Journal officiel de Madagascar et dÊpendances Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque Interuniversitaire Cujas
Madagascar. Journal officiel de Madagascar et dépendances. 1898/11/15.
1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence
2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation.
4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisation@bnf.fr.
15" ArmAn. — N.S. — "» 397,
Mardi, 13 Novembre
JOURNAL
4898.
OFFICIEL DE
MADAGASCAR ABONNEMENTS Madagascar. 25fr. Unan Sixmois 14 fi. France et Etranger> 30fr. Unan 16fr. Six mois
ET
On
DEPEHDIHCES
LE "OURJtL OFFICIEL DE MADlfùASCAR Paraît les Mardi, Jeudi et Samedi Officielle. s'abonne à Tananarive, à l'Imprimerie PRIX 0 Fr. 15 DU NUMÉRO:
Tel et l'esprit de la note-circulaire du 15 SOMMAIRE octobre 1896.Et, en effet, si à un moment donné, dans des régions imparfaitement soumises et où existeront quelque temps encore des Partie Officielle ferments d'hostilité chez les indigènes, les de guerre peuvent occasionner ÀMM.les commandants de terri- circonstances NI)T!CIRCur.AIRF. pertes d'hommes parmi les officiers et toire et de cercle militaire, administra- des militaires du Corps d'occupation ou des forces teurs chefs de province. de milice, il n'en saurait être de même en ce 257. OHDRE GÉKÉRAL qui concerne les colons. Ceux-ci doivent être 31 et 32 du service des mines. DKCISIONS placés constamment sous la protection et la NOMINATIONS. sauvegarde, non seulement des commandants DEPARIS. CABLOGRAMMÏ de cercle, administrateurs de province, commandants de secteur, poste, etc., mais aussi des autorités indigènes de ces régions. Ils doiPartie non Officielle vent être, en toute circonstance, prévenus ET INFORMATIONS. — contre les dangers qui les menacent s'ils - -NOUVELLES NÉCROLOGIE. — RENSEIGNEMENTS TERRITOIRES CIVILS. dans une région où la sécurité ne s'engagent — ÉCONOMIAGRICOLES. RENSEIGNEMENTS semblerait pas complètement assurée, et les — ET MÉBULLETIN QUES COMMERCIAUX. milice de officiers et administrateurs, gardes TÉOROLOGIQUE. sont tenus de prendre à ce sujet toutes les mesures de précaution nécessaires, s'ils ne veulent pas que leur responsabilité soit mise en cause. PARTIE OFFICIELLE Je rappelle, en outre, à tous les commandants de subdivisions territoriales que, quels que soient le calme apparent et l'état de sécurité ETAT-MAJOR du pays, ils doivent constamment se mettre NOTE-CIRCULAIRE 198 en garde contre toute surprise possible de la de territoire à MM. les commandants et part des populations dont le caractère de duplide cercle militaire, administrateurs cité nous est parfaitement connu. C'est ainsi chefs de province. que les postes et lieux de résidence des administrateurs et gardes de milice en service en dehors des grands centres de l'ile doivent MESSIEURS, presque toujours organisés militairement Les incidents qui viennent d'avoir lieu dans être à une surveillance continuelle de et soumis de et ont l'île causé la mort le Nord-Ouest qui et de nuit. de plusieurs de nos compatriotes me font un jour fais encore une fois aux sentiments Je appel MM. les de commandants devoir de de dévouement et rappeler dont tous, territoire, de cercle militaire et administra- fonctionnaires civils d'abnigation comme militaires, ont à la chefs stricte observation tours, deprovince, de mes prescriptions du 15 octobre 1896, rela- déjà fait preuve si souvent à Madagascar pour tives à la sauvegarde et à la protection des leur demander, malgré les difficultés de la les jours, malgré l'insuffisance colons européens séjournant ou voyageant tâche de tous mis à leur disposition, de redoudes moyens dans les diverses provinces de Madagascar. Ces prescriptions peuvent se résumer com- bler dezèle et de vigilance pour maintenir les déjà obtenus au point de vue me il suit: l'huropéen qui vient s'installer dans bons résultats de notre influence et de notre une province ou un cercle doit en informer le de l'extension chef de poste militaire ou de milice le plus autorité à Madagascar,jusqu'au momentoù nos entreprises décolonisation, décidément entrées voisin. voie de la dans l'exécution, auront permis doit faire connaître d'arriver à une L'Européen qui voyage pacification absolue et définison itinéraire aux autorités du point de départ, toutes les dans de notre nouvelle tive parties celles-ci s'il a afin que y lieu, colonie. puissent prendre, les mesures de sécurité nécessaires. à Tananarive, le 10 Novembre 1898. Fait la deux les cas, Dans responsabilité des auLe Général commandant en chef du Corps torités locales commence au moment où l'Eud'occupation et Gouverneur Général de ropéen s'est présenté a elles ou lésa informées de ses intentions. Il leur appartient d'arrêter Madagascar et Dépendances, toutes dispositions qu'elles jugeront conveGALLIEXI. du nables d'après la situation moment, soit de ne pas ETAT-MAJOR qu'elles prescrivent à l'Européen ORDRE GÉNÉRAL 257 aller s'installer en dehors de la zone de protection d'un poste, soit qu'elles lui interdisent Pendant que la pacification faisait, du mois de suivre certains itinéraires sans escorte. Leur responsabilité serait dégagée si ces prescriptions d'avril au mois d'oct.obre, de très grands pron'étaient pas euivi". grès dans l'Ouest, où les rebelles du Ménabé
PUBLICITÉ Pourune annonce : 1 fr. 2 ftr. et 8 fr. la ligne suivantla page. S'adresserà l'Agence Cannet à Tananarive.
et du Foujia étaient obligés de se soumettre, des opérations conduites avec beaucoup d'ériergie et de suite 1 étendaient dans les cercles de Fort-Dauphin, de Tuiléar et des Baras. Dans le cercle de Fort-Dauphin, grâce à l'habile direction donnée par le capitaine Brulard, les tribus des Romelokos, des Tranobés, des Ampatakas, des Amberos et des Antatsimas, qui étaient demeurées hostiles, sont aujourd'hlli complètement sous notre domination. Dans le cercle de Tulleur, les rebelles- du Bas-Mangoka qui détenaient le delta de ce fleuve et empêchaient les communications par eau ont été pourchassés par les capitaines de Thuy et Génin et ont dl1 faire leur soumission, malgré leur résistance énergique. La tribu des Antedétonas, sur la limite du cercle des Baras et de la province de Farafangana, qui se souleva au mois de septembre, fut rapidement cernée parles troupes et parla milice de ces territoires et, après une lutte désespérée, fut réduite en quelques jours. Ces opérations, conduites dans des régions présentant de grands obstacles et dans des ont eu conditions particulièrementdifficiles, pour résultat d'établir notre domination sur des populations non encore soumises et de ramener le calme et la tranquillité chz les tribus révoltées. Le Général est heureux d'exprimer sa satisfaction à tous les militaires qui ont pris part à ces opérations et en particulier aux officiers qui les ont dirigées. Il cite à l'ordre du Corps d'occupation: M. le capitaine Debon, de l'artillerie de marine, faisant fonctions de sous-chef d'EtatMajor du Corps d'occupation: « Pendant les opérations de juillet à octobre « 1898, contre les rebelles du cercle des Baras, «a fait preuve de beaucoup de coup d'œil, de Il jl\III.Pent et de pratique de la guerre colo« niale, en dirigeant avec succès plusieurs h opérations contre les Hovalahy ny Antaras, « les Tandlas et les Tombavalàs a montré ; « un courage remarquable en conduisant en « personne et avec vigueur l'attaque de la « position retranchée d'Ibemapav le 7 septem« bre 18D8et a réglé avec beaucoup de déciI( sionet d'habileté la soumission de la turbu« lente tribu des Antebetonas qui venait de se « révolter ». M. le lieutenant Quintard, de la 28 compagnie du1er régiment de tirailleurs malgaches: « Pendant les opérations contre les Antebe« tonas, en octobre 1898, a fait preuve des plus « brillantes qualités militaires et a dirigé, le « 4 octobre, avec beaucoup de décision et de « courage, l'enlèvement de la position fortifiée « d'Iaropotsy ». M. le lieutenant Clavier, de la 88 compagnie du 2e régiment de tirailleurs malgaches : « A fait preuve d'une vigueur et d'une bra« voure dignes des plus grands éloges lors de » la prise de la position fortifiée d'Iaropotsy,
2060
JOURNAL OPFrCTRL DE MADAGASCARET DÉPENDANCES
