L'Avenir de Bel-Abbès. 17/11/1892

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L'Avenir de Bel-Abbès. Journal agricole, commercial, industriel, politique et littéraire paraissant les mercredis et [...]

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L'Avenir de Bel-Abbès. Journal agricole, commercial, industriel, politique et littéraire paraissant les mercredis et samedis. 17/11/1892. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisationcommerciale@bnf.fr.


LES RETRAITÉS

l'obtenir, on le flanque à la porte en lui donnant sa retraite d'office. A-t-il de quoi subvenir à ses beLe temps n'est plus où les fonc- soins en attendant la liquidation de tionnaires du gouvernement pou- sa retraite ? On n'en a nul souci. vaient espérer, après trente ans de C'est la manière de remercier le loyaux services, jouir d'un repos fonctionnaire civil qui, pendant bien acquis. trente ans, a fait preuve de dévoueIl faut qu'ils continuent, pour peu ment et bien souvent d'abnégaqu'ils aient quelque apparence de tion. santé, à porter le harnais adminisOn nous dit que les ressources tratif, et ce n'est que lorsqu'ils suc- budgétaires ne permettent pas de combent sous la fatigue, lorsqu'ils mettre à la retraite tous les lonctionsont envahis par les rhumathismos, naircs qui y ont droit, et que dès que l'on consent à leur donner la lors on les conserve dans, un but maigre retraite qu'ils ont eux-mê- d'économie tant qu'ils sont aptes à mes constitués par les retenues sur rendre quelques services. leur traitement. Cette raison a peu de valeur. C'est une circulaire qui a modiLe fonctionnaire, par ses verse' fiélaloL ments mensuels, constitue lui-mô.Get1$'<rè^le/qui^consiste ,à abuser [ niéte-çapital nécessaire ,au, ,pfaie-, „ ^^'.V'-îjtte^ù'^'îa , , , ^dernière vïimite 'dis; nos* 'sneiit ^ïéWrWraitëi'QÈtë devient ce fonctionnaires, subit des.exceptious capital *t pourtant, suivant les circonstances Dans les deux cas:ne pas adineMre et surtout lorsqu'il s'agit d'atteindre à la retraite [tout fonctionnaire qui ceux qui occupent dansla hiérarchie y a droit, où lui donner sa retraite administrative une situation élevée. d'office alors qu'il ne la demande Alors, là, on ne prend plus de pas, alors qu'il est dans toute sa force gants ; il s'agit d'avoir une place, et, intellectuelle, c'est commettre une sans dire « gare », sans s'inquiéter cruauté doublée d'injustice^ de s'avoir si le Monsieur est encore Quand donc se décidera-t-on à assez vigoureux pour rendre des agir autrement! services, comme la circulaire l'oppose aux petits de l'administration —i :-: qui demandent leur retraite sans

