L'Actualité militaire illustrée
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L'Actualité militaire illustrée. 20/01/1884. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisationcommerciale@bnf.fr.
Quinze 'cen>^ei*viê\ip«ui^
Numéro *.
Et. d'abord, très bâtit et
très fort, vivel'armée! l'aimée, parce que. en ces temps d"écoeurements, de défections, cl'ambitions malsaines, seule l'armée intactesjes vraies tragarde , ditions françaises ! Bien loin de nous, donc, la pensée de railleries mauvaises, de plaisanteries équivoques, de charges grossières. Mais si nous rions, si, avec le plus de belle humeur possible nous évoquons.en restant dans la mesure de la bonne compagnie, les petites misères et les gaîtés de la vie militaire, si nous faisons défiler joyeusement les tableaux variés de l'existence de garnison, qui pourrait nous blâmer ? Le rire n'estil pas aussi un apanage national? N'est-il pas 1 bien français? A-t-il jamais empêché de faire son devoir? Qu'on soit assuré, au reste, que, le jour où il faudrait' être sérieux, nous saurions l'être. 11 s'est formé, depuis quelque temps, toute une littérature militaire, alerte, animée, très saine, parce qu'elle inspire, eh somme, l'affection pour l'armée, et que, sous une forme légère, elle dit les dévouements, les abnégations, les sacrifices héroïques de la seule carrière qui soit aujourd'hui purement désintéressée. ' Eh bien ! Ces récits, dans l'allure plus vive du journal, on les retrouvera ici ; ces volumes, nous les écrirons au jour le jour, avec une petite note d'actualité en plus. Nous n'aimons pas les longues professions de foi. On voudra bien nous juger à Y oeuvre. Ce que nous tenions seulement a affirmer, c'est. en dépit de la fantaisie, notre absolu respect, pour l'armée et ceux qui ont l'honneur d'être placés à sa tête. En avant donc ! Mais en avant à la façon des tirailleurs, qui. pour être éparpillés à travers champs, n'ont besoin que d'un coup de clairon pour obéir à cet ordre : « Ralliement! » "Vive
L'ACTUALITÉ MILITAIRE.
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Nous commencerons prochainement la publication d'une série d'études consacrées aux Attachas militaires étrangers, dues à la plume d'une personnalité dos ]>lus compétentes.
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Dimanche ÂO Janvier 1884^
L'ACTUALITÉ MILITAIRE
ils marchent à l'ennemi pour être Eux, l'aventure. . utiles encore à la patrie perdue !
Elle a encore rendu d'autres services. A peine . avait-elle formé les faisceaux, que ses soldats, sai sissaut la p-lie, la pioche ou la truelle, travaillaient aux routes, aux fortifications, aux édifices mili-
La Légion étrangèrei formée des débris des corps étrangers au service de là France, fut organisée en 1831.
Dès cette année même. la .Légion commença cette .série d'exploits et de faits d'armes qui lui ont conquis son renom-.militaire en Algérie. Le.23 mai 1*32. vingt-neuf hommes delà Légion étaient en-reconnaissance près de la Maison-Carrée; six cents Arabes les entourent brusquement. Ce faille deta«hement était commandé par un sous-lieutenant, qui. le premier, reçut une blessure grave. 'Lesmunitions manquant. sans s'apercevoir du sang qui l'inondait, il prend lui-même un fusil et charge à la baïonnette à la tête des sieus... Ceux-ci nota eut plus q.ie douze! Les Arabes leur commandent de se rendre, en leur promettant la vie sauve, ils refusent, et. un contre cent, ils luttent encore près de trois quarts d'heure! Un seul nommé Wagner, échappa à ce massacre. Par une singulière fat dite, c'est par Une patrouille de son proi re régiment que ce malheureux., qui avait survécu à cet héroïque et inégal combat, devait être tué. Errant dans le désert, perdu, se cachant le jour, il arriva enfin, au bout d'un mois, en vue d'un blockaus .français. Son costume, sa longue barbe, l'ayant fait prendre pour un Bédouin, le chef de la patrouille, sans lui donner le temps dé parler, lui porta'un.coup de baïonnette... Où- ne''retrouve-t-ou pas la Légion, pendant la période'de la conquête ? Lé 18 juin 1834. ce fut presque seule qu'elle protégea la retraite du général Trézel. forcé de repasser le Sig avec un nombre considérable de blessés, et de céder momentanément devant les forces d'Abd-eLKader : elle se fit décimer sans broncher, eldu plupart de ses officiers furent tués ou blessés. La Légion se chargea, trois ans plus tard, de venger cet échec, au siège de Constantinc.-
