Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 10/06/1897

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Journal officiel de Madagascar et dÊpendances Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque Interuniversitaire Cujas


Madagascar. Journal officiel de Madagascar et dépendances. 1897/06/10.

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SOMMAIRE PartieOfficielle CIRCULAIRE lM. CIRCULAIRE 107.

PARTIE. MON OFFICIELLE NOUVELLES ET INFORMATIONS. —

TERRITOIRES MILITAIRES. — TERRITOIRES CIVILS. — RENSEIGNEMENTS ÉCONOMIQUES ET CIAUX.

COMMER-

PARTIE OFFICIELLE

de France à Madagascar, que plusieurs chargements, expédiés de Tananarive sur les chefslieux de cercle, et des chefs-lieux de cercle sur les postes militaires sont arrivés à destina ion dépourvus de leur contenu. Afin d'éviter le renouvellement de semblables faits, M. M. les Commandants de cercle et Commandants d'armes en territoire civil voudront bien prescrire aux gérants militaires des bureaux de poste auxiliaires ou de distribution, soumis leurcontrôle, d'exercer la surveillance la plus active sur les tsimandoas affectés au service postal, et en particulier, de vérifier soigneusement, à l'arrivée, l'état des chargements qui sont en transit ou qui leur sont

à

spécialement adressés.

RÉSIDENCE GÉNÉRALE

No 106.

NOTE-CIRCULAIRE

Tananarive, le 3 Juin 1897,

Le Général Commandant le Corps d'occupaDes divergences ne vues s'étantproduites au tion et Résident Général de France à Mada" sujetdeladestinationadonner auxlettresadres- gascar. sées à des militaires décédés; le Général ComPar délégation mandant le Corps d'occupation et Résident Général de France à Madagascar, croit devoir rapLe Colonel, peler à M. M. les Chefs de Corps et de service BOUGUIÉ les dispositions de la Circulaire du Ministre des Colonies, en date du 29 Juillet 1893: «Les correspondances ordinaires, recomman- Rainitsalakely est nommé 6 hrs. pour fidéli« dées ou chargées, les journaux et les colis pos- té à la cause française et services rendus pendant l'insurrection dans l'Ouest. « taux adressés à tout militaire décédé, seront « renvoyés par le service des Postes et Télé«. graphes, au Conseil d'Administration du NON OFFICIELLE PARTIE de Corps du Chef troupe du service dont ou « « il dépendait, pour être conservés par ce « Conseil ou ce Chef de service jusqu'à ce qu'il « ait acquis la certitude en raison du délai NOUVELLES « écoulé depuis le départ de la notification ofET « ficielle du décès, que la famille du défunt a « étéprévenue. Lesditescorrespondances,jourINFORMATIONS « naux, colis, seront alors rendus au service de « la poste avec la mention « Décédé, famille Le paquebot «Djemnah» des Messageries prévenue décès du réexpédiés et « par ce ser- Maritimes, est arrivé à Tamatave le 5 Juin à « vice aux intéressés.» trois heures de l'après-midi. amenant M. M. Tananarive, le 30 Mai 1897, Guidicelli et Morize, capitaines, Boucabeille Le Général Commandant le Corps d'occu- lieutenant, officier d'ordonnance du Général pation et Résident Général de France à Ma- Commandant le Corps d'occupation, Abel lieudagascar tenant, Lestel et Perin, sous-lieutenants, du Par délégation: Coudraz, Commissaire-adjoint des colonies et Le Colonel, Alliot, médecin de 1er® classe des colonies, ainsi BOUGUIÉ. que neuf caporaux et soldats pour les régiments de tirailleurs malgaches, deux artilleurs, deux soldats d'infanterie de Marine et un légionRÉSIDENCE NOTE-CIRCULAIRE N° 107.

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»

naire.. Il a été rendu compte au Général CommanLe courrier de France, apporté par le «Djemdant le Corps d'occupation et Résident Général nah", est parti lesoir même pour Tananarive.

GÉNÉRALE

2e

TERRITOIRE MILITAIRE CERCLE DE TSIAFAHY.

M. le capitaine Michelangeli, la 12e compagnie du régiment

qui commande

Colonial (tirailleurs Haoussas), a procédé du 30 Avril au 8 Mai et du 15 au 31 Mai, à l'xpulsion des rebelles de la forêt à l'Est du cercle de Tsiafahy. Cet officier quittait Ankéramadinika le 30 Avril et s'engageait de suite dans la forêt; après une marche pénible il arrivait le lendemain au camp de Ratsimandéfitra, faiblement occupé par les rebelles qui s'enfuirent à son approche en abandonnant un fusil. Les jours suivants de nombreuses patrouilles parcourent la forêt en tous sens, jusqu'aux deux lisières et détruisent plusieurs campements. compagnie Du 4 au 6 les deux pelotous de marchent parallèlement vers le Sud, jusqu'à hauteur de Fanjaravona, pour se diriger le 7 sur le blockhaus d'Ambohibazaha afin de coopérer à l'attaque du camp d'Ambohiboromanga, où sont réunis les chefs insurgés Ramarokoto, Rainibakoveio, Ratsimandefitra, etc. Les positions ennemies sont attaquées simultanément, le 8 Mai par les haoussas e.t par la compagnie de M. le capitaine Flayelle. Les rebelles sont délogés et dispersés après une

la

courte résistance. Rappelé à Ankéramadinika, M. le capitaine Michelangeli laisse M. le lieutenant Miquelard avec 40 tirailleurs à la disposition de M. le capitaine Flayelle. Ce détachement, poursuivant l'ennemi pendant les journées des 8 et 9, s'empare de 24 prisonniers et de quelques fu-

sils. Quittant de nouveau Ankéramadinika le 15 Mai, la même compagnie se met le 16 en communication avec les blockhaus de la lisière occidentale et elle apprend que les bandes dispersées récemment se sont reformées et réoccupent leurs anciennes positions. M le capitaine Michelangeli se met immédiatement en marche sur le camp d'Ambohiboromanga, qu'il attaque le 17 au matin, avec l'aide de M.M. les sous-lieutenants Raimbaud et Magnien. Les rebelles sont bientôt refoulés et prennent la fuite précipitamment laissant une dizaine de morts sur le terrain grâce à leur agilité beaucoup ont pu s'échapper en suivant le fond des ravins cependant, les patrouilles lancées à leur poursuite dans l'après-midi ramenèrent

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prisonniers. Pourprévenirune nouvelle concentration des insurgés la compagnie s'installa sur les posi*

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l


tions conquises. Tons les sentiers y aboutissant furent soigneusement fouillés pendant six jours par de nombreuses reconnaissances. L'une d'elles, commandée par M. le lieutenant Miquelard, rencontrait le 21 Mai un groupe d'une cinquantaine de fahavalos qu'elle mettait en fuiteen lui tuant deux hommes. -

dans la vallée-de Béparasy furent minutieusement battus, avec le concours de M. le lieutenant Grémillet, chef du poste de Béparasy. Le 28 Mai les camps d'Ambohiboromanga et d'Amboutaké étaient évacués et le détachement se transportait vers le Sud-Est de Tsiazompaniry. Le 30, il atteignait la limite du cercle de Tsiafahy et, appelé à Ambatomanga) y arrivait le Ier Juin. La partie de forêt comprise dans le cercle peut être considérée comme nettoyée les débris des bandes qui en ont été chassées se sont retirés dans les directions de l'Est et du SudEst. En résumé, les opérations dirigées par M. le Capitaine Michelangeli ont dispersé les rebelles qui se tenaient encore dans la forêt au Sud de la route de Tamatave, et assuré les communications entre les deux cercles de Tsiafahy et de Moramanga par les nombreux sentiers qui sillonnent la forêt.

