Le Monde illustré (1857)
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Le Monde illustré (1857). 1889/06/01. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisationcommerciale@bnf.fr.
EXPOSITION UNIVERSELLE.
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(ESPLANADE DES INVALIDES.) COLONIES. DES LES ,So:..DAT' INDIGÈ:';¡ES DEVANT LE PAVILLON
(D'après nature, par M. Louis
TrNAYRB.)
SOMMAIRE Courrier de Paris, par Pierre Véron. — Courrier de l'Exposition, par G. Lenôtre. — Nos gravures Buffalo Bill's; Le Printemps La Grève;M. Coudreau, voyageur de la haute Guyane; M. le vicomte de Borrelli. — Le Salon de 1889, par Olivier Merson. — Un Coquin d'oncle, nouvelle, par Ch. Legrand. — Théâtres, par Hippolyte Lemaire. — Échecs, par S. Rosenthal. — Récréations de la famille. — Rébus. Les soldats indiExposition universelle GRAVURES gènes devant le pavillon des colonies; Les troupes coloniales; Beaux-arts : La Grève; Histoire de l'habitation. — La troupe de Buffalo Bill's. — Printemps, dessin de M. Vierge. — M. Coudreau, voyageur de la haute Guyane. — M. le vicomte de Borelli. — Échecs, par S. Rosenthal. — Rébus. TEXTE:
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COURRIER DE PARIS
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ne veut il semble
IL HUIT CENT QUATRE-VINGT-NEUF
pas seulement nous combler qu'il ait juré de nous accabler. Ah! vous aimez les fêtes? On en mettra partout, et encore ailleurs. Le PalaisRoyal flamboiera. Il est même question d'y exécuter une pantomime, dans laquelle on verra un pseudo-Camille Desmoulins grimper sur une chaise, conformément aux tableaux traditionnels, et distribuer des numéros de son journal rétrospectif. Déjà même on assure qu'un entrepreneur de publicité, saisissant cette occasion aux cheveux, traiterait avec les auteurs de la pantomime pour un fort lot d'annonces. Il est aussi question de solenniser le Moulin de la Galette et d illuminer la butte Montmartre, avec flammes de Bengale destinées à humilier le phare un peu chlorotique de la tour Eiffel. Au Luxembourg, c'est entendu, on aura le bal champêtre offert par les sénateurs aux étudiants. Les extrêmes se faisant vis-à-vis! Aux Halles, autre sauterie, en l'honneur de ces dames du poisson et de la verdure. Sans compter tout ce qui se pourra inventer au courant des cinq mois de divertissements forcés. Si avec tout cela nous ne sommes pas le peuple le plus réjoui de la terre, nous y mettrons de la mauvais volonté. Et dire qu'il y aura des originaux qui aimeront mieux s'en aller dans les bois solitaires écouter le silence et regarder les petites étoiles qui
tremblent là-haut!
"-'-'-'- Je ne vous cacherai pas que je serais peut-être un de ceux-là, si je n'étais rivé au bitume, sur lequel ruissellent les clartés des abat-jour électriques. Un peu visières d'aveugle, soit dit entre parenthèses, ces appareils dont on a décoré la rue Royale et la place de l'Opéra. Sur la place de l'Opéra, le reste du système affecte la forme d'une lyre. Un abat-jour sur une lyre! Ne dirait-on pas une' a'.lé;oii îe allusion à la décadence de la musique contempo-
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raine Mais reprenons le fil de notre courrier.
dérange nos habitudes, nous regimbons. Nombre de gens font le voyage de Nice en plein hiver, au risque des courbatures et des fluxions de poitrine, pour aller se jeter à la tête quelques bottes de roses. On peut faire la même chose ici, sans déplacement, sans fatigue, sans coryza, — et l'onhésite Seconde preuve montrant combien Paris est maniaque ce qui a nui jusqu'à présent à l'extension de la Fête des Fleurs, c'est que la fête se passait autour des lacs et que le « tour du lac» est proclamé vieux, anti-genreux, épicier. Notez qu'autrefois ces mêmes Parisiens se précipitaient vers les bords gazonnés de la cuvette creusée par M. Alphand et que pour rien au monde ils ne se seraient montrés dans l'allée des Acacias, le vieux jeu d'alors. Maintenant les Acacias retriomphent. La Fête des Fleurs n'avait qu'à obéir au mot d'ordre. C'est ce qu'elle a fait. Et vous verrez que la recette en aura été doublée, tout bonnement. On tient à ne parader que sur certains points à la mode. Il y a aussi les paons de Panurge! /vvw Nous aurons encore —mais la date reste indéterminée — une fête funèbre. Il est entendu qu'on doit s'amuser de tout cette année. Funèbre et patriotique. On transférera simultanément au Panthéon Carnot, Marceau et le député Baudin. Les hasards de la mort et de la reconnaissance nationale produisent de ces côteà-côte imprévus. J'aurais aimé, pour ma part, puisque le Panthéon devenait définitivement l'asile des gloires françaises, que l'on ne circonscrivît pas autant l'hommage. Carnot eut son mérite, quoique à dire le vrai, on n'eût probablement pas pensé à sa translation si son descendant n'était pas président de la République. Marceau impose une admiration unanime. Baudin mourut pour la Loi. Mais j'aurais désiré que l'on-n' honorât pas seulement, dans cette journée pompeuse, les services militaires et la politique. La France est grande aussi par les arts, par.les lettres, par la science. Pourquoi ne leur a-t-on pas accordé une place dans la cérémonie? On n'aurait eu que l'embarras du choix pour trouver des morts illustres à hisser sur les corbillards officiels. Que voulez-vous! on ne pense pas à tout; — mais il me semble qu'on aurait bien dû penser à cela.
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-v-ws Comme intérêt passionnant de la semaine, le procès de Rouen. En dehors de l'acquittement du prévenu, ce procès suggère d'étranges réflexions sur le peu de garanties dont est entourée en France la sécurité publique et privée. Comment! voilà une maison dans laquelle les catastrophes mystérieuses se succèdent avec une obstination incompréhensible, et la police insoucieuse n'en est pas plus émue! Du moins s'y prend-elle avec tant de maladresse qu'elle ne coupe court à rien, que les accidents énigmatiques continuent à se multiplier. Et la médecine, cette pauvre médecine! Elle ne joue pas un rôle bien brillant non plus dans
l'aventure.
Elle regardedéfiler les agonies sans se dire : — Mais il y a quelque chose d'anormal làdessous! Est-ce que, par hasard, le crime ne
s'en mêlerait pas? Il est vrai que postérieurement la médecine ne fait pas preuve d'une clairvoyance beaucoup plus décisive. Les dépositions médicales ont, comme toujours, montré une discordance peu édifiante pour la galerie. Il s'est écoul un demi-siècle depuis l'affaire Lafarge, d'arsenicale mémoire. Durant ce demisiècle, les empoisonneurs ont fourni aux experts des centaines de sujets. Et ces messieurs n'ont pas pu réussir à s'entendre sur les effets de ce toxique préféré. Conbien donc leur faudra-t-il encore de cadavres pour parfaire leur instruction?
J'ai oublié dans l'énumération ci-dessus la Fête des Fleurs, qui va battre son plein à la fin de la présente semaine. Celle-là, nous devons vous la recommander tout spécialement. Elle est nôtre. C'est la Presse qui l'a prise sous sa protection, avec cette belle et fière dédicace Pour les Victimesdu Del'oir. Peut-il y avoir une attribution plus noble Jusqu'ici pourtant l'élan n'a pas complètement répondu aux espérances qu'on avait fondées sur cette innovation parfumée. Il suffira, j'espère, qu'on ait de la patience pour imposer cette façon de bienfaisance charmante. Quoi que nous en ayons, nous sommes des L'arsenic, par malheur, n'est pas le seul routiniers opiniâtres. Toutes les fois qu'on sujet de division pour nos docteurs.
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Voyez plutôt la demande en interdiction formée contre le baron Seillière. D'une part, plusieurs lumières de la science affirment que le dérangement cérébral n'est pas douteux. D'autre part, plusieurs lumières de cette même science jurent que le cerveau du baron est absolument sain. Il y a même eu, cette fois, une complication étonnamment bizarre. Voir deux, trois ou quatre médecins en désaccord, c'est le spectacle de tous les jours. Mais voir le même médecin se contredire lui-même, c'est plus original quoique les précédents ne manquent pas. M. Seillière, — ce qui atteste une certaine dose de malice, pour une tête que l'on prétend dérangée, — ayant appris qu'un aliéniste connu l'avait, sur simple ouï dire, proclamé fou, s'en alla sous un faux nom consulter le même aliéniste et obtint de lui un certificat de raison
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ultra-lucide. Molière n'avait pas prévu cette combinaison, sans quoi il en aurait agrémenté certainement une de ses pièces à docteurs. Le premier mouvement est de rire mais, quand on y songe, on est pris de terreur. Quel effroyable problème que ce problème de la folie, dont la solution échappe aux plus compétents Comment voulez-vous que des erreurs ne soient pas commises chaque jour, et très sincèrement Comment voulez-vous qu'aussi la duplicité ne profite pas de ces erreurs-là pour pratiquer à chaque instant des séquestrations arbitraires, compliquées de confiscations illégales? Nul ne peut répondre qu'il ne sera pas, à un moment donné, victime d'une de ces méprises ou d'un de ces complots. Nul ne peut répondre que la cellule ne le happera pas tout d'un coup, avec permission de la Faculté la cellule qui, après vous avoir pris sain, se charge de vous rendre délirant. On a essayé récemment d'améliorer un peu la législation sur les aliénés, mais ce peu-là ne compte guère, et il faudrait que nos parlements se décidassent à étudier la question de plus près. Par malheur, ils sont absorbés par un autre genre de folie, qui s'appelle la politique.
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<v-w> La mémoire de Cabanel, à peine décédé, vient d'être soumise à l'épreuve de l'évaluation.
C'est une des plus redoutables. Je ne prétends pas dire qu'elle soit définitive. Les cotes varient trop souvent pour cela dans les enchères de la peinture. Si l'on avait jugé François Millet sur les cinq
cents francs qu'on donnait couramment de ses toiles au lendemain de sa mort, on aurait été singulièrement trompé, ces toiles se vendant aujourd'hui quatre-vingt mille francs sans la moindre difficulté. La question d'époque aussi a une grande influence sur ces chiffres. Ils ont pourtant leur signification. Pour Cabanel, cette signification est assez juste, en somme. Ce sont les tarifs de ce que le commerce appelle une bonne marque, sans plus. Et je crois que la postérité ratifiera.
Cabanelconnut
Et les excès d'aonnear et les indignités.