« le 4 octobre lby8, et a et^ irès grièvement « blessé à la même affaire en repoussant avec « le plus grand sang-froid une contre-attaque « énergique des Antebetonas n. L'adjudant Kropfinger, N° Mie21852, de la 3e compagnie du bataillon de la légion étrangère: « S'est fait remarquer par l'entrain et l'éner« gie avec lesquels il a conduit l'avant-garde « de la colonne qui a enlevé, le 18juillet, la « position fortifiée d'Ankiliabo». Le caporal Vandenabeele, N° Mu 20733, de la 4e compagnie du bataillon de la légion étrangère: « Et tombé morlellement frappé le 24 juil« let 18.98,en poursuivant avec ardeur et cou« rage les rebelles antatsimas qui venaient « d'être défaits ». Le caporal Lorentz, N° Mle 16201, de la 4*compagnie du bataillon de la légion étrangère: « Pendant les opérations contre les Anta« tsimas, en août 1898, a montré beaucoup « d'activité et d'énergie et a fait preuve, le 11 <•août, au passage d'un cours d'eau, du plus « grand sang-froid et d'un courage remar« quable en soùtenant d'abord la première « attaque des rebelleset en conduisant ensuite I( un mouvement tournant qui les mit en dé« route». Le soldat de 2e classe Eckert, N° Mle DD 7930, de la 118 compagnie du 13e régiment d'infanterie de marine: « Pendant les opérations contre les Antebe.1 tonas, s'est fait tuer Courageusement, le « 27 septembre 1898, en défendant le sergent « chef d'une petite reconnaissance qu'un grand '« nombre de rebelles entourait de tous côtés,). Le soldat de ir, classe Friedrich, N° W 15191, de la 3e compagnie du bataillon de la légion étrangère: « Blessé le 23 juillet 1898 dans la marche « sur Ankiliabo, pendant les opérations contre « les rebelles du Bas-Mangoka, est demeuré à « sa place et ne s'est fait panser qu'en arri« vant au poste». Le tirailleur de 2* classe Fasili-Abdallah, N° Mle 5861, de la 6e compagnie du 1er régiment de tirailleurs malgaches: Il Pendant les opérations contre les rebelles Il du Bas-Mangoka a fait preuve, le 31 juillet, « du plus brillant courage en demeurant à son « poste a l'arrière-garde dans la marche sur « Tanandava, après avoir reçu une blessure « mortelle ». Le Général adresse en outre ses félicitations : A M. le lieutenant Chibas-Lassalle, de la e compagnie du régiment colonial: « Pour avoir su maintenir en juin et juillet « 1898,pendant une période troublée, la fidé« lité de tribus soumises et avoir préparé « l'occupation de Manja tt de Vondrove". A MM. le lieutenant Champel et le sousde la 68 compagnie du 1er lieutenant Rapine, de tirailleurs malgaches: régiment « Pour leur entrain et leur brillante con« duite pendant les opérations de juillet dans « le Bas-Mangoka ». , Au sergent-major Trétrop, N° MIe 18058, et au sergent-fourrier Bichler, N° MIe 13234, de la 38 compagnie du bataillon de la légion étrangère: « Pour le zèle dont ils ont fait preuve en « assurantavecde faibles moyens, dans des circ constances difficiles, le ra\itaillement des « troupes en opérations dans le Bas-Mangoka H. Au sergent Kummer, N° M1*9516, de la 4e compagnie du bataillon de la légion étran:
« Pour le sang-froid, l'énergie et l'activité « dont il a fait pretne en débarrassant, après « avoir pris le commandement du poste d'Au« detra, toute cette région des nombreuses « bandes qui l'infestaient et en ramenant sous « notre autorité les habitants de plusieurs « villagesIl. Au sergent de Roffignac, N° MleAA 4074, de la je compagnie du 1er régiment de tirailleurs malgaches: « Pour le sang-froid dont il a fait preuve en « mettant, par son tir précis, cinq hom mes hors « de combat dans un engagement contre les « rebelles du Bas-Mangoka 1), Aux caporaux Vanstraelen, No Mle17126, et Redonnet. NDMle22019, de la4e compagnie du bataillon de la légion étrangère: « Pour la vigueur et l'intelligence avec les« quels ils ont dirigé, en juillet 1898, une « reconnaissance contre les villages rebelles « de Betiassy et d'isera ». Au caporal Colette, N° Mle 19326, au soldat de lr* classe Bauer, N° Mle22050, et au soldat de 2e classe Schreiner, Na Mle 16602, de la 30 compagnie du bataillon de la légion étrangère: « Pour leur courage et leur audace, le 18jul« let, à la prise d'Ankiliabo, pendant les opé« rations dans le Bas-Mangoka H. Au canonnier Cuquemelle, N° M10B 1065, de la 4e batterie du 28 régiment d'artillerie de marine (Groupe d'Afrique et des Anlilles), et au soldat de 2e classe Wirtz, NDMle 23025, de la 4e compagnie du bataillon de la légion étrangère: « Pour l'entrain et le sang-froid dont ils « ont fait preuve pendant les opérations qui, « en juillet 1898, dans le cercle de Fort-Dauont eu pour résultat la pacification de « phin, la région de Manantenina ». Aux soldats de 28 classe Schreiber, N° MIe 23018; Caers.N° M" 21133 ; Ragot, Na Mle 20496 : Favalelli, N° Mle22983 ; Huart, N° MIe 23031,Roediger, N° Mle23019, et Dulex,N°Mle 225il, de la 4e compagnie du bataillon de la légion étrangère: « Pour l'endurance et l'entrain dont ils ont « fait preuve, du 8 au 31 août, pendant les « opérations contre les rebelles antatsimas et « pour leur sang-froid et leur courage pendant « le combat du 11 août ». Aux tirailleurs de lre cl isse Kerouella, NI M" 50, et Longo, N° Mil 5230, de la 0eco np;Jgnie du 1er régiment de tirailleurs malgaches: « Pour être restés à leur place pendant le « combat après avoir été blessés et avoir con« tinué leur service sans interruption Il. Le Général décide, en outre, pour perpétuer à Madagascar le nom des militaires morts pour le service de la patri,, qu'à compter de ce jour le poste d'Iampasika portera le nom de poste le poste créé dans la plaine Désarmônien; de Bevongo s'appellera poste Vandenaboele ; les postesd'Imandalavaet de Tanandava s'appelleront poste Eckert et poste Fasili-Abdallah. Un exemplaire du présent ordre sera remis à chacun desofficiers et des hommes de troupe qui y sont dénommés ou envoyé à leur famille Fait à Tananarive, le 10Novembre 1898. Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouvernenr Général de Madagascar et Dépendances, GALLIENI.
cieuses, le marais dans lequel se jette la rivière lîezakaainsi que les vailées de tous les cours d'eau qui se jettent dans ce marais vont être oineris à l'exploitation publique. Cette région, qui l'ait partie du cercle de Miarinarivo, est placée dans les attributions de M. le commissaire des mines de Tananarive. Elle sera définitivement ouverte a l'exploitation publique le 3 décembre 1898, conformément a l'art. 12 du décret précité. Fait à Tananarive, le 2 Novembre 1898. Le capitaine du génie, Chef du service aes mines, MOUNEYRES. SERVICE DES Mines
DÉCISION
32
Conformément au décret du 17juillet 1896, réglementant la recherche et l'exploitation de l'or, des métaux précieux et des pierres précieuses, vont être ouvertes à l'exploitation publique : 1° Une partie de la vallée du Kitsamby comprise entre la région ouverte par décision 15, paragraphe lcp, à l'amont, et le conflueni du Kitsamby et du Sahomby à l'aval, ainsi que les vallées des affluents du Kitsamby dans cette partie de son cours ; 2° Une partie de la vallée du Sahomby comprise entre le confluent du Sahombyet de l'Ankara ouverte par décision 15, paragraphe 28, à l'amont, et le confluent du Sahomby et du Kitsamby a l'aval, ainsi que les vallées des affluents du Sahomby dans toute cette partie de son cours. Cette région, qui s'étend surles cercles de Miarinarivo et de Botafo, est placée dans les attributions de M. le commissaire des mines de Tananarive. Elle sera définitivement ouverte à l'exploitation publique le 3 décembre 1898, conformément à l'art. 12 du décret précité. Fait à Tananarive, le 2 Novembre 1898 Le capitaine du génie. Chefdu seroice des mines, MOlJNEYRES.
Par arrêtés du 17 octobre, Rakoto (N* 166), élève de l'école normale Le Myrede Vilers, a été nommé instituteur puoiic à Ambohimiadana ; Ritsibohafina (Nu37), élève de l'école normale Le Myre de Viters, a été nommé instituteur public 1 Andrakalavao ; Ratovo, élève de l'école normale Le Myre de Vilers, a été nommé interprète titulaire de 2* classe du secteur de Beforona, aux appointements annuels de 600 francs. Par arrêté du 18 octobre, Rainijerv, sous-gouverneur de 5c classe , du secteur deBetatao, a été révoqué pour négligence dans l'exercice de ses fonctions. Par décisions de M. Vadministrateurtir la province d'Ambositra en date dit 18 octobre, Le sieur Philippe, officier-adjoint de lreclasse, a été révoqué de ses fonctions pour exactions continuelles, sans préjudicedes poursuites qui seront judiciairement à exercer contre lui; Le sieur Cyrille Merlin, secrétaire, a été nommé officier-adjoint de 2e classe, à la solde annuelle de 450 francs, pour servir au sous-gouvernement d'Ambositra, en remplacement de Sebvice DÉCISION 81 Philippe, révoqué; DESMlNEB Le sieur Rabcmaloto, secrétaire bénévole, a Conformément au décret du 17 juillet 1896, été nommé secrétaire du district d'Ambositra, à la solde de 300 francs par an, en remplacela de recherche et l'exploitation réglementant l'or, des métaux précieux et des pierres pré- ment de Cyrille Merlin.
