Le Monde illustré du 15/10/1892

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Le Monde illustré (1857)

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Le Monde illustré (1857). 1892/10/15. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisationcommerciale@bnf.fr.


DAHOIEY. —

EN PIROGUE SUR L'OUÉM.

d'après le croquis de M. — (Dessin de M. L. TINAYHE,

ABEL TINAYRE,

notre envoyé spécial.)


COURRIER DE PARIS Comme quoi canard et hirondelle peuvent ne

fairequ'un. J'avais lu, le matin, dans un journal sans doute

'à court de vraies nouvelles, que les messagères

du printemps avaient jugé opportun de s'enfuir vers des climats plus doux. Plein d'une confiance naïve, j'avais été.sur le point d'endosser immédiatement mon pardessus d'hiver. Quelle n'a pas été ma surprise, en mettant le pied dehors, de constater que lesdites hirondelles s'ébattaient, tout aussi insouciantes et tout aussi nombreuses que devant Si je cite ce menu fait, ce n'est pas qu'il ait une importance particulière; mais il est intéressant comme indice du dédain que le journalisme actuel professe résolument pour Dame Vérité et du penchant de plus en plus irrésistible qui l'emporte vers Dame Fantaisie. La fausse nouvelle, je lesais, n'est pas d'invention récente. On pourrait presque dire qu'elle est venue au monde le même jour que la première gazette fondée par ce brave Théophraste Renaudot, dont, soit dit entre parenthèses, la statue n'a pas l'air de se hâter beaucoup. La fausse nouvelle est une tare en quelque sorte professionnelle mais jadis — voilà la nuancé — et obligatoire on y mettait quelque précaution. On ne la lançait qu'après s'être assuré qu'elle pourrait paraître vraisemblable au moins pendant un certain temps et dans une certaine mesure. On redoutait le contrôle du lecteur ombrageux. Aujourd'hui, v'lan! A quoi bon se gêner?On imprime en sa« Les hirondelles sont parties chant que chaque bon bourgeois sortant de sa maison n'aura qu'à lever le nez en l'air pour constater immédiatement —Tiens! mon journal m'a mis dedans. Elles ne sont pas parties du tout. Elle est là tout entière, la différence des mœurs de la presse actuelle. Et il convient d'ajouter que le bon bourgeois y a poussé lui-même en accueillant ces procédés avec une indulgence souriante qui frise de près la complicité. Il lui plaît d'être berné, comme il plaisait à dame Sganarelle d'être battue. Qui sait, d'ailleurs, aujourd'hui oùle faux finit, où le vrai commence? Le vrai de la veille n'est-il pas souvent le faux du lendemain, et réciproquement!

!

;

:

»,

:

moi, chers lecteurs, nous avons entendu bafouer par l'indignation féminine ces affreuses, monstrueuses, grotesques, révoltantes robes Empire qui déformaient la créature en coupant le buste presque au 'niveau des épaules, en' élevant la. taille à la hauteur des seins Eh bien•! en dépit de toutes les railleries et de toutes les imprécations antérieures, celles-là mêmes qui, l'an dernier, auraient criblé d'anathèmes et d'ironies ces horribles vêtements commencent à les porter avec une fierté satisfaite. Oui, la robe qui nous désopila si longtemps dans les vieux portraits contemporains de Joséphine, reparaît triomphante. Elle se venge des quolibets en soumettant à ses caricaturales exigences les blasphématrices de la veille. Si encore on adoptait quelque chose qui eût l'unité dans le ridicule Mais l'incohérence la plus illimitée complète la laideur des accoutrements projetés pour l'hiver-qui commence. Voulez-vous savoir jusqu'où cette incohérence peut aller? Voici un fragment textuel d'un Courrier mondain qui vient de paraître particulièrement, à la première « Remarqué des Nouveautés, la charmante toilette de Mme X., dont la loge attirait tous les regards. La robe Empire, cela va sans dire, un chapeau Directoire crânement planté sur la nuque; sur les épaules, un magnifique col Louis XIII en point de

!

:

Venise.

»

Louis XIII, le Directoire et Napoléon Ier se seraient-ils jamais doutés qu'ils seraient appelés un jour à fraterniser dans la personne de Mme X.? -vw-v Puisque je suis d'ans les féminités, c'est le moment de placer un mot sur le cas d'intérêt général qui va mettre l'équité d'un tribunal à une

singulière épreuve. Il s'agit d'un mari qui demande la nullité de son union sous prétexte que sa fiancée, cantatrice jadis connue, afalsifié son état civil et s'est rajeunie de quinze ans dans l'acte de mariage. Quel précédent redoutable, si ce mari inexorable obtient gain de cause C'est si naturel, n'estde ne se donner que l'âge qu'on ce pas, madame paraît avoir, tout en donnant naturellement aux amies l'âge qu'elles ont Le répertoire des nouvelles à la main est, sur ce point, d'une richesse toute particulière. C'est de tous les péchés le plus mignon que Il ne doit s'en prendre qu'à celui-là, mon Dieu lui et à l'amour par lequel il était aveuglé, l'époux qui s'est laissé refaire de quinze ans sans avoir le moindre soupçon. Il aimait ainsi. De quoi peut-il

!

?

rait pas dispenser les représentantes du sexe séduisant d'une confession qui leur coûte tant et qui sertsipeu. Votreâge?"Du diable si l'on trouve une seule raison valable pour expliquer cette inquisition malencontreuse N'est-ce pas quelque président malicieux et indiscret qui a le premier imaginé d'embarrasser une pauvre femme qui déposait dëvant lui? Après quoi, les autres, trouvant l'innovation drôle,ont continué, histoire de rire.-Dans tous les cas, ne serait-il pas temps de biffer cette question, tout aussi cruelle que celle qu'infligeait la Torture, depuis longtemps

!

abolie?

:

-Sujet plus grave, mais intéressant

peut-être moins les Panthéonades. N'allez pas lire les Pantalonnades. On en ferait un jeu de société pour les premières réunions intimes qui groupent les Parisiens de retour: — Je ie donne mon Panthéon; qu'y

:

?

met-on Le corbillon a beau être vaste, la réponse reste laborieuse. La preuve, c'est que .partout où vous allez', vous entendez discuter lestitres des gens qu'on veut loger aux frais de l'Etat dans ce temple de la gloire mal définie. Ce pauvre Panthéon n'a jamais eu de chance. Il semble prédestiné à tous les ratages. Son architecte, le brave Soufflot, s'apercevant qu'il fallait boucher les vastes-baies ouvertes derrière la colonnade, sous peine de voir le tout s'écrouler, en conçut un tel chagrin qu'il se suicida. Ce fut le premier four, que d'autres ont suivi. Tour à tour affecté, désaffecté, consacré à Dieu, dédié aux Grands Hommes, il eut pour premiers hôtes Voltaire et Rousseau, puis brusquement il devintô décadence — domicile de quelques sénateurs

! le

cruellement obscurs. Vous savez comment il fut ensuite ballotté par les événements comment, décoré de peintures religieuses, il est, pour le quart d'heure, voué à une destination laïqùe. Un édifice enguignonné,

;

!

quoi Si on le démolissait

? n'y aurait rien à regretter expressément dans fac-similé de biscuit ,

Il

ce

!

