Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 21/12/1897

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Journal officiel de Madagascar et dÊpendances Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque Interuniversitaire Cujas


Madagascar. Journal officiel de Madagascar et dépendances. 1897/12/21.

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:;

ARRÊTÉ 1220 prix de remboursement des GOUVERNEMENT GÉNÉRAL GENERAL travaux exécutés comprendra 1 le nomInatIons. d portant personnel indigène. 1° Le prix de la main-d'œuvre PartieOfficielle 2° La valeur des papiers et matières diverses employés, telle qu'elle est déterminée à Corps Le Général commandant en chef du Maaal'imprimerie officielle de Ta- l'article lor; ARRÊTÉ Général de d'occupation Gouverneur et — fixant, pour nanarive, l'évaluation dumatériel qu'elle 3° Une majoration de 50 p. du montant dagascar et Dépendances, reçoit et le mode de décompte des total de la main-d'œuvre et des matières, Vu les décrets des il décembre 1895 et 30 juiltravaux qu'elle exécute. indigène du ser- pour compenser les frais généraux de surveil- let 1897 commis ARRÊTÉ nommant un — Vu l'arrêté du 27 septembre 1896, fixant la nouvice topographique à Tamatave. lance et d'usure du matériel. de dans le personnel administratives nominations divisions répartition des ARRÊTÉ velle portant — indigène. ART. III. — Le présent arrêté recevra son l'Imerina; du jardin application à compter du 1er janvier 1898. jardinier chef l'arrêté du avril le 1897, réglementant ARRÊTÉ Vu nommant 553, 2 — l'organisation et la solde du personnel des interd'essais de Tamatave. surveillant contre-maître ARRÊTÉ nommant FaitàTananarive, le 13 Décembre 1891. prètes indigènes; un — Vu l'arrêté du 27 mai 1897, instituant deux classes aux bâtiments civils. d'officiers-adjoints aux sous-gouverneurs et deux DÉCISION l'adjudication passée à TamaGALLIENI. — annulant ART. II. — Le

SOMMAIRE

ans

;

tave le 1" décembre, pour l'affermage de magasins de dépôt de pétrole. indemnité de fonctions à DÉCISION accordant une — MM. les commissaires Noguès et Willotte. d'adjudication du monopole de la disAvis tillation de l'alcool dans les 2e et 3" territoires militaires et dans les cercles d'Anjozorobé et d'Ankazobé. CAHIER des charges de la dite adjudication. — MODÈLE —de soumission de la dite adjudication.

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Partie non Officielle

-

NOUVELLES ET INFORMATIONS. — TERRITOIRES MILITAIRES. TERRITOIRES CIVILS.

PARTIE OFFICIELLE

Vu: Le Directeur des Finances et du Contrôle,

ARRÊTÉ 1218 fixant, pour l'imprimerie officielle de Tananarive, l'évaluation du matériel qu'elle reçoit et le mode de décompte des travaux qu'elle exécute. Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Mada-

gascar et Dépendances, Vu les décrets des il décembre

1895 et 30

juillet

1897; Considérant le coût élevé des frais de transport par terre et la double nécessité de faire figurer le matériel à son de prix réel dans la comptabilité de l'imprimerie et faire rembourser, à leur exacte valeur, les travaux qu'elle exécute Sur la proposition du directeur des finances

;

et du contrôle,

Arrête

ARTICLE

— Razafimbelo Robert,

UNIQUE.

interprète principal du 2e territoire militaire, ARRÊTÉ 1219 GOUVERNEMENT est nommé sous-gouverneur de 3e classe à GÉNÉRAL nommant un commis indi- Ambohimasina, aux appointements annuels gène du service topographique à Ta- de 1.200 francs, en remplacement de Rainizanoëlina, révoqué. matave. Le Général commandant en chef du Corps

d'occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances, Vu les décrets des 11 décembre 1895 et 30 juillet

;la demande formée par

1897

le

chef du service topographique, en vue d envoyer à Tamatave un dessinateur indigène Après avis de M. le directeur des finances et du contrôle,

;

M.

:

Arrête

Rasoamanana, secrétaire de 2e classe du sous-gouverneur d'Imerintsiatosika, est nommé officier-adjoint de 21 classe au sous-gouverneur du Manalolondo, aux appointements annuels de 450 francs, en remplacement de Razakanera, démissionnaire. Randrianandraina, 8 Hrs, est nommé secrétaire de 2e classe du sous-gouverneur d'Imerintsiatosika, aux appointements annuels de 300 francs, en remplacement de Rasoamanana. Razanapanala, interprète à la mairie de Tananarive, est nommé interprète titulaire de ire classe au 2e territoire militaire, aux appointements annuels de 900 francs.

sieur Razafimahery, agent inFait à Tananarive, le 14 Décembre i897. digène du service topographique, est appelé GALLIENI. à continuer ses services à Tamatave. Vu: ART. II. — Cet agent aura droit à une indemdes Finances nité de déplacement de deux francs par jouret à Le Directeur Contrôle, du et le vivres transport de ses deux bourjanes pour CRAYSSAC. et de ses effets. ART. III. — M. le chef du service topographique et M. Je chef du service des bâtiments GOUVERNEMENT ARRÊTÉ 1222 GÉNÉRAL civils sont chargés, chacun en ce qui le concerle chef jardinier nommant ne, de l'exécution du présent arrêté. du jardin d'essais de Tamatave. ART. I. — Le

Fait à Tananarive, le 14 Décembre 1897. GALLIENI.

:

papiers le matériel de toute et Les — d'envois à destination de nature provenant l'imprimerie officielle de Tananarive seront pris en recette aux prix de facture majorés de 100 p. frais de transport. pour 0 ART. I.

:

Arrête

CRAYSSAC.

Vu

GOUVERNEMENT GÉNÉRAL

;

classes de secrétaires Sur la proposition de M. le lieutenant-colonel commandant le 2° territoire militaire,

Vu: Le Directeur des Finances et duContrôle, CRAYSSAC.

commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances, Le Général

Vu les décrets des

; Vu les arrêtés

11

1897

1897

;

1214

décembre 1895 et et 1215, du

11

30

juillet

décembre


Sur la proposition de E. l'inspecteur, chef du service del'agriculture,

:

Arrête ART.

I.-M. Edouard Martin, horticulteur, est

nommé chef jardinier du jardin d'essais de Tamatave, aux appointements de 3.000 francs par an (solde d'Europe, 1.500 francs). ART. II.—M. le Secrétaire Général en territoire civil est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui aura son effet à dater du 1er janvier

f

4898. à 'Fait

Tananarive, le

15

Décembre 1897. GALLIENI.

Vu:

Le Directeur des Finances et du Contrôle,

ARRÊTÉ 1223 nommant un contre-maître surveillant aux bâtiments civils.

GOUVERNEMENT GÉNÉRAL

Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Mada-

gascar et Dépendances,

Vu les décrets des il décembre 1895 et 30 juillet 1897; Sur la proposition de M. le chef du service des bâtiments civils et des transports civils,

Arrête : Charles Surgaud est nommé contre-maître surveillant de la scierie d'Antsahambavy, au service des bâtiments civils, aux appointements de trois mille francs (3.000 francs) par an. ART. II. — M. le chef du service des bâtiments civils est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui aura son effet à compter du 1er ART. I. — M.

janvier 1898.

Fait à Tananarive, le 15 Décembre 1897. GALLIENI.

Vu: Le Directeur des Finances et du Contrôle, CRAYSSAC.

>

DÉCISION 330

annulant l'adjudication passée à Tamatave le 1er décembre, pour l'affermagede magasins de dépôt de pétrole. Le Général commandant en chef du Corps

d'occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances,

les décrets des 11 décembre

Vu

1897; Vu l'arrêté 962, du

1895

et

30

juillet

août 1897, Considérant que les offres présentées par les soumissionnaires à l'adjudication passée le lor décembre 1897, pour l'affermage de magasins de dépôt de pétrole et autres liquides inflammables, sont insuffisantes au point de vue des intérêts financiers de la ville Après avis de M. le directeur des finances et du 31

;

contrôle,

Décide

:

passée À Tamatave l'affermage de magasins de dépôt de pétrole et autres liquides inflammables, est annulée. ART. II. — Il sera procédé à une nouvelle adjudication à des conditions et à une date qui seront portées dans les formes ordinaires à la connaissance du puhlic. * chef, fail'administrateur ART. III. M. en — ART. I. — L'adjudication le 1er décembre 1897, pour -

;

;

CRAYSSAC.

