L'Afrique du Nord illustrée : journal hebdomadaire d'actualités nordafricaines : Algérie, Tunisie, Maroc Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
L'Afrique du Nord illustrée : journal hebdomadaire d'actualités nord-africaines : Algérie, Tunisie, Maroc. 1907-1939.
1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence
2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation.
4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisation@bnf.fr.
N° 267
~
9'
ANNÉE
PRIX DE CE r^hmg \ v*
13 Juin 1914
0.3S CentimeW
: +,
«
f||^^ ALGER
IJIIiE#I$^ : à PARIS,
AGENCES
é, Rue Saint-Gcorêcs
; à ORAN,
12, Rue de l'Hêtel
de Ville
ABONNEMENTS:
*J^?X.~ TUNISIE &
W MAROC j( T 6 mois.
'
***»«
'IT 8 fr.
.
S?na"-'mois. (6
*
t
*» ™' ' ' 22te • ÉTRANGER }| 6 mois. . 1? fr.
!" -loir.
Les Abonnés PIÈCES
ABONNEMENTS *
La reproduction
d"s matières
DE
sans augmentation de prix : reçoivent ' THÉÂTRE, NUMÉROS DE NOËL, ROMANS,
PUBLICITÉ : 3t
contenues dans L'AFRIQUE
DU
Rue
NOÏffl
PellSSier,
ILLUS'FREE
est interdite.
MT&» «re.
ALGER
— Les manuscrits
— Téléphone 8.44
et documents
ne sont pas rendus
Prix
du
Numéro
: 95 centimes.
SAMEDI
g* Année.
1914
13 JUIN
DU NORD
L'AFRIQUE
ILLUSTRÉE
LE
NOUVEAU
MINISTERE.
M.
Ribol,
président
du
Conseil.
—
N°
2Sj.
2
L'AFHIQUli
DE
CHRONIQUE LA
Le corps, D'un .prix
LA
SEMAINE
GUENILLE
est-il celte guenille, à mériter seulement
d'une importance "'qu'on y pense.
dans les Philaminte C'est ainsi que s'exprime Femmes savantes, la ravissante comédie du génial .Molière, et le bonhomme Ghrysale, avec son bon sens île bourgeois douillet et replet, mais intransigeant concédant l'épilhéte, quant de à la boutade de sa au fond, répondre femme par : Ouais ! mon Guenille,
corps
est moi
si l'on veut,
même,
ma guenille
et j'en veux pren[dre soin, m'est chère.
à l'avis du corpuJe me.rangerai volontiers lent Ghrysale, et ce corps humain vaut certainement la peine qu'on s'occupe de lui. Il est une, pure merveille. Un anatomiste habitué à manier le scalpel, à disséquer les infiniment petits, vous dira combien ténus sont les millions d'atomes qui composent chaque partie de notre être. Un physiologiste penché sur ce monde que représente un corps humain vous montrera combien du travail qui s'est est complexe la division les cellules dont il est composé, opérée parmi chacune, dans cette république, ayant sacrifié une partie de son indépendance et de sa volonté pour le bien commun et concourant par la l'onction spéciale qui lui est assignée à l'oeuvre commune. d'un Le coeur, en battant avec la régularité un sang pendule, chasse dans tout l'organisme la un réseau chaleur; généreux qui y apporte admirable de vaisseaux sanguins, d'artères, de veines, plus compliqué que toutes les voies de communication enserrant le monde comme dans un filet, véhicule l'oxygène bienfaisant et réparateur ; les poumons insufflent sur cette forge, toujours bnîlanfe, l'air, comme de véritables soufflets. Les relations avec l'extérieur sont assurées des les par organes délicats, yeux s'ouvrent sur le monde ainsi que deux fenêtres dont les volets seraient les paupières-; l'ouïe fonctionne comme une harpe dont les cordes seraient pincées par une main mystérieuse ; des nerfs cheminent à travers l'organisme, se terminant au cerveau à qui ils révèlent les sensations ou pénibles qui lui permettent de agréables modifier la position du corps par l'intermédiaire d'autres nerfs commandant aux muscles. Voyez combien souple est notre corps, il s'accommode de foutes les latitudes, de foutes les tempéra turcs et autour de la terre entière, comme une fourmillière à Tassant d'une orange, les hommes s'agitent, peinent et remuent. Ne vous est-il pas arrivé d'admirer dans un cirque les athlètes aux formes bien découplées qui exécutent des prodiges aux agrès ou au lapis, leurs articulations craquent et sous les contorsions dans lesquelles ils s'exhibent, il semble que leur forte charpente va se briser. Tout cet appareil est réellement bien comet l'on très bien biné, comprend que l'on en prenne soin, que l'on en surveille avec attention le fonclionnemenl délicat dont il est doté. un rien peut le déranger et amener D'ailleurs, dans son mécanisme dos perturbations graves nécessitant l'intervention du médecin ou du chirurgien. Mais aussi quelle sollicitude l'homme n'a-fil pas mise à rouvrir sa personne d'habils chauds en hiver, de vêtements frais durant la canicule. Il a pris aux animaux leurs toisons
DO NOM!)
lLLUSTniîE
pour s'en affubler lui-même ; à la terre il a arraché la pierre, le fer, d'autres matériaux avec lesquels il a construit des maisons élégantes et spacieuses ; il lui fallait se nourrir, les bestiaux de toutes sortes, moutons plaintifs, boeufs imposants, chevaux même se sont offerts en holocauste et ont été sacrifiés aux appétits de l'individu qui a inventé des mets délicats et compliqués ses pour satisfaire goûts. Pour sa conservation et pour lutter contre les bêtes féroces et ses semblables, komo l'homme a confectionné des hqmini, lupus armes foudroyantes et les Étals ont organisé des forces policières pour protéger leurs sujets et oll'rir la tranquillité à leurs administrés. Chaque progrès réalisé est pour donner au de l'agrément, corps du bien-être, pour lui éviter l'effort et la peine et la guenille tient dans les préoccupations humaines une place de plus en plus considérable. Je ne veux pour preuve de cette affirmation réalisée par l'éducation que la progression dans notre société moderne et la prophysique active pagande très qui a été menée récemment en faveur de-l'incinération. Tout le monde parle des sports depuis quelque temps, ceux qui n'y entendent mot, ceux comme ceux qui les ignoqui les pratiquent rent. De tous côtés les sociétés de gymnastimilitaire se sont multique, de préparation pliées à l'envie ; des méthodes nouvelles se sont propagées et ont obtenu partout un succès sensationnel, prônées par leurs adeptes fer-: vents. Tout cela pour nous vivifier, pour endurcir notre corps et lui faire acquérir une souplesse musculaire dont l'influence se fera certainement sentir d'une manière indirecte sur l'esprit. Mais, le corps privé de vie vaut-il la peine qu'on s'intéresse à lui ? Tous les peuples ont procuré une sépulture à leurs morts, peut-être parce qu'ils avaient compris qu'il n'était pas sain de laisser les cadavres se corrompre à l'air libre ; dans cette idée, on trouve encore le souci que l'homme a de sa propre conservation, et, tout en ayant l'air de prendre soin des morts, les vivants n'ont en vue que leur personnalité propre. Il est vrai de dire que dans le culte des défunts se mêle toujours une idée religieuse, mais combien sont légères ces préoccupations dans l'esprit de ceux qui veulent propager l'incinération. Au premier plan passe l'intérêt des vivants. Les arguments employés en faveur de la crémation en font foi. Les cimetières présentent un danger sérieux pour les vivants. Les germes des maladies infectieuses qui se développent sur les cadavres en décomposition sont entraînés par les pluies et, gardés en suspension par elles, vont infecter les puits, les sources où se rendent les eaux. Un jour une épidémie éclate on ne sait trop comment, fait des ravages considérables, met en défaut la science des plus doctes médecins, et la cause de tout le mal, une source, un puits souillés qui; l'on ne soupçonne pas toujours. Un cimetière est une menace pour les vivants. Les nécropoles sont de plus en plus vastes leurs hôles, pour recevoir la foule lugubrc-tlc les villes en s'agrandissanf arrivent à les enserrer au milieu de ieurs maisons et de leurs rues ; outre que les alentours, à cause des sont peu sains, infiltrations, l'emplacement occupé par les tombes est susceptible d'être
