Le Monde illustré (1857)
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Le Monde illustré (1857). 1888/12/07. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisationcommerciale@bnf.fr.
LA MANIFESTATION DU
2
DÉCEMBRE. — LE
MOMENT
DU
UÉI-AKT l'I.AGE
(D'après la photographie de M. PIERRE PETIT.)
DE
L'HÔTEL-UE-VILLE.
-
Mllc
SOMMAIRE
:
Courrier de Paris, par Pierre Vcron. — Au jour le jour, par Hugues Le Roux. — La légion étrangère, nouvelle. — Nos gravures La manifestation du 2 décembre; Beaux-arts .1 Vombve; G. F. Hertenstein, président de la Confédération suisse; Les livres illustrés. — Théâtres, par Hippolyte Lemaire. — Chronique musicale, par A. Boisard. — Le monde financier. — Récréations de la famille. — Bibliographie. — Échecs, par S. Rosenthal. — Rébus. GRAVURES Paris La manifestation du 2 décembre Le moment du départ place de l'Hôtel-de-Ville; Les députations déposant leurs couronnes; Le tombeau de Baudin au cimetière Montmartre. — M. G.-F. Hertenstein. Le théâtre illustré Roméo et Juliette, à l'Opéra. Beaux-arts A Votnbre. Les livres illustrés. — Echecs, par S. Rosenthal. — Récréations de la famille. — Rébus. TEXTE
: :
: : -
-
:
: :
-
COURRIER DE PARIS politique sont deux rivales acharnées. Quand celle-ci accapare le pauvre monde, c'en est fait de celle-là. Vous auriez, par exemple, vainement essayé, dimanche dernier, de charmer un Parisien quelconque en exécutant devant lui les variations les plus ingénieuses. Il n'aurait même pas écouté; il vous aurait interrompu par ces questions haletantes Croyez-vous qu'il y aura du bruit?. Com— bien seront les manifestants, à votre avis Vous avez loué une fenêtre pour voir passer le CONIQUE et
:
?.
cortège?.
Les fenêtres louées ont été un des épisodes gais de l'aventure. D'aucuns avaient profité de l'occasion pour organiser des déjeuners dans les appartements vacants qui se trouvaient sur le parcours. Aucun deuil ne va sans intermède jovial en ce monde. Mais tout cela, c'est de l'histoire ancienne aujourd'hul-Paris, quin'a pas pçndant deux jours même préoccupation, se souvient à de suite, peine de cette émotion déjà vieille. A qui le
la
tour? Un étrange panorama mouvant que la vie! Toujours la Et surtout que la vie parisienne manivelle tourne, toujours les tableaux se succèdent, alternativement dramatiques, fantaisistes, lugubres, spirituels, idiots. Touj ours de nouveaux personnages en scène, tour à tour applaudis ou sifflés, acclamés ou vilipendés. Et que reste-t-il de tout cela? Quelques pierres ornées par-ci par-là d'inscriptions que le temps ronge, quelques débris plus ou moins authentiques, quelques images plus ou moins fidèles
I
1.
Ainsi je songeais en me promenant hier dans ce Musée de portraits artistiques dont le petit Théâtre d'Application s'est fait une intéressante annexe. Il y a là des vivants et des morts; des vivants qui seront les oubliés de demain, des morts que ressuscite momentanément cette passagère exhibition. Où seront-ils tous, où seront-elles toutes, dans un siècle d'ici? L'oubli les aura emportés définitivement, l'oubli implacable et fatal! Dans ce Musée, figurent des gloires diverses célébrités du rire, célébrités des larmes, acteurs qui ont ému, actrices qui ont charmé, comédiennes adorées, comédiens désopilants. Quand on se trouve tout seul, comme cela m'est arrivé, dans cette nécropole sur toile et sur papier, quand on songe que de tous ces enivrements il subsiste seulement un nom, que l'indifférence commence déjà à effacer, on se .sent envahi par une mélancolie à la Baudelaire, Vous savez. cette mélancolie qui, devant un cadavre en décomposition, le faisait songer à la femme aimée. Tant d'efforts pour si peu de durée! Tant de mérite dépensé par tous ces vaillants, par toutes ces vaillantes pour que la badauderie se répète avec insouciance devant un portrait Il paraît qu'il était très curieux, celui-là.
:
-
:
X? Il paraît qu'elle a eu beaucoup de
Vous ne feriez pas, en effet, dévier Vacquerie talent. d'une ligne. Dès le premier jour il s'est tracé sa voie. Hl'a suivie toujours du même pas à travers Ces considérations ultra philosophiques les vicissitudes les plus diverses. Aujourd'hui n'empêcheront, d'ailleurs, jamais le théâtre la fortune récompensé a son labeur opiniâtre. d'avoir son irrésistible ivresse. Comment voulezSon installation de la rue Dumont-d'Urville vous qu'on résiste à cet entraînement-là quand est une merveille de goût artistique. Quand il on est, par exemple, la Patti et que par la seule vous fait voir ses collections précieuses, c'est un annonce de sa venue on révolutionne toute une enchantement. Un enchantement aussi quand sa population? conversation vous ouvre ses collections de souProdigieuse existence que celle d'une diva venirs personnels. aussi exceptionnellement fêtée Et comme il Chez Vacquerie, l'inébranlable résolution a faut lui savoir gré de garder un peu de simplicité toujours été doublée de courtoisie. Ses polémidans la vie intime, malgré les affolements de les plus âpres ont toujours dédaigné l'injure. ques l'enthousiasme1 Voilà un signe très particulier, au milieu des Justement un hasard bien avisé m'a fait ren- passeports contemporains. contrer la triomphante cantatrice, au lendemain Il n'est pas vulgaire non plus le parfait mépris même de sa victoire. C'était au Bois, dans la des grandeurs qu'a toujours montré l'écrivain. petite allée de Saint-Denis, mystérieuse et soli- Vous cette boutade qu'on prêta jadis à un savez taire à cette heure de la journée. Au milieu de autre journaliste qui venait d'avoir une entrevue cette solitude, je fus soudain étonné d'aperce- avec un ministre voir l'ombre de deux promeneurs, qui s'en Il ne m'a rien offert, j'ai tout accepté. — allaient bourgeoisement bras dessus bras desVacquerie n'a rien accepté, et tout lui a été sous, précédés d'un petit toutou familier. offert candidatures multiples, Sénat, Académie, Celui-ci commençait à japper rageusement, décorations. quand une voix au timbre clair le rappela une Il aurait pu chanter avec plus de sincérité que voix qui m'était connue. Béranger C'était en effet la Patti avec son mari. Tandis Non, mes amis, non, je ne veux rien être. que tout Paris retentissait du bruit de son passage, elle savourait le plaisir de se cacher à tous Rien qu'un homme de lettres aimant la littéraen trottinant à travers les arbres dépouillés. rien qu'un journaliste Nulle trace de fatigue après les secousses ture jusqu'à la mort troublantes d'une telle soirée. Elle était aussi s'escrimant jusqu'à son dernier souffle; rien alerte, aussi insouciante que si elle avait passé qu'un homme de théâtre affrontant pour l'amour cette soirée-là au coin du feu en jouant au de l'art,quand ni son renom, ni sa bourse n'ont besoin d'y rien gagner, la lutte avec le public bésigue. Elle est véritablement déconcertante par son fantasque. Le lendemain d'une partie perdue combat. endurance et par son intrépidité, cette créature Vacquerie ne pense qu'à recommencer Trouvez-m'en beaucoup de ces caractères-là. mignonne qu'un souffle semblerait devoir faire ployer. Elle se mit à me parler de ses projets du J'en serai fier pour mon pays. lendemain. D'abord, retour à Londres pour un Deux livres, deux vrais livres. C'est concert; puis, réapparition ici; puis, rentrée beaucoup, ma foi, pour une seule semaine. dans son château; puis, départ pour BuenosLe premier est un voyage à toute vapeur, Ayres; puis. qui dirait une des fantaisies de Jules comme Les milliers de kilomètres se succédaient dans Verne réalisée, j'ai appelé le voyagece que — cetteénumération vertigineuse, et elle vous obus. L'auteur, M. Napoléon Ney, est parti un contait tout cela souriante, du même ton qu'elle beau matin de Paris pour Samarkand. vous aurait dit : Il s'agissait d'inaugurer ce chemin de fer que d'aller demain faire la Russie étend les Indes comme un gigan— Nous avons l'intention vers un tour dans le parc de Versailles. tesque bras prêt à saisir sa proie. En quaranteCette crânerie pour ainsi dire inconsciente est trois jours, M. Napoléon Ney était allé au pays plus caractéristiques les les plus des traits et un des Mille et une Nuits, en était revenu. Il vous avenants de cette nature spécialement douée. Ce conte aujourd'hui ses enchantements vécus. Il qui en fait aussi l'attrait, c'est une sorte de gami- fait passer sous vos yeux les plus étranges nerie tantôt joyeuse, tantôt rageuse, qui ignore paysages, ne vous invitant pas seulement à regarcomplètement la pose. der, mais vous donnant à méditer sur l'avenir de On trouve là, d'ailleurs, un des secrets de ces hommes et de ces choses. Et c'est par cencette jeunesse que rien n'altère. taines que déjà les acheteurs ont répondu à cette Si nous avions, vous ou moi, à exécuter une voix qui leur dit de ces excursions dans l'Amérique du Sud, nous En route pour l'Asie centrale les voyageurs — y penserions six mois d'avance, nous passerions dans un fauteuil en revue toutes sortes d'hypothèses inquiétantes. Avec le César Borgia de Charles Yriarte, C'est à peine si elle y songe la veille. Elle part le second des livres annoncés, — c'est une pour faire le demi-tour du monde comme ce excursion rétrospective à travers l'histoire que flâneur monte dans l'omnibus Madeleine-Bastille. vous entreprendrez. Par exemple, quand elle s'arrêtera, — loinIl a la patience d'un bénédictin, ce Charles taine perspective, — c'est en France qu'elle est Yriarte avec l'ingéniosité d'un artiste.Enfouillant, dores et déjà décidée à fixer son séjour. enfuretant, enexplorant touràtour les Romagnes Merci de la préférence. et les Navarres, il est arrivé non seulement à reconstruire une existence, mais une époque. Il Sur l'affiche de l'actualité, un autre ressuscite, avec portraits, médailles, dessins à celui d'Auguste Vacquerie, dont le l'appui, ce Borgia dont le nom est resté dans nom Gymnase a joué avec houle une œuvre nouvelle. l'histoire comme un épouvantail. Un imperturbable aussi, vous en réponds. En Un des prix assurés de la prochaine distribu1848, il était déjà sur la brèche. Après ses qua- tion que fera l'Académie et, ce qui vaut mieux, rante années de journalisme, il est resté aussi lecture à la fois pleine de substance et d'intérêt. vivace, aussi épris de la lutte quotidienne que Une double bouffée du passé nous a été le pourrait être le plus ardent néophyte. Pour lui, l'été n'a pas de feux, l'hiver n'a pas apportée aussi par des épisodes contraires ici de glaces. Chaque jour, à la même heure, une mort, là une résurrection. L'oraison funèbre de ce pauvre Blondelet a l'avenue des Champs-Elysées voit descendre de ses sommets le même passant quis'en va songeur évoqué l'ombre du café des Aveugles. L'inauguet se parlant à lui-même, comme l'indique un ration de la salle Beethoven a évoqué l'ombre léger dodelinement de tête. Le passant est droit de Bobino. Des coins bizarres comme le Paris et mince; bon pied, bon œil, selon la formule monotonisé d'aujourd'hui n'en possède plus. populaire. Un visage de coupe allongée qu'en- C'est dommage. Ce café des Aveugles où Blondelet jadis exécadre une barbe grisonnante; un œil de songeur cutait la retraite sur six tambours à la fois, en coset d'obstiné.
,,-.
I
:
:
;
:
;
le
-
:
1.
-
-:
je
-
:
turne de sauvage, avait été le précurseur de tous les cafés à musique. L'inventeur devait être un original fieffé, si l'on en juge par ces conceptions simultanées chercher des aveugles pour amuser le public et déshabiller un homme pour lui faire battre du tambour Ne nous moquons pas trop pourtant de ces excentricités naïves, nous qui avons imaginé les caboulots carnavalesques, nous qui avons trouvé un plaisir énigmatique à nous faire verser le petit verre ou la demi-tasse par des garçons déguisés en singes ou des demoiselles travesties en avocats. Quant à Bobino, je vous l'ai décrit déjà. Si l'étrange théâtricule de la rue de Fleurus nous est revenu à la mémoire, c'est parce que le théâtre Beethoven, où la revue va faire grouiller les maillots, est placé sous la direction de ce brave Gaspari à qui Bobino valut jadis une vingtaine de mille francs de rente, que d'autres entreprises plus ambifieuses dévorèrent, hélas Il n'y a plus assez de ces théâtres intimes où l'on venait en vareuse, entre soi, où la camaraderie régnait entre les spectateurs. Le moindre bouis-bouis prend des allures pontifiantes, à l'instar du Théâtre-Libre. On a l'air de rougir à la seule pensée de n'être qu'un amuseur et l'on se fait solennellement
:
!
l
emb.nuyeur.
Je crois qu'on rendrait service à mes contemporains qui se morfondent, si l'on remettait en vogue l'art de bobinoter. Sur quoi, vous me permettrez de fausser compagnie à Prado, dont le pourvoi doit être examiné aujourd'hui même. Malgré les efforts descriptifs de quelques journaux qui nous ont peint avec larmes les angoisses de cet immonde gredin, je reste insensible et je persiste à préférer un aimable filou comme ce bon dentiste qui, l'autre jour, dévalisa un client après l'avoir chloroformé. Cet exploit nouveau était commenté hier dans un salon. Une dame sensible s'indignait. Endormir les gens — Quelle abomination
!
pour leur prendre leur argent! — Mais, madame, objecta un assistant, je connais des douzaines d'auteurs dramatiques qui n'ont fait que cela toute leur viel PIERRE VÉRON.
