Le Monde illustré (1857)
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Le Monde illustré (1857). 1898/07/02. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisationcommerciale@bnf.fr.
LE
MONDE ILLUSTRÉ
PARIS; — IMPRIMERIE P. MOUILLOT. 13, QUAI VOLTAIRE
ILLUSTRÉ MONDE Directeur
Administrateur: !M.
HENRI FABRE.
EDOUARD : M.
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DESFOSSES
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Secrétaire de la rédaction
M. AUGUSTE
COLLABORATEURS DU DEUXIÈME SEMESTRE
BOISARD
IS98
PARTIE LITTÉRAIRE Lenôtre, Olivier Merson, Léo Claretie, Hippolyte Lemaire, G. Véron, Pierre : Auguste Boisard, Dr H. Servet de Bonnières, Auguste Wimille, Archiduc, etc. ARTICLES, VARIÉTÉS, VOYAGES, etc. : MM. Léon Abric, G. Ridarray, Ed. Bonnaffé, G. Bordèse, Boyer d'Agen, Hippolyte Buffenoir, Chercuitte, L. Chevallier,Ctesse de Cernay, A. Demeure de Beaumont, Fernand Dacre, W. de Bonvielle, Auguste Germain, A. de Gériolles, Victor Gœdorp, Léon Héloï, Jean Hess, 0. Justice, Maurice Le fevre, Henry Mager, Henry Maréchal, L. deMontarlot, Ned Noll, Noel Nozeroy, Quercus, Edgard Troimaux, L. -M. Vauzanges, Vibert, E. Vinciguerra, D. de Woronine, Martin W., Lieutenant Z., etc.; etc. POÉSIES MM. Jean Richepin, le comte Robert de Montesquiou, Charles Le Goffic, G. Eugène Bertin, Georges Vicaire. MUSIQUE: M. Paul Marcelles. ROMANS ET NOUVELLES : MM. Paul Bonhomme, Léo Claretie, Charles Le Crest, Louis Faran, Paul Gruyer, Emile Hinzelin, Jean Lorrain, Georges de Lys, Mme Marylie Markovitch, Edmond Prat, Mlle U. Saint-Vel. CHRONIQUES
MM.
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P
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PARTIE ARTISTIQUE
MM. Benjamin Constant, PaulBalluriau, le capitaine Baratier, Berthon, L. Bombled, Brun, G. Busson, Dedina, Drogue, de Gaula, Ch. du Rieu, Fillol, Aug. Gérardin, A. Guillaume, AQUARELLES, CROQUIS ET DESSINS
Gerbault, Gimenez-Martin, Mlle Maximilienne Guyon, Jean Hess, Johanson, Paul Kauffmann, J. Kœrner, L. L. Dhunner, Laurent Desrousseaux, Malatesta, Malteste, Martin,Mesplès, Par y1 s, Reichan, Ravon-Bey. Saunier, Slom, Louis Tinayre, Oswaldo Tofani, Charles Morel, Nadherny, M. Neumont, Parys, NN-ilder, etc. N- allet, Vauzanges, André Wilder, Jehan Testevuide, L. Vallet. M MM. Béraud, le lieutenant Blondiaux, Boel, Bonfils, Bordèse, Borie, Bruel, Chercuilte, DOCUMENTS ET PHOTOGRAPHIES M Lagrange,Le Play, Leroux, Lormier, J. David, Durand, Henri Mager, Scheiss,Ctesse Tolstoï, Tarniquet, Vinciguerra, Bary,Bœliringer, Benque, Berggrenn, Blanc, Bloch, Boyer, Braun, ClémentetCie, Bruizard, Camus, Chevojon, Clément Maurice, Dornac, Desavary, Ferrand, Fiorillo, Gaillard, Gerschell, Hansen etWeller, d'Illin et Jacom, Kameke, Kulm,Ladrey-Disdéri, Liébert. Lowy, Marmand, Mebius, Nadar. Otto, E. Pirou, Pierre Petit, Petiton, Pietzner, Sartony, Souillard, Strucky et Sinéty, Waléry, etc. GRAVI!ÏES:MM. Baude, Dochy }[M. Baude, Doch' G. A. P. IIL-\\T!ŒS:
:N-.
Klori-hé,IeanLafft)n,
et S. G.A. P. etS.
TOME LXXXIII ORNÉ DE NOMBREUSES GRAVURES
1898 .;z:;Jae=-
PARIS DIRECTION
ET
:
ADMINISTRATION
QUAI
VOLTAIRE,
13
«MERRIMAC».
LE
GUERRE HISPAN0-AMHIGAIXE. —
LE LIEUTENANT HOBSON ET SES MATELOTS ABANDONNENT LE
«
MERRIMAC » COULANT DANS LA PASSE DE SANTIAGO.
-.
eOUIUUËU DE PARIS
Ses gardiens, qui le tenaient au courant des nouvelles du jour, lui avaient appris qu'on allait donner congé à la guillotine, qui ne fonctionnerait plus sur la place de la Roquette, mais bien sur la rivegauche, dans voisinagéde vieille place Saiht-Jacques, honorée jadis par la présence des scélérats en tout genre. Ne doit-elle pas être bizarre en ses péripéties, la tempète qui gronda sous ce crâne destiné à divorcer bientôt Il y avait un côté qui pouvait être flatteur pour l'amour-propre du Carrara déjà nommé. Il éprouvait sans doute une certaine fierté à se dire — Je vais jouer le rôle d'inaugurateur, ce qui sauvera ma mémoire de l'oubli et forcera les historiens futurs à enregistrer mon nom dans leurs an-
Pour le quart d'heure, c'est le téléphone qui est l'accusé. On prétend que ses plaques et appareils réceptifs sont des pépinières de microbes. Je ne m'explique pas bien où veulent en venir On l.ait-- ~t soi-même un serment s'être fait On a beau beau s'être le la les propagateurs-de ces troublantes affirmations. sincère, on a beau s'être juré de dire à la politique: Il faudra toujours, n'est-ce pas, recourir à des enOn ne passe pas! Quand elle essait de se faufiler gins omnibus, et l'administration n'onrira jamais exclusivement l'acà chronique vouée dans cette à chaque client pour ses dix sous un intermédiaire tualité fantaisiste et parisienne, il est des temps tout neuf. Eh bien, alors où il devient impossible de se tenir parole. Exigerez-vous, — ce serait un autre pointde vue. semaine celle Exemple que nous comme une que chaque personne, avant de téléphoner, se durant laquelle la préoccuet de traverser venons soumette à un lavage général ? Voyez-vous, doux pation exclusive s'est traduite par ce sempiternel spectacle. à côté de chaque cabine, dans les burefrain reaux télégraphiques, un appareil à douches? --Avoiis-iious lUI ministère? Voyez-vous la bouche, les oreilles. le nez des clients l'idéal il c'est ministère, parait Avoir un que passés au savon noir, avant qu'on leur permette de bonheur. nales. lancer le fameux Allô ! Allo ! opinion s'agissait s'il Je pourrais partager celle Oui, il pouvait résulter évidemment de cette penReste encore à résoudre le problème au point de d'une administration s'occupant d'accomplir une bc sée chatouillement d'orgueil chez le nota- vue des demoiselles du téléphone. un vague de querelles partis. Mais des sogne utile en dehors ble Carrara. Mais. d'autre part, ce transfert entrevu On les a turlupinées de cent façons, on les a cridans rêve-là épo beau faire allez donc ,ue dans les brumes de l'avenir une ce devait pas laisser blées de reproches, d'ironies en prose et de couplets ne uôtre! aussi secouée que la minute de répit au condamné, chez qui il blagueurs, et voilà maintenant qu'on vient brusune résigner chercher le et Il faut donc se ce que éveillait des préoccupations inédites et tout à fait quement leur dire qu'elles sont des victimes vouées monde des politiciens peut avoir de comique. dehors des soucis habituels. à toutes les contagions néfastes ! en qui trouvailles les Ce ne seraient pas manquePuis on ne sait jamais une première représenMais alors vous devriez au moins commencer par raient, si l'on se livrait avec insistance à cette re- tation, surtout lorsqu'il n'y de répétition tripler les appointements maigrelets que le budget pas eu a cherche-là. générale, peut être troublée par quelque détraque- leur offre. parmi les drôrecommande instamment, Je vous ment inattendu. Et si son état de débine ne permet pas audit budget cahotées, sila heures leries qui surgissent en ces Bref, j'ai comme une vague idée que Carrara n'a ces munificences compensatrices, laissez-les laisfaire! tuation des bons à tout dormi deux heures chaque nuit, et que ces sez-nous tranquilles avec.vos découvertes pas mauJe me permettrai d'appeler ainsi ces hommes deux heures ont été secouées des cauchemars vais augure dont rien, du reste, ne prouve la vérapar portefeuilles, apparaiscrises les à d'Etat qui, dans trop violemment suggestifs.- Tout est fini aujour- cité car si toutes les putréfactions dont nous parn'importe quel prêts à accepter toujours sent mor- d'hui Carrara été le dernier héros de la lio- lent : a sans cesse les savants étaient réelles, il y a ceaudemaroquinornéden'importequelleinscription. quette.Requiescal longtempsque terre-serait devenue un désert journal dans lisez votre lundi, Le vous Mais que voulez-vuus, illustre champignonniste lequel on ne trouverait plus que de vieux ossesur ministère des Travaux le certain Il parait que « Tuer son prochain est une petite opération qui com- ments. X. M. public sera dévolu à » porte de fâcheux aléas. Vous auriez du y penser mardi Le 11 commence tout de même à prendre forme, plus tôt. positif que M. X. aura les le pont Alexandre. Ce n'est pas sans peine qu'on « On donne comme N'auraient-ils pas dit y penser plus tôt aussi, Finances. » consolidé ses fondations vacillantes, mais paaura ces deux vieillards presque octogénaires qui vien- tience et longueur de temps. Vous savez le reste. Le mercredi extremis? prendra l'Instruction etles nent d'éprouver le besoin de divorcer Or, l'annonce reproduite par plusieurs journaux, « Décidément M. X. Le divorce, dans des conditions pareilles, prend, qui dataient d'une façon précise l'époque où le Cultes. » noumacabres. Avoir derrière vérité, des allures soi en Le jeudi : pont serait achevé complètement, a éveillé veau vingt ou trente ans de cohabitation assidue; puis. dans l'esprit d'un de lecteurs une préoccupation « Dans une dernière réunion, ou a offert à nos un jour, après avoir rêvé de terminer la vie côte a adj acente. M. X., qui l'a accepté, d'être ministre de la Juscôte, se dire : tice. » Et il nous adresse, à ce propos, une lettre dont bien, non. nousn'irons pas jusqu'au bout il c'est l'incarnation symbolique du bon Ce M. est impossible de méconnaître la logique. — Eh nous à tout faire dont je vous parlais. Et notez queje de la route, bras dessus, bras dessous. Adieu D'ailleurs, vous en jugerez vous-mêmes. La n'exagère rien je reste plutôt en deçà de la vérité. Bonsoir voici : Une chanson de caboulot, qui avait, ma foi. plus Il y a des bons à tout faire que, sans transition, on « Monsieur, je suis de ceux que charme l'alliance colloque à la Marine, puis au Commerce. puis aux de philosophie qu'on n'a le droit d'en demander aux la Russie, de ceux par conséquent qui verront avec productions de ce genre, mettait en scène deux Affaires étrangères. plaisir cette alliance affirmée aux yeux de avec amis faisant partie du populo pittoresque. L'un des l'Europe Il en résulte, avec une navrante évidence, que, le pont nouveau qui lui donnera, pour par dans tous ces mic-macs parlementaires, la question deux était fortement impressionné par des querelles ainsi dire, une sanction commémorative. de capacité et d'aptitude est celle dont on se soucie de ménage. Et l'autre de lui dire «Mais j'estime que, quand on entreprend une le moins. Etonnez-vous ensuite des résultats abraAllons, viens donc boire un' bouteille chose, il faut aller jusqu'au bout, et c'est ce qu'on T'en boiras plus quand tu s'ras mort. cadabrants produits par ces salmigondis semble pas vouloir faire. ne Tu t' tourment' pour un' chos' pareille, La chose même prend parfois l'allure du calemAlexandre, en effet, les passants (( De ce pont Victor, t'as tort! bour. droite le pont de l'Aima. Comment à apercevront Et un peu plus loin, dans la même poésie, d'un Ces jours-ci, par exemple, quand, personne ne visiteurs cosmopolites 11e feraient-ils pas d'ironos l'ami, décidément naturalisme, philosophe, se pouvant s'y reconnaître dans un imbroglio aussi beau niques réflexions sur ce voisinage si étrangement du mariage définition livrait à cette confus, tout le monde criait De la lumière de la contradictoire? D'la femm', c'est la second' naissance, lumière! un hasard ironique répondait par ce nom « On ne peut en même temps avoir l'air de feter Mais, pour l'homni', c'est la premier' mort. d'un ministre en instance Delombre. l'alliance de la France avec une nation et de fêter Je me suis remémoré ces couplets pittoresques à le souvenir de la défaite que nous avons infligée à Avais-je tort de vous dire qu'en cherchant bien. la comédie se trouve inopinément mêlée à toutes propos du divorce si tardifdont vous parle. cette même nation-là, il y a une quarantaine d'anC'est surtout lorsque tant d'années ont passé, nées environ. ces incertitudes angoissantes?. lorsque tant de désaccords ont été subis, que le sens « Il me semble, en conséquence, que la courn'ai pas l'intention de pousser plus commun dit au divorce : Mais toisie voudrait qu'avant de procéder à l'inauguraloin ce genre d'exploration. Victor, t'as tort! tion du pont Alexandre,oncommençât débapPas même pour signaler une anomalie que pertiser le pont de l'Alma. Il n'y a plus alors ni seconde naissance, ni pre«Les deux,avec ces noms discordants,ne peuvent sonne n'a relevée et qui pourtant avait son origi- mière mort il y a la fin qui arrive sous forme de Sainte-Beuve, sénateur pasnalité incontestable duoégalitaire. Pourquoi troubler ce duo-là par un consciencieusementfaire bon ménage. sionné de l'Empire, devant son apothéose posthume « Si vous estimez, monsieur, que mon observafinal. lorsqu'on s'est résigné à chanter si couac à la République! tion a quelque valeur, vousserais très obligé côte à côte dans un ton différent ? longtemps Braquons la lunette d'un autre côté. Mais que voulez-vous! Mais que veux-tu, mon d'en faire part à vos lecteurs, en y ajoutant. » On a raccourci cette semaine un homme que de- vieux Rabelais! L'illogisme est Ici quelques compliments que ma modestie me plus que le encore vaient turlupiner des angoisses d'une nature toute rire le silence. Mais, quant au fond force à sous passer Puis, de l'homme. en somme, propre ces spéciale. Cet homme, c'est Carrara, notable assas- questions-là ne regardent les intéressés, n'est- même de la lettre, ne vous parait-pas inspiré par que sin, inventeur du crime aux champignons. un irréprochable bon sens? ? pas ce Il avait été condamné selon ses mérites et,dans Avise qui pourra. d (, tous. c'est l'intérêt -è satoute autre circonstance., iilil* aurait eu qu'à atten—- Ce qui nous regarde nitaire des prétendues découvertes de la science. Quittons les bords de la Seine pour la Comédre l'heure où M. Deibler lui aurait rendusavi Or, il paraît qu'une de ces découvertes-là est à die-Française. mais, pour cette fois seulesite de condoléance On y a commencé les répétitions du Struensée de ment, une situation spéciale avait surgi. Carrarase l'ordre du jour. Je n'ai pas besoin d'ajouter qu'elle troavait avoir été condamné dans une période de est alarmante la science parait ne s'ingénier qu'à M. Paul Meurice. Et lorsque cette nouvelle a été publiée, j'ai pensé transition. nous trouver des causes d'angoisse.