utilisé le terrain servant par l'agriculture, de demeures aux défunts serait profondes utilement employé par les vivants pour y établir des bâtisses somptueuses. Un cimetière est un terrain perdu pour les vivants. On le voit, même quand l'homme semble vouloir détruire une forme devenue inutile, une enveloppe sans souffle, c'est encore le souci de son corps, de sa guenille qui le pousse à agir. il est une chose que chacun Pourtant, paraît avoir oublié, l'âme mystérieuse qui fait agir, qui donne le mouvement au corps, ce dernier, sans elle, n'étant qu'une loque dont; on se débarrasse hâtivement. Les anciens ont pratiqué l'incinération de leurs morts, mais,; dès l'abord., ils ne: sonles cadavres qu'à honorer geaient en brûlant les défunts, qu'à purifier par le feu, dérobé auciel Et le corps par Proméfhée, lésâmes. tenait si peu de place dans leur esprit que même des victimes humaines s'immolaient sur les bûchers perdus dans les flammes.; Des femmes se jetaient vivantes dans les charbons incandescents qui consumaient les restes de leurs époux, au milieu des bois odoriférants qui, en ignition, embaumaient les airs de leurs parfums. les incinérations sont plus Aujourd'hui, les sacrifices humains ne sont scientifiques, plus de mode, et cela est heureux; sans vouloir médire du beau sexe, peu d'épouses modernes voudraient suivre dans le four crématoire le cadavre de l'époux et mêler en un moment suprême leurs cendres à celles de leur maître. Il semble que nous voilà bien loin de la du début et pourtant qu'est-ce que guenille notre pauvre corps, pour qui nous vouons durant toute notre existence un véritable culte; sans la vie qui ranime, il n'est rien qu'un peu de cendre que pourrait contenir une urne de dimensions moyennes, quelques atomes d'oxyd'azote reprenant bientôt gène, d'hydrogène, leur liberté et s'en retournant au vaste creuset de la nature qui les emploie à nouveau pour d'autres êtres et sous d'autres formes. Si Philaminte exagère en voulant asservir le corps à l'esprit, à l'âme, Ghrysale peut nous paraître un peu trop terre à ferre, légèrement La sagesse se trouve dans un pot-au-feu. juste milieu, d'autant plus que les plaisirs de ne peuvent avoir cours sans un corps l'esprit pour les percevoir. Le corps et l'esprit vont de pair, et il faut savoir ménager judicieusement l'un et l'autre. La vieille foi-mule mens su nain corpore sano (un esprit sain dans un corps sain) a conservé foute sa valeur et, pour conclure, je citerai le sceptique Montaigne, qui, après d'autres sans dans notre vieux doute, langage répétait « Le corps a une grande part à français : nosfre esfre, il y lient un grand reng; ainsi sa structure et composition sont de bien juste; considération. Ceulx qui veulent despendre nos deux pièces principales et les séquestrer l'une et Paulfre, ils ont fort : au rebours, il les faut et rejoindre; il failli ordonnera raccoupler de s'entrel'âme non de se tirer à quartier, fesnir à part, de mespriser et abandonner le mais de se ralliera corps, luy, de l'embrasser, le chérir, luy résister, le conlreroler, le conle et ramener seiller, redresser, quand il fourvoyé, l'esponser en somme et luy servir de mary, à ce que leurs elfefs ne paroissenl pas mais accordants et unidivers et contraires, formes ». Louis LKCONTIS.
L'AFRIQUE
LA
RÉVOLUTION
DU NORD
MEXICAINE
Les événements les' derniers mois de l'hisqui ont marqué do, façon si fâcheuse loire de la République mexicaine se sont compliqués du l'ait môme de l'intervention des États-Unis à la suite de l'incident de Tampico. d'Amérique Un gros contingent de troupes à la solde du général Carranza avait entrepris, sous les ordres du général Gonzalès, le siège de cette dernière ville, défendue par le général Zaragoza, resté fidèle au président lluerta. du Mexique, des quantités d'01'1 s'exportent Tampico est le grand port pétrolier considéraliles d'huile minérale dont la région est ricin; à l'excès. La ville; est
ILLUSTRÉE
3
L'accès de la ville n'était plus possible que par la voie de mer, tandis que se resserrait le cercle formé par les assiégeants les qui, insensiblement, occupaient crêtes des collines avoisinanf avançant kilomètres Tampico, quelques jusqu'à seulement des maisons. L'incident mexico-américain devait se. produire le II avril vers 10 heures du malin. Le pont d'Iturbide servait d'objectif à l'attaque des soldats du général Carranza. Les fédéraux le défendaient avec acharnement, faisant les balles et la pleuvoir mitraille sur les assaillants. Le Zavctgoza tirait sans discontinuer et semait le dans les rangs ennemis, trouble battant des lorsqu'une lîtatschaloupe, pavillon Unis, et à bord de laquelle deux officiers américains avaient; pris place, aborda l'une des rives du canal llurbide. Des soldats de lluerta, s'étant, aperçus du débarse précipitèrent à leur renconquement opéré par les passagers de la chaloupe, en état d'arrestation tre, les mirent et les conduisirent au chef du secteur de llimorosa. défense, le colonel Les prisonniers affirmèrent n'avoir eu d'autre intention de la que d'acheter au milieu des belligérants au gazoline en débarquant ; ils furent alors conduits les assortions général Zaragoza à (pii ils renouvelèrent qu'ils avaient faites devant son subordonné. leurs explications Zaragoza écouta avec attention et, ne voulant retenir aucun grief contre les marins américains, les lit remettre immédiatement en même temps qu'il s'excusait en liberté, auprès de l'amiral Mayo, commandant en chef de l'escadre des tîtats-Unis, de l'incident survenu entre les deux pays.
de kilomètres de l'embouchure de ce fleuve, bâtie sur le Panuco, à une huitaine dont une barre 1res houleuse défend l'accès du coté de l'Océan : mais le Vanuco est large ei sa profondeur suffisante navires de forl tonnage de remonpermetaux ter le cours de ses eaux jusqu'à Tampico. slalionnenl au milieu des eaux Là, de nombreux cargos, de longs pétroliers, huileuses du port, luisantes miroitant de mille irradiations sous les d'asphalte feux du soleil. D'immenses réservoirs sont disséminés sur la cèle, les navires y viennent l'huile minérale en lïuropc. La puiser largement pour la transporter de son odeur ci dans ville semble de l'air csl saturé cette imprégnée pétrole, do puits prôtrolifères, on aurait enatmosphère presque peur qu'une allumette n'occasionnai un flammée incendie. par mégardo effroyable Tel esi le port que les (larranzisios avaient de prendre. Petit à petil résolu les troupes des ronslilulionnaliMes investirent creusèrent des tranchées Tampico, s'abriter contre les boulets lires les fortifications profondes pour par imposantes dos défenseurs, encore les canons de quelques navires de guerre qu'appuyaient mexicains mouillés dans la rade : le Yrrut'riiz, le ProgrctSO, le Z(7r(I(/Oî(I, le Itrinn.