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CERCLE ANNEXE D'ARIVONIMAMO

la suite de l'incursion des maraudeurs ve-

'A

nus de l'Ankaratra sur le marché d'Ambatondradama M. le capitaine Schaeffer, commandant le cercle annexe d'Arivonimamo, a organisé une opération dans le but de rechercher et de s'emparer de ces brigands. Trois détachements furent constitués le 27 Mai au village de Ramainandro pour fouiller les hautes vallées de la région Sud de l'Ankaratra, sur les deux versants du massif, tout en perquisitionnant dans toutes les cases. Les détachements quittèrent Ramainandro le 28, marchant à peu près parallèlement, avec Sambaina comme objectif commun. Celui de l'Est avait pour itinéraire Tsinjorano, Ambohitrandriamanitra, Ankianjanakanga et la vallée de l'Ilempona. Le groupe du centre prenait le chemin de Kelilalina etde la vallée de Kelimahery. Enfin celui de l'Ouest suivant la même route que le second jusqu'à Avaratr'Akolahy pour marcher ensuite sur Ambatondradama franchir la crête au Sud de l'Inanokely et déboucher par les vallées du Mandritsara et de l'Amboropotsy. Les trois détachements se rejoignaient le 30 Mai à Sambaina, où les deux premiers étaient arrivés la veille. A part quelques groupes de cases situés au Nord et l'Estd'Ambatondradama, aucun village n'a été abandonné par les habitants. La région est calme les marchés qui avaient été presque entièrement désertés à la suite de la tentative des pillards de l'Ankaratra ont repris leur mouvement accoutumé. La colonne s'est disloquée le 31 Mai.

5

Juin,àAmbohinjaka, avecM.

le

leCom-

mandant Rouland, commandant cercle d'Ambatondrazaka. Ces deux officiers supérieurs ont arrêté ensemble les détails de l'occupation commune, par les troupes des deux cercles, de la vallée de la Mahajamba, jusqu'à Tsaratanana. M. le capitaine Reymond commencera le 10 Juin le mouvement en avant sur ce dernier point. M. le commandant Rouland doit installer, le 30 du même mois, un poste à Ampandrano, sur la rive droite de la Mahajamba, à mi-distance entre Marotsipoy et Tsaratanana. M. le commandant Lyautey est rentré le 7 Juin à Vohilena où il a reçu la soumission de l'ancien chef de cette localité, Ratsimba, qui a ramené cent seize personnes avec lui.

TERRITOIRE CIVIL. DE FIANARANTSOA A FORT-DAUPHIN

Chapotte, Garde Général des Forêts, a été chargé per décision du 7 Octobre d'une mission dans le Sud de Madagascar. Cette mission avait pour but principal la reconnaissance des massifs forestiers au point de vue de leurs ressources et, accessoirement, la Jnotation de tous les faits pouvant intéresser le développement économique, agricole ou industriel de la Colonie. A son retour à Tananarive, M. Chapotte a rédigé sur son excursion un rapport très étudié dont il a paru intéressant d'extraire les passages suivants consacrés aux renseignements généraux de toute nature concernant les régions parcourues par lui et encore fort peu connues. Itinéraires suivis.— voyage avait pour premier objectif Fort-Dauphin. Il s'est effectué par voie de terre en passant par Fianarantsoa, Ihosy, Betroky. Le trajet a été parcouru en 22 jours de marche, depuis Fianarantsoa, à raison d'une moyenne de 6 heures1/2 M.

Le

par jour. Le retour a eulieu également par terre, mais en gagnant Fianarantsoa par un itinéraire nouveau, longeant le littoral jusqu'à Farafangana, puis passant par Mahamanina et Ikongo. La durée du voyage de retour à été de 20 jours jusqu'à Fianarantsoa, soit 2 jours de moins qu'à l'aller. Outre ce voyage circulaire de plus de mille kilomètres, M. Chapotte a fait une excursion de treize jours à l'Ouest et au Nord-Ouest de Fort-Dauphin en compagnie de M. Heckniewski, ingénieur de la Société française de recherches des gisements miniers à Madagascar. Ils ont visité notamment Manambaro, Andrahombé, toute la basse vallée du Mandraré, très peu connue jusqu'ici, et enfin Fenoarivo, point extrême de leur voyage du côté du Nord. #*

Population.

Plusieurs tribus malgaches, dont quelques-unes restées jusqu'à présent complètement indépendantes, ont été visitées par les explorateurs ces tribus appartiennent aux peuplades Baras, Tanalas et Antandroys. Bien que ces peuplades soient très rarement en contact avec les Européens et qu'elles paraissent d'humeur assez belliqueuse, le blanc, le Français surtout, y jouit d'un grand prestige accueilli parbien généralement trouve et se D'ANKAZOBÉ CERCLE tout. Les indigènes viennent offrir au voyaUn télégramme d'Ankazobé annonce que M. geur, spontanément et à titre d'offrande gra4e Chef d'escadrons Lyautey s'est rencontré le cieuse, des provisions pour sa personne, riz,

à

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oeufs,volailles, etc. Dans lesvillages,l'étranger trouve facilement à se loger, mais les cases ne sont pas toujours confortables et celles des Antandroys, notamment, se distinguent entre toutes par leurs proportions exiguës et leur pauvreté. Malheureusement, danscertainesrégions inhabitées et particulièrement dans les environs d'Ihosy et les confins du plateau de l'Horombé, les bandes de pillards sont un danger constant pour le voyageur. Tous ces indigènes du Sud sont armés de sagaies et de fusils à pierre dont les crosses sont ornées de clous dorés. Ils obéissent à denombreux rois et chaque village a son chef qui s'intitule « mpanjaka Les rapines sont assez elles portent communes de tribu à tribu surtout sur les troupeaux de bœufs et provoquent souvent des querelles à main armée.

JJ.

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Italibitations.

Dans toute la région du Sud les cases présentent des dispositions générales identiques même orientation, même disposition intérieure, même ameublement sommaire, même charpente en bois les matériaux de revêtement des parois et la couverture varient seuls, suivant les contrées. Dans certains villages les murs des cases sont enduits intérieurement d'une sorte de torchis en bouse de vache. Les cases d'un même village sont toujours groupées dans une enceinte défendue par un fossé extérieur et par une haie épaisse, forméede cactus ou d'autres végétaux épineux. Il n'existe d'exception que pour quelques villages du littoral ou de la région Tanala où l'enceinte consiste en une simple palissade de bambous et même fait parfois complètement défaut. Chez les Baras du sud d'Ihosy, outre cette enceinte, chaque village se subdivise lui-même parties, ayant toutes une en un grand nombre issue particulière et necommuniquant pas entre elles.

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de

»*

Chemins et Communications.— Danslesuddu Betsiléo,on trouve entre IhosyetIkongoune route de lm 20de largeur,

qu'il sera facile de transformer en un bon chemin muletier en adoucissant les pentes. A part cette route il n'existe que des sentiers assez bons dans les terrains découverts mais qui deviennent très peu praticables dans la traversée des régions boisées. Le trajet de Fianarantsoa à Fort-Dauphin peut se faire, dans la saison, sèche, sans avoir une seule fois recours aux pirogues pour la traversée des rivières. Il n'en est pas ainsi pour le même trajet effectué en suivant le littoral. Les nombreux cours d'eau qui existent dans le voisinage de la côte ne sont guéables à aucune époque de l'année, et exigent l'emploi de pirogues, qu'il est souvent fort difficile de se procurer. La région qui s'étend à l'Ouest et au Nord Ouest de Fort-Dauphin, bien que peu accidentée dans son ensemble, est cependant très difficile à explorer. Les sentiers y sont assez rares et traversent de vastes forêts de broussailles où abondent les plantes épineuses. Les régions de l'intérieur, et en particulier le pays Bara, communiquent par plusieurs chemins avec la côte Est; un des plus suivis relie Betroky à Vaingaindrano en six jours de marche.