Le Service Militaire

L'année dernière, les deux Chambres ont voté une loi aux termes de EN ALGÉRIE laquelle [une certaine catégorie de jeunes gens de France peuvent, Nous extrayons du Républicain tout en devançant l'appel, ne faire . de Conslantine,l'article suivant : qu'une année de service. C'était le Avant la loi actuelle, les jeunes moment de demander la même fales Algériens, Mais on n'y pour veur devancer algériens pouvaient gens l'appel de leur classe et se déchar- a pas pensé. De même qu'on supprime pour ger, dès l'âge de 18, de 19 ou de 20 l'Algérie le privilège des bouilleurs ans, du service militaire. de dont profite la mère patrie, cru Cette laculté pei mettait à nombre de même les jeunes Algériens ne de nos jeunes gens qui se destinent sont pas admis aux avantages libérales prolessions de dése aux barrasser de leur dette militaire dont bénéficient leurs camarades de la métropole. avant de commencer des études qui Nos députés auraient peut-être durent pendant plusieurs années. intervenir à la' tribune à ce pu Avec la nouvelle loi, tout Algérien Espérons qu'ils ne laisseront propos. qui veut faire son service avant l'apterminer cette législature pel cie sa classe doit s'astreindre au pas sefaire ressortir, du sans yeux aux service normal, c'est-à-dire au ser-. paysWqu'ily a'd'injuste et' d'inique vice 'de lîfoîsH'ajMtlîlèâult^:'o»çottt*-' ,'^ dàfrs1 è'ëtfë "manière '-de traiter les ' menée ses, études de droit ou de, colons et Tes enfants des colons 'almédecine, et il faut les interrompre gériens. pour passer un an sous les draEspérons-le, — mais sans trop y peaux, c compter. Le vote d'un article additionnel à Le Conseil Général de Oonstanla loi militaire ferait cesser cette si- tihe, lui, à fait une 'fois; de;plus, son tuation qui est une grosse entrave devoir dans sa session : il a émis le pour beaucoupde jeunes gens. voeu suivant que nous croyons deLes assemblées algériennes ont, voir'mettre bous les yeux de nos émis des voeux dans ce sens> Mais lecteurs : • x - > le parlement n'en a jamais été saisi. !;;•;; VOEU--•''•'';/ . Pourquoi notre représentation laisConsidérant que les dispositions dé la loi militaire actuelle relative a se-t-ëlle les choses en l'état ?

Merci, M. Lys du Pac, de vos bonnes paroles ile tout éloge en restant, à pied, malgré., ses souffrances,' pour né pas immobiliser.son'brancard. pour l'Armée française en général et pour la ! Légion Étrangère en particulier. Ouvrez les annales de notre histoire; aux pages Fier d'appartenir à ce vaillant corps, je profite les plus remplies d'actes d'héroïsme ;.. remontez si des loisirs de la traversée sur l'Atlantique pour vous; le voulez à la plus haute antiquité où la /vérité parvenir des sincères remerciments. n'apparaît l'enjolivement faire jamais de la: légende sans vous ÉPARSES VOLONTAIRE D'UN NOTES La Légion Étrangère mérite vos éloges et, comme et trouvez-moi quelque chose de plus beau que ce vous le disiez vous-même lors de notre séjour à fait relaté en quelques lignes. Les braves Le même ordre du jour à propos des mêmes titre article dans Oran, ayant pour un : « Étrangère V.-^ Séjour à Ôrân.—LâLégion gens », je n'en veux pour preuve que ce qui vient engagements concerne également un caporal et un (4 AOUT 4892) de se passer dans ce Tonkin que M. de Lanessan soldat. déclaré pacifié. Lisons ensemble :. On a su par les dépêches que des combats Schindler, caporal au 1er bataillon étranger : l'uniforme porté et qui Entre ont ceux ceux « qui le portent encore, les camaraderies ont de avaient été livrés contre les pirates à Khouoï- Le détachement dont il faisait partie étant Luong. L'ordre du jour aux troupes de l'Indo- presque entouré, est allé tout seul, au risque de se touchantes soudainetés. du sergent Toriiier, du faire prendre, porter une communication au colonel Chine parle ternes en ces besoin dire de n'avons Mais aux pas nous « ^son commandant la colonne ainsi, Étranger a par ; ler des : partants : faites votre devoir; Ce sont tous dévouement et son courage,, permis l'arrivée; des détachement. vétérans de la bravoure. On éprouvait une certaine Blessé deux fois, renforts qui sauvé ont ce quelques couvrant en avec poitrines leé jeunes contempler fierté à hommes la retraite d'un détachement, a demandé Lindner, soldat 1er bataillon étranger i» sur ces au médailles qui témoignaient de leurs campagnes à rester sur le lieu du combat, malgré -ses sur fraction les des derniers continué Est blessures, à resté commander constamment sa un' et a accomplis. déjà hauts faits passées, des remarquable. Blessé grièvement positions successivement5évacuées, tenant jusqu'au bravoure une avec mains. bonnes « Notre drapeau est entre de troisième fois, a continué jusqu'à la fin du dernier moment,et maintenant ses camarades par une plus ? » combat à diriger, étendu sur le dos, les feux d'un ses'paroles et son exemple, malgré deux blessures « Que pouvons-nous demander de petit poste et a fait preuve d'une énergie au-dessus graves. LYS DU PAC.

