Le Journal Officiel de Madagascar et Dépendances du 23/11/1897

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Journal officiel de Madagascar et dÊpendances Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque Interuniversitaire Cujas


Madagascar. Journal officiel de Madagascar et dépendances. 1897/11/23.

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SOMMAIRE

le Secrétaire Général en territoire civil est chargé de l'exécution du préART. III. — M.

Partie Offlelelle ARRÊTÉ

sent arrêté.

accordant un congé de convalescence à M. Falconnet, conducteur des travaux

publics. A ARRÊTÉ — nommant des sous-conservateurs de la propriété foncière. A.RRÊTÉ — nommant un greffier-notaire et un huissier à Maroantsetra. A.RRÊTÉ laïque à — créant une école officielle Soavina. A.RRÊTÉ écoles officielles laïques — créant dix-huit dans le cercle de Tsiafahy. ARRÊTÉ 3'clas— nommant un sous-gouverneur de à Andramasina. se ARRÊTÉ de ouvrant un crédit supplémentaire 7.148 fr. 19 à M. l'administrateur en chef, faisant fonctions de Secrétaire Général en terrritoire civil, ordonnateur secondaire, pour la construction de la gendarmerie de Tamatave. ARRÊTÉ et à Tamatave — nommant à Tananarive des domaines. intérimaire receveur un ARRÊTÉ nommant un élève-géomètre au service topographique. DÉClSION-désignant MM. les Secrétaires Généraux en territoire civil et militaire pour recevoir les déclarations des fonctionnaires qui veulent entreprendre l'étude du droit. NOTE circulaire 145. — CIRCULAIRE 21L

-

Partie non Officielle NOUVELLES

ET INFORMATIONS. — TERRITOIRESMILITAIRES. — TERRITOIRES CIVILS. — RENSEIGNE-

MENTS ÉCONOMIQUES ET COMMERCIAUX.

PARTIE OFFICIELLE -

ARRÊTÉ 1099 GÉNÉRAL accordant un congé de convalescence à M. Falconnet, conducteur principal des travaux publics. GOUVERNEMENT

Le Général

commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances,

les décrets des Il décembre 1895 et 30 juillet

Vu 1891'

Vtlles

décrets des 12 décembre 1889, 28 et é l'avis 17 octobre 1896 ;

1890 Vu

janvier

émis le conseil de santé, dans sa octobre par ance du 27 courant, Arrête RT. I. Un congé deconvalescece de trois — jnois, solde entière d'Europe, estaccordé à M. Publics064' conducteur principal des travaux

:

a

Publics.

II. M. Falconnet prendra passage à la 2 atégorie, la arltlles passant sur le paquebot des Messageries à Tamatave le 3 décembre procham. Il devra faire constater débarson quement ART.

à Marseille, par les soins du service colonial.

Fait à Tananarive, le

Novembre 1897. GALLIENI.

3

Vu: Le Directeur des Finances et du Contrôle,

ARRÊTÉ 1137 GÉNÉRAL nommant un greffier-notaire et un huissier à Maroantsetra.

GOUVERNEMENT

Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Mada-

gascar et Dépendances, Vu les décrets des

; le décret du

CRAYSSAC.

1897

Vu

ARRÊTÉ 1136 GOUVBRNEMBNT GÉNÉRAL nommant des sous-conservateurs de la propriété foncière. Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Mada-

gascar et Dépendances, Vu les décrets des

; les articles

11

décembre 1895 et

30

juillet

1897

du décret du 28 décembre 1895 et 38 du décret du 9 juin 1896 ; Vu les décrets du 16 .juillet 1897 et l'arrêté du 25 août 1897, sur la propriété foncière à Madagascar Vu l'arrêté 1111, du 4 novembre 1897, Vu

2

;

:

Arrête ART.

il

I. — M. Boudillon, receveur des domai-

nes à Majunga, est nommé sous-conservateur de la propriété foncière à Maj unga. Il constituera, en cette qualité, un cautionnement de S.000 francs. M. Durand, commis à la direction de l'intérieur, faisant fonctions de receveur des domaines, est nommé sous-conservateur de la propriété foncière à Nossi-Bé. Il constituera, en cette qualité, un cautionnement de 3.000 francs. M. Vally, sous-chef de bureau à la direction, de l'intérieur, faisant fonctions de receveur des domaines, est nommé sous-conservateur de la propriété foncière à Diégo-Suarez. Il constituera, en cette qualité, un cautionnement de 3.000 francs. ART. II. — M. Fiquet, receveur des domaines, est investi, en l'absence du titulaire du bureau des domaines de Tamatave, des fonctions de sous-conservateur de la propriété foncière à Tamatave. Le cautionnement du sous-conservateur dans cette résidence est fixé & 5.000 francs. Secrétaire terriGénéral ART. III. Le en — toire civil, le chef du service des domaines, conservateur de la propriété foncière, et les administrateurs en chef des provinces sakalaves de la côte nord-ouest et de Majunga sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté. Fait à Tananarive, le

Novembre 1891. GALLIENI. Par le Gouverneur Général Le Secrétaire Général en territoire civil, JOSEPH FRANÇOIS. 16

:

28

décembre

1895

et

30

juillet

décembre 1895, articles 7, 28

et 37; Considérant qu'il importe de faciliter le plus possible, auix Européens et assimilés résidant dans la province de Maroantsetra, l'accomplissement des actes de la vie civile Sur la proposition du Procureur Général,

:

:

Arrête

M. Royet, commis de résidence, fai-

ART. 1. —

sant fonctions de chancelier et secrétaire greffier près la justice de paix de Maroantsetra, les remplira provisoirement fonctions de notaire et de commissaire-priseur. ART. II. — M. Ayranelt, garde principal de milice, remplira les fonctions d'huissier près la justice de paix de Maroantsetra. ART. III. —L'administrateur en chef de la province de Maroantsetra est autorisé à pourvoir d'office au remplacement de l'un ou de l'autre de ces fonctionnaires, en cas d'empêchement, sauf l'approbation du Gouverneur Général.

Général — Le Secrétaire Général en terricivil et le Procureur sont char-

ART. IV.

toire

gés de l'exécution du présent arrêté. Fait à Tananarive, le 16 Novembre 1897. GALLIENI.

:

Par le Gouverneur Général Le Procureur Général, DUBREUIL.

Par le Gouverneur Général: Le Secrétaire Général en territoire civil, JOSEPH FRANÇOIS.

ARRÊTÉ 1138 créant une école officielle laïque à Soavina. GOUVERNEMENT GÉNÉRAL

Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Mada-

gascar et Dépendances, Vu les décrets des

; Vu l'arrêté

11

décembre 1895 et

1897

30

juillet

février 1897, organisant l'enseignement officiel en Imérina; Considérant qu'il importe dedonner de l'extension à l'enseignement officiellaïque Sur la proposition de M. le lieutenant-colone 374, du 12

;


commandant le 2* territoire militaire et de M. le chef du service de l'enseignement par intérim,

:

Arrête

Il est créé une école officielle à Soavina (cercle de Tsiafahy). ART. II. — Razanatsiza, élève de l'école « Le Myre de-.,Yilers », est nommé instituteur public à Soavina. >droit, en cette qualité, au ART. III — Il aura traitement et aux privilèges prévus par l'arrêté 374, du 12 février 1897 (chap. 2, art. 2-3-4), que les habitants se sont engagés à lui fournir, soit en argent, soit en nature. ART. IV. — Le lieutenant-colonel commandant le 28 territoire militaire et le chef du service de l'enseignement par intérim sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté, qui aura son effet à ART. I. —

compter du

-

1er

janvier 1898.