On lui avait donné un rôle trop prépondérant dans l'enseignement public. On en avait fait, un moment, le prophète de l'art assermenté. Voilà l'excès d'honneur. Vinrent les indignités. Courroucés de cette suprématie excessive, les rapins brandirent l'étendard de la révolte et se mirent à pomme-
cuiter irrévérencieusement l'idole. Chansonné, vilipendé, Cabanel servit de tête de Turc pendant vingt-cinq ans. La petite saturnale est finie. On va le classer à présent parmi les mérites de second ordre qui faillirent s'éclipser au premier rang. C'est là qu'il restera; et il n'aura pas à se plaindre, en somme. Les Dii minores ont leur tribut de respect.
vw% Voyez plutôt Ponsard, qui fut un peu le Cabanel de la poésie, comme Cabanel le Ponsard de la peinture. On le turlupina, lui aussi, avec véhémence. Tous les rapins de lettres essayaient leurs forces sur son crâne. Il a fallu cependant finir par lui rendre justice, et vous voyez. ses œuvres se reprennent à chaque instant. L'autre soir, c'était l'Odéon qui, à titre révolutionnaire sans doute, nous offrait Charlotte Corday. Il faisait une chaleur torride, l'interprétation n'était pas de premier ordre, la salle n'était pas très garnie; pourtant certains passages ont eu leur action irrésistible Il n'y a pas à dire, l'homme qui a écrit la scène des Triumvirs était quelqu'un. Il appartenait à la forte race bourgeoise, qui a dépensé sa sève de tant de façons en dépit des railleurs, qui voulurent faire de bourgeoisisme le synonyme de béotisme. Je me rappelle une conversation curieuse à laquelle étaient mêlés plusieurs gens de lettres célèbres. On avait déjeuné chez Foyot, je ne sais plus à quelle occasion, et, — sans doute influence du voisinage — on vint à parler de Ponsard. La majorité le blaguait, l'accusant de prosaïsme, de banalisme, de lourdeur. Soudain Philarète Chasles, qui était au nombre des convives et qui n'avait rien dit encore, fit glapir sa voix perçante Messieurs, ne vous y trompez pas un bœuf — vaut généralement mieux qu'un coursier fringant pour creuser un profond Je me suis rappelé l'autre soir « le profond sillon », en écoutant la scène des Triumvirs.
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Vous n'exigerez pas, je suppose, que je vous dise rien de neuf sur l'Exposition canine. Le sujet a été tourné et retourné dans tous les sens. Les sentimentaux ont pincé la guitare et chanté le dévouement du meilleur ami de l'homme. Les badins ont célébré la fidélité du caniche au détriment de la nôtre. Les sérieux ontcommenté le mot de Karr, prétendant que tout chien est un billet qu'on prend à la loterie de la rage. Redites inutiles. Allez-vous-en plutôt, si vous cherchez de l'inattendu, vous promener au Champ-de-Mars, en tendant l'oreille aux propos voisins. Je vous signalais déjà, l'autre jour, cette récréation comme une des plus variées qu'il y ait.
0 Henri Monnier, ta serais revenu le calepin
bien garni de ces flâneries instructives! Je ne crois pas qu'il soit possible d'évaluer le nombre d'inepties qui se débitent en une journée parmi les visiteurs de l'Exposition. Pour ma part, j'ai renoncé à tout dénombrement, mais j'ai retenu à votre intention un échantillon de ces snobismes à jet continu. Un monsieur d'aspect prud'hommesque s'avançait, donnant la main à un petit garçon. Il lui
complétait son éducation, à ce mioche! Arrivé devant le pavillon du Mexique, le monsieur s'arrêta. D'un geste grave, il montra au bambin les figures qui supportent les colonnes, et d'un ton pénétré — Tu vois bien. ce sont les portraits des dieux égyptiens qu'on adore au Mexique, (tex-
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tuel).
Un couple non moins baroque, c'est le ménage Le mari brave homme; la femme, poseuse insupportable, dont la nature vulgaire cherche toujours à se donner des attitudes poétiques. Moi, disait-elle hier en minaudant, je — mange comme un oiseau. De proie! fit le mari à l'oreille de son voi—
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PIERRE VÉRON.
COURRIER DE L'EXPOSITION IV Les coloniaux à l'Esplanade des Invalides. Le tapis magique. Coolies, gong, marabout et baya— dères. Le palais central des colonies.— Exotisme. Les tentes arabes. Autographe. Tirailleurs — tonkinois. — La maison annamite. Une caserne internationale. Le dieu Tabac. Protestation. — — LH Lorgnette. La maison romaine. — Affiches. Un omnibus au temps d'Attila.
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au piège; on admire fott leur grand air d'indicible mépris. Il faut en rabattre il y a bien à Alger des pri sonniers touaregs, et il a été en effet question de les faire figurer aux Invalides, mais un sentiment de convenance envers des ennemis vaincus a empêché l'exécution de ce projet. Les Arabes que nous voyons là, sont de braves gens de Tebessa, enchantés d'être en France et de gagner de bonnes journées, — les sous et les pièces blanches pleuvant dans leur escarcelle. — Le chef d'une de ces fdmilles s'appelle Abdalla-ben-Admed, et voici son nom signé par lui-
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même
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ui ne connaît la charmante et poétique légende arabe Un jeune prince, amoureux des aventures, avait en sa possession un tapis doué d'une vertu merveilleuse. Il l'étalait sur la natte de sa chambre, s'y étendait paresseusement, et, fermant les yeux, se trouvait transporté dans le lieu, quelque éloigné qu'il fût, ou mentalement il souhaitait d'aller. Eh bien, tous les Parisiens, Parisiens d'habitude ou de passage, sont, en ce moment, possesseurs de ce pouvoir magique. Le talisman s'est même perfectionné, et, au lieu de la forme d'un tapis, ce qui serait encombrant, il a revêtu celle d'un ticket d'entrée à l'Exposition. A l'aide de ce petit morceau de papier, vous pénétrez dans le pays des rêves vous êtes transporté, suivant votre caprice, du Caire aux Amériques, du Congo en Cochinchine, de Tunis à Java, de l'Annam en Algérie; vous rencontrez des Tunisiens à veste claire, des Arabes en long burnous, des Tonkinois en veste courte, des Javanais en costume d'idoles indoues. — Gare gare ! c'est le coolie annamite qui passe, en robe bleue et orange, l'abat-jour de paille fine fixé sur le haut de la tête, et qui court, pieds nus, la bouche ouverte, traînant dans sa carriole historiée de dragons laqués quelque flegmatique Anglais ou quelque puissante Hollandaise.— Doiiiii Doum c'est le gong du village cochinchinois qui sonne l'heure de la soupe au riz ou la fermeture des portes du campement. — Allah! c'est le marabout qui, du haut du Allllh minaret algérien, entonne la prière du soir. — Tabet, tabet, taraïbé cc sont les bayadères de Mangcounagoro qui commencent leurs danses serpentines et leur monotone concert. Et le visiteur ébloui, hypnotisé, ahuri, ne sait auquel entendre ni à quoi se fixer. pavillon central Arrêtons-nous aujourd'hui devant des colonies, que précède une allée, bordée de huit sphinx à figure gouailleuse et grimaçante. M. Sauvestre est l'architecte de ce pavillon, et, en élevant cette construction, il a fait preuve d'un goût exquis et d'une habileté peu commune. Les toits arrondis en coupoles découpent sur le ciel leurs arêtes contournées, garnies de tuiles vertes et brunes; d'heureuses réminiscences de mosquées, de vérandas, de pagodes, de clochetons, de dômes, évoquent une vision d'exotisme bizarre, de contrées lointaines et mystérieuses. Les murs couverts de peintures éclatantes semblent faits pour étinceler aux rayons du soleil des tropiques; on sent que l'artiste, doué d'un admirable talent d'assimilation, n'a point voulu reproduire un des monuments de l'architecture orientale, mais qu'il s'est inspiré de toutes les fantaisies de l'art asiatique ou africain pour composer une œuvre originale. A l'intérieur de ce pittoresque palais, s'amoncellent les soieries fabuleuses, les bouddhas aux yeuxd'émail au ventre d'or, les nattes, les tapis, les bibelots fouillés, ciselés, incrustés. Les travailleurs — y a-t-il vraiment des gens qui songent à travailler à l'Exposition? — y trouveront des documents, des tableaux statistiques, des chiffres, des renseignements de toutes sortes sur nos colonies, leur administrafon, leurs étab'issements pénitentiaires et autres on y a réuni les graines, les fruits, les produits coloniaux de tout genre, et il se dégage de cet immense bazar cette vague odeur de vanille, de musc et d'essence de rose qui est le parfum caractéristique des pays d'Orient. Mais la véritable attraction est au dehors autour du pavillon central des colonies se groupent des campements d'indigènes qui forment la plus intéressante et la plus complète exposition ethnographique que l'on puisse rêver. Voici les vastes tentes à rayures brunes sous lesquelles s'abritent les familles arabes; les hommes, immobiles et impassibles, sont étendus paresseusement sur leurs natte?; les femmes, dissimulées derrière une draperie, ne sont visibles que pour les dames seulement. Chose singulière, le bruit s'est répandu, je ne sais comment, que ces Arabes étaient des Touaregs retenus prisonniers depuis le massacre de la mission Flatters, et que le gouverneur de l'Algérie avait envoyés à l'Exposition avec armes et bagages. Ces braves gens profitent de cette légende pris on leur trouve l'allure féroce et inquiète de loups
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l'autre se nomme Mohamed-ben-Ali, et vient égaledeTebessa.
** C'est tout une petite armée coloniale qui fait la garde de ces palais et de ces temples exotiques, et il faut reconnaître que ces militaires au teint noir ou cuivré, au costume éclatant, sont bien moins dépaysés au milieu des constructions de l'Esplanade des Invalides que les Parisiens qui s'y promènent en redingote ou en veston. Ce sont d'abord dix cipaics de l'Inde française (on sait qu'un traité, conclu jadis avec l'Angleterre, nous interdit d'entretenir aux Indes une armée coloniale; nos possessions n'y fournissent donc, en fait de troupes indigènes, qu'une seule compagnie de cipayes). Les dix robustes hommes qui figurent à l'Exposition sont commandés par M. le lieutenant indien Roman, déjà célèbre dans le quartier de l'Ecole militaire par sa tournure martiale et sa superbe allure. Le lieutenant Yoro-Coumba commande douze tirailleurs sénégalais; Yoro-Coumba est chevalier de la Légion d'honneur, il compte environ une trentaine d'années de service et a conquis tous ses grades en combattant pour la France. Un maréchal des logis, qui l'accompagne, est chargé du commandement de six spahis sénégalais dont la veste rouge fait coquettement ressortir le teint d'un noir admirable. Notons encore dix tirailleurs sakalaves de Diègo-Suarès reconnaissables à leur petite calotte de toile; le corps des Sakalaves est recruté parmi les indigènes de Madagascar amis de la France; l'organisation en est récente et l'uniforme un peu rulimentaire dont il est pourvu n'est pas encore définitif. Grand succès aussi pour les vingt tirailleurs Tonkinois, du4e régiment, et les dix chasseurs annamites que commande M. le lieutenant Xhûu : avec leurs petits chapeaux plats, leurs chignons d'un noir de jais ils ont l'allure très militaire; c'est merveille de les voir s'aligner au commandement, obéir aux portej armes! présentef armes! en avant, marche. et les voilà partis, marchant au pas comme de vieux troupiers à mine allègre et convaincue. Et pourtant, que notre ciel doit leur paraître pàle et qu'ils doivent se trouver loin de chez eux! Il me semble que toutes ces constructions annamites et chinoises, ces pagodes aux portes desquelles ils font sentinelle, ajoutent un peu à leur tristesse et à leur' ennui. Elle est très réussie pourtant cette maison annamite qu'a élevée M. Vildieu. Sa toiture contournée, sa porte copiée sur l'entrée de la pagode de QIan-Yen, ses boiseries ingénieusement découpées à jour, les jaunes d'or, les rouges éclatants, les verts criards dont elle est chargée, ses panneaux peints où planent les ibis et les grues, tout cela forme un ensemble qui paraît très chinois à des Parisiens; mais fait-elle illusion aux Annamites, et ces chinoiseries de carton peint n'ajoutent-elles pas un peu à leur spleen? Il faut croire qu'ils s'en contentent, puisque leur état sanitaire est excellent, et qu'un seul d'entre eux est atteint du mal du pays. On ne saurait trop le répéter il n'y a pas de malades parmi la population exotique de l'Exposition des Invalides; ces braves gens, un peu troublés les premiers jours par le changement de climat, sont aujourd'hui en fort bon état, ravis d'être à Paris et très flattés de la sympathique curiosité dont ils sont l'objet. A l'heure des repas, la foule se presse à la porte du fourneau économique où ils prennent leur nourriture, pour la plupart du moins, car on fait cuisine à part pour les Tonkinois et les Annamites, peu accoutumés au régime quotidien de la viande, et ration de 800 grammes qui lui préfèrent de beaucoup de riz, qui leur est individuellement distribuée chaque jour.
