Mémoires d'un sousofficier : mes campagnes en Afrique et en Asie de 1889 à 1899 / par le sergent Bolis Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Bolis, Ernest (1870-19..). Mémoires d'un sous-officier : mes campagnes en Afrique et en Asie de 1889 à 1899 / par le sergent Bolis. 1905.
1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF.Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : *La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. *La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. Cliquer ici pour accéder aux tarifs et à la licence
2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : *des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. *des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation.
4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisation@bnf.fr.
M茅moire d'un
jSou~Officier
Mes
Can)pagneS en ~r;que de t8&9
e~ en ~S)e
t么99 par
le
BOLIS
Sergent
CHALOn-SUR-SAOnE Imprimerie
du
Courrier
1905
~Sa&M-et--Loir;
t~R~res ~n
Sous-Officier
MES CAMPAGHES En AFRIQUE ET En AStE ~!&&9
<t
Mes premières
!Ô99
années
Né au pays annexé, j'eus dès ma plus tendre enfance l'idée de servir la mon ancien pays, France. Dès l'âge de dix-huit ans, je quittai la Lorraine à Marbache, pour venir m'établir où, comme tant d'autres, j'aurais pu, pour me faire attendre un âge suffisamment avancé, naturaliser, me soustrayant ainsi aux exigences de mon pays de protection. Mais cette idée de vivre dans un servi me répugnait et me pays sans l'avoir souverainement paraissait injuste. donc Le 24 décembre 1889, je m'engageai à Saïda. pour cinq ans au 2* régiment étranger nuit à la caserne Carnot Je passai ma première du 86° de ligne à Nancy, et le lendemain je pris le train pour Marseille, où j'arrivai à huit heures du soir.
Sitôt
descendu
du train,
je fus conduit,
4 avec
quelques où
Saint-Jean, La
journées. faite pour soufuant ouvriers tenir,
je
deux
passai
en effet, n'était, pas à mon aise. Le mistral, chassait tout devant lui; les
en tempête, des quais eux-mêmes, abandonnaient leurs
sifflements
au fort route, bien mauvaises
température mettre bien
me
de
pluies mâtures des
accompagné les quer Tous
de
compagnons
n'y pouvant travaux. Ce
torrentielles, bateaux
vent, faisait cra-
et
mêlait
au cri strident des lugubres ces bruits sinistres me rendaient
à la pensée de traverser peu songeur ainsi mais rien ne pouvait démontée, mon ni déranger la moindre courage, combinaisons. arrive
Enfin
du
l'heure
quement
fut
venaient
s'abtmer
plus
départ. du soir,
ses
sirènes. bien
un
une
mer
abattre de
mes
L'embar-
à 8 heures le <S<MHtrapide à bord jM~te~, duquel j'avais plis place, prenait le large. La pluie tombait si drue et si intense étions dans une obscurité que nous complète des le vent, gonflées vagues énormes, par tantôt
qui, poussé se balançait Peu
Quelques
matelots,
côté
de
tous
déjà
nous
fait
notre
et tantôt
afin voyageurs, étaient descendus
avaient .vagues vomissaient en ments,
d'un
flancs
au gré des flots. à une vie aussi habitués
aux spéciale tous malades.
secoués,
aux
d'un
autre,
mouvementée à vrai
étions, d'être dans
leur
navire;
un
la câle,
entrée sourds
de poussant en proie au désagréable
peu
et dire, moins où
les
d'autres gémissemal de mer.
s Toutes une
les
odeur
J'étais passagers. madriers
de ces
éjections
insupportable. resté sur le Nous
malades avec
pont
nous
ne pas pour qui nous mouillaient
un
nous peu plus calme, peu de repos. la nuit ait été Quoique jour pour contempler du jour, inondant les flots miroiter
à travers
couleurs
de
l'arc-en-ciel.
ranimait
un
peu
les dangers on après,
oublier Peu Nous
regardions
d'empressement, nous fatiguait
nos
trois à
des
par les à la tête.
pieds nous
restâmes
le jusqu'après devenant mer, de prendre
permit
un
très
de ses rayons lumineux, les vagues les brillantes Cette
image féerique faisant en nous
cœurs
de la veille. signala de leur mais
tellement
à distinguer
peine
ou
tout le mauvaise, fut sur pied à la pointe du le lever du soleil. L'astre
cependant,
faisait
deux
cramponnions être emportés
des vagues, Ne pouvant pas nous abriter, dans cette fâcheuse position du golfe de Lion, où la passage
monde,
répandaient
le
les
côtes
côté
avec
beaucoup très vif,
devenu
soleil, la vue
les points
d'Espagne.
que
nous
avions
saillants
les plus
du
rivage. les Après table soupir que Le
les côtes fort
rendre, Enfin, Le
dangers courus, de satisfaction d'Afrique
ce fut
avec
que nous venaient d'être
Sainte-Marguerite, se dessinait nettement
le péril était passé n'avait Sotnt-JttKeM
où
un vériapprîmes
signalées. devais me
je à l'horizon.
nous pas
étions
sauvés.
encore
stoppé
6 bande d'Arabes et de noirs du Maroc qu'une avec impatience notre arrivée attendaient pour de notre navire. Ce fut opérer le déchargement étonnement que de voir ces pour moi un grand aussi noirs que de l'ébène, rouler preshommes que hors de leurs orbites leurs gros yeux blancs. à les voir gesticuler Je m'intéressai beaucoup Ils poussaient à tue-tête des cris entre eux. laissant leurs belles inintelligibles, apercevoir dents
blanches.
à les regarder, car nous Je n'eus pas longtemps au fort fûmes emmenés, moi et mes camarades, ce petit trajet nous Durant Sainte-Marguerite. de marchands d'oranune quantité rencontrions qui en remplissaient ges, de ngues et de dattes, somme de trente nos chapeaux pour la modeste centimes. dans ce restés Nous sommes quatre jours camade nouveaux fort, faisant la connaissance nous comme pour le 2e régiengagés rades, Sur une trentaine ment étranger. que nous étions,
toutes
les
nationalités la majeure
mais représentées, comme moi, des pays annexés. donc pour Nous partîmes au dépôt fûmes placés pour
se partie
rochers
venait,
Saïda
et là nous
notre
instruction
militaire, qui fut assez pénible. sorties furent tout Les premières d'aller explorer nous étions heureux et les
trouvaient
à fait gaies;, les montala entourent
qui abrupts à ce La température, Il faisait bon sortir. au mois de janvier, était en moment de l'année,
gnes ville.
7 effet
très
douce
et
la
végétation
commençait à visiter aussi
J'aimais déjà à renaître. beaucoup les villages de quelques maiarabes, composés sons en pierres sans plâtre, une toiture en bois recouverte
de
terre
et
une
porte aérant ils offraient le plus bizarre aspect. était des plus modestes. Il ne se
l'intérieur; L'ameublement
composait généralement de lits, et un foyer sur
des
faisaient
le couscouss
et
trouvais
délicieux.
De temps
en temps
au village de Nazareth, su relever qui avaient construisant abritées bres
de
que
la
servant
où les Arabes maure
avec
des
par beauté
des
je
que camarades
Espagnols, du pays en y à un étage;,
maisonnettes
du soleil rigueurs tout à l'entour.
plantés
nattes
pierres, le café
j'allais habité
de jolies des
seule
par
de beaux
ar-
Je
encore dans cette passai quelques jours ville de Saida,où heureux à ravir, je me trouvais avec un et, sitôt mes classes terminées, je partis Il y avait six jours de détachement pour Thiaret. marche
et
les
étaient
étapes
de
25
à 28
kilo-
de étions que nous obligés très dure, car nous avions me paraissait porter tous nos effets, les tentes plus que l'on montait à volonté dans la plaine pour y prendre quelque mètres.
La
charge
repos.
Les
peine
perdue Aucun
pain.
Espagnols
vivres pour
nous
nous
boulanger savaient faire
eux. Nous pour que chercher dans la iorêt
défaut
faisaient
que de aux étapes
chercher
des
du
les seuls, n'en avaient
le pain, mais réduits en étions voisine
et c'était
glands
à
aller doux,
8 cuire dans les cendres du foyer. que nous faisions Parfois nous avions la chance de rencontrer un berger,
qui nous
lequel
nous
vendait
du
nous
jetions
avec
ces journées Après tant d'incidents, nous de jours après,je avec une bonne La
nature
rait
beaucoup. mes loisirs à pour pour bords
moyenne
des
ruisseaux
même,
Cette mois
vie de
troupes
de plaisirs
engin,
récoltes nous
Peu
caporal. m~atti-
soit
dans
hérissons
les
de
buissons
ou encore
aux j'allais
tortues; jusqu'à
déloger
terriers.
mai, époque à travers la
les
de
et je fus reçu
pour être élève de ce pays nouveau
des attraper sur les rochers,
criquets, qui faisaient donc Je partis avec téger
et remplies à Thiaret.
le moindre j'employais soit sous les lauriers-roses
grimpant chacals de leurs
les
sur
avidité.
un examen
aller, plus à l'aise, la chasse aux
y lire y faire
de mouton
si pénibles arrivâmes
passai
sauvage Aussi
lait
de
avions
dura
champêtres à laquelle
jusqu'au des envoya
on
plaine pour la désolation
y détruire des colons.
les
ma
compagnie pour prola ferme Guelbat. Comme toile
une
d'un
mètre
de
aux troupes hauteur, qui, grâce qui procédaient à la même se prolongeait à une destruction, A l'intérieur les indéfinie. des tentes, longueur soldats
avaient
creusé
des
fossés
de
4 mètres
carrés. sur la tente, s'abattaient criquets munis chacun d'un bâton frappaient
les
Lorsque les hommes derrière fossés,
la où
toile les
pour Arabes
faire
tomber
n'avaient
plus
les
dans
les
qu'à
les
9 écraser
en trois
près
les
A chaque nous partir, les
perches, vanter les
retournés à
à l'aide
vignes, où, nous faisions
à Thiaret, les colons
aider
dura
bout
de criquatsque pour mission
nuage avions
ailes,
voyions de nous rendre de ferrailles
où chaque
sommes
nous soldat
la
et de
fin d'épou-
à seule
terminé,
pour
à peu les cri-
nous
du bruit
criquets. fois ce travail
Une
travail
desquelles se servant de leurs
quets métamorphosés, s'envolèrent par nuées.
dans
Ce
piétinant. au semaines,
était
récolte
occupé de leurs
moissons. Au mois d'une village d'une
forêt.
épaisse d'Arabes ne Espagnols. fermes des
aider
les
très
des
légère,
généralement de la tête, qui
les
points d'étoile
dans
en
forme de
que
centaine
importance
six
ou
cinq aux
grosses
fûmes
milieu
les uns
occupés, les caserne,
leurs voisins.
sac
de
travaux.
venir je voyais Habillés d'étoffé surmonté
ils fusil, et s'en allaient les
derrière
dodelinant moukères
ci portaient en et un point Les
d'un
montaient
Celles joues du front.
à
autres
différents
leur
un âne, en chantant
accompagnaient. noirs sur les au
d'une
de Frindha,
douars
armés
burnous,
guère
d'une
au marché
Arabes
Frindha, petit pour d'un coteau au milieu village
nous
colons
Souvent
un détachement
environs.
ce village construction
à la
Le
compte H doit son
Dans
les
avec
d'août, je partis, trentaine d'hommes, assis sur les flancs
bébés
deux forme étaient
–10– sur le dos leurs tandis portés par mères, que ceux les suivaient, qui pouvaient déjà marcher accrochés leurs misérables haillons. Du après dernier des enfants tous avaient père jusqu'au un
teint
sale
Souvent
et sentaient aussi
les
très
mauvais.
Arabes
se rassemblaient
à
Frindha
pour la fantasia. Armés de leurs fusils, dont ils ne se séparent les cavaliers leurs armes en lançaient jamais, faisant le coup sans ralentir la vitesse de partir leurs
coursiers, qui cependant Tout en exécutant ces
allure.
ils poussaient des de comprendre. possible
donnés, pas
d'un
L'Arabe, constitution
teint
couraient
à toute
mouvements
désor-
cris
qu'il
mat, est Il laisse
robuste.
en
ne nous
général
était
d'une
toute pousser courts. L'intelligence
sa
et porte les cheveux est bien supérieure à la moyenne, mais malheun'est reusement pour lui, cette intelligence pas
barbe
cultivée. L'été, chaud, de leur
côté,
dans
le
lorsque les Arabes
les
soleil
partent et se couchent
gourbi,
douars, toile très
foyer. Mais
assez
abrités
sur
un
bande
en
sous
les
peu trop ou chacun arbres
seulement
par à la fumée
noircie
épaisse
parlé
devient
l'Arabe,
je continue
ou leur du
mon
récit. Le 20 novembre, mon détachement jours velle
de marche résidence.
donc Frindha je quittai aller à Géryville. pour de cette nous séparaient Les
routes
étaient
pierreuses
avec Dix nouet
-H– difficiles
marcher.
pour
meaux
pour
ou trois
nos
porter
avions
vivres.
ne vois
oùje
étapes,
Nous
Nous
des
rien
cha-
fîmes
deux
de bien
saillant
à signaler suivante fut Saïda que puis l'étape de revoir, je fus content car c'est là qu'avait dé buté ma carrière militaire. Le lendemain, nous la direction prîmes dernier d'Imeladiard, village de cette plaine. touffes
avant
contrée,
de nous
la
ce pays, en effet, quelques en temps, des mirages, et, de temps ne se présenta à nos yeux. C'était un
Après d'alfa
plus rien véritable
désert.
Heureusement touffes
dans
engager à part
d'alfa
nous
nous le et les pour thym servirent pour faire cuire nos
alimenta. A l'étape suivante se trouvait destiné à abriter pèce de hangar, passage. Ce borge sa
fille,
d'épicerie, de pouvoir Leur
vie
était
gardé s'étaient
qui où
chacun
adjoint de nous
renouveler s'écoulait d'au
un
par
ses
borge,
es-
les
troupes
de
et Espagnol un commerce
fut tout
petites
bien
moins
un
tristement, 30 kilomètres
heureux
provisions. car ils étaient de
toute
de Français
que
les
pes de passage. Une encore à signaler étape où se trouvaient Sfissifa-les-Saules,
fut
celle
un
détache-
ment
hommes
éloignés bitation
et ne voyaient
de
légionnaires
l'administration, passage. Là, avec de tentes
et
quelques ravitaillaient et du
trou-
de de
les troupes de de petites sous
qui nous couchions l'alfa
ha-
thym
pour
matelas.
-i2– Je dormis vais
très
ne me doutant bien, pas du maudevait me jouer le thym. Je me que en effet, le lendemain matin avec un
tour
réveillai, violent
mal
de tête.
Le
soir, nous arrivâmes avions l'eau et le bois
à Ben-Etap, à discrétion.
nous
l'alfa
pour
servions-nous faire
des
de
feux
de joie,
et
encore
vertes
de
fertile.
Il faut
chaume.
donnaient Le
dire
même
bataillon
partie, mulets. à nous signal. rement gnoles. chercher
avait
du
du
ne
thym que nécessaires
froid.
Enfin, haimportant,
peu et qui, cependant, à 300 Arabes et Israélites, dans des recoubaraques
250
chichement
Aussi
rendus
par les premières apparitions on arrive à Géryville, village bité par quelques Espagnols, compte vivant
où nous
Le
terrain
aussi
n'était
pas
les
que
pas la peine de légionnaires,
ne se
Espagnols de le cultiver. dont
très
je faisais avec des
une
montée compagnie Nous étions sur le pied de guerre, prêts d'un à un autre au premier porter point des vivres Le service nous était régulièassuré
de
Saïda
par des voitures espamontés allaient souvent
Les
légionnaires du bois dans
une
forêt
distante
de
de 16 kilomètres. C'est alors que beauGéryville n'étant se coup d'entre nous, pas bons cavaliers, laissèrent à la des désarçonner grande joie camarades
qui
avaient
selle.
Malheureusement, excessif et la plaine
à bien
réussi le se
froid
se tenir
devint
recouvrit
d'un
en
bientôt épais
manteau
de neige. Le 2 janvier, on demanda
des
volontaires
pour
13 le Tonkin.
Vous
joie je ressentis bientôt suivie le docteur
à cette d'une
me
tenir
ainsi
partir. Mon rêve
allait
expédition. mais brisés, tant
jeune
pour
projets Tous.mes je ne voulais pas
la clémence
de mes
de me
décidèrent
donc
A la visite,
déception. effet trop
en
laisser
se réaliser. nous
1891,
arrivions
et chacun
imaginer quelle Mon illusion fut
113 hommes partîmes Saïda. Le quatrième jour, pour dont j'ai parlé plus haut, au borge
Le 20 janvier et 3 officiers nous
amère
là. J'implorai que ceux-ci
supérieurs
vous
nouvelle.
trouva
à cette
prendre part se trouvaient m'en
ne sauriez
de
se
nous
chez
précipita
l'Espagnol Mais quelle
ses renouveler provisions. pour en ne voyant fut notre que plus stupéfaction du malheureux murs et le cadavre les quatre à leur à peine était reconnaissable, car, qui tour, les chacals Ce revendeur
n'avaient avait
d'une
bande
enlevée
ces
plus
par aucune
trace.
barie
Enfin,
deux
Saïda, où l'on Cette opération Oran.
dû
laissé être
La fille
d'Arabes.
car
inhumains,
après, jours nous distribua terminée,
que le squelette. de la barvictime on n'en nous
trouvait
arrivions
on se mit en route
en tête, musique zouaves, au quartier conduire nous pour été dressées, avaient des tentes
part
dû être
nos meilleurs
Les
La municipalité d'Oran, fit envoyer nous à la fête,
recevoir.
avait
nous
à
effets. pour
attendaient
où d'artillerie, à nous prêtes voulant prendre du tabac, du
-14– à cigarettes
papier
Le lendemain, revue du général
bronzées
petites
le
quai, commandant
cérémonie, soldats qui
vieux ces
sur
la
rant
et quelques
par
j'admirais se trouvaient le soleil,
nous
douceurs.
le d9" corps. avec plaisir parmi
amaigries
la
passions
Dules
fanous, par les fati-
à l'aspect un peu sauvage même. gues, rude, lis avaient cet air martial, admirablement guerrier notre belle armée sous qui caractérise d'Afrique, leurs
usés recouvrant des faces à grandes képis avec leur front barré du pli menaçant barbes, des sourcils à se froncer habitués en face du
Leurs comme péril. yeux flamboyants, remplis du reflet de quelque lointain semblaient mirage, avoir une et un éclat emprunté profondeur aux
étranges contemplées. sait serrer toujours ques
avec
force
longuement instinctif leur fai-
leurs
à se servir
armes
dont
habitude
par
ils sont atta-
des
imprévues. attitude
à braver
était la mort
celle
et aux
accoutu-
les champs de bataille, donne jointe l'intrépidité de ceux qui ont dompté leur
corps
à la disette
fatigues.