savoyard, et l'on pourrait faire un gentil bénéfice sur la revente des terrains. Autrement, je crois qu'on n'en sortira jamais. C'est le danger des définitions vagues et qui, en voulant trop embrasser, étreignent mal. Aux grands hommes la pairie reconnaissante! La formule est décorative, mais dépourvue de clarté. Qu'est-ce qu'un grand homme? Y a-t-il des grands hommes durables? Y en aura-t-il surtout à l'avenir, plaindre? se étant données la versatilité de nos admirations et l'article, dit dans les Il on maga- l'inconstance croissante de vwv J'avoue, en outre, que l'article annuel et sins adevunouveautéscomme nos enthousiasmes? l'a Il quel. Trop pris tel tard, poétiquement erroné qui dit un adieu prématuré Et dans quelle catégorie recrutera-t-on le perréclamation. la sonnel défunt? Autre problème de délicate soluaux intéressants volatiles en l'honneur desquels dans il les Et tenez, à ce propos, est mœurs ju- tion. on a dépensé tant de rimes, me semble encore diciaires un usage dont je n'ai jamais pu compréférable à certaines actualités authentiques qui Il serait plus simple de laisser à l'état platoparaît l'utilité, dont la mais me cruauté parlent un jargon de plus en plus incompréhensi- prendre nique le fronton de David si l'on veut éviter des ble et de plus en plus exaspérant. A ceux, par incontestable. allées et venues qui se renouvelleront fatalement jolie femme, femme Une femme, une une con- chaque fois que la politique, la littérature, l'art exemple, qui ne vous entretiennent que de raids et de records, que d'hommes fourbus et de che- nue est appelée en témoignage pour n'importe auront changé d'orientation, c'est-à-dire tous les quoi. Mettons qu'une camériste lui ait volé quinze Vélocipédistes risquant leur crevés. vaux peau deux jupons ou vingt ans au moins. Supposons, broche. si une vous pour couvrir, comme dit le patois spécial, trois le préférez, ouqu'il s'agisse d'une cause retenSerait-ce cette mobilité qui intimide nos mètres de plus que le voisin, cavaliers considéla curiosité du Tout- renomméesconsacrées en matière de théâtre? rant comme le dernier mot de la gloire d'avoir tissante, qui a surexcité On serait tenté de le croire, à voir la persistance franchi en tant d'heures et de minutes tant de ki- Paris des tribunaux. La situation n'en devient que des ajournements auxquels sont soumises toutes lomètres, au risque de suivre promptement dans plus terrible. La jolie femme, la femme connue arrive devant les pièces qu'un auteur connu a dû offrir au public la tombe la bête infortunée que cet exploit a mise des artifices ingénieux ou à une depuis un certain temps. à mal, ce sont là des prouesses qui me laissent la barre. Grâce à Il y a tantôt un lustre qu'on promet au public la absolument sans enthousiasme, et je crois qu'on gracieuseté de la nature, elle passe pour jeune, pourrait faire de l'effort humain un plus utile pour très jeune. Mais voilà que le président Route de Thèbes, et Alexandre Dumas ne la trouve commence à poser la série des questions impi- pas encorecette fois en état suffisant de viabiusage. lité. La Route de Thèbes est, àce qu'il faut suppola mode est aux gageu- toyables. Mais que voulez-vous ser, d'un accès plus difficile encore que la fameuse — Vos nom et prénoms res ahurissantes, aux coups de jarret invraisemQuelquefois ce n'est pas le nom habituellement route de Corinthe. • blables, aux essoufflements héroïques. On revienDe même on espère toujours une nouvelle comédra plus tard, je l'espère, à des émulations mieux porté qu'on entend, la jolie femme, la femme connue ayant jugé à propos de s'anoblir. Mais die d'Edouard Pailleron, qui cinq fois sur le métier faites pour surexciter l'esprit et le cœur. sur ce point, rien à faire. L'interrogation est de remet son ouvrage. Lamode!. cascadeuse étrange,àquels rigueur. De même encoreles Polichinelles de Becque doiAlors le président continue caprices délirants vas-tu te livrer cet hiver, sij'en vent se livrer à leurs satiriques évolutions depuis. crois les gazettes spéciales et aussi les échantilje renonce à faire l'exact calcul. — Votre âge? C'est ici que la coutume fait vraiment preuve lons exhibés déjà aux courses ou dans les théâSardou lui-même, plus copieux d'ordinaire, d'une férocité superflue. Je vous demande un peu semble avoir fermé à double tour, depuis Thermitres! Depuis que nous sommes au monde, vous et en quoi l'âge du témoin importe, et si l'on ne pour- dor, la clé de ses tiroirs à la malice.

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:


Et ces hésitations, ces appréhensions s'expliquent d'autant mieux, en somme, qu'un auteur est arrivé à une notabilité moinscontestée, plus éta-

Paris, autorisait le 5 mars 1858 la constitution légale de cette société, qui s'engageait à développer le goût des exercices nautiques, provoquer l'émulationparmi les concurrents, apporter toutes les améliorations possibles dans la construction des embarcations, donner plusieurs régates dans le courant de l'année et se mettre en rapport avec les autres sociétés existantes pour les communications et dispositions relatives aux courses à voile. Le conseil d'administration se composait, à cette .époque, de MM. A. Loroux, président; L. Jugelet, secrétaire; Barre,trésorier; Lebrun et Lizer, membres adjoints. En 1837, la Société des voiliers de la Passe-Seine absorbait le Cercle des yachts de Paris et prenait le nom de SailingClub cette nouvelle société, quittant complètement la Société des régates parisiennes, étaLa navigation de plaisance en France blissait un règlement de course et donnait chaque mois une régate dans le bassin d'Argenteuil un an après sa fondation, le Sailing Club de Paris provoquait rue de Valois une réunion de tous sès memLES SOCIKTKS NAUTIQUES.—LE CERCLE DE LA YO:LE DE PAtUS bres. Cette réunion, tenue le 28 décembrè 18G8, décida la fondation d'une nouvelle société, sous le nom de (Dessins de M. FILLOL.) Cercle de.la voile de Paris, et adopta un guidon triangulaire rouge percé au centre d'un losange blanc Groupés sous les règlements de la Société des ré- avec étoile bleue à cinq pointes au milieu. Le but de cette nouvelle société était de dévelopgates parisiennes fondée en 18r»3, les amateurs du sport nautique se servaient, à cette époque, des per parmi les amateurs de Paris le goût de la naviga-

Ils ont laissé passer la colonne, puis aussitôt après, l'ont attaquée sur toute sa longueur. Il y a lieu de signaler la belle conduite de l'avant et de l'arrièregarde, en cette affaire (lieutenants Passaga et Caillot). blie. Nous avons eu deux sergents tués, et une quinzaine impal'assaut célébrité est Celui qui va à de la de blessés, tant indigènes qu'Européens. tient de jouer le tout pour le tout. Celui qui est Au cours des derniers engagements, on a remarqué, dans la place a contre lui les assiégeants du non sans émotion, qu'un très grand nombre d'offidehors, je veux dire les nouveaux venus qui guet- ciers avaient été tués. Cela provient, d'une part, de l'habitude des indigènes qui visent les officiers et tent sa première défaillance. On est si charmé d'avoir un prétexte pour ne sous-officiers français. En outre, ainsi que le repréplus appeler Aristide le Juste. On s'empresse avec. sente notre gravure, les Dahoméens se cachent dans des trous qu'ils ont creusés dans la brousse, et à une si peu charitable ardeur de s'écrier refuges, ils visent à loisir les officiers de l'abri de ces — décline, celui-là!;.. la colonne, lorsqu'ils passent à portée de l'embuscade.

:

Il

EmileAugier aussi connut ces inquiétudes qui troublent la conscience de l'écrivain et le mettent en défiance de lui-même. Et illes traduisait un jour devant moi, en une de ces pittoresques formules qu'il savait si bien trouver. Quelqu'un le pressait, l'objurguait presque, lui reprochant amèrement de ne plus travailler. — C'est fini, répondit Augier. Et comme son interlocuteur insistait : n'ai — Rien deplussimple, mon cher ami. Je plus besoin de démontrer que je fus capable de faire mes œuvres à succès de jadis, et je n'ai nulle envie de prouver que je ne suis plus capable de les refaire.

;

;

y a-t-il encore des salons à Paris? "-" La question vient de à

se poser propos de la mort de Mme de Blocqueville, et quelques esprits chagrins n'ont point hésité à entonner de nouveau, à cette occasion, la fameuse complainte C'en est fait! Il y a beaucoup d'exagération, comme touj ours, dans ces doléances. A coup sûr, Mme de Blocqueville avait su grouper autour d'elle une élite d'écrivains et de mondains difficile à réunir; mais d'autres hospitalités que la sienne ont encore le privilège de cette élite-là. Ce qu'il y a de vrai dans les souvenirs des pessimistes, c'est qu'en effet une transformation s'opère. Ce qui tend à disparaître, c'est le salon à bas-bleus qui fut une spécialité d'autrefois. De 1840 à 1870 surtout, le salon des bas-bleus fut

:

envahissant et pullulant. Doit-on le regretter J'en doute. On trouvait là un invraisemblable assemblage de prétentions injustifiées, d'insupportables minauderies, de coquetteries surannées, de rimailleries soporifiques, de pose, de factice, d'ennuyeux, qui ne pouvait rien ajouter aux gloires de la France ni aux charmes de Paris. Nous en connûmes,hélas! de ces centres intellectuels, — c'était un des sobriquets de la chose, — où des petits jeunes gens à peine sortis du collège papillonnaient autour de quelques femmes de lettres à la maturité stérile. Etrange amalgame de fruits verts et de fruits secs C'est Philarète Chasles qui, sortant d'une de ces soirées bizarres où avaient défilé des jeunes incompris et des vieux incompréhensibles, résumait ainsi son impression : que j'assistais là-dedans à un — Il m'a sembléstérilité et l'avortement. concours entre la Cette formule-là a disparu. Félicitons-nous-en. Dieu merci, il reste encore à Paris des salons, et beaucoup, où l'on sait causer, où l'on peut penser.