les basses altitudes jusqu'au sommet du col Sandahela (800m) sans être nulle part exclusive des roches granitiques proprement dites. Dans ce dernières l'élément micacé se touve en assez forte proportion, il constitue assez souvent des blocs plus ou moins gros sans grande cohésion et toujours fortement désagrégés au contact de l'air. Au-delà des dunes du rivage et de la zone sablonneuse qui leur fait suite, la basse vallée du Mandraré se distingue par des coulées de basalte qui viennent plonger dans le lit du fleuve, ainsi que par des cailloux de même nature. A mesure qu'on remonte le cours d'eau les basaltes eux-mêmes se mélangent de grès * * Sol. —Lesoldes régions traversées présente divers, de conglomérats, ainsi que d'une roche

partir de la région d'Isira, les indigènes entrent plus volontiers en relations avec FortDauphin qu'avec les points situés directement àTEst. Les cours d'eau accessibles aux pirogues ne :. sont navigables qu'à une faible distance à l'intérieur et leurs embouchures sont encombrées de sables qui présentent un obstacle sérieux à lànavigation. indigènes empruntent souvent la voie - Les maritime pour se rendre d'un point de la côte à l'autre. Des relations assez suivies existent ainsi entre Forl-Dauphin et les points du littorol situés au Nord-Est. A

;.it

L'itinéraire de l'intérieur suit d'assez près la ligne de partage des versants, rencontrant

successivement les vallées du Manatanana (900m) et du Tsimandao (750m) du versant Ouest, celle du Fandramanana (750m) versant Est, de l'Ihosy (720m) et du Mangoky ou Onilahy (760a 1000m) versant Ouest, du Mandraré(300 500m),versant Sud, du Manampanihy(80m) versant Est, et enfin du Fanjahira, versant Sud. Toutes ces rivières, arrivées à une assez petite distance de leur source, coulent dans des vallées généralement larges et plates. Leur lit, toujours vaste, possède peu d'eau durant la saison sèche, mais la hauteur des berges ne laisse aucun doute sur l'énorme augmentation des eaux que doit provoquer la saison des pluies. Le Mandraré notamment, un des rares fleuves de la région Ouest de Fort-Dauphin qui ne soit jamais à sec en aucune période de l'année, doit plusque décupler son volume d'eau, à en juger du moins par la largeur du lit qui dépasse plusieurs centainesde mètres dans sa partie inférieure et dont une faible partie seulement est occupée par les eaux au moment de la saison sèche. D'autre part, l'action corrosive exercée sur les berges se traduisant par le déracinement et l'entrainement d'arbres de fortes dimensions trahit la violence des crues. De même que le Mandraré, tous les cours d'eau de l'intérieur, traversés par M. Chapotte, paraissent n'être jamais à sec. Tous du moins possédaient de l'eau à la fin de la saison sèche, même les plus petits ruisseaux du plateau de l'Horombé. ( à suivre

à

, le même aspect depuis Fianarantsoa jusqu'à plus rare d'aspect noirâtre et bitumineux. Il la haute vallée du Mandraré. Ce sont toujours n'y a de véritablement fertiles que les bas-fonds les roches granitiques, plus ou moins variées, et les rives des cours d'eau, la où se sont déqui en constituent l'ossature et l'argile rouge posés des terrains do transport. De Fort-Dauphin à Farafangana, toute la la couchesupérieure. D'une façon générale, les parties élevées, montagnes et collines, présen- région littoraleestanalogue,danssonensemble, tent la roche à nu avec de nombreux blocs, de à celle de la côte Est. Partout c'est un sol satoutes grosseurs, épars sur les flancs. Les pins blonneux, coupé de bas-fonds marécageux, formenus fragments, granité, gneiss, quartz amor- mant une bande parallèle au rivage et dont la phe, se rencontrent dans les plaines et les val- profondeur vers l'Ouest paraît augmenter à lées où certaines partiesen sont tellement re- mesure qu'on remonte vers le Nord. Le rivage couvertes qu'elles ressemblent à de véritables est bordé, en plusieurs points, de dunes toujours de faible hauteur; on y rencontre aussi, champs de cailloux. L'argile passe quelquefois àla teintejaunâtre assez fréquemment, des grès et basaltes, en et la surface est souvent garnie d'une légère puissantes assises, se rattachant à des écueils couche de sable siliceux 'allant du blanc au jau- qui émergent de la mer. Au delà de la zone sablonneuse, l'argile réapC'est dans seulement le voisinage immédiat ne. c'est la des rivières et dans les parties susceptibles d'être parait avec les roches granitiques, envahies parles eaux, au moment de la saison région moyenne, très accidentée, d'assez faible pluvieuse,que lesmatériaux de transport ont altitudo et dont les mamelons sont fréquemrecouvert le sol primitif d'une couche ténue, ment recouverts de débris de roches volcanid'aspect noirâtre et très variable d'épaisseur. ques. - Les métaux précienx, l'ornotamment, paraisDes nids determites vitsikazo) se rencontrent RENSEIGNEMENTS dans l'extrême Sud, aussi tout sent manquer dans toutes les parties du sol qui se trouvent ÉCONOMIQUES ET COMMERCIAUX hors de l'atteinte des eaux. Les plus gros peu- bien aux environs immédiats de Fort-Dauphin vent avoir un mètre de hauteur: leur forme que dans la vallée du Mandraré. La prospection amené la dé- Mouvement commercial pendant est celle d'un cône à large base; ils dépassent effectuéeparM.Rechniewki parfois un mètre de diamètre. On en rencon- couverte d'aucun gisement aurifère. le mois de 1897. tre jusqu'à Fort-Dauphin et dans toutes les ré- Le fer semble, au contraire, assez commun ; gions basses situées à l'Ouest et au Nord-Ouest il a été rencontré notamment, sous la forme Le mouvement commercial effectué pendant la chaîne de de magnétique, sommet 1300m ville, de cette au surtout dans les sols secs et localités différentes Mai mois de 1897, le aux médiocres dont certaines parties en sont litté- qui sépare les vallées du Tsimandao et du Fan- ci-après été de a dramanana et, sous la forme globuleuse, aux ralement hérissées. La composition minéralogique du sol se mo- environs de Tangainony, dans la vallée du MaNOMBRE DE PASSEnambanana. difielégèrement dès la haute vallée du Mandra-i NOMBRE PORTS DÉLIVRÉS * de ré, vers le 24°, 20' de latitude Sud environ, LOCALITÉS ** formant pour ainsi dire des terrains de transi- Orographie et Ilydrographle.nés expe- IndiviDès Collectifs diés tion entre la zone granitique de l'Est et la zo- qu'on dépassé le Sud du Betsiléo, le système duels a l'Ouest de de calcaire l'île. ne orographique se modifie. La chaîne faîtière jus139 78 2^2 6156 Le granite et ses variétés restent dominants que là ininterrompue, élevée et assez proche Vatomandry 577 40B Tamatave mais ils setrouvent fréquemment accompagnés de la côte Est, se disloque en plusieurs chaînes Andévorante 34 153 1222 35 88 391 d'une roche granitoïde dans laquelle le felds- secondaires et la ligne de partage des eaux, Fianarantsoa 29 31 152 Moramanga remplacé élément path est de couleur beaucoup plus irrégulière et moins apparente, Antsirabé 15 20 par un 99 13 8 verdàtre, très abondant et parfois exclusif, d'une se trouve reportée sur certains points, presque Mevatanana 47 10 53 Bétafo faible dureté et facilement désagrégé sous les 2 centre de l'île. En même temps, le relief de Ambohimaho 8 * au 2 influencés atmosphériques, de telle sorte que l'ensemble s'abaisse, tout l'intérieur n'étant Andranomafana * 7 12 * 7 Nandihizana les autres éléments, plus résistants, arrivent plus qu'un vaste plateau très peu ondulé à Ambositra 13 t7 95 a faire saillie à lasurface. l'Ouest et s'inclinant à la fois à l'Ouest et au Andakana 2 5 » Cette même roche est toujours plus ou moins Sud. Cependant, à l'extrême Sud, dans la ré- Inoavinandriana t 3 * t empâtée dans une sorte de grossier ciment si- gion de Fort-Dauphin, le relief du terrain de- Kelilana 2 » Mahanoro lice-calcaire, qui ne tarde pas à se détacher de vient subitement accidenté. Deux chaînes im- Miandrarivo 2 » 13 9 Ankéramadinika 34 à la masse, au contact des agents extérieurs. s'élèvent 1100 et 1300 mètres, portantes 1 pa- Amhohibalala 2 » 4 1 11 C'est là l'origine des nombreux fragments rallèlement à la vallée d'Ambolo et limitent cel- Ambohimahasoa 1 1 Ampasipotsv Nord qui calcaire, chaîne rattache le massif rencontrent, la épars de nature se se 21 par le-ci. A 4 Ambohimandroso 96 1 1 7 taches, dans le Sud et notamment en avant du montagneux d'Isira et, à la chaîne Sud, les dif- Ambohitrandraina t village d'Itsongaty, à proximité du cours supé- férentes ramifications qui se dirigent vers la Antanifotsy 3 rieur du Mahdraré. mer et arrivent jusqu'à Fort-Dauphin où le pi- Amboimanibohina 1679 12-459 Totaux La même roche mixte existe dans la région ton St Louis dépasse encore 500 mètres d'alOuest et Nord-Ouest de Fort-Dauphin, depuis titude

