'Angleterre a obtenu de la Chine un possible. A concouruau tirage au sort dans le can- (4)remplir, Arméeactive(indi- a concouruau tirage au sortdanslecan- bail pour Weihaiwei. tondd.-.:.—. querle régiment;le Ré-t (l»e Le Pape a offert sa médiation entre • serve (indiquer Corps et les Etats-Unis. .» On craint l'Espagne départementd armée territoriale (in- classede qu'il n'échoue. diquer le d régiment). classe dépr de artement Faisaitpartiededépartement l'armée(i) d affectation) Faisaitpartiedel'année(4) » 7 avril, 6 h. 25 soir. Paris, A lo Bulletinadresséà Monsieurle Généralcomle.-. Le budget est définitivement voté. Cachet le. mandantle Corpsd'occupation La Chambre et le Sénat s'ajournent au Signature 1 cr juin. Les puissances s'efforcent d'amener un GOUVERNEMENTARRÊTÉ La dépense afférente au traitement de Rave- arrangement entre l'Espagne et les Etats1609 GENERAL loson sera imputée au budget général, chapitre Unis. La situation reste grave. modifiant l'art. l"r de l'arrêté art. 3, Imerina (création de 20 écoles). 58, décembre 1896. du 3 183, Par arrêtés du 25 mars 1898: Le nommé Andrianabiby, 14 honneurs, gouLe Général commandant en chef du Corps P ARTIENON OFFIGIELLE verneur 3e Général de Madade classe du Gouverneur cercle et principal d'Anjod'occupation zorobé, a été nommé, pour services exceptiongascar et Dépendances, Vu les décrets des li décembre 1895et 30juillet nels, gouverneur principal de 2e classe, aux NÉCROLOGIE 1897 ; appointements annuels de 5.400 francs. Vu l'arrêté 183,du 3 décembre 1896, réglemenLe nommé Ranaivo Louis, 13 honneurs, soustant le-service des commissaires-priseursà Tanana- gouverneur de 46 classe du secteur d'AnjozoLe Général commandant en chef du Corps rive, robé, a été nommé, pour services exception- d'occupation et Gouverneur Général de Madanels, sous-gouverneur de 3eclasse, aux appoin- gascar et Dépendances a le regret de porter à Arrête: tements annuels de 1.800 francs. la connaissance de la colonie le décès de M. — nommé Le Ranaivo Xavier, 13 honneurs, ART.I. L'article 1ERde l'arrêté 183, du 3 décembre 1^96, est modifié ainsi qu'il suit: officier-adjoint de 46 classe au gouverneur Moranges, inspecteur de2e classe de la midécédé, le 30 mars, à Ambatondrazaka. « ART.1er. — Il y aura à Tananarive un com- principal du cercle d'Anjozorobé, a été nommé, lice, Ancien lieutenant d'artillerie, démissionnaiservices de pour exceptionnels, le officier-adjoint sera nommé par « missaire-priseur qui « Gouverneur Général, sur la présentation du 3e classe, aux appointements annuels de 1.800 re, M. Morangcs avait fait campagne au Tonfrancs. kin. « Procureur Général». nommé Rabemaso, 12 honneurs, sousLe Nommé par le Ministre des Colonies, le 19 — ART.II. L'arrêté 183, du 3 décembre 1896, de 5e classe du secteur A de Be- janvier 1897, gouverneur à la ville de 2e classe dans la ainsi modifié, est rendu applicable inspecteur a été tatao, nommé, pour services exception- garde indigène de de Tamatave.. et Madagascar débarqué 4e aux nels, sous-gouverneur d e classe, appoindans la colonie le 7 mars, il avait été affecté à ART.III. — Le Procureur Général, chef du tements annuels de 1.500 francs. service judiciaire, est chargé de l'exécution du Le nommé Rainianjy, 9 honneurs, sous-gou- la compagnie d'Ambatondrazaka. Dès sa prise verneur de 58 classe du secteur B d'Ankazon- de commandement, il se fit remarquer par un présent arrêté. Fait à Tananarive, le 25 Mars1898. dandy, aété nommé, pour services exception- dévouement et une énergie remarquables. Il nels, sous-gouverneur de 4" classe, aux appoin- dirigea notamment, avec une compétence et GALLIENI. tements annuels de i .500francs. une activité dignes d'éloge, la construction de Pqr le Gouverneur Général: Par décisions du 22 mars 1898: Le Procureur Général p. t., ponts et de ponceaux dans la plaine de l'AndeM.Martin, administrateuren chefde lre classe, ianimardanina. A. DUCHESNE. a été désigné pour exercer les fonctions de M. Moranges emporte l'estime et les regrets chef des provinces sakalaves de la côte nord- de ses chefs et de tous ses camarades. Par arrêté du 24 mars 1898: ouest et de la province de Majunga, avec Sa mort, survenue a la suite d'une maladie à Le nommé Raveloson, élève de l'école Le résidence Majunga. due aux ainsi qu'à l'insalubrité du clifatigues M. 36 de administrateur a à Anattade nommé instituteur été Cercus, classe, Myre Vilers, ché au bureau des affaires civiles, a été dé- mat, témoigne une foisde plus de l'esprit de tsahafilo. Il aura droit, en cette qualité, au traitement signé pour continuer ses services à Ste-Marie- dévouement et de sacrifice qui anime le peret aux privilèges prévus par l'arrêté 374, du 12 de-Madagascar, où il exercera les fonctions sonnel des cadres européens de la milice à Mad'administrateur-maire. février1897, chapitre 2, articles 2, 3 et 4. qagascar,


10URNAL OFFICIEL DE MADAGASCARET DÉPENDANCES Deux soldats Européens et trois tirailleurs ont été contusionnés par cette commotion; un médecin a été immédiatement envoyé pour leur donner les premiers soins.

