L'Avenir de Bel-Abbès. 04/02/1885

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L'Avenir de Bel-Abbès. Journal agricole, commercial, industriel, politique et littéraire paraissant les mercredis et [...]

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L'Avenir de Bel-Abbès. Journal agricole, commercial, industriel, politique et littéraire paraissant les mercredis et samedis. 04/02/1885. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisationcommerciale@bnf.fr.


Troisième Année. —

commencerons prochainement la publication d'un nouveau feuilleton : ' LA A7ows

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Par Jules MtAllY. Nous sommes certain du succès de cette belle oeuvre, d'un intérêt constamment sou-. teint, et tious sommes persuadé qu'elle sera accueillie par nos lecteurs avec la mente faveur que les MILLIONS DE LA PRIÎVCESSE. BEL-ABBÉS, LE 4 FEVRIER 1885

AGRICULTURE lie Concours «l'anlmaux gras i

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Conférence de M. Broc, On sait avec quel dévouement, avec quelle énergie, notre Comice Agricole, sous l'infatigable initialivc de M. Baslide, son président, poursuit le cours de ses études

pratiques, pour éclairer nos colons, pour leur enseigner les moyens propres à se prèmunir contre la crise qui monte, monte loujours el menace de les engloutir au milieu i\e leurs labeurs. Rien n'est plus propre à cet enseignement, que les Concours qui, attirant l'attention, excitent une stimulation fertile en résultais.. Assurément, tous ceux qui ont observé, non en spectateurs indifférents mais en spectateurs soucieux de connaître les causes pour cbercher les remèdes, la marche touFEUILLETON DE UAVENIlt DE BEL-ABBÈS

,V .

('RKTIMPJ

PRINCESSE

MERCREDI, 4 FEVRIER 1885

effectuée séance tenante par le Trésorier aux lauréats suivants : Pour les boeufs gras : MM. Boulet, 1er ' prix ; Nouzille, Jacques, 2' prix ; Gavillon, 5e prix; Maine, Bonilace, 4' prix. Pour les moutons gras : MM. Baslide, 1er prix; Gavillon,, 2" prix. Pour les porcs gras : MM. Colin, Joseph, I" prix; J. Nouzille, 2* prix; Bellat, 5'

jours plus menaçante de la crise que nous traversons ; tous ceux, surtout qui, par une triste expérience, oiil éprouvé ses atteintes, commencent à s'apercevoir, que. si parmi les moyens de la.conjurer efficacement il en est qui, appartenant à l'ordre économique, doivent être l'oeuvre des législateurs, il en est d'autres qui ont leur source auprès du travailleur lui-même, et ils ne sont pas les moins elficaces. *Combien de nos ciiltivaleuirs, pénétrés de celte vérité, n'onl-ils pas déjà trouvé une excellente compensation aux lluuluiilions des céréales exposées à laul d'ennen.is, à la sél'îieresse, aux pluie", à la concurrence étrangère, en variant leurs cultures, eu plantant de, la vigne, en faisant surtout lorsqu'il l'ont \mt\'élevage et l'engraissement du bétail. Voici une spurcede riultes^cs v poti r-. les prédestinés, pour ceux qui ont des pain«âges njliitels'sni' le bord des rivières, pour feux qui peuvent en ciéer en dètouinant quelque ruisseau capricieux. Il appartient aux Comices d'appeler sur ces richesses l'attention du cultivateur prêt à se désespérer el de lui en faire sentir les avantages.

effet, répondu à l'appel dii Comice agricole, Dimanche..dernier, pour le concours d'animaux gras. Aussi si nous devons, avec le président du Comice, remercier au nom dé l'intérêt de l'Agriculture, les propriétaires qui orîl exposé des sujets d'au tant plus remarquables qu'ils étaient moins préparés en vue d'un concours, nous nous faisons un devoir de protester contre l'indiffèi ence de ceux qui ont déserté la lutte. Nous devons, cependant, reconnaître que plusieurs de ces derniers ont allégué d'excellentes raisons, telles que la précocité de l'herbe,dé • pourvue cetle année d'une grande partie de ses qualités nutritives, l'époque tardive du concours qui n'a pas permis à hou nombre d'agriculteurs de conserver jusqu'à celle époque îles bêtes arrivées à bon terme el vivement sollicitées en décembre et janvier •, par le commerce loi\al ; J-'anlrea oui dnunéi ^ ,' pour excuser leur anslcnlion,nne raison qui n'est que trop concilia nie, mais que nous ne devrions pas entendre invoquer. Nous voulons parler du déplorable état des roules, rendues impraticables aux piétons eux-mêmes. Espérons que les protestations générales qu'à soulevées à ce sujet la Presse entièseront entendues et que satisfaction nous re, ' * ..* * sera donnée sous peu. Alors nos colons ne Aucun ne l'a mieux compris que le Co- seront plus pardonnables de déserter les mice agricole de Bel-Abbès, dont quelques luttes pacifiques auxquelles les convie le membres éminents ne prêchent point seu- Comioe, qui, lui, ne se découragera pas, lement par la parole, mais par l'exemple ; nous en sommes convaincu. de là, ces concours si utiles, et, i! faut Ajoutons que, vers dix heures, tout élail l'avouer hélas ! — pourtant encore si dé-, terminé à la suite de quelques paroles de laissés. remerciement adressées par le Président Quelques producteurs seulement ont, en du Comice, et la distribution des primes