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chemin assurant en tout temps un débouché certain aux ressources de cette région. Importance commerciale de Tamatave. Ces ports de la baie d'Autongil semblent apL'importance relative des ports de Madagas- pelés à un grand développement dès que les projetés de route travaux auront pu être exécunaturellement dépend géoposition leur de car graphique ainsi que de la richesse et des res- tés. sources naturelles des régions dont ils exportent ** les produits et dans lesquelles il font pénétrer Les principales maisons de commerce de Talesmarchandises d'importation. matave ont des représentants à Fénérive, à La côte Est, rocheuse en de nombreux en- Mahambo et à Foulpointe, où ils recueillent droits etdoubléeen d'autres d'uneHgnejderéeifs, les produits du pays Sihanaka et les dirigent est d'un accès généralement difficile par suite par goëlettes sur le centre commercial de la dé la présence d'une barre presque continue à côte Est. Il ya entre ces 3 points et Tamatave l'embouchure des fleuves. Aussi, bien que tous un mouvement des plus actifs et qui ne peut le versant oriental de l'île soit fort riche etap- que s'accroitre. pelé à la plus brillante prospérité, n'existe-t-il encore que des ports rares et médiocres, que Andévorante, Vatomandry et Mahanoro font l'initiative publique et privée améliore au un commerce assez important avec Tamatave; moyen de travaux parfois considérables. ils sont desservis par des voiliers qui s'y apLe mouillage le plus sûr estla rade de Diégo- provisionnent et y rapportent ensuite les marSuarez, qui n'est cependant qu'un centre secon- chandises indigènes provenant de ces divers daire de transactions, par suite du peu de res- points. sources des régions immédiatement voisines, La barre qui existe sur toute la côte se fait où la population est clairsemée, et du défaut de très fortement sentir dans ces trois ports et ne voies de communications servant de débouchés permet aux chalands de venir en rade opérer aux produits des contrées plus favorisées, com- le chargement des bateaux que pendant une me, par exemple, les belles forêts du massif partie de l'année, sept mois environ. d'Ambre. L'élevage des bœufs, sur le plateau du •* cap Diégo et dans les vallées qui s'étendent entre les nombreux contreforts de la montagne, L'accès de Mananjary est souvent difficile fait seul l'objet d'une exportation sérieuse sur pour la même raison. Après Tamatave, cette localité est le point le plus important de la Maurice et la Réunion. côte Est. Les vallées qui s'étendent de la mer *» jusqu'aux premiers contreforts du plateau Un peu plus au 'Sud, les ports de Louquez, central sont très fertiles et très peuplées un Vohémar, Sambava, Antalaha etN'Gontsy sont certain nombre de colons européens sont étasitués à Fembouchure de petits cours d'eau blis la province depuis plusieurs dans années arrosent Yohémar; province de fertile qui déjà enfin Mananjary est le point de départ malheureusement celle-ci ne possède que peu chemin qui donne accès dans le Betsileo, du d'habitants et les chemins y sont encore rares il est le débouché naturel. Cette route dont aussi les productions de l'intérieur ne parviencelle que suivent les articles d'imporaussi est nent-elles que difficilement à la côte où elles n'arrivent qu'en petites quantités. Cependant, tation qui pénétrent jusque sur les marchés du Sud-Ouest de l'Ankaratra. Malgré les inconvécomme pour Diégo-Suarez, l'exportation du nients de Mananjary semble donc, port, son bétail donne lieu dans ces ports à un commersituation même, appelé à une grande par sa ce dont l'importance croît constamment. prospérité. Cette situation est appelée à s'améliorer rafi pidementlorsque des routes réuniront ces difféLes ports de Farafangana et de Vangaindrarentspointsdu littoral avec l'intérieur. Quanddes européens habiteront en plus grand no écoulaient seulement jusqu'ici les quelques l'installation semble produits achetés aux environs nombre la province de Vohémar, du.reste les attirer de préférence, il sera néces- récente d'un résident à Farafangana va certaisaire au développement des transactions com- nement y développer le trafic, en attirant les merciales que les ports soient visités par des indigènes de l'intérieur et en faisant ouvrir les navires à vapeur. En effet, du mois d'Avril au voies de commuticaLions nécessaires. mois de Novembre, ils sont d'un accès difficile * » à voiles, de violence bâtiments à la cause aux Fort-Dauphin présente une simple rade oude la mousson Sud-Est, et, pendant le reste de verte au vent du Nord-Est et dont les fonds, de l'année, les sautes fréquentes de vent retien- sables roches, sont assez changeants aussur nent quelquefois ces navires immobiles pen- si les opérations d'embarquement et de débardant des semaines à l'embouchure des rivières. quement des marchandises devront-elles être * facilitées par la construction d'un apponted'une digue. Les petits ports situés dans la baie d'Antongil ment Le principal article d'exportation est le caoutoffrent pour la plupart un mouillage sûr aux bâtiments cependant ils n'effectuent jusqu'à chouc, dont la récolte a sensiblement diminué présent qu'un trafic restreint,carl'épaisse forêt pendant les dernières années par suite des qui sépare le littoral des plaines fertiles de troubles qui n'ont cessé de régner dans la Mandritsara n'est-encore traversée par aucun province, et aussi à cause de l'imprévQyancc LES PORTS DE LA COTE EST.

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apportée dans l'exploitation antérieure de ce produit. Fort-Dauphin exporte aussi de fortes quantités de crin végétal. Ce commerce est appelé à prendre sous peu une extension considérable, dès que notre influence aura pénétré dans l'intérieur de cette partie de l'île, *