GOUVERNEMENT GÉNÉRAL

sant fonction de Secrétaire Général .en terri3e territoire militaire, non compris le péritoire civil, es. chargé de l'exécution de la pré- mètre de la ville de Tananarive, limité par la sente décision. route carrossable circulaire. 2e territoire militaire, comprenant: les cerFait à Tananarive, le 14 Décembre 1897. cles de Tsiafahy et de Miarinarivo, moins le GALLIENI. gouvernement général de Tsiroanomandidy et le pays situé à l'ouest de ce dernier point les cercles-annexes d'Arivonimamo et de Betafo, DÉCISION 331 GOUVERNEMENT le secteur du Betsiriry. GÉNÉRAL accordant une indemnité moins Cercles d'Anjozorobé et d'Ankazobé proprede fonctions a MM. les commissaires ment dits, moins le secteur d'Antsatrana. Noguès et Willotte. Date de l'adjudication. Le Général commandant en chef du Corps ART. 2. L'adjudication aura lieu, avec con— d'occupation et Gouverneur Général de Madaet publicité, le 10 janvier 1898, à currence Dépendances, et gascar 9 heures du matin, au bureau des affaires civiles Vu les décrets des 28 décembre 1895 et 9 juin du Gouvernement Général. 1896 La commission d'adjudication sera composée Vu les arrêtés 1104, du 4 novembre, et 1156, du suit: comme 23 novembre 1897 ; Le chel du bureau des affaires f Pres'I,dent Vu le décret du 28 janvier 1890 ; * ( Président civiles, politiques et commerciales, Sur la proposition de M. le commissaire, chef Un fonctionnaire du Gouverne- (\ des services administratifs, et l'avis favorable de ment Général, M. le procureur général, ,, Le commis chargé du service des Membres contributions indirectes, Décide : Les concurrents devront déposer -leur souindemnité mensuelle, calculée mission cachetée sur le bureau de la commisART. I. —Une à raison de 3.500 francs par an, est allouée à sion dans les quinze minutes qui suivront MM. Noguès, commissaire-adjoint, et Willotte, l'ouverture de la séance. sous-commissaire, chargés des fonctions de Définition du Monopole. conseillers intérimaires près la Cour d'appel de Tananarive. ART. 3.— Le monopole consiste dans le droit ART. II.— M. le procureur général est char- exclusif de distiller de l'alcool dans l'étendue gé de l'exécution de la présente décision, dont des circonscriptions ci-dessus indiquées, à l'effet remontera à la date de la prestation du l'exception de la ville de Tananarive, où l'exercice de la profession de distillateur demeure serment de MM. Noguès et Willotte. libre conditions les spécifiées l'article à 2 sous Tananarive. Fait à le 15 Décembre 1897. de la loi du 25 août 1896. GALLIENI. La durée du monopole sera d'une année à' Vu: partir du 1er avril 1898. Le Directeur des Finances Droits de l'adjudicataire. et du Contrôle, ART. 4.— L'adjudicataire sera substitué à CRAYSSAC. l'Eta,t pour la perception de l'impôt. Moyennant le payement au Trésor de la somme fixée AVIS D'ADJUDICATION par sa soumission, tous les alcools fabriqués par lui seront francs de tous droits. Il se remdu Monopole de la distillation de l'alcool dans les boursera des droits de consommation en les 26 et 3e territoires militaires et dans les cer- comprenant dans son prix de vente. cles d'Anjozorobé et d'Ankazobé. Rôle des agents de l'adjudicataire pour la recherche et la constatation de la fraude. Le dix janvier prochain, à 9 heures du matin, il sera procédé, au bureau des affaires civiles Toutes atteintes portées au priviART. 5. — du Gouvernement Général, à l'adjudication, lège de l'adjudicataire, comme la fabrication sur soumissions cachetées, du monopole de la clandestine et la circulation irrégulière des distillation de l'alcool dans les 2e et 3e territoi- alcools, pourront être constatées, concurremres militaires et dans les cercles d'Anjozorobé ment avec les agents de. l'Etat, par des agents particuliers à la solde de l'adjudicataire. Celuiet d'Ankazobé. Le prix de base de la redevance à payer à la ci, s'il veut user de cet avantage, devra désicolonie est fixé à 20.000 francs. gner les individus qu'il aura choisis et qui Peuvent seuls concourir les citoyens fran- seront après enquête, s'il y a lieu, nommés et çais domiciliés dans la colonie de Madagascar commissionnés par le Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances. Ils prêteront seret Dépendances, préalablement autorisés. Les demandes en autorisation seront reçues ment devant le président du tribunal. Ces agents particuliers auront qualité pojir au bureau des affaires civiles du Gouvernement rechercher et constater la fraude. Porteurs de Général jusqu'au 2 janvier 1897. Le cautionnement provisoire est fixé à 500 leur commission, ils pourront, étant au moins deux, dresser procès-verbal, prendre toutes les Le cahier des charges est déposé à la direc- mesures conservatoires, telles que faire apposer tion des finances et au bureau des affaires les scellés, faire, opérer, sous la responsabilité de l'adjudicataire, le transport aucnef-lieu de civiles, à la disposition des intéressés. la circonscription administrative des produits dont la circulation est irrégulière. Mais ils CAHIER DES CHARGES GOUVERNEMENT n'auront le droit de pénétrer dans un domicile GÉNÉRAL privé qu'avec l'assistance d'un gendarme ou de l'adjudication du monopole de la distillation d'un commissaire de police ils ne pourront, de l'alcool dans les 2° et 3° territoires militai- de leur propre autorite, pratiquer aucune saisie. Ils devront affirmer leurs procès-verbaux res et dans les cercles d'Anjozorobé et d'Ankazobé. devant le juge de paix ou le magistrat qui en remplit les fonctions, dans le délai de trois Objet de l'adjudication. jours pleins à partir de celui de la rédaction, Le présent cahier des charges a non compris les délais de distance calculés à ART. 1er. raison de un jour pour deux myriamètres. Les pour objet J'adjudication du monopole de la procès-verbaux affirmés feront foi jusqu'à distillation de l'alcool dans les circonscriptions inscription do faux. ci-après désignées [j

francs.

;

-

:


Autorisation préalable de concourir à l'adjudication. ART. 6. — Seront seuls admis à prendre part à l'adjudication, les citoyens français domiciliés dans la colonie de Madagascar et Dépendances qui y auront été autorisés par le Gouverneur Général. Les demandes en autorisation devront être remises au chef du bureau des affaires civiles du Gouvernement Général, huit jours au moins avant la date fixée pour l'adjudication. Elles feront connaître le nombre et la nature des appareils dontl'intéressé compte faire usage. Surveillance de la distillation. ART. 7. — L'adjudicataire sera tenu de laisser aux agents de l'administration l'entrée libre de son établissement. Il devra, au cours de sa fabrication, fournir des échantillons qui seront soumis à l'analyse du chimiste désigné à cet effet. En tout temps, les agents de l'administration auront le droit de prélever des échantillons des produits en cours de fabrication, aussi bien que des alcools existant dans l'établissement et dans les magasins qui en dépendent. Il pourra être fait défense à l'adjudicataire de livrer à la consommation les produits qui seraient reconnus nuisibles à la santé publique. Forme de la soumission. Cautionnement provisoire. ART. 8. Les concurrents devront joindre à leur soumission, conforme au modèle ciannexé, un récépissé de la somme de 500 francs versée en numéraire à la caisse du TrésorierPayeur, à titre de cautionnement provisoire, en garantie de la sincérité des opérations d'adjudication. La saisie de ce cautionnement pourra être prononcée contre celui qui, ayant été déclaré adjudicataire provisoire, refuserait de signer le procès-verbal d'adj udication ou de verser le cautionnement définitif.

-

Prix

de base.

adjudication 9.—La présentevingt

est faite mille francs par sur le prix de base de an, que l'adjudicataire sera tenu de verser par quarts et d'avance aux dates ci-après: 1er Avril — 1er Juillet — fer Octobre 1898 et 1er Janvier 1899. Les concurrents feront connaître la somme qu'ils s'engagent à verser au Trésor pour obtenir le monopole. Aucune offre inférieure au prix de la base ne sera admise. Les augmentations seront d'au moins cent francs et par fractions rondes de cent francs. Le concurrent qui aura fait l'offre la plus avantageuse pour la colonie sera déclaré adjudicataire provisoire, sous réserve de l'approbation du Gouverneur Général. Si plusieurs concurrents font des offres semblables, il sera procédé, séance tenante, à une réadjudication entre les concurrents égaux. Ils pourront relever le montant de leur première offre par fractions entières de cent francs. S'il y a encore égalité, il sera procédé par voie de tirage au sort. Cautionnement définitif. ART. 10.—Dans les 8 jours après l'approbation del'adjudication,l'ajudicatairesera tenu de transformer le cautionnement provisoire exigé par l'article 8 tn un cautionnement définitif d'importance double. ART.

