Journal officiel de Madagascar et dépendances 01/09/1898

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Journal officiel de Madagascar et dĂŠpendances

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque Interuniversitaire Cujas


Madagascar. Journal officiel de Madagascar et dépendances. 1898/09/01. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisationcommerciale@bnf.fr.


SOMMAIRE Partie Officielle

au

ARRiTi

relatif la formation d'ouvriers indigè- nes pour la construction de goëletteb et à

de boutres. sujet des franchises en ce qui concerne le passage du Mangoro au bac d'Andakana.

D' D

NOMINATIONS. CABLOGR.UUIE

DE PARIS.

Partie non Officielle L

VOYAGE

-

DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL. — NÉCROLOGIE.

NOUVELLES ET INFORMATIONS.—VARIÉTÉS. — RENSEIGNEMENTS ÉCONOMIQUES ET COMMERCIAUX. — MOUVEMENT DU PORT DE TAMATAVE. CHARGES ABANDONNÉES. — — BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE DE TAMATAVE.

PARTIE OFFICIELLE ^°UVSRNbMENT (IÉNÉRAL

ARRÊTÉ relatif à la formation d'oulers indigènes pour construction goëlettes et de boutres. Le Général dl, Occupation commandant en chef du Corps d'

la

e

MadaGouverneur Général de et eac„ar et Dépendances, i89^esdécrets des décembre i895 et 30 juillet

il

considérant

qu'il y a intérêt majeur, au point de cabornrnercial, cabota entre à favoriser le développement du aUgascar;les divers ports de la côte Ouest

C

es

tnalgonshldérant

que les goëlettes et les boutres sont mal construits et mal gréés par deseoderinsuffisance du nombre et de la valeur desOuvriers (cer7Slderant que M. Joachin, constructeur à Bélo Plusieurs a déjà livré à la colonie dien:: goëlettes et boutres, etc., marquant un |^Qes ensible, et a déjà formé des ouvriers in-

SUitac

-

Morondava),

ant et

la;proposition de

COtn%

lieutenant-colonel delale 2° territoire militaire et le corn. flottille de la côte Ouest,

:

I. sinstruira T M Joachin,constrticteurmaritime dans chantiers indiu cha

des

le nombre maximum sera fixé la.qe(ont. annee par le Gouverneur Général, Art II. Chacun deSornadant dudeces apprentis recevra

unlidtelegué, 4 livret

U

-

Fait à Morondava, le 23 Juillet 1898. GALLIENI.

Vu: Le Directeur des Finances et du Contrôle, CRAYSSAC.

DÉCISION au sujet des franchises en ce qui concerne le passage du Mangoro au bac d'Andakana. GOUVERNEMENT GÉNÉRAL

MM. le

Arrête

ART.

livret sera soumis, mensuellement, au visa du chef de poste de Bélo par l'ouvrier lui-même après que le patron du chantier y aura apposé une note constatant le degré d'instruction du titulaire. ART. III. prime de — En fin d'année, une 100 francs sera allouée à M. Joachin pour chaque apprenti dont il aura fait un ouvrier. Les apprentis seront examinés sur place par le chef charpentier de marine de la flottille de la côte Ouest, une fois l'an, au mois de novembre. M. le commandant du cercle de Morondava fera parvenir au Gouverneur Général le rapport contenant les notes données aux apprentis à la suite de cette épreuve, le résume des appréciations portées sur les livrets individuels et celles du chef de poste de Bélo, et soumettra, en même temps, des propositions pour fixer le nombre maximum des apprentis qu'il y aura lieu d'admettre dans le chantier pendant l'année suivante. ART. IV. — Dix au maximum des indigènes actuellement en apprentissage dans le chantier de M. Joachin pourront être présentés-à l'épreuve de novembre 1898. Les sommes nécessaires au paieART. V. ment de la prime prévue à l'art. 3 seront prélevées, pour l'annee 1898, sur les crédits inscrits au chapitre 81 du budget local de l'exercice courant (Dépenses imprévues). ART. VI. — MM. le colonel commandant le 28 territoire militaire, le chef du bureau des affaires civiles et le commandant de la flottille sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté. Ce

ses

cercle de Morondava, ou lors de son entrée au chantier,

ART. 1. —

Les officiers, fonctionnaires et tous

les militaires ont droit au passage personnel gratuit, eux et leur famille, au bac d'Andakana. ART. II. — Il en est de même de tous les animaux appartenant à l'Etat ou à la colonie et des filanzanes appartenant aux catégories indiquées à l'art. 1er, ainsi que des porteurs de filanzanes ou de bagages employés au service personnel d'un officier, fonctionnaire ou militaireaccompagnant leuremploveur présentés au contrôle par lui. ART. III. — Les fonctionnaires et courriers

et

indigènes jouissent également de la gratuité du passage.

Fait à Moramanga, le 29 Juillet 1898. Le capitaine commandant le cercle-annexe, MAILLARD. Vu ET APPROUVÉ Farafongana, le i3 Août 1898.

:

Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances, »

Vu:

GALLIENI.

Le Directeur des Finances et du Contrôle, CRAYSSAC.

Par arrêté du 26 juillet, Le garde principal de milice Cœz a été chargé des fonctions de commissaire de police à Tul-

léar.

Par arrêtés du

16 août,

Benoît Henri-Guillaume, soldat au 13e régiment d'infanterie de marine, libérable du service militaire le 27 août 1898, a été nommé brigadier de police à Madagascar. M. Desjardins Antony, entrepreneur, a été nommé élève-géomètre du service topographique et affecté à Tananarive, en remplacement de M. Franckauser, dont la démission été a acceptée. Par décisions du 14 août, M. Lodes, géomètre ordinaire, a été désigné pour servir à Tananarive. M. Godet, géomètre ordinaire, a été désigné pour servir à Andevorante. M. Saurin, géomètre ordinaire, a été désigné pour servir à Tamatave. MM. Claude et Grosfilley, nommés élèvesgéomètres du service topographique, ont été désignés pour servir, le premier à Tamatave, le second à Tananarive. » M.

CABLOGRAlUME DE

PARIS

Paris, 29 août, 10h.soir. Le Messager Officiel de Saint-Pétersbourg publie une communication du Tzar que Mouravicf a remise à tous les ambassadeurs étrangers, proposant à tous les gouvernements la réunion d'une conférence chargée d'étudier la réduction des armements afin d'assurer la paix générale. La presse européenne accueille favorablement cette proposition, constatant, toutefois, les difficultés d'exécution les journaux français font des réserves.

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PARTIE NON OFFICIELLE

LE VOYAGE DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL

Comme on le sait, la route de Farafangana à Tamatave longe constamment le bord de la mer, passant entre celle-ci et le chapelet de lagunes qui borde la côte Est. L'étroite bande de terre, moins d'un kilomètre en moyenne, qui sépare des lagunes le rivage est généralement couverte de beaux bois assez épais, spécimen intéressant de la flore des tropiques. Sur la plus grande partie de son parcours, la route passe à travers ces bois, n'empruntant qu'exceptionnellement le sable de la plage. Après avoir traversé sur un chaland ponté le confluent du Manambato et du Manampatrano, le Gouverneur Général a atteint Nossy-Kely le 14 août vers huit heures et demie. Le village de Nossy-Kely, groupe d'une vingtaine de cases avec quelques bouquets de cocotiers, ne présente, par lui-même, aucun intérêt particulier, mais la plage offre sur ce point des facilités de débarquement qui n'existent pas à Farafangana. A l'intérieur de la ligne de récifs qu'une passe assez commode permet de franchir, la mer brise avec beaucoup moins de force que devant cette dernière ville. Aussi, ce mouillage était-il autrefois assez fréquenté. Le Général en a examiné sur place les avantages. Toutefois, malgré de meilleures conditions d'atterrissage, il sembh que l'éloignement de ce point de Farafangana soit de nature à faire prévaloir la deuxième solution proposée, savoir la construction d'une sorte de warf ou appontement en bois devant la ville même. Le Général a prescrit d'étudier cette question, qui intéresse au plus haut point l'avenir de Farafangana. Une heure de trajet conduit de là à la rivière de Nossy-Kely, que l'on franchit à gué avec un mètre d'eau. Puis, après avoir traversé en pirogue l'Andranomby, l'on arrive à Andranombo, village construit sur la rive gauche qui domine la rivière. Andranombo est entouré de cultures de patates et de tabac. Pendant les quelques instants que s'y arrête le Gouverneur Général, les jeunes filles exécutent sous ses yeux une danse très originale à laquelle il ne lui avait pas encore été donné d'assister. Les danseuses, sur quatre rangs serrés, sans jeux de physionomies ni de mains, avancent et reculent alternativement de quelques pas en frappant, piétinant le sol en cadence, par mouvements saccadés, faisant entendre en même temps un son guttural rauque, le tout accompagné d'un refrain d'accordéon aussi bizarre que monotone. Quelques minutes après avoir quitté Andranombo, on traverse le village de Lavabahiny, dont la population nomade vit surtout de chasse et de pêche. On franchit ensuite la rivière du même nom sur un pont de bois d'une quarantaine de mètres qui débouche sur Novito, encore peuplé, ainsi qu'un autre hameau que l'on voit à quelques centaines de mètres à l'Ouest, de nomades menant la même existence que les précédents. Les quelques cultures que l'on remarque autour de ces villages sont entourées de clôtures. Quant au gibier, le plus

commun consiste en sangliers, pintades, tourterelles, merles, sarcelles, canards. Les indigènes sont, en outre, très friands de certains oiseaux de nuit qu'ils capturent avec de grands filets. Ces filets sont maintenus légèrement inclinés, au moyen d'une liane qui passe à travers une boucle disposée au sommet d'une très haute perche généralement fixée au haut d'un arbre. Le chasseur, à l'affût sous une hutte, tient l'extrémité de la liane. Entend-il ou voit-il un oiseau venir heurter le filet, aussitôt il abandonne la liane, et le filet, entraîné par un poids, s'abat à l'instant sur l'oiseau. La route, au sortir de Farafangana, côtoie la mer entre celle-ci et le Manampatrano, lequel diverge de plus en plus vers l'Ouest. A partir deNossy-Kely, elle demeure presque constamment sous bois, laissant à gauche des marécages couverts de ravenalas et d'autres arbres exotiques. Au delà d'Andranombo, les bois sont plus touffus et plus épais encore. On rencontre, notamment, de très beaux filaos. Un peu après deux heures, on atteint l'Andrakara, limite Sud du secteur de Vohipeno ou secteur antaimoro, lequel est borné au Nord, non pas par le Faraony, mais bien par l'itampolo. Il convient de s'expliquer sur la valeur de l'expression «Antaimoro», que l'on prend généralement dans un sens beaucoup trop étroit et trop strict. Le mot Antaimoro est plutôt un terme générique que l'on applique à plusieurs tribus réparties dans une certaine région et présentant certaines affinités. En réalité, les véritables Antaimoros se réduisent a un petit nombre d'individus répartis sur une bande étroite de pays, sur les deux rives du Faraony, de Sandravinana au pays tanala. Mais on applique généralement cette dénomination aux tribus suivantes Anteony, Mampanambaka, Anasiranga, Antesimetry, qui, au total, ne comprennent pas plus de vingt-cinq mille indigènes. D'après la tradition et la plupart des auteurs qui se sont occupés d'ethnologie malgache, les Antaimoros sont les descendants d'Arabes qui seraient venus directement de la Mecque s'établir sur la côte Est à une époque assez reculée. D'ailleurs, plusieurs d'entre eux connaissent encore l'écriture arabe et, sur divers points, l'on rencontre des exemplaires du Coran ou d'autres ouvrages arabes. Il est curieux de remarquer que certains individus âgés de cette famille affirment que cette origine leur est commune avec les Tanalas. D'aprèsces anciens, s'étant rapprochés de la côte, ils y auraient trouvé de bonnes terres, ce qui les aurait déterminés à devenir cultivateurs. Mais les caractères et les mœurs de ces deux peuplades sont tellement différents qu'il semble difficile d'accorder une créance bien sérieuse à cette dernière assertion. Les Antaimoros, on le sait, ne sont pas exclusivement cultivateurs. Ils vont s'engager sur des points souvent très éloignés de leur pays, à Diégo-Suarez par exemple, pour un nombre de mois variable. Employés à différentes besognes, ils servent notamment comme terrassiers pour les travaux de routes. Au reste, excellents travailleurs, doux, pacifiques, ils sont les véritables Auvergnats de Madagascar. Mais craintifs, susceptibles, lunatiques, impressionnables à l'excès, ils désertent souvent brusquement leurs chantiers ou leur maître sans raison apparente, quelquefois même à la veille de toucher leur salaire. Une fojs en pos-