M. Houssay,

président d'honneur.

L. More, vice-présidentd'honneur.

V'uilIa.U:lle, vice-présidentd'honneur.

?

!

Schlattcr, président.

L. Mors, vice-président.

Caillebotte, vice-président.

PIERRE VÉRON.

NOS GRAVURES Cadier, secrétaire.

Au Dahomey. — Nous poursuivons aujourd'hui, grâce aux envois de notre correspondant spécial, M. Abel Tinayre, 1intéressante série que nous avons entreprise sur la campagne du Dahomey. L'un de nos dessins représente une pirogue naviguant surl'ouémé, tandis qu'une page est consacrée au combat de Godomé-Zobbo, qui a eu lieu à la date du 9 août. L'avant-garde de la colonne Stephani partie de Kotonou après avoir brûlé levillage dahoméen de Kotonou, a été attaquée sur la route-de Godomé,au moment où elle allait s'engager dans la direction de Zobbo qu'elle avait mission d'incendier. Les Dahoméens, cachés dans des trous, étaient armés de

winchesters.

mêmes embarcations pour les courses à voile et celles à l'aviron; cinq années plus tard, vu les rapides progrès accomplis dans la construction des embarcations employées à ce genre de sport, les formes des bateaux se trouvèrent bien différentes et créèrent dans la société deux fractions bien distinctes, les canotiers de l'aviron et les canotiers de la voile. Tout en restant sous la tutelle de la Société des régates parisiennes, les amateurs de l'aviron prirent le nom de Rowing-Club de Paris, dont nous avons donné une notice dans un de nos précédents numéros, et les canotiers de la voile prirent celui de Cercle des voiliers de la Basse-Seine. Une décision de M. le sénateur, préfet de police de

Marquis Emery de la Jaille, trésorier.

tion à voile, en encourageant les régates, le progrè la manœuvre des de la construction, le gréement embarcations. Depuis cette époque la société ne fit que-progresser. Les régates qu'elle donnait dans. le bassin d'Argenteuil furent très suivies, des courses dejyachts à ; le vapeur furent créées et obtinrent un grandsuccès nombre des embarcations de plaisance de tout tonnage allait chaque année en augmentant, plusieurs chantiers de construction s'établissaient à Argenteuil et au Petit-Gennevilliers. Pendant de nombreuses années, MM. More, Vuillaume et Houssay furent élus présidents de la Société, et c'est grâce à leurs grandes connaissances du sport.

et


spécial.)

envoyé

notre

TIXAYRE,

ABFL

M.

de croquis

le d'après

GÉRARDIN,

M.

de (Dessin

— 1892).

août

(9 GODOMÉ-ZOBBO

DE

COMBAT

— DAHOMEY.


FILLOL.)

L. M.

de (Dessin

— VOILURE.

DE MÈTRES

TRENTE

LES

PARIS.

DE VOILE

LA DE CERCLE

LE PAR

DONNÉES

D'ARGENTEUIL

BASSIN

LE DANS

RÉGATES

— NAUTIQUE.

SPORT


à M.Laniy.

l'ioc/n',

nautique cl,principalement à leur haute adminislration quenouspossédons11110 sociétédenavigationde plaisance aussi florissante; M. Vuillaunie est fondamonde Yacht, si apprécié dans teur du journal du yachting. En lSTii, le 28 avril, le préfet de police approuvait les nouveaux statuts et confirmait l'autorisation donnée àlasociétéde porter le nom de Cercle de la voile de Paris. I.a soeiétt"ohtenait une médaillede bronze à l'Exposition universelle de 1878, enfin le 8 mars 1881, M. le ministre de la marine et des colonies donnait au Cercle de la voile de Paris, les divers avantages jusqu'alors réservés à la navigation de plaisance maritime. Le Cercle de la voile de Paris est membre fondateur de la Société centrale de sauvetage des naufragés (Société maritime), de la Sucit"LI" française de

le

le

à

Thomas, M.Caillebotte.

Cri'jiiel,àM.Habot.

à

Albulrus, M.levicomtedeQuélen.

Bettina,àM.E.deRothschild. sauvetage (Sociétéfrançaise), et a établi un poste de sauvetage au Petit-Cennevilliers, bassin d'Argenteuil. Le Cercle de la voile de Paris a nommé- président et vice-présidentshonoraires MM. More,Vuillaunie, Houssay et Michelet, Le bureau élu pour 1802 se compose de MM. Schlatter, président; Louis Mors et Cuslave Caillebotte, vice-présidents; le docteur Cadier,secrétaire, et le marquis Einery de la Jaille, trésorier; la commission inférieure:MM. Dubois, président; Camu, Lefehvre Pontalis, Millius etTaillandier; le bureau et la commission intérieure réunis forment le conseil d'admi-

:

Saphir,au docteur Caclier.

Tempête,


Le Cercle de la

voilequi avait de-

jàintroduit àPa-

à

ris le baleau déri ve américain a faitcellelenlative

quiapleinement

réussi,en organisant les courses des treillemètres de voilure, car le succès de cesembarcations fut si grand quepinsde vingt yachts fuientco11s ru s

I iI

l'espace d'uneannée. Pardans

mi les plus remarquables nous pouvous citer lelioasl-

à

Athos, M.Millius.

Sensitive, à M. Schlutter.

; Lili, à à

nistration; le jury des courses à voile

Condor, à M. Godillot; Thomas, à M.Caillebolte M.Valton; Saint-Yves, M. Pilon, deuxième prix de la Coupe du Yacht-Club de France, premier et deux fois deuxième dans les trois épreuves de la Coupe de France, qui furent courues en 1891 dans la rade de Brest; Turquoise, à M. Midwlel, qui obtint le prix d'honneur du Cercle de la voile. Parmi les nombreux yachts à vapeur qui portent le guidon du Cercle de la voile de Paris, les plus importants sont VAimée,goélette à vapeur, à M. HenriAlenier;Gérés,trois-màts goélette à vapeur, à M. le marquis Ginori, de Livourne; Eros, splendide brick-goélette à vapeur 817 tonnes, Rothschild àM. liaronArthur Fauvette, AI.Pérignon Gabrielle, M. Sieber Némésis, M. A. Menier; Yelleda, trois-màts barque à vapeur de 615 tonnes, remarquable par la pureté'de ses lignes, appartenant à

se compose de MM. Mantois, prési-

;

dent; de Boulongne, secrétaire; ).amy,E.Mors,Dubois,Brault.jaugeurs E.-J. Fontaine, Laverne,de la Jailleet

Valton. Celui des courses à vapeur : MM. Bourdon, président; E. Mors, secrétaire; baron Thénard, L. Mors, Perignon, Delaume, Le Berthe. l.e service de santé est fait parM. docteur Toussaint, à Argenteuil. La Société se compose actuellement de cent quatre-vingtsmembres souscripteurs, dix membres en congé et vingt-six membres honoraires des agences ont été créées à TrouyilleDeauville, Nice, Londres, île deWight, Southampton, Gibraltar, Naples Malaga. Les yachts appartenant aux membres du Cercle de la voile de Paris, comprennent plusieurs séries à voile et vapeur; les trois premières séries comptent quarante yachts environ dont le tonnage de chacun d'eux n'excède pas trois tonneaux; la quatrième comprend plus de quarante yachts de tonnage difTérenl plus de formant un ensemble douze cents tonneaux. Une série spécialeappelée trente mètres de voilure fut créée en automne 1889 la construction des bateaux en est entièrement libn, la voilure ne peut excédertrente mètrescarrés en une ou plusieurs voiles, non comprisun vent arrière dontla surface,additionnée à celle de grand'voile établie par le palan ne doit pas dépasser quarante mètres CaJTtS; le vent arrière 11e peut être borné, et son écoute doit passer au vent du mal ces bateaux courent sans allégeances.

le

;

et

le

à

M.

de

à

;

HenriMenier.Le nombredes

oîi

;

la

;

de

;

L. FILLOL.

llé/i'lIe,ÙM,Huussl'lel.

à

appartenant M.C.Caillebotte,qui, surtreize régates, a remporténeufpremiersprix leShambeep

;

pooing, a M.Valton, quatre premiers prix sur cinq courses; le M. TaillanLézard,

à dier;Sauterelle,à rau11,; erveine,à M.Schlatter; M.H

V

;;

Mouche-

à M. Poivret M.Rabot Criijuet,

ron,

à Araignée,àM.Bessand.