JOURNAL OFFICIEL DE MADAGASCARET DÉPENDANCES Par arrêtés du 21 octobre, Uno augmentation de traitement de 500 francs a été accordée, à compter du 15 octobre, à M. Fournier, administrateur-adjoint de 3e classe, dont la solde a été ainsi portée de 5.500 à 6.000 francs. M. Lesserteur a été nommé garde principal de 4e classe de la garde indigène de Madaaux appointements annuels de 2.600 gascar. \solde d'Europe, 1.300 francs). francs ———————— 4——————— CABLOMAMME DE paris Paris, 12 novembre, 6 h. 5 soir. La Chambre a élu la commission du budget; elle comprend 19 radicaux et 14 La majorité de la Chambre républicains. désire voter le budget avantle 31 décembre. M. Mesureur est élu président, M. Pelletan rapporteur général et M. Doumergue rapporteur des colonies.
PARTIE
NON
OFFICIELLE
NÉCROLOGIE Le Général commandant en chef du Corps d'occupation et Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances a le regret de porter à la connaissance de la colonie la nouvelle de la mort de M. le lieutenant Clavier, de l'infanterie de marine, décédé à l'hôpital de Fianarantsoa le 3 novembre 1898. Né à Saint-Pierre-Quilbignon, près de Brest, M. Clavier s'était engagé le i2 août 1886 au 28 régiment d'infanterie de marine. Il gagnait rapidement ses premiers grades, était nommé sergent le U septembre 1887 et aisait, en cette qualité, campagne en Cochinchine du 25 octobre 1887 au 4 août 1889. Rentré en France, il était affecté au 48 régiment de l'arme et était reçu à l'école militaire d'infanterie le 23 avril 1831. Il en sortait le 10 mars de l'année suivante avec le grade de sous-lieutenant et servait successivement au 6e régiment d'infanterie de marine et au 3e régiment de tirailleurs tonkinois. Il se faisait remarquer au Tonkin en plusieurs circonstances par son intelligence et sa bravoure et il était promu lieutenant le 1er avril 1894. , De retouren France, le 4 janvier 1896, il était classé au 8° régiment d'infanterie de marine où il remplissait les fonctions de lieutenant porte-drapeau. Désigné pour servir à Madagascar, il s'embarquait pour la colonie le 25 août 1897. Il prenait le commandement du secteur d'Ikongo quelques jours après l'enlèvement du rocher du même nom par nos troupes. S'acquittant avec beaucoup de tact et de fermeté de sa nouvelle tâche, il parvenait à contenir ses turbulents administrés et à leur faire accepter notre autorité. Les nombreuses reconnaissances qu'il a exécutées dans le pays pour en compléter la pacification montrent son activité infatigable. Dernièrement, une partie de la tribu des Antaibetonas s'étant soulevée, il accourait à Fierenena avec los troupes de son secteur pour çMtier les rebelles.
Le 4 octobre, il conduisait avec le plus graaJ courage et un dévouement au-dessus de tout éloge sa section à l'attaque de la position fortement retranchée d'Iaropotsy, donnant à tous l'exemple de la plus grande intrépidité et entraînant avec lui ses troupes jusqu'au moment où il tomba frappé de deux balles. Transporté a l'hôpital de Fianarantsoa, il succombait un mois après, malgré les soins empressés dont il était l'objet. Officier d'une rare bravoure, d'un caractère très ouvert, M. le lieutenant Clavier s'était concilié, par ses vertus militaires et privées, j'estime et l'affection de ses chefs et de ses camarades. Sa mort est une perte cruelle pour le Corps d'occupation et, en particulier, pour l'infanterie de marine. 4 Nouvelles
et
Informations
5«04
Eu octobre sont arrivés: M. le pasleur Henri Maroger, qui vient d'être désigné pour remplacer à Tsiafahy M. Lauriol ; M. le pasteur Martin, qui va seconder M. le pasteur Delord à Ambatomanga; M. Chastan:er, instituteur, et Mlle Labourgade ; M. Chastanier a été placé à l'école normaleet I"e Labourgade s'occupera des écoles primaires de la ville. Enfin le courrier qui touche il Tamatavele 16 novembre amène encore deux instituteurs, MM. Warnetet Gaignaire poir la campagne et la ville de Tananarive; M. Ferrand, qui remplacera dans le Vonizongo M. le pasteur F. Vernier, appelé à Tananarive, et M. André Chazel, licencié ès-letlres, qui va prendre la direction des écoles de la mission dans le Betsiléo. Les projets de M. Bœgner, directeur de la société des missions évangéliques de Paris, actuellement à Tananarive, semblent en conformité avec les idées pl éonisées par le Gouverneur Général, relatives à la direction pratique qu'il convient de donner a la jeunesse malgaehe; c'est ainsi que la mission étudie un plan tendant à développer dans ses écoles primaires et autres renseignement manuel et agricole. Elle se propose, dès a présent, de transporter son école normale à la campagne, de manière à initier ses futurs maîtres a la vie rurale et aux travaux pratiques, et projette de transformer en l'agrandissant l'ecole industrielle fondée par M. Lauriol à Tsiafahy. •# La cinquième des conférences publiques du jeudi, organisées parles soins de M. Lavoipière, directeur de J'ècole « Le Myre de Viters », a été faite le 10 novembre par M. Barbier, ingénieur électricien du service des postes et télégraphes. M. Barbier a donné quelques définitions sur l'électricité et a montré aux assistants une machine électrique dont il a fait jaillir des étincelles. Il a particulièrement insisté sur l'explication du tonnerre, des éclairs, de la foudre et sur l'utilité des paratonnerres. Ce sujet, bien d'actualité à la veille de la saison des pluies, a vivement intéressé l'auditoire qui se pressait aussi nombreux que d'habitude dans le grand amphithéâtre de J'école normale. La musique indigène prêtait son concours à cette réunion. *
L'an passé, les resîes d'Andrianampoinimerina,d'A adriambelomasinaet de Ranavalona Ire quittaient en grande pompe les caveaux d'Ainbohimanga, enveloppés dans des « jakay» de couleur rouge vif, portés par une grande quantité de bras et escortés d'un peuple considérable. Ils étaient déposés dans la nécropole que le Gouverneur Général a fait aménager dans l'enceinte du rova de Tananarive, à côté de ceux de leurs parents, les chefs de l'acropole de l'hnerina, et les deux villes rivales, en confondant leurs souvenirs, confondaient définitivement leur histoire. Du jour où cette fusion fut opérée, Ambohimanga perdit son caractère sacré et sa colline pittoresque, tout en gardant sa place dans le panorama de l'Imerina, cessa d'être « l'oppédum» antique. Le service des travaux publics vient de mettre la dernière main à l'œuvre commencée. Des anciens monuments de la cité royale, il n'a conservé qu'un tombeau, celui de Ranavalona Ir0et une seule maison, la vieille case d'Andrianampoinimprina, vestiges du passé qui suffisent à contenter le curieux et à satisfaire l'archéologue. La demeure réservée aux visiteurs de marque a été transformée en une élégante habitation moderne et sert depuis quelques jour de villégiaturé au Gouverneur Général. Les personnes qui viennent le visiter peuvent admirer les frais ombrages de cette résidence, naguère interdite aux Européens, et contempler Un télégramme de M. le capitaine d'artillerie l'antique canon qui porte, près de la lumière, Dubois, de l'Etat-Major. fait connaître qu'al'estampille de Soatsimanampiovana, attestant près avoir pris pour origine d'un réseau de ainsi que son créateur, Laborde, fut jadis le une base voisine de la mer, entre triangulation seul Européen admis à franchir les limites de et Vilamalsa, et appuyé ce roseau Besalampy l'enceinte sacrée. sur le massif d'Ambohitrosy, Bekodoka, MajaLa restauration d'Ambohimanga fait le plus guido et Antangrna, cet officier est arrivé grand honneur a M. le conducteur Richet, qui a Anlranomena le 1er novembre. Le capitaine en a dirigé les travaux avec autant d'art que Dubois se propose de relierdece point le réseau de goût. précédent à celui du Corps expéditionnaire, * par Stampitsy, Ankarahitra, le Tsitondrohaina Le personnel enseignant de la mission pro- et Mevatanana, où il compte arriver le 20 testante française, qui s'est augmenté à deux novembre. Il laisse dans chaque poste traversé reprises pendant l'année courante, va s'accroî- un croquis du tour d'horizon donnant les distances et les azimuths des principaux points tre à la fin du mois par de nouvelles arrivées. Enjuillet, la mission recevait M. le pas'eur de la région. » deux Gaignaire, actuellement à Ambositra; Plusieurs incendies sansgravité, occasioninstituteurs: M. Gronlt, auquel a été confié la direction de l'école normale protestante, et nés par l'imprudence, ont éclaté ces jours derM. Chahherl, adjoint a M. Ducommun, pour niers a Tananlrive. Dans l'après-midi du 9, le feu s'est déclaré l'enseignement dans l'école dite du plilais: enfin M'" V. Krug, qui vient d'être chargée de à Fiadana dans les dépentances d'une maison fonder et de diriger un internat de filles. appartenant à M- Rasaojy ei. habitée par M. le