Pénalités. payement, ART. 1L-En cas de retard dans l'adjudicataire sera passible d'une amende de 50 francs par jour de retard de plein droit et sans mise en demeure. Après le dixième jour de retard, le Gouverneur Général pourra prononcer, en conseil d'administration, la déchéance de l'adjudicataire, qui aura pour conséquence la fermeture de l'établissement, la saisie du cautionnement et des produits déjà kibriqués.

le

Toute infraction à l'article 7, refus aux publique Française parvenus par le dernier agents de l'administration de pénétrer librement courrier enregistrent les promotions, nominadans l'établissement de l'adjudicataire et de tions dans l'ordre de la Légion d'honneur et prélever des échantillons, pourra être punie la Médaille militaire, les inscriptions au tad'une amende de 10 100 francs. bleau de concours pour la Légion d'honneur et Juridiction administrative. les affectations suivantes ART. 12, Les pénalités prévues au présent Par décret du 10 novembre 1897. cahier des charges seront prononcées par le A été promu chef de bataillon M. le capiGouverneur Général. taine Blanc, des tirailleurs algériens. Les contestations auxquelles pourrait donner Ont été promus capitaines MM. les lieutelieu le présent contrat entre l'adjudicataire et la colonie seront jugées administrativement, nants du génie Vauflaire et Lévêque (maintenus à Madagascar), M. le lieutenant du génie Turle Conseil d'Etat statuant en dernier ressort. Tananarive, le 4 Décembre 1897. quois (tué à Ambiky le 5 octobre). décret'du Par 9 novembre 1897. Chef du service des Le MM. le lieutenant-colonel Borbal-Combret et contributions indirectes, le commandant Rouland ont été nommés SIMONNOT. officiers de la Légion d'honneur. APPROUVÉ MM. le capitaine d'artillerie de marine SteiLe Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général ner et le lieutenant d'infanterie de marine Pelde Madagascar et Dépendances, tier ont été nommés chevaliers. Un décret du même jour confère la médaille GALLIENI. militaire à l'adjudant Faguot et au maréchalVu: Le Directeur des Finances des-logis Curveillé, de l'artillerie de la marine, et du Contrôle, à l'adjudant Delmotte et au sergent Marteau, CRAYSSAC. de l'infanterie de marine, au matelot Ruquay. L'adjudant Bétille, du bataillon étranger, a MODÈLE DE SOUMISSION été inscrit d'office au tableau de concours pour la Légion d'honneur. doJme, Je,icilié soussigné (nom, prénoms, profession) M. le sous-commissaire Martin a été désigné à et faisant élection de domicile pour servir à Madagascar. à Tananarive, me soumets et m'engage envers M. le garde d'artillerie Pauchard a été autole Gouverneur Général, agissant au nom de la colonie de Madagascar et Dépendances, à me risé à accomplir une troisième année de séjour conformer aux clauses et conditions du cahier à Madagascar. MM. les lieutenants Chibas-Lassalle et Boisdes charges relatif à l'adjudication du monopole de la distillation de l'alcool dans les 2° sary ont été autorisés à accomplir une troiet 3e territoires militaires et dans les cercles sièmeannée de séjour à Madagascar. d'Anjozorobé et d'Ankazobé. Par arrêté du 15 novembre 1897 : J'ai une parfaite connaissance du cahier des M. l'administrateur Ponty a été désigné pour charges j'en et accepte restriction toutes sans clauses. servir au Soudan. les En échange du privilège du monopole, je »# colonie, à la il m'engage à payer est Les travaux de réfection de la ligne télégracomme dit à l'article 9, la somme de(en toutes lettres). phique de Majunga se poursuivent sans inter Je joins à la présente soumission très avancés. ruption aujourd'hui et sont 1° L'autorisation de prendre part à la préUne équipe, partie d'Ambato le 26 novembre, sente adjudication procédé à la revision de la ligne entre ce 20 Le récépissé de la somme de 500 francs a où dernier point elle et Marovoay, est arrivée j'ai de cautionnement titre à que versee prole 7 décembre. visoire. Fait à Les réparations de la section Marovoay-Ma(Signature) junga sont également terminées. Un poste de coupure a été installé à Ambato, OFFICIELLE de façon à pouvoir vérifier l'état de la ligne du PARTIE NON côté de Marovoay et du côté de Marololo. Une équipe visite actuellement les sections Marololo-Maevatanana et Maevatanana-Andriba, où les derniers orages ont causé quelques dégâts. Nouvelles et Informations En outre, la partie de la ligne qui suivait les crêtes du Mamokomita ayant été, dans ces Le Gouverneur Général porte à la connais- derniers temps, fréquemment dégradée parICI sance des intéressés que les étrangers résidant orages, a été reportée plus à l'ouest et établie actuellement à Madagascar depuis 3 ans au à flanc de coteau, où elle est beaucoup mieux moins, satisfont a la condition fixée par l'article abritée. 8 du décret du 7 février 1857, qui exige de tout ** étranger désireux d'obtenir le bénéfice de la M. le capitaine commandant le secteur nord naturalisation française 3 ans de résidence de la Varahina a dirigé sur Tananarive un ministéfrançaise (dépêche dans une colonie premier convoi de dix voitures. rielle du 8 novembre 1897). Bien que le sol soit déjà détrempé par les dernières pluies, ce convoi est arrivé sans *# Un télégramme de Tamatave annonce l'arri- peine à destination en marchant à une vitesse d'environ trois kilomètres à l'heure. vée du courrier de France le 17 au matin. Il a été expédié le même jour, à 2 heures 30 La route d'Ankeramadinika à Tananarive a du soir, à destination de Tananarive (15 sacs, été rendue complétement carrossable et toutes les voitures peuvent y circuler dès à présent, 44 porteurs). bien que cette époque de l'année soit la plus, ¥* numéros, du Officiel de la Rd- désavantageuse,. Journal Les

à

:

-

:

:

;

:

Tananarive,.

;


Le 17 décembre, des éboulements assez sérieux se sont produits dans les talus de déblai de la route d'étapes, entre Antsatsaka Moramanga, à la suite des grosses pluies tombées depuis quelques jours. La chaussée, qui avait été obstruée en deux endroits, a été déblayée

et

par la troupe et les habitants et le passage pour mulets est aujourd'hui rétabli. Cinquante travailleurs ont été envoyés sur la route pour achever les réparations, qui seront complètement terminées d'ici quelques jours. **

le'capitaine Cambier, chef du service du génie à Tamatave, fait connaître que le pont du kilomètre 41, entre Ankarefo et Tampina, est terminé. Sa longueur est de 150 mètres. Cet ouvrage a été commencé dans les premiers jours d'octobre. Le tablier est placé à 2m 20 environ audessus des hautes eaux. L'emplacement adopté a été choisi de façon que la mer ne puisse, même après rupture de la barre, venir battre l'ouvrage. Le pont est situé à 1.800 mètres environ en amont de l'embouchure de la lagune, généralement fermée par une barre très épaisse qui assurait la communication d'une rive à l'autre, mais dans des conditions de passage difficiles pour les voitures. M.

.1

** marquée dame-jeanne ABE, abandonnée Une sur la route d'étapes a été déposée au poste de Moramanga, où son propriétaire pourra la réclamer en justifiant de ses droits.

»* l'administrateur-maire de Diégo-Suarez a M. délivré, conformément aux dispositions de l'arrêté du 2 novembre 1896, des titres provisoires de concessions domaniales à MM.

et à

Mmo

Robert2H83»22c* LouisLéopold91H

A. Damotir

3a75ca

1H 13a 12ca

demeurant à Antsirane (Diégo-Suarez).

4

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La route carrossable de Tananarive à Tamatave PAR ANDEVORANTE

Avant de quitter Madagascar pour se rendre en France, M. le commandant Roques, directeur du génie et des travaux publics, a inspecté en détailles chantiers de la route carrossable de Tananarive à Tamatave et a fait parvenir, à la suite de cette visite, les intéressants renseignements qui suivent. *

#* marchandises transport-des entre TamaLe tave et Tananarive a lieu, en ce moment, de la façon suivante. Débarquées à Tamatave, elles sont déposées dans des magasins, où leur emballage est refait, lorsqu'on n'a pas eu soin, en France même, de les fractionner par poids de 25 à 30 ou de

45 à 60 kilos.