=
»"
c
—
AU JOUR LE JOUR LA REPRISE DU
Passant.
l'espoir de complaire à plus d'un lecteur de ce journal en vous parlant du Zanetto, de ce coureur d'avril à qui l'on vient d'ouvrir toutes grandes les qui est comme le musée de portes du théâtre nos chefs-d'œuvre. Désormais, dans la galerie où les groupes de marbres tragiques alternent avec l'a danse joyeuse des satyres, le Zanetto aura, sur un piédestal couronné de fleurs, sa statuette florentine. Et, croyez-le, tant qu'une pierre restera debout de ce temple élevé à la gloire des Muses françaises, les amoureux s'arrêteront au passage, pour écouter la sérénade du Passant AI
:
Mignonne, voici l'avril Le printemps revient d'exil; Tous les nids sont en querelles.
N'est-ce point étrange qu'en ce siècle de littérature brutale, d'observations violentes, une des œuvres dont l'immortalité semble le plus sûrement assurée soit précisément un rêve, hors du temps et de l'espace, écrit par un poète presque adolescent, en une matinée de printemps? Le secret du succès de M. François Coppée, c'est sans doute que, de la première illusion au suprême regret, il nous a conté, plus sincèrement que tout autre, l'histoire de son cœur. Nous allons la relire ensemble cette histoire. Pour me mettre à l'aise, laissez-moi désigner le poète sous le nom d'Olivier. Lui-même a autorisé cet emprunt du domine :
.En parlant de
moi, lecteur, j'en fais l'aveu, Je parle d'Olivier qui me ressemble un peu.
*
* *
«
m'appelle Olivier, mais je m'appelle aussi
Zanetto. Je ne viens de nulle part, je ne vais nulle part, je suis un coureur de routes bleues. Je chemine dans le sentier des papillons, ma guitare à l'épaule, le manteau traînant dans l'herbe. Je couche à l'auberge de la belle étoile, je bois la rosée dans le calice des fleurs. Je suis l'ami des demoiselles qui volent au bord des étangs, du nuage qui passe au-dessus de ma tête, de la brise qui me décoiffe. J'ai de l'amour plein le cœur, des chansons plein la bouche. « Parfois, sur mon chemin, je rencontre la maison blanche, toute petite, ensevelie sous les vignes, où d'autres rêveraient de suspendre leur nid. Je passe en chantant, le vieux vitrail s'ouvre et une vierge au profil pur me jette, avec le bonjour, la fleur d' son corsage. Je lui envoie un baiser, et je continue mon chemin. Sera-t-il bien long encore? Je ne sais. Souvent, quand mes pieds sont las « et que les étoiles s'allument, je me couche pour dormir dans les fleurs du fossé. Je-rêve. Une fée traverse mes songes. Elle vient à Pheure lunaire, en vêtements blancs. Elle me dit qu'elle est lasse d'écouter les sonnets des poètes, lasse de porter les bijoux des aventuriers. « Elle veut que je lui rapprenne à pleurer. Elle s'en va, et mon cœur reste vide. « Alors, dans le sentier matinal, cheminant vers l'aurore, je songe qu'il serait doux de vivre dans un château de ballade, page amoureux d'une reine pâle. Assis sur un coussin bleu, au pied du fauteuil gothique, je soupirerais pour elle des airs de mandoline, — heureux de voir, par instants, se soulever son beau front, heureux de sentir sa main fiévreuse oubliée, par hasard, dans mes cheveux. Près d'elle, je n'envierais plus le nuage qui passe, la voile sur le fleuve, l'oiseau dans le ciel; mais, dans l'atmosphère lourde de sa chambre, je me mourrais du mal des enfants trop aimés. » Qui donc a plus gracieusement peint l'éveil d'amour, et le rêve flottant de la seizième année? Certes, l'imagination du poète embellit et colore les choses, mais le fond demeure éternellement vrai pour tous nos cœurs d'hommes. Coupez les cheveux blonds du Zanetto, enlevezlui sa guitare, son manteau floreutin, coiffez-moi le petit chanteur d'un képi à galons d'or, empaquetez sa taille de papillon dans une tunique à pans carrés, et fermez sur lui la grille d'un collège. Chaque matin, un roulement de tambour l'éveillera dans le grand dortoir, frileux comme un hospice. Vite la grammaire comparée et les chrestomathies. l'étude, la classe 1 Mais le ciel? la journée, plafond — Il le verra une fois dans blafard d'une cour sans soleil; — la nature? — elle est figurée par une rangée de sycomores, où les oiseaux ne nichent pas plus que les enfants ne grimpent — la liberté? — elle est limitée à gauche par la retenue de promenade, à droite par l'ours; — la femme? — elle est représentée par la lingère ou quelque infirmière en tablier blanc qui, lorsqu'on est malade, vous apporte, avec des yeux distraits, une tasse de tisane pas très sucrée. Poutant le cœur de Zanetto est trop jeune pour mourir. L'enfant lutte. Et, dans un avenir lointain, reculé comme une aurore il voit poindre une forme flottante, indécise.
Qui croirait qu'il y a du poison pour deux âmes dans ces amours où les femmes sont conduites pourtant par ce qu'il y a de meilleur en elles, par l'instinct maternel Olivier qui a passé par ces épreuves est là pour vous dire qu'elles lui ont gâté le cœur
?
:
Une actrice Se prit pour ses yjux bruns d'un violent capiice Et mit sea diamants au Mont-de-Piété Pour courir avec lui, libre tuut un été Et l'adorer, fourmitransforméeencigale. Dans les bois de Meudon, en robe Je percale. Il ht un livre et fut connu le lendemain. Lt dans un hôtel noir du Faubourg Saint-liermain Sur s"n lit blasonné, le coude dans la plume, Une duchesse lut le dangereux volume Et l'amour platonique et pur qu'elle rêya Kinit par une intrigue à la Casanova.
:
Après cela ne comptez point qu'Olivier se marie, on lui a enseigné de trop bonne heure
Qu'une promesse ment; Qu'en disant : poux toujours! un fait un faux sermeat. 11 n'osera pas bâtir sa vie sur ce sol fragile
: femme. Il est condamné aux
l'honneur d'une liaisons, également décevantes qu'elles passent ou qu'elles durent. Et voilà la fin de ce roman commencé avec tant de richesse de cœur et d"espérancesl *** Ils se sont rencontrés dans le monde, elle déjà engagée, lui sans lien, et la tendresse qui devait remplir leur vie a commencé par une de ces vaguesattirances, contre qui l'honneur ne lutte pas, et qui pourtant sont déjà de ramour.
C'est une Parisienne, on le devine à de certains sourires, à des détails de toilette, aux paysages qu'elle aime, aux cadres qu'elle impose à son poète. Elle est charitable, comme tous les gens heureux; elle a l'esprit raffiné et quand on lit près d'elle, au coin du feu, elle est capable d'un fin mot de critique. Elle adore les poètes qui domptent les rimes rebelles pour apprendre aux temps futurs combien elle a été séduisante. Elle n'aime pas trop la grande nature, les hori_zons infinis ce qui donne essor à la pensée. — On dirait qu'elle a peur de penser. Ce qu'il lui faut c'est la campagne de Meudon, le bois où l'on peut courir en robes de percale, les sentiers où l'on marche à deux en frôlant les branches, les étangs où l'on voit sa fraîche toilette reflétée, avec les arbres, un pan de ciel, et la blancheur de ce beau cygne qui navigue dans le sillage de la périssoire. Et cela durera ainsi longtemps. Toujours? Un matin elle recevra un billet trempé de larmes qui lui tintera douloureusement le glas de sa jeunesse passée.
**
Je ne suis plus l'enfant et tu n'es plus l'espiègle Qui naguère le long desverts épis de seigle Effarions les oiseaux printemps par nos jeux. Six ans se sont passés depuis lors, six années, 2^ous ne regrettons pas sans doute nos vingt ans Car notre amour loyal grandit avec le temps. Mais le mien ne devient ni courageux ni male, Je suis toujours enfant pour souffrir, et plus pâle Est mon front, et mon coeur plus sombre et plus amer. Je revienstoujours monrêveimpossible. qui meten A ton amour pour Ateschagrins, et puis à la vingtième Autemps des longs chemins qu'on fait à petits pas Échangeant des serments légers, as sachant pas Qu'ilfaudra tant souffrir, et que c'est pour la vie; Au bon temps, où, parmi la nature ravie On s'aime en ne songeant qu'à la beauté des deux; larmes dans les -,eux. — Et je t'écris ceht les
C'est l'heure de Silvia. Dans la réalité Silvia n'est point une courtisane, mais quelque dame de bourgeoisie, qui a dépassé trente-cinq ans et qui est encore belle. En argot de collège elle est la coiresporidajite de Zanetto. L'enfant était bien jeune quand on le lui a envoyé du fond de sa province. Elle l'a reçu avec une câlinerie un peu maternelle, elle l'a accueilli avec plaisir dans sa maison. Aux jours de vacances il revient plus vif, agréable, doux et hardi. Il a douze ans, quinze ans. Vous le recevez toujours très tendrement, madame, comme le frère aîné de votre enfant. « Un jour que devant votre mari vous jouiez à courir avec lui, vous êtes, comme on peut croire, tout d'abord attrapée, prise. Il faut payer d'un baiser. au second vous perdez la tête, vous rendez plus qu'on nevous donne. Il est très rouge, vous très pâle. Il vous amène en riant. Le mari rit aussi; vous, vous avez la fièvre, vous la garderez tout le jour1. »
sont-ils revenus dans la Pourquoi ces mémoire, l'autre jour, tandis que le public applaudissait l'entrée triomphante de Zanetto dans la maison classique? je jurerais qu'ils se sont levés de même, dans le souvenir de M. Coppée. Et a été comme cette goutte d'amertume qui, selon le mot de Lucrèce, empoisonne la coupe de juie. Il y a des homnes que la nature a créés pour les rôles de raisonneurs Lde pédants et de notaires. Ceux-là se doivent hâter de vieillir; ils portent la jeunesse comme une livrée qui n'a pas été coupée à leur taille. M. François Coppée, lui, est né pour les emplois d'amoureux. Et si doux que lui soit le spectacle de sa gloire, il a revu, j'imagine, son Zanetto sur la scène avec la mélancolie d'un Delaunay, qui, le soir de sa représentation d'adieux, sent bien qu'il a vingt ans pour la dernière fois.
;
r. Michelet. L'Amour, ch. la Tcntatiun.
à niui te
danger.
année:
**
ve
a
HUGUES LE
Roux.
G.
-
gable, il lui répugnait d'occuper une place en évidence. On dut, pour lui être agréable, réorganiser la direction des départements et lui laisser celle des choses militaires auxquelles il s'était voué. C'est dans ce département qu'il a rendu de grands services à son pays; économe, pratique, entendu aux choses administratives, il sut, tout en conservant à l'armée suisse son caractère de milices nationales, réaliser des progrès et des réformes qu'on aurait cru impossibles. Le Ier janvier 1888, jour où il entrait en fonctions comme président de la Confédération, après les réceptions diplomatireçut un téléques et les félicitations, il fit plus plaisir gramme qui, disait-il, lui officiels. Il que tous les compliments sylviculreçut du conseil de l'école deéleve il y ture de Rharand, où il avait été a quarante-cinq ans, un télégramme de félicitations qui lui rappela le passé et ces heureux temps du jeune âge, alors qu'il ne songeait guère aux hautes destinées qui lui étaient réservées. C'est après une course aux nouvelles fortifications du Gothard que le défunt ressentit les atteintes du mal qui devait la circulation du sang fut l'emporter entravée par suite de l'engorgement d'une veine de la jambe et le mal prenait rapidut dement des proportions telles qu'on recourir à une amputation.. Ses obsèques ont été simples et impo. santes comme sa vie. La France a voulu prendre part à ce deuil national. M. Carnot, président de la République, avait délégué un des officiers de sa maison militaire, M. le colonel des dragons Lichtenstein. M. de Freycinet, d'autre M. le lieutenant-colopart, avait chargé nel d'Heilly de le représenter personnellement. Cette délicate attention à laquelle la Suisse a été très sensible, car on ne s'y attendait pas, sera, comme l'a dit avec raison votre sympathique représentant, au diner offert par le Conseilde fédéral, la très une nouvelle consécration ancienne amitié des deux pays.
F.Hertenstein,
président de la Confédération suisse.
Guillaume-Frédéric Hertenstein était né le 25 février 1825, à Ribourg,joli village de la vallée de la Roess, dans le un canton de Zurich. Un vieux château, des plus beaux de la Suisse, domine le village; c'est là que le futur homme d'Etat passa son enfance. Lesécoleszurile jeune Hertenscoises sont excellentes;secondaire et pritein fréquenta l'école maire, de là il fut envoyé à l'école forest;ère de Rharand où il passa de nombreuses années. Inspecteur torestier cantonal, Hertenstein n'aurait jamais songé à la carrière politique si des amis ne l'avaient forcé à accepter conseil un mandat de député au grand vie au grand air, zuricois. 11 aimait les fords, les monts, la grande nature. A côté de ses occupations professionnelles, le jeune inspecteur forestier avait à remplir ses devoirs militaires, il devint capitaine d'artillerie, et il y a quelque vingt ans, il commanda dans les montade gnes grisonnes une marche périlleuse deux batteries qu'il sut conduire et acheminer à travers les passages les plusdifficiles. En ! 872, un siège était vacant Hertensau gouvernement zuricois, tein lut porté malgré lui et élu, en même temps il était nommé député au conseil des Etats, à la seconde chambre. Son avancement militaire suivait aussi, il fut son compapromu colonel. En 1875, membre du Contriote zuricois, Scherer, seil fédéral, et chef du département militaire, était emporté après quelques jours de maladie. Hertenstein fut ports comme candidat et élu en mars suivant conseiller fédéral. De Zurich le nouvel élu vint s'établir à Berne où il est décédé dans la nuit de lundi à mardi 27 novembre. En décembre de l'année précédente, cédant aux sollicitations de ses amis, il avait accepté une candidature à la présidence et c'est bien malgré lui que ce haut honneur lui tut decerné. Homme par caracaux goûts simples, modeste tère, fuyant le bruit, travailleur infati-
la
;
A. M.
M. G.-F.
HERTENSTEIN,
PRÉSIDKNT DE LA CONFÉDÉRATION SUISSE.