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EN ESPAGNE. — LE PRIXTEMPS. — (Dessin de M. VIERGE.)
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Ne quittms point l'Esplanade des Invalides sans adresser les remerciements du MOllde illustré à M. Henri, l'éminent commissaire général :dè" l'exposition des colonies, qui, malgré les multiples occupations dont il est surchargé, bien voulu prendre a le temps et la peine de nous fournir les détails que l'on vient de lire, et que nous espérons devoir être de quelque attrait pour nos lecteurs.
** Tous ces étrangers ont d'ailleurs un point de contact, un goût commun des plus prononcés, c'est leur amour immodéré du tabac à fumer. Toute cette population exotique fume les hommes fument,les femmes fument, les enfants fument; et cette orgie internationale de cigarettes doit sembler être des signes un de la fin du monde à la Société contre l'abus du tabac, qui a installé au palais de l'hygiène son intéressante exposition. Très amusante cette vitrine où se voit l'abjuration d'un fumeur à la suite d'une conférence de M. Decroix. On y trouve aussi un horrible brziIe-lfuèule, très etlicace, dit l'inscription, pour déterminer le chancre rongeur des fumeurs. Et ces statistiques, sont-elles assez éloquentes? Le département du Nord, celui où
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Knong. — Tirailleur annamite.
Bramendao.
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service est d'ailleurs peu chargé on les amuse comme l'on peut; on les a conduit l'autre jour au Châtelet, et quoique émerveillés du spectacle, ils lui préfèrent de beaucoup le théâtre annamite. Libres de deux jours l'un, ils sont casernes, ainsi que les cipayes de Inde, les tirailleurs sénégaliens, les spahis it autres soldats coloniaux à l'Ecole militaire. Nous avons eu la curiosité de visiter leur quartier, et bâtiment dont les la chose en vaut la peine. Dans fenêtres donnent sur la cour Lecler-Almandet, sont logés tous les soldats étrangers venus à Paris pour l'Exposition : sur les postes du long couloir où s'ouvrent les chambrées sont inscrits les noms de Madagascar, du Luxembourg, de Monaco, de la République Argentine, des États-Unis, du Vénézuela. etc.; on entend làles commandements les plus insolites et l'on y rencontre les uniformes les plus imprévus. Et cette caserne internationale fait, dans ce coin de l'École militaire, une sorte de république universelle où fraternisent les hommes de guerre venus de tous les pays pour assister à notre grande fête de la paix. Leur
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Sergent de tirailleurs sénégalais.
peu partout, du dôme central au pont d'Ièna. La Lorgnette est un rendez-vous commode, assez central, à deux pas de l'embarcadère des bateaux omnibus et de la gare du Petit Decauville; de là son succès. J'allais oublier de vous dire que ce sobriquet de lorgnette désigne la maison Hindoue qui fait partie de l'histoire de l'habitation c'est peu respectueux, Et puis allez sans doute, mais c'est si bien ça donc faire croire aux Parisiens qu'il existe de par le monde des savants assez savants pour savoir comment bâtissaient les peuples de l'Inde trois siècles environ avant l'ère chrétienne. Le type de l'habitation des Pélasges (1500 ans avant JésusChrist) et la très jolie maison étrusque inspirent aussi quelques doutes; mais ce qui paraît très réussi, ou, ce qui revient au même, très vraisemblable, c'est la maison grecque au temps de Périclès et la maison romaine à l'époque du règne d'Auguste. Ici les documents abondaient, et pour la maison romaine surtout, où nous retrouvons l'atrium, l'impluvium et toutes la distribution classique d'une
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Dramendaé.
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l'on fume le plus, — compte 84 prisonniers par cent mille habitants; les incendies y sont plus fréquents que partout ailleurs, et aussi les naissances d'enfants mort-nés. La Haute- Loire, qui est la région de France où l'on fume le moins, ne compte que 20 prisonniers pour le même nombre d'habitants, et les incendies y sont pour ainsi cire inconnus. Plus fort encore : le docteur Bourdin a relevé le fait suivant directeurs des études de l'École poly« L'un des technique de Paris eut la curiosité de connaître le degré d'influence que pouvait avoir le-tabac sur l'étendue et sur le développement de l'intelligence des élèves confiés à ses soins. Dans cette intention il divisa la totalité des élèves en trois classes ID élèves non fumeurs; 2° élèves fumant peu et rarement; 3° élèves fumant d'une manière abusive. La liste ainsi obtenue fut placée en face du tableau de classement. Les deux listes se trouvèrent presque semblables. En tête de chacune des listes figuraient avec honneur, les noms des élèves qui s'abstenaient de fumer. Dans le dernier lot étaient pêle-mêle les noms des fumeurs forcenés. » C'est effrayant! Quittons cet épouvantail, et, — après avoir allumé une cigarette courons au Champde-Mars, où nous attire de nouveau l'histoire de ha-
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UNIVERSELLE. L'EXPOSITION A COLONIALES LES TROUPES
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(D'après nature, par M. CH. MOREL.)
plus artistique est celle de l'habitation gallo-romaine au temps de Clovis. Il y a là, encastrés dans la maçonnerie, des fragments de colonnes et des débris d'ornements qui présentent un réel intérêt c'est de la bonne et savante archéologie; mais pourquoi a-t-on placé devant cette curieuse construction un chariot des Huns au temps d'Attila? Une érudition spéciale serait nécessaire pour se rendre compte, du degré d'exactitude d'une telle reconstitution, et la foule, qui
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guerre et sa belle tête, sa taille puissante lui gagnent de suite tous les suffrages. Comment s'étonner, après cela, du succès çroissant et si justifié des représentations de la Buffalo Bill's Company, qui deux fois par jour, à trois heures de l'aprèsmidi et à huit heures trois quarts du soir, ne cessent de faire salle comble, et reçoivent la visite, la mode y étant, du tout-Paris mondain, comme de tous les étrangers visiteurs de notre splendide Exposition? Le Printemps en Espagne. Par Vierge.
printemps, c'est la jeunesse naïve, la fraîche beauté, c'est le doux soleil, les fleurs épanouies, autant de dons précieux du ciel rarement réalisés, que le poète voit en rêve et que l'artiste trouve une fois sous son crayon. Telle est l'image gracieuse que nous donne aujourd'hui M. Vierge, par sa figure-d'Andalou entrevue en passant au milieu d'un marché sous le citl bleu de l'Espagne, offrant au voyageur ses lilas embaumés. Que dire de plus sur ce riant sujet qui dise frappe que publions comme une le crayon de l'artiste? Nou-s actualilé de saison, pour varier ce numéro, absorbé par l'Exposition universelle, qui absorbe tout. On cherchera vainement ce type de beauté parmi les beautés exotiques de Java et du Caire; on ne s'en plaindra -pas, celui-ci étant donné par avance et par surcroît. E
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La Grève. Tableau de M. Roll.
Ngun. — Lieutenant de tirailleurs annamites.
Beaux-Arts à l'Exposition universelle sont admirablement représentés; pour beaucoup, c'est le grand attrait de ces grandes assises 1industrielles et artistiques. La tour Eiffel et la galerie des Machines sont étonnantes par leurs proportions gigantesques; le Dôme central et la nef à laquelle il sert de portique sont d'une grande richesse et d'une grande élégance architecturale; la Fontaine monumentale de M. Coutan est une admirable œuvre d'art mais les galeries des Beaux-Arts forment le plus beau mufée des temps modernes. Notre jeune école française particulièrement a depuis dix ans montré une variété, une intensité de taltnt telle qu'elle peut disputer la palme à tous les pays et à toutes les époques. M. OlivierMerson se chargera de la revue de tous ces chefs-d'œuvre divers dans un ordie méthodique que nous ne saurions suivre avec la reproduction des gravures que nous avons l'intention de publier. Nous avons commencé par le beau groupe d'Œdipe à Colonne de M. Hugues, nous empruntons aujourd'hui à la peinture du Palais des Beaux-Arts une de ses plus puissantes œuvres à laquelle le hasard fait une double actualité. En effet, la Grève, par M. Roll, qui- fut hélas! exécutée au moment où nous souffrions d'une grave crise sociale, peut s'appliquer en ce moment aux tristes événements de Westphalie et de Silésie, calmés en partie seulement, qui ont jeté la perturbation dans les affaires de l'Allemagne et nécessité l'intervention du jeune empereur et de M. de Bismarck auprès des délégués de cent mille grévistes! Que ce soit en Allemagne, que ce soit en Italie, que ce soit en France, cette mise bas du travail est toujours des plus regrettables parce qu'elle est toujours funeste à ses auteurs. La grande page de M. Roll peint à merveille les passions de ce monde de mineurs e.. la misère qui en est la suite. Nous avons pensé qu'elle n'intéresserait pas seulement au point de vue de l'art, mais qu'elle trouverait un nouvel attrait dans la circonstance par sa vériti même et par la pensée philosophique qui l'a inspirée. ES
maison de la Rome impériale. Peut-être s'est-on inspiré des découvertes faites à Pompéi pour tapisser le mur extérieure d'un panneau d'affichages assez amusants; là, parmi des offres de ventes et de location, les gamins du temps -d'Auguste ont tracé sur le ciment frais des remarques diaboliques et d'irrespectueuses caricatures. Leurs satyriques élucubrations se mêlent à des annonces dans le genre de ceUe-ci : VRNA.
ŒNIA. PEREIT. DE. TABERNA
DABVNTVR.
SEI. QVIS. RETTVLERIT. SEI. FVREM. As xv. QVI.
ABDVXERIT. DABITVR.
Cavalier de spahis sénégalais. -
DVPLVM.
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Ce que, en faisant appel à nos souvenirs classiques, « Une urne d'airain a été nous avons traduit par volée dans une taverne. Celui qui la rapportera
recevra quinze sesterces de récompenses. Celui qui dénoncera le voleur aura le double. Moralité: les Romains écrivaient le latin comme ne le ferait pas aujourd'hui un mauvais éiève de sixième. Rien à dire de la maison perse ni des huttes gauloises et germaines, sinon que nos ancêtres étaient bien mal logés; une reconstitution plus sérieuse et
ne voit les choses que superficiellement et qui est hantée par l'idée du Centenaire, se figure avoir devant les yeux un échantillon des carabas ou des pots-dechambre qui, au siècle dernier, faisaient le voyage de Versailles à Paris, et s'attendrit sur nos pères de 1789, réduits à voyager en si piteux et si rudimentaire équipage. G. LENÔTRE.