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en a/parte à la persistance vraiment merveilleuse de l'auteur, à ce souci littéraire etartistique contre lequel n'ont pu prévaloir les ans. Si bien que le vieux lutteur des grandes heures du romantisme s'expose aujourd'hui avec la même intrépidité aux risques toujours incertains d'une première repré-
sentation. Il y a d'autant plus de mérite que, pour lui, ccs risques sont accrus par le courant d'idées qui cherche à sesubstituer aux beaux élans d'autrefois. Le romantisme Les nouveaux venus affectent à son endroit un dédain qui ne s'arrêtemême pas devant le nom de Victor Hugo, l'un des plus incontestables génies qu'ail produit laFrance. Dans desemblables conditions, il y a certainement de l'héroïsme à jouer une partie comme
LES SALONSDE 1898 IX LA. SOCIÉTÉ DES ARTISTES FRANÇAIS
Au Salon de -1847,— il y a donc, exactement., un
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roles du chrétien. » Le chrétien, homme jeune encore, au -doux visage, augeste, d'apôtre,s'avance et semble dire au prêtre en fureur: « La paix soit avec vous. » Au delà du temple s'étend la ville qui sera dix-huit siècles plus tard la grande curiosité du monde, et, au fond, s'élèvent du Vésuve des tourbillons de fumée noire et'sinistre, pleine de menaces. M. Barrias a rendu avec clarté un programme complexe, et tiré de sentiments contraires, la ténacité violente du paganisme, l'idée très pure, très naïve du christianisme à son aurore, des oppositions physionomiques intéressantes, à mettre en présence et pittoresques. Talentéprouvé d'ailleurs, il a l'habitude desouvragésdifficiles, et la sévère éducation qu'il a reçue, à laquelle il est demeuré fidèle, luipermet de les aborder sanstrouble, d'enorlir sans déchéance, jamais, pour sonhorineur. M. V. Bourgeois, un débutant, je croÜ" débute bien sa toile, la Ville d'Amiens recevant les hommages de ses industries, a été récompensée par le jury. On y voit,aumilieu, assise sur un haut piédestal, l'ancienne capitale de la Picardie sous la forme d'une belle jeune femme drapée presque à l'antique, la poitrine couverte de l'égide, ce bouclier des sages. Au-dessus, deux petits génies voltigent, tenant une banderolle oùune devise est écrite. De chaque côté du piédestal deux femmes une maraichere, une fileuse, offrent à la Ville, celle-ci sa plus belle quenouille, celle-là les primeurs de son jardin un génie les accompagne il porte des poignées de couronnes, une brassée de palmes, et, devant, la femme nue,étendue en travers de la toile, personnifie la Somme aimable et paresseuse. Au fond, d'un côté la célebre cathédrale, des usines, de l'autre. Le programme eût autorisé, je crois, plus de développements mais pour réduit qu'il semble il' ne manque point d'autorité parce que M. Bourgeois y a mis de la. précision et de la justesse, et l'art y trouve aussi son compte, l'ordonnance générale, le choix - des détails annonçant beaucoup de goût, l'exécution un savoir déjà heureusement déve-
M. Gérùme débutait dans l'art demi-siècle plus un an, de peindre, et une récompense venait aussitôt couronner son effort. Depuis, il n'a manqué à aucune de nos grandes expositions, restant le peintre savant, exquisément raffiné qui s'était annoncé d'abord, devenant sans qu'on s'y attendit, tout à coup, on se souvient de la surprise le jour de l'événement, sculpteur avisé, spirituel et supérieur. Cependant je négligerai aujourd'hui le sculpteur, sùr de le rencontrer en un article prochain, et m'occuperai uniquement des Femmes au bain, car l'autre tacelle-ci. bleau, Daphnis et Chloé, pourquoi hésiterais-je à le dire? Paul Meurice, après un labeur multiple, après n'éveille pas assez chez moi les sympathies auxquelles avoir tour tour fait du roman, du théâtre, de la m'ont habitué le grand talent et le noble esprit du politique, du journalisme, aurait le droit de se re- maitre. Elles se baignent dans un large bassin circulaire, ou poser. Il reste dans l'arène, et, comme je le disais, il y reste à une heure où la lutte comporte des pé- plutôt, beautés de quelque harem nues toutes les trois, elles vont se baigner sous l'œil soupçonneux d'un eunuque rils nouveaux. droit, contre la porte de la salle éclairée d un noir planté, qu'auardeur J'admire fort, pour ma pàrt, cette de soleil. Au fond sous une arcade, une fenêtre rayon décon, cune de ces perspectives et incertitudes ne donnant sur un certe. Est-ce que cela nous apprend,quelque chose de nouElle a produit tout de même des vaillants, cette veau sur l'art et la manière du peintre? En aucune façon. période de 1830, auxdépens de laquelle on a par- Mais examinez Les jeunes femmes, très finement dessinées lois l'air de vouloir s'égayer. Aussi, bien sincère- et modelées celle assise devant, avec son regard d'oiseau ment je souhaite pour le renom de Paul Meuriçe un effarouché; voyez l'eunuque, superbe d'immobilité maussade, et le coup de soleil écrasé au mur, et ce qu'on couronnement de carrière digne de son passé. aperçoit du jardin en lumière sous l'arcade sombre, et —~ Je devrais vous conduire maintenant au vous reconnaîtrez quesiM. Gérôme a.déjà pris et repris Conservatoire, on l'on va passer l'annuelle revue, ce sujet favorable à la peinture, en le diversifiant de qui trop souvent n'est qu'une revue anticipée de telle sorte que chaque variation fait une œuvre absoluspectres exemplaire, peut-être, il car, bien peu de temps après, elle, se. ment unique, et pas un autre celui-ci, De M. Sauvaige, la Maison dont l'ensemble àlaisoitdepaille. de liaille. Le pauvre logis sont effondrées, les espérances des trois quarts des n'a été plus heureux que dans ne laisse rien à reprendre, où plus d'une partie atteint la se dessine en brun sur le ciel du soir, clair encore concurrents ou concurrentes. La carrière de M. Gérôme elleestd'un bon pinceau; le reste également, c'est-àn'exagère Mais le Conservatoire, en l'an de stérilité 1898, perfection. Je riches dontpas. puisse s'honorer notreEcole. dire - le chemin vaguement tracé, le sol vert, la mer au des plus est une donne espérances-là. même pas ces ne fond, à laquelle le couchant donne un ton rosé. Cela a Disons mieux, elle honorerait n'importe quelle Ecole. Parlons donc plutôt d'une douce réforme qui nous Je signalerai à la hâte, non sans avoir l'amer regret été vu, observé et fixé avec succès sur latoile. M.Sauest promisepour lés élections prochaines. Et ce de point leur consacrerplus d'espace, les scènes arabes vaige a envoyé un second tableau.Hélas! perdu dans prochaines-là pourrait fort bien signifier demain ou de Mme Robiquet, la Fuite en Egypte de M. Hitchcock, la région voisine du toit, c'est tout juste comme s'il après-demain. la Visite au couvent de M. Schuler et le portrait exposé n'était point exposé. — On en peut dire autant de la La politique comporte un genre de collage dont par M. Herkomer, et Jeux d'été, par Mlle G. Dufau, la- Combe à Buudty, de M. Hérisson. Quelleidée de percher l'année dernière, et les à une telle distance du regard un cadre d'aussi cour,t nous venons de voir les lamentables résultats. On quelle avait fait mieux, pourtant, de M. Deyrolle, et l'Express de M. Luigi Loir, format, qui semble avoir été peint avec délicatesse, avec n'amême pas encore fini denettoyer toutes les-fa- tableaux vu parfois l'artiste servi plus sûrement par soin, je crois même avec talent çades sur lesquelles la concurrence ambitieuse bien qu'on aitd'impressioniste-instantané, M. Foreau a eu la gracieuse idée de mettre en peinSoirée d'esqualités et ses il Or, incongruités. avait déposé ses balivernes ou ture là fable du « Loup devenu Berger thètes où M. Truchet a mis au service d'une jolie idx-, amusant préparaît qu'on s'en est ému, même à l'Hôtel de Ville. del'esprit, de l'observation et du talent à proportion. texte à peint avec beaucoup de vivacité et un paysage, Pour remédier à une s ualion dont chacun se Dans cette énumération que j'aurais voulu moins rapide, d'esprit., où le faux Guillot mal vêtu d'un hoqueton qui plaint, M. Gay, conseiller municipal, vient de dé- moins dénuée d'intérêt, il ne faut négliger ni le Retour lui va à la diable, s'avance de la droite vers le vrai poser sur le bureau du Conseil cette proposition :' de pêche de M. Ravaut, ni l'Arrestation de Condorcet de Guillot endormi sur l'herballe, à gauche; le troupeau et «La dernière période électorale a donné lieu à M. Benoit-Lévy, non plus Apprêts de carnaval par le chien dorment aussi. Des arbresminces, au feuillage des scandales dont chacun de nous a pu être té- M. Chàntron, ou le Drame intime de M. E. Picard, ou le rare, montent, haut, jusqu'au cadre, et profilent leurs moin. L'argent prime tout. Il appartient au Conseil grand'tableau, la Pomme, de M. Krug, ou le petit, Mau- fonpes élégantes et souples sur une futaie épaissie qui municipal, à la veille de nombreuses élections par- vaises nouvelles, de M. Ralli, Etl'Actrica de M. Bréauté, s'arrondit à un plan déjà éloigné. La mer à l'horizon, que j'allais omettreLCe sont des M.Foreau a fait des tableaux autrement importants, tielles, d'atténuer, dans là mesure du possible, la et la Toilettedu même délicates et.réussies, surtout la Toilette. — Le d'une portée plus ambitieuse pièces mais dans aucun il n'a débauche des affiches. C'est pourquoi j'ai l'honneur tableau de M. Gueidry, Buveurs de sang, a fait se détour- montré une intelligence plus fine de la nature,'ni mieux de déposer la proposition suivante ner tout le monde, malgré la valeur réelle del'exécution. exprimé la douceur et la fluidité de l'air. «Le Conseil municipal délibère Les paysages de M. Tanzi ont toujours un vif intérêt. Les Halles, de M. Darien, nous arrêteront davantage. étudier dans le Vous en connaissez l'ordonnance, du reste, puisque notre LaRéserveestun tableau excellent.Les. grands arbres (( L'administration estinvitée à plus bref délai moyen de réglementer l'affichage journalen a publié la gravure, vous savez déjà comme - portent iièrament leur opulent et vert feuillage, le terà Paris durant les périodes électorales, en fixant les figures se comportentparmi les paniers de pommes, rain disparait sous la densité des herbes et des ronces, marchands et l'eau fvâiche,de l'étang est d'une vérité surprenante. dans chaque quartier des emplacements où seraient entre la «tendresse » et la «verduresse établis des cadres sur lesquelschaque candidat au- et marchandes; acheteurs et. acheteuses, commission- On s'y. noierait. — Villeneuve-l'Etang de M. Biva a de naires, menagères, bourgeoises, et comme l'effet est bien l'analogie avec la Réserve ci-dessus C'est la même fronrait le même espace pour afficher. » entendu, lespremiers plans en valeursur le fond estompé daisonluxuriante, la même vigilance dans l'étude, la On ne saurait refuser son approbation, voir même dans les buées que dore le gai soleildu matin. Vous même profusion de détailsamenant parfois dans l'un , et son applaudissement, a cette épuration-là. n'ignorez rien de tout cela. Vous le savez, enoutre, les l'autre ouvrage un peu de lourdeur. — Lui aussi, un Malheureusement, il y a souvent loin de la coupe poses ont, beaucoup de naturel,les types de vérité, et amoureux des verdures touffues, M. Fath. Mais sa pâte de épaisse ne se prête pas toujours à là fluidité des teintes, aux lèvres. La Chambreactuelle peut être, comme dans cetassemblage confus, entassé, de personnes premier jour mais choses, on sent circuler l'air, le mouvement, la vie: Eh se refuse parfois aux légèretés de la brosse. nous le disions, dissoute Aconsidérer Jes deux peintures de M. P. Sain, mes suf- bien, devant la peinture on est plus satisfait encore. Un elle peut durer aussi. Or, supposer que frage universel fonctionne qu'après 1900, il sera supplément de consistance dans la tonalité du premier préférences iront à sa Barthelu$se d'Avignon, qu'il fauété superflu, j'imagine mais la faute est drait étpelocalisted'ailleurs pour bien décrire. Alors, loin, le vœu platonique, -et les pauvres murs de plan n'eût point vénielle et telle quellel'oeuvre est d'un peintre bien dans bornons-nous à èeci : d'une espèce de marécage surgissalis Paris ont toutes les chances d'être comme par sa voie,de belle humeur, sensible au pittoresque, et qui sent, devant, de vieuxgrauù'sarbrs ététés dont les jeule passé. s'est donné la peine de commencer par le commencement, -nes pousses filent droites comme des gaules, et au fond Le hasard m'a fait, hier, saisir au vol un c'est à dire de faire, d'abord, de bonnes, de très sérieuses une éminence.très saillante, appelée je crois «rocher des études. Douros », se détache sans détails en un ton uni brun arbout de conversation non dépourvu decharmes. doisé du ciel bleu légèrement verdi, rayé de nuagesblancs Un passage de la glose qui accompagne au livret le Un marchand de vins causait, sur le seuil de sa de M. Barrias,Païens tableau Chrétieris, décrit etrouges. Lesite a été pris un soir de février, selon le lititre du regardant Et facé. porte, avec son collègue d'en composition. Seize ans avant la catastrophe' où péri bien pris, je n'hésite pas àle dïre. Le premier la et vret, l'averse : Pompéi, un tremblement de terre avait dévasté la jolie plan frais et' oihbrage, séparé des autres par une jolie cité aimée des Dieux. Or,« un prêtre de Jupiter s'est ré- rivière, est la partie la mieux venue, c'est aussi la princi— Enfin, il se remet à pleuvoir. Tant mieux, car je commençais à craindre fugié avec les siens dans le temple. Il voit approcher des pale, dans la-Matinée juin, le second tableau de sécheresse.Etnous avons besoin d'eaunous autres. chrétiens cherchant à secourir des victimes. Transporté M. Pour mettre dansvotre vin, n'est-ce pas, cher de colère il saisit sa hache de sacrificateur. Sa vieille Olivier Meuson. femme Sa haine. l'arrête s'associe mère à le calme, et sa Spécialiste l'aide enfants de donnée frappée à ses et des pa(A suivre.) émue PIERRE Véron.