:

session d'un petit pécule, l'Antaimoro revient toujours au pays natal. Détail singulier, il emploie invariablement une partie de ses économies à acheter une marmite en fonte qu'il rapporte triomphalement au village. Il fait de même au retour de chaque engagement. Aussi, arrive-t-il souvent à se trouver à la tête d'un certain nombre de marmites qu'il conserve religieusement, n'en employant jamais qu'une pour la préparation de ses aliments. Un nombre élevé de marmites est alors l'indice d'une réelle aisance, en même temps qu'il révèle un individu laborieux c'est pourquoi le père accorde généralement sa fille au prétendant qui présente le plus de marmites. Ce nouveau genre de référence ne manque pas d'originalité. Ajoutons que les employés que l'on recrute sous le nom d'Antaimoros comprennent, outre les peuplades précitées, des tribus établies plus au Sud, telles que les Zarafangliy, les Zafamananga, les Arabeavany, les Antevatos, les Antefasy, etc. A l'heure lIctuelle, le secteur des Antaimoros est absolument tranquille. La sécurité y est complète. Grâce à la protection de quelques postes de milice, la région qui était auparavant en butte à de fréquentes incursions de Tanalas jouit du calme le plus parfait et ses indigènes peuvent sans aucune appréhension vaquer aux travaux des champs. Le pays, d'ailleurs, est riche et il n'est pas douteux que nos colons sauront en tirer parti. L'unique exploitation agricole entreprise à l'heure actuelle est celle de M. Brochon, dont il sera parlé plus loin. Quant à l'industrie, elle se borne à la fabrication de rabanes coloriées assez fines et de poteries obtenues par le moulage à la croûte et cuites à l'air libre. Mais les Antaimoros utilisent comme récipients, particulièrement pour l'eau, de longs bambous dont ils percent les nœuds. Pour la puiser, ils emploient la calebasse. La fabrication de l'alcool est assez commune dans le pays, mais l'Antaimoro, un des rares peuples sobres de Madagascar, ne le fait que pour la vente. Avec une telle population, ce secteur, bien organisé et bien administré, voit rentrer très exactement l'impôt et apporte en moyenne à la province une recette mensuelle de deux mille francs. Le garde de milice de Villèle, commandant le secteur, et tous les chefs indigènes de 1® circonscription attendaient le Gouverneur Géne ral au bord de l'Andrakara, sur lequel a été jeté un pont de bois orné de guirlandes de feuillage et de drapeaux. A l'entrée du pont, un arc de triomphe orné de boucliers de cuir, de sagaies, porte l'inscription-

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LES ANTAIMOROS AU GÉNÉRAL GALLIENJ.

De l'Andrakara au Matitanana, la route, cons

tamment sous bois, est des plus pittoresques, plus belle encore que la partie parcourue dans la matinée, elle surpasse de beaucoup le paYs entre Tamatave et Andevorante, qui présent cependant certains sites justement admirés. t Au bout d'une heure, les bois commenceO à s'éclaircir et bientôt l'on débouche sur is dune. On découvre alors le Matitanana, sefl1' blable à un grand lac, mais dont les ealJ tranquilles sont, paraît-il, infestées de caïmaO et de requins. La route côtoie pendant asst longtemps ses bords, cheminant entre la rivière traverse et la mer. De l'embouchure, une d'une demi-heure en pirogue conduit au viUag


uAmoonitsara qui,

assis sur les rives gazonnées du Matitanana, à la naissance des bois, mérite tout à fait son appellation indigène, qui signifie «lejoli endroit ». A l'arrivée du Gouverneur Général, le coup dœil est vraiment curieux. Tous les habitants sont rangés en amphithéâtre sur le bord de la rivière. Les vêtements blancs des hommes mêlés aux couleurs voyantes des costumes des femmes forment, milieu de ce cadre verau doyant, un ensemble des plus agréables, gai et original par le coloris qui sort cette fois de la nuance habituelle des akanzo malgaches. Les femmes, en effet, portent toutes une certaine coquetterie un corsage rougeavec et une sorte de jupe sac en rabane ou même en natte, le tout complété par un chapeau de paille à sommet carré et à bords rabattus bordés d'un galon de couleur. Détail à signaler, tous ces costumes confectionnés, peut-être il est vrai pour l'arrivée du Gouverneur Général, sont très propres. Au moment où le Général accoste a un débarcadère décoré de feuillage et de drapeaux, tout ce monde l'acclame, battant des mains avec joie en même temps que les enfants de l'école chantent «le Drapeau de la France ». Après s'être fait présenter les chefs indigènes, le Général interrogé les jeunes écoliers dont Instituteura dépend de la mission lazariste. Tous ces enfants, proprement vêtus et à la jnme intelligente, ont répondu d'une façon très satisfaisante aux questions qui leur étaient Posées, ce qui leur a valu quelques généreuses gratifications. Les habitants ont ensuite offert auGouverneur Général un certain nombre de Présents: poulets, œufs, riz, bœufs, etc. Après les avoir remerciés, le Général leur a exprimé son contentement de les voir conserver leurs habitudes de propreté et de traall et a ajouté qu'il était convaincu qu'ils emeureraient toujours, en même temps que de fidèles sujets de la France, des auxiliaires Précieux colons. La fête s'est termipour nos ee par un certain nombre de danses exécues alternativement par les femmes anteony e Par les femmes ampanambaka, les indigènes de ces deux tribus formant deux groupes stincts. Au coucher du soleil, les habitants ecourus des environs quittaient Ambohitsara Pour regagner leurs villages. Toutes piroces gues glissant rapidement sur les eaux du Matitanana emportant de nombreux couples, Ostumés l'avons dit, et dont les chants comme nous et les éclats de rire se perdaient dans le lointain, formaient, par cette belle soirée d'été, un effet des plus pittoresques. lendemain, lundi 15 août, on quitte Ambo Sara b lel..de la avant six heures du matin. Le beau veille est remplacé par un temps ent1"^rement et une petite pluie fine, a.Slnee, quicouvert le sol glissant. La route, rend Jres Voir rejoint la dirige parallèlemer, se deent celle-ci, a découvert, entre la plage et des a marécages, sur une pelouse bordée d'aloès, dePandanus. Bientôt elle dépasse le petit Pê age d'Ampasimelky, cheurs, à l'Ouest, peuplé de puis arrive à hauteur de la lagune. a.u9uelques instants après, on atteint le village aujourd'hui trefois abandonné de Mangatsiotra, audugouverneur hova "Ohipeno. Les casesexistent encoreavec leurs viUé, giature de Vohipeno Les cases existent encore avec leurs enceintes de tenantlnhabitées. palanques, mais elles sont mainOn traverse ensuite à gué, par Un mètre de profondeur, le Mangatsioka Prisde son embouchure. Celui-ci, qui présente

et

it

en ce point une largeur d'environ 80 mètres, est plutôt l'écoulement d'une lagune qu'une rivière proprement dite. Cette bouche se ferme d'ailleurs assez fréquemment. Enfin, l'on atteint Manakara, ayant franchi environ trente-cinq kilomètres depuis Ambohitsara. La route parcourue dans cette matinée, constamment sous bois, ne le cède en rien comme pittoresque au chemin fait la veille. Malgré son peu d'épaisseur, la forêt présente un fouillis inextricable d'arbres, de lianes, de broussailles et de débris végétaux de toute sorte. Branches et lianes se rejoignent, se croisent, s'enchevêtrent au-dessus de la route, formant en certains points une voûte impénétrable aux rayons de soleil. C'est la Haie forêt vierge. Au milieu de cette végétation des tropiques d'une vigueur si remarquable, d'élégants cycas aux palmes épanouies attirent l'attention, ainsi que d'innombrables pandanus dont quelques-uns atteignent dix mètres de hauteur, de majestueux badamiers couverts de plantes parasites, des arbres du voyageur vraiment gigantesques, des calebassiers, des voafotsy aux grappes blanches et une infinie variété de palmiers, sans parler d'immenses lianes qui serpentent le long des arbres. Malheureusement, la pluie devenue très forte ôte au paysage une grande partie de son charme; elle persiste presquejusqu'à Manakara; aussi, àl'arrivée,les bourjanes sont-ils littéralement trempés. Au moment d'atteindre le village, on débouche tout à coup sur une clairière tapissée de sensitives aux houppes roses. Les habitants du village, flûtes et tambours en tête, y attendent le Gouverneur Général. On traverse quelques cases et l'on pénètre dans le poste dont la garnison se compose, en tout et pour tout, de deux miliciens. Construit par les Hovas, ce poste avait, sous leur domination, un double but douanier et militaire. Manakara, en effet, est situé à l'embouchure de la rivière de ce nom, à la tête, par conséquent, d'une voie de pénétration. Comme la plupart des anciens postes, celui-ci est défendu par une palissade constituée par de fortes palanques et des épaulements extérieurs. Défenses et cases ont été conservées telles quelles. C'est à Manakara qu'est établi M. Chardin, représentant de la maison française Brochon et Cie, laquelle a obtenu une concession de 50.000 hectares située entre le Matitanana et le Manakara. M. Chardin, qui est un colon mauricien d'origine française marié à une Française de La Réunion, est installé avec sa femme, son beau-frère, M. Desperles, et toute la famille de celui-ci. Le chef de l'exploitation, après avoir fait visiter son installation au Gouverneur Général, lui expose ses projets. Il se propose de faire surtout des cultures tropicales et de l'élevage. Pour faciliter la mise en valeur de cette vaste concession et en assurer les communicationsetlestransports, M. Chardin expliqueque l'on pourrait procéder à certains travaux très utiles. Tout d'abord, il conviendrait de créer un port à l'embouchure du Matitanana. Aceteffet, la pointe de sable qui termine la rive gauche de cette rivière pourrait être percée pour en fixer l'embouchure, actuellement sujette à des déplacements. La double ligne de récifs qui longe la plage constituerait pour ce port un excellent abri. En second lieu, il serait très possible de percer les pangalanes compris entre le Manakara et le Matitanana, de telle sorte que la concession se trouverait entourée de voies d'eau. On conçoit quels avantages et

quelles facilités résulteraient de tous ces travaux, dont l'exécution présenterait, d'ailleurs, des difficultés assez sérieuses. Les pangalanes ou seuils se composent de sable ou de terre végétale offrant peu de résistance. Quant aux lagunes, souvent assez vastes et d'une profondeur variable, elles proviennent de l'eau des rivières côtières. Ces rivières, soit qu'elles ne peuvent se frayer sur certains points un chemin à travers la dune, soit que leurs eaux, au moment d'arriver à la mer, soient refoulées par le flot, sont obligées de faire un coude parallèle à la mer, déversant ainsi leurs eaux le long de la dune, en lacs plus ou moins profonds, suivant naturellement la profondeur des cuvettes naturelles. L'Officiel a déjà, à plusieurs reprises, rendu compte des travaux de la société française qui a entrepris le percement des pangalanes de Tamatave à Andevorante et fait ressortir l'immense avantage qui résultera de ce travail pour les communications et transports de toute nature. L'étude du littoral au delà d'Andevorante montre qu'il yale plus grand intérêt à prolonger ce percement jusqu'à Farafangana. Les difficultés, peu sérieuses d'ailleurs, que présente cette extension du projet primitif ne sauraient être comparées à ses résultats. Mieux que tous les appontements, jetées, warfs possibles, le percement de ces isthmes, avec Tamatave comme point de débarquement et tête de la navigation, assurera le développement commercial de ces différents ports de la côte Est qui, ne possédant qu'une rade foraine, voient l'œuvre de débarquement de leur personnel et de leurs marchandises à la merci d'une barre le plus souvent mauvaise. Une étude spéciale, qu'il serait aisé de faire, mettrait nettement en évidence l'exactitude de cette affirmation mais le simple examen de la carte permet de se rendre compte qu'au triple point de vue économique, commercial et agricole, pour ne pas parler de la question militaire, cette mesure est appelée à exercer la plus grande influence sur le développement de cette partie de Madagascar, à tel point que l'on peut dire que le percement des pangalanes de Tamatave à Farafangana assurera la fortune de la côte Est. Après s'être longuement entretenu avec M. Chardin de ses projets et s'être fait présenter sa famille et celle de M. Desperles, le Gouverneur Général a pris congé de ces colons et traversé le Manankara sur un très beau chaland ponté construit d'après les plans de M. Chardin et dont, par une attention délicate, l'inauguration avait été réservée au Gouverneur Général. Du Manakara à la Mananana, la route continue sous bois, aussi pittoresque que dans la matinée la pluie a enfin cessé et un beau soleil éclaire le paysage, que de nombreux oiseaux, rompant le silence des jours précédents, animent de leur gazouillement joyeux. A quatre heures, on atteint la Mananana, dont la traversée se fait en pirogue. Les habitants du village «Vinany-Mananana)), qui se trouve sur la rive gauche, ont, de leur propre initiative, construit un élégant débarcadère décoré de feuillage. Ils se portent au devant du Général, chantant des refrains qu'ils accompagnent au moyen d'un orchestre composé, à la mode arabe, de grosses caisses et de flûtes. Leurs flùtessont, d'ailleurs, exactement de* flùtes arabes dont on joue, comme on le sait, en plaçant les lèvres à l'extrémité'même du tube.

