Larousse mensuel illustré : revue encyclopédique universelle / publiée sous la direction de Claude Augé
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Larousse mensuel illustré : revue encyclopédique universelle / publiée sous la direction de Claude Augé. 1929/01-1931/12. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisationcommerciale@bnf.fr.
mentaire, qu'il a formulé la conception de la marge de </t~rmo<y~tc.:<' qui, aujourd'hui, est devenue classique un animal homéotherme produit dans l'unité de temps, par suite de son fonctionnement vital, une quantité de chaleur Q d'autre part, l'excès de sa température sur l'ambiance lui fait perdre une quantité de chaleur 9 et la ditïérence t-Q qu'il a appelée marge de thermogénése, positive dans nôtre-climat, se trouve comblée par un mécanisme spécial, de façon que la température du sujet reste fixe; cette partie (9-Q) de la ration d'entretien peut être économisée par l'élévation de la température ambiante, L. Lapicque l'a établi en opérant avec une série d'oiseaux de taille décroissante jusqu'au bengali qui ne pèse que 7 grammes, et pour lequel la ration d'entretien mesurée par le chiffre .'o à 16. tombe au-dessous de 7 à 36° la marge de thermogénèse est comblée par une élévation de température. Cette marge de thermogénèse suit le rapport de la surface au poids et il a pu donner une formule générale des besoins alimentaires des animaux à sang chaud en fonction de la taille et de la température extérieure. C'est en poursuivant ces études qu'après avoir constaté que les longues nuits d'hiver étaient mortelles pour les bengalis, il eut l'idée que le principal obstacle à leur adaptationdevait être la durée de l'obscurité et que l'ensemble de leurs réserves était insuffisante pour couvrir les dépenses éner-
gétiques des quatorze ou quinze heures pendant lesquelles ces oiseaux ne mangeaient pas. Il fit alors installer dans leur étuve (ces oiseaux ne subsistaientpas dans une température inférieure à I6") un appareil d'horlogerie qui allumait une lampe électriquepour une heure, vers minuit les oiseaux s'éveillaient,prenaient un repas qui leur permettait de supporter l'abaissementde température qui jusque-là était mortel. C'est à la suite de ces expériences que les aviculteurs pratiquèrent l'éclairage nocturne des poulaillers, obtenant ainsi une ponte plus abondante. L. Lapicque, mobilisé au début de la guerre comme médecin-majorau 53" régiment d'infanterie, y resta environ un an, obtint la croix de guerre, et fut ensuite appelé au Comité technique des inventions, créé par P. Painlevé. En 1017, il devint président du Comité technique de biologie et d'hygiène à la Direction des recherches et inventions, au ministère de l'instruction publique. Il s'occupa d'abord de la défense contre les gaz et imagina un procédé de défense collective qui fut expérimenté avec succès et pour l'installation duquel il remplit aux armées plusieurs missions en premières lignes. Il s'occupa ensuite de l'alimentation,du ravitaillement, de l'élevage et surtout du blé et de ses succédanés procédant dans tous les cas avec une rigoureuse méthode scientifique, il parvint à releet à compléter judicieuver les erreurs admises sement les quelques connaissances déjà acquises. Son activité agissante permit d'éviter le gaspillage et de réglementer scientifiquement notre ra-
vitaillement. Toutefois, le plus important travail du physiologiste L. Lapicque est, sans contredit, l'analyse de l'excitabilité et l'interprétation physico-chimique des phénomènes nerveux. C'est en 1902 qu'il commença à étudier la relation entre l'excitabilité et la contractilité. Depuis les fameuses expériences de Volta, un certain nombre de physiologistess'étaient préoccupés de l'excitabilité des muscles et des nerfs mais leurs expériences manquaient entièrement de précision. Brucke (!8Ô7) a même introduit dans la science une erreur, relevée par Lapicque, à savoir que le muscle a une excitabilité plus lente que le nerf.