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BAIQUIRI. — LA PASSERELLE
MÉTALLIQUE UTILISÉE PAR LES TROUPES AMÉRICAINES POUR LE DÉBARQUEMENT DU MATÉRIEL.
— (Phot. de M. G. BORDÈSE.)
». Hrooklin
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». Massichusets GAULA.)
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DE
M.
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AMÉRICAINE.
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SANTIAGO
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Cristobal-Colan».
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Santa-Catalina. ». GUERRE Minneapolis
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la République a visité ensuite les galeries du musée Carnavalet.
L'INAUGURATION DU
NOUVEAU MUSÉE CARNAVALET
*
**
(Phot. Blanc, Marmand, successeur.)
Le vieil hôtel où Marie de Rabu-
Le président de la République a visité, le jeudi 23 juin, l'hôtel Carna-
tin-Chantal, marquisede Sévigné, tint bureau d'esprit au grand siecle, a repris, grâce aux remaniements opérés, une physionomie et comme une jeunesse nouvelles. Au lieu du fouillis d'autrefois, un fouillis qui sentait quelque peu la brocante et qui attristait quand il ne rebutait pas les curieux, on sera maintenant en présence d'un ensemble pimpant, harmonieux, où l'œil le plus délicat n'est choqué par aucun disparate et où le classement, d'ailleurs rigoureux, des objets, ne nuit en rien à leur valeur artistique. La collection, si lointaine qu'elle soit, vaut le voyage, et ce voyage, tout Paris voudra le faire. Nous aimerions ici tracer un guide rapide des galeries du nouveau musée, l'espace nous manque : nous nous reprocherions pourtant de négliger l'anecdote que l'érudit et aimable conservateur, Georges Cain, contait à l'un de nos confrères, à propos du portait de Voltaire, offert par Mme Charles Floquet. Ce portrait représente l'écrivain âgé de vingt-quatre ans. Malgré sa jeunesse, ses traits ont déjà le caractère que leur prêtent les portraits de sa vieillesse, et le menton en galoche s'y accuse avec une netteté qui n'a rien de séduisant. En revanche, les yeux pétillent de vie et de malice, et ce pétillement, que l'artiste a su rendre, avait charmé une des divinités de l'Opéra, un danseuse qui répondait au nom de Mlle d3 Livry. On s'aima, on se le dit, on se le prouva. Voltaire, reconnaissant, fit déposer le portrait en question chez
valet, transformé par les soins de M. Cain, le conservateur du musée, et la bibliothèque nouvellement installée dans l'ancien hôtel Lepelletier de Saint-Fargeau, rue de Sévigné. M. Félix Faure, accompagné du général Hagron, secrétaire général de la présidence, de M. Le Gall, directeur du cabinet civil, et du commandant Meaux Saint-Marc, a été reçu à son arrivée par MM.Crin, Rambaud, de Selves, Blanc, Navarre, président, et le bureau du Conseil municipal. Au moment où le cortège présidentiel pénétrait dans la cour intérieure du musée, la musique du 102e d'infanterie a joué la Marseillaise. M. Félix Faure a pris place sur l'estrade élevée au milieu de la cour. M. Navarre, président du Conseil municipal, a prononcé un discours dans lequel il a remercié le président de la République d'assister à la cérémonie. i, Puis il a retracé l'histoire du musée Carnavalet et fait l'éloge de M. Georges Cain, le nouveau conservateur. M. Navarre a ensuite remercié tous ceux qui, à des titres divers, soit par des dons magnifiques, soit par de généreux sacrifices consentis sur le prix des objets cédés, soit par leur travail personnel, ont contribué à enrichir et embellir notre musée ARRIVÉE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPCBLlOUE. municipal. « Ils sont, dit l'orateur, si nom«Je donnemonportrait, peintparLargillière, la dame, avec cette inscription breux que, de peur d'en oublier, je n'en nommerai aucun; je les prie seulement, rien contre J'inconstance put portrait la du Mais présence ne MJlc dt Livrv. reconnaissance sincérité, de à de publique ici l'expression toute recevoir notre et en proverbiale de la Je connais assez dame. leur amour des Demandée par belles œuvres et M. de Gouvernet des belles actions, en maviage, elle leur passion pour accepta sans trop le grand Paris, faire prier se être assuré pour La nouvelle n'en qu'ils trouvent dans vint pas plus tôt leur sentiments ces à Voltaire qu'il véritable récomsauta dans un pense. carrossede louage, Il est cepen« décrocha, dans dant un nom que je l'appartement de veux prononcer, laLivry, où s'éconvaincu d'être tait fait conduire, approuvé par tous le témoignage donateurs, nos écrit et peint de parce que ce nom sa tendresse et est en quelque le remporta chez sorte symbolique. lui. Ce nom est celui Plus tard, le d'Alfred de Liesdonnait à sa nièce. ville, le grand bienL'inscription qu'il faiteur du musée. » avait tracée au dos Puisleprésident sur toile était de la République a demeurée intacte exprimé la satisbiffa nomde faction que lui cauMlle deLivry, sait sa visite au remplaça par ces musée, et il a remots: mis la croix de A ma nièce, chevalier de MmedeVillelie. Légion d'honneur La rature est à M. Lamouroux, encore visible auprésident de la jourd'hui. commission du vieux Paris. X. Le président de
à
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LE DISCOURS DE M. NAVARRE.
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Caimanera.
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Renforts envoyéspar
GUERRE HISPANO-AMERICAIKE.—ATTAQUE DE
GADJX,—REMISE AUXMARINS
«
DU
CARLOS
V
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CAIMANERADANS LA BAIE
*
RadedeJoa.
DK'GUANTEIFANO,—(Dessin de M.
» DU DRAPEAU BRODÉ PAR LES DAMES DE CADIX,
DE
GAULA.)
denotrecorrespondant,M.GIMËNEZ MARTIN.)
—(^Dessin
La Guerre
hispano-américaine
;
Nous ne reviendrons pas sur les événements du conflit hispano-américain que nos lecteurs connaissent déjà les dépêches ayant, comme chacun le comprend, une avance de plusieurs jours sur les courriers, les illustrations envoyées par nos correspondants ne peuvent lutter de vitesse avec les récits des journaux quotidiens. L'un des faits de la guerre qui jusqu'ici ont produit le plus de sensation a été, par exemple,l'abandon par les offi-
;
ternisa avec les soldats américains. On informa les habitants que le moment du danger était passé peu à peu, des femmes et des enfants de couleur, se sachant désormais à l'abri, furent aperçus ici et là. Un nouveau détachement débarqua à dix heures trente. A midi, ily avait trois mille hommes débarqués. Il est probable que lorsque paraîtront ces lignes une bataille qu'on juge imminente aura fixé le sort du corps de débarquement. Nous joignons aux pittoresques vues de Baiquiri, une scène du départ lIes volontaires umn-iniim
que pour servir de linceul au dernier des marins du
!»
CarlosV
NOS
:
Une bonne surprise. — Il est ravi de son idée cet incroyable à cadenettes, à chapeau claque, à Beaux-Arts
longues basques et à gilet brodé ; la merveilleuse à laquelle il destine sa bonne surprise sera neut-être moins enchantée. Le bouquet, soit; mais le merle en cage Comme les mœurs changent pourtant. Me voyez-vous offrant pour sa fête à une Parisienne de nos jours unmerle encage N'importe; leta-
!.
ciersetlesmarins
américains, du Merrimac coulé dans la passe de Santiago c'est ce dramatique incident quereprésente notre premier dessin depuis le
:
;
!
J.Mar-
bombardement de
bleaudeM.
Santiago que nous adresse notre correspondant,cetteville a subi deux autres attaques du même genre elleestsans
coux est spirituellement peint et bien observé c'est l'une des plus aimables œuvres qu'ait comptées cette année l'exposition de la Société des Artistes fiançais.
:
:
doute menacée de connaître encore bien d'autres combats, car tout l'effort de l'armée américaine semble se concentrer sur ce point. C'est Baiquiri, à une trentaine de kilomètres à l'est de Santiago, qui a été choisie comme point de débarquement. Baiquiri est dans le voisinage d'une petite exploitation minière desservie par un petit tramkay qui la met en communication avecSantiago; le matériel avait été ramené dans l'intérieur, les rails enlevés de telle sorte qu'ils ne puissent servir aux envahisseurs. L'opération n'a donné lieu à aucun incident sérieux; le temps était magnifique, lamer absolument calme, ce qui rendait très facile le va-et-vient entre les transports et la côte. La flotte a canonné au préalable les points du littoraloù les Espagnols avaient des vigies et des batteries, afin d'occuper partout l'attention de ladéfense; puis un premier convoi de Cubains étélancé terre sur le village de Baiquiri et s'est porté immédiatement en avant pour reconnaître les abords de la localité. Aneuf heures cinquante, les premiers BEAUX-ARTS. UNE bateaux emportant les détachements des 1er, 8(, '12f' et 25e régiment d'infanterie se dirigeaient vers la côte. A dix heures dix, une immense acclamation parvenait de terre aux navires et se propageait de bâtiment en bâtiment, annonçant à toute l'escadre que l'armée américaine avait commencé à atterrir sur le sol cubain. Les dépêches de source américaines assurent que l'honneur d'avoir mis le premier le pied sur l'ile revient à un détachement du 8e régiment d'infanterie. L'opération s'est effectuée sans incident et sans pertes d'hommes. Dès que les premières troupes ont eu débarqué, elles ontformé leur camp sansincident. Un détachement de cavalerie cubaine, qui s'était tenu à couvert pendant le débarquement, surgit alors et fra-
a
GRAVURES
:
Coins de Belgique La fontaine de la place de la gare de Guillemin à Liège. — Un cheval, un chien, un homme s'abreuvent à la même fontaine — la fontaine egalitaire. Il y aune sorte de leçon dans cette pittoresque scène de mœurs encore bien qu'il soit permis de se demander si vraiment on boit tant d'eau que cela en Belgique passe pour le cheval et lechien, mais l'homme? Dans Cet heureux pays où
;
:
le
fleuve, où le rez-dechaussée de chaque maison est occupé par un estaminet, jamais désempli, la chose parait quelque
peuinvraisemblable. .Uaiselle
lournit le motif d'une jolie scène bien vue et bijn îciuue, et sjltii,d'avoir traverse Liege pour reconnaître la vérité du
il
jolicoin
que nous montre Kautfmann.
à
-
farocouleàplein
BONNE SURPRISE.
-
Tableau de
J.
M.
—
MARCOUX.
partant de New-York pour l'armée et la cérémonie à laquelle a donné lieu
remise aux marins du Carlos V du drapeau brodé par les dames de Cadix. L'équipage, sous les armes, était rangé sur le pont au pied du mât se tenait l'amiral commandant l'escadre, entouré des généraux de la province. L'amiral Camara, après la bénédiction du drapeau par l'aumônier du bord a hisse lui-même le pavillon au mât, salué par les salves d'artillerie, les sonneries de clairon, les roulements de tambours et les vivats émus etenthousiastes. La cérémonie s'est terminée sur ces patriotiques paroles prononcées au pied du drapeau par le commandant du cuirasse D. Jose Jimenez « Je jure, a-t-il dit, que ce drapeau ne sera amené la
:
Au château d'Ardenne. — Les membres de la Société des Guides avaient été conviés visiter, (Gravure de M. BAUDE.) mardi dernier,lechâteaud'Ardenne, situé dans la pittoresquecontrée de Belgique, célèbre par les merveilles de la grotte de Han et les charmes de la petite ville de Dinant, château que vient de transformer la Compagnie internationale des grands hôtels. Ce fut une excursion des plus gaies. A onze heures et demie, le train spécial quitte la le déjeuner est servi à midi en deux gare du Nord services. Toutes les tables sont fleuries de roses. Après le déjeuner, les conversations recommencent avec plus d'animation et l'on arrive à Dinant comme par enchantement, à cinq heures du soir. Temps superbe et très beau soleil. Toute la population de la ville et des environs est aux abords de la gare pour admirer les dix-sept coaches
à
:
onze français et six belges, qui, précédés de deux piqueurs en tenue à l'anglaise, se tiennent prêts dans un style parfait. Les invités parisiens, fraternisant avec les invités belges, s'empressent à couronner le haut des voitures et le défilé commence. A huit heures, tous les invités sont réunis au château d'Ardenne pour le diner, qui est servi par petites tables, fleuries à ravir, dans la vaste salle à manger et les pièces avoisinantes. le lendeLe soir feu d'artifice dans le parc féerique main visile aux grottes de Han. Et il fallait, il y a deux siècles, huit jours à Louis XIV pour aller de Versailles à Namur
;
-
!!!
.o.,
La remise du drapeau du régiment d'Algérie au Musée de l'armée. lieu dans la cour — Mercredi a eu des Invalides la remise du drapeau du régimentd'Algérie au Musée de l'armée. C'était en quelque sorte, sinon l'inauguration, qui a déjà eu lieu, du moins la consécration officielle de l'existence du Musée. Les titres d'honneur du régiment d'Algérie sont dans toutes les mémoires françaises. On sait qu'il comprenait trois bataillons le premier, formé par parties égales au moyen d'éléments empruntés au 1er et au 2e régiment de la légion étrangère le second, formé de même par les 1er et 2e tirailleurs; b 3e, tiré tout entier du 3e tirail-
:
;
leurs.