Aussitôt par s'effectua
d'hommes
sur
l'assurance ayant que à la stoïque indifférence en façonnant la souffrance
mes
avaient
qu'ils Un mouvement
prêts
Leur més
solitudes
après
eut
lieu
la répartition
hom-
des
dix, caporal compris. L'embarquement de suite sur le Cornorain et, tandis
nous la musique des zouaves niers nous adieux, prenions
ses
envoyait déjà
nos
que der-
places
15 la cale,
dans
où nos
couchettes
étaient
super-
les unes aux autres. posées Le CoMtoroM~, marchant à toute héiice, longea un instant les côtes d'Afrique, mais la nuit tombait
déjà
et nous
La Méditerranée de fortes
de les
empêchait était
agitée à notre navire.
secousses
distinguer. et occasionnait
beauAussi, nous furent-ils coup d'entre pris du mal de mer; arriva l'heure du repas, dédaiquand beaucoup de se lever, ce qui permit aux passagers gnèrent de faire
valides La
copieux
passagers, se penchaient d'estomac, couchettes pour vomir plus
Le spectacle était La pluie tomba de
obligea
déjeuner. en proie
des
plupart liraillements de leurs
un
vraiment toute dans
rester
un air insupportable. pirions avait hâte de voir réapparaître la haute contempler et les les clairons heures, le branle-bas page sonnèrent voir
Tout
le monde
pont,
où,
du
fut vite
sur
moins,
on
à l'aise.
ce
qui nous où nous res-
nuit,
notre
au-dessus
commun.
peu la
à de cruels
cale, Chacun
de
nous
le jour pour poumer. vers 6 Enfin, tambours dans pied
de l'équiles batteries.
et monta
sur
le
l'air
pouvait respirer Après les distributions
de pur à pleins poumons. au nettoyage café et de tafia, l'équipage procéda avait son travail escouade du bâtiment. Chaque défini.
Telle
lavait
escouade
le pont,
Les
uns
détritus
les
loch
de la machine, calculaient à quelle
vitesse
lavait
les batteries.
Tous
les matins,
après
jetaient autres
telle
autre
à la mer
au moyen nous filions.
ces diverses
opérations
les du
–16–
police et le capitaine de vaisseau nous passait en revue. A partir de ce moment nous étions aussi en profilibres, tions-nous pour nous livrer à des jeux de toutes sortes. on changeait
la
de
garde
Chaque fois que la mer étions obligés d'aller nous Quand
était mauvaise, nous coucher à 5 heures.
la mer était plus belle, nous restions sur le soleil se couchant dans pour admirer
le pont les flots derrière
l'horizon
enflammé.
était attirée par Souvent, aussi, notre attention à l'affût les marsouins et les requins qui, toujours d'une nouvelle dans notre proie, nous suivaient marche. Par les temps d'épais brouillard, nous lancions des feux de bengale, pendant que la sirène, aux cris aigus, avertissait les autres navires de notre présence. arComme, parmi nous, il y avait quelques où tistes, nous avions monté un théâtre-concert, une petite tous les deux jours nous faisions là c'était soirée. notre départ d'Oran, Depuis notre
vraie
seule
de passer midi.
sans
distraction trop
d'ennuis
et l'unique nos longs
moyen après-
de quart l'officier Un matin, vers 11 heures, Tout le monde de se signala les côtes d'Egypte. sur le pont pour mieux voir. Au preprécipiter comme couvertes mier abord, elles nous parurent de neige, tellement elles étaient dénuées de toute verdure. blancs,
que rochers partout le moindre indice d'habitation.
Ce n'était sans
tout
–17–
Peu et
le
on finit par distinguer après, faîte des maisons d'une ville
(Port-Saïd)
qui, Nous
consignée.
les
égyptienne nous était
malheureusement, apercevions
déjà
quelques à coup
de
barques
phares
pêcheurs qui dénotaient, du port, nous vîmes un sûr, l'approche quand venir nous chercher nous petit vapeur pour dans la rade. guider A peine le Como'cttM tjtait-ii arrêté qu'une foule
de camelots, envahissant cherchaient à écouler parmi chandises
de
toutes
mais sortes, de fruits tels que
principalement bananes, vendaient
mandarines, des aussi à
dénommaient goum de la
tue-tête et
bijouterie avec égyptienne
se
composant noix de coco,
etc. Ils nous dattes, de gomme qu'ils <c ratagoum! rata-
figues, boites
», de nombreux
voire
coquii~ges, de
des
jolis
à raison
de
même en
peignoirs
franges
Ce que nous préférions aussi fin que des tabac, vendaient
le pont du navire, nous leurs mar-
toile
métalliques. leur
acheter,
c'était
du
nous qu'ils la grosse
cheveux, deux sous
poignée. le pont, nous Depuis mener tranquillement passagers Le service fait, tous
faire
visiter
des
voitures
car
une
les
principaux des passagers.
quement
vingtaine
L'approvisionnement Comorain reprit,
les agents se provoyions sur le quai, envoyant les Ieur« bagages à la douane. avait
d'être
très
bien
de celles-ci, représentant attendaient le débarhôtels, de
sa
l'air
marche
charbon pour
fini, traverser
le le
–18– canal
de
où à chaque Suez, de se garer pour laisser venant en sens inverse.
obligé navires
instant libre
l'on
était
passage
aux
De chaque vaste côté, ce n'était qu'une plaine de sable, où pas un arbre, touffe pas la moindre d'herben'osaient affronter les chaleursexcessives du soleil. fer
A notre
de Suez
la
droite,
à Port-Saïd,
sa longueur. 36 heures Après
du
ligne
qui
longe
chemin
de
le
canal
le
CotKo'a~t
dans
toute
arrriva
à
Suez
de
traversée, nuit tombante
à la
et
mais doublant de vitesse, s'arrêter, la mer Rouge. Au fur et à mesure que nous nous dans cette se faisait mer, la chaleur plus sentir. le costume
Aussi
nous
eûmes
d'été.
Nous
restâmes
vite
là, il entra
dans
pénétrions de plus en
fait une
sans
d'adopter huitaine de
entre le ciel et l'eau. jours La première escale fut Obock, où le ContorouK renouvela son charbon. A peine étions-nous signalés devant
bande
qu'une de nous
à la nage dire de leur
ce qui voulait Vivement intéressés leur
négrillons en criant
vinrent
au-
« A la mé!
»
jeter un sou à la mer. ces gamins, nous par tous sous un plongeon que, par
des
jetions ils rapide, mettre dans
de
avaient
vite
fait
de
et
d'attraper
leur
leur de bouche, portemonnaie circonstance. Nous ne descendîmes pas à Obock se faisait en effet par l'interl'approvisionnement médiaire Le cette
des
chalands.
CoMw<M?t mer,
où
continua la chaleur
sa devint
course
à
si excessive
travers que
–i9–
l'on
fut obligé, de le recouvrir et de prendre C'est dans que
nous
Cette
rester pouvoir toile constamment
de temps en temps cette traversée de
eûmes
mes naires, suite portés obsèques. la planche
pour d'une
à déplorer
deux
dont camarades, à l'amphithéâtre Ce fut vite
fait.
sur
des la
les corps
n'avait
duré
écartant
le souvenir de ce lugubre esprit Nous restâmes encore une huitaine Par
deux
qu'un filions
nous
notre
et l'eau.
ou
pête,
à
flottant
la
qui, probablement, était venu s'abîmer
peuplent
cette
les
dérive,
trois
débris
poussé sur les
de
spectacle. de jours
nous aperçûmes dans le lointain cependant, rencontre. navires notre qui saluaient ces moments-là aussi que Ce fut dans vîmes, vaisseau
aux
sur corps, placés dans les flots. précipités
furent fatale, triste cérémonie
ciel
de légionfurent de
Les
sans nous arrêter, et, presque de nouveau sur cette mer maudite,
le
Rouge
procéder
instant
entre
douches. mer
décès
pour
le pont, mouillée
fois, des nous d'un
par la temrécifs qui
mer.
ces longues de mélancolie, journées Après tout heureux nous fûmes d'apprendre que nous où nous devions de Colombo, faire approchions escale. Il était
environ
7 heures
du
matin
la quand sa beauté.
nous dans toute apparut anglaise et perdue dans d'une colline au pied Bâtie se fait remarquer la ville de Colombo verdure, cité
par la grande tation. Comme
de propreté en la plupart
ses des
maisons villes
la
d'habibâties
par
–20les maisons
les colons, leurs
balcons
jolis
entourée
Chacune
est
protègent Au sud
des
rayons de l'arsenal
suspendus de beaux
aux
trop chauds de Colombo
du
un
des
de là, se trouvait
kilomètres, sites des
toutes
se ressemblent
avec
fenêtres.
arbres
la
qui
soleil. à 3
et
plus
4
ou beaux
environs.
distinct un faubourg village qu'un plutôt bordée La route de Colombo. qui y conduisait, d'une belle de chaque côté rangée d'arbres, forêt et des entre une était enclavée épaisse C'était
rochers clairières
surplombant on apercevait
maîtres
semblaient
la mer.
Ça
quelques s'être retirés
et
là
villas là pour
dans
les
dont
les
y vivre
la plus complète. admirablement journée, des souvenirs d'enfance,
la solitude
dans
Cette
rappelait nous aimions,
par les belles dans nos ébats
nous passée, où gamins, de prinmatinées
la verdure pliant temps, prendre de la rosée. sous le poids de regrets nous Avec quittâmes beaucoup sur l'Océan et le Contoreun Colombo, s'engagea Indien. Quoique l'horizon, que nous C'était
le
la chaleur
hublots Ces
et l'on
précautions
car les vagues,
d'air.
littéralement
manquions de facile
Le vent préparait. avec mit à souffler les
derrière déjà disparu si accablante encore était
eût
soleil
prévoir grossissant rage. Vers cargua furent
enflant
les
se tempête qu'une de plus en plus se 11 heures, on ferma voiles.
à temps, juste prises de plus en plus, s'élevaient
-âidéjà à des hauteurs dement sur le pont, à
pieds debout
retombant effrayantes, où elles nous inondaient
la
même tête, sur la passerelle,
l'officier
lourdes
de
quart, la commandait
qui ma-
nœuvre. Tous
les
objets qui n'avaient pas été attachés dansaient d'un bout à l'autre du pont. Les éclairs se succédaient sans et le tonnerre interruption faisait
retentir
ses
Le
grondements. un lion en furie, rugissait les mâts pliait jusqu'à
comme
vent, les travers briser.
sinistres
cordages,
à les
Les
enlevaient le CotKOt'tWt vagues comme un fétu de paille et le laissaient ensuite retomber à pic dans le gouffre. A chaque éclair il nous semblait sur une mer de feu. naviguer Etendus
sur
nos
couchettes, aux cramponner
obligés ne pas
de
nous
parfois sorties
si violentes de l'eau
notre
à terre.
tomber
nous
étions pour étaient
planches secousses
Les
que les hélices tournaient à vide,
complètement ce qui retardait
marche.
dura jusqu'à 2 heures périlleuse du matin. A partir de ce moment, les vagues devinrent moins le vent s'apaisa petit à grosses, 10 mars, dans le calme jusqu'au petit et tout rentra Cette
date
de
s'arrêtant chandises, de terie ressemble
situation
notre
arrivée
pour nous marine plus
à
débarquer allâmes qui, à un
Le Saïgon. et charger à la
CoMtOt'am
caserne
des
mar-
d'infan-
au
d'œil, coup premier une château qu'à petit
caserne. C'était
un grand
bâtiment
aux
couleurs
rouge
-?et bleue, entouré d'une magnifique où véranda, les soldats se promener sans crainte pouvaient des rayons du soleil. Le premier de la même étage disposé façon avait en outre de beaux que le rez-de-chaussée, balcons, peints Les chambres brique vernie.
en bleu étaient
à toutes
les fenêtres. carrelées avec de
Une grande cour, remplie donnaient un peu d'ombrage caserne.
d'arbres élevés, et de fraîcheur
la qui à la
A cette époque de l'année, le soleil est très chaud et dessèche jusqu'au moindre brin d'herbe. Pendant notre à la caserne, on avait séjour bien voulu mettre l'appareil de douche à notre C'était le seul moyen de se procurer disposition. un peu de fraîcheur durant ces brûlants aprèsmidi. Nous allions par groupes faire des promenades dans Saigon. Notre endroit favori était le jardin des plantes, bien assorti en fauves et oiséaux de toutes Chose les arbres espèces. étonnante, verdissaient alors toujours que les moindres touffes d'herbes étaient desséchées jusque dans leurs racines. La ville avec ses files de maisons à deux ou trois étages très régulières un assez bel présentait Toutes les rues étaient bordées d'une aspect. rangée de beaux arbres correctement alignés. On remarquait cafés-concerts où, au quelques milieu de la salle de spectacle, se trouvait un grand
panca
pour
éventer
les consommateurs.
-?Le
une
est
panca
la salle, mû par D'autres naturels vous
éventer
la somme les
enfin, bagatelle dement
des
un
indigène. s'offrir pour
la soirée
s'offraient, à faire le
deux
s'acclimatent
A Hué, marchandises L'arrêt devant
la
une
très
rapibien
baie
mer
des
pour de France.
le soir
firent
à vapeur
aucun bien
des
déposer
même
où nous Dalon, les rochers qui
à
pour contiLe voyage plus calmes.
s'arrêta
apportées fut court, car
tellement entrer, sont dangereux. Des chaloupes remontant
plus
soin de ne faire ayant ne sortir se garantissant qu'en du soleil.
sur jours le CotKo'aMt
la
pour
de la ville.
Le 14 mars, nous nous embarquions nuer notre route dans la mer de Chine. dura
de
plafond
moyennant 3 ou 4 centimes. D'autres
le tour
Européens mais en
ardeurs
toute
pousse-pousse, de 25 centimes,
Saïgon, excès et de
au
que tire du pays venaient
pendant ridicule de
possible
Les
fixée
planche une corde
nous
étions
ne
pûmes affleurent le
pas l'eau
service
les
vivres fleuves, transportèrent à leurs différentes destinations.
voyageurs Le détachement
et et
descenje faisais partie la nuit et le lendedait à Haïpong pour y passer où il fut main à l'aube, Hon-Goa, pour repartait à Hon-Goa. contrées. Je restai en quatre réparti Deux
jours
dont
entiers
personnelle propreté le lendemain nous l'ennemi.
furent et étions
consacrés
à notre prêts
à notre
et équipement, à faire face à
-34On
ne
laissa
à la compagnie que quelques et les hommes employés qui, par trop fatigués du voyage, avaient été exemptés de tout service. Tout le reste était commandé de garde et la faction à l'intérieur prenait de la citadelle, sur les remparts ou les miradores. Pendant mais le jour tout allait pour le mieux, dans les ténèbres de la nuit, les mouches à feu venaient nous inquiéter. N'étant toujours pas habitués à ces vilaines bêtes, il arriva à plus d'un d'entre briller dans nous, en voyant ces insectes la nuit, de taire feu, croyant les yeux apercevoir d'un fauve. nos heures de faction Fréquemment, pendant nous étions les rebelles, attaqués par qui, de l'obscurité des nuits, s'approchaient profitant des murs de l'enceinte et tiraient sur nos casques aussi nous fit-on le képi, le blancs; adopter casque fut réservé pour la journée. Le 28 mars, un convoi de blessés et de malades nous arriva de la colonne de Song-Jion. Comme il fallait remplacer les manquants, nous dix partîmes 20 tirailleurs, rejoindre marche.
de grand cœur, avec légionnaires, le convoi de vivres et escorter la colonne. Il nous fallut deux jours de
à étaient quinze jours, trois colonnes la poursuite retirés dans des pirates, qui s'étaient leurs repaires situés tout en haut d'une montagne Depuis
boisée. Les brigands avaient des tranchées recouvertes garnies
de piquets
eu soin de creuser
empoisonnés.
de
palissades Le tout
et était
-?recouvert
de
dissimuler
la vue.
Parmi
cette
du
poste résident.
de
qu'un hommes
sergent étaient
bagages. De nos
de sous
leurs
voisins, fatiguées, d'attendre
ordres
que le riz. A notre arrivée
quelques armes et
formées
étaient
avaient
en respect pirates communications
d'autres
le
de
de marine;
se je faisais partie, et se et de légionnaires de M. le commandant
Les colonnes
permettant de prendre
avec
de l'infanterie
tirailleurs les
avec
à l'ennemi
dont
celle
miliciens
assassiné
clairon
deux
en
au juste le pas seulement savait
on
traîtres, et un
pour
des
d'être
connaissait
colonnes, et de soldats
Bergougniaus. les de tenir toutes
venait
passés
troisième,
composait trouvait
où
trois
tirailleurs la
ces
branchages
se trouvaient
bande
Tho-Bo, On ne
nombre
et de
feuilles
ainsi un aliments
et surtout
à
pour mission et de couper avec les pays
nos
repos
déjà troupes, et bien mérité confortables
plus à celle
de nos
muni-
Nos troupes fûmes les bienvenus. nous tions, le pain délicieux. trouvaient mais dé faire la soupe, On ne prit pas le temps à boire on fit du café, que nous nous apprêtions vive avidité, lorsqu'une milieu de nous, nous fit tout avec neuf formés.
heures Une
du balle
nette, qui tournoya De là commença
arrivant au fusillade, II était abandonner.
les faisceaux matin, une vint même frapper une comme en l'air réellement
la guerre,
étaient baïonflèche.
à laquelle
3
M je devais vite sur au
l'ordre feu
prendre part. la défensive clairon
les le
sonna
tromper, l'on n'en
mais
courut
le
commandant
continua
pas la nuit
le
traître,
ruse
de
coups
le
engagement. Le lendemain, la même
moins
vite
à tirer
le
reconnue
et
de plus belle fin au combat. sur
l'ennemi.
tirèrent
il n'y
mais
au petit jour, que la veille.
ardeur
donna
à passé ». pour nous
feu
fut bien
fusil,
et
clairon
ce que vint mettre jusqu'à Nous avions du terrain déjà gagné Pendant la nuit les sentinelles quelques
armes
colonnes.
autres
« Cessez cette
aux
« Commencez
de sonner
)) pour prévenir C'est alors que
l'ennemi,
On
eut
bien aucun
avec
reprit
la lutte
Les
balles de fusils-remparts sifflaient grosses mais nous allions au-dessus de nos têtes; toujours de l'avant. de canon, On amena des pièces qui à démirent bientôt les tranchées ennemies couvert. ils
Quand
leur
virent
les
se mirent pirates mais ils n'en gardaient
positions. A chaque pour
moins
pas
dégager considérablement
de
notre
gênaient La journée l'idée -dans
de quel
mais, pour tête lourde
ainsi
mon
se
trouvaient
compte et n'entendais
cris
des pour
affolés, cela leurs
place qui
tir.
se passa sans que nous un biscùit. même manger état
déjouée,
de changions ces broussailles
nous
instant,
nous
supercherie à pousser
mes
personnel, plus rien
eussions
eu
ne
sais
Je
camarades, la j'avais du tout. Mes
-27cheveux
se
dressaient
suaient
tempes
à
gouttes.
grosses Mon
cœur
battait
à se rompre,
non
pas que mais c'était
je n'ai jamais tremblé, fois que je faisais le coup
j'eusse peur, la première Aussi
et mes
de
feu.
cette
beaujournée m'impressionna-t-elle et me laissa un triste souvenir des cruautés
coup de la guerre. Ainsi
la veille, et nous
que
adversaires, des derrière
l'obscurité
vint
les séparer la nuit abrités
passâmes
rochers.
La garde ne signala aucun incident fut que vers trois heures le lendemain la fusillade jours Par s'étant
aussi
recommença
avant charge rochers
un
fâcheux
abattu
sur
à
les
que que les
en
de nos
faisant
sauter nous
il nous combat, de cent mètres de nos
clairons
opérations.
sonnèrent tous
de
pas sautant
des
Là nous
servîmes
nous
en
au
broussailles, bord jusqu'au
de
tranchées de la
un passage, fusils pour nous frayer au loin les piquets empoisonnés. mieux
avancions, les bords
dépassant les chapeaux
brouillard
les
rochers
crosse
le
élançâmes
travers
adversaires.
pirates vaient
matin
violente
contre-temps, le terrain du
l'après-midi, et nous nous
de nos
Plus
ne
ce
précédents.
fut impossible de voir à plus ce qui gênait énormément nous, Dans
et
et
qui, surpris de tous côtés
nous
supérieurs
les
grandes d'une telle
en hurlant
distinguions, des tranchées,
chevelures charge, x Sales
des se
Français
sau-
–28– qualification ardeur.
ne
qui être
Après
faisait
entrés
redoubler
que
nous-mêmes
nous avons trouvé positions, ce que nos ennemis n'avaient
notre
dans
dans
le
leurs tout
camp
dans pu emporter fuite leur leurs leurs leurs morts, blessés, armes blanches et leurs arbalètes empoisonnées. En près
continuant d'une
démolis un chival jambe. Nous
de leur
la chasse, les murs étaient
lamentablement
un
d'enlever
auquel
obus
sur
son
venait
aussi
dos
un
bébé
La
femme était pauvre ne put nous fournir qu'elle sur la fuite de l'ennemi. On
on passa à moitié
dont pagode près de là se démenait
rencontrâmes
portant ans.
faire
trouva
une
baïa
(femme) âgé de trois
à peine
tellement aucun le
également
êmotionnée renseignement de la
clairon
et le doï (sergent) qui n'était que blessé, deux balles dans le bas-ventre. reçues ce moment qu'il se passa un fait pénible ler.