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La route, qui tantôt se maintient sous bois et tantôt avance à découvert au milieu de landes gazonnées, continue à être très bonne, comme du reste dans tout le secteur antaimoro. Due au garde de milice Murât, ancien commandant du secteur, elle ne présente pas moins de quatre à cinq mètres de largeur et n'offre aucune pente raide c'est là un travail des plus utiles et qui a dû nécessiter de sérieux efforts, en raison de l'épaisseur des bois qu'elle traverse. Le Général en a apprécié toute l'importance. En outre, grâce à l'entretien constant dont elle est l'objet, sous la direction du chef actuel du secteur, M. de Villèle, les voitures pourraient y rouler sans les solutions de continuité provenant des cours d'eau. Après avoir parcouru un certain espace à dé-

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couvert sur la dune, au milieu d'une véritable prairie, on rentre un instant sous bois, puis l'on débouche sur Loharano (la source), ou Itampolo, ayant franchi dans la journée environ 55 kilomètres en dix heures de filanzana. Toute la soirée est remplie par des danses ou des tamtams, toujours à la manière arabe, suivant la tradition et l'origine du peuple antaimoro. De Loharano, que l'on quitte le 16 à six heures du matin, à Loholoka, le trajet demande quatre heures de filanzana. La pluie se remet de la partie, pas très forte, il est vrai, mais continue. On chemine d'abord sous bois jusqu'à l'Itampolo qui forme, comme nous l'avons dit, la limite entre les deux provinces de Farafangana et de Mananjary. La route traverse ensuite le village de Marofotsy (beaucoup de blancs?), dont les habitants font escorte au parmi ceux-ci, on reGouverneur Général marque quelques types de femmes moins disgracieux que d'habitude, toujours costumées comme à Ambohitsara, corsage rouge, simbou en natte ou en rabane et chapeau de paille à bords rabattus. A partir de ce point, la route s'avance à découvert sur une jolie pelouse bientôt l'on rencontre M. Compérat, administrateur de la province de Mananjary, venu au devant du Gouverneur Général. Puis, l'on atteint le Faraony, que l'on traverse en pirogue près de son embouchure. Cette rivière, qui présente une barre assez forte, a, près de ce point, une largeur d'environ 180 mètres et une profondeur maxima de deux mètres. Est-il besoin d'ajouter que, comme presque tous les cours d'eau quelque peu importants de cette région, elle est peuplée de caïmans. Le Faraony, dont les rives sont garnies de villages, est navigable jusqu'à Sasinaka, à 25 ou 30 kilomètres de son embouchure. Cette partie de sa vallée est découverte, particulièrement la rive droite. Sur la rive gauche se remarquent quelques beaux filaos provenant, paraît-il, d'un plantation faite, il y a quelques années, par un Mauricien. La route, maintenant très droite et très large, s'avance en plein sable, laissant à gauche ces filaos puis une très jolie lagune aux rives verdoyantes. A Loholoka, village qui se dresse à l'extrémité de cette lagune, M. de Villèle prend congé du Gouverneur Général, qui le félicite vivement des excellents résultats obtenus dans son secteur, où la pacification est complète, l'impôt payé exactement et les routes bien entretenues. Deux heures de trajet conduisent de Loholoka au Namorona, que l'on traverse en pirogue près de son embouchure après l'avoir côtoyé

;

;

pendant plus de trois quarts d'heure. Au point de passage, la largeur de la rivière est d'environ 50 mètres. La route, qui laisse ensuite à gauche Ambohapaka et Amboakato, court sur une pelouse en longeant le bois à travers lequel quelques éclaircies permettent de temps en temps d'apercevoir la lagune. Moins pittoresque que celle parcourue pendant les deux journées précédentes, elle demeure presque constamment à ciel ouvert, s'engageant quelquefois sous bois, mais aussi à certains moments dans le sable. Comme la veille, la pluie fait trêve et le soleil brille pendant toute l'aprèsmidi. Un peu avant cinq heures on atteint le gîte, Anakitay, village peu important établi dans un joli site au bord de la lagune, entre celleci et l'étroite bande de bois parallèle à la mer. C'est le dernier village antaimoro, car le lendemain on pénètre en pays antambahoaka. Le 17, le départ d'Anakitay a lieu à sept heures du matin. Le temps s'est enfin remis au beau et le soleil brille radieux. Au sortir du village, la route court d'abord à ciel ouvert sur la dune gazonnée, laissant sur sa gauche les deux villages de Nato peuplés de Ranomainty, indigènes originaires des bords du Ranomainty, affluent del'Onive (Voromahery etTsinjoarivo). Le premier surtout de ces villages paraît très propre. L'on ne tarde pas à découvrir, à l'Ouest, le Vatovava, dont le sommet rocheux profile ses deux bosses à l'horizon. Cette montagne, dontles flancs sont, paraît-il, très abrupts, semble distante d'une quinzaine de kilomètres à vol d'oiseau. Puis, la route s'engage bientôt dans les bois. D'ailleurs, pendant toute cette journée, les bois, plus clairs que les jours précédents, alternent avec des parties entièrement découvertes, tapissées d'un gazon menu et serré. Plus large encore que la veille, la route, toujours parallèle à la mer, est, sur un assez long parcours, nouvellement plantée de jeunes arbres. On découvre maintenant à l'horizon une chaîne de montagnes peu élevées, à profil ondulé comme une série de vagues. Vers les dix heures, on atteint Ambalavontaka, autre village ranomainty également situé sur les bords de la lagune. Toute la population, en habits de fête et presque entièrement costumée à l'européenne, hommes et femmes, s'est portée au devant du Gouverneur Général, flûtes et tambours en tête, battant des mains et chantant. Aux sons du même orchestre, les jeunes série de leurs danses pendant filles exécutent toute la halte que fait le Général, auquel sont en outre offerts les présents habituels. On quitte Ambalavontaka un peu après midi. A quelques minutes de là, on traverse l'extrémité de la lagune à gué sur la plage même avec quatre-vingts centimètres d'eau. Bientôt Mananjary apparaît distinctement dans un nid de verdure, émaillé d'une multitude innombrable de drapeaux tricolores, que la brise de mer agite en tous sens. En rade, trois grandes goélettes qui ont arboré leur grand pavois. Baignée d'un côté par les eaux tranquilles du Mananjary, battue de l'autre par les fortes lames de l'Océan, qui se brisent avec fracas, formant dans le lointain une une et blanche poussière d'embruns, la ville, dont les premières constructions se détachent sur un fond de verdure sombre, présente avec cette parure de fête un aspect des plus pittoresques. Le temps est superbe, c'est une belle journée d'été. Dès que le Gouverneur Général est signalé, des salves

la

d'artillerie se font entendre. Il est deux heures lorsque le chef de la Colonie arrive au bord du Mananjary. Au moment où il descend de filanzana, les colons français, créoles et étrangers réunis au point d'embarquement le saluent des cris répétés de: Vive Gallieni! puis, M. Lauratet, président de la chambre consultative, au nom de tous, lui souhaite la bienvenue à Mananjary en quelques paroles pleines d'une véritable émotion. Visiblement touché de cet accueil, le Général remercie les colons de la nouvelle marque de sympathie qu'ils lui donnent, leur affirmant que rien ne saurait lui être plus précieux que cette sympathie des colons de toute nationalité. Le Gouverneur Général et sa suite, conduits par les colons membres de la chambre consultative, prennent alors place pour traverser le Mananjary sur un beau chaland ponté, brillamment pavoisé et aménagé tout spécialement pour la circonstance. Douze rameurs vigoureux, élégamment costumés et le ruban tricolore à lacoiffure, conduisent l'embarcation. Sur la rive opposée, la foule très nombreuse, en habits de fête, s'est portée le plus près possible de l'embouchure et acclame à tue-tête le Gouverneur Général, agitant des chapeaux et des drapeaux. Le spectacle qu'offrent en ce moment le Mananjary et la ville est réellement saisissant. A droite, cette foule animée, vivante, rangée en amphithéâtre sur la berge et dont les acclamations sans fin se mêlent à la voix du canon. En avant, Mananjary, dont la décoration, arcs de triomphe, faisceaux de drapeaux, trophées, guirlandes de feuillage et de lanternes vénitiennes, se détache maintenant très nettement en même temps que ses principales constructions, résidence, douane, maisons de commerce pavoisées de mille flammes. Enfin, au premier plan, l'estuaire du Mananjary, sur les eaux bleues duquel s'avance rapidement l'embarcation qui porte le Gouverneur Général, escortée de nombreuses pirogues aux rameurs en maillots de couleurs rose, bleue, montées par les colons qui sont venus au devant du Général. A mesure que le chaland approche, la foule, qui ne cesse d'applaudir, court sur la rive pour se maintenir à hauteur du Général. Bientôt l'on accoste au débarcadère décoré avec beaucoup de goût de tentures, de feuillage et d'écussons. Le chef de la Colonie est salué à son arrivée par les fontionnaires de tous les services. Puis, sous un arc de feuillage très coquettement orné et sur lequel on lit : « La ville de Mananjary au Général Gallieni », le Général trouve réunies toutes les dames de Mananjary, qui lui offrent une magnifique corbeille de fleurs, orchidées, roses, héliotropes, etc., en même temps qu'une charmante fillette, Mlle Jeanne Mage, dans un petit compliment très gentiment tourné et très gracieusement dit, lui souhaite à son tour là bienvenue au nom des dames. Très agréablement surpris de cette aimable attention, le Général en exprime sa gratitude à ces dames dont, dit-il, la présence à Mananjary, preuve certaine de la pacification du pays, témoigne en même temps des progrès de la colonisation dans la région. Il les félicite d'être venues s'établir à Madagascar où, grâce à elles, le sort de leurs maris, malgré les difficultés du début, est désormais des plus enviables. Le Gouverneur Général s'est ensuite rendu à la Résidence, où M. l'administrateur Compérat