l'amiral Pourtant, Mayo ne se contenta pas des excuses formulées, une peine contre le colonel le salut au pavillon davantage, llimorosa, par 21 coups de canon lires par la garnison. llimorosa fui mis aux arrêts, maile général estimant Zaragoza,
il exigea américain qu'aucune
4
DU NORD
L'AFRIQUE
1LLUSTRÉK
n'avait été faite au pavillon des États-Unis, ne voulut à le insulte pas consentir faire saluer par les canons mexicains. de son côté, ne lit aucune concession à ce sujet, donnant Le président lluerta, mais comme raison que l'injure n'avait pas été faite au drapeau des États-Unis, à quelques matelots de cette république et que les sanctions de prises à l'égard les excuses du général l'officier fautif, être jugées suffisantes Zaragoza devaient comme réparation. I e gouvernement du président YVilson mobilisa sa flotte de guerre cl des
marins
furent débarqués sur les cotes mexicaines : Tampico fut. occupé militairement à la suite d'un court combat qui coûta la vie à quelques Américains. Les pourparlers continuèrent encore, lluerta aux Étatslongtemps proposait Unis de rendre le salut au drapeau mexicain ; il l'ut môme accusé d'avoir provoune intervention aurait, favorisé ses secrets desseins, il qué l'incident, étrangère de la révolution, tous les Mexicains, espérait l'apaisement constitutionnalistes et. devant s'unir dans la même lutte contre les envahisseurs. fédéraux, Il n'en fut rien, les généraux des troupes constitutionnalistes à continuèrent tenir la campagne, à prendre des villes, à traquer les partisans de partout lluerta ou trois puissances de l'Amérique du Sud offrirent jusqu'au jour leur médiation au Mexique et. aux Kiats-Lnis. La
tâche
de
l'Argentine,
du
Brésil
et
du
Chili,
des
A. II. C.
comme
on
les
a
avant loin d'amener une désignés depuis, n'était pas facile. Ces Etats essayèrent détente entre dos belligérants les relationen leur faisant signer un armistice. \n Mexique, dan- ce pays où l'anarchie il- sont est la règle, oii chaque général, se considère comme indépendant et trouve dan- la rébellion ouverte nombreux, à l'enoontre du pouvoir central une excuse à ses pillages, la justification des nombreux actes de brigandage il n'était facile d'amener commet, les qu'il pas chefs de parti à poser le- armes, mémo pour une courte durée. l'on- avaient un intérêt à continuer à guerroyer, la plupart do ces supérieur meneurs n'étant que d'anciens bandits trop heureux de mettre à leurinstincts de pirate le masque du patriotisme. servir de modèle à ce genre de chefs de bande. Employé chez Zapata pourrait un riche propriétaire, i] III.I un jour un gendarme ipti tentait de l'arrêter pour une miner; peccadille; pour éviter d'être pondu, Zapata dut fuir, et, connue il
il réunit, quelques ressources, pas d'autres gens sans aveu, ayant tous eu quelque démêlé avec la justice de leur pays, les organisa en bande, et commença de fructueuses contre les immenses fermes de la plaine, expéditions pillant, tuant et déjouant sans cesse les ruses des policiers volant, lancés à ses trousses. La révolution était une trop belle occasion de se réhabiliter et Zapata devint général. de diplomates Après bien des hésitations, une conférence parvint à se réunir àFaits. Le 1\) mai dernier, elle ouvrait ses séances, à trois heures de Niagara dans la salle de réunion de; Clifion désormais l'après-midi, llôfel, historique. Durant une dizaine de jours, les médiateurs à des échanges de procédèrent, vue pour trouver un terrain d'entente les Etast-Unis et le Mexique et la entre solution à laquelle tous si; rallièrent fui la suivante : le général lluerta serait remau un directoire d'un et de quatre placé pouvoir par provisoire composé président choisis parmi les divers partis, et dont la mission serait de convoquer ministres, à courle échéance les collèges électoraux choisir un un pour président, vice-président, un congrès législatif. de la conférence La solution de Niagara l'.ills apaisera-f-elle les esprits et rendra-t-elle le calme au Mexique si troublé depuis quelque temps? n'avait
Un
train
de pétrole
nu pouvoir
des
rebelles.
L AFRIQUE
VICTOIRE
DE
L'HIPPISME
FRANÇAIS
les courses de chevaux jouissent Depuis longtemps, de la faveur du public et l'atttomobilisme, les malgré constants qu'il a réalisés, ne semble pas avoir progrès amoindri le vieux des prestige qui était l'apanage fêtes de l'hippisme. Partout de vastes écuries se sont créées, dirigées par des hommes compétents qui sans cesse travaillent à sélectionner la race chevaline, à améliorer les produits (pie les étalons de leurs ha mis leur ont donnés. Le jour des courses arrive. Les villes se désertent: sur les roules conduisant, à, l'hippodrome, de longues de voitures si; hâtant pour être processions défilent, plus vite au lieu du rendez-vous. Les tailleurs do la grande afflucncc profitent pour lancer les modes les plus inattendues, les plus origila plupart nales, (''léganies certaines, inesthétiques. Et. le succès est complet quand un soleil magnifique inonde de ses rayons la piste sur laquelle les jockeys en renom, leurs coursiers se disputeront la fringants gloire de vaincre. Les dernières courses de Berlin qui ont eu lieu à de Karshorsl n'ont, l'hippodrome pas été, malheureufavorisées par une température sement, clémente. Celle réunion est l'une des plus intéressportive santes delà de la Prusse. Elle est attendue capitale avec impatience ceux qui s'occupent de chepartons vaux et, propriétaires, à s'enlraijockeys se préparent ner à l'avance longtemps pour figurer dignement parmi les nombreux concurrents aux qui participent différentes épreuves. Les chevaux de toutes les races sont engagés et les fervents du sport hippique peuvent, par les résultats obtenus les progrès par chacun, apprécier (pie les éleveurs (h; nations différentes réalisent grâce à leur science. Celle année, les courses do Karshorsl ont été particulièrement les coureurs pénibles pour les chevaux, et même le très nombreux public qui se pressait dans l'enceinte de l'hippodrome. I.a pluie lit rage tout le temps et des lorronls d'eau se déversèrent sans discontinuer sur les lèles des abrités sous des parapluies assistants, dont l'ensemble olVrait un joli cotip-d'reil. Le vent soufflai! en rafales et, les llaqlios balayant d'eau, lançait au visage des spectateurs des gouttes linCS el légères comme des embrun-; marins. Les dames avaient laissé chez le tailleur les toilettes dont ellefaire un pimpantes comptaient gracieux étalage aux tribunes ou au pesage.
DU NORD
ILLUSTREE
Les victorias découvertes, si riantes sous les rayons avaient été remisées, et sur les routes solaires, ce n'étaient qu'automobiles soigneusement calfeutrées, (pie voitures fermées.
les épreuves Pourtant étaient si passionnantes (pie h; chiffre des entrées a atteint ion,non. Aucune déception ne SCproduisit el les différentes courses d'ailleurs, devaient être émotionnantes et palpitâmes d'intérêt. La piste n'existait plus qu'a l'état de marécage fangeux et il fallait tonte l'adresse des jockcj's, toute la suivie des chevaux l'on n'ait en à regretter pour (pie pas d'accidents. Maigri'' la pluie, le veut, le mauvais étal de la piste, ions les concurrents se comportèrent vaillamment, mais ou remarqua surtout l'éclatante victoire d'un cheval français, monté Montagnard, qui, parle jockey Milchel, gagna le grand prix de la journée, 100,000 devant franc-, -i\ chevaux el trois allefrançais mand-.
Si
Les circonstances difficiles dans particulièrement se déroulèrent les diverses de la lesquelles phases course montrent sont solides les qualités combien d'endurance de notre race française de chevaux.
