Le Monde Illustré - 01/12/1888

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Le Monde illustré (1857)

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Le Monde illustré (1857). 1888/12/01. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisationcommerciale@bnf.fr.


M. Turquet.

M. Prévost.

M. Laisant.

M. Déroulède.

Général Boulanger.

M* Laguerre.

M. Gallian. M.. Dupuy. M. Le Hérissé.

LE BANQUET OFFERT PAR LA LIGUE DES PATRIOTES AU GÉNÉRAL BOULANGER LE 25 NOVEMBRE. — LE TOAST DU GÉNÉRAL. — LA RÉCEPTIONa

(D'après nature, par M.

ADRIEN MARIE.)


zézaye une calembredaine de basse catégorie. dompteurs et pitres font leurs malles, je ne puis C'est agaçant, c'est exaspérant, si vous voulez. m'empêcher de remarquer' que nous avons une Mais pendant ces cinq minutes de supplice le- singulière façon de pratiquer à présent ce culte patient se console inpettoensongeant": des défunts dont ParissemblaitS'être fait une Toi, tu m'assommes rudement, mais heu- spécialité. — Combien de centaines de clichés n'a-t-on pas TFXTE : Courrier de Paris, par Pierre Véron. reusement ce ne sera pas long, et peut-être va-tPages de la vie, par Paul Hervieu. — La légion il venir après toi quelque numéro qui me usés en lhonneur de ce prétendu culte-là! Parétrangère, nouvelle. —Nos gravures Un cataclysme dédommagera par un franc éclat de rire. bleu, nous les avons vus reparaître encore, il y C'est cet espoir-là, incessamment renouvelé, a trois semaines, à l'occasion de la Toussaint, au Japon; Le banquet boulangiste; Madame Adelina Patti; Beaux-arts Un graveur; Les loups du Cirque qui est, croyez-le bien, des agents les plus dans les feuilles les plus diverses. Or, il serait un Asie En Les livres d'hiver; La foire de Montmartre; incontestables la vogue du café-concert. Tou- temps de remiser tout cela, si l'on entend s'obsde nouvelle femme Une savante, centrale à la vapeur. — jours la porte reste ouverte sur l'inconnu. Tou- tiner dans les coutumes actuelles. Car on fera Hippolyte Théâtres, Lepage. Auguste par par — y a l'attante dela compensation. Et alors, difficilement admettre qu'on pratique ce culte Lemaire. — Echecs, par S. Rosenthal. — Récréations jours quand elle arrive, ce sont des explosions de pieux en déposant le long des cimetières tous de la famille. — Rébus. — Le monde financier. joie d'autant plus violentes qu'elles ont été pré- ces détritus de kermesse Bouoffert général Le banquet Paris GRAVURES au cédéss d'une plus sombre torpeur. Et il n'y a pas à dire, c'est le voisinage des langer par la Ligue des patriotes. — Un cataclysme nécropoles qu'on semble chercher tout exprès Un graveur. — Madame au Japon. — Beaux-arts Mlle Damay était une de ces compensa- pour ces écœurants contrastes. Le mois dernier, Patti-Nicolini; Le château de Craig-Ynos, sa rési. ---dence en Angleterre. — Les forains de Montmartre. tions-là. Aussi suffisait-il que, sur le fond du c'était tout le long, le long du cimetière Montdu Cirque d'hiver. — Les livres En décor inamovible, se détachât la joyeuseté de parnasse, que beuglait le porte-voix des parades, — Les loups Asie centrale à la vapeur. — Echecs, par S. Rosen- sa grosse face ronde, s'épanouît la sommation que glapissait l'orgue des chevaux de bois, que thal. — Récréations de la famille. — Rébjs. préalable de son sourire bon enfant, pour qu'une hoquetait le chœur des pochards, que les dames salle entière en fût émoustillée et oubliât tout colosses se faisaient pincer le mollet, que les demoiselles des tableaux vivants étalaient leurs net les somnolences antérieures. Puis, — voilà encore une des supériorités du nudités égrillardes en des maillots flasques. Ce mois-ci, c'est à la porte du cimetière Moncafé-concert, — on n'a pas ày redouter l'invasion COURRIER DE PARIS de l'étoile. Elle n'y est pas encombrante comme martre. au théâtre. 0 vous qui reposez sous cette froide pierre, Au théâtre, on fait une pièce expressément pour ou M. Y. et Mlle X. ou M. Y. tient Milo NE femme vient de mourir qui fut une des notabilités les plus accréditées des la scène d'un bout à l'autre. Et si la pièce les entendez-vous ces cacophonies de la rigolade? Qu'on ait du moins la franchise de son cynisme cafés-concerts. Et voyez pourtant com- ne met pas dans le mille, cet accaparement bien sa mort a fait peu de bruit. ajoute, comme l'autre soir pour la Ja.: onaise, à et qu'on ne feigne plus de pleurer d'un œil, tout en pinçant le cancan échevelé de cette En dehors de Paulus, à qui la politique a l'énervement du public. apporté un appoint de célébrité tout spécial, la Au café-concert, le personnage le plus en vue, danse macabre autour des trépassés. gloire de café-chantant est essentiellement l'illustrissime M. Paulus, par exemple, n'occupe adieu bien qu'un à l'un limited. Ce qui paraît au premier abord incon- les planches que dix minutes par soirée. Après dit On n'a court w, ciliable avec Pengouement qu'excite à notre quoi, à un autre ! En voilà encore un avantage de ces trépassés-là, le vraiment honorable époque le bock à musique. suprême, écrasant. La variété forcée, au lieu de M. Rampont, qui vient de mourir questeur au Ne serait-ce pas l'occasion, puisque la mort l'uniformité, mère antique du bâillement. Sénat. Et cependant cet excellent homme tint un de cette pauvre Victorine Demay en fournit le Et cette discrétion sert les artistes eux-mêmes moment entre ses mains le cœur de Paris. prétexte, de chercher le pourquoi de ces mœurs en ne leur laissant pas le temps de lasser. Ils N'est-ce pas lui qui, aux heures angoissées du nouvelles qui sacrifient le théâtre à ces rivalités n'ont pas besoin de s'ingénier en mille manières siège, était le directeur général des postes? de second ordre? pour tenir quand même l'attention captive; ils N'est-ce pas lui qui, à ce titre, faisait partir, dans Il n'est pas toujours facile de démêler- les n'ont pas besoin, comme cette excellente Judic, l'obscurité mystérieuse des nuits, ces ballons qui motifs de nos mobiles caprices. Ici toutefois, dans la dernière création dont je parlais, de s'en allaient porter aux absents les souvenirs de comme il s'agit d'une préférence obstinée, on en changer six ou huit fois de costume, de se mettre notre captivité? N'est-ce pas lui qui recevait, par doit trouver les raisons. des clés dans le dos, de grimper à l'échelle, de contre, ces dépêches aériennes qu'un pigeon Et d'abord le grand protecteur du café- vider des flacons de kirsch, pour tâcher de rem- convoyait sous son aile et qui venaient nous concert, l'auteur principal de sa vogue, c'est, je plir trois heures de spectacle. dire Courage, on ne vous oublie pastn'ai pas besoin de vous rapprendre, le Tabac. Le Victorine Demay, par exemple, arrivait en J'avais alors l'honneur d'approcher tous les jour n'est pas loin, tenez-le pour certain, où les robe de soirée banale, se plantait au milieu de jours M. Rampont, et je vous assure qu'il ordonnances de police se trouveront débordées l'estrade et là, sans bouger pour ainsi dire, rien s'associait bien vivement aux émotions de tous. C'était un fervent patriote; fervent, mais sur toute la ligne le jour n'est pas loin où tous qu'en levant le bras trois ou quatre fois comme les théâtres fantaisistes seront forcés d'autoriser une simple marionnette, elle dégoisait son petit clairvoyant, hélas et sentant bien qu'on retarle cigare et les cigarettes. Les scènes de gala, boniment qui faisait irrésistiblement partir des derait la chute sans la pouvoir conjurer. Que Opéra, Opéra-Comique, Comédie-Française, fusées de rire. Il est clair que, si l'on avait dû la de fois je l'entendis déborder en douloureuses seront seules de force à lutter encore mais les subir pendant trois heures, c'eût été intolérable. paroles, quand nous revenions de la gare d'Orautres, avant vingt ans, auront capitulé. Mais le dosage même facilitait le succès. léans, à une heure du matin, le long du quai Mais ce n'est pas l'unique explication de l'enCe sont là les avantages que le théâtre n'enlè- noirl traînement qui mène toute une partie du public vera jamais au café-concert, sans parler de ce C'est là-bas qu'on lançait les ballons montés vers les music-house. Vous avez entendu vingt courant spécial "d'intimité qui s'y établit entre par quelque volontaire courageux. La scène fois, comme je l'ai entendu moi-même, des les spectateurs. On a l'air d'y être tous frères, était poignante toujours, quand s'en allaient vers grincheux s'écrier ma parole on s'entend pour pousser des bis l'inconnu ces pauvres messagers qui avaient c'est absurde! Mais tout ce qu'on railleurs ou enthousiastes — Mais on entonne en plus d'intrépidité que de science aérostatique. chante là-dedans est bête comme un troupeau chœur les refrains. On se livre à mille gavro- A peine le lachez tout avait-il retenti, ils d'oies! chades que la dignité gourmée du théâtre disparaissaient dans les ténèbres, que soulignait, Je n'examine pas la question par le détail. Oui, n'admet pas. ainsi dire, au ras du sol la lueur tremblotpour certes, il se débite des monceaux d'inepties Et voilà pourquoi toutes les déclamations du tante de trois ou quatre quinquets fumeux. dans les établissements les plus réputés du genre. monde n'y pourront rien. Voilà pourquoi le Et l'on s'en retournait le cœur serré, en Mais est-ce que le théâtre ne fait pas aussi une café-concert est et reste une puissance. pensant copieuse consommation de sottises? sacrifiée existence peut-être Encore une « Ecoutez, franchement. Il vautmieux, Et je vais vous dire tout de suite en quoi le rien pour » café-concert est supérieur. Au théâtre, lorsque d'ailleurs, aller là grignotter la cerise à l'eau-deMais quel contraste, le jour oùl'on annonçait vous êtes pincé par une mauvaise pièce, — com- vie en écoutant ou en n'écoutant pas la chanson- l'arrivée d'un de ces pigeons qui nous revenaient bien de fois cela n'arrive-t il pas, hélas — vous nette qui passe, que de se faire pocher l'œil Ce brave Rammalheur fidèles du serviteurs en réduit gémir à êtes dans les réunions publiques, ou de hurler à la pont n'était plus le même homme. Comme on en Que suis-je venu faire dans cette maudite porte des banquets politiquants. voyait qu'il n'avait désespéré qu'en espérant — galère? Toute une soirée d'ennui noir en Elle devient nifestations sivement obstruante, la poli- toujours1 perspective! Une autre fois je me méfierai et je tique, avec ses à tout propos ou De quelle main fiévreuse il déroulait les ne serai pas assez idiot pour me payer une loge hors de propos. épreuves photographiques où mille dépêches Du moins, elle 4Wa par hasard produit un étaient condensées sur un mince carré de papier ou un fauteuil, avant d'être sûr d'avoir affaire à agréable résultat pour quelques-uns en délivrant, Qui sait? c'était peut-être des paroles de déliun succès avéré. Tandis qu'au théâtre c'est ainsi le morne décou- quoi qu'on l'ait nié, les boulevards montmartrois Ramde l'œil Et arrivaient qui nous vrance ragement, le café-concert a pour lui cette fée de la bacchanale foraine. pont s'allumait, ses doigts tremblaient. Non, bienfaisante qu'on appelle l'Espérance. J'en suis charmé pour les riverains. Je ne rien!. On avait alors envie de pleurer. Un monsieur vient qui nous ânonne une demande pas mieux qu'on laisse à l'ombre de Elles sont bien loin, ces troublantes alternarhapsodie stupide, une dame arrive qui vous Baudin toute la place; mais, tandis qu'hercules, tives. Il me semble que c'est dhier, et je les ai