Lorsque L. Lapicque résolut d'étudier la question, on en était arrivé, en physiologie, à la distinction grossière entre le muscle lisse et le muscle strié, sans s'occuper des intermédiaires qui peuvent se rencontrer dans la série animale. Pendant un séjour au laboratoire d'Arcachon, il avait pu observer des excitabilités lentes et, dans la suite, il se préoccupa de chiffrer correctement la différence des vitesses physiologiques, pressentant l'importance fonctionnelle de ce caractère chronologiquedes organes. Il a appelé f~r<?M<M'«* une durée caractéristique que doit avoir le courant électrique pour provoquer une contraction dans un muscle déterminé; ce temps suivants connus est variable entre les extrêmesl'homme (biceps) jusqu'ici muscles rapides de Cellules seconde. pigmende dix-millième un taires de grenouille ou encore filaments chlorophylliens de Spirogyre (algue d'eau douce) environ dix secondes. Si la durée du courant est
assez longue, il faut, pour obtenir la contraction, une certaine intensité de courant indépendante d'une variation ou de cette durée à mesure que la durée du courant diminue au-dessous d'une certaine limite, l'intensité du courant doit augmenter pour provoquer la contraction. L. Lapicque a appelé rhéobase (base des courants efficaces) l'intensité liminaire nécessaire pour produire la contraction,lorsque la durée du courant est suffisamment longue. La durée liminaire pour une intensité double de la rhéobase est la chronaxie; c'est évidemment une mesure empirique, mais très précise, de l'excitabilité.Dans ces conditions, la déterminationde l'excitabilitécomprend deux mesures directes d'abord la r/t~nbase puis, ayant doublé l'intensité correspondante, la mesure de la durée permettant d'atteindre le seuil, c'est-à-dire la c/;ro)M[~t< Les temps indiqués plus haut montrent la difficulté des mesures. L. Lapicque a mis au point, en toio, une méthode reposant sur l'emploi de condensateursgradués et la manipulationest suffisamment simple pour que Dastre ait pu l'introduire en 1012 dans les travaux pratiques exigés pour la licence à la Sorbonne. D'autre part, en 1915. au moment où il était nécessaired'étudier les blessures des nerfs, il a réalisé un chroMa.ftM~c permettant d'observer les temps en millièmes de seconde par lecture directe. En somme, la chronaxie permet de chiffrer la rapidité vitale des cellules et on conçoitl'importance fonctionnellede ce caractère chronologiquedes organes. L. Lapicque, en i0!0, publia le Plan d'M)C théorie physique du /0)tCttOMM<'MM)t< des centres K~tT~M;)- fondée sur la chronaxie, et il en déduisit (1911) une Théorie physiologique de l'émotion. La chronaxie ouvrit une véritable voie nouvelle en thérapeutique; cet électrodiagnostic devint d'un usage courant pendant la guerre, en France et à l'étranger;en particulier il faut citer les applicationstrès étendues que le D' Bourguignon en a faites dans un grand nombre de cas pathologiques. D'autre part, les pharmacologistes, dans les cas assez nombreuxou les poisons modifient la chronaxie musculaire, purent chiffrer l'activité des substances. L. Lapicque et quelques collaborateurs (en particulier M"" Lapicque qui, pour toutes ces mesures délicates fut, pour son mari, un auxiliaire des plus précieux) étudia tous les poisons indiqués comme
riques sur les algues (.ces dernières, commencées pendant la guerre se poursuivent encore à son laboratoire et outre les résultats théoriques importants qu'il a obtenus, il a montré que les algues marines peuvent remplacer l'avoine pour la nourriture des chevaux, même lorsque ceux-ci effectuent un dur travail), etc. Outre de nombreux mémoires parus dans les revues scientifiques et surtout dans les Cow/'tM r~Mf/tf.! de la Société de bioloaie et dans les Comptes ft'tKftM de /COctf<Mtf des ~Ct'CMCM, L. Lapicque a publié à part l'Excitabilité en /o)tc«o)t du tftt/f. la C'/trota-rtf, sa signification et sa Mtt'~xrc (Paris, 1926). En récompense de ses travaux, il fut trois fois lauréat de l'Académie des sciences (1899, 1905, 1913); il a été nommé membre de l'Académie de médecine (ig2g), docteur /to)!orM causa de l'Université d'Oxford (!t)23), etc. Enfin, le 2 juin ig3o, à défaut d'une place de physiologisteet en considérationde ses travaux sur le ravitaillement,il a été élu membre de l'Académiedes sciences pour la section d'économie rurale, en remplacement de Lindet décédé. Cttton BoocHEST.