;

Vu l'arrêté du 27 septembre 1896, divisant l'Imérina en cercles militaires Vu l'arrêté du 23 février 1897, fixant la nouvelle

;

répartition des divisions administratives du 2* territoire militaire Sur la proposition de M. le chef de bataillon commandant le cercle de Tsiafahy,

gascar et Dépendances, Vu les décrets des 11 décembre 1895 fit

; l'arrêté

30

juillet

1897

;--,

Arrête:

F'

4

Par suite du rapatriement de M. Roumaillac, pour raisons de santé, M. FiqLiet, -receveùr des domaines à Tananarive, est chargé Arrête de l'intérim du bureau des domaines de TaM. Costa, commis principal au et matave, ARTICLE UNIQUE. — Rajaobelina, 9 hrs, est service des domaines, est chargé de l'intérim 1 nommé sous-gouverneur de 38 classe à Andra- du bureau des domaines de Tananarive. masina, aux appointements annuels de 1.200 MM. Fiquet et Costa auront droit, pendant francs, en remplacement de Rainivololona. leur intérim, aux remises fixées par l'arrêté Fait à Tananarive, le 17 Novembre 1897. du 7 avril 1897, N° 572. GALLIENI. ART. II. — MM. le chef d'Etat-Major, faisant Vu :t fonctions de Secrétaire Général en territoire Le Directeur des Finances militaire, le Secrétaire Général en territoire et du Contrôle, civil et le chef du service des domaines sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de CRAYSSAC. l'exécution duprésent ART. I. —

A

:

:,

,

ARRÊTÉ 1141 Fait à Tananarive, le 17 Novembre 1891. GOUVERNEMENT GÉNÉRAL ouvrant un crédit suppléGALLIENI. mentaire de 7.148 fr.19 à M. l'adminischef, faisant fonctions de trateur ARRÊTÉ en GOUVERNEMENT 1139 GÉNÉRAL créant dix-huit écoles of- Secrétaire Général en territoire civil, ficielles laïques dans le cercle de Tsia- ordonnateur secondaire, pour la construction de la gendarmerie de Tamafahy. tave. Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Mada-

Sur la proposition du chef du service des domaines, <

Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Mada-

dagascar et Dépendances, Vu les décrets des 11 décembre

1895

et 30 juillet

arrêté.. 4 f :

Fait à Tananarive, le 17 Novembre 1897. GALLIENI. Par le Gouverneur Général

Le Secrétaire Général en territoire civil, JOSEPH

FRANÇOIS,

-) 1

ARRÊTÉ 1143 GÉNÉRAL nommant un élève géomètre au service topographique. i

GOUVERNEMENT

j

Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Mada-f1

gascar et Dépendances,

'1 « 1897; du février organisant 1897, 374, 12 Vu les décrets des 11 décembre 1895 et 30 juillet Vu l'arrêté 541, du 29 mars 1897, portant ouverl'enseignement officiel en Imérina; -i Considérant qu'il importe de donner de l'exten- ture d'un crédit de 10.000 fr. pour la construction 1897 Vu l'arrêté du 22 décembre 1896, organisant le de la gendarmerie de Tamatave sion à l'enseignement officiel laïque Vu les lettres de M. le Secrétaire Général en terri- service topographique Sur la demande des habitants du secteur de Vu l'arrêté du 24 avril 1897, fixant la solde et la toire civil, en date des 21 septembre et 16 octobre Tsinjoarivo ; d Vu l'avis de M. le lieutenant-colonel commandant 1897, concernant les travaux de construction de hiérarchie de ce service la gendarmerie Sur la proposition du chef du service topograle 2* territoire militaire, Considérant que, par suite de l'exécution des phique, travaux supplémentaires non compris au devis Arrête p Arrête primitif, le crédit ouvert est insuffisant Sur la proposition de M. le chef de bataillon, ART. I. — Il est créé dix-huit écoles officielART. I.— M. d'Emmerezde Charmoy est nomgénie directeur du des publics, et travaux les dans les villages suivants, du secteur de mé élève géomètre du service topographique Tsinjoarivo (cercle de Tsiafahy) : à Arrête Androhifantaka, Tsinjoarivo, Ankofotra, AnART. II. fixe tsorokahitra, Andranovelona, Belanitra, Am— Cet agent aura droit à la solde ART. I. — Un crédit supplémentaire de annuelle de deux mille quatre cents francs, bohimandroso, Vohitrambo, Tanjamanga, An- 7.148 fr. 19 est ouvert à M. l'administrateur en tsampandrano, Antanetibe, Ambatofotsy, An- chef, faisant fonctions de Secrétaire Général en qui courra du jour de son entrée en fonctions. : ART. III. — M. le chef du service topographidranodolo, Tsaraonenana, Antsiriribé, Amba- territoire civil, ordonnateur secondaire, pour tolampikely, Amorona,Andrefan' Ambohitriba. la construction dela gendarmerie de Tamatave. que est chargé de l'exécution du présent arrêté. de ces écoles seront Fait à Tananarive, le 17 Novembre 1897. ! Les instituteurs ART. II. imputable ART. II. dépense Cette est — au — GALLIENI. désignés par M. le lieutenant-colonel comman- chap. 4, art. 3, § 1, du budget ordinaire de Vu dant le 2* territoire militaire. Vu:: l'exercice *, ART. III. —Il leur sera alloué un traitement ART. III. — MM. le Secrétaire Général en Le Directeur des proportionnel à leur degré de connaissance du territoire civil, ordonnateur secondaire, et le et du Contrôle, * q français ce traitement pourra être élevé pro- Trésorier-Payeur sont chargés, chacun en ce CRAYSSAC. gressivement et atteindre un taux maximum qui le concerne, de l'exécution du présent arde 30 fr. par mois. Ils auront droit, en outre, rêté. DÉCISION GOUVERNEMENT 313 prévus l'arrêté du 374, 12 avantages par aux Fait à Tananarive, le 17 Novembre 1891. GÉNÉRAL désignant MM. les Secréfévrier 1897 (chap. 2, art. 2.3.4.). GALLIENI. Ce traitement et ces avantages leur seront taires généraux en territoire civil et Vu: assurés par les habitants des villages énumérés Le Directeur des Finances militaire pour recevoir les déclarations à l'art. 1, conformément à l'engagement écrit des fonctionnaires qui veulent entredu et Contrôle, qu'ils en ont pris. prendre l'étude du droit. CRAYSSAC. lieutenant-colonel commanART. IV.— M. dant le 28 territoire militaire est chargé de Par le Gouverneur Général Le Général commandant en chef du Corps l'exécution du présent arrêté. Le Secrétaire Général en territoire civil, d'occupation et Gouverneur Général de MadaJOSEPH FRANÇOIS. Fait à Tananarive, le 17 Novembre 1897. gascar et Dépendances, GALLIENI. Vu les décrets des 11 décembre 1895 et 30 juillet 1897; ARRÊTÉ Vu la circulaire ministérielle du 26 décembre GOUVERNEMENT 1142

Vu

;

;

;

;

;

:

;

:

;

?

Madagascar.

:

g

Finances

courant.*

;

|

4

le

:

ARRÊTÉ 1140 GÉNÉRAL à Tananarive et nommant, GÉNÉRAL 1 nommant un sous-gouver- à Tamatave, un receveur intérimaire neur de 38 classe à Andramasina. des domaines.

GOUVERNEMENT

Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Mada-

gascar et Dépendances, Vu les décrets des 11 décembre 1895 et

;

1897

30

juillet

Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Mada-

gascar et Dépendances,

Vu les let 1897 ;

décrets des

il

décembre 1895 et

30

juil-

; Considérant qu'il

1888

y a lieu de désigner,

dans la colonie de Madagascar, un fonctionnaire chargé de recevoir les declarations des agents de l'administration qui veulent entreprendre l'étude du droit, {

:

Décide

i

4

l'administrateur ell chef, faisant fonctions de Secrétaire Général ARTICLE UNIQUE. — MM.


en territoire civil et le chef d'Etat-Major, faisant fonctions de Secrétaire Général en territoire militaire, sont désignés pour recevoir, chacun dans leur circonscription, les déclarations des fonctionnaires qui veulent entre-

prendre l'étude du droit.

