L'Actualité militaire illustrée. 24/02/1884

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L'Actualité militaire illustrée

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Kuméro S.

Dix centimes le numéro.

Dimanche %4 Février 1884.

particularité tragique, les lanciers ont toujours Par Là une Nation d'hier. Fête La 'SOMMAIRE: Les Lanciers. — — plus engagée dans nos batailles néfastes. armée. — Échos mïlAtàvres..-=- Lettre d'un soldai, — Es- été la troupe la crime et tir'. U Les Coulisses d'une révtie.'— Lu Vie mon- A;Waterloo, ils furent presque entièrement décimés. Mais ils firent payer chèrement leur vie. Le 4e lanciers, daine, — Bulletin financier. commandé par le colonel Bro, détruisit-, à luf seul, la recevons brigade des gardes anglaises et reprit les drapeaux que L'Actualité Militaire estune tribune libre. Nous suivante, lettre d'un oMcier en retraite - ancien lancier — la l'infanterie s'était laissé arracher. d'une note d'entrain et plein article qui, à la vérité^ est un Mais combien d?homines revinrent de cette charge hé' bien française. Les opinions de notre collaborateur, il va sans dire, ont les roïque? nous siennes propres, et ne nous engagent pas. Mais ces lignes ont séduit par leur vivacité d'allure et leur bonne humeur Quarante-deux!

Au reste, en Allemagne, en Russie, en Autriche, on sait bien la manier, la lance ! Mais je ne veux pas rentrer dans une discussion-technique. Je rappelle, seulement, la physionomie d'un corps qui a été célèbre et qui, s'il était jamais réformé, retrouverait vite, sans doute, ses traditions d'autrefois. J'ai dit qu'il était jadis très populaire. Le dessin, la caricature aimaient à reproduire le lancier, en « blaguant » la sveltesse qu'il essayait de donner à sa taille et ses longues jambes en échalas : inoffeusives railleries dont il aurait eu mauvaise grâce à se fâcher ! Les régiments de lanciers avaient été réduits sous la Qui ne se rappelle les croquis deRandon.qui excellait. Restauration, ils furent reconstitués: après 1830. Le ma- précisément, à rendre ce type consacré? réchal Soult leur rendit leur premier uniforme... La chanson, la charge d'atelier s'en étaient également Mais ceci est bien loin de nous. Ce qui doit rester dans emparé. notre souvenir, c'est l'admirable conduite de nos lanciers C'est ainsi que des peintres, je crois, avaient imaginé en 1870. On a fait aux cuirassiers tout l'honneur de la splendide cette scie amusante : charge de R ischoffen, qu> arracha aux officiers prussiens Bonaparte passe une revue dans le Carrousel. Tout à eux-mème ces cris d'admiration : coup, il tressaille, il s'arrête... H vient d'apercevoir, au milieu d'un escadron, un uniforme disparate... Dame ! — Oh ! les braves gens, les braves gens ! Mais l'histoire ne doit pas oublier, dans cette journée qtiand on a un « coup d'oeil d'aigle »! épique, le 6e lanciers, qui contribua à sauver la droite de Bonaparte fronce le sourcil; et son état-major coml'armée. mencé à trembler. Qu'est-qu' c'iaueier dans les dragons? demande-tSon rôle fut d'autant plus glorieux que ce régiment —<il d'un ton courroucé à un de ses maréchaux. n'avait pas été èominàudé pour ce sacrifice suprême. d'un combattant : Ecoutez ce récit d'un témoin. Le maréchal, interloqué, trotte du côté du général, qui « Nous, étions à cheval dans un ravin, assez mal abri- trotte à sou tour vers le colonel... qui interroge le capi-^ tés et fort désireux de prendre part à l'affaire. Un aide taine... qui s'informeauprès d'un lieutenant. — en posant de camp, arrivant au galop, apporta l'ordre d'envoyer un à tous la même question : régiment. Le 8° cuirassiers entendit sonner le « garde à — Qu'estrc' qu' c' lancier dans les drageons ? Enfin, le maréchal a l'explication de ce fait anormal. vous »... le 6" lanciers Il se dirige en hâte vers l'empereur, qui fronce le « Mais je ne saurais vous dire comment suivit le mouvement. En un instant, il fut emporté sourcil. d'instinct, au milieu de cette trombe vivante... J'en- — Sire, lui dit-il, encore assez peu rassuré, c'est un tends mon capitaine dire que nous sommes quinze cents lancier qui a permuté. cavaliers. Le bruit des fourreaux de sabre sur les L'état-major est tremblant et attend avec inquiétude ce étriers, les coups de fusil, le canon qui tonne, les obus qui va sortir de la bouche du maitre. qui éclatent produisent un bruit infernal... Nous Mais il est de bonne humeur, ce jour-là : soutenons un galop rapidesausvoiries soldats allemands — Ah! il a permuté, c't'animaHà ? qui nous abattent. Ils pensaient nous arrêter, mais nous — Oui, sire. allions toujours, faisant trembler la terre... — Eli bien... Morsbronn, uue fusillade effroyable nous sépare — Eh bien ! sire ? « A des cuirassiers. Personne au monde ne pourrait dire ce — Qu'on le décore ! qui arriva. Nous chargions sur les murs des maisons Et, suivant le mot de la légende, le grand homme « les pour déloger lus Allemands, et nous tombions l'un après deux mains derrière le dos et une dans son gilet », contil'autre... » nue à passer sa revue ! Les lanciers, isolés des cuirassiers, arrivaient du côté de Dhrrenbach,lorsqu'ils rencontrent le 13« hussards prussien, qui n'avaient pas encore combattu. Ils n'étaient L_A pins que quelques débris d'escadrons, et leurs chevaux tombaient de fatigue. Néanmoins, ils chargent touHier soir a eu lieu, à l'Hôtel-Continental,la fêle magnifique jours... dont nous avions parlé, et qui, placée sous le bout patronage Ils furent anéantis. du généra] Haurion Borlhier, était donnée au profit des veuves et orphelins d'officiers membres de la Légion d'honLa cavalerie fut également sacrifiée à Sedan, el là neur. comme à Morsbronn, les lanciers ne marchandèrent pas Le lemps nous manque, malheureusement, pour parler aussi longuement que nous le voudrions des somptuosités de leur concours. bal. d'où nous sommes revenus complètement éblouis. Race leur devoir lanciers eulin et des 2° 5e tirent Les restes rement nous avions vu, dans un cadre plus rkhe, un tel à l'armée de la Loire, sous le commandement des géné- assemblage do magnificences, un tel déploiement de richesses artistiques et mondaines. ï-.iux Michel el d'Aslugue. Les dames, ..-n toilettes merveilleuses, dont leur beauté Ce n'est que tout d'un coup qu'on s'avisa, fie découvrir rehaussait encore l'éclat, étaient venues en grand nombre : que « la lance était une arme dont le maniement était c'élaU véritable manifestation féminine en faveur de une apprendre. trop difficile à » l'armée. Mous ne citerons point de noms; il nous faudrait Le poignet de nos cavaliers n'avait pourtant; janxais énumérer toute la haute société parisienne. failli! Dès rentrée, le coup d'oeil était resplendissant. Deux mille