JOURNAL OFFICIELDE
sees
chef d'escadron d'artillerie de marine Romey. L'incendie a pu être rapidement circonscrit, grâce aux secours organisés parla police, et la maison d'habitation a été préservée. Le même jour, le feu prenait à 10 heures du soir à Faravohitra dans une case en zozoro habitée par deux femmes indigènes. Ces dernières faisaient leur cuisine à l'intérieur de la case lorsqu'une étincelle a enflammé la toiture. Les, dégâts sont insignifiants. Enfin, le 10, à 8 heures 1/2 du soir, un incendie se déclarait à Soanierana, chez la femme Ravelo, dans les mêmes circonstances que le précédent. -Le vapeur Ville-elu-Havre de la Compagnie Havraise, est arrivé le 12 novembre à Majunga. Etaient à bord: A destination de Diégo-Suarez. — MM. de Beauregard, Moyaux et Noël, employés de la Société « Franco-Antankare », M. Eschembreiner, agent de la même société, accompagné de sa femme et de ses deux enfants. A destination de Tamatave. — MM.Archambault, ingénieur civil, et Soupault Bailanger. * -» Le voilier Harry a quitté Tamatave le 12 novembre au soir, se dirigeant sur Andevorante et Vatomandry. Le paquebot Paraguay est parti le 13, faisant route pour les ports du Sud, le Cap et la France. * »Le voilier français Espérance, capitaine Bouteloup, est arrivé à Andevorante le 9 novembre, venant de Tamatave avec 1.916 colis. Le débarquement de la cargaison a commencé le lendemain matin; il a été favorisé par le bon état de la barre. * Le voilier français William, capitaine Luco, est arrivé à Andevorante le il novembre, venant de Tamatave avec 1.314colis pour le commerce. + TERRITOIRES
CIVILS
PROVINCE E'ANDEVOEÀNTE M. le capitaine Wemel, administrateur de l'arrondissement de Befôrona, a effectué, du 19 au 24 octobre, une reconnaissance dans la partie Nord-Ouest de sa circonscription. Le but de cette tournée était d'explorer l'étendue boisée située au Nord de la rivière Sahantandra, entre le mont Vohidrazana et le pic d'Ambohitrakolahy, point culminant et nœud orographique du système montagneux de la région. Partie de Beforona dans l'après-midi du 19, la reconnaissance arrive le même jour au village d'Ambavaniasy, au pied du Vohidrazana. Le lendemain, elle se dirige vers le Nord par une mauvaise piste souvent obstruée par la brousse et suivant une ligne de hauteurs qui forme la rive droite de l'Ambavaniasy, petit affluentde la Sahantandra. A cinq cents mètres environ en amont du pauvre village de Sandranady, le sentier coupe cette dernière rivière et emprunte le lit du ruisseau Sandranady pour arriver à un autre hameau portant le même nom que le précédent. Ces deux agglomérations comprennent au total une trentaine de familles betaimisarakas.
MADAGASCARET DÉPENDANCES
La piste n'existant plus, la reconnaissance s'oriente et poursuit sa marche au Nord vers le pic d'Ambohitrakolahy. Toute cette partie de la grande forêt est des plus pittoresques et les végétauxy sont représentés parles variétés les plus diverses; on n'y trouve par contre que peu d'espèes d'animaux, dont une multitude de babakotos qui accueillent la petite troupe avec force cris et gambades. Ils n'ont sans doute jamais été chassés car ils sont peu farouches et se laissent facilement approcher jusqu'à une cinquantaine de mètres. Ils appartiennent au genre des lémuriens et à la famille des propithèques. Leur fourrure paraît soyeuse et belle; elle offre des robes blanche et rouge, noire et grise ou noire et blanche. Leur taille movenne est de lm 50 environ, lorsqu'ils se dressent verticalement. Les Betsimisarakasprofessent kleurégard une superstition assez curieuse: « Le corps du «babakoto, disent-ils, est letabernaclequi ren« ferme l'âme des ancêtres; malheur doncà celui « qui ferait du mal a un seul d'entre eux H. Après avoir franchi un contrefort assez élevé, la reconnaissance suit le cours de la Sahatomina, affluent de gauche de la Sahantandra, et débouche dans une clairière où se trouve le village d'Ankondroromona (21 cases). Tout autour de ce hameau et sur les pentes qui bordent la rivière s'étagent de fort belles rizières de montagne. .Entre Ankondroromonaet Ambohimanarivo, le sentier longe de nouveau la Sahatomina, passant tour à tour d'une rive à l'autre. Ambohimanarivo (30 cases) est situé sur le chemin de Beforona à Vohibazaha, bien aménagé et permettant d'atteindre promptement le cours de la Volové sur la rive droite de laquelle se trouvent Volové, Ambatovolové, Tratandiesana et Ambohimarina, groupes de cases comprenant ensemble 38 habitations betsimisarakas. Après avoir franchi la Volové, le sentier gravit une pente assez raide pour redescendre ensuite et emprunter la vallée du Bavara, petit affluent de droite de la Sahantandra; ce ruisseau passe au pied du mamelon sur lequel est construit Vohibazaha (23 cases), résidence de l'ampitantsaina. A proximité de ce village et sur les mamelons environnants, de grandes superficies ont été débroussaillées et transformées en rizières. La reconnaissance passe la nuit à Vohibazaha qu'elle quitte le lendemain se dirigeant sur le pic d'Ambohitrakolahy, très visible vers le Nord. Elle suit le cours d'un petit ruisseau, affluent de gauche du Bavara, gravit un mamelon et longe la vallée du Lavakambao jusqu'au confluent de cette rivière avec la Sahasorotra, plus importante, et dont le passage est difficile, même en cette saison. Elle suit ensuite la rive droite de l'Ivohitra et arrive à Andonaka (14 cases); le village d'Ambalahady (17cases) s'aperçoit de l'autre côté du cours d'eau un peu avant le précédent. Andonaka est situé sur la rive droite de l'lhofa, grosse rivière qui descend des hauts plateaux où le Mangoro et l'Ivohitra prennent leur source. La direction générale Ouest-Est de la vallée assez spacieuse de l'lhofa ouvre une bonne voie de communication vers la côte Est. C'est par la que les Hovas, vers l'année 1825, descendirent de rImerina pour envahir le pays betsimisaraka. Après le passage de l'lhofa,le sentierse dirige
sur le petit village de Marovato (9 cases), situé surla rive gauchede l'Ivohitra, que l'on traverse à un gué profond el difficile. A un demi-kilomètre au delà de la rivière se trouve Ambalatenina (12 cases), hameau à partir duquel la piste est à peine tracée et souvent cachée par une végétation des plus vigoureuses au travers de laquelle il faut se frayer un passage. La petite troupe arrive au pic d'Ambohitrakolahy (1.200 mètres d'altitude' après une marche pénible de plus de cinq heures. Elle contourne la montagne par le Nord-Est et suit le cours d'une des sources de la Sandrazana pour redescendre vers Ampandrianomby ; elle trouve sur son parcours le village abandonné d'Ambohitrakolahy, qui était encore habité, il y a deux mois, par quelques Betsimisarakas et des Bezanozanos. Ceux-ci sont depuis rentrés à Moramangaet les Betsimisarakas se sont établis à Ambalatinina et à Ampàndrianomby ; ils demandent aujourd'hui à réoccuper leur village. La reconnaissance continue à suivre le cours de la Sandrazana et descendre sur Ampandrianomby. Cette partie de la forêt présente les mêmes difficultés que la précédente et c'est après une marche pénible de plus de quatre heures que l'on débouche sur les hauteurs boisées appelées Manerinerina et qui forment la ceinture Nord du bassin de l'Ivohitra. Une descente très rapide conduit dans le fond de la vallée de la Sandrazana, où un villagede 28 cases, appelé Ambodivoangy, est en formation. Il est composé de familles qui vivaient isolément dans la forêt et que l'ampitantsaina a pu décider à se réunir et à venir s'installer à proximité de sa résidence. De belles rizières de marais et de montagne ont été créées auprès du nouveau village. La vallée dela Sandrazana, récemment encore inculte, est aujourd'hui en pleine culture; elle renferme de bons terrains de colonisation. Un travail considérable a été fait dans ce district en vue de la prochaine récolte. Il en est de même dans les autres pariies de l'arrondissement: les Betsimisarakas se sont mis résolument au travail et, à l'heure actuelle, de grandes superficies sont défrichées et mises en rapport. La reconnaissance est rentrée à Beforona le 24 octobre, en suivant les vallées de la Sahazariny et de l'Ilazana qui présentent aussi de vastes étendues de cultures. Tout fait prévoira la prochaine récolte une surabondance de production qu'il est difficile d'évaluer dès maintenant, mais qui sera certainement très appréciable. En résumé, l'arrondissement de Beforona est dans une bonne voie de transformation qui fait bien augurer de son avenir. PROVINCE DE FORT-DAUPHIN La situation continue à s'améliorer dans le cercle-annexe de Fort-Dauphin. Dans le secteur antanosy, si l'on excepte la tribu antaisaka et la tribu des Ranofotsy, qui appartiennent toutes deux à la province de Farafangana mais qui par leurs incursions obligent nos postes du Nord h. une grande surveillance, il ne se manifeste plus aucun sentiment hostile. La fusion de tous les éléments disparates qui composent ce secteur s'opère d'elle-même; les querelles de voisin à voisin, de tribu à tribu disparaissent et, dès à