Sur la côte Est de Madagascar, Tamatave est le port qui, par sa position géographique, remplit le mieux les conditions nécessaires à son développement. C'est en effet le débouché na turel et le point de transit de la majeure partie des produits originaires du pays qui s'étend de la baie d'Antongil jusqu'à l'embouchure du Mangoro. Cet immense territoire, qui est, après celui de la province de Mananjary, le plus riche de la partie orientale de l'île, reçoit aussi de Tamatave les différents articles provenant de de l'importation. Enfin, c'est là que s'approvisionne le plateau de l'Emyrne, où la population est plus dense que partout ailleurs à Madagascar; c'estlàaussi que vient aboutir le commerce d'exportation de la région centrale. Le chiffre des transactions effectuées par Tamatave représente les deux tiers des opérations totales de la colonie; ce port peut donc être considéré à juste titre comme la capitale commerciale de Madagascar. Sans offrir un abri parfait pour les navires, il possède cependant certains avantages qui sont précieux sur une côte d'un accès généralement dangereux sa rade est relativement sù. re, protégée contre la haute mer par deux lignes de récifs qui rendent possibles, presque en tout temps, les opérations avec la terre ferme. On s'occupe de plus, depuis quelque temps, de doter Tamatave de l'outillage indispensable pour en faire le véritable entrepôt de la côte Est. La construction d'un appontement de 300 à 500 mètres, éclairé la nuit par de puissants appareils, vient d'être concédée à un entrepreneur de la Métropole les opérations d'embarquement et de débarquement des passagers et des marchandises, parfois contrariées par une forte houle, seront ainsi facilitées. D'autre part, il doit être prélevé sur les disponibilités de la conversion de l'emprunt les sommes nécessaires à la construction d'un phare qui permettra aux navires de franchir jour et nuit l'étroite passe qui sépare lesdeuxbancs de récifs. Quand ces travaux, dont l'urgence se fait sentir, seront en cours d'exécution, il sera possible de songer à protéger la rade d'une façon plus complète contre la haute mer, par la construction de digues dont les récifs de coraux pourront constituer les bases. Les sucreries situées dans le voisinage, les industries qui pourront encore s'y établir et l'installation de sociétés agricoles et forestières ne peuvent qu'augmenter les transactions commerciales dont Tamatave est déjà le centre. Les principaux articles exportés par ce port sont, par ordre d'importance: lerafia, le caoutchouc, la cire, les peaux de bœuf et de mouton, les bois d'ébène et le riz. Avec les progrès de la pacification, les trois premiers de ces prg,

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duitsse trouveront en bien plus grandes quan- Il est certain d'ailleurs que les forêts, qui bordent tités sur les différents marchés. La sécurité celle-ci depuis Mahambo jusqu'au petit port de étant aussi, pour les éleveurs, une des condi- Sambava, renferment beaucoup d'essences prétions indispensables de réussite, il est probable cieuses. *» .que dans les régions dont Tamatave est le dévoisines, îles les lieu de Il que remarquer y a bouché naturel, l'elevage des bestiaux reprendra Madagasà assureront Maurice, la Réunion et qu'il avait avant progressivement l'importance où la côte jour le débouché important, car un la hostilités. Est, Sur côte toute les dernières produits différents fournir les Est leur pourra qui (l'ailleurs, on rencontre de vastes pâturages assurent la nourriture de nombreux trou- qu'elles demandent aujourd'hui à l'étranger. Elles sont déjà presque uniquement approvipeaux. grande la sionnées viande boucherie de -, en par produits La région sihanaka, qui dirige ses île mais la consommation de certaines denFoulville, parFénérive, Mahambo et cette sur pointe, était autre fois l'une des plus pros- rées, telles que riz, maïs, pois du Cap, est de pères et des plus productives de l'île. L'im- beaucoup supérieure à la production locale mense plaine qui borde le lac Alaotra est très or, ces cultures réussissent parfaitement sur fertile et la proximité du littoral permettait notre côte orientale et il serait possible, en les aux habitants de vendre facilement leurs entreprenant en grand, de réaliser de ce chef bœufs et leur riz. M. Bonnemaison, président d'importants bénéfices. Les droits proposés au département pour les de la chambre consultative de Tamatave, a visité en 1862 cette belle région, qui était tarifs de sortie sont de 2 francs les 100 kilos alors le véritable grenier d'abondance de la pour le riz en grains, 1 franc pour le riz en côte Est. Elle exportait chaque année plus de paille et 0fr. 50 pour le maïs. Si, pour le cinq mille tonnes de riz. L'insurrection de riz, ces droits sont légèrement plus élevés 1896 a été très préjudiciable au développement que ceux déjà existants, il y a lieu de rapde cette culture, mais elle reprendra rapide- peler que cette augmentation a été imposée ment son extension au fur et à mesure de la par la période de troubles que nous venons de rentrée des habitants dans leurs villages. traverser et pendant laquelle les rizières n'ont L'exportation des bois prendra prochainement pas été cultivées comme les années précédennans doute un développement considérable, dès tes; il en est résulté une menace de disette qu'il que la législation forestière soumise à l'appro- a semblé nécessaire de conjurer par l'applibation de M. le Ministre des Colonies sera en cation d'un tarif de sortie provisoire qui pourvigueur. Divers industriels de la métropole ont ra vraisemblablement être abaissé dès l'année manifesté l'intention d'établir des scieries à prochaine. Pour le maïs, le droit a été consivapeur dans le voisinage de la côte orientale. dérablement réduit et il faut espérer que cette

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mesure aura pour résultat de permettre à la colonie d'en exporter une grande quantité à la Réunion. Le pois du Cap est cultivé dans plusieurs régions de Madagascar et fait déjà l'objet d'un commerce important avec la Réunion et Maurice; le port de Mananjary a exporté en 1896 à Maurice 153.000 kilogrammes de cette denrée, celui de Farafangana 92.000 kilogs et Nossi-Bé 50.000 kilogs à Maurice et 380.000 à la Réunion. On pourrait facilement donner un développement beaucoup plus considérable à cette culture qui assure des bénéfices très appréciables; en effet les pois coùtent sur place de 15 à 18 fr. les 100 kilogs, ils sont frappés d'un droit de 3 f. 10 à la sortie et revendus en moyenne au prix de 30 francs. L'exportation à Maurice, et surtout à la Réunion,des bœufs, du maïs, des pois du Cap et plus tard du riz doit attirer l'attention de ceux des colons de la côte, qui ne disposent pas de capitaux considérables il serait également possible de faire comprendre aux indigènes que leur travailleur procurerait des bénéfices certains et les déterminer ainsi à cultiver sur une grande échelle ces produits qui ne demandent pas de soins particuliers ni de connaissances spéciales. Pour se livrer à l'élevage il faut, il est vrai, pouvoir disposer d'avances assez importantes, mais les bénéfices que procure cette industrie couvrent rapidement les premières dépenses engagées. Ci-joint le tableau de exportations pour l'année i896.

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EXPOR'FRANCBTONKINMAURICERÉUNIONANGLETERREZANZI-ALLEMAGNE DIÉGO-SUAALLEMAGNE

»» »»»»» 903 fr. vivant » „ 652 tètes 229 têtes »»» »» Cacao 1458k.500»»231k.000 » » » » k. » »» 3080 pièces »»» » »' 100 fr. »» » fr. 37 »» fr. 00 »»»100k. 000 » il 4 » MATURES

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Cire Cornes de bétail bru-

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Crin végétal Crins secs Dentellesindigènes Ebéne Gommede Graisse bœufs copal

24470

Haricots blancs Sambas ordinaires desoie M'andarines Nattespetitesordinaires Palissandre Peaux de moutons Peaux deveaux

Foilsbrutsdeporcs Porcs

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Poudre

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ETUDE SUR LA RÉGION D'AMBATOLAMPY

(suite).(1)

Routes.-Les cours d'eau, dans le secteur,

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tra; celle qui mènedu sous-gouvernementd'Ambatolampy à Mantsiarivo et Ambohimandryou Plusieurs routes très fréquentées, orientées Antsahadinta celle qui[fait communiqttel la

ses affluents soient généralement navigables pour les pirogues, presque en toutes saisons.

d'une façon générale du Nord au Sud, sillonne sont pas utilisés par les indigènes comme nent l'Ambatolampy dans toute sa longueur. voies de communication, quoique l'Onive et Les principales sont celle de Tananarive au pays Betsiléo, par Ambositra celle de Tana(1) Voir le Journal Qiïioiel du 5 Juin. narive à Antsirabé, IJétafo et le Yakiaankura-

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plaine de l'Onive avec le haut-bassin du Sisaony, par Ambohipeno, et enfin celle qui relie Antsirabe avec Arivonimamo et Tananarive en longeant le versant occidental du massif de l'Ankaratra.