Fait à Tananarive, le16 Novembre 1897. GALLIENI. ETAT-MAJOR

NOTE-CIRCULAIRE 145

Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général deMadagascar et Dépendances a l'honneur d'appeler l'attention de MM. les commandants de cercle et de province, sur l'importance qui s'attache à la conservation des signaux géodésiques

et topographiques. La conservation de ces signaux fait déjà l'objet de l'art. 4 de la loi du 9 mars 1896, sur la propriété foncière et de l'ordonnance promulguée à Madagascar le 23 avril 1896. Indépendamment de la rédaction de la carte, ces signaux sont d'un grand secours pour le repérage des 'lots de colonisation et des piquets placés par les prospecteurs, ces piquets n'ayant de valeur qu'après avoir été déterminés par rapport à des points géodésiques. En conséquence, des recommandations très sévères doivent être faites aux chefs de village, Pour faire respecter les divers signaux (pyramides, arbres élagués sur sommets déboisés, ou arbres transplantés sur sommets dénudés, avec marques blanches), qui déterminent les points

triangulés. Toute destruction ou démolition de ces signaux entraînerait, pour son auteur, les punitions édictées parla loi, sans préjudice des indemnités qui pourront être réclamées par l'Etat, pour réparations des dommages provenant des confusions ou retards qui en résulteraient dans l'exécution des travaux cartographiques. Un canevas des diverses triangulations déjà établies sera prochainement communiqué à tous les commandants de cercle et de province, qui voudront bien faire vérifier si les signaux portés sur le canevas existent encore sur le terrain et sont en bon état de conservation. Un compte-rendu de cette vérification devra être adressé, sans retard, au Gouverneur Général. Fait à Tananarive, le 18 Novembre 1897. GALLIENI.

CIRCULAIRE 271 à MM. les administrateurs et commandants de cercle, chefs de province.

GOUVERNEMENT GÉNÉRAL

MESSIEURS,

La circulaire 221, du 21 avril 1897, en traçant le programme de colonisation qui devra être appliqué à Madagascar, vous a fait connaître les mesures à prendre pour ouvrir, au plus tOt, la nouvelle colonie aux entreprises des nombreux immigrants qui demandent à y apporter leur travail et leurs capitaux. Conformément à ces instructions, vous avez fait commencer, dans votre province, la reconnaissance des terres à ouvrir à la colonisation, et plusieurs d'entre vous m'ont fait parvenir des projets de lotissement concernant les terrains jugés particulièrement favorables à l'installation des colons. Les plans d'un certain nombre de lots ont déjà été levés et l'immatriculation en a été requise; des titres de propriéte lnattaquables parles tiers seront donc bientot mis à la disposition des immigrants et les bureaux de colonisation placés votre sous torité pourront prochainement commencerau-à tonner satisfaction, aux demandesquileursont

adressées. Toutefois, différentes questions ont été soumises à mon examen et quelques objections m'ont été présentées mais il résulte de l'étude des difficultés signalées, que si des hésitations se sont produites dans quelques provinces, c'est principalement parce que le personnel chargé du service de la colonisation était trop peu nombreux, et que le fonctionnement de ce service n'avait pu, dès le début, être réglé dans tous ses détails. Une période d'essaft; était, en effet, indispensable et, avant defixerjdéfinitivement les attributions de chacun, il était nécessaire d'avoir pu se rendre un compte plus exact des difficultés que l'on rencontrerait dans l'application de la circulaire. L'expérience tentée sur plusieurs points de l'île, pendant ces derniers mois, a donné des résultats très satisfaisants et a démontré qu'il n'existe aucun obstacle sérieux de nature à entraver la réalisation du programme proposé pour la mise en valeur de la colonie et j'estime, en conséquence, que le service de la colonisation devra être organisé dans toutes les provinces dès le commencement de l'année

;

1898.

J'attache la plus grande importance à ce qu'avant la fin de l'année prochaine, de nombreux terrains de culture et d'élevage et des lots urbains et suburbains soient tenus, dans chaque province, àla disposition des immigrants à ce que tous les renseignements demandés par les questionuaires annexés à la circulaire 221 aient été recueillis, méthodiquement classés, dans chacun des bureaux de colonisation. Les dispositions ont été prises pour écarter, à l'avenir, les difficultés qui ont été signalées; les agents nécessaires à l'exécution des travaux seront mis à votre disposition et des crédits suffisants ont été inscrits au budget de 1898, permettant de faire- la reconnaissance et l'arpentage de plusieurs milliers d'hectares dans chaque province. En cequi concerne le personnel, j'ai reconnu qu'il est indispensable qu'un géomètre principal, du service topographique, spécialement chargé de la colonisation, soit placé dans chaque province et des instructions ont été données à M. le chef du service topograhique, pour que les nouveaux agents aient rejoint leur poste au mois de janvier prochain. Dans les territoires militaires et dans les cercles, où un géomètre n'aura des pas été placé, les travaux officiers ou des sousseront exécutés par officiers, ainsi qu'il a été prescrit par la circulaire 221. La circulaire du 3 août dernier, de M. le chef du service topographique, -revêtue de mon approbation, a donne aux géomètres les instructions techniques concernant le lotissement des terres et l'exécution des divers travaux devant permettre la formation des territoires, villes et villages mais, aujourd'hui, d'une il est devenu nécessaire d'organiser, la manière définitive, le service de colonisation et de fixer nettement à chacun ses attributions, afin que tous les agents connaissent exactement le service dont ils ont la charge et la responsabilité. Bureaux de subdivisions ou 't'égionaux.Afin de permettre la décentralisation indispensable a la prompte solution des questions étudiées, j'ai décidé que l'île de Madagascar seraparlagée, pour leservice de colonisation, en trois subdivisions principales, correspondant aux grandes régions géographiques de la colonie. 1re Subdivision: Haut-Pays Œmyrne et pays Betsiléo) ; — 28 Subdivision : Côte Est (comprenant toutes les provinces et territoires inclus) ; et 38 Subdide Diégo à Fort-Dauphin (comprenant vision les provinces Côte Ouest et territoires depuis Nossi-Bé jusqu'a Tulléar inclus). Fonctions du vérificateur, chef du service de la subdivision. — A la tête du service technique, dans chacune de ces régions, sera

et

;

:

placé un vérificateur du service topographique (ou, provisoirement, un vérificateur), géomètre principal faisant fonctions de chef du service régional chargé de veiller à l'exécution, par les géomètres de toute la subdivision, des règlements et des circulaires sur la colonisation, de diriger et de vérifier leurs travaux techniques et de s'assurer, par des inspections inattendues, que chacun s'acquitte avec zèle et intelligence des fonctions qui lui ont été confiées. La surveillance du vérificateur devra donc s'étendre, non seulement sur le personnel de la province dans laquelle il aura sa résidence officielle, mais aussi sur les agents affectés aux autres postes de la subdivision, qu'il visitera au moins deux fois par an. Le vérificateur étudiera, avec vous, les mesures à prendre pour le bon fonctionnement du service technique et transmettra ensuite, au chef du service topographique, les propositions relatives aux modifications à apporter dans le service des provinces. L Le vérificateur dirigera le bureau régional de colonisation et centralisera, en conséquence, tous les renseignements recueillis dans la subdivision ; il devra les transmettre au chef du service topographique, qui les adressera au Gouverneur Général, au bureau central de la colonisation. Vous voudrez bien me rendre compte, de votre côté, dans vos rapports mensuels, du fonctionnement du bureau de colonisation placé sous votre autorité. Le bureau régional de la côte est sera installé à Tamatave, celui de la côte ouest à l'importance de ces bureaux est Majunga exceptionnelle,puisque c'est dans ces ports que débarquent les colons et c'est là qu'ils devront recevoir les premiers renseignements leur permettant de se diriger sur tel ou tel point et d'y tenter telle ou telle entreprise. Les bureaux de Tamatave et de Majunga recevront, par les soins du chef du service topographique, tous les documents et renseignements intéressant la colonisation dans l'île entière, afin que les immigrants puissent, dès leur arrivée, savoir sur quel point ils pourront se diriger avec la certitude d'y trouver des terres disponibles convenant à l'exploitation qu'ils désirent créer dans la colonie. - Circonscriptions. de circonscripBureaux — tions ou provinciaux. —Dans chaqueprovince, principal géomètre du service placé un sera topographique (ou, provisoirement, un géomètre ordinaire faisant fonctions de géomètre principal), chef du bureau de colonisation de la circonscription. Fonctions du géomètre principal, chef de circonscription. — Ce géomètre principal sera spécialement chargé du service de la colonisation il devra exécuter la reconnaissance des terres que vous lui aurez désignées comme propres à l'établissement des colons. Cet agent fera tous les croquis et les projets de lotissement, réunira et classera tous les renseignements permettant de répondre aux questionnaires de la circulaire 221. Il vous soumettra les projets d'échange avec les indigènes, concernant les enclaves qui se trouveraient au milieu des lots destinés à la colonisation, lorsque ces enclaves devraient empêcher l'occupation facile des lots ou pourraient devenir une source de difficultés entre les colons et les indigènes. Je vous rappelle que les indigènes doivent être seulement considérés comme propriétaires des terres sur lesquelles ils ont faitdes travaux d'amélioration ayant un caractère permanent, mais que lorsque les terrains portent seulement les traces d'une culture temporaire (manioc, patates, etc.), rien ne s'oppose à ce qu'ils soient affectés à la colonisation vous devrez seulement, dans ce cas, attribuer aux indigènes des terrains de culture de valeur et d'étendue égales, situés en dehors toutefoi;, perdre da des lots, Ou ne ~Y~