Un
d'envie
sergent la pour et
scalpa dépouille. Si ce
se
fut
d'infanterie belle
sauva
de
chevelure en
une
marine, de ce
emportant
sa
milice mort
de
Ce fut
à
à signapris doï, le lugubre
une
coûta journée qui beaucoup d'hommes à l'ennemi, nous aussi, de notre côté, nous eûmes des blessures bien et la à regretter mort
de deux
d'entre
deux
victimes
Ces Tourreau,
de l'infanterie
à déplorer.
nous du
devoir,
de marine,
le
caporal et un tirail-
-29furent enterrées railleur, à l'endroit même où de balles
percée Le
soir
nous
nous
sur le champ ils
d'honneur, la poitrine
tombèrent,
ennemies.
même
de
cette
établissions
mémorable
dans
un
journée, abanvillage
donné. Tout
de là passait un petit ruisseau, où près fut heureux d'aller se nettoyer. Il faut
chacun dire
aussi
étions
du nécessaire, nous manquant les uns que les autres. soir se passa tranquillement, les différentes retraçant péripé-
que, noirs
plus
du repas de nous chacun Le
ties
de la bataille. M'étant
assis
sur
l'herbe
pour
un
y prendre
de peu de froid une
il me sembla chose repos, que quelque me coulait le long de la jambe. Craignant de mauvais piqûre insecte, je descendis au petit
immédiatement quand je Une balle trou elle
ruisseau, c'était que
m'aperçus m'avait traversera
elle par lequel ressortie était
pantalon.
Un petit
ma jambe, descendant c'est ce qui m'avait froid.
avait
pour me laver, blessure. une
jambe gauche. et celui par pénétré
étaient
marqués filet de sang coulait j usque donné
dansma cette
Comme nous je
passé
nous
n'avions
et que le mal ne me à personne, n'en parlai
pas
de
où
mon
le long
de
chaussure sensation
de
d'émotion par tant pas journée, que je ne me rappelais où je reçus ma blessure. J'avais
sur
Le
dans
cette
le moment
docteur
avec
pas grand, paraissait de me contentant
-30fortement
m'envelopper j'étais
prêt
Après
pour trois jours
à Hong-Hoa, nos effets
mouchoir.
la plaie était cicatrisée après, de nouvelles escarmouches.
jours
Quelques
mon
avec
où
de fut
l'on
de obligé la vermine
détruire
pour
nous
marche,
et
arrivâmes brûler
tous
qui
était
s'y
amassée. Pour dans
comble
nos
rangs sans pitié
frappa qui furent
de malechance,lanèvre terrible et, plus
les balles, que de mes camarades, d'Hanoï. sur l'hôpital
beaucoup
aussitôt
se déclara
dirigés
avec la moisuivant, je partis au poste de Jen-Lang tié de la compagnie pour de de l'infanterie les soldats malades relever Au
de mai
mois
marine.
étions
Nous
40
de la légion
hommes
et
30 miliciens. Dès
notre
allions
dans
piliers l'autre
la
moitié
moitié
ques
très étions
les
hommes
pénible, à bout
Perchés
sur
environnés d'herbe pays, plètement Cette beaucoup
était
brûlée, desséchée.
précaution d'insectes
qui,
suivant
en-
étions
d'une
espèce du les habitudes
sagement
venimeux,
rendait
nous
l'été
lorsque était
après quelPar sa forces.
de
mamelon, petit broussailles et
grande,
toute
aussi
un
de très
contre
nous
à construire le poste position, core le travail plus difficile.
Nous
et les poutres travaillaient et
ceux-ci
gardaient
nous
jours
chercher des
de pirates. attaque était Le travail
le poste.
on construisit
arrivée, les bois
l'avait
prise, même voire
comcar de
–3i reptiles dangereux, De plus, les fauves cher
avec
disparaissaient
l'herbe.
n'ayant plus rien pour se cad'aller chercher un gite obligés
étaient
ailleurs. les
Néanmoins, droits boisés. A l'ouest de
terre
les
rizières
cause
indigènes
du
s'étendait
poste, mouvante. d'où
C'est
une
là
s'échappaient des maladies
première
les en-
respectaient
petite plaine se trouvaient
que des gaz délétères, de nos soldats.
la déveine nous suivait Décidément, c'est ainsi qu'au bout d'une quinzaine minée et la dysenterie, par la fièvre de notre
petite
Dans de les
évacuer
étaient des
très
avaient En
350
sans
que
sur
l'on
mes
ca-
ait eu le temps accès de fièvre
Les l'hôpital. et c'est à peine si les malapernicieux le temps de se voir mourir. des
prévision
se déclarer, sur un petit
la moitié
était indisponible. troupe de huit jours, trois de
l'espace sont morts
marades
partout de jours,
on avait
épidémies construit
mamelon
situé
qui auraient pu une petite cabane au nord, à environ
mètres
du poste. les cadaLà, on déposait vres afin de sauver la vie 24 heures, pendant des autres soldats, plus qui tous se trouvaient ou moins atteints de la terrible maladie du choléra. Pendant cette
hutte,
la nuit, pour
on montait veiller
la garde à côté de à ce que les fauves ne se
repussent pas des cadavres Nous n'étions que deux pour faction.
de nos prendre
camarades. cette
triste
–3:– Comme autres,
malade je n'étais pas aussi que les ainsi qu'un de mes camaje fus désigné, la hutte. pour aller garder
rades, Je m'ennuyais de garde, où,
beaucoup
quoi penser. baïonnette du
complètement A chaque côté
du
de moi, car procher voir surgir des hautes
ces
pendant
heures
je ne savais je croisais
isolé, instant
à la
bruit
qui paraissait s'apà je m'attendais toujours soit un fauve, soit herbes,
un rebelle. Le
3 juillet, d'entre nous renforcer opérer
on pour
le
des plus valides triage aller en reconnaissance et
venant une;colonne contre la bande de
amenait sait-il, munitions. Un
grand détachement On
un
grand
de Hong-Hoa Bac-Ki qui,
village
nous dans
venait
qui
pour
paraisde vivres et de
convoi
de marche jour de Hong-Hoa. la première nuit
passa au milieu d'un des
fit
séparait
du
la
montagne, d'être la proie
flammes. Comme
le ruisseau
à environ
passait
600 mètres
de là, nous étions obligés, pour avoir de l'eau, de faire escorter les porteurs une escouade par tellement ils avaient end'hommes, peur d'être levés
par les pillards. Le soir de ce même
la faction jour, je prenais au-dessus de nos têtes. La
creva orage lorsqu'un à torrents, pluie tombait d'illuminer le ciel, quand, soldat,
de
jaillissement
faction d'éclair,
avec
les
éclairs
tout
ne cessaient
à coup, crut voir,
moi, la silhouette
d'un
un
jeune dans un rebelle.
–33– son arme, il déchargea donnant ainsi à notre alerte une fausse dont les petite troupe à calmer l'effroi et à retenir chefs avaient peine Aussitôt
saisis d'épouvante. porteurs incident. Le lendeLa nuit se passa sans autre main nous reprenions notre marche et ce fut peu
les
temps détachement
après que nous fîmes de Hong-Hoa. la colonne, forma aussitôt
la
L'on
où j'occupais communication entre
de
rencontre
de d'homme place éclaireurs et le gros de la troupe. On arriva bientôt du village auprès d'assaut. Plusieurs devions prendre Au
Au
bout
vrîmes
d'une
la les
que nous sentiers y clairon je
de langue du coup suivi dans un de ces sentiers, m'engageai hommes de l'avant-garde. ment de quelques accédaient.
du
seule-
de mètres, nous découvenant a notre ennemis
dizaine
plusieurs à une
allure aussi rapide que la nôtre. rencontre, la ils placèrent nous Sitôt qu'ils aperçurent, et de armes sur leur crosse de leurs poitrine se cachèrent les yeux libre bras resté l'autre par nos baïonnettes. pour ne pas se voir enfiler fut l'affaire d'un instant. d'eux Se débarrasser On
les
désarma,
cartouches
qu'ils de moitié
ne
leur
portaient la colonne
laissant
que à la ceinture.
quelques
le dans déjà à les portes hommes Les enfonçant village. les huttes, dans de crosse pénétrèrent coups mais ne découvrirent personne. le laissant tous enfuis, s'étaient Les habitants et s'étaient sur la table, encore tout fumant repas La
était
–34– retirés
dans
les rochers
qui domi-
imprenables
la montagne. Après avoir en vain fouillé
naient
une grande halte, qui nous procurait
tout
le pays, on fit de la bonne aubaine profitant un bon repas aux frais de nos
ennemis. Le résultat que quelques Tristement
était
médiocre
nous
n'avions
fait
prisonniers. désappointée, devant groupe
la colonne
se dislo-
son poste. le détafranchi un petit ruisseau, de Hong-Hoa nous quitta pour prendre, chement où il la direction de Doug-Van, à notre gauche, devait s'arrêter pendant le plus fort de la chaleur. qua,
chaque Après avoir
rejoindre
notre petite troupe avait Depuis la dislocation, de marche. Je fus placé a repris sa formation les coolies emsurveiller l'arrière-garde pour nos bagages. un peu de temps pour passer le Ayant perdu de ce fait un peu en ruisseau, je me trouvai De plus le sentier que arrière du détachement. herbes de hautes suivions était rempli nous
ployés
rendant Nous
à porter
notre
marche
plus difficile. les flancs de la de longer se trouvaient de laquelle encore
étions forcés au sommet montagne les rebelles. arrivait L'avant-garde
à peine au bas de leurs la recevait retranchements par que l'ennemi une fusillade des mieux nourries. mais le nous surprit, Cette attaque inopinée moment de stupeur passé, nous procépremier dâmes
aux feux de salves.
:15Aux s'étaient
se cachaient Grâce
la tête
l'herbe.
l'ennemi stratagème, entendant les toujours de nos têtes, on courut
au-dessus prévenir vint à
dans
à ce
mais
voir,
notre
secours
nous
Au-dessus
de nos
en face
de
bizarre
les
de sortir
têtes
porte voix. Ces commandements plus
tenant
effet
de ce
se trouvaient
ainsi et
que
savamment
à nos
bambous
étaient
du
à une
plutôt
les embûches de bambous, et de poudre.
dissimulée
reliait
ces
ennemis.
A notre mèche
enne-
ordres.
nous suivions, ne manquaient pas. Il était obstrué de ferrailles garnis préalablement mèche
dangereux les
donnés
ressemblaient
des
complainte qu'à Dans lesentier
Une
en
rebelles
sur une petite nous, montagne, chef donnant les ordres dans un
leur
posté
et
permit
ne put nous balles siffler
à Dong-Yan de Hong-Hoa. Celui-ci
le détachement
respect, défilé.
mis était
de fusil, nos coups porteurs de chaque côté des bagages et
premiers couchés
ceux-ci
passage et c'étaient
mettaient
le feu à la
des explosions à n'en plus finir. Par bonheur, nous causaient ces engins plus de peur que de mal. un rencontrâmes Un nous loin, peu plus rebelle d'un
blotti arbre.
fabriquer refusa de nemi.
construite sa cabane, était tranquillement
dans Il
des
cartouches.
donner
On le fusilla
des sur
au haut à
occupé
il
Fait
prisonnier, sur renseignements le champ.
l'en-
–36– Comme
il
de pirates notre route Il
était
de
impossible
leurs
nous rochers, à travers la forêt.
était
bien
sortit lorsqu'on Il faisait un soleil ne venait Mes camarades
J'étais
obligé
de faire
cartouches
de
l'après-midi
de ce dangereux de plomb et pas
atténuer
zéphyr blante.
poursuivimes
heures
quatre enSn
les
déloger
cette
passage. le moindre
chaleur
ne pouvaient leurs porter
acca-
plus avancer. fusils et leurs
par les coolies. d'entre eux
Plusieurs
d'insolations frappés comme des mouches. tombèrent On les portait à bras. Tant bien nous arrivâmes à la que mal, tombée de la nuit dans un village. Il était temps, nous
ne
demandions
Quelques-uns extraordinaire,ne se mirent Ceux-là les
camarades Pendant n'avions quelques La nuit les
cependant, se trouvaient
reposer. doués d'une pas
trop
de prodiguer nécessitait leur
que la fusillade
force fatigués. à leurs
en devoir
soins
toute eu
nous
qu'à
état.
de l'après-midi les blessures que
à
nous de
déplorer tirailleurs tonkinois. Nous
tomba.
sentinelles
de
fûmes
manière
obligés qu'il
péen avec un tirailleur. Le pays rempli de fauves des feux à l'entour allumer
y eût
nous
collines. me
un
du
à
du tigre. Je un tirailleur, au
bord
Le camarade
passa.
Euro-
contraignait cantonnement
visites les dangereuses pour éviter double avec fus placé en sentinelle dans de grandes dissimulé herbes, entre deux ruisseau, venais de remplacer.
de renforcer
les
d'un
que je et consignes
-37m'invita
à me
du
de
côté
bruit
défier
l'eau.
se renouvela
d'un Vers
bruit 11
et mon
par une interjection encore inconnue
insolite
heures
du
compagnon sa langue,
dans
entendu le soir, m'avertit m'était
qui
Yen-naYen-na-Koua-houm, ce qui voulait dire « le tigre Koua-houm, »f En effet, un rugissement formidable se fit entendre bouleversa. De saisissement qui nous nos cheveux se dressèrent sur nos têtes et l'effroi nos
de moyens instant. Bientôt
paralysa un court assurance
en face
Le
mais pendant défense, nous notre reprîmes
du péril. un animal
est terrible. Nul ne tigre fuir quand, la crinière la lèvre peut hérissée, contractée il vous tient par un rictus menaçant, sous
son
œil
même gènes, le rugissement
et
s'apprête
à bondir.
les plus braves, quand du tigre, ne sortent
A ce moment
cabanes. les
sentinelles, l'ennemi.
car
on pouvait il n'y avait rien
Le rugissement est comme le roulement il suit
une
impétueux;
Les
ils entendent pas de leurs même retirer à craindre
sourd
et profond lointain d'une
ascendante gamme le souffle comme
indi-
de
au début cataracte;
de sons du
et rauques vent dans une
du tonnerre, il éclate avec le fracas tourmente, de note en note comme puis il va en s'affaiblissant une
détonation
écho.
Tous
sentir
la terre
Dans aussi
un
peuplé
d'artillerie ceux
qui trembler.
en qui se perd d'écho ce cri croient entendent
aussi étrange que le Tonkin, pays infesté de tigres de bêtes, surtout,
38 l'homme
est
l'ennemi
en face
la griffe d'un fauve ou de la dent du tigre et, chose constatée, en campagne les sentinelles sont très exposées à être assaillies veillent sur pendant qu'elles sont
Elles
sont
de
négligé
du
fauve
victimes soldats
s'assurer
sont si,
glissait pas un fauve. on partit Le lendemain de ne pas être incommodés pour comme
de
d'elles.
maints
attentives;
victime
victimes
elles
derrière,
trop
souvent
qui vient par de leurs gardes morts
derrière très
pour
avoir
eux,
ne se
bonne
heure
la
chaleur
par
la veille.
bien le trajet. se passa Arrivés pendant de vivres. à Yen-Lang, on ne put pas trouver Il à quinze kilomètres de fallut aller les chercher le fleuve On ne trouva là en descendant Rouge. Tout
pas
assez
de
volontaires
l'escorte compléta A notre arrivée quête
de
l'après-midi A partir
par à
cette pour dix tirailleurs. Foug-Voug, On passa
porteurs. dans le village. de ce moment-là,
aise
et fus
on
se
en
presque
mit
tout
mal je me sentis violent mal de tête.
pris d'un au poste Dès notre retour atteint des premiers coucher, un peu de fièvre. Espérant mon
on
corvée,
je fus
obligé
à
de me
de la symptômes fraîcheur soupour
de voir le temps se mon mal, je fus content lager en tomba à l'orage. Une pluie diluvienne mettre deux d'un effet jours, accompagnée pendant àtout d'emmoment vent terrible, qui menaçait porter
la toiture
de notre
baraque.
Pour
obvier
? à cet
inconvénient
ment
les
il nous
de la toiture
poutres cette
Après dardant
ses
fallut
véritable
terre
d'épaisses mauvaises odeurs,
d'où
vapeurs
solide-
les
après
inondation, fit rayons,
chauds
plus
attacher
piliers.
le sortir
soleil, de la
s'exhalaient
de notre
encore
qui aggravaient
mal. Pour
je ne
moi,
l'insolation
me
attrapée
pas bien portais chercher en allant
depuis nos
vivres. dont
l'énergie m'aliter
mes
en
J'espérais
je
le 3 juillet avec trois
d'Hanoï
mais
forces,
fis
je preuve, et de descendre du
camarades
toute malgré fus obligé de à l'hôpital même poste
moi.
que
d'eux
L'un
vée, l'autre Je restai proie lever,
succomba trois
à un
violent
juillet. Les
sœurs, donnèrent une
jours
son
après
arri-
le 11 juillet. sans connaissance jours de la fièvre,
admirables
de
nourriture
légère, aliments
des
s'accentuait,
en à me
Je ne commençai
délire.
la dissipation
après
le mieux
deux
mourut
que
le 14 me
dévouement, puis, de
comme plus
plus fortifiants. du matin, le repas Le 14 juillet, pendant à un coup de tonnerre, bruit sec, semblable autour de nous. tout trembler Un nous
moment enfuir
ahuris, qu'au
premier
ne
bonheur,
la secousse
un fit
à pensâmes du bâticraquement
nous
ment. Par
en
de
ce
tremblement
40 de terre
ne dura
sionner
de sérieux
Comme
ma
six
que
sans
secondes,
dégâts.
santé
s'améliorait
au docteur je demandai qui me fut accordé.
de
tous
me
avec
ravitaillait Ce
et le caporal aller à la pour
je flis désigné des discipline régiments étrangers se trouvait à That-Ké. époque,
qui, à cette Je descendis
mois, Son.
en
Hanoi. Je chaloupe jusqu'à le convoi régulier qui, tous les les postes de la région de Langétait
convoi
mené
de l'artillerie
par
marine
distant
par kilomètres.
ce de
tombe
village, soldats
nous
les droits nous, A Kep, on procéda tures traînées par des comme
Un
docteur,
tirailleurs nous
Je fus
morts de leur
et légionnaires
de
25
tous
visiter
en
défendant,
la
pays.
à l'organisation buffles et des
de
voi-
indigènes.
ainsi
sergent,
accompagnèrent. se trouvait être
troupe au poste leurs;
un
allâmes
français
de
il continuait
Phu-Lang-Thuong,où jusqu'à de fer jusqu'à chemin Kep,
Dans
poste service.
mon
mois
de
remontai
jours, ce sortir,
à mon
jours après, je repartais de Hong-Hoa, où je repris aussitôt Le d~ septembre, je fus nommé section
les
laisser
Quelques
15 du même
occa-
que plusieurs se rendant à Lang-Son, Le chef de cette petite
un
lieutenant,
se rendant
de Don-Ké. comme placé mes camarades
côté des voitures. chaque De nombreux paysans
éclaireur
avec
furent
profitèrent
deux
échelonnés
tirailde
de la sécu-
-4irité
que leur marchandises heure
Une j'entendis
offrait
la troupe pour porter au marché de Bac-Khlé.