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patriotique.

LES LANCIERS

Les lanciers ! C'est toute une évocation que ce mot-là. Il semble re voir ces superbes escadrons, autour desquels une lég nde s'était attachée, défiler dans un éblouissement de fanions multicolores. Et quels uniformes charmants : la veste bleue à revers jonquille, le coquet shapska incliné sur l'oreille un air crâne qui faisait tout de suite vibrer la libre chauvine, malgré soi ! C'était un corps d'élite, devenu très populaire. Le leur gaillards-là, avec admirer, les ces de pas ne moyen belle mine conquérante! : , Eh bien ! il se fait toute uue campagne, en ce moment, dans une partie de la presse militaire, pour demander qu'on les rétablisse. C'est M. Thiers — avec son iufatuation d'homme infaillible dans toutes les questions — qui es avait supprimés d'un trait de plume. inutiles, avait-il dit. — Ils sont Et à quel moment? Précisément, lorsque la France venait d'apprendre — si cruellement — tout ce qu'est capable de faire, en pays ennemi, une cavalerie rapide, armée de la lance! Les uhlans ne nous l'avaient que trop prouvé. Ce ne fut pas sans chagrin que les lanciers, versés dans les régiments de cuirassiers, abandonnèrent leurs attributs distinctifs. Avouez qu'une mauvaise veine les poursuivait. A quelcuique temps de là, lorsqu'ils s'étaient habitués à la rasse, on les décuirassait... Il semblait qu'on leur en voulut, décidément!

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Je connais plus d'un ol'licier de cette arme condamnée qui n'a jamais désespéré de là voir rappelée dans notre armée, et qui a conservé son shapska, avec l'espérance qu'il lui resservirait un jour ., Toutes les armées étrangères ont gardé leurs lanciers, en effet, ne trouvant pas que ce corps, en dépit des changements de tactique, fut devenu démodé. 11 est donc très possible qu'on revienne, au ministère de la Guerre de préventions injustes, Il n'y aurait là, du reste, aucune honte à se dédire, puisque c'est l'intérêt du pays qui est en jeu. Les lanciers ont, d'ailleurs, un liasse glorieux, qui justifie, mieux que leur bel équipement, l'estime singulière en laquelle ils furent toujours tenus... C'est une chose curieuse que le premier régiment de lanciers ait été formé précisément dans la ville où ils devaient disparaître, — après que leurs rangs se furent terriblement éclaircis au feu ! C'est à Sedan, en effet, en 1811, qu'ils lurent organisés. La France avait déjà à son service trois régiments de lanciers polonais.