SOMMAIRE

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revécues en trouvant à la nécrologie le nom de ce bon Français qui souffrit tant d'être directeur des postes, sans poste, directeur des télégraphes, sans télégraphie

!

Secouons ces mélancolies. Paris veut — s'amuser et le dilettantisme a été en fête cette

conventions et les ménagements de la scène. Or, les amours d'Édouard Pailleron, allant volontiers à ce qu'il est ingénieux et délicat de chérir, ont, en ce beau volume de poèmes, des vibrations particulières pour ce qu'il est grand et fort d'aimer. Et ses haines — au reste fort rares parmi ces pages qui, chantant la femme, les vertus humbles et les splendeurs de la nature, vont jusqu'à excuser la mort et les hivers — sortent d'un attachement robuste aux probités de la vie et aux vérités saines.

semaine. La Patti n'était-elle pas dans nos murs! Un article tout spécial vous dira le résultat de l'épreuve Ce dont je veux vous toucher un mot, c'est cette vie de souveraine que mène à travers le monde une cantatrice arrivée à ce sommet. La chose ne s'est guère vue que deux fois avec * de tels paroxysmes. La première fois, ce fut pour Bien qu'on ne présente qu'un piètre aspect Jenny Lind. C'est pour la Patti maintenant. On l'attend d'un livre en n'offrant que des lambeaux déjà aux gares comme une princesse en voyage. On arrachés à des morceaux, je voudrais, par un détèle ses chevaux quand l'occasion s'en pré- choix de citations, faire la part du Pailleron qui sente. Elle a une cour, elle a un ministère de la n'est point le plus connu, des Pailleron acclamés charité, elle a même une surveillance de la - dans les Faux Ménages, dans le Monde où l'un presse, chargée d'empêcher la moindre critique s'ennuie, dans YAge ingrat, etc et qui pourde faire arriver dans le concert des louanges sa tant est un Pailleron d'une verve bien pertinace, bien vigoureuse, bien chère à ses connaisseurs note détonnante jusqu'aux oreilles de la diva. Et il est des gens qui s'étonnent qu'on ne et à ses amis. Et d'abord, voici un extrait du Rhône : renonce pas difficilement à des enivrements semblables. Et il en est qui se disent qu'elle — Pourquoi ne prend-elle pas le repos Taillez en bloc forêts et munis, elle mérité? Elle glorieusement riche, si est a a Forgez des freins.scellez des ponte, usé toutes les formules de l'enthousiasme, épuisé Comme un mors dans sa bouche: Donnez-lui le roc à mâcher, tous les applaudissements des deux mondes. Mais empéchez-le de marcher!. Pourquoi ne se fait-elle pas un lit de lauriers Le Rhône âpre et farouche, maintenant pour savourer en paix et sans conOui descend les libres sommets teste l'illustration conquise? Et va, sans se tarir jamais, Pourquoi? Vous êtes étranges, vous qui parAux flots intarissables Mêler ses flots par trois sillons, lez ainsi. Pourquoi? Parce que le silence, le Autant que l'ongle des lions calme, la vie banalement heureuse doivent En creuse dans les sables! paraître épouvantables après ces vertiges. Vous ne comprenez pas Mais figurez-vous donc l'impression que doivent produire les Il y a là, n'est-il pas vrai? un tempérament et silences de l'intimité après ces brouhahas, ces puissance d'expressions qui, dans ce qui est une fièvres, ces acclamations, ces tempêtes de bra- hélas! le sable de la gloire, qualité de creuser a vos fier sillon à côté de celui que s'est si largeson On a beau avoir des millions, pouvoir satis- ment ouvert le maître auteur, talent si son avec faire tous ses désirs, tous ses ca prices, elles personnel de sentir et de trahir la tendresse et le doivent être terribles', les minutes où l'on se comique. décide à s'enterrer toute vive dans la placidité de l'existence bourgeoise. Et voilà le motif pour lequel, comme le JuifErrant, ce& reines-là entendent à leur oreille une j'ai parfois pu constater que, Effectivement, voix qui leur dit Marche, marche, marche! dans l'admiration générale, il existait un Pailleron un peu conventionnel, moins complet. Épisode de la fin. moins parfait que celui dont un public plus L'autre jour, un pauvre diable de bohème tout artiste a la conception. dépenaillé, hâve, avec cet aspect navrant du Le Pailleron populaire incarne la grâce subtile, malheureux qui ne dîne que par hasard, se pré- toutes les finesses de l'esprit délié, la flamme des mots qui pétillent. Devant l'étendue de son sente à l'Institut Pasteur. Et, s'adressant au médecin de service œuvre, il se produit un phénomène analogue à du dimanche peuvent — Docteur, je viens voir, en passant, si par ce que les promeneurs hasard vous n'auriez pas aussi un vaccin contre éprouver s'ils considèrent Paris, du haut des de là,--Oll distingue la vache enragée? terrasses de Saint-Cloud surtout les flèches lancées en l'air par les édfices PIERRE VÉRON. et les dômes qui brillent mais la vie du fleuve qui passe entre tout cela, la vallée d'émotions avec ses bifurcations et ses carrefours, ne tirent