néral Pittié et des officiers d'ordonnance du Président de la République, les généraux Làlïémahdj Gornât, de Berckeim, Grévy, Février, Wolff, de Forgemol de Bôsquénard, Sa'ussier, Garterel-Trécourt, l'intendant général Gafiiot, M. de Pànalieu, M. Poubellej.préfet de la taires. Seine. Véritables pionniers de la civilisation française en Pendant le repas, la musique de la Garde républicaine Algérie, ils ont été constamment aux avaut-postes, a fait entendre les plus jolis morceaux » de son ré« prêts à combattre, à construire ou à défricher ! pertoire. > -.--• *
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.le devais ce souvenir et cet hommage au corps infatigable qui recommence,au Tonkin, ce qu'il a
fait en Afrique, et qui prouve, par le nombre de ses pertes aux récentes affaires, qu'il ne demande pas à être plus méuagé aujourd'hui qu autrefo s... Quel que soit le sang qui coule dans leurs veines, ces soldats qui rivalisent de con-tance et de bravoure avec les nôtres ont droit aussi à toute notre affection... Et nous devons mêler dans les mêmes regrets, quelque soit 1 uniforme quils portent, tous ceux qui meurent en Frauça.s — et i our la France ! J. DES "BORDUS
LE GHEVRON C'en est l'ait, paraît-il, du chevron, du chevron de laine, d'argent ou d'or, qui ornait la manche du soldat et du sous-officier rengagé. On-le supprime, — un peu par économie (une économie qui ne permettra pas d'acheter beaucoup de nouveaux canons, à la véritéi. — et surtout parce, qu'il a fait décidément son temps. ' Cet insigne, dont les vieux soldats.-furent jadis si fiers, était devenu presque une cause d'empêchement à un rengagement. L'épitbèle de «vieille brisque », qui s'accole aux chevronnés, les effraye un peu maintenant. Ils craignent les railleries de ceux qu'ils.-apelaient autrefois les les temps changent ! " blancs-becs ».-.. Gomme C'est toute une légende militaire qui s'en va, avec la 1 disparition du chevron ! C'est, la iin de toutes les traditions à la Déranger : Conscrits, au pas. Ne pleurez pas!...
lin réalité, le chevron ne sera pas beaucoup à regretfut meurtrier. On sait combieu ce sièçe ter : il créait, dans l'armée, des catégories distinctes — Un événement devait encore ajouter à la situation ce qui n'est plus dans lesp'rit moderne, — et ce n'est pas critique des.Français... le retrait de ce galon «plié à angle obtus et de vingt Ujii^rivièi'e, le RummeL grossie par lés pluies, millimètres de largeur », comme dit le règlement, qui devint' subiteaneut ihguéable. Elle séparait les deux fera moins respecter les anciens gradés. • corps d'armée assiégeants Le -.uartier général ne pouvait, faire parvenir aucun ordre aux autres Il a une histoire*.cependant,le chevron!11...a eu ses -, trOUpeS... .);>:;,•
C'est alors qu'un soldat delà Légion, nommé Morache s'offrit .pour traverser le Rumine], devenu un torrent affreux/à la nage ; il se fixa l.t. dépèche qu'on luiavàit remise sur le front, et, sous le feu. des Arabes, et malgré l'impétuosité du courant, il fut: assez; lieurëiix pour arriver sain' et sauf au quartier général. ; , delà Légion, commandes .Çe.fureut cent hommes pai'leçolonel Combes, qui entrèrent dans la ville par la.première brèche. A peine avaient-ils pénétré dans les rues tortueuses de la place qu'une horrible explosion les ensevelissait sous les décombres .. Leur chef, le colonel Combes, lût parmi les victimes. Ce furent aussi, le 13 mai de la même année, les soldats du l':" bataillon de la Légion qui plantèrent à Djidjelli le drapeau français.
M. le colonel Marigin vient de. recevoir la croix de
Sainte^Annë de' Russie. :-' M. de Gany, major.au 1^ cuirassier, vient également d'être promu commandeur de l'Ordre dé François-Joseph d'Autriche. Dans la. liste dès ofdeiers qui ont reçu les palmes académiqiièsj hdùë relevons les;noms; de Mîiv Combitrieu, colonel du 7e de ligne: Bourdon, d > il"; du baron de Viry, ancien officier; Matins, major d'infanterie breveté hors cadrés; Gavoy, médecin major; Bugard,.-' lieutenant de vaisseau ; Rennesson, officier d'adminis- ' tràtion; Molard, secrétaire du directeur de l'infanterie ; au ministère de la guerre, etc. .-/.... * '';""-' '-:'' :r':iZ
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Cette semaine ont eu lieu les bbsèiuës de M. Colson, chef d'escadron d'artillerie, mort à la suite d'une ;chute de cheval. Cet officier, qui àyàit de brillants états de service, laisse de vifs regrets dans la région de l'Est, où il était très apprécié. . *
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L'ancien colonel du 8° cuirassiers, M. Humblot, vient de mourir subitement a Fontainebleau.