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très gracieusement décorée par les soins du Nouvelles et Informations sergent Delalbre, commandant du poste, qui, ancien défenseur d'Antsirabé lors des Le Sport-Club de Tananarive a l'honneur de Rainibetsimisaraka, porte sur la attaquesà poitrine, d'informer MM. les officiers, fonctionnaires et côté de la médaille de Madagascar, la médailcolons, ainsi que la population indigène, que le de Suède et Norwège. La population du vildes courses vélocipédiques auront lieu diet les enfants des écoles y ont été raslage Le du Gouverneur Général Toyaie manche prochain, lOavril, à4heures1/2 dusoir, semblés. A l'arrivée du Général, trois jeunes sur la piste de la place Mahamasina, sous la vêtues aux couleurs françaises, s'avanfilles, Le Gouverneur Général a quitté Anjozorobé cent Présidence d'honneur de-M. le Général Gallieni. lui souhaiter la bienvenue et l'une pour La musique du 13e régiment d'infanterie de lundi dernier, à 6 heures 1/2 du matin, pour se 'elles lui en français, un compliment récite, à rendre Vohilena (4e territoire militaire), par fort bien tourné. marine, qui prêtera son concours à cette fête, ne jouera pas, exceptionnellement ce Manohilahy et Ambohitsitiakady. Le lieutenantjour-là, Le Général visite ensuite les locaux du poste colonel Gouttenègrc, les autorités militaires sur la place Jean Laborde. du cercle, les fonctionnaires indigènes et une construits et complètement installés par le PROGRAMME a quitté Manohilahyil y a sergent Véron, q ui de affluence lui ont fait grande population 1. Musique. quelques jours, le sud de pour allerservir dans la limite de la cortège jusqu'à province. 2. Course de Malgaches — vitesse — 3 tours. l'île. Ce sons-officier a contribué de la façon En on traverse la Ma- la quittant Anjozorobé, 3. Musique. son initiative et son activité, plus utile, par nanara sur un établi et situé pont depuis peu 4. Course d'Européens — vitesse — 3 tours. à pacifier toute la région voisine de Manoà 800 mètres environ en aval de celui a été qui 5- Musique. à y faire rentrer les habitants, hilahy, franchi la La veille. route se vers dirige l'ouest, à aider à la reconstruction des 6. Course d'Européens — lenteur — 1 tour. et à en villages la vallée longeant pendant quelque temps i. Musique. assurer l'exécution d'importants travaux desde la commence à se rétrécir à tinés à Mananara, qui 8. Course de fond — 20 toure.- prix offert améliorer les voies de communication. mais partir d'Anjozorobé, présente cependant, C'estainsi par M. le Général Gallieni. a sur la Soavinaka un pont qu'il jeté et de vastes étendues çà là, d'être susceptibles 9. Musique et course générale avec poussetrès solidement construit, dont le passage racmisesen culture. D'ailleurs, les habitants de la Pousse. contrée se proposent d'en tirer parti et ils y courcit considérablement la route de l'ouest. Après avoir visité le poste en détail, le GénéNota: Il est expressément interdit d'entrer créeront, d'ici un mois, des rizières de saison Pendant la durée d'une course. sèche dont la récolte sera faite au mois de sep- ral se rend au village, auquel on accède par un Une buvette sera installée près des tribunes. tembre. Le terrain bas de ces fonds de vallées, chemin des plus accidentés qui longe des crevassesà pic et aboutit, après maints détours, à inondé toute pendant presque complètement *» l'ancien poste de Manohilahy. Le trajet suivi la durée de est la cull'hivernage, perdu pour Le paquebot Ava est parti pour La Réunion une heure donne une idée des difficultés depuis ture cette de l'année et ne pendant période le 6 avril, à 5 heures du soir. dû éprouver nos troupes, lorsqu'il y a qu'ont la récolte des riz permet pas, par conséquent, un an, elles sont venues occuper ce village en de deuxième saison. A quelques kilomètres d'Anjozorobé, le che- pleine nuit pour marcher, versle nord, à la renMouvements de la ¥4 Division navale, pendant le mois de mars et les premiers jours min s'accidente de plus en plus et tombe, après contre de Rabezavana. Fort heureusement, du mois d'avril. avoir franchi la ligne de partage des eaux, l'échec subi quelques jours auparavant par RaLe Fabert, de retour de l'île Ste-Marie-de- dans la riante vallée de la Soavinaka, affluent bozaka, au camp de Mampidongy, avait produit un effet moral énorme et le détachement enla de de Mananara. Dans cette gauche région, Madagascar, et le Météore, après une tournée aux Comores et à Mayotte, se trouvent actuel- le terrain est beaucoup plus accidenté que ce- voyé à Manohilahy par M. le colonel Combes ne rencontra pas de résistance sérieuse de la lui les des mamelement en rade de Majunga, avec le La Pérouse. jours précédents; parcouru Le Gabès, venant d'Aden, est attendu égale- lons à pentes raides se succèdent presque sans part des rebelles. S'il en eût été autrement, la ment dans les eaux de Madagascar pour le interruption et obligent à des montées et à des configuration du terrain eut créé un obstacle considérable et il n'est pas douteux qu'une En descentes on renfréquentes. revanche; commencement du mois d'avril. d'hommes résolus aurait pu, au moins poignée sur le un contre nombre de Quant au pourvoyeUl" il continue parcours grand nous barrer le paspendant quelques jours, son service sur la côte ouest. sites des d'autre et, plus pittoresques part, toujours Le Ministre de la Marine propose de faire dans une multitude de fonds de vallées, bien sage et retarder notre marche vers le nord. Sur la place principale du village, le sergent Inscrire au budget de 1899 les crédits nécessai- abrités et généralement boisés, on aperçoit des. pour l'entretien d'un aviso-transport spécia- terrains de rizières de peu d'étendue, il est vrai, Delalbre a rassemblé toute la population des res environs et les enfants des diverses écoles. rendrait mais leur fertilité à l'insde de que propres terminer l'hydrographie ement chargé exercices Après quelques tallation de gymniques exécudécolonisation. entreprises petites Wadagascar. tés avec d'ensemble sous la direcbeaucoup Le seul obstacle le le serait, pour moment, ** Sur la demande des parents, des cours spé- manque de voies de communication et de tion du chef de poste, le Général interroge CIaux pour les enfants d'Européens ont été moyens de transport; mais l'achèvement du successivement les garçons et les filles et peut constater que tous ont fait les progrès les plus du réseau de routes cercle réd'Anjozorobé Ouverts à l'école principale des Frères de la satisfaisants dans l'étude de notre langue; la et lèvera cette soudra difficulté. question chrétienne (école d'Andohalo). Les octrine Sur la gauche de la route, et dans le lointain, quelques-uns peuvent déjà soutenir une concasses ont lieu dans un local à part. on aperçoit les masses sombres de la chaîne versation élémentaire sur les sujets usuels. Le prince Rahamatra est chargé, par le Goude l'Ambohitsitakatra dont, autrefois, les trouOn signale, à Tananarive, la présence, dans pes d'Andrianampoinimerina ont occupé les verneur Général, de remercier la population 1a de pièces fausses de cinq francs, crêtes avant de commencer la conquête des ré- de l'accueil qu'elle lui a fait et de l'encourager circulation, aux millésimes de 1845— 1846— 1867— 1870 à persister dans l'attitude de fidélité et de soudu nord-est de l'Emyrne. gions et 1878. De l'Ambohitsitakatra se détache, vers le mission dont elle fait preuve depuis quelque Quelques-unes de ces pièces sont en cuivre sud, un important contrefort, sur le flanc du- temps. rgenté et facilement reconnaissables; d'au- quel est bâti le joli village de Manohilahy, noyé Cette allocution est vivement applaudie. Le sont dont elles la fraude sont dans un parc de verdure. Manohilahy est déjeuner est ensuite servi sous bois, à proxifourrées et bes "Objet ne se reconnaît que par l'examen de la surplombé, sur le faîte de la montagne, par mité de l'entrée du village et au milieu d'un ranche, qui présente une détérioration prove- deux énormes rochers jumeaux inclinés d'une cadre de verdure qu'on est peu habitué à renla manipulation à laquelle elles ont façon inquiétante sur la verticale et qui pa- contrer en Emyrne, surtout aux environs de antde été soumises. Tananarive. raissent menacer de s'écrouler dans la vallée. A il heures et demie, le Général prend Vers 9 heures 1/2, après un parcours d'une La foudre est tombée sur le de demi-heures dans un chemin des plus acciden- congé de MM.le lieutenant-colonel Gouttenègre, optique poste B le poste de Manohilahy, établi le commandant Pourrat et leurs officiers-adon atteint mars. 26 dans la nuit du 25 au tés, Béronona, Le poste a été incendié, mais on a pu sauver sur une plate-forme découverte, au nord du joints et les félicite de la vive impulsion qu'ils le Matériel et les munitions. village. La large avenue qui y conduit a été ont su donner à tous les services dans toutç