s'était caché la figure dans ses mains c' rcsM tail-là, silencieux, anéanti. La voix de son valet de chambre le lira de cet étal d'accablement cl de torpeur. Monsieur, disait le domestique, il y a là une — estafette qui apporte un pli de la préfecture de DELA police el en demande un reçu. Fébrilement, M. de Lorbac apposa sa signature sur le papier qu'on lui présentait cl le rendit au valet de chambre. Le pli delà préfecture était sur le bureau, laissant voir, comme une tache de sang, son large cachet rouge, DEUXIEME PARTIE Que renfermait-il ' M. de Lorbac rompit le cachet assez indifféremLà PEAU D'UH AUTRE ment ; msis son visage changea tout à coup d'expression à la lecture de la lettre que contenait l'enveloppe. xvi C'était une missive du secrétaire général de la (Suite) préfecture, lui annonçant l'envoi d'un rapport qui Dignité humaine, respect de soi, raison, venait d'arriver à la sûreté. — « Ce rapport, disait le secrétaire général, ayant sagesse, qu'êles-vous donc, puisque tout cela peut sombrer devant le regard «^ la voix d'une femme / trait au crime du parc Monceau, dont l'instruction murmura tout bas M. de Lorbac. El j'ose condam- vous a été confiée, je m'empresse, sur l'ordre de M. le préfet de police, de vous le transmettre. ner les autres, moi .' » Tout frémissant et le regard plein d'une joie liepiodiK'.tion interdite aux îoumaux qui n'ont pis de trait* sombre, il déplia le rapport elle lut. «\rc la société det Gens de I.f.tlr«s.

LES MILLIONS

\ \'$VrL***-^ }

11

r~==L'agent Gainant

prix. Pour les concurrents indigènes, prix unique : M. Abd-el-Kader-ben-Zehed.

**¥ A l'issue du concours, M. Broc, directeur de {'Algérie commerciale, d'Oran, donnait, au Musée, une Conférence, sous la présidence d'honneur de M. le SousPréfet; el à laquelle nssisjoil un' public ':"•".Vv "' nombreux.- y

-

Comme l'a dit-le président du Comice en' ouvrant la séance, la présentation de M. Broc aux habitants de Bel-Abbès n'est plus à Taire, car depuis longtemps déjà il a conquis ici ses droits de cité ; mais ce que nous r rendre hommage à la pouvons ajouter, pour vérité, c'est que le conférencier a tenu l'auditoire sous le charme de sa parole chaude ,,, et vibrante pendant une heure environ, traitant successivement devant lui de la crise agricole actuelle, de la nécessité de prendre : part à l'exposition d'Anvers et de l'opportunité qu'il y aurait à créer une société d'a-

griculture départementale s'appuyant sur tous les Comices. ^ M. Broc a ensuite distribué aux lauréats présents à la séance les récompenses dblc-

— ... rendait compte de son expédiy tion à Saint-James cl des incidents dramatiques survenus dans la petite maison qui servait de refuge

à Cécile et à Bliaô. Au fur el à mesure qu'il prenait connaissance de ce rapport, le juge d'instruction se transfigurait.

Depuis le jour de son arrestation, Ganésa était restée au secret, enfermée dans une cellule de la

prison.

Rien n'est plus pénible au prisonnier que cet iso-

Lorsqu'il arriva à la tentative d'enlèvement dont Cécile avait failli èlre victime, et à l'arrestation des agresseurs, il bondit sur ses pieds. Ali ! s'Êcna-t-il avec un indéfinissable accent — de voix, je vais enfin savoir la vérité ? Etait-ce l'homme ou le magistrat qui parlait ? Pour répondre à celle question, il faudrait pouvoir lire dans la conscience humaine, et, nous l'avons dit, le conscience est un livre fermé qui ne s'ouvre pour personne. M. de Lorbac sonna son domestique. — Dites qu'on attelle au plus vile ? ordonna-

l-il.

s'habilla à la hâte cl descendit. Sa voilure l'attendait dans la cour. Au moment où il y montai!, il dit au cocher : A la prison Saint-Lazare !... 11

XVII

I

lement absolu. Pour quelques-uns, c'est la folie à court délai ; pour d'autres, nous en convenons, c'est un préservatif à de fâcheuses promiscuités. L'énergie el le courage de la malheureuse femme ne s'étaient pas démentis un seul instant jusqu'à l'heure, où le juge d'instruction lui avait révélé la condamnation à morl encourue par la vraie Ganésa sa protectrice, dont elle avait pris le nom el le titre, afin de mieux remplir la mission qu'elle s'était imposée. Mais, à partir de ce moment, elle était tombée dans une grande prostration, à laquelle venait se joindre une inquiétude profonde. Qifallaii-il advenir de cette situation terrible qui faisait d'elle une femme déjà frappée par la justice? Un pareil précédent devait, à coup. sûr. rendre le jury impitoyable et motiver une expiation suprême. Esl-cc ainsi que devait se terminer son existence de martyre ? Elle frissonnait à cette pensée, et loul son cou" rage s éteignait.

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nues par eux à Bordeaux, et sa voix éjnue au souvenir des félicitations qu'il avait reeues au nom de l'Algérie a été couverte d'applaudissements. '• Nous avons fait connaître en leur temps les lauréats de Bordeaux,' mais par une omission regrettable on a oublié de mentionner le nom d'un de nos plus jeunes et plus vaillants colons, M. Calixle Suaudeau qui a obtenu une médaille d'argent pour ses céréales. Nous nous faisons un plaisir de réparer aujourd'hui cet oubli. La conférence de M. Broc s'est terminée par quelques chaleureuses paroles adressées par M. le Sous-Préfet au Comice de Bel-Abbès qui fail preuve d'un si infatigable dévouement pour lout ce qui intéresse l'agriculture. .

gi" LA LÉGION ÉTRANGÈRE M-Tg»rqc> i

Les faits qui viennent de se passer dans notre province à quelques jours d'intervalle et qui ont eu pour auteurs des soldats de la légion étrangère nous.amènent, forcément., avec d'autres que nous allons signaler, à nous occuper de ce régiment.