^Expédition du Dahomey


recettes, satisfaire le second, il accomplira un grand acte au double point de vue économique et humanitaire. Il aura contribué au progrès de la civilisation. Le nombre des alsition de loi, Nos jeunes gens n'ont-ils pas cooliques et des ivrognes diminuera droit aux mêmes avantages que les et par suite celui des crimes et des jeunes gens métropolitains ? suicides. On n'aura plus à déplorer l'ivrognerie g————————— tantlad'immoralité dont est gâte ainsi l'éducation et cause L'Alcoolisme VIvrognerie et riens; général de la jeunesse. en Que cette interdiction _càùse un Joseph J. FERRARI. gr0Ps préjudice à la carrière de Vrais fléaux de notre époque, ... nômÉçevx jeunes gens, soit par l'in- l'alcoolisme et 4'ivrognerie nous terruption de leurs études, soit par les j ours les effets CHRONIQUE LOCALE montrent tous où ils l'empêchement se trouvent, pernicieux qu'ils produisent. de commencer des travaux ou enRÉGIONALE ET Combien d'homicides, d'assassitreprises de longue haleine, ce dont il résulte une grande perte pour eux nats, de suicides surtout provienSuicide. — Une terrible nouvelle est et pour le pays. nent de l'usage immodéré .de l'eausurprendre; ce matin, à midi, la venue Attendu que cette aggfavâtibn; a dë-vie ! population de Bel-Abbès. Le brave Muller, la charge du service militaire réIl n'est pas trop tôt que le gou-^ réx-âdjudànt en retraite de la Légion, sulte d'une interprétation arbitraire vërhèméht,par une réforme de l'im- devenu le génnt des propriétés Bastide, et n'est nullement justifiée par l'in- pôt des boissons, atténue, "par des s'était, disait^ suicidé et l'on attribuait térêt supérieur de la patrie ; Gctte funeste détermination'^ des actions i .'restrictives et une augd'indélicatesse. En d'autres termes, il Àttèndûj d'autre part, que la loi mesures du 11 juillet 1892 vient de permet- mentation des droits sur l'alcool, la aurait trompé la confiance de son patron tre « aux dispensés de l'art. 23 de consommajtion de cette dangereuse et se serait approprié dès sommes ne lui -i appartenant pas* \ « contracter un engagement volon- liqueur. Dimanche matin, paraît il, en vérifiant Il faut dire aussi que l'industrie, « taire avec faculté d'envoi en congé Ml Bastide- eut à faire des « au bout d'un an de présence sous et la fabrication sont pour quelque ses comptes, rèprdchép dé ôe genre,'à propos de « lès drapeaux. » chose dans la bonne bu la mauvaise 1800 fn;, dit-on, à Muller qbij vivement Que désormais, à partir du ler qualité de l'alcool. impressionné, disparutsans qu'on put decirculaire selon miniscourant, une Les distillateurs les industriels viner ni supposer cependant son projet. et térielle réglant l'application de la malheureux avait résolu d'expier sa craignent mélanger de des Le ne pas les instituteurs, étudiants^ les loi, dés les éclésiastiques, en un mot tous substances souvent toxiques à leurs faute et il'se rendit dans là plaine les jeunes gens se trouvant dans produits^ tout en les qualifiant de Arnarnâs, non loin de là ferme Debrioh, où il exécuta son fatal dessein. l'une des situations indiquées à l'art. liqueur hygiénique. Ce matin seulement on. tro uvait son 23, qu'ils soient en cours d'étude ou On ne saurait donc trop réprimer cadavre, la tête fracassée d'une balle de ; déjà diplômés, pourront se débarpunir empoisonneursquand et revolver entrée par l'arcade sourcillère ces de service leur année de avant rasser le tirage au sort à la condition d'en on découvre par l'analyse leur frau- gauche. Lès constatations légales faites aussitôt faire la demande écrite au moment de coupable. permirent d'établir que la mort avait dû où ils s'engageront ; U y va de la santé publique de la être presque instantanée ; on remarquait Attendu que les jeunes gens algé- population des générations futures. cependant aux mains quelques écorchures riens se trouvent absolument dans Les hygiénistes et les philantro^ que le malheureux s'étaient faites en se les mêmes conditions que les dis- . déplorent ces abus et poussent débattant, peut-être, dans les dernières pes pensés de l'àrk 22 et qu'il serait sus-, convulsions d'une courte agonie. réforme, gouvernements la les à si injuste que contraire aux intérêts Muller avait les pins brillants états de généraux et particuliers de les as- i mais le côtéfinancier est une grande entrave à la réalisation d'une loi à services militaires. Décoré de la Légion treindre à un traitement différent. d'Honneur pour sa valeureuse et' belle ' ' Constantirie u effet. 1' cet général conseil de •' Le conduite au Tonkin, il inspirait à tous les émet le voeu que les dispositions de C'est une diminution de plusieurs plus vives sympathies et sa conduite pala loi du 11 juillet 1892 soient appli- millions dans le budget et il faut raissait exemple de tout reproche. y quées aux jeunes gens du continPar: quelle fatalité, lui, l'homme réputé gent algérien1et qu'ils soient admis, pourvoir' par d'autres impôts. C'est honnête et probe par excellence, est-il à l'avenir, à contracter, à partir de l'affaire de M. Bouvier, mais quand arrivé à fprfaire à l'honneur, commo on. Page de 18 ans, des engagements il s'agit dé l'hygiène publique on ne et à commettre cet acte désesd'un an à titre de devancement doit pas regarder à la perte d'argent, • l'accuse, péré ? C'est It question que l'on se pose d'appel. qu'on regagne d'un côté ce sans pouvoir y répondre. ; parce MOBINAÙD. l'on perd de l'autre. que Peut-être l'information ouverte parTREILLE. Le financier tient à son budget, yiendra-:l-elle à éclairçir le trouble de le philantrope tient à l'humanité. ce drame qui a vivement ému la popuCe voeu est juste. Porté devant le Parlement, il ré- Le premier peut, sans diminuer ses lation. l'Algérie, tout en disposant que les jeunes gens faisant partie du contingent algérien ne seront astreints qu'à une année de service actif est muette sur la question des engagements volontaires à titre de devancement d'appel ; Que ce silence de la loi a été apprécié dans un sens restrictif dé sorte "que le devancement d'appel est interdit aux jeunes gens algé-