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sionnée sur l'idéal, reconnaissent en lui le noble rêveur qui écrit

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Quand l'éclair de l'epée était une lumière Dont Rome illuminait la nuit des nations, Et que le peuple, même en ses rébellions, Au mur de la patrie était comme le lierre; Quand les Brutus clouaient leur cœur à cette piei rc, Quand la louve de bronze enfantait des lions; .\h! quand Jésus naissait comme l'aube se leve, Lorsque, sublime et seul, le céleste émigré Allait par ce pays lointain, doux et doré, Petit comme un berceau, mais grand comme le rêve, Et, semant l'avenir, fondait l'œuvre ignore Commencé par le verbe, achevé par glaive.

le

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Certe, ce n'était pas alors comme chez nous Un sang rare et stagnant qui rougissait les veines. L'histoire était robuste; et, qui lui prend le pouls Le sent bien, qu travers les amours et les haines Qui, dans ces durscerveauxpuussaientcomme deschines, Le coeur des nations battait à plus grands coups!

à

Voyez-vous à Paris ceux de Sparte et d'Athènes, Les foudres d'Agora cuisant à nos feux doux. Lt la sonnette grêle endiguant Dëmostheues : Les voyez-vous passer, les figures hautaines De tous ces vieux Romains, et vous figurez-vous, Sauf Aligustc sauf Auguste ou (César : lu'ils ici-a:cnt feraient chez nou. nou" —ce qu'ils

***

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puisque j'ai fait allusion au causeur si entouré qui est en Edouard Pailleron, je dois ajouter que le ton de haute inspiration, avec lequel Amours et Haines proférent les strophes précédentes, n'est qu'accidentellement, comme de juste, celui de ses entretiens, durant ses réceptions célèbres du lundi soir. Ce qui frappe perpétuellement en cet homme supérieur, c'est son désintéressement naturel de tout ce qu'il vaut, la bonhomie familière de ses anecdotes, la perspicacité philosophique de ses appréciations. De sa part, les propos ont toujours une originalité, une ingéniosité pénétrante et jusqu'à la physionomie de ses silences narquois, tout en lui exprime l'esprit de vivre le plus ardent et le plus raffiné. Ht

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point l'œil contemplatif, d'une telle manière. Le nom de Pailleron, d'ailleurs associé au PAGES DE LA VIE nom de l'Étincelle, et par les autres associations d'idées que sa sonorité éveille, fait renaître, dans l'esprit de certaines personnes, un souvenir de feu flambant et gai, un miroitement dont les AMOURS ET .HAINES reflets éclatent et reluisent. C'est ainsi que Marivaux, chez qui le nerf et 'AIMf ce titre simple, large et franc qu'Edouard Pailleron donne à son la profondeur sont extrêmes, évoque vulgairevolume de vers que je viens de rece- ment le songe d'un charme exquis, d'une enchanvoir, et dont la couverture bleu de ciel teresse légèreté et que Watteau, le peintre énerdes modelés, ne fait penser la foule qu'aux gique déjà, l'année date, demain. de Peut-être a pour plus encore là que dans ses pièces, si variées formes de délices et de séductions. cependant et si fourmillantes d'idées, je retrouve *** son caractère simple, et la largeur de ses impressions, et la franchise de son cœur. La conséA parler sans partialité et sans crainte, selon quence, d'ailleurs, est logique; car, en un recueil de poésies de ce genre, l'écrivain fait mon modeste rôle de témoin et non de critique, œuvre de confidences, tandis qu'au théâtre il le Pailleron de la convention est la vérité, mais fait acte de représentation, dans toutes les il n'est pas toute la vérité. acceptions du terme. Ici, nous recevons ses Ceux qui l'ont intimement pénétré dans le aveux; là-bas, nous ne surprenons, du fond de livre, ou qui ont eu le plaisir de le voir soudain sa nature, que ce qui s'en trahit à travers les se manifester, au cours d'une conversation pas-

;

Je voudrais toutefois chercher une toute petite Édouard

:

Pailleron au sujet de son

querelle à apostrophe

-

Au rire pareil à l'aurore, Au rire éclatant et divin, Au rire doux comme le vin, Et comme le baiser, sonore! Au parfum de la joie en fleurs. A l'écho de l'àme en delire, A l'encens radieux des pleurs, Au rire!

Non point que toute cette pièce ne me paraisse très belle; mais parce qu'elle me semble contenir cette injustice

:

En haine des voleurs d'espoir, Des larmoyeurs aoîs et sinistres, Cafards, cagots, broyeurs de aoir, Aussi dea-cuistreti; Au

rire

tel et sactc,

immeu

Malgré les femmes et la mode, Moi, poète, j'ai consacré Cette ode!

A mon gré, le rire est un don du ciel, dont

les élus doivent être cléments et non sévères ceux qui en ont été déshérités. Bien pour tous Edouard Pailleron fait assez généreuentendu, sement les distributions des trésors de son rire, parmi ses contemporains, pour avoir le droit d'en demander compte. Mais, enfin, je lis là une déclaration de guerre que le rire adresse, sans nulle provocation, à la mélancolie humaine; car, chez aucun de nos pauvres pessimistes, je n'ai jamais remarqué la moindre invective contre la gaieté, ce qui serait pourtant bien conforme à la tradition de ceux qui souffrent, qui sont convaincus ou qui affectent de souffrir. En définitive, ce qui arrête mon esprit de chicane, sans que j'aie eu besoin d'en appeler à mon affectueux respect pour l'auteur d'Amours


I. Une maison effondrée. — 2. Une des victimes

du sinistre, entourée

UN CATACLYSME AU JAPON. — SUITES ..-

--

-1

(D'après nature, par M.

BIGOT,

DE

d. sa famille.

L'ÉRUPTION DU

BANDAÏ-SAN.

notre correspondant au Japon.)


I. Village Ynawachiro, station de police transformée en ambulance. — 2. La recherche des victimes.

JAPON. (Dessins de M.

GÉRARDfN,

L'ÉRUPTION DU] BAKDAÏ-SAN. SUITES DE —

d'après les croquis de M.

BIGOT,F notre

correspondant à Toxio.)


trémité par une ficelle dans laquelle étaient enfilés les nez, les langues, les oreilles de ces malheureux. C'était ainsi que les barbares les renvoyaient.

et Haines, c'est que, lui-même, je le prends en flagrant délit de m'avoir volé un peu de mes espoirs, quand, feuilletant à nouveau son livre, je me trouve devant ce cruel et poignant récit

:

de YAccusé

L'affaire était petite et de mince intérêt; Cette affaire, entre nous, ne valait pas l'arrêt : Pour je ne sais plus bien au juste quelle cause Un homme avait volé je ne sais quelle chose,

** *

Le dossier à sa gauche, à sa dro.te le code, L'accusé devant lui, le juge instrumentait.

:

Tout, jusqu'aux murs disait

«

Cela m'est bien égal.

»

.,

il

Enfin le magistrat s'arrêta, fit un geste, Regarda ses voisins, et, d'une façon leste, Prononça quelques mots dans le bruit c'était fait! Condamné! Mais cela n'en fit pas plus d'effet; Personne pour si peu ne détourna la tête. L'homme seul recula, fléchit comme une bête Qu'on assomme, et sortit hagard, muet, perclus.

:

Ah! ce jour-là, monsieur Pailleron, quand vous êtes, à votre tour, sorti de cette audience, où vous avait attiré votre sensibilité curieuse, et d'où votre pitié communicative de penseur emportait cette angoisse palpitant encore aujourd'hui dans votre poème, je jurerais bien que vous eussiez mal accueilli celui qui, pour rasséréner vos yeux profonds et songeurs, vous eût murmuré à l'oreille ces vers pourtant si pimpants et si amples

:

Allons, forçat du bagne humain, Sèche tes pleurs, laisse tes haines, Voici deslis et du jasmin, Voici des chênes.