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s\C'araeti-rcs«listinctlfs.—Les popule-

secteur d'Ambatolampy, n'ont aucun r * usage particuliér"aucune«;coutume, qui les différencient de celles de l'Emyrne. Les tombeaux trouventtous dans mieNord, danslessons-gouvejTiemèhts:d'Ambo-

-:himandry,et/.d'Antsahadinta. -Il: n'yaans

l'Ambatolampy que ceuxdes indigènes venus .ilaiis lepays avant la conquête des Hovas. Onrencontre dansl'Ankaratra, cachés au mi-

Le grès apparaîtaussi dans le massif montagneux etdans quelques autres régions; il se délite àla longue sous l'action de l'eau et du soleil et le sable qui en provient forme le sous-sol de presque toutes les vallées de la région. Les alluvionsdes plaines ne sontpas d'une très grande fertilité, et, partquelques bas-fonds bien déterminés, les rizières exigent des fumures pour pouvoir donner leur récolte annuelle. La région la plus productive est la vallée de

à

lieu des bois et recouverts d'uneépaisse végé- l'Ilempona. tation, quelques vieux tombeaux d'aspect pri- Les principales culturesde l'Ambatolampy abandonnés par les générations - ac- sont les suivantes: ,. mitif tuelles. Ce sont, paraît-il, les sépultures des Le riz, qui pousse dans les bas-fonds et jusqu'à une altitude maxima de 1.700 mètres. La ; anciens rois de la montagne, ancêtres des harécolte suffit largement aux besoins des habibitantsd'aujourd'hui. tants elle a lieu aux mois d'Avril et de Mai pierre surmontés d'une Quelques-uns sont • l'on récolte trois Les patates, que ou quatre viennent de debout que les vieilles femmes temps en temps enduire de graisse et devant mois après les semailles les mis manioc, dont bourgeons sont Le en laquelle on immole des poulets dans certaines la saison des pluies et dont.la répendant terre circonstances. avoir lieu dix-huit mois et colte peut que ne ;. Cespierressacrées, nombre de 4 ou 5 même deux plus tard ans danstoutl'Ankaratra,sont situées dans lesréLes pommes de terre, qui viennent parfaitedifficiles digions particulièrement et cachées. La ment dans toutes les parties du secteur fourplus remarquable est celle qui est plantée au nissent des produits excellents et abondants. il arrive sou- C'est la seule culture, faite sommet du pic de Tsiafajavona les indigènes, par vent que de petitsmorceaux d'argent soient susceptible de résister températures basses aux placés parlespèlerine dans le tas dp cailloux qui des régions élevées. Ces tubercules,qui font l'entoure. Cette particularité n'est pas ignorée partie de l'alimentation des habitants, servent des bourjanes ou des autres indigènes de pas- aussi de nourriture à de nombreux troupeaux sage, qui recherchent soigneusement cet ar- de porcs. gent et s'en emparèrit à l'occasion, sans souci Le tabac, que l'on cultive dans les vallées • de la sainteté du lieu. profondes abritées des vents froids de l'Fst. •' La moralité des gens de l'Ambatolampy est Le chanvre, qui donne lieu à un commerce «•.•la même que celle des autres Malgaches de important, surtout dans l'Ilempona les assez l'Emyrne, ni meilleure ni pire. indigènes l'utilisent pour la confection de toi,.Les soins donnés à l'éducation des enfants les et de vêtements. sont des plus rudimentaires. Ils s'exercent, dès Les haricots et le maïs, qui se sèment souleur plus tendre enfance, au métier de leurs vent pêle-mêle. -narents. Enfin la canne à sucre et aussi un peu de A Si le père est agriculteur, l'enfant reçoit une café sont cultivés dans le district d'Andriambipetiteàngadydès qu'il est capable de se tenir lany. debout; si le père est bourjane, il s'habitue de Sur le versant Est de l'Ankaratra se trouvent bonne heure à porter enfui, si les parentssont de très-beaux bois, qui donnaient lieu avant bergers, les enfants vagabondenttoute la jour- l'insurrection à important un commerce assez née à la suite des troupeaux. de planches et de charpentes. Les filles suivent leur mère dans ses différenMalheureusement les incendies annuels dites occupations, à.la maison ou aux champs. minuent peu à peu l'étendue de ces bois qui La femme joue un rôleassez important dans finiront sans doute par dispraître, comme ceux la société malgache, à l'encontre de ce qui a qui couvraient autrefois les autres versants du lieu dans la société musulmane, dont la reli- massif. gion n'a pu s'implanter que très superficielle- On rencontre,- sur les coteaux qui descenment à Madagascar. nombreux et beaux troudent del'Onive, La polygamie, qu'autorise l'islamisme, n'est peaux de bœufs. Les porcs sont également en pas admise ici seuls les prêtres d'idoles peu- grand nombre. On trouve aussi quelques mouvent avoir deux épouses légitimes, et encore tons et quelques chèvres. n'habitent-elles pas toutes deux sous le même La volaille est peu abondante. toit. »* Les facultés intellectuelles de la majeure parHabitations. Les indigènes du sec— tie des habitants sont assez développées; ils d'Ambatolampy sont sédentaires. teur ont une grande facilité d'imitation et d'assimi- Leurs habitations sont construites pierre en lation. sèche ou en briques. On ne trouve pas de maiLe dialecte parlé et l'écriture sont les mêmes sons en pierre. Toutes les cases sont recouverque dans le reste de l'Emyrne. tes en chaume.

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FIN.

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Ressources naturelles.—Le sol d n sec-

teur d'Ambatolampy est presque exclusivement

composé d'argiles micacées, plus ou moins compactes etcoupées de petits filons de quartz et de roches granitiques qui émergent en beaucoup d'endroits, notamment sur les cimes de l'Ankaratra. Le gneiss et le feldspath que l'on ,'oit quelquefois proviennent de la désagrégation des roches.

VARIÉTÉS

;

Les instituteursavaient fui les uns avaient rejoint les bandes rebelles, les autres s'étaient mis en sécurité dans les quelques garnisons

occupées par nos troupes; quant aux élèves, ils étaientdispersés de tous côtés. Jusqu'à cetteépoque, d'aiileurs, l'enseignement n'avaitjamaiseu à Madagascardecaractèrè officiel, Les anciennes lois hovas rendaient bien l'instruction obligatoire pour tous, mais

legouvernementn'intervenaitpas directement:

ils'étaitcontenté de

confier quelques privilègesaux différentes sociétés religieuses européennes qui avaient fondé dans la grande île des établissements scolaires relativement nombreux. C'est ainsi qu'en i896, à Tananarive et dans le Voromahery, l'on comptait 81 écoles, réunissant un total dé 6777 élèves des deux sexes, réparties de la manière suivante Ecoles catholiques 13 London Missionary Society 53 » Freltch Foreing Association 4 » 9 », Anglicanes Norvégiennes 2 L'enseignement du français, considéré alors comme langue étrangère, était facultatif et, surtout dans les campagnes, il n'était guère en faveur en dehors des écoles catholiques. La vieille législation en matière d'enseignement pouvait se résumer ainsi a. La fréquentation de l'école était obligatoire pour les enfantie,d'hommes libres. b. Les noms des écoliers étaient inscrits sur des registres spéciaux. c. Trois catégories de personnes étaient responsables de l'exécution de la loi 1° Les parents. Ils devaient faire inscrire leurs enfants dès que ceux-ci étaient en âge de suivre les classes et les envoyer chaque jour à l'école. appelé aussi 2° le Masoivoho surveillant souvent « mpiadidy ny sekoli ». Il devait veiller à ce que tous les enfants soient bien inscrits sur les registres de l'école, et signaler au besoin a l'administration les parents ou ayantdroit qui chercheraient à soustraire leurs enfants à l'inscription. 3° Les maîtres d'écoles. Ils devaient tenir la main à ce que tous les enfants incrits assistent effectivement aux cours. Dans la pratique tout enfant libre devait être inscrit, sinon le masoivoho et les parents étaient passibles d'une amende d'une piastre de même, à tout nom inscrit sur le registre devait correspondre un enfant effectivement présent àl'école, sinon les parents et le maître d'école étaient passibles d'une amende d'une piastre. Cette vieille législation contenait une clause qui choquait théoriquement nos idées et nuisait pratiqueraientauxintérêtsde nosécoles:l'enfant une fois inscrit sur les registres d'une école ne pouvait en changer jusqu'à la fin de ses études. Une loi du gouvernement malgache,du 13 Avril 1894supprima cette disposition abusive et autorisa le changement d'école une fois par an à l'époque de la rentrée. Toutefois l'interdiction subsistait dans le courant de l'année. droit On craignait, en donnant aux enfants de changer d'école à leur gré et quand il leur plaisait, que certains d'entre eux n'en profitassent pour en changer tous les huit jours l'administrationmalgache avait voulu transformer en loi notre coutumefrançaise suivant laquelle les élèves ne quittent guère un établissement au milieu de l'année scolaire.