Elles sont alors chargées sur des voitures qui les transportent à Ivondrona. Là, elles sont mises sur une chaloupe à vapeur, ou sur des pirogues, qui les débarquent sur l'autre rive du fleuve, àAmbodisiny. Rechargées sur des voitures, elles vont jusqu'à Andevorante, où elles sont reprises par les embarcations qui les déposent à Mahatsara. A Mahalsara, nouveau chargement sur des

voitures et transport jusquau point terminus de la route carrossable en construction. Pendant le reste du trajet, jusqu'à Tananarive, le transport est fait à dos d'hommes. La route de Tamatave à Andevorante a demandé fort peu d'aménagements. Les travaux ont consisté presque exclusivement dans la construction de ponts en pilotis sur les rivières. Le passage de l'Ivondrona exige seul un transbordement. Sur une longueur de 5 kilomètres avant de se jeter à la mer, ce fleuve se divise en de nombreux bras méandreux occupant un espace de 3 kilomètres dans le quelques-uns vont sens parallèle au rivage rejoindre la ligne des lagunes situées au sud, où ces bras se réunissent pour former l'embouchure qui, en temps ordinaire, n'a pas plus de 300 ou 400 mètres. Mais, au moment des crues du fleuve, des raz-de-marée ou des ouragans, elle s'élargit considérablement. De violents courants la parcourent. Des embouchures secondaires peuvent, en outre, s'avancer à travers le mince cordon de sable. Ces inconvénients, joints à ceux qui résultent du voisinage immédiat de la mer, ont fait reculer devant la construction d'un pont en cet endroit. Pour trouver un point de passage favorable en amont des méandres, il aurait fallu s'enfoncer d'une dizaine de kilomètres dans l'intérieur jusqu'aux environs de Mahasoa. Mais on était alors rejeté, au delà des lagunes, dans un terrain accidenté et condamné à renoncer au chemin facile et court de la dune. On s'est donc résigné à passer l'Ivondrona par transbordement sur des embarcations, et une chaloupe à vapeur a été, à cet effet, transportée en ce point. La dune présente quelquefois, sur son flanc regardant la mer, mais le plus souvent sur le flanc opposé, une sorte de risberme gazonnée en maints endroits, que l'on a choisie pour y faire passer les voitures. Sur cette plate-forme de sable, les terrassements ont été insignifiants. Aucun empierrement n'a été posé le tirage est loin de se faire dans des conditions parfaites, mais, du moins, la dépense d'entretien est à peu près nulle. C'était bien là la solution qui convenait pour une route indestructible 'par sa nature même etdestinée, d'ailleurs, à disparaître à bref délai, quand le canal des pangalanes qui doit la longer aura été construit. Déjà, d'ailleurs, elle n'est utilisée que par les voyageurs et par certaines catégories de marchandises. Les autres, celles dont le transport n'est pas prévu, qui ne craignent par les avaries, ou dont la perte partielle ne peut se traduire ni par une forte perte d'argent, ni par une gêne dans le fonctionnement du service, prennent la voie de mer. Elles sont transportées de Tamatave à Andevorante, quand la saison est favorable, par des goélettes. Celles-ci mouillent devant la barre de l'Iarokael attendent,souvcnt plusieurs semaines, que des chalands envoyés d'Andevorante viennent les décharger. Cette opération, par une mer généralement houleuse, ne se fait pas sans que quelques objets tombent à l'eau ou soient fortement malmenés. Aussi, malgré son prix de revient relativement peu élevé (35 francs par tonne, sans compter les pertes ou avaries), le mode de

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transport par mer nest-il pas employé pour les objets de valeur, délicats, indispensables ou d'un emploi urgent. La construction de ponts et l'aménagement de la piste de sable ont eu pour conséquence la suppression des transports par porteurs entre Tamatave et Andevorante. Le transport du courrier de France qui, jusqu'à ces derniers temps, avait continué à être effectué par bourjanes, est assuré, depuis un mois, par des convois de voitures. A l'économie qui résulte de la suppression des porteurs sur un tronçon déterminé, s'ajoute un autre avantage. Les bourjanes s'emploient aussitôt sur les autres sections, d'où augmentation de moyens de transport sur celles-ci fft tendance à la baisse, ou, plus exactement, modération de la hausse des salaires onéreux qui leur sont payés. Mahatsara est le point terminus pratique de la navigation de l'Iaroka, et c'est pour cela que ce village a été choisi comme origine de la voie de terre se dirigeant sur Tananarive. L'histoire de cette route est déjà compliquée. On a d'abord rectifié et amélioré le sentier malgache puis, on a construit le sentier muletier; enfin, on a commencé, depuis, la route carrossable. Cependant, le sentier muletier a rendu, et rendra encore, d'immenses services. Les bourjanes ont abandonné, pour le prendre, l'ancien sentier indigène. Le nombre des porteurs, qui était avant la guerre de 2.000 à 2.500, tous professionnels, s'élève maintenant à 25 ou 30.000. Combien, parmi les nouveaux venus, auraient renoncé dès le premier jour à cette profession, au grand détriment des colons et des troupes, s'ils avaient été obligés de franchir, sous de lourds chargements, les pentes escarpées et glissantes du sentier malgache. La création du sentier muletier n'a pas eu seulement comme conséquence de permettre la profession de bourjane à des indigènes qui n'auraient pu l'exercer autrefois; elle a eu, en outre, pour résultat, d'accroître la rapidité des communications, et c'est ainsi que, pour certains courriers, la poste a pu monter de

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Tamatave à Tananarive en un peu moins de quatre jours. Enfin, le sentier muletier a été largement utilisé pour les mouvements de troupe il l'a été aussi par de nombreux voyageurs, qui ont fait à pied la route de la côte à Tananarive et qui n'auraient pu, qu'au prix de fatigues extrêmes, suivre l'ancienne piste malgache. Au lendemain d'une occupation, on ne saurait renoncer à établir des communications imparfaites sous prétexte d'en attendre d'excellentes, toujours longues à venir. On ne saurait davantage rester dans une situation même améliorée, lorsqu'on peut, à bref délai, obtenir de nouveaux perfectionnements. C'est une loi fatale à laquelle aucun pays naissant n'a jamais échappé. Et cela est si vrai, qu'en ce moment même, pendant que se poursuit la construction de la route carrossable, des dépenses sont encore faites pour l'entretien du sentier muletier et, peut-être même, devrait-on construire ce sentier s'il n'existait pas. Enfin, on continue la route carrossable, alors que tout permet de croire à la construc-

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tion prochaine d'un chemin de fer ayant le même objectif. C'est que la situation, bien que meilleure depuis un an, ne laisse pas de présenter de sérieux inconvénients. Le prix d'un voyage de bourjane de Mahatsara à Tananarive s'élève à22fr. 50. Lacharge est de 2b à 30 kilos, ce qui fait revenir à 30 fr. 30, au minimum, le prix de transport de la tonne kilométrique. Ce prix nepeut qu'augmenter en dépit de la suppression de ce mode de transport sur un tiers du parcours total de Tamatave a Tananarive, car la population européenne de l'Imerina va toujours en augmentant et, avec cela, croissent les exigences desbourjanes, qui se voient plus recherchés que jamais. Ils demandent des salaires de lus en plus élevés, tout en prétendant faire ninuer leur charge. Le budget destransports militaires pourl'année 1897 s'élève, sur la seule route de TamaV Tananarive, à plus de2.000.000 de francs Cependant, la ville de Tananarive est mal -approvisionnée. On est obligé de donner à la troupe du riz, en remplacement d'une partie de la ration de pain. Les distributions de vin sont souvent réduites. En raison de l'impossibilité de transporter de forts poids indivisibles, on ne peut songer à des installations ndùstrielles. Les constructions des bâtiments oont réduites au strict nécessaire et, encore, ne peut-on prétendre leur donner un confort et une solidité correspondant aux sommes qu'elles coûtent. L'emploi de voitures, même légères, ferait immédiatement tomber aux environs de un franc, soit au tiers du taux actuel, le prix de transport de la tonne kilométrique, d'où une diminution de quatre millions, sur les sommes consacrées en un an aux transports pour le compte de l'Etat et des partiQuliers. L'achèvement de la route, d'après le présent projet, coûterait quatre millions. Elle serait donc gagnée en un an. Quelque activité que l'on mette construire le chemin de fer, on ne peut espérer l'achever en moins de cinq ans, à partir du jour où l'on se décidera à l'entreprendre. D'ici là, le coût de la route aura été plusieurs fois récupéré et la colonisation, libérée des entraves actuelles, aura pu progresser et arriver àun état tel, que le chemin de fer trouvera, dès le premier jour, un trafic rémunérateur. Ainsi, loin d'être en opposition, les deux œuvres se seront succédé, l'une aura préparé les éléments de succès de l'autre. Cela peut déjà se constater. Il y a à peine un an, on croyait que les grands travaux ne pourraient être faits à Madagascar que par la main-d'œuvre importée, la maind'œuvre asiatique notamment. On fit donc venir des milliers de Chinois pour les travaux de route. On ne négligea cependant pas de faire appel à la main-d'œuvre indigène. Quelques Antaimoros se présentèrent. Cette peuplade était connue et réputée pour son aptitude au travail, mais nulle par son inconstance et soncaractère effarouché. Il était même admis qu'on ne pourrait compter sur leur collaboration. Or, grâce à la justice et à la douceur dont usèrent à leur égard les officiers qui les emploient, grâce à la réception lue fit le Gouverneur Générai une équipe» que

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la mission du chemin de fer avait réussi à entraîner jusqu'à Tananarive, les Antaimoros se présentèrent en foule aux chefs de chantiers, qui ont reçu l'ordre du Gouverneur Général de les accueillir tous ils sont aujourd'hui 2.600 sur la route. Les constructeurs du chemin de fer seraient les premiers à bénéficier de cette main-d'œuvre économique, qui ne se serait certainement pas révélée si les chantiers de la route n'avaient pas étéouverts. Ilsnedevrontcependantpas oublier que si les Antaimoros sont actuellement moins impressionnables, leur caractère est toujours aussi méfiant et susceptible, et qu'à la moindre injustice, même apparente, sinon réelle, ils s'enfuiront tous sans avertir personne. Le chemin de fer terminé, la route, dont le tracé passe sur la plus grande partie de son parcours àune distance de 10 à 20 kilomètres de la voie ferrée, pourra rendre encore des services aux régions qu'elle traverse. De général, son caractère deviendra régional, mais son utilité sera encore considérable.