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JOURNAL OFFICIEL DE MADAGASCARET DÉPENDANCES

l'étendue du cercle d'Anjozorobé et des résultats déjà très importants qu'ils ont obtenus; il leur recommande; enfin, de continuer à considérer comme un de leurs plus importants devoirs la mission de développer et de faire revivre, par tous les moyens possibles, le commerce, l'industrie et les entreprises de colonisation. Le Général présenteensuite ses hommages à Madame Pourrat, qui a accompagné le cortège jusqu'à Manohilahy, et se met en route pour Ambohitsitiakady, où on doit faire étape le soir. A environ 2 kilo-mètres de Manohilahy, on atteint la Soavinaka, affluent de la Mananara et on la traverse sur le beau pont en bois construit, il y a quelques mois, par le sergent Véron. Le pays change d'aspect et apparaît beaucoup plus désert que les régions traversées les jours précédents. Il est aussi moins fertile, mais l'impression qu'on en éprouve est accentuée par ce fait que, dans cette contrée, rien n'a été mis en valeur jusqu'à ce jour. En réalité, on aperçoit çà et là quelques fonds de vallées qui pourront être utilement cultivés le jour où on aura, par un moyen quelconque, amené des travailleurs dans le pays. Mais le caractère le plus incontestablement curieux de cette région est la transformation active qui s'opère actuellement dans le relief du sol. Sous l'action destructive des pluies torrentielles de l'hivernage, les innombrables mamelons Iqui plissent le terrain s'effritent et se désagrègent; les terres emportées par les eaux tombent au fond des vallées et y forment peu à peu une couche alluvionnaire qui deviendra, avecle temps,la richesse du pays. C'estainsi que s'expliquent ces crevasses gigantesques qu'on trouve sur tout le parcours et dont on peut, chaque année, suivre le progrès. Au fond de quelques-unes, dont les parois sont plus résistantes, une végétation ligneuse a le temps de se former; puis, les forces naturelles reprenantle dessus, de nouveaux et immenses éboulis se produisent, entraînant tout au fond de la vallée et préparant peu à peu le nivellement général. Vers deux heures, on atteint le petit ruisseau de Kelyrefy,affluent de la Soavinaka, qui forme la limite entre le cercle d'Anjozorobé et le 4e territoire militaire. Le Général y rencontre MM. le lieutenant-colonel Lyautey, commandant le territoire, le capitaine Détrie, le capitaine Granet, commandant le secteur de Vohilena, et le lieutenant Pradié, commandant le district d'Ambohitsitsiakady. La population des villages qui confinent à la limite du 4c territoire militaire s'est également portée à la rencontre du Gouverneur Général et accueille son arrivée par de vives démonstrations. Le type des indigènes de la région dans laquelle on vient de pénétrer est sensiblement différent de celui qui a été vu les jours précédents. Ils sont plus grands, plus noirs et paraissent plus rudes d'aspect; néanmoins, leur attitude est franche, ouverte et ne permet pas de douter de la sincérité de leurs manifestations et de leurs sentiments. Ils appartiennent en grande partie à l'ancienne tribu des Manendys, qui a été soumise tardivement par les Hovas et qui a passé longtemps pour très indépendante et difficile à conduire. Vers quatre heures, après avoir continué à suivre un chemin très accidenté, on arrive au d'Ambohitsitiakady, commandé par le f;, lieutenant Pradié et installé dans d'excellentes

conditions, eu égard au peu de ressources que présentent le pays et les populations. Comme aux étapes précédentes, le Général inspecte les locaux de la garnison, qui comprend deux hommes d'infanterie de marine et un détachement de miliciens; il interroge ensuite les enfants des écoles qui lui sont présentés par un instituteur malgache et qui répondent d'une manière satisfaisante aux diverses questions qui leur sont posées; il se fait rendre compte aussi des ressources actuelles de la population, des diverses cultures qui ont été commencées depuis la rentrée des habitants et de celles qui pourront être entreprises par la suite. Au nombre deces dernières, il faut citer tout particulièrement le tabac, qui réussit à merveille dans toute la contrée et qui, dès à présent, fournit déjà des revenus assurés aux indigènes. Le marché d'Analaroa est actuellement le principal débouché pour cette culture, dont les produits sont depuis peu expédiés à Tananarive. A neuf heures et demie, on débouche dans les terrains marécageux que domine d'environ 500 mètres le piton aux pentes rapides sur lequel est construit le poste actuel de Vohilena. Cette partie de la région présente un caractère nouveau qu'il est intéressant de considérer au point de vue de l'avenir agricole du pays. Les marais de Vohilena forment une immense nappe horizontale d'une étendue supérieure à celle des vastes rizières qui entourent Tananarive; peu à peu, l'effet des forces naturelles ou, plus rapidement, la main de l'homme les transformeront en terrains de culture et feront de cette région un véritable grenier agricole. Déjà, quelques résultats dans ce sens ont été obtenus et plusieurs rizières, qui paraissent très fertiles, ont été gagnées sur les marécages; il n'est pas douteux qu'en employant une main-d'œuvre suffisante, on arriverait, en peu de temps, à compléter ce qui a été commencé, et, du même coup, à enrichir et à assainir ce pays, qui passe à juste titre pour fiévreux et insalubre. Après avoir traversé les marais sur un chemin presque constamment en remblai, on commence l'ascension du pic boisé de Vohilena; elle ne dure pas moins de trois quarts d'heure. Le poste, à l'entrée duquel on arrive vers onze heures, a été construit de toutes pièces par M. le capitaine Granet, sur une sorte de plateforme intermédiaire établie à une centaine de mètres en contre-bas du sommet. Un concours énorme de population, formé de la plus grande partie des habitants du secteur, s'est porté sur Vohilena pour saluer le Gouverneur Général. Ces indigènes se sont massés aux'abords du poste et, dès l'arrivée du cortège, entonnent la Marseillaise, qu'ils font suivre d'autres chants patriotiques. Le 5, à six heures du matin, le Général quitte Ambohitsitiakady pour se rendre à Vohilena, accompagné, comme la veille, par MM.le lieutenant-colonel Lyautey, le capitaine Détrie et Je capitaine Granet, commandant du secteur. La région parcourue présente, au point de vue topographique, le même aspect que le jour précédent; les crevasses, dont les parois couleur rouge brique forment contraste avec la verdure qui couvre les pentes des mamelons, apparaissent plus nombreuses et plus profondes et accusent le travail actif de transformation qui s'opère dans la constitution géologique du pays.