-..-•**-....• La question de la barbe ! Les officiers de l'armée italienne viennent d'être au torisés à porter la barbe entière, s'ils le veulent, à la. condition,qu'elle soit tenue courte. devrions bien imiter l'exemple de nos voisins », « Nous dit un journal militaire : nous ne sommes pas de cet
avis. La moustache est bi n française ! Elle est crâne et élégante ! Gardons la moustache! N'est-ce pas Guy de Maupassant qui l'a défendue, il y a quelqun temps, dans un article plein d'humour... en prouvant, par une histoire assez leste, d'ailleurs, quel prestige elle pouvait avoir auprès des femmes !
Nous apprenons avec plaisir qu'une rencontre qui devait avoir lieu — pour un. motif futile — entre deux of.iciers delà garnison de l'aris a pu être heureusement évitée. • L'un: de ces officiers est le neveu d'un écrivain milihauts et ses bas,;commeAoutesles institutions! Créé en 1771, pour désigner les hommes qui avaient : laine dont les ouvrages ont fait quelque bruit sous l'Empire^ droit à la haute paye, il clisparait.vingt ans plus tard. On le croit mort. Il ressuscite avec Napoléon, ct.c'cst; alorssou beau temps. . . Les employés du Trésor et des postes qui ont suivi le ,.-....-,-.. Les Cellebuude de laine.-.signifie- dix ans de. service ! expéditionnaire de Tunisie vont, nous assuro-tcorps dix chaque Après «grognards» s'en glorifient. ces ans. réunir ces jours-ci en un banquet amical. : on, se droit à unnouyeau gapériode de cinq ans leur donne C'est le » verre en main » qu'on se rappellera, les bonne époque de la. mélodrames de lon Dons combien : lentes de -campement, dans la plaine delà Medjerdah, n'n-t-on pas vu .figurer le. « vieux sergent > pu le « vieux transformées bureaux où l'on travaillait ferme! en caporal» chevronnés-^ modèles de toutes les vertus? Un salut sympathique aux uniformes verts ! chevronArrive la Restauration. Que de duels, entre nés, imitant l'exemple;des ofiic.iers! Les gardes suisses * effet, de, porter leurs chevrons blancs, targuent-en se . Dans un régiment d'Herzégovine : distinction, qui re-id jaloux les autres corps ! Et Ion Le tirailleur Zamelski rumine de terribles idées de 's'aligne, û tout -propos, pour l'honneur de son rôgimenj.! vengeance. Il a reçu un formidable. coup de pied dans le dos. I-;n fameuse ordonnance du « 2 novembre *:! » réglelui crie son camarade Chalmente onlin le port uniforme du chevron tel qu'il était — Tu ne te battras pas ! jusqu'aujourd'hui. uicsk. les duels sont si terribles en ce moment ! ZameLki, subitement radouci, je — Hélas ! murmure Salut donc au chevron !... lit paix û ses cendres! ne me battrai pas!... et pourtant, ajoute-l-il en se frotL'armée actuelle n'a plus'.besoin de ces mesquines tant le dos, j'avais quelque chose là ! distinctions, de ces menus privilèges, aujourd'hui qu'elle est composée de toute la "nation même, aujourd'hui qu'une réelle fraternité l'anime.., Présentation dans un salon : leur C'est .seulement.par leur instruction, par tenue. Mon cher ami... le capitaine Corsac... — à par leur expérience, que les < anciens -> ont gagner, Capitaine !... fait le cher ami... Monsieur est dans — désormais, l'estime de .leurs camarades.... l'armée?... glorieux à passé moins n'en Le chevron son un *** a lias ji j acquit. 11 .symbolise toute nue période, de discipline, . . . ji d'esprit d'abnégation et de sacriliees... 11 avait droit, à Le contre-amiral Dugabier a pris la mer il y a quinze j! amical adieu, avant d'entrer « en réforme » -tans les mois. Hier, il rentre au port, où l'attend un lidèle serun j! magasins d'habillement, comme les vieux braves entrent viteur. Eh bien, Barigoule! comment ça va-t-il ;'t la maiaux Invalides ! — ' L. Si:r,i7.iKn son?... Quand je suis parti, il y a quinze mois, ma femme était enceinte... répond Barigoule, rassurez-vous, elle — Mon amiral, l'est encore!
Lne statistique prouvera à quel point souffrit' la Légion étrangère pend nt les guerres d'Afrique. En dix ans. l'effectif s était entièrement renouvelé! Il y avait eu 2.872 tues ou morts de leurs blessures ! Dans ÏAures, à Gu lma, à Teoess.i, aux frontières du Maroc et aux confins du désert, ou retrouve Toujours la Légion. Le siège de Zaatcha compte aussi parmi ses plus b'Klbm-s états de service. -Ce fut là une lutte acharnée. La tète de colonne venait de pénétrer dans un fort, qu mi les murailles s'écroulèrent. En même temps, un ennemi invisible tirait, sans interruption sur nos .soldats. Malgré cette .situation critique, il fallut répeter jusqu'à trois fois l'ordre de se replier en arrière ptUVr.quê'.là Iiégion éonsantif à abandonner ce foyerd'incendie"et dé,mort;.. 'biner do quatre-vingts couverts, ceUe'semaine.; à En Crimée, au Mexique, pendant l'insurrection l'hôlel Continental, offert par le général Leeoinle aux aïgeiieiiiiè de 1S7Ï, la Légion tient toujours à hon- commandants de corps d'armée. "Parmi'les convives, le général Campehon, ministre de neurs, sau. milieu-des autres troupes, de prouver la guerre, accompagné do ses chefs de service, le géqu'elle garde ses traditions...