Dans les grandesséries

à

YAlbatros, M. levicomtede Quélen;Aliic,

à

Binon;Aline, M. comteChabannes de la Palice, qui remporta le premier prix de]la[Coupe du YachtClub de France, en 1891;/U/(OS,àM,Milius; à M.

le

àMM.EsehgeretBlazy.

;

yachts tant à voile qu'à vapeur qui portent le guidon du Cercle de la voile de Paris est de cent quarantecinq;leur tonnage dépasse cinq mille cinq cents tonneaux. La société possède un garage à Argenteuil sont données les régates des petites séries les grandes séries courent à Aleulan depuis la construction du pont de Colombes. Le Cercle de la voile de Paris fait partiede l'Union des sociétés de navigation deplaisancemaritime, l'Union des sous le patronage yachts français, et suit les courses en mer à voile et à vapeur, sous le règlementadopte- auCongrèsdejanvier 1886.

de

Caprina,

de à

Velleda, à

M.

Henri Menier.


NATIONALE.

CONVENTION

LA DE

DÉCRET

LE LISANT

GÉRY-LEGRAND, spécial.)

envoyé

M. notre MAIRE,

MOULIGNIÉ,

LE — LILLE.

M.

de DE croquis DÉFENSE

le LA

d'après

DE CENTENAIRE TINAYRE,

DU FÊTES

L. M.

de —

(Dessin

REPUBLIQUE.

LA

DE

PRÉSIDENT

DU

VOYAGE


FÊTES DU CENTENAIRE DE LA DÉFENSE DE LILLE. — (Dessin de M.

LA CAVALCADE.

MOULIGNIÉ,

— LES

CHARS.

notre envoyé spécial.)

—LA RETRAITE

AUX FLAMBEAUX.


NOS GRAVURES Match à huit rameurs de pointe entre le London Rowing-Club l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques, dans le bassin d'Andrésy. — Malgré un temps épouvantable, l'affluence du public, principalement composé d'amateurs du sport de l'aviron, était considérable jeudi dernier, tant à terre que sur les vapeurs mis à la disposition des invités par le comité d'organisation.Parmi les steam-yachtsqui ont YAimée, à suivi la course, nous avons remarqué M. Henri Menier; VElan, à M. Duvennes; le Saint-André, M. Chauchard;Infernct,k M. Paillard. Quelques instants avant la course,lapluie avait cessé de tomber, et le starter donne le signal du départ à 3 heures 45; le temps était à ce moment assez beau. La supériorilé des Anglais était si bien établie que ce fut un moment de stupéfaction pour tout le monde qui suivait dans les vapeurs, en voyant la yole française dépassant dès les premiers coups d'aviron la yole anglaise; elle prenait une demi-longueur, puis une longueur et gagnait toujours malgré les efforts de l'équipe anglaise qui semblait déconcertée, et dont la nage devint tout à fait irrégulière; l'équipe française arrivait au but avec une longueur et demie d'avance, ayant parcouru la distance de 3.200 en 10 minutes 26 secondes. Le succès de l'équipe française a été complet et absolu, car la course a été excessivementrégulière, et l'enthousiasme avec lequel les vainqueurs ont été accueillis a été d'autant plus grand qu'il était moins prévu. Il a été décidé que les Français donneraient leur revanche aux ,\.nglais)'an prochain sur la Tamise.

et

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à

Les fêtes de Lille.— Ces fêtes que le président Carnot a honorées de sa présence ont été fort brillantes en dépit du temps qui ne les a point favorisées. C'est à la date du 8 octobre que le cortège présidentiel venant de la gare à la préfecture s'est arrêté sur la Graiid'Pface. M. Carnot a pris placé avec M. Ricard et les autorités,sur l'estrade' élevée pour la cérémonie du centenaire. Tous les officiers de la garnison se tenaient sur la face de la colonne commémarative Grand'Plàcé du siège de 1792 avec statue représentant la ville de Lille, par Bra, et de la Bourse, curieux monument historique dont le gracieux companile était tout pavoisé. Au moment du défilé, malgré la pluie, le président s'est tenu constamment découvert pour répondre au salut des officiers et pour rendre honneur au dra-

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peau. Entouré de son état-major, le général Guichard, gouverneur de Lille, faisait face àla tribune, A la tête des troupes venait le généralBoisgard, le bataillon- des sapeursPuis se: sont succédé pompiers, le 1er bataillon d'artillerie de forteresse et le bataillon des fameux canonniers sédentaires de Lille, dontl'institution unique enFrance remonte au quinzième-siècle. Quand ce bataillon est arrivé a la hauteur de la tribuneofifcielle, le défilé a été arrêté pour lui permettre de se masser en facedu président. Un ban a été ouvert et M. Géry-Legrand, maire de Lille, après avoir lu le décret de la Convention mentionnant que les canonniers de Lille ont bien mérité de la patrie, a prononcé un discours relatant les faits historiques célébrés par ces fêtes. Puis, M. Carnot a attaché la croix de la Légion d'honneur sur la poitrine du commandantOvigneur, petit-fils de celui qui commandait les canonniers sédentaires pendant l'héroïque siège de 1792. Il a remis la médaille militaire au canonnier Herfaut, qui compte plus de trente-cinq ans de service. Les canonniers portent le costume- de l'artillerie avec le képi et le couperchoux.. Le clou de la journée du lendemain a été le cortège historique qui s'étendait sur une longueur de trois kilomètres.Les premières impressions ont, été complètement confirmées, le spectacle était plus magnifique qu'on ne peut l'exprimer et provoquait à chaque instant des cris d'admiration. Les" costumes étaient brillants et admirablement compris. Cette superbe cavalcade historique faisait passer en revue dans une synthèse complète et en sept époques, toute l'histoire de Lille, de l'an 600 à l'année 1792:

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La grève de Carmaux. — C'est à la date du 3 octobre qu'a commencé, devant le tribunal correctionnel d'Albi, le procès intenté aux mineurs de Carmaux, pour violences envers le directeur Humblot. Une scène tumultueuse a suivi la lecture de l'acte d'accusation. 11 était sept heures du soir, la cour

venait de se retirer,.etles.gendarmes faisaient tous leurs efforti pour' maintenir le public; mais bientôt l'enceinte réservée au barreau fut envahie, et la plupart des assistants se sont précipités pour embrasser les accusés et leur faire cortège. Le député Baudin était au milieu de la foule qu'il cherchait vainement à calmer. On sait qu'à la suite des condamnations prononcées, des meetings de protestation ont eu lieu.

SILHOUETTES CENTENAIRES XXIII

Le journal du bombardement de Lille. Il y avait en 1792, à Lille, un jeune gentilhomme, d'assez modeste origine d'ailleurs, et de très mince fortune, qui s'appelait le chevalier Joseph Pâris de l'Epinard. Il était doué de ce genre d'esprit si fort en

succès au xvine siècle, quelque peu intrigant, sceptique, aventureux, essayant, par tous les.moyens, de se pousser dans le monde et de faire parler de soi. Il avait fait, en 1785, de compagnie avec Blanchard,une ascension restée célèbre dans l'histoire de Lille. Ce l'Epinard serait une curieuse figure à étudier, mais l'actualité nousfait un devoirde négliger pour le moment l'homme, pour parcourir de préférence son œuvre, sa Gazette, car, comme Figaro, dont il procède, il a fait detout, même dujournalisme,—sa Gazette du département (lu Nord où l'on retrouve, tracées au jour le jour, et sous l'impression dés événements, les différentes péripéties du glorieux siège que soutint, il y a cent ans, la capitale.de la Flandre française. Il semble que dans les célébrations de centenaires que le calendrier nous apporte, la chose dont on s'occupe le moins, c'est le fait historique dont on fête l'anniversaire. Sur le million de personnes qui ont assisté au défilé du 22septembre, combien auraient pu dire ce que c'était au juste que le 22 septembre ? 11 n'en est peut-être pas de même à Lille, où le souvenir du siège de 1792 est encore vivant, à l'état de tradition locale, chez le peuple de la vieille cité; mais, à part la légende, — très authentique d'ailleurs, — du barbier Maës, ramassant les éclats d'une bombs qui venait d'éclater dans la rue du Vieux-Faubourg", et s'en servant comme de plat à barbe pour se raser, les détails feraient défaut si la Gazette de l'Epinard- , n'était là pour nous les fournir. C'est le 10 mai 1792 que les habitants de Lille entendirent pour la première fois gronder au lointain le bruit- courut, ce jour-là, que le canon ennemi Tournai étaiten pleine révolte. Quinze jours après, les habitants de la ville, formés en garde nationale, faisaient bénir leurs drapeaux dans l'église SaintEtienne, et l'on se montrait parmi eux un vigoureux vieillard, engagé volontaire, âgé de quatre-vingt-seize ans, et qui avait servi sous Louis XIV. Dès le milieu de juin, les cavaliers autrichiens parcouraient tout le pays des environs; le 7 juilletmeme, un corps de tyroliens et de hulans était venu. abattre les villageois l'arbre de la liberté de Wervicq-Sud fuyaient leurs hameaux pour échapper aux réquisitions brutales des kaiserliks (impériaux) qu'un brave curé du pays appelait naïvement les Quinze reliques ! Chaque jour, pendant le courant de juillet, un assez grand nombre de déserteurs de l'armée autrichienne, venait demander l'hospitalité des Lillois; ces transfuges se hâtaient d'arborer la cocarde française, et de fouler aux pieds celle de l'esclavage, ce qui les aidait puissamment à vendreleurs chevaux et leurs uniformes aux habitants de la ville. Après divers incidents, mille déceptions, des alternatives d'espérance et de découragement, l'armée ennemie formait le cercle autour de la ville et le 12 septembre les communications avec l'intérieur se