NOS GRAVURES Buffalo Bill's.
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du Champ de Mars, celles du Trocadéro et de l'Esplanade des Invalides ont beau briller de tout leur éclat, Neuilly(la preuve en est faite aujourd'hui) s'est mis en tête de faire concurrence à Paris, et semble en passe d'y réussir, g-à e à Bl!/f.zlo Bill's et à sa Company. Cette invasion de l'Amérique, — qui ssutire bien quelques clameurs trop aigres pour n'être pas intéressées, — constitue pour les Parisiens, si blasés et si sceptiques, comme pour les visiteurs de la province ou de l'étranger, ni plus ni moins qu'une des plus grosses attractions de cet été. Aussi nous a-t-il paru tout naturel de lui consacrer une page d'illustration 'EXP,)SITlON
d'après nature. Un tait que 1j P,ésid.:nt de la République, en compagnie de Mme Carnot et de la plupart des ministres, a honoré de sa présence — tout comme la reine Victoria, à Londres, — l'inauguration du 18 mai. Le spectacle en vaut bien la pine, car rien de plus pittoresque que cette exhibition, aussi instructive qu'amusantj, et qui n'a rien de commun avec le cirque ou l'acrobatie. Indiens de diverses tribus aux tatouages multicolores et aux ornements criarJs, Canadiens de haute stature, Cowboys et Vaqueros mexicains, toute cette fourmi ière humaine cosmopolite est authentique et bon teint; leurs performances et intéressantes fantasias, capture au lari°' dressage de chevaux sauvages, chasse aux bu fies, exercices de tir, n'ont 1ien d'apprêté ni de théàtr.1 : c'est la reproduction très exacte, très attachante de la vie américain, sur la frontière encore actuelle du Far-\V des tats-Unis, Quand à Buffalo Bill's lui-même, ce n'est autre que le héros légendaire de ladernière colonel W. Cody, —
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Samba'Daye. — Maréchal des logis de spahis sénégalais.
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LE SALON DE 1889 ADDENDA
article aussi rapide que celui de l'autre jour, il devait, fatalement, se glisser des oublis. Je m'y attendais. D'ailleurs impossible de visiter en une seule fois les milliers de peintures du Salon sans qu'aucune échappe au regard. Nul n'est capable d'un tel effort. On n'y retrouve même pas toujours celles que l'on connaît déjà pour les avoir examinées dans l'atelier des artistes. A plus forte raison l'œil ahuri, fatigué, surmené, tire malaisément de la cohue le cadre qu'il n'a jamais vu et qu'il aurait intérêt souvent à rencontrer. Le fait est que j'ai à me reprocher plus d'une omission notable. ANS un
Ainsi, je n'ai pas soufflé mot du tableau de M. Le- formes un peu pleines, il convient à la mère bas-relief qu'on peut louer sans contrainte, par comme rolle, et c'est dommage, car cette peinture représendu genre humain, modelée d'un ciseau souple, savant M. A.- J. Gardet, frère de l'auteur du Chien danois tant Albert le Grand au couvent Saint-Jacques, et pur. C'est une œuvre de tout premier ordre. La dont il a été parlé tout à l'heure avec tant d'éloges. mérite bien des éloges pour l'entente du sujet et le glyptothèque de Ny-Carlsbcrg s'est hâtée de l'ac- Et encore l'Histoire inscrivant le Centenaire, par caractère sobre de l'exécution. Le fameux dominicain, quérir. par M. Chatrousse, bonne àtout faire,au demeurant, savant en toutes choses, converse dans la cour du La statue en marbre de l'impératrice de Russie, propre aux écritures les plus diverses. couvent avec des élèves debout ou assis sous de M. Filleul expose un Saint Jean Prêchant, d'un par M. Gautherin, est aussi une œuvre marquante grands arbres effeuillés par les approches de l'hiver. du Salon. L'artiste avait à lutter contre les exigences réalisme un peu pataud, qui n'est pas sans mérites Au fond se succèdent les arcades ogivales du cloître. du costume moderne. Illes a vaincues avec bonheur. pourtant; M. Geoffroy un groupe, Lion et lionne, Ac-dessus on aperçoit les maisons du faubourg; plus La pose est très simple. La souveraine est assise, d'une vitalité énergique; M. Printemps, un marbre loin, la mâle silhouette de Notre-Dame. Tout cela les pieds sur un coussin, le buste droit, une main funéraire, d'un caractère ferme et distingué. Le monument de MmeBoucicaut s'annonce de loin. bien simple, et d'aspect très paisible, fait l'un des tenant un papier, l'autre glissant le long de la jupe, meilleurs ouvrages exécutés jusqu'à présent pour la et le visage d'un grand charme individuel, les ajuste- C'est une grande pyramide dans le style du xvir"siècle. nouvelle Sorbonne. ments, les 'étoffes travaillées avec goût dans leurs Le génie de la Charité est assis au sommet, tenant Je n'ai rien dit non plus du tableau de M. Laurent- gracieux détails, composent un ensemble auquel on un cœur enflammé et montrant le ciel; la ReconnaisDesrousseaux, la Veille de la première communion. ne peut se refuser d'applaudir. sance, couronnant de fleurs le portrait de la généreuse Où donc avais-je les yeux? Cep3ndant l'œuvre est M. Falguière expose la Musique, jeune fille au femme et l'Histoire personnifiée par un enfant sont tout à fait remarquable, d'un sentiment très vrai, torse nu, d'un modelé exquis. Le reste du corps est réunies à la base. M. Perrey est l'auteur de ces intéparfaitement observé et rendu, d'une facture déli- enveloppé d'une draperie tombant jusque sur les ressantes figures. Le groupe massif de M. Icard, Protection et l'ied, exécutée avec un abandon, une insouciance cate, intelligente et scuple. Avenir me laisse assez froid, tout en reconnaissant Rien dit également de l'Albaycin de M. Eliot, dont je ne suis pas seul à être frappé. Je me borne à citer, obligé de me restreindre, de la valeur à ce bloc respectable. Le DraFeau, de tableau qui réclamait quelque examen, le temps seulede l'accessit disputerait concours M. Hannaux au divers, l'artiste forcer à les des degrés remarquables à trop d'engager des ment ne pas res- comme œuvres compagnie l'admettait à ses l'auguste si l'Institut bien Rien dit aussi Bal du des Ardents. figure manière. Moreau, Louis tarie de M. la de Source sorts sa la Naïade de M. Peynot, qui rappelle luttes annuelles. imaginée M. Rochegrosse nous a habitués à plus de réussite visiteur la Psyché, signaler nécessaire de Est-il au décorapeintre sculptures ronflantes n'est à les désavantage qu'importe; ce pas un passer sous sans qu'on l'y Sans je Bertaux? Non, Mme de suppose. enlevant Fortune Rochejaquelein la de la M. Henri de Bloch, siècle fin du la Le de tives xvuO silence. aimable et gracieuse découvrir il cette conduise, de saura l'élan, de la Chapelle de Michel, qui la G. précisément, de M. valeur, balldeau, a n'a pas la par son même à ceux les plaire à tous faite figure yeux, temple du pour le dans Malestroit Salon de 1886, qui fit imdu à la tournure, ex-voto Madeleine à consacrer difficiles. pression; il fallait en parler néanmoins. En même Succès. M. Roufosse a envoyé deux ouvrages, une des regardants M. Oliva est une de François Arago le Certes Gloire à Manifrisson, exemple III Premier et un groupe, statue. temps que de plus d'un autre. Par d'un drapée, bien plantée, bien sculpture, puissante palme. la donne je de Baudin, tombe la Paris. C'est à statue que festation du 2 décembre sur la effet. grand fort de offre Voisin-Delacroix, M. médiocrement gré, très sympathique à U Amour, par sujet peu mon le groupe en marbre de rapidement signale Je notamment modelé, le torse de sur pictural, dont M. Merwart a tiré néanmoins un heu- jolis passages Ismael, qui a sa place marquée Agar Aizelin, M. et outrageusement figure, la de mais le mouvement reux parti. honorables de cette année plus les les parmi travaux Je saisis l'occasion pour signaler deux paysages de forcé et alambiqué, me consterne. M. Mathurin exposé marbre, aussi le par en Vidal; groupe, M. de Jiéditatioll, un Citons encore la M. de Bellée, peintre très attentif aux conseils de la mais travaillé suranné, d'un goût Moreau, peu un du Boursier, Autour Mlle de nature. L'Orne près de Ranville, la Hutte de char- groupe bien entendu conscience, et si je louable plus la habilement avec homme jouant Saulo Jeune M. la Captive, bonnier témoignent de beaucoup du goût, de savoir foyer; une perruche, par M. Lecointe; l'Amourblessé, néglige aujourd'hui le monument de Baudry, par avec et d'étude. d'en parler lors de réserve je c'est Mercié, me que par M. tarant; l'inauguration qui Le Portrait de M. G., par M. Prouvé, a droit au par M. Mabille Hyacinthe RIgaud, Père-Lachaise, faite au sera en Chénier, d'André la Muse moins à une ligne de louange?. La physionomie a une l'Université, par M. Allar; prochainement. expirant, Génie Daillion, M. un l'attitude Puech; ressemblance; M. la garantit qui individualité félicitations à par j'envoie toutes finir, mes Pour victis, jette Brennus Vœ Gauquié, est aisée, très vraie, et la main droite excellente d'in- peu lourd; de M. la balance; de M. Charpentier, Ic M. Injalbert pour son Enfant au mascaron, spirituel, physionomie tention et d'exécution. son glaive dans humeur, plaisante plus la de avec sa agréable; de vif mouvement et amaigri Je n'oublierai pas cette fois Rosetta de M. Rachou, Chanson, figure d'un rêve gamin, mouffetarde, geste corps son son péniVolupté, et du morceaux ni le Satyre aux abois de M. Priou, revenu à un M Dampt, la Fin merveilleusement étudié. énigmatiques plus d'intentions pleins ni blement noués, ordre de sujets qui lui furent autrefoisfavorables; les bustes? dira-t-on. Soit Et Chien Gardet, Georges M. de un choisir entre tant d'effigies rangées le Baptême de M. Gelhay; ni les deux tableaux a'ef- que sculpturales; bien, à Eh Si chtÍ-d'œuvre. gros que danois, tout bonnement un bandes, plates des long le massifs fecs différents, de M. Boggio; ni Tristesse de sepvoyez les et contre défaut, De rabattre. rien n'en veux MM. Granet, Escoula. tembre, de M. Havtt, peintre heureusement doué, le mot paraisse, envoyées celles surtout par loin plus saurait On ne pousser Portrait de le n'y en pas. il Berger le là a ni bien; Moreau-Vauthier, Steiner, Fagel, s'annonce Tournois, qui Roger, ni rendu, du perfection Mlle Marie Guilexposés par M. Coquelet; ni les l'exactitude de la forme, la déjà nommé, Marqueste, Delaplanche, Dalou, mieux exprimer l'étincelle de la vie. G. Michel, Léofanti, Millet M. Ducoudray; ni celles de M.Sauvaige Marines Hexamer, Darcq, laume, M. Soulès. Soûl,e.s. Diane, de