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Pour remplir le rôle que nous venons de définir, la route doit être de construction rapide et économique. Il convient de réduire le plus possible, dans ce but, l'importance des mais ceux que l'on se décide à exétravaux cuter doivent être soignés et entourés de toutes les précautions nécessaires pour leur conservation. Dans un pays mouvementé, à sol argileux et à pluies torrentielles, une route simplement ébauchée ou mal construite ne résisterait pas à un hivernage. Plus que partout ailleurs, il faut à Madagascar, et cela, dès que la plate-forme est construite, la protéger par l'empierrement de la. chaussée, le revêtement des talus et l'établissement dedispositifs assurant largement l'écoulement des eaux. L'expérience des travaux exécutés montre combien il serait imprudent et onéreux de chercher à se dérober à ces nécessités. ba rapidité. et l'économie ne peuvent être cherchées que dans le tracé. C'est en s'inspirant des ces considérations, que le Gouverneur Général a prescrit d'exécuter les travaux avec le plus grand soin et a fixé, pour le tracé, les caractéristiques suivantes: Largeur de la chaussée: 5mètres, dont 3 empierrés. Déclivité maxima: 8 centimètres par mètre. Rayon minimum des courbes: 10mètres. Les deux dernières conditions sont des limites évidentes pour une route carrossable. On peut être tenté de trouver la largeur de 5 mètres un peu forte; il n'en est rien. Elle est indispensable pour permettre une circulation libre et sans danger, sur une route à fortes déclivités, à faibles rayons, tracée sur des flancs de coteaux fortement inclinés et pratiquée par des voitures que traînent des animaux incomplètement dressés et conduits par des noirs inhabiles et insouciants. L'achèvement de la route carrossable de Mahatsara à Tananarive est, de tous les travaux publics projetés pour la mise en valeur de la colonie de Madagascar, celui dont l'utilité immédiate est la plus grande et la plus manifeste.

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TERRITOIRESMILITAIRES CERCLE-ANNEXE DE FORT-DAupmN

Pendant le mois de novembre, des résultats très appréciables ont été obtenus pour la pacification et l'organisation de la province de FortDauphin. M. le capitaine Brulard, commandant le nouveau cercle-annexe, a adressé à ce sujetau Gouverneur Général les renseignements qui suivent sur la situation militaire et politique de sa circonscription. Situation militaire. — Des reconnaissances actives dirigées par les officiers de la compagnie de légion parcourent le pays dans tous les sens et contribuent à étendre de jour en jour la zone soumise à notre autorité. Le Journal Officiel a déjà relaté, à ce point de vue, les opérations conduites par MM. les lieutenants Prévot et Cornetto, qui ont abouti à la création de plusieurs postes dans les régions de l'est et de l'ouest de la province. Plus récemment, M. le capitaine Brulard a dirigé une reconnaissance qui l'a amené à parcourir successivement lesrégions du sud et de l'ouest et à y créer les deux nouveaux postes d'Andrahomana et de Behara. Cette dernière localité, qui était un des principaux centres de résistance des Antandroys, a dû être enlevée de vive force après un engagement assez sérieux, au cours duquel les rebelles ont subi de nombreuses pertes. Son occupation présente une grande importance en ce sens qu'elle facilitera considérablement les transactions entre la province deFort-Dauphin etlesrégions elle reliera, de la rive droite du Mandraré d'autre part, le poste d'Andrahomana, situé sur la côte, avec ceux de Tsilahamana et d'Elakelaka," récemment créés dans l'intérieur. Un autre poste, qui sera créé prochainement sur la rive gauche du Mandraré, àAmpasimpolaka, permettra d'achever cette liaison et de commander tout le cours de la rivière. L'ensemble de ces dispositions constituera à l'ouest de la province de Fort-Dauphin une frontière provisoire solidement organisée, -qui arrêtera les incursions des rebelles antandroys dans la région des Antatsimos, presque complètement pacifiée aujourd'hui. Au point de vue commercial, l'occupation de Behara a déjà permis de supprimer le tribut assez élevé que, depuis de longues années, les Antandroys avaient imposé aux caravanes venant de l'ouest et du sud-oue^t et aux traitants qui représentaient dans cette région les maisons de Fort-Dauphin. Voici le résumé de l'itinéraire suivi et des opérations exécutées au commencement de novembre par le commandant ducercle-anriexe. Parti de Fort-Dauphin le 30 octobre avec un détachement comprenant24 légionnaires et 36 miliciens, M. le capitaine Brulard arrivait le 1er novembre à Andrabomana, petit port commerçant où sont établis depuis quelques années plusieurs traitants créoles qui accueillirent avec joie l'arrivée de nos troupes. Un poste y fut immédiatement établi pour permettre d'enserrer et de surveiller plus étroitement la région antatsimo et d'assurer la liaison de la ligne du Mandraré avec Manambaro et FortDauphin. Ce poste constituera en outre, pour les détachement de TQu^t» te diôt 4^

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vivres qui seront envoyés par mer de FortDauphin. Le lendemain, 2 novembre, la reconnaissance continuait sa route dans la direction du nord. Elle se préparait à traverser vers le soir la petite rivière de Vinangy, lorsque des groupes compacts d'Antandroys apparaissent tout à coup à environ 1.500 mètres et se dirigent en courant à la rencontre du détachement en poussant de grands cris et en exécutantrieur danses de guerre. Arrivés à environ 300 mètres, ils ouvrent le feu. Le détachement, qui s'est formé en carré, répond par des feux de salve qui arrêtent l'élan des assaillants et finissent par les mettre en fuite. Le bivouac est pris sur la position et la nuit n'est troublée par aucun incident. Le 3 novembre, à l'aube, le détachement se dirige vers Ampasimpolaka, premier centre de villages rebelles. Bientôt, d'énormes abatis de cactus épineux et touffus ralentissent la marche et la petite troupe, tout en se frayant un passage, est obligée de répondre au feu des Antandroys, dissimulés surles deux rives du fleuve. A 8 heures, le détachement atteint Ampasimpolaka, où il est reçu à coups de fusil après un engagement qui dure près d'une heure, les rebelles sont délogés et vont occuper une clairière voisine où, quelques instants plus tard, appuyés par les Antandroys de la rive droite, ils cherchent, sans succès du reste, reprendre l'offensive et à prononcer une attaque sur le convoi. Repoussés de toutes parts, ils prennent enfin la fuite et, comme la veille, la nuit se passe tranquillement. L'intention de M. le capitaine Brulard était d'abord de limiter sa reconnaissance à Ampasimpolaka, mais les incidents de la journée ayant démontré que les gens de Behara, dont l'hostilité était depuis longtemps connue, avaient participé à l'attaque contre nos troupes, il se décida à aller occuper dès le lendemain ce centre très important de résistance. Le 4 novembre, la marche est reprise dans cette direction elle s'exécute, non sans difficulté, au travers d'abatis qui couvrent une grande partie du chemin et derrière lesquels quelques Antandroys tirent isolément sur le détachement. Vers midi, en débouchant chez les Zafindravalas, une petite patrouille réussit à faire une vingtaine de prisonniers et à s'emparer d'un troupeau et de quelques fusils. Ledétachementarrive à Manangara à 4 h. 1/2 du soir et y bivouaque. Le 5 novembre, au point du jour, on se remet en marche. Au moment du départ, les émissaires envoyés chez les Antandroys rejoignent M. le capitaine Brulard. Ils racontent qu'ils ont pu assister à un grand kabary tenu la veille par les habitants des villages de Behara, et rendent compte des résolutions qui y ont été prises. Le vieux roi de Behara, Sifola, et ses ministres avaient manifesté le désir de faire leur soumission à l'arrivée des troupes, mais cette proposition pacifique avait été repoussée par le parti des jeunes, qui se prétendait assez fort par ses armes et ses raketa pour s'opposer à notre marche en avant. Après la traversée du Manangara, le détachement s'engage sur un terrain accidenté,