FÊTE D'HIER


L'ACTUALITÉ MILITAIRE 1 s'attachera s' salons dé des faisaient une comparaison minutieuse de ce qui se fait politesse. A vrai dire, elle nous est due, car, combien de fois Paris, Ville de la prêtés arbustes, par grâce à eux, nous nous sommes vus dans l'obligation de serrer là bas et de ce qui se fait chez nous... l'Hôtel-Continental- comme une foret.verdoyante. A chaque 1]^ Oui, parbleu! nous vivons dans un temps'profondément la courroie ! porte se trouvaient des militaires de toutes les époques, de planton avec le mousquet à l'épaule. Les armes anciennes troublé, mais dans un temps où l'action est tout. Les rêve- .... Enfin, le 16, le grand joui1, le jour de l'action décisive luit à nos yeux. avaient été empruntées au musée de Vincennes. ries philanthropiques ne sont plus de propos, quand on ne Il est 5 heures, l'amiral est à notre gauche, derrière la La serre était décorée, de drapeaux et de trophées d'armes,. r ... répondre du lendemain, et c'est sans cesse qu'il faut 1 3e compagnie. peut p avec des canons à chaque coin. Le bal a été fort animé et fort brillant. Deux orchestres sse rappeler cette conclusion violente, amère, cruelle, mais L'ordre est donné au commandant Damier de faire mettre la baïonnette au canon. dignes de l'Opéra ont exécuté, sous la direction d'Emile Des- indéniable de l'ouvrage du major von der'Goltz : Bientôt le cri de : « En avant » se fait entendre; les claigranges, des morceaux, parmi lesquels le quadrille desMKeOh-aura beau convenir sacrifices font les les que que . « frains de l'Armée, a été particulièrement goûté et applaudi. nations.pour rons sonnent la charge et la légion étrangère, baïonnette meperfectionner leur organisation militaire pèsent ; naçante, s'élance à la mort à la victoire, Les intermèdes étaient composés : de musique militaire, ' ou au cri de: Vive la ! lourdement génération il n'y rien faire actuelle, de à la France 7 sur a dans la salle des Trophées et dans celle des Soupers : Brunet, dans la salle de lecture : d'un Ce serait tant pis pour celle des nations qui se relâcherait la La charge est conduite par le caj)itaine adjudant-major « magie rose », par Melil. splendide défilé des costumes militaires de toutes les époques -. première. » Des remparts dé la ville on nous crible de mitraille. PAUL GINISTY qai a été le clou de cette admirable soirée et qui a eu un succès fou ; et enfin d'une retraite de Crimée. • Officiers et soldats 'tombent»,mais tombent en héros. m I»I — Enfin, on arrive aux piecls du rempart après avoir traversé Le cotillon, composé de ligures toutes nouvelles, d'une fossé dans lequel l'eau nous monte jusqu'à la ceinture, Ici grande originalité, était conduit par des jeunes gens et des : un tombé le capitaine Mehi.'blessé dans la région du cceur, que jeunes iilles du inonde, dont la plupart étaient simplement la înort devait enlever quelques heures après. ravissantes. officier d'un» supérieur d'infanterie Le de Temps a reçu Nos hommes:préhhent leurs outils de campagne, sapent tout A deux heures du matin, au moment où l'on a ouvert le marine, qui enfreint bien les règlements militaires, un peu tiraillant et bientôt une brèche est faite. salon du souper, des tambours et clairons se sont mis à sonner en certains détails sur l'attitude et la tenue de nos :•" Du.çôté: de la digue la soupe — comme dans le» casernes. L'effet, qui était inat- mais enfin !... se trouve la masse. Aussi l'on ne peut tendu, a eu un grand succès. — et c'est fort gaiement que l'on troupes au Tonkin, que nous nous faisons un devoir de re- ; faire un pas sans rencontrer des morts ou des blessés. D'autres sont étendus dans les rizières. On emporte ceux qui gênent le est allé s'asseoir aux petite» table» très joliment disposées produire : dans l'immense salle. rude Gampague, mais nos hommes sont à la hau- passage, les autres'seroht enlevés par l'ambulance. a C'est une Le festin a duré assez longtemps : ce qui n'a pas empêché leur du rôle qui leur est dévolu. Entraînés constamment, ils Enfin la légion pônétre: dans la. première enceinte; on profite la tranche gaieté française et ;de tout pour entrer;.même des embrasures de quelques enragés, parmi lesquels nous avons vu avec plaisir font et supportent tout, avec canon. soldats, de fameux je puis l'affirmer. lassitude. Ce sont sans plus de danse» Plusieurs explosions se font entendre. Ce sont des bambous r un grand nombre d'ofuciers de recommencer les 11 y a six mois, le