Vers huit heures, on atteint la Mananara, qu'on traverse sur un pont de 50 mètres de longueur solidement établi ; les travaux de ce pont ont été entièrement dirigés par le caporal Valéry, de l'infanterie de marine, que le Général félicite au passage, pour l'initiative et la compétence dont il a fait preuve. Au moment où le Général franchit le portique de feuillage qui donne accès à l'intérieur, les troupes, composées de soldatsd'infanterie de marine et de miliciens, rendent les honneurs et les fonctionnaires indigènes, groupés sous la conduite du gouverneur du district, viennent souhaiter la bienvenue au chef de la colonie. Le poste est remarquablement installé à tous égards; les commodités, et même le confortable qu'on y trouve, causent une véritable surprise après le parcours qu'on, vient de faire dans une région inculte et presque déserte. Les cases spacieuses, bien construites, coquettes même, sont largement espacées, séparées les unes des autres par des massifs de fleurs et s'élèvent de chaque côté d'une large et magnifique avenue qui se prolonge jusqu'au sommet du mamelon, pour aboutir au poste optique. Tout autour, des arbres de haute futaie entourent complètement cette ville militaire et lui donnent un aspect pittoresque et champêtre, en même temps qu'ils l'abritent des émanations palustres de la plaine. Le poste, situé à l'altitude d'environ 1.300 mètres, présente, y compris le poste optique, un .développement périphérique d'environ 1.500 mètres. Il comprend, actuellement, 73 cases réparties de la façon suivante: 1° 3 cases pour le poste optique au sommet du mamelon; 2° 27 cases pour le camp des Européens: 30 8 cases pour les magasins à vivres, pouvant contenir 100 tonnes de denrées diverses. 40 13 cases pour l'infirmerie - ambulance, comprenant une pharmacie, une salle de visite, un magasin, un réfectoire, une cuisine et huit cases pour les malades; 50 6 cases pour les tirailleurs malgaches; 6° 13 cases pour les fonctionnaires indigènes et les miliciens, un marché couvert et une école; 7" Une vaste paillotte pouvant abriter 200 bourjanes ; 8° Un jardin d'essais et un grand jardin potager qui fournit depuis six mois, à la garnison du poste, toute la série des légumes européens; 9° Un parc à bestiaux avec abattoir; 10° Un atelier d'ouvriers d'art qui forme une sorte d'école professionnelle pour l'enseignement des travaux manuels aux indigènes. Ceux-ci apprennent de même, au jardin d'essais, à cultiver les légumes européens, le café, le tabac, les graines fourragères, etc. Toutes ces constructions ont été faites exclusivement par nos soldats d'infanterie de marine, qui, sous la direction de leurs officiers, se sont montrés aussi actifs qu'ingénieux POIr la création de cet important centre inilitaira et politique de Vohilena ce résultat "t ; d'autant plus remarquable, qu'il y a moins d'un an, ce n'était encore qu'un quartier. Dans la plaine située au nord et au pied du mamelon, M. le capitaine Granet a créé, afeC ses seules ressources, un gros village indigène dans lequel il a donné abri à toutes les famdlei chaà attribuant de son en secteur, pauvres cune d'elles un jardin et une part de rivière.


JOURNAL OFFICIEL DE MADAGASCARET DÉPENDANCES Actuellement, chaque famille cultive au moins un hectare en patates, manioc, haricots, maïs, ou canne à sucre. La culture du tabac est également très développée, et comprend aujourd'hui, dans le secteur, plus de 800.000 pieds qui promettent de fournir une excellente récolte et sur lesquels un impôt modéré pourrait produire environ 40.000 francs de recettes pour le trésor et remplacer avantageusement l'impôt sur les rizières et la taxe personnelle. Une distribution d'environ 1.500 pieds de café et de semences des divers légumes français a été faite récemment dans les districts de Vohilena et d'Andranomianitra. La culture du coton se développe aussi de plus en plus dans le secteur et pourra lui fournir, avant peu, de nouvelles ressources; cette plante pousse naturellement et sans soins d'aucune sorte; néanmoins, M. le capitaine Granet fait étudier en ce moment, au jardin d'essais, les mesures à prendre pour en obtenir le meilleur rendement. Enfin, dans le poste même, 6.000 pieds de café, de la luzerne, du sainfoin et des pommes de terre ont été plantés et paraissent devoir donner les meilleurs résultats. Dans l'après-midi du 5, le Gouverneur Général est monté au poste optique, dont les vues étendues dans toutes les directions offrent un panorama superbe qui embrasse, vers le sud, J Ambohitsitakatra et l'Analamantsira, vers 1est, le nord-est et le nord, les vallées de la Mananara et de la Mahajamba, vers l'ouest, la vallée de la Betsiboka, la forêt d'Ambohitantelyet le plateau d'Andriba. Le Général a visité aussi tous les locaux du Poste, qui sont aménagés de la façon la plus Judicieuse, bien approvisionnés de tout ce qui est nécessaire, en un mot, remarquablement tenus à tous égards. Il a ensuite interrogé les enfants des principales écoles du secteur, qui avaient été rassemblés pour la circonstance à Yohilena et qui, Malgré le temps relativement court depuis lequelies écoles ont été reconstituées, ont subi ces interrogations avec le succès. grand plus Le Général a distribué des gratifications aux élevés et à leurs maîtres; il a pris, séance tenante, arrêté nommant institutrice publique à Voun llena une indigène du nom de Razafindramapana qui, depuis plusieurs mois, enseigne aux filles de Vohilena la langue française et Jeunes travaux de couture etqui a fait preuve, dans les mission, de beaucoup eaccomplissementdecette Zele et de désintéressement. Le Général se rend ensuite au village indide la plaine, où les habitants lui fon te gène accueil. M. le capitaine Granet P us chaleureux Jant rassemblé la population sur la place Ubhqle située au centre de l'agglomération, le lieutenant-colonel Lyautey prend la paM' role et, s'adressant au Général, rappelle, en quella transformation qui s'est opérée ques mots, le pays depuis plusieurs mois. Grâce à dans et à la persévérance de nos officiers l'énergie le calme est partout rétabli, soldats, et denos hhabitants, renonçant à toute idée de sédiles IOn,ont repris leurs travaux et se sont soumis ans arrière-pensée à l'autorité de la France. à dans cette attitude, laquelle Persisteront "S jjs doivent déjà leurs moyens d'existence et qui et la l'aisance bientôt prospérité. Murdonnera M. le lieutenant-colonel Lyautey ajoute qu'il le Général de sa visite, qui contribuemercie l'a a accentuer les résultats déjà acquis et a af-