« Hop de suite le convoi
faire, j'arrêtai mes camarades
le convoi
garder
qui allait les
Malheureusement, réussi à dérober plusieurs d'effroi.
les
femmes,
de revenir
rendre
peu de retard me prévenir
vers
nos
sur de
attaqué. avaient pillards
déjà et à enlever
marchandises qui
retrouver
être
des
poussaient
On s'élança à leur poursuite, tard. N'entendant en effet plus la trace de ces bandits. bientôt donc
et vins
un qui avaient le docteur accourut
mais
moi,
du matin, fait le repas » Croyant bien hop
avoir
après crier
leurs
cris
trop mais, hélas! de cris, on perdit fut Force nous sans
voitures,
avoir
pu
les
à leurs et amis, qui parents disparues s'arrachaient les cheveux de désespoir. On conla route où les voitinua jusqu'à Bac-Khlé, tures
furent
à cet
effet. ensuite
J'allai les
deux
tait
à faire Je
fis
rades, reposer Nous fusillade immense
dans
placées faire
jours d'arriver avant distribution
qui, après de leurs
un
repas
vint lueur,
destinée
de vivres qu'il
pour nous res-
à Lang-Son. des vivres à mes sommaire,
cama-
allèrent
se
fatigues.
à peine endormis le réveil. nous sonner
étions
fit comprendre coins quatre
enceinte
la provision de marche
autres la
une
embrasant que
tout
le feu venait
du village.
qu'une Aussitôt
vive une
nous l'horizon, mis aux d'être
–43–
Les
habitants
vaient
de tous
Les
côtés
au
secours
comme
des
et
se
sau-
fous.
ennemis
nous
de cette panique profitèrent pour de balles. La petite était distroupe des voitures, pendant que le poste de marine, de son mieux, ripostant
cribler
posée près de l'infanterie
des
reconnaissances
restâmes
ainsi
envoyait l'ennemi. Nous trois
heures.
chef
du
aller
criaient
pour
sur
N'entendant
le
repousser vive
qui
durant
lieutenant, plus rien,le deux volontaires pour
demanda convoi, en reconnaissance dans
le village
réduit
en
cendres. Au débris,
cours notre
de
cette
attention
perquisition fut attirée
à par
travers
les
des
cris
semblant sortir d'un grand hangar. plaintifs à la lueur d'une torche Ce que nous'vimes à la renverse. Des faillit nous faire tomber paysans proie ment blessés
été la là pour se cacher avaient rétugiés affreusedes flammes. Leurs étaient corps à plaindre, carbonisés. D'autres non moins par
les
balles
par la chute se dans leur sang, les uns aux autres.
trelles, baignaient nant rageusement saient des hurlements compagnon mettait la leurs
d'infortune, sur main
et
pou-
cramponIls pous-
un douleur, quand de se soulever, essayant ainsi leurs ravivant plaies,
de
souffrances.
Les
de tempsperdu ils des habitants, les avec eux toutes
n'avaient pas pillards en effet du trouble Profitant s'étaient
des
enfuis, emportant marchandises qu'ils avaient
pu
trouver.
–M–
de
ce terrible nous quitter spectacle, notre route sur Lang-Son. Durant rien ne vint arrêter notre et marche,
Obligés continuâmes deux nous
jours, arrivâmes
(frontière fortable Un
dans
de Chine), soldat qu'un
ce
de la frontière. ensuite pays.
sur On
jusqu'à That-Ké, devait aller jusqu'à J'étais
campée
je quittai Lao-Khan.
abritée un
ensuite
où
par mes mon arrivée.
sur
On y passa Kho-Cham.
remonta
attendu
joyeusement La discipline, et
chinois
Dong-Dang, village où l'on trouva tout
le con-
souhaiter. puisse d'infanterie de marine se trouvait
poste
proximité se diriger
à
camarades, sous
petit à deux
se trouvait rizières, de That-Khé, sur la route
le
la nuit On
fit le
convoi,
à
pour halte fleuve qui
qui fêtèrent
de
tentes grandes mamelon entouré de kilomètres
du poste
de Kao-Ban.
sous de grandes nous n'avions Logés tentes, literie de riz. Outre pour toute que de la paille mal couchés, les moustiques ne que nous étions nous permirent l'œil de la nuit. pas de fermer
1&92
au nombre
Les
disciplinaires, commencèrent les Ke.
les
Pour
d'une
vingtaine, de la route de Don-
travaux
le cadre
garder,
2 sergents, 4 caporaux Nous allions à tour
se
de composait de 1~ classe.
et -t<) soldats de
rôle
les
tra-
la fin de mars. vaux, qui durèrent jusqu'à A cette époque on se rendit sur la frontière barrer les gués Chine, près de By-Gni pour
de
fleuve.
Nous
d'arbres
et de piquets pas le niveau
passant Nous Dao, d'un
fort
Ainsi
Un
en
terre
au moyen et ne dé-
de l'eau. du poste de Binet à 3 ou 4 kilomètres
le
Soug-Shaï, poste chinois.
avec
de
toute
baraques de l'herbe
quatre
jour, j'allais tirailleurs
partis
sur
qu'auprès
fichés
travail
du
à 20 kilomètres
éloignés dans des
gions truites
à ce
procédions
étions
sur
surveiller
et des
faire et
nous lohabitation, consque nous avions mottes
le marché
deux
aides
un sampan et descendis du fort chinois.
de terre.
en Chine cuisiniers. le fleuve
avec Je jus-
–46les
Là,
hommes
mes
poser n'est
de
armes
et condition
cette
qu'à
le village Pendant
de By-Gni. mon tour
suivaient
bouche
à dém'obligèrent Ce de mon escorte.
garde celles
de
bée
je pus
que
me
dans
Chinois
me
dévisageaient. tandis jambes,
Les
marché
et
entrer
les
à toutes que s'enfuyaient blanet à barbe aux longues tresses les vieillards à me causer che cherchaient par l'intermédiaire enfants
tirailleurs, qui connaissaient Mes provisions faites, je partis armes. Les hommes dre mes des
courtois
avec
à mon
et arrivai
de jours
Peu vres
français moi
Je remontai sans
poste
Nous le service
de douaniers.
d'une
contre
Ceux-ci, ne voulurent mais
pas ils réussirent
Arrivé That-Ké, deux
les
emmenant chercher, et deux cuisiniers.
trois
à l'endroit
j'envoyai et cuisiniers
barque
et
qui faisaient
soldats
du
par
on leur la berge
fleuve
chercher
les
ballots
d'une
ren-
d'usage, tira
dessus,
à la nage,
le plus proche les vivres par
hommes quatre voisin. un village
crainte
la
sommations
à gagner ballots.
dans réquisitionnés on ficela A leur retour, la
des
s'arrêter;
leurs
vi-
que des à That Ké.
fîmes nous le fleuve, de contrebandiers. barque
après
abandonnant
furent garde dans le sampan incident.
de
les
j'allai
un
remontant
langue. au fort repren-
avisa
d'arriver
Européen le bateau prîmes
En
autre
on nous
après, venaient
même
Le soir avec
nous.
leur
les
j'avais
que au
de
fond
vengeance,
de on
–47– décida
d'un
le fleuve,
commun
accord
un
dans
d'aller
endroit
assez
coucher
sur
de tout
éloigné
village. Cette
fut
précaution
sagement
trebandiers
faisaient,
parfaitement nous nuit,
organisée, qui, dans les chercha
bords
du
en euet,
les conprise; d'une bande partie la
sur
les
et
croyant
sans
fleuve.
Ils tiraillèrent
de tous
côtés,
Cachés
le
sur
du
bord
doute
ainsi
allions et espérant que nous riposter retraite. Mais leur ruse couvrir notre effet.
toute
pendant herbes
fut nous
fleuve,
désans nous
à faire feu en gardes, prêts était des cas de besoin. Notre situation plus nous à espérer, Aucun secours périlleuses. du poste à plus de 24 kilomètres de étions tenions
bien
sur
nos
Bin-Dao. nuit cette Après poste sans encombre.
blanche,
se passèrent Quelques jours vaux des gués, puis l'on retourna De
là, on
en
repartit
arrivâmes
nous
encore
aux
au
tra-
à That-Ké. du
reconnaissance
côté
le passage du Dé-Tham,chef venait d'être le fortin pris dans se retirer. où il devait
de Bangkok,barrer de bande, dont le Yen-Thé, Trois
colonnes, devaient
directions, Celle frontière
partant par se rejoindre
dont
je faisais
de Chine,
Bin-Dao, Après broussaille. Nous
de
à Bangkok.
partie passait près de By-Gni.
la colonne n'avions
différentes
par
Bin-Dao,
dans la s'engagea souvent chepour
48 min
des
que
cions
ruisseaux
où
vaseux,
nous
enfon-
jusqu'aux
genoux. Par malheur, notre s'étant on guide trompé, fut obligé de passer deux nuits en pleill air au lieu d'une. Le lendemain, de grand même matin, erreur
de chemin.
chinois
vint
bonne
voie.
deux
grandes
Mais, cette à notre rencontre
ce
suivi
devions
ne savaient pays de la Chine ou du
faire
daient Aussi
notre
chef
douanier remit
pendant et dévalant les d'un portes Les habitants
halte.
même
s'ils
pas
dut-il
entrer
en
pourparlers faire faire demi-
ne pas être Un officier
de nous obligé chinois venant
faites
nous
la permission de suivre le territoire chinois.
sur passant Nous arrivâmes
min
dépen-
Tonkin.
pour tour.
donna
en
ce sentier
escaladant heures, nous aux arrivâmes
montagnes, où nous village de
avoir
Après
fois, un et nous
sur
ces
entrele che-
d'une au pied montagne, sommet de laquelle se trouvait un poste chinois. de ce poste nous arrêtèrent, Les sentinelles mais lorsquenous laissèrent vinrent Nous chinoise, la nuit. Sans trouilles montagnes perdue, Après
au
nous
eûmes
Tous passer. même nous voir
fait connaître, les soldats
elles de
de
la
l'on forma temps, se poster sur la qui allèrent scruter les alentours. pour
être
restés
frontière
à la tombée
de
les rebelles
ce poste
défiler.
éloignant rapidement à Bangkok l'on arriva
perdre
nous
des cime
de
pades Peine
s'étaient une
dispersés. dizaine de jours
à Bang-
-49ne kok, de porc,
nous
que de riz et de viande nous nous vîmes dans de l'obligation avec la douleur de ne pas avoir brûlé
repartir une seule
nourrissant
cartouche.
On revint
à That-Ké, où l'on vaux de la route de Kao-Phong de Phumi. Tous une
ces différents
colonne
notre
et
colonne passage
de légionnaires quarantaine de canon. La première on nuit, Idfomètres du village de Ban-Dan. Le lendemain, tion de discipline le chef
de
le poste furent
colonne sur
seignements
de
et
des
de l'autre
que
aperçus, vinrent nous
leur
La section la
que
pour
deux
That-Kë
pièces à quatre
et la sec-
en éclaireurs envoyés recueillir des renpour
l'ennemi gens du village, côté de la montagne au nous trouvions.
donnaient à leur
eu ayons canardèrent
tre, nous le gros de tions.
on forma
campa
nous pied de laquelle En effet, nous avions à peine de la colline que les sentinelles ayant belles
col
l'ennemi.
les dires
D'après se trouvait
du
That-Ké le 20 avril. A quitta à Lang-Son, on recruta encore
une
par
celle
terminés, Mao-Son.
à
les tra-
ainsi je faisais partie That-Ké furent designées
de
compagnie partir. La
aller
pour dont
de discipline
travaux
continua
la moitié
ennemies, l'alarme. D'auti
secours le
gravi
nous es re-
même et, avant de nous reconnaî-
temps tout à loisir, contournait troupe
pendant nos
que posi3
–50– Le chef
de
notre
détachement
petit
plusieurs la colonne
indigènes prévenir de ce qui se passait. et voyant la nuit réponse
cune
envoya le commandant de Ne recevant
son
prenant An cas l'arme
contre
lui-même
tortures
que
lui capitaine, revolver chargé. tourner
aux échapper font endurer
pour barbares
ces
ca-
le
lui remit son fusil, il aurait été pris, il devait
où
cruelles
notre
arriver,
un caporal. pitaine envoya Avant de le laisser partir,
au-
à leurs
prisonniers. Heureusement Peu
port. notre
après,
le les
était
messager de
pièces
arrivé
venant
canon,
nos
secours, délogèrent rapidement mis de leurs positions. Nous avions en tout huit tués et une de blessés. Bord côtés Des
les tués
et le caporal du capitaine.
Rissert, ne
blessés, je et Tournier,
Rosies leur
Parmi
section
dernier
fut
Plusieurs toujours
jusqu'à
grandes
citerai
que restèrent
qui la fin
par militaires.
enne-
tombés
les à
été blessé, son
aux
sergents la tête de
de l'engagement. la Légion d'honneur.
proposé pour fois déjà, il avait remarquer
deux
à
quinzaine le sergent
se trouvaient tous
à bon
courage
Le
se faisant et
ses
qualités cette escarmouche, nous nous rendîmes Après où nous fûmes au village de Ban-Dan, heureux de faire un petit Tout à pouvoir repas tranquille. le feu dans aperçumes de quitter. C'était que nous venions le feu à la montagne, mettait après coup,
nous
les
positions l'ennemi qui
avoir
eu soin
-M de dépouiller Un
des
suite
et de torturer
les blessés.
suivre n'ayant par pu nous à se traîner avait réussi blessures,
nôtres,
de ses dans
jusque a~reuse des
les morts
ainsi à une rizière, échappant le lendemain Il fut retrouvé par
une
mort.
partisans. Dans
autres
les
la nuit
qui suivit, étaient allées
de
fractions
au-dessus des se poster l'ennemi de grand surprendre
la colonne
montagnes pour matin. C'est ce qui arriva.
A la première escarmouche, fut blessé. A côté plinaire le fusil d'un tenant major, fut blessé dans de singulières Une fusil
balle
Mais
ne
bien
tour
couler
avait
les
vinrent
éclats
Parfois, d'une le
tirer quand
les
uns
nous
excavation, des rochers,
leurs trois
nuits,
soleil
de son
la hausse
frapper la balle
long que les camarades forces. Nous passâmes
corde
sergentla veille,
circonstances.
pas riposter. pouvions à avancer. de la peine
de nous
obligés mains.
disci-
du
détaché
le blesser
poitrine.
Nous déjà
dont
la hausse,
en pleine
un lui, homme tué de
en effet
et ricocha.
canon
le
vint
soldat
un
supportant tantôt brûlant,
avions
Nous
étions
autres
ne pouvions nous nous retenaient ainsi les
fraîcheurs
par
les
pas faire laissions par une de toutes
soutenus
tantôt les
les
Nous
jours et d'un ardeurs trois
d'une
nuit
glaciale. Voyant tance, les
résisne vaincraient pas notre qu'ils la fuite et se dirigèrent rebelles prirent
-5~la frontière
vers fûmes
chinoise, où, cette de battre en retraite.
forcés
Les
hommes
de notre
harassés petite troupe, et mal nourris, étaient dans
de fatigue, mal vêtus un état pitoyable. La colonne
retourna
dislocation.
Il ne
le capitaine
Bedbois
à Ban-Dan,
nous On
les
premiers
que dans
avoir
Après
la
lieu
des
bien
de humains, Tout était rongé
débris
eus
lugubres les jambes du leurs
fouillé
délaissés
de combat.
de chair.
toutes
intactes
camarades
jours que
Parmi
on ne reconnut restées
nos
lambeaux
vers.
des
eut
de M. que la compagnie et la section de discipline, à désignées pour aller cher-
ne retrouvait
lamentables
où
resta
laquelle j'appartenais, cher les cadavres de par
nous
fois,
recherches,
sergent houseaux.
tous
encore humide du montagne tous on rassembla les débris
Bord,
les
de cette replis des victimes, sang humains sur des
nattes
sur un petit monticule, que l'on transporta où on les ensevelit. Ce petit tertre au se trouvait nord-est de l'emplacement choisi la conspour truction à proximité d'un du village de poste Ban-Dan. Ce fut restes
une
de nos
qui avaient une émotion fit verser A
bien
partir construction
triste
camarades
cérémonie. que
nous
A la vue avions
des
aimés,
nos joies et nos souffrances, partagé indicible de nous et nous s'empara des larmes de regret bien sincères. de du
cette
on travailla époque, Les disciplinaires poste.
à firent
la
-S3le terrassement
et
la
cupa de la charpente. Pour un moment, tous ouvriers. rang,
Bedbois
compagnie nous
étions
A vrai
tous
dire
s'oc-
au
nous
même n'étions
plus soldats. Pour ne
à même sur la terre, pas coucher avait fait ses planches chacun de châlit on nous remit de grands sacs que nous de remplissions paille de riz. Le 6 juillet, nous sance. Le premier fatigues quents passions retenaient
jour les
à l'aide
d'une
fortement
moyen cours d'eau
de
Nos
en les effets
tranquille, bonne heure arrivâmes
pris sous
cachant
encore
à l'étape. Après nous reprenions
fermées. avaient
des qui mit plusieurs L'obscurité complète retraite l'on
et de
nous
la nuit, passa A la pointe du
traverser. des
que
Nous hommes
soin
d'abriter
leurs
casques.
mouillés
nous quand une nuit passé
avoir notre
surprendre d'un près
pour à la nuit
étaient portes en éclaireurs,
à
fré-
si profond que nous étions fusils au-dessus de nos têtes.
étaient
arrivâmes
de
C'était chaque berge. au courant. L'un de
résister
de tenir nos obligés Les fumeurs avaient articles
reconnais-
beaucoup ruisseaux étant
corde sur
était
en
déjà on eut
à supporter, et assez difficiles
le seul ces
partions
de
l'ennemi. village
très Nous
dont
les
marchant partisans, une vive fusillade, essuyé leurs hors de combat. Les
nous
réfugier dévorés jour
route
leurs
à battre obligea sur une colline, par les moustiques.
on prit
ses
dispositions
en où
-34le village. Peine les rebelles pour cerner inutile, s'étaient enfuis.On leur donna la chasse aussitôt, mais ce ne fut guère huit heures que vers que nous
les sentinelles
aperçûmes
d'une
Vite
montagne. petit mamelon.
un
on nous
L'ennemi
ennemies
en haut
fit abriter ne
derrière
nous
avait
vus.On
pas avant t
en profita froid pour faire un repas la bataille à deux d'engager qui commença après, kilomètres de distance. Peu
à peu nous approchions, tâchant le sommet des collines où les différentes de la troupe Du haut
nos
nous apercevions positions rebelles avaient abandonné,
que les une grande nous servirent
village laissant qui Je
fus
chargé et une
cuisiniers des
vivres Le
fus
dans
deuxième
obligé
de
petit mamelon, laient depuis Bientôt vivants.
la nuit.
passèrent de
de riz
provision
le nous
et de bétail,
beaucoup. d'aller
dans
dizaine tous jour,
le village
de porteurs
avec
pour
les
porter
les postes. la
transporter en arrière
colonne mes des
s'avançant, sur cuisines
postes,
qui
je un
tirail-
le matin.
il ne resta Je les
d'occuper fractions
plus fis abattre
que deux bœufs et dépouiller
encore le
pour
mieux. Les toute l'arrivée pièces ennemis
amusèrent ainsi postes la journée, attendant
l'ennemi à
chaque
pendant instant
de Lang-Son de la troupe qui, avec de le soir même délogea canon, de leur fortin, que l'on prit d'assaut.
ses les
–ss– La colonne emmenant La
colonne le
quitta
de
Anémié
par tant arrivée.
notre
de mes
camarades, lit et n'ayant
mon
Mais,
dont Ban-Dan, à une heure
village ses cantonnements,
regagner 13 juillet.
sitôt
de Lang-Son retourna à son avec elle tous les prisonniers.
où
partie
pour arriva le
elle
de surmenage, je dus m'aliter Je passai, ainsi que beaucoup la Fête nationale, anéanti sur pas
n'ayant pas des rigueurs
garantir fûmes contraints,
je faisais du matin
poste,
le moindre le moindre de
appétit. g]te
nous
pour
la
nous
température, tout, de construire
malgré
le
poste. Heureusement rivaient
assez
nous
les
délicieux; un peu de
sortaient
nous
vivres
de Lang-Son.
régulièrement
semblait
mets
nous
pour
L'eau
n'était
bouillir
badiane, d'absinthe Au
rendre Son.
du
commencement
mois
la discipline reçut lui en chef général
mandant nant
pas'buvable. de café du marc
de
du
au fort pour
Nous
les ainsi
Ces
mets
boa
suffit
la faisions
et quelques grains un petit ce qui lui donnait goût de nous ne dédaignait. qu'aucun
avec
de
Tout
parfois cependant l'ordinaire. C'est
du serpent boa. qu'un jour je mangeai très avantageux. Un seul sont en outre de cent hommes. pour le repas
ar-
de Brière-de-l'Isle,
y prendre
De Ban-Dan
un
à Lang-Son
repos
le comd'août, émaun ordre enjoignant
de se
près de Langbien mérité.
il y avait
25
à 26 ki-
56 loihètres.