LES
MUNICIPALITÉS EN
Un certain
ÉTRANGÈRES FRANCE
nombre de délégués de municipalités sont venus récemment visiter la France. étrangères de l'Europe: Les villes les plus Importantes SaintMoscou, Madrid. Tolède, Pétersbourg, liatld, Liège, La Raye, Londres, avaient Amsterdam, envoyé queldo leurs édiles pour être représentés offiques-uns ciellement à ce voyage dont les rnn-équoncos ne être et lemuniciconseillers peuvent qu'heureuses, paux de Paris oui rCÇtl avec grande joie Cl beaucoup leur- collègues d'égard étrangers. ces excursions Les services rendu-par -oui Innppré-
L'AFRIQUE
ciablcs. Ciràceà elles, ceux qui ont, la chargé d'administrer nos immenses cités modernes se pénètrent mieux des progrès à réaliser pour une meilleure gestion des linances et une organisation des difféplus rationnelle rents services communaux. Ces services sont vastes, une foule do questions très délicates souvent s'y rattachent, difficiles à solutionner et venir se documenter sur place de la manière dont on opère dans la ville voisine est d'une excellente initiative. C'est ainsi que les hôtes de Paris ont, mis à profit
leur séjour dans la capitale française pour visiter les différents édifices municipaux cl se rendre compte de la façon (loin fonctionne chaque service. L'usine d'éclairage est cerde Saint-Oucn électrique tainement une dos mieux conçues. D'énormes alternateurs tournent d'un mouvement continu, entraînant autour
do
leur
BXC
les
bobine-
de
cuivre
dan-
lo-qllel-
les mystérieusement êlco" prend naissance le courant trique qui apporte à la ville la lumière et la force. Les
DU NORD ILLUSTREE
conseillers municipaux étrangers y furent reçus par l'administrateur délégué de la société, M. Sartrau.x. Co fut ensuite le tour du dépôt de la Compagnie dos Omnibus ; le nombreux personnel des ateliers était, au travail et clans h; bruit, dans l'activité fébrile, les ouvriers aux réparations nécessitées procédaient par l'entretien des énormes autobus parisiens. Le cortège se rendit l'après-midi à l'Hôtel do Ville, où eut lieu la réception officielle. Le lendemain et les jours suivants furent consacrés à la visite des services publics. A la Préfecture de police, M. Ileunion attendait on les édiles entouré do tout son étrangers, personne haut personnel. Dans la cour do la Cité, dos délégations des services actifs de la police avaient été rangées ; elles furent passées en revue par les visiteurs, aux accents des cuivres de la garde de Paris. Mais ci; qui devait sembler plus intéressant que tout. autre chose, c'était l'école créée récemment par M. Ileunion pour enseigner à ses agents leus droits et leurs devoirs, les méthodes pratiques pour arrêter avec habileté un malfaiteur lotit cela surtout dangereux, il grâce l'image et aux projections cinématographiques.
Los conseillers municipaux étrangers furent visiblement émerveillés sous leurs par les films qui défilèrent le mauvais agoni, négligent, yeux, montrant négligé, insouciant ; lo bon sergent de ville, empressé, dévoué, des poli, ne discutant jamais avec ceux qui fomentent sur la voie publique attroupements Mais un spectacle vraiment les magnifique attendait hôtes de Paris à la caserne des sapeurs-pompiers do la rue Carpcaux ; les pompiers se livrèrent à des séries d'exercices d'assouplissement, de gymnastique exécutés avec un ensemble parfait. Une maison élevée dans la cour do la caserne fut escaladée, les pompes mises en en quelques secondes, noyé sous batterie, et l'édifice, des torrents d'eau partis des lances habilement diriDos applaudissements gées par nos pompiers. approbateurs éclatèrent do toutes parts. Le château de Versailles jouit d'une renommée mondiale et les édiles ne pouvaient pas moins faire qui; de les enseignements d'un érudii, s'y rendre. D'ailleurs, M. de Nolhac, conservateur du château, devait constituer un attrait nouveau, et les appartements somptueux Louis XV et Marie-Antoinette qu'occupèrent furent examinés avec curiosité par tout le cortège.
L'AFRIQUE
UNE
FÊTE
AÉRONAUTIQUE
Los sociétés s'occupanl. se, sont, muld'aéronautique et l'une d'elle, la Stella, célébrait récemment tipliées son anniversaire à Paris. La fête comportait nécesle départ do plusieurs sairement sphériques. De bonne heure le gonflement avait commencé. Los ballons avaient été soigneusement couchés sur dos
bâches bien propres les égraliirnures el pour éviter les déchirures fatales aux aéronautes cl à leurs pasde soie jaune gisaient sagers. Les grandes enveloppes à Ierre comme d'immenses outres vus ainsi, vides; les aérostats rien forme n'avaient de la altièrc qui le* caractérise ils au soleil, globes lumineux lorsque, s'élèvent
vers
les
airs.
DU
NORD
ILLUSTREE
attentivement aux prépaQuelques pilotes veillaient les vérifiant mailles des s'assurant du lion ratifs, filets, fonctionnement des solidesoupapes, assujettissant ment les lilcts aux couronnes du haut >.\<^ ballons. L'accès des enveloppes fut donné au gaz et, sous le souille de ce dernier, les ballons eurent des tressaillements ; dos frissons couraient sous leur peau qui s'animer insensiblement. paraissait Leur volume ce fut bientôt augmentant toujours, comme une série de gros boulons auraient qui poussé subitement sur h; lieu do la fête. L'un des sphériques avait atteint un cube raisonnaune dernière fois son l'examina avec ble, capitaine la laissait le attention, soupape échapper joyeusement dans le filet mordait gaz emprisonné l'enveloppe, (pu; do chacune de ses mailles : la nacelle solidement fixée des utiles fut pourvue appareils météorologiques pointillé courte et d'une provision de lest. traversée Les voyageurs de l'air se placèrent tandis que le .< le lachoz-tOUt ». L'aéroscapitaine lançait suprême tat titubait sous la caresse du vont, un sac évenlré
A Vlllncoublay.
- L'escadrille le général
par
laissa s'écouler son contenu do sable el docilement le avec ses monta, se lit sphérique, joyeux passagers, céleste et disparut à l'horizon. petit dans l'immensité D'autres billions suivirent sans incident le premier tandis les de cotte fête aérodépart, (pie spectateurs ces avec le nautique contemplaient globes magiques visible do no être do ceux regret pas qu'ils emportaient vers l'infini.
LES
AVIONS
BLINDÉS
collaborateur de toute est un merveilleux L'aéroplane armée en campagne. Mais il a été utilisé surtout comme il a été commode d'observation rarement ; moyen et offensif l'avion destructeur veillent que beaucoup et même on admet, qu'il est obligé de se tenir réaliser assez élevée pour échapper à une altitude aux balles tirées (in
d'en bas. a songea protéger
les appareils
avant d être du capitaine Leclcrc. quelques Instants Jolfre. A gauche, des Moulinais. dchout, Brindejonc
passée
d'aviation.
en revue
Des
L'AFRIQUE
des officiers ont étudié cette question comingénieurs, dont la solution ferait, de ces engins confiés à plexe, nos aviateurs des armes redoutables et terribles pour les adversaires. Le commandant Dorand est un de ces chercheurs et sur les plans qu'il a conçus, on a construit, une escadrille de biplans cuirassés, dont on espère les meilleurs résultats.. Ces avions avaient été rassemblés, le G juin dernier, sur le champ d'aviation do Villacouhlay et le général Joffre, accompagné du général Bernard, vint en touret passa en revue les aéroplanes née d'inspection el leurs
pilotes.