;

;

;

,


vue, dans ces transactions, les prescriptions de priétés. Les réquisitions seront établies au la circulaire 221, concernant les indigènes que, moyen des renseignements fournis par le Ioiil de refouler, on devra chercher à fixer aux géomètre principal dans chaque circonscripenvirons des territoires colonisés, afin que les tion et transmises à la conservation de la colons français trouvent sur place lamain- propriété foncière, qui entamera la procédure d'immatriculation. d'œuvre qui leur sera indipensable. Lorsque les terrains proposés auront été acLes travaux préparatoires de reconnaissance ceptés pour la colonisation, le géomètre princi- et de lotissement auront dû être exécutés dans pal en informera aussitôt le chef de subdivi- chaque province assez tôt pour que le choix sion, afin que le levé puisse en être exécuté, des terres à ouvrir à la colonisation ait pu être ainsi qu'il sera indiqué plus loin, et que les for- approuvé par le Gouverneur Général et définimalités soient aussitôt commencées, en vue de tivement arrêté, chaque année, à la fin du mois l'immatriculation. de janvier au plus tard. Les réquisitions d'imLe géomètre principal fera, en outre, les pro- matriculation seront aussitôt transmises à la jets de lotissement des terrains urbains et exé- conservation de la propriété foncière, pour que cutera, pour le compte de l'Etat, tous les tra- les bornages puissent commencer dès le mois vaux que vous lui indiquerez. Il réunira tous de mars et que l'on procède à l'immatriculales documents et les plans intéressant sa cir- tion des lots, pendant le cours de la belle saiconscription et devra les tenir à la disposition son. des colons. Tous ces renseignements seront Un essai, qui a été fait en Emyrne pendant transmis, par ses soins, au vérificateur chef du plusieurs mois, a permis de se rendre compte service de la subdivision. la manière la plus rapide et la plus éconoque Le géomètre principal dirigera et vérifiera mique de procéder à l'immatriculation des tous les travaux exécutés par les agents de la terres de colonisation est de faire exécuter ces province et aura la responsabilité de la marche opérations par des brigades topographiques régulière du service technique dans la circons- volantes. cription à la tête de laquelle il aura été placé. J'ai, en conséquence, décidé qu'il sera formé Dans les territoires militaires et les cercles, chaque année, dans chacune des trois subdiviou il n'existe pas encore d'agents du service sions de l'île, une brigade volante chargée de topographique, les travaux exécutés par les l'immatriculation des lots de colonisation, qui ofticiers ou les sous-officiers seront transmis devra commencer ses opérations dès le mois directement au Gouverneur Général. de mars. Les terrains reconnus seront ensuite immaChaque brigade sera placée sous les ordres topographique. soins service du triculés parles la région, qui dirigera les travérificateur de du Les bureaux régionaux devant être installés comprendra, au moins, deux géomèelle vaux; à Tananarive et à Majunga, il sera superflu d'y tres du service topographique et deux élèves créer des bureaux spéciaux de circonscription, géomètres (futurs géomètres, sous-officiers déet le bureau régional assurera directement tachés au service topographique ou géomètres le service dans les deux provinces. Les géomè- indigènes). Le chef du service topographique tres principaux, chefs de ces circonscriptions, fixera, chaque année, la composition des brigaseront alors les adjoints des vérificateurs et des d'après l'importance des travaux à exécuter chargés du service de toute la région, pendant dans les différentes provinces et tracera l'itinéles absences des chefs de subdivision. Les géo- raire que devra suivre chaque mission topogramètres principaux de Tamatave et de Majunga phique. rempliront donc les fonctions de sous-chefs dates des bornages seront prévues en Les des bureaux régionaux et devront, en consé- conséquence et toutes les opérations le parfaitement sur au courant du ser- terrain ayant lieu simultanément, les titres de quence, être vice de toute la subdivision de façon à rem- propriété pourront être très promptement placer efficacement le vérificateur lorsque ce- mis à la disposition des colons. lui-ci sera en tournée. Lorsque toutes les opérations seront termiGéomètres ordinaires. — Fonctions des géo- nées province, la brigade passera à dans une géomètres Les ordinaires ordinaires. mètres — province suivante et, chaque année,aurela les placés dans divers de géomètres postes et les saison des pluies, de nouveaux terla de tour besoins du service, sont ritoires auront été ainsi ouverts effectivement provinces, suivant les spécialement chargés des travaux pour le à la colonisation. compte des particuliers. Ils devront, toutefois, Vous voudrez bien vous préoccuper de faire exécuter, pour le compte de l'Etat, toutes les opérations qui leur seront commandées par reconnaître les périmètres de colonisation, de je viens d'indileurs chefs et seront employés au levé des ter- telle sorte que les travaux queintempestifs. rains de colonisation, ainsi qu'il est prescrit quer ne subissent pas d'arrêts service nécessaires de la crédits coloLes géomètres les ordinaires loin. plus En au outre, devront profiter de tous leurs déplacements nisation ayant été prévus au budget de 1898, devront être entrepris assez tôt pour étudier la région dans laquelle ils opére- les travaux ront; ils adresseront au géomètre principal dans chaque province, pour que les brigades tous les renseignements concernant les terrains volantes puissent commencer leurs opérations jugés propres à lacolonisation, les cultures à au mois de mars prochain. Jevous prierai,en conséquence, dem'adresser, y tenter et répondront, pour chacune des parties de la province qu'ils parcourront, aux avant la fin du mois de janvier 1898, vos propositions concernant les terrains de votre proquestionnaires de la circulaire 221. - Le géomètre principal ne devra pas perdre vince qui devront faire l'objet des travaux du de vue cette obligation, pour ses subordonnés, service topographique pendant la saison prode fournir tous les renseignements sur la coloni- chaine. J'attache la plus grande importance à ce sation et de le tenir au courant des essais des colons et des résultats obtenus. C'est en exi- que ces renseignements me parviennent en geant que ces renseignements lui parviennent temps utile, afin que les travaux de colonisarégulièrement, après tout déplacement dans tion soient entrepris au mois de mars et puisune nouvelle région, que le chef de la circons- sent être poursuivis, avec méthode, dans chacription pourra réunir rapidement tous les cune des provinces de la colonie. documents intéressant la province dont il diJe vous serai obligé de vouloir bien, en rige le bureau de colonisation. m'accusant réception de la présente circulaire, Brigadesvolantes. — Brigades volantes char- me faire connaître les mesures que vous aurez gées des levés de plans. — Lorsque certains cru devoir prendre pour en assurer l'exécuterritoires d'une province auront été déclarés tion. ouverts à la colonisation et que le projet de Fait à Tananarive, le 16 Novembre 1891. lotissement aura été accepté, il conviendra ijiorà de préparer rimrnatriculation des proGALLIEISL

PARTIE NON OFFICIELLE

Nouvelles et Informations Le cercle de sous-officiers, qui vient d'être créé à Tananarive, a été inauguré samedi dernier, 20 novembre, sous la présidence du