régiment était formé de bric et de broc, sans belle. Dieu merci, ou a le jarret solide dans l'armée ! unité, uue tenue à faire frémir. Tout le monde dans cet état remplis de poudre.et qui doivent faire de nouvelles victimes Eu somme, grand succès qui récompense largement les de prostration qui avait succédé à l'échec du l'J mai. Aujour- au moment de l'assaut. De ht porte également, part une forest parfaite, la di»ciplii.e excellente, la confiance bmidàblé' explosion. membres du Comité et les dames patronnesses, de leur chari- d'hui la tenue est partout. Quand les tivupes d'Afrique sont arrivées, il y a h -Mais,; peu après, un-.légionnaire table et patriotique initiative. est debout sur les murs de eu quelques désordres ; ils ont été vite et rudement réprimés. rSon-Tay, agitant Un. pavillon Tout le monde a compris qu'on était vraiment commandé, et. en signe de victoire. avant de marcher sur Son-Tay, j'ai pu dire à l'amiral : « Vous :-Son-T'ay est à nous : Vive la France ! où vous voudrez, je réponds de mes Si de.ee côté nous « pouvez nous mener avons à nous réjouir, nous avons à re' hommes. » « gretter des braves, morts glorieusement et de nombreux Mes-joie patriotique c'est Comme le Temps, que nous ses,':parmi lesquels se trouvent M. Conte et. M. Bergougnioux., avec une enregistrons les témoignages de la haute valeur dont font tous deux capitaines. Il faut avoir le courage de le dire, c'est un superbe livre prouve nos braves troupiers dans cette rude el pénible camJe n'ose pàS: te dire le nombre d'hommes que nous avons que ce livre du major prussien baron Colmar von der Gollz. pagne du Tonkin. G"e»t une preuve de plus que le soldat fran- perduspendant ces trois jours eùdeuxnuits de comhal. C'est trop douloureux. La Nation cArmée est un des plus clairs, des plus lucides, çais n'a rien perdu de ses grandes qualités. 'Cqntente-toi d'apprendre que c'est la légion étrangère qui a * ; des plus vivants traités d'art militaire qui aient été écrits. ## eu le plus de pertes. Un livre passionné, par exemple. Tant mieux; il est d'une do du capitaine i'régato prochain retour On annonce le Aussi nous avons reçu de chaleureuses félicitations de Haute-Egypte. véritable dans la mission détaché mérite. Nous franchise brutale qui a son avons un ' Eugène Conneau, en l'amiral: « Vous êtes des braves, a dit notre, chef, vous pouvez ~^ * ennemi en cet officier d'élite, mais il nous hait en soldat, être fiers de vos succès la légion est un corps d'élite.» De vtoutes parts, soldats et marins- nous félicitaient et nous pasOn annonce les mariages de : avec une énergie loyale. M. Le Sueur de Givryy attaché au Ministère de.la Guerre, saient leurs petits bidons afin de nous offrir la goutte. 11;..éri;.-est:='de lui comme de ces adversaires à'qui-on casseTu vois mon cher, que l'armée d'Afrique se distingue et que MllcBéraud: lesquels et duel,—mais dans remords . ; rait la tête sans pour un Mll,! Rimbault. là-France, peut compter sur nous. L'Algérie doit eu être Gabriel, retraite, lieutenant-colonel et M. en oiv ne.peut se défendre d'une estime,réelle. fi ère. '>?*".'.'' Bientôt nous irons à Balcn'me. Là encore nous serons dignes :-:.'„'. Il a foi en l'étoile de la patrie allemande. « Si jamais, dit-- ;' il, un Etat puissant a la garantie d'une longue durée, c'est Le colonel Logerol. qui vient d'être promu général de bri- d'être estimés do la France. A toi île coiur. bien le cas de l'Allemagne, unie et forte, au milieu des gade, a déjà deux frères également généraux. L'un commande E. S. du XIe corps .à; Poitiers, l'autre; est à la tète de la Fartillerie grandes puissances de l'Europe. » dii,ectipi)-.dU'.î^o'nl...du;c'oi,ps;:.d?pcQup.alipn.dp.Tuiiisie.^ . À : Mais il ne veut pas que l'Allemagne cesse de veiller: « "..-"* lauriers et voulait la vérité,- si notre pays se reposer sur ses s'abandonner à la douce illusion que son existence, sa con- Une Société des anciens volontaires de 1870 est eu forma, sidérationet sa sécurité sont garanties à jamais, que, ses] tion à Màcon. Elle compte déjà cent membres. elle l'air, qu'ils malintentionnés ont si voisins ne sont pas en Le président est M. C. Gachot. deviendrait forcément leur proie au bout de peu de temps. » »** '• Ses-appréciations sur notre situation militaire, après ces Cette semaine est entré dans le port militaire d'Alger, cléelàrations,'n'ont donc que plus de valeur. de Nossi-Bé et de Madagascar, le transport de l'Etat Or, il ne peut s'empêcher