Composé d'hommes faits et de soldats éprouvés, le régiment d'Algérie ne tarda pas à apparaître dans une
;
évidente supériorité militaire par rapport aux jeunes il marchait à troupes de la colonne expéditionnaire
LE GÉNÉRAL ARNOUX CONDUISANT AU MUSÉE DE L'ARMÉE LE DRAPEAU DU RÉGIMENTALGÉRIEN.
l'avant-garde de la colonne volante et figurait le premier devant Tananarive. Ces éminents services, dit notre confrère du Temp, ont été rappelés en quelques mots par le général de division Chicoyneau de la Valette, qui commandait l'ensemble des troupes réunies dans la cour d'honneur des Invalides. Le drapeau apporté d'Algérie par une délégation spéciale de deux officiers et de deux sous-officiers avait été déposé, pour la nuit, dans l'hôtel du ministre de la guerre ce malin, le général de Torcy, chef du cabinet, le remettait de nouveau à l'officier porte-étendard et marchait lui-même devant l'escorte qui prenait, musique en tête, le chemin de l'hôtel des Invalides. Les drapeaux des corps de troupe de la garnison avaient été rassemblés dans la cour d'honneur, sur la ligne qui va du portail à la statue de l'empereur; ils faisaient face au Musée de l'armée; les colonels, ainsi qu'un officier de chaque régiment, se tenaient à cheval derrière ligne des drapeaux. Les soldats invalides, le dos tourné au Musée de l'armée, complétaient ce dis-
;
la
positif. Après la sonnerie au drapeau et la présentation des armes, après les paroles prononcées par le général de la Valette, le drapeau a passé des mains du général de Torcy, représentant du ministre de la guerre, aux mains du général Arnoux, gouverneur de l'Hôtel des Invalides. Un défilé en musique, contrarié un peu par les échos de la vieille cour, a fait passer devant lui les troupes d'escorte et s'incliner l'un après l'autre les drapeaux emportés dans ce défilé solennel. Les invalides formant alors la haie, le drapeau entre au Musée de l'armée, où le conservateur, l'adjoint du génie Amman, le place aussitôt dans la grande salle du rez-de-chaussée, vis-à-vis d'un drapeau du premier Empire, celui des grenadiers à pied de la garde royale (garde italienne). le drapeau d'AlCe n'est là que sa place provisoire gérie figurera plus tard dans la salle des Campagnes, laquelle rattachera les souvenirs de l'Empire à ceux de nos récentes expéditions coloniales, en passant par les campagnes d'Algérie, de Crimée, d'Italie, de Chine et par les tristes épisodes de 1870. Cette salle, presque entièrement organisée, n'attend que quelques inscriptions pour être ouverte définitivement au public. Nous aurons ensuite, dans la salle Louvois, l'installation d'une galerie relative à l'histoire des régiments d'infanterie; la salle d'Hautpoul deviendra la salle de cavalerie: l'artillerie, le génie et les différents services techniques occuperont la salle de la Tour d'Auvergne enfin, la salle d'Assas contiendra les souvenirs des anciennes gardes et des corps d'élite. En attendant la fin de ces arrangements, ce n'est pas un acte dépourvu de sens, croyons-nous, que celui par lequel le jeune étendard du régiment d'Algérie vient séjourner dans la salle de l'Empire et s'y frotter de vieille gloire; il indique que rien n'est rompu de nos belles traditions conquérantes et qu'il y a seulement déplacement vers les entreprises coloniales de cet espritguerrier auquel les guerres d'Europe offraient jadis un si large emploi.
;
;
LA RENOMMÉE, (1er
par
FALGUIÈRE.
Prix du Concours International d'Echecs du Monde Illustré. —
(SUSSE
frères, éditeurs.)
NEW-YORK. — LE
DÉPART DES VOLONTAIRES.
— (Dessin de notre correspondant, M. NADHERY.)
BUSSON.)
GEORGES
M.
de (Dessin
— HAX.
DE GROTTES
LES
POUR
MAIL-COACHES
DES DÉPART
— D'ARDENNE.
CIIATEAU
LE — BELGIQUE.
LA SEMAINE SCIENTIFIQUE
:
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notre figure 3, une coupe schématique il s'agit du moins ici de l'appareil de démonstration pour les Dewar
ET INDUSTRIELLE
.O.u.,'
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La science L'air liquide l'appareil de Cailletet les travaux de Wroblewsky et d'Olzewsky: les machines du professeur Dewar et du professeur Linde les nouvelles découvertes du professeur Ramsay sur la composition de l'air : trois gaz nouveaux. — Applications industrielles.
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:
LA SCIENCE
c'est l'entrée en scène de l'air liquide, début d'une révolution industrielle qui, depuis dix ans, est impatiemment attendue. Jusqu'en 1877, on avait vainement cherché à liquéfier par compression six gaz. C'étaient l'oxygène, l'hydrogène, l'azote, l'oxyde de carbons, le bioxyde d'azote et le formène : aussi les appelait-on permanents. La raison de ces insuccès était celle-ci pour liquéfier un gaz, il ne suffit pas de le comprimer vivement, il faut encore le refroidir au-dessous d'une certaine température que l'on appelle critique. Au-dessous de cette température, le gaz est une vapeur liquéfiable; au-dessus, il est un gaz perau-dessus de 31°, par exemple, le gaz acide manent carbonique résiste aux plus hautes compressions audessous de 31°, il est une vapeur qu'il est facile de liquéfier. En 1877, Cailletet et Pictet inaugurèrent la liquéfaction des gaz grâce aux refroidissements suffisamment intenses qu'ils surent produire par la détente. Il importe de rappeler le dispositif de l'appareil très simple de Cailletet. Le gaz à liquéfier est contenu dans un tube en verre épais dont la partie inférieure plonge dans une cuve en fonte à demi remplie de mercure h et dont la partie supérieure est entourée d'un manchon renfermant un mélange réfrigérant. Une pompe hydraulique, à levier, p, refoule de l'eau au-dessus du mercure de la cuve en fonte en enfonçant progressivementgrâce au volant v un piston plongeur on peut réaliser des pressims supérieures à 200 atmosphères. Le robinet à vis r sert à obtenir le refroidissement nécessaire par la détente c'est-à-dire grâce à l'augmentation subite du volume du gaz qui accompagne l'ouverture de ce robinet. C'est à ce moment qu'avec cet appareil on voit le tube à gaz se remplir d'un brouillard épais avec le bioxyde d'azote, le formène, l'oxyde de carbone et l'oxygène l'hydrogène et l'azote ne manifestent qu'une légère buée. En 1883, Wroblewsky et Olzewsky, en se servant également d'une pompe hydraulique et en outre du froid produit par l'évaporation de l'éthylène, obtinrent à l'état de liquides permanents l'oxygène, l'azote et l'oxyde de carbone en utilisant le froid produit par l'évaporation de l'oxygène et de l'azote liquides ils arrivèrent à liquéfier un peu d'hydrogène. Les problèmes scientifiques étaient résolus c'est au professeur Dewar, de Londres, qu'on doit les solutions pratiques qui, entre les mains du professeur Linde, de Munich, sont devenues industrielles l'air atmosphérique a été liquéfié à Londres en 1895 et, le 10 mai dernier, le professeur anglais a pu liquéfier des quantités notables
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une vieille connaissance, puis 1870 l'argon, puis à à — 182° l'oxygène classique, bientôt après, un résidu plus lourd, qu'en raison de sa discrétion le savant anglais appela krypton. Bien mieux et tout récemment on annonce qu'en distillant, toujours par fractions, l'argon liquide, Ramsay, en collaboration avec Travers, viennent de découvrir deux nouveaux le néon et le melargon. gaz Ces découvertes, si intéressantes qu'elles soient, céderont certainement en importance devant les applications industrielles de l'air liquide. L'air liquide est un merveilleux accumulateur d'énergie, bien plus pratique, à notre sens, que les accumulateurs électriques on l'appliquera sans doute à la diminution de la résistance des canalisations électriques et conséquemment à l'augmentation du rendement des installations de transports d'énergie électrique. On en parle déjà pour des explosifs nouveaux. Pour la préparation de l'ozone, si précieux et si peu utilisé encore, il est tout indiqué. Espérons que les industriels de notre pays ne seront pas les derniers à entrer dans ces applications nouvelles et fécondes à tous points de vue.
-
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Les difficultés de la harpe
Le grand événement à la fois scientifique et industriel,
-1920 l'azote,
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arpège et glissando : l'autoharpe ; virtuosité au bout de 20 minutes d'étude. — L'amplificateur télescopique de MM. Gaumont et Cie.
Les applications
d'abord à
Fig.2.—Leliquéfacteurd'airduprofesseurDewar.
: :
cours publics. Le cylindre de gauche est rempli d'air comprimé à 180 atmosphères le cylindre de droite renferme de la neige d'acide carbonique c'est dans ce cylindre que plonge le réfrigérateur composé de trois serpentins concentriques, de section très petite, capillaire. Le gaz à liquéfier sort du cylindre de gauche,
LES APPLICATIONS Le harpe, de l'avis unanime, est un merveilleux instrument; malheureusement difficile. La harpe actuelle
présente 47 cordes de longueur et de grosseur progressives, accordées sur les tons bémolisés ut b, ré b, mi b, fa b, sol D' la t>, si b; elle comprend six octaves et une quinte par un accrochement de chaque pédale à deux crans successifs, on arrive à bécarrer, puis à diézer chaque note dans toutes les octaves c'est le double mouvement de Sébastien Erard. L'arpège et le glissando sont les deux grandes ressources et aussi les deux maîtresses difficultés de l'instrument l'arpège, c'est l'exécution successive des notes d'un même accord le glissando, c'est le développement de l'arpège qui consiste à rencontrer successivement et à faire vibrer simultanément toutes les cordes de la harpe. On a cherché souvent à diminuer ces difficultés la maison Pleyel a fabriqué une harpe à deux plans de cordes qui supprime l'emploi des pédales de la harpe ordinaire. Nous figurons un instrument nouveau, l'autoharpe (M. Bertand. 19, rue de Hauteville, Paris),
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;
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(fig.
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Fig. 4. — L'autoharpe avec ses carions.
Fig. 3. — Coupe schématique du réfrigérateur Dewar.
: :
entre dans ce serpentin et circule de haut en bas et de bas enhaut puis, quand il est bien refroidi, on ouvre un robinet intérieur il y a détente brusque, refroidissement intense, liquéfaction. Une partie du gaz s'échappe en retraversant l'appareil : l'autre ruisselle en gouttes dans un récipient spécial, un VItcuum vessel, sorte de tube à deux parois dans l'intervalle desquelles on a faitle vide ce vide est un écran qui empèche le réchauffement trop rapide de l'air liquide. Les conséquences de ce maniement facile et de cette production économique de l'air liquide (on parle de 0 fr. 20 le kilo comme prix de revient) ne se sont pas fait attendre. Le découvreur de l'argon et de l'hélium, Sir William Ramsay, a eu l'idée bien naturelle de soumettre àla distillation fractionnée l'airliquide. Comme une vulgaire huile essentielle dont on isole les différents composants en la chauffant jusqu'à évaporation complète, l'air liquide lui a donné Fig.
:
qui, sans avoir ni la forme, ni les dimensions d'une harpe, en ale timbre et la sonorité elle possède des séries d'étouffoirs numérotés 1, 2, 3, 5, 7, 11 qui permettent de faire les arpèges dérivant de chaque note de la gamme il suffit de presser avec un doigt de la main gauche, comme le montre notre figure 5 sur le bouton de l'étouffoir convenable et de promener un doigt de la main
:
1.
Fig.
—
L'appareil Cailletet pour la liquéfaction des gaz.
d'hydrogène, 50 centimètres cubes dans une expérience. Notre figure 2 donne une vue d'ensemble de l'appareil
5. — Le
jeu de l'autoharpe (sans cartons).
;
KAUFFMANN.)
M.
de (Dessin
— LIÈGE.
A GUILLEMINS;
DES
GARE
LA DE PLACE
LA DE FONTAINE
LA — BELGIQUE.