Mort à Berne, le 27 novembre 1888.
PARIS.
-
LE TOMBEAU DE BAUDIN AU CIMETIÈRE MONTMARTRE.
-
M. AIMÉ MILLET, statuaire.
- (D'après une photographIe.)
LE THEATRE ILLUSTRÉ. — ROMÉO
El JULIETTl:',
A
I.'OII'KA. — LA L;:';I:
I.U BALCON. —
(DessindeM.AI.RIIIN
MAKIK.)
LA LÉGION ÉTRANGÈRE Récits militaires par M. H. ROGER DE BEAUVOIR Illustrations de M. DOLDIER (Voir les numéros 1649, 1651, I65.!. et 1653.)
(Suite etfin.) Le capitaine de Castries, ayant pris le commandement de l'arrière-garde, réussit à rallier son monde sur un petit plateau et à former un carré au centre duquel on plaça les blessés. Toutes les attaques de l'ennemi échouèrent devant la résistance des survivants. Informé par un espion de la situation où se trouvait le détachement de Castries, le colonel de Négrier se mit aussitôt en route d'Aîn-bel-Khelil avec 5oo hommes, franchit 5o kilomètres en une nuit et dégagea nos braves. Ce fut seulement par des prisonniers qu'on apprit que la petite troupe du capitaine Barbier avait eu à lutter contre tous les contingents deBou-Amema. Nous avons dit, au commencement de cette notice, que la légion renfermait des hommes de toutes les classes de la société, des personnages ayant joué un rôle dans leur pays, des savants même, des gens sur le visage desquels il est difficile de ne pas remarquer une distinction native, de grandes douleurs, quelquefois aussi, de grands vices. Les anecdotes que nous allons raconter sont absolument vraies; elles sont, du reste, à l'honneur de la légion. A Géryville, l'eau potable étant venue à manquer dans le camp, on dut la chercher à une assez grande distance. Comme les officiers s'entretenaient entre eux des calculs nécessaires pour trouver, un caporalles entendit; sans rien dire, il se mit à l'œuvre, et quarantehuit heures après, il indiquait l'enlroit où il fallait creuser un puits. Tous ses Calculs étaient justes; au bout de quelques jours, l'eau arrivait dans le camp. Ce caporal avait été officier du génie de l'armée autrichienne; il était sorti le second de l'école militaire de Viennô.
*
la
;-**
Dans un combat en Kabylie, où un bataillon de la légion avait été fort éprouvé, il n'y avait plus personne pour donnerdes soins aux blessés, le médecin major étant au nombre des morts. Le commandantRassemble son bataillon. desmédecins parmi vous? demande-t-il. — Y a-t-il Aussitôt, quatre hommes se détachent des rangs et se présentent au chef. Tous les quatre étaient reçus docteurs, venant des facultés des quatre coins de l'Europe. Et tous firent leur métier de médecin et de chirurgien, en gens parfaitement expérimentés, habiles et dévoués.
**, * A une revue
le général de
qu'il passait des bataillons dela légion,
X. s'arrêta devant
un homme de belle tenue et d'aspect tout à fait martial, dont la figure l'avait frappé et remuait ses souvenirs. — Eh!. mais. je vous ai vu quelque part demanda le général. L'homme ne répondit que par un geste de dénégation. à coup sûr, — Mais votre figure ne m'est pas inconnue! Attendez donc! si je ne me trompe. A général, fit le — Non, mon soldat. Le général le regarda fixement et passa outre, ne voulant pas pousser plus loin l'interrogation, mais bien convaincu qu'il ne se trompait pas et qu'il était en présence d'un personnage de rang élevé, rencontré par lui dans des circonstances dont il n'avait qu'un vague souvenir. des raisons sans — 11 a doute pour vouloir garder l'incognito, pensa-t-il; inutile d'insister. Quelques mois plus tard, il le retrouva grièvement blessé dans une ambulance. Il s'approcha de lui, s'enquit avec intérêt de ses besoins. Et toujours le visage de cet homme lui rappelait quelque chose du passé.
(
si.
M.
:
Le blessé s'en aperçut et, confidentiellement, lui dit l'honneur — Vous avez raison, mon général, j'ai eu de vous voir autre part, dans un temps meilleur. AM., en effet, j'étais au nombre des officiers qui avaient reçu l'agréable mission de vous faire les honneurs des palais de la ville. — Le colonel K., fit le général se souvenant tout à coup. malheur, dans un mo— Oui, mon général; j'ai eu le ment de folie, de manquer gravement de respect à un haut dignitaire et l'empereur m'a cnl=v¿ mon régiment et rayé des cadres. Désespéré, dépouillé, sans espoir de pardon, j'ai fui mon pays et suis allé là où l'on sebat faire mon métier de soldat et mourir au service de la nation que j'aime et estime le plus après la mienne. Voilà, mon général, ma triste histoire. Si je reviens de cette blessure-là, ajouta-t-il, j'espère être plus heureux la prochaine fois!
**.
On sait la part brillante que les légionnaires prirent à tous les combats du Tonkin où ils retrouvèrent leur ancien chef, le général de Négrier. A peine débarqués, les voilà prêts à combattre les Pavillons noirs, à les repousser, à leur enlever leurs places d'armes principales Sontay et Bac-Ninh. Entrés les premiers dans Sontay, ils ont à venger les morts profanés et les blessés torturés et décapités; aussi, détruisent-ils tout ce qui leur tombe sous la main; ils s'habillent en mandarins, font des trophées avec les drapeaux. conquis et pavoisent au moyen d'étoffes multicolores le quartier, qui leur est affecté. Au moment d'attaquer Bac-Ninh, le jeune général de Négrier dit au lieutenant-colonel Duchesne « A la légion, l'honneur d'entrer dans la place! Prenez ce que vous avez sous la main, je vous fais soutenir. Emmenez le génie avec des pétards de dynamite; il" faut prendre ce soir une porte de la ville. » Le soir, en effet, les compagnies de la légion occupaient la citadelle, et, le lendemain, elles entraient dans Bac-Ninh. Puis, vint le siège de Thuyen-Quari, — le plus beau fait d' r;i-ies de cette campagne, — dont la prodigieuse défense rendit célèbre le commandant Dominé, et qui eût suffi à immortaliser la légion. On se rappelle que la garnison se composait de quelques sapeurs du ginie; de plusieurs tirailleurs tonkinois et de deux compagnies du régiment étranger, lesquelles perdirent 158 hommes, c'est-à-dire plus du tiers des combattants. Aux noms glorieux de Sébastopol 1855), de Kabylie (1857), de Magenta 185g), de Carnetone (i863), le drapeau de la légion étrangère peut ajouter Thuyen-Quan (1884). Un des officiers de cette phalange héroïque, M. de Borelli, a célébré en beaux vers, colorés et énergiques, la gloire de ses anciens compagnons d'armes son poème porte cette dédicace Très particulièrement, je dédie ceci à la mémoire de Théobald Streiblér qui m'a donné sa vie le 3 mars 188b. Nous en détachons quelques strophes parmi les plus vibrantes, avec le regret de ne pouvoir donner en entier, cette noble inspiration
:
:
(
(
:
:
:
Mes compagnons, c'est moi : mes bonnes gens de guerre,
C'est votre chef d'hier qui vient parler ici, De ce qu'on ne sait pas ou que l'on ne sait guère. Mes morts, je vous salue et je vous dis Merci!
:
Jamais gardi de Roi, d'Empereur, d'Autocrate, De Pape ou de Sultan; jamais nul régiment Chamarré d'or, drapé d'azur ou d'écarlate, N'alla d'un air plus mâle et plus superbement.
Vous aviez des bras forts et des tailles bien prises, Que faisaient mieux valoir vos hardes en lambeaux; Et je rajeunissais à voir vos barbes grises, Et je tressaillais d'aise à vous trouver si beaux.
Votre allure était simple et jamais théâtrale ; Mais le moment venu, ce qu'il eût fallu voir, C'était votre façon, hautaine et magistrale, D'aborder « le Céleste ou de le recevoir.
Je sais où retrouver, à leur suprême étape, Tous ceux dont la grande herbe a bu le sang vermeil. Et ceux qu'ont engloutis les pièges de la sape. Et ceux qu'ont dévorés la fièvre et le soleil.
»
On fait des songes fous, parfois, quand on chemine, Et je me surprenais en moi-même à penser Devant ce style à part et cette grande mine, Par où nous pourrions bien ne pas pouvoir passer?
D'ici, je vous revois, rangés à fleur de lerrc Dans la fosse liàtive où je vous ai laisses, Rigides, revêtus de vos habits de guerre Et d'étranges linceuls faits de roseaux tressés.
régiment étranger, M. de Borelli est le sjjî qui soit sorti vivant de Thuven-Quan, après s'y être conduit vaillamment. Streibler servait dans sa compagnie; c'était un Alsacien bon teint, un vrai, — car à la légion, tout ce qui iirâche de lapaille, de Kœnigsherg à Radstadt, se prétend Alsacien. — 11 était fils d'un vieux garde du génie, décoré et retraité. M. de Borelli avait pris en affection ce bravegarçjn qai, paraît-il, le lui rendait bien. Au combat de Yuoc (19 octobre 1884), il n'avait pas voulu aller se faire panser en arrière, bien qu'ayant le bras traversé. Son capitaine l'avait proposé pour la médaille militaire, mais elle ne lui fut accordée que par décret du 4 mars 188b.
Or, il était mort la veille! On mit tout de même un bout de ruban jaune sous un moiveaxi de verre casse ù la croix de la fosse, dans la citadelle de 'i huyen-Quan. Ce fut le dernier tué de ce siège.
De tous les capitaines du
NOS GRAVURES La manifestation du 2 décembre.
avait été réglé depuis plusieurs jours. L'entrée du cimetière Montmartre avait ét barrée par une palisside ornés de draperies d'un rouge sombre, devant laquelle on avait, dès le matin, disposé sur une sorte d'estrade la maquette du monument seul. té par Aimé iViillet et mis par l'artiste à la disposition de la ville. Tout autour, lescandélabres allumés étaient voiles de crêpes. Le départ du cortège qui s'est formé sur la place de l'Hôtel-de-ville, a eu lieu à une heure vingt. C'est dans l'ordre suivant qu'il s'est dirigé vers le cimetière du
:
Nord Un cordon de gardiens de la paix; Six appariteurs du conseil municipal;
Trois couronnes, l'une d'immortelles rouges, voilée d'un crêpe, offerte par la gauche radicale de la Chambre, les deux autres de roses et de violettes offertes par les deux conseils; Les conseils général et municipal ayant à leur tête leurs présidents, MM. Jacques et Darlot. Venaient ensuite les membres du Parlement, les conseils d'arrondissement de Sceaux et de SaintDenis, les municipalités de la Seine et des départements, l'association des journalistes républicains, la presse, les proscrits de 1851 et les blessés de 1848, l'union fédérative
*** Quels merveilleux soldats au combat! Quels liuns, dès que la poudre a parlé! La bataille, c'est pour eux une distraction, une tête. Aussi, que iL:souvenirs, que de pages resplendissantes dans leur histoire ! C'est pourquoi en ne saurait troprecommander aux jeunes officiers ainsi qu'aux engagés volontaires qui ont du parti ouvrier, l'association anti-boulangiste des étudiants, les groapes, cercles, comités de Paris, la société des Droits de l'homme, la ligue anti-plébiscitaire, la fédération de litS" les groupes, cercles, comités, sociétés et délégations des départements, les loges maçonniques et compagnonniques, les sociétés de libre-pensée, les sociétés de secours mutuels, de tir, de gymnastique, d éducation militaire et de musique. Enfin la foule, composée de nombreux maaitesunis n'appartenant à aucun grcupe. La haie était faite, en avant, par les garçons de bureau de l'hôtel de ville^ Lors jus la tête dela niinifestation est arrivée au pied du monament, M. Darlot, président du conseil, a prononcé un discours, puis le cortège a défilé, eL chaque groupe est venu déposer les couronnes dunt le nombre atteignait environ deux. cents. Sur le parcours du boulevard d- Clic'a., aux abunls delà bretss--.-ie des Frites,teîue par le citoyenLisbonne, des chants et des cris se sont fait entendre pendant le défilé. Plusieurs manifestants ont crié « Vive la Commune », tandis que d'autres chantaient la Carm.t^nol*;, ni plus ni inoins que dans le Jocelyn de IL Benjamin Godard. Deux oi trois musiques qui s'étaient jointes au cortège jouaient la Marseillaise et, de temps à autre, des marches funèbres. Mais à part ces quelques incidents, l'ensemble de la manifestation avait un caractère placide, auquel ajoutait encore la foule de promeneurs venus de tous les coins de Paris pour assister au défilé devant le simulacre du tombeau, qui n'a pas duré beaucoup moins d'une heure. Outre différents aspects de la manifestation pris sur plusieurs points, l'une de nos gravures reproduit le tombeau Je Baudin qui s'élève au cimetière Montmartre. Né à Nantua, (Ain) en 1801, Baudin servit en Afri-
Les survivants ont dit, — et j'ai servi de prèirt, — L'adieu du camarade à votre corps meurtri; Certain geste fut fait bien gauchement peut-être — Pourtant, je ne crois pas que personne en ait ri ! Mais Quelqu'uBJSouLprenaitdans sa gloire étoilée, Et vous montrait d'èu haut ceux qui priaient tout bas, Quaad je disais pour tous, d'une voix étranglée, Le l'aler et lao,e que tuus ne savaient pas! Ces veri, si hîf tV-ippés, ii délicats, si touchants :.ont dédies à W..I..JJXOLÚ; de la légion auquel M. de Borelli doit.la vie.
l'âme bien txeuipco, de choisir, au début de leur carrière, la légion.Aiiecelle, un marche, on fait campagne toujours, un apprend a tum supporter, ù connaître les hommes, leur nature et leurs besoins. A de très rares exceptions-prés, ce beau corps a constamment eu de Auflpurcux ot'tî.iersdont les personnalités cE~ L-' tULuelexes 01U cotiquL* la Renommée. La vie aventureuse de Li Ligii.n a servi leur ambition légitime. Presque tous seiu-arrii-és au summum de la hiérarchie militaire. H. RoGta
UT BEAUVOIK.