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ÉCHOS MI .L-TTiM-RES '
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X;.: est un garçon très calme. Hier, il entre chez son coiffeur et se fait raser. Un débutant promène sur sa joue un rasoir inexpérimenté.
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L'ACTUALITÉ MILITAIRE Après trôis'blessureSvX... fait doucement:, : , ., duel. c'est Si :: au premier sang, nous pouvons un — nous arrêter !
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Où faut-il mettre le couvert'mon lieutenant? demanda le soldat.. — N'importe où... sur cette table, si vous voulez... L'ordonnance salua et. se retira, et Brissac se trouva '" en tête-â-têtë avec ses saucisses." Il avait bel appétit ; elles disparurent assez vite. En un quart d'heure, le jeune officier avait expédié le festin. Il demeura ensuite un bon moment songeur, en roulant une cigarette devant les assiettes vidés.: L'heure du.café avait sonné.Mais on ne fait pas un béziguetout seul. Jusque-là tout avait bien marché : le supplice commençait. Brissac n'hésita pas à s'avouer bientôt qu'il s'ennuyait ferme Sous ses yeux s'étalait, insolemment, le billet plié en triangle que lui avait remis l'adjudant, avec le sourire mal dissimulé qu'ont ces gens-là, en ces cas délicats. Brissac se vengea contre ce maudit papier de l'isolement auquel il était condamné: il en fit une boulette, et l'envoya dans le feu, avec la satisfaction que donne une légitime exécir ion. C'était à merveille : le malheur fut que cet auto-da-fé n'employa qu'un instant. Et le sou^-lieulenanl. lejïardant sa montre, lui assez dépité de la lenteur avec laquelle semblait marcher le temps. Quittant'la table, il se mit dans son fauteuil, et li sonna, machinalement. Cette, intéressante occupation dura bien dix minutes, après quoi, Brissac ne songea même pas à réprimer un formidable bâillement, et s'écria : pouvoir faire toute — Ah. ça! qu'est-ce que je vaisbien cette après-midi! —,
nie. Au dos, Brissac. relut cette ligne.: lAmonEdouard
— Lucia,12mai. »'
— Ah ouï
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fit Brissac, et il découvrit l'autre date qu'il-' ï! avait ajoutée jadis au crayon: « 20 mai ». Ce grand Titine monte en ballon avec un officier chargé d'éamour avait duré juste huit jours ! Lucia ! 11 se rappetudes d'aérostation. lait. Une chanteuse au café-concert, qui faisait là quête., l'ois après chaque chan-on ! Une belle victoire ! — Vous né craignez pas, dit-on à Titihe, qu'une seule avec lui dans la nacelle... Il y avait encore d'autres souvenirs d'amour: Une., lettre, avec des fautes .d'orthographex.anaUles, une ré-^'/''" — Oh!..., fit-elle, je suis bien tranquille... il ne me tiendra que des propos en l'air. ponse de la caissière d'un;'-"çafë,' '^t''yLù-^iiiè^\]^criiiiuY\ # crqyon, taché de bière, une'ÉiéguWa tabac',1'avec' Hxfi'-- i; *. * coeur brodé en soie verte;'.'—témoignage^eilà'tèndrèsse?-1^ Calino passe devant le ministère de la guerre. Incd'une petite couturière.;;'ToùtledéfilêBahàï'des'àmoùrs.'; tïnctivementil s^approche du factionnaire. de l'officier pauvre, 'dans des ebiris éperdusdeprovince1!: =:ïè Dites donc... fait-il à voix basse... c'est y toujours L'amour? Ést-cé qu'il l'avait?jamais connu*. î^elle; ;--; -le même ministre qu'avant-hier. ment ? lise sentait, cependant, desappétits;d/aû'ection.--r: je répond Dumanet. Que suppose! — .. ah oui ! de beaux rêves.,, A-jquqi bon 3-.^^ .v-^;n-;îyp;;i:-::-;o.?. gronde Calino... la situation doit être — C'est, bien.., Eh mais ! une mélancolie, le prenait, léybraye:. s,ous-;. .;, grave! lieutenant... .....V.-.' ,!"",.'-'V.-^ .^ ^ -. --,.-,,•) ;'.:-,• ::;/—- r'.-:...;'.