d'Iphigéniepar ni Mains, L'Enlèvement M. Le de tableau ni le Roullet; Cariés, Gossin, Falguière, Lebourg, Marcilly, de et de M. blanche dans chaste tranquille, sa D'une fierté Lenoir, Marioton,Oliva. Et j'en oublie, pour Lemaire, celui de M. Gorguet. mouvement, beau d'un pors'élance Mais je m'arrête. Je dois passer à dautres soins à nudité, la déessefardeau dont on devine à demi les sûr! tant son léger OLIVIER MERSON. présent. les qui fin tissu le formes jeunes et charmantes sous rythmé. Il préLA SCULPTURE élégamment groupe C'est voile. un qui s'impose heureux quelque sorte, Au jardin de la Sculpture, la pièce côUs, les en de tous la Jeanne Arc de sente c'est d'autorité, plus même temps qu'une le dénote l'exécution en avec profils, et fait grandement leçons de la attentif esprit aux M. Dubois, statue équestre. Elle soigneuse, un mieux, rarement main dirai Je FKcole français. exemples de la statuaire à meilleurs honneur et aux Renaissance aussi bel produit les temps a de tous statuaire la suite, l'auteur en a moderne. de années aussi un des Plusieurs Thabard, est 1 M. de ouvrage. Vainqueur, Le remarqués, au jardin de poursuivi l'exécution, patiemment, et, pourtant 1œuvre favorablement entrain de me morfondre dans le petit seul jet, ouvrages d'un fait travail aigle, du et fleur terrassé la un jeune garçon a Un l'Expoition. a le charme, le cabinet de mon notaire, précédant sjlon les recommencetâtonnements, qui le les l'étreinte presse. vain sous débat celui-ci en sans fatigue, sans m'appelait un règlement d'intérêts, se accompli. où est lignes, Le Les un peu morceau est spirituelle. composition ment de l'étude. distraction depuis une La toute fier, n'ayant pour noble, en équiligrave, est heureusement statue l'action, sont L'aspect de cette tourmentées par confus d'une assemblée hurlement le qui « porte Jeanne, demi-heure que dans ingénu. vie, qu'aimable de et et d'accent et beaucoup ont même temps Elles brées. à travers la cloison, car les m'arrivant fait autre d'héritiers, ne ut elle si forme de maître gentiment que leharnoisaussi sa reconnaît un artiste modelé parfois ces ccnciliations d'autant se le vient essayent l'épée qui notaires haute, l'épée chose de sa vie », tient présence des parents de son qu'elles mettent et tourné en regard illusoires plus beaucoup, fuite,, t manière son M. Laporte, se de Tircis, de versmettre l'Anglais en Le s'ouvrit pour laisser entrer le plus la porte dans foi prola de lorsque simples, et d'espérance fort sans puissiez imaginer. messe ciel rayonne droiturier souverain légitime, le m'est avis, pour dire des choses clients vous des que agité 1 étude néanmoins, et trouvée infaillible du « bien est La qui régnait dans la pièce pose défectueux de tout doute. l'expression jour du Grâce attitude, à au beautés regard. Bien que sans le monde ». A son le satisfait installation de roi modelé jamais plastiques, une vu qu'elle avez-vous va à sent lourde propos, du talent cette elle annonce naïvementtenace de son visage, on certes, favorable? — grâce à la place jour d'un jouir tàche, notaire a la dévouée de sa Lassitude. Il but, intitule y à figure elle, son Jouant devant M. droit encoignure, j'eus tout dans prise grâce que dans aussiqu'elleentraîne j'avais sent une dangers Idylle interon que M. Hugoulin, de le indifférente aux obstacle-, aux groupe d'attente et d'inforpassée compagnon d'observer rompue. foule mon loisir elle fillette, nus comme une après et garçonnet une Un brusquementde crainte l'enthousiasme. Adam faute, ébauchent un roman tune. la Eve avart lui-même et une série trois tours reprédeux sur Après ou l'imagination clase saurien se montre, horrible quand mal épargner Oui, c'est bien ainsi que un parurent qui d'amour, assez imprécations devait quant me gloire d marbre la dont sente vaillante sainte Si l'artbte exécute en mâchoires. officier ministériel et des de personnalité notre dit l'auguste cet ouvrage rien encore a n'ai si je intelligence, je l'engage et gioires, agencé les avec du notariat, mon toutes dépasser duchevalqu'ellemonte,c'estqu'unseul mot suffira rectifierles bras et les mains du jeune homme; leur l'institution pourtant quasi-sacrée chaise gémir, tomber laissé pour une s'était sur musculature du homme gracilités chef-d'ceuvre. decette statue conçue, mesemble,dans les mal c'est s'accorde avec un exprimerma pensée à outre et essuyer la sueur de son front. Il n'y En chapeau ôter son torse, des jambes, du visage. mit brusquement, et, relevé se lestyle longtemps, de son âpreté, demeura pas parLa dépouillé de pierre, de M. A. Lanson, Géographie, terme nouvelles et confuses de de Mantegna bras et l'air goût de jeter ses à en d'exécution, modèle Dernièreorgie,groupeen unbuste superbe, en couleur; d'inventicn < manque Cette fois je démêlai parfaitement ces faite imprécations. bronze, plâtre, Gericault, de M. Guide clarté. Le Méchant significatifs Dubois Bonnat, expose dontlatête ferme, d'un louxestdu même, mais M.peintre entrecoupés « savoir, ample etbien celuidu mots compris. Pareillement le groupe brûlé », ainsi folles cerveau « dépenses « gamin », le CarJlot », omettre Denila sculpture. N'allons pas Voyez, Patria. modes. Ce prêtait et divers temps à ruiner caractère M. verbe de le beau » dans le « un que M. Houssin la saison, de Unedesmeilleuresfigures Glaneuse, la de dettes à s'agissait qu'il d'aigle, Turcan; de M conjecturer fit qui Roume Marqueste, que nous la Douleur, de M. Guillot; M. i,,ve M. de jeune parent l' autre tout fils cheur baud; ou un marbre, autre genre, est pour le DrapeLlll, un payer Thivier; Salon, en M. dernier de cette fois statue d'une plâtre, au avons vue en extrême élégance dans ses
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EXPOSITION UNIVERSELLE. —
BEAUX-ARTS, — 1
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- Tableau de
M. ROLL.
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(Gravure de M.
BAUDE.)
opération douloureuse qui explique si elle ne justifie l'agitation la plus vive et quelque monologue en phrases hachées et suspendues. Après quoi il vint vers la table qui tenait le milieu de notre geôle d'attente et se mit à feuilleter d'une main encore irritée le Monde illustré. C'est alors que, le voyant de plus près et plus calme, commença à s'élever en moi la pensée que l'excellente figure — oui excellente, en dépit d'une colère toute d'épiderme — de mon agité ne m'était pas inconnue Mais dans quelle circonstance passée et même très passée de ma vie avais-je été mis en contact avec cette physionomie agréable, à laquelle l'âge — il devait toucher à la quarantaine — n'avait pas enlevé tout caractère jeune et même enfantin? Blond, coloré, un peu replet mais sans lourdeur et disgrâce, il possédait surtout des yeux clairs, ingénus d'expression et un sourire d'extrême bonté qui n'avait rien de bête, étant gaiement naïf. J'arrivai bientôt à me figurer que ce devait être quelque camarade de jeunesse ou d'enfance. Impossible pourtant de mettre un nom sur la physionomie Mon obstination à le fixer devait produire sur le liseur l'effet de gêne. électrique que donne tout regard humain pesant trop obstinément sur vous. Il leva les yeux brusquement, chercha autour de lui, m'aperçut et commença à être travaillé lui aussi d'un confus souvenir. Mais comme il était cent fois moins compliqué que moi et de premier mouvement il ne lanterna pas à solliciter en vain sa mémoire et, venant à moi la main tendue oublié aussi ton nom, mais je suis j'ai pis, Tant — sûr que c'est toi. moi, si c'est toi, repris-je en prenant — C'est bien la main offerte. c'est cela. à Sainte-Barbe! — Attends un peu. effet; mais. — A Sainte-Barbe en Francis Morney ! — J'y suis Jonas1 — Marie
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philosophe — Le «
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baleine» — La « Nos noms n'avaient éclairé qu'à demi la lanterne, nos surnoms nous reportèrent à quelque vingt-cinq ans en arrière, alors que ma gravité quelque peu pédante de fort en thème acceptait, comme un hommage rendu à ma supériorité intellectuelle, ce surnom de «philosophe» tandis que la belle humeur d'enfant plus prompt au jeu qu'à tout le reste de Marie Jonas répondait joyeusement à cette appellation tout indiquée de la « baleine ». changé.ajoutais— Sais-tu que tu n'as pas beaucoup je presque aussitôt avec le sourire miel et vinaigre de l'homme qui a plus changé, lui, qu'il n'aurait voulu. répliqua-t-il, empressé comme — Mais toi non plus, quiconque a conscience de se montrer plus aimable que vrai. mieux fait d'être franc, Jonas; mes — Tu aurais cheveux gris. — Bah cela te va N'ajoute pas le mensonge à la — Plus un mot. flatterie. Tu auras beau dire et j'aurai beau faire, j'ai quarante et tant d'années, ce qui n'est pas folâtre, et on me donne davantage, ce qui est triste. Que veux-tu, ma vie a été sans doute plus. bousculée que la tienne ! — Marié, hein? Je me mis à rire de cette naïve et franche exclamation. le bât me blesse. — Non, ce n'est pas là où Je suis célibataire. comme toi. j'imagine? Hélas! je n'en vaux guère mieux; — Certes car j'ai toutes les charges du mariage sans en avoir eu les. illusions. Devine un peu ce qui m'amène ici? des dettes à payer. un gamin. — J'entends le fils cullatéral, le coquin de neveu. Il eut un geste d'impatience, et reprit — Quelque chose équivalent. Un garçon que j'ai élevé du mieux que j'ai pu, près de moi. à la campagne et qui, dès sa majorité. va te promener!. à Paris comme les autres. Et s'il y demeurait tranquille! Mais non. A chaque instant une frasque nouvelle. A la moisson dernière un duel. qui m'a mis à deux doigts d'une maladie. L'hiver avait été calme, mais me voilà forcé de quitter mon petit domaine, ma vieille et douce Touraine et à quel moment, celui où tout pousse, fleurit, sent bon, pour venir à Paris respirer votre air infect et avaler vos
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microbes — Bon Dieu, tu y crois donc? — Si j'y crois. C'est vrai, tu n'as
jamais cru à rien, toi, lettré. La science, tu la nies et. Qu'est-ce
?
que tu fais, dis donc — Moins que rien.. Des lettres, en effet, de la prose, des livres. Je les vends même dans des proportions encore décentes. Tu devrais en avoir lu. lis si peu, mais je te lirai. Je suis sûr que — c'est très bien, mais là très bien. Là je viens de te
Je.