Assure, les vivres et marcheraveceux,vous obtiendreztout! Ceci est une maxime du général de Négrier qui les connaît bien pour les avoir conduits partout où yaàcombattre. Il est vrai qu'avec un tel homme, qui a le don d'électriser une armée, où n'irait-on pas que ne ferait-on pas? L'affaire du ChottTigri en est un exemple Le colonel de Négrier avait formé, à la légion, une- compagnie franche, compoée de soldats lesplusdétermines. Unj section de cette compagnie avait été détachée sous les ordres du lieutenant Massone pour accompagner la mission topographique du capitaine je Castries. Cette mission, qui allait achever un travail entre Aïn-bel-Khélil et le Chott-Tigri, était escorée par deux compagnies de la légion, onze chasseurs d'Afrique et

?

:

étiange, suivait douceiuenc le lil Je l'eau, sans qu'on remarquât à bord le inoindre conducteur. On se jeta dans les "barbues et l'on se porta à sa rencontre. Et alors, on vit, étendus sur le radeau, Le-scadavres desept légionnaires déserteurs, affreusement mutilés. Deux perches étalent plantées, réunies à leur ex-

0 roi morose comme un roi,

N'écoute pas tes faux prophètes, Ris à la vie, elle est à toi Avec ses fêtes!

PAUL HERVIEU.

LA LÉGION ÉTRANGÈRE Récits militaires par M. H. ROGER

Illustrations de

DE

BEAUVOIR.

M. DOLDIER.

(Voir les numéros 1649, 1651 et 1652.)

Quand les légionnaires vendent leurs effets pour selon la pitto boire, « ils les payent sur le ventre resque expression consacrée, c'est-à-dire qu'ils remboursent sur leur ration; à cette condition, ils ne passentpas devant le conseil de guerre, et ils préfèrent cela. S'ils se volent entre eux, les chefs ne se mêlent pas de l'affaire; ils sont jugés par l'escouade ou la compagnie, et l'on peut croire que 1?. justice des camarades n'est pas tendre. Les officiers sont bons et humains, autant que possible; ils savent le parti que l'on peut tirer de pareils hommes mais il leur faut une main de fer. Quant à la pénalité pour désertion en présence de l'ennemi, il n'y a ni grâce, ni merci; le code militaire est appliqudans toute sa rigueur. Ceux qui, par exemple, sont passés à l'ennemi, pendant la campagne du Tonkin, espérant un gracieux accueilles Pavillons noirs, ont été cruellement déçus et ont dû regretter même les procédés expéditifs de la cour martiale. A ce sujet, un officier supérieur qui a fait toute l'expélition racontait ceci Un jour, à Hué, on aperçut au loin quelque chose comme une vaste épave descendant le fleuve; on ne distinguait au-dessus de lleau qu'un amas informe çà et là coupé de taches rouges; à mesure que cette masse approchait et que les objets devenaient plus perceptibles, les spectateurs éprouvaient une angoisse profonde; les taches rouges semblaient êtredes pantalons de soldat, l'épave flottante était un radeau qui,'chose

»

:

dix goumiers, sous le commandement du capitaine Barbier. Lorsque ce dernier se vit attaqué dans le bas-fond du Chott-Tigri par quelques milliers d'Arabes, voulant gagner une position sur la lisière du Chott, il chargea de.l'arrière-garde les vingt-trois hommes de la section Massone. Tous ces braves se nrent tuer avec leur officier. Celui-ci tomba frappé de cinq balles et de six coups de sabre.

Barbier reconstitua alors l'arrière-garde avec une de ses compagnies, mais, à son tour, il fut cerné et tué. On retrouva plus tard son corps qui portait la trace de la tête était seize blessures et d'une infâme mutilation séparée du tronc. Le vaillant officier avait reçu neuf balles et sept coups de sabre. Son cadavre ainsi que celui du lieutenant Massone furent enveloppés dans des toiles de tente et dirigés sur Ain-bel-Khelil où on les (A suivre.) enterra.

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Le 14 juillet, les habitants des villages environnant la montagne sentirent d'assez fortes

Un cataclysme au Japon.

s

secousses de tremblement de terre, ma n'y tirent que peu attention; ce phénomène étant très fréquent dans l'archipel japonais. ÉRUPTION DU Bandaï-San. Le lendemain, le réveil devait être terrible. Vers huit heures du matin, eneffet,un grondeDécidément l'extrême Orient est une terre ment formidable se fait entendre, la terre destinée à pénétrer le monde de la fragilité trembla, des crevasses se forment et la des choses humaines. Après le Krakataou, et montagne vomit de la terre et des pierres Java, voici que le Japon, lui aussi, s'émeut et chaudes et brûlantes. Surpris, les habitants tremble, secoué par l'éruption du Bandai-San. des villages ne purent que se sauver en petit Le grand poisson appelé NamadyOu, que les nombre, la fumée, la pluie de cendre et de Japonais supposent être au-dessous de leur lave obscurcissant l'atmosphère. attribuent les auquel ils trembleet pays, Aussitôt parti pour voir par moi même le ments de terre causés, paraît-il, par les désastre, je fus effrayé à la vue de tant mouvements de sa queue, vient de faire des d'horreurs. Les maisons détruites, les morts siennes. Le Bandaï-Sall est un ancien vclcan LE BANDAÏ-SAN, APRÈS L'ÉRUPTION. gisant çà et là affreusement mutilés, formaient éteint depuis400 ans et qui, dernièrement, un spectacle d'une étrange et saisissante brua eu la fantaisie de faire voir qu'il n'était qu'endormi. Il est situé dans la partie centrale de l'ile de Nihou,près du lac talité. Il y a environ 600 morts, un million de blessés, trois ou quatre villages d'lirabasiro, à peu près à moitié chemin de Tokio et de Sendaï. détrui's. Un de ces derniers a disparu totalement, par une étrange fatalité. Il Illustrations de M.

BIGOT.

LA POLICE FAISANT RECHERCHER LES CADAVRES.

MAISON D'INAWACIIIRO TRANSFORMÉE

était arrosé par un cours d'eau qui se jette dans le lac d'Inabasiro; or, la lave' a1 intercepté la rivière, et l'eau refoulée est venue combler le village. Il y a1 un lac, là où autrefois se trouvaient sept ou huit cents maisons; pas un habitant de ce village n'a échappé au désastre. La police, aidée des survivants, a recherché les cadavres, transporté les blessés dans la salle d'école et la maison de police transformées en hôpitaux. Ce que l'on voyait, faisait dresser les cheveux; des gens avec la moitié du cràne enlevée, les deux jambes brisées, des plaies horribles. Et tous étaient là patients sous le couteau du chirurgien. De pauvres enfants à moitié déformés, et stoïques sous la douleur, comme tous les Orientaux, gisaient par terre, sans mouvement. Tout le pays est bouleversé; à la place des riantes campagnes et de rizières verdoyantes. la lave grise, triste et calcinée Par ci, par là,

EN AMRUIANCF.

quelques malheureux cherchaient encore un parent enfoui. J'ai vu notamment une pauvre femme cherchant avec son beau-frère le corps de son mari, dt> son père et de sa mère. Peine inutile! La lave avait tout englouti. y eu des cadavres dont ton ne reconnaissait le sexe qu'aux cheveux. C'étaient des blocs informes de chair. L'émotion a été grande dans tout le pays. L'empereur a immédiateiïKnt chambellan envoyé un avec une somme importante pour parer aux premiers besoins, et des souscriptions se sont de suite ouvertes sous le patronage de la presse. Les dessins que je vous envoie donnent une idée aussi exacte que possible de la catastrophe. Ils ont été pris sur le vif, au milieu des ruines fumantes et sur les poutres de quelques maisons démolies indiquant qu'autrefois un village a existé

!

LE FLANC DE LA MONTAGNE APRÈS LE DÉSASTRE.

Il

a

lf*.

BEK KAI.


BEAUX-ARTS.

UN

Tableau de M.

GRAVEUR. —

MOTHEY

PORTRAIT DE

(Salon de 1888.)

M.

-.Gravure de M.

FÉLICIEN BAUDE.

Rops.


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MADAMI: ['A ri-NiruLiN

LF. CHATEAU

(Dessin de M.

(GASTON

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VUILLIER.)

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Phot.

NADAR.

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.\S'GLErERRE.


Le

banquet boulangiste.