Il y a à peine deux mois, deux déserteurs de la légion étrangère, de nationalité italienne, engageaient une bataille rangée avec la gendarmerie, l'adjoint de la communemixte d'Aïn-Temouchent et des arabes requis par la force publique. Un gendarme était très grièvement blessé et plusieurs indigènes étaient tués ou blessés, eux aussi, très gravement. Il y a quinze jours, quatre autres déserteurs du même régiment et appartenant à la même nationalité emportaient leurs armes et tiVaillfiierit entre EïvRàlîel et Aïtr-Ël-Arba avec les gendarmes et lés indigènes qui voulaient les arrêter. Ces quatre gaillards étaient, sans doute, moins bons tireurs que leurs collègues ; car ils ne tuèrent ni ne blessèrent personne ; l'un d'eux au'conlraire fut envoyé de vie à trépas par une balle 1res bien dirigée, deux autres reçurent des blessures. L'Indépendant de Mascara nous affirmait, dans son numéro d'hier, ce qui suit : Une grave nouvelle nous arrive de « s Saïda ; 50 soldats de la légion étrangère ont déserté avec armes et bagages. t Deux de ces déserteurs ont pu être arrêtés el internés à la geôle de Saïda. L'uni de ceux-ci a assassiné un indigène. »

Nous n'avons pas voulu publier cel entre( filet de notre confrère avant d'être allé aux renseignements. i Ce n'est pas, en effet, 50 déserteurs qu'on a pu constater à Saïda, au moment i dernier départ pour le Tonkin ; c'est du i seulement 19, et le chiffre est déjà fort respectable pour donner à réfléchir sur l'utilité d'un régiment donl le nombre des désertions s'élève d'une façon absolument anormale. Il est bien entendu que, dans la critique de ce corps, nous laissons absolument de côté la personnalité des officiers français—cela va.de soi - mais aussi desofficiefs étrangers. Le cadre eu est parfaitement composé, et il leur faut, pour remplir les difficiles fonctions que tous orit demandées, une énergie, de caractère que nous ne saurions assez louer. *** Mais lés faits que nous venons de résumer succinctement ne. sont rien auprès de ceux qu'on nous signale et qui se passent au Tonkin. Un de nos amis, officier dans un régimenlducorpsd'armée expéditionnaire, nous écrit que les cas de désertion dans la légion sont nombreux, à ce point, qu'ils donnent à réfléchir à l'autorité militaire. Il est vrai que lorsqu'on peut saisir les coupables, ils sont immédiatement et sans recours passés par les armes ; c'est ainsi que pendant le mois d'octobre, neuf légionnaires ont été fusillés pour ce crime militaire. Mais combien d'autres sont restés impunis ! Combien ont filé armes et bagages du côté des Pavillons Noirs el des Chinois, an? portant à nos ennemis les renseignements • les. pins circonstanciés sur nos positions et l'éffeclil'de nos combattants,! Y "Tout cela esta rapprocher de la recru. descence dans le recrutement de ce régiment. Voici, en effet, ce qu'on peut lire dans les journaux : « Les paquebots de Marseille cl de PorlVendrcs amènent en moyenne en Algérie 90 à 100 engagés à la légion étrangère, chaque semaine. En décembre dernier, on en a dirigé plus de oOO sur le dépôt de Sidi-BclAbbès et dans la première quinzaine de janvier il en a été débarqué 300. Si cela continue, les bataillons dédoublés deviendront insuffisants, c'est-à-dire qu'il n'y aura plus assez de cadres de sous-officiers

PallaiUil donc parler ? Fallait-il donc faire revivre, par des aveux, un passé si plein de douleurs, que le seul souvenir lui en était une intolérable souffrance ? Oh! non.jamais !... le mort, la mort ignominieuse même, lui semblait préférable. Mourir .' oui, c'était le seul refuge — inviolable

celui-là — contre toutes les persécutions, contre toutes les lâchetés el toutes les infamies hu-

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:

quoi se résoudre ?... Que faire ?... d'où attendre le salut ?... C'est en proie à ces réflexions et bien d'autres aussi douloureuses,' que Ganésa s'était jetée lout A

habillée sur son lit. Dans cette obscurité plaintive et lugubre de la prison, dans ce silence solennel qui n'était troublé que par les pas des gardiens résonnant sur les dalles des longs corridors, l'épouvante et la déses-

maines. Mourir !... Mais elle n'en a pas le droit.'... Sa vie ne lui appartient pas !.., Elle morte, que deviendrait son enfant, sa chère Cécile ?... Qui la protégerait, qui la défendrait ? Bhaô ?... Mais Bhaô est vieux ; sa vie se consume dans la contemplation du passé, dans le souvenir de la vraie Ganésa, et le rêve, chimérique sans doute, d'un vengeance. Le comte l'avel Seinerinc ?... il se peut qu'il soil . sincère dans son amour ; mais, elle aussi, a été aimée jadis, et cet amour a clé impuissantà la protéger. Sa fille, sa Cécile, où est-elle ? Qu'est-elle devenue dans celte foudroyante catastrophe?... Depuis les longs jours de son emprisonnement, point de nouvelles... et l'inquiétude la dévore, l'angoisse la torture : une vague appréhension, le

pérance grandissaient à chaque minute en elle ; son cerveau se peuplait de fantômes menaçants, d'effroyables cauchemars qui se succédaient cl se mélangeaientcomme dans le délire de la fièvre. O mon Dieu ! s'écriait l'infortunée créature, — est-ce la folie qui me gagne, ou bien suis-je en proie aux affres de la dernière heure ?... Un bruit de clé dans la serrure et de verrou* qu'on tirait chassa cette sorte d'hallucination. Ganésa prêta l'oreille. C'était la porte de sa cellule qui s'ouvrait. Une lanterne projeta ses pâles rayons dans l'étroit espace el la voix d'un gardien lui dit ; — Levez-vous et suivez-moi !