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unirait certainement l'unanimité des voix. Nous demandons à nos représentants de le transcrire en propo-

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Service Funèbre.

Nous pensons être agréable à nos lecteurs en l^ur rappelant que le services funèbre organisé par la Société de l'Union des femmes de France, à la mémoire des soldats tués au Tonkin et au Dahomey, aura lieu demain jeudi, 17 courant, à 9 heures et demie du matin, en l'Eglise paroissiale de Sidi-belAbbès. L'organisation de ce service consistera en une messe suivie de l'absoute,dite par M. l'Abbé Poux,curé de Bel-Abbès,assisté de sou clergé. Le concours de la musique et de l'orchestre de la Légion, sous l'habile direction de M; Porch rehaussera d'une façon particulière l'éclat de cette solennité. Des chants religieux seront interprétés parla Maîtrise et par deux personnes, membres de la Société. L'ornementation de l'Eglise, due à l'habileté et aux bons soins dé nos soldats de la Légion et dés Spahis, jprômet d'être remarquable.. .. : ïl n'y aura pasde,; plateau a, l'entrée et le .prix.des chaises ne sera -pas- réclamé ; * toutefois, une quête sera faite an profit de l'oeuvre. '.' -'."'' ; Ndusnéiïoufèns . néreux; cpncitbyejiS| sans exception, se feront un-dévôir d'assister icettè sôllennité et de contribuer par leur obole à l'oeuvre humanitaire et. patriotique organisée par lés Daines de France—

'''":.'.'"