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trouvèrent interrompues. courrier de Strasbourg, Verdun et route, « Plus de dit la Gazette celui de Valenciennes n'était pas non plus parvenu hier soir le courrier de Paris qui devait arriver poste ouvrante a été forcé de rebrousser Le 16 l'ennemi s'achemin ainsi que la diligence. vançait à la portée du canon des remparts le 26, un corps autrichien se logeait à Fives, faubourg de la ville, et dès le lendemain le bombardement commen-

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çait.

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Le canon a tiré toute la journée, rapporte l'Epile nôtre a fait un grand ravage. Une bombe nard surtout, qui a éclaté au milieu des travailleurs ennemis, en a tué un grand nombre et détruit leur ouvrage. Nous avons eu 5 hommes de tués d'un coup de «

canon, un bourgeois, a aussi perdu-la vie. Unchasseur qui s'était tapis derrière le pignon d'une maison, a tiré 40coups de carabines et a tué ou blessé 40 casquettes (on appelait ainsi les impériaux, à cause de leurs coiffures plates) Ùllboulet de canon est malheureusement venu emporteriezbrave homme au grand regret de ses camarades. Le 30 septembre. — Le colonel du régiment de Latour, autrichien, accompagné d'un trompette, vint faire vers midi, aux corps administratifs, sommation de livrer la ville aux armes du despote autrichien, sans quoi à 3 heures, on commencerait à la bombarder. Effectivement, l'ennemi a commencé à nous , assiéger à ,boulets rouges et avec des bombes. Le nombre incalculable qui en est tombé dans la ville n'a causé jusqu'à ce moment que l'incendie de l'église Saint-Etienne, de quelques petites maisons y attenantes, et de deux ou trois autres dans la rue Esquermoise. nous n'avons pas entendu dire qu'aucun citoyen ait été tué. 2 octobre 1792. — 30,000 boulets rouges et bombes ont étédéjà jetés sur notre cité, sans nous faire pourtant beaucoup de mal, contre l'attente, sans doute, des infâmes satellites qui obéissent en vils esclaves, humblement soumis au tyran odieux qui leur ordonne de propager sur la terre l'avilissement de la nature. Ce qu'il y a d'admirable dans cette calamité c'est que toutes haines particulières, inévitables dans -une population nombreuse, ont été oubliées pour se réunir et ne composer qu'une seule famille. Partout où la bombe éclate, où le boulet rouge pénètre, les secours les mieux ordonnés et les plus actifs préviennent les malheurs qui pourraient en résulter. Quelques citoyens, qui n'excèdent pas néanmoins le nombre de 7 ou 8, à nous connus, ont été victimes, les uns par leur zèle, les autres par leur imprudence. Quant aux dommages, ils se bornent jusqu'à présent à l'incendie d'une église et de quelques petites maisons. Le quartier de Fives est celui qui a le plus souffert. 4 octobre. — Quelques citoyens courageux ont eu la bien louable audace d'empêcher l'éclat de plusieurs bombes en arrachant la mèche avant qu'elle eût atteint l'ingrédient inflammable. Les moindres de ces foudres pesaient, dit-on, 360 livres, et quel est celui qui ne frémira pas d'horreur'en apprenant que, pour rendre plus meurtrières ces machines infernales, on a trouvé des clous et autres mitrailles mêlés dans la poudre? Au moment où nous terminons ce bulletin, le feu ennemi recommence de plus belle et nous annonce une journée bien terrible encore. 7 octobre. Lorsqu'une maison est devenue inha— bitable, le voisin s'empresse d'offrir l'hospitalité aux victimes du moment et de partager avec elles ses vivres et son aisance, s'il est possible d'en jouir dans les horreurs d'une telle calamité. Tout est en comBuvez, mangez tant que ma provision durera mun la Providence pourvoira à-l'avenir. Un ordre s'est naturellement organisé dans chaque quartier,, dans chaque rue des vases plein d'eau sont àtoutes les portes, pendant la nuit, les maisons sont gardées par des veilleurs. Un boulet rouge vient-il à pénétrer quelque part un cri se fait entendre c'est chez un tel! Vingt citoyens à l'instant, chacun avec un seau d'eau à la main, accourent apporter des secours. Enfin hier, à pareille heure, a fini ce carnage horrible : très certainement le bombardement atroce de Lille fera époque dans l'histoire de la guerre présente, et la mémoire des citoyens magnanimes qui l'ont soutenu avec tant de fermeté et d'héroïsme, sans pouvoir opposer d'autres forces que le serment de mourir pour la défense de la liberté et de l'égalité, sera un exemple de gloire pour les postérités futures. » Le 8 octobre l'ennemi, lassé de la constance des Lillois, évacuait ses retranchements pour se porter -sur Condé ces courts et trop rapides extraits de la Gazette de Paris de l'Epinard suffiront peut-être à donner la physionomie prise sur le vif du grand événement dont Lille fête aujourd'hui le centenaire. Quel récit, quelle amplification égalerait cette gazette tenue au jour le jour, dont les lignes sentent la poudre, si l'on ose hasarder cette incorrecte métuphore, et dont les exemplaires sont devenus d'une rareté telle que le Journal de l'Epinard était pour ainsi dire inconnu jusqu'à ces jours derniers où M. Debièvre, le savant bibliothécaire lillois, l'a mis en lumière en en publiant une réimpression qui sera, pour l'histoire de la campagne de 1792, un document de premier ordre et intéressant comme de l'inédit.

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G.

LENOTRE.


appelée à unlong succès. Le premier actem'en a paru très intéressantetd'unj oli tonde comédie. Unnégociant en cuirs,Landrinard, une femme toute jeune et deux nièces. On fait beaucoup plus la cour à sa femme qui est charmante qu'à ses nièces qui n'ont point de dot. Parmi les adorateurs de Mmo Landrinard, le jeune Gaëtan est celui qui inspire le plus de craintes au mari. Il charge un Américain de ses amis, Brown, de la maison Brown and Co, de surveiller la belle Mme Landrinard pendant une saison de bains de mer qu'elle passe sur une plage de la Méditerranée, accompagnée de ses deux nièces. De leur côté, les deux nièces, qui s'adonnent à la photographie, doivent prendre trois instantanés par jour de leur tante, et envoyer à leur oncle ces épreuves journalières qui le renseigneront sur.la conduite de sa femme. Au second acte, Brown est devenu amoureux de Mmo Landrinard et lui a « déclare sa ilamme En loyal Américain, propose de l'épouser après le divorce. Mais Mme Landrinard ne consentirait à le suivre que si elle avait la preuve d'une infidélité de son mari. On lui fait tenir une épreuve représentant Landrinard avec une grosse dame qui sort du bain. C'est 1 instantané automatique qui a fonctionné juste à l'instant où Je marchand de cuirs, mal renseigné, pénétrait par erreur dans une salle de bain où il croyait trouver sa femme. Mme Landrinard, indignée, s'enfuit avec le Yankee sur le yacht de celui-ci. Landrinard s'élance à leur poursuite, flanqué de ses deux nièces et de Gaétan, quifait la cour à l'une de ces.demoiselles pour se consoler dela disparition deMme Landrinard. Ce deuxième acte m'a paru plus laborieux, bien que la situation très compliquée que je viens de résumer succinctement y soit adroitement présentée et avec une netteté suffisante. Au dernier acte, nous sommes en pleine fantaisie incohérente. Les fugitifs ont abordé à l'île de Corse et s'aventurent dans un maquis où ils sont rejoints par Landrinard et sa suite. L'invention originale du professeur de vendetta, Sàcacopo, donne à tout cet acte une drôlerie très particulière. C'est de la grosse farce, mais d'une gaîté caricaturale fort amusante. Le dénouement est on ne peut plus moral. Mmc Landrinard, respectée loyalement par son ravisseur,est enchantée de revenir à son mari, lorsque celui-ci lui prouve sa parfaite innocence. L'Américain lui-même s'aperçoitqu'il aime une des deux nièces de Landrinard et demande sa main; l'autre devient la femme du jeune Gaétan. L'Instantané est fort convenablement joué par la troupe de Déjazet. M. Narball, surJout; interprète le rôle l'Américain Brown avec un talent remarquable, d'un comique très mesuré et très fin. A citer aussi MM. Hurbain, Gouget, Gaussin, ainsi que Mmes Legat, Laporte Ety.