Légion étrangère (LA). Loin d'innover en créant la Légion étrangère il y a cent ans, le roi Louis-Philippe ne faisait que renouer une tradition fort ancienne et à peine interrompue de notre organisationmilitaire; car on peut dire cela par que de tout temps la France, imitée d'autres nations et notamment par la en Prusse, eut des troupes étrangères à sa solde. Charles VII déjà possédaitune garde d'archers écossais, et l'armée de l'ancien régime comptait des régimentsanglais, irlandais, allemands, croates, hongrois, polonais, suisses et italiens. La Révolutionavait imité la monarchie après avoir, par décret du 19 juillet 1791, supprimé le régiment de Nassau n" 96, et tous ceux désignés sous le nom d'infanterie allemande, irlandaise et liégeoise, l'Assemblée législative promulguait, le I" août 1792, une loi relative à la formation d'une légion franche étrangère composée d'infanterie, de cavalerie et d'artillerie. Au mois d'août suivant, l'Assemblée faisait appel à tous les peuples de l'Europe, et par la loi du 3 août 1792 offrait des avantages aux soldats étrangers qui déserteraient la cause des rois pour servir la république. Le 4 septembre 1792, une légion étrangère était formée, où Augereau servit cunM'tjoMt.f, c'est-à-dire supprimant l'excitabilité comme officier, et bientôt après une légion belge, indirecte en laissant subsister l'excitabilité di- puis une légion 6o<af~. Le Directoire avait formé une légion italique, recte la notion de chronaxie permet, en effet, d'expliquer cet arrêt de transmission par un une légion polonaise, une légion des Francs du désaccorddu nerf et du muscle qui, normalement, Nord; et enfin une légion maltaise, employée en Egypte. sont synchronisés. L'Empire avait porté à son maximum l'utiliL'intérêt de la chronaxie fut vite apprécié en France et à l'étranger, et le laboratoire de phy- sation des troupes étrangères en organisant des siologie de la Sorbonnevit affluer de nombreux r~t'M~tt.! suisses, une légioit /!<MO!'rt<'MMf,quatre professeurs et étudiants étrangers désireux de se légions du Nord, une légion de la ~t~M/f, une légion portugaise et des ~t'Mif~ espagnols. familiariser avec la technique du maitre. Et la Restauration avait imité l'Empire, mais Parmi les autres travaux de L. Lapicque, il convient encore de citer ses recherches relatives avec plus de modération, en formant, le 16 déà la grandeur du cerveau en fonction de la gran- cembre 1814. un rf~t~MHtcolonial étranger, et en deur du corps, ses recherches utilitaires et théo- réorganisant les trois régiments étrangers au
service de la France. Le 6 septembre 1815, le licenciement de ces régiments étrangers ayant été prononcé, la réorganisation d'une légion ~nM~r~, qui devait prendre plus tard le nom de Hohenlohe, avait été décidée. Puis deux ordonnances royales de juillet 1816 prescrivaient la formationde quatre ~~t'M~t~ ligne ~!n~ et de deux régiments(n°* y et 8) de la garde royale. Enfin, par ordonnance du 22 février 1821, la légion de Hohenlohe était réorganiséeen un régiment de ligne qui prenait le nom de Hohenlohe. En 1830, après la révolution de Juillet, les régiments suisses, qui avaient fait preuve d'un si magnifique dévouement à la cause royale, étaient licenciés, et le régiment Hohenlohe lui-même dissous, par ordonnance du roi Louis-Philippe du 5 janvier 1831, qui créait, sous le n° 21, un f~tMtf)~ <fM/<M<~t'~ légère /raMfat~ dans les cadres duquel pouvaient entrer les officiers, sousofficiers et soldats en instance de naturalisation. C'était la suppression du service étranger dans l'armée française. Mais elle fut de courte durée, car la loi du 9 mars 1831 et l'ordonnance du 10 mars 1831 créaient la Légion étrangère. Le nouveau corps, encadré par les officiers et sous-omciers provenant des régiments suisses dissous et de la légion Hohenlohe, ne pouvait être employé que hors du territoire continental. Il se recrutait au moyen d'engagements à titre étranger de volontaires âgés de dix-huit ans au moins et de quarante ans au plus, pour trois ans au moins et cinq ans au plus, avec rengagements d'une durée de deux à cinq ans. Les bataillons comportaient huit compagnies de cent douze hommes de même nationalité, ce qui créait entre ces compagnies de dangereuses rivalités. Ce système défectueux fut abandonné en 1835, et l'on mêla, dans une même compagnie, des hommes de nationalités diverses, ce qui devait susciter, au contraire, une profitable émulation. Quant à l'uniforme, il différait peu de celui de l'infanterie habit bleu de roi, pantalon garance, capote gris fer, képi garancé à bandeau bleu, guêtres et équipement de buffle blanc. Le premier dépôt de la Légion, établi à Langres, fut transféré le 21 mars 1831 à Bar-le-Duc, puis à Toulon. Fin août 1831, les différents bataillons formés de Suisses et d'Allemands, d'Espagnols, de Sardes et d'Italiens, de Belges, de Hollandais et de réfugiés polonais, partaient pour l'Algérie. Les débuts furent naturellement un peu hésitants. La Légion comprenait un assez grand nombre de déserteurs et d'aventuriersmédiocrement dociles, de qui la diversité d'origine ajoutait encore aux causes d'indiscipline. Les cas d'ivrognerie et de ventes d'effets militaires, avec ou sans désertion, n'étaient point rares, et ces fâcheuses constatations revenaient périodiquement dans les rapports des généraux chargés d'inspecter la Légion. Mais -la vie au contact de l'ennemi fit naître peu à peu dans la nouvelle formation discipline et esprit de corps. Les 2', 3° et 5° bataillons, ainsi qu'une partie du 7° occupaient Alger, le 4' Oran, le 6° Bône, et la légion commandée par le colonel Stoffel formait avec le 2° léger la 2° brigade de l'armée d'Afrique.Elle reçut le baptême du feu aux avant-postes de la Maison-Carrée, près d'Alger, le 27 avril 1832, et