a présente successivement les fonction-

veau magasin comprenant dépôt de marchannaires des divers services. dises et entrepôt. Pendant tout le reste de la journée et une Cette construction étant d'une absolue nécesbonne partie de la nuit, les indigènes accou- sité, le Général a, sur l'avis de l'inspecteur rus en très grand nombre de tous les points de chef du service des douanes, décidé d'accueilla province n'ont cessé de se livrer aux chants, lir le vœu de la chambre, en spécifiant qu'une danses, jeux de toute sorte avec accompagne- partie du futur magasin sera affectée à l'entrement de tamtams, fIÙtcs. accordéons, etc. pôt réel des marchandises, afin de donner aux Le lendemain matin 18, le Gouverneur Géné- commerçants de Mananjary les mêmes facilités ral a reçu en corps les colons français, puis les qu'à Tamatave et à Majunga. La chambre colons étrangers. En lui présentant la colonie ayant demandé le rattachement de Mananjary française, M. Lauratet, président de la chambre au réseau télégraphique de la colonie, le Généconsultative, a lu l'adresse suivante ral a répondu que la ligne côtière de Tamatave « Monsieur le Gouverneur Général, devait déjà avoir atteint Vatomandry et qu'elle « La colonie française de Mananjary est heuserait prolongée jusqu'à Mananjary aussitôt « reuse de venir vous présenter ses hommages que possible. « et vous remercie sincèrement de l'appui que Au sujet des pangalanes, la chambre, reve« vous n'avez jamais cessé de lui donner dans le vœu déjà exprimé l'an dernier, nant sur « toutes les circonstances. désirerait le percement immédiat de tous ceux « Aujourd'hui, grâce à votre énergie si connue, compris Mahela et Mananjary. Conforentre « l'influence française a fait un grand pas dans mément à ce désir, un agent technique sera I( la province elle ne peut que progresser dans envoyé sur les lieux étudier les condipour l'avenir, « car on a senti qu'il n'y avait plus de tions d'exécution de ce travail et le prolonge(1 lutte possible et que Madagascar était bien ment de la ligne fluviale actuellement en voie devenue terre française. d'exécution entre Tamatave et Andevorante. Il Comme vous le savez, M. le capitaine Comqui concerne la monnaie coupée, si En ce « pérat, notre administrateur, a été vivement dans les transactions commerciaincommode Il attaqué ici et, je le dis hautement, il a su sorles et qui n'a pu être encore entièrement retitir « avec honneur de tous les pièges qu'on lui rée dans la province, le Général rappelle que, « avait tendus. la disparition totale et définien amener pour « Plus que jamais aujourd'hui, M. le Gouvertive, il a proposé une solution soumise actuel(( neur Général, nous venons vous demander lement à l'acceptation des Ministres des Finan(t de nous conserver notre administrateur, dont ces et des Colonies. (< nous n'avons qu'à nous louer et nous osons chambre consultative demande la ayant La compter sur votre haute bienveillance pour jardin d'essais, le Général a d'un création <( nous promettre son retour à Mananjary, après décidé qu'il serait fait droit à cette demande, « le congé dont il a besoin pour sa santé. dans le du moins, des mais, moment pour Je termine, M. le Gouverneur Général, en « conditions aussi économiques que possible. M. « formant des vœux sincères, au nom de la colonie française qui vous entoure, pour vous l'administrateur Compérat se concertera à ce sujet avec M. l'inspecteur, chef du service de « voir rester le plus longtemps possible à la l'agriculture, actuellement à Mananjary. Dans « tête du gouvernement de Madagascar, que vous dirigez avec tant de dévouement et dont le but de développer l'élevage du bétail et d'améliorer la race indigène, la chambre con« vous saurez faire la France orientale ». Après avoir remercié les colons français de sultative exprime le désir que deux ou trois leur belle réception de la veille, le Général leur animaux reproducteurs soient envoyés de La aassuré qu'ils trouveraienttoujours chez lui le Réunion et autant dequiFrance. M. le vétéridoit se rendre proconcours le plus absolu, ajoutant qu'il croyait naire militaire Rey, mission à La Réunion, sera chainement en qnelel faits leur prouvaient suffisamment que choisir et d'acheter sur place les chargé de Cette assurance n'était vain mot. pas un Au sujet de M. l'administrateur Compérat, le taureaux nécessaires. Général déclaré qu'il connaissait, questions sont ensuite exaPlusieurs autres comme eux, a ses grandes qualités et qu'il serait très heureux minées. La chambre syndicale signale notamle maintenir à Mananjary aussi longtemps ment à l'attention du Général la pénurie de souffre Mananjary. Certains dont main-d'œuvre (îue la chose serait pouvoir. en son chefs antambahoakas profitent de leur influence AUX membres de la colonie étrangère, qui sesont présentés ensuite, il a promis que Mada- pour empêcher les indigènes de s'engager au gascar, terre française, continuerait à leur don- service des Européens. Le Général promet de ner une hospitalité aussi libérale qu'empressée. sévir contre ces chefs, se réservant en outre Quelques instants après, le Gouverneur Géné- d'adresser à ce sujet des remontrances publiai présidé la réunion de la chambre consul- ques aux indigènes en cause. Il affirme à la tive examiné en séance un certain nombre chambre que le concours de l'administration b.demandes jamais aux colons pour les aider manquera ne présentées cette lui assemque a Il a notamment décidé de donner immé- à se procurer la main-d'œuvre indispensable à satisfaction au vœu de la chambre leurs travaux. r atif à l'installation d'un agent des postes à Enfin, la chambre consultative prie le GouDe même, il a promis d'étudier la verneur Général de vouloir bien ordonner fsnblhté trésor,afin créer un emploi de préposé du l'exécution de certains travaux destinés à facile débarquement à Mananjary. Le Général liter de prendre de colons permettre aux lcctement des mandats pour l'extérieur. Par décide l'envoi à Mananjary d'un agent technisunedu développement considérable examiner la possibilité de donner à pris qu'a pour que Puis un Mananjary et de l'importance de cet égard satisfaction commerce de Mananau an On commerce actuel, le magasin, d'ailleurs jary. £ 0vîs°iré, dont dispose la douane est devenu l'issue de Géséance, le Gouverneur cette A -tout à fait insuffisant; aussi, la chambre consul- néral a visité le casernement de la milice et tar demande-t-elle les écoles. Bien installée, parfaitement habillée la construction d'un nou-

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et équipée, la compagnie de milice a exécuté très convenablement quelques mouvements d'ensemble commandés par un gradé indigène; aussi le Général a-t-il exprimé à M. l'inspecteur Fays son entière satisfaction pour la tenue et l'instruction de sa troupe. En outre, sur la demande de M. l'administrateur Compérat, il a, séance tenante, nommé à la première classe de son grade le garde principal Lacoste, qui a obtenu les meilleurs résultats dans le secteur de Sahavato, naguère si troublé. Le Général s'est ensuite rendu à l'école dirigée par le père Campenon. Après quelques interrogations, il a remis aux élèves les plus avancés, garçons et filles, de généreuses gratifications, tout en faisant observer que les progrès des enfants étaient encore bien faibles et n'étaient comparables en rien à ceux faits par les enfants de l'Emyrne. Il aurait désiré aussi visiter l'école anglicane tenue par le révérend Schmitt, mais les enfants de cette école étaient alors en vacances. Puis, le Gouverneur Général a parcouru à pied les principaux quartiers de la ville. Mananjary a été formé par la réunion de trois villages indigènes dont l'un était appelé Masindrano. Les indigènes ont conservé ce nom et

l'appliquent aujourd'hui à l'ensemble, tandis que celui de Mananjary, qui provient de la rivière, a été définitivement et unanimement adopté par l'élément européen. Le Gouverneur Général a été heureux de constater que la ville a pris, depuis l'an dernier, un développement considérable. L'essor de son commerce est vraiment à remarquer. A cette date, en effet, les recettes opérées parla douane dépassent déjà celles effectuées pendant toute l'annéedernière. Mananjary, on le sait, est le port de transit de tout le commerce du Betsiléo, où la reprise des affaires est aujourd'hui complète. Cette situation assure sa prospérité, laquelle s'accroîtra encore par le percement des pangalanes; sans parler des nouvelles constructions européennes, une transformation complète s'est opérée dans le village indigène ou Tanambe. Par les soins de M. l'administrateur Compérat, le village a été entièrement reconstruit sur un plan nouveau et régulier, les cases ont été alignées le long d'avenues spacieuses, percées de distance en distance de rues transversales ne présentant pas moins de dix mètres de largeur. Un vaste marché a été créé; le tout, constamment entretenu dans un état de propreté des plus satisfaisants, constitue un réel, un énorme progrès. Le village de la milice et celui formé par les familles des différents agents ou employés indigènes présentent également le meilleur aspect. En l'honneur du Gouverneur Général, tous lesquartiers européens ou indigènes sont décorés d'une profusion de drapeaux et de flammes, de guirlandes de feuillage, d'écussons, de trophées, de lanternes vénitiennes, d'arcs de triomphe avec les inscriptions les plus diverses. L'ADMINISTRATION AU

GOUVERNEUR GÉNÉRAL LA CHAMBRE DE COMMERCE AU

GÉNÉRAL

GALLIENI

LA GARDE INDIGÈNE AU

GOUVERNEUR GÉNÉRAL


Et celui du personnel indigène de l'administration portant l'inscription

:

VIVE LE GÉNÉRAL GALLIENI

L*ADMINISTRATION INDIGENE AU

GOUVERNEUR GÉNÉRAL

l'entrée du quartier européen, bel arc formé au moyen d'attributs maritimes et commerciaux élevé par la maison Sost et Brandon devant son établissement, et sur lequel on lit: A

A LA PROSPÉRITÉ DE MADAGASCAR

ET AU DÉVELOPPEMENT DU COMMERCE SOUS L'ADMINISTRATION DU SYMPATHIQUE GÉNÉRAL

GALLIENI

Un peu plus loin, autre arc élevé par les

grands bazars du Betsiléo et l'hôtel de l'Univers

:

HONNEUR AU GÉNÉRAL

GALLIENI

:

Au GÉNÉRAL GALLIENI LA COLONIE CRÉOLE

Au Tanambe, chaque peuple a dressé le sien. C'est d'abord celui des Hovas, à tout

:

seigneur tout honneur, portant l'inscription

!

:

Celui des Betsiléos, sur lequel est écrit LES BETSILÉOS VIVE LE GÉNÉRAL GALLIENI

Celui des Antambahoaka

:

LES ANTAMBAHOAKA VIVE LE GÉNÉRAL GALLIENI

Enfin, ces braves et humbles bourjanes ont également le leur. Ils ont bien quelque droit de prendre part à la fête, eux qui, depuis trois mois, suivent avec tant de fidélité le Gouverneur Général, toujours gais, toujours de bonne humeur, malgré les intempéries et aussi les péripéties du voyage simple, mais éloquent, il dit

;

:

VIVE LA FRANCE

LIS

BORIZANOS AFFRANCHIS

A LEUR DÉVOUÉ GOUVERNEUR GÉNÉRAL

Le Gouverneur Général a consacré l'après-

midi de cette seconde journée à la réception individuelle des colons qui avaient à l'entretenir de questions particulières. Le soir, tous les colons de Mananjary, Français et étrangers, au nombre de plus d'une centaine, ont offert un vin d'honneur au Général et aux officiers et fonctionnaires de sa suite dans les salons de la maison Duder, gracieusement mis à la disposition des organisateurs de cette fête par ce sympathique et honorable négociant et brillamment illuminés et décorés à cet effet. Cette soirée, marquée par la cordialité la plus franche et la plus manifeste, a véritablement consacré l'union entière, l'accord absolu de tous les Européens établis à Mananjary, négociants, fonctionnaires, agriculteurs, etc. Aussi, M. Lauratet a-t-il pu adresser au Gouverneur Général les paroles suivantes: « MONSIEUR LE GOUVERNEUR GÉNÉRAL,

«

« «

Au nom de tous les colons de Mananjary,

je vous remercie sincèrement d'avoir bien voulu accepter notre modeste invitation, ce

fois de plus combien

à

!