Gouverneur Général. L'immeuble affecté au cercle est situé carrefour Lubert et aménagé dans des conditions aussi satisfaisantes que possible. Il comprend, au rez-de-chaussée, une grande salle de réunion et, au premier étage, une salle de lecture pourvue d'une bibliothèque déjà très bien garnie. Pour la cérémonie de l'inauguration, tou ces locaux avaient été décorés avec beaucoup de goût par les soins de la commission du cercle; l'immeuble était pavoisé extérieurement d'un grand nombre de drapeaux. La musique du 138 régiment d'infanterie de marine, convoquée pour la circonstance, se groupe devant le cercle à 5 heures 1/4 et exécute les morceaux de son répertoire, à la grande joie des indigènes, qui viennent se masser en foule autour d'elle. A5heures1/2, Gouverneur Général, accompagné de M. le colonel Houry et de ses officiers d'ordonnance, fait son entrée au cercle ; la musique joue la Marseillaise. De nombreux officiers de la garnison assistent également à la cérémonie. Après avoir procédé à l'inauguration, le Général prononce une courte allocution, dans laquelle il rappelle les qualités de bravoure et d'énergie dont les sous-officiers ont fait preuve au cours des opérations militaires à Madagasil indique ensuite que la création du cercar cle a pour but d'affermir la bonne entente et les liens d'amitié qui existent déjà entre les sous-officiers des différentes armes. M. le colonel Hciry prend ensuite la parole et engage les sous-officiers à suivre les conseils qui viennent de leur être donnés. Le cercle doit être pour eux un lieu de distraction et de repos; mais aussi, par son organisation, par l'idée qui a présidé à son institution, il doit leur fournir lesmoyensdeseconnaître,des'estimer, de s'instruire et de fortifier par là même leur esprit et leurs qualités militaires. A la suite de ces allocutions, le Général, accompagné des officiers présents et de la commission, visite les divers locaux et félicite l'adjudant Anfriani, président du cercle, du soin qu'il a apporté à leur installation. Un vin d'honneur a terminé la cérémonie, qui a pris fin à 6 heures 1/2.

le

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Samedi dernier, 20 novembre, M. le Procureur Général Dubreuil, accompagné de M. Toussaint, conseillerpar intérim à la Cour d'appel, est parti en tournée officielle. Il se propose de visiter différents cercles, dont les commandants ont été investis de fonctions judiciaires par le Gouverneur Général, ainsi que les localités qui en dépendent. Il se rendra successivement à Tsiafahy, Bétafo, Miarinarivo, Arivonimamo et rentrera vers la fin du mois à Tananarive. Une escorte de six miliciens, commandés par un sergent, accompagne M. le Procureur Général dans son excursion. *

le lieutenant-colonelcommandant le 2% territoire militaire a fait coaaaitre au Couver M*


neur Général l'état d'avancement des travaux de la route carrossable reliant Ankeramadinika à Ambohimangakely. La circulation est aujourd'hui établie entre Ankeramadinika et les baraquements d'Ambohimalaza. A partir de ce point, 1.500 mètres de terrassement sont terminés et une équipe de 250 travailleurs se trouve actuellement à 4 kilomètres d'Ambohimangakely. D'autre part, une équipe de 50 bourjanes, opérant entre Ankeramadinika et Manjakandriana, a complètement terminé les divers travaux d'aménagement des digues, courbes et pentes depuis le 15 novembre, les rigoles et les caniveaux sont commencés. Des travaux analogues et provisoires ont été déjà exécutés par les soins des postes, sur tout le parcours compris entre Manjakandriana et Ambohimalaza la route est, de ce fait, garantie des dégâts et éboulements qui pourraient survenir aux premières pluies. Enfin, le travail d'empierrement commencera d'ici quelques jours au col d'Ambatomivahy(blockhaus Hundégala) ; il sera poursuivi activement pendant les quatre kilomètres où la pierre concassée et le sable se trouvent à pied-d'œuvre. Dans ces conditions de célérité, tout fait présumer que la route sera définitivement achevée et livrée à la circulation vers le 15 décembre 1897. Il ne restera plus, à cette date, qu'à terminer les travaux accessoires comprenant: caniveaux, rigoles, modifications de courbes, de pentes, etc.

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Une dépêche de Tamatave annonce que les vapeurs de la Castle Line Mail Packets Company ne toucheront plus désormais aux ports du sud de Madagascar. Ils se rendront directement de Laurenço-Marquez à Beïra, Tamatave et Maurice. Le vapeur de la CastleLine attendu incessamment à Tamatave desservira, pour la dernière fois, les ports de Mananjary et Vatomandry. *

*» la légion étrangère, de de Bausch, Le soldat la garnison du poste d'Ambodifiakarana (cercle de Tsiafahy), a été tué par la foudre le 16 novembre. Les obsèques ont eu lieu le lendemain. *

** Depuis le 1er octobre 1897, la taxe à bonifier aux bureaux d'échange français pour les colis, postaux à destination des bureaux autrichiens du Levant, acheminés viâ Trieste, a été réduite de 0 fr. 50. La taxe à percevoir dans la colonie, pour les colis postaux dont il s'agit, est donc diminuée de cette somme. *

Huit dames-jeannes de vin, abandonnées Par leurs porteurs à Moramanga, le 20 novembre, ont été déposées au poste de cette localité, où leurs propriétaires pourront les faire réclamer en justifiant de leurs droits.

-4 LES TRlVlUX PUBLICS SUR LE LITTORAL

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M. le comTrois tracés ont été examinés mandant Roques, directeur du génie et des travaux publics, signale comme le plus avantageux celui qui relierait la baie du Commerce à celle d'Ambavahibé. Le seuil à franchir "a, comme cote maxima, 20 mètres. La longueur du canal serait d'environ six kilomètres et demi. Une dépense d'environ 1.500.000 francs serait nécessaire pour construire ce canal qui, établi dans un but à la fois commercial et stratégique, devrait avoir environ dix mètres de profondeur. Un navire de guerre désemparé, qui se trouverait dans l'impossibilité de franchir le cap d'Ambre, pourrait gagner, soit avec les moyens qui lui resteraient, soit à la remorque, la rade de Diégo. La rade d'Ambavahibé, oùle canal aboutirait, peut fournir de bons mouillages aux navires.

D'autre part, M. le capitaine Vernier a étudié les moyens d'améliorer les conditions d'utilisation du phare de l'îlot des Aigrettes, qui avait été signalé par les capitaines de navires comme éclairant insuffisamment la passe et comme étant complétement invisible de la haute mer. Un examen sommaire a montré à M. le capitaine Vernier que les inconvénients dont il s'agit tiennent uniquement à un défaut d'installation première, auquel il peut être remédié facilement et à peu de frais. L'appareil, dont le diamètre est de 0m30, éclaire théoriquement un champ de 180°; mais, sur la limite de ce champ normal, il se produit en réalité, par suite des dimensions mêmes du foyer lumineux, un secteur de pénombre d'environ 12°. Or, pour éviter-ce qui présenterait un réel danger pour la navigation-d'éclairer la fausse passe, on avait dirigé, sur la passe elle-même, la partie extrême du champ normal, c'est-àdire le secteur de pénombre. Il en résultait que la passe ne recevait, en réalité, qu'une demi-lumière, alors que la région d'Antsirane et le port de la Nièvre, situés dans la partie centrale du champ, étaient éclairés dans des conditions régulières. Pour remédier à cette situation, il suffira de modifier, de 150 environ, l'orientation de l'appareil, de façon à projeter sur la passe un faisceau de rayons du secteur réellement éclairé. En même temps, pour éviter que ce déplacement ne reporte sur la fausse passe les rayons du secteur de pénombre qui l'éclaireraient partiellement, il suffira de construire, en avant de l'appareil, un écran en maçonnerie convenablement disposé. Ce travail, de peu d'importance, permettra d'utiliser, dans les conditions normales, le feu du phare des Aigrettes. D'autre part, il sera nécessaire, en même temps, de construire au pied de l'îlot une petite jetée qui permette d'y aborder facilement. Ajoutons enfin queM. le capitaine Vernier étudie en ce moment divers autres projets qui intéressent le développement commercial et militaire du port de Diégo-Suarez. —————————