Le lendemain, les six appareils s'envolaient, légers et gracieux, du champ d'aviation de Villacouhlay ; l'un ils piquaient tours, après l'autre, après quelques comme une llèche clans la direction de lleims, gardant dan* leurs évolutions un ordre parlait cl obéissant .aux aviateurs (pli les gouvernaient docilement et bienà l'aérodrome tôt allaient atterrir rémois. Pourtant la deuxième étape a été marquée par un accident qui n'a pas eu de Conséquences trop fâcheuses grâce au sang-froid el à l'énergie dont lit preuve en la circonstance le caporal sapeur lirindejonc des
DU NORD
ILLUSTRÉE
Moulinais. Cet aviateur à suivre ses camas'apprêtait rades dans les airs, son appareil à commençait décoller quand tout à coup un biplan militaire que le caporal sapeur n'avait pas aperçu se dressa devant lui à une dizaine do mètres. Une rencontre était imminente et chacun attendait avec angoisse qu'elle so produisit, vit le lirindejonc il tenta de virer sur son aile pour danger, hardiment éviter la collision, son appareil obéit aussitôt, tandis l'autre un que aviateur, par coup violent de stabilisateur prenait de la hauteur et passait au-dessus du biplan blindé. La réussite de la manoeuvre efit été si l'aile de l'appareil de lirindejonc n'avait complète frôlé la terre : l'avion capota, les cellules de l'aile pas en miettes, le fuselage était gauchi; étaient réduites latissé, tandis que le pilote se dégageait des débris sans une égratignuro, à la grande joie de ceux qui accouraient pour le secourir. était notablement mais une L'appareil endommagé, travailla toute la nuit à réparer les équipe d'ouvriers et des Moulinais le dégâts, Bl'indcjonc put rejoindre les autres pilotes et continuer lendemain avec eux le voyage si malencontreusement interrompu par un accident qui aurait pu être mortel.
LES
FÊTES
DE
LA
LÉGION
ÉTRANGÈRE
sa Société d'anciens légionnaiAlger ;i maintenant de. vieux braves, res, la plupart ayant servi avec la France, leur patrie adoptivo, courage et abnégation ayant suivi son drapeau sur tous les champs de bataille, à travers les colonies nouvelles.
Photo
Le drapeau au président
Resson.
Schwartz qui sera remis par le général de l'Amicale de la Légion Etrangère d'Alger.
De grandes fêtes sont organisées pour demain. A cette occasion l,i musique du l" régiment étranger est venue à Alger ou, avec autorisation spéciale de M. le général Moinicr, elle se fera entendre en môme du l" zouaves cl les fanfares temps que la musique du ">" chasseurs d'Afrique cl du Ier groupe d'artillerie. M. le général Moinicr a ainsi donné à l'Amicale des anciens légionnaires une preuve de sa grande sympathie.
DU NORD
L'AFRIQUE
LES
PROUESSES
NOS
DE
ILLUSTREE
AVIATEURS
à émerveiller leurs contemNos aviateurs continuent folles exécutent avec qu'ils porains par les prouesses et il ne se passe pas de jour un sang-froid admirable leurs nouveaux que nous n'ayons à enregistrer exploits. A
SERVIES
SÉTIF
à Sétif et il metServies était de passage récemment de tait a, prolil son séjour dans la ville du département dans les périlleux Constantine pour se l'aire applaudir le exercices qui, chaque jour, rendent plus populaire oranais. nom de l'aviateur et Servies un Le temps ne l'ut d'ailleurs pas propice au lendemain les et loopings jour même dut renvoyer aériennes dont il avait, l'exéautres acrobaties promis sétilienne. cution à la population d'aviation avilit attiré une foule La seconde journée la : le considérable encore plus que première malgré menamauvais temps, les gros nuages qui roulaient aussi peut-être çants et bas, le vent violent qui souillait, à cause du mauvais temps, chacun espérant un spectacle rendu plus émotionnant par les difficultés atmosphéridevant l'aviateur. allaient surgir ques qui merveilleux. Parti à \ heures Servies fut réellement il monta et se livra à du soir sur son léger appareil, d'un une série d'exercices sant, en audace tout ce que : descentes voir d'audacieux
intérêt
surpaspalpitant, concepeut l'imagination en spirales, virages vertila tempête et faisait tanguer son appareil. qui secouait De vvies clameurs alors que le hardi pilote; éclataient, terre un tour des doucement, prenait ayant accompli mais sa maîtrise avait l'ait plus fantastiques, presque oublier le danger d'un pareil exercice. Les exercices du lieutenant Haubert avaient profondément les nombreux impressionné spectateurs qui, l'aérodrome de l'Allélick, peu à peu, quittèrent
qui allait se passer, il s'était couché vers les dix heures. Vers minuit, dos passants attardés des aperçurent flammes de l'intérieur du qui s'échappaient Cirque. Aussitôt ils réveillèrent le malheureux concierge qui n'eut que le temps de. s'enfuir, l'alarme puis donnèrent en ville. instants sur les lieux le après arrivaient Quelques et la des Oliva compagnie capitaine sapeurs-pompiers des piquets de zouaves, d'artilleurs et de d'Oran, chasseurs. Des pompes à bras furent, fout d'abord mises en voisins mouvement afin de préserver les immeubles les flammes d'envahir. que menaçaient Les dégâts sont évalués à une soixantaine de mille francs. L'incendie du Théâtre dos Nouveautés est un petit désastre la ville car les habitants avaient pour d'Oran,
L'INCENDïE DU
THEATRE
DES
NOUVEAUTÉS
D'ORAN
très connu îles Oranais, Le Théâtre des Nouveautés, eux où nombre d'entre avaient passé do si agréables dans la nuit du "> juin soirées, a été détruit par un violent incendie.
latéraux. sur les ailes, retournements caux, glissades avec les difficultés Servies semblait que toujouer sans effort. jours il surmontait rien à côté des Mais toutes ces acrobaties n'étaient du L'émotion impeccables qu'il accomplit. loopings du nez fut intense il vil, piquer quand l'appareil public h, une vitesse vertigineuse, vers l;i terre, descendre puis et durant se renverser filer quelques complètement dans cette position secondes périlleuse, angoissantes sa situation normale. el reprendre enfin se redresser et le sous-préfet de Sétif de Fontenillat Le général il eut atterri. l'aviateur félicitèrent chaudement quand des fleurs en gerbes lui offrir lies jeunes filles vinrent fleurie à el c'est dans une automobile et en bouquets aux acclamations s'arrachanl Servies, (pie profusion sur son ovationné de la foule, regagna Sétif, toujours passage. GAUBERT
A
BONE
en Algôde |n tournée qu'il a entreprise à llônc. s'arrêtait récemment Gaubcrl ric, considérable s'était donné rendez-vous Une alllncnce et son attente ne fut nulde l'Allélick à l'aéorodromc Au cours
lement
déçue. un vent Malgré
de la région violent (pii soufflait :i heures du son envol vers Gatlbcrt Nord-Ouest, prit de bailleur soir el se laissa choir, en vol plané, d'une 1100 mètres. décollé, l'aviateur, après avoir Ayant de nouveau effectué
revint Cette
une
atterrir fois,
longue
randonnée
pour repartir Gnubcrt devait
au-dessus
presque boucler
du
golfe,
aussitôt. la boucle,
malgré
lie la coquette salle de spectacle qui drcssail jadis dans le ciel, il ne sa masse sombre mais harmonieuse reste (pie quelques pans de murs plus aujourd'hui révèle combien fui intense le feu dont la face noircie la consuma toute. «pli Un produire.
encore
ignore Le
concierge,
le
comment dont
la
sinistre modeste
ii
pu
loge
se fait
avait lait -a ronde coulumière. partie de l'immeuble, rien remarqué qui puisse lui faire deviner ce N'ayant
de passage, coutume d'y entendre, parmi les tournéss les grandes ('toiles du théâtre dramatique,moderne, aussi bien (pie les vedettes de nos plus modestes cafés-concerts. Il faut espérer (pic sur les ruines de l'ancien théâtre s'élèvera une (pii n'est plus désormais qu'un souvenir, nouvelle salle de spectacle plus vaste et surtout plus monudécorative, digne de compter parmi les beaux ments de Ni grande cité oranaisc.