Ligue des Patriotes a offert dimanche soir un banquet au général Boulanger dans les salons du restaurant Lemardeley, rue Richelieu. Les tables étaient dressées au second étage. Des faisceaux de drapeaux orna'ent la salle et un buste de la République dominait la place d'honneur réservée au général, qui s'est assis entre M. Déroulède à sa droite et M. Laisant, à sa gauche. Les convives étaient au nombre de deux cent quarante-deux. pris le premier la parole en disant au M.Déroulède général : ici pour parler, mais pour « Nous ne sommes pas vous écouter. Vous êtes notre porte-drapeau; nous vous suivrons avec la discipline qui fait notre force. Je bois au chef. » MM. Prévôts, Dupuis, Turquet, Georges Thiébaut, Le Hérissé, Dick de Lonlay et Edmond Bazire, ayant prononcé quelques paroles à leur tour, M. Déroulède a offert au général Boulanger une coupe en argent, et celui-ci a prononcé un discours, chaudement accueilli. Tout aussitôt après, a commencé la réception ouverte à laquelle près de deux mille personnes ont défilé, venantsaluer le général qui était entouré des pricipaux membres de la Ligue et qui serrait la main à tous ceux qui venaient le saluer. Beaucoup de dames se sont présentées à cette réception, et contrairement à ce que l'on aurait pu supposer, tout s'est passé avec le plus grand ordre. A onze heures le général sortait de la maison Lemardeley, sans qu'aucun incident regrettable ait troublé cette réunion. A

a

Mme

Adelina Patti.

les cantatrices contemporaines, est assurément celle à laquelle le succès a souri le plus constamment et le plus longuement. Sa brillante carrière artistique qui se prolonge exceptionnellement pour elle, à l'âge où les autres chanteuses ont depuis bien des années renoncé aux triomphes de la scène et aux hommages du public, aura été l'une des plus surprenantes qui se puissent voir. Lorsque la Patti parut pour la première fois à Paris sur la scène du Théà'.re-Italien, dans la Somnambula (17 novembre 1862), elle avait dix-neuf ans, et dès l'âge de huit ans son jeune talent avait étonné l'Amérique et E toutes Mme Patti

l'Angleterre. Ses premiers débuts au théâtre eurent lieu à New-

York, en 1859. 11 y a donc tout près de trente ans que cette artiste extraordinaire recueille les applaudissements, et il està prévoir qu'elle ne renoncera pas de sitôt aux tournées productives qui ont assuré. la fortune dont elle jouit

actuellement. Mmc Patti réside d'ordinaire en Angleterre où elle a acheté le château de Craig-y-nos, en 1878. La di,a affectionne cette princ:ère résidence située dans une région fort isolée à sept kilomètres d'une station de chemin de fer, et c'est là qu'elle vient se reposer de ses courses à travers le monde. Le château, irrégulière construction de: style gothique, auquel la Patti a fait annexer plusieurs corps de bâtiments, est assis au pied d'un gigantesque mamelon, Craig-ythe rock of the night, d'où il reçoit son nom nos. Les visiteurs admirent à l'intérieur le hall, tout rempli d'objets d'art merveilleux qui ont été offerts à la cantatrice, les salles de billard, la galerie de musique, le boudoir, orné des photographies des souverains et des grands personnages qui ont offert leur portrait en souvenir à la châtelaine; la salle à manger, la serre, d'où l'on jouit d'une vue admirable, etc. Nos lecteurs verront avec intérêt les quelques vignettes qui entourent le portrait de la célèbre cantatrice et qui leur donneront une idée de la magnifique résidence de Craig-y-nos.

:

UNE FEMME SAVANTE Imité de l'Anglais, par

AUGUSTE LEPAGE.

(

V Suite etfin. ) Monsieur, dit l'officier, s'adressant au maître — de la maison avec le ton sec et précis d'un magistrat et après lui avoir dit quelques paroles à voix basse, nous avons malheureusement une petite difficulté avec ce monsieur. Soyez donc assez bon pour nous donner une chambre où nous puissions nous expliquer tranquillement sans être dérangés. Le pauvre homme, trop bouleversé pour se rendre compte de ce qu'il faisait, ouvrit la première porte qui se trouvait le plus près de lui et se rangea de côté pour laisser passer l'officier et son prisonnier. En ce moment, une femme de service qui se trouvait près de lui s'écria d'une voix aiguë ici, monsieur, pas ici! c'est ma chambre — Pas aux provisions Mais l'œil clairvoyant du grand constable avait déjà remarqué les barres de fer qui garnissaient la fenêtre du sanctuaire en question et, avec l'aplomb que lui donnaient ses fonctions, il déclara que nulle autre chambre de la maison ne pouvait lui convenir mieux que celle-ci. Vous n'y pensez pas, ma bonne, dit-il vivement, — elle est parfaitement bien nous n'ouvrirons pas les armoires; nul endroit ne peut mieux nous convenir. Il me pria de le suivre, et une minute après, malgré une vive résistance de la part de son prisonnier, facilement dompté par l'athlétique magistrat, nous étions tous les quatre installés dans la chambre aux provisions, dont la porte était solidement fermée: maintenant, monsieur, ditl'officierens'adres— Et sant au docteur Pomeroy de ce ton incisif qui lui semblait habituel, je vous assure que tous ces procédés sont parfaitement réguliers et que, pour le moment, toute tentative de vous y soustraire serait tout à fait inutile. Votre complice, Mlle Clara, n'est plus ici depuis longtemps, elle a été découverte et a quitté la maison, laissant entre nos mains le papier contenant votre promesse de mariage. Cette dame est un médecin approuvé elle a examiné l'état de lady Pomeroy, et nous sommes en mesure de prouver l'accusation. Il parlait en français avec un fort accent allemand très prononcé, mais son prisonnier le comprenait bien et restait silencieux, pâle comme un cadavre et frissonnant de la tête aux pieds, soit de crainte, soit de rage. Une fois ou deux, je crus qu'il allait parler, mais ses lèvres livides refusèrent de se mouvoir, et les mots expirèrent dans sa gorge, rendant un son semblable à celui que" produit une malheureuse créature aux prises avecl'étouffement. Madame, continua l'officier en se tournant vers — moi avec déférence, je vous demanderai, s'il vous plaît, de me suivre dans la salle du bas. dit-il au docteur Pomeroy, il me serait — Monsieur, nécessaire d'avoir vos clés; je vais chercher vos bagages. Tout en parlant il tendit la main et le prisonnier atterré, éperdu, les lui donna. Laissant notre prisonnier soigneusement enfermé dans cette cellule improvisée, le maître de l'hôtel et moi nous accompagnâmes l'officier dans le salon où nous ne fumes pas longtemps à reconnaître le portemanteau du docteur Pomeroy, que le magistrat ouvrit immédiatement et il demanda, tout en retournant le contenu, comme un expert coutumier de cette opération. — Quelle espèce de drogue croyez-vous trouver,

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madame

Un graveur. Tableau de M. Mothey. '11. est un tableau qui devait être

tiste, cette transparence du velin, tout cela est étudié, rendu avec une rare perfection, malgré une grande simplicité de faire et une grande sobriété de couleurs. C'est à l'eau-torte, par M. Rops lui-même, que nous voudrions voir ce tableau reproduit; ce serait un petit chef-d'œuvre.

reproduit au

Monde illustré, c'est bien celui de M. Mothey, puisqu'il représente un des maîtres du dessin et de la gravure, M. Rops. Ce n'est pas, du reste, le seul titre de l'œuvre à l'honneur que nous voulons lui faire, car c'est une des meilleures toiles du Salon de 1888 et l'un des plus remarquables portraits. L'artiste dans ses vêtements de travail est enveloppé de la lumière frisante du vasistas près duquel sa presse est installée; avec quel soin méticuleux il inspecte une de ses épreuves avant que de donntr son dernier coup de burin, et de manquer de sa griffe la planche qui fera la oie de tant d'amateurs d'élite! Cette physionomie attentive, ces bras, ces ustensiles du métier d'aquafor-

Je nommai le poison que je supposais et j'expliquai comment il devait être. — Ce doit être ceci alors, je pense, dit-il, tirant après une courte recherche, une bouteille de couleur sombre remplie d'une substance opaque et qui répondait exactement à ma description; et la tenant près de moi pour que je puisse l'examiner — Vérifiez si c'est bien cela, madame. Je pris la bouteille, versai quelques gouttes de son contenu dans ma main et je répondis avec autant de fermeté que mon agitation pouvait me le per-

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: -C'est

mettre

précisément ce que je pensais, monsieur. Sans nul commentaire, il referma le portemanteau, mit la bouteille dans sa poche et me dit de l'accompagner à l'étage supérieur. Assurée que la pire besogne

de cette journée néfaste était encore à venir, j'obéis et le suivis en tremblant et le cœur plein d'appréhension. Comme je m'appuyais sur le palier, n'osant quitter de mes yeux la terre, j'entendis tirer le verrou de la porte et la poignée tourner. Il y eut un moment de silence, et, au même instant il revint immédiatement à l'endroit où j'étais, restée, reculant sur moi comme s'il avait été frappé — Mein Gott! s'écria-t-il, nous arrivons trop tard!