JOURNAL OFFICIEL DE MADAGASCARET DÉPENDANCES présent,se prépare leur groupement normal, sous les ordres des chefs reconnus les plus aptes, de manière à assurer dans de bonnes conditions l'administration de cette importante région. Dès l'arrivée d'un renfort de Sénégalais actuellementattendu, le secteur antanosy sera définitivement organisé du Sud au Nord. La Tarasy formera la frontière entre les secteurs antanosy et antandroy jusqu'à Ambodirosy; au delà de ce point, la limite est marquée par la ligne de crêtes du Vohimainty qui sépare les bassins de la Tarasy et du Mananara. Les postes d'Elakelaka et d'Andrahomana seront distraits du secteur antandroy et rattachés au nouveau secteur. Le commandant du secteur antandroy se trouvera ainsi déchargé, et il lui sera possible de concentrer toute son attention sur l'Ouest et de poursuivre notre pénétration vers ces régions encore inconnues. Les résultats obtenus par les lieutenants Prévôt et Met donnent àespérerquece programme pourra être suivi sans recourir à la force. Au Nord-Ouest du cercle-annexe les communications sont aujourd'hui libres et les convois des traitants ne sont plus inquiétés. Impôts. — La perception des impôts se poursuit normalement dans toutes les régions occupées par les postes. Justice. — Dans le courant de septembre, le tribunal de Fort-Dauphin a eu à connaître d'une affaire d'accaparement de caoutchouc. Le Hova Rabezoro, ancien gouverneur de Manambaro, se portait au-devant des caravanes de caoutchouc venant de l'intérieur et, leur laissant croire qu'il exerçait encore ses fonctions, les forçait à lui abandonner leur récolte à des prix dérisoires. Le tribunal l'a condamné à mille francs d'amende et aux frais de l'instance. Travaux publics. — Les travaux de routes sont très activement poursuivis. Deux nouveaux bacs sont en construction sur la route de Fort-Dauphin, à la frontière Nord du cercle. Deux autres bacs vont être mis en service sur le Manampanihy, à hauteur d'Ampasimena et de Ranomafana. La route de Manambaro sera prochainement rendue carrossable. Un nouveau tracé permet d'éviter une partie des grands marécages qui couvrent la région traversée; de solides ponts en bois ou de fortes ciigues assureront le passage de ceux qu'il ne sera pas possible de tourner. Depuis un mois environ, un bac est établi sur la Fanjahira. Dans le Nord, la route de Tsilamahana an Ranobéa été divisée en chantiers; elle sera rendue muletière. Dans les autres régions, les voies de communication sont améliorées; plusieurs sont déjà accessibles aux convois de mulets. Divers. — M. le géomètre Decler, récemment désigné pour servir à Fort-Dauphin, est arrivé dans cette ville le 42 septembre. Il a pris immédiatement son service et, déjà, plusieurs questions concernant les propriétés et les concessions de la province ont été étudiées et sont en bonne voie de solution. f M. Prudhomme, directeur du service de l'agriculture, a debarqué à Fort-Dauphin le 15 septembre et a consacré son séjour à la visite de la propriété Bocard et du jardin d'essais créé à Nampoa par M. Marchai. Enfin, M. Marquordt, ingénieur, opérant pour le compte de MM. Marchai et llalph,
2663
vient d'étudier la région comprise entre La herse pèse 85 kilogrammes et coûte 90 Fort-Dauphin et Amparihy. Il importait de francs. savoir si Je mouvement de terrain qui part de L'expérience de ces instruments a été faite Mandraré et parait se prolonger vers l'Est-Nord- sur un champ de manioc et a très bien réussi ; Est ne va pas jusqu'à la côte. Cette constata- les spectateurs malgaches ont été frappés des tion présentait un grand intérêt, car si cette avantages que procurait un tel moyen de lalongue bande de terrain, où les quartz abon- bour, et il est à prévoir que l'exemple n'aura dent, avait contenu comme vers Tsilamahana pas été perdu pour eux, car déjà le lieutenant et Fenoarivo des quartz aurifères, il y eût eu Cabanes a reçu d'un Malgache une demande là une vraie source de richesses pour la provin- d'installation de charrue. Il convient d'ajoutor que M. Lherminier a ce. M. Marquordt est allé jusqu'à Amparihy, mais il n'a pas trouvé d'indices certains révélant engagé deux employés européens pour conduire ses labours, persuadé que sur les hauts la présence de l'or. plateaux de l'Emyrne, ils pourront effectuer + ses travaux sans beaucoup plus de fatigue que dans une ferme de France. AGRICOLES RENSEIGNEMENTS 4 ———————————— M. le lieutenant Cabanes, commandant le REN"S EI GN"EJM:EN"T S d'une rend secteur d'Ambohimanga, compte intéressante expérience d'instruments aratoires ET COMMERCIAUX ECONOMIQUES (charrue et herse) faile à Manandriaka, le dimanche 6 novembre, dans la propriété de 1er TERRITOIRE MILITAIRE M. Lherminier, au milieu d'une nombreuse assistance de Malgaches. Commerce. — Les transactions commerM.Lherminier voulant entreprendre en grand la culture de la vigne, du maïs et du riz, sans ciales, localisées sur les principaux marchés, avoir recours à une main-d'œuvre trop nom- ont été un peu moins actives que pendant le breuse, a songé à utiliser la traction animale mois de septembre. Ce fait tient à ce que les par l'emploi de charrues et de herses françaises indigènes s'adonnent exclusivement aux travaux de rizières à cette époque de l'année. de la maison Bajac (Liancourt, Oise). Le prix du riz et du piddy a subi une légère La charrue de ce modèle est à soc et à déversoir démontables et changeables de toutes hausse qui se maintiendra, selon toutes propièces et à couteau régnlatrnr. Elle repose babilités, jusqu'à la prochaine récolte. Dans le cercle d'Anjozorobé, le commerce sur deux roues en fer de 018 30 et 01860 de diamètre, pouvant, au moyen d'une vis régu- des bœufs donne lieu à d'importantes transaclalrice, s'approcher ou s'éloigner dans le sens tions; on évalue à 1.064 le nombre de ces anivertical de la charpente de la charrlle, permet- maux qui ont traversé le cercle pendant le tant ainsi de labourer à différentes profon- mois de septembre; ils venaient presque tous du pays sihanaka. deurs. Industrie. — La tannerie d'Alakamisy est L'attelage est rendu indépendant de la hauteur de la charrue au dessus du sol par un en bonne voie d'organisation; 58 peaux sont timon formé d'une barre en équerre pouvant actuellement en préparation. Les scies de long, installées à Moramanga et se déplacer verticalement et dont la partie horizontale est percée de trous où s'accroche à Analamazaotra, continuent à donner un bon rendement. le crochet du timonier. La fabrication des nattes est toujours très Cette charrue peut être atlelée de deux animaux de front ou en flèche, voire même d'un active chez les Bezanozanos, grâce aux débouseul animal. Dans les terrains non défrichés, chés que cette industrie trouve de tous côtés. Des essaisde fabrication de poterie commune ses sillons sont de 0m18 de profondeur et dans les terrains cul ivés de 0®20. sont actuellement tentés à Moralllanga. On va La herse articulaire est composée de deux déjà fait une trentaine de grands vases à fleurs parties absolument identiques pouvant se jux- et il est permis d'espérer que cette industrie taposer on si* séparerà volonté. Le système pourra se développer de manière à satisfaire d'accrochage de ces deux parties est des plus les besoins locaux; l'administration s'appliqueà simples. A un tenon évidéde l'une, correspond la faire reprendre à Ambohilerango, dans le à l'autre un crochet formant corps avec la secteur de Sabotsv, où la terre à poterie est herse, crochet fermé au moyen d'une boule très répandue et de bonne qualité. obturatrice qu'on soulève pour l'accrochage et Agriculture. — On signale de tous cÓés qui, en retombant, ferme l'ouverture du crochet une grande activité dans la culture des rizières; et emprisonne le tenon. La demi-herse com- toute la population valide y travaille avec prend 18 pointes de 0m20, disposées de telle ardeur. La surface cultivée étant beaucoup sorte que les mottes ayant échappé aux pre- plus considérable qu'en 1897, si la récolte est mières pointes soient brisées par les pointes bonne, les indigènes pourront reconstituer en postérieures. partie les réserves de riz qu'ils possédaient Sur les bords de l'encadrement parallèles avant l'insurrection. à la direction de marche on a soudé deux Les cultures accessoires: manioc, patates, parties qui, appuyées à terre lorsqu'on ren- haricots, pommes de terre, semblent prendre verse la herse les pointes en l'air, en per- également de l'extension. mettent le transport commode par leur glisLes essais de culture de blé qui ont été tensement sur le sol. Celte herse s'attelle indif- tés dans plusieurs secteurs des cercles deTsiaféremment des deux côtés, au moyen de grands fahyet d'Anjozorobé ont donné presque parpalonniers en fer, l'attelage pouvant être de tout des résultats satisfaisants. IJ est difdeux et même d'un seul animal. ficile de se prononcer dès maintenant sur La charrue pèse 75 kilogrammes et son prix l'espèce qui convient le mieux à la région; le d'achat est de 85 francs. blé de Médéah paraissait jusqu'ici devoir ob-