fait rencontrer. Il se trouve précisément en face d'elle au cours d'une visite chez la princesse de Sauves, où a lieu la présentation de Marthe et de sa mère aux parents du'jeune de Trêves. Mis au-courantdu projet d'union, il revendique ses droits de père .et déclare THÉÂTRE DES NOUVEAUTÉS : La Bonne de chez Duval, vaudedonner son consentement au mariage de sa.fille avec Raymond Hippolyte trois de MM. ville-opérette en actes le fils du marquis son ami. Mais la marquise est une Serpette. musique de M. Gaston Mars, Antony et — femme de principes sévères et absolus. Elle n'admet L'Instantané, comédie en trois actes de THÉÂTRE DÉJAZET pas le divorce et ne consentira jamais à recevoir chez MM. Maurens et Charles Rousseau. — ODÉON : Mariage elleune femme divorcée. Elle essaie d'abordde dtiier, comédie en quatre actes, en prose, de M. Victor détourner son fils de cette inclination voyant qu'elle Jannet. -L e Roi Midas, comédie en un acte, en vers, de n'y peut parvenir elle semble se résigner et annonce M. Ernest d'Hervilly. qu'elle ira faire elle-même à Mma Mauclerc la demande Le vaudeville-opérette de MM. Hippolyte Raymond de la main de Marthe pour son fils. et Antony Mars, la Bonne de chez Duval, est un ouvrage Au second acte nous la voyons en effet arriver chez spécialement écrit pour Mile Mily-Meyer. Comme dans Mme Mauclerc et tenir sa promesse.Mais aussitôt Téléphone, Mlle Mily-Meyer, du servante Demoiselle la après, dans une conversation ayant pour prétexte de Bouillon, de apparaît établissement dans un nous au régler la vie des futurs époux, avec une habileté et premier acte dans un décor original et professionnel, discrétion parfaites, elle fait comprendre à la une grande puissance d'admirer sa ce qui nous permet femme qu'elle devra renoncer à toute relation pauvre composition. Elle réad'assimilation et son talent de fille, puisqu'elle ne pourra rentrer dans le avec sa le bien type lise avec une parfaite exactitude connu monde où sa fille vivra. Mme Mauclerc tente vainement, Duval. d'ajouIl juste de chez bonne est petite la de par le récit de ses infortunes conjugales, de fléchir la circulent d'elle dans qui figurantes autour les ter que douairière. Celle-ci donne à entendre qu'elle aussi Bouillon du font aussi le service et le même costume a- eu à souffrir de la conduite de son mari. Mais donnent à peu près au même degré l'illusion de la honnête femme supporte tout et ne divorce pas. une vérité. Lorsque Mme Mauclerc fait part à Marthe de son entreD'ailleurs le genre de profession attribué à Mlle Mitien avec Mme de Trêves, la jeune fille, avecl'égoïsme candide de l'amour heureux, ne voit que la réalisation ly-Meyer n'est que de médiocre importance. On le de son-rêve. C'est à peine si elle verse quelques larmes change seulement à chaque pièce pour varier un peu à l'idée de se voir séparée définitivement de sa mère. la monotonie fondamentale du sujet qui reste invariaLa scène est d'une émotion très puissante dans sa blement le même: distinguée, au premier acte, dans simplicité. Aussitôt que sa fille est partie pour se l'exercice de sa profession, par un ou plusieurs galanrendre au couvent où elle doit. attendre le jour du tins d'âges divers, Mlle Mily-Meyer est en butte à leurs mariage, Mme Mauclerc tombe dans les bras de son poursuites amoureuses; au deuxième acte, sa vertu mari et sanglote éperdument. court les plus grands risques, mais sort victorieuse des épreuves les plus compliquées et des quiproquos les Mais la princesse de Sauves, qui est une femme de Mlle Mily-Meyer, plus insidieux; au troisième acte, et de libre esprit, n'entend pas que Mme Maucœur choisit parmi les repoussant les plus riches mariages, clerc soit sacrifiée à d'injustes préjugés. A une grande adorateurs prosternés à ses pieds l'humble garcon fête qu'elle donne' pour célébrer les fiançailles de qu'elle aime et l'épouse, donnant ainsi un sage et Marthe, elle invite le commandant et sa femme, en moral exemple par sa préférence pour les joies saines prévenant M. de Savigny que, Mme Mauclerc devant d'une union modeste ét bien assortie. assister à cette fête, il ferait bien, lui, de s'abstenir. Savigny est venu quand même il trouve moyen de La conception et l'exécution de la Bonne de chez parler à son ex-femme et de lui tenir les propos les Du.val sont scrupuleusement conformes à ce proplus désobligeants. Une. Mme d'Albiac, femme sépagramme. Le premier acte a paru un peu lourd; mais rée, mais non divorcée, et jugée en conséquence digne il m'a semblé qu'il y avait dans les péripéties du d'être reçue partout, est la maîtresse de Savigny. deuxième acte, aboutissant à une assez drôle cascade Cette liaison est connue de tous, mais bénéficie de de gifles sur la. même paire de joues, un etl'ortd'oril'indulgence hypocrite du monde pour ceux qui se ginalité et de verve comique. soumettent à-ses exigences.Mme d'Albiac,en présence Le troisième acte, avec ses épisodes de grosse boufdu commandant, affecte de quitter le divan sur lequel fonnerie, force quelquefois le rire, mais il se traîne, Mme Mauclerc vient de s'asseoir. L'affront est public en somme, assez péniblement jusqu'au dénouement M. Mauclerc le relève vivement et demande à être très attendu. présenté à M. de Savigny qu'il feint de prendre pour La musique de M. Gaston Serpette est légère et M. d'Albiac. Il en résulte une scène de provocation gracieuse. Malgré des réminiscences un peu fréd'une belle vigueur qui a été enlevée très énergique* * dans les quelque vulgarité rythmes, la et quentes parment par M. Bn'-mont, chargé du rôle du commantitionnette de ta Bonne de chez Duval contient pludant, et parM. Rameau, qui joue Saviguy. sieurs airs, comme celui du loup, qui méritent une conviés, Enfin l'Odéon nous a cette semaine, à la duel va mettre un obstacle infranchissable entre mention toutespéciale. représentation de deux pièces nouvelles, Mariage lesCedeux Hâtons-nous de dire qu'il n'a pas L'interprétation est excellente en ce qui concerne d'hier, comédie en quatre actes en prose de M. Victor lieu à fiancés. cause du désistement volontaire de M. de SaGermain, dont les grimaces, si drôles qu'elles soient, Jannet, et le Roi Midas, comédie en un acte, en vers, vigny qu'un évanouissement de sa fille ramène à de d'Hervilly. soirée La belle. Ernest été talent. de Il parfois, M. très le dans tout constituent a y a pas ne meilleurs sentiments par un revirement d'une bruslittéraires -pièces, deux, très deux finement toutes des très Les ont artiste, jeu de cet le nuances renquerie bien étrange. Non moins étrange, d'ailleurs, est vif bien fait d'ult succès, la obtenu science vrai comédien. l'adresse et pour encourager dues, avec un également le revirement de la marquise, désarmée par les Desbeaux, Marck directeurs de rôle de cercleux MM. et Tarl'ide, lui M. de nouveaux A côté en un grol'abnégation de Marthe, qui refuse d'enlever Paul à sa second Théâtre-Français. incontestables ordinaire, fanotre déploie, à ses tesque, son en devenant sa femme sans le consentement L'ouvrage de M. Victor Jannet, Mariage d'hier, est mère cultés de composition; c'est, comme on dit, de l'ouvisible- de celle-ci. Quelques spectateurs ont aussi remarqué la comédie de Dumasfils à toujours fait, mais d'aspect consciencieusement mœurs « une », vrage que cette attitude de Marthe vis-à-vis. de sa future laborieux et un peu fatigant. Une recrue de café- ment conçue sous l'influence du maître,- inspirée du belle-mère contrastait trop manifestement avec celle concert, M. Polin, débutait dans un personnage d'un même idéal dramatique et établie, dans ses grandes qu'elle avait eue vis-à-visde sa mère propre. Pourcomique un peu gros, le plongeur, c'est-à-dire le la- lignes, à l'aide de procédés similaires. Mais si par le quoi tant de respect de la douleur del'une lorsqu'elle général, par la coupe des scènes, cette comédie veur de vaisselle du Bouillon. Il n'a pas eu tout le plan avait accepté si allègrement le sacrifice de l'autre? Je appartient elle l'école d'une de Dumas, exécuil est habitué, à attendait auquel est qu'il et succès parce suis, au contraire, d'avis que la notation des deux qu'il a débité ses répliques aussi bien que ses chan- tion assez différente. Le dialogue de M. Victor Jannet sentiments tels que les a exprimés M. Victor Jannet beaucoup présente évidemment moins .d'éclat, de calculée du diseur de café-conla lenteur sons, avec très exacte et d'une psychologie très juste. On soulignant chacun des effets soigneusement facettes brillantes, de traits incisifs, que celui de est cert accepte les sacrifices de ceux qui vous aiment, on prévus et préparés de son numéro. Il a paru lourd et l'auteur du Demi-Monde, Mais si son expression a n'en veut point qu'on aime. En somme, moins de précision, elle a aussi parfois plus de déli- le dénouement causer à ceux trop compliqué. est assez faible, mais il n'empêche réserve voilée, dans terne, et catesse un peu un sa peu Ilserait injuste, sans doute, de ne pas reconnaître il semble qu'elle point que Mariage d'hier soit d'une réelle valeur litté. sentiments grâce conserve aux une que Mlle Mily-Meyer a dit très gentiment la plupart de plus discrète,une sorte de pudeur d'un effet de demi- raire et d'une tenue excellente. ses couplets et qu'elle a droit, pour cela, à des éloges teinte très singulier et non sans charme. On dirait Les interprètes de la.pièce ont tous droit à des exceptionnels, douée, comme elle l'a été par la naMais il faut faire une place à part à M. Bréque le style de M. Jannet date de très loin, du temps éloges.dont ture, d'un filet de voix aussi mince et aussi acidulé. où, le jeu large et franc donne à la belle fidans la bonne compagnie, on parlait à mots cou- mont, Mais il ne serait pas moins excessif d'affirmer que de langage très fines et très gure du commandant Mauclerc une autorité et une l'attrait de ses mines et de ses- gestes —avecleur con- verts, avec des nuances M. Rameau a fait aussi du perénergie supérieures. foule de sous-entendus, mais de délicates avec une désormais traste piquant, mais connu et peu renou- sous-entendus tout différents de ceux dont s'émaille sonnage de Savigny, ce gentilhomme-fatigué et dénué velé, de bon garçonnisme débraillé et de candeur moral, une composition fort intéressante. virginale — suffit soutenir pendant trois actes l'in- aujourd'hui, hélas la conversation des gens du monde de sens les mieux élevés. J'ai entendu un homme Mme Rrindeau, quoique un peu mélodramatique, a térêt d'une pièce vide qui n'en offre pas d'autre. lime même de Mariage mérité d'être vivement applaudie dans le rôle de semble qu'il serait grand temps, pourMllB Mily-Meyer d'esprit, à l'issue de la représentation résumer l'impression que j'essaie d'analyser en Louise Mauclere. Mmo Rose Syma a été très touchante et pour ses auteurs attitrés, de passer une autre d'hier,formule dans celui de Marthe. Mlle Dux, en princesse de Saucette assez heureuse série d'exercices. ves, rachète par une diction excellente le défaut de « C'est une pièce de Dumas fils écrite par Legouvé. » Citons encore, parmi les femmes, Mm0 Billy, une duèLe jeune Paul de Trêves, fils du marquis et de la distinction que l'on peut être tenté de lui reprocher. la belle Luceuille, allure, Mme de bonne comique et gne marquise de Trêves, a été présenté sur la plage de Enfin, MM. Albert Lambert, Laroche, Jahan, Mmes Arqui vient du théâtre Cluny. Mille Luceuille, que nous Villers à la mère d'une jeune fille adorable dont il bel, Roybet et Fège, complètent un ensemble fort l'occasion d'applaudir plusieurs fois déjà avons eu épris et qu'il désire épouser. Cette jeune fille remarquable. authéâtre de M. Marx, a joué très gentiment un petit s'est s'appelle Marthe de Savigny. Elle a dix-huit ans. Sa pas la place de vous rend'aspect grand appétit de de et rôle soupeuse non mère, divorcêe depuis quelques années, est remariée dreJe n'ai malheureusement compte du très grand succès du Roi Midas, de moins appétissant. Mauclerc, officier distingué de très et au commandant M. Ernest d'Hervilly. J'y reviendrai la semaine .prodivorce le avenir. prononcé Le grand contre a été chaine. *** libertin, desséché, père, un viveur et un au cœur dont la conduite de tout temps a été déplorable, tandis HIPPOLYTE LEMAIRE. Authéâtre Déjazet, nous avons eu la première repréque celle de sa femme restait absolument irréprosentation de VInstantané, comédie en trois actes de chable. La garde de l'enfant a été confiée à la mère. Savigny a voué à sa femme une haine implacable, MM. Maurens et Charles Rousseau. Je crois que cette pièce, d'une gaîté bon enfant et sans prétention, est traversée d'éclairs de désir lorsque le hasard la lui