Alsacîens-fiorraiiiH.

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— Là société

des Alsaciens-Lorrains de l'arrondissement de Bel-Abbès estj aujourd'hui définitivement constituée. Le'bureau comprend : ; . M. André, Conseiller général, président d?honneùr ; M. le docteur Le Lièvre, président ; M. "Wittmer, vice-président ; M. Kiéger, trésorier ; M. Behr, secrétaire ; M. Mayer, secrétaire-adjoint ; MM. Friess, Charles, (avocat) ; Christophel, Weisgerber, Barbier, Morin, administrateurs. Une collecte a été faite au profit des blessés du Tonkin et du Dahomey elle a produit 42 francs; Tous les membres de cette société sont invités à assister demain, matin, jeudi, au scr«;icp religieux prgànis'édahs le; même ' but par'la société'des Damés de France.

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Mutinée enfantine. — Bonne au-

baine, hier, pour les enfants des diverses écoles de Bel-Abbès. 11 leur a été donné le plai.-ir d'assister à un spectecledès plus divertissants pour eux. Il s'agissait, en effet, d'uno séance de prestidigitation offerte gratuitement aux écoles. C'était amusant a observer le coup d'oeuil de la salle du théâtre et avec quelle attention ces jeunes auditeurs suivaient les démonstrations eu physicien, ,; Nos hambins ont passé là une bonne ,,après niidi".

—^———————1^——^——M^—— Vous ajoutiez en faisant ces citations : temps, 1 comme ordonnance, un sapeur, orné d'unee Le lendemain, en effet, les soldats disposent 1 pour donner le plus de pompe possible à la « Et maintenant répondez : les soldats d'au- superbe barbe, qui avait été jadis... curé en Sicile. l'église jourd'huine valent-ils pas leurs aînés ? Ne pouvons- Un autre homme naît en ces gaillards, qui ont( rt cérémonie. Ils vont cueillir des palmes et des fleurs dont ils ornent l'autel. Les tambours et les clairons nous pas faire fond sur des hommes de cette eu souvent un motif pressant pour quitter leur [r ( placent dans là nef, battre trempe ? Notre drapeau n'est-il pas en de bonnes' pays. Le jour où ils revêtent notre uniforme, Belges. se 'pour aux champs, au s_ de l'élévation... Mais le curé de la paroisse mains ?» ' Suisses, Italiens, ne sont plus sous la capote grise à moment disparu. On le cherche, il est introuvable Vous avez raison de compter sur la Légion, elleî col rouge que de vaillants troupiers ayant une ie ''a Que faire ? On va frapper à la porte d'un religion commune la religion du courage. vous le prouvera encore une fois au Dahomey 1. couvent voisin. Les moines ne répondent pas : ils se Au Tonkin, la Légion Étrangère s'était très ' ''• barricadés et ne bougent point. Il faut pourtant sont vaillamment conduite, déjà, et sa tenue avait étéï -, r- ' *L'histoire de la Légion Étrangère, souvent parfaite ; ce qui a été plus digne de remarque. GeJ que la messe soit dite. Le général en fait, maintenant, glorieuse, serait aussi parfois piquante. Je me question d'amour-propre. Il va être forcé de si disparates. d'éléments une corps est formé souviens d'avoir entendu conter par un officier qui. On sait que le premier mot du général de Négrier,' renoncer son projet cependant, lorsqu'un a faisait partie de l'expédition du : Mexique cette factionnaire de garde à là porte de l'église, s'avance quand il fut appelé au commandement des troupes anecdote, qui ne manque pas de quelque saveur. respectueusement, en présentant les armes, ainsi dans l'Extrême-Orient avait été celui-ci : Ie que le prescrit l'ordonnance du 2 novembre 1833; Le général Cartagny venait de s'emparer de n'est-ce la Légion, ? J'emmène pas — s? —Mon général, fait-il, si vous ne trouvez C'est qu'il savait ce qu'il pouvait faire de cess quelque petite ville mexicaine. Les habitants, te personne, je dirais bien la messe, moi, je sais hommes, qu'il avait formés et dont il était singu- terrifiés, ne se montraient pas, refusaient même de comment on s'y prend. lièrement respecté. Ce n'était pas, cependant, qu'ilil vendre des vivres à notre intendance. . . , les menât doucement. Il y a un peu de tout danss —Messieurs, dit le général-à son état-major, il —Toi? it est politique de modifier l'impression que nous as ces bataillons aventureux, composés de gens dont .. (A suivre). ville fort la de est la vie a été accidentée, et, pour les « avoir dans a avons produite. La population cette ' J. BERN. as;': attachée à la religion. Demain, dimanche, nous main » selon l'expression militaire, ils doivent être e assisterons donc solennellement, en grande tenue,] ie,| (Reproduction interdite) conduits d'une façon particulière. Le général lui-même a eu pendant quelque le à la messe.