DE COINS
:
tous ces millionnaires qu'il nous montre, je ne vois guère à envier que ceux qui donnent et qui consacrent leurs revenus colossaux à des œuvres de bienfaisance; tous les autres paraissent avoir perdu ce que Montaigne appelait le « sens de vivre et végéter semblables à ces Bouddhas tout en or qu'on voit dans les pagodes d'Indo-Chine. Trouvez-vous vraiment enviable par exemple le sort de cet enfant gâté de la fortune qui n'a plus qu'un seul plaisir celui de sortir dans une voiture qu'il conduit luimême d'un train d'ouragan, tandis que la foule, dans * l'attente de quelque casse-cou formidable, se tient à l'écart sur les trottoirs, suivant d'un œil intéressé ses chevaux lancés ventre à terre. Pour occuper les soixanteA signaler chez MM. L. Gaumont et Ce (57, rue Saintdix bêtes de ses écuries, il s'amuse à atteler une Roch), qui détiennent toujours le record dans le domaine demi-douzaine de chars à bancs qu'on amène la plage sur des nouveautés photographiques un amplificateur télésil les fait tourner en cercle, à une allure folle, au mioù 2 copique 18 X à deux rapports et à block-système lieu d'une multitude terrifiée de femmes et d'enfants. cet appareil présente comme les précédents à son sommais la police met un châssis avec intermédiaires permettant l'emploi Un pauvre diable serait enfermé à moins; X12 ; ne le tracasse pas à la moindre remontrance il quittedes phototypes négatifs 4, 5 X 6 6, 5 X 9; 9 et à sa base un châssis à rideau 18 X 24 amovible, con- rait la ville — dix millions de moins dans le commerce ceci entre en ligne tenant une glace sans tain sous laquelle on introduit, tous les ans, perte sèche — et dam gélatine contre glace, le papier au gélatino-bromure d'ar- de compte, de l'autre côté de l'Atlantique. Le fait n'est pas isolé une des millionnaires américaines, Mme Hetty Green ne paye pas d'impôts! Cette femme extraordinaire, unique au monde, trop riche, a trouvé le moyen, par sa richesse même, de faire capituler une ville comme Chicago : elle l'a raconté elle-même et voici comment elle s'y est prise J'avais, dit-elle, de l'argent dans cinq banques de « Chicago et jeleur dis à toutes que j'allais retirer mesfonds. Les banquiers s'entendirent. entre eux et allèrent trouver le percepteur « Savez-vous ce que vous allez faire? lui faire sortir de Chicago des « dirent-ils. Vous allez millions. Si vous croyez que c'est une « millions et des chose pour la ville, allez de l'avant mais vous « bonne chercher d'autres banques pour faire vos « aurez à « affaires. » Mme Green rit de bon cœur du succès de son stratagème et ajouta « Voilà qui a cloué le percepteur.Jamais il ne me réclama plus rien et j'ai laissé mes fonds Fig.6. — L'amplificateur télescopique. dans les banques. » Voilà comme on fait les bonnes maisons. Il est vrai get destiné à recevoir l'image agrandie mais il n'y a que Mme Green, qui ne possède que quatre cent cinquante le nouvel amplifica- millonsde francs, plus ni bonnettes, ni diaphragme comparaison da la senora estpauvre en teur opère les deux rapports d'agrandissement 2 et 3 avec Cousino qui vaut, elle, un milliard, et qui se trouve être la même ouverture d'un objectif puissant et cela autoelle habite ordinaimatiquement par simple traction ou pression sur une poi- la femme la plus riche du monde gnée et actionnement simultané d'un bouton. Nos figures rement Santiago et y mène un train que nous n'hésite6 a et 6 b représentent les positions respectives de l'amrons pas à qualifier de princier, n'ayant pas d'autre épiplificateur dans l'agrandissement linéaire double ou triple thète à notre service. Jugez-en son palais de Macul, du négatif. avec ses dépendances et ses jardins, s'étend des portes Ce modèle vient à son heure il répond bien à ce goût de Santiago jusqu'aux Cordillères elle y invita un jour de l'agiandissement qui fait chaque jour des progrès si les officiers de l'escadre américaine vingtaine une remarquables dans le monde des amateurs. d'entre eux acceptèrent elle livra toute la ville de Santiago à leur discrétion tous 103 magasins, restauDr SERVET DE BOXIÈRES. rants, théâtres furent avertis que toutes les dépenses faites par ces braves marins devaient être portées à son compte. Parfois elle met à la disposition de ses hôtes une ile et les y fait conduire par un des grands steamers qui composent sa flotte un jour elle fit aménager l'un de ses vaisseaux avec tout le luxe imaginable, Lt convia cinquante personnes à faire une excursion avec elle; on les millionnaires américains. embarqua un orchestre, la provision de Champagne Je sors ébloui, fasciné, et un peu attristé ainsi,de la aurait suffi à former une petite rivière. Le navire poussa lecture d'un livre récemment paru dans lequel l'auteur, jusqu'à la Terre de Feu où l'on aborda là, pendant une semaine, on sabla le Champagne, on mena grande chère, M. F.-E. Johanet, nousentr'ouvre la porte du Monde millionnaire américain. Il me semble que je viens de vivre on dansa dans les forêts vierges, la civilisation enfin fit un chapitre des Mille et une Nuits et je songeais malgré tout ce qu'elle put pour donner aux pays sauvages une idée de sa supériorité. moi à ce conte où Lafontaine met en scène un petit chien La senora Cousino est belle; elle a toujours refusé de qui n'a qu'à se secouer pour faire tomber de ses longues idée cependant que ce ne sont pas les oreilles les diamants, l'or et les pierreries. se marier. Quoi, vraiment, il y a au monde des gens si riches?. épouseurs qui ont fait défaut. Il existe des particuliers, qui, sans avoir aucune des Le prestige des titres de noblesse de la vieille et pruobligations qu'impose aux souverains l'origine de leur vre Europe exerce, d'ailleurs, sur les filles de la riche liste civile, peuvent dépenser, sans entamer leur capital, Amérique une fascination lien singulière : on sait que deux cent mille francs par jour Et si je notais qu'une bon nombre d'entre elles ont épousé des gentilshommes certaine mélancolie nous prend au récit de cesexistences français ou anglais. Lorsqu'une telle aubaine se présente fantastiques, c'est qu'on a l'impression très nette que c'est dans la société des Etats-Unis une joie générale il ces milliardaires ne sont pas heureux, ou que, du moins, semble à ces gens qui peuvent s'offrir tous leurs caprices, leur fortune ne contribue que dans une bien petite part que la noblesse, la vraie, reste la chose la plus enà leur bonheur. viable, cellequ'on ne saurait trop payer. Le mariage de Topfer donne aux touristes un bien sage conseil miss Vanderbilt avec le duc de Marlborough a causé nacelui de se munir pour le voyage de très peu d'argent et guère une extraordinaire émotion, émotion surexcitée par de beaucoup de bonne humeur. Le plaisir ne s'achète pas deux sentiments d'amétralement opposés, l'orgueil et le et celui qui ne l'emporte pas avec soi, risque de ne le dépit, le sentiment de l'honneur fait à l'or américain et rencontrer nulle part. Il en est sans doute de même pour celui subi par le dommage de son exportation à l'étranle voyage de la vie, car vraiment, après avoir lu le livre ger. Voici en quels termes, lorsque cette union fut décide M. Johanet, on se demande à quoi sert l'argent de dée, les journaux de New-York annoncèrent l'événe-
droite sur les cordes de l'instrument seules résonnent les notes de l'arpège. Bien mieux, le plus humble débutant et l'exécutant le plus ignorant de musique peuvent jouerde l'autoharpe. L'autoharpe est complétée par des cartons présentant les notes de musique en face des cordes qui les émettent et indiquant par une ligne brisée avec flèches la marche du morceau, par des chiffres l'étouffoir qui permet de faire l'arpège. Au bout de 20 minutes d'étude, vous êtes, parait-il. virtuose.
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ment aux foules anxieuses, on croirait lire le boniment d'une géante à la foire de Neuilly
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MissVANDERBILT Notre nouvelle duchesse. Ci-après tout ce qui concerne la jeune héritière qui va acquérir
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UN TITRE ÉTRANGER
AVEC LES MILLIONS DE VANDERRILT.
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Pas remarquableenquoi que cesoit mais une bonne moyenne de jeune fille américaine (!!!) Son âge, sa taille, comment elle s'habille, Ses talents, ses habitudes de vie Et son énorme fortune.
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VARIÉTÉ
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ans. Hauteur 5 pieds 6 pouces. Couleur de noirs. Couleur de ses yeux brun foncé. ses cheveux Sourcils : délicatement arqués. Nez: légèrement retroussé, 116 livres et demi. Pied : mince, cou-de-pied Poids arqué. Numéro des chaussures : 3. Longueur du pied 8 pouces et demi.Main délicate, doigts effilés. Numéro du gant: a 3/4.Longueur de main 6 pouces. Mesurede la taille 20 pouces. Longueur de la jupe 44 pouces. Visage : légèrement ovale. Teint olive très clair, joues roses. Menton pointu, signe de vivacité. Bouche petite et sanscaractère. Dents blanches et bien tenues. Lèvres: fortes et décrivant une courbe comme l'arc de Cupidon. Talents musique, peinture, langues. Talent principal aucun. Dot 10 millions de dollars. Fortune à revenir 5 millions de dollars. Oreilles petites et rapprochées de la tête. Tête : ronde et bien équilibrée. Goût spécial aucun. Couleur favorite rose. Sport de prédilection tennis. Exercice favori : bicycle. Ce que n'indiquait pas le Personal Description de cette héritière mais que les journaux les plus graves ne manquèrent pas d'annoncer, c'est que miss Vanderbilt vivait entourée d'une ménagerie formée de ses animaux de prédilection autruche, ibis, vautour, aigle, serpent. Le jour de son mariage il y avait dans l'église où se célébra la cérémonie pour cinq cent mille francs de fleurs Ce puffisme est loin, on le voit, des discrètes demiteintes dont se composaient jadis la politesse et le goût français; n'importe, il ya dans ces choses une outrance qui touche à la grandeur et ces Américains n'ont pas volé leur réputation «d'épateurs à laquelle ils tiennent comme à une gloire nationale. En ce genre, un bon type de millionnaire est Edward Drouin. En 1866, il était garçon épicier dans une maison de Philadelphie; il avait quinze ans; trois ans plus tard, il se lançait dans la spéculation des grains, entassait millions sur millions avec une rapidité sans exemple. Il habite aujourd'hui Atlantic City où il dépense dix millions par an. C'est un original son grand plaisir est de lutter avec un énorme bouc dont il se fait gloire d'enfoncer lescor nes puissantes dans le sol; il en a, d'ailleurs, enfoncé bien d'autres et il n'aime pas qn'on lui résiste. Un jour, dans une banque où il avait affaire, un employé manqua de politesse à son égard. Edward Drouin le jour même achetait toutes les actions de la maison et s'empressait e mettre l'employé à la porte. Une autre fois, en chemin de fer, il voulut faire arrêter le train à une station où il ne devait pas avoir d'arrêt. Le conducteur refusa. Furieuy, le millionnaire déclara que, rentré chez lui, il achèterait toutes les actions de cette ligne récalcitrante afin d'être le maître de s'arrêter où bon lui semble. Il se rendit en effet acquéreur de la majorité des actions, mais ne put obtenir la totalité, quelques porteurs ayant refusé de vendre les leurs. Un autre est célèbre par sa passion pour les diamants il en porte jusque sur les jarretières de ses chaussettes; partout où sur ses vêtements ou sa personne un diamant a pu se placer, le vide a été comblé tous les boutons de ses pantalons— ses inexpressibles — sont des diamants; le manche de ses parapluies étincelle les poignées de ses bicyclettes fulgurent au soleil. Pendant la nuit, même, ses chers joyaux dorment avec lui, dans les plis de son ajustement de nuit, tout un poème en soie, avec des peintures artistiques et d'une coupe semblable à la chemisette et au pantalon bouffant des houris. Et notez que tous ou presque tous, ont connu la misère la plupart se sont faits eux-mêmes et les commencements furent rudes par quelle magie ces fortunes co:
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lossales se sont-elles élevées en si peu d'années? Comment ces gens ont-ils gagné, sinon leur premier dollar, du moins leur premier million, le seul, dit-on, qui soit difficile à acquérir ? C'est le secret de ces pays d'Amérique où la vie est dans un perpétuel bouillonnement pour cent qui arrivent on ne nous dit pas combien de milliers sont restés en route et quelle doit être l'amertume de ceux-ci en considérant la chanee de ceux-là Oui, la chance mais aussi l'obstiné travail, le génie des affaires, la résolution, l'esprit aventureux, le courage. Quel plus bel exemple de labeur que la vie de Joseph Pulitzer? Il arriva à Saint-Louis il y a une trentaine d'années, inconnu, sans amis et sans argent: il se lit reporter d'un petit journal de reporter il devint rédacteur, de rédacteur éditeur, et d'éditeur, propriétaire du New-York World. Le journal tirait, en 1883, lorsqu'il en fit l'acquisition, il 35.000 exemplaires. Cinq ans plus tard le World tirait a 750.000 quotidiens de 16 pages et à 600.000 exemplaires hebdomadaires de 52 pages Ce phénomène de tirage, qui n'a fait que croître depuis dix ans, est accompli par un outillage de douze machines, dites octuples, qui impriment, gomment, coupent, plient, cousent le tout en une heure et dévorent quarante-deux tonnes de papier. M. Pulitzer met de coté dix millions par an. Est-il nécessaire d'apprendre aux lecteurs que tous les journalistes ne réalisent pas d'aussi importantes économies: quelques-uns même, assure-t-on, ont du mal à joindre les deux bouts. C'est pour ceux-là que nous citons l'exemple de M. Pulitzer: on a dit que le journalisme mène à tout, à condition d'en sortir celui-là y est resté et n'a pas en s'en plaindre: c'est un encouragement qu'il était bon de mettre sous les yeux de nos confrères. Mais, dix millions de rentes gagnés en faisant du journalisme. j'ai bien peur que ce soit là un fait unique, hélal;!
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Le carillon, c'est l'heure inattendue et folle, Que l'œil croit voir, vêtue en danseuse espagnole, Apparaitre soudain par le trou vif et clair Que ferait en s'ouvrant une porte de l'air.
En entendant le carillon de Saint-Germain-l'Auxerrois, Paris se rappellera les jours d'autrefois, car il y avait des carillons dans le vieux Paris. Il yen avait un fameux à l'Horloge du Marché-Neuf, dont la description a été faite par le sieur de Blainville. C'était entre la Seine et la Tour Saint-Jacques actuelle, à l'endroit où est le quai du Marché-Neuf
Elle vient, secouant sur les toits léthargiques Son tablier d'argent plein de notes magiques, Réveillant sans pitié les dormeurs ennuyeux, Sautant à petits pas comme un oiseau joyeux, Vibrant, ainsi qu'un dard qui tremble dans la cible, Par un frêle escalier de cristal invisible, Effarée et dansante, elle descend des cieux Et l'esprit, ce veilleur fait d'oreilles et d'yeux,
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Tandis qu'elle va, vient, monte et descend encore, Entend de marche en marche errer son pied sonore C'est le privilège du Nord. Le Midi ne connait pas cet art. Le premier carillon fut construit en 1487 Alost. Toutes les villes flamandes ont le leur, et c'est un grand attrait aujourd'hui pour le touriste. Il faut avoir couché à Bruges pour avoir éprouvé la singulière impression d'un recul dans les âges. Quand, pendant la nuit silencieuse, les cloches de la tour égrènent par l'air calme les perles grêles de leur chant. Partout, dans le Nord, chantent les carillons, comme le disait le poète flamand Auguste Massy
à
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Allègres et joyeux, dans les tours, les clochers, Les tours et les clochers des sveltes cathédrales, Et des hautains Stadhuis aux flèches ogivales Où veillent de^ guetteurs de nuit au lieu d'archers.
C'est un petit diable d'Enfer Qui fait sur des timbres de foiSonner les heures en musique. Il bat, pour imiter le More, Sur la clef de Gré, sol, ut Roulant des yeux de chatte en zut. On voit toujours à Berne quelque chose d'approchant, la Zeilglockenlhurm du xve siècle. Il y avait encore à Paris un carillon fameux, celui de la Samaritaine. Cette fontaine, qui a subsisté jusqu'en 1816, était une machine hydraulique construite sous Henri III et attachée à la seconde arche du Pont-Neuf, du côté du Louvre. La façade de ce petit édifice était dé-
Ils chantent à Louvain, ils chantent à Malines
Dunkerque, Dixmude, Audenarde, Tournay ; El dans Bruges et Gand, dans Arras et Courtray, Sonnent leurs rires clairs et leurs voix cristallines.