2664
JOURNAL OFFICIEL DE MADAGASCARET DÉPENDANCES
Cette exportation se repartit de la façon suitenir la préf rence, mais son rendement a été très inférieur à celui des autres variétés, du vante: blé de Bordeaux particulièrement. 759 kilos de peaux à destination 800fr. » Un échantillon de blé de Médéah, récolté de la France, valeur dans le secteur d'Andrarmsina a été envoyé à 1.259 kilos de peaux à destination » Tananarive et déposé an musée commercial. 790 de l'Allemagne, valeur. L'avoine récoltée dans le secteur d'Ankawn744 kilos de caoutchouc à destidandy est très belle et d'excellente qualité. nation de la France, va— Deux nouveaux colons Colonisation. » 2.600 leur viennent des'installer dans le cercle deTsiafahy; 768 kilos de caoutchouc à destil'un, M. Gabouriaux, s'est fixé à Manjakandrianation de l'Angleterre, vana avec sa famille; l'autre, le canonniprPichet, » leur 3.000 a fait construire une maison d'habitation près 2.678 kilos de caoutchouc à destides chutes de Martoholona, sur les bords de la nation de l'Allemagne, vaVarahina, à proximité de la forêt. Ce militaire » 7.410 leur. se propose de défricher une petite vallée et de la convertir en rizières; il a déjà commencé 8.862 kilos de bois d'ébénisterie à destination de la France, ses travaux. 30 valeur. 191 la concession de La route carrossable reliant 166 cornes de bœuf à destinaCroix-Vallon a la grande voie de communica65 00 tion de la France, valeur. tion Tatianarive-Anjozorobé est complètement 433 cornes de boeuf à destination achevée ainsi que le pont de la Mananara. de l'Allemagne, valeur. 75 15 Cultures. — Les plantations de riz sont PROVINCE £ E FORT-DAUPHIN terminées depuis longtemps; le mois de sepest les au sartembre — employé par indigènes inL'extension de notre Commerce. fluence dans les régions de l'intérieur, les pro- clage des mauvaises herbes qui pourraient gêner le développement des gerbes. la contribué une de ont grès pour pacification Le kiloza ou wmba. espèce de haricot du du commerce au développement large part le maïs et le manioc sont plantés au pays, mois. ces derniers pendant Les caravanes profitent de la bonne saison mois de septembre. Larécolte de l'ambreva devient de seterminer. sialler à la récolte du caoutchouc. On pour — L'arrivée d'un géomètre Concessions. gnale même que des Antanosys se sont rendus du service topographique va permettre le borà lambohatra, sur la rive droite du Mandraré, l'immatriculation d'un grand nombre nage et ce Ces produit. déplacements de terrains dans les pour exploiter régions de Manambaro et des indigènes, qui jusqu'alors n'osaient sortir de leurs villages, témoignent de leur confiance d'Andrahomana. M. le lieutenant Jullien, commandant le et de la sécurité des régions où ils circulent. Andrahomana a repris son ancienne impor- secteur antanosy, a fait parvenir un échan. tance et est devenu le point de transit pour tillon de l'arbre appelé par les indigènes les produits de l'Androy et du Manambaro. Ma- haronga dont la sève paraît pouvoir être peinture. Les habitants de nambaro, par contre, est quelque peu aban- utilisée comme donné des traitants qui ont été gagnés pour la la vallée d'Ambolo emploient le suc de ce à celui du savao (pignon d'Inmélangé « végétal, la du n. fièvre caoutchouc C'est plupart par actuellement à qui se portera le plus en avant, de), en frictions administrées aux femmes en couche. Ce remède jouirait de la même proà la rencontre des indigènes récolteurs. Les représentants de la maison Soost et priété que le patsa en Imerina et assurerait un Brandon ont donné l'exemple de ce mouve- lait abondant à la nourrice qui en ferait usage. ment vets l'intérieur. Les achats de latex provoquent de véritables enchères et les indigènes ne laissent les proSERVICEDES SUBSISTANCESMILITAIRES duits de leurs récoltes qu'à des prix assez élevés. Actucllement, le caoutchouc atteint PLACE DE TAMATAVE de 3 fr. 40 le kilo. presque partout le prix L'argent semble avoir retrouvé sa valeur et Il sera procédé simultanément à Tamatave le troc a beaucoup perdu de son importance. et à Tananarive. le 25 novembre 1898. à et les les Antatsimos Seuls, Antandroys procè- 10 heures du matin, dans les bureaux du dent encore par voie d'échange. chef des services administratifs, à une nouvelle Les commerçants de Fort-Dauphin ont l'in- adjudication, sur soumissions cachetées, de tention de créer un syndicat en vue de limiter la fourniture de la le prix d'achat du caoutchouc. Viande fraîche de bœuf Le chiffre à l'importation accuse pour le mois de septembre un trafic de 12.351 fr. 30, nécessaire au service des subsistances militaires de Tamatave pendant l'année 1899. se répartissant ainsi qu'il suit: Le cahier des charges relatif à cette fourni10.669-fr. 95 Produits français. ture est déposé aux bureaux du chef des services administratifs à Tananarive et du chargé -= allemands. 1.609 fr. 35 étrang'ers allemands. suisses "Jnroctuits 12f,', 00 1.681f.35 du service administratif à Tamatave. Il a été introduit, pendant cette période, pour 3.312 fr. 60 de tissus français. Les toiles étranDE VENTE gères ont à peu près disparu de la place. JiTVIS Les conserves proviennent aussi en grande partie de la Métropole. Le vendredi 18 novembre 1898, à 8 heuLe chiffre des exportations, pendant le mois res du matin, sur la place d'Analakely, il sede septembre, s'élève à 14.841 fr. 45, alors qu'il ra les de soins M. le receveur des par procédé doimioos. en présence d'un représentant du n'était que do 5.336 francslo mois pré^wleot.
Conseil d'administration, chères publiques
à la vente aux en-
3 RÉFORMÉS D'EFFETS ET OBJET provenant du 2° régiment de tirailleurs malgaches. Tananarive, le 12 novembre 1898. AVIS DE CLOTURESDE BORNAGES Réquisition Mo040 Propriété dite : Gabriel, sise à Fianarantsoa, quartier Ambalalavao. Requérant : M. Smadja. Le bornage provisoire a eu lieu le i7 septembre 1898. RéquisitionM' 116D à Ansise dite: Aloulou Kaudjy, Propriété tsirane, rues de la Creuse et Flacourt. Requérant: M. Moulou Kaudjy. Le bornage provisoire a eu lieu le 21 septembre 1898. Réquisition S* iSD Propriété dite: Bitsiou, sise à Antsirane, rue du Four à Chaux et ruelle du Hugon. Requérant: M. Hadjy Batsiou. Lerernage provisoire a eu lieu le 23 septembre 1898. Réquisition M*f D Propriété dite: Sylvain, sise à Antsirane, rue du Fort-Dauphin. Requérant: M. Lieux Jean Bertrand. Le bornage provisoire a eu lieu le 3 septembre 1898. Réquisition MO4 D Propriété dite: Le Tournant, sise à Diégo. Requérant: M. Adrien Vally. Le bornage provisoire a eu lieu le 7 septembre 1898. Réquisition V II D Propriété dite: Magasin de la Compagnie Coloniale, sise à Antsirane, rue du Quai. Requérant: M. L. Léopold Amsterdam. Le bornage provisoire a eu lieu le 16 septembre 1898. Réquisition 1" 099 Propriété dite: Le Refuge,sise à Tananarive. Requérants: M.Rainizanakaet son épouse Rabako. Le bornage provisoire a eulieule 17 octobre 1898. Réquisition N*S03 Propriété dite: Les Lilas, sise à Fianarantoa. quartier Tsianolondroa. Requérant: M. Eckman. Le bornage provisoirea eulien le 31 mai 1898. Réquisition Ni*099 Propriété dite: Orléans, sise à Tananarive. Requérant: M. Rilmanantsoavina. Le bornage provisoire a eu lieu le 14octobre 1898. Réquisition M*80a Propriété dite: Lorient II, sise à Tananarive. Rrqnérante: MmeRandanarv. Le bornage provisoire a eu lieu le 7 octobre 1898. 090 Réquisition Propriété dite: Abd-el-Kader, sise à Tananarive. Requérant: M. Rainizanamavo. Le bornage provisoire a eu lieu le 13 octobre 1898. Le dernier délai pour former les oppositions aux dites réquisitions d'immatriculation est de deux mois à partir du jour de la présente publication. Pour le Chef du service lopographique en mission, p. o., le Chef de bureau, E. BIGOT.