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s'est tué! L'hôtelier et moi, nous nous précipitâmes dans la chambre et vîmes, gisant sur le parquet, une masse insensible et ensaglantée qui, il n'y avait pas seulement dix minutes, était un homme bien vivant. A côté de lui se trouvait une trousse d'instruments de chirurgie que sans nul doute il avait apportée dans une de ses poches sa main droite tenait une lancette et la grosse artère de la gorge, sur la position de laquelle ses connaissances anatomiques l'avaient sûrement guidé, était complètement tranchée. Ne pouvez-vous rien pour lui, madame? demanda — l'officier, lorsque je me fus agenouillée pour examiner la blessure, ceci est votre affaire plus que la mienne. Je pressai mes doigts sur le poignet de l'infortuné, puis j'écoutai, mais en vain, les moindres pulsations de son cœur. — Impossible, répliquai-je en me relevant après une pause de quelques minutes. Ce n'est plus qu'un cadavre. Cela a dû être fait immédiatementaprès que nous l'avons quitté. dit l'officier en regardant — Pauvre malheureux le mort avec une émotion dont je ne l'aurais pas cru capable. Il s'est appliqué une sentence plus sévère que celle que la loi lui réservait! Mais c'est toujours ainsi avec les gentlemen criminels; quand ils sont pris cela leur fait plus d'effet qu'aux autres Bon, maintenant il n'est plus, voyons ce qu'il y a dans ses poches. Se baissant par terre, le constablejoignit l'action à la parole et tira de la veste du cadavre un gros paquet de lettres qu'il plaça sur la table devant nous et en prit immédiatement connaissance. Elles étaient toutes écrites en anglais et par conséquent inintelligibles pour l'officier de police allemand, dont les connaissances, en fait de langues étrangères, n'allaient pas plus loin que sa propre langue et le français provincial. Mais un léger coup d'œil me suffit pour voir qu'elles consistaient principalementen notes pour prêts s'élevant à une somme considérable, prélevée sans doute sur la fortune dont il avait espéré jouir. 1 e reste des papiers, à l'exception de deux, étaient des billets non payés et de haute valeur, des offres d'assurances et demandes de créanciers réclamant décharge de dettes depuis longtemps attendues. Et, hélas! pauvre nature humaine, tu places quelquefois à côté de ce qui est vil et infâme quelque chose de bon et de généreux. Les deux lettres, faisant exception dont j'ai parlé, étaient deux longues lettres écrites de la main d'une femme demandant, dans les termes les plus affectueux, une petite somme d'argent, peu de chose, disait-elle, car le temps commençait à devenir froil et le petit Guillaume n'avait pas de bottines épaisses et Charles avait besoin d'un vêtement, puisque tout allait très mal avec cela, et la lettre qui avait éti mise plus récemment à la poste et qui commençait comme l'autre par ces mots « mon cher George, » et était signée « Votre Nelly qui vous aime », rappelait à celui à qui elle (tait adressée, une vieille promesse de mariage faite il y a plusieurs années avant que les petits fussent nés, et lui insiw nuait que, si seulement elle avait l'anneau à son doigt, elle pourrait, pensait-elle, se rendre utile dans quelque emploi, n'importe où, chez quelqu'un de respectable et gagner ainsi sa vie ainsi que celle de ses enfants et qu'elle ne le tourmenterait plus. « Mais maintenant, écrivait-elle d'une manière touchante, mon amour, je ne puis rien faire honnêtement, car lorsqu'on voit ce que je suis, on me tourne le dos. » Mes yeux se remplissaient de larmes, lorsque je réunissais tous ces papiers èpars et, tout émue, je me dirigeai vers la porte. L'officier, voyant mon intention se hâte de l'ouvrir pour me laisser passer. — Vous ne parlerez pas à cette dame de ce qui vient d'arriver maintenant, n'est-ce pas, madame? dit-il. Oh! non, pas à présent, elle est beaucoup trop — faible pour l'apprendre; vous voyez, c'était le frère de son mari. c'était un jeu téméraire, et — Oui, madame. Ah il tourna mal après tout. Aucun homme ne peut s'aventurer à jeu pareil, s'il n'a la chance dans les mains. Car tout cela dépend de la chance, madame. Il me salua profondément, lorsque je passai devant lui et ferma la porte derrière moi. Je courus immédiatement dans ma chambre en me raidissant contre les larmes qui auraient pu me soulager, mais que je trouvais indignes d'un cœur haut et bien placé j'avalai il

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une gorgée d'eau troide et me hàtal daller visiter ma malade. Un pressentiment me disait que l'aventure par laquelle j'avais commencé ma vie médicale laisserait certainement sa marque sur ma vie à venir, et que je ne me remettrais jamais de ses effets écra-

sants. Mais je passai outre, et j'ai seulement à ajouter que lady Pomeroy et moi vivons ensemble poar quelque temps, qu'elle a parfaitement recouvré sasanté et ses esprits, que nou> avons une des plus jolies et des mieux installées maisons d3 Londres et que le poste de Clara Fletcher est occupé par une femme ds chambre jeune et jolie, vêtus de noir, qui est sincèrement attachée à lady Pomeroy et qui porte le nom de Nelly.

AUGUSTE LEPAGE.

THEATRES Les Tripatouillages de l'année, revue en trois actes et dix tableaux par MM. Milher et Numès. — THÉÂTRE DES VARIÉrÉs : La Japonaise, comédie-vaudeville en quatre actes dj MM. E. de Najac et A. Millaud. — COMÉDIE-FRANÇAISE : Reprise de Zaïre de Voltaire et du Mercure galant de Boursault. MM. Milher et Numès, soucieux de l'actualiti jusque dans les moindres détails, ont choisi pour titre de leur revue. Les Tripatouillages de l'année — le néologisme à la mode, dû à la verve féconde de Caliban. L'éminent critique du Figaro, M. Vitu, attribue au mot tripatouillage uni étymologie ingénieuse. M. Emile Bergerat sort de l'Odéon après une conversation animée avec Porel qui lui a proposé de remanier son manuscrit. M. Bergerat est furieux. Sous les galeries, il rejoint son fidèle ami Caliban et veut lui conter son indignation. Mais la colère le fait bredouiller; il amalgame en un seul vocable les mots I( tripoter » et « patouiller Il et il s'écrie en levant les bras au ciel « Il veut tripatouiller ma pièce Il Caliban, malin, est frappé de la physionomie originale du mot, l'adopte in petto et le lance dans le monde où il fit, comme on sait, une prompte et heureuse fortune. THKATRE CLUNY

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D'autres commentateurs (déjà! ô Caliban!) veulent simplement y voir un augmentatif de patouiller, à dessein choisi par Bergerat, « pour ce que le hasard des consonnances y évoque suggestivement l'image de je ne sais quelle manipulation d'organes intimes. » Quoi qu'il en soit, tripatouillage fait désormais partie de notre langue et Caliban entre vivant dans l'immortalité. Elle est charmante, cette revue du théâtre Cluny. Les principaux événements de l'année y sont rappelés en traits rapides, souvent spirituels. Le tableau qui a le mieux réussi est celui de la grève générale. Le rideau se lève sur une scène en désordre où les décors ne sont pas plantés. Tous les employés du théâtre refusent successivement au régisseur de faire leur service : d'abord les musiciens de l'orchestre, puis les machinistes, les figurants, les acteurs, etc, tous jusqu'au souffleur et aux spectateurs. La prétention des musiciens est assez amusante. ils Ils réclament un nouveau mode de règlement veulent être payés à la note, avec un supplément pour les dièzes et les bémols. Puis tous les corps de métier viennent peu à peu grossir les rangs des grévistes. Les animaux eux-mêmes se mettent de la partie. Le cheval monte sur le siège de la voiture et fouette à tour de bras le cocher qui récalcitre. Le cochon, trop longtemps exploité par le charcutier, lève l'étendari de la révolte et un immense coutelas dont il poursuit son bourreau patenté. A son tour il veut manger du boudin ou des côtelettes de charcutier et il s'en pourlèche les soies d'avance. C'est la « Pièce de cent sous Il qui, par la menace de se mettre en grève, elle aussi, ramène bientôt ces égarés à la raison et fait tout rentrer dans l'ordre, ce qui permet à la revue de continuer. Une autre scène a fait beaucoup rire. Pierrot, chassé du théâtre et jeté à la rue par la pantomime moderne, s'est fait vendeur de journaux pour échapper à la misère. Il explique par signes son nouveau métier et comment il trouve moyen, grâce à la puissance expressive de sa mimique, d'annoncer au public les nouvelles à sensation qu'il débite. De cette façon, on n'entendra plus les clameurs perçantes des camelots, si fatigantes et parfois si scandaleuses. Le brave compère de la Revue, enchanté de cette innovation, veut en récompenser l'auteur et vide sa bourse dans les mains de Pierrot, Celui-ci, attendri par tant de générosité, se livre aux transports de la plus vive reconnaissance. Il embrasse les genoux de son bienfaiteur, il traduit ses remerciements en gestes émus et pathétiques. puis, se redressant soudain, il s'éloigne en criant à tue-tête « Demandez les scandales parisiens! Faut lire etc. » L'effet e tout à fait inattendu et d'un comique irrésistible. La scène a d'ailleurs été fort bien jouée par M. Allart, un vrai Pierrot de l'ancienne école. L'acte des théâtres contient de fines critiques joliment mises en scène. C'est devant la cour d'assises de Roger-fa-Honte que défilent, à titre de témoins ou d'accusés, les principaux personnages des pièces de l'année. La police de l'audience est faite par le gen-