FIN
quecomme médecin militaire et s'occupa ensuite de réformes SQCi. En 1S41J, il futI«MC représentant du peuple à
1'As.semblee législative uii il siégea
à
cime de la
la
muntagnc. Iltut tué suLUIÊ barricade à la date fameuse du décembreL85
1.
1
Beaux-Arts.
:
'Ll'OJJlbr(',lebL.l:.L..J..!: M. MESLr.
l,
it
êdutout p-litenfa q_iidon JJns h-c-eaj rustùjue. à l'abri trais des gran s ararciduiu—ie killlAc épais tamisa Ja lumière chaude du jour, une autre entant se tient attenine, une miette suearieuse et grave. D,"ja ellejsearfile s'exercer à tM râle à venir de maman, en
n.
veillant sur le sommeil du petit frère confié à sa gar le campagne eu l'absence des pareius que les travaux de retienn«atj«iri de Duaemain, étaadue dans un geste protecteur, elle imprime à labarcelonnette un meuvementrégulier, de l'autre elle tient un branchage léger et muni de ses feuilles, pour écarter le val des insectes bourdonnants qui vaudraient poser sur les ioues roses du poupon si pareilles à quelque fulcae et brillante fleur. Et cette scène simple s'encadre dans un délicieux et intime paysage au milieu d'une prairie où tous les tons verdoyants se fondent en une harmonieuse et reposante gamme. Tous ces détails sont étudiés et rendus avec un art délicat et l'ensemble de cette gracieuse composition retenait, au dernier Salon, le regard desamtteurst
se
la
et
LE MONDE
LA MANIFESTATION DU
2
IJÉCEMBRE.-Lu
DÉPUTATIONS DKPOSANT LKUKS COURONNES DEVANT LE MONOMKNT
LUSTRÉ
.\CD¡,
ÉKIGI';AI:K ABORDS
r>ITCIMI.TIKKI:MONTMARTHE.
—(D'aprcs
nature, par MM.
IL
GKRARDIN'
L. RIN.HU)
THÉATRES (à ce -- Première représentation théâtre) de : Le Passant, un acte en vers de M. François Coppée. — Reprise de Il ne faut jurer de rien pour les débuts de Mill' Berliny. — THÉATRE DES NouVEAUTÉS : Paris-Boulevard, revue en trois actes et trois tableaux de MM. Monréal et Blondeau,
COMÉDIE-FRANÇAISE,
se rappelle l'émotion littéraire que souleva, en 1869, la première représentation du Passant de M. François Coppée, à l'Odéon. un triomphe Ce fut un véritable événement pour les Parnassiens, pour le jeune poète peu connu triomphe encore et célèbre dès le lendemain, un aussi pour Mlle Sarah Bernhardt, dont le rôle de Zanetto fut le premier succès retentissant. C'est ce jour-là que les trompettes de la Renommée lancèrent de le monde le dans fois sonore première nom la pour la grande comédienne; elles eurent souvent à le répéter depuis, d'un bout à l'autre des deux hémisphères. Je ne commettrai pas l'imprudence de prédire à Mlle Ludwig une aussi heureuse fortune. Mlle Ludwig est cependant très jolie sous le travesti de Zanetto. Elle est plutôt trop jolie. La mignardise de ses gestes et de ses intonations a une grâce apprêtée qui convient mal à la libre allure du chanteur vagabond, errant sur les routes sans autre guide que son seul caprice, insoucieux de tout ce qui n'est pas gai et libre comme lui. Mlle Ludwig est trop pomponnée. Elle a le teint trop fraiz, trop rose sa poudre de riz des grands chene s'est pas assez envolée au hâle mins. Dans le rôle de Sylvia, malgré le souvenir de Mme Agar, M' Brandès a obtenu un grand succès. Cette artiste a un jeu étrange, heurté, troublant comme Elle sa beauté singulière, mais toujours personnel. peut être franchement mauvaise; elle ne saurait jamais être banale. A mon avis, elle a très bien compris le per sonnage de Sylvia, la courtisane blasée, du premier coup séduite et tentée par l'innocence amoureuse de cet enfant qui passe. Elle en a la langueur morbide, le charme inquiétant, malsain, la mélancolie désabusée. Ses défauts eux-mêmes ne lui nuisent point ici, par exemple l'âpreté sourde de sa voix dans les notes tendres. Elle a été fort applaudie surtout après le dernier vers qu'elle a merveilleusement dit avec un sanglot étouffé d'un effet très pathétique Que l'amoursoit béni! je puis pleurer encore. Le principal intérêt de la représentation de jeudi dernier était l'entrée tardive, mais désormais définitive de ce petit chef-d'œuvre au répertoire du ThéâtreFrançais. Nous allons sans doute entendre chaque année bien des Zanettos, bien des Sylvias. Nous ne saurions nous en plaindre. Ce sera toujours une joie pour les lettrés d'écouter le délicieux poème de Coppée, tout imprégné d'un pur souffle d'art, de poésie et d'amour. Le Passant est un véritable bijou d'un métal à la Comédie précieux et curieusement travaillé Française ce bijou a trouvé un écrin digne de lui. N
:
:
:
:
* * *
Nous avons eu, le même soir, la reprise de Il ne faut jurer de rien, d'Alfred de Musset, pour les débuts de Mlle Bertiny. La débutante qui a obtenu l'été dernier le premier prix de comédie au Conservatoire, est une ravissante personne, très bien douée sous tous les rapports. Le timbre de sa voix est d'une sonorité fraîche des plus agréables. Elle dit bien et juste. Mais le charme de son jeu n'est point dans l'ingénuité. Malgré son extrême jeunesse, il y a déjà en elle, dans son talent et dans sa beauté même, quelque chose de plus savoureux. Eile ne donne pas exactement, à mon sens, l'impression de candeur rayonnante, idéale, inconsciente jusqu'à la témérité, qui doit se dégager des étonnements et des hardiesses de la Cécile créée par le poète, cette impression enfin qu'une intonation de Mlle Reichenberg, un simple regard de ses grands yeux limpides suffit à nous faire éprouver. MI, Bertiny a cependant très bien réussi et ses nombreuses qualités justifient son succès. C'est pour la Comédie une excellente recrue; mais les rôles d'ingénue ne semblent point faits pour elle. Au théâtre où tout n'est qu'apparence, n'avoir que l'âge de son emploi ne constitue pas un avantage suffisant. Voyez Bargy, dans le rôle de Valentin. M. Delaunay M. y paraissait bien plus jeune. La rentrée de M. Barré qui jouait van Buck a été pour l'excellent sociétaire l'occasion d'une petite ovation. Dès son apparition en scène, spontanément, les applaudissements ont éclaté de toutes parts. Cela a duré une bonne minute. Je n'ai jamais vu de manifestation plus attendrissante. M. Barré, en brave homme qu'il est, en a été ému jusqu'aux larmes et ne l'a point caché. C'est d'une vo;x mouillée et tremblante
le
qu'il a prononcé les premières répliques de son rôle. Ce qui rendait particulièrement touchant cet hommage unanime, c'est qu'on sentait bien qu'il s'adressait autant au caractère qu'au talent de l'artiste. La longue carrière de M. Barré n'a pas toujours été facile. L'honnête simplicité de son jeu très fin, mais consciencieux jusqu'à l'effacement volontaire, ne fut longtemps goûtée que des connaisseurs délicats. Le gros public, généralement injustepourles modestes, se laisse mieux éblouir par l'éclat de talents plus brillants mais moins pondérés. Il ne se rend pas compte du tort que font souvent certains comédiens, et des plus acclamés, aux œuvres qu'ils interprètent par leur préoccupation constante d'accaparer tous les effets, de tirer à eux toute la lumière, fût-ce aux dépens de l'harmonie de l'ensemble. Tous ceux qui aiment l'art dramatique savent bien ce que le théâtre gagnerait à compter plus de comédiens comme Barré et un peu moins de ces étoiles qui ne consentent à briller qu'à la condition de tout éclipser autour d'elles. Il y avait donc comme une revanche, dans ce ttiomphe inopiné de la modestie qui est devenue de nos jours la qualité la plus précieuse du comédien parce qu'elle est devenue la plus rare. M. Barré joue van Buck avec une ampleur et une puissance de vérité tout à fait supérieures. J'admi.e beaucoup le talent de Thiron. Il composait très habilement le rôle de van Buck, il le jouait avec sa finesse mordante et il y obtenait un succès très grand et très mérité. Mais je trouve que Barré incarne mieux encore cette figure de bourgeois enrichi et vieilli dans le négoce. Rien qu'à le voir paraître avec sa large redingote, avec son allure pesante et bon enfant, on comprend tout le personnage. Ce bonhomme-là a vraiment vendu du guingan à Anvers Il en aurait auné lui-même que cela ne m'étonnerait pas. Thiron, malgré tous ses efforts, conservait dans sa rondeur je ne sais quoi de distingué et d'impertinent qui n'était pas d'un vieux marchand. Lorsqu'il se grisait, au rendez-vous de chasse de la baronne, il y avait, dans sa façon de sabler le Champagne, une désinvolte de viveur mondain un peu trop aristocratique. J'aime mieux l'ivresse béate, épanouie, le sansgêne déboutonné de Barré. On y sent mieux tout le soulagement qu'éprouve le vieux compère à se défaire de la contrainte embarrassée qu'il s'imposait dans le salon de Mrae de Mantes. Il n'y a qu'un mot à dire sur M. de Féraudy dans le rôle de l'abbé il y est excellent.
:
** *
Paris-Boalevard, la revue en trois actes et huit
tableaux de MM. Monréal et Blondeau a été représentée avec succès au théâtre des Nouveautés. Elle est d'ailleurs très ingénieusement charpentée, peutêtre un peu moins gaie que la revue de Cluny, les Tripatouillages de l'année, mais non moins riche en exhibitions de jolies femmes, de brillants costumes et de décors somptueux. Il y a plusieurs clous. Le principal est l'évasion de Latude à la nouvelle Bastille, comiquement imitée par deux singes dont l'un figure le prisonnier légendaire et l'autre le gendarme de la maréchaussée qui le poursuit sur les toits. A citer aussi le tableau du mannequin vivant. Un buste de femme apparaît sur un socle étroit parfaitement isolé. On ne voit aucune trace du corps la tête est cependant bien vivante. Elle remue, elle parle et chante même un couplet. Ce phénomène d'illusion optiqu, connu depuis longtemps dans les cabinets de physique, est produit par un jeu de glaces. C'est le truc du « décapité parlant de notre enfance. Enfin il faut mentionner l'exhibition de tableaux vivants figurant les fables de La Fontaine illustrées. Une des fables représentées est celle du Renard et du Corbeau. Sur l'énorme fromage que tient le corbeau dans son bec on lit le mot « revision ». Le renard empaillé, qui d'en bas guette le fromage, est coiffé dun chapeau de général à plumes blanches et traîne un grand sabre pendu à ses flancs. L'allusion était transparente elle a été bruyamment soulignée. C'est là un succès facile, beaucoup trop facile. L'acte des théâtres se déroule devant la cour d'assises de Roser-la-Honte. C'est décidément le cadre de l'année. 11 y a de la gaieté dans la revue satirique des pièces à succès et des autres. Mlie Stella, qui imite très drôlement Mlle Milly Meyer dans la Gardeuse d'Oies, nous chante qu'elle « va se j'ter dans le canal pour repêcher les pièces qui sont tombées à l'eau et elle en donne la triste nomenclature. Le compère de la revue, Montrouge, déploie sa habituelle, si féconde calembourgs verve en stupéfiants. M. Brasseur fils se montre en camelot. Il en a fait un type étonnant de rôdeur de barrières, d'un réa-
:
»
:
»
lisme hideux. Il chante avec une voix inouïe — que tout le pétrole des mastroquets de Paris semble avoir éraillée — une complainte politique, parodie d'une scie de café-concert. Il a obtenu un succès étourdis-
sant.
Debriège a récolté aussi de nombreux applaudissements qui ne s'adressaient pas seulement à sa radieuse et opulente beauté. Elle les méritait également par le talent de fine diseuse dont elle a fait cette pauvre preuve dans ses couplets de « l'Avre petite rivière qui a eu à subir, jusque dans son lit, les indiscrètes entreprises des ingénieurs parisiens. Mme
»,
HIPPOLYTE LEMAIRK.
CHRONIQUE MUSICALE Roméo et Juliette. — MENUS-PLAISIRS : La Veillée des Noces, opéra-comique de MM. A Bisson et Dureau-Jaltiot, musique de M. Frédéric Toulmouche. — HoEN. Le Petit Duc. (Reprise.) — OPKRA-COMIQUE : Débuts de Mme Sarolta dans la Traviata.