sentiment d'un danger planant sur-Cécile, l'assiège a tous les instants.

interrogea- t-cllc,

Ganésa se Jeta à bas du lit. — Que me veut-on ?... où me conduisez-vous ? — Au

greffe...

On vous y demande.

les conduire. » Le balayage dans les écoles Si ce nombre de volontaires absolument On lit dans le Manuel de l'Instruction Français exorbitant était de composé surtout e primaire : ^ d'Aisaciens-Lorrains qui est tout ( ou — ce qui iincombe le soin de luire balayer « A féliciter. n'aurions qu'à nous en iun — nous l'école ! Mais outre ce contingent, tous ces voPeut-on forcer les élèves à la balayer ? « 1lontaires, proviennent, en majorité,de la BaSi ce service est fait moyennant rétri« Grand-Duché du Wurtemberg, du vière, i bution, les frais doivent-ils être supportés delà Bade, Suisse Allemande de de la et < par l'instituteur ou par la commune ? » Basse-Autriche. 1 Il est lamentable qu'on puisse faire des Ce sont donc dus Prussiens que nous acquestions semblables et non moins lamenceptons, en masse, dans un régiment que table qu'on ' puisse les résoudre par des ne appelons combattre à nous pour notre cause, dispositions réglementaires bien nettes et dans l'Extrême-Orient. Ce sont surtout ces mêmes Prussiens, bien précises. « Toute commune, dilla loi, doil fournir à l'instituteur un local conveAllemands mêmes désertent qui ati ces Tonkin el qui portent à l'ennemi et leurs nable, tant pour son habitation que pour la connaissances militaires et îles renseigné-' tenue de l'école. » —- « Un local convenable pour la tenue de l'école, » ce n'est c ment.s pouvant, à un moment donné, ameseulement une salle enfumée on pleine pas véritable désastre. ner sur nos troupes un Il faut, en vérité, que le gouvernement d'immondices, c'est une salle aérée, éclairée ait perdu la tramonUsiie '.pour admettre propre surtout... balayée au moins une fois dans les "rangs de la légion un nombre infi- par jour par conséquent. VI sis l'espritde cerni dé ces tètes carrées qui, malgré l'hospi- taines communes est tel qu'il faudrait leur / talité que nous leur offrons, ne dépouille- mettre les points sti.r les i autant que pour' les bourgeois de Falaise. « Une salle converont jamais la haine amassée dans leurs cernable, c'est une salle propre, balayée. » qui appartient la à contre lout veaux ce « On ne l'a -point dit, » répondraient-elles*: nation française. volontiers. Eh bien ! qu'on le dise donc une * Nos lecteurs veulent-ils un dernier ren- bonne fois et que nous ne voyions plus des maîtres el des maîtresses obligés, après les seignement? L'année dernière, dans un seul conseil de classes, de s'affubler du tablier dé maître! guerre d*Oran, sur 100 condamnations pro- Jacques pour se transformer en balayeurs noncées contre des soldats de la légion étran- ou eu balayeuses ; bien plus, d'implorer ou gère, 70 ou 75 étaient de nationalité alle- d'acheter à leurs frais l'outillage nécessaire: mande, purement allemande. pour réparer le réparable outrage fait à la's En présence de ces faits, qui sont indé- salle de classe par les enfants de la commua niables et pour lesquels il est impossible ne. — Qu'on nous pardonne ces pivrolés* qu'on nous taxe d'exagération^ nous nous : un peu amères. Mais elles échappent véri-Vi; demandons, si l'autorité militaire va recér lablemenl à notre indignation ! Eh altensfi voir, plus longtemps, |ej3 Bavarois, Wur- ;., daii.l que lès communes reviennent toutes au lembergeois cl autres Prussiens dont la sentiment de leurs plus vulgaires obliga-, plupart viennent:: s'engager sous un nom lions ou que l'administration supérieure les qui n'est pas le leur parce qu'ils ont, dans y rappelle, nous conseillons aux maîtres et;/ leur pays d'origine, un casier judiciaire maîtresses de se faire au moins aider parles élèves de bonne volonté, pour le netlo-ï plus ou moins chargé. Ce serait, en vérité, une folie! Il est yage de l'école et de ses abords. Toutefois, temps que le ministre de la guerre ouvre nous n'hésistons pas à la déclarer; le bales veux sur le recrutement actuel delà lé- layage des écoles et les frais qu'il peut entraîner sont à la charge des communes ; en gion étrangère. La France serait, en vérité, trop bête de aucun cas, ils ne peuvent incomber aux réchauffer bénévolement à son soleil d'Afri- maîtres et maîtresses. Fort bien ; quant à nous, nous ajouterons que des ennemis avérés, capables de toutes qu'il ne doit en aucune façon incomber aux les trahisons. élèves. L'excellent article qu'on vient de lire, dû à la plume de notre ami et confrère Régnot, du Une Nièce en Loterie Courrier d'Oran, vient encore appuyer nos réclamations incessantes au sujet de la création du Régiment d'Alsace-Lorraine. L'histoire est invraisemblable, ce qui n'em-

ppour

I

Qui - Venez ?