A
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Le carillon a ses grands jours. C'est quand, entre les
exécutions mécaniques, quelque fête donne lieu à une audition libre, offerte par le carillonneur jouant à volonté sur le clavier. Car tout carillon chante de deux façons ou bien par le déclanchement du mouvement d'horlogerie qui fait moavoir automatiquement le cyCARILLONS lindre, ou bien par la libre volonté et le caprice artistique du pianiste qui joue ce qui lui plait. A Chimay, dans cette ville gracieuse que rafraîchissent, Paris a son carillon, qui est installé dans la tour de les bois et les étangs de Virelles, je l'ai vu, ce pianiste Saint-Germain-l'Auxerrois. C'est un très ancien projet du clocher. C'est à voir. Le clavier est une double rangée qu'on a réalisé, car on en parlait déjà dans les journaux de grosses chevilles en haut, pour la partie de dessus de 1865. A vrai dire, Paris ne s'en apercevra guère. Le en bas, pour la basse. L'artiste tape à coups de poings bruit des voitures couvrira le son des cloches. Leur sur les chevilles supérieures, à coups de pieds sur celles musique n'enchantera que les indigènes du quartier, la du bas. nuit, quand tout repose. Il se met en bras de chemise, les manches retroussées. Il y a une grande poésie dans ce chant des carillons. Quand il a fait pendant une heure ce pénible exercice de 11 est probable qu'elle vient surtout des souvenirs loindéclanchements des cloches, il fond en sueur et il rentre tains que la chose évoque, car, en soi, ce jeu est assez vite se coucher. Ce métier de tapin aérien est terrible. ordinaire. Mais le seul mot de carillon reporte l'esprit Il joue quoi ? Il y a de la musique écrite pour clavier vers un temps si poétiquement estompé par l'éloignement de cloches. Les pages les plus célèbres sont celles de du moyen âge, qu'il suscite des images pittoresques de Potthof d'Amsterdam. Le plus souvent, le carillonneur lourds beffrois à jacquemart, surplombant des cités an- improvise. C'est un artiste à poigne, mais un artiste. J'ai tiques aux rues étroites peuplées de varlets en capes, de entendu ainsi dans ces cités flamandes des mélodies charmantes. Il faut pourtant convenir que l'instrument gens d'armes et de commères en bavolet. Ce sont les visions qui passent dans les vers du poete est imparfait et, au total, populaire. La grande imperdouaisienPotez, rêvant, aux belles dames d'antan: fection est daiii la continuité de la résonance de chaque note. La prolongation des sons jette de la confusion dlIs l'harmonie. Chaque cloche a sa sonorité spéciale, cltous Et lorsque se montraient ces beautés souveraines les iions ne sont pas d'une force égale. Au milieu d'un Que rehaussait l'éclair des joyaux aveuglants, Leurs grands yeux, leurs cheveux d'or sombre et leurs br s dessin mélodique, une note éclate tout à coup avec une [blancs force déplacée, et sa sonorité persistante efface les Rendaient les rois pensifs, et jalouses les reines. quelques notes suivantes. C'est comme un pâté dans une ligne d'écriture. J.-J. Rousseau disait, dans ,on Dictionnaire de muJ'évoque, cependant qu'au bord des vieux canaux sique : Le carillon du soir descend en cascatelles fait plutôt le carillon pour les cloches De cristal et d'argent sur les pas-de-moineaux, « Comme on que les cloches pour le carillon, l'on n'y fait entrer qu'autant de sons divers qu'il y a de cloches. il faut obLeurs corps harmonieux frémissants de dentelles. server de plus, que tous leurs sons ayant quelque perEt leurs doigts fuselés que chargeaient les anneaux, manence, chacun de ceux qu'on frappe doit faire harEt le charme effacé de leurs grâces mortelles. monie avec celui qui le précède et avec celui qui le suit; assujettissement qui, dans un mouvement gai, doit Car les carillons ont leurs poètes, et je n'en sache pas s'étendre à toute une mesure et même au delà, afin que de plus grand que Victor Hugo, écrivant ces beaux vers les sons qui durent ensemble ne dissonent point à l'oreille. Il y a beaucoup d'autres observations à faire sur les vitraux d'une salle flamande pour composer un bon carillon, et qui rendent ce travail plus pénible que satisfaisant car c'est toujours une solte J'aime carillon dans tes cités antiques, musique que celle des cloches, quand même tous les O vieux pays, gardien de tes mœurs domestiques. sons en seraient exactement justes ce qui n'arrive jaNoble Flandre, où le Nord se réchauffe engourdi mais. ) Au soleil de Castille et s'accouple au Midi !
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G. LFNOTRE.
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Joignant la boucherie est un petit horloge artificiel, qui, par le moyen de certaines petites sonnettes, joue quelques hymnes et autres airs. Sept ou huit personnages de relief passent à mesure que les clochettes sonnent, et le dernier ferme la porte. Deux autres figures qui sont aux deux côtés du petit timbre, frappent les heures avec un marteau. Les badauds s'arrêtent, souvent pour entendre la sonnerie. « Voilà au juste ce que c'était que le carillon parisien du Pont-Neuf. Claude Le Petit, dans sa Chronique scandaleuse, en «
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corée par un groupe de deux figures représentant le Christ et la Samaritaine auprès du puits de Jacob d'où jaillissait une fontaine. Au dessus, était un carillon qui enchantait Claude Le Petit
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Que cette eau sous ce pavillon, Qui danse au son du carillon
Fait un agréable spectacle
dernier, l'horloger Romilly avait fait un célèbre carillon consonant à neuf timbres. Pour ce qui concerne l'orchestre de bronze de SaintGermain-l'Auxerrois, ce carillon a été fait en 1878 il ; avait alors été installé dans la vieille tour construite par Ballu. Il carillonnait quatre fois par jour. Mais il fut mal les cloches se faussèrent la poussière entretenu enles crassa rouages on oublia le carillon qu'aucune musique ne rappelait plus. C'est M. Auguste Chapuis, professeur d'harmonie au Conservatoire, et M. Chateau, horloger, qui ont remis en état et enrichi d'harmonies nouvelles, le système des trente-huit cloches rouillées. C'est ainsi que M. Chapuis a composé spécialement pour elles, la Marche de Turenne de Lulli, le Tambourin de Rameau, et une vieille chanson française, que taperont cent cinquante-deux marteaux. L'ut grave est donné par le maître bourdon, une masse Au siècle
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de bronze de deux mille kilos. Au demeurant, ce genre de musique n'est pas le monopole de l'Europe. A la station de chemins de fer qui précède les chutes de Niagara, et qui est la ville de Buffalo, il y a dans le clocher de la cathédrale un ca-
rillon compliqué. Il y en a même un aux Iles Philippines. Dampier l'a vu et décrit. Il compte seize cloches. Le P. Angot en a signalé demêmeenChine, indépendamment des carillon; que font au vent les clochettes et les sonnettes qui pendent aux angles et aux corniches des tours en étages. Mais ce n'est plus le vrai, le touchant carillon des Flandres qui fit rêver Hugo et pleurer Lamartine quand il prêtait l'oreille à SJS chants argentins
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Du pieux carillon les lointaines volées Courent en bondissant à travers les vallées.
Elles vont courir à présent, à peine perçues, audessus des tramways à vapeur, et il sera difficile que cela soit fort poétique.
Lto
CLARETIE.
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MADEMOISELLE BASOCHE NOUVELLE
de raviver son feu — tout cela pour sacrifier aux idées de Mme Guillot, qui avait voulu élever sa fille comme un garçon, lui faire passer son baccalauréat et suivre les cours de l'Ecole de droit. Ah! elle lui en avait coûté, des billets de cent francs, cette petite Hélène! Et il était heureux qu'une bonne demande en mariage vînt marquer l'épilogue de toutes ces aberrations Comment aurait-elle fait, la malheureuse, pour diriger elle-même un ménage, avec les idées futiles qu'on lui avait inculquées ? Huit heuressonnèrent. M. Guillot s'inquiéta. Si sa femme et sa fille avaient été victimes d'un accident Il prit sa bougie, parcourut la maison, monta dans les chambres, descendit à la cuisine. Et comme rien n'y paraissait préparé en vue du dîner, il imagina de remplir d'eau une marmite — au risque de s'éclabousser — et de la mettre à bouillir. Cela avancerait
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Illustrations de Parys. 1
Ayant quitté le Ministère plus tard que de coutume, M. Guillot n'avait pu prendre, ce soir-là, que le train de sept heures; et la demie sonnait, quand il descendit à la gare de Courbevoie, pour rentrer chez lui. 11 se hâta. Sa femme et sa fille devaient commencer s'impatienter. Il n'aimait, pas a les faire attendre; et, son portefeuille sous le bras, pressa le pas, bien qu'à la vérité il apportât, avec lui l'excuse de son retard. Quand il aurait appris, en effet, à Mme Guillot que, dans le courant de la journée, un ami, M. Delattre, était venu à son bureau pour lui demander la main de sa fille, il supposait qu'elle lui pardonnerait d'avoir manqué son train habituel Lui-même s'était senti tellement flatté de cette démarche, bien qu'elle ne fût, paraît-il, que le prélude de la demande ofricielle qu'il en restait encore tout ému, et qu'il lui tardait de faire partager sa joie. Et cette impression se compliquait d'un peu d'orgueil. Qui lui aurait dit, quand il était simple agent du ministère des finances en province, qu'un jour, sa fille pourrait être demandée en mariage par le fils d'un conservateur des hypothèques, qui gagnait quarante mille francs par an? Il est vrai que, depuis lors, il avait avancé; que sa qualité de chef de bureau à l'Administration centrale faisaitmaintenant rayonner surlui et sur sa famille une considération dont il était fier et, pressé de rapporter cette bonne nouvelle, il allait rentrer chez lui, quand il se heurta contre la grille close. Un étonnement lui érigea le buste. Il regarda. Pas de lumière aux fenêtres. Alors, il tira sa clé,traversa le jardinet, et, s'étant avancé jusqu'au pied de l'escalier, cria — Vous n'êtes donc pas là? Sa voix n'eut pas d'écho Ces dames avaient dû aller à Paris. Quoi faire? des visites sans doute; à moins qu'elles ne fussent allées au Bon Marché ou au Louvre pour une exposition de blanc, dont il croyait se souvenir qu'elles lui avaient parlé. Mais comment n'étaient-elles pas encore de
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d'autant
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C'est égal en être réduit à faire la cuisine, cela lui parut raide En attendant les retardataires, son hahit de maison endossé, il tira de son portefeuille des dossiers, qu'il
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Il répéta
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d'où vous venez à pareille heure ? s'écria Hélène en — Mais du congrès féministe relevant vivement sa voilette, et en démasquant son visage de jolie blonde évaporée. Pas plus malin que ca o Du congrès fém. ? — Tu l'as dit! M. Guillot parut désemparé, du coup. donc aujourd'hui? — Comment! c'était papa!. exclama sa tille en lui — Oh! voyons éclatant de rire au nez. Et elle s'écria Ah flûte, alors Eh bien, qu'est-ce que tu veux, mon enfant?. -je l'avais oublié.Voilàtout Voyons. voyons. Achille implora à son tour Mm0 Guillot. Il y a quinze jours que nous en par—
Oui
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lons!.
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Il reprit, froissé de l'irrévérence de sa fille — Et alors, le congrès féministe a fini à huit heures du soir? — Du tout. Mais, pour préciser, à sept heures et J'étais la dernière inscrite, et, à sept quart, juste
!.
heures, je parlais encore : — ce qui te prouve que nous n'avons pas perdu de
!
temps.
Cette fois, ce fut au tour du chef de bureau d'écarquiller des yeux ahuris. Il lança, suffoqué par l'invraisemblance de la nouvelle — Tu as parlé, toi, au congrès féministe? Mme Guillot voulut répondre et, tout en se débarrassant de son chapeau, dont les brides lui donnaient chaud Oui, mon ami s'écria-t-elle d'une voix victorieuse. Et je te jure que si tu l'avais enten-
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!Hélène interrompit
!.
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Non, mais, sans blague, la salle a été épatante Sa mère surenchérit — Un succès fou, mon
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Guillot, lui, n'en revenait pas encore. Il en M.
restait toutbête. Etcomme si sa femme n'eût plus pu contenir la poussée de joie vaniteuse qui lui gonflait les veines, elle pour-
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suivit — En moins d'un quart
d'heure, interrompue quatre fois par les applaudissements ; les félicitations de la présidente, et une ovation à la sorVoilà ce qui nous tie a retardées. Maintenant, lu comprendras peut être que cela ait flatté l'orgueil d'une mère, et que cette mère ait hésité à abréger le triomphe de sa fille
!.