fermir les sentiments français des habitants de la région de Vohilena. Le Général répond qu'à l'inverse des anciens chefs suprêmes de Madagascar, il a tenu à venir lui-même visiter cette région de Vohilena, autrefois déshéritée et délaissée par les souverains de l'Emyrne; il a voulu marquer ainsi que l'autorité française a le souci des besoins et des intérêts des Malgaches. Malgré lafaute que ceux-ci et que les gens de Vohilena, en particulier, ont commise, il a oublié le passé parce qu'il considère comme sincères les promesses qui lui ont été faites et qu'il espère que pas un de ceux qui l'écoutent ne songera désormais à s'insurger contre la France. Il ajoute que pourmieux témoigner de leur soumission, les habitants de Vohilena doivent, sans perdre de temps, développer leurs cultures, reconstituer leurs troupeaux, en un mot, suivre les conseils des autorités françaises et, en particulier, ceux du capitaine Granet, qui a déjà tant fait pour eux et qui ne cessera d'avoir souci de leur bien-être, s'ils continuent à se montrer dignes de sa bienviellance. A la suite de cette allocution, qui est vivement applaudie par les indigènes, le Général parcourtle village et remonte au camp, où il rentre vers cinq heures. Le soir, après le dîner auquel assiste M. le capitaine Rémond, commandant le secteur d'Antsatrana, un concert, organisé par les soldats d'infanterie de marine de la garnison, termine gaiement cette journée, (fui comptera parmi les plus intéressantes du voyage. Le Gouverneur Général a quitté Vohilena le 6 avril, à dix heures du matin, pour se rendre à Ambatomanoana et, de là, à Loavondro, où il a fait étape le même jour. Au pied du piton de Vohilena, le chemin suivi se dirige vers le sud-ouest, puis vers le sud, pour atteindre la Mananara après environ deux heures de marche. Sur le parcours, les mouvements de terrain sont très nombreux et les rampes assez fortes, malgré les nombreuses sinuosités du tracé. Les vallées des petits affluents de la Mananara, qui découpent et accidentent toute cette région sont étroites et encaissées. Le pays paraît peu favorable à la culture dans cette première partie du parcours; à ce point de vue, il diffère, du tout au tout, des vastes plaines traversées la veille, dont le sépare une ligne de crêtes continues que la route serre de près jusqu'au point où elle atteint la rivière. En outre, le paysage est monotone et sans caractère; seuls, le pic de Vohilena, qu'on laisse derrière soi, et l'Analamantsiva, dont les trois dômes se dessinent au loin sur le ciel, jettent quelque variété sur l'ensemble. C'est sur l'Analamantsiva qu'au début de l'insurrection, Itabezavana avait établi ses camps pour commander la direction de Tananarive. Bientôt, lorsqu'on atteint la Mananara, l'aspect du pays se modifie du tout au tout. Aux abords du fleuve, on retrouve des terrains semblables à ceux déjà entrevus dans le cercle d'Anjozorobé ; ce sont de larges surfaces horizontales nivelées peu à peu par l'action des eaux et dont le sol semble d'une remarquable fertilité. Vers huit heures et demie, on arrive au bord de la rivière, qu'on traverse sur un pont de 106 mètres de longueur, très ingénieusement construit en utilisant comme piles deux énormes blocs de rochers qui s'élèvent au-dessus des

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eaux. Ce pont, qui a résisté de la manière la plus satisfaisante aux crues de la dernière saison des pluies, est l'œuvre du lieutenant Faure, du poste de Vohilena. A partir de ce point et tout le long du cours de la Mananara, qu'on va suivre pendant près de deux kilomètres, le passage est des plus pittoresques. La rivière se divise en une multitude de bras que séparent des îlots de verdure et dont les eaux s'écoulent avec fracas par une série de rapides et de cascades. Lorsqu'en dehors du site lui-même, on envisage le côté utilitaire, l'impression qu'on éprouve est que toute cette partie de la rivière constitue un réservoir énorme d'énergie immédiatement disponible pour la mise en valeur du pays. Bientôt, en effet, on débouche dans une immense plaine de près de 10.000 hectares, dont le sol, de formation alluvionnaire, est éminemment propre à la culture. Certaines parties non comblées par les dépôts limoneux sont encore marécageuses; mais un drainage raisonné permettra, à défaut des forces naturelles, d'approprier le sol et d'en tirer aisément parti. Sans doute, la mise en culture de cette vaste plaine représente un travail matériel considérable, mais c'est à cepoint de vue, précisément, que les chutes voisines de la Mananara pourront fournir de précieuses ressources en permettant d'actionner des machines agricoles puissantes, ainsi que cela a lieu en Amérique et en Australie. Après avoir traversé la plaine dans toute sa longueur, on franchit une ligne de crêtes qui la limite au sud, et on arrive bientôt, vers onze heures et demie, au petit poste d'Ambotoananohana, commandé par le caporal Laffont, de l'infanterie de marine. Le Général interroge les enfants des écoles des environs et charge lecapitaine Granet, commandant du secteur, de remercier la population de l'accueil qui lui a été fait et, deux heures après le déjeuner, on se remet en route. L'itinéraire suivi dans l'après-midi parcourt des terrains qui semblent aussi très fertiles et où de larges fonds de vallées, eneore en friche, pourraient utilement être mis en culture. Comme dans la région traversée le matin, le pays est presque désert: çà et làcependant, on aperçoit, au milieu de bouquets d'arbres, quelques groupes de cases et, dans le voisinage, quelques rizières de très bel aspect qui, si rares qu'elles soient, suffisent à témoigner des ressources du pays. Vers quatre heures, on atteint, après une montée rapide, le poste de Loavondro, où on doit faire étape. Comme dans les villages précédemment traversés, le Général se fait présenter par le lieutenant Pradié, commandant du poste, les enfants des écoles et adresse ensuite quelques conseils à la population accourue de tous les environs au poste de Loavondro pour le saluer à son passage. Le 7 avril, le Gouverneur Général a quitté Loavondro à six heures et demie du matin pour se rendre à Ambatotisaorana en passant par Beloha. Au départ, le temps est froid et couvert et, dans le lointain, des nuages enveloppent les cîmes de l'Ambohitsitakatra et de l'Analamantsiva, qui ferment l'horizon au sud et à l'ouest. Cependant, la brume finit par se dissiper et on peut espérer arriver sans pluie à l'étape. La région parcourue pendant les premières