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Les écoles en Imérina En Septembre 1896, l'enseignement était presque partout suspendu à Madagascar. En particulier, dans l'Imérina, centredel'insurrection, les écoles etaient fermées sauf Tananarive et aux environs immédiats de la capitale.

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Le voilier français «William» (66 tonnes)alL'abolition de l'esclavage rendit inutile l'a- chiffres suffisent pour se rendre compte des lant à Mananjary est sorti du port le 1erjuin brogation de la clause qui n'imposait l'ensei- progrès réalisés depuis quelques mois. gnementobligatoire qu'aux seuls enfants d'homLes études préparatoires aux carrières libé- avec 6 passagers, et 360 colis divers dont 241 mes libres. rales n'ont pas été oubliées dans cette réorga- ballots de toile, 10 balles de sucre, 15 barils de La loi s'étendit «ipso facto» a tous les mal- nisation de l'enseignement. L'école de médecine pointes, 13 caisses de pâtes, 10 barils de vin et 87 gaches sans distinction. fondée le 6 Février 1897, l'école de droit, l'école colis divers. Le voilier anglais «Helvétia» 72 tonnes allant A la fin de l'année 1896, le Résident Général des interprètes, sont venues parachever l'œuvre s'occupa de cette importante question des entreprise et consolider notre domination en à Andévorante sans passagers est sorti du port écoles. Conservantl'ancienne loi de l'instruc- nous rattachant définitivement les éléments le 2 Juin avec 843 colis dont 20 caisses de vermouth, 34 ballots de toile, 100dames-jednne tion obligatoire, il régularisa et réglementa les plus intelligents de la population. l'enseignement en lui donnant une impulsion Dans un autre ordre d'idées, la création de vides, 50 sacs de sel, 30 balles de farine, 30 énergique. l'Ecole professionnelle de Tananarive, qui sera colis de savon, 51 marmites, 30 caisses d'eau Des instructions précises furent envoyées à bientôt suivie de celles d'autres écoles du de vie, 30 douzaines de carailes, 20 caisses de tous les chefs de provinces pour que tous les même genre dans les différents centres, nous fer blanc, 45 caisses conserves, 26 balles de enfants des anciens esclaves fussent soigneu- attache la population ouvrière en même temps sucre, 25 caisses de tabac et 340 colis divers. sement inscrits sur les registres des écoles l'en- qu'elle élève son niveau moral et son instrucseignement du français devint partout obli- tion professionnelle. gatoire, et si, par mesure de bienveillance En résumé les résultats obtenus sont les SERVICE DES DOMAINES en raison de leurs services antérieurs, les Mis- suivants: l'enseignement a été régularisé et sions étrangères obtinrent un certain délai étendu à tous. L'instruction n'est plus le priRÉQUISITION N* 188 pour organiser cet enseignement dans leurs vilège exclusif d'un petit nombre de nobles et écoles, elles n'en furert pas moins averties de bourgeois; chacun viendra puiser dans les que, ce délai expiré, la langue française devait écoles un enseignement en rapport avec son Suivant réquisition du 31 Mai 1897, la dame Razaiprendre une large place dans leurs cours sous intelligence et domiciliée à Tananarive, quartier Ambohitsoa, noa d'avenir. On peut projets ses peine de fermeture des Ecoles. en son nom personnel et au nom et pour le prévoir le jour prochain où il n'y aura plus agissant de sa fille mineure Razaiarinoa a demandé Pour leur faciliter leur tâche, des soldats d'illettrés en Imerina, de même qu'il n'y a déjà compte l'immatriculation, en qualité de propriétaire, français, pourvus d'une instruction suffisante, plus d'esclaves. indivis d'une propriété à laquelle elle a déclaré furent mis à ladisposition de tous les chefs Des études seront publiées ultérieurement vouloir donner le nom de (.Magenta.. consistant en d'institutions qui en firent la demande. Les une grande maison en bois, une pétite maison en l'organisation dans les de l'enseignement sur militaires avaient spécialement pour mission briques, dépendances, cour et jardin situés à Tanadifférentes provinces de l'île. de faire les cours de français. Il s'acquittèrent narive, quartier Ambohimanoro (à suivre) de ce travail, nouveau pour eux, avec zèle et Cette propriété occupant une superficie de 2 ares 80 centiares est limitée dévouement et les résultats obtenus leur font Au nord, par la propriété Randrietsa; le plus grand honneur. TAMATAVE. A l'Est, par la propriété Ratsiatompo Cependant les progrès de la pacification Au Sud, par les propriétés Rainiboto et Randrianaivo s'accentuaient de plus en plus et dès le mois Mouvements duport du 30 Mai 2 Juin. au A l'Ouest par la propriété des héritiers de Rainide Février le nombre d'écoles qu'il était posLe voilier français «H. P. B» (52 tonnes) est tsimba. sible de rouvrir absorbait entièrement les insrelâche pourcause de maladie de l'équipage. en La requérante déclare qu'à sa connaissance il tituteurs disponibles. Levapeur français «Irraouaddy» (1960 ton- n'existe, sur ladite propriété, aucune charge ni Les Missions débordées ne pouvaient plus nes) venant de Maurice est entré dans le le aucun droit réel, immobilier, actuel ou éventuel port suffire à leur "tâche et la création d'un ensei- 2 Juin Le Conservateur de la Propriété Foncière, 200 passagers et chargement divers. aves gnement officiel s'imposait dans l'intérêt de BARTHOLOMÉ. français voilier Le «Alcyon.) (19 tonnes) al notre influence et même de la pacification. De nouveaux appels furent faits aux troupes lant à Mahambo est sorti du port le 30 Mai avec européennes; dans tous les postes des écoles 3 passagers et 361 colis dont 111 balles de toile, FANGATAHANA No 188 furent créées aussibien pour les adultes que 200 damcs-jeanne vides, 45 caisses de savon, 20 de sel, 15 boites de saindoux, 40 ballots et pour les enfants. A leur tête furent placés des sacscolis Noho ny fangatahana, tamy ny 31 Mai 1897. divers. sous-officiers, des caporaux ou même de sim- 34 Razainoa, monina ao Antananarivo, amy ny fariples soldats chargés d'enseigner les premiers Le voilier anglais «Hottonburn» (235 tonnes) tanin' Ambohitsoa, manao amy ny anaran-tcnany, éléments de la lecture, de l'écriture et du allant à N'Gontsy est sorti du port le 30 Mai sy amy ny anaran-janany vavy kely Razaiarinoa, Français, en attendant qu'il fût possible de les avec 2 passagers et 235 colis dont 6 caisses de nangataka ny anoratana; amy ny Rejistry ny Fanremplacer par de véritables instituteurs dont vermouth, 10 caisses d'eau-devie, 10 caisses jakana, fa izy ireo no tompon' ny fananana tany, l'Ecole Le Myre de Vilers, créée le 22 Avril d'absinthe, 50 ballolins de savon, 10 caisses de nambaranv sy tiany nomena anarana hoe lehibe, sy trano iray misy trano-kotona «Magcnta» pipperminth, 1897, va bientôt être la pépinière. 4 ballots de toile, 4 caisses de madinika iray, biriky momba azy, tokotany ny sy En même temps l'arrêté N° 374 du 12 Fé- haches, 10 sacs de sel, 3 caisses de pétrole et sy tanimboninkazo ao Antananarivo, amy ny farivrier régularisait et fixait la situation des ins- 25 colis divers. tanin' Ambohimanoro. tituteurs aussi bien dans les écoles libres que Le voilier anglais «Azimo» (10 tonnes) allant Izany fananana tany izany, dia misy 2 ares 80 cedans les écoles officielles. Un comité de l'al- à Fénérive est sorti du port le 30 Mai sans pas- ntiares ny habeny, ary izao no faritra aminy: liance française était créé à Tananarive et re- sagers avec 173 colis dont 21 sacs de sel, 13 Ny avaratra, dia ny tokotanin-dRandrietsa ny dia ny tokotanin-dRatsiatompo ny atsicrutait de nombreux adhérents. Actuellement, caisses de pétrole, 4 ballots de toile, 1 baril de atsinanana dianytokotanin-dRainiboto sy ny an-dRandrimo, vin, colis l'enseignement fonctionne partout en Emyrne de savon, 2 barils rhum et 24 108 anarivo; ny andrefana dia ny tokotanin' ny mpand'une manière satisfaisante. Les écoles libres, colis divers. dova an-dRainitsimba. placées sous le contrôle de notre administra- Le voilier français «Crocodile» 242 tonnes Ny mpangataka manambara, fa araka fahafany tion, et les écoles officielles répandent les bien- allant à Andévorante sans passagers est sorti ntarany ireo fananana tany voalaza ireo, dia tsy faits de l'instructiondans la population et comp- du port le 30 Mai avec 1518 colis, dont 238 sacs misy natao anto-javatr' olona, ary tsy ananan' tent plus de 30.000 élèves. L'enseignement du de sel, 30 caisses de vermouth, 43 caisses de olon-kafa, na ankehitriny, na amy ny ho avy. français est donné dans toutes, et l'obligation bière, 150 caisses d'absinthe, 69 ballots de riz, Ny mpitahiry ny amy ny fananana tany. pour les fonctionnaires indigènes de connaître 135 dames-jeanne et 11 barils de vin, 8 barils BARTHOLOMÉ. notre langue a consacré définitivement notre de rhum, 40 caisses de Champagne, 48 ballots prise de possession de Madagascar. de tissus, 58 caisses de conserves et 585 colis Dans le seul gouvernement de Tananarive divers. RÉQUISITION N? 189 on compte actuellement 97 écoles avec 12.667 Le voilier français «Tanjona» (9 tonnes) alélèves des deux sexes sous la direction de 60 lant à Ste Marie est sorti du port le 30 Mai sans Suivant réquisition du 15 Mars 1891, M. Heinrich professeurs européens et 268 indigènes. Ces passagers avec un chargement de colis divers. Tappenbeck, domicilié à Tamatave rue du Commer-