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coupédefondrières où sontcachéesdesbranches de cactus qui rendent la marche difficile et très pénible. Bientôt cependant, on débouche devant l'entrée principale de Behara, où un feu nourri accueille l'arrivée de nos soldats. La position de Behara occupée par les rebelles était des plus fortes. Située au centre d'une vingtaine de villages, séparés les uns des autres pardes fossés et des haies très épaissede cactus, elle constitue un obstacle des plus sérieux. L'assaut est ordonnéimmédiatement et, après une résistance longue et acharnée, qui oblige à enlever successivement une vingtaine de

karamena, Fanjahira et Ste-Luce. Il comprendra les deux postes de Fort-Dauphin et de Manambaro.

réduits fortifiés, les Antandroys s'enfuient dans toutes les directions. L'après-midi du 5 et la journée du 6 sont employées à fouiller les villages et à reconnaître le terrain environnant. Le 6 à midi, le sergent Hussièrc, commandant le poste de Tsilamahana, faisait sans obstacle sa jonction avec le détachement. Pour éviter tout retour offensif des rebelles, un poste comprenant un sergent et 42 hommes, légionnaires et miliciens, est créé à Behara. Le 7 novembre, M. le capitaine Brulard quitte la région avec le reste de son détachement. Sur son parcours, il est rejoint par les notables des villages d'Ankirikiria, voisins de Behara, qui viennent faire leur soumission et rendre leurs armes en annonçant la libération de leurs esclaves. Cette opération a fait faire un grand pas à la pacification de la province en détruisant, par deux nouveaux échecs, le prestige dont les Antandroys jouissaient encore dans la contrée et qu'ils s'étaient acquis par leur bravoure très réelle et par les succès remportés autrefois contre les Hovas. Le résultat ne s'est d'ailleurs pas fait attendre et, quelquesjours après l'enlèvement de Behara, le roi Sifola et plusieurs de ses conseillers venaient faire leur soumission au commandant du nouveau poste. Depuis, ce mouvement de soumission s'accentue chaque jour davantage. L'exemple donné a été suivi par de nombreux villages antatsimos, antanosys et antandroys des régions de Tsilamahana et d'Elakelaka. Situation politique. — A la suite des importants résultats déjà obtenus, M. le capitaine Brulard se propose de diviser le territoire de la province de Fort-Dauphin en trois secteurs qui seront ainsi répartis 1° Secteur antandroy. — Les limites de ce secteur, dont la partie ouest est encore à reconnaître, seront jalonnées par le lac de Ranofotsy et les postes d'Elakelaka de Tsilamahana 1

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et de Behara. Il comprendra, en outre, le poste côtier d'Andrahomana, qui vient d'être créé, et le poste d'Ampasimpolaka, en cours d'installation.

Secteur anlanosy. — Ce secteur aura pour limites: à l'ouest, la chaîne qui sépare Elakelaka de la vallée d'Ambolo et celle qui sépare Tsilamahana de la vallée du Manambolo; au nord, il s'arrêtera a la grande chaîne qui se dirige d'Andetra vers la mer, en passant par Andasibe. Les postes de ce secteur seront: Manambolo, Esira, Andetra, Andasibé, Manantenina, Ambaniaro et Ambolo ce dernier poste sera le chef-lieu du secteur. 3° Secteur de Fort-Dauphin. — Les limites de ce secteur seront: le lac de Ranofotsy, An-

groupement se rapproche des anciennes divisions en races ou tribus. M. le capitaine Brulard estime qu'on ne saurait, pour l'instant, confier une partie de l'administration indigène à des chefs, même élus. Leur autorité ne serait qu'illusoire, tous ces peuples ayant trop souffert des exigences de leurs anciens rois pour qu'ils consentent à accepter franchement l'autorité de ceux-là mêmes qu'ils paraîtraient avoir choisis de leur plein gré. L'action directe de nos postes aura uneinfluence beaucoup plus grande; d'autant qu'il faudra éteindre aussi les haines existant encore à l'état latent et qui proviennent de luttes et de rapts sans nombre. Beaucoup de ces tribus avaient compté sur notre présence pour satisfaire leurs rancunes personnelles. Le temps en aura raison, mais il faudra du tact et de la patience pour amener une fusion complète. Au cours de sa tournée, M. le capitaine Brulard avait mis en présence, pour les réconcilier, les tribus de Romeloho et d'Andasibé qui, depuis plus de cent ans peut-être, sefaisaient une guerre acharnée, se dépossédant mutuellement et de leurs terres et de leurs bœufs. Pour obtenir le résultat cherché, il a fallu, tant les récriminations étaient vives, les obliger a prêter, à la mode malgache, le serment du ranovelamena. Désarmement. — Ces récriminations seraient d'ailleurs sans danger, aujourd'hui que le désarmement est à peu près complétement terminé dans toute la région conquise et pacifiée. Aussi, est-ce la première obligation qui est imposée pour toute nouvelle soumission. Les armes prises ou rendues jusqu'à ce jour ont atteint le chiffre de 7.500 environ (dont près de 1.200 fusils de divers modèles). Défrichements en préparation. — Les superficies préparées actuellement pour le défrichement et la culture doubleront, dès cette année, la surface cultivée. Néanmoins, de grandes étendues de terrain resteront encore incultes. Avec son ignorance parfois voulue, et surtout sa paresse naturelle, l'indigène se refuse, en effet, à admettre que l'on ne saurait aller au delà de ce qu'a fait la nature. Aussi, ne cultive-t-il que tout juste les bords des rivières,ne pouvant croire qu'un peu de travail donnerait, dans bien d'autres endroits, une égale fertilité. Plusieurs vallées, et en particulier celles du Mandraré, du Fanjahira et d'Ambolo, seront l'objet d'études plus détaillées, en vue de la constitution de lots de terrains décolonisation. Ravitaillement. — Tous les postes, même les plus récents, sont ravitaillés pour quatre mois au moins. Aussi, les résultats atteints au point de vue du recrutement des porteurs peuvent-ils être, en raison des habitudes anciennes, considérés comme surprenants. Les essais par mer entre Fort-Dauphin et Manantenina d'une part, entre Fort-Dauphin et Andrahomena d'autre part, et ceux par pirogues, entre Manantenina et Ambossimena, ont pleinement réussi. Dès l'installation du poste d'Ampasipolaka, des essais de même nature seront faits sur le Mandraré et le Manangara. Etat sanitaire. — Dans la plupart de nos postes, l'état sanitaire est satisfaisant; toutefois, il laisse un peu à désirer à TsilamahaCe

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Travaux à Fort-Dauphin.