Je ne
me
tellement
faire, Mes
jambes, plus me
vaient
Néanmoins sant
mes
moitié l'étape. Dès
porter. je m'armai
dernières
de
forces, mes
par
la
pas
faible. j'étais démesurément
soutenu
le
sentais
force
de les
ne
enflées,
pou-
et réunis-
courage moitié
marchant, fis
je
camarades,
à l'hôpital, où je j'entrais restai huit jours, contraint d'en sortir pour laisser la place à des camarades encore plus malades que moi. lendemain,
les
bien cependant matins je me rendais
dre
les
J'étais
loin
d'être
guéri.
Tous
à l'hôpital pour y prenm'avait orque le docteur
médicaments
donnés. Pendant fut
ma
envoyée des tirailleurs belles
maladie,
la section
de discipline pour renforcer
au poste de Na-Cham les qui harcelaient
sur signalées commandant
la frontière
bandes
de
re-
de Chine.
fit venir du 2e supérieur de Yen-Bay une compagnie de marche étrangers à nous aider en cas de besoin. prête donc la compagnie Je réintégrai qui _se trouLe
ancien J'aurais mon régiment. appartenir car le predû être remplacé depuis longtemps, succédé avait été tué mier caporal qui m'avait vait
de près malheur
de perdre
capitaine Je me
Charpentier. retrouvai avec
qui tous
Bac-Eé.
Cotte
me félicitèrent
compagnie le commandant mes de mon
anciens retour
avait
eu le
Bonnot
et le
camarades, eux. parmi
57
Le
à la pointe du jour, nous nous lendemain, sur That-Ké le poste dirigions pour débloquer nous la route de Déo-Kat, après quoi prenions situé sur les bords d'un fleuve. On petit village fit la sieste les trois heures de l'aprèset,vers en marche à travers des chemidi, on se remit mins rocheux et difficiles. La pièce de canon que nous avions était chargée sur un mulet, qui avait tenir debout. La pauvre bête ne faisait En passant le fleuve, !e muiat tomba reusement
la pièce
que
de
canon
avec peine
nous à se
que buter. si malheu-
culbuta
dans
l'eau. Le mulet, ne se sentit de rien. par bonheur, H n'en fut pas de même de la culasse du canon, les sampaniers de que commandant la colonne, à retrouver. peine La
nuit
de
travaillant surprit cette culasse. Trompés
il nous
fut
avait plus, l'ennemi et les avait emmêlés Enfin,
eurent
nous
recherche curité,
M. le colonel
nous
très
les coupé au beau
arrivâmes
sur
difficile
terminé,
impatience réveil à nos patrouilles s'étaient
de
encore
à la
par d'avancer.
l'obsDe
fils télégraphiques milieu du chemin.
de la montagne, nos positions prendre envahi parles rebelles.
put. Ce pénible nous attendîmes le jour avec à coups de canon sonner le
pour ennemis. vinrent
sauvés
beaucoup
au pied
nous devions laquelle un village pour bombarder On monta la pièce comme travail
Servière,
vers
l'on
les Mais, comme toujours, nous avertir que les rebelles la frontière
de Chine.
58 A l'annonce That-Ké
nous
de cette
nouvelle,
ravitailler
pour
à partîmes la pour-
nous continuer
suite
de ces brigands. Nos ennemis s'étaient
vations
de
faire
sortir.
rochers, Le seul
était
de les
assiéger.
On plaça repaires.
de
moyen
plusieurs On passa
sales appeler Français d'autres insultes de ce genre un
pris une
convoi
centaine
passèrent d'autres. Tous dans
les les
saires
soirs bas
nous
lente
jours de coups
dans fusil.
que pour nous lancer
ou pour dans leur
langage. leur avait
Kao-Bang et de munitions
et fait
de petits nos empêcher
détachions
fonds
pour
un
soir
sentiers.
traverser
un
avec
quatre nous
Pour cours
cou. Ce jusqu'au un refroidissement valut
de l'eau me
de leurs
se et
postes adver-
de s'évader.
partis de ces
fallut
de
de vivres
capituler
autour
guère
Jes
de prisonniers. jours Quelques sans aucun de part changement
Je un
venant
faire
excade
quelques
nous
colonne
des
difficile
les
tout
postes ainsi
ne tirant l'attente, que quelques Nos ennemis ne se montraient
Une
dans
réfugiés il était d'où
barrer
hommes
y rendre, où nous d'eau, fâcheux contre
il nous avions
temps d'une vio-
suivi
dysenterie.
les la vigilance de nos sentinelles, Trompant à s'évader vers les 2 heures rebelles réussirent du
La nuit
matin.
de tirer cartouches.
sur
les
était
nôtres,
si obscure on ne brûla
que, que
craignant quelques
–39Parmi
les blessés
M. le lieutenant N'ayant chaque cendis
l'ordonnance
de
Belin. rien
plus colonne
donc
se trouvait à faire
dans
son rejoignit avec ma compagnie
ces
parages, Je redes-
poste.
Langla co-
jusqu'à
où après avoir séjourné deux jours, se dirigea sur Yen-Bay. Malade de la dysenterie à l'hôpital, je restai où les docteurs de me sauver. désespérèrent Son, lonne
Pendant
consécutifs je ne prononçai cinq jours même seule pas une parole, je n'avais pas la force d'ouvrir les yeux. Des soins énergiques me
à la vie.
rappelèrent Peu à peu,
dont aux soins grâce forces. de nouvelles
touré, je repris Je fus assez moment niers
de
terre, partie
guerre.
nos non
J'assistai,
fus
en-
au de l'hôpital derniers prisonsans
à
émotion,
spectacle.
condamné, avait les du
mains
jointes
en
un
fiché piquet derrière le dos.
La
le cimeterre était porter du patient les cheveux rasée; sur la face.
où devait
cou
existait
à
attaché
complètement étaient ramenés Il
sortir
pour de
de l'exécution
ce triste Le
valide
je
des
degrés,
même
dans
qu'on étaient
leur
der-
le
nier
supplice. du la gravité D'après les rebelles prisonniers
avoir
la tête
tranchée
fait
d'un
imputait, condamnés
ou de plusieurs
à
coups
de cimeterre. Les
bourreaux
Houyen-Phu
étaient (chef
de
toujours
des
soldats
canton)
qui
tous
du por-
60 taient
le
Avant lisait Les même elles
(grand soldat un
coupe-coupe l'exécution
à la foule
les
femmes façon. subissaient
motifs
le
pas
envoyait
animal, telligent spécialement la sait sa lourde patte sur la réduisait en bouillie.
De là, Bay,
je
retournai
où je passai
un
à mois
effilé).
du
de
exécutées à
la où
Hung-Yen,
L'inde l'éléphant. à cela, podressé et tête de la victime
supplice
Le 16 novembre, je pris à Hanoï. descendait
bien
Houyen-Phu de la condamnation.
n'étaient On les
sabre
le convoi ma
régulier
qui
à
Yen-
compagnie à me reposer.
!ô93
Je
repartis d'un composé autant
ensuite
sergent, de tirailleurs.
pour de
le poste d'Hao-Gia, dix légionnaires et
Ce poste était spécialement de la surchargé veillance de 60 prisonniers de guerre l'on que faire les terrassements de la route utilisait pour à Quan-Chau. de Yen-Bay avoir passé 27 mois si loin de ma patrie Après et après avoir couru tant de dangers, j'appris rentrer en France avec plaisir que je devais incessamment. Je m'embarquai en effet sur le Sc/tamfo~ d'Along,
le 20 mars
dans
la baie
où je retrouvai
quel-
de mes camarades. ques-uns nous à notre arrivée, Sur 116 que nous étions à demandé 17. Six avaient ne revenions que Tous les autres au Tonkin. leur séjour prolonger en Algérie avaient dû être renvoyés pour cause étaient de maladie. morts, Beaucoup cependant soit ou la dysenterie, soit minés par la fièvre glorieusement
tués
par
les
balles
ennemies.
-62Pendant
28 jours entiers, la traversée fut des calmes. On eut cependant à déplorer la de trois dans la traversée de la passagers
plus mort mer
Rouge. le 20 mars, Partis nous débarquions à Alger, où une foule de curieux, les quais, nous fit une ovation des siastes.
Pendant
La population breux vivats,
deux
la ville
jours
le 22 avril encombrant enthou-
plus fut
en
fête.
ses nompar de revoir ses
algérienne prouva, son contentement
valeureux
légionnaires. A Saïda, la réception fut aussi La musique nous attendait Alger. la traversée de la ville, pendant étourdis qui mains.
les acclamations
par venaient
Suivant
nous
une
serrer
vieille
chambres
chable.
étaient
d'une
venu, mollement
nous
soir
Le
nous
étendre
si
contents faits, que nous n'avions
bien
Le lendemain, les uns docteur,
de
se
permettant
faire
ainsi
Malheureusement~ comme étaient, moi,
préparé.
nos
lits
si doux
et
nous
pas
se faire une
un petit
repas, à la
propreté irréproétions heureux de de nos séparer durant toute quittés
on se rendit
pour délivrer
paysans les
un copieux nous attendait
sur
effets, la traversée.
pour
bons
chaleureusement
coutume,
qu'à
à la gare et, nous étions
par la cantinière, Tout avait été soigneusement
préparé caserne. Les
des
cordiale
tous
à la visite
du
la plupart soigner, convalescence leur
séjour
en France.
de légionnaires beaucoup du pays annexé, et, n'ayant
–63– de
plus rester
en
famille
au régiment. nous. pour
égards chambre
à part. et abondante.
saine
furent
France, On eut On
nous
cependant nous installa
donnant
un détachement temps, du Dahomey. l'expédition Je demandai aussitôt à en mes instances, malgré pas me laisser partir, ma
les
quelques dans une
une
Entre
de
obligés
nourriture
se forma faire
partie, mais, ne voulurent
docteurs
le faible
prétextant
pour
état
de
santé. Je
restai tard,
plus
à Saïda, avec partis
donc je
mais un
trois
semaines de
détachement
commandé occuper 30 hommes, par un adjudant, de de Sfissifa-les-Saules, à trois le poste jours sur la route dp Géryville. marche de Saïda, l'insurCe poste avait été créé pour empêcher raviet surtout aussi rection des Arabes pour tailler d'une tion
les
de
troupes
grande plaine, aux caravanes
route
de
GéryviHe.
passage. ce poste
Situé
au
devait
milieu protecsur la
s'acheminaient qui de La plaine était couverte à faire cuire nous employions
et d'alfa, que thym A 4 kilomètres nos aliments. un lac
de sel,
qui
nous
du poste se trouvait les illudonnait souvent
du mirage. trompeuses étaient nous Nos vivres
sions
fournis
par contrée.
un
juif,
dans cette vivant Européen du bœuf que les jours de Nous ne mangions nous n'étions de troupes. que les Quand passage du mouton nous hommes du poste, mangions des douars le fournisseur nous envoyait que seul
6& voisins. taient
Souvent le produit
la gazelle. Souvent
de
leur
nous aussi, des caravanes
nous
chaque
chasse,
en
plutôt une compagne. il faut qu'elle
labour, dition
occasion
de
voir
qui
étrange considérée comme Elle
une
trouvions que comme à remplir
devoirs tous
de
les
soins
du
le
broie qu'elle le champ. C'est un la bête de somme telle
c'est
soit
arabe
esclave
a de durs
s'occupe tisse,
qu'elle cultive
qu'elle
appornotamment de
nous l'habitude, la femme que
ayions
fois
ménage,
nous
du voisiprofitaient source pour y venir faire provision abreuver leur nombreux bétail. Bien
et
que
Arabes
avions
au poste nage de notre d'eau
les
aussi,
grain, cheval de la con-
est
chez les' Cependant, pauvres. de les chefs de riches douars, musulmans, est fait par les négresses le gros ouvrage tribus, sont honorées des caprices esclaves qui, souvent c'est la plus Dans leur du maitre. sérail, âgée qui
chez
préside
les
à l'organisation toutes, sauf entre
partage fait absolument
Les
rien.
Voici pourquoi jalouses. la nlle est nubile et se enlaidie
des
fatigues
ardeurs
du
climat,
sitions
du
de leur
le
et
plus jolie, qui ne sont autres n'en pas à 10 ans, en Algérie, la
A 50
marie.
du mariage sans compter féminin
tempérament
labeur
ans,
elle
est
et des brûlantes les le
prédispoplus facile
se faner. Depuis vieillesse, lui laisse
lors, sans une
sa vie
n'est
désir, dont seule pensée
plus
qu'une
la résignation décider son
longue fataliste seigneur
à
-65et
maître
ble
afin
à prendre de répartir de bras
nombre
le plus de compagnes le travail sur un plus féminins.
possigrand
nous trouvions aussi de que curieux, à y assisles repas. Nous prenions c'étaient plaisir Si ter en Algérie, on ne connaît pas la cuiller. Ce
avec il mange les que soit un homme, ainsi. A côté de en usait Abd-el-Kader doigts. une éducation attestent certains usages qui bizarre. Il entraîne des celui-là raffinée, paraît riche
on ne importance qui ont leur D'autre les brûlants. part, plats est une on ne sauce comme pas le pain (qui il en résulte sans levain), que les ragoûts galette Mais si la cuisine arabe est inconnus. sont et la confielle est excellente du moins simple,
conséquences servir peut
serie
est
Quant mité du
faite aux
supérieurement. nomades qui
s'installaient
à proxinous récolte,
de pour une saison poste leurs dont l'intérieur visiter gourbis, pouvions le même un divan qui sert de lit et est toujours On s'y assied en s'accroupisde siège principal. et l'on y dort tout habillé. sant à la mod3 turque nattes A terre, quelques ameublement. tout comme du
dehors
l'obscurité
que règne. a-t-on
A peine au milieu trouve térieuses déflorées. vage
et ses
par
haillons.
Le tout porte
C'est
ne prend vue celle-ci close,
se le village que l'on quitté et mysde solitudes profondes encore n'a la civilisation pas
que La nature grâces
'~ne
des
et
virginales.
sauaspect de est saturé
son
a conservé L'air
--66– l'acre
des fleurs le parfum tropicales, sous l'azur d'un ciel d'une plendit à nos climats inconnue brumeux. En
on
Algérie 5 ou pendant chaleur dans
est le
écrasante mais
pleuvra pas Sans la doute,
les soldats
apparence,
même
le monde les
en
car,
la
de
la
et
passer
effets.
En de
plomb,
de fournaise
qui
ouvriers.
température tandis que
Algérie, suit qu'on
la sieste, les soldats et de la effet, à ce moment
observe
le soleil
journée,
en marche
les
des maisons, disposition l'hygiène les coutumes adoptées permettent canicule sans trop en ressentir les Tout
limpidité
sur une villes, elle est plus supporlieues, Cette assertion est paradoxale
58
en
au
res-
ne
qu'il moins.
pour dans
France.
simplement
sûr
6 mois
Sud, de
profondeur table qu'en
est
soleil
dans
est
les intérieurs
il en résulte
une
énerve on
et fatigue< un air respire
frais. Aujourd'hui
des
colons
sérieux
sont
il est vrai, mais trop petit nombre, ment à enrichir réussi ce beau
en venus, ils ont pleinepays,
maintenant Les très
en pleine production. et surtout les Européens,
est
qui
grand
nombre
et
Catalans, une forment
sont
de la colonisation. importante dura et de tranquillité Cette vie de solitude à Saïda. au bout desquels mois, je retournai A la fin de novembre, de mes camarades, un Frindha, de leur
pour peine,
ramener venant
je fus
envoyé et un
avec
en
classe
trois trois
à adjudant sergent des disciplinaires graciés d'Ellou-Sem.
–67– A
Frindha, vendant aux bibelots
ils
se
firent
quelque
les
Espagnols
poignards à la discipline.
en argent et autres
par eux Ils profitèrent de leur liberté, depuis longtemps se livrer à des orgies sans nom. perdue, pour Ivres comme des brutes, ils ne connaissaient plus avec
fabriqués
personne, tous ceux
Le maille
brigadier à partir
par la celui-ci
se
battant
à coups de couteau tombaient sous la main.
qui leur de gendarmerie avec ils eux,
vengeance, la avec
allèrent, la frapper
jusqu'à dernière
déjà
ayant
eu
poussés de femme
On eut sauvagerie. maîtriser et à les faire
de peine à les beaucoup rentrer dans l'enceinte de la petite caserne. les trois les Pendant suivirent, jours qui de la boisson ils étaient s'étant vapeurs dissipées, redevenus
raisonnables
un profond repentir Tout se passa bien
et manifestaient du mal jusqu'à
qu'ils notre
avaient retour
même fait. à Saïda.
109~
A partir ma libération de ce moment, j'attendis Je partis pour Oran, qui eut lieu le 16 décembre. à bord du Saint-Julien où je m'embarquai pour Marseille. A mon arrivée
à Nancy, le froid m'incommoda à une indisposition Croyant passagère de janvier, mois pensant jusqu'au
beaucoup. j'attendis
me
toujours
forces
mes
Mais, j'allai
refaire
voir
qu'il n'y colonies.
des
avait Mon
supporter pas de température.
au climat. diminuant
médecins
qu'un
seul
qui remède
de me
jour
en jour,
répondirent aux retourner
anémié ne pouvait tempérament ce changement brusque trop
L&95
Sur pour
leurs
conseils,
2° régiment où l'air vif de la mer
le
Brest, rature
de Bretagne soldat Redevenu
nommé
caporal Je fis les
1895.
]e 11 février, à de marine
je rengageai d'infanterie et
la douce
tempémes forces.
ravivèrent
un peu de l" classe, je fus de nouveau le 21 mars de cette même année manœuvres
d'automne
où je fus nommé sergent. Brest, je fus désigné pour servir soudanais.