blesser, de dire une bêtise. Si! si! Ton nez s'est froncé en haut comme à Sainte-Barbe, alors que pour te faire enrager et par vengeance personnelle, je soutenais qu'Homère était un polisson. Pardonne à un ignorant campagnard. Je protestai que je lui pardonnai. Et je fus juste aussi sincère qu'il l'avait été quand il m'avait trouvé peu changé. Cependant pour dissiper le malaise de cet incident qui nous montrait l'abîme creusé entre nous par la différence des voies suivies lire et vivre bien raison de parbleu Tu sans as — surtout sans écrire! Écrire pour être lu avec dédain par des confrères ou des indifférents qui ne cherchent qu'à trouver la petite bête et demeurer inconnu aux camarades qui nous liraient au moins avec un brin de sympathie! Le jeu n'en vaut pas la chandelle! C'est toi qui es dans le vrai, je te le répète et je t'envie ton petit domaine et ton existence rustique qui te conservent en santé, jeunesse et belle humeur. interrompit-il — Retranche bien vite belle humeur, avec vivacité, si tu neveux pas que j'enrage plus encore que tu ne m'as vu le faire ici. Et j'ai de quoi enrager! Si tu savais le tour que vient de me jouer comme tu l'as appelé, et qui me mon « collatéral force de venir consulter ce notaire. Mais parbleu, tu dois connaître le gamin si tu fais des livres. — Il en ferait. le malheureux! pardon! Mais tu ne — C'est bien malgré moi. fais pas de vers toi, alors. — Il fait donc des vers? recevoir — S'il en fait! 'Et quels vers! Je viens de justement une « plaquette avec son portrait. Le mais le reste. J'aurais portrait m'a fait plaisir mieux compris du volapûck. Le diable l'emporte, je crois qu'il devient fou! — Je vois ce que c'est. un décadent. Il en pousse 4 beaucoup cette année. Il — Non, ce n'est pas ainsi qu'il se désigne. emploie un autre mot, plus barbare encore. un mot en iste. Le cas est plus grave. — Un symboliste — D'autant plus grave qu'il ne se contente pas de faire des vers et de les publier, mais qu'il se mêle d'éditer à ses frais ses amis. Et un papier, des caractères et des reliures Ma parole d'honneur, j'aimerais mieux qu'il eût de vrais vices. — Cela te coûterait plus ch°r encore, va! — Tu crois cela. Eh bien, tu te trompes. Sais tu billets faits par ce qui m'amène aujourdhui monsieur. quinze mille francs de billets. Il s'agit d'une Revue. Et pour les payer ne voulait-il pas que je vendisse de la terre, une terre qui lui appartient et qui relie mon domaine au sien, une terre que j'ai guignée trois ans, et qui complète son héritage. car c'est pour lui seul que je suis devenu paysan c'est-à-dire cupide de terre. Aussi tu penses bien ce que j'ai répondu : Jamais! Jamais! Jamais!. Heureusement il me restait une vingtaine de mille francs d'économies que je ne savais où placer. Je l'en tirerai encore cette fois, mais s'il continue!. Ne vas pas lui dire quand il entrera que j'ai décidé de faire honneur à sa signature. Ce n'est pas pour lui que je fais cela au fond, mais pour le nom qu'il porte. Si encore il avait paru ennuyé du tour qu'il me joue. Ah! bien oui, il m'a répondu que s'il avait fait une sottise en signant ses billets, moins que tout autre j'avais le droit de me montrer sévère, moi qui me suis laissé exploiter comme un autre — Et c'est vrai.J'en ai peur, du moins! — Malheureusement. mais moi ce n'est pas pour du volapiïck imprimé mais pour des engrais, des machines; ce qui est pratique. sans l'être. Enfin, il va venir et je veux lui laver la téte. — C'est ton droit, après quoi tu payeras : c'est ton devoir. Décidément, amiJonas, tu es bien l'oncle classique. et moderne. Le mot d'oncle lui fit faire une nouvelle grimace, dont j'allais peut-être lui demander l'explication, lorsque le collatéral prodigue, le symboliste, fit son entrée, non pas en neveu d'antan mal assuré et repentant au moins dans sa mimique, mais en neveu moderne, sûr de lui et. des autres. C'était un beau garçon de vingt-quatre ans environ, l'air décidé et des mieux mis. Ces symbolistes, au rebours des poètes crasseux des époques passées, ne refusent rien — en fait de couvertures — ni à eux ni à leurs plaquettes. Et correctement sphénophogones, comme ils écrivent en leur langue, pour ne pas dire porteur de barbes en pointe. Mais la bonne impression qu'avait produite l'air franc et le regard vif du soi-disant poète s'évanouit au premier mot qu'il adressa à mon ami Jonas — Bonjour, neveu. Je m'attendais à voir bondir l'oncle à cette gouaillerie qui renversait les rôles. Il n'en fut rien, il laissa tomber les deux bras qu'il avait levés à l'apparition du jeune homme pour quelque malédiction vieux jeu et
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un peu trop suprême pourParis et, d'un air morne — Eh bien oui, mon ami, voilà ce secret plein d'horreur., je veux dire de ridicule. C'est moi le vieil homme qui suis le neveu et c'est ce jouvenceau qui est l'oncle. Raoul, en attendant que je me fâche. car tu n'échapperas pas à ta scène, animal., donne la main à M. Francis Morney, un vieux camarade de
Sainte-Barbe.
j'avais su, monsieur, que vous étiez le labadens de mon sage neveu, il y a longtemps que je me serais présenté à vous sous ses auspices, rien que pour me faire attrappf. Car vous ne nous aimez guère nous autres. Ilya un certain article contre le symbolisme qui n'est pas gentil, mais là, pas du tout pour notre genrp. Bah! nous ne vous en voulons pas. Je m'inclinai avec le sourire composé et la juste défiance que tout prosateur doit conserver vis-à-vis des portes et principalement des symbolistes, par qui il a toujours l'intime conviction d'être considéré et traité sans modération de feiiilletonniste,vieux bonre, ou simple ramolli : car toutes ces définitions s'équivalent dans leur cervelle. Et pour faire diversion : — Mais comment se fait-il que vous soyez l'oncle. — M. Morney! fit le symboliste. Si
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de votre neveu — Rien de plus simple, reprit le sphénophogone. Je n'ai eu que la peine de naître, mon père ayant jugé à propos de se remarier aux environs de la soixantaine et de s'offrir — ce qui arrive quelquefois, dit Corvisart, — un héritier mâle, quelque seize ans après qu'une fille du premier lit lui avait donné le petit-fils ici présent. Ah! monsieur Morney, c'est une grande épreuve pour un jeune homme de se trouver — dès les langes — revêtu du caractère auguste et du rôle délicat d'oncle. C'est une plus grande épreuve peut-être quand, arrivé à l'âge adulte, illui vient la juste ambition d'obtenir les respects, la déférence que comporte ce grade sacré et qui devraient ne pas lui être refusés par un neveu que son expérience aurait dû mûrir à l'obéissance. Vous me direz peut-être que j'aurais agi plus sagement en faisant bon marché de ces respects? Je l'avoue; mais, que voulez-vous? j'y tiens, et d'autant plus que j'ai plus de mal à les obtenir. J'y tiens. surtout là, parce que je n'y ai pas le moindre droit! Ici le coquin d'oncle se mit à rire d'un rire impertinent de neveu, tandis que le neveu mùr faisait tous ses efforts pour conserver sa mine usurpée d'oncle fâché. Mais je vis bien que cela n'allait pas durer et que l'air franc, délibéré de Raoul produisait sur lui un effet qui ne devait pas être nouveau. En dépit de sa rancune contre l'animal, il était fier de lui; il le trouvait gentil et amusant. J'éprouvai bien à peu près le même effet, moi, en dépit de mon peu d'admiration pour symbolisme. Je les tirai d'embarras en disant Jonas, mon ami. il faut subir ta destinée. — Allons, Gronde ce jeune insolent, si tu en as encore envie; mais fais-le vite pour lui tendre plus vite la main. Non. Il finira par me ruiner. Puisque vous ne voulez pas me laisser me ruiner moi-même, neveu. — Il en fera tant, Mcrney, que. tiens! je finirai par faire une bêtise. et par me marier.. — Mais c'est ce que je demande, s'écria l'oncle. Qui vous a toujours dit, neveu, que vous étiez né pour le mariage, dont vous n'avez peur que par timidité et méconnaissance de votre jeunesse réelle? Mariez-vous, par les dieux je danserai et me griserai avec plaisir à votre noce! Cela vaudrait mille fois mieux que de me persécuter moi-même pour me faire faire cette bêtise. pour former ce doux noeud. d'intérêt, avant l'âge des illusions en ce genre — qui est du reste, celui des désillusions. (A suivre.)
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CH. LEGRANP.
THÉATRES de
THÉÂTRE DES MENUS-PLAISIRS : Le Chien garde,D'ame IIÉATRE en cinq actes, de M. Jean Richepin. — DÉJAZET: LesDeux comédie-bouffe en trois actes, de MM. Cermoise et Gugenheim. — THÉÂTRE DE
Nids,
L'ODÉON
:
1
Reprise de Charlotte Corday, de Ponsard.