-• * # Il referma vite, ce tiroir-l'a et .en ''puyiil'-;uiï;laùlifeé'^Dumanët est blessé au Tonkin. Le major lui annonce C'étaient des cahiers de notes'"militaires', dès" Brevetsj ;' 'Z qu'il pourra guérir, mais qu'il faudra lui couper les des pièces ofticieiles, avec le timbre du' ministère de1 là- — deux bras et lès deux jambes. guerre — toute l'histoire de son humble carrière:—d'éri--"-'guéri, beau mais j'aurai être fait Dumaiet.,. Soit... — dix-huit'"ans puis lèis égalons" f;i régiment, à gagement au -, toujours la dernière extrémité; à je serai l'Éeole/:enfiui;là-y.;?l de sous^ofiieier conquis, le passage! à VEDETTE borieusement gagnées, les tresses de spù:><heutenant;-Six ou sept ans de -travail dur, sans lé- -sou, avec désr COLONEL RAMOLLOT tentations réprimées, des .entraînements çher-payés, des-, humiliations de jeunesse, des désirs jamais.rêalisés,. Alors, comme jamais il ne l'avait éprouvé, le .senti- ...; M,. Ch. Leroy, l/auteùr des facéties militaires d'assezment de son isolement, de son abandon, de .Tindifféi' ; mauvais goût réunies sous le titre du Colonel Ràmoïioi, rence dans laquelle il yivait.l'étrëignit à la gorge.il ' ; vient d'éprouverle besoin de donner une suite a ce livre Eh quoi! c'était cela, existence ! PasHme affection d'un patriotisme que les Allemands ont apprécié à sa C'est alors que-tout à coup, par une association d'i- chaude et douce autour son de lui! Des:càmpenieiits;dàns:dès>".; valeur... --v>-.. -..'-:,-;-.'' dées''longuement déduites, il vint à comparer son' sort à villes absurdes, '-'avec;'juste uii coin pour(U'épOséivuS>4:i'î Dans une-préface qui n'est pas d'une grande fierté, celui de Xavier de Maistre'; têt-é, sans jamais connaitredà^joieldû vrai?îchezisofc .:J M. Leroy se fait excuser, par ses éditeurs, du reproche Et moi aussi ! fit-il, pourquoine ferais-je pas mon Errer sans fin d'un bout à l?à^tre-.dej-la)]Françe,;,se.iitîi\).'-)' — d'avoir manqué de respect à l'armée... Voyage autour dé ma chambre? t"oûj'ours'soiiïgousse>yidev:rQuleri;idej.MfuspnSi-in.digi}'es quelques M. Leroy, C'est parfait; mais comment par L'idée d'une'occupation quelconque -à' entamer le déen liaisons bêtes, être une espèce.dé.,paria, s'ugerdOr.,.. ges plus loin, met-il,en scène uirofucier français, faisant rida une seconde. : ' . place à en exercices, écrasants, n'avoir, p.asp7une.yolônté coupable ?;; d'un fusiller un Arabe inoffensif la Gommé c'était simple; pourtant ! reprit-il. Et cette corps qui vous fut propre......." r ...-..-,, .,;. ,.,..:,,,. .<.'„,".'., — "_ Puisqu'il ne veut rien dire, c'est p'têl'e lui, ilavaitprécisémentrelu ....-,. « petit livre phrase du célèbre I qu îdcVèsdù.yso'lfé'-" ailvnqiï,;les Oh, oh ! eU.es-tournaientcomme j'n'en sais rien, j'm'en ï..., allons toujours le ra- récemment, lui revint à l'esprit. lieufenant Brissac ! ' ' .'.". .." " ", " "J.""''' /V ' "'.''. ' '°. mener, s'arraijg'ra !. PuLque c'est un Arbi qu'a faille à livrer dé Un fauteuil, un bon feu qui permet se « Mais, conime il en était ; là;dc; sa rêverie/'ses; 1 yeux ••'' ; am'ner c'pendant v'ia n'peux un pas vous un; coup, en quelque douce méditation : les heures glissent alors sur[ tombèrent par hasard sur un objeiquilui avait échappé, '• Anglais... »-...: et tombent en silence dans l'éternité sans vous' dans l'examen de sa chambre:-c'était : fine-J'carte^devous Ramollot, rappelant On fusille le pauvre diable et ce faire sentir leur triste passage ! » France, — une vieille carte d'autrefois, dont lé-noùveati ir, s'écrie : souve !