THÉÂTRES

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journal de Besançon, poussé par l'ardent désir de

Xavier Marmier.

membre de l'Académie française, est mort le 11 octobre à l'âge de quatre-vingttrois ans, après une longue et douloureuse maladie, qui depuis plusieursmois déjà ne lui permettait plus de s'associer aux travaux de 1Institut. Il était né à Pontarlier (Doubs) en 1809. Après avoir collaboré pendant quelque temps à un M. Xavier Marmier,

XAVIER MARMIER,

voyager qui ne le quitta jamais, il visita vers 1830 la plupart des pays de l'Europe. En 1839, il fut nommé professeur de littérature étrangère à la Faculté de Rennes, et deux ans après bibliothécaire au ministère de l'instruction publique. Cette sinécure lui permit de continuer ses excursions à travers le monde. C'est ainsi qu'après avoir parcouru la Russie il visita successivement l'Orient et

les deux Amériques, étudiant partout les peuples qu'il visitait et s'attachant à. se familiariser avec leurs idiomes et leur littérature. A son retour, il fut nommé conservateur de la bibliothèque Sainte-Geneet historiographe de la Il avait été élu le 19 mai 1870 membre de l'Académie française en remplacement de M. de Pongerville. Après la mort de i\1.Thiers,M,Emile Ollivier refusa,

-(Dessin

OCTOBRE. MEMBRE DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE, MORT LE 11

formellement, on s'en souvient, de retrancher un passage, jugé offensant, de son discours en réponse à celui du successeur de cet homme d'Etat (M. Henri Martin); l'Académie chargea M. Marmier, qui remplissait alors les fonctions de chancelier,, de prononcer à cette séance de réception du 5 juin 1879 l'éloge du grand historien. Indépendamment d'un grand nombre d'articles publiés dans la Revue des Deux-Mondes, la Revue germanique, la Revue de Paris, la Revue britannique, etc., etc., on lui doit des poésies, des récits de voyages, des romans de mœurs ou d'histoire et des traductions qui

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marine

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de M.

G.VUILLIER.)

forment une cinquantaine de volumes, parmi lesquels rée, et le spectacle de sa fin paisible et douce a touil convient de citer Manuel de Vhistoire de la littéra- ché et réconforté ceux qui l'entouraient. L'Institut de France a reçu copie du testament de ture nationale allemandc, Etudes sur Gœthe, Lettres sur l'Islande, Histoire de la littérature en Danemark et en M. Marmier qui a trait à ses funérailles. En voici le Suède; Lettres sur la Russie, la Finlande et la Pologne, texte Un été au bord de la Baltique, les Fiancés du Spitzberg, « Au service religieux de Paris, nulles invitations ouvrage couronné par l'Académie; l'Arbre de Noël, etc. officielles, nuls décors, nuls discours. Le convoi le plus simple (convoi des pauvres). Après le service, Ce charmant vieillard qui, jusqu'à l'âge avancé qu'il avait atteint, a conservé toute la vivacité et tout mon corpssera transporté à Pontarlier, où aura lieu le charme de son esprit, avait l'âme d'un poète et l'inhumation. Une somme de 2,000 francs sera remise d'un chrétien. La foi, qu'il tenait de son éducation à M. le curé pour être distribuée auxpauvres de ma d'enfant et de son milieu familial, ne fut jamais alté- paroisse. »

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ANDRÉSY.