OPÉJU
:
E
«great
» dela semaineaétélapre-
event
mière représentation à l'Opéra de l'œuvre charmante de Gounod,dontl'Opéra-Comique a consenti à se dessaisir pour répondre à un désir du maître. Nous navons pas à revenir sur cette suave partition qui va retrouver, sur notre première scène lyrique, grâce au merveilleux cadre dont la direction a su l'entourer, le succès sanscesserajeuni de FLll/st, dont elle semble au reste la paraphrase. Tout a été dit sur Roméo, et chacun est d'accord pour admirer cette œuvre aujourd'hui familière, qui passa pour audacieuse et obscure. Elle se dégage pour tous, à présent, dans sa radieuse limpidité, et par un unanime jugement, elle est justement classée au rang des chefs-d'œuvre de l'école française. L'auteur, pour se plier aux exigences de l'Opéra, a ajouté quelques pages nouvelles à sa partition, et il a écrit comme pour Faust, un Ballet d'une teinte discrète et élégante, avec l'habileté de main que l'on sait 1. Après Mme Carvalho, l'inoubliable créatrice du rôle, après Marie Heilbron, si touchante et si passionnée, après Mlle Isaac, enfin, dont l'impeccable perfection sera difficilement égalée, il était malaisé de trouver une nouvelle Juliette. On se souvient que le maître avait cru mettre la main sur l'oiseau rare, en découvrant Mlle Darclée. L'ayant entendue pour la première fois, il avait dit, en risquant une image pittoresque « Voilà une voix qui a les cheveux bien plantés. » Il paraît que la jeune chanteuse avait une assurance moins bien établie que sa « chevelure vocale », car, dès les premières répétitions elle se troubla au point de renoncer au rôle, tant et si bien que Roméo, durant plusieurs semaines, resta un pied en l'air sur son échelle de soie, sans avoir personne à qui adresser ses soupirs. C'est alors que les directeurs de l'Opéra songèrent à Mme Patti, et qu'à force de diplomatie, ils décidèrent la célèbre étoile à paraître une fois encore devant le public parisien qui la choya si fort, à ses débuts. Mme Patti a donc fait son entrée au milieu des applaudissements, portant avec grâce la riche toilette de bal sur laquelle ses cheveux noirs tombent en lourdes grappes jusqu'au bas de la taille, toujours svelte et fine. Dès les premières notes, la salle entière a fait fête à la cantatrice. C'est la même souplesse et la virtuosité tant admirées jadis, doublées actuellement d'une ampleur et d'un raffinement de style qui ont complété ce talent universellement célébré. M. Jean de Reszké a merveilleusement donné la réplique à son illustre partenaire. Physiquement c'est un Roméo à souhait, et le charmant chanteur s'est dépensé sans mesure, dans un rôle qui semble fait pour lui et dans lequel il a remporté un succès des plus chauds. Le reste de l'interprétation réunit les noms de M. Edouard de Reszké, prêtant son style large et noble et sa fière allure, au frère Laurent; M. Delmas, un Capulet fort digne et dont la voix sonne bien M. Muratet, un élégant Tybalt; M. Melchissédech qui tient avec esprit le rôle de Mercutio, mais dor.t tout le savoir-faire ne peut mettre en relief la ballade de la reine Mab, dont le charme voilé s'efface tout à fait sur l'immense scène de l'Opéra. Mlle Agussol porte de son mieux le travesti du page et Mme Canti est fort bien placée sous les traits de la nourrice. Il faut citer aussi à l'ordre du jour et au
:
i. Le Ballet de Roméo et Juliette vient de paraître chez Choudens. La Saltarelle, intercalée aux représentations et jouée à la place du n° 7, a été éditée par Léon GniS.
premier rang, l'exquise Mauri dont la grâce mutine et le charme captivant ont soulevé les applaudissements de toute la salle. Dans les annales de l'Opéra, cette belle représenation fera époque. En montant Roméo avec un soin tout artistique et une recherche luxueuse qui lui font le plus grand honneur, la direction a donné fort à propos satisfaction entière aux plus difficiles, disons aux plus exigeants. **, * C'est une « bretonnerie » assez anodine qui a fourni à M. Frédéric Toulmouche l'occasion d'écrire pour Menus-Plaisirs une fraîche et gentille musique que l'on voudrait parfois plus colorée et plus originale. La Veillée des Noces nous montre, une fois deplus, deux amoureux contrariés dans leur tendresse. Kernoë aime Yvonette et va l'épouser. Ils doivent, selon l'ancien usage du pays, passer en tête à tête la nuit qui précède le mariage, et ils se gaudissent par avance de cet avant-goût d'un bonheur plus parfait mais ne voilà-t-il pas que le père d'Yvonette, un vieux contrebandier de profession, se fait surprendre par les gabelous en flagrant délit de fraude. Il sera pendu haut et court. C'est alors que surgit un providentiel sénéchal qui trouve moyen d'éluder la funeste sentence, à condition qu'Yvonette l'épousera, lui, vieux et ridicule, à la place de Kernoë,jeune et beau, et qu'il prendra le soir même, à la veillée des noces, la place du fiancé chéri. C'est affaire à la jeune promise d'amener le sénile soupirant à renoncer à elle et à gracier son père, tout en arrivant à reconquérir finalement l'élu de son cœur. Le musicien a traité avec une grâce légère ce canevas léger et l'on a bien accueilli ce petit ouvrage d'un tour aisé. Le public a sympathiquement applaudi le nom de l'auteur qui compte. beaucoup d'amis dans le monde parisien. On a applaudi aussi Mlle Pierny (Yvonette), dont la voix jeune et fraîche a mis en valeur plusieurs couplets, et Mlle de Savenay (Élisabeth) qui a chanté avec verve une ronde bretonne dont les chœurs reprennent le refrain. MM. Gelio, Bartel, Germain et Francès ont eu leur part de succès et méritent aussi d'être cités.
;
**
L'Eden vient de faire une brillante reprise du Petit Duc, l'une des plus gracieuses et des plus populaires partitions de Lecocq. Toutes les pages de cette jolie opérette sont connues, et logées depuis longtemps dans toutes les mémoires. C'est la diva Granier qui a repris son rôle du duc de Parthenay. Elle le joue avec une crânerie absolument étourdissante. Il est impossible d'avoir plus de gentillesse, plus de charme, plus de passion, plus de fantaisie. Le talent de la gracieuse artiste a atteint son apogée et c'est à l'heure actuelle l'étoile fixe de l'opérette à laquelle elle sait communiquer encore toute la jeunesse que cet genre a perdue. Mme Desclauzas a repris son rôle de Diane de Château-Lansac, et la scène de la leçon de chant, menée par elle, reste le type de la drôlerie fine et spirituelle dont la désopilante artiste a le secret. M. Chalmin succède à Vauthier, et sans avoir le brio de son prédécesseur dans le rôle de Montlandry, il a de la prestance et sa voix bien timbrée est fort sympathique. Dupuis (Frimousse) est un peu mélancolique; mais que d'effets amusants et quelle paterne cocasserie! Mlle Crouzet est une agréable duchesse de Paithenay et Mme Baudu une accorte sous-maîtresse plaisante aux yeux. La pièce est montée d'une façon tout à fait luxueuse et avec un goût parfait. Un joyeux ballet de ribaudes a été annexé à la partition dont les troistableaux composent un ensemble des plus séduisants, tant par la beauté des décors que par le luxe de la mise en scène et la richesse des costumes. Cest actuellement à l'Éden que l'opérette est en train de se rajeunir, et si, elle y réussit, ce sera beaucoup à M. Bertrand qu'elle devra ce miracle inespéré. *
*
*,
Sarolta, qui depuis deux ans environ était pensionnaire de l'Opéra, vient de passer à l'OpéraComique. C'est dans le rôle de Violetta qu'elle a fait ses nouveaux débuts. La jeune artiste a l'expérience de la scène, sa physionomie est sympathique et gracieuse, et sa voix est bien exercée. C'était une piquante Zerline, dans Don Juan, et depuis son séjour à Paris, elle est arrivée, à force de travail, à modifier un accent étranger presque insensible aujourd'hui. Il convient de faire crédit jusqu'à nouvel ordre à la cantatrice complètement paralysée par une frayeui Mmc
insurmontable, et sous le coup d'une émotion que l'accueil bienveillant du public n'a pas réussi à calmer. Une seconde épreuve lui sera plus favorable, nous n'en doutons pas, et lorsqu'elle aura vaincu sa crainte, Mille Sarolta mettra mieux en valeur les dons qui la recommandent à l'attention. Elle a fort bien joué le quatrième acte, et a rendu avec un charme touchant la mort de Violetta. Des applaudissements fort encourageants et fort sympathiques ont récompensé de ses visibles efforts cette jeune artiste, qui ne tardera pas à retrouver son assurance, et que le public semble tout disposé à bien accueillir.
:
Du 16 août 1913 jusqu'au complet amortissement, il y aura tirages par an, comprenant 2 lots de francs, 2 lots de 250,000 francs, 4 lots de 5ou,".i lui>,000 francs, etc., soit 236 lots formant un total de 2,200,000 francs.
4 )
3
Li
RÉCRÉATIONS DE LA FAMILLE FIN DU (JUNCOL'HS SEMESTRIEL
-
Mil.
DVMK-S
/mi' M. l'ernin,
à Dijon.
NOIRS
A. BOISAKD.
LE
MONDE FINANCIER
public verra s'ouvrir, le lundi 10 décembre, à la souscription de l'emprunt russe, lesguichets de la Banque de Paris et des PaysBas. du ComDtoir d'escomDte de Paris, du Crédit lyonnais, de la Société générale, de la Banque d'escompte de Paris, de la Société de dépôts et de comptes courants, et de MM. E. Hoskier et Cic. Cet emprunt a une importance de 500 millions de francs (125,000,000 roubles métalliques) : li est émis en 4 o/u or et son produit est destiné : 1" au remboursement de l'emprunt 5 0/0 de 1877 2° au dernier payement dû sur l'avance faite, en iSSi, au Trésor impérial par la Banque de l'État, conformément à l'ukase du 1 13 janvier 1881. BLANCS blancs jouent et gagnent L'emprunt 5 o o de 1877, au capital nominal de 375 millions de francs, avait été créé pour renforcer les fonds du Trésor Quant aux payements à faire à la Banque de l'État, il y a déjà été pourvu par deux prélèvements de 50 millions de roubles chacun, effectués AVIS IMPORTANT — Nous Lirions MM. les îiiiiaifiirs d'adresse sur le produit des deux emprunts j 0 o de 18S1 et les t.. SDIIIUOOM el tcules communications rel \ti\", <MI\ -I-IIB.-I, a 6 oio de 1883. M.KO.SI-.N111\i„?:il, boulevardl'éeiro. Emis à 79 60 o o, soit à 398 francs par titre de PllOlIL.I..&a& N' H:5 500 francs, le 5 ofo de 1877 est aujourd'hui à 10350 o 0, ParM.J.IHn:ii.\,àLinimres. soit à 517 50 par titre, y compris un coupon de 12 fr. 50 échéant le ier janvier 1889. Il est remboursable au KOlKt pair, en 37 années, à partir du Ier juillet 1S78, par tirage au sort; mais le gouvernement impérial appelle d'ores et déjà les titres au remboursement, à partir du 31 mars 1889, à raison de 500 fr. par obligation, ou à la parité de 410 marks, plus 3 mois d'intérêt à 5 0/0 l'an. U est offert aux porteurs de l'emprunt 1877 un droit de souscription, pac préférence et .avec irréductibilité, au nouvel emprunt 4O/O 1888. L'obligation 5 0'0 1877, munie de son coupon à l'échéance du lec janvier 18S9, étant acceptée pour 518 fr. 95 le porteur recevra en échange une obligation 4 o/o 1888, jouissance Ier mars 1889 comptée pour 429 francs et une soulte en espèces de 89 fr. 95 payable lors de la répartition. Le nouvel emprunt, aux termes formels de l'ukase impérial du 9-21 novembre 1888 est affranchi, à tout jamais, de tout impôt russe. Le public français a il sait pleinement confiance dans cette promesse qu'il touchera exactement le revenu net de 20 francs par titre, payable en or. Le prix d'émission est fixé à 86 fr. 450/0, soit 432 fr. 25 par obligation de 500 francs, avec bonification de 3 fr. 25 pour la libération à la répartion. Le revenu ressort à 4 fr. 66 o o, sans tenir compte de la prime de remboursement au pair, en quatre-vingt-un ans. Le 4 o/oRusse 1880 est à 86fr. 70; le 40'0 1867 et 1869 est à 88 fr. 20 : c'est donc la -.JI" Les Blaaes josent et font mat en trois Bourse elle-même qui s'est chargée d'indiquer au gouSOLUTION DU PROBLEME M' lUI vernement impérial le prix auquel il pouvait émettre Hmw Hoirs son emprunt. 3 T. 5 C mat 1(AUCDi: DprDou Quant à l'emprunt Panama que nous avons annoncé 1D.5FI) D déjà, il a pour objet le placement des onze cent mille XT.SCéch V.K.5D 1CprC obligations à lots qui n'avaient pas été placées lors de 3P.3Rsat C^Réi-hd.v2H.3F 3 5Fmat A la dernière opération. Elles sont offertes à 325 francs. E IDprT Les grands établissements de Paris prêtent tous leurs .1C.0F C4FRécbdê2 prC l'opération qui fixée décembre, est D.4D<-ch 2Rjoue guichets à au 12 3 P. 3 Rmat fait mat. B 3 D La notice d'émission est accompagnée d'une lettre PprC de M. de Lesseps. S DprPFéciiZSjoue On peut voir, par son langage, que M. de Lesseps 3D.4FRmat C n'entend pas dissimuler la vérité et que c'est aux 1 F.6C qu'il convient décider si, de associés, porteurs, ses 8 Dpr!•'éch5I»prD oui ou non, il3 veulent achever l'œuvre commencée et SOLUTIONS JUSTES valeur seul lui donner peut et en dont l'achèvement sa Klampes;Kt-^noli, N"lt20et JIll. MM.QI.LeCharpenti..r, n'a croire train. Personne permettre la mise en pu à Brest; Iiurand Mare A Trouville colonel M. du Cercle mdltaire, NoBLB«*iac le»AmaUursdu CalédelaKcgence;Spriger, que le canal serait achevé avec les sommes encaissées AASP u iînt-Gemin-en-L»jreriesftm^Tnfi— cafede la.Usité à ce jour. Par conséquent, on ne saurait être surpris lLontparaai'!.¡ Treimm, à Saint-guiy-Lortnoux; lei Amateurs Mu* Manoz; de l'appel que M. de Lesseps adresse à sa clientèle, du grand Cercie des échecs de Paris;Caze Cercle conservateur,à lmcaad, à Geacve; l>ec;H. laquelle serait aussi imprudente que malavisée de Vr sur-le-I)oulm;léoncieBin(-t;Lis commandant Ii.I], ASaiatl'abandonner au point où en-sont les choses. Au fond, illaieIlllo; A. Breges, à MaMallfi; Hourdin,. Nantes; Café Asirie, les Amateurs du CaJe Eeheea, AReims cette affaire pâtit surtout des manœuvres d'une spécu- à Toulouse: Cercle desLouis de Bellerive, à Mmitanljau un Bai(Fecam;' ; lation éhontée qui redouble d'efforts toutes les fois de BeIonàde K. Singer; le Trio de l!'o'U'&aj Ch. A. lJabdbd. a Kouen neur, AUSullf' la qu'un emprunt est en préparation. les Habitués rinrjwno de ItegJell, a Lille: Guirue comte du lta luette, A Perpignan J. Lubrano, Le tirage comporte un gros lot de 500.000 francs, chard, à Lagalidse; Cercle Paothéo», à Marseille; P.-B., rue de Lisbonne; A Marseille francs, lots de francs, deux de lot 10,000 100,000 un Jules Villiard, A Beauie; WaDet, ABourges; A. T.»wangtain francs de lots cinq et deux lots de 5,000 francs, 2.000 Thionville; Stry; de Penalver; de Madrazzo; Amirà éuLangloin: Gassalin, à Dinard; lCmila Frau, à enfin 50 lots de 1,000 francs, soit au total 690,000 francs Paul Lutjuain;A. Gouyer. Lucien Didier;Cercle Philotechnique, Lyon; E. F., a Cbamplutej de lots. à Lorient; Simon et Ktienne, iL Préatrx Gaston, à Beauvais; juin 1888 du 16 août 6 tirages Il y a au 15 par an, Henri Delaire; Chalret du Rien; Croze, à Marseillle ClerfeuiUe. Carteret; Conteler; Cochet, à Saint-Maîo Boutigny; A Oréaus 1913, et chaque année comporte 3lots de 500,000 francs, les Amateurs da Café du Delta, à Paris: Baliilie, à Bordeaux 366 soit lots 6 lots de etc., de lots 100,000 250,000, 3 Alger; Les Amateurs de la Brasserie du Cercle; à Aune, F. de — plus d'un lot par jour — s'élevant à la somme CésarA.Sanchez, boulevard Magenti;De 'x amateurs, AAsnière à ClermontGodeck, Monaco; Cap Auclaire a tiaadtlaiara-, H. 3,390 oon francs. i:
=-
;
la
ECHECS
:
c.