-fit-il. tracé, à l'est, avait été rectifie à 1-eucre ri-ouge,.;En — A l'oeuvre donc Tunisie, de de D... N... bien, dans Eh votre Maistre, , « — de dit Xavier fauteuil, Après maren mon '. n des du Quartier voisin, Brissac entendit même temps, mais, j'n'sais pas si on s'amuse tant que ça, pour ma chant sur le Nord, on découvre mon lit qui est placé sonneries familières de clairon. Elles résonnèrent à son part, j'n'ai jamais tant ri que d'ia gueule épatée de au fond de ma chambre... » oreille comme un appel mâle et joyeux; et une émotion c't'Arbi quand on l'a fusillé ! >• fond de placé également était Brissac sa le prit, Le lit de au émotion saine, qui chassu brusquement les une Le colonel Ramollot on le voit n'est plus seulement chambre. Il jeta un coup d'oeil. y tristesses veules de tout à l'heure... odieux. grotesque: il est remarquable, de très rien qu'il n'avait Humph ! C'est : Le soleil inondait sa chambre. Il faisait étinçelér la Et c'est cela que M. Leroy appelle respecter l'armée! trahissaient qui rideaux jaunes affreux lit, avec ses garde de son sabre pendu dans un coin. Son dolman, Conduisez-vous donc en héros, supportez donc, aux ce C'était mal débuter tout de suite la chambre garnie. jeté sur. son lit.lui parut tout à coup attirant et coquet les privations, incroyables plus confins du désert, les d'accomplir. qu'il'se proposait intime dans l'exploration bien.que trop sobre de galons.'"— ' ' ' mortelles fatigues de ce dur climat d'Afrique, les nuits D'abord, couché': dur!.ufi'sommier d'un niai était on y Il se sentit une viguevu-singulière^ et' il se leva, en : sans.sommeil et les jours sans repos, revenez donc de là Et puis quoi, qu'est-ce qu'il rappelait :de bon? Pas dec' riant tout haut de son bon rire franc naturel. blessures; do troué le épuisé, MancJîî avant l'âge, corps folâtres, à'çonp sûrlDes sommeils de:brute, souvenirs 2' Âh ihélaheolioi'ne''.jne; ' ' s'èclia-t-iL ç;V ! la viipas !.., usé par des combats in cessants, pour que vos services après des manoeuvres érefntàiïies!;des; réveilsnbrhsquesi^ — ÎSc Au clou, laniôlàncolic, et.plus vite quo-çal!-,..';.- -.1;--; aient, pour récompense, les railleries et les accusations àla'voix dé l'ordonnancé' : -; : :-" ,; -; '• '-;-: r.-• • v 11- y avait,- sur la cheininéo;: .un paquel, de cigarettes,, fiéleusos d'un rédacteur du Tintamarre,',. ' le quart moins cinq! hciu-es!.. il . Brissac em alluma;une et lançjv ; une .bouffée,fcapri-, '" — Mon lieutenant, est bn !:Lit dor"l'Jt'chaste et solitaire s'il fait lut pour ." cieUSO.... :'j :-v-.;.-..,. :-. .-..,.,:......, .-.,.,-. ..-. étroit oreiller lion'pour àîiiior, lit d'un SPUI II et: mir et —Ce que. c'est que de ne pas fumer; fit-il : ça vous.''. flattée ellceutélé ;c [ comme celui d'un collégien'!-Parbleu ! rend idiot! '..".".' '' ." . 'là belle qui se fut. aventurée là! , Ayant dit, le sous-lieutenant Brissac se rassit',' d^iiir L'examen du lit conduisit Brissac à celui des murs. s' air de belle humeur, devauf'sa table, eu•siftlan:t!-uriiicOn Voyage autour de ma chambre 1_ frain dé' troupier.' et, la plniiie à là- main, né sbngëàplus' Dans les premiers jours du présent, mois, le sons- : Le papier bleu-clair. avec: des dessins communs, manss bientôt qu'au topo qu'il préparait pour l'inspectionitri-; lieutenant Brissac, vers les dix heures du malin, se quait par places. Il n'avait jamais remarqué ces lacunes mestriclle. trouva dans une situation identique à, celle du lieute- nombreuses! Mais, c'était lamentable! Si l'ameublement encore eût racheté cet abandon et PAUI. GIXISTY nant sarde Xavier de Maistre — à celle différence près pourtant que le duel de l'auteur du Voyage autour de celle misère! Mais quoi, sur la cheminée, l'immanquable pendule dorée, sous un globe, «anqnéo de chaque d'arrêt, jours quarante-deux valu lui avait chambre ma LES LIVRES et que Hrissac, pour être arrivé, un quart de minute en coté d'un llambeau de faux bronze. L'atDeux gravures de chaque coté de la cheminée. retard à la manaïuvre, n'avait à rester prisonnier que taque du 'Mamelon-Vert et la Prise de Zaatcha, sujets vingt-quatre heures... Vingt-quatre heures sont encore quelque chose! 