.'

répondit le gardien sans plus d'ex-

plication. On la demandait au greffe de la prison, à dix

heures du soir !... Q J pouvait venir a cette heure tardive ? Cécile, sans doute ? Nulle aulrc que sa fille n'avait pu obtenir une pareille faveur. Mais en ce cas, le secret était levé son innocence était reconnue !... C'était la liberté que lui apportait Cécile. La poitrine de la pauvre mère se souleva sous les battements joyeux de son coeur, et, d'un pas alerte, empressé, elle suivit le gardien. Celui-ci, arrive à la porte du greffe, l'ouvrit cl sYff.iç.i derrière la prisonnière. Eblouie soudain par la lumière du gaz qui frappait en plein visage, elle ferma les yeux un instani, mais entraînée par son coeur, les bras ouverts comme pour y recevoir sa fille, elle se précipita dans le greffe. O déception ! aucune femme n'était là, et, a la place de Cécile, elle trouva M. de Lorbac. Un soupir s'exhala de son sein, el elle tomba anéantie sur une chaise. Il y cul un assez long silence.

Le juge d'instruction, plus pâle que l'accusée à coup sûr, la contemplait avec une fixité étrange. Puis, s'approchanl d'elle, d'une voix qui trem-

blait, il lui dit .—

Vous n'êtes pas née dans l'IIindoustan, et le

nom que vous portez ne vous appartient pas.

redoutant quelque piège, se contenta de lever les yeux vers M. de Lorbac et attendit sa conclusion. — La vraie princesse Ganésa, repril le juge, est morte dans le courant du mois de février dernier, au château des Echelles. Alors seulement, la prisonnière voulut protester contre l'allégation du magistral. — C'est inutile,' dit celui-ci en l'interrompant aussitôt. Voici la preuve irrécusable de ce décès. El en même temps, il lui mil sous les yeux le billet de l'attache à l'ambassade britannique. Que répondre à cela ? Elle courba la tête et garda le silence. Là prisonnière,

ItOUMD LAPOINTE.

A

suivre.