JOURNAL OFFICfflL DE MADAGASCARET DÉPENDANCES
Faites
à
OBSERVATIONSMÉTÉOROLOGIQUES de Tananarive l'Observatoire le mois pendant (altitude 11.400 mètres)
d'octobre
1898 .-
MOYENNES -. DATES B t Baromètra • E-< 1
= 1 gg 1 g
3
653m/m 15 16°0 97 163 652 82 184 651
4
650
43
192
5
650
77
6
651
7
2
TEMPÉRATURES DIURNES extrêmes --.-.. = = PLUIE ed g SEl -S 8 |g § 2 S 2 "a g !-' 1:1;; 12.2 62.4 12.6 68.6
22®2 6°4 220
90
V- E
1
g g as E.S.E
N T 'Ë en 0 S j§ 2.4 1.6 1.8 6.2 1.0 3.0
14.1
60.8
232
102
E.S.E S.E
64.4
249
88
E.S.E
1.2
0.2
185
15.0 13.5
56.6
250
*48
N.E
1.0
1.0
29
213
15.8
55.6
271
105
N.E
1.0
1.6
652
31
217
17.5
66.0
110
651
86
208
17.3
69.8
138
S.E S.E
1.4 1.2
3.6
8
281 276
9
651
18
202
16.2
66.2
268
128
E.S.E
1.8
4.2
10
650
12
219
16.7
59.2
278
131
N.W
1.0
3.4
11
649
45
227
16.8
55.2
gs9
122
N.W
1.0
2.2
12
649
09
221
15.7
51.0
288
116
S.E
1.4
1.6
13
649
97
237
18.7
62.6
289
107
N.W
1.0
4.4
14
650
234
18.3
63.0
282
158
S.E
1.0
4.6
15
651
40 17
188
16.4
76.6
293
150
S.E
1.6
9.0
16
651
12
178
15.3
76.4
231
140
S.E
2.0
8.0
17
651
26
205
17.3
71.0
260
120
E.S.E
1.2
6.8
18
651
64
209
16.0
59.6
273
115
1.0
3.5
19
651
52
222
17.3
63.2
297
132
1.0
6.0
20
650
28
213
17.2
65.4 26 3
125
21.50
21
650
19
198
16.5
72.6
276
122
8.20
S.E
1.0
7.2
22
649
69
214
17.4
66.8
279
2.95
E.S.E
1.4
4.0
23
650
18
225
17.6
61.2
282
12? J32
S.E
1.0
4.6
24
650
92
222
17.5
63.4
278
142
E.S.E
1.4
5.6
25
650
94
203
15.8
61.6
268
140
2.0
4.2
26
651
23
198
16.6
70.6
255
108
1.8
6.0
63
191
E E.S.E S.E 1.6
E E.S.E
6.4
5.6
2eS
Hequérant: M. Sullirnan Amode. Le bornage provisoire a eu lieu le 24 septembre 1898. Réquisition I" o D Propriété dite: Amode, sise à Antsirane, rue Frogeret ruelle de Mayotte. Requérant: M. Sulliman Amode. Le bornage provisoire a eu lieu le 26 septembre 1898. f Réquisition NI'i tg T Propriété dite: La Lucienne, sise à Mahanoro ville. Requérnnt : M. Delacre. Le bornage provisoire a eu lieu le 5 octobre 1898. Le dernier délai pour former les oppositions aux dites réquisitions d'immatriculation est de deux mois à partir du jour de la présente publication. Pour le Chef du service topographique en mission, p. o., le Chefde bureau, E. BIGOT. JDOS&AJOVKiS RÉQUISITIONN° 18 Suivant réquisition du 30 septembre 1898, M. Durand Gaston, receveur des domajnes; agissant au nom et pour le compte de l'Etat français, domicilié à Nossi-Bé, en ses bureaux, a demandé l'immatriculation, en qualité de propriétaire, d'une propriété à laquelle on a déclaré vouloir donner le nom de Marie-Thérèse, consistanten un terrain inculte situé à Ambatonzavavy, Nossi-Bé. Cette propriété, occupant une superficie de quinze hectares trente ares soixante-dix centiares, est limitée: Au Nord, par la propriété Loucques Olivry ; A l'Est, par la propriété dite: Joseph; Au Sudetà l'Ouest, pardes terrains du domaine. - Le requérant déclare qu'à sa connaissante il n'existé, surla dite propriété, aucune charge ni aucun droit réel immobilier actuel ou éventuel, autres que ceux résultant d'une demande de concession demandée par M. Joseph Bicarmin à M.l'administrateur. Le. Sous-Conservateurde la propriété foncière à Nossi-Bé, DURAND. FANGATAHANANoi8
Noho ny fangatahana tamin' ny 30 septembre M. Dnrand Gaston, receveur des domai1898, 28 651 83 208 15.9 59.4 262 1.8 6.2 98 E.S.E nes, manao ho an' ny Fanjakana frantsay, moao amy ny biraonv, nangataka ao Nossi-Bé nina 20 202 29 651 15.7 63.6 263 1.2 4.4 88 E.S.E ny anoratanaamin'ny Rejistry ny Fanjakana,fa 08 210 649 30 16.4 61.8 267 izy no tompon' ny fananana tany izay namba1.0 4.2 131 E.S.E i-any sy tiany riomena anarana hoe: IRrle14 234 648 31 18.5 62.4 305 1.0 4.6 129 W Tli £ rfesc, tany tsy voasa,ao Nossi-Be, Arnbatozavavy. Izany tany izany, dia misydimy ambinvfolo -----------g -Total vent Irétweat hectares telo-polo ares fito-polo centiares ny g§ 650»/m83 20°6 E.S.E 1.3 4.6 2306 H07 32m/m65 habeny, ary izao no faritra aminy: 73 NyAvaratra, diany taniny Loucques Olivrv ; 16°3 64.2 23°6 11°7 32m/in65 E.S.E S3 Ny Atsinanana, dia ny tany a1ao hoe: Joseph; H Ny Atsimo, sy ny Andrefana, dia ny tanimAVIS DE CLOTURESDE BORNAGES Réquisition H' tD panjakana; Ny mpangataka manambara, fa araka ny faPropriété dite: L'Avenir, sise à Antsirane, hafantarany amin' io tany voalaza io, dia tsy rues du Fort-Dauphin et de la Creuse. natao anto-javatr' olona, ary tsy ananan' M. Léon misy de Réquisition I9 8D Villecourt. Requérant: na amy ny ho avy, na an';ehit.rinv olon-kafa, a Le eu lieu !e 5 bornage provisoire septemsise à dite : Mathilde, Propriété Antsirane, bre 1898. afa-tsy ny fangatahana konsesion nataony M. rue Colbert. Bicarmin taminy M. l'administrateur. Josepn S9 19 D Réquisition Requérant: M. Ferlus aAntoine. nv Hlpitahiry ny amy ny Tananana lefitrv Ny eu lieu le 12 Le bornage provisoire dite: Ismaël Amade et Cu, sise à septemao Kossi-B6, Propriété tany bre 1908. de rue , , DURANDv Flaoourt. Antsirane, 27
651
16.3
74.8
263
123
S.E
1.6
8.8
intmitAL
MM
RÉQUISITION N'° 73 Suivant réquisition du5j ni Net 1898,le nommé BotoCafé, cultivateur, domicilié à Besokatra, a demandé l'immatriculation, en qualité de propriétaire, d'une propriété à laquelle il a déclaré vouloir donner le nom de lloto Café, consistant en une rizière et une rase en paille ilupes à Besokatra (provincede Diégo-Suarez). Cette propriété, occupant une superficie de cinq hectares, est limitée: An Nord, par une montagne ; A l'Est, par le terrain de Menamasoa ; An Sud, par un canal d'irrigation ; A l'Ouest, par le terrain de Volaza. Le requérant déclare qu'à sa connaissance il n'existe, sur la dite propriété, aucune charge ni aucun droit réel immobilier actuel ou éventuel. Le Sous-Conservateur de la propriété foncière à Diéo-Suarez, VALLY. FANGATAHANA N0 73 Noho ny fangatahana tamin' ny 5 jnillet 1898, Boto Café. mpambolv, monina ao Bfsokatra, nangataka ny anoratanaamin' ny Rrjistry ny Fanjakana, fa izy no tompon' ny tany izav nambarany sy tiany nomena anarana hoe: BotoCafe, misylallim-hary sy trano-bozaka, ao Besokatra fari-taniny Diégo-Snarez. Izany tany izany, dia miy dimv hectares ny habeny, ary izao no faritra aminy: Ny Avaratra, dia ny tampon-tanety; Ny Atsinanana, dia nv taniny Mcnamasoa; Ny Atimo, dia nv lakan-rtraoo; Ny Andrefina, dia ny taniny Volaza. Ny mpangataka manambara, fa araka ny fahafantarany ny amin' ireo fananana tany voalaza ireo. dia tsy misv natao anto-javatr' olona, ary tsy ananan' olon-kafa, na ankehitriny na amy ny ho avy. Ny letltry nv Mpitahirv nv amy ny fananana tany eto DiSgo-Suarez,* VALLY. RÉQUISITIONN° 76 Suivant réquisition du 16 juillet 1898, M. Pémont Jpan-Bap!iste, pâtissier, domicilié à