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avait rapportés, et voulut se mettre à travailler. Mais non. Il n'avait pas l'esprit assez calme pour rechercher des origines de propriété, vérifier des pièces de service. A tout moment, il se levait, allait ouvrir la grille en essayant de voir si personne ne venait. retour? Très tourmenté, maintenant, il se demandait s'il Il se perdit en conjectures. n'allait pas remettre son pardessus et son chapeau Pourtant, il finit par déposer à tâtons son porte- pour retourner à Paris. Et, presque au même instant, feuille dans la salle à manger, où la cheminée s'indi il entendit un bruit de pas et reconnut la voix de quait, dans l'obscurité, par la lueur mourante de sa Mme Guillot et celle d'Hélène. braise chercha les allumettes en se heurtant aux Il se sentit rassuré. Mais une irritation lui resta. meubles et se donna de la lumière. D'autant plus qu'à les entendre causer et rire, ces Ainsi, il était près de huit heures; et le couvert dames ne paraissaient pas avoir conscience de l'heure, n'était pas mis. A quelle heure allait-on dîner? ni des transes provoquées par leur absence. Sa surprise se doubla, peu à peu, d'une révolte D'un pas résolu, il alla les attendre au seuil du vesd'impatience. Etant seul, il exhala sa mauvaise hu- tibule et quand elles y furent arrivées fulmina-t-il,les bras croisés, je voudrais Ah! çà, meur. Et, tout en accrochant d'un geste brusque son — de l'antibien savoir d'où vous pouvez venir à pareille heure? chapeau et son pardessus au portemanteau La vivacité de l'apostrophe coupa court à leur verchambre, il finit par trouver bête le rôle auquel il en était réduit, obligé, malgré les 8,000 francs d'appoin- biage. Elles écarquillèrent sur lui leur stupéfaction. tements qu'il gagnait au Ministère, de se passer de venons?. sursauta Mme Guillot; lu domestique, de vivre comme les petites gens, avec — D'où nous une simple femme de ménage, d'allumer sa lampe, nous demandes d'où nous venons
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pour venir allumer le feu sous le fricot!. La jeune oratrice, de son côté, souligna d'un méprisant haussement d'épaules la remarque de sa mère. M. Guillot s'effondrait de plus en plus sous la surprise. Il hasarda quoi a-t-elle parlé'?.. — El, sur Hélène répondit — Sur les avantages du célibat et l'esclavage du lien conjugal pour la femme ! Elle ajouta, comme si elle eut récité une leçon montré d'abord, au point de vue libertaire, — J'ai le côté chevaleresque et noble de l'indépendance fémil'inégalité flagrante et absurde créée par le nine législateur dans la situation des époux au préjudice de la femme — alors qu'en réalité, elle est, logiquement, l'égale de l'homme; et enfin, l'asservissement dégradant que le mariage fait peser sur
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dernière partie, conclut sa mère, possédant son sujet à merveille, elle a été tout simplement admirable; tu entends, Achille admirable — Et dans cette
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défendre une fois.de plus des théories 'que son mari semblait si peu fait pour comprendre, elle partit en haussant les épaules d'un air de pitié. Et comme elle arrivait au palier du premier étage : La nappe est dans le tiroir du buffet, mon ami ! -s'écria-t-elle; et puisque tu es si pressé de dîner, tu m'obligerais en mettant le couvert; cela nous avancerait un peu. Il
Pendant toute la première partie du repas, M.Guillot resta muet, mangeant peu et ne se versant à boire que de l'eau, comme il avait coutume de le faire lorsqu'il était de mauvaise humeur, ou simplement préoccupé. Car, ce soir-là, son état d'esprit participait de ces deux dispositions. L'audace d'Hélène l'avait outré, mis hors de lui et il y avait peut-être dans son exaspération moins d'indignation que de stupeur mais il ne pouvait se remettre de la commotion qu'il venait d'éprouver. Avait-on idéed'une jeune fille de dix-huit ans,— une gamine, — allant se mettre en avant dans un congrès féministe et pérorant sur l'esclavage du lien conjugal, précisément le jour où elle était demandée en mariage ? Et moi, pensait M. Guillot, qui me faisais une fête de rapporter la nouvelle, de raconter la démarche de M. Delaltre ! Cela tombait bien Que chez elle, dans l'intimité, Hélène s'amusât à dire qu'elle ne se marierait jumais; qu'elle allertàt même de se donner des allures d'originalité et d'indépendance, cela n'avait qu'une importance relative, à la condition que ces petites fanfaronnades ne franchissent point les limites d'un cercle étroit. Tout en ayant l'air de s'élever bruyamment contre de pareilles tendances, M. Guillot était resté bien persuadé que sa fille en reviendrait ; qu'elle sacrifiait momentanément à une mode, à une maladie de l'époque; et que le jour où un bon parti se présenterait, elle enverrait promener le féminisme, l'Ecole de Droit, et toutes ces plaisanteries plus ou moins ridicules, pour devenir une bonne petite bourgeoise, qui adorerait son mari, dorloterait ses marmots et aurait les idées de tout le monde Il n'était pourtant pas exigeant, ce bon M. Guillot ! Et certainement, s'il n'y avait eu que lui pour élever Hélène, la jeune excentrique n'aurait pas versé longtemps dans ce travers Oui, mais ils étaient deux. L'autorité de MnieGuillot avait même un tel poids, qu'en comparaison de la sienne, celle de son mari ne pesait pas lourd dans la balance du ménage. Et vraiment, elle était bien heureuse, cette chère Mme Guillot, d'avoir pu se mettre tout de suite sur ce pied-là, et acquérir ainsi un peu d'influence sur sa tille! Sans quoi, elle aurait bien voulu savoir ce qu'elle serait devenue, cette enfant, si elle avait consenti à écouter son père — l'homme le plus honnête de la terre, sans doute; mais si en retard sur son époque, si arriéré!. Quand on pense qu'il s'obstinait à ne pas vouloir lui laisser passer ses examens pour lebrevet supérieur, sous prétexte que ses diplômes ne lui serviraient à rien. Et lorsqu'il s'était agi de faire commencer à Hélène ses études latines! Il avait fallu l'entendre! Comme si aujourd'hui, une jeune tille sans fortune et habituée cependant à tenir un certain rang dans la société, pouvait s'en sortir autrement qu'en adoptant une carrière libérale? Non, vous savez, ce bon M. Guillot était d'une canIl n'est pas Que voulez-vous deur déconcertante donné à tout le monde d'être un esprit supérieur, ni même d'avoir du jugement. Le génie est peut-être une maladie, mais elle n'est pas contagieuse ! Car si ce brave homme avait eu seulement du discernement, sa femme se seraitchargée de lui faire entendre raison. Mais est-ce qu'elle avait jamais pu raisonner avec lui? Un homme qui ne connaissait rien en dehors de son administration, qui n'était jamais sorti de chez lui, qui n'avait rien lu, qui s'était fait tout seul,
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doux paternel, il faut peine, la Aussi, mon pour — que je t'embrasse Ce disant, Hélène sauta au cou de son père. Et mais sans enthouM. (Juillet lui rendit son baiser siasme, el presque machinalement. repartit la jeune conleOh ! c'est tout rencière avec une petite moue, qui chiflonna délicieusement son minois rose voilà tout le bonheur que te cause le succès de ta fille?. Je ne dis pas cela Mme Guillot observa avec amertume Et tu nous en veux parce que nous rentrons tard, Oh et que le diner n'est pas prêt mon Dieu! ce Une omelette, le reste du rôti ne sera pas si long d'hier et la salade. — Je me soucie bien du dîner
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Alors, quoi Hélène se tourna vers sa mère et, les yeux dans les siens, s'écria avec une nuance de dépit — Quand je te disais que papa m'aurait fait cette tète-là je te fais cette tète-là dit sévè— Eh bien, oui rement M. Guillot, de plus en plus choqué, en se mettant à circuler dans la salle à manger. Et tandis qu'Hélène, après une brusque volte-face, se disposait à monter pour aller ôter son vêtement et son chapeau, sa mère déclara : — Décidément, tu n'y entends rien. J'aime autant te le dire tout de suite. quand on n'abonde pas — Ah! naturellement dans vos idées, on n'y entend jamais rien. Mme Guillot allait riposter. Mais jugeant inutile de —
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Guillot pouvait dire qu'il lui en avait fallu de la patience, avec lui Et qu'il avait eu de la chance, de l'épouser! Mon Dieu! peut-être pas sous le rapport de la fortune; car elle reconnaissait qu'elle ne lui avait rien apporté. Mais l'intelligence, la distinction, les manières, l'érudition comptent bien pour quelque chose, j'imagine? Avec cela, un assez joli talent sur le piano, et, par exemple, une nature artiste! Ah
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Ah! qu'elle était artiste Ainsi, la première fois qu'elle avait entendu un opéra, la musique lui avait fait tant d'effet, qu'elle avait failli s'évanouir. Et son mari avait eu beau lu murmurer de la bouche à l'oreille « Tiens-toi, Adele!. Je t'en prie. Neprends pas ces airs penchés!. On nous regarde!. » Elle n'avait pas pu maîtriser ses nerfs. C'était plus fort qu'elle. Aussi quand la musique allemande avait commencé à devenir à la mode, je n'ai pas besoin de vous dire si les syncopes se multiplièrent! En peinture, c'était exactement la même chose, avec cette différence, cependant, que, comme en général, elle la contemplait debout, l'enthousiasme n'allait pas jusqu'à l'évanouissement. Mais elle possédait ce sentiment de la couleur qui fait découvrir des choses étonnantes là où souvent les autres — les bourgeois sans doute — ne voient rien. Affaire de tempérament. Elle aperçut, un jour, au Salon du Champ-de-Mars, une feuille de papier blanc, par laquelle le peintre — un simplificateur évidemment — avait voulu donner l'impression d'une « première communion par un temps de neige» et elle sut si bien se pénétrer de l'idée de l'artiste, s'identifieravec lui, qu'elle « dilinguait parfaitement — jusqu'à pouvoir les compter —les jeunes communiantes!
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PAULBONHOMME. (A
course du prix Aquilon et a laissé le vieux cheval à une demi-longueur. Casimir a fini troisième à deux lonparmi les non placés, Flavert s'est bien comgueurs porté. Le prix Surcouf est revenu à Gazon le cheval portait le gros poids du handicap il a littéralement joué avec ses adversaires. Il était monté par Collier qui venait de subir une passe malheureuse et a battu le favori Météore. Jehan de Saintré troisième précédait Savoyard, Folâtre et Laruns ; ce dernier a été à peu près mis hors de course par une grosse faute à la rivière des tribunes.
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ARCHIDUC.
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rien n'est curieux comme le livre de Martial Hémon dont le talent vient de se révéler dans un livre intitulé L'inutile Vertu, qui met aux prises l'intransigeance réciproque d'un religieux catholique et celle d'un magistrat protestant. Entre ces deux étaux, une âme délicieuse de jeune fille s'écrase, étouffée. Ce livre court et passionné, est précédé d'une éloquente et remarquable préface par F. de Nion. (Librairie Ollendorff.)
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Jean Ajalbert publie aujourd'hui un volume nouCelles qui passent, que tout le monde emportera veau pour lire à la campagne. Toutes les rares qualités du vigoureux écrivain se retrouvent ici en des pages émouvantes, vivantes, où s'évoquent des types d'humanité inoubliables. (Même librairie.) M.
BIBLIOGRAPHIE *
*¥ Chez Calmann-Lévy viennent de paraître trois volumes où l'intérêt de l'action le dispute à l'étude du cœur humain et qui charmeront sans nul doute les amateurs de fine psychologie autant que les personnes éprises de drames passionnels.Ames recluses, de Raymond Aynard; Sublime mensonge, de ylme Lestut, et VAmour est un pf! hé, de Mme Lecomte du Nouy, sont des ouvrages entre lesquels les lecteurs n'auront que l'embarras du choix pour occuper les loisirs de l'été.
douloureuse est une œuvre passionnante et forte, pleine de vérité, de sentiment et de hautes pensées, où l'intérêt ne faiblit pas un instant, et où l'on retrouve dans tout leur développement l'élégance de la forme,l'élévation etla nouveauté des idées, la conscience dans l'élude qui distinguent M. Claude Sénéchal. (Victor Havard, éditeur.) Vuie
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suivre.) par Adolphe Aderer. Entre le roman dogmatique oùles écrivains contemporains veulent faire entrer bon gré mal gré, toutes les connaissances humaines, et la « nouvelle » courte, qui n'est, le plus souvent, qu'un fait-divers agrandi, il y a place encore, sans doute, pour la nouvelle développée et soignée, telle que la comprenaient les maitres dans l'art d'écrire. Ceux qui s'efforcent de maintenir dans notre littérature ce genre, beaucoup plus national que. l'OpéraComique, doivent être encouragés par la critique attentive. C'est pourquoi nous sommes heureux de saluer le succès du nouveau volume que vient de publier, sous le titre Le Vœu, M. Adolphe Aderer, l'auteur d'oeuvres nombreuses, applaudies au théâtre. M. Aderer, dans ses petits romans émouvants, évoque des mondes variés, où évoluent des personnages curieux et intéressants. Tout le monde peut lire Le Vœu — qualité rare de nos jours— et cela sans que l'auteur — dont l'écriture est sobre et ferme — ait rien sacrifié de la tenue littéraire de son ouvrage. (Même librairie.) Le Vœu,
Une fête d'un cachet artistique très original aura lieu le samedi 2 juillet, en matinée, au Trocadéro, au profit du monument de la tragédienne Hippolyte Clairon et sous la présidence d'honneur de M.Jules Claretie.
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Cette fête, purement XVIIIe siècle, sera une véritable évocation de tous les arts du théâtre Tragédie, Comédie, Chant (opéra et chansons), Poésie, Musique et Danse, au temps des pelits-maîtres et des marquises à paniers. La Comédie-Française y donnera des fragments de Zaïre et du Barbier de Séville, des scènes, des poèmes des artistes de l'Opéra et des poésies du siècle galant Comique chanteront des morceaux des plus gracieux opéras de Mozart et de Grétry et les plus fines chansons de l'abbé de Voisenon. On y entendra du clavecin, de la viola di gamba, de la harpe. On y verra des danses du temps passé gavottes et menuets — exécutées en costumes par les premiers artistes de l'Opéra. Une cérémonie dans le style de l'époque, celle du couronnement de la Tragédienne, terminera la matinée. Les vers enthousiastes de Voltaire à Clairon seront dits par les artistes du Théâtre-Français. On trouvera tous les détails de cette jolie fète dans un délicieux programme illustré par Albert Guillaume et M.-G. Lami, et qui sera vendu dans la salle par quinze des plus jolies ballerines de l'Opéra.
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vérité, de tendresse émue et de sanglots, c'est L'Amour est mon péché,.. par l'auteur d'Amitié amoureuse. Un type de femme élégante et mondaine s'y dessine, avec des recherches d'idées et de sentiments complexes qui en font une figure bien attrayante et surtout bien lui maine. Ce « journal qu'on nous livre a un caractère d'authenticité de fond et de forme qui le rend très curieux, très intéressant, à cause du soulle intellectuel qui vivifie et mouvementé ces pages d'amour. (Même librairie.' Un livre de
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Chronique des Courses
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COCl\SES AU BOIS DE BOULOGNE
La journée a été mauvaise au point de vue du temps, mais excellente au point de vue mondain et sportif. Il y avait beaucoup d'élégantes mondaines et les champs ont été assez fournis. Vaucouleurs est tombé à la rivière des tribunes, obstacle qu'il affrontait pour la première fois dans le prix de la Seine. Sa chute a permis à Préfet de faire walk-over. Le poulain de M. Faider aura été vraiment heureux, car il ne devait pas plus battre Yaucoulcitri dimanche qu'Engoulevent le jeudi précédent. Quatre chevaux ont disputé le steeple-chase de le favori Ardent 11, 15,000francs, prixSaint-Sauveur très éprouvé par sa rude campagne cette année, a sucle poulain porcombé contre Edouard III et Donaver tait, il est vrai, le gros poids de 71 kilos, mais ce qu'il y a d'inquiétant dans sa défaite est qu'il a dérobé entre les deux derniers obstacles comme un animal excédé par les exigences de courses répétées. L'étoile du baron Finot, qui avait pâli dans les deux steeple-chases du programme a retrouvé son éclat dans les courses de haies. Une pouliche encore inédite, Voleuse, demi-sœur de Ardent, s'est adjugé sans lutte leprix de la Pépinière elle a battu Louli et liadès. Les deux autres partants Khiva et Vibraye sont tombés. C(/'ltj.WI a pu prendre Janval de vitesse sur la fin de
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Dans l'étude que notre collaborateur Auguste Germain
consacre à Albert Brasseur, le lecteur trouvera outre une rapide notice sur les comiques du siècle dernier, la façon dont s'habillent et se griment, jouent et chantent les artistes modernes. L'auteur nous conduit à travers les coulisses des théâtres, il nous fait assister aux répétitions et aux premières, et connaître les mille dessous d'une représentation. Ce volume où abondent les anecdotes et les souvenirs, est illustré d'un très grand nombre de photogrjphies et de dessins d'une fantaisie étourdissante. Il aura auprès du public, grâce à la gaieté et à la joie qui se dégagent des pages, un succès égala celui qu'Albert Brasseur remporte, chaque soir, auprès des spectateurs des Variétés. (Juven, éditeur.) *
** L'Annuaire des Chiteaux de 1898-1899 vient de paraitre. La nouvelle édition, revue et corrigée avec le plus grand soin, renferme de nombreuses améliorations. En dehors des adresses des 40,000 châtelains de France, classées d'abord par ordre alphabétique et ensuite par départements et par bureaux de poste, on y trouve envir.n :.J,OOO notices historiques et près de 250 gravures sur bois des châteaux offrant, au point de vue architectural, le plus d'intérêt. Ce recueil, qui, aujourd'hui, a sa place marquée dans tous les salons de l'aristocratie, est un beau volume de 1,300 pages et du prix de 25 francs. (A. La Fare, éditeur, 55,Chaussée-d'Antin.)
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En pays bourbonnais, Gilbert Stenger Sous ce titre publie une suite de nouvelles tirées des mœurs et des usages de ce beau pays si peu connu et si peu mis à contribution par les romanciers contemporains. Le volume est précédé d'un portrait gravé par Marcellin Desboutin. (Havard fils, éditeur.)
l'OCLUIO Une ligue, dit-on, se forme en Amérique Pour que nos fins produits perdent ce débouché. Nous en conclurons donc qu'ils ont le nez bouché, Si de l'exquis Congo ils cessent la pratique.