De
Vosges,
Dans avertit
d'adieux,
dangers dans ces
que
des
affronter nous
réunion
une
accorda
vivement
à ne
une pas
dans retour
aux
notre
les
tirailleurs
colonel
nous
avoir
à
pays
A tous
il
partir
engageant revoir nos
nous
allions
tropicaux. nous permission, sans
aller
familles. La permission à Brest jusqu'au
à
me souriait moment
peu,
aussi
du départ. à la pensée
de joie et de contentement ensoleillés revoir ces pays désirés.
que
je restai Je débordais que j'allais
j'ai
toujours
–72– Le !<
nous
60 sous-officiers, partîmes du Soudan. Une foule compacte
octobre, à destination
tous se
aux alentours de la gare, mêlant ses pressait ovations aux accents de la musique du joyeux Les quais de la gare étaient eux aussi régiment. de
remplis
curieux,
venaient
qui
nous
offrir
des
bouquets. mettant
Enfin, de
le joie, Marseillaise
un
train que
terme
à ces
s'ébranla
aux
nous
chantions
démonstrations accents tous
de
la
en chœur.
A Nantes,
à La Rochelle, enfin où nous partout de nombreux se pressaient patriotes des gares nous serrer les quais pour
passions, sur les mains
et nous
nous A qui
faire
offrir
tout
ce qu'ils
pouvaient
pour
plaisir.
Bordeaux, fut employé
nous
fimes
à visiter
un arrêt
d'un
jour
l'exposition.
Nous
de Pauillac sur de petits vapeurs partîmes nous menèrent à bord du P(M'<u~. Sur
qui ce paquebot pour
beaucoup
d'émigrants
l'Amérique.
Nous nuit,
quittâmes une par
la côte mer
faire
le moindre
leurs
fourneaux. six
Après à Lisbonne, rades, Nous
de France
tellement
à la
Tout
ne pouvant se renversait
jours de pleine mer, nous arrivions où je visitai la ville avec deux cama-
Ringvoald eûmes
bouillon.
le soir
les agitée que de se nourrir exclu-
jours on fut obligé de conserves, les cuisiniers
premiers sivement pas sur
se trouvaient
et de Clairveaux. beaucoup
de peine
à écouler
notre
–73– monnaie pas
les
française,
l'accepter. En rentrant
trâmes
à bord
restaurateurs
du
portèrent car fiers,
très moins
les
armes, ne nous
nous
nous
Po)'<n~, de soldats
un détachement
nous
ne voulaient rencon-
portugais qui ce dont nous fûmes y attendions
le
pas
du monde.
Pour service
passer avaient
laissaient
à bord
du Portugal, une passerelle
établi
la moyennant mesure Cette
que passer centimes.
cinquante
discussions
des engendra le commandant
de les agents et ne nous de
somme vexatoire
mais
à n'en
intervint
et
plus finir, tout rentra
dans
l'ordre. Après
de
deux
jours fimes où nous
mer,
ce
insondables de sable Dans
trajet
creusé
des
tourbillons
pour tout v~nt, le la vitesse du train.
gros arbres les habitants
grottes de saNe.
pour
forêts
des
traversions
nous
pour que nous -quittions de vue. à perte s'étendant nous apercevions ces plaines
de baobabs, tronc desquels
faire
pour provisions de fer. en chemin
du Cayore Il faisait un soleil de plomb; d'air produit faible courant par
des
plaines
beaucoup dans le sans feuillage avaient des alentours des à l'abri se mettre où
à Saint-Louis, nous arrivions A 8 heures, dans les différents l'on nous caserna quartiers des spahis, la ville. Je fus placé au quartier les
bords
rafraîchir
du
fleuve, à mon aise.
où
à
arrivions
nos
Dakar, la traversée
Dans
nous
j'étais
heureux
de sur
de 4
me
-74Après
un
court
remonta
le
taillâmes
à Podor
si basses nos
fleuve
chaloupes barques. les soirs
fleuve.
Nous
blessé
sur campions amusions parfois qui
grand autres
Les dans
retournaient Au
nous
singes,
notre
fuite.
pour
nous
sur
fleuve, nombreux
mais
nos
les
notre
arrivée
funèbre
d'un
le
caïmans balles
marine, ardeur.
ce
Les
huit
la portion centrale dans nous Kaye, de qui
jours
bords
ne
de
du à du
à tirer
d'en
blesser
jamais
il
ne
emportant a autre ils
le se
grimaces. nous sable, sur lesquels réussissaient
dans l'eau. qu'à les faire rentrer Nous arrivâmes enfin le 1er novembre où se trouvait
étaient
beaucoup les forêts
l'adresse
De temps faire d'affreuses
du de
eaux
peuplent nous exercions
étonnement, se sauvaient
leur
milieu
apercevions nous tirions,
les
ravi-
d'abandonner obligés continuer notre route sur
nous Parfois, mais si nous avions
dessus;
on
Saint-Louis, Nous nous
fûmes
nous
les
Sénégal. à un, tombait.
Sénégal. et à Bakel. Là
pour
petites Tous
regarder
le
nous
que
à
séjour
à Kaye,
du régiment. A vîmes le convoi
nos
de l'infanterie de collègues refroidit un peu notre première
qui
suivirent
furent
employés
à
dans les postes. organisation Chaque jour à amenait de nouveaux Nous restions départs. à Kaye la ûèvre une vingtaine quand peine
notre
dans nos rangs, à faire son apparition commença tous à gagner où nous forçant l'hôpital, presque un des derniers. je restai
-75A ma
avec quatre autres sortie, je fus désigné, sous-officiers à Kaye à la compagnie, pour rester tous les futurs gradés du régiment. pour instruire M. le colonel de Trentinian, du gouverneur Soudan, m'envoya, l'école des fils de
à
de
peu
temps après, où je fus relativement
chefs,
bien. Cette nait
école, environ
leur
degré
dirigée
par
cinquante
M. Cordelier, élèves répartis, en trois
d'instruction, se trouvait
divisions
la
de
M. le
les
ordres
la deuxième j'avais était chargé de la troisième. Ce avait obtenu Sénégalais
et. un
Sénégalais
son
certificat
première
sous
compresuivant
Directeur,
d'études travail
Il
primaires. par un autre
était Sénégalais,
qui
primaire
pour
de l'école spécialement gens de la localité. Tous
les jeudis
les
Sénégalais élèves.
effet, gré
vie tranquille, ces énormément;
respectueux de l'instruction
dans
parmi derniers
envers que
les
noirs,
son
s'occupait les jeunes
et les dimanches, j'étais surveillant la promenade
Cette sait
secondé
libre, des me
plaien
se montraient, nous et nous savaient
nous
leur
donnions.
1&96
J'avais
aussi
une
promenade billement laissait
le
bonheur
de faire
à cheval.
tous
les soirs
M. le lieutenant
sa monture
Tout
d'ha
à ma disposition. mois jusqu'au
se passa à merveille de malade. Mon estomac était j uillet, où je retombais d'une faiblesse extrême et je dus, à partir de ce me nourrir d'œufs et de lait moment, qui m'étaient apportés par deux jeunes négresses, toubabou m'appelaient (français). mon réveil ou l'arrivée de mon jusqu'à qui
s'amusaient les
cris Les
quinze famille airs
à donner
rois.
de distinction
illustre
naissance.
portaient un superbe
qu'un torse
Depuis ordonnance
mon un
Elles
noir,
du lait à ma perruche vite fait de me réveiller.
avaient aigus deux n'avaient négresses ans. Elles appartenaient de
Le matin,
avaient
elles dont
guère plus de à une ancienne conservé
certains
chez elles leur qui dénotaient tout vêtement, eUes ne Pour d'où émergeait simple péplum l'ébène. noir comme arrivée noir
à qui
Kaye, m'était
j'avais très
pour fidèle
78
Mama-Dou
était
son
nom.
sans
Mama-Dou bornes, à mes Toujours côtés, un signe. S'il m'arrivait avec
table
mes
D'un
devinait
fut
surtout
son compris La dysenterie devenu ma
ordres. sur
s'éloignait que de m'attarder parfois
patiemment dont j'avais besoin. Ce
mes
il ne
camarades, à la porte,
dait
dévouement
pendant attachement
à
Mama-Dou
m'atten-
m'apportant
tout
ce
ma
que
je
maladie moi.
pour
à nouveau, j'étais Tant que dura maigreur effrayante. Mama Dou ne m'abandonna pas. m'ayant
d'une
maladie,
pris
de me gêner il Ayant peur par ses ronflements, ne voulut consentir à coucher dans ma jamais chambre. I! se tenait derrière la porte, accroupi accourant Tous dans
au moindre
bruit.
à 9 heures, sous l'asile,
les
soirs, la cour de
le frais
je prenais un grand
coton-
nier. restais
J'y
mes
paupières. rentrait tout
appesantir Mama-Dou l'heure mon
tardive déjeuner
Un jour,
à laquelle se trouvait
grosses dévoué serviteur. me
répondit que voudrait bien me
pauvre effet.sa
le
le sommeil vînt' que Sitôt que je partais, chez et, maigre moi, il allait se reposer,
prêt à mon réveil. de 10 heures, soupe je vis de mon briller aux yeux
la après larmes
de
'retrouvai
ce
jusqu'à
l'avoir Après son grand frère
soir
nègre
s'était
sœur,
dont
voir. au
Sur sortir
mal
mon de
il
questionné, était malade invitation, ma pension.
exprimé. la figure était
et je le Le
Il m'amena toute
décom-
en
–79– à laquelle
et
posée mieux. Tous
deux
fis
je
vivaient
en
l'aumône
effet
de
bien
mon
chichement
des
à tringuelles (pourboires) que je donnai Mama-Dou. m'avait de lui Mama-Dou demandé
ses gages, à seule fin de pouvoir un jour garder ou l'autre s'acheter une femme, ce qu'il fit du sitôt mon entrée à l'hôpital. reste, Là, il vint me
souvent sans
voir
et
ne
de
s'inquiéter
ma
passa santé
un
pas
seul
jour infir-
des
auprès
miers
indigènes. Dans une de
ses
visites, économies
je
lui
son
réglai l'avertis
et lui remis ses mois, qu'il à venir, la n'aurait plus que je partais pour à s'en de peine conFrance. Il eut beaucoup mais quand il se fut bien rendu vaincre, compte il se mit à pleurer à chaudes larmes. de la vérité, Il
me
mal
faisait
comme
un
et
demandait
me
serais
enfant.
Il
cœur ne
de
voulait
dans
combien
le
voir
pleurer
pas me quitter de temps je
de retour.
Ces noirs très
en général dans confiance de
leur servant soldats, Ils savent procurer livrée
très
sont
grande ce sont pagne,
où,
au
et ont
une
les Français.
En
auxiliaires
pour
nos
de guides, à une colonne,
etc.
précieux
d'interprètes, des vivres
à elle-même, de faim.
actifs
cette
colonne
cam-
là
mourrait
peut-être du Sur le Sénégal, les noirs nous procuraient de tabac et de la toile de Guinée, sel, des feuilles que tous villages
échangions à proximité
contre du
des
fleuve.
vivres Dans
dans le
les
Haut-
–80– ils se servent Niger, sont la seule monnaie Le
couscouss
noirs.
une
l'écrasement constitue
creusés
nègres dans
milliers
de
générations un C'est des
espèce mil.
du
une se
servent
des
troncs
tout bras, de femmes
n'a
obtenue
L'écrasement
de
cela
pour d'arbres
de
mortiers
très de
durs.
pour
Des
des bracelets, à ce travail. que ce bruit sur la graine. sûr l'approche
à coup ainsi obtenue
qui saveur.
aucune
par cette
industrie.
épouvantable lourdement
La farine village. formée en une bouillie
des
farine
s'épuisent
d'un
ropéens Dans
de
garnis
vacarme
qui
de l'alimentation
véritable
retombant pilons loin ce bruit dénote
De
(coquillages), de la région.
courante
est la base
C'est
graine Les
de cories
est
nous
trans-
autres
Eu-
la civilisadu Soudan, pays reculés à désirer. tion laisse encore C'est beaucoup à l'encontre de nos pays, ainsi que la femme, Elle est plutôt conn'est de l'homme. pas l'égale sa comsidérée comme son esclave que comme ces
pagne. La
ainsi bête de somme, femme, qu'une et achetée vendue plusieurs fois dans sa vie; de son âge et de sa beauté. prix dépend Des des
arrivent
caravanes
esclaves
avantageusement au milieu s'installent d'arbres,
avec
parts
des
assez
planté
toutes
son
des plumes d'autruches, volailles et des fruits quelques Les marchands se débarrassent
noires,
de fauves, peaux de toutes sortes.
de
est
où l'on
du d'un voit
bétail
humain. terrain
immense la foule
Ils
la
plus
bi-
–M garrée
soit
qui
ter, crier, même. Les
au monde
les
les ânes, vacarme.
font les, les gens sourdissant au milieu sous
un
se
battre les mu-
chameaux, C'est un
d'une
soleil
bruit
poussière vous étoune.
de plomb qui de pastèques Là, des monceaux Plus par un dromadaire qui s'abat.
as-
épaisse
sont loin
aplatis c'est une
tente
qui
chand, Mais
des cris qui pousse ce qu'il y a surtout ce sont les d'étrange, du marché où se tient des l'exposition
coins
se
se heur-
mouvoir, débattre et
se
gesticuler,
chevaux,
se
nues. car
mentir, pas et
leur
d'ailleurs
plètement. Comme de
Dire
fruits
sur
dire
j'allais est vrai.
esclaves, las le mot moitié
renverse
d'un l'étalage de désespoir.
des
Elles
femelles sont
là,
sans
esclaves
galettes. étanchent leur
les sources boisson, Les repas des noirs, achevé. Toute comique
en la
à voile, ce serait
permet la pudeur com-
ignorent
ces nourriture, et de quelques
hé-
car,
qu'elles rougissent, teint d'ébène ne le leur elles
mar-
général, famille
se contentent Quant
à
la
soif. sont est
d'un
accrou-
d'une autour énorme calebasse. pie par terre Tous pêchent à même dans la bouillie avec leurs mains. Et pendant leur repas ce ne sont que et à rendre des cris, grimaces espiègleries à
points chiens pent
des
ouistitis.
viennent ~leur
inquiétés
aussi
museau pour
cela.
De
temps leur
à
autre
les
part et tremprendre dans la calebasse sans être
–82– L'homme plètement mèches
femme ne
ont
les
conservant
cheveux que
com-
quelques
à n'importe gardent qu'ils quelle place. vêtement ils portent le pagne bien serré des reins. Par dessus ils mettent un bon-
autour
carré
grand
de toile
une
blanche, ayant et retombant forme
la
rasés,
Comme
bou,
et
de
Guinée
bleue
et
ouverture
la tête pour passer dessous des genoux en
jusqu'au
de péplum.
Leurs
se
parures
neaux
de larges composent au poignets et aux
rivés d'argent Ils portent au
villes.
cou
triple de morceaux
entremêlés
coquillages, de pépites
d'or.
Leur
contredit,
l'huile
de
parfum
seraient
s'en
Les leur
reparu
dans
nègres ils âge,
ne
Souvent
nouvelles. sances
se
nocturnes.
donnent Ils
ils
organisent Hommes et
à cœur-joie rassemblent sur le
plus
favorable
sans une
elles
les
n'au-
années les
ni
lunes
des
réjouisfemmes s'en
durant la
et
car
pas les de fêter
comptent contentent
de
est, font
interdites,
et jamais parés le commerce.
alors se
endroit
étaient
che-
rangée d'ambre
préféré dont ils
palme,
consommation. respectable Les pièces en or nous nègres raient
une
an-
toute
place à leurs
la nuit.
du
village, divertisse-
ments. Les des autour elles, agitent
réjouissances feux de joie. du
commencent Les
femmes
toujours s'assoient
par tout
les hommes, debout derrière feu, font un vacarme Les uns épouvantable. des les autres des ferrailles, grattent
–83– espèces cornes
de violon; et le reste
d'autres
soufflent
de la foule
dans à pleins
hurle
des pou-
mons. Les lement
femmes
battant
des
mains
balancent
mol-
au son de la musique. corps Les villages sont assez bien entretenus; faites cases sont avec qui les composent terre
leur
recouverte
généralement que la porte.
de la
chaume.
forme
Elles
ronde
A l'intérieur
lit de camp servant pour fait avec de la terre. également ces pays, il n'y et l'hiver. Cet dernier, trois mois que pendant des pendant lesquels Dans
le pays. Au mois de
a que
autre
trouve toute
large
deux
la
issue
le
taras, et la famille
saisons
l'été ne
rigoureux,
peu
de
affectent
sans se
les
dure
octobre, désolent
août, septembre, trombes d'eau
tout
sa renvoyer reste de l'année, Dans nuages.
le soleil novembre, bienfaisante. chaleur
commence
à
Pendant
le
sans toujours de chaleur,
le ciel est presque moments les forts
l'imnous autres Français, ressentions, dit un du soleil. On aurait douloureuse pression nous comautour des tempes, étau qui, passant
nous
primait sives
la
fortement
tête.
Ces
chaleurs
exces-
et ma bientôt ma fièvre augmentèrent à rentrer en France. et m'obligèrent dysenterie donc le .Bo)-~MsLe 3 août je pris 1896, le 12 du même à Dakar Des~o'des, qui arriva à Dakar arrêt de mon mois. Je profitai pour ce aller voir un de mes amis dans l'île de Gorée, qui
me
procura
une
promenade
très
agréable.
–84– Le
à lendemain, j'embarquai, soir, sur le Portugal, qui me ramena à Bordeaux. le 26 août. J'y arrivai d'y attendre convalescence passer Je J'étais
une
des
pièces le 30,
et, convalescence
m'amusais faible. trop ne pouvait
peu
nécessaires je partis de trois
ces pendant Mon estomac,
délicat, supporter œufs. aux Néanmoins, grâce aux soins dont je fus entouré, à peu de et, à l'expiration
8
heures
du
directement Je fus
obligé ma pour
pour mois.
Nancy
trois
mois.
devenu
très
que du lait et des mille précautions et je me rétablis peu ma convalescence,
à Brest, d'où je partis j'allai rejoindre pour avec un détachement hommes. de trente
Paris
1&97
le fort
Malgré rer,
j'ai
foule
compacte marsouins
service
assuque nous devions bon souvenir de mon
toujours gardé dans la capitale. Mon séjour passage y fut d'autant plus mémorable moi que j'eus l'honpour neur d'être décoré de la médaille coloniale, place du Cbâteau-d'Eau~ au milieu des ovations d'une les
de toutes J'eus
parts. aussi l'honneur
cessivement guerre
de curieux, qui criaient » ou envoyaient des
et des
à l'Élysée, Snances,
à l'hôtel
des
etc. J'étais de France, les jours de séance. Je Le service était fatigant. trop de nouveau Je retombai supporter. passer J'en Martin. saison
d'eau
guérison. Le docteur
bouquets
sucde prendre la garde aux de la ministères
de Banque Palais-Bourbon
allai
« Vivent
Postes,
à la
piquet
au
ne
le
pus malade
et
à l'hôpital Sainttemps quelque aller faire une sortis le 3 juin pour ma à Vichy et achever complètement me conseiUa
de prendre
à nouveau
-86une
convalescence
de nouvelles Je
retournai
ensuite
à
se trouvait
qui
le
Décidément, encore moins de
deux
pour
me
faire
je
ma rejoindre au fort de Sucy-
de nos
celui
que
Paris alors
climat
décembre,
des ne
pays
fus
me
pays
valait
chauds.
pas
Au
en surpris aller conti-
désigné que j'étais pour services au 2e tirailleurs tonkinois.
apprenant nuer mes A
Marseille, je anciens camarades ment
mois
forces.
compagnie, en-Brie.
mois
de
fêté
notre
retrouvai
plusieurs nous avons
et tous
de
mes
joyeuse-
départ.