obtint son premier drapeau le 24 juin suivant. Jusqu'à la fin de l'année 1834, elle prit part à toutes les opérations militaires dans lesquelles se trouvèrent engagées les troupes françaises, tout en menant son œuvre colonisatrice construction de fortins et de routes de pénétration, assèchement de marécages. En l'année 1835, par l'effet d'un singulier traité signé le 28 janvier entre la France, l'Angleterre, l'Espagneet le Portugal, la Légion fut cédée tout entière à l'Espagne pour soutenir sur son trône Isabelle II, fille de Ferdinand VII et de MarieChristine de Bourbon. Cette mesure imprévue et d'ailleurs illégale souleva de la part des intéressés, qui s'étaient engagés pour servir la France et non une autre nation, des protestations aussi légitimes qu'unanimes. Mais les moyens de coercition contre les réfractaires étaient tels que les légionnaires durent accepter leur nouvelle position; et mal payée, mal ravitaillée, la légion se battit vaillamment en Espagne jusqu'au 8 décembre 1838, date de son licenciement. Des 4.100 hommes venus dans la péninsule, goo à peine rentrèrent en France le 17 janvier 1839. Entre temps, on s'était aperçu combien elle manquait en Algérie, si bien que la création d'une nouvelle légion avait été décidée par l'ordonnance du 16 décembre 1835. Le nouveau corps, tandis que l'ancien se battait vaillamment en
l'
Espagne, se distinguait à la prise de Constantine et à Djidjelli, et se voyait attribuer un drapeau en reconnaissance de ses hauts faits. L'ordonnance du 30 décembre 1840 scinda la nouvelle légion en deux régiments de 3.000 hommes, dont le premier fut formé à Alger et le second à Bône. De 1840 à 1855 les deux régiments de la Légion étrangère prirent part à toutes les colonnes formées pour étendre en Algérie la domination française, et poursuivirent l'oeuvre colonisatrice qui en était le complément. En dépit de la vie très rude menée sur le sol africain, leur renommée militaire leur valut un abondant recrutement. Le io mai 1854, une décision impériale fit entrer la Légion étrangère dans la composition de l'armée d'Orient le i" régiment partit pour Gallipoli, le 2' embarqua deux bataillons pour la même destination, et le 3e prit la destination de Bastia (Corse) où il devait former dépôt. C'était la première fois, depuis sa deuxième constitution, que la Légion quittait le sol africain. Elle s'illustra en Crimée comme en Algérie, prit part au siège de Sébastopol, s'affirma comme une troupe d'élite et perdit pendant cette campagne 1.700 hommes. Napoléon III, en reconnaissance de ses éclatants services, décida d'admettreà la naturalisation tous les étrangers qui demanderaient à servir dans les régiments français. En raison de ses pertes, la Légion fut licenciée, pour être reforméeavec un seul régiment, auquel vint bientôt s'en ajouter un second. Puis un décret impérial du 17 janvier 1855 tenta de créer une deuxième légion étrangère composée exclusivement de Suisses mais le recrutementn'ayant pas donné ce qu'on en attendait, on procéda au licenciement de la première et de la deuxième légion par décret du 16 avril 1856, pour créer à leur place deux régiments à deux bataillons de huit compagnies les J"' et 77' étrangers. Le i" étranger formé à Sathonay et envoyé à Philippeville, prit part aux opérations de guérilla dans la province de Constantine, et à la campagne d'Italie (Magenta). Le 2° étranger formé à Sidi-bel-Abbès (ville créée par la Légion étrangère à ses débuts), prit part à toutes les opérations en Kabylie, à la campagne d'Italie, et reçut-en 1862 les hommes du i"' étranger dissous. A la date du i" janvier 1862, le 2' régiment demeuré seul, prit le nom de r~t~~tt ~o~ff. Quand survint la guerre du Mexique, ses omciers signèrent une pétition pour prendre part à la campagne projetée, et deux bataillons furent formés en vue de cette expédition. Les tâches les plus rudes leur incombèrent dans l'insalubre région des Terres chaudes où sévissait la typhoïde et le vomito negro, et c'est sur cette terre inhospitalière que la déjà très glorieuse légion vécut son plus glorieuxfait d'armes. La 3" compagnie du i" bataillon, forte de 62 hommes, commandée par le capitaine adjudant-majorDanjou et les sous-lieutenants Vilain et Mandet, avait reçu la mission de se rendre à Paolo-Verde au-devant de deux convois venant de Vera-Cruz, l'un porteur de trois millions, et l'autre composé de l'artillerie de siège destinée à Puebla. Elle fut attaquée le 30 avril 1863, près du village de Camerone par un ennemi dont les forces montèrent bientôt à 850 cavaliers et à 1.200 fantassins. Formée en carré, elle repoussa les assauts des premiers assaillants, puis voyant ceux-ci grossir en nombre, elle se fortifia dans une maison entourée de cours et de hangars dont l'investissement commença à neuf heures du matin par une chaleur torride. Le capitaine Danjou fit jurer à ses hommes de se défendre jusqu'à la mort, et paya d'exemple l'un des premiers. Le sous-lieutenant Vilain lui succéda dans le commandement de la poignée de légionnaires assiégée par les Mexicains, et tomba à son tour. Il fut remplacé par le sous-lieutenant Mandet, et toutes les sommations de reddition trouvèrent les légionnaires irréductibles. Enfin, à cinq heures du soir, après une suspension d'armes, les Mexicains pour venir à bout de leurs indomptables adversaires, résolurentde mettre le feu sur deux faces aux bâtiments assiégés, et se ruèrent à l'assaut. Le sous-lieutenant Mandet manquait de cartouches. Plutôt que de se rendre, il ordonna une sortie désespérée à la baïonnette, fut blessé à mort, et les 19 survivants de ce combat héroïque tombèrent entre les mains des Mexicains qui leur firent généreusement quartier. (Tous d'ailleurs reçurent par la suite de l'avancement ou des distinctions).