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J

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marchand* ambulants.

On

connaît les procédés de ces individus, voyageant en famille, en quête de placement de toiles ou calicots qu'ils offrent à des prix extraordinaires,, disent ils, de bon marché et aussi surtout avoc les plus grandes facilités de paiements. C'est toujours la même histoire : Harcelées par le père, la mère, frère, soeur ou fille, les ménagères se laissent aller aux offres séduisantes et.... le tour est joué; 'està-dire qu'en échange de billets on traites acceptées à l'avance,- on a de là marchandise avariée dont ou ne peut trouver emploi. On ne saurait trop mettre en garde le public contre ces commerçants aux ac--" cents mielleux rnàiè tudesques, se disant, suivant les circonstances, belges, hollandais, le plus souvent pour ne pas s'avouer prussiens. Ces oiseaux de. passage ont f?it dernièrement courte apparition à Bél-Àbbès; nous souhaitons vivement qu'ils n'aient fait de nouvelles dupés; ; pas

Cenditrmerie ait Télagh.

— Un

télégramme de l'Agence Havas nous apprend que la création d'une brigade dé gendarmerie est officiellement décidée à la résidence du Télagh. S'il est un poste de l'arrondissement de ...,-.•, Bel-Âbbès ou la nécessité de gendarmes s'impose le plus, c'est assurément celui du Télagh. Espérons que cette ; création aura des effets salutaires au point de vue de la sécurité qui fait absolument défaut dans cette région/ par cela même que. tous les moyens dé recherchés ou de répressions, dans les circôtistances actuelles, sont reconnus sans aucune efficacité.

Caisse Nationale d'Epargne. .

Opérations effectuées dans le département d'Oran, pendant le mois d'Octobre. Versements reçus de 1778 déposants, dont 317 nouveaux 227,905,90 Remboursements à 675 déposants, dont 129 pour solde 144,012,67 Excédent des versements

83,893,23

LEGffllTfONCHllsS \

L'AIGLE {

SUITE )

'

Enfin ces derniers, ies teins fatigués, les ailes tordues, manquant de respiration abandonnèrent à regret la lutte et descendirent se reposer sur les pics, les [plus voisins. L'aigl<3 resta seul ! ! ! Il leva alors la tête, vers le trône resplendissant de sapin et cria (à cette époque les bêtes parlaient) seigneur j'ai ga-