bâtiment ERRATUM de la chancellerie sera terminé sous peu. Dans le dernier numéro du Journal Offi La grande avenue qui part du rova est achevée; elle sera prolongée jusqu'à la Pointe, en ciel, à la page 127i (3e colonne) : Au LIEU DE «Un hectare de terrain cultivé traversant la mission lazariste. en café revient à environ 100 francs par an.». Les études relatives à la construction d'un LIRE « Un hectare de terrain planté en café revient à environ 100 francs marché et d'un abattoir sont terminées. ». lièrement. Un appel à l'initiative privée a été fait, dans Bientôt, les tsimandoas pourront circuler en le but de provoquer la concurrence, au sujet toute sécurité. de l'établissement de projets relatifs à l'érecEcoles. Au cours de sa tournée, M. le tion d'un phare et à la construction d'un apM. Tellenne, correspondant à Marseille des capitaine Brulard a insisté partout sur la né- pontement et d'une conduite d'eau. fonctionnaires coloniaux, diplomatiques concessité de développer l'instruction. sulaires, informe sa clientèle qu'il se met à sa 4 Chez les Antandroys, cette idée de faire apdisposition pour effectuer les divers achats prendre à leurs enfants autre chose que la qu'on voudra bien lui commander et les faire TERRITOIRES CIVILS culture et le maniement des armes a paru parvenir à destination. surprenante. Les débuts seront donc difficiles. M. Tellenne se charge de garder en magasin Chez les Antanosys, les parents ont déclaré les effets mobiliers qu'on lui confiera et d'en NOSSI-BÉ que, si eux-mêmes étaient trop vieux pour assurer la conservation. chercher à apprendre, ils reconnaissaient bien, depuis notre occupation, qu'il y avait intérêt, Français, 20 ans, voyageur de commerce, situation politique province de La la de désire emploi du même genre à Madagascar. pour leurs enfants, à suivre les conseils donnés Nossi-Bé est satisfaisante. Prendrait comptabilité par les représentants de la France. la ou s'emploierait comCultures. — Les pluies abondantes tombées me commis à vente. Presque partout, l'idée de fournir des élèves S'adresser M. de la YIEUVILLE, 25, rue Bouà l'école professionnelle qui sera installée pro- ces derniers temps ont été le signal d'une Lyon, ou au bureau des affaires civiles chainement à Fort-Dauphin a été accueillie reprise active des travaux de culture. Toutes chardy, politiques et commerciales. les rizières actuellement ensemencées. sont avec satisfaction. Jardin d'essais. — Un jardin d'essais a été Provisoirement, l'ordre a été donné de créer, Le public est informé que des échantillons auprès de chaque poste, un petit cours élémen- récemment créé à Hellville dans des conditions de tresses en soie pour garnitures de vêtetaire, où les enfants des deux sexes viendront particulièrement favorables l'eau y est abon- ments, provenant de la manufacture de M. apprendre les premiers éléments de la langue dante, même pendant les plus fortes chaleurs. Fulchiron fils aîné, à St-Etienne, sont déposés française. Le défrichement de ce jardin est commencé et au musée commercial de Tananarive. M. Fulchiron désire entrer en relations avec D'autre part, Mgr. Crouzet, de la mission on mettra à profit la bonne saison, pour planter lazariste, a demandé l'autorisation d'ouvrir un certain nombre de pieds de café et de une maison de commerce de la colonie pous'occuper de la représentation de ses deux nouvelles écoles (succursales de celles boutures de vanille, ainsi que les arbres et vant articles. l'administrateur demandés M. établies à Fort-Dauphin) dans la vallée du les arbustes par Manampany, au centre des groupements les en chef dans les îles voisines. Le service du génie demande des dessinaplus importants. Un travail de reboisement a été entrepris des écrivains et des interprètes pour les teurs, ce jardin, qui avaient chantiers de construction de la route de MahaImportations. Exportations. — La va- sur certaines pentes de leur des marchandises importées directement été mises à nu parles incendies que les indigè- tsara Beforona. S'adresser, soit au directeur du génie à Tanapendant le mois d'octobre ne s'élève qu'à nes ont l'habitude d'allumer dans le but de Beforona. narive, soit chef du génie à terrains culture. des de au procurer se 14.151 fr. 40, alors que celle des produits reUn jardin d'essais sera également installé, çus en cabotage de Tamatave et Mananjary, pour la plupart d'origine étrangère, libérés par les soins de M. le lieutenant Chanaron, SUCCESSIONS d'ailleurs des droits d'entrée, s'élève à 58.321 dans la province de Tsialane. francs. Milice. — Le recrutement de la milice est Avis de vente Ce fait permet de constater que les maisons presque terminé. Il s'est opéré sans difficulté étrangères de Tamatave écoulent encore les dans les provinces de Tsialane et de Tsiaranao, Le public est informé qu'il sera procédé, le approvisionnements considérables faits avant grâce au concours de M. le lieutenant-chan- vendredi mois de décembre courant, à du 24 l'application du nouveau tarif. Chanaron. celier 8 heures 1/2 du matin, au bureau des revues, Routes.—Les sentiers conduisant d'un poste Ecoles. — Les écoles sont très fréquentées sis rue Romain-des-Fossés, à la vente aux à un autre ont été élargis et débroussaillés. Pres- par les jeunes indigènes il en existe une par enchères publiques, au plus offrant et dernier enchérisseur, des effets, meubles, livres,vaisque partout, dès maintenant, on peut circuler province. chasse, selle, accessoires et la armes pour en filanzane. Des ponceaux et passerelles sont Une école, dont les cours seront suivis par provisions de bouche, vins, liqueurs, objets en construction sur un grand nombre de cours tous les fils de chefs, a été ouverte à Nossi-Bé divers, etc., provenant de la succession de M. d'eau et de marais. Dejoux, lieutenant d'infanterie de marine. et compte de nombreux élèves. Pendant sa tournée, M. le capitaine Brulard La vente sera faite en francs, payables en de L'île Nossi-Bé particulièElevage. est — espèces, au taux officiel courant. a, recherché un tracé permettant, lorsque l'on Les lots devront être payés et enlevés dans construira le tronçon Fort-Dauphin-Tamota- rement favorable à l'élevage du bétail. Les Vohémar de qui font provinces de et Diego, les vingt-quatre heures, sous peine de vente à la de Fianarantsoa, d'éviter les mo, de route deux grosses chaînes du Ramoa et de l'Ichan- l'exportation directe, achètent dans l'île un la folle enchère de l'adjudicataire. Toutefois, grand nombre d'animaux. Les arrêtés inter- les lots ne seront délivrés que lorsque les delo. des animaux reproducteurs adjudicataires auront versé le montant des l'exportation disant Dans cette première reconnaissance, un peu efficacité au point de vue de adjudications. grande auront une rapide il est vrai, deux directions ont paru réTananarive, le 15 Décembre 1897 de la race.. Des mesures ont conservation la pondre aux conditions voulues; la première, été prises Le Commissaire aux revues, les faire observer dans la propour par la vallée du Mandraré, la seconde, par les vince et particulièrement dans les ports. A. NOGUÈS. vallées du Fanjahira et du Manambolo. Elles Douanes.-Un nouveau poste de douane a seront sous peu l'objet d'études plus complètes. SUCCESSIONS MARITIMES Enfin,laroutedeFort-Dauphin àManambaro, été créé à Nossi-Mitsiou, petit port où les bouqui n'était, en plusieurs endroits, qu'un cloa- tres venantde Bombay apportent fréquemment des marchandises de contrebande. modifié. Les tracé quelque que, voit son peu d'ouverture de Avis Succession Impôts. — La nouvelle taxe sur les indivipremiers ponts qui la traversent ont supporté l'épreuve du passage de voitures Lefebvre char- dus d'origine asiatique et africaine a été appliLes créanciers et les débiteurs de la succesquée sans difficulté. gées. sion t de M. Dejpux, lieutenant d'infanterie de

na et à Andetra , où la température est parfois très élevée et suffocante. Service des courriers. — Le service mixte des courriers escortés dans les régions où il paraît nécessaire de montrer souvent encore des troupes, et des courriers libres dans les autres régions fonctionne maintenant régu-

— Le

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AVIS

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à

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marine, sont invités à produire leurs titres au commissaire aux revues ou à se libérer dans le plus bref délai.