L'AFRIQUE
10
LE
MONDE
ET
LA
On nous apprend d'Oran le mariage de M"e Marcelle Menot, avec M. Alphonse Doerffer, entrepreneur.
On ;i préparé pour la saison beaucoup de jolis vêteavec leurs ments de formes diverses : quelques-uns, nuances vives, seront absolument seyants pour la mer est absolument et les eaux. Leur coupe opposée à du de cet hiver, un peu resserrés celle des vêtements Ces longs carriks, amples et bas, mais bien pratiques. ont de la grâce, mais sont bien encomenveloppants, brants pour l;i ville, à moins qu'on se borne à les pordétache de ter en voiture : le col, qui est haut,'se il est replié sur lui-même dans le genre l'encolure, une bande de drap des cols du Directoire ; devant, elle se croise le vêtement sembl. retenir qui s'ouvre, dans le dos, une sorte de et toni, -. en s'attaelianl se l'ont cri drap de toutes nuanCes vêtements gilet. elle est ces, mais le rouge est la teinte la plus goûtée, de gentils paledu reste fort jolie. On voit également tots ipii vont en s'évasant vers les hanches et forment ainsi plusieurs godets dans le dos, le devant croise le grand vêtement comme (pic nous venons de déel plus court que le dos qui est crire ; il est arrondi un aspect fuyant plus long et donne ainsi au vêlement à l'allure du costume. Parmi convient générale (pti les basques ont ces paletots, beaucoup retenant le haut qui es| lérapportées, froncé devant et dans le dos. gèrement Un a fabriqué beaucoup de velours côtelé : il est plus léger que pour la demi-saison sont, très celui de cet hiver et ses teintes La forme de ces paletots laits séduisantes. celle des vestes de en ce tissu rappelle dans le dos chasse avec deux plis creux en même et sur le devant : lit ceinture, centissu, passe sous ces plis à quelques du bas ; celle ceinture timètres peut être posée un peu plus haut à volonté, d'autres dans le dos, à la n'ont (pie hi martingale cas, hauteur de la taille : dans ce dernier et le paletot a la les plis sont supprimés et le paletot forme sac, le col est Directoire se boutonne devant ou sur le côté : d'autres fois des revers plus ou moins grands Ces paletots rendront ornent le vêtement. de grands services pendant toute lu saison, teintes à leurs vives, notre oeil s'habitue nous les vert verdure, rougi;, orange, voyons en ville sans être choqué de leurs cecouleurs un peu ardentes qui seront mieux aux eaux cl à la campagne. pendant la lonLa mode favorise en ce moment gue tunique qui couvre la jupe aux trois cette tunique esi enquarts : quelquefois nue autre recouverte core tunique par semble faire partie t\u courte qui plus le plus souvent, est mais qui, corsage, tissu plus léger que faite dans un autre tulle ou marcelui de la longue tunique, : la tunique moyenne qui divise quisette lii jupe en deux parties égides est moins la semble raccourcir car elle seyante, soit la mais longueur quelle que personne: toude cette seconde jupe, clic se trouve la être que première, jours plus ample ipii reste étroite. loi" Nous avons VU ainsi une délicieuse noire avec une longue lelte en charmeuse en tulle terminée par une dentelle tunique sur une bande de moussequi s'incruste ; quelques line de soie blanche perles le semées sur la dentelle, noires étaient une basétait en charmeuse avec corsage que formant pointe sur les côtés; un fichu de soie blande dentelle et de mousseline du bas de la la garniture che rappelant oul'encolure largement drapait tunique, verte ; le- manches étaicnl demi-longues. noté une gentille Non- avons encore la première robe en crépon citron, jupe 1res étroite était reconverle par une liinidescendant à trente ipie en même tis-u du ba- de la jupe : elle était centimètres i rotule : le corsage était formé plissi' sorte de corselet carré par devant une par des bretelles assez larges : d'où partaient une ceinture écossaise, terminée par deux autour de la taille. pans, s'enroulait la il
cette
année
beaucoup
ECHOS
MODE
VETEMENTS
5|llna
ILLUSTRÉE
DU NORD
PRÉFÉRENCIA
Cigares
VICH
GRAND
HOTEL Près des Sources.
Y
M. Evan, l'aquarelliste bien connu, expoalgérois sera à Tleincen, du 15 au 28 juin, une série d'études des plus intéressantes, monuments, paysages, marines, ruines grandioses; etc. marabouts, mosquées, Nous prédisons à cotte exposition tout le originale succès le talent incontestable do son que mérite organisateur. Cigarettes
DIVA,
Cigarettes
STELLA,
ambrées,
avec
photo
DE ROME — Confort moderne.
La société le Kouss-KousSï réunion amicale ik>s Algériens à Paris, se réunira le 10 juin en un prochain l'anniversaire grand banquet pour célébrer dignement de la prise d'Alger. École REMINGTON STÉNO-DACTY LOI'. RAPIDE — ALGER ColJjert 1, Rue
I
M11"' el M. Courgeau, du « Touring-Club président ». sont les heureux d'Algérie parents d'une gracieuse Alice. fillette, Cigares
MILORD havane
supérieur
Pour tout homme un des petits ennuis irritants de 'a vie, pendant l'été, c'est la croissance trop rapide do ii barbe et la nécessité entraîne de se raser qu'elle Pour beaucoup plus souvent et de plus près le matin. d'entre nous c'est une véritable torture à que d'avoir se raser réellement de près. Les initiés — ceux qui savent — emploient un rasoir de sûreté Gillette. Le. Gillette rase de plus près qu'aucun autre rasoir, dans tous les sens, sans la moindre irritation pour la Il vous met à l'aise on conserpeau la plus délicate. vant votre peau fraîche et, nette. Pour se raser facileil n'est pas d'autre rasoir au monde ment, légèrement, à aucun et, do plus, il n'oblige ni affilage repassage de lame. Pour et Réceptions, acheNoces, Banquets tez vos Champagnes, Vins /lus cl. Liqueurs chez nos amis PONS & GAVET — Téléphone de la rue ALGER. 2, 14.02 Liberté, Maison la. mieux assortie. Parmi les voitures avec h; plus sucayant participé cès au circuit du Maroc us sommes heureux de les Lorraine-Dietrich, dont l'une signaler pilotée ami M. Escarras est, actuellepar notre sympathique mont en tête du classement général.
sur Vittel Quelques renseignements la « Reine des Stations thermales ». Le Grand Hôtel de l'Etablissement au lait suite du parc par un escalier Casino, on y accède monumental. Entièrement reconstruit celle il est année, installé avec h; plus grand confort, dans un style du meilleur go fit. rendez-vous de Villel-Palaoo, société l'élégante cl étrangère, hôtel de tout premier française ordre, ci confortablement est luxueusement meublé ; de cet établissement on jouit d'une vue particulièrement étendue el agréable. I.e Casino de Vittel, incontestablement un des plus domine le magnifique un artistiques, jardin français, cercle, salons de jeux y trouve restaurant, tca-room, et s;ilon de lecture. Au centre, la grande salle des fêtes et la jolie salle do théâtre où sont représentées, au cours de la saison, les meilleures pièces i\u répertoire. Des courses d'obslacles el des cross-country dotés de 100,000 francs, le concours le golf-links, hippique, les tennis, le lie aux fournissent pigeons chaque do nombreuses et saines distractions année, a Vittel, •pii en font un séjour agréable, élégant ci salutaire.
d'éCOS-
s;iis de toutes sortes, les uns aux couleur: vives, les autres dont le- teintes sont plus fonduecourses de robes de laine fait de charmantes l'écossais el de voViige : elles SCI'Onl jolies portées avec le paletot en drap uni assorti à une dos teintes ; ce paletot la peut se faire court ou trois quart, cela dépend de l'on choisit. forme que Mil IIF.I.IXR.