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darme des Nouveautés qui répète à tout propos son éternel « C'est dégoûtant » L'oncle dePépa, le rastaquouère de grande marque Ramiro Wasquez, se présente mais ce n'est pas A1. de Feraudy que l'acteur imite, c'est M. Brasseur dans le rôle du Brésilien. Le public de la première soirée a fort goûté l'ingénieuse satire de cette simple substitution. On a fait un grand succès à Mlle Ellen André pour sa copie, à peine caricaturale, de M"" Céline Chaumont dans le Parfum du Palais-Royal. A citer aussi le jeune Calvin qui parodie assez spirituellement les jeux de physionomie de son père dans le rôle de l'illustre Montesson du même Parfum. Ce qui distingue surtout les Tripatouillages de l'année, c'est la gaieté bon enfant qui règne d'un bout à l'autre de cette revue. On sent que les auteurs ont mis tous leurs soins à ne paraître ni sentencieux, ni prétentieux. Tous les acteurs suivent leur exemple avec un joyeux entrain dont la bonne humeur communicative ne se dément pas un seul instant. Le directeur du théâtre Cluny a monté l'ouvrage avec un grand luxe de décors et de costumes. Il a même reproduit, à l'échelle bien entendu, les somptuosités japonaises de son grand confrère de la riv; gauche et le rideau éblouissant de la Marchande de sourires.• La figuration est innombrable. Il y a là un véritable tour de force, étant données les dimensions exiguës de la petite scène du boulevard SaintGermain. Mais le directeur de Cluny n'aura à regretter ni ses soins, ni sps peines, car on peut dès aujourd'hui prédire aux Tripatouillages de l'année une carrière aussi longue que fructueuse.

orientale a ravi le public. La lune n'éclaire qu'une partie de la scène, le divan sur lequel vient expirer Zaïre. Au moment où Orosmans,surgiisant de l'ombre, se dresse devant sa malheureuse amante et la poignarde. L'effet a été des plus dramatiques, à ce point qu'une spectatrice terrifiée a pousse un cri perçant en même temps que Mlle Dudlay. Cela aussi est un succès. Dors-tu content, Voltaire.?

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**

Je n'en saurais dire autant de la Japonaise, le vaudeville en quatre actes de MM. de Najac et Millaud, qui vient d'échouer piteusement au théâtre des Variétés. Les causes de cet insuccès sont bien simples. La Japonaise n'est pas une pièce; c'est une succession de scènes bâclées à la diable, sans préparation, sans esprit, reliées tant bien que mal les unes aux autres. uniquement destinées à faire apparaître Mm. Judic sous divers déguisements. La diva s'avance à la rampe, débite deux couplets, jamais plus, jamais moins. C'est un numéro. En attendant le numéro suivant, des comparses échangent des propos insignifiants avec l'air désintéressé de gens qui savent bien que ce qu'ils disent ne vaut pas la peine d'être écouté. A la fin, le public a cru qu'on se moquait de lui et il s'est fâché. 11 était dans son droit. Mme Judic a un talent incontestable et une expérience déjà vieille. Elle joue avec une ampleur qui va croissant chaque jour. Depuis longtemps les Parisiens lui témoignent une admiration presque fanatique. Dd tout cela, le directeur et les auteurs qui exploitent le théâtre des Variétés ont conclu qu'il suffisait d'exhiber Mme Judic dans des postures et dans des costumes variés pour exciter l'enthousiasme d'une foule idolâtre et encaisser des recettes énormes. Ils se sont trompés, voilà tout.

***

»

La reprise du Mercure galant de Boursault n'a pas été moins bien accueillie. Le Alercure galant qui date de 167Q, n'avait pas été joué à la Comédie-Française depuis près d'un demi-siècle (1842). C'est Samson qui représentait alors les cinq personnages de Boniface, Boisluisant, La Rissole, bangsue et Beaugénie. Coquelin cadet est l'héritier de cette lourde succession tt il s'en est montré tout à fait digne. La verve qu'il déploie dans ses diverses transformations semble impossible à surpasser. Il a dit notamment avec une fantaisie désopilante le récit de Boisluisant, le fiancé qui ne veut plus se marier parce qu'il a entendu chanter le coucou, en se promenant dans la campagne, après avoir rencontré des escargots qui lui montraient leurs cornes. Grand succès aussi pour M'"e Samary et pour MII Kalb dans la scène des deux bavardes. Elles y sont étourdissantes. Mlle Hadamard joue également avec beaucoup de gaieté comique le rôle de M'ne Guillemot, l'auditrice des comptes qui vient demander au Mercure un écho pour ses toilettes tapageuses. Voilà une scène qui n'a pas vieilli! On en peut dire autant d'ailleurs de la plupart des scènes du Mercure galant. Ce qui prouveque l'amour de la réclame et le désir de se voir imprimé tout vif dans les gazettes ne sont pas nés d'hier. Ils datent. de la première gazette. HIPPOLYTE LEUAIRR.

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231, lionlerard Pereire.

PROBLKMB N' 1224 Par M J. IXBRANO, à Mar!leïle. NOIRS

*% La Comédie-Française reprenait dimanche dernier, en matinée, devant une salle archi-comble, Xaïre et

galant. La tragédie de Voltaire a produit un très grand Dudlav

le Mercure

effet. Mlle y a trouvé un de ses meilleurs rôles. Outre que l'ampleur du costume oriental dissimule l'inharmonie habituelle de ses attitudes, la grâce touchante et la résignation de la tendre Zaïre conviennent à son tempérament mieux que les éclats passionnés où s'exattent d'ordinaire les grandes

amoureuses tragiques.

Mounet-Sully compose le personnage si complexe d'Orosmane avec toutes les ressources de son merveilleux talent. Orosmane, c'est le martyre de la jalousie. Voltaire, en le peignant, avait évidemment un modèle L'imitation est sous les yeux, l'Othellode Shakespeare.qui joue le rôle complète depuis la lettre de Nérestan du mouchoir jusqu'au dénouement oùl'oreiller de Desdémone est remplacé par le glaive classique. MounetSully donne un relief puissant aux divers aspects de à tour aimant, cette figure émouvante. Il est tour terrible il est généreux, confiant, inquiet, féroce, toujours humain et beau. M. Maubant joue Lusignan avec sa grande autorité tragiet l'émotion pénétrante de ses profonds accents acte a été un véritable ques. Grâce à lui, le seconddi-;-je on a sangloté viotriomphe. On a pleuré, que lemment dans toutes les parties de la salle. On se serait cru à Roger-la-Honte, dans la salle de l'Ambigu. N'est-ce pas un vrai succès pour la froide tragédieclassique? M. Villain interprète à son honneur le rôle difficile du cauteleux et farouche confident d'Orosmane. Je voudrais aussi louer sans réserve M. Albert Lambert, car il joue Nérestan avec beaucoup de chaleur. Mais il y a dans son débit je sais quoi d'essoufflé, de haletant qui m'inquiète un peu. Peut-être coupe-t-il trop régulièrement les hémistiches? Cela donne à sa diction une monotonie dont il doit à tout prix se ComédieLa mise en scène très soignée de latragédie de Française, n'a pas nui au succès de la Voltaire. La mort de Zaïre, dans la nuit mystérieuse du sérail, forme un tableau saisissant dont la couleur

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Les loups du Cirque d'Hiver. loup, la terreur de nos campagnes, à l'approche de l'hiver, vient de faire son apparition à Paris avant que la faim et la neige ne l'aient fait sonir du bois. Mais il y vient non pour terrifier, mais pour amuser le bon public qui, tranquillement assis sur son banc de velours, ne craint E

pas pour sa peau, mais pour celle du b'rave dompteur qui le lui sert tous les soirs, revu, corrigé et à un grand nombre d'exemplaires. On prétendait que le loup est moins apprivoisable que le lion ou l'ours; M. Roche a démontré le contraire. Il fait de ses loups des moutons obéissants, mettons des chiens savants pour être plus exacts, auxquels les lions de Bidel et de Pezon ne vont pas à la cheville.