d être réjoints entre ce dernier point et Fran-

Dépôt de Kemonte de Mostaganem 11

à fixer son choix ; il en éprouva une contrariété qu'il dissimula le mieux qu'il pût ; il extrême, c: îetti, un de ces légionnaires a tiré quatorze e — l'atteindre. Les Etalons de l'Etat, au nombre de cinq seront ne Cl >ups de feu sur un gendarme sans n revint pas, cependant, sur sa résolution : di dirigés C e n'est que lorsque les munitions du déserteur sur la station de Sidi Bel-Abbès de manière non, jamais, il ne serait le mari d'une aveugle, n mois à^ y arriver vers la lin du courant, pour pouà sa disposition tous les trésors de Golo ut été épuisées, que le gendarme a pu l'appro- voir y commencer les opérations de la Monte le 1" eût-elle e M conde 1085. c îer. Alors, tandis que son camarade prenait Mars o ou les mines du Pérou. k fuite,-le gendarme, presque à bout portant, Ce n'était pas de gaîté de coeur qu'Edgard . renonçait à la main de Sébastienne ; il la savait a brûlé la cervelle du bandit. i'' CMMIIOIWMQIIJE iOt'/JiJCg Il y a quelques jours aussi, un détachement Jbonne autant que spirituelle ; il s'était dit — d u même régiment allant rejoindre à Gôryville, b des fois que cette belle jeune femme serait Dans la nuit de lundi à mardi, a eu lieu un bien d crime, dans une maison de tolérance du 1'l'ange de son foyer ; mais tous ces raisonneu ne cinquantaine de légionnaires ont déserté double b boulevard de l'Est. s'effaçaient devant ces trois mots affreux : ments e n masse, vendant leurs objets d'habillement, n Le sieur Pagetti, François, peintre, ouvrier -r est aveugle ! et Valbrey restait courbé sous " e campement, etc., sur leur route, et une par- 29 ans, se trouvant dans la chambre de lii Elle . poids écrasant. *( ' e de ces déserteurs est arrivée à Aïn-el-Had- ~nommée Manuela. Léon, âgée de 25 à 26 ans, leur En apprenant que-M"10 Germinot n'était pas fj fille soumise de la maison, a déchargé sur cette J ir avec un adjudant à leur tête, lequel n'était fi femme deux coups de revolver : Manuela a été visible, mais que Mmé Lèrnodel désirait le rea utré qu'Un légionnaire qui avait volé la capote y atteinte a sous l'aisselle gauche. Pagetti s'est en- cevoir lieu «et placé, "Edgard eut la pensée € t autres insignés au véritable adjudant; ils son c en .l'oreille suite logé balle d'ans droite. Un dé une c nt été arrêtés par la gendarmerie d'Aïn-elautre projectile avait aussi pénétré dans lé mur, , battre en retraite et de prétexter un rendez1 ladjar et sont en ce moment, dans les prisons àj environ 50 centimètres au-dessus du lit où vous v : car, se trouver seul en sa présence* c'éétait couchée MânUela. i tait t rouvrir Une cicatrice à peiné fermée ; c'était c e Saïda (il y en a environ une centaine). Les deux héros de ce drame, encore inéxpli- jouer i imprudemment avec le feu, et le feu de ir-ir'f ni '—— -cable, ont été trouvés sans Vie. Pagetti gisait, la l'amour rallumejamais plus Vivement que Un pari des plus curieux a eii lieu ces jours tête | soiis Un canapé, le liras droit passé entre ilorsqu'onliel'asecombattu ' à outrance* lemiers à Milan. jambes, le revolver à l'a main. L'arme était * ] les < Entrez donc, M. Valbreyj s'écria /Sébaschargée de deux cartouches et. de quatre Deux officiers eh garnison à Plaisance avaient encore < — culots vides. tienne, ( ( i ait avec plusieurs de leurs collègues le pari de en entendant Julie annoncer lé Visiteur, Ce n'est que le lendemain qu'on s'est rendu taiite va bientôt revenir ; à soii défaut, je les qui Milan 69 kilomètres )arcourir séparent ,ma ] de l'événement compte * * : une femme avait été vais faire tout mon possible pour que cette Visi- • le Plaisance en dix heures. "sa éveillé de et recevant ré^. compagne, pas ( ne Le billet n'était pas donné pour rien, d'ailinforma 1te né vous paraisse pas trop ennuyeuse. Ces deux intrépides marcheurs ont accompli ponse la maîtresse de la maison. ] en leurs : il valait cinquante francs. :—Près dé vous, madame, répartit Edgard, La Justice, aussitôt prévenue, s'est immédiatrajet en neuf heures cinquante minutes. eur Mais ce prix n'arrêtait pas ceux auxquels s'an'a pas droit d'asile. ~ ] dé Plaisance à six heures du matin, ils tement transportée sur Jés lieux. On a dû re- l'ennui Partis courir à un serrurier pour ouvrir la porte de la dressait le baron. Songez donc ! Un château et i C'est tout ce qui Vous trompe* ajouta M"10 irrivaient Milan à trois heures Irenléjgagnant chambre à — qui était fermée dont la clef avait et ( une femme ! Et puis, il avait des manières si ainsi largement leur pari. Lérnodeh eh invitant Edgard à s'asseoir en faététetirée. , engageantes, il s'entendait si bien à « faire l'arce d'elle^ sur lé fauteuil placé pi'ës de là chemiticle » que les billets de banque passaient faciMUSIQUE DE L\ LÉGION I5TRANGKHE née ; depuis quelque temps, j'éprouve de véri^ de Sidi-Brahim Commune lement de la poche dé leurs propriétaires dans tablés moments d'ennui, et j'en fais subir aux la sienne. SOUSCRIPTION Programme des morceaux qui seront exé- autres ; je ne vous dirai pas que c'est l'aspect Oh cite même un banquier qui, à lui seul, ouverte en faveur des Espagnols, victimes cutes le Jeudi 5 Février 1885 sur la place des des sombres jours d'hiver où nous sommes, qui , des tremblements de terre. Quinconces. avait pris cent numéros de la loterie. est la cause ; ils exercent, néammoihs, leur en .^ MM. Pomié 10 fr. Lopez José 5 fr.— 1.. Pas redoublé...... Bref, presque tous étaient placés quand la Leroux — influence sur mon caractère ; je me sens triste^ .... 5 Mougeot 2 fr.—José Mira fr. — Lopez Vi- 2. Il séraglio (ouverture)..... Mozart police, qui commence généralement à deviner isolée, découragée, enfin. 1 Chaillou, facteur, 0,50. — Ber- 3. Rigoletto (fantaisie) Verdi les choses lorsque tout le monde les connaît, cente fr. — Oh ! quel vilain mot vous venez de pro— I trand Francely 3 fr. — Agustino 0,50. — Vve 4. La part du diable (fantaisie). Auber j eut vent de cette étrange spéculation. ! noncer. Jacob Le baron recevait donc, un de ces matins, la Ribes 2 fr. — Marlinez, boulanger 2 fr. — 5. Marguerite (Mazurka) Il est exact. — 1 visite d'un commissaire,-ceint de son échappe, Mme Mougeot fr. — Clauzel Eugène 1 fr. — Quand on est jeune et belle comme vous chef de Musique. Le — M 0" 9 Marie Robba 0,25. — Famille Garcia 5 qui, en guise de salutations, débuta par cette DOERING. l'êtes, Madame, le découragement est un feu5'fr. Gilbert 0,50. Léon phrase rébarbative : » Au nom de la loi,, je vous fr. — — Salles — collet ayant seulement la durée de l'éclair. D'ailAnonyme 5 fr. — Sansaré 1 fr. — Goltron 1 arrête I ». ) leurs, si les bruits mondains sont vrais, l'isoleUnecollecte faite mariaged'Aristide IMquerès au Bessière Charles 0,50. — Arbod 2 fr. Stupeur du baron, qui se défendit énergique- fr. — el Dite Julia a produit 27 fr. au prolit du Sou îles ment, dont vous vous plaignez, va bientôt cesAntiphon Pierre 4 fr. — Martinez Ramon 2 fr. ,' Ecoles laïques. La quête a été fait% par M. Ccs.ir ment d'avoir jamais, en quoi que ce fût, comser. Mlle Louise Deloiiue Julia. 