et

Puis, celui de la colonie créole

VIVE LE GÉNÉRAL GALLIENI LES HOVAS RECONNAISSANTS VIVE LA FRANCE

Nous avons déjà parlé plus haut de cette de Antambahoaka des et résistance sourde intérêt. portez « vous nous recruteempêcher le agissements leurs suis je remercie plus d'autant Je pour que vous « «certain que votre présence parmi nous, ce ment des travailleurs ou débaucher ceux-ci. «soir, achèvera ce qui avait si bien commen- Cette attitude inexplicable de prime abord «cé le 14 Juillet dernier, c'est-à-dire l'union proviendrait, d'après certains renseignements, de ce que, au lendemain de la campagne de «de tous. si leur aurait essayé de persuader 1895, que invite lever je à Messieurs, on vos verres. vous « trouvaient de main-d'œuvre Français les Madagascar. Pacificateur de pas ne Au « l'abantarderaient pas ils le dans Général Gallieni! Vive le ne pays, » « Toute la réunion répète alors au milieu d'un donner. Point n'est besoin d'ajouter que cette véritable enthousiasme le cri de: manœuvre n'a pas été la seule tentée dans le les indigènes que notre convaincre de but VIVE LE GÉNÉRAL établissement à Madagascar n'était que temPendant plusieurs minutes, les acclamations poraire. On sait, d'ailleurs, que rien n'est plus continuent et le Général ne peut songer à se facilement exploitable que la crédulité malfaire entendre. Enfin, visiblement touché d'une gache. En voici une nouvelle preuve et non telle manifestation de sympathie, il remercie la dernière. Le bruit a couru tout récemment, l'assemblée en quelques paroles émues et loue assez singulier, que les personnes qui faisaient vivement les colons d'être tous parfaitement usage du sel provenant des salines de Diégounis sans distinction de nationalité, union Suarez étaient frappées de stérilité. Aussitôt qui, dit-il, est le plus sûr garant du développe- les sels d'Europe de faire prime et impossibilide leur prospérité à tous, té, dans toute la province, d'écouler les produits ment de Mananjary prospérité à laquelle il est heureux de boire de Diégo-Suarez, à tel point que les directeurs ce soir. de ces dernières salines étaient obligées de prier M. Duder, représentant de la maison amé- l'administration de faire démentir ce bruit ricaine Arnold, Cheney and C'% demande ridicule. ensuite au Gouverneur Général la permission Quoi qu'il en soit, leton ferme du Gouverneur de porter la santé de M. l'administrateur Com- Général faire quelque effet parmi les paru a pérat qui, dit-il, «a réussi par sa bonne et sage assistants. de « administration à développer le commerce les Antaimoros, les Bequi En concerne ce Mananjary obtenu la province de la et a « tsimisarakas et les Hovas, le Général s'est, au les colons de bonne tous toute entente entre « contraire, montré très satisfait de leur attitude Duder exprime le nationalité M. outre en ». « vis-à-vis de l'autorité et de nos colons. soit maintenu capitaine Compérat le vœu que longtemps encore à la tête de la province. Le Suivant l'usage, ces différentes tribus ont Général, heureux de s'associer à ce toast et de ensuite offert un certain nombre de présents rendre ainsi un hommage public aux services au Gouverneur Général, sur l'invitation duquel rendus par le capitaine Compérat dans le poste les danses et les chants de toute sorte ont qu'il occupe, répond qu'il fera tout ce qui dé- alors commencé pour ne se terminer que fort pendra de lui pour que Mananjary conserve son tard dans la soirée. administrateur le plus longtemps possible. Le même jour, le Général a offert à tous les Puis, M. Crémazy, au nom de la colonie fonctionnaires et colons de Mananjary, ainsi. créole, assure, dans un petit discours fort bien qu'à leurs familles, une soirée dansante dans dit, le Général de la sympathie et du dévoue- les salons de la nouvelle résidence. Malgré un ment de ses membres. temps affreux, tous les colons de Mananjary Après cette série de toasts, la réception s'est leur famille avaient répondu avec emavec prolongée jusqu'à une heure assez avancée, pressement à l'invitation du chef de la Colonie. pendant que différentes musiques indigènes se La fête été très réussie et chacun s'y est faisaient entendre devant le lieu de la réception d'autant aplus diverti que ces soirées sont malavec danses et chants. heureusement rares à Mananjary. Madame Le Gouverneur Général a gardé la meilleure Jean-Louis avait l'amabilité d'offrir pour eu impression de cette soirée, où il a été heureux l'organisation de cette fête excellent piano son de voir unis par la cordialité la plus franche et M. le Révérend Smith a bien voulu tenir que la plus ouverte tous les Européens de Manan- pendant toute la soirée de comautant avec jary, sans exception. plaisance que d'art. Dans l'après-midi du lendemain 19, toute Les danses, très animées, se sont prolongées la population indigène de Mananjary, grossie jusqu'à heure Cifort avancée de la nuit. une d'un nombre considérable d'habitants accouparmi les danseuses: Mesdames Mage, tons les points de la province, s'est rus de tous Chazalmartin, Duder, du PavilNarras, Fays. réunie devant la résidence pour assurer le lon, Madame et Mademoiselle Smith, Madame Gouverneur Général de ses sentiments de Crémazy, Madame et Mademoiselle Ernouf, fidélité et d'obéissance, protester de nouveau Mademoiselle Liger, Mesdames Madame et solennellement de son dévouement à la France Zéphir, Laforêt, Chatard, Boyer. et de son respect pour la personne de son En résumé, fête charmante qui n'a laissé représentant. Le Général a profité de ce grand kabary, où se trouvaient rassemblés plus de qu'un regret, celui de demeurer sans lendecinq mille indigènes Antaimoros, Antamba- main. hoaka, Tanalas, Betsimisarakas, Hovas, pour Le Gouverneur Général quitte Mananjary le admonester vertement certaines fractions an- dimanche 21, à six heures du matin, aprèsavoir tambahoaka, signalées comme se refusant à serré la main une dernière fois à M. Lauratet toute espèce de travail et faisant de l'opposi- et à un grand nombre de colons français et tion, non seulement à l'administration, mais étrangers qui, malgré l'heure matinale, avaient aussi aux colons. Le Gouverneur Général a tenu à lui faire encore leurs adieux avant son déclaré sur un ton ferme qu'il entendait qu'un départ. Il continue, par terre, sa route sur Mahanoro. tel état de choses cessât immédiatement.

«qui nous prouve une


NÉCROLOGIE

-

Le Général commandant en chef du Corps d, occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances a le regret de porter à la connaissance de la colonie la nouvelle de la mort de M. le lieutenant Harty de Pierrebourg, de la légion étrangère, tué à l'ennemi le 15 août 1898. Né le 23 septembre 1867 à Saint-Lubin (Loiret-Cher), porté par ses aspirations et les traditions d'une famille militaire lacarrière vers des armes, M. de Pierrebourg entrait à SaintCyr en 1888 et en sortait avec le grade de souslieutenant le 1eroctobre 1890. Affecté au 95# régiment d'infanterie, il y était promu lieutenant le 1er octobre 1892. Peu après, son activité et ses aptitudes pour la topographie lui valaient d'être désigné pour faire partie des brigades chargées du levé de la carte en Tunisie et en Algérie il y accomplisSait coup sur coup trois campagnes de 1894

;

à1897.

lacontinuant îsiriDinina et nos postes de

la Morondava, à refouler les partisans d'Inguerezza et créant de nouveaux postes quiréduisent de plus en plus la zone d'action de ces rebelles. Malgré les ouvertures pacifiques qui leur ont été faites, les Sakalaves insoumis persistent dans leur hostilité, et, fidèles à leur tactique, ne nous opposent aucune résistance sérieuse, mais, disséminés par petites bandes, nous harcèlent sans cesse et cherchent à entraver nos installations.

C'est ainsi que M.le lieutenant de Pierrebourg, de la compagnie Deleuze, qui avait été chargé d'établir un poste Antsoa, à 13 kilomètres au Sud d'Androngony, fut attaqué le 15 août par un petit groupe de Sakalaves, tandis qu'il surveillait la construction de son poste. Les

à

à

rebelles furent facilement répoussés. Nousavons malheureusement déplorer, dans cette attaque, la mort de M. dePierrebourg, frappé d'une balle au cœur au cours de l'engagement. *

Plein d'ardeur, il sollicitait et obtenait bientôt d'être envoyé à Madagascar et était affecté, Par décision du 2 mai 1897, à l'Etat-Major du

Corps d'occupation. Les qualités de travail et d'intelligence qu'il y déploya dans des fonctions particulièrement

délicates lui valaient l'inscription au tableau d'avancement pour le grade de capitaine. Lorsque survinrent les incidents du Ménabé, le lieutenant de Pierrebourg réintégré, sur sa demande, à l'une des compagnies de la légion étrangère qui étaient destinées à engager les opérations les plus actives contre ces rebelesetà.rétablirdans cette contrée l'ordre et la tranquillité. Après s'être fait remarquer au cours de cette période par son zèle et son entrain, il était dernièrement chargé de la Création du poste d'Antsoa. La campagne venait de nous assurer la basse iribihina et l'occupation d'Antsoa, qui couvre le flanc Sud de cette ligne de communication 100portante, effectuée avec habiété avait leté par M. de Pierrebourg, sans coup férir et Par le simple moyen de la confiance qu'il ayait su inspirer aux indigènes.

fut

Une telleréussitedansl'exécution desinstrucdlons du

Général en chef lui valait, d'ailleurs, part de ce dernier, un témoignage de Satisfaction.

ela

.^heureusement,

*

Une note insérée au

Journal Officiel du

août annonçait l'envoi prochain -à Ambatondrazakade M. le capitaine Girod. L'importance des travaux que dirigeait cet officier ayant nécessité son maintien sur la ligne d'étapes, M. le lieutenant du génie Dewulf a été mis provisoirement à la disposition du commandant du cercle d'Ambatondrazaka, pour étudier le tracé des voies de communication à établir entre cette région et la côte. La mission comprend deux parties distinctes: 18 Etude des modifications à apporter au tracé actuel du sentier qui relie Imerimandroso aux ports de Fénérive et de Mahambo, en vue de le transformer immédiatement en chemin muletier et, ultérieurement, en route carrossable. 2° Reconnaissance et comparaison des divers sentiers qui relient Ambatondrazaka à Tamatave pour la construction d'une voie carrossable entre ces deux points. Le sentier qui longe la vallée de l'Ivondro et que jalonnent les villages de Fito et d'Ivondrozana ayant déjà été l'objet d'un rapport circonstancié du capitaine Valette (Revue mensuelle de septembre 1897), M. Dewulfaura à rechercher si la déviation Fito-Didy-Ambatondrazaka ne doit pas lui être préférée ou s'il n'existerait pas, sur les hauteurs qui limitent au Sud la vallée de l'Onibé, un tracé plus avantageux. 9

d'insdes travaux cours au t lati.on du poste, un petit groupe de rebelles. i^-^Pant lasurveillance des sentinelles, réussit * r- embusquer T à portée de fusil et deux balles Un télégramme de Tulléar fait connaître que appèrent le malheureux officierau moment le mouvement de pacification s'accentue, suru sortait de tente. Il était mortellement dans le pays situé à l'Ouest des Baras et tout sa atteint. des Antanosys émigrés. Inelligent, sérieux et instruit, le lieutenant Le chef Andrianamanga a fait sa soumisde Pierrebourg avait su acquérir l'estime de ses sion et rendu ses fusils, les pourparlers avec ch fs. Son têes de caractère simple, aimable, et ses qua- : Tompomanana et Sanabo sont très avancés la cœur et d'esprit lui avaient gagné l'ami- remise de leurs fusils leur sera également imdetotis camarades. Sa mort de soldat met posée comme condition. en non seulement une famille dont il Le pays antanosy reste encore à déblayer. coQtinuait les d'abnégation et de dé- Au Nord-Est du cercle, le massif duVohinghetiuernent à la traditions patrie, mais le Corps d'occupa- zo va être investi par une ligne de postes fourtout entier. nis par les quatre secteurs qui lui sont limi-

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-----Nouvelles

*

* *

le lieutenant-colonel Lyautey, commandant le 4e territoire militaire, fait connaître que les détachements du commandant Ditte et du capitaine de Bouvié ont définitivement occupé le massif du Foudjia, dont le Journal Officiel (9 août) avait annoncé l'investissement. Malgré les difficultés du terrain, nos troupes sont parvenues à disperser les rebelles, leur M.

enlevant 22 fusils et la plus grande partie du bétail qu'ils avaient rassemblé. lieutenant Allard * Un poste commandé par a été établi sur le flanc Sud-Ouest du Foudjia et le détachement du capitaine de Bouvié s'est reporté sur le haut Ranobé, tandis que celui du commandant Ditte regagnait la côte à Beravina. Le lieutenant-colonel Lyautey est rentré à Ambalarano pour organiser avec le capitaine Lauzanne le nouveau secteur du Bemaraha, qui doit assurer la liaison du cerclç de Maintirano et du cercle-annexe de la Mahavavy et surveiller lechef rebelle Monrosy, réfugié dans le massif du Bernaraha, au Sud d'Anjia.

le

* * *

Le dixième pont construit sur la route de Tananarive à Majunga, celui du Mamokomita;

vient d'être terminé par MM. Valat et Dumas, sons la direction de M. le capitaine Mauriès. D'un dessin très hardi et d'une grande légèreté apparente, il donne à distance l'illusion d'un ouvrage métallique. Le fleuve, qui coule entre deux - berges rocheuses très élevées, forme plusieurs cascades et a un courant,violent qui rendait très périlleux le travail d'échafaudage. Long de33 mètres, le pont repose aux deux extrémités sur de massives culées en maçonnerie, fortement cimentées dans les parties immergées à la saison des pluies. Le tablier, muni de trottoirs et de solides garde-fous, franchit l'espace en deux travées dont l'une de 17 mètres, à plus de 8 mètres au-dessus de l'étiage, est appuyée sur une pile angulaire dont le sommet est encastré dans le roc. L'ouvrage est, en un mot, d'une très grande solidité. La route est aujourd'hui carrossable jusqu'à Marololo quelques rares tronçons restent encore à rectifier; M. le lieutenant Trémollières y travaille

;

activement.