de reconnaître que les. choses venant commandé M..Esmez, lieutenant de vaisseau. Nièvre, par ont bien changé-depuis i8;o, et c'est avec respect qu'il parle de notre armée reconstituée. cercle dont fait partie Guibollard, on causait guerre M. Van der Abeele, le célèbre tireur belge,avait convié quelDans le dans de imprudent qu'il:serait compter, une ILdéclare r parisiens à un grand assaut qu'il amateurs et maîtres militarisme. ques et .guerre avec la France, sur une rapidité foudroyante des opéje suis d'une famille «ie sol- donnait ces jours derniers à Anvers. M. Van der Abeele est un l'excellent gâteux, dit Moi. — rations, sur des résultats brillants et rapides. dats, mais ma manière de voir m'a empêché d'entrer dans Par tireur de très grand talent. Nous avons pu apprécierla science de son jeu et sa belle tenue sous les armes, quand il s'est .11 faut citer cette phrase qui, sous s'a plume, a-une impor-l niée. salle Merignac la d'inauguration de à l'assaut homicide, quelmontré interrompt à devenir de craint nous Vous singulière avez tance : — . et du cercle de l'escrime. qu'un. écrire dut Frédéric Lowositz, de la..bataille au Après ..,_;.« A. Anvers, il s'est encore surpassé; mais à vrai dire, ses sucde cela... j'ai été exempt n'est pour Ce cause pas — vieux feld-maréchal de Schwerin : Ce ne sont plus les Aucès ne peuvent faire pâlir ceux de nos maîtres français. Us myopie! trichiens d'àntah.'! Et nous, au début de la prochaine lutte, ont été acclamé comme toujours et ont prouve une fois de plus > III la supériorité de notre école. LETTRE D'UN SOLDAT •nous serons obligés de faire cet aveu : Ce ne sont plus nos ënnehiis d'antan /. » Et il insiste, il revient sans cesse sur ce point : Les récits des témoins sur la prise do Son-Tay arrivent A la mort de ce pauvre Mimiague, ce maître incomparable, qu'on se mette cela dans la tête, pour depuis quelques jours. Quelques-uns sont très typiques. Voici cet homme si bon, si dévoué, la salle qui portait son nom « 11 importe, certes, quelques passages d'une lettre d'un soldai, dos corps détachés s'est dissoute et vient d'être rétablie sous de nouvelles bases idées des prochaine la dans s'engager avec guerre ne pas de l'armée d'Afrique, qui nous a paru infiniment curieuse et dans Ce qu'il un local situé situé, 350, rue Sainl-Honorô. C'est maintedésabusé .'... y a vivante. fausses. On serait infailliblement contredit la plus jolie salle de Paris. Elle a été aménant sans les passée de loin, Celte nuit fut pour nous encore a.nnc-=. pas sous de certain, c'est que la guerre future ne sera, nagée avec un luxe et un goût inconnus jusqu'alors dans ces des le bruit misères petites Mais importe ; ou ces que nous aussi accélérée que l'ont été nos dernières campagnes. » réunions d'escrime. l'on décapite canard du le joint balles, auquel que cancan se qui la composent, il nous suffira des membres parler 'Voici; assurément, des aveux qui sont bons à retenir; Pour préparatifs grands qui le grognement de la truie, sans ou profil, faire notre ce sont culinaires, frétillent bientôt dans la marmite de l'escouade. de dire que tous élèves de cet excellent Mimiague, tous sont mais ce dont il faudrait surtout de la moyenne. C'est Large, son ancien au-dessus d'une force prodigieux Goltz, le der et major révélations du légion de la sur dit le chant le des Comme von : continuera les brillantes leçons do son maître. qui prévôt, des allemande. Ce sont pages Nous avons pour chasser la famine incessant travail de l'armée Bientôt aura, lieu l'assaut d'inauguration et nous ne manquepris. qu'en Afrique Certains on a. moyens d'un'-'intérêt poignant pour nous. d'en parler longuement. rons pas villages se ïj .faut Hrç.ce livre,.en France, puisque une traduction Ceci n'est''nullement du maraudage, vu que ces :;, complètement abandonnés parles Anainilos. Je crois trouvent ie dans quand lire même, vient d'en être faite. 11 cul fallu le C'est Paul Gervais, l'habile tireur au pistolet, qui est arrivé obliger des festins faire Pavillons voulu les à ont sur nous que .47 points. C'est laplusforto dernier premier avec concours allemand. au texte volailles ni jamais ni tous nos parcours, car. ne nous porcs, moyenne jusqu'à ce jour. 7 halles mouches dont 5 centrales. 11 ne s'agit pas ici, en effet, de fanfaronnades, mais de ont manqué. SI\\IU>AIU.AC, lire, Il faut le réfléchies. aimons'beaucoup celte gentil de leur Nous C'est très pour pari. sérieuses considérations cl