ERRATUM Au Journal Officiel du 9 'avril 1898 1° Page 1704 (2e et 3e colonnes). — Coller le papillon ci-après sur le passage qui commence par; A 9 heures 1/2 on débouche et qui se termine par: pour l'initiative et la compétence dont il a fait preuve. Le 5, à six heures du matin, le Général quitte Ambohitsitiakady pour se rendre à Vohilena, accompagné, comme la veille, par MM. le lieutenant-colonel Lyautey, le capitaine Détrie et le capitaine Granet, commandant du recteur. La région parcourue présente, au point de vue topographique, le même aspect que le jour précédent; les crevasses, dont les parois couleur rouge brique forment contraste avec la verdure qui couvre les pentes des mamelons, apparaissent plus nombreuses et plus profondes et accusent le travail actif de transforma- tion qui s'opère dans la constitution géologique du pays. Vershuit heures, on atteint la Mananara. qu'on traverse sur un pont de 50 mètres de ce de travaux solidement les établi ; longueur pont ontété entièrement dirigés par le caporal Valéry, de l'infanterie de marine, que le Général félicite au passage, pour l'initiative et la compétence dont il a fait preuve. A neuf heures et demie, on débouche dans les terrains marécageux que domine d'enviion 500 mètres le piton aux pentes rapides sur lequel est construit le poste actuel de Vohilena. Cette partie de la région présente un caractère nouveau qu'il est intéressant de considérer au

point de vue de l'avenir agricole du pays. Les marais de Vohilena forment une immense nappehorizontale d'une étendue supérieure à celle des vasles rizières qui entourent Tananarive; peuà peu, l'effet des forces naturelles ou, plus rapidement, la main de l'homme les transformeront en terrains de culture et feront de cette région un véritable grenier agricole. Déjà, quelques résultats dans ce sens ont été obtenus et plusieurs rizières, qui paraissent très fertiles, ont été gagnées sur les marécages; il n'est pas douteux qu'en employant une main-d'œuvre suffisante, on arriverait, en peu de temps,& compléter ce qui a été commencé, et, du même coup, à enrichir et à assainir ce pays, qui passe à juste titre pour, fiévreux et insalubre.. Après avoir traversé les marais sur un chemin presque constamment en remblai, on commence l'ascension du pic boisé de Vohilena; elle ne dure pas moins de trois quarts d'heure. Le poste, à l'entrée duquel on arrive vers onze heures; a été construit de toutes pièces par M. le capitaine Granet, sur une sorte de plate-forme intermédiaire établie à une centaine de mètres en contre-bas du sommet. Un concours énorme de population, formé de la plus grande partie des habitants du secteur, s'est porté sur Vohilena pour saluer le Gouverneur Général. Ces indigènes se sont massés aux abords du poste et, dès l'arrivée du cortège, entonnent la Marseillaise, qu'ils font suivre d'autres chants patriotiques. 20 Page 1704 (3e coloime); - Coller sur les lignes 7, 8, 9 (en remontant), le papillon ciaprès: et politique de Vohilena, qui, il y .a.moins d'ùn c an, était encore le principal point d'appui des bandes rebelles de Rabezavana.


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heures du trajet est complètement déserte et, par suite, forcément inculte. Comme en bien d'autres endroits, l'absence de population est due en grande partie à l'insurrection. Pendant cette période fâcheuse, un grand nombre d'habitants ont succombé aux misères et aux privations, et le surplus s'est groupé vers les principaux centres, sans souci de venir réoccuper les anciens villages. C'est pour cette raison qu'on trouve souvent au sommet.des mamelons de profonds fossés, qui, avec quelques bouquets d'arbres, sont les seules traces des agglomérations disparues. On peut en conclure que cette partie de l'Emyrne a été autrefois assez peuplée; d'ailleurs, ne devaient pas faire les moyensd'existence défaut, ainsi qu'en témoignent un certain nombre de fonds de vallées recouverts aujourd'hui d'une forte végétation herbeuse, mais où on peut distinguer encore des vestiges de rizières, importantes par leur nombre et leur superficie. A mesure que, descendant vers le sud, on se rapproche des régions les plus centrales de l'Emyrne, la population et les terrains mis en culture apparaissent plus nombreux. Mais, c'est surtout à partir de la Soavinaka que cette différence s'accuse d'une manière sensible et qu'on peut apprécier les progrès faits depuis un an par les indigènes dans toutes les branches du travail agricole. Un peu avant d'arriver à la Soavianaka, on traverse unpetit ruisseau, affluent de droite de cette rivière, qui forme la limite entre les cercles d'Ankazobé et d'Anjozorobé. Le Général prend congé, en ce point, de M. le capitaine Granet, commandant le secteur de Vohilena. Avant de se séparer de lui, il le félicite chaudement des résultats si complets à tous égards qu'il a obtenus dans sa circonscription et qui témoignent de son initiative et de son activité, ainsi que de celle des officiers placés sous ses ordres. De l'autre côté du ruisseau, et sur la crête qu'on franchit avant d'atteindre la Sahasarotra, le Général rencontre MM.le chef de bataillon Pourrat, commandant le cercle d'Anjozorobé, le capitaine Leblanc, commandant le secteur d'Ambohitrolomahitsy,et le lieutenant Montoya, chancelier du cercle. La route se continue à travers un pays riche et bien cultivé, jusqu'au petit village de Beloha, où on s'arrête pour déjeuner. Le Général y inspecte les écoles des environs, qui ont été organisées par le sergent Billaud, de l'infanterie de marine, et où l'enseignement du français est donné dans d'excel'lentes conditions par le soldat Didier, de la même arme. Le Général continue ainsi sa route sur Ambatofisoarana et on arrive, vers deux (heures et demie, après avoir traversé survie parcours le hameau de Mahabo. Ambatofisoarana est un grand village propre, bien tenu, et agréablement situé sur le versant d'une colline. Il est entouré de rizières en plein rapport et de champs préparés pour les cultures secondaires. Il faut signaler aussi, à l'intérieur du village, d'anciens tombeaux, quelques jardins bien soignés et, enfin, un vaste emplacement planté d'arbres de haute futaie qui pourrait être facilement transformé en parc. Les habitants qui sont rentrés dans leur village depuis un an environ ont recouvré aujourd'hui l'aisance qu'ils avaient autrefois et ne demandent qu'à fe livrer en paix à leurs

cultures, sous la protection des autorités françaises. Aussi, se sont-ils attachés aux institutions nouvelles et accueillent-ils le chef de la colonie par de vives démonstrations de joie. A son arrivée dans le village, le Général se rend sur la place principale et interroge les enfants des écoles, qui, garçons ou filles, font preuve d'une connaissance réelle de notre langue et répondent, avec une remarquable assurance, à toutes les questions qui leur sont posées. Le soldat Corne, de l'infanterie de marine, qui dirige cette école avec beaucoup de dévouenement,a organisé aussi une sorte d'ouvroir où les jeunes filles de la localité s'exercent a la couture, au tissage, à la fabrication des nattes et des dentelles, etc. Dans l'après-midi, le Général examine les travaux des jeunes ouvrières dont les ateliers ont été transportés, pour la circonstance, surla place publique d'Ambatofisoarana. M. le commandant Pourrat fait ensuite visiter au Général quelques jardins nouvellement créés et quelques cases indigènes. En résumé, le village d'Ambatofisoarana est tenu avec beaucoup de soins et ses habitants semblent animés d'un excellent esprit. ——————————— 4, TERRITOIRES MILITAIRES 28 TERRITOIREMILITAIRE