La baronne Staffe, l'éducatrice de la femme, s'adresse dans son nouvel ouvrage Spolié aux jeunes filles sérieuses' qui se plaignent d'avoir peu de chose à lire en fait d'oeu-
vres d'imagination. C'estle premier ouvrage d'une bibliotheque d'œuvres où la vie n'est pas déformée à plaisir, où elle apparait dans sa vérité, tout en éloignant soigneusement les tableaux pouvant blesser le sens de l'idéal qui doit rester vivace dans le cœur de la femme. (Même librairie.) S<cur Marthe méprise les amours vulgaires et incarne sa passion troublante, avec ses emballements et ses vertiges qui finissent par la mener au couvent-refuge de son amour sans fin.A côté d'elle, Frédéric, bon garçon, très accueillant, très indulgent, représente bien le jouisseur de notre temps, toujours en quête de sensations nouvelles.Le style ferme et bien nourri de cette œuvre pensée plutôt qu'habilement écrite fera pardonner ses défauts à l'auteur, M. Henri de Villeneuve. (Même librairie.) *
** En cette époque, où par un singulier retour en arrière, les passions politiques empruntent un caractère religieux,
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Limours hecto (S.-et-U.): FERME FER"IE DE GRIGNON GRIG1\'ON Gonten.)D::> Fermage 9.300 fr. AdjOD le jeudi 7 juillet 18'.i8, en l'étude de Me Masure, notaire à Limours.
ÉCHECS
PARTIE
o 689.
)uée réoeminsut dans le tournoi international à Vienne entre MM. Blackburne et Pillsbury.
Gambit de Roi refusé. AVIS IMPORTANT. — Nous prions MM. les amateurs d'adresser les solutions et toutes communications relatives aux échecs à M. RosENTIIAL, rue du Marché, Villa Mequillet, 12, Neuilly Seine).
PROBLÈME No 172J.
ParM.J.Oehquist.
NOIRS
BLANCS
:
M.Pillsbury.
M.Blackburne.
1PAR 2PJ.D(a) 3PprPR hF3D 5C3TR(c) 6PprPenpas. 7FAFR
1PAR 2PAFR 3C3FR(6) ACprP àFhFD 6P4D 7DprP
tants obtenus depuis tant d'années par ce eaux si réputées attirent de plus en plus les personnes atteintes de maladies des voies respiratoires. Des attraits de tout genre sont réunisau Casino de l'Etablissement. Salons de lecture. Salons de jeux. Grand Cercle. Enfin, tous les soirs, représentation théâtrale la comédie, l'opéra-comique, l'opérette s'y succèdent indépendamment des concerts du matin et du soir.
résultats du train rapide qui. pendant la saison d'été de 1897, a, pour la première fois, circulé chaque semaine entre Paris (Montparnasse) et Royan, l'administration des chemins de fer de l'Etat a décidé de réduire à 8 heures la durée du trajet de ce train qui était de 9 heures, et de le mettre en marche trois fois par semaine à partir du 13 juillet prochain. En outre, en vue de faciliter les relations de Paris avec d'autres plages également très fréquentées de son réseau, elle a créé les trains rapides suivants qui auront lieu une fois par semaine. 1° A partir du 23 juillet, entre Paris et les Sables-d'Olonne. Durée du trajet 7 heures. 2° A partir du 19 juillet, entre Paris, La En présence des
NOIRS
:
BLANCS
Les blancs jouent et font mat en deux coups.
SOLUTION DU PROBLÈME N" 1717. NOIRS
BLANCS
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:
Rochelle, Châtelaillon, Fouras. Durée du trajet 7 et 8 heures. Rappelons que ces divers trains sont composés de voitures-couloirs de toutes classes, aveclavabos et water-closets,d'un sa!on et d'un wagon-restaurant, et que la tentative faite par les chemins de fer de l'Etat pour mettre les trains rapides à la portée de toutes les bourses a été la première de ce genre. Elle a été, d'ailleurs couronnée d'un plein succès.
BLANCS
8D3R(d) 9Roq 10F3R(e) 11PprF 12D2Dla, 13FprC UT,,rF 15CprD HiCieR 17 C0 FR éch 18T5TR 1U PACR î.0F2R 31F3FR
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SOLUTIONS JUSTES
CHRONIQUE SPORTIVE
Les blancs abandonnent
-
et
à Déjar-
D.Johnton;Ch.Scour,àLanderneau;Dervé,
Puteaux; G. Duché; G. Guyard; Mme M. dins; les Amateurs du Grand Café de la Gaité Montparnasse; les Amateurs du Grand Cercle des Echecs de Paris; Caze; Mlle Munoz; Dez; H. Reinach; Cercle conservateur, à l'Isle-sur-le-Doubs; E. Wallet; A. Bregas, à Marseille; Bourdin, à
Nantes; Cerc'e des Echecs, à Reims; Louis de Bellerive, à Montauban; A. Bourguet; A. Gouyer; Emile Frau, à Lyon; Simon et Etienne, à Préaux; Croze, à Marseille; Cousan Rudé; V. Verse, à Toulon; Coutelier; Rié; Cap. Auclaire, à Clermont-Ferrand; R. A. T., à Saint-Nazaire-surLoire; E. Morfaux; de Madrazzo; Thionville; les Amateurs deVeloz-Club, à Madrid; Ed.Rouyer; Dr Faure Favier, à Firminy; A. de Quillacq; Viellard; Frédéric Audap; Nouveau Cercle, à Lille; les Amateurs du Cercle de la Régence, à Marseille; Grand Cercle du Progrès, à Angers; F. Aune, à Alger; Meursius, à Bruxelles; Jules Pitard receveur des asiles de Saint-Venant, Pas-de-Calais; E. Valay; E. Goldmeyer, à Marseille; H. Dérue; Brasserie suissn, à Marseille; Réunion des officiers, à Orléans; Georges Spullmasi; L. Louyat, à Vesoul; Léon Guinet à Lyon; Lubrano, à Marseille;S. Asch, à Bruxelles; Café Russe, à Roubaix; Cercle Philidor; Café du Globe, à Paris; MarquisdeWailly, Marseille; G. Desportes, à. Provins; Cercle artistique, à Montpellier; Cercle du Panthéon, Marseille; Cercle militaire, à Paris; Fernand Pézard; L'Echiquier du Nord; Café du Boulevard, à Lille; A. Kraemer; les Amateurs du Café Roi Jérôme, à Ajaccio; Café des Négociants, à Lyon; Cercle des officiers du 56e de ligne, à Chfdons-sur-Saône; Café Berger, à Saint-Etienne; Dr Lichtwitz, Bordeaux- E. Lelorrain,
à
à
à à Lyon;JeanBertoud,àMontpellier;DrLouisMa-
rion, au Havre; Ribss Guiraud; Café de l'U nivers, Saint-Génès de Malgaires (Gard); Cercle Militaire, à Rouen; Paul Porchero,à Mirepoix, Ariège; Café de l'Europ; Le Mans; Oscar, à Cognac; Cercle Agricole, à Saint-Chiniau (Hérault); S. Pagnol; Cercle des Echecs, à Milan (Italie); Cercle Rouennais des Echecs; Café de l'Univers, à TouLa Touraine..; Club Nautique, a lon; Paquebot Nice; Félix Larcade, à Bougival; L. Coutard; Café Pagnier, à Paris; Le Bargi; Central-Club, à Lyon; G. F. Lazard; A. Caviléoti; Les Amateurs du Café Terminus (cour de Rome), à Paris; Marin, à Marseille;HôtelBelle-Vue, Saint-Servan; Café Cujus,àToulouse; Ribes Guirand, à Saint-Geinies de Malgaires; Dr Stini; Café de l'Europe; Jouvet, à Montpellier; A. Ludwig (Alsace); L. Mans; H; J. Braudreth, à Alger; Henri Pitrat, à Givors; Café de France, à Caux; Café de Bellevue, à Guise; Café Henri II, à Fontainebleau; Cercle Fragonard, Grasse; CaféMonestié, àToulouse; Ecole de Bra.. serie, à Nancy; Ern. Singer.
à
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à
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2
d'accepté le Gambit
etc.
du roi par —PprP (6) Nous aurions préféré
5R!(si C 3
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1-C FR8D2R échetc.mieux) 8R1FR P FR9FprC PprF10 RprF—PprC11Dpr P etc. et gagnent. (c)Si5—FprC6D5TR—D2R7 DprF—DprD8PprD—C3FD9F 5 CI) etc. au moins partie égale. (d) Faible, le coup juste était 8 D3CR éch (si
si
Roq 8
9
F pr
P 3 FD — C 3 FD 10 Roq etc. et P éch — R 1 FR etc. et gagnent.
faute qui fait perdre la partie, comme l'on verra par la suite, le seul coup à jouer était 10 P3FD etc. (n Très bien jouer, ce coup donne une partie avantageuse aux noirs. (g) Si 12 F pr C — D pr F éch 13 R 1 TR — D pr PC 14 C 2 D — D pr PFD etc. etgagnent. (h) Le coup du texte est forcé, les blancs menaçaient 22 P 5 CR — P pr P 23 T pr PTR éch R 3 CR 24 F 4 R éch et mat. — (i) Il est évident que si 25 — R 3 TR 20 T FRéch mat. (j) Il est évident que si 29 T pr F — T 8 R éch et mat. (e) Une
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Beau dimanche sportif que le dernier; aussi bien en France qu'à l'étranger, les du cyclisme ont donné de la « cracks d'or. pédale, se couvrant de gloire A Paris, c'était le Championnat de
»
NOTES (a) Le coup juste est
*
*
Le Grand Prix de l'Union vélocipédique
et
S. ROSENTHAL.
Du 1er juin au 30 septembre est ouvert
l'établissement thermal du Mont-Dore, concession J. Chabaud. Les succès écla-
sommes-nous assez apitoyés sur son sort humide! —est définitivement remis à dimanche, ainsi l'annonce un flamboyant communiqué du grand maitre des V. P. (lisez Vélodromes Parisiens). Si tous les compétiteurs des séries se trouvent dimanche sur le ciment, ça ne manquera pas d'intérêt.
AUTOMOBILISME.
L'Exposition Internationale d'Automobiles des Tuileries obtient toujours un grand succès. Nous aurions voulu aujourd'hui parler brièvement des quelques nouveautés intéressantes que nous y avons remarqué à la suite de notre dernier article, mais nous sommes contraint de remettre à la semaine prochaine cette causerie, empêché par plusieurs incidents d'ordre matériel. A la semaine prochaine, donc! AUGUSTE WIMILLE.
BIBLIOGRAPHIE C'est à pleines mains qu'Alphonse Allais a semé la gaité, la fantaisie, le rire et l'humour si personnel qui ont fait de lui un des maitres de 1 ironie, dans son nouveau livre au titre si extraordinaire Amours, Délices et Orgues. Grâce à ce livre, on est sûr de passer quelques heures en joie (P. Ollendorf.)
:
VÉLOCIPÉDIE
1717. — MM. Daliphard, à Rouen; comte de Roquette-Buisson; J. Longueneau, Dr O. NOl 1716
reux. N'avais-je pas raison de dire en commençant que nous avions eu, le dimanche 26 juin, une jolie journée de sport cycliste?
de France, — pauvre Grand Prix, nous
Position après le je coup des noirs.
NOIRS
de vitesse par suite de la pluie qui mouillait le ciment des virages, les rendant dange
et.
France, vitesse — ou plutôt les séries de cette épreuve, puisque par suite de la pluie maudite la finale n'a pu se disputer que lundi. — Bref le titre ronflant de Champion de France reste, pour l'an de grâce 1898, à Ludovic Morin. Honneur à lui — quoique, si l'on voulait être un peu méchant, on pourrait murmurer
:
vaincre sans péril On triomphe sans gloire A
puisqu'il n'a rencontré en cette course que des adversaires au-dessous de lui comme classe. Loin de moi l'idée de prétendre que Nieuport et Domain sont absolument sans valeur, mais enfin tous les sportsmen seront de mon avis, si j'ose avancer qu'avec Jacquelin et Bourillon dans la finale le sprint du Breton eût peutètre été bien embarassé. Mais à quoi sert de disserter acceptons Morin comme champion, puisque champion il ya, quitte à le voir dans huit jours battu par un de ses compatriotes, qu'il soit de Marmande ou d'ailleurs. Au fait, où est né le « pioupiou »? Passons à l'Etranger. A Amsterdam,le match de 100 kilomètres Cordang-Bouhours, est revenu à Cordang, battant son adversaire de onze tours et couvrant la distance en 2 h. 11' 17"1/5. A Munich, le Grand Prix a été enlevé par Tomaselli, battant Parbly, second, et Louvet, troisième. A Hanovre, le Grand Prix — que de Grand Prix, mon Dieu! — est resté à Büechner, suivi de Van den Born. Dans cette épreuve, Arend, Pontechi et Deschamps se sont contentés d'une promenade, n'ayant osé donner leur maximum
;
citer parmi les nombreuses et plus attrayantes nouveautés parues à la même librairie Le Roi de Paris, le dernier et très intéressant roman de Georges Ohnet; Christine Myriane, par Guillaume Dali, l'auteur de La MèreAngélique, abbesse de Port-Royal, et de l'Education démocratique; l'Evangile du bonheur, par Armand Charpentier, étude curieuse et nouvelle de l'amour envisagé dans le mariage; LesBucoliques, par Jules Henard, des pages qui donnent au mieux l'illusion du plein air et des mœurs rurales; Le Réveil de l'urne, par J.de Tallen y, une ouvre largement pensée qui surprendra par sa hardiesse et par l'élévation de sa morale individualiste. Soleil des Morts, étrange et puissant roman où Camille Mauclair peint avec une grande envergure lyrique et une cinglante ironie, quelquesuns des plus-connus parmi nos intellecA
:
;
tuels
Le Triomphe des médiocres.excellente
satire des mœurs et de l'esprit qui dominent ce temps, par Paul Adam. Chez les Hovas, au Pays rouge, par Jean Carol; livre sensationnel d'une forme littéraire attachante et plein de qualités narratives; le premier ouvrage librement écrit sur Madagascar, par un écrivain de profession, après un long séjour dans l'ile; enfin, un délicieux ouvrage de Marcel Dhanys, auteur du Journal d'une élève de Port-Royal et des Souvenirs d'une bleue (Elève de Saint-Cyr). Ses Doléances d'une petite mariée permettront de mettre dans les mains des jeunes filles un livre des plus amusants, des plus sincère et des plus romanesques. Les lecteurs plus sérieux s'intéresseront fort à ces pages qui restituent avec une grâce exquise tout un joli tableau de mœurs du XVIIIe siècle.