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Mg-yppa,-. •.'-.;.:. Egyptiens !... Souvenez-vous du mot de Cambronno pour l'adresser au Mahdi !.-.. Vous le connaissez bien.?, (Tous) — Oui... oui !...« Nous y sommes ! Restons-y !...» ;.

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REVUE "

Mais aussi, à.l'Ecole, pendant les quelques jours qui pré-, cèdent la revue, quel fanatisme à YasïigiteJ Le gradé aux"recrues a prévenu ses. '/«ëZim.v quetoute semelle qui n'aura pas le poli d'une glace attiréra à son propriétaire une lettre de cachet qui l'embastillera deux jours au clou de l'école. Et « niossicu Bazar » brosse rageusement ses bottes,tout en se disant in petto : « S'appeler Panard de la Panardière, avoir eu peut-être, en 89. un ancêtre commandant un régiment, un Royal-Panard, quelconque, chargé de tailler dos croupières au populaire, et se voir.... cirant.la. semelle de ses bottes on l'honneur d'un 14 Juillet, quelle amertume !

belle tenue... voyez particulièrement la 3° du.2.11 y a la cet indécrottable Vaudichon. . A'l'appel du jour. .:: ;: i . s'-' 7 Le commandant au capitaine de la â" du 2.: »; Vous verrez Nous avons déjà parle du spirituel volume de M. Maxime Aubray, ce Vaudichon, n'est-ce pas capitaine... qu'on s'arrange comme du 145' Mais la meilleure façon do rendre complu de cet alerte livre, c'est de le citer. M. Aubray nous permetIra Jonc de reproduire eé on vaudra; mais qu'il reluise... Vous ne voudriez pas, nion chapitre très enlevé : cher camarade, me désobliger, en me forçant à user yis-à-vis de vous!...)> Le bon bourgeois qui s'en va, le jour de la fêle du 14 JuilLe capitaine au sous-lieutenant, chef de Ia;quatrième seclet, assister à la grande revue, ne se doute pas des accidents tion : « Vous savez, monlion, si Vaudichon est terne... je-nreii de coulisse, auquel ce beau spectacle militaire peut donner prends à vous. . lieu. Savez-vous, par exemple, comment on se procure une Le sous-lieutenant au sergent de semaine : « si vous tenez à. carte d'entrée pour les tribunes, bonnes gens qui grillez sur aller voir les illuminations, sergent, ouvrez l'oeil sur Vaudila pelouse, enviez le sort de ceux qui sont, à l'ombre et bien chon... C'est compris... Rompez! assis ! C'est bien simple. Lo sergent an caporal : « Si vous ne tâches pas me décrasMademoiselle Tulipia prend sa bonne petite plume, et écrit jours! ». à un ami à elle, de l'état-major général, le poulet suivant : ser Vaudichon pour la revue... quat' Lo caporal à Vaudichon. si tu n'es* pas nettoillc comme un Au 1/jtie de l'arme, en raison du nombre énorme de kiloMon loup bien aimé, un vieille oncle de Gap rue tombent fur mètres que le régiment devra faire pour se rendre, sur le ter bijou pour le quatorze julicL t'es un homme f... ichu! »" les bras pour le 11. Juges xi je riyollc. Mais il n'y a pus. il faut rain do la revue, le colonel fait exécuter quelques marches Vaudichon à Saint-Pancrace, son patron : « Que si .la prière que je le sorte! Je compte sur toi pour m'envoyer deux-bonnes- préparatoires pour entraîner les hommes. Après la première, d'un biftin de 2" classe serait, entendue de vous — ô mon paplasses. le médecin a signalé « un traînard qui souffre horriblement tron — laites que le jour de la Bévue, je soie de planton n'imDans la tribune pseltntt. tu sais. J'a.ure;- une toilette évasante d'un cor. Le colonel est furieux, il interpelle lo capitaine de porte où...» » et' quand tu défilera avec ton petit plumais, qui est-ce qui te fera la 'j° compagnie. une belle risette ?... Comment, Capitaine, vous avez dans votre compagnie Tu le sais bien, c'est ta — TULIPIA. un homme qui a un cor, et. qui, le jour de la revue, ne pourra O"ol mauvais effet pour le régisuivre le sien peut-être Le matin de la Bevuc. d'oncle conduire la à revue ment ! .l'entends que ce cor soit guéri pour le 1-1. En fait do Gap, Tulipia se fera Le colonel inspecte le régiment. Vaudichon est brillant par un gros banquier, après lui avoir persuadé qu'une tante Galolui-ménic). colonel Bien, (le capitaine en mon à elle, moyennant deux louis chaque, a pu se procurer les — prends comme le soleil. place ! ma Le commandant est calme, le capitaine tranquille, le lieutecartes de tribune.... par un ami du concierge de l'Elysée. Le peau. financier, très fier de se montrer au public avec Tulipia, trounant satisfait, le sergent confiant, le coporal espère.... seul Vaudichon se méfie... vera que c'est pour rien, et le « loup bien aimé de l'élat-major Lo colonel arrive à lui el, l'examine lentement, de la tète aux général » aura sa risette. Le lendemain, en se présentant chez piods. Bien à dire « C'ast bon.-dit le colonel, retirez-moi vos Tulipia, il ne manquera pas de lui dire : « Mais il m'a semblé L'A vaut-veille du grand jour. Lecture du rapport : • .El tout le monde aura à c<i;'ur do ganls. pas mal ton oncle de Gap ! » Et tout Je monde sera content, i:justifier sous lo rapport do la tenue, la repu talion .sans rivale Vaudichon s'exécute. Horreur! ses mains sont noires... noires d'en.ca.ustiqne. du régiment. , Aussi, le jour de la Revue, Vaudichon médite- t^il, àl'ombre, (Un lieutenant facétieux) : la caserne n'est pas au coin du La pelouse et les tribunes vont applaudir à lotit rompre le quai ! sur son guignon en général, et les propriétés1 fâcheuses de l'encaustique en particulier. bataillon de Saint-Cyr... Go n'est, pas tant la rectitude du ( défilé que l'idôo qu'on a devant les yeux l'espoir de la France ' o qui fait le succès des Suinl-Cyrions..., MAXIMB AUBUAY. Après le rapport. Le colonel au commandant : que vos..hommes, aient une (\) LeUTr Rér/iment, par Max. Aubray. Denlu, :';ii' "'''.: '- i--'