, *

*

l'inspecteur de milice Laurant, qui a pris une part très activo aux opérations militaires dirigées au commencement. de cette année dans la province de Tulléar, a fait parvenir au Gouverneur Général une intéressante étude sur les Mahafalys. Le Général a adressé à M. Laurant ses félicitations pour ce travail, qui sera publié dans la Revue mensuelle Notes et M.

explorations.

*

**

La ligne optique du Nord vient d'être reliée

à Ankazobé par un nouveau poste optique établi à Tsimanahirisatra. Ankazobé étant desservi par la ligne télégraphique de Tananarive à Majunga, les transmissions de dépêches entre

,

la capitale et Anjozorobé ou Ambatondrazaka trophes. Le capitaine Toquenne continue sa recon- se feront désormais par la voie télégraphique Informations jusqu'à Ankazobé et par le réseau optique naissance dans le Nord. incendie s'est déclaré à Tulléar, dans le au delà de ce point. Un Un télégramme du colonel Sucillon faisait. village hova, et ya détruit une dizaine de cases. .Les postes optiques de Lohavohitra et d'AnaCQ conn *1 récemment qu'à tionîrouPes la suite de leur jonc- Le feu a atteint le camp des légionnaires et ya labé, intermédiaires entre la capitale et Anjodu 2e territoire procédaient brûlé une grande case, sans autre dégât. Il n'y zorobè, n'ayant plus raison d'être, seront supl'occupstion méthodique du pays compris entre a pas eu d'accident de personne.

+—

et

à

primés.

,


D'autre part, le poste de Tsimanahirisatra, dont le choix a été déterminé par le chef de bataillon Pourrat, commandant le cercle d'Anjozorob¿,étantétabli sur le sommet le plus élevé de la région, est rarement atteint par la brume et communique directement avec les postes d'Anjozorobé et d'Ambohiborona, rendant également inutile le poste de l'Ambaravorombato, qui relie actuellement ces deux points. Les modifications ainsi apportées à la ligne optique du Nord ont pour résultat de réduire le nombre des postes et d'augmenter, par cela même, la rapidité et la régularité des transmissions. ** Dans son audience du 18 août, le tribunal criminel mixte de Tananarive a prononcé les condamnations suivantes Rasoaseheno, trois ans de prison pour vol commis la nuit, dans une maison habitée, à main armée et à l'aide d'effraction Ratovo et Ravazaha, six mois de prison et six piastres d'amende chacun pour vol de bœufs Rainisoa, six mois de prison pour vol à la tire Ramiria, Rainizafy, Razafimahefa, chacun quatorze piastres d'amende pour ivresse. Dans son audience du 23 août, le tribunal correctionnel de Tananarive a prononcé les condamnations suivantes: trois jours de prison et cinquante francs d'amende pour violation de domicile et bris de clôture seize francs d'amende pour injures et voies de fait; Rasoamaharo, deux ans de prison, et Rajaonesy, un an de la même peine pour détournement de fonds au préjudice de la caisse du cercle de Miarinarivo; Rainibekoto, deux ans de prison et cinquante francs d'amende pour abus de confiance au préjudice de la maison Prince et d'Etiveaud; Rakotomanga, six mois de prison pour vol; Rainizafinimaro et Botomainty, quatre mois de prison pour vol et complicité de vol Rakotomanga, quatre moisdeprison pour vol Lita, quatre mois de prison pour vol. Dans son audience du 25 août, le tribunal criminel mixte de Tananarive a prononcé les condamnations suivantes Ramanana dit Ramanandro, Rabary, Rainilemiza dit Rakotomanga, et Rainimanivo, un an d'emprisonnement Rainizanaka-Loavintanana, huit mois d'emprisonnement Rainisoavao, Ramarolahy, Rainitsararaibe-Ramanga et Rainitsimba-Levao, sixmois d'emprisonnement; Ravelo, Rakotovao et Ravelonarivo, quatre mois d'emprisonneRambelo, Rainizafindrasoa, Inaivo et ment Rainitsimandresy, trois mois d'emprisonnement ; Rakotovao, quinze jours, et Rainizafindrasoa, huit jours de la même peine pour vol, complicité de vol de bœufs ou autres animaux domestiques.

;

Très réduite chez les mammifères, elle est plus importante chez les oiseaux l'embranchement des invertébrés est pauvre, à part la classe des insectes. Mammifères. Lelémurienscornprennen Le sybaka (propitecus 'dékeni), propithèque variant du jaune gris au noir et au blanc peu intelligent, mélancolique on le rencontre dans les forêts des sommets les plus élevés. Le babakoto des Malgaches (indris des naturalistes) Plus au Nord et quelque peu au Nord-Est, on trouve des lémurs de diverses espèces et des maki très gracieux et très caressants, avec leur petit cri spécial, rappelant celui d'un jeune

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Le fotsietatra, héron, peu abondant Le tsiriry, sarcelle, gibier estimé Le vorompotsy, fausse aigrette qui voltige autour des marais les indigènes la mangent

;

; takatra,

quelquefois

oiseau brun huppé, sorte d'aigrette noire que les indigènes considèrent comme un oiseau de malheur, mais qu'ils manils le capturent comme les gent néanmoins canards et les sarcelles, avec des lacets disposés en rangées rectilignes, à fleur d'eau au milieu des marais. Reptiles. — Les reptiles semblent peu nombreux dans la région; ceux qui y existent sont: Le manditra, gros serpent long de lm 20 sur pourceau. un diamètre de six à huit centimètres sa morParmi les carnivores plantigrades on rencon- sure est mortelle; il vit auprès des tranchées tre la genette-fossane (guettafosa cryptoproc- formées par les éboulements et dans les taferex), fosa des Malgaches, qui dévaste les crevasses. poulaillers, attaque les veaux et quelquefois Le bibimora, espèce de petite couleuvre de l'homme; quelques-uns de ces carnivores attei- 60 centimètres environ de longueur, vit augnent la taille d'un gros chien; le kary, chat près des cases, où elle fait la chasse aux rats. sauvage tigré. Le menarana, serpent boa. Les porcidés sont représentés par le sanglier Les caïmans existent dans les rivières et (lambo des Malgaches), qui se rencontre fré- marais, mais en petit nombre. Les tortues quemment, surtout vers Ankilahila. sont très rares. On trouve aussi beaucoup de bœufs sauvages, les Il y a une multitude de caméléons principalement sur le plateau d'Ankara. lézards verts et les lézards de palmiers se renLes rongeurs ne comprennent que les rats et contrent fréquemment. les souris. Batraciens. — On trouve plusieurs espèces Comme chéiroptères on voit souvent, surtout de grenouilles et de rainettes; elles n'abondent pendant la saison des pluies, de grandes chaucependant, malgré l'étendue des marais, pas, ves-souris, sortes de roussettes qui sont très ceux-ci sont très fréquentés par une parce que difficiles à capturer. quantité d'oiseaux aquatiques qui en font leur Il ne semble pas y avoir d'insectivores, ni nourriture. d'édentés, ni de marsupiaux. Poissons. Les poissons sont très rares; — Oiseaux. — Quelques ordres sont bien repréguère que des anguilles; du côté trouve on ne sentés, notamment les rapaces, les gallinacés, d'Ankilahila d'Ampikorandratito, les rivières les grimpeurs et des palmipèdes. mieux partagées sous ce rapport. sont le Les espèces les plus abondantes sont Invertébrés. — Les mollusques sont égale\miliris œgyptius), d'aigle vulsorte papango ment fort rares et représentés seulement par gaire qui abonde dans le pays: limaces. Le goaïka (corvus scapulatus), corbeau à quelques Les crustacés comestibles se réduisent aux collier qui voltige en bandes autour des cases, petits habitent douce qui les d'eau crevettes détritus enlève nourrit de quelquefois les et se cours d'eau qui traversent les bosquets; les jeunes volailles écrevisses n'existent pas. Le voromahery, faucon peu abondant Les insectes sont assez bien représentés, surL'endry, sorte de buse (buteo brachypterus); Le boloky, gros perroquet noir (corocopsis tout les coléoptères, les névroptères, les orthiobscura), gibier dont le goût se rapproche de névroptères, les atyménoptères et les hémiptècelui du pigeon res. Parmi les arachnides se trouvent quelLe boaiza, petite perruche verte, gibier excel- ques grosses espèces d'araignées et de petits lent dont on trouve de nombreuses volées scorpions inoffensifs. autour des rizières peu fréquentées Botanique Le fody, cardinal, se rapproche de l'ortolan Les principales espèces de plantes sont comme goût abonde également autour des clématites, genre talictroo Renonculacées rizières isolées, où l'on trouve aussi un petit (pigamon), pœonia (pivoine). genre passereau à plumage gris qui est très bon à Magnoliacées : (magnolia). manger mimosa Légumineuses: mimosa, pitgenre le kibobo, cailles vulgaires Le papalika et (tamarinier), dica (sensitive), tamarindus genre qui vivent isolées dans les hautes herbes espèce d'anonis de sophora. perdrix grise tsipoy, Le assez commune blanC); nymphea (bleuet A ympheacis genre Le voronakondro, pigeon vert L'akanga, pintade sauvage, assez abondante; genre nénuphar. Crucifère genre iberis, genre capsello. c'est le gibier le plus estimé des Européens; Résédacés : genre réséda. Le kitsikitsy, sorte de petit faucon grismauve de malva, Malvacés: sorte genre marron légèrement arborescente, ayant tous les carac" Le matariandro, espèce de hibou sont ETUDE SUR Li REGION DE MARARAISGA la de fleurs mauve Le varonbarato, oiseau des orages, peu com- tères floraux ses sopt mucilagineuses; leurs infusions fortement (suite) y) mun Le toloho, coucou de Madagascar, assez rare; émolientes et diurétiques, sans âcreté ni aIller" Zoologie Le vorombé, oie domestique et sorte d'oie tume au goût. Faune. — La faune du pays de Makarainga Aurantiacées : genre citrus (sorte de citroP" sauvage est assez pauvre, quoique plus variée qu'en nier vivant spontanément). Le vorombazaha, canard domestique certains autres points de Madagascar. Géraniacées: genre géranium. Le fotsielatra, espèce de canard sauvage, très abondant bon gibier, de chasse facile Linacées: sorte de lin gigantesque qui pour' (t) Voir le numéro du 27 août.