UhiI*lrs
t
til.
Ii
t 0"
I
-
ii;
; ;
;
;:
j
;:
; ;
;,
il;
;
:
à
;
t
:
:;
BAUDE.)
M.
de (Gravure
— MESLÉ.
M.
de Tableau
— L'OMBRE.
A — BEAUX-ARTS.
Au RETOUR
UN MODE DE CHAUFFAGE.
Gravure extraite des Exilés de la Terre, par ANDRÉ LAUltIE. Illustrations de GEORGE Roux. (Collection HETZEL.)
LES LIVRES ILLUSTRÉS.
-Par
DE
L'ILE
üLln:.
Gravure extraite du Parrain de Caadrillon, par Louis ULBACR. Illustrations de BAYAKD. (Collection HETZEL.)
-
Gravure extraite L'ATELIER DE RENTRAITURE, Aux GOBELINS. HENRY HAVARD et MARIUS VACHON. (GEORGES DECAUX, éditeur.)
des Manufactures nationales,
; à:
Fprraid
; v
Cercle des Echecs à NarbOllne; P. Moraval à Mont-
J. Aymino à Monte-Carlo Chariot à Rochefort: Trouche Marseille;Charles Sswencener,àConstaninop'e; P. Maraval Casino de St Raphaël(Var); à Montmorency; Chariot; Plemz r; E. Biufioi, Kochefort-s-Mer leMeggerdesb ins,àConstantinople Prière de placer la Tuur blanche de 2 T à 1 Fl, dans AVIS. le diagra nme de la partie u° 223. PARTIE N' 224 Jouée dans le tournoi inlernitional par correspoudance du Monde illustré, entre MM. Gaspary et Coure!. morency
;
-
à
GAMBIT EVANS accepté.
Blanot
Noirs
Blancs
M.COUREL.
M.GASI'.VKY.
M. CODRHL.
M. GASPARY.
Noirs
13 P pr PD (f) 13 P pr P 1P.4R 1P.4R 14R.1F(t/) 11T.1R C.3FD 2C.3FR 2 1'1TprF 15FprC 34FprP F.4FD 3F.4F1) 13FprC(A) (a). 16C.5C 4P.4CD 17C.3FD 5F.4F(6) 17DprF 5P.3FD 1SF.2F 18F.3T 6P.3D ti Roq(c) 19T.1T(i) 19T.6R 7Ppr3CF 7P.4D 20TD.1R(j)20R.2F 8IlPrP Fi) SF. 21DprC CD. R 21CprF 22R.3C 28D.5D 10P.3FR 11)D.3CD 23 F pr P (k) 23D. 2 D Il P.4TD 11P.4TD 21D.ARéch21R.2F 12F.5UR 15P.5R
9c.3 9 2
Position aprèt U
24* MMp des
Noirs.
HOIRS
reprises, le coup juste est de refuser le Gambit Evans par 4 — F. 3 CD 5 P. 4 TD (si 5 P. 5 CD — C. 4 TD 6 C pr P — C. 3 TR 7 P. 4 D — P. 3 D 8 F pr C mieux) — P. 3 TD G P. 3 FD (si 6 Roq — P pr F etc., TD — F. 2 T 8 P. 5 CD — P pr P 9 F — P. 3 D 7 P. o pr P — CR. 2 R 10 P. 4 D — P pr P 11 C pr P - F. 2 C.3 FR 8 P. 3D— D etc., mieux) — P. 3 D 7 Roq C. 2 R suivi de C. 3 CR au moins parlie ('gale. (li) Le moins mauvais était : 5 — F. 4 TD 6 P. 4 D P pr P 7 Roq — P pr P 8 D. 3 CD — 1). 3 FR 9 P. U R — D. 3 CR 10 C pr P — CR. 2 R 11 F. 3 TD — Roq 12 TD. 1 D a'pc une excellente position. (c) Bien joué, si 0 P. 4 D — P pr P 7 Roq — P pr P 8 F pr P éch — R pr F 9 D. 5 D éch — R. 1 FR 10 D pr F éch — P. 3 D 11 D pr P — D. 3 FR 12 D. 3 CD
-
-
— CR. 2 R s'iivi de P. 3 TR D. 3 R et R. 2 FR mieux car les noirs conservent leur pion en plus. (d) Le.coup du texte est le meilleur, supérieur à l'ancienne attaque 9 P. 5 D. (e) Nous désapp ouvo is le coup du texte, la seule défense possible est 9 — C. 4 TD (si 9 — F. 5 CR 10 F. 5 CD — F pr C — 11 P pr F — D. 3 FR 12 C. 5 D — D pr PD 13 C pr P éch — R. 2 D 14 C pr T — D pr T 15 C pr F éch — P pr C 16 D. 3 CD D. FR 17 F. 3 R m eux) 10 F. 5 CR 10 — C. 2 R 11 — P. 3 FB C. 5 D — P. 3 FR 12 F pr P — P pr F 13 C pr P éch — R. 1 F 14 C. 5 CR mieux et si 10 — D. 2 D 11 F. 3 D — C. 2 R 12 P. 5 R — Roq 13 C. 4 R — P. 4 D 14 C. 6 FR éch — P pr C 15 F pr P et gagnent) 11 F. 4 TR! — C pr F 12 D. 4 TD écli — D. 2 D 13 D pr F — G. 2 R! suivi de P. 3 FD etP. 4 D etc. ous aurions préféré 13 T. 1 R — R. 1 F (si 13 — F pr C 14 P pr PD — P pr P 15 F pr C et gagnent) 14 C. 5 D — C pr C 15 F pr C — P. 3 FD 16 F pr C — T pr F 17 P pr P etc., et gagnent. (g) Il est évident que si 14 — F pr C 15 F ]JI' C
:
3
(i
(f)
mieux.
est évidenl que si 16 — P. 4 D 17 F. 3 TD et gagnent. (i) rne faute qui doit faire perdre immédiatement la partie, la seule continuation possible était 19 — C. 0 CD 20 D pr PC — T. 1 FD etc. (j) Les blancs n'ont pas profilé du faible coup précédent de leur adversaire, la suite correcte était 20 C pr F — C pr P (si 20 — D pr F 21 F pr P éch et gaguent) 21 D. 5 D — C pr T (, 21 — D pr G22 F pr P éch et gagnent) 22 C pr C éch et gagnent. Et si sur le 20e coup des blancs, les noirs répondent par 20 R. 2 F 21 F — pr P — C pr P 22 D. 5 D et gagnent. (h)
25P.5D(Z) 25TR.1R 2QD. FR(m)26C D 27Dpr 27DorF 58D.1D(n) 28D. 2D
4C
BILLNOS
2J P, 4 FR
3
20P.5FR 31P.6D 32D.5T 33DprPT
34 T pr P éch
1F(o) 30TR.1D 31T.3T 32TprP 33T.8D 29 R.
Partie nulle (p); NOTES
(a) Ainsi
que
nous
l'avons
dit à p]usieurs
11
:
i
(h) Nous désapprouvons le coup du lexie, les blancs pouvaient gagner facilement en jouant 23 D. 4 R éch C. 4 R 25 F pr P — D. 2 D 26 — R. 2 F 24 P. 5 D F pr C — P pr F 27 D. 5 FR éch — R. 1 C 28 D pr PR P. 3 TR 29 T. 7 R et gagnent. (1) Faible, le coup juste était: 25 D. 5 FR D. 1 FD — (si :5 — C pr P 26 T pr P éch suivi de D pr D el gagnent et si 25 — R. 1. C 26 D. 5 D et gagnent; car les noirs ne peuvent pas éviter ce mat par T. 8 R éch double ou T. 7 R éch gagnant la. dame. EL enlin, si 25 — TR. 1 R ou 25 — TD. 1 R 20 T pr P cch — R. t C 27 T pr Téch suivi de T. 8 FR éch et gignent) 26 T. 7 R éch — C pr T 27 pr C éch — R. 1 C (si 27 — R. 1 F 28 T. 7 FD éch dec. et gagnent) 28 D. 5 D éch ri
-
-
T
mat le coup suivant. (m) Même ici les
blancs pouvaient gagner la partie
de deux man:ères : 1° enjouant 26 P pr Cpr T 27 D pr D éch — T pr D 28 T pr T — Il pr T 29 P pr P suivi de P. 8 C tait D gagnent. 2° 26 D pr PT — T. 1 TR (si 26 — D pr F 27 D. ;¡ TR éch — P. 3 C 28 D. 7 T éch — R. 1 F 29 D. 8 T éch suivi de T pr T et gagnent. (n) Il est évident que si 28 T pr D — T pi- Tmal. (0) Le coup du texte est forcé pour éviler la menace des blancs 30 D. 5 TR éch. (q) Il est évident que si 34 — P pr T 35 D. 8 T éch — H. 2 F 3G D. 7 T éch perpétuel. La partie est .forcé-
D
et
ment nulle.
NOUVELLES S'il est en France un cercle d'Echecs doué de vitalité et d'initiative, c'est assurément celui de Besançon. Dans une élégante et très brillante soirée, ce cercle vient de décider d'engager un tournoi par correspondance avec les cercles de province qui consentiraient, à répondre à son appel. Nous ne doutons pas du succès de sa proposition. Pour le programme, il suffit d'écrire à M. Adr. Nicklès, secrétaire de la Société des Echecs de G'santon, Besançon (DouLs).
à
TOURNOI INTERNATIONAL PAR CORRliSPONDANCE du Monde Illustré. M. Mayer gagne quatre parties: une à M. ll^rvé, une à M. Coure], une à M. Norlin, et une à M. Réboul. M. Desinarest gagne une partie à M. Mayer. S. ROSENTHAL.
LES PETITS POINTS NOIRS
GOMME NINON DE LENCLOS
du nez, du front et du menton, disparaissent sans frottement avec I'ANTI-BOLBOS, qui resserre en même temps les pores de la peau. Evitez les contrefaçons en ne le deman-
vous pourrez défier la ride d'atteindre même votre talon si vous usez de la VÉRITABLE EAU DE NINON delaPal'fumerie Ninon, 31, rue du 4-Septembre. Eviter les contrefaçons.
la Parfumerie Exotique, 35, rue du h-Septembre.
rçomoffcajftfw
dant qu'à
Les personnes qui tiennent à offrirun joli sac., une belle bonbonnière, garnis de délicieuses confiseries, de chocolats exquis, s'adressent
:
ANCIENNE MAISON LOUIS MARQUIS (La première du nom de MARQUIS)
fondée en 1806 et fusionnée avec la maison SIRAUDIN, 3, place de l'Opéra, à l'angle du boulevard des Capucines. PELLETIER&Ce, SUCCESSEURS
^m^TRAIT.^TOILETTE.POUDREJI^
contre 30 c., Catal., nombreuses illustrations. r LE MELLE. breveté, 3, rue de la Fidélité, PARIS
PHOSPHATINE FALIÈRES. Aliment
des Enlants
11 IJ PCT COFFRES-FORTS rlvlliGi I 43. rueRichelieu,Paria
f jf
IELOUTINE H. ROCHER
AYttiSm
mmmmmI
deSt-GALMIER(Loire)
ETABLISSEMENT
U
Exiger Cachet ver ~"-——.=3"~—9r Signature
etla
pour la TO'LETTC.