LES FORAINS DE MONTMARTRE. — LES La foire de Montmartre.

l'heure actuelle dans le monde des forains. On disait jadis saltimbanques ou bateleurs; mais le progrès a, comme tant d'autres choses modifié les dénominations, et aujourd'hui, le terme de forains englobe tout le personnel tapageur et bigarré qui fait profession d'amuser BAXD émoi à

les badauds. Donc, sous prétexte que ces braves continuateurs de Tabarin, de Nicolet et autres, troublent trop fréquemment la tranquillité des quartiers de la ville en y venant

Nous n'insisterons pas, renvoyant le lecteur à la page voisine où M. Bombled a représenté ces redoutables bêtes dans leurs diverses attitudes et dans leurs principaux exercices. *. n petit bravo, s'il vous plaît, messieurs et mesdames. Un petit bravo aussi pour le peintre animalier qui a bien dessiné de vrais loups au lieu des chiens savants dont nous parlions plus haut.

CHEVAUX DE Dors TOURNANTS ET MOUVANTS. —

planter leur tente et dresser leurs baraques pendant des périodes de plusieurs semaines, il s'est formé une ligue anti-foraine pour obtenir l'expulsion des banquistes, des boulevards et des grands centres parisiens. Ce mouvement hoitile à l'égard des entrepreneurs de divertissements populaires n'a pas été, comme on le pense, du goût de tout le monde, et il s'est constitué presque aussitôt, une ligue opposée dans le but de maintenir les fêtes urbaines qui rencontrent un grand nombre de partisans. Notre gravure représente un coin mouvementé et

(D'après nature, par M. GIRARDIN.)

tumultueux de la foire de Montmartre, dont la récente installation avait soulevé les colères de bien des gens graves. Ceux-là ne comprendront jamais le côté pittoresque et séduisant de ces fêtes qui font la joie des petits et d.s humbles; de ceux qui, faute de mieux, sont heureux de jouir gratis d'une distraction trouvée au passage, et d'oublier les soucis de la vie pénible et dure, en regardant tourner au son des rythmes joyeux ces beaux chevaux de bois qui ne ruent jamais et sur lesquels les plus féroces membres de la ligue anti-foraine ne pourraient certes point jurer qu'ils ne sont pas montés au moins une fois dans leur vie.


Roche.-2-Les récalcitrants 1. Le dompteur RudesinJo

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3. Le loup M'assili

- 4. Un tableau- i. EqllilibciaLC". -

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LES LOUPS DU CIRQUE D'HIVER. — (D'après nature, par M. B.r.L¡;D.)


3° 7 P pr P — C. 3 FR 8 C pr PC — C pr C 9 P pr C P. 4 D 10 P pr P (si 10 F pr P — F pr P 11 D. 1 lî — D. 6 T éch suivi de F. 4 FD éch et gagnent.) — D. 6 T éch 11 R. 1 C — F pr P 12 D. 1 R éch — R. 2 D 13 P. 4 D — T. i CR 14 D. 3 CR F. 7 R et ga?u"nt. D. 5 T éch 8 R. 2 F 4° 7 P. 3 CR C. 3 FR 9 C. — D. 7 C éch 10 R. 3 R 3 FD R. 3D — F. 3 TRéch — C. 3 FD etc., eL gagnant. 5° 7 C. 3 VD — F. 2 C 8 P. 4 D — C. 3 FD 9 C pr C (si 9 C. 7 FR pr P — P pr P écli 10 R pr P — D. 6 T

Position après le 28' coup des Noirs.

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NOTES Les blancs ont ici cinq autres attaques : i" 7 C pr PF — C. 3 FR 8 C pr T — C pr P 9 D. 1 R D. 6 T éch suivi de F. 4 F P pr P éch 10 R pr P édl et cagnenL. 2° 7 F pr P éch -- R. 2 R 8 P. 4 D (si 8 F. 3 CD -FD— T. i FR FR 10C. CD D C. suivi de P. 3 D et gagnent) — P. 3 D 9 F pr C — T pr F 10 C. 3 D — P pr P éch 11 R pr P — D. TR éch 12 P. 6 CR etc., et gagnent. R. 1 C

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détails et force anecdotes 1intéressante histoire si peu connue en France des progrès des Russes en Asie centrale, couronnés par la belle campagne du général Skobelew, sur les Tekkès en 1880. Pendant que le train roule vers Samarkand traversant tour à tour des océans de sables, fertiles oasis de Merv et de Tedjend, rencontrant en route un fleuve large comme une mer, l'Oxus l'auteur nous fait connaître d'une manière très attachante comment a été réalisé ce travail gigantesque du chemin de fer transcaspien, œuvre due à l'intelligente ténacité du général Annenkow. Quatre longs chapitres sont consacrés à visiter Samarkand et Bokhara, les villes saintes de la mystérieuse Asie centrale. L'Eléphant et Dans son dernier chapitre la Baleine, l'auteur traite avec clarté la question de l'Asie centrale. Le volume se termine par un document inédit du plus haut intérêt Les Instructions de l'empereur Napoléon au général Gardane sur sa mission en Perse en 1807, dans le but de préparer l'invasion des Indes par une armée française. Le livre de M. Napoléon Ney, écrit d'une plume légère, avec un ardent patriotisme, convient à la fois aux amis des voyages, aux ingénieurs, aux militaires; à tous ceux en un mot qui s'intéressent aux grandes questions exposées sincèrement, sans pédantisme, avec clarté et -bonne humeur.

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Samarkand. Le voyageur nous mène tour à tour par Odessa, à travers la mer Noire, à Sébastopol où reposent tant de nos soldats, et en Crimée jusqu'à Batoum, la torte du Caucase. Nous visitons ensuite le Caucase, ce pays si intéressant, si varié d'aspect, si peu connu Tiflis, la ville persane; Bakou, le pays du feu. Nous nous embarquons ensuite sur la mer Caspienne. Avant d'aborder à la côte turcomane, tête de ligne du chemin de fer transcaspien, M. Napoléon Ney évoque le passé de l'Asie centrale, pays des grands aïeux, berceau de notre race. 11 nous raconte ensuite avec i Un volume de 5oo pages avec une préface de Pierre Véron, des dessins de Dick de Lonlay et deux cartes.

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cette crainte prend des proportions plus graves. D'assez grosses ventes se succèdent et l'indécision du marché s'accuse. A l'intérieur, les circonstances politiques se prêtent peu à des opérations d'haleine et de durée. A l'extérieur, il y a bien des points noirs, et partant l'ensemble des choses commande la prudence. De là, cette faiblesse persistante des cours que nous avons à signaler de semaine en semaine et l'impossibilité de prévoir si nous allons en voir le terme ou si elle va se prolonger. Toujours est-il que la faiblesse semble devoir s'accentuer encore. Toutes les valeurs sont plus ou moins atteintes, les valeurs industrielles sont surtout en réaction. Il n'est pas probable qu'il se produise un changement sérieux avant quelque temps.

RÉBUS l652 Le président Carnot tient à dépenser ses allocations de voyage; à la bonne heure!. C'est fort bien sous tous les rapports. EXPLICATION SCINDÉE D,^rensée LE près 1 — dent — Carnot tient à — 16 à l'eau, casse hie — on — DE voyage à la bonne heure — S' éphore — bien — sous tous les rats, porc. Le gagnant de la montre Waterbury pour cette semaine est : la Sybille de Bougival. Autres solutions justes. — Hervé de Chevilly; cercle de EXPLICATION DU RÉBUS

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