TERRITOIRES MILITAIRES actuelleVernier, le capitaine du génie ment en mission sur les côtes, a fait une première étude desconditions d'établissementd'un GOUVERNEMENT MILITAIRE DE TANANARIVE canal maritime qui mettrait la rade de Diégo en M. le colonel Houry, gouverneur militaire de communication avec la côte ouest de MadaTanatiative, a adressé au Gouverneur Général gascar,,, M.

un rapport sur la situation du 3* territoire militaire, dont nous extrayons les renseignements qui suivent. Sécurité. — Rien n'est venu troubler la sécurité du territoire pendant les mois de septembre et d'octobre. L'ancien chef rebelle Ramazana, dont la présence avait été signalée dans le secteur d'Ambohimanga, semble avoir définitivement quitté la région. Satrace est complètement perdue àl'heureactuelle. Uneamende collective a été infligée au village d'Ambodifasana, où il a été prouvé que Ramazana avait reçu l'hospitalité. Une attaque de tontakely s'est produite dans -le sous-gouvernement d'Alasora. L'un des agresseurs ayant été tué par les veilleurs de nuit, aucune bande de malfaiteurs ne s'est reformée, depuis, dans ce sous-gouvernement. Postes. — Les seuls changements apportés à la répartition des postes consistent dans la suppression du poste d'Ambalanirana, à la limite est du sous-gouvernement d'Alasora, et son remplacement par un poste plus central à Ambohimanjaka, à proximité des deux marchés importants de Sabotsy et d'Alarobia. Voies de communication. — La fraction de route de Tananarive à Tamatave, qui traverse le 3e territoire, a été terminée en septembre. La route de Tananarive vers Miarinarivo, par Nosizato et Fenoarivo, a étéouverte à la circulation à la fin d'octobre. Le tracé actuel et provisoire de cette route passe par le col d'Ambohijanahary, Fiadana et Soanierana. Le tracé définitif empruntera la route circulaire depuis le lac Anosy jusqu'à Soanierana, mais la construction de ce tronçon de route ne pourra être achevée complétement qu'au commencement de 1898. La route de Tananarive à Anjozorobé a été plusieurs pentes ont été également réparée rectifiées et ramenées à 0.07 par mètre. Trois ponts en maçonnerie ont été construits à hauteur d'Andriantany (culées et piles en pierres de taille et moëllons), pour la traversée des différents bras de la Mamba. Deux autres ponts de même modèle ont été construits, l'un Amboniloha-Tsarasaotra, l'autre à Anosisoa, pour relier entre eux des groupes importants de villages. D'autresponts semblables seront construits après la saison des pluies si, toutefois, l'expérience faite donne de bons résultats. Digues. — Toutes les digues ont été réparées et consolidées. Le renforcement des digues de l'Ikopa à été fait sur toute leur longueur. Ce travail représente un apport de plus de 12.000 mètres cubes de terre. Les digues de la Mamba et du Sisaony ont été également renforcées, mais ce travail ne sera complétement terminé que vers la fin de novembre. Reboisement, pépinières. —Des ordres ont été donnés pour que des essais de reboisement soient commencés dans tous les fary-tany, où des terrains sont disponibles. Les efforts les plus sérieux ont été faits, dans ce sens, dans le sous-gouvernementd'Alasora, où 70.000 trous ont été creusés et sont prêts à recevoir les jeunes plants. Les travaux de reboisement, d'abord peu en faveur chez les indigènes, commencent à entrer dans les habitudes de la population, bien que certaines croyances superstitieuses nuisent encore à l'entrain et à la bQnne volonté de%

;

à

travailleurs,


Oa peutprévoir, toutefois, que les Malgaches, qui se soumettent avec une grande facilité à

tous les ordres donnés, oublieront vite ces traditions et nous prêteront bientôt un concours actif à ce point de vue spécial. Quatre pépinières ont été installées dans les secteurs d'Ilafy, Ambohimanga, Ambohidratrimo et Fenoarivo. Elles ont été aménagées conformément aux indications fournies par le service des forêts. Une cinquième pépinière est en voie d'organisation à Ambohijanaka, sous-gouvernement d'Alasora, sous la direction du chef du poste créé récemment dans ce village. Colonisation. Trois concessions ont été demandées par M. Dreyfus et les RR. PP. Chervalier et Braud. Les concessions de MM. Louveau et Siadoux ont été visitées au commencement du mois d'octobre par le capitaine officier de renseignements du territoire. Les essais de culture qui y sont commencés sont intéressants et méritent d'être encouragés. Une visite a été faite également dans le secteur d'Ilafy, à la propriété de M. Martin de Four. chambault, où de très importants travaux ont été accomplis depuis moins d'un an. Des essais de culturedevigne, qui sontentreprispar le concessionnaire, méritent particulièrement d'être signalés. Des plants de provenance française ont fourni de très belles pousses, qui donnent lieu d'espérer que cette culture réussira. M. de Fourchambault a déjà fait du vin et de l'eau-de-vie de marc avec des raisins provenant de plants américains acclimatés dans le pays. Le vin, bien que peu chargé en alcool, se conserve bien. Des pieds d'arbustes fruitiers, apportés de France, ont été transplantés dans de bonnes conditions. Des semis de différentes essences d'arbres, dattiers, lilas, cyprès, etc., ont également donné de bons résultats. Plusieurs centaines de pieds de tabac de provenance « La Havane » promettent une très belle récolte. Tous ces essais présentent le plus grand intérêt, et les efforts très sérieux de M. de Fourchambault méritent d'être proposés comme exemple à nos colons. Culture. — Tous les habitants se livrent avec la plus grande activité aux divers travaux de culture et particulièrement à la culture des rizières. Les rizières de lre saison sont de belle venue, bien que la sécheresse prolongée ne permette pas de les irriguer toutes aucune de ces rizières n'est restée inculte. Des marais ont été transformés en rizières un peu partout et en particulier dans les faritany d'Ambohidrapeto (Voromahery), de Belanitra et de Namehana (Ilafy) mais, faute de plants, tout le terrain défriché n'a pas pu être repiqué. De nombreux terrains à herana ont été également transformés en rizières par leurs propriétaires. Le labour des rizières de 2e saison n'est pas encore terminé, mais on peut déjà prévoir que toutes ces rizières seront mises en culture. La culture des rizières donnera une plus-value approximative de 350 à 500 hectares sur l'année 1897. Dans le nord du territoire (partie nord-ouest du secteur d'Ambohimanga), le dénûment des habitants était tel, qu'il a fallu leur venir

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en aide et tenir la main à ce que leurs terrains soient mis en culture. Des semences de riz, pour une valeur de 2.000 francs environ, et des semences de haricots et de maïs, pour une valeur de 1.000 francs, ont été distribuées aux indigents du territoire. la récolte Les haricots sont déjà en rapport du maïs pourra être faite un mois ou un mois et demi avant celle du riz de première saison. Secours aux indigents. — Outre les distributions de semences faites gratuitement aux cultivateurs ruinés par la rébellion, des secours en argent, prélevés sur le produit des quêtes faites récemment dans les villages, ont été accordés aux indigènes les plus nécessiteux, de préférence aux vieillards, anciens esclaves abandonnés par leurs maîtres, actuellement à la charge des « fokon' olona ». Une somme de 600 francs a été mise à la disposition du capitaine, maire de la ville, pour les pauvres de Tananarive; pareille somme lui sera remise, pour le même usage, dans le courant de décembre. Elevage. — Un grand nombre d'indigènes à vont acheter au loin (de préférence Maevatanana et à Marovoay) des bœufs qu'ils écoulent à des prix largement rémunérateurs sur les marchés du territoire. Les cultivateurs ont recommencé à mettre des bœufs à l'engrais, pratique qui avait été négligée depuis plus d'un an. L'élevage des porcs prend de l'extension dans tous les villages. Il semble que celui du mouton est également en voie de reprise. La population ovine a augmenté dans tout le territoire, principalementdans le secteur d'Ambohimanga. Marchés. - Les marchés sont très fréquentés. Les routes et les digues qui y conduisent ont été améliorées et des ponts ont été établis partout où la nécessité s'en faisait sentir. Les marchés ont été améliorés et aménagés avec soin dans les sous-gouvernements d'Ilafy, d'Alasora et d'Ambohimanga. Les emplacements réservés aux marchands ont été nettement délimités, de façon à éviter l'encom-