Le même jour, M. le capitaine Durand, commandant le cercle, accompagné par le lieutenant Maritz, officier-adjoint, quittait Betafo à destination de Midongy, point de concentration des troupes destinées aux opérations sur la rive gauche de la Mania, où il arrivait le 13 et dont il repartait le 17 pour Marotongona avec les troupes indiquées précédemment. Il devait relier la région de Midongy aux postes du Betsiriry par Malaimbandy, Ambaonkazo et Marotongona. Le 25 février, M. le capitaine Durand passait la Manambola (1) malgré de grosses difficultés et arrivait, le 27, à Anka- zondringitra sans autre incident. Le lendemain, les lieutenants Hondschoëte et de Bordes partaient occuper Ankazoambo. Rentré le 8 mars à Betafo, M. le capitaine Durand va compléter l'organisation du secteur de Midongy par la création des sous-secteurs de la Sakeny (Ankazoambo) et de Mandronarivo. Aucune autre opération n'a été exécutée dans le cercle, si ce n'est, toutefois, les patrouilles de surveillance habituelles. — La Cercle-an ncxc du Betsiriry. liaison avec Bemena a été opérée par la création des postes de Beria et du Bemaraha ; la rive gauche de la Mania est occupée par le poste d'Ankatrofotsy, relié par Ankazoambo au secteur de Midongy (cercle de Betafo). De ce côté donc, progrès très marqués. Du côté du nord, Manandaza a été occupé sans difficulté et relié sans doute, à l'heure actuelle, à Beria par un poste créé sur la rive droite de la Manandaza. Il reste à étudier la possibilité de relier Manandaza, soit à Tsiroanomandidy, soit aux postes de l'ouest du Mandridrano. Du 11 au 17 février, quelques mouvements de troupes ont été exécutés en vue de la création du nouveau poste d'Ankatrofotsy et du remplacement du poste de Marotongona par un blockhaus situé en face d'Ankatrofotsy. Dans ce but, un gros détachement de Sénégalais et de tirailleurs malgaches, placé sous le commandement de M. le capitaine Lucciardi, a quitté Miandrivazo le 11 février. Le passage de la Mania, dans la nuit du 12 au 13 février, a donné lieu à un engagement assez vif avec une bande sakalave qui s'opposait au débarquement. Les rebelles, repoussés, ont pris la fuite, abandonnant des approvisionnements considérables dans le village d'Ankatrofotsy. M. le capitaine Lucciardi a fait procéder aussitôt à l'instaltalion d'un poste à 600m de la rivière pour assurer le débouché sur les deux rives. Les 14 et 16 février, des groupes sakalaves se défilant dans les roseaux ont essayé d'arrêter de nouveau le débarquement des vivres; éventés par nos embuscades, ils ont été refoulés après avoir éprouvé de grandes pertes et, depuis, n'ont plus reparu. La piste d'Analadirano à Miandrivazo sera dotée prochainement de deux blockhaus qui aideront à la répression du brigandage dans cette région. — DesreconCercle de Uiarlnarivo. naissances exécutées pendant le mois par M. le capitaine Deleuze dans la région de Maevatanana ont permis d'assurer la liaison entre les 2e et 4e territoires. Parti de Miarinarivo le 31 janvier, M. le capitaine Deleuze arrivait, le

M. le lieutenant-colonel Sucillon, commandant le 2e territoire, a adressé au Gouverneur Général les renseignements qui suivent sur la situation politique et militaire de sa circonscription pendant le mois de février. Situation générale. — La saison des pluies a occasionné quelques accidents et quelques retards au cours de divers mouvements de troupes nécessités par l'organisation nouvelle du 2e territoire ; néanmoins, la marche normale et progressive de l'occupation n'a pas été suspendue et, d'une façon générale, la situation militaire s'est précisée, Inotamment dans le sud-ouest. Cercle de Betafo. — Rien à signaler dans le secteur d'Ambatolampy. Le nouveau secteur de Midongy était à organiser pour le prémunir contre les incursions auxquelles il était en butte de la part des Sakalaves et des Tanalas. Les opérations de M. le capitaine Durand ont éclairé la question, et l'organisation définitive de la région pourra être prochainement réglée. Elle a même reçu un commencement d'exécution dans la création du sous-secteur de la Sakeny, qui relie le district de Midongy aux postes sud du Betsiriry. Cette organisation mettra fin aux quelques incursions qui se produisaient encore et permettra de faire rentrer les habitants de la vallée du Makaikely, que le chef tanala, Ilalo, a entraînés dans la forêt. Dans le secteur de Betafo, quelques mouvements de troupes assez importants ont été effectués. Le 7 février, deux sections [Sénégalais et tirailleurs malgaches] ont quitté Betafo pour se rendre à Midongy. Le 10 février, trois détachements de milice ont quitté leurs cantonnements d'AmbohimiNe confondre le avec fleuve Manambolo, (1) pas le même Betafo de aller et pour occuper rary qui se jette dans le canal de Mozambiqueprès de Benjavilo. point.


JOURNAL OFFICIEL DE MADAGASCARET DÉPENDANCES 10 février, à Makarainga, pour prendre le commandement du secteur; le 12 février, il quittait ce poste avec un détachemeut à destination d'Ankilahila, où il était le lendemain. Le 15 février, M. le capitaine Deleuze, accompagné du lieutenant Badot, partait d'Ankilahilapour Maevatanana et y arrivait le 26, établissant ainsi la Jonction des deux territoires; toutefois, cette opération ne sera complètement terminée que lorsqu'il aura pu se relier avec le poste de Morafenobe, du cercle-annexe d'Ankavandra. D'autres mouvements detroupesde moindre Importance ont eu lieu également, soit en vue dela relève (Algériens rapatriables),soit en vue du renforcement des postes. Le 26 février, des détachements de tirailleurs Malgaches de Tsiarifarana et d'Ambalanirano se sont concentrés à Tsiroanomandidy, où ils formeront avec celui qui doit arriver prochainement du Mandridrano, un fort détachement destiné à être dirigé sur Ankavandra. D'autre part, M. le chef de bataillon Cussac, commandantle cercle, a quitté Miarinarivo le 23 février; le 26, il était à Tsiroanomandidy, d'où il repartait,le 28, pour Ankavandra. Le 3 mars, le lieutenant de Pierrebourg a Pris le commandement du secteur d'Ambohitrondrana. Le 8 mars, M. le capitaine du génie Vernier Privait à Miarinarivo, venant de Soavinandriana, pour étudier les tracés de routes proposés, Deux soumissions' assez importantes sont a signaler; ce sont celles d'Irondotsa, chef d'Andobonomby, et de Tsilaivy, chef de Kiananga. d"Ankavandra. -M. Cercle-annexe Ie capitaine Gallois vifent de faire connaître qu'un chef influent, Fanja, qui s'était éloigne de Marohaho pour échapper à notre action directe et nepas rendre aux autorités militaires les services qu'elles lui réclamaient, aurait été lue à Marokomano par des rebelles du BemaCette circonstance favorisera peut-être l'aha. la l'entrée des anciens sujets de Fanja qui -, s étaient enfuis avec lui. Très peu d'opérations militaires, et encore ne sont-ce, pour la plupart, que de simples mouvements de troupes, relève ou renforcement ont pu être faites en raison de postes, des 1 et sanitaire, qui laisse a désirer. Les légionnares ont été quelque peu épouvés, à la de la fatigue de la route et des premiers suite lavaux de l'installation. Indigène. L applica /1' "eerntement de la circulaire 40 apportera une soluton ?n définitive à la question du recrutement. qu'il ne faille pas songer à recruter de tres In gros effectifs dans une seule région, on Pourra cependant obtenir assez aisément, dans