Au cours de cette lutte inégale d'un homme contre trente qui avait duré neuf heures, par une chaleur accablante, le détachement de la Légion avait perdu tous ses officiers, 20 tués, 7 blessés mortellement, 16 autres blessés, et mis hors de combat 300 Mexicains dont 200 morts. En mémoire de cette héroïque résistance digne de Sidi-Brahim, le ministre de la guerre décida le 4 octobre 1863 que le nom de Camerone serait inscrit sur le drapeau du régiment. La date du 30 avril, en souvenir de la journée de Camerone, a été choisie cette année pour fêter le centenaire de la Légion. Dès la fin de 1863, tout le régiment avait été transféré d'Algérie au Mexique. En 1864, un 4° bataillon fut créé, puis un 5° et un 6' en 1865, et un 7° en 1866. Au mois d'octobre de cette même année, une convention fut signée entre l'Empire français et l'Empire mexicain, selon laquelle le régiment étranger serait maintenu au Mexique pendant une période de dix années après le départ des troupes françaises, et comprendrait huit bataillons, deux batteries de montagne, une compagnie du génie et une compagniedu train. Elle fut heureusement annulée, et les divers éléments de la Légion s'embarquèrent au mois de février 1867 à Vera-Cruz, pour rejoindre Sidibel-Abbès et Saida. Les pertes du régiment au Mexiques'élevaient à 1.918 officiers et soldats. De 1867 à 1870, le régiment étranger,toujours réparti par bataillons sur le sol algérien, après avoir subi pour des raisons budgétaires une réduction de son effectif à 3.000 hommes, poursuivit son œuvre de pacification et de colonisation. Au début de la guerre de 1870-1871, la Légion qui du fait même de son statut ne pouvait combattre qu'en dehors du sol national continental, se borna à relever les troupes qui rentraient en France. Mais on décida bientôt de former un 5" bataillon à Tours pour encadrer les nombreux
étrangers venus s'engager pour la durée de la guerre, et les i" et 2" bataillons désignés pour aller en France, passèrent leurs Allemands aux 3° et 4° bataillons qui demeuraient en Algérie.
Affectés à l'armée de la Loire, les i" et 2° bataillons furent bientôt rejoints par le g' et prirent part à la défense du faubourg Barnierà Orléans, ainsi qu'aux combats de Coulmiers et de Cercottes. Ils opérèrent ensuite dans la région de Besançon. Le 27 mars, dirigés sur Paris pour combattre la Commune, ils attaquaient la barricade du pont de Neuilly, prenaient cette localité et poursuivaient leur avantage dans le bois de Boulogne, tandis que d'autres fractions opéraient contre la porte de La Villette et les Buttes-Chaumont. Le 22 juin 1871 les trois bataillons venus en France rejoignaientla portion centrale à Mascara. C'est le 13 mars 1875, que la loi des cadres redonna au r~t~fott étranger le nom de 7Lf</tox étrangère et la constitua à quatre bataillons de quatre compagnies (une compagnie montée à mulets fut créée en 1881). La nouvelle Légion prit part à la campagne du Tonkin. Le 8 novembre 1883 le i" bataillon débarquait à Haiphong, marchait sur Hanoi, et faisait partie de la colonne de l'amiral Courbet contre Sontay et Bac-Ninh. Le 2° bataillon le suivait au début de l'année suivante, ainsi que les 3' et 4° qui enlevaient Bac-Ninh avec le général de Négrier, défendaient Tuyen-Quang et Lang-Son, et occupaient Formose. Le 14 décembre 1884, la Légion étrangèreétait de nouveau dédoublée en deux régiments de quatre bataillons à quatre compagnies, plus une compagnie de