Le paquebot,
été mal avisé du nombre ayant de passagers, eut un jour de retard. Nous ce jour à faire nos derniers employâmes et à nous
préparatifs
amuser
de notre
mieux.
aux eut lieu le 3 décembre, L'embarquement du 144e régiment d'infanaccents de la musique terie. Le départ du CachenMt'e fut bien mouvementé nous. Mais la d'entre et triste beaucoup pour la mélandes uns eut vite fait de dissiper gaieté nous nous livrâmes et tous autres, Port-Saïd. sur le pont à des jeux divers jusqu'à obtinrent la Les officiers et les sous-officiers
colie
des
permission nous -tents, trouvait
descendre
nous
rendîmes
à terre, et, très conà l'Eldorado, où se
Nous des chevaux. y petits jeu de la nuit. une bonne partie à travers les rues de la notre promenade le
passâmes Dans ville,
de
les
camelots
nous
assiégeaient
de
toutes
e
87
Ils parts. souvenirs Cette
vendaient
surtout
du
tabac
et
des
de Suez.
ville
a une
militaire position commerce assez consi-
égyptienne centre d'un
importante;
bâtie à flanc de coteau coquettement sur les bords de la mer, elle est animée par le va-et-vient Dans les d'une active population. dérable,
rues
se heurtent
s'entrecroisent,
tous
les pays juifs aux
des veste
des Catalans traînantes, des Maures au turban
types divers. Cette
a un
ville
séduit
noire
air
large, étincelants
de
devant
soi
les
plus
costumes
et provoquant belliqueux sous elle est pittoresque; ses d'un soleil ardent,
du joyeusement et de la masse bleu de la mer qui les baigne les flancs dont elle escalade des falaises se détachent
maisons
blanches fond
et les
à la
burnous.
majestueux on voit défiler
du
rayons
les
aux
minutes, les plus variés
les
qui les
robes
Arabes
de
nations
gens
des
de toutes
matelots
et des
chamarrée,
cachemire, En quelques
des
abrupts. A Colombo, café avec des
à toutes
nous
caserne, caserne la Fête Après
invitèrent où tout
était
était
pavoisée,
dans
rencontrâmes
et des
soldats
qui voulurent chose. Ils
nous
nous
sous-officiers
forces
nous
même
à aller
en
fête.
comme
anglais
offrir
C'était chez
un
quelque
visiter
leur La
Noël. nous
pour
nationale. nous
avoir
bien
divertis,
les sous-officiers
ocaa vinrent
anglais
nous
pont du Cachemire. Rentrés à bord notre
reconduire
du navire,
nous
route
jusqu'à Singapour, dans la mer de Chine.
engager J'étais trouvais
heureux
de
revoir
si
et
où
beaux
sur
jusque
le
continuâmes de là
pour ces
nous
que
je tant
faire
le
pays j'avais
pourtant
souffert. Je me
faisais
un
de mes
guide
voyage. Le soir
grandes du
de
voulu
ayant
moi,
le
cette
même
fêter
Cachemire
jusque craindre couler poudre Grâce
flammes.
de
tonnes
vingts. Le lendemain, nous déchargions dises, qui, le Cachemire
fut une
bien
ces
la veille, et nous
un
tel
les secousses
flambloyant, était Tout
pétrole. venait
en
loin
arrivions
effet
de de
tout Chacun
pour étouffer de quatreprès à Tourane, où marchan-
dangereuses avaient failli engloutir
à
barils
des
légionnaires, vite écarté.
ainsi
se
le rhum,
que
couverture
en brûla nous
encore
des
dévouement
On
Mais
couler,
brûlant liquide à fond. de cale, non et de dynamite.
d'explosion danger se précipitait sur les
et vint
le
au
pas faire
les matelots journée, de avaient fait chauffer
si fortes
feu
me
de
de rhum.
étaient prit des
près
bonheur
la Noël
casserolées
renversant,
de plaisir qui n'avaient
camarades
comme
eu,
secret
faire tous
sauter dans
les
d'Along
et
Qots. Nous
arrivâmes
bientôt
à la baie
89 de là, parles
nous vapeurs, où se trouvait
Sept-Pagodes, Je fus désigné
Dans
chaque les chefs
sentir,
d'une
singulière façon. le besoin s'en quand
région, de canton,
réunissent
taire,
les
sous
l'autorité
chets
de village certain nombre
à fournir un gent nombre toujours proportionné des différentes localités. Tous mais
les
font
appelés
il arrive
que, homme
de leur
taille
roulent
qu'ils autour
de
d'une
portent
couche
lits
en
de
camp matelas
pour Ils ont
une
de laque habillés. Ils se
bambou, et une seule
l'importance de
service,
le compléter obligé de faire
est de un mètre
soigneusement leur tête. Ils se
épaisse constamment
obli-
d'hommes,
ans
pour est
longue dans
vingt
chevelure, un linge
couvrent
les
noire.
Ils
dents restent
sur
reposent
n'ayant couverture.
fait mili-
et les
à
cinq
parfois même
un contingent, deux ou trois congés. La moyenne centimètres.Tous
jusqu'à
le gros du régiment. à Sept-Pagodes rentrer dont le jeunes soldats,
pour des
l'instruction pour recrutement s'opère
remontâmes
qu'une
des natte
les pieds nus et se les lavent toujours et le visage le soir avant de ainsi que les mains l'emse coucher. Ils ne connaissent pas encore ploi du savon. Le sac, chez eux, est remplacé par leur où se trouve caisse, paquetage sous placent Ils prennent
leur
sont
Pour
mariés.
lit de camp. chez l'habitant. pension les
uns
et
une
petite
et
qu'ils
Beaucoup
les autres,
quand
90 ils sont
de service leur
ou
sont
on punis, Leur instruction
qu'ils
leur
au camp. se on y arrive difficilement; cependant, aux caporaux et sergents grâce indigènes, qui donnent les explications dans les deux langues. apporte fait très
repas
le
Pendant
nous
Pagodes, Nous
avions
l'ennui
est
vivant
être
un
un
quelquefois heureux au
nous
d'abord, dans nos
autorisait
galop
mêlions
savait
avions
sachant
que soldat
du faire
que
pour
de
liberté
incon-
France.
Il
à chasser, avec nous.
se
de
une de
régiments à avoir un cheval,
cerf..Lorsque nous faisions pensions Pour
qui, ennemis
agréable.
Tout nue
beaucoup colonel
des
à Septpassai de distractions.
je
que
pires de sa patrie, ne
loin
nous
temps avions
et venait Il
promener voir nous traverser
bois
nos
poursuite
nous un
à la
montures avions
fait bonne
plaisir
d'en
offrir
Européens. varier encore
nos
plaisirs,
nous
et
était
futaies d'un
nous chasse, aux différentes
des
ces
chasses
de
nous lesquelles organisions des courses à cheval; le jeu notre récréation favorite.
nous
entre-
fêtes dans petites des tirs à la cible, de balle était surtout
1Ô9&
Le
10 janvier, on envoya les jeunes soldats dans les postes les anciens, pour remplacer qui devaient l'île Kaï-Nam. Mais ce partir pour n'eut
départ maintint
pas
dans
juillet. A cette
vu le calme relatif lieu, qui cette contrée mois jusqu'au nous
époque,
fûmes
à
afin
pour l'Annam, partir Cette fois insurrection. ne
ment Saïgon révolte, l'attente
partit
part nous
à Sept-Pagodes. de cette vie Dégoûté dans un poste. partir Ma demande
fut
de
encore, Ce furent
pas.
qui prirent tandis que
de nouveau
non la
traversâmes
sans baie
se
prêts une
les
de troupes à la répression de cette restions dans toujours
d'inaction,
acceptée
je demandai
et, quelque avec deux
la baie
d'Along
à
temps de mes
en chaloupe, Les eaux de
de grands dangers. trouvaient tellement agitées
courir
de
réprimer notre détache-
je partais pour Din-Lap après, à destination de Mon-Caï. camarades Nous
se
par
les
–92– moussons
notre
que
rochers,
dut
pilote hôtes de
dangereux
ces
aborder
les
parages,
pour
y stopper. Heureusement ne
pour
dura
pas bientôt
reprit Le
chef
voulu jusqu'à nouveau
longtemps sa course
de
mon
à
tomber
au départ trois jours
une
Néanmoins, ramener un
petite comme
convoi
du
drapeau, nous rendit
vivres, nous
occupés haute
plusieurs ou trois
Le
toutes
drapeau
de
La
poste. nos
et
hommes du
qui étaient
après, nous
encore
Bâti sur poste. dominait tous
poste Ils étaient,
fertile,
vue
fatigues, marchant de
camarades,
peu
que
bas-fonds
courage et, heures deux arrivions,
pays,
les
montagnes, tricolore flottant
du baraquements où se termineraient
les époque, à la construction
décidai
ruisseaux, en torrents.
des
peu
pas. aussi
les
transformés
ce montagne, des alentours,
villages clairsemés.
me
eûmes
à traverser
nous belle, nos nouveaux parmi de leur mieux. reçurent cette
je
loin
un
durant
devait
qui escorte
au
plus
A
ainsi
de mon
mon de
le
remis
ne vint
avoir dans Après passé avoir contourné deux j'aperçus au-dessus
je
mise
accalmie
tout à partir. malgré Pendant deux jours, du monde peines les pluies avaient
s'étant
force, J'attendis
lendemain.
vapeur
avait bien poste et une escorte
pluie
avec
temps
petit Thien-Yen.
cheval
La
mauvais
notre
jusqu'à nouveau
un
m'envoyer Thien-Yen.
le
nous, et
une les
assez du reste, était surtout
–93– et
montagneux de repaires Les ils ne
de
habitants
avaient
récoltaient
fournir
il s'y
boisé fauves.
de terrain
peu
même
trouvait
assez
pas
quantité
à cultiver; de riz pour
le poste. ils avaient
Souvent, vers matin,
les trois
Un à se plaindre du tigre. nous fûmes réveillés heures,
de nos chiens et les cris des par les aboiements habitants. Un tigre venait en effet de pénétrer d'un dans l'étable d'un Chinois et de s'emparer cochon.
superbe
la pauvre bête à on retrouva lendemain, et le cou 300 mètres du village, les reins brisés crocs de part en part traversé par les terribles de son agresseur. Le
Peu
à Thienje fus envoyé du poste. Je et les vivres de Pho-Cou, où, la tentation
de
temps après, la solde chercher
Yen, fis halte
au village sur moi, l'emportant très important. un
Il faisait le devant
sur filer
Après hommes, de hâte Quand ron deux le
beau de leurs
de la soie.
de vers
à soie, avoir
soleil
le pays,
Les font
la richesse les
touché
à je revins finir la tâche les
mois
après,
de Bac-Xa
furent
à
remplies pays.
et la solde
où Din-Lap, qui lui avait
travaux
tous
assises
occupées
de ces
vivres
est
qui
et les femmes
étaient portes forêts avoisinantes,
commandement
le poste
je visitai
chacun été
terminés,
des avait
imposée. envi-
pour prendre je fus désigné du poste de Baï-Bo, reliant à la Compagnie.
tô99
J'étais
seul
d'Européen,
30
j'employai le poste
tirailleurs, que routes et à entretenir comme
Là,
voisin. pour brisant une chèvre
Souvent
aussi, éveiller
Tous aspect. d'être brûlé Chine
construire
en bon
des
état.
tenais je laquelle beaucoup. rôdant il venait autour du poste, ses rugissements par affreux, sentinelles se qui, cependant, de
protégées
ses
griffes
de piquets. garnie palissade les alentours présentaient Ce pays, déjà pauvre,
double
ordres
à
mes
effrayant trouvaient
à
mes
à Din-Lap, nous avions le tigre Une ce dangereux nuit, ennemi, enceinte de bambou, vint m'enlever
une
nous
sous
ayant
dévasté
les
par
avaient les villages, tous les habitants
le plus triste venait encore
rebelles
qui,
emmené
avoir après avec eux en
avaient
qu'ils
une
par
pu
faire
prisonniers.
pillage
au seulement avaient villages échappé BanC'étaient de ces bandits. Ban-Thiaï,
Mouk,
Ban-Méao
Quatre
et
Baï-Co.
Ce
dernier
n'était
-96du éloigné avait donné
de
poste que son nom.
kilomètres
deux
et lui
Ils
chacun dix fusils Gras possédaient pour soutenir une moment jusqu'au pouvoir attaque où je leur aurais du renfort les envoyé pour secourir. la
Depuis ayant breuses
construction
les rebelles poste, le pays, de nom-
du
évacué complètement vinrent me familles
sation
de
cendres
l'autori-
leur
réduit en village à nouveau leurs rizières
reconstruire
et de
demander
cultiver
en friches. Les familles de
venant
exempts reconstruction
les
habitants
d'impôts jusqu'à de leurs cabanes.
la
complète
De
d'être
Heureux étaient
tous
Mon-Caï.
lurent
des secours
recevaient
nombreuses
plus,
libres, de leur
contents
ces sort.
gens leur
pauvres
Cependant, et leurs misérables
saleté de repoussante à peine leur nudité, recouvrant haillons, des enfants de deux pitié. Souvent, aspect
ans,
de
mourant
de riz. régaler Ils se plaisaient frances en temps surtout
avaient
Toutes
faim,
à me raconter de captivité.
été
particulièrement encore de profondes
portaient de la brutalité provenant les Toutes semaines, partais ment
de leurs au
moins
au
et
se
poste
leurs Les
trois
souffemmes
maltraitées. cicatrices bourreaux. une
fois, je seule-
escorté cheval, les villages visiter hommes, du poste. Quand je ne je le pouvais,
au galop de quelques
dépendant
venaient
faisaient
de
mon
~0~ h-v ù, du riz aux habitants. manquais pas d'apporter Au cours de l'une de ces visites, je rencontrai une femme d'un âge avancé et qui me raconta ses malheurs. Elle avait par
les
captivité, d'infanterie avait
L'une été
marine
ses
que
était
d'elles
avait
de
encore
ainsi
enlevée
pillards. l'autre
avait qu'elle le village de i.
été
deux encore
par des reconnaissance.
sauvée en
les
filles en
soldats Elle
des coups profondes habitait vieille pauvre
marques Cette reçus.
à environ 4 kilomètres Ban-Thiaï, du poste, où elle était venue reprendre possession de sa propriété. fait construire Elle s'était une nouvelle le soin
de
rizières.
Elle
cagna et partageait ses volailles et la élevait
son temps entre culture de ses
deux
aussi
paires
de jolis
buffles. sans venir une semaine rarement passait ses informe trouver au poste et me raconter tunes. Elle fondait en larmes en parlant de sa nlle captive et livrée à des êtres aussi pauvre Elle
inhumains. Afin
y
l'achat
de faciliter
des
vivres
mes
pour
établi un marché en obligeant j'avais à y envoyer chefs de village les habitants, de tous les vivres possibles. porteurs Tout d'abord, les paysans amenèrent quantité surtout les provide marchandises, comprenant
~tirailleurs, les ~tous
nssions ~vëc N~ien dérable
de bouche; eux tout que
ce dans
mais, ce
marché la
peu
qu'ils prit
à peu,ils
apportèrent
si imaginer, pouvaient consiune importance
regiondS~~haLveBaieQt
jusque 5
-98des
frontières
de Chine
y acheter
pour
des
che-
vaux. De temps me rendre et
à autre,
Tous
ans, faisaient de
Parmi
leur eux
Ceux-là
la permission la montagne. de
pièce faire
gibier, choisir les
de ces
bonnes des
Je savais
bien
ils
(facteur)
porteur morceau
superbe Tous tière
les de
mois
Ba-Xa
convoi ses
trouvait
juste
ils avaient meilleurs
bons
un
français.
assez
beau
festin
de roi.
pour
Rien
voyant
le
train
gigot
ou
d'un
de cert. fronposte avec un à Din-Lap vivres et la solde de du
sous-officier
descendait
à moitié
me
soumoi, ils étaient Aussi entraientmets.
joie en énorme
de filet
de
et de Bac-Na.
Din-Lap
comme
grande d'un
soin
Je profitais à mes, en envoyer
pour de
postes
qui infesune belle
toujours morceaux.
les halte
à mon
chemin
(26 contenais
Ces jours-là, je ne me occasions car c'étaient les seules causer
tireurs.
le tigre, abattaient
ils
Quand
y chercher Il faisait
pour hommes.
d'adroits
de chasser
que, d'aussi
privés dans la plus
pour armes
tous la profession presque Souvent ils venaient me deman-
occasions
camarades vent
village. se trouvaient
exerçaient
de braconniers.
villages de leurs
munitions. pas leurs ils avaient des exercices de tir, du poste, sous la direction près
les
se qui du chef
tait
les
compte s'ils ne gaspillaient
voir
der
je visitais de l'entretien
qui
poste
se
kilomètres). pas de joie,
moi d& pour assez bien, ne me semblait
le recevoir.
Je
faisais
un
,=;
vra~:
&f?.~ ;& ~S
99 le repas, ou cinq
Après jusqu'à
je l'accompagnais six kilomètres
fois
chaque du
où
poste,
fait construire une j'avais cagna exprès pour faire une petite avant de nous pause séparer. J'avais soin de faire apporter divers rafraîchissements
par mes coolies. mon camarade
d'adieu, dis que
de
moi,
profitant les villages
les visiter A mon arrivée
Les
contre.
Les
vieillards
et, lorsque la tête de un
sa
cette
plus
proches. c'était
m'apercevaient, jambes en poussant d'un sou suffisait
cris
des
à venaient
Les
mon em-
enfants
me
Dès plus réservé. à toutes sauvaient de frayeur. à calmer
cependant
une
à ma ren-
s'agenouillaient
beaucoup ils se
qu'ils
tanj'allais
sortie,
je m'arrêtais, mon cheval.
accueil
verre
route
chaque pays, notabilités venaient
fête.
faisaient
dernier
dans
véritable
passage brasser
v
un Après continuait
La leur
vue effa-
rement. Les beaux
habitants et plus
m'offraient utiles
les uns
Ma
tournée première d'un incident marquée vie. Nous descendions sentier
étroit
certain par ~~qui bés ~cinq
endroit,
les pluies m'entraîna dans
un
mètres.
ne fusse jtà je ~~par la bride.
que dans
qui une
plus
les autres. ces
faillit
villages me coûter
fut la
montagne par un Arrivés à un raviné.
et fortement le
cadeaux
des
sol
détrempé complètement céda sous le poids de mon cheval, dans sa chute. Nous étions tômtrou La
d'une chance
profondeur voulut qu'à
pas à cheval. Mon cheval
Je tenais se
releva
d'au
moins
ce momentma monture sans
aucun
MO à moi, couvert d'égratiquoique aussi sain et sauf. Il ne restait gnures, j'étais de cette fâcheuse plus qu'à sortir position. Mes tirailleurs eurent vite fait de me remonter mal
quant
sur
le sentier, ma
pour servir
monture.
des de mon
bête,
tant
moi me par
de
revolver
fut
nos
hisser
cette
au-dessus
mal,
précautions, avoir à sans
même
de nous obligés fusils et de la cour-
pour
que
de
pas
fûmes
on parvint
mille
regretter
pauvre du
préci-
à regagner d'autres inci-
fâcheux. il n'y
comme
temps,
premiers
avait
que Pour
beaucoup. m'ennuyais un petit chien élevé distraire, j'avais qui, en me faisait le temps ses caresses, prendre je
d'Européen,
patience. J'élevais lait
du
n'en
Nous
bien
le poste dents aussi Les
il
bretelles
roie
pice. Avec
mais
aussi
aux
des
hommes
chèvres du
nourriture, peu notre de la charcuterie avec
poste.
Puis, je m'étais
un
cela. pour Tous les matins,
fournissaient
qui
des
porcs
pour mis que
varier à faire
j'engrais-
sais
au réveil,
je partais
faire
une
à pied avec mon chien. Je m'amupromenade sais à lui lancer des pierres qu'il était heureux au poste, je red'aller me chercher. De retour à cheval. faire une promenade partais aussitôt et de ses bien loin de ma patrie Quoique plaisirs d'ermite. Pendant
variés,
je me fis assez
la saison
des pluies,
vite
à cetteviû;~
le temps
nouage 'K''
–IM bien paraissait nous entendions un
avec
Enfermé? dans le poste, long. l'eau des rochers dégringoler de tonnerre, renversant tout sur
bruit
son
I1 nous était passage. impossible l'eau envahissait les chemins et impraticables. Au mois
de février,
avec
lui
vers
la montagne.