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VARIÉTÉS

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rait faire espérer l'acclimatation du lirioitatissnnllm (lin cultivé).

pratensis, comestible mais rare, et une autre espèce vivant sur le bois mort dans le second, Euphorbiacées: ricinuscommunis (ricin on remarque quelques espèces de polypores commun);jatropha manihot, sorte d'euphor- rouges ou blancs, très secs, très épuisés, bla lathyris (d'épurge). vivant sur le bois mort ou les écorces humides. Jféliacées: sorte de melia. Ressources économiques Urticacées: genre ficus, sorte de ficus élasLe pays de Makarainga et les régions avoisitica. , possèdent quelques ressources qu'il est nantes Onibellifères sorte de peucédanum. important de signaler. Araliacées: diverses sortes d'aralia. Pâturages. — Les pâturages constituent la Rubiacées: sorte de rubia, garance spéciale; principale source de richesses; ils existent à galium diverses sortes. les plus élevés partout mamelons les près ; peu Composées diverses sortes de kichôrion (chicorée), de lactuca (laitue), d'aster (plante possèdent les plus beaux à la saison des pluies, ornementale de France), de calendula (souci), et il suffit de descendre jusqu'au fond des valde spilanthus (salsitis), de santolina (santoline), lées à mesure que s'opère le dessèchement pour de matricaria (sorte de camomille), d'artemi- en trouver de très bons. L'élevage peut donc Sla vulgaris (absinthe vulgaire). se faire toute l'année avec une nourriture exceptionnelle, grâce à l'abondance des pâturages Cucurbitacées sorte de cucurbita (courge), naturels. de citrullus colonynthis, de luffa. Bœufs. — Le commerce des bœufs s'est Protulacacées sorte de protulacca obracea pratiqué de tous temps dans la région. Les (POurpier comestible). Hovas d'abord et, depuis, les Européens vienTamariscinées de tamarin rare et ra- nent les acheter aux Sakalaves ou les leur sorte b bougri. échanger contre de la toile, des armes (autreChenopodiacées sorte de chenopodon non fois), du tabac, des verroteries, du sel ou du comestible, sorte d'amarantus, d'atuplex non rhum. cOmestible. On peut se procurer un bœuf adulte de belle Solanacées: genre solanum (sorte de motaille pour 20 ou 25 francs, sans parler des elle), de capnion vivax (petit piment ressem- bœufs sauvages qui abondent, surtout du côté lant au piment de Cayenne), datura arbo- Nord, et qu'il est facile de capturer. rescens. Sangliers. — Les sangliers se rencontrent Scrofulariées scrofulaire, muflier. Labriées: sorte de lycopus, debetonica, de fréquemment ils dévastent les rizières et les champs de mais et de manioc. En certains arrubium, de stachyo, de salvia. points où les Sakalaves cultivent quelque peu, Convolvulacées convolvulus batatas (sorte ils sont obligés de placer une garde pour proIame), et diverses espèces de convolvulus téger leurs cultures contre ces animaux. SpeCIaux. Porcs. — Les porcs s'acclimatent très bien Micacées sorte d'érica (bruyère). : Plombaginacées: sorte de statice et de plum- l'expérience en a été faite au poste de Makab ago. rainga, et, du reste, l'exemple en serait suffisamGraminéps: sorte de bromus, de briza, ment donné par le développement du sanglier. Pour obtenir de beaux produits, il conviendrait, d' (aundo, dhIendent),de panicum, de friticum repens à la saison sèche, d'augmenter leur nourriture (gfOStis, de cynodon (gros chiendent), avec du maïs. de calamagrostis, d'oryza sativa (rlz) Volailles. Les poules, les canards et les de zea mais (maïs). oies vivent facilement dans la région et s'y eUPéracées: sorte de et),d'oleocharis. cyperus descirpus (sou- multiplient avec rapidité; ils donnent beaucoup d'oeufs et de beaux produits, à la condiLiliaCées: diverses sortes d'alleum, d'aloès, tion de protéger les couvées contre de nomd' aryllidées, d'am de salsepareille. breux oiseaux de proie. L'acclimatation du kaf!oscoréacées: de diverses sortes (igname), dindon n'a pas encore été essayée IJadesSakalaves. on sait cependant qu'il vit bien à Besakay et MorafeIlidacées gladiolus ignescens, diverses sor- nobe. : glaïeuls. Chèvres, moutons. — Les chèvres s'acclicuir¡giberacées matent aussi, mais les moutons ne réussissent : zingiber, sorte de gingembre, PèccUlIla longa (sorte de curcuma), diverses es- guère. Or de acees bananiers. Mulets. — Supportent bien le climat. diverses espèces d'orchis et d'oi'»Mcllldées. Chien. — en est de même du chien doIIYdrochoridées mestique; il n'est jusqu'ici dressé que pour la : alisma variés. garde, mais il semole facile de l'instruire pour tonaacées: diverses espèces de potumoge- le service des troupeaux ton il se rapproche des p d apoHogeton. Lalrniers races utilisées à cet usage dans les fermes du diverses sortes de palmiers. midi de la France. carpua'Her$: p, le chou: sorte de chamerops, de trochy- Il est à remarquer que tous ces animaux, palmiste (frihazo des Malgaches). qui suffiraient à la création d'une ferme modèioQt^^re4 encornous : a part les fougères arborescentes le, vivent aux dépens de la végétation spontaPend les avons déjà parlé, nous signalerons née de la région et des résidus qui jonchent les OUtr: genres ptérides (fougère mâle), scolo- alentours des cases. On peut se rendre compte ired (scolopendre), polypolldinus, et en par là des produits que l'on obtiendrait, si l'on ombreuses lycopodinées. s'occupait du gavage de ces espèces au moyen ChaPanons tré du riz et du maïs qui viennent très bien dans guère n'avons nuus renconle qUe es genres agaric et polyporus dans le pays. prernler se trouve l'agaricus campestris ou (A suivre).

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ÉCONOMIQUES ET

2"TERRITOIRE

COmRCIAUI MILITAIRE

CERCLE DE BETAFO

Commerce. — Le mouvement commercial

du cercle de Betafo a été à peu près le même en juillet que pendant le mois précédent. Les toiles françaises tendent à se propager de plus en plus et sont vendues aujourd'hui par plusieurs maisons étrangères. Les marchés les plus importants du cercle celui de Sabotsy, dans le secteur d'Ansont tsirabé ; celui d'Alatsinainy (secteur de Betafo) celui d'Alatsinainy (secteur de Ramainandro); celui d'Alatsinainy (secteur d'Ambatolampy), et enfin, un autre du même nom dans le secteur d'Inanatonana. Le riz et le paddy éprouvent en ce moment une légère hausse. Le tableau suivant indique les prix moyens des denrées et objets sur les derniers marchés de uillet

:

;

j : fr.c. Pièce de coton, grande largeur. 20» petitelargeur15 —

yards. yards. grand.

Pièce de calicot, 40 Pièce d'indienne, 24 Lamba mortuaire,

»

22 40

15» 55»

bœuf. taureau. vache. mouton. brebis. ; agneau. Une truie 45 dindon. canard 0 80 coq 1 60 poule 1 20 pouleto60

;

:

SEIGN"EEN"TS

BEN"

-

moyen

Un gros Un Une Un jeune Une Un Un gros porc Un Un Un Une Un

30>»

100

»

65» 60»

4» 750 2» 50» »

250

kilos).1

2» Riz (les32 6» Un paquetd'allumettes 20 Une boîte de fil 1» Un filet de 080 Poisson (une soubique). 5»

Paddy (mesure de 24 kilos)

bœuf.

Légumes — Pommes de terre (une Maïs(lamesure) Haricots Sucre malgache (le Une toile de

-

soub-ique).

morceau).

080 080

2» 4»

chanvre. Uneboitedemiel360

mille).

Œufs (les quatre)

080 250 020 750 060

Cocons (le Patates (la soubique) Manioc — Savon (la grosse tablette) 25 Sel (les 50 kilos) 36 Tabac (60 060 Une natte fine 060 Une grande Une Une soubique de 250 Un parasol en Agriculture. — Les indigènes procèdent, depuis les derniers jours de juillet, à la récolte du café; ils cueillent les fruits, au fur et à mesure de leur maturité, lorsqu'ils possèdent

1» » »

filets). natte 0 60 angady. fruits. rabane.

6» 6»

une belle teinte rouge cerise.


Les baies sont assez nombreuses, mais leur toute la population mâle du Nord est actuelqualité laisse à désirer. Les Européens qui lement aux champs. Les dégâts causés dans le Sud par les pluies possèdent des caféiers n'en font encore, qu'une torrentielles tombées pendant le dernier hiculture de jardin. Après la cueillette, les Malgaches mettent vernage sont en grande partie réparés et les les fruits dans l'eau pendant trois ou quatre plantations s'y poursuivent avec succès. Il jours, pour ramollir l'enveloppe rouge et faci- convient de signaler particulièrement les bons liter l'écorçage. Cette opération effectuée, les résultats obtenus par M. Gros dans sa caféière graines sont encore revêtues d'une seconde d'Antalaha. Commerce. — L'exportation des bœufs a enveloppe ou peau; elles sont séchées au soleil si elles doivent être livrées à la consom- subi un temps d'arrêt pendant les mois de mation, ou séchées à l'ombre si on les destine juin et de juillet. Le vapeur Soudan qui faisait à la semence. De l'une ou l'autre façon, elles le service de Maurice et Bourbon, a eu des sont facilement décortiquées dans des pilons à avaries graves et a été obligé de rentrer en riz mais les Malgaches les livrent telles quelles France. Son armateur, M. Ferrât, n'a pu trouver obligé affréter est navire et à jusqu'ici de de Ils les vendent en moyenne au commerce. d'attendre un vapeur de France. 25 à 30 francs la vata. fait deux voyages, un sur La Le de Bay Réunion, un surleTransvaal, enlevant, en deux CEECLE DE ÏHABINÀBIVO fois, 1.200 bœufs. M. Rev, fournisseur de Tananarive a fait expédier 700 bœufs par la voie de Georger, représentant de terre sur la capitale et charger 200 autres sur Commerce. la compagnie Lyonnaise, s'est rendu à Miari- la Tafna pour Tamatave. Après entente avec narivo pour y installer un dépôt de toiles et les fournisseurs indigènes, il espère arriver de sel. à assurer par la Tafna une expédition régulière Les marchés ont été très fréquentés pendant de 200 bœufs par mois. le mois de juillet. Le prix du riz a subi une Le commerce par terre est faible, par suite hausse assez sensible. de la cherté des transports. Les Indiens ont Les prix moyens des denrées et objets le plus cependant expédié sur l'intérieur une assez demandés sur les marchés sont les suivants : grande quantité de toiles qu'ils échangent Riz, mesure de 20 litres 4fr. 50 à fr. 50 contre du caoutchouc et de la gomme copal. Les maisons Grolleau et Frager ont réussi à Paddy, 60 1 00 Manioc, la 0 75 s'assurer à peu près exclusivement le commerce Patates, 0 60 de gros à l'importation et fournissent par grandes quantités des marchandises aux InToile, le mètre, suivant 50 0 00 diens. Ils leur prennent en échange des peaux, 1 du caoutchouc et de la gomme copal. Indiennes, le mètre, suiElevage. — La maison Schillings de Paris vant 80 Parapluie, 4 00 8 00 va entreprendre incessamment l'élevage à VoBœuf, l'un 80 OOàiOO 00 hémar. Cette maison compte consacrer d'abord Une vache et son veau 60 00 à 70 00 25.000 francs à cette entreprise et, si les résulUn 25 00à40 00 tats lui paraissent probants, doubler et quaUne 00 drupler ce capital. Il n'est pas douteux que cet Sel, le 1 00 essai ne soit couronné de succès. Savon, le 00 1 (¡———————————— Une angady 5 00 BULLETIN COMMERCIAL DE NOSSI-BÊ Un poten 0 10 Une natte, suivant gran-

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-M.

id.. sobika.

6

id. qualité.