dépôt, et en 1892 elle détachait au Dahomey un bataillon de marche qui fit partie de la colonne d'opération du général Dodds, et prit part aux affaires de Dogba, Koto, Kana. La Légion, en 1898, fut comprise dans le corps expéditionnaire de Madagascar avec les troupes coloniales et le 200" régiment d'infanterie. Elle était représentée dans la colonne mobile qui prit Tananarive avec le général Metzinger, et un bataillon resta dans la grande ile jusqu'en 1904, à la demande de Gallieni, pour achever de pacifier le pays. Au Maroc, c'est le 6' bataillon du l" étranger qui, débarqué en août 1907 à Casablanca, prit part à la pacification de la Chaonïa (1908). La Légion fut à Fez (1912), à Meknès, sur les confins algéro-marocains (19II à 1913). Au mois d'août 1914, un grand nombre d'étrangers ayant demandé à combattre sous le drapeau français comme engagés volontaires,pour la durée de la guerre, le gouvernement créa des bataillons de marche de la Légion étrangère où
ces engagés se trouvaient encadrés par des légionnaires d'Afrique et du Tonkin. La légion garibaldienne en 1915 vint se fondre avec ces
bataillons de marche, ainsi que la légion russe en 1918. Les différents bataillons, puis régiments de
marche de la Légion, composés de Français, de Luxembourgeois et de Suisses, d'Espagnols et de Belges, d'Anglais, de Hollandais,.deTurcs, de Russes, se signalèrent sur les diverses parties du front, et obtinrent de nombreuses et très élogieuses citations à l'ordre de l'armée. Après tant d autres drapeaux des divers régiments de la Légion qui furent décorés depuis la fondation de' ce corps d'élite, le drapeau du régiment de marche reçut en août 1910 la médaille militaire. Il rentra bientôt en Afrique avec son chef populaire, le colonel Rollet, et ne cessa depuis de prendre part avec les autres unités de la Légion aux diverses opérations de guerre du Maroc. L'organisationactuelle de la Légion étrangère est la suivante i" régiment, stationné à Sidi-bel-Abbès (dépôt commun des g régiments) 4 bataillons à effectif de 800 hommes; i compagnie montée; i compagnie de pionniers; 1 section d'artillerie de 80 de montagne. 2° régiment, stationné à Meknès 3 bataillons i compagnie montée; i compagnie de pionniers. 3° régiment, stationné à Fez 3 bataillons; i compagnie de pionniers i compagnie montée. 4° régiment, stationné à Marrakech 3 bataillons i compagnie de pionniers; i compagnie montée. 5° régiment, au Tonkin 4 bataillons. La Légion étrangère a donc l'effectif d'une division d'infanterie, mais elle n'opère jamais groupée, et ne saurait être comparée à une grande unité de ce genre dont elle n'a pas l'organisation. Le poste d'inspecteur de la Légion a été
gionnaires aux premiers temps de la conquête algérienne, et véritable foyer de la Légion, que se trouve le dépôt commun aux cinq régiments. C'est là qu'ont été célébrées au mois d'avril 1931 pour les faire coïncider avec la date du fameux combat de Camerone les fêtes du centenaire en présence de Carde, gouverneur général de l'Algérie, du maréchal Franchet d'Esperey et du général Rollet, premier inspecteur de la Légion. A cette occasion, un monument a été consacré à la gloire de la célèbre formation quatre légionnaires en uniformes rappelant les diverses époques de la Légion, montent la garde autour d'un énorme globe terrestre. Œuvre symbolique, car la Légion s'est battue aux quatre coins du monde Afrique, Europe, Mexique et Indochine. RobertLAULAN.