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L'ACTUALITÉ MILITAIRE

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VI E MONDA INE

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UKS THKATRRS

placement sur et rémunérateur, particulièrement recherché { par 1 épargne. Dans sa dernière séance hebdomadaire, le conseil d'administration * a autorisé pour 5.848,000 francs de nouveaux prêts. Le Crédit lyonnais est aussi très soutenu à 550 i'r. La Banque de Paris, à 836, est faible, ainsi que la Banque ottomane, à 647 50. < Les Chemins de fer français sont assez faibles : Le Lyon, à 1,210. Le Nord, à 1,695. Le Midi, à 1,115. . L'Orléans, à 1.365.

ITALIEN: Gayarré. C'était jeudi dernier. la troisième apparition de Gayarré, le célèbre ténor, dans Lucresia Borgia, au Théâtre-Italien, Nous l'avions entendu là première fois, mais nous désirions nous rendre compte sile grand succès constaté par la presse, le lendemain, n'était pas dû à l'engouement du Parisien pour A. D. tout ce qui est nouveau. Nous devons reconnaître qu'il a été acclamé avec le même enthousiasme. NOS PASSE-TEM PS Certainement, ce n'est pas le rara «vis que découvrent deux de nos plus aimables confrères, signant du même pseudonyme dans un journal du matin, mais c'est un chanteur d'une Un abonnemenl.de trois mois est Offert à celui de no enverra le premier, chaque semaine^ la .grande valeur. Doué de qualités exceptionnelles, il conduit sa lecteurs qui nous Énigmes, Charades et Mots carrés. voix en musicien consommé, passe des notes élevées au mé- solution de nos dium' avec sûreté, sans saccades, ce qui est un grand charme N» i. — Mot carré, par G. pour l'oreille des spectateurs. Heureux celui qui, par ma brune, En somme, l'arrivée de M. Gay'arrô est une bonne fortune S'enteiid dire moii un tous lias. Théâtre-italien le abonnés. et ses pour Mon deuoj, dont se nourrit Poiseau, Mme de Cepcda est une Lucrezia suffisante pour la voix, N'est pas plus gros qu'une prune. niais bien inférieure dans les effets dramatiques. Dans mon trois-,'&xi'milieu de l'eau. Dans ces derniers temps, on a beaucoup trop parlé de Robinson fut souvent bien las ! M. Maurel. 11 remplit, du reste, dans l'opéra de Donizetti un rôle trop effacé pour que nous nous en occupions, aujourN° 2, — Mot carré d'hui. Filez mon premier, lisez mon deuxième'. Mon trois est la moitié d'un bonbon que l'on aime ! THEATHE DE LA HKX.VISSANCI: : La. Petite Marquise. Décidément, ce pauvre théâtre a la guigne de nouveau, et Adresser les solutions à M. Robert Greil, aux bureaux du le' directeur doit marquer d'un caillou hoir la soirée de jeudi journal, avant le vendredL dernier. On reprenait la Petite Marquée,jadis un gros succès ROBERT CREIL. . Variétés. aux Pour cette fois, à part Baron qui a créé le rôle, c'est une parlîe de la troupe du Gymnase qui s'est transportée à la Renaissance. Malgré le talent de Baron el dé Marie Magnier, fort bien secondés par Mines Nelty. Marie Dumonl, et MM. Noble! et Chameroy. la glace n'a pas été rompue. Les quelques spectateurs qui iraient répondu à l'Invitation de M. llecquart n'ont" pas ri une minute el sont partis navrés. Inutile d'insister sur cotte batailleperdue : mais à quand la revanche;? On commençait par Zs Passé de Nichelle, l'amusant vaudeville.de Lambert Thibpusl, très agréablement joué. Mais que Voùléz-^'OHS,.;une tristesse-.funèbre était répandue dans la salle' :ètles-gais ilons-llons n'ont -pu la dissiper! Bien vite T-H-ÊÀT-JR-E

Ancienne Maison GÉNIQLHË

&

NICOLAS

FRANCISQUE NICOLAS' KOURNISSMJR DE

h'ARMÉE

ET DES MINISTÈRES

50, rue Claude-Viîlefaux, 50 Habillements et éijuipeuieiits militaires TARIFS ET

SPÉCIMENS ENVOYÉS

SUlt ^DJIMANOE

C

autre

chose".