Antsirane (Diégo-Suarez), a demandé l'immatriculation, en qualité de propriétaire, d'une à a il déclaré vouloir donner laquelle propriétéde ie nom consistant en La Bonbonnière, deuxcasesen falaffe-omertesen tôles et dépendances situées à Antsirane. rue de l'Hôpital. Cette propriété, occupant une superficie de deux ares, est limitée : An Nord. par la rue de l'Hônital : A l'Est, parla concession No454, appartenant à Ramena: An Sud. par les concessionsN" 454 et 455 du plan cadastral ; A l'Ouest, par le terrain de Joséphine Basson. Le requérant déclare qu'à sa connaissance il n'existe, sur la di'e propriété, aucune charge ni aucun droit réel immobilier actuel ou éventuel. Le Sous-Conservateur de la propriété foncière à Diégo-Suarez, VALLY. FANGATAHANA .N° 76 Noho ny fangatahana tamin' ny 16 juillet 1898, M. Pémont Jean-Baptiste, mpanao mofo mamy, monina ao Antseranana (Diego-Suarez), nangataka nv anoratana amin' ny Rejistry ny Fanjakana, fa izy no tompon' ny fananana <tany izay nambarany sy tiany nomenaanarana hoe: La Donhonnlère, misy trano-falafa roa fafo-fanitso, sy ny momba azy, ao Antseranana Hllana rue de l'HOpital. Izanv tany izany, dia mis roa ares ny habony, ary izao no faritra aminy :
OFFÎfllBL OR MArtAftASCAft ET DÉPENDANCES
A l'Est, par le terrain de Itandra; Ny Axaratra, dia ny lalana rue de l'H6pital ; Au Sud et à l'Ouest par le terrain de Finnga. Ny Atsinanana, ny konsesion No 454 any Le requéram déclare qu'à sa connaissance il Ramena; N) Alsimo.ny konsesiony NOI454sy 455 amy n'existe, sur la dite propriété, aucune charge ni aucun droit réel immobilier actuel ou évenny sary ny cadastre; Ny Andrefana, ny tokotaniny Joséphine tuel. Basson. Le Sous-Conservateur de la propriété foncière Ny mpangataka manambara, fa araka ny taà Diégo-Suarez, hafantarany amin' ireo fananana tany voalaza VALLY. ireo, dia tsy misy natao anto-javatr' olona, ary tsy ananan' olon-kafa, na ankehitriny na amy FANGATAHANANo 96 ny ho avy. Ny lefitry ny Mpitahirvnv amy ny finanana tany Noho ny fangatahana tamin' ny 26 septemao Dléo-Suarez, bre 1898, Miletry Bavary, mpahandro, monina VALLY. ao Antspranana. (Diego-Suarez), nangataka ny anoratana amin' ny Rejistry ny Fanjakana, fa izy no tompon' ny tany jzIY namharany sy tiany RËQUITISIONN0 94 nomenaanarana hoe: Mamelo, misy tanimSuivant réquisition du 7 septembre 1898, barv,ao Antsakaramvfari-taniny Diégo-Suarez. Izany tanyizanj, dia misy telo hectares ny Mil" Maria Bormeau, propriétaire, domiciliée à Antsirane (Diégn-Suarez), a demandé l'imma- habeny, ary izio no faritra aminy: Ny Avaratra, dia ny laniny Uoforv; triculation, en qualité de propriétaire, d'une Ny Atsinanana, dia ny taniny Itandra; propriété à laquelle elle a déclaré vouloir Ny Antsimo, sy ny Andrefana, dia ny taniny donner le nom de Alexandrlne, consistant en une maison en boiscouverteen tôles tt dépen- Firinga. Ny mpangataka manambara, fa araka ny fadances situées à Antsirane, rue Fort-Dauphin. Cette propriété, occupant une superficie de hafantarany amin' ireo fananana tany voalaza ireo, dia tsy misv natao anto-javatr' olona, ary deux ares soixante-douze centiares, est limitée: Au Nord, par la propriété de M. Simon Ni- tsy ananan' olon-kafa, na ankehitriny na amy ny ho avy. colas; A l'Est, par l'immeuble de M. Lieux Sylvain; fananana tany lefitry ny Ny Mpitahiry ny amy ny Au Sud, parla rue Fort-Dauphin; ao Diðgo-Suarez, A l'Ouest, par la propriété Paul Dabaka. VALLY. La requérante déclaré qu'à sa connaissance il n'existe, sur la dite propriété, aucune charge ni aucun droit réel immobilier actuel ou évenRÉQUISITIONN' 97 » tuel. Le Sous-Conservateurde la propriété foncière Suivant réquisition du 29 septembre 1898, la à Diégo-Suarez, nommée Marie Faravavy, propriétaire, domiciVALLY. liée à Andranomanitra (province de Diégo-Suarez), a demandé l'immatriculation,en qualité de propriétaire, d'une propriété à laquelle elle a déFANGATAHANAN* 94 claré vouloir donner le nom de Slanantsoa, Noho ny fangatahana tamin' ny 7 septembre consistant en une rizière située à Andranoma(Diégo-Suarezi. 1898, Mill Maria Bonneau, tompon-tany, moni- nitra Cette propriété, occupant une superficie de na ao Antseranana (Dirgo-Snarez), nangataka hectares environ, est limitée: quatre amin' anoralana ny ny Rejistry ny Fanjakana, Au Nord, par la rivière d'Andranomanitm fa izy no tompon' ny tany izay nambarany sy A l'Est, par un terrai n libre ; tiany nomena anarana hoe: Alexandrine, Au Sud, par le village de Jaosoa ; m sy trano-hazo talo-fanitso sy ny momba azy, A l'Ouest, par une montagne. ao Antseranana làlana rue Fort-Dauphin. La déclare sa il connaissance requérante qu'à roa dia roa ares amby Izany tany izany, misy sur la dite n'existe, propriété, aucune charge faricentiares izao no ny habeny, ary fito-polo ni aucun droit réel immobilier actuel ou éventra aminy: tuel. Nidia M. Simon Avaratra, tokotaniny Ny ny Le Sous-Conservateurde la propriété foncière à colas; Diégo-Suarez, NyAtsinanana, ny tranoniny M. Lieux SIVALLY. vain; Ny Atsimo, ny lalana rue Fort-Dauphin; Ny Andrefana, ny tokotaniny Paul Dabaka. FANGATAHANANo 97 fa araka Ny mpangataka manambara, ny fahafantarany ny amin' ireo fananana tany Noho ny fangatahana tamin' ny 29 septemvoalaza ireo. dia tsy misy natao anto-javatr' bre 1898, Marie Faravavy, tompon-tany, monina oJolla, ary tsy ananan' olon-kafa, na ankehi- ao Andranomanitra, fari-taniny niéo-Ruarez, na ho avy. triny amy ny nangataka ny anoratana amin' ny Rejistry ny Ny lefltry ny Mpitahiry ny amy ny fananana Fanjakana, fa izv no tompon' ny tany izay tany ao Diégo-Suarez, nambarany sy tiany nomena anarana hoe: VALLY. llanantsoa, tanim-bary, ao Andranomanitra (Diégo-Snarez). Izany tany izany, dia misy efatra hectares ny habeny, ary izao no faritra aminy : RÉQUISITIONN° 96 Ny Avaratra, dia ny reniranon' AndranomaSuivant réquisition du 26 septembre i898, nitra; le nommé Milétry Bavarv, cuisinier, domicilié Ny Atsinanana, dia ny tany malalaka; à Antsirane [Diégo-SuartzJ, a demandé l'imNy Atsimo, dia ny tananany Jaosoa ; matriculation, en qualitéde propriétaire, d'une Ny Andrefana, dia ny tendrombohitra. Ny mpangataka manambara, fa araka ny propriété à laquelle il a déclare vouloir donconsistant en une fahafantarany amin' io tany voalaza io, dia tsy ner le nom de llamclo, rizière située au Sakaramy [province de Diégo- misy natao anto-javatr' olona, ary tsy ananan' olon-kafa, na ankehitriny na amy ny ho avy. Suarez]. Cette propriété, occupant une superficie de fananana tany lefitry ny Ny Mpitahiryny amy ny trois hectares, est limitée: ao Die^oSuarez, Au Nord, par le terrain de Botory; VALLY.