OFFICE
JURIDIQUE
— Représentation Contentieux Civil et Commercial au Tribunal de Commerce et au Conseil de Prud'hommes. CONSULTATIONS •J. Hue Savignac, 2 M.iillli Téléphone 2(1.10
^ BASTOS Cigarettes Cigarettes
MILORD
30 cent, la BOITEde 20 Cigarettes
L'AFHIQUE
NOTES
DE
DU
NORD
ILLUSTHÉE
II
il juge tous les chefs roumis Dans le qui se sont succédés à Aïii-Sefra. passé, le général Lyautey, plus que imis les autres officiers qu'il a connus, lui a laissé un souvenir de décision, de grandeur et de force. Actuellement, il apprécie le général Levé, un vrai sultan roumi pour le courage et les manières, beaucoup mais l'admiration de l'agha monte surtout vers M. Etienne a ses qui symbolise entière. yeux la puissance de l'Algérie Si Moulay, conscient de l'honneur en venant lui (pie lui lait le Gouverneur rendre visite chez lui, dans son oasis, Si Moulay s'en réjouit avec orgueil, sans basse vanité. Habitué aux réceptions il prépare celle de demain avec officielles, de ses gouniiers, sûr de lui-même. calme, sûr de ses serviteurs, à sa famille. Après le repas, il charge son lils aîné de nous présenter La mère et la soeur du jeune nous attendent dans la grande salle de lettré, et, dans ce salon superbe, décoré de; tapis, de panoplies d'armes, de réception cuivres flamboyants, de cuirs brodés, ces deux femmes ont l'air de princesses lointaines. Les plus beaux bijoux brillent à leur front, leur cou, leurs bras et sont encerclées de lourds kalakel d'or. jusqu'à leurs pieds dont les chevilles Très affables, elles nous accueillent avec aisance et sympathie, le Maître leur intéressée ayant dit de nous faire fêté. .le m'éterniserais auprès d'elles, par leur » charmée leur distinction de Mlles de tentes conversation, par grandes », si je ne devais pas rentrer ce soir à Aïn-Sefra. Si Moulay nous offre bien de demeurer chez lui « tous les jours Je que je voudrais », mais mon temps est trop limité. remercie l'agha. Avant le départ il veuf nous mener lui-môme à la tente sous laquelle il ollrira la difla au Gouverneur. Au bord de la rivière à cet endroit là pour qui s'élargit un lac lumineux, former comme cette immense lente est, dressée par des ksouriens aidés de légionnaires venus d'Aïn-Sefra, et sans doule cola se passait ainsi, il y a des milliers recevaient les vainqueurs d'années, quand les chefs indigènes romains. . Ce soir, c'est, l'animation des veilles de fêles, les soldats chantent, certains en d'autres en les des hans sautandis esclaves français, allemand, que poussent sur les cordes qui maintiennent en coupole, les vages en tirant relevés, arrondis beaux tapis de la tente. Sous cette de l'Agita, Si Mohammed ben fente, le frère les travaux de ses conseils de maître expérimenté. C'est, comme Voussef, dirige Si Moulay, un grand seigneur ami de la France. oriental, .le me représente aisément ce que sera cette fête demain : le départ des gouniiers au devant du Gouverneur, leur arrivée à l'oasis en faisant la fantasia autour des autos : mais, malgré la beauté de cette réception grandiose, je préfère, ô Tiout, avoir gofité ce soir,dans le recueillement, à ta saveur enchantée... ligence
ROUTE Tiout,
11)12.
Sables roses comme de la poussière de corail, sables gais, sables merveilleux vous mettez dans mes souvenirs de Tiout, quelles lueurs d'aurore de route ! Il est des oasis plus grandes, il n'en est pas de plus belle que plus importantes, Tiout. Isolée d'Aïn-Sefra cachée au fond d'un ravin, où par des sieppes désertes, éboulés en désordre semblent défendre des rochers l'entrée d'un antre rouges Tiout est comme une aimée là, mystérieux, prisonnière gardée par des géants. Retraite de douceur D'ailleurs, qui fait penser à la poésie d'un graàl musulman. ses « Maîtres de l'heure », comme des chevaliers du moyen âge, sont de grands Si Moulay ould Si Mohamed bon et guerriers. seigneurs, preux L'agha actuel, à bravoure la distinction et l'affabilité. Sa demeure la Milhoud, princière joint s'entoure d'un jardin où fleurissent des roses, et proche de sou seuil hospitalier du Maître pour le roumi, l'école où l'on apprend le français indique les sentiments a même Oui, on parle le français à Tiout ; l'instituteur indigène pour le progrès. et le fils do l'agha, un intéressant de vingt-six beaucoup d'élèves, jeune homme frère va achever ses études au lycée d'Oran ; ans, me raconte que son second ce lils l'héritier du titre très lui-même, aîné, présomptif d'agha, est très cultivé,
A.
"
AD
M vu vv vt. Hr.itTiioiN.
"
LUCEM
A Bordeaux, le 17 octobre ItiK'. li' professeur l-Ylix le col.agrange, m'ii sauvé lu vue. Irhrt! oculiste,
L'Etoile de ma rie, an milieu de sa course, Vers l'abîme des nuits semblait mou soi'!, guider comme l'eau d'une source. Inévitablement, Doit au gré du terrain soumettre son effort. Dieu cache une espérance Mais, au fond du sanglot, L'homme, à celle lueur, ose tout affronter; une impossible C'était presqu'un miracle, chance, vous de tenter.' Que je suppliais d'essayer
.'
le grand bureau sévère, Maître, je rois toujours La table où je pleurais, oii votre front savant, Avant d'être celui du roi de la lumière, A dit, pour le labeur, s'incliner bien souvent. Je vois la salle blanche, avec les fins outils, D'acier sur des lames de verre, élincelant, oit je m'anéantis, Et le malin d'automne, de fruit, vous livrant ma misère. Sous un parfum Si Moulay
ould
Si Mohamed, Seghir
agha des Amours ould Sidi Moulay.
et Ksours d'Aïn-Sefra, agha de Tiout.
et Si Mohamed
Moins robuste que Si Moulay, sa pâleur et sa taille svelle lui donnent un civilisé. du burnous air de poète romantique noir arabe, encore accentué par la tristesse mon jugement sur lui, il me dit son goût pour <Ians lequel il se drape. Confirmant Très vite nous sympathisons et il m'est agréable de les livres, pour les lettres. visiter l'oasis en sa compagnie. .Nous escaladons à sa suite ces rochers rouges si teintés qu'on les croirait encore embrasés par le feu d'une fournaise. curieusement nous mène à des pierres recouvertes de Si Mohammed Seghir ould Sidi Moulay dessins des animaux ci caractères d'une langue quelques étranges représentant et sa charmante M. le fonctionnaire français qui m'accompagne jeune archaïque. remonter au à ces inscriptions femme s'intéressent qui doivent particulièrement le à la suite des les romaines aigles conquérantes, légions temps où, parcouraient la des un décor ! monde. celui (h; ruée races dons immuable (pie Quel mystère de la courte durée de noire domination, A cette évocation comme de nos joies le charme indestructible de l'oasis semble meilleur. humaines, sur de larges dalles qui semblent avoir conservé la Nous passons maintenant couleur et comme l'ondulcmonl des Ilots d'un neuve impétueux qui les auraient boire aux pieds dos d'un rteUVC le soleil aurait dfl ne laisser polies, que pour plus rivière fraîche Le ksar en loub rosée, comme le sable palmiers qu'une paisible. sous le murmure des palmes près du murmure de l'eau el, aude Tiout. repose bleus dessinent dessus des rochers rouges, les lointains leur erôte irrégulière dans
le ciel
d'or.
dans son jardin, si nous offre à déjeuner lier ajuste titre de ce jardin L'agha il prend seul part au repas avec nous. On bien cultivé. Comme chef de la famille, de parler de la France Cl des hôtes qu'il Voit que cela lui est une joie véritable tous nos hommes politiques attend demain. Il connaît tous nos généraux, algériens. de la Légion d'honneur la conquête, il est noire ami, et l'étoile brille à Depuis son burnous, méritée do la France à un allié, à un brave. Avec inlelrécompense
Et Le De Un
vous m'avez sauvé tout ce qui me fait vivre, de voir, la caresse des cieux ; cher bonheur le givre, tous mes maux passés je sens fondre en roule au bord de mes yeux. pleur y pensant
El De l'.n Le
en je veux que ces vers vous offrent, la première mon premier bonheur, souvenir je grave, en haut ,ie cette « Ad Lttccm » qu'illustre magique Alger, Mai ru t.
hommage, chanson ; page, votre nom. Pierre
LES
FONTEBRIDE.