0,50. Mochalès cl Vve Sentenero 2 Jorge fr. indélicatesse. mis la moindre — — Que voulez-vous dire ? — Manuel 0,50. Il ne niait nullement avoir, en effet, ouvert Perez — Antiphon Auguste 0,50 N'est-il pas question pour vous d'un "pro— 4 Moll° Emilie Millot 1 cette loterie ; mais il ajoutait , poursa défense, — Vve Quessada fr. — chain mariage ? Je n'ai, je vous l'assure, promis ma main que personne ne pouvait l'empêcher de disposer fr. — Perez Ramon 2 fr. — Vve Rodrigucz — librement de son château et de sa nièce... On 0,50. — Alcaraz José 2 fr. — Chornet Raphaël à personne. JEUNE VEUVE LA était prévenu qu'on devait épouser la jeune fille 0,50. — Antiphon François 1 fr. — Mme AnCela ne saurait tarder ;. plusieurs noms — VI avant d'entrer en possession du château. La tiphon François 0,50. — Davo Francisco 2 fr. prononcés briguentl'honneur de vous conduire ' combinaison n'avait donc rien d'immoral !... Le visiteur, que Julie venait d'introduire ett à l'autel et je le comprends fort bien, car vous — Robba Giovanni 3 fr. — Rozard, curé 5 fr. Mira Ramon 2 fr. — Clauss 0,50. —- Mme1 qui arrivait si fort à propos, était un homme de' possédez des séductions fascinatrices auxquelles — Bon, bon ! dit le commissaire, sceptique, — vous ferez valoir ces arguments auprès de M. le H. B. 1 fr. — Mira Antonio 4 fr. — Fricot- vingt-cinq ans, grand, bien fait, et d'une figurei peu d'hommes peuvent se soustraire. Charles 1 fr. — Silingo Jean 0,50, — Jacquet remarquablement expressive. juge d'instruction ! Voyons, M. Valbrey, croyez-vous que ma • — Dans sa pensée, il venait de « mettre à l'om- Théophile 1 fr. —- Mouchnino Salomon 2 fr. — Nommé, grâce à son intelligence et à sess ' fortune, plutôt que ma personne, ne soit pas la Vve Llorca 0,50. — Martinez Juan 0,50. — connaissances étendues, inspecteur des forêts, plus grande séduction bre » un aventurier de première qualité. beaucoup. pour ? Mme Martinez Juan. 0,50 — Vve Salvador 1 fr. à un âge où peu de candidats osent prétendre à1 II y a du vrai, peut-être, dans ce que vous — * # Martinez José 1 fr. .— Amoros Tomas 0,50. cette fonction très enviée, Edgard Valbrey jou- dites. — Cepandànl, il fallut bien prendre des renseiissait, au Mans, d'une considération des mieuxs ' Pensez donc, trois millions, cela vaut bien Total 94 25 Hongrie, — quelle fut, à gnements en et tour, son méritées. — Le hasard l'avait fait le voisin dee la peine de faire la cour à une femme qui n'y la surprise du magistrat lorsqu'il acquit la con- Liste de M. de Diétrich, maire de Clianzy M. Germinot. ; s'étanl rencontrés plusieurs fois, voit pas. Quant à l'aimer pour elle-même ou 5 rien n'était plus réel l'existence MM. De Diétrich 40 fr. — Caïendine 2 fr. — viction que que des avait échangée parole été entre eux; s pour ses qualités personnelles, c'est autre choOlive 2 fr. — Vernier François 2 fr. — Léon une du château — et de la nièce. de bon voisinage avait suivi ; le jeunee se ; quant à l'épouser sans dot, je ne sache pas rapports avait 4 affaire à un excentrique, à un origi- Sanchez fr. — Vernier Jacques 5 fr. — José On ' fonctionnaireétait devenu l'ami de la famile, ett que l'héroïsme humain puisse aller jusque-là. 2 nal, soit, mais non à un filou, Diaz fr. — François Romero 2 fr. — José plus d'une soirée de l'hiver précédent s'étaitt L'homme n'est pas parfait, Madame ; il Serdan'4,50. Je le disais bien, le juge, — monsieur Francisco 1 AlbaJuan fr. vous « — — — passée à jouer une partie d'écarté' auprès du1 en est, cependant, j'aime à le croire, qui n'ont fr. Diego s'écria le baron... Le moyen que j'employais gnac 2 Martinez 2 fr. Antonio — — foyer brûlant de l'excellentménage. pas l'âme si noire que vous supposez, marier nièce doubler Hernançlez dot 10 fr. 3 Antonio Perez fr. et ma pour sa pour — — visites réitérées, Edgard Valbreyy Dans ces était des plus ingénieux... Je serai sûr qu'elle Miguel Canto 45 fr. — Renaud Jean Baptiste 2t — Où sont-ils ? — Montrez-moi un amoun'avait pas été sans entendre parler de Mmo Ler-"' reux assez désintéressé pour médire : Je vous épousera ainsi un mari àson aise, car lorsqu'on fr. — Anonyme 2 fr. Charles Fosemballer 2 fr. nodel ; l'envoi de son portrait à sa famille luii épouse aveugle et sans dot ? Vous n'en francs billet de cinquante loterie, Bartolo 4 Colin Marcel fr. 2 fr. un paye on a — — — avait permis de contempler les traits de la jol'e3 connaissez pas, n'esl-il pas vrai ? Permettezassurémentde quoi vivre ! » 69 50) veuve ; une fois entre autres, il s'était écriéé moi cette question : Vous-même, M. ValTotal Il fallut relâcher le baron, en ne gardantque gaiement : Si quinze cenls lieues ne me sépa- brey, ôpouseriez-Vous une femme sans fortune ? d'émission d'une prévention loterie la non autoOui, si je l'aimais. Le Marécbal.des-Logis Longeon, du Traiu desi raient de votre nièce, je l'épouserais. — risée. équipages, qui avait tire sur son capitaine, a Uns--, En revenant de passer deux mois dans less — Lors, môme qu'elle serait aveugle ? Hongroise La jeune peut toujours attendre le cara, cl qui, pour c*> fait, avait été condamné a Pyrénées, Edgard fut très surpris d'apprendre e mort, vient de voir commuer sa peine en celle îles. — Pardonnez-moi ma franchise : jamais je mari que lui donnera le sort... travaux forcés à perpétuité. Longeon sera conduit,L le retour en France de Sôbaslienne, et. doulou- n'épouserai une aveugle, fût-elle plus riche De fait, bien d'autres mariages, qni ont des jeudi prochain à la parade, pour y subir la dégrareusement.affeclé de la savoir atteinte de cécité. que le rajah de Mysoore mililairc. apparences plus sérieuses, ne sont-ils pas aussi dation 11 éprouva en présence de la jeune femme une5 A ces paroles, Sébastienne, loin d'éprouver de hasard ? affaire une Dans son au.lience de lundi le 1e' Conseil de1 véritable émotion. La voyant si belle, il sentitl sentiment de déplaisir, eut un tressailleun d'Oran prononcé la peine capitale contre guerre a le nomme !ta -:ilone, le soldat Gérino a été condam- naître en son âme un amour profond, envahis- ment joyeux. Encore des déserteurs de laXéyion né dans la même audience a 20 ans de travaux for- sant ; mais, par un violent, effort de volonté, il' Alors, reprit-elle en souriant, je ne vous — cés, iiasilonc el (îérino sont les deux légionnaires[ combattit étrangère ses sentiments intimes ; il ne pouvaitt compterai pas un nombre de mes adorateurs déserteurs arrelés à Camérala par l'administrateur d'Aïn-Téniouclicnl cl un employé de la Douane. songer à épouser une aveugle; il adorait lat el cela parce que je suis aveugle ? Voici des renseignements donnés sur de C'csl Iiasilonc qui avait tiré sur le gendarme Trin- femme, mais cet devenait de la compasamour (A Suivre] nombreux cas de désertion de soldats de ce ré- ect el qui lui avail brisé l'épaule droite. sion, quand il pensait au malheur qui l'avait .«agT, giment, par YIndépendant, de Mascara : frappée ; la pitié en lui étouffait l'amour ! bureau de Chanzy Le dé91. Ricarilo ROMEKO a l'honneur recette créé à par Il y a une quinzaine de jours que deux solinfirmité si Il n'ignorait pas que, malgré son 1 d'informer le public qu'il a acquis le salon de ministérielle date du 27 4884, cision août en Étranger, déserteurs, du 2e dats ont été pour- sera mis en activité à partir du 16 février grande, Sébastienne eût été plusieurs fois de- coiffure exploité par Madame Vve MARTY, rue • Bel-Abbès, de Mascara, tarder à Près courant. suivis par la gendarmerie de ïraria. mandée en mariage, et qu'elle ne pouvait '