11 militaires convenant à la destination de cette chambre, Sabre à la main, par Mil. DU CHAUVAXI' taisait un temps très doux, presque tiède. Le soleil, qui occupée de tout temps par des ofticiers. et A. SAI.VA.NAY (Denlu). Quoi encore ? Deux chaises et une table. l'offaisait à longtemps, depuis montré s'était point ne çà.sedilBrissac.maisjc suis piteusement logé... L'a aimalile volume de souvenirs militaires, lestemeiil ficier le tour ironique de lu-Mer le plus gaiement du — Ah tout le dénié des petites misères.cl des heures monde, comme avec un sourire engageant pour l'exeilîr Je ne m'étais jamais aperçu d'un tel dénuement... C'est troussés:delà vie de régiment. Un peu scabreuses, seujoyeuses à sortir C'était un dimanche. A travers les vitres horrible ici, ci triste!... lement, quelques-unes de ces histoires !. Tel le récit et reprit soupir, 11 ;' poussa un closes, il voyait passer dans la rue le défilé des petites intitulé: la Grosse Bique, aventure plu- où moins veriqui sous-lioulenant... budget de dame!..... no dique d'un oLicior très myope et très fat, qui. croit bourgeoises pimpantes, qui se rendaient à la messe, — Ah le capitaine-trésorier avoir donné un instant l'hospitalité- à une épouse cou' avec de jolies mines hypocrites pour voir si elles n'é- compte que sur ''-: pable, poursuivie, par son mari. ' 11 cul. presque envie d'arrêter là son examen. Ces-pretaient pas suivies... Ah ! madame, s'écric-t-ii,' quand -il estime que. tout lui, bolle humour, mis l'avaient mières étapes pas en ne C'était, en effet, à la maussade garnison où le sort disparu, danger pourquoi partir si vite! Oe vais alliir a vais contempler votre ligure 'pour jne souvenir avait jeté B.àssac, un, des rares passe-temps que d'aller si in>ouc:iant d'habitude. Cepeui-lant, il continua après mer,'je cette d'hésitation. ' : de nuit !... -. '':--'-;' se poster, a l'heure de la grand'mosse, aux abords de lu un moment Mais la Vielle inconnue se dérobe, et à peine le li ente cathédrale, pour, assister, à ce d'ôiilé féminin. Croyez Mais son front s'étai' tout à coup légèrement plissé et peut-il déposer un baiser sur ses cheveux, qu'il nant que les lidèlos étaient beaucoup moins nombreu- il n'avait plus la gaieté franche qui lui était coutumière. trouve - sai.anémont parfumés -... " " • MM. les hasard, il Le lendemain, cependant, raconte ce qui1 lui est u;v ses, au reste, les dimanches où, par rivé... avec force enjolivements.ofliciers, retenus par le service, ne pouvaient errer ;,..-. ; Ah ! fait-il, c'e.-t encore les vieux qui ont.le plus de •— par les rues ! brio et d'ardeur et qui obtiennent le ])lùs de... -résnlreprit-il. n'cxaniinc-t-il lonMaistre, Xavier de rideaux, pas Comme Brissac, soulevant d'une main ses — lais!; ..- .,:-;;'!. de Ilautcastel ? 11 cûiilinui: sur ce ton, en se vantant de délices purecontemplait ce spectacle familier avec un peu de rancune guement le poil rail d'une certaine dame quand un de ses camaradesi lui précontre son capitaine, auUur do la punition, son ordon- . 11 ouvrit un tiroir .de. sa.table et en relira quelques ment imaginaires... ...::,:'-<i.: :> .des théo- sente tout à coup son bonnet de eoloil. : milieu papiers gisant quelques lettres traditionnel qui panier et. au le long portant entra, nance Comment l'avez-vousV s'écrie Labiquc.:- .- ,--] — ries. •-..'contenait son déjeuner. Pour l'avoir pris moi-même, mon cher ami," celle -. beafsteack,.. — Une photographie s'en détacha. Elle représentait une nuit même ! ••:-.-- -... :.;,:-.-(. de pommes... men— Saucisses purée Horreur! la séduitante et înys'tévieu'sè -pcrsonne.-jv-éjeune femme, très décolletée, la poitrine d'ailleurs fourdiants!... Hum. lit Brissac. menu modeste!
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LA VIE MILITAIRE
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L'ACTUALITÉ MILITAIRE
lait qu'un des camarades de l'officier, qui, à la faveur d'un déguisement féminin, s'était subrepticement introduit chez lui... Vous imaginez facilement la confusion du vantard !
J. D.
L_A
VIE MONDAINE
Pria; du Chemin de Fer. — 1. Rivale. — 2. Entraîneur. — 3. Docteur. Prix dv Cercle i¥a-m:»ft. — l-iMonlagàn. — 2. Invisible. — 3. Cadichon.