EAUD'HOUBIGANT
R010 n 1I FrrnnUnliU
L£
contre TOUX
OPPRESSION, PHTfflSU
D'ESCARGOTS
MUE,Phenàpont-St-Eprit
etirritations dePoitrine
FJ. 2 fr. Dans toutesles Pharmacies.
EAUD'HOUBIGANT Laplusappréciée
N INII
8fr.dîna||1 ImPJumMN l SIROP de \ard) 'S~ ;,-"ce,.tamedes: K.-D.-iles-Neiges. —Remèdesouverain contre Dr®1 général de l'AlcooIature d'Arnica de de la Trappe Blessures,
Coupures, Contusions, Défaillances, Accidents cho/ériformes,
rte POITRINE LUMBAGOS, BLESSURES,
RHUMATISMES, DOULEURS, PLAIES, BRULURES, CORS, ŒILS-DE-PERDRIX. UN FRANC, DANS TOUTES LES PHARMACIES
VIN MARIANI
Jm\
~Jt~
(HilJiM|lHXVl/tl'-f
Er
Pour la tptérisonàes RHUMES,IRRITATIONS
®SHiÉ^,\W\ ~!~MB)t~i~
GuérisonRfiiimpo
L'Eau de Table sans Rivale. — La plus Limpide
lf
FMRE~
SURDITÉ La manière de s'en servir chez soi. On enverra gratis la description à quiconque en fera la demande à NICHOLSOX, 4. rue Drouot. Paris.
PLUSRÉaPAC,D%LEl* L PLUSRÉPANIJU MEILLEUR ÉVITER LES NOMBREUSES IMITATIONS
RacahoutDelangrenier
Et bourdonnements dans la tête
TOURS BOIS,DESSINS ATSEEIoireSDECOUPAGESCIES, MACHINES, pour amateurs .Env.
:
OEJEUNERdesDAMES
et
blSTRACTIONUTILE
iBÊr
à la Coca du Pérou le plus le plus
plus fortifiant, le Agréable vins toniques
Efficace,
des
recommandés aux
COIVALESCENTS ANÉl'I!'!]Uf:: PAR LE CORPS MÉDICAL
ZPlxcie
MAEIA1TI
41. Boulevard Haussmann. et PIlle.
COALTAR SAPONINÊ LE .BEUF. inventeur DÉSNFECTANT. CCATBSANT Admis dans les Hôpitaux de Paris Très efficace contre les Plaies, Cancers, Angines, Sup purations, etc., ses qualités assainissantes et toniques le rendent incomparable ponr L'HYGIÈNE DE LA TOILETTE Lotions, lavage des nourrissons, soins de la bouche qu'il purifie, des cheveux qu'il débarrasse des pellicules, etc. Le flacon 2 fr., les 6 flacons 10 fr. De
:
DtpOT DAHS TOUTES PHARMACIES. SE DiflER
:
DES DONTREFAQONl.
,
les ortes et croisées, NI par de UI AIR Ainpose B1RRELETSINVI-
SIBLES et de PLINTHES. JACCOUX, 37,
rue
Jel'Echiquier.
(dite M Verte) R A PurgatiTe Vaucluse 0 N TEau M 0 liffiW1M 7llil 1
IiI
Française
1
NIQUEd'apièBl'Acad.PréférableauxeauxallemandesGUBLER
Médicales.
Si~~ Prescrits par les Célébrités JEPAPIERouLESClGARESDEBARRALFONTCESSERPRESQUEINSTANTANÉMENT ACCESDA'STHME. TOUX,\ OPPRESSIONS,SUFFOCATIONS. FUMQUZE-ALBESPEYRES.78Fs STDenisPARIS etPHIE.sJ
ENISERVIR MED,4111E D"OR,
P4RIS 1878
dik
xi
GOUVERNEMENT IMPERIAL DE RUSSIE
fr. 4 en or IS,
3
de 500,000,000
Emprunt
AFFRANCHI,ATOUTJAIÏI
;r
DE TOUT IMPOT RUSSE
reibmrser l'emprunteTierie 1)°/0 1877 farfaire lederaierpaiement à la Banque fie l'ita-. et de
Ayant pour but de
Idc20l'r.payableLrtu1lesi«rmarj,juin, se,.Le'idfc à Paris,Londres,Amsterdam.St-Pétersbourg Ueriin.ctXcw-Yurk. liemboursemenl au pair,sur les mêmesplaces et aux mines caisses, en81 atis, 1 artirages semestriels, àpartir du I" dêc.18>9.
: 86.45 °/o
Prix d'émission
ou
432 fr. 25
5
» 0/0
Rue a*A-msterda,m &Hue St-F^étersbourg:, F*A.RIS LUNDI 10 DÉCEMBRE & JOURS SUIVANTS
pour une obligation de 500 fr., jouissance ier décembre i88
souscrivant Fr. lareparLIllOn. lévrier Du En
B V A 3
"
g
au f Du ier au Du ie. au <
1er
6 6 6
15
ou
»0/0
mars. mai26S5«/o 1889.
20 20
25f
75»»
100 100
»
J) ,
EXPOSITION OE
MAROQUINERIE, LIBRAIRIE, ARTICLES DE PARIS COUPES DE ROBES, etc. Cememejour, (lous soitierollJ DDec «'ÉNORMES RABAIS, les MEUBLES, TAPIS PORTIERES provenoMtde Expositiôji etHygiène et dB SrtitMtnrw
»
et
D
13225
Le versi de 100 fr. en mars sera réduit a95 fr. par déduct. du 1er coupon.
L'obligation entièrement libérée, à la répartition, ressort à 429 fr. et assura un revenu de 4.65 0/0 environ, sans compter la prime de remboursement. On s uscr.'t : Lundi 10 décembre 1888 et dès à présent par co respondance à 1 arLi: de
la
obligations
5
BANQUE DE fARiS ET DES FAYS-BA3, 3, d'Antin, Paris de COMPTOIR D'ESCOMPTE Paris, Au 14, rue Bergère, CRËOIT boulevard LYONNAIS, des Italiens, Paris Au SOCIÉTÉ GÉNÉRALE, A rue de Provence AuCRÉDiTINDUjTr.IEL ETCOMMERC:AL,72, de Yicloire, Paris
A
rue
; ; T. la
S*,
la
Paris;
;
la BANQUE D'ESCOMPTE, place cnUdour, Paris S*DEDÉPOTS ET DE CUMPTES COURANTS, pl. de l'Opéra, Paris la A Chez MM. E. HOSOER et C*. 31, boulevard Haus mann, la.- s. Dansles succursales el agences de ces Sociétés en Franc el sur , la principalesplaces de l'Europe. Privilège de soawlplon etd'irréductibilité,pour lemême captât e eif(07 fr. 43 par ti'.ra de 500 fr.), au prix d'émissionde 4^9 fr., de l'Emprunt faveur titres de3 5 » » 1877, appelé a rerbi. parleur; da coupoi en Les decjtemprait, muni3 échoirlel«jan\ier leur achetés seront et des coupons suivant, au prix d, 518 fr. &5. La A
;
i
à
différence leur revenantsenpiyée en eipàce3 lor3 de la répartltio î. Lestitres,nonprésentés la conversion, devront être munis rla 1er juillet à échoir le et de. coupons suivants, et se'oit moins conpoi remboursés, à partir du 31 mars 1839, à 1 ur valeur nominale d'an
à
|
fr. ala parité de410 marks, pins3mois d'intérêtàS%>l'an
COD ou
MALLES
ANGLAISES
SACSGARNIS&TROUSSES
T HMI
MOYIA |wl%#
\ESDEL'E8TO.
Immense Choix.
PLACE CLICHY
— Meilleur Marché quepartoutailleurs.
y Av.d:P0p:ra,angleP/ae«cTi(7.'j,ic>a/7ça/s (CataloguefC-J -
l
T
PEPSINE
BOUDAUL
Seule admisedans les Hôpitaux Tout estomac malade ne produit plus la quantité de Pepsine nécessaire à une bonne digestion LA PEPSINE BOUDAULT a exactement la 1 même composition et action que celle, produite par 1I dosage l'estomac son rigoureusementexact lui assure I une action toujours identique.
VA-<AwAAAVJT.C4A.*imitait.onc.uivrrrepnuswp sur au^t;couverture
;
°
J
les Damfis-des Départements qui voudront éviter ces frain de engageons vouloir bien attendre une commande pour le joindre.
^VIANDE,FERETQUINA^
'aliment uni aux toniques
Distribution des bons donnant droit à la PBZ1Œ-P0HTBAZT peint àl'huile sur panneau bois de 14 sur 10.
les plus réparateurs^M^^
FERRUGINEUX ÀROUD j an QUINA et aux principes solubles de la RÉGÉNÉRATEUR DU !
-
SANG
:
*jALTOUSLESACCIDENTSDELAPFTEMIÈRE DENTITION PREMIÈRE DENTITIONS
[ESA
le,tue Richelieu,et toutes pharmacies.
L'UMH'L
Etude de M' Jules
f. sont demandés'à employé intéressé. Garantie sérieuseofferte. Intérêt 0/., 150 fr. fixes,
20,000
LAVERNE, notaire, rue
Taitbout, 13.
MlIflAKT àParis,bdEdgar-Qainet,76, angle r. du Halljvlj M.àp. 165,000 fr. Départ. Rev.b.16,000 AADJ" s. 1 ench. ch. des not. Paris, 18 décemb. 88. S'ad. àMe LINDET, notaire, 9, boul.S'-Michel.
f.
Bravais, quinquina Bravais, marques, Rdialysé brevets, baux, etc. M. à 50,000 fr. A ADJ". p.
le12 décembre 1888, à 1 h. en l'étude de M» BAUDRIER, not.àParis, Chanssée-d'Antin, 68.
CHENOÏCEIUX
r. f,
f. 88. S'ad.àM" COTELLE, not.214,
s.
1
r. SI-Autoine.
Revenu àParis,r.SI-Aadré-des-Arts,48. AADJ"
brut:5.630f.M.à pri:80,000 fr.
ench. ch. des not. de Paris, le 18 décembre 1888.
S'ad.
àMeAR:JN, not. 58, boni;
r.
Situé commune de CWnonceaux, sur la rivière le Cher, avec le domaine en dépendant,parcs, jardins, terres, vignes, prés, bois, îles et moulins;
-
Le tout situé commune de Chenonceaux, Givraj sur-Cher, Chisscaux et Franrueil, canton de BIéré,
arrondissement de Tours (Indre-et-Loire}. L'adjudication aura lien le sampdi cinq janvier précis, à l'audience des criées du 1889, a midi de tribunal civil Tours, au Palais de Justice à Taurs. S'adresser, pour les renseignements fo à M* Méfin, avoué poursuivant, à Tours, rue George-Sand, n" 1. 2° Et au greffe du tribunal de Tours, où est
:
SébatopoI.
MAISON l167*àp.br. 15,600 francs. 15 bis, IDmiIfflO desdntlllliuij
120,000fr. A ADJ.r s. 1 ench. ch. des not. de Paris, 18 décembre 88. S'ad. aux not. Mr Robin, 62, bd Sébastopol, Me Clavcan,n. rueMonsigny, 17etM* AUMONT-THIKVILLE,10 bis, Boulevard Bonne-Nouvelle, dép. de l'ench. M.
i
à
ii.à
raElllJ) ninia
fr.
A ADJarsur 1 enchère" ch. des nut. deParis, le IS déc. 1888. S'ad. aux not. M" DANOIS, à Bouloirnes.-Seineet SÏGOND, à.Paris, r. Laffitte,7, dép. del','ne.
r.
FESFlneT DEAU».SEm dela^l'vramide, Il R D'Dit. DE 00 r. da la l'H&IIllde, DE 12. AADJ.enl'etudede M«SURRAULT,not.,5.
rêtre
de Cléry, le t5 déco 1888, midi. M. à pr. pouv. baiss.10,000 f. Loy. d'av. à remb. 1250 f, Cons. 500f. 'a,l. à u. CoTTY.,"synd.q.de Touiuellc,27ctaun™.
la
des Pyramides, 18.
K De31 p. f. i S'adr.àM'BREUILI.AUD,not_r.Sai«tMartin,
v
Etudes de H? BOZON, avoué i-I'ari.., wiuc U* Pintau, a\our à Paris, rue Victoria, 18 LaHtle, 31; Il" Benoist, avoué à l'aris.,t\enue de l'OoaH,4. au Palais, le il dr ouiîae IWS, de CHAUUKO.X, MAISON HaloUll A 4 DIVIO enviruu471 mitres.Cont. Rc-
: Î
a
: a.
lafl'ij
fr.H.
fnaac. UliL'Aytiuurr, 38. IfllOAlI A DlDÏCHlj:': IAKIOCDIL env. SI3 métras. Keveiu netenv. 7,i76 tr. M. a pr. 70,000 fr. cnuimwà.Lil L'AyiKi.t uiètres. 3*IIIVAIV -, 3<i. PARIS Cont.UE MAISONhAWRIV!Ri:ii
i
venu net env. 13,610
1 pr. 130,000
Rev. net env.4,718 fr. M. à p. 50,00u fr.
BISON
4* ÎIAIMUL* A k
1D1QIQ iHo Coat. anviruii RLK'
lievenu net env. 10,576 fr.
M.
I'o'—B L~-i-,
à p.
1H7 105,01)*)
i.! inetMU_
franco.
S'adr. à MM" DOWN, Prneau, Benohu AVOUÉS, à U* Dofoua, notaire et à 31" Hébert |tesr"r(juet«3,
rue Vavin.
r.