qu'elle avait le droit de faire entrer en service, et dont les derniers ont été achevés en 1930. Ce sont d'excellents bâtiments filant 34 nœuds, armés de trois pièces de 150 millimètres, de sept mitrailleuses et de six tubes lance-torpilles de 500 millimètres. Leur principale nouveauté consiste dans leur mode de construction la plupart de leurs tôles sont assemblées par soudure électrique des bords, au lieu d'être réunies par des
rivets perfectionnement qui procure une économie considérable sur le poids de la coque, et qui a été appliqué, grâce à cette expérience, sur les unités de plus grandes dimensions. En outre on s'est servi de métaux légers, d'alliages spéciaux à haute résistance, et si le prix des unités nouvelles en a été accru au point que les nouveaux navires allemands coûtent à peu près deux fois plus cher, tonne de déplacement, MarineaHemande (LA NOUVELLE) Le que les français ou par les anglais, le poids ainsi Reichstag a voté, en même temps que le budget gagné a pu être reporté sur l'armement ou la prode la marine allemande pour 1931-1932, une loi tection, augmentant ainsi beaucoup la valeur milide programme déterminant les constructions na- taire des navires. La tendance générale à l'amévales à entreprendrejusqu'en 1934. Le statut de lioration de la qualité, qu'on observe dans les la flotte du Reich, déjà fixé par la loi du constructions navales de tous les pays, est plus sensible encore en Allemagne où les techniciens, 23 mars 1921, qui reproduisaitles prescriptions du traité de Versailles, est ainsi complété par un enfermés entre les limites très étroites fixées par texte qui en règle 1 exécution. En application de le traité, avaient à résoudre des problèmes tout ce texte, un second navire de ligne a été com- particulièrement difficiles. Aussitôt après avoir obtenu les premiers résulmencé sur la cale d'où venait de descendre t'&.Mf.s-P~M.MfM, lancé le 19 mai 1931 et bap- tats des essais faits sur les torpilleurs, l'amirauté tisé Dftf~c/t/a~ par le président Hindenburg, allemande entreprit la construction de ses croiqui avait tenu à assister à la cérémonie en com- seurs de remplacement dont le premier, l'jE~M~)!, pagnie de nombreux ministres et hauts fonction- fut lancé en 1027 et le cinquième, le Leipzig, vient naires militaires et civils. On ne saurait douter d'entrer en service il n en reste donc plus que que la flotte allemande se reconstitue désormais trois à construirepour compléter l'effectif prévu régulièrement et reprenne toute la force que lui au traité de Versailles, tel que la Conférence des ambassadeurs l'a interprété. permettent les limitations dont elle est l'objet. Le Leipzig est armé de neuf canons de 150 milLes articles 181 à 197 du traité de Versailles fixent avec minutie le matériel et les effectifs de. limètres en trois tourelles, de quatre pièces de 88, cette flotte. En ce qui concerne les navires de huit de 37, douze mitrailleuses et douze tubes nouvellement créé pour reconnaître les services guerre armés, ils ne l'autorisent à posséder que lance-torpilles; des appareils mouilleurs de mines du colonel Rollet promu général, et parce qu'on six cuirassés, six croiseurs légers, douze des- complètent un ensemble offensif dont une ceinne voulait point éloigner ce chef d'une troupe troyers et douze torpilleurs, ou un nombre égal ture de flottaison, un pont cuirassé et une protecqu'il avait commandée avec une maîtrise et un de navires de remplacement dont le déplacement tion assez sérieuse des tourelles et de leurs montemaximum sera de 10.000 tonnes pour les cui- charges augmentent encore la valeur. Il possède brio exceptionnels. deux turbines de 30.000 chevaux chacune et un Le recrutement des régiments étrangers rassés, 6.000 pour les croiseurs, 800 et 200 pour s'opère exclusivement par voie d'engagement les destroyers et les torpilleurs. L'Allemagne ne moteur Diesel de 12.000 chevaux, ce dernier actionnant seul un arbre central. Sa vitesse volontaire dont la durée est fixée à cinq ans, et doit avoir ni sous-marins, ni aviation maritime. Bien que l'intention des rédacteurs du traité, maximum, officiellementprévue à 32 nœuds, est de rengagements. Les dispositions essentielles de l'ordonnance royale du io mars 1831 et de au sujet des chiffres cités plus haut, ne soit pas en réalité de 34. Rien qu'avec son moteur Diesel il l'instruction du 18 mars suivant, sont toujours douteuse, la Conférence des ambassadeurs, in- filera 18 nœuds et, en utilisant ses doubles-fonds en vigueur; mais de nombreux textes législatifs terprétant largement le terme de <: navires de comme soutes à pétrole, il pourra porter son ou administratifssont intervenus pour les modi- guerre armés a admis, pour les deux premières rayon d'action jusqu'à 12.000 milles au moins à classes de ces bâtiments, un supplément d'un cette vitesse. Même si, comme il est probable, fier au fur et à mesure des circonstances. Les engagements ont lieu en France ou dans tiers à maintenir normalement en réserve, ce qui toutes ces qualités n'ont pu être réunies qu'en les colonies devant un sous-intendant militaire. porte à huit le nombre des cuirassés et des croi- dépassant notablement la limite prescrite de 6.000 tonnes, la réussite fait honneur aux ingéAucune pièce d'identité n'est exigée, et l'engagé seurs dont le remplacement est autorisé. Les cuirassés laissés à l'Allemagne en 1919 nieurs allemands, qui ont tiré du tonnage de ces choisit l'état-civil qu'il veut en se donnant l'âge qu'il désire, compris entre 18 