!e trône à moi la couronne. Pas encogné j ire, glapit au-dessus de lui une petite voix grêle, i pas encore, c'est à moi que revient 1la royauté, car c'est-moi qui suis le plus 1haut monté. Furieux,écumant',l'aigle regarda au-desde lui et aperçut, s'elevant sans fati:sus dans l'étirer bleu, un oiseau igue apparente; la grossour d'une noix, lequel riait et de i chantait de sa déconvenue. Ils se présentèrent devant Jupiter, l'aigle jetant feu et flamme et criant à la sorcellerie prétendant avec quelque raison qu'une oiseau aussi infime, pourvu d'ailes de cinq centimètres de longueur, n'aurait pu sans un secours occulte, le dépasser dans l'espace, à une hauteur où l'air est tellement raréfié que ses puissntes ailes, pouvaient à peine le soutenir. Le roi de l'Olympe se trouvait très embarrassé, la question lui paraissait litigieuse, car, si d'un côté il voulait être juste* de l'autre, il lui répugnait de proclamer vainqueur et de donner le pouvoir souverain à un autre avorton. Enfin dit-il au roitelet qui, gonflé d'orgueil, qui taisait la roue perché sur un brin de paille, comment as tu pu parvenir à'cettehauteur ; C'est bien simple répondit l'oiseau ;j'avais jugé dès le commencement, que l'aigle grâce à son vol puissant serait vainqueur, je partis donc avec les autres et dans la foule pendant que les ailes se. heurtaient, je me glissai tout doucemjnt, sous les plumes de la queue de l'aigle> ou je restai tranquillement perché pendant toute son ascencion, ce n'est qu'au moment ou je l'entendis réclamer le prix, que je quittai mon perchoir et que frais et reposé, je pus encore atteindre à une hauteur que son poids interdisait à mon gros rival. Le cas devenait' embarrassant, car si l'oisillon avait employé la ruse, Jupiter n'en avait pas moins promis le trône à celui qui atteindrait la plus grande hauteur. Les avocats n'existaient pas à cette époque, on affirme même, que ce fut à la suite de cette affaire qu'ils furent créés, afin de tirer les juges d'embarras en 1e< ir faisant voir la lune en plein midi, et pour embrouiller tellement les causes qu'il est impossible de s'y reconnaître. Cependant le roi des Dieux voulut être impartial, il fit comme aurait fait Salomon. Il partagea la royauté en deux. L'aigle sera roi dit-il et toi roitelet, (à suivre) DE VALDAN. Reproduction Interdite

iktat-Civil de Bel-Aïbès DU

12 AU 15 NOVEMBRE INCLUS

NAISSANCES Léoniine Segura ; Khira Azzouz ; Fatma Kemaria ; Fatima Kadri ; Antonio et Agustin Diaz (jumeaux) ; Maria Hernandez-; Rosalie Sohwal ; Hocine Arfouni ; José Vicente ; Yamna ben Azerad. DKCÉS

Dolorès Garcia, épouse Ortega, 52 ans ; Espin, mort né ; Jacques Coll, 55 ans ; Alonzo Lopéz, 48 ans ; José Lopez, 9 ans ; Maria Montanos 69 ans ; Nathan ben Samoun, 2 ans 1[2 ; Rosalie Schw.il, 2 jours ; Anâ Maria Guillamori, 3 ans : Henniriger, mort né ; Maria Gutierrez, 4 aps 1[2. MARIAGES

Joseph Moltini et Téresa Rubert. PUBLICATIONS JéîômëReliaud et Ttiérésa Quesala ; Manuel Escalant et Ignacia Serdan ; Juan Anton et Maria Martinez ; Ascénsio Pefia et Maria Ginez ; Ramon Anton et Barbara Pastor; Juan Parrâ et Maria Dalores ïmbprnon. MDSIQOE DU

A. CASAGRANDE Chirurgien - Dciïiiste Spécialiste en Prothèse - Dentaire

a l'honneur d'informer le public qu'il se trouve à IHOTEL DES BAINS, à la disposition des personnes qui voudront bien l'honorer de leur confiance. Il se charge de toutes opérations pour les soins à donner aux?' maladies de la bouche et des dents. Il recevra de 9 heures du matin

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ANCIEN INTERNE DES HOPITAUX

——^—J——————— Feuilleton de I'AVENIR DE BEL-ABBÈS C'est dégoûtant ! Aussi bien, rien ne m'é.

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LES

Petites Abraham PAR

GEORGES

DUVAL

DEUXIÈME PARTIE XV

tonne de ce monde là. Et alors ?.. — Et alors ils ont commencé par publier l'histoire... — Cinq louis que c'est dans le

Far-

ceur.