1
fjl.
à p. MAISON :J. Po-.«smnni,-re. Ruv. br. 9,3u Paris, ch.drs not 18 75,000 LA ADJ.r dée.88.S'ad. M' PoRTiiKis, 3, b1S^-Martin.
à
sr.
il.
Jl&ÙDn J)J> ORNu:OElHe,IIIU à~p.Uu,00u i:t,lIJi fSS B° ORNANO,
fr.
II.
f. A ADJ-, g. ench. cli. des not. do Paris, le 18 dée. 88. S'ad. à M* DBLATON, not. 6, bouL de StrasbDGrg.
fr. i nnffl |lll*>*. pr. Hcv.*A7i LCI ADJ" fr. u.
à PARIS, MAlàON
60,000
A
80 c. M. à uL
sas
uire ench. ch. des nnt.de Paris, 18 décemb. 88.S'ad.
i
Me
15, quai
Yellaim
Jan MMILLKUÏ.
RUE MAISON AuLIllV innilt LOj 31 C«784m.Re*.3MOOf2500c,0 AADJ*' M.à m.s. ench. eh. desnot.Paris, le 18 décembre I.";,
8,
MAISON avecPIDIS boul. lleausqour, 41, C** in j.irdm, rAlUlJj 1,338m. p.150,00U Raiu,la{3'h,9(j.&'e TERRAINS clos rue du 670 m. M. à p. 70,000f. de murs à
Buis. — knprimerie Baoa Quurm,
6. GM rue 111IN,230.400 lmVil 466PARIS-PASSY, f. m. Rev. br. iS,000 f.M.ip A AQIo-m.s.1e»ieA.ch.desnot.de Paris,18 dac. 8S.
S'aiLàM*
déposé le cahier des charges.
lilIPAUT^ Paris, fllloUll Rev.br. 14,212GAY-LUSSAC, 68. Cee 267135. M. àpr. 200,000 fr.dûau Fonc.105,000 AADJ"rs.1ench ch.desn.11décemb.
U1ISON nlaloUli
rue
CHATEAU HISTORIQUE DE
partdans bénéf. Toute sécurité. S'adresser Banque PETITJEAN, 12, r. Montmartre.
PARIS, RUS D'ALÉSIA, 87. CI 425mC4. UllCfiftN lSaiijlnl àRev. br. 10.4i0fr. — M. àpr. 120,000 fr. AADJ" m. s.ench. ch. des not. Paris, 18 d,"cemb. 88.
J DELABARRE
par adjudication, aux enchères publiques, le
5
logé et nourri,
àTours,
A VENDRE
DE MM. LES OFFICIBRS MINISTÉRIELS
DUR Fg
PH'Çs
MBLIN, avoué George-Sand, n* 1.
ANNONCES
L'undesgéraats: Hmou QUSMIIN.
~ACtUTE~-A~PRTJE~D~~pE~
daSang.
5fr.—DépôtC-':J. FERRE, socdeÂroad. ^Hr
S'adr. àM."
touFUeait àrue
trevitjiiiuu-r«uto^isparai»d*e
VIAHDE
lilanckes, Guérit sûrement Chlorose, ïlueflrs AppauYrisscm'ou Altération
Ipuisemenls,
us
,.
UCUKE PEPSINE N'AUN POUVOIRDIGESTIFAUSSIÉLÉVu El POUDREle flae., 6 fr. — VIN on ELIIJB. le flac. 5 Ir.
DépôtGénéH!: rh COt.LAS,S.r.BaupMne,rariS
journalières,
fond grenat. Intérieur 112 pages, illustrations, cases pour dépenses Renseignements,Tltéitres, Musées) Buyard,etc. Haut.o™,27.Lai'^r. o"',36.Prix tlAiti.1I ul intéressante que celle des années précédantes En raison de son importance, l'envoi isolé coûterait 60 cent. en gare et 85 cent, à domicile. Nous
P.Dui'iï,nut. rue des Mathurins,32.
à: fAfinK.miril aL9-®t».fcr.ïï.#7#ft-. liWbLD&ll à pr. JfeAi*Crédit Fmteier fr. m.
l
PARIS
M.
fr.
3IID.OID
<Tl':,bïL un.
COBI 330 195 MO 85. M MAISO?< PARid. à -UUUIOGttG - 15 Rey. brut PARl It. 31.833 f. M. a pr. 425.010 f. C" M. J'o, Pr. "u Lréil.l'OWC- 2'5,0i>uI. MAISON BUilODArB/'6.Rev.br^2fl,534f.
i Pr.+lCwM. 1p. -
oii PAHÂ.UIMUdM.
C"
3'.7
M-z.
i
S'ad. à
51. ejtrjt-eh-des nul. Paris, le IU.
965,«ki fr ff-A AWo.
décemhra66.
18
nnt. ïiafK'ti'. 7, à Z.Ammu.-
M* SLJ.HNU,
rI"lI. gi'raiit.l'i111iiicd1il1->, i'lactJ4ali>li'Tlie-i. ;.
àM-usos Paria,n ftlK 111ii npa" Uev.br.4^40fr.Miseà jUGl@ OU Uii" t. 1mek.ah. das not.
1-UL.
kPari"
S'adr. à. M* AG:SI.;LLET,
40,000 tr, A le 11
déce.¡;><.
not. 3s. rue Saiut-O'Mrge-.
[j
ir.
à Paris, r. de Belltville. 203. C" Jiu in. UHCAli WlloUll ai.B«T.I.OII'J
1 t;t M.
ADJ" s. 1 enclin, cli. des nu!. de
lSaL S'jJr.HM* MLL,
lIll i
àpr. 4500ufr. A l'ai'is. ib (lâonk.
BIMTil*à,,à-Liti UlICâU C-tûl
Le Petttter,
U Vcrrûr
f.M. itir.9u«*Jfr. AAJJJ,r».Icnek.cli. dM noLl'iris, lu décembn- .>». M.liew. 8,730
r.
S'ad. à M* CuiiXL*, not.uM',SU. r. Saint-Antoine.
I. H.àp.C(. n.¡-j!l. dér.
amonjfà l'aris,e,deMipiiiirMiï SAlMIllPev.nclprliaîlpr18,50u AAlJJ".
i-n. des
1 emcii.
52.
375
iu.
135,OODf.
18 18IS. 111M 57.
>
S'ad.àM*MUCCUET, not, l'auli. H11
u11. HOAUA Paru,E—Roekimbeau,12(sq Montho'L Ion) Rer la,ll)u, ILà p. 3^,000 f. A AIU" M.s.1 MRIanJianidePuis,l8dÉeembre 1888. S'adàM*
deILluc, not.23, place
Danplune.
Les Annonças et Iasortiuns sont reçues
8AJUL AUDBOURG et G1*, 10, place de la Bour.c et dans
la
Boréaux da
Sourul.
FLORENCE. — PANORAMA, PRIS DE SAN-MINIATO.
LES LIVRES ILLUSTRÉS.
LES LIVRES ILLUSTRÉS On sait les services rendus à la jeunesse par le regretté P.-J, Stahl depuis un quart de siècle, en fondant la Bibliothèque d'éducation et de récréation, son fils, M. Jules Hetzel, continue avec un zèle des plus louables, cette œuvre féconde qui tiendra une grande place dans l'histoire littéraire de -ce siècle. Nousdonnerons prochainement la liste des ouvrages éclos cette année à l'occasion des étrennes, nous permettant d'attirer d'abord l'attention sur deux des principaux, auxquels nous empruntons de jolies gravures specimen. Les Exilés de la terre, parANDRÉ LAURIE, illustrations
de GEORGES Roux. Le conteur aimé et déjà cdebre, auquel les lecteurs de la Bibliothèque d'éducation et de récréation doivent tant d'intéressants récits, sans parler de son admirable et importante série de la Vie de college dans tous les pays, si vraie, animée, n'a jamais mêlé d'aventures plus extraordinaires à des données scientifiques mieux étudiées. Les événements qui se déroulent, depuis quelques années dans le Soudan, forment le drame terrestre de ce livre aussi plein de couleur que d'imLe Nain de prévu; il est divisé en deux parties Hhadamèh et les Naufragés de l'espace. L'intérêt ne Hechit pas un instant, ici aussi bien que là. Les péripéties africaines et les péripéties extra-terrestres, nées d'un problème scientifique très curieusement résolu par l'auteur, sont d'une intensité dramatique bien difficile, sinon impossible, à dépasser. Ajoutez à cela les nombreuses illustrations, tantôt fantastiques, tantôt très réelles et toujours jolies, de George Roux. Le Parraill de Cendrillon, par Louis ULBACH, illus-
—
Gravure extraite de l'Italie du Nord, par G.
Qui le croirait? Jusqu'à ce jour l'histoire de nos établissements modèles, une des gloires artistiques de la France, n'avait jamais été écrite. Aucun de nos critiques d'art n'avait pris la peine de nous raconter la vie de ces manufactures que l'Europe nous envie et de retracer les curieuses transformations et les émouvantes péripéties par lesquelles elles ont passé tour à tour. Désormais, cette incroyable lacune est comblée, car le livre de MM. Henry Havard et Marius Vachon se présente avec tous les .cara.ctg d'une œuvre définitive. Non seulement l'histoire des Gobelins et de Sèvres y est écrite avec tous les détails et toute l'exactitude désirables; non seulement les savantes recherches qui servent de canevas à ce travail sont dissimulées sous un récit attachant et agréable à lire, mais encore l'illustration extrêmement riche et particulièrement soignée achève de faire de ce beau livre d'art, un vrai livre de luxe.
DE
LÉlus. (Maison QUANTIN.) M
RÉBUS EXPLICATION DU RÉBUS Ne
l653
La probité dans le commerce est encore le plus précieux élément de succès, assurément. XXPUCATION SCINDÉE
Lapereau — bi — T dans l'E, comme R s'étend — cor— le 4- près cieux ailés, mail dessus — qu' — seize A sur aimant. Le gagnant de la montre
Waterbury pour cette semaine
est : Maxime. Autres solutions justes. — Toinet de Dibonne; Véra d'Achut, de Chartres (H. C.); C. Boussenot; OEil de larynx (H. C.); Simon; S.Nestor (II. C.); Aimé Serres, a Claix
(il.C.),
si
L'Italie dit Nord, par G. DE LÉRIS. La magnifique collection « le Monde pittoresque et monumental », éditée par la maison Quantin, s'accroit chaque année d'un volume nouveau. Aprèsl'Angleterre, VKcosse et l'Irlande, après les Environs de Paris et l'Extrême Orient, les éditeurs de cette remarquable série publient l'Italie du Nord de M. G. DE LÜIS. L'Italiedu Nord comprend l'étude pittoresque, anecdotique de toute la partie de la péninsule située entre les Alpes et Rome, c'est-à-dire depuis le Frioul italien, dont la description détaillée n'a jamais été faite, jusqu'à Sienne en passant par Turin, et le Piémont, Gênes et la rivière du Levant, Milan et la Lombardie, Vérone, Venise et la Vénétie, Florence et la Toscane. Comme le dit M. de Léris dans sa préface, il n'est pas aisé d'écrire un ouvrage sur l'Italie tant il existe d'études trations d'EMILE BAVAnu. sur ce merveilleux pays cher aux touristes de toutes La Bibliothèque d'éducation et de récréation compte, les nations mais la plupart des auteurs précédents parmi ses collaborateurs, les écrivains contemporains n'ont qu'une question spéciale, n'envisageant les plus renommés. Elle a choisi celles de leurs œuvres l'Italie traité qu'en voyageur désireux de noter ses impresqui pouvaient le mieux convenir à la jeunesse, et c'est sions générales, ou en critique pour qui les merveilles à ce titre qu'elle publie, cette année, le Parrain de Cendrillon, par Louis Ulbach. Jeunes filles et jeunes d'art renfermées à Venise, Florence, Milan, etc., sont la préoccupation principale. Il était bon d'étudier aussi tribulations charmante de s'intéresseront cette aux gens de noter ce qui devait être le moins fillette dédaignée, sinon maltraitée par une belle-mère, « l'Italie moderne sur l'histoire, sur l'art, sur l'administration, sur en tous cas, n'ayant point l'occasion de dépenser les connu les établissements publics et privés, sur la presse, le trésors d'affection qu'elle doit refouler en son cœur, et theâtre, la société, en un mot sur la vie générale du dans l'àme de laquelle ne dorment ni un projet de vengeance, ni même une idée de rancune. Disons que tout pays. Ces conditions, M. G. de Léris les a pleinement remfinit pour le mieux, et que Louis Ulbach, après avoir fait verser bien des larmes, ramène aussi bien des sou- plies en un style plein de couleur dans ses descriptions, rires sur les lèvres des jeunes lecteurs. Emile Bayard en notes précises et claires, dans ses nombreux renseignements techniques. a trouvé, dans le Parrain de Cendrillon, le sujet de Sans gravures, l'ouvrage aurait déjà un grand attrait ses plus délicates illustrations. mais il devient plus intéressant encore par les nombreux et fins dessins intercalés dans chaque page par Les Manufactures nationales. (Les Gobelins, Sèvres, des artistes distingués. Beauvais) par HENRY HAVARD et MARIUSVACHON. On ne saurait parcourir ce livre sans se donner l'illuLa gravure qu'on trouvera page 369 est empruntée sion d'un voyage en Italie. Nous en félicitons et l'auteur au remarquable ouvrage de MM. Havard et Vachon, et la maison Quantin qui a su si bien encadrer son édité par G. Decaux. texte intéressant.
:
;
»
;
Solutions légèrement erl'onées. — Bouta de Chisay: cafi Tortoni, au Havre; Tonivis de Pistag-rafl'; La Barbisto Mme prosper; i'OEdipe du café Flamen. Le premier devineur du rébus no 1654
à
aura droit
la
montre Waterbury envoyée franco. Ladite montre est en nickel d'argent à remontoir garanti. Elle est fixe et durable.