Siu JOHN. :'
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ESGRIMEET TIR
LES THKATRES
Parmi les récentes nominations d'officiers de lTnstruction publique, nous voyons figurer avec d'autant plus de plaisir «elle du prince Georges Bibesco, que Nous arrivons un peu tard pour parler de l'Oiseau c'est en France que ce brillant officier a conquis sa bleu, le nouvel opéra comique que M. Brasseur, l'intel- double réputation de soldat et d'écrivain. Amené, en France a 1 âge de neuf ànsj le prince Georligent artiste et directeur des Nouveautés, vient de faire représenter chez lui. Constatons seulement le succès de ges, comme i'appéïïènt volontiers ses amis, fit toutes ses la pièce de MM. Chivot et Duru, dont la musique est études à Paris, et, en 1855, entra à l'École dé Sâirit-Çyr, signée du nom, tant de fois applaudi, dé Charles Lecoq. d'où il sortit un des premiers.; Deux fois, au Mexique, if fut cité à l'ordre d\i jour de La vaillante troupe a donné comme toujours avec une inic ligenco et un ensemble digue d'éloges. Charmante, l'armée, pour sa brillaiite conduite, notamment au la jolie Ugalde, dont la voix bien timbrée fait chaque siège de Téocâlitché, à la suite duquel il fut proposé jour des progrès. Sans cesse attrayante, Mlle Darcourl. l^our la croix d'officier delà Légion d'honneur. En '18"Ï0, pendant la guerre franço-prussieime, le Berfhelier. Yauthier et Albert Brasseur, le nouveau ténor, sont depuis longtemps habitués aux bravos qui ne commandant Bibesco était blessé à Sedan, et emmené leur ont pas fait défa\t mercredi. Mise en scène soignée en captivité. Tandis qu'il dévenait en Allemagne la et —voilà. Mais, que diable ! qu'est venu l'aire dans cette providence de nos malheureux soldats, l'hôtel qirïï vegalère, Strauss, compositeur de valses et polkas pour nait de faire construire à Paris, boulevard LatourMauhourg était converti en ambulance, et là, durant le bals et soirées ? siège, plus de deux' cents blessés .étaient soignés et A l'Opéra, on compte reprendre Bon Juan dans le nourris à ses frais. BibesGO est rentré, dans la Vie cile prince 1871, En répète.; l'excellent-ténor, Sellier, février. do courant vile: depuis quelques années il a même quitté la Faust. 11 possède déjà tout lerole, mais tient à le tra- France,-.-niaissans cesser dé s'intéresser à tont ce qui vailler sérieusement ait point de vue musical. touche à la vie parisienne. Grand .amateur de sport, c'est un tireur de premier les les d'épée étude Hommes et ordre. Dans sur son plaisanterie la de rit de la danse, Au lover encore on tracé de lui le faite par un des plus spirituels abonnés, en envoyant à Tireurs au pistolet, le baron de; Vaux a deux des aimables danseuses une paire de charmantes portrait suivant : Le prince Bibesco, qui a aujourd'hui quarante-sept souris blanches."Elles ont eu bien peur, mais elles ont de quarante. De taille bien ri aus»i eu ouvrant le colis Bien entendu je ne ans, ne parait pas en avoir plus moyenne, nerveux, robuste et infatigable, sous une enparle pas des souris, mais des rais." veloppe essentiellement'élégante et délicate, il est bien fait pour tous les exercices du corps, dans lesquels il excelle. Cavalier accompli, il est une des plus fines lames, Au moment où nous paraissons, on représente au que Paris ait jamais vues. Comme tireur au pistolet, il Cirque-d'Hiver une nouvelle pantomime : les Volon- faut le classer parmi les premiers... En escrime, cet art taires de 92. essentiellement français, il apparaît au premier plan ; JACQUES MAUUIAS. nul autre vie tire l'épée avec plus de geutilbommerie. Involontairement, en le voyant tomber en garde, on songe à ces brillants .paladins du moyen-àge, jetant LdS" SPORT dans l'arène leur plus noble devise : Honneur et Courtoisie ! » Le prince Bibesco est en outre un amateur distingué, La première journée des courses de Nice a été favoriconséquent digne sée par tin temps magnifique. Bien heureux ont été ceux fort épris d'art et de littérature et par qui ont pu contempler ce ciel bleu méditerranéen, ceux à tous les titres do la distinction dont il vient d'être qui ont été doucement eflienrés parla briso des la mer l'objet. SPAllDAllil-AC. Mais, toute médaille a son 'revers.'hélas'!' et la clémence do la température n'a pas dû faire oublier aux .--porimcn les fatalités du ring. Que de déceptions poulBULLETIN ies parieurs! Voici le résultai sommaire de celle première journée qui a donné lieu à tant de surprises : Xos rentes se négocient aux cours suivants : . 76 7b. 8 0/0 varie 50 76 Le entre et liphèso. Pri.r du Cousctl >,tu,nicipul.—^ 1. — -".'. CourL'Amortissable vaut 77 75. lisanc—'6. Bemoldo. Le 4 12 0/0 cote 106 70. Grand prier de Moitaco. - 1. Indiaman. — "2. SuinlLa Banque de Franco se traite à 5,170 ir. i ineii.' -- !J. Argonnc-llalmi, tombé. l'ri•- dv. Cwutcit firiiëral. — i. Rivale. -*- 2. Gravette. -
FINANCIER
DI:I Mi.Mi. ioi;nxi:ic, Ji:i;m 17 '.I.VSVJKH
J'mco de
3Ioafc-rarlo.
Coat. — o. Argonne.
— J.
Indiaman, — 5. Grey-