Les
les longues
le beau promenades
de sortir les
rendait
revenait et temps à cheval à tra-
défoncé les ayant complètement exécuter les corvées de presje faisais Nous étions souvent par les habitants.
pluies
chemins, tations obligés sauter
de les
recourir
à
rochers
que durèrent
Ces travaux
la
faire dynamite pour l'eau avait mis à nu. jusqu'à la plus
dans ce pays, est qui, l'année. Elle correspond un peu l'an, sauf qu'elle peut facilement retardée les
de
deux
ou
trois
mois.
la fête
du fête
de
jour avancée
de
grande à notre être
Thêt
Pendant
ou
cette
habitants
du chien mangent qui, pour le mets le plus exquis. eux, constitue Souvent à causer avec les chefs je m'attardais de village, de tous les qui me rendaient compte fête,
faits
de la contrée
et jusque
dans
leurs
moindres
détails. Dans aaissanc3s
ces
il n'existe de pays, pas de registre et de décès à la mairie. Ces registres
tenus
dans
sont
toutes
les enfants familles; portent te nom du père et, comme portent prénoms, S~tous numéros ont les etc. Les familles 1, 2,3,4,5, ~~jes ~~bombes de leurs dans leur proches propriété. S~
sont
~~Sties ?
,?
les
numérotées.
–i02– De même du
ces
mariage. La jeune
fille
indigènes est
jeunes gens, qui en marchandises, hommes
sont
femmes
libres
lui
tramée pour seraient
fait
Il est
les
ou
plusieurs leur semble.
Elle est ensuite cangue. dans du village les rues aux autres femmes qui
d'exemple tentées de faire
sûrement
soit
bon quand c'est la femme le qui déserte elle est ramenée par la police on lui coupe les cheveux et
la porter des agents
par servir
les
par
parents De plus,
espèces. d'acheter une
y a lieu, elle est le chef de son village, et abandonnée radeau
de lui
aux
en
de même.
S'il
doit
achetée
et de les chasser
Si, au contraire, domicile conjugal, si elle recommence, on
simplement le prix payent soit
l'institution
ignorent
trouver
ensuite à être au gré la mort. défendu
expressément secours porter
sous
condamnée, attachée sur des
par un
où
elle
à qui que ce d'encourir peine
soit
flots,
le
même
supplice. Dans une famille
reviennent parents, filles n'ont droit qu'à les denrées. Toutes
la mort des après aux garçons les toujours la première récolte de toutes
les
biens,
filles travaillent jeunes là leur seul métier jusqu'à l'époque achetées au bénéBce des parents.
c'est sont
les
haie
sont généralement villages fort épaisse et ne contenant
trois
issues,
Les
par
de solides
où se trouvent
des
la
où elles;
entourés que portes
terre,
d'une deux ou.
soutenues~
supports. ;<
:~Ë~
103 maisons
Les
Les murs
ne présentent aucun en torchis, recouverts
sont
la
est
charpente malléable très faiblement
en bois
mobilier
on la terre, lit de camp,
est des remarque où couchent
Ce lit est
famille. moins
recouvert
peine entassés
la pas encore de la des côtés à même coin
les
pêle-mêle
près
du
remplaçaient
~T
prendre
la
cuiller
et
la
de Celuitrois
constamla
heures
de
famille
man-
mais servaient
plus de
émaillée) baguettes
fourchette
pour
le riz. fument
Es
et
le
chiquent
grimpant,
~SpOlvner ~~dans
ou
plus
de
en terre de soucoupes et de deux l'assiette
(forme
remplaçant
de la
foyer.
composait bouillait
lieu à toutes avaient repas d'une Tous les membres journée. dans la même marmitte, geaient ils se les nègres, que propres
$~
vaste
ustensiles
Les
qui
un
natte
les
à distinguer
plus
~~kébattes
sur
membres
d'une
se rustiques, sur lesquelles grosses pierres de riz. ment une marmite des
ci,
que une
rarement
plus simples dans un tous
trouve
se
de chacun les moyens de couverture et de matelas.
On avait cuisine
bois bambou, de construction.
suivant
épaisse, à la fois
il sert
du
(ils ne connaissent s-t-slle sur l'un
se hasard vitre) cabane. Le
avec
apte à ce genre de ces cagnas ne aéré une porte par
L'intérieur
ffnêtre
faite
alignement. de chaume;
qui
se
bétel, rencontre
espèce
de
beaucoup
leur Leur
pays. costume
est
à la fois
des
plus
simples
et
104 des
Il ne varie
bizarres.
plus
de l'année époque veston et d'un pantalon très large ne et dont les coutures qu'à mi-jambes
quelle petit bant faites
tous
dans
les
Tous,
couvrent
manteau
de leur
des
une
pleine faut trois
marchands
des
des
fruits; kébatte ou
quarantaine La nourriture
dont
mais
lacets,
feuilles.
surtout
et dansles
souvent
bétel,
des
un un
Ils
pour
C;
se
voyager
la terre.
et pour cultiver Sur les routes
du
sont
la pluie, portent de latanier et
en feuilles chapeau les mêmes fait avec
grand manteau
tout
ou par
le soleil
par
tom-
de hautes portent chaussent des
Quelques-uns aux orteils retenues par nus. vont pieds
la plupart
trions
Ils
sens.
en toile.
jambières sandales
(Il une
à n'importe jamais et se compose d'un
de
renconvendant
etc. Ils donnaient' œufs, thé pour trois sapèques. et en cuivre sapèques
quatre en plomb de
nous villages ambulants
ces
pour habitants
un
faire
sou). sur-
consiste
volailles et quelques en riz, poisson, fruits ne me reviennent les noms pas à la mé-
moire. Ils années
chée, puis
paysans
vase,
et
bonnes
est
celle-ci
quand ils coupent l'étendent
décorticage. en faisant
la
ils font jusqu'à trois ils laissent de la cueillette,
sont
Au moment rizière;
dans
le riz
cultivent
le riz sur
Cette piétiner profitent
et
une
quand
récoltes. sécher la,
suffisamment le
kéfenne,
où
w f?
desséen
mettent
les
se
gerbe, fait ~Ie-
dernière
opération s'obtient~~ des le riz par bûmes..Les~g~cela d'une journée pour de~~ 's~'
=
iOS ce qui leur vent, simplifie beaucoup le vent emportant au loin tous les détriouvrage, tus impropres à la consommation. grand
La meilleure ou
mise
en
partie réserve
du riz
est
dans
ensuite
vendue
trous
creusés
des
dans la terre. Le reste sert pour profondément nourrir le bétail (paty). Ils font aussi de grandes récoltes de maïs, et de canne de tabac à sucre. Leur
est des plus incompréhensibles. religion Ils adorent un peu tout ce qui présente un cade grandeur ractère et de méchanceté. C'est ainsi
adorent tous les qu'ils le tigre, la panthère, etc. Tous les ans, ces différents
reptiles,
caricature
la
l'éléphant,
animaux
ont
leur
grande
fête
du
cette fête pendant parfois se livrant à toutes sortes
des
à
représentée
Thêt. Us prolongent semaines entières, jeux
A la fin
d'argent.
complètement tout ce qu'ils
~J~~
Les
~r
.plusieurs ~-Chinois,
ils
dépourvus,
peuvent. de ces habitants races
dont
le Mhu-Ong, Chinois est très
difEcilement Le
~S~est ~nent ~ocbers..On
Mbu-Ong, un excellent les villages est
aux
trouvant et
pillent
volent
contrées
à
appartiennent sont principales
les
le Mann
il est pas la terre, D'un caractère pays.
~met
se
fêtes,
le
et l'Annamite.
commerçant, ainsi dire pour
Le jS~ces
de ces
de
il ne cultive le citadin
de
il se sou-
orgueilleux, lois
françaises. homme trapu
petit tirailleur.
Il
bâtis
dans
obligé
de
les se-
et
robuste,
habite
généraledes excavations
servir
d'échelles
–<<?– dans sa demeure. pour entrer construit un balcon en bambou mités
sont
Une bien
soutenues
fois
le
dont
il devant, les extré-
par des pieux. au Français, il accepte
habitué
très
sa domination.
Le
Mann
vateurs. costume plaine Ils ont celles
et le Thos D'une
rare
ou du Mhu-Ong ne vendent leurs filles un
mari
est en
délicat.
Il obéit
croyant est des
bien
supérieures
plus
bornées, tout
noyée
les,s
Son
l'œil, voir
la verdepuis dans les mar-
des
paysans
dans
très
frappe Il faut
abrités
une
les
que
c'est
étalages d'un vacarme
fait
sont
petit
mais
les
ci renferment
avoir
intelligence un travailleur
parmi milieu
maisons
leur
à lui.
gens. échantillons de toutes
villages avec
que ainsi
plus
Chinois, Boses, etc., de costumes bariolés,
Les
de produire.
qu'après
mites, chaos
torse
la
tempérament aux autres races,
facilement
infatigable. Dans ce pays, dure jusqu'aux
appels nu.
habitent
comprises Chinois. C'est
de beaucoup outre d'un
Il est
des
Ils
sérieux.
autres.
les
culticourageux ils revêtent un
susceptibles bien mieux
mœurs
L'Annamite
chés
de
propreté, bleu.
généralement ou la montagne des
sont
du
qu'ils trouvé
et
Sur
du
les
Anna-
races,
s'agiter
w_
dans
un;
i
courir aller, venir, le chaume, par au des idiomes mélange et
composés
des de
porteurs
au
cagnas
ou
=
ou plusieurs
généralement des la fumée
pagodes cellesla statue de Bouddba~ d'eacehs baguettes qu~a~
>
"J ~-¡. y~kf;.
107 Les
l'entourent. offrandes
qui varient sollicite. Si
qu'on
l'on
demande
une
un poulet, enterrements
etc. se
Les spéciales. ans demeurent
tumes vingt
font
jeunes
airs
des d'après gens au-dessous leur
dans
exposés durant vingt jours, à coups de musique
'pendant
lamentable
personnes au bruyamment on place, kébattes
deux
contient
côté
provisions,
de ces
(eau-de-vie d'en accoutumés
de tani-tam à leur
la hauteur rocs
~~Les S~~ormant
Quant c'est ~agne,
On
du riz. un
joue
après dernière
leur
âge,
une
qui
plainte
de riz) pour boire.
et
ceux
d'étrange
ne peuvent
égaler
d'assemblage.
enchevêtrés, mêlés, et d'ombres.
contournés, de lignes un fouillis et, dans
étaient
qui
de la baie.d'Along,
la bizarrerie
tout
à outre, de choum-
Rien
sont
au paysage, l'herbe
en
met
cruchon
Le pays est aussi pittoresque. comme ces montagnes voir de France que les montagnes
pour
on
moins sont enterrées âgées de quelques Sur la bout jours. au-dessus de la tête du défunt, dont superposées (assiettes),
l'inférieure
cboum
jS~
de
et monotone.
Les
tombe,
cou-
famille
lesquels
ils sont accompagnés quoi, de demeure par des compagnons en miaulant des drapeaux agitent
à
bonne
un plat de riz, de maïs, de apportera à sucre ou bien, si l'on désire, par exemla guérison d'un animal on domestique,
Les
des
à ses pieds des apportent avec la nature des biens
on
récolte, canne ple, offrira
fidèles
est
vert.
la plaine,
Sur
la
mon-
ce sont
les
108 rizières.
On
traîner
la
jusqu'aux
voit
dans
ces
charrue
en
naseaux.
Ailleurs,
rizières
enfonçant ce
des dans
buffles la vase
sont
les
nah-
le riz et le maïs, et quets (paysans), qui piquent leur kon-gaï habillées d'am(femmes), qui sont multicolores et font voir leurs dents ples tuniques laquées Les leur
de
noir.
chasseurs
donner peuvent et exercer leur adresse
passion
animaux, depuis par le tigre.
la caille
libre sur
à l'éléphant
tous
de me trouver dans mon gnant bloqué dus à mon grand Ban-Co. regret quitter
mes
camarades
également fait passer
me tant
que j'étais désigné vendis mon cheval
instants.
jusCrai-
poste, je Revena pour renà. on de
dix piastres; moyennant de mon chien, défaire qui de bons
les
en passant
la racine du riz des marais Enfin, depuis lotus du latanier, tout est intéressant. qu'au des grandes eaux s'approchait. L'époque
à Din-Lap, j'appris trer en France. Je
à
cours
je dus m'avait
=
Mon retour
en France
le 2 mars
J'embarquai
1899
à bord
et j'arrivai le 18 avril assez bonne. Peu de
à Toulon.
rentrant
Un
en
fanterie
de
de la mer de laisser
est
marine,
Nous Rouge. un légionnaire
La traversée
seul, mort avons
été
à l'hôpital sommes allés
Le
18 avril, nous mais fut mon grand bagages, restés apprenant que les miens, à Marseille. partis Je m'y rendis de suite
C/io'o~ fut
les soldats parmi un caporal d'inla traversée dans
malades
France.
du
aussi obligés de Suez. chercher
nos
étonnement
en
sur
le
Cholon,
étaient
toutes
mes
malles
Le lendemain,
et trouvai
en bon après
heureusement
état.
avcir
fêté
notre
retour
en
Brest. Je n'eus pas la France, je partis pour Extéseule traite. d'une force de faire le voyage à Rennes, où je me nué de fatigue, je descendis deux
reposai A ~entant ~~ceace
jours. à Brest, mon arrivée faible trop pour de trois
mois
sans
j'entrai
me à l'hôpital, une convales-
passer aucun soin.
–no– Je reçus ensuite l'ordre de rejoindre fort le 3e régiment d'infanterie de !e 6 septembre à destination partis nouveau
où
régiment,
je restai
à Rochemarine. de
Je mon
29 juin
jusqu'au
1900. Entre j'avais
temps, demandé
ligne. Je fus prévenu ma permutation
sur
de vingt 56e de ligne, deux
hivers
conseil
à permuter
des
médecins, l'infanterie de
avec
par dépêche m'était accordée
du major Périeau, A cette occasion sion
le
56e de ligne. une j'obtins
ministérielle avec
mes
le sergent-
nouvelle
jours après lesquels à Chalon-sur-Saône, à rassembler
que
je
permis-
le rejoignis où je passai
notes
à
et
com-
ce petit livre. poser Avant et durant mes
débuts au régipremiers étant jeune et séparé de la France, ment, j'avais désiré devenir afin de jouir toujours Français, des mêmes droits les habitants de cette que nation
glorieuse
citoyen. Je m'engageai à mon
et pour
avoir
à la Légion entouré par
arrivée,
qui se trouvaient à la mienne.
patriotes,
les
mérites
d'un
étrangère, où je fus, comde nombreux dans
une
situation
analogue La nos d'avoir la Lorraine, pensée quitté familles et nos amis, le chagrin du départ que nous a cause de l'afflicressentions doublement tion
de
nous la
nos
serait
frontière
proches, désormais que
nous
enfin
le
sentiment
de impossible laissions derrière
qu'il franchir nous,
ili autant
étaient
de causes
qui nous
un visage mélancolique. Notre restait imagination
à
composaient
tous
au monde, distraire. commençai le nom des
à sentir victoires
à peu, m'envahit triotiques désorientée volonté à atteindre.
je venais
de
notre
battre
mon
en
cœur.
lisant
nos ancêtres par de mes devoirs paet, dans mon âme vide, ma avait désormais sentit qu'elle
gagnées le sentiment
peu
un but
lieu
de plus cher ce que nous avions parmi nous en et rien ne semblait pouvoir vue du drapeau, je Mais, à la première
naissance
et,
au
J'avais
d'entrer
dans
quitté ma une autre
famille, famille
mais
plus la Patrie,
tout entier à qui je me sacrifiai grande Mon esprit, De ce moment, je fus transformé. dans les regrets du passé, se au lieu de s'égarer dans
concentra
une
et lui rendre pays Il me semblait que de plaisir pour moi. même
à travers
crainte
d'une
les mort
idée le
fixe
plus la terre
être de services ne
devait
Mon ambition plus
utile
grands n'était
à mon
possible. plus avoir
fut de marcher dangers,
sans
qu'un jeu. détached'apprendre qu'un Aussi, je fus charmé au Tonkin. ment allait se former pour partir être mes chefs pour Immédiatement, j'implorai les volontaires. en expédition parmi envoyé qui
plus
aux vieilles disciplinées troupes J'appartenais dans les rangs de laquelle de l'armée d'Afrique et les nations de toutes on trouvait des hommes de tous cins, dont
des les
les
métiers.
infirmiers, services
On des furent
y comptait
des
ecclésiastiques appréciés
en
médemême, maintes
H2 et je tiens à rendre hommage ces dévouements. Il m'est doux
circonstances, même à tous déclarer
de braves j'eus ni leur fatigue, même leur vie, pour
que marchandaient
camarades
je dirai Le souvenir
me
hé)as
camarades
des
du
près
le
fauves, au
restés
dans
maladies
des
ces
sournoises
nombre grand d'honneur. Je
plus
champ funérailles modestes
de la colonne
inhumés
sont
victimes
glorieusement encore les
revois
souffrance, venir en aide.
les assurer pour reconnaissance.
yeux d'éternelle
combien
pays, ou de la dent
morts
ne
qui
ni leur
à leurs
sentiments
Mais, lointains
de
de ces compagnons d'armes m'est et ce serait un bonheur moi pour
cher toujours si ce livre venait de mes
ici
de
nos
de Mao-Ton, qui furent. de Ban-Dan. Durant cette
poste
divers senticérémonie, j'étais agité par les larmes tandis amenait que la tristesse ments intérieureau bord de mes paupières, je formais triste
Ment vie.
des
vœux sans
Mais
pour doute
finir je
aussi n'avais
ma
noblement pas
mérité
cet
honneur. Je songeais
aussi
à la douleur
les
pauvres parents la désolante nant adressé
les lettres
pagnons
d'armes
d'amitié
dernière
de ces nouvelle.
qu'éprouveraient. en appreinfortunés Nous
de condoléances
leur de leurs
avions com-
l'espoir que ce témoignage de l'amertume adoucir pourrait
dans
Mais je crois que s'il est une chose regrets. ce fut de leur chagrin, qui dut atténuer penser~ la France. morts étaient enfants pour que leurs le temps) qui comble Et, plus tard, quand petit
leurs
`.
&~v~ "M~
-H3–
la profondeur des plus grands sentiments, ils diront avec fait son œuvre. peut-être
petit aura Pierre
Loti
séniles
où tout
mains chés
« Oh
dans
médiocres et temps et où les lendeva en dérision
s'en
heureux
épouvantent, heureux debout,
et
jeunes, pour Patrie et d'Honneur
nos
ceux
qui
sont
fau-
ceux
candides qui tombent, adorables de vieux rêves
les
enveemporte et d'un humble tricolore loppés petit drapeau avec des paroles que l'on salue en soldats simples qui
font Voilà
et
» pleurer! enfin racontée
mes lecteurs Asie; leur présenter un pas eu l'intention sur criptions suis contenté
les
l'on
que
ma
vie
voudront récit de pays
simplement telles que je les ai vues sont passés devant mes
aussi donner que
en Afrique et bien m'excuser modeste. de
nouvelles
Je
en de n'ai des-
Je me j'ai traversés. les choses de raconter
et les
faits
tB~~u~rs-~e
yeux.
~t\
ERNEST~~ÏSK
CHALON-S-SAテ年E,
IMP.
DU
COURRIER
DE
SAテ年E-ET-LOIRE.