-r "Vous auriez gagné.

— Ils ont mis ce petit salot dans leurs

combinaisons! — Malheureusement, ils ne s'en tiendront pas là. Et le parquet... — Le parquet ? Qu'est-ce quo c'est que

cela?

Et elle donnait des coups de poing sur — La justice... son oreiller, se mordant les lèvres -pour — La justice I M. Chamard me ferait un procès, à moi ? A moi, son ancienne ne point pleurer de colère. — Si vous ne me laissez pas achever, maîtresse? interrompit Marsupier, je n'aurai jamais — Vous venez de m'âvouer que vous fini. Je vousabondonneM. Chamard. Mais l'aviez toujours détesté. il n'en est pas moins vrai qu'il fait courir — C'est bien fait Ça m'apprendra à me le bruit que vous lui avez soustrait une compromettre avec des épiciers I somme importante et qu'il a un dange— Evidemment vous valiez mieux que reux porte-voix : une certaine Mme Loi- cela. seau. — C'est ignoble ! Elle se coucha sur le ventre, se cacha — Elle I que j'ai nourrie, que j'ai logée, que j'ai cent fois tirée de la crotte I et qui la tête et sanglota. Dans la brusquerie de pour me remercier, ma poussée dans les ce mouvement, la couverture dessina ses bras de cette brute ! I formes. Marsupier ouvrit des yeux démesurés. — Elle-même. Ils sont ensemble. — Allons donc 1 Ce n'est pas possible ! — Mais enfin, reprit-elle en s'essuyant

la figure avec sa manche, qui est-ce qui vous a chargé de me raconter tout cela ? — Qui ? Personne. Seulement j'ai beau-

coup connu Albert Durand et votre soeur. Je vous ai vue toute petite au théâtre. M. Leduc est commerçant. J'ai cru devoir vous prévenir, voila tout. Maintenant, je m'en fiche, vous en terez ce que vous voudrez, — Je vous remercie, ajouta-t-elle après l'avoir fixé quelques instants, vous pouvez vous retirer. Elle sonna la bonne, à laquelle fit signe de le recouduire. Marsupier. se voyant congédié, n'attendit point d'avoir quitté la chambre à coucher pour mettre son chapeau. Il gagna la porte, cette fois sans crainte de poser ses grosses bottes sur les tapis et, une fois dehors : — Ça chauffe l murmura-t-il en se frottant les mains. Reste à savoir ce que fera M. Leduc dans tout ce grabuge. XVI

Quand Mme Lechesne et Marsupier se racontèrent le résultat de leur double démarche, peu s'en fallut qu'ils ne tombassent dans les bras l'un de l'autre. Ils retournèrent aussitôt chez M. Chamard qui I reçut l'horloger comme si rien ne s'était passé entre eux. Mme Loiseau lui offrit

un petit verre et des cigares. Marsupier, en route, avait résolu non seulement de spéculer sur la blessure que l'abandon de Sarah faisait à l'amour propre de M. Chamard, ainsi que sur la cupidité de Mme Loiseau, "mais de se venger du mênw. coup de la lettre d'Albert, de la dernière réception de l'aînée des âbraham et de la façon dont sa soeur l'avait, pour ainsi dire mis à la porte. Aussi forma-t-il un plan d'une simplicité terrible : faire déposer par l'ex-marchand de pâtes une plainte en escroquerie et citer en témoignage Albert Durand, sa femme, M. Leduc au besoin Mme Lois::au, c'est-à-dire les compromettre tous à la fois en les englobant dans un même scandale. Les gens dont la spécialité est de s'occuper d'affaires véreuses ; marchands à tempérament, entrepreneurs de crédit, prêteurs sur gage, usuriers, etc., finissent par avoir la haine de leur client comme le voleur celle du locataire de la maison où il pénètre. L'un entre en relations avec vous, l'autre escalade votre'mur avec l'intention de vous voler sans vous faire plus de mal. ( A suivre )



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