pêche pas qu'elle soit authentique. L'invraisemblable ! Mais n'est-ce pas la vie même, en somine, à Paris surtout ! Il y a quelque temps, donc, un commissaire de police était avisé qu'un étranger, d'allure au reste cossue, et disant se nommer le baron de Felenko, parcourait les cerclés et certains saIons d'accès faciles, en vendant des billets d'une extraordinaire loterie. Extraordinaire, certes ! car le lot unique qu'elle offrait n'était pas dé ceux qu'on a coutumè d'offrir. ïl consistait en un château — non en Espagne— mais en Hongrie et... Et en une jeune fille, nièce du baron, d'une beauté rare, en vérité,dont la main était promise au gagnant. Le baron montrait sa photographie* avec foutes sortes de petites réticences, comme pour dire : « Oh ! vous savez, la photographie ne peut' rendre toutes ses perfections ! » Le château avait, affirmait-il, une valeur de cent mille francs... Quant à sa nièce. — bien impudent serait celui qui estimerait jamais le prix de sa beauté et de sa grâce !

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VARIÉTÉ


Tribunal de Commerce tic Bel-Abbès

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FAIIriLIXE AISSA BEL HADJ SLIMAN BEN

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DAOVD

En vertu d'une ordonnance de M. Piôlri, juge Commissaire, en date du 28 Janvier dernier enregistré, i MM. les créanciers .de la dite ' faillite et dont les créances ont été f vérifiées, admises et affirmées, sont t invités à se rendre le onze février < mil huit cent quatre-vingt-cinq, à neuf heures du matin, en la Chambre du Conseil du Tribunal de première instance* séant à Sidi-Bel^-Abhès, à l'effet d'entendre le compte du Syndic, ainsi que les propositions que fera le failli, délibérer sur ces propositions, el former un concordat ou un contrat d'union. P. le Greffier du Tribunal, D'HARBOULLÉ. 24

:' VENTE1-.

A UX

ENCHÈRES P UBLIQUES

Jeudi, cinq février

mil huit cent quatre-vingt-cinq, sur la place du Marché arabe, à Sidi-bel-Abbôs, à neuf heures du matin* à la requête de M. le Capitaine - Trésorier, au 21*10 Spahis, Il sera procédé à la vente aux enchères publiques de :

litCùeiiix réfpÊs

piîoviEivAaîT otr *• SPAIIIS Au comptant 7 4/2 p. 0/0 en sus.

Le Commissaire Priseur,

20

MONGELLAS.

VENTE.. POUIl CAUSE DE DEPART

Le Gérant,

Certifie à la somme de (*inst*>Uon w°

BEL-AIIRÈS,

IMI'.

P.

PEIIRIER.

Pour la légalisation de la signaime de

M.

P. Ï^PiRiER.

1885

Sidi bel-Abbès, le LE MAIRE,


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