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La vigne et le tabac

semblent devoir réussir dans quelques-uns des lots de colonisation reconnus. CERCLE DE ORAMANGA M.

le commandant du cercle de Moramanga

a fait parvenir les renseignements qui suivent sur la situation politique et militaire du cercle. Mouvements de troupe. — Les nombreuses patrouilles qui ont exploré la forêt, en liaison avec celles des cercles limitrophes,

n'ont signalé aucun rassemblement hostile. La 96 compagnie de tirailleurs haoussas a quitté le cercle le 19 octobre pour être dirigée vers la côte ouest. Le cercle n'est plus occupé que par la 1er compagnie de tirailleurs algériens, la 4e compagnie malgache et la milice. Situation d'ensemble. — Le mouvement d'émigration qui s'était produit dans le secteur de Mandialaza s'est ralenti. D'autre part, les habitants du secteur de Merimitatra ont une tendance à se fixer dans les régions plus riches, où la vie est plus facile. Pour retenir ces populations et les attacher au sol, des semences de paddy leur ont été distribuées. Dans tout le cercle, ces distributions, en vue des semailles, se sont élevées à 5.860 kilos.

Dans tous les postes du secteur de Mérimitatra, dont les garnisons sont, depuis trois mois, exclusivement composées de tirailleurs malgaches, des rizières ont été cultivées à l'angady par les troupes. La mise en culture des rizières par les habitants se poursuit toujours dans les régions du mais, faute de bœufs, elle est assez lennord te, les habitants montrant une sorte de répugnance pour le travail à l'angady. Le nouveau recensement du secteur de Mérimitatra a donné les chiffres suivants

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POPULATION

DISTRICTS

~———~

TOTAUX

Mommes,kFemmes Enfants

brement.

Perception des impôts.—Laperception des Loharano.

impôts se poursuit sans difficultés dans le 3e territoire militaire. Le tenue de la comptabilité est assez compliquée, par suite des nombreux changements de domicile des indigènes. Il y aura lieu, à ce sujet, d'établir une réglementation qui permette de faire connaître, au nouveau domicile de chaque indigène qui se déplace, les impôts versés et les prestations fournies dans la localité qu'il vient de quitter. Des instructions ont été données, à ce sujet, aux gouverneurs du 3° territoire. Lots de colonisation. — Le commandant du secteur d'Ilafy a fourni les renseignements demandés par la circulaire 221, sur l'organisation et la préparation des lots de colonisation. Neuf lots ont été reconnus entre la colline d'Ambohimahailala à l'ouest, celle d'Ambohitrikarijaka et la limite nord du secteur. Ces lots ont une contenance variant de 90 à 150 hectares. Ils conviennent surtout au reboisement, opération qui donnerait de bons résultats, si elle était conduite avec méthode. La nature du sol ne permettrait la culture des céréales que si les cultivateurs pouvaient amender leurs terres par des engrais ou une forte fumuro,

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Merimitatra. Maromainty.

Zafitsirombena..

Vohibolo. Totaux.

245 178

238 128

119 744

240 132 146 129 791

1.396

1.444

1.566

110

149 148

903

723 438 405 396

2.544 4.406

soit une augmentation de 1762 habitants sur le recensement sommaire fait au mois de juin. Dans les autres secteurs, le recensement, contrôlé à trois reprises différentes, donne sensiblement les mêmes chiffres depuis le mois de mars. Des jardins potagers ont été créés dans les principaux postes pour l'alimentation des troupes. Dans le secteur de Merimitatra, le travail des chemins muletiers a continué avec beaucoup d'activité pendant le courant du mois. Celui de Merimitatra à Ambango est arrivé à hauteur de Morarano sur celui de Marovato à Mérimitatra, le passage du Sahamitso est enfin assuré et il ne reste plus, pour parachever cette voie, qu'à construire trois digues de peu d'importance et à aménager quelques rampes. L'exécution de ces travaux a été conduite très rapidement par M. le capitaine Gubian. Etat sanitaire. — L'état sanitaire est satisfaisant dans toute l'étendue du cercle ; ecpen-

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dant, quelques cas de fièvre ont été signalés dans les postes de la région de Didy. Ravitaillement. — Les voitures à bœufs fonctionnent très bien entre Analamazoatra et Andakana et ce service, désormais organisé, a réalisé un progrès très sensible sur les convois de bourjanes, au point de vue de la rapidité du

ravitaillement.

L'approvisionnement à 6 mois est achevé, en vivres européens, pour les secteurs de Merimitatra, de Didy et de Mandialaza. L'ambulance de Moramanga a reçu aussi un approvisionnement de trois mois. Délimitation. Le lieutenant Pernot a terminé la délimitation entre le cercle d'Anosibé et celui de Moramanga. Les frontières du cercle sont ainsi définitivement fixées à l'ouest, vers l'Imérina au nord, vers lesSihanakas ; au sud-est, vers les Betsimisarakas d'Anosibé et de Vatomandry. Il ne reste plus à terminer que la délimitation, à travers la grande forêt, entre les Bezanozanos et les Betsimisarakas de l'est. Écoles. — Le cercle compte, actuellement, 22 écoles réparties ainsi qu'il suit entre les

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:

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secteurs 5

pour le secteur de Moramanga

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Sabotsy Béparasy Mérimitatra 5 Didy 1 Mandialaza 5 L'école officielle de Moramanga comptait, au fer novembre, 60 élèves de 10 à i5 ans. Un ouvroir a été établi à Moramanga depuis le mois de septembre. Constructions en maçonnerie. — Sur la ligne d'étapes, les villages d'Analamazoatra, Ampasimpotsy et Andakana ont commencé leurs constructions en pisé ou en torchis. A Moramanga, la plupart des maisons sont en briques. A Sabotsy, deux maisons en briques ont été construites. Dans tous les secteurs, la fabrication des briques est poursuivie avec activité. A Moramanga, un magasin en briques cuites est presque achevé. Une caserne en briques est en projet. La route d'étapes est carrossable entre Analamazoatra et Andakana. Les pluies récentes ont produit des éboulements qui ont été immédiatement réparés. En résumé, le cercle est pacifié, l'organisation est achevée, la plupart des rizières sont les écoles fonctionnent régulièensemencées l'approvisionnement en vivres et en rement munitions est au complet. Des voies de communication ont été créées ou améliorées partout, sauf dans les marais de Didy. Les chemins de Beparasy, en particulier, sont très bien entretenus. 4 2

do do do do do

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CERCLE-ANNEXE D'ANOSIBÉ La situation politique du cercle-annexe d'Anosibé continue à être satisfaisante. Les travaux de défrichement des rizières sont a peu près terminés et, dans la plus grande partie du cercle, les semailles ont été faites. La récolte sera, selon toute probabilité, de beaucoup supérieure à celle de 897, le nombre des rizières ensemencées ayant considéra-

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blement augmenté. La division du cercle-annexe en districts et vodivatos est faite pour le secteur d'Anosibé

et sera terminée, dans le courant de novembre, pour celui d'Ambohimitenja. Le secteur d'Anosibé comprend trois districts. Le premier, qui a pour chef indigène le nommé Rainihova, comprend les vodivatos de Manambanhana, Andranomavo, Ambodiara, Fiadana, Ambatoharana, Andranomarery, Maromitely, Vohitromby, Manakanana. Le second district, commandé par Rakoto, est formé des vodivatos d'Ambodinaimo, Mahatsara, Manakanola, Sasata, Ambodiara, Ampitabé. Enfin, le troisième district, administré par Rahaga, se compose des vodivatos d'Andranaomby, Ambodifarana, Sahavazaha, Ambodivato, Ampasinambo, Ampasinadinika, Ambohitotroka, Ampandontraka. Le sous-gouverneur Rajaofera est le chef indigène du secteur. Recensement. — Le recensement de la population du cercle a donné le résultat suivant: 1.280hommes, 1.355 femmes,2.480enfants pour le secteur d'Anosibé; 1.650 hommes, 1.475 femmes, 2.710 enfants pour le secteur d'Ambohimilanja. Commerce. — Le commerce le plus important est celui du riz. Les marchands de Mahanoro et de Vatomandry achètent la cire à raison de 1 fr. le pain de 2 kilos. Routes. — Les routes les plus fréquentées sont celles de Tananarive à Vatomandry et de Tananarive à Mahanoro. Délimitation. — M. le lieutenant Miquelard a délimité, dans le courant d'octobre, la frontière nord du cercle, de concert avec l'officier de renseignements du cercle de Moramanga. M. le lieutenant Braconnier, de la 11e compagnie du 10r régiment malgache, délimite actuellement la frontière sud-est.

ministrateur et placé sous son autorité directe.