et 40 ans, sous sont des bâtiments déplaçant environ 12.000 ton- navires un excellent rendement militaire. C'est seulement après le lancement du douzième réserve pour' les mineurs d'une autorisation nes et lancés de 1902 à t9o6. Ils n'avaient déjà, paternelle. Seul un certificat d'aptitude physique au début de la guerre, qu'une valeur militaire très destroyer et du quatrième croiseur, à l'automne est exigé. Les engagements sont reçus QK titre réduite et n'en auraient plus aucune mainte- de 1928, que fut mis en chantier le premier navire étranger même pour les Français. Les militaires nant s'ils n'avaientété l'objet d'une refonte com- de ligne de la nouvelle flotte allemande, le servant au titre français constituent l'exception. plète grâce à un nouvel armement et à des Deutschland. Ce remarquable bâtiment a donné Les légionnaires touchent des primes d'engage- installations très modernes pour la conduite du lieu dans cette revue à un article très docutir, ils sont encore utilisables, du moins pour la ment d'Edgar de Geoffroy (Larousse m<')[.n«' ment et de rengagement. On rencontre à la Légion toutes les profes- défense des côtes. t. VIII, p. 444) qui en a fait ressortir les qualités, Comptant sur les effets de cette transforma- notamment au point de vue du « rendement énersions, depuis celle de cultivateur jusqu'à celle de prêtre et d'ancien officier, ainsi que toutes les tion, la Marineleitung ou Direction générale gétique des matériauxemployés. Ses caractéristiques sont les suivantes nationalités. Les Allemands constituent plus de de la marine, dépendant du ministère de la Déplacement: 10.000 tonnes Washington,c'est40 p. 100 de l'effectif, et l'on se souvient des Reichswehr ne s'est pas occupée d'abord de vives campagnes d'avant-guerre menées par la remplacer ses cuirassés, plus anciens pourtant à-dire « le navire achevé, avec son équipage compresse allemande pour enrayer le recrutementde que tous ceux qui figuraient dans les flottes plet, ses machines et chaudières, prêt à prendre ses nationaux Viennent ensuite Russes, Hon- étrangères, mais, avec l'esprit de méthode habi- la mer, ayant tout son armement et toutes ses grois, Tchèques, Danois, Français, Autrichiens, tuel aux grandes organisations allemandes, elle munitions, ses installations, équipements, vivres, Bulgares, Polonais, Belges, Luxembourgeois, a fait porter son premier effort sur le renouvelle- eau douce pour l'équipage, approvisionnements Italiens, Turcs, Espagnols, etc. Dans ces der- ment des escadrilles de petits bâtiments. Cette divers, outillage et rechanges de toute nature qu'il nières années, l'Espagne a créé pour les besoins manière de faire n'avait pas seulement l'avan- doit emporter en temps de guerre, mais sans comde sa campagne du Riff, une légion étrangère,à tage de diminuer les dépenses, à un moment où bustible, et sans eau de réserve pour l'alimental'imitation de la nôtre, et la Hollande possède la situation financière du Reich inspirait de vives tion des machines et chaudières ». Au départ une organisation semblable pour les besoins de inquiétudes, elle permettait aussi de faire sur les d'une croisière, ce déplacement serait porté à destroyers des essais dont les résultats devaient 13.000 tonnes au moins, même en admettant que son domaine colonial. La Légion est encadrée par des officiers ser- être appliqués aux croiseurs, puis aux navires de les 10.000 tonnes ne soient pas dépassées dans vant au titre français dans des régiments étran- ligne, en, sorte que les nouvelles unités de cette les conditions ci-dessus. La longueur est de 180 mètres, la largeur de gers, qui proviennent des corps d'infanterie, des flotte réduite en nombre fussent du moins aussi élèves des écoles de Saint-Cyr et Saint-Maixent, voisines que possible de la perfection. 20 mètres, le tirant d'eau de 6',6o. Les deux preLes amiraux de Berlin ne jugèrent pas que miers chiffres correspondent presque exactement des adjudants des régiments étrangers servant titre des torpilleurs de 200 tonnes pussent avoir une à ceux des croiseurs anglais de la classe ~~tf, de officiers titre français, des et servant au au étranger et admis par décret présidentiel à valeur appréciable pour l'attaque ou pour la dé- même déplacement seul le tirant d'eau est plus fort mais on ne sait s'il ne s'applique pas à l'état fense on ne saurait s'en étonner, car il y a passer du titre étranger au titre français. Elle compte également des officiers de diverses longtemps qu'aucune flotte ne possède plus de de chargement complet, ce qui le rendrait normal. L'armementcomprend six canons de 280 milofficiers bâtiments aussi petits. L'Allemagne a simplement origines servant au titre étranger limètres répartis en deux tourelles dans l'axe du étrangers spécialement accrédités, tel le prince gardé ceux que le traité de paix lui a laissés Aage de Danemark, sous-officiers de la Légion et dont le déplacement du reste est de 400 à bâtiment, l'une à l'avant, l'autre à l'arrière, huit mais elle n'en a pas mis d'autres de 150, quatre de 88 anti-aériens, huit mitrailpromus ou naturaliséspour faits de guerre, offi- 600 tonnes leuses et quatre tubes lance-torpilles. II convient ciers français démissionnaires servant au titre en chantier jusqu'à présent. En revanche, elle a commencé en 1924 la de le rapprocher de celui des croiseurs britanétranger, etc. C'est à Sidi-bel-Abbès, ville créée par les lé- construction des douze destroyers de 800 tonnes niques et français de 10.000 tonnes huit canons