chaque unité, des subdivisions dont les tirailleurs résisteront mieux au climat. Il y a lieu d'espérer que le Mandridrano et l'ouest du Mamolakazo donneront d'excellentes recrues, les habitants de ces pays étant accoutumés à se rendre au Betsiriry et a Ankavandra pour leur commerce. D'autre part, il est à présumer que les Sakalaves, amenés à résipiscence, de gré ou de force, préféreront autant se garder eux-mêmes par le recrutement régional qu'être gardés par les Hovas. Ravitaillement. — Rien de particulier, à ce point de vue, dans les cercles de Miarinarivo et de Betafo ; toutefois, cette question présente encore quelques difficultés dans les cercles du Betsiriryet d'Ankavandra. Dans le cercle du Betsiriry, tout le mouvement commercial se fait. actuellement par la Mania, de Miandrivazo à Beria; cependant, lorsque la rive gauche de cette rivière sera occupée, M. le capitaine Lucciardi compte pouvoir envoyer des convois fluviaux jusqu'à Bemena; actuellement, il y aurait danger à le faire, les Sakalaves pouvant fusiller les piroguiers au .passage étroit du défilé du Bemaraha ; il espère également posséder à la fin du mois de mars, ou dans les premiers jours du mois d'avril, une flottille de pirogues suffisamment bien outillée pour pouvoir descendre jusqu'à Tsimanandrafozana et y prendre les vivres et le matériel nécessaires aux troupes. Enfin, l'achat de boutres, qui remonteraient le cours de la Tsiribihina, permettrait de résoudre toutes les difficultés présentes. Dans le cercle-annexe d'Ankavandra, le ravitaillement semble devoir présenter de grosses difficultés par Bekopaka, tandis que par la route nord (Maintirano, Ambaladrano, etc.), il ne présente que des chances de succès. Un premier convoi d'une soixantaine de bourjanes a pu arriver à Ambaladirano le 30 janvier, bien que la saison pluvieuse ell ait rendu la marché particulièrement pénible, dans la plaine q-ui s'étend entre le Bemaraha et la mer. Travaux dans les postes. — Outre la création de plusieurs postes, ainsi qu'il a été indiqué plus haut, les travaux de réfection et d'amélioration dans les diverses garnisons du' territoire ont été poussés activement, et les dégâts occasionnés par les pluies réparés au fur et à mesure qu'ils se produisaient; toutefois, en raison même de la saison, il n'a pas encore été possible de construire les postes en pisé ou en briques. Seule, une case située à Ambatolampy (cercle de Betafo) a pu être recouverte avec des tuiles. — Elle sert actuellement de magasin à vivres. t Etat sanitaire.—L'état sanitaire est satisfaisant dans la plus grande partie du territoire, particulièrement pour les Européens, pour les-

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quels la mauvaise saison n'a pas été préjudiciable. Par contre, dans le Betsiriry et dans l'Ankavandra; les troupes de milice ont été assez éprouvées. La création d'une infirmerie de garnison permettrale rétablissement rapide des malades. =--"--.AlL_-

N°546 RÉQUISITION

réquisitiondu 21 mars 1898,Ramiadana, , Suivant épouse de Rainisoamanana,domiciliéeà Tananarive, Antsinanan' Imahamasina, a demande quartier 1immatriculation,en qualité de propriétaire, d'une propriété à laquelle elle a déclaré vouloir donner le nom de Félix Faure, consistant en une maison en briques couverte en tuiles et cour situées à Tananarive,quartier Ambatovinaky,rue Augey-Dufresse N°50. Cette propriété, occupant une superficiede soixante centiares, est limitée: Au Nord, par la rue Guilain ; A l'Est, par la propriété de Raketaka ; Au Sud, par la rue Augey-Dufresse ; A l'Ouest, par la propriété de Ralambaranto. La requérante déclare qu'à sa connaissance il n'existe, sur ladite propriété, aucune charge ni aucun droit réel immobilieractuel'ou éventuel, Le Conservateurde la propriété foncière, BARTHOLOMÉ. FANGATAHANA No546 Nohony fangatahanatamin' ny 21 mars 1898,RamoninaaoAntanamiadana,vadin-dRainisoamanana, narivo, fari-tanin'Atsinanan' Imahamasiria,nanataka ny anoratana amin' ny Rejistry ny Fanjakana, fa izyno tompon' ny fananana tany izay nambarany sytianynomenaanarana hoe: FelixFaure, misytrasy tokòtanyaoAntànobirikyiray tafo-tanimanga nanarivo, fari-tanin' Ambatovinaky, amy ny làlana rue Augey-DufresseNo50. Izany tany izany, dia misy enim-polo centiares ny habenv, ary izao po faritra aminy : Ny Avaratra, dia ny làlana rue Guilain; Ny Atsinanana,dia ny tokotanin-Raketaka; Ny Atsimo,dia ny làlana rue Augey-Dufresse ; dia Ny Andrefana, tokotanin-dRalamboranto. Ny mpangataka manambara, fa araka nv fahafantarany amin' ireo fananana tany voalaza ireo, dia tsyKiisv natao anto-javatr'olona, ary tsy ananan' olon-kafa,na ankehitriny na amy ny ho avy. Ny Mpitahiry rly amy ny fananana tany, BARTHOLOMÉ. Un Français, âgé de 29 ans, exerçant la profession de menuisier, désirerait obtenir un emploi dans une exploitation industrielle qu agricole à Madagascar. - S'adresser it M. R. Godfroi, 47; quai de Limoges, à Saumur (Maine-et-Loire), ou -au bureau des affaires civiles, politiques et commerciales du Gouvernement Général.

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