LIVRES
de Gaston Habrckorn, l'ont sensation. Ce volume, Les Sacrilèges, qui vient de des chapichez est d'une violence dont le seul énoncé l'éditeur Figuière, paraître Analhcsuilii à donner une idée. Ces chapitres s'intitulent tres qui le composent, ci forment un ensemble t'es Messieurs en robe, Scènes tragiques, mes, Imprécations, solidement vivant. ci au laisser-aller, a en L'auteur, malgré (pie la mode en soit aux fiagorneries dire bien ce à tous !... de haut le courage qu'il pense peut-être l'imprudence sa vie mouvementée, les ridiceux de ses contemporains dont il a coudoyé,dans eilles
et
les
vices.
Avec
la
fotlgUC
el
l'audace
d'un
apolre
du
vrai,
il fouette
la
et des arrivistes des inutiles, des ratés, des fourbes foule humble ou omnipotente tous les arrivés ! un sait qu'on avait essayé d'empêcher par moyens In publication à nouveau que les Puissants qui j sont le bruit court de ce livre. Aujourd'hui, Il tant pour le faire saisir. il.-igellés seraient intervenus auprès du Gouvernement donc
se hâter
conversations.
de
lire
cet
OUVmgC
qui
lait
des
à présent
le sujet
de toutes
les
Il
BANQUET
L'AFRIQUE
DE
LA
COLONIE
ITALIENNE
dimanche Le Comité de la Dante Alighieri conviait, italienne les membres de la colonie dernier, d'Alger à un grand banquet au Restaurant de la Terrasse, à Saint-Eugène. Deux cents convives environ prenaient place, à midi, consul général autour de M. le commandeur Anielli, à qui incombait la tâche délicate de présider d'Italie, Nous avons : la fête. remarqué particulièrement : M. Targa, président, et M" 1" Targa : M" 1" Moricchio M'"" Anielli ; M. Putiino, vice-président, et M'""Modica ; les membres de la presse : M. Modica, vice-consul, et M'"" lioUi : M. Pesée et M"'' ; M. Pulano ; M. (Irtéga, et M 110G. Putiino: M. le professeur Blanc secrétaire, et M"" llorra : M. Molli et, M""' Scolli : M. Isidore et M"'" Borra : M. Barbante et M'"" CltiapeMaraccino rotti; M. Fossi et M""' Boeciii ; M. BOCCia, trésorier, et M,u" Greco : M. Barra et M1"" Rambelli : M. CapoM. Scotto Aniello et mazza et M"'' Mercedes Pulano; M Cardani ; M. Alf. Scolli et. M""' A. Scotti ; M. Scotti lu M urelice ; M. Cali Garsia, secrétaire-adjoint, et et M Carra : M. Borzone M""- Toledo ; M Chiaperotti et M1"- Toledo : MM. Tinehi, Canccllieri, Orelice, di Costanzo, CarMessa, Corrao, Trantinella, Bolctti, Toledo, dent, di Cresconzo, l.ongobiirdi, Ghigiionc, Boccia lils. Naiini, Uneto, Ziiuone, Menuellii, lîarone, Rambelli, Russe, Gradone, etc. M. l'ingénieur en Au Champagne, Targa retraçait qui quelques paroles émues les derniers événements de l'Italie de 1848 à nos ont marqué dans l'histoire il en invitant l'assistance à boire à la terminait jours: santé de la maison de Savoie cl à la France.
A Or.-in,
û l'issue
de I assemblée
générale
DU NORD
ILLUSTREE
M. le Consul général se levait à sou lotir et, dans les assistants un langage élevé, il remerciait pour les de leur dont il était l'objet marques 'de déférence part et pour l'amour que tous avaient conservé à leur l'union qui règne parmi les Italiens patrie. Constatant il adressait au roi et à la reine d'Italie, les d'Algérie, souhaits do bonheur qui étaient au fond du coeur de Il vidait chacun de, leurs sujets algériens. enfin son et à la France noble et hospitalière. verre à l'Italie de M. Pulano, vice-président el, Après les discours ot de M. Capomazza, doyen de la Colonie italienne, M.' Targa les récompenses accordées aux remettait sociétaires rendu des services à la Dante qui avaient une médaille à M. di Costanzo Alighieri, Fllippo, ; Transinella, d'argent : à MM. Borra, d'Ilussein-Pey de Maison-Carrée, une médaille de bronze. Un orchestre composé de MM. Robert Legros, violon ; Lorenzini, violoncelle : Désiré Colomer, violon : l'ado son gravanl, contre-basse ; Mazza, pianiste, prêtait cieux concours et charma tout l'auditoire par les la Tosca, morceaux judicieusement choisis : Sèmiramis, Caralleria etc. llnslirana, lUgolctto, Lue sauterie clôtura cotte magnifique fête.
On remarquait, dans l'assistance, M. Motnbrun, président ; MM. Debrach, procureur de la République ; le d'ordonnance du capitaine Dul'ost, officier général Drude ; Polisseur et Gaspard Anton, vice-présidents; MaraKillinger, vice-président délégué ; le docteur val ; Pérel ; lien Saad, président, de la Société de Secours mutuels des indigènes ; Ouilès, trésorier ; Bonatrésorier fous, secrétaire; Toillon, Grangier, adjoint; etc. secrétaire adjoint, Le toast du président, a été fort, applaudi. Aprèsavoir montré combien belle était l'oeuvre entreprise aux membres de prbpager par la Société, il demandait l'idée do la mutualité ; eu parmi leurs connaissances à recruter cherchant de nouveaux chacun sociétaires, travaillait à la grandeur de la France et de l'Algérie. MM. Debrach, Ben Saad, Behr tirent à leur Pérel, tout' l'éloge de la mutualité et leurs discours furent goûtés de; tous. Un concert et, une sauterie dos plus aniimprovisé mées clôturèrent de façon joyeuse celte magnifique réunion.
Si vous
avez
mal
à la tête,
prenez un cachet
ANTINÉVRAL SOCIÉTÉ
DE
SECOURS
MUTUELS
D'ORAN
Après l'assemblée générale de la Société de Secours mutuels d'Oran, tenue à l'Hôtel de Ville, an cours de dislride nombreuses furent laquelle récompenses buées à l'occasion du ni'' anniversaire de la fondation, » Coq dur », (h; un banquet réunissait, à la Brasscricdu nombreux membres et invités de cette association.;
de la Société
de Secours les principaux Mutuels, d'un de nos collaborateurs.
membres
— HO cent, la nouveau le seul guérissant. remède, do 2 cachots. botte Dépôts : Pharmacies Grimai, Reverdy, Forestier, Pétrus, Mans et toutes bonnes pharmacies. Vropriétaires-Gcrants AM'.KR.
voulurent
IMI'IIIMKRIK
bien
poser
KONTANA
devant
: KONTANA RRKIIES.
FRKRES
1ICK
l'Kl.l
SSI EU
1 appareil Photo Schnoll
, 3