à2

0 à

qualité 0 40 à l'un. à

porc. truie 1500 à 20 kilo.

kilo. terre. deurle0paquet. 20à

0

Allumettes,

Industrie. —

1

60 00

Doërrer, qui exploite les carrières de chaux de Mahatsinjo, n'avait pu, uisqu'à présent, amener le calcaire à un degré suffisant de cuisson, par suite de la présence d'une certaine quantité d'eau de cristallisation contenue dans la pierre. M. Doërrer a fait des essais sur des pierres trouvées aux abords de sa carrière et a obtenu avec elles des résultats très satisfaisants, qui lui permettront de livrer incessamment de la chaux de bonne qualité. Il a en outre demandé à l'administration, avec laquelle il a un traité, l'autorisation de mélanger à la cuisson les pierres primitivement employées avec le combustible, suivant la méthode usitée aux environs de Tananarive. M.

PROVINCE DE VOHÉMAR

Agriculture. — La situation agricole

de la province est très satisfaisante. Il est présumable que les Sakalaves cesseront bientôt d'être tributaires du Sud pour le riz et arriveront à se suffire à eux-mêmes. De nouvelles rizières sont en effet en préparation et presque

(Mois de

juillet 1898)

grande. petite.

1Soupière avec couvercle, émaillée. 1Poêle, id.

1

1Litre de

pétl'Olc. grande.

1Marmite en fonte,

petite. Toilecoton,lemètre. id. id.

1

1

moyenne

mètre. mètre. fer. 1Platenfer-blanc. 1 enfer-blanc.

Flanelle coton, le MOllsseline, le

Cuillère ou fourchette en

1

Assiette

kilos.

Porte-monnaie. Sel,les 1

50

5.00 5.00 2.50 0.50 12.00 7.00 2.00 1.00 1.25 1.00 0.10 1.50 1.00 1.00 2.50

Produits locaux

Gargoulette. Arrosoir.

Lanterne. 20.

1

kilo. paflllet. kilo.

1 1

Cannes a sucre, le paquet de Manioc,

le

Patates,le Brèdes, le Maïs, le

fFilet debœuf.., Cervelle langue. Paire de Œufs de poule, la Œufs de cane, la Viande de porc, le Viande de bœuf, le Viande de mouton, le 1 Table 1

moyen.

0.60 0.40 0.20

ordinaire. Ananas.

l grand. petit. quatre.

Bananes, trois ou 1 Douzaine de citrons

paquet. Natte1.25

Cresson, le 1 1

1

0.70

Aubergine. Citrouille.

kilo. kilo. kilo.

1

O.HS 1-25

1.20 1.00 1.50 0.50 1.50 10.00 0.30 0.05 0.05 0.05 0.25 0.05

douzaine.

1

2.50 2.00 2.00 0.10 0.10 0.05

pigeons 1.00 douzaine.

ou

1

1

1-00

Sadjoa, id. id.

COLONIE DE MADAGASCAR DIRECTION DES TRAVAUX PUBLICS

AVIS D'ADJUDICATION PUBLIQUE

Importation Prix moyen

fr.c.

1Assiette couleur en faïence0.50 1

1 1

blanche en émaillée

id. id. id.

id.

faïence.

creuse. plate.

verre .00 VCl'I'e,gmnd.

1Bolaveccouvercleen faïence. 1

1

0.40 4.50 1.00 1.00

petit 0.50 grande. petitei.50

Carafe en

id. 1 Serrure, id. 1 1Cadenas, id. 1

1

id.

1Pelle 4.00 grand. 1

1

1

publics

du 1" Octobre 1898 au 31 Décembre 1899

te" hrc à neur heure. du matin, il sera Le public est prévenu que le

15 sep

grand. moyen 0.75 petit.

100 Vis 100 Vis

1Collier

FOURNITURE DU PÉTROLE nécessaire au service des Travaux

procédé, en séance publique, dans le cabinet 1.00 de M. le conducteur principal faisant fonctions de chef de bureau des travaux publics, et avec 2.00 le concours de qui de droit, à l'adjudication publique, sur soumissions cachetées, de la fou1" des niture du pétrole nécessaire service au 1.00 travaux publics pour l'éclairage des bâtimentS ressortissant du service local, du 1er octo' 0.50 bre 1898 au dernier décembre i899. Le maximum de la fourniture est évalué * cinq mille litres. 2.50 Le minimum de la fourniture est évalne, à trois mille litres. 2.00 Cautionnement provisoire 150 francs. Cautionnement définitif 300 25.00 Le cahier des conditions particulières ain~ 12.50 que Je modèle de soumission sont déposés dafl* 5.00 le bureau de M. le conducteur faisant fonction5 3.00 de chef de bureau (quartier d'AntaninareniïW

1iPioche. Lime î.oo grosses. petites1.25 1

POUR LA

en corail,

id. Marmite émailllc, id.

moyen. moyenne

petite.

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francs..


cédé en séance publique, dans le cabinet de des clauses et conditions générales de 1889 M. le commissaire, chef des services adminis- (Guerre). 4 heures du soir. tratifs, en présence et avec le concours deM. Pour tous renseignements, s'adresser à M. le le chef du génie de Tamatave, à l'adjudication, conducteur principal Girardot, faisant fonc- sur soumissions cachetées, des travaux à exécuModèle de soumission tions de chef de bureau. ter en 1898, pour la construction de deux pavilLes soumissionnaires devront présenter, en lons en maçonnerie et de deux bâtiments accesdequalité), soussigné (nom, Je, prénoms et même temps que leur soumission et sous pli soires. déclare avoir parfaite meurant à cacheté, le récépissé constatant le versement qui L'importance de travaux, seront connaissance de toutes les pièces du marché ces du cautionnement provisoire ainsi que la pièce seul lot, est évaluee à cent relatif aux travaux à exécuter pour la construcadjugés en un attestant leur qualité de Français. cinq mille cents soixante-cinq tion de deux pavillons en maçonnerie et de Tananarive, le 21 Août 1898. francs. deux bâtiments accessoires dans la place de Pour le Directeur des Travaux publics Tamatave. devis estimatif, la le cahier charges, des Le Le Chef de Bataillon générales les prescriptions Je m'engage à faire exécuter loyalement les série sont prix de et affaires, chargé de l'expédition des documents, ainsi ouvrages de toute nature compris dans ces génie, ou chefferie la du à ces STRAUSS. que les plans, pourront être consultés par les travaux, en me soumettant, sans aucune excepl'avant-veille du jour de tion ni restriction, pour leur exécution, achèintéressés, jusqu'à COLONIE DE MADAGASCAR vement et garantie, à toutes les conditions l'adjudication. générales particulières difféstipulées et aux MINISTÈRE DES COLONIES Pour concourir à l'adjudication, chaque en- rentes pièces du marché. trepreneur est tenu de verser au trésor un CHEFFERIE DU GÉNIE DE TAMATAVE Moyennant un rabais de (en toutes lettres) dépôt de garantie de cinq mille francs, dont le récépissé devra être joint à la soumission. pour cent (p. 100) dépôt dans le cautionnement défiCe rentrera Moyennant*- une surenchère de (en toutes les Travaux à exécuter en 1898 et 1899 nitif de douze mille francs pour l'adjudicalettres) pour cent (p. 100) taire des travaux. Sans rabais ni surenchère POUR LA CONSTRUCTION DE soumissionnaires devront, en outre, deux Pavillons Les Bâtiments accessoires de deux Maçonnerie et en sur les prix portés à la série concernant cette joindre à. leur soumission un certificat d'acdans la place de Tamatave ceptation délivré, soit par le directeur du génie, entreprise. Le public est prévenu que le 10 septem- soit par le chef du génie de Tamatave, déclaraEn foi de quoi j'ai apposé ma signature sur bre 1898, à dix heures du matin, il serapro- tion modèle N° 1 de la notice N° 2 du cahier la présente soumission. ou ils pourront être consultés tous les jours, de 8 heures à 10 heures le matin et de 2 à

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;

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ADJUDICATION

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TAMATAVE

la irtquinzaine d'août 1898.

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1

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Bordeaux La Réunion

Mouvement duportpendant

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ARRIVÉES

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ABANDONNÉES

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sur la ligne d'étapes

PROGRAMME

PROPRIÉTAIRES

QUANTITÉ

NATURE

MARQUES

SUPPOSÉS

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DES DIMANCHE 28

QUI LES ONT

OBSERVATIONS

SEPTEMBRE 1898

militaire). PARES dramatique. BEETHOVEN Surprise (PolkalMAROIX

taisie). Indienne.

4° Les Dragons de

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de

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Cybèle (Marche 2° Symphonie 1*

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(magasin transit)

ET

de 4 h. 1/2 à 5h. 1/2.

RECUEILLIES

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fort

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23*

S.E.

fort

48

Pluie fine jusqu'à 12 h. — Beau jusque vers 18 h. pluiefinelanuit. Pluie fine. Pluit forte la nuit suivante. — Petite bourrasque vers 19 h. Beau jusqu'à 19 h. Pluie forte la nuit.

771,15

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S.

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Arc-en-ciel. Ouest à 7 h. 1/2.—Pluie pendant toute la journée pluie forte la nuit. Arc-en-ciel S-O-à 7 Beau depuis 10 h.

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Pluie fine le matin.

17

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S.

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Beau tout le jour.

18

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S.

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19

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S.

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S.

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21

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fort

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S.O.

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S.O.

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S.O.

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S.

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S.O.

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S.O.

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25

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S.O.

faible

769,20

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S.O.

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26

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S.O.

faible

768,20

22*

S.O.

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S.O.

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768,25

23°112S.O.

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28

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S.O.

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S.

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S.

4

772

20'5

5

771,5

6

fr. instance

Le tribunal de

de Tananarive, « par jugement du 29 août 1898, a déclaré en « état de faillite le sieur AmodeHossenTimol « et en a fixé provisoirement l'ouverture au « 19 août courant; M. le Président a été nom« mé juge-commissaire et le sieur Cavrel svnles créan« dic provisoire de la dite faillite ciers sont invités à remettre leurs créances te

;

au syndic».

de pluie.

Pluie fine tout le jour.

10

-

-

h.-Pluie pendant la nuit.

18

;

h.

lejour.

Beautout

-

Pluie fine de 7 à 10 h. Pluie forte de 11 h. 1/2 à 12 h. — Beau le soir. Quelques gouttes par intervalles. Temps couvert.

toutle jour.-Ciel couvert.-Quelques gouttes soir et la nuit.

Beau

1,03

le Beautout

lejour.

-Beau

le soir.

Sauf quelques nuages dans le ciel.

I

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Beautout

-

31,10

Pluie forte tout le jour.

t.

7

15,30 ,40

4

Ciel couver ipluie depuis 16 h. jusque pendant la nuit. Ciel couvert. Pluie fine par moment. — Forte pluie de 15 h.à15 b.1/4. Ciel couvert. Pluie fine par moments.

Cielcouvert.-Pas à h.

-2 arcs-en-ciel à l'Est

de pluie.

17 Beau jusqu'à 12 h. — Couvert le soir. — Pluie fine depuis 16 h. 1/2.

le jour.-Quelques nuages.-Pluie depuis

Beautout

14h.

28

4,08

Pluie constante tout le jour. id. fine jusqu'à 10

h.-Beau le soir.

lejour.

Beautout

1,05 244.55

AVIS DE VENTE

-

Petite pluie à 6 h. 1/2.

lejour.

Beautout

MADAGASCAR ET DÉPENDANCES

CURATELLE

successions et biens aux à

lundi & septembre t89, neuf heures du matin, à Faravohitra, Le

«

-

Cielcouvert.

76p,15

1

AVIS «

en

vacant

AVIS de l'enregistrement

et des domaines, curateur aux successions et biens vacants, informe les intéressés qu'il a appréhendé comme biliers provenant de la succession vacante vacante la succession de Baronne Paul' Joseph, décédé le 27 août 1897 à Andevorant. du sieur Tixier Henri, comprenant Les créanciers de cette succession sont priés Des vêtements, des outils, un matériel très de déposer au bureau du curateur leurs titres complet d'horloger (tours, appareilfoinçons, poinçons, fourni- et factures. diverses) ; un apparei photographique tures diverses) Tamatave, le 26 Août 1898. (13 X 18) et ses accessoires deux violoncelles Le Curateur, et des timbres-poste de divers pays, etc. A. LOTA. au service des domaines, il sera procédé, par les soins du curateur aux biens vacants, à la vente aux enchères publiques des objets mo-

Le receveur

:

;

;

;


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