FANGATAHANA N° 426

RÉQUISITION N" 428

Noho ny fangatahana tamy ny 30 octobre 1897,

Jully, Ingenieur, Architecte, Lehiben' ny rahaTananarive, le 15 Décembre 1897. raha momba ny Batiments civils, manao raharaha Frantsay monina ao AntanaLe Commissaire aux revues, ho any ny Fanjakana Imahamasina narivo, fari-tanin' nangataka ny NOGUÈS. A. anoratana amy ny Rejistryny Fanjakana, fa izy no tompon' ny fananana tany izay nambarany sy tiany nomena anarana hoe « Hdpitniindigene », miazy, ary tokotany ao sy trano sivy sy ny momba Antananarivo, fari-tanin' Ankadinandriana Izany fananana tany izany, dia misy 68 ares 44 centiares ny habeny, ary izao no faritra aminy: RÉQUISITION N° 425 Ny avaratra, dia ny tokotanin-dRamahatra Ny atsinanana, dia ny tokotanin-dRainilaimavo, Suivant réquisition du 30 octobre 1897, M. Jully, Rairiikotovao, ary Ramarolahy ingénieur-architecte, chef du service des bâtiNy atsimo, dia ny tokotanin-dRalaifahitra, Rajoments civils, agissant au nom et pour le compte sefa, Rafaralahifotsy ary ny poste de Police; de l'Etat français, domicilié à Tananarive, quartier Ny andrefana, dia ny tokotanin-dRatovelo sy d'Imahamasina, a demandé l'immatriculation, en Rainitsimba. qualité de propriétaire, d'une propriété à laquelle Ny mpangataka manambara fa afaka ny fahafanil a déclare vouloir donner le nom de « Fttranobi- tarany amin' ireo fananana tany voalazà ireo dia grands bâtiments, un ter- tsy misy natao anto-javatr' olona, ary tsy ananan' tra", consistant en deux rain et dépendances situés à Tananarive, quartier olon-kafa, na ankehitriny na amy ny ho avy. Faravohitra, avenue La Bourdonnais. amy Mpitahiry Ny ny Fananana Tany, ny de superficie vingt propriété, occupant Cette une BARTHOLOlUÉ. centiares, est limitée: ares quarante-six propriété de la mission Preinds; Au Nord, par la A l'Est, par l'avenue La Bourdonnais RÉQUISITION N° 427 Au Sud, par un sentier A l'Ouest, par les maisons de Rason, Ramazava et un sentier. Suivant réquisition du 30 octobre 1897,M. Jully, il connaissance déclare qu'à Le requérant sa ingénieur-architecte, chef du service des bâtini charge propriété, dite n'existe, sur la aucune au- ments civils, agissant au nom et pour le compte cun droit réel immobilier actuel ou éventuel. de l'Etat français, domicilié à Tananarive, quartier d'Imahamasina, a demandé l'immatriculation, en Le Conservateur de la propriété foncièrc, qualité de propriétaire, d'une propriété à laquelle BARTHOLOlÉ. il a déclare vouloir donner le nom de AmbotiiIl V consistant terrain, nandobalo», grande en un une dépenFANGATAHANA N° 425 construction en terre couverte en tuiles et dances, situés à Tananarive, quartier AmbatomianNoho nv fangatahana tamy ny 30 octobre 1897, gara, lieu ditAmbodinandohalo rueAugey-Dufresse. Cette propriété, occupant une superficie de M. Jully, Ingénieur Architecte, lehiben'nv raharaha momba ny Bailments civils, manao raharaha quatre ares quatre-vingt-six centiares, est limitée Au Nord, par la propriété dite Tatondro; ho any ny Fanjakana Frantsay monina ao Antananarivo, amyny fari-tanin'Imahamasina nangaA l'Est et au Sud, par la propriété des Frères takany anoratana amy ny Rejistry ny Fanjakana, des écoles chrétiennes fa izy no tompon'ny fananana tany izay nambarany A l'Ouest, par la rue Auger,-Dufresse. Le requérant déclare qu sa connaissance il sy tiany nomena anarana hoe: ««Faravohitra», misy trano roa lehihe, sy tokotany, ary ny momha n'existe, sur la dite propriété, aucune charge ni azy, ao Antananarivo, fari-taniny Faravohitra amy aucun droit réel immobilier actuel ou éventuel, autre que ceux résultant d'un bail consenti à M. ny avenue La Bourdonnais. dia misy 20 ares 46 Béziat, en religion IlFrère Norbert Izanv fananaija tany izany, supérieur des centiares ny habeny, arv izao no faritra aminy : Frères des écoles chrétiennes à Tananarive, pour Nv avaratra, dia ny tokotanin' ny Mission Ferinds; une durée de 12 ans, suivant acte S.S.P. (du 22 Ny atsinanana, dia ny lalanaAvenue Labourdon- avril1897). nais; Le Conservateur de la propriété foncière, pal, celi-dalana; ,M Ny atsimo, dia ny BARTHOLOMÉ. Ny andrefana, dia ny tranon-dRason, Ramazava, ny làlan-kely. manambara, fa arakanyfahafanaryNy mpangataka FANGATAHANA N° 427 dia voalaza tany ireo, amin'ireo fananana taranv tsymisynataoanto-javatr'olona, ary tsy ananan olon-kafa, na ankehitriny, na amy ny ho avy. Moho ny fangatahana tamy ny 30 octobrc 189*7, ny rahaNy Mpitahiry ny amy ny Fananana Tany M. Jully, Ingenieur, Architecte, Lehiben' Batiments BARTHOLOMÉ. raha momba ny amy ny Service des civils, manao raharaha ho any ny Fanjakana Franamy ny fari-tanin' tsay monina ao Antananarivo,anoratana Imahamasina nangataka ny amy ny RÉQUISITION N* 426 , - Rejistry ny Fanjakana, fa izy no tompon' ny fanatiany nomena nambarany izay tany sy nana Jully, misy tokoSuivant réquisition du 30 octobre 1897, M. aanranahoe AmhotHnandohaio ingénieur-architecte, chef du service des bâti- tany, sy trano biriky lehibe iray tafo tanimanga sy ments civils, agissant au nom et pour le compte ny momba azy, ao Antananarivo, amy ny fari-tanin' quar- Ambatomiangara, atao hoe ao Ambodinandohalo, de l'Etat français, domicilié à Tananarive, l'immatriculation, tier d'Imahamasina, a demandé propriété lalana rue Augey-Dufresse. ny amy a laquelIzany, dia misy 4 ares 86 fananana tany en qualité de propriétaire, d'unele Izany nom de « Hùpi- centiares ny habeny, ary izao no faritra aminy : le il a déclare vouloir donner tokotaniny atao hoe «Tatonen neuf bâtiments, dédia ttti indigène », consistant avaratra, Ny ny pendances et cours, situés à Tananarive, quartier dro J); Ankadinandriana. Ny atinanana'ldia superficie de ny Eeole des Frlsres (trano Cette propriété, occupant une atsmio, ^ampianoran' Frères), ny soixante-huit ares quarante-quatre centiares, est Ny limitée: dia ny lalana rue Augey-Dufresse. andrefana, Ny Au Nord, par la propriété de Ramahitra; Ny mpangataka manambara fa araka ny fahaRinilaiÍnavo, A l'Ést, par les propriétés de fantarany amin' ireo fananana tany voalaza ireo Rainikotovao et Ramarolahy ; misy natao anto-javatr' olona, ary tsy tsy dia Ralaifahitra, RajoAu Sud, par les propriétés de olon-kafa, na ankehitriny na amy ny ho ananan' sefa, Rafaralaliifotsy et le poste de police dia ny fanekem-panofana nekena izao afa-tsy avy M. Beziat (amy ny momba ny religion) A l'Ouest, par la propriété de Ratovelo et Rainitamynyny tamy "Norbert tsimba. superieur des Frères des Ecoles connaissance il Le requérant déclare qu'à sa Antananarivo maharitra 12 taona, chrétiennes ao n'existe, sur la dite propriété, aucune charge ni araky ny nifanaovany sonia tamy ny 22 avril 1897. aucun droit réel immobilier actuel ou éventuel. Fananana Tany, Mpitahiry Ny ny amy ny foncière, propriété Le Conservateur de la BARTHOLOME.

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M.

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Suivant réquisition du 30 octobre 1897, M. Jully, ingénieur, architecte, chef du service des bâtiments civils, agissant au nom et pour le compte de l'Etat français, domicilié à Tananarive, quartier d'Imahamasina, a demandé l'immatriculation, en qualité de propriétaire, d'une propriété à laquelle il a déclaré vouloir donner le nom de «Ambohtjatovoa, consistant en un petit terrain, un bâtiment et dépendances situés a Tananarive, quartier Ambohijatovo. Cette propriété, occupant une superficie de quatre ares vingt centiares, est limitée Au Nord, par la propriété Rainiarina A l'Est, par l'avenue La Bourdonnais et la propriété Rabetrano; Au Sud par l'ancienne route conduisant d'Amet bohijatovo à Faravohitra. à l'Ouest Le requérant déclare qu'à sa connaissance il n'existe, sur la dite propriété, aucune charge ni aucun droit réel immobilier actuel ou éventuel. Le Conservateur de la propriété foncière,

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BARTHOLOMÉ.

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BARTHOLOMÉ. FANGATAHANA N° 428

Noho ny fangatahana tamy ny 30 octobre 1897, M.

Jully, Ingénieur, Architecte, lehiben' ny raharaha momba ny Batiments civils, manao raharaha ho any ny Fanjakana Frantsay monina ao Antananarivo, amy ny fari-tanin' Imahamasina nangataka ny anoratana amy ny Rejistry ny Fanjakana, fa izy no tompon' ny fananana tany izay nambarany sy tiany nomena anarana hoe: « Amboiiijatovo II, misy tokotany kely, sy trano, ary ny momba azy ao Antananarivo, amy ny fari-tanin'Ambohijatovo. Izany fananana tany izany, dia misy 4 ares 20 centiares ny habeny, ary izao no faritra aminy: Ny avaratra, dia ny tokotanin-dRainiarina; Ny atsinanana, dia ny làlana avenue La Bourdonnais sy ny tokotanin-dftabetrano; Ny atsimo, dia ny lalana taloha Ambohisy jatovo mankany Faravohitra. Ny andrefana, Ny mpangataka manambara fa araka ny fahafantarany amin' ireo fananana tany voalaza ireo, dia tsy misy natao anto-javatr' olona, ary tsyananan1 olon-kafa, na ankehitriny na amy ny ho avy. Ny Mpitahiry ny amy ny Fananana Tany. BARTHOLOMfi

AVIS DE BORNAGES PROVISOIRES

Réquisition N° 417

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Propriété dite: Condorcet, sise à Tananarive. Requérant Ramonta Emmanuel. Le bornage provisoire est fixé au 17 février 1898, à 7 heures du matin.

Réquisition

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dite

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Propriété rantsoa.

No -128

Ankazondrano, sise à Fiana-

Requérant Mme veuve Rasoamanana. Le bornage provisoire est fixé au 24 janvier 1898, à 7 heures du matin.

Le Chef du service topographique, P. BOURDIER.

Messieurs les abonnés qui résident dans la colonie sont priés, quand ils changent de poste, de vouloir bien en informer l'administrateur de VImprimerie officielle, afin que leur adresse soit rectifiée au fur et à mesure de leurs déplacements et qu'ils n'éprouvent, de la sorte, aucun retard dans le service du journal.


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