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S'étend du Bemarivo la mer limite ouest

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LE DEUXIÈME GROUPE. —

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a la Lokoho ; limite est la ligne de faîte. Chef du groupe: M. le lieutenant Gillet,

;

chancelier.

le chancelier. 1er

2e

Secteur.

Sambava

chef du secteur:

Secteur.-Andranga.

; ;

— S'étend de la rivière cap Masoala chef du groupe

TROISIÈME GROUPE.

de Lakoho au M. de Rancé, chancelier. fer Secteur. — Antalaha

:

chef du secteur: le

chancelier. 2e Secteur. N'Gontsv ; chef du secteur: M. Craches, brigadier des douanes. Justice. — Les causes criminelles sont très rares et les vols de bœufs, jadis si fréquents, tendent de plus en plus à disparaître. Enseignement. — La direction de l'école publique construite récemment à Vohémar a été confiée à M. Laisné de la Couronne. L'école de Sambava compte 35 élèves les cours sont professés par deux institutrices créoles malgaches. A Antalaha, l'école dirigée par l'interprète Ratme est fréquentée par une cinquantaine d'élèves, parmi lesquels se trouvent 15 fils de chefs. Impôts. — Les impôts, depuis le 1er janvier 1897, sont rentrés avec une grande régularité. Commerce. — Les provinces de Sambava et d'Antalaha semblent appelées à un bel avenir commercial. A Vohémar, l'ouverture d'une nouvelle maison de commerce européenne est annoncée. D'autre part, une fabrique de conserves doit s'établir prochainement dans la baie d'Ampasindava. Marchés, poids et mesures. — Il n'y a pas + ————————— encore de marché couvert dans la province de TERRITOIRES CIVILS Vohémar. M. l'administrateur a l'intention de faire construire un hall en bois; il n'est pas douteux VOHEMAR que les indigènes prendront l'habitude de s'y M. Lanjon, administrateur-adjoint de Vohé-. réunir et d'y exposer leurs produits. mar, fait parvenir un rapport très détaillé sur Les poids et mesures français sont actuellela situation générale de la province, dont nous ment répandus dans toute la région. extrayons les renseignements suivants. Industrie et mines. — Aucune tentative séSituation politique. — Le calme se main- rieuse d'exploitation minière n'a encore été tient dans la région. faite M. Bonnemaison, négociant à Tamatave, a M. l'administrateur Faucon a quitté Vohé- trouvé de la poudre d'or aux environs de Loky, mar le 1er octobre, se dirigeant dans le sud, où mais en petite quantité. il doit se rencontrer avec M. le capitaine Rossi, Il est certain que l'or existe non seulement pour procéder à la délimitation des deux terri- dans les sables des rivières, mais encore dans toires. les quartz, très nombreux dans la région. Il y Administration. — Avant de partir en tour- aurait même, au dire des indigènes, de fort née, M. Faucon a arrêté un plan d'organisa- beaux échantillons. tion politique de la province. Il a réparti le est nécessaire de faire Travaux publics. littoral en trois groupes distincts, divisés eux- quelques travaux pour régulariser le cours de mêmes en secteurs. Chaque groupe a un chef, la rivière d'Antalaha ils seront entrepris dès ayant sous ses ordres les chefs de chaque la réception des explosifs qui ont été commansecteur. dés à cet effet. Le PREMIER GROUPE comprend 'Loky et VohéAgriculture. — A Analalava, deux colons, il s'étend de la rivière d'Irodo à celle de MM. Gelin et Tournay, possèdent d'importantes mar Bemarivo et a pour limites à l'est, la mer à plantations de vanille et de café. l'ouest, la ligne de faîte. A Sambava, plusieurs colons cultivent la vaCe groupe se divise en quatre secteurs. nille avec succès. du secteur: 1eT Secteur. — Loky. Poste indigène. — Des courriers réguliers — Chef M. Frèrejean, préposé des douanes en fonc- sont organisés entre les différents centres de tions depuis le 1er mai. la province, conformément au tableau suivant: 2° Secteur. — Ambararata, nœud de route courriers postaux de la Résidence Tableau des important à l'intérieur. de Vohémar de route 3' Secteur. — Andrefaka, nœud VOHÉMAR A DItGO-SUAREZ important à l'ouest d'Amboanio. Les 6,11,27 dechaquemois. Retour: Départ 4eSecteur. — Vohémar, géré par l'ad-

-

;

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-Il

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dès l'arrivée de la malle (durée du trajet:

jours).

: :: : :

Départ Départ du trajet

du trajet:

à6

VOHÉMARA SAMBAVA Les 13 et 18 de chaque mois. SAMBAVA A VOHÉMAR Les 2 et 23 de chaque mois (durée 2 à 3 jours). VOHÉMAR A ANTALAHA

Départ: Les Départ

5

10

et25 de chaque mois.

ANTALAHA A VOHÉMAR

Les 1er et 19 de chaque mois (durée 5 à 6 jours).

ANTALAHA A MAROANTSETRA

Les 1er et 16 de chaque mois versa (durée du trajet: 4 à 5 jours). Départ

etvice

NCSSI-BÉ Chauvot, administrateurde Nossi-Bé, ayant entrepris récemment une tournée d'inspection dans les provinces de la reine Binao et du roi Tsiarasso, a adressé à ce sujet, au Gouverneur Général, un intéressant rapport, dont nous extrayons les renseignements ci-après. Parti de Nossi-Bé le 5 octobre à 3 heures du matin, M. Chauvot arrive à 9 h 1/2 à Ampassimena, résidence de Binao. Il fait rassembler aussitôt les principaux chefs, pour s'enquérir des suites qui ont été données à ses dernières instructions sur le recensement de la population. Cette opération ayant subi quelques retards, M. Chauvot a fait procéder, pendant les quelques jours qu'il a passés dans le territoire de Binao, au recensement de 12 grands villages etde232hameaux, comprenant une population de 3.542 habitants pour les 12 villages et 4.593 pour les hameaux, soit, au total, 8.135 habitants. Les impôts rentrent assez facilement dans tout le territoire de Binao. M. Chauvot a visité les villages côtiers d'Ampassimena, Ambararata, Ambohibaro, et Ankismany, ainsi que la région située entre la rivière de Bemaneviky et la baie d'Ambavatobé, qui comprend le village de Bemaneviky et M.

une population de 1.084 habitants. Cette partie du territoire a été complètement déboisée et semble aujourd'hui très pauvre. Les collines y sont très rapprochées les unes des autres les vallées, très étroites, sont marécageuses et incultes. Quelques-unesd'entre elles sont recouvertespar la mer marée haute usqu'à 10 à 12 kilomètres du rivage. Les boutres en profiten pourpénétrerdansl'intérieur, où on les trouve échoués à marée basse. Les anciens du pays racontent que, dans leur jeunesse, les rizières s'étendaient jusqu'à la mer. M. l'administrateur Chauvot se propose de prendre prochainement des mesures pour faire reconstituer les cultures dans cette région.

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Du territoire de Binao, M. l'administrateur de Nossi-Bé s'est rendu chez le roi Tsiarasso. Dans un kabary tenu dès son arrivée, il a donné

des ordres aux chefs indigènes, pour activer la remise des feuilles de recensement et le versement de la demi-année de capitation. Dans cette province, le travail de recensement a été fait avec soin et donne le relevé nominatif des indigènes imposables, le recensement des femmes et des enfants. Pendant son séjour chez Tsiarasso, du 16 au


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