Cette réussite est-elle destinée à devenir aussi durable par la faveur du vrai public qu'elle a été bruyante par l'enthousiasme des amis de l'auteur? J'ai quelques doutes à cet égard. Le drame proprement dit ne comporte que quatre actes. Le premier acte n'est, en somme, qu'un pro-
dans uns forêt des envibataille du 18 octobre. Le général Renaud, comte d'Olmutz, blessé mortellement, confie à son vieux camarade, le sergent Férou et la vivandière Jacqueline, épouse de Férou,son fils Paul, qui n'a que douze ans et qui a suivi l'armée en qualité d'enfant de troupe. Le jeune Paul Renaud est un enfant naturel dont la mère, peu recommandable, a disparu. C'est pour cela que le général n'a jamais consenti à s'en sépar(r. Il aurait voulu surveiller luimême son éducation, car il craint pour l'enfant l'influence héréditaire de la mère indigne. Le général Renaud ne laisse.à son fils pour pati imoine que l'honneur de sa brillante carrière. Il recommande à Férou de faire bonne garde autour du jeune Paul pour l'empêcher par tous les moyens de s'écarter jamais du droit chemin. Férou prononce le serment solennel qu'exige de lui son général. Ici commence le drame véritable. Sept ans se sont écoulés. Paul Renaud va atteindre sa vingtième année. A la chute de l'Empire, il a été recueilli par son parrain, un riche banquier qui, après lui avoir fait terminer ses études, lui a confié la direction de sa maison de banque et se propose de lui laisser plus tard toute sa fortune. Paul mène une vie élégante et dissipée. Cette conduite inquiète le vieux Férou, qui n'épargne au jeune homme ni les remontrances ni les sermons. Cependant, il n'y a pas encore grand mal, car le parrain est généreux (t acquitte sans se faire prier les dettes de son filleul. Malheureusement, ce parrain meurt subitement, et sans avoir fait de testament, le lendemain même d'un jour où Paul Renaud, entraîné au jeu, a perdu une somme de vingt mille francs prise dans la caisse du banquier. Les héritiers directs font apposer les scellés. Le fils du général va être déshonoré. Pour le sauver, Férou, le fidèle chien de garde, s'accuse du vol des vingt mille francs. Il est condamné au bagne. Corrigé par cette rude leçon, Paul Renaud s'amende et se met bravement au travail pour faire vivre Jacqueline, sa mère adoptive. Mais le nom qu'il porte lui interdit tous les emplois Le fils du comte d'Olmutz végète misérablement en courant le cachet, comme professeur d'escrime. I ,'autrt part, sollicité par de vieux amis de son père, il se laisse affilier à une conspiration bonapartiste. En cela, il est déterminé seulement par un sentiment de piété filiale et par le désir d'échapper à l'ennui de son désœuvrement. Sa conviction politique n'est ni bien ardente, ni bien sincère il ne croit pas au retour de 1Empereur. Cependant la Conspiration a éU éventée et IÎS conjurés vont être arrêtés. Or Paul Renaud a eu l'imprudence d-3 dévoiler les seents du complot à f?a maîtresse Julia. Celle-ci,effrayée du danger terrible à la police pour que court son amant, livrecessecr< obtenir la grâce de Paul. Bien qu'innocent de ce marché, le fils du général Renaud en restera déshonoré aux yeux de tous. Cette foi;, il n'y a pas de remède. Férou, qui s'est évadé du bagne pour venir reprendre son poste de chien de garde, a tout découvert. Il fait comprendre à Paul qu'ii ne lui reste plus cervelle. Le malheureux jeune homme qu'à sebrûler accepte cet arrêt mai -', au dernier moment, sa résolution faiblit, il hé-ite à quitter la vie. Alors l'implacable Férou, fidèle à son serment jusqu'à la férocité, se fait lui-même le justicier de l'honneur de la famille d'Olini'itz, (t il tue d'un coup d; pistolt le fils de son ancien général. « On croira à un suicide, dit-il, et ainsi personne ne saura que 1: général Renaud, comte f.! » Le rideau d'01rr.ùtz, avait pour fils un J tombe sur ce met naturaliste dont la brutaité m'a paru choquer quelques-uns des spectateurs; l. s autres ont ri. Cej derniers étaient d'ailleurs en grande majorité. Je ne puis croire que ce soit là l'effet cherché par l'auteur. Au reste il y aurait bien des réserves à faire touchant le mérite littéraire et dramatique du Chien de gardede M. Richepin. Ce n'est, en somme, qu'un gros mélodrame a'sez adroitement construit suivant les règles et les procédés classiques du genre et qui laisse, malgré cela, l'impression d'une œuvre hésitante, péniblement venue et indécise dans le parti pris. Il s'y trouve cependant de fort belles parties. La figure héroïque du vieux sergent, qui domine toute l'action, est puissamment modelée. Elle est, manifestement « plus grande que nature », ,;omme on dit en telier; maisel'e est bien proportionnée en termes dépit de son exagération, et elle conserve, dans l'ensemble, une harmonie grandiose. Le personnage du jeune homme, plus complexe. plus curieusement étudié peut-être d'après lp, modèle vivant et plus fouillé dans les détails de l'exécution, est loin d'avoir autant de relief. Il y a pourtant des touches bien originales et bien délicates dans la peinture de ce jeune gandin de 1820, généreuxd'instincts, faible de volonté et rongé par l'ennui de l'inaction ou par le regret des ambitions impossibles à réaliser. logue. Nous sommes en 1813, rons de Leipzig-, le soir de la
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Mais ces fines nuances d'analyse perdent toute leur valeur dans la synthèse de l'actionpresque précipitée et violente d'un mélodrame. Il faut des tères plus vigoureusement dessinés,yd'un trait caracnet et simple. Lintérêt est avant tout dans la marche des événements et les silhouettes des personnages doivent évoluer trop rapidement, dans une lumière trop crue, pour qu'on en perçoive autre chose que les contours. Le drame de M. Richepin a été remarquablement interprété par les artistes des Menus-Plaisirs. C'est M. Taillade qui a créé le rôle de Férou. Il y a montré toute l'autorité d'un talent de premier ordre. Il a rendu avec une intensité singulière la physionomie puissante de ce vétéran de la Grande Armée, enthousiaste et inflexible comme un héros antique. M. Taillade est le premier de nos acteurs de drame, le dernier aussi peut-être. M. Claude Berton, qui joue Paul Renaud, me semble appelé plutôt à réussir dans la comédie. Il trouvera là un meilleur emploi des qualités de son jeu sobre et fin. Mmo Marthold, sous les traits de la bonne Jacqueline, la femme de Férou, s'est fait applaudir longuement à plusieurs reprises. Elle joue avec beaucoup de naturel et d'entrain. Enfin, je tiens aus:,.i à mentionner spécialement M. Lacroix qui, dans le rôle épisodique de l'agent de police Rondinot, a su faire apprécier son excellente tenue et sa diction irréprochable. * * *
1408. —
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été approuvées et recommandées îjjaSra) ont par l'Académie de Médecine de Paris
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pour la guérison de la chlorose, des pâle couleurs, de l'anémie, des pertes de sang et pertes blanches et de tous les états d'épuisement et de faiblesse générale. NOTA. — Les Pilules de Vallet (vraies) sont blanches et sur chacune est écrit le nom Vallet.Dans toutes les pharmacies, et 19, rue Jacob, 3 francs. Maison L. Frere. Prix
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M.UosBNTHw.,H»bis,avenue(luRoule,villa«luHoule.12, IMeuilly (Soine). PROBLÈME
Le théâtre Dèjazet ne renouvelle pas souvent son affiche. Cependant, la chaleur aidant, il a fini par épuiser le long succès de la joyeuse Mariée récalcitrante de M. Gandillot (t il nous a conviés à un changement de spectacle. La nouvelle pièce est de M. M.- H. CermoLe et E. Gugenheim, deux débitants, à ce qu'il me semble. Elle s'appelle les Deux Nids. Cette comédie; bouffe est très courte, trop courte peut être. Sans les entr'actes, je croirais que la durée des trois actes ne dépasserait pas] cinquante minutes. Cette rapidité excessive devient ici un défaut. La pièce de M\L H. Cermoise et E. Gugenheim n'a pas assez de consistance. ELIs n'est pas mal établie, mais la charpente en est trop légère et trop apparente faute d'enveloppement. C'est bâti comme à claire-voie les vides ne sont pas remplis. L'interprétation des Deux Nids par la troupe de Déjazet ne mérita guère que des éloges. M. Montcavrel est très plaisant sous sa bonhomie un peu lourde et pâteuse, dans la manière de pirade. M. Regnard est un amoureux burlesque plein de verve er de naturel. Pour les femm Mmo Regaier, une excellente mere comique et la jolie Mme Eva Marten's complètent avec Miles Rolly, Romans et Dax un ensemble qui ne laisse pas grand'chose à désirer. *
N,1219.
ParM.leMarquisdeSalamanca. NOIRS
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Enregistrons aussi la brillante reprise de la Charlotte Corday de Ponsard au théâtre de l'Odéon. J'y reviendrai le semaine prochaine, si la place ne m'est pas trop mesurée.
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Amateurs Montparnasse; Treimm, à Saint-Quly-Lortrieux du grand Cercl. des échecs de Paris; Caze; M"' Munoz; D' Durand, à Genève; Dez; H. R inach; Cercl. conservateur, à l'Isle-sur-le-Doubs Léonce Binet; Le commandant Bell, à SaintMalo; A. Brégas, à Marseille; Bourdin, à Nantes; Café Astrie,
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Jésus-Christ). II. Maison hindoue (3oo ans avant Jésus-Christ.) 12. Maison perse. 9. Habitation des Pélasges. — 10. Maison étrusque (1000 ans avant 16. Maison gallo-romaine du temps de Clovis. 15. Maison romaine au temps d'Auguste. 13. Habitations gauloise et germaine. 14. Maison grecque du temps de Périclès.
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EXPOSITION UNIVERSELLE. —
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HISTOIRE DE L'HABITATION. — M. CHARLES GARNIER, 1
(Dessins de M.
BERTEAULT. — (A
suivre.)
architecte.
PARTIE N" 1249. Jouée par correspondance dans le tournoi international du iianit illuitrt, entre MM. de Balasohoff et Norlin. PARTIE LOPEZ.
M. de BALASCHOFF. M. NO:tLl, M.deBAL.YSC-IOFIF.
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Il faut soigner sa bouche. l