Depuis quelque temps, on parle beaucoup de Zucchi, la si charmante étoile del'Eden. Un de nos confrères annonce son engagement a.T'Opéra-Populaire: un autre la propose à M. Vaucorbeil et veut en faire la rivale de Rosita Mauri:. Nous croyons pouvoir affirmer que ses directeurs apprécient trop son talent el ses succès pour la laisser partir. Us feront ou ils dooronl toutfairepour la garder. Nous croyons qu'ils réussiront, à moins q'ne hrScula de Milan

Sellier chantera Faust lundi' pour la première retrouvera certainement le succès d'Aïda.

VAUDEVILI.IÎ :

La Flamboyante, Irois actes de MM. P. Fcrrier, Cohen el Valabrègae.

J'avoue que'j'aime mieux les marins que vient de nous présenter le Vaudeville que ceux de Smilis. S'ils ne sont pas plus nature, ils sont du moins infiniment plus gais ! Elle est désopilante, l'odyssée de ce pseudo-capitaine de la Flamboya nie, qui, pendant ses prétendus voyages en Chine et au Japon, s'installe tranquillement chez une petite amie, trouvant le séjour de Paris beaucoup plus agréable que le balancement des vagues, qui lui donnent le mal de mer. Et. au retour do ces campagnes chimériques, quelles histoires il raconte ! quels souvenirs — achetés avenue de l'Opéra — il rapporte à sa femme et à sa belle-mère ! Naturellement, tout finit par se découvrir, et c'est une suite extraordinaire d'imbroglios que traversé l'infortuné capitaine pour se tirer de la situation oi't l'ontmis ses récits maritimes. L'épouse trop souvent, délaissée et la terrible belle-mère l'ont suivi jusqu'au Havre, en effet, el. la fatalité veut qu'il existe une véritable Flamhoyanla' On nage-en pleine folie! Mais tout ceci est charmant et amusant an possible. Vous devinez que les choses s'arrangent au mieux, mais non sans peine ! MM. Dieudonnc, Parade. Boisselot, Mines Julia de Cléry. Arnault et Crassol. jouent cotte bouffonnerie avec tout l'entrain désirable. J.UXH.ES MAI.'!U.\S.

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BULLETIN FINANCIER Lu

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fait /ô l'rancr-.

1/Amortissable nouveau vaut 70 20. I/Amortissable ancien cote 77 30 el. Yi 15. Le 4 1/2 0/0, de 10» 55, passe à 105 10. Le marché du comptant est très ferme. Les valeurs de crédit sont très calmes. La Banque de France s'inscrit a 5.170. Le Crédit foncier se traite de 1,225 à 1,230. Los Obligations foncières 3 0/0, i.'oléos330 fi\. offrent un

Trains rapides de lte et 2e classe Nous apprenons que la. Compagnie de l'Est, d'accord avec les chemins de fer suisses, vient d'apporter denouvelles améliorations aux services directs des voyageurs entre la France et la Suisse via Belfort. D'elle et Baie. Deux trains rapides de ln- et 21- classe, partant de Paris à 8 h. 25 du matin et à 8 h. du soi]', permettent aux voyajjeu.-s t'c mire le trajet de Paris à. Bàle en onze heures et celui de Paris à Lucerne en treize heures et demie.

M.

FER

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NORD

Par suite do l'organisation d'un nouveau train rapide de. l''« et 2" classe, entre Paris el Bruxelles et retour, les relations entre les doux capitules sont assurées par quatre services d'ex pressdans chaque sens. Les départs do Paris ont lieu à 7 h. 50 du malin, y h..50

AM'Opéra, 11

DE PARIS EN SUISSE

CHEMINS

.

fois.

Chemin de iei* de l'Est

Le Gérant : P. Ginisty. Comp. gén. d'imp., 18 et 10. passage de l'Opéra, Paris. L. DE I.A SAIGNE, Administrateur Directeur

6 h. 20 et 10 h. 'i5 du soir, ot les arrivées à Bruxelles à 1 h. 58, 10 h. 27, M h. 52 du soir, et 5h. 16 du matin. Los départs do Bruxelles sont, fixés à 7 h. 30. !J h. du malin, 1 li. 20 du soir cl minuit, et les arrivées à Paris à midi 30. 4 h. 58, 6 h. 45 du soir, ot 6 b 10 du matin.


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