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La Direction des Folies Militaires prie ny ny tokotanv momba azy, ao Faradofay, amy fari-tany Antanambazaha amy ny làlana rue princi- M. M. les officiers, fonctionnaires et Copale. lons d'honorer de leur présence la repréIzany tany izany; dia misy tokony no 24 ares ny sentation qui 42 le Samedi donnée, sera faritra aminy: habeny, ary izao no Juin 1897, au palais de l'ex-premierMinisNv avaratra dia ny tanim-panjakana; nyatsinana- tre. na clia nv sakeli-dàlana; ny atsimo dia ny làlana rue prinèipale; ny andrefana dia ny tokotaniny M. R. Armel. Ny mpangataka manambara, fa araka ny fahasecond numéro de Notes,ItreonnaisLe fantarany ireo fananana tany voalaza ireo, dia tsy et explorations est en vente dans misy natao anto-javatr' olona, ary tsy ananan' olon- saitce kafa na ankehitriny na amy ny ho avy, afa-tsy ny les différents kiosques où sont vendus les Jouravyamy ny fanofana maharitra roapolo taona, na- naux Officiels. taon' ny mpanao fanjakana malagasy, araky ny fanekena, nifanaovanysonia tamy ny 14 Aoûl, 1893, du numéro: Prix un Raoul izav Oswald M. Armel ikambanany M. amy ny et Cu, mpivarotra any Hambourg (Allemagne) tomPrix de l'Abonnement Madagascar 12 fr. pon' ny antsasany, araka ny fanekena hafa nifaUnion postale15 » pour un an naovany indray, tamy ny 8 Mars 1894, ary efa voasoratra ao amy ny la Résidence de France ao Toama^ina, tamy 4 Fevrier 1895. Les personnes qui désirent s'abonner à cette publication sontpriées de s'adresser M.l'AdNy mpitahiry ny amy ny fananana tany ministrateur de l'Imprimerie officielle à Tana-

ce, agissant comme représentant de M. M. William Oswald et Cie négociants à Hambourg (Allemagne) locataires par bail emphytéotique de l'immeuble ciaprès désigné, a demandé 1 immatriculation, au nom de l'Etat Français, en qualité de propriétaire, d'une propriété à laquelle on a déclare vouloir donner le nom de "Corneille" consistant en maison d'habitation, un magasin, dépendances et cour situés à Fort-Dauphin, quartier Vazaha, rue principale. Cette propriété occupant une superficie de 24

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ares environ est limitée Au Nord, par une terrain domanial, A l'Est par une ruelle; Au Sud, par Id rue principale, A 1Ouest, par là propriété de M. R. Armel. Le requérant déclare qu'à sa connaissance il n'existe, sur ladite propriété, aucune charge, ni aucun droit réel immobilier actuel ou éventuel autresqueceux résultant d'un bail emphytéotique pour une durée de vingt années, consenti par les autorités Malgaches, suivant acte S. S. P. du 14 Août M. Armel Raoul, aux droits duquel M. M. 1893 à Oswald et Cie négociants à Hambourg (Allemagne) se trouvent substitués, pour moitié, par un autre acte S. S. P du 8 Mars 1894, transcrit à la Résidence de France à Tamatave le 4 février 1895. Le Conservateur de la Propriété Foncière,

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BARTHOLOMÉ.

BARTHOLOMÉ,

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Les Services administratifs achèteront jusMonsieur H. Golaz, Négociant à Madaqu'à nouvel ordre le riz et le paddy qui secliend'informer l'avantage sa gascar, a ront apportés aux magasins d'Analakely. tèle, et le public, que M. G. Pigneguy, Les vendeurs pourront se présenter aux magasins d'Analakely tous les matins de 7 h. à il n'est plus l'agent de sa maison de Tanaheures, le Dimanche excepté, à dater du Ven- narive depuis le 26 Mai, et que seul, Mondredi 21 Mai. sieur T. Repécot, est qualifié pour y faire Le paiement aura lieu immédiatement a- toute opération pour compte de la maiprès livraison, à raison de 22 francs les 100 ki- son. los pour le riz et de il francs les 100 kilos H.GOLAZ. pour le paddy.

FANGATAHANA No i89

Noho nv fangatahana, tamy ny 15 Mars. 1891, M. Heinrich tappenback,monina aoToamasma amyny rue du Commerce, masovoho manao amy ny anaran' ny M. M. Oswald sv ny Fikambananv, inpivarotra any Hambourg (Aflemagne), mpanota maharitra ny tanv lazaina manaraka eto, mangataka ny anoràtanaamy ny Rejistry ny Fanjakana, amy ny anaran' ny Fanjakana Frantsay, tompon' nytany nambara; sy tiana nomena anarana hoe:(CCOl'neÛle,,; misytrano"irayfipetrahana, sy mangazay iray sy

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OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES

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Tonnerre et d° Orage 20à21 h loinEpluie20.30 21h. Eclair le soir-pluie avec orage 20 à 2k le 23

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