Quel plus ravissant spectacle qu'une bouche rose et bien est évident que si 7 C b CR — C. 5 D 8 F pr saine, l'éclat nacré de deux belles rangées de jolies dents P éch (si 8 C pr PF — D. 2 R suivi do C pr F et gatranchants sur le rouge vit des lèvres Mais combien sont 2 D P. TR R D. 3 9 1 et gnent) — R. g-ignent. tristes les efforts quisont faits par une jeune femme pour — cacher une vilaine dentition. L'hygiène de la bouche main(c) Le coup du texte est fo cé si 1*2 — P. 3 D 13 C. tenant a atteint le summum de la perfection et depuis la F. 1 FD 14 CR. 4 TR suivi de D. 3 FR et D. 3 H FR — vogue inouïe de YElixir Dentifrice des RR. PP. Bénédictins CR mieux. de l'Abbaye deSoulac,on demande au précieux Elixir tous les bienfaits que les brillantes qualités sont susceptibles (d) Faible, nous aurions préféré 13 — T. 1 Ret d'assurer nonseulement en conservant les dents intactes et si les blancs jouent 14 C. 4 TR. — C pr P 15 P pr C — solides, mais encore en leur donnant un éclat continuel. D pr C mieux. (e) Il est évident que si 14 — C pr P 15 C. 5 FR OCCASION EXCEPTIONNELLE suivi de P pr C et gagnent. A vendre, beau vis-à-vis, état de neuf, ayant coûté (f) Nous désapprouvons le coup du texte, la meil4,000 francs.S'adresserà.MiM.BelValette frères, carrossiers, leure continuation était 17 — H. 1 T 18 D. 4 TR (si 2i, avenuedes Champs-Elysées. 18 D. 3 CR — C. i TR 19 D. 4 C — D. 3 CR etc. égapartie) — G. 1 C suivi de D. 3 CR etc. liserait appréciée EAU nUfiuyDluAR UnilDIPIIIT La PIN* m app pour la TOILCTTE* HOUBIQANT,19.Faubourg-St-Houorô. évident si 19 P pr C 20 F pr C et (g Il est que PHOSPHATINE FALIERES. Aliment des Enfants gagnent. (h) Le coup du texte compromet la partie, la seule* Prescritspar CélébritésMédicales.! continuation juste était 22 — C pr F 21 D pr C — P 3 FR 24 D. 3 R (si 24 C pr P écb — R. 2 F et gagncnl) Prescritspar tes Cetêbrites Médicales. tttjJS~!-~ P.5FDele. LEPAPIER OULESCIGARES-OEBARRALFONT GESSERPRESQUE INSTANTANÉMENT ACCÈSPA'STHME,TOUX, OPPRESSIONS,SUFFOCATIONS. (i) Si 23 — P. 3 FR 24 F pr P éch — D pr F 25 D pr TFUMOUZE-ALBESPEYRES.78 F? SI Denis PARISetPHIE_SJ D ech — R pr D (si 23 pr D 26 P pr P suivide T. R prP 27 T. 7 7 T éch et gagnent) 26 P pr P éch FR et gagnent. ST!GUIN est le tonique parexcetLE VIN DE Du PG(j. OOEtlPlTUIlTiW Il estempéraments l'appétit lenee, ill lence, il réveille C pr F etc. el (i) Il est évident que si 24 P pr P et facilite lès digestions; il convient à tous les tempéraments gagnent. affaiblis. Paris, 378, rue Saint-Honoré. (j) Les blancs laissent échapper le gain de la partie ils pouvaient gagner facilement par 27 T pr P éch — R. 1 C 28 (si 27 R. 3 C 28 F pr P — R pr F (forcé) 29 T pr C et gagnent et si 27 — R. 3 T 28 F pr P éch elc Une personneguîrie de 23 années "de surdité et de enfin si R. 27 — 1 T 28 G.5 TR P pr bruits d'oreillesparun remède simple en enverra gratis la et gagnent et — F 29 T pr C éch — R pr T 30 C. 6 FR éch — R. 3 C description à quiconque en fera la demande à NIcholson, 4, rue Drouot, Paris. 31 C pr T et gagnent) 28 C. 5 TR — F. 3 R (si 28 R.1 T 30 T. de 1 FR à F 29 T. 7 CR éch — P pr gagnent)'29 T CR — éch 7 R. 1 T 30 F. 3 CR 7 FR et MALLES AMUSES IMW3fWlVVIlATI et gagnent. SACS GARNIS & TROUSSES (k) si 30 — T pr P 31 T pr P gagnerait facilement la Immense Choix. Cataloguefranco. Exposition, Classe 39 - (Angle partie. A venue de l'Opéra poe Thtre Foiisj (b) Il
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UI.iJjLllM)deDilliOen l'unCambronne. AADJer l'étudo de Mc AUMONTTHIEVILLE. notaire. 10bis, -boul. Bunne-Nouvelle,le U juin 1889, 4h. Loy.d'àv.à.remb, 2,500 f. M. à p. pouv. êt. baiss. 20,000 -fr. Consig. 500 fr. S'adr. à M. Menaut, synd. 20, r. de l'Hirondelle, et audit not. Les annonces et insertions sont rt^aet cfeMM,AUDBOURG et Cu, t, pitet de U InrSI)
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jusqu'à nos jours à peu près ou même très complètement inconnus. Les itinéraires de quelques voyageurs, Mentelle et Leblond au siècle rassé, Crevaux tout récemment, de 1877 à 1879, n'avaient réussi à tracer sur la carte que de minces au milieu de grands espaces vides. Ce sont ces vastes espaces inconnus de la haute Guyane et de la Guyane centrale que M. Henri Coudreau, depuis huit ans, a pris à tâche de nous faire connaître. M. Henri Coudreau, ancien élève de l'École normale spéciale de Cluny, était chargé du cours d'histoire au lycée de Clermont-Ferrand et âgé de vingt et un ans', quand, en J88I, il se fit envoyer comme professeur au lycée de Cayenne. Il essaya de se faire donner de suite une mission, essuya plusieurs refus;mais tenace comme ¡.;s compatriotes Champlain etRené Caillé, il attendit en tra, aillant. Enfin, en i833, ses vœux furent exaucés. Dans cette pre.nière mission, au compte du ministère de la marine et des colonies, il étudia en 1883, 1884 et 1885, les immenses territoires contestés entre la France et le Brésil, quienserrent notre colonie à l'est, au sud et au sud-ouest. Parti de Counani, village devenu célèbre depuis, il poussa jusqu'au Rio-Branco et jusqu'au RioNegro, dans une course de deux ans des plus aventureuses, seul au milieu des Indiens. Les résultats de cette première campagne valurent au voyageur une seconde mission, confiée cette fois par le ministère de l'instruction publique et par le ministère de la marine et des colonies. Elle dura deux ans, de mai 1887 à avril 1889. Cette seconde mission a été riche surtout au point de vue géographique. Elle nous vaut 4,000 kilomètres d'itinéraires levés au IOOOOOmo, dont 2,600 en rivières, et 1,400 en montagnes. M. Coudreau rapporte un levé complet de l'Oyapock, du Maroni et de la rivière Maronini, de leur embouchure à leur source. Ses 1,'100 kilomètres d'itinéraires dans les Tumac-Humac lui ont demandé une marche effective de 210 jours à pied, dont 160 dans les sentiers indiens de la forêt vierge, et 5o à travers la forêt sans sentiers, la foret inommée où il fallait S2 frayer un chemin à la boussole et à coups de sabre; et tout cela souvent sans vivres, ne subsistant que du produit de la chasse, et avec deux ou trois Indiens pour toute escorte. i5o sommets découverts, mesurés, relevés; presque toutes les sources des cours d'eau des deux versants fixées; le relief général de la contrée embrasse des cimes des hauts pics rocheux, 1.400kilomères d'itinéraires en tous les sens c'est une révélatioii presque complète de la chaîne. M. Henri Coudreau a fait ces montagnes siennes, il est le découvreur, le révélateur des mystérieuses Tumac-Humac. Le climat de ces hautes terres est sain, la moyenne de la température est de 22 degrés.-D'immen-sés forêts à cacao et à caoutchouc couvrent une grande zone au pied des monts. M. Coudreau croit à la possibilité d'exploiter ces richesses. Au point de vue ethnographique, M. Coudreau a découvert, gravitant dans cette région, une vingtaine de tribus indiennes, la plupart sédentaires, agricoles, industrieuses, intelligentes et pacifiques, dont il a soigneusement étudié les moeurs et les dialectes. Il a également rapporté d'intéressantes collections ethnographiques qui figureront à l'Exposition, au Palais des Arts libéraux et au Pavillon de la Guyane.
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M. le vicom'e de BORRELLI.
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Auteur d'Alain Chartier, à la Comédie-Française. M. le vicomte de Borrelli.
une de ses dernières chroniques théâtrales, M. Hippolyte Lemaire a constaté, après en avoir donné l'analyse, le grand succès qui a accueilli la pièce en vers de M. ls vicomte Barrelli, ayant pour titre AlainChartier, admirablement interprétée par Mme Bartet, Mlle Legault et M. Mounet-Sully; nous avons pensé être agréable à nos lecteurs en leur faisant connaître la physionomie de l'auteur acclamé, lequel a déjà obtenu, il y a quelques années, le prix de poésie décerné par l'Académie française, pour uni remarquable pièce, intitulée Sursum Corda. M. de Borrelli a en outre écrit un volume de vers intitulé : Raru. Le poète est en lui doublé d'un SQldqt convaincu. L,'amour,de«>n métier le possede..u- même degré que l'amour de son art. Ayant donné sa démission au lendemain de la campagne de 1870, il a rejoint au Tonkin ses anciens camarades et il prit part au siègede Tuycn:Qua.n comme capitaine de la légion étrangère, aux côtés du vaillant colonel Dominé. ANS
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Exploration de la haute Guyane.
jfEN que
nos premiers établissements en Guyane remontent à près de trois cents ans, la partie haute de notre colcnic, li Haut-Pays, et spécialement l'important système montagneux qui couvre la région sud sous le nom mystérieux, bizarre et inexpliqué de Tumac-Humac, étaient restés
CHEMINS DE FER DE L'OUEST et du LONDON BRIGHTÔN
fre pâfre — lo tisse — môme oint EdeL'EXPOSITION.
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RÉBUS EXPLICATION DU RÉBUS
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La trêve des partis impose à notre^Ktotistne au moins pendant la durée de La
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pend dans l'A d'Ur
Le gagnant de la montre Waterburv pour
Services de PARIS à LONDRES Par Rouen, Dieppe et Newhaven, en dix heures. Départ tous les jours (gare Saint-Lazare). 18 Service de jour (pendant la saison d'été). Traversée heures trois quarts, par trains de—marée rapides auprèsvariables(ire-et a* classe seulement). 20 Service de nuit (pendant toutel'année) par trains partant tous les soirs (dimanches compris) à 8 h. 5o (Ire, 2e et 38 classe). Billets simples, valables pendant sept jours ITe classe, francs 41 fr. 26; 2eclasse, 3o francs; 3e classe, 21 fr. 25. Plus 2 par billet pour droits de port à Dieppe et à Billets d'aller et retour, valables pendant un mois 75;.2e.classe, 48 fr. 75; 3*classe, 1*0 classe,68 37fr. 5o. Plus 4 francs par billet pour droits de port à 8Dieppe et à Newhaven.
Newhaven. fr.
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l'Eon.
EXPLICATION SCINDÉE
des Parthes — 1 saint pose anneau —
cettesemaine
Clausier.* Autres solutions jusles. — L'OEdipe du Mans. Pavillon de Presse aoloniale, Exposition (H. C.«); Bermanval (H. C.); Bouta de Chissay (H. C); Luc Séberge; 0. Malt; Deux bons Bardiers; Bombardier, à Versailles (H. C.) Clémencibus Coulon de Bruges l'Amer Tisserand P. Chaumeron un Bleu Toby Dallay ^H. C.) Andréa un Tombeur de rébus; Louise Puech; Deux anges-vains; Gyclosthène; le Salon Michel, à Marseille; Ultime; unApprenti OEdipe, à lloanne; H. G., à Auxerre; Del N., Montfort; Ko-longl)ô; Clotilde; vicomte Daniel duGanter; Sidonie Maggiolo; une Blondinette; l'OEdipc du café de France, à SaintChamas; Louis de Sibour (H. C.); le Coin de l'os au grand café de Cette; les Habitués du café Laurent; le Malin d'Argenteuil (H. C.); J'OEdipe du café Flamen (H. C.); A. Laconte;Minimus; Darient; E. Monin; la Lionne de Belfort (H. C ); le Cercle du Progrès à La Fare; café Jauffret, à Miramas: Sainte Agathe d'Angers (H. C.); Aimé Serres, à Claix (H. C.); le Galant de Chèvremont; Pierre de la Miotte, Erasme. Solutions venues trop tard pour être insérées dans le dernier numéro. — Boulevardier, à Vérsailles; un Gallegllito; E. Beichemecker; E. rasme; J. Bortoli; De la Motte; Molinié de la Vignotte; Clô-Clô; le Sphinx du café Modèle; Perrier fils; Œdipe Phocéen. Le premier devineur du rébus 1679 aura droit à la montre Waterbury envoyée franco. Ladite montre est en nickel d'argent à remontoir garanti Elle est fixe et durable. est
-M. A.
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M. COUDREAU, voyageur de la haute Guyane. Ce n'est qu'au prix d'une ténacité rare et d'une santé singulièrement robuste que M. Coudreau a pu mener à bonne fin cette exploration périlleuse autant que difficile. Au bout de la première année, Apatou, l'ancien compagnon de voyage du docteur Crevaux,renonce
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accompagn:r plus longtemps M Coudreau et rentre à l'hôpital se soigner. Un 'compagnon français que M. Coudreau avait emmené avec lui, M. Laveau, essuyait au début 200 jours defièvre couronnés par sept jours de coma. La seconde année c'est au tourde il se rend aux TumacM. Coudreau à être atteint Humac de l'Oyapock avec un rhumatisme qu'il devait garder quatre mois. La fin de la campagne fut cruellement mouvementée une petite tribu hostile, les counani attaquent le voyageur qui est blessé; des tigres lui mangent des hommes; d'autres meurent de morsures de serpents à plusieurs reprises les Indiens qui accompagnent les voyageurs les abandonnent en pleine forêt vierge; enfin, pour comble de malheur, la famine sévissait dans le pays et nos voyageurs devaient se rationner.Toutefois, grâce au dévouement de Laveau qui s'était mis à remplacer Apatou comme chasseur et comme canotier, grâce à la parfaite connaissance que possède M. Coudreau des langues indiennes de la Guyane, grâce surtout à beaucoup de force morale et à pas mal de bonheur toutes les difficultés purent être heureusement surmontées. Ces dsux voyages de 1883-1885 et de 1887-1889 sont assurément les pluscomplets qu'aucun voyageur français ait jamaisaccomplisdansles parages de nos possessions de Guyane, depuis l'époque de la découverte jusqu'à nos jours.
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