THÉATRE ILLUSTRÉ.

DÉPART DES DEUX ÉQUIPES DU MATCH

DE

— LA BONNE

CHEZ DUVAL, (Dessin de M.

ANGLO-FRANÇAIS — (Dessin deM. L.

VAUDEVILLE REPRÉSENTÉ SUR LE

NADHERNY.)

FILLOL.)

TIIÉATRE DES NOUVEAUTÉS.


Le peintre Émile Signol. — Le doyen de la section de peinture à l'Académie des beaux-arts, Emile Signol, est mort le6 octobre, à Montmorency, à l'âge de quatre-vingt-huit ans. Elève du baron Gros et de Blondel, M, Signol remporta, en 1830, le grand prix de Rome, avec un Méléagre prenant,les armes. Son tableau le plus connu, acquis pour le musée du Luxembourg, est la Femme adultère, qui date de 1840. Les galeries de Versailles renferment, de M. Signol, les portraits de Louis VII, de Philippe-Auguste

BIBLIOGRAPHIE

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:

Sous ce titre Devoirs d'histoire de France. M. Ernest Delahaye nous donne un livre de philosophie historique que ses qualités hautement littéraires, la netteté, la hardiesse et la clairvoyance de ses vues, destinent au grand public tout autant qu'à la jeunesse studieuse auquel son modeste titre semble le désigner plus particulièrement. (Delagrave.) Un livre qui vient à son heure, c'est Terre de Mort

dont chaque page nous donne la sensation de la mystérieuse Afrique. On retrouvera dans cette œuvre de M. P. Vigné d'Octor, les qualités maîtresse de l'auteur de Fauves amours et du Roman d'un Timide. (Lemerre.) Un ouvrage posthume d'Emile Leverdays, sur lequel l'attention est attirée en ce moment, c'est la la Nouvelle organisation de la République. (Georges Carré.)

Peu de livres contiennent autant de choses en aussipeu de pages queLaDénonciationdestraités de commerce, par Alphonse Laigle. (Lecène, Oudin et Cie.) L'Abandonné, drame passionnel des plus émouvants, vrai plaidoyer social où M. Dubut de Laforest fait sans cesse cheminer côte à côte le roman et l'histoire. (Dentu.) UN GRAND SUCCÈS

Le peintre

SIGNOL,

membre de l'Institut.

Mort à Paris le 6 octobre.

-

(Phot.

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La Revue Hebdomadaire a publié en quatre mois la matière de 9 volumes de romans; 2 d'histoire et 4 de nouvelles et chroniques, toutes œuvres signées des noms les plus connus. A lafin de l'année, elle aura donné l'équivalent de plus "de 50 volumes à 3 fr. 50, et l'abonnement seulement de 18 fr.par an pour Paris, 20 fr. pour les départements. Aussi le succès a-t-il dépassé toutes les espérances son tirage élevé (20,000 dont 4,000 abonnés) récompense l'importante maison Plon des sacrifices qu'elle n'a pas craint de s'imposer en créant cette- revue si parfaitement littéraire. — Envoi d'un numéro spécimen contre 15 centimes. (10,rue Garancière, Paris.)

est

et de Louis IX. Il avait contribué à la décoration des églises de la Madeleine, Saint-Rach, Saint-Sulpice, Saint-Séverin, Saint-Eustache et Saint-Augustin. M. Signol était officier de la Légion d'honneur depuis 1865 et membre de l'Institut depuis 1860.

octobre, aux suites d'une paralysie générale dont il était atteint depuis quelques mois. On lui doit la démonstration rationnelle de l'ino-

et

Le docteur VILLEMIN,

vice-président de l'Académie de médecine. Mort à Paris, le 8 octobre. — (Phot.

GERSCHELL.)

culabilité et de la transmissibilité de la tuberculose, découverte qui l'a mis très haut dans l'estime de ses confrères. M. Villemin avait occupé, pendant dix ans, la chaire de professeur de clinique médicale à l'école du Valde-Grtlce; il était officier de la Légion d'honneur. Nommé, il y a un an, vice-président de l'Académie de médecine, il devait en être président pour l'année 1893.

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Très mauvais au début de la journée, temps s'est relevé au milieu de.la réunion, et le soleil, si discret jusqu'à présent, a consenti à montrer un petit bout de rayons. Malheureusement, bien des sportsmen avaient hésité à se rendre à Longchamps, et la réunion a paru un peu terne. Cependant dans la tribune du comité, j'aperçois quelques notabilités féminines, telles que la marquise de Gallifet, la marquise de la Rochcfontenilles, la baronne de YEspée, la comtesse Tyesckenicz,la comtesse André de Ganay, comtesse de la Redorte, Mme Munroë, Mme Legrand, etc. A défaut de champs fournis et de rencontres passionnantes entre- chevaux de grande classe, nous avons eu des arrivées très disputées et des courses très palpitantes. Le prix de la Cascade a été gagné par Caroubier, battant un lot bien médiocre de sellingers. Aquarium n'a pas eu- de peine à battre son unique concurrent, Cabochon, qui ne possède pas la même classe que lui. L'écurie Delamarre, si malheureuse jusqu'ici dans les courses de jeunes chevaux, a gagné le prix des Chênes avec Argenteuil,qui avaitbien couru, naguère, derrière Ragolski Falmouth.. Dans le prix d'Octobre,Programme, grâce au terrain et à la décharge, a pu triompher d'Amadis II, qu'on n'avait plus revu depuis Deauville et qui n'est pas encore au mieux de sa forme. Enfin Figaro a battu de prestesse Moulineaux, et Tigresse s'est adjugé le prix des Fortifications après avoir laissé_s'user naturellement ses concurrentes Lausanne et Mademoiselle-Marie.

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Le docteur Villemin. —M. le docteur Villemin, médecin-inspecteur de l'armée en retraite, vice-président de l'Académie de médecine, a succombé, le 8

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1P.4R 2C.3FR 3F.4FD 4P.4CD oP.5CD 6C.prP

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24 R. pr F (k) 24 C. pr P 25 R. 4 CD 25 P. CR

4 26P.5FRéch26R.3F 27P.3TR 27T.2D 28T.1R 28T.5Déch 29R.3G 29C.2D

Lesblancsabandonnent(2).

texte est une excellente défense, cependant nous préférons 6 — C. 3 TR 7 P 4 D — P3D8Fpr — P pr F (les noirs peuvent également jouer 8 — P pr C 9 F pr P — D pr P 10 D pr D — F pr D etc. égaliserait la partie) 9 C pr P (si 9 Fpr P éch — R. 2 R 10 D 3FR — T. 1 FR 11 C 3 FD — F 3 R etc. et gagnent) — D. 3 FR 10 C pr T — C pr F etc. mieux. 16) -Si 7 C pr P — D pr P 8 T 1 FR — D pr P éch 9 D 2 R D pr D éch 10 R pr D — C pr F 11 C pr T — P. 4 D etc. et gagnent. (c) Nous désapprouvons le coup du texte, la meilleure continuation était 8 F pr C — D pr C (si 8 — D pr P 9 D 3 FR etc. mieux) 9 F 5 D — P 3 FD (il est évident que si 9 — D pr T 10 C 3 FD suivi de F 3 T éch etc. et gagnent) 10 P 4D — F pr P 11 P 4 FR — D. 3 FR 12 P 3 FD etc. au moins partie égale. (d) Si 9 — D pr P éch 10 F 3 R — P. 3 D 11 C 3 FD etc. mieux. (c) Très bien joué; si 10 — pr F 11 D 3 FR égaliserait la partie et si 10 — P pr C 11 F 5 D — F 6 T 12 F 3 T éch suivi de CD 2 D etc. et gagnent. (f) Nous aurions préféré 11 CD 2 D — T pr F 12 C de5R 3FRetc. (g) Le coup du texte fait immédiatement perdre la partie, comme l'on verra par la suite, la seule continuation possible était 12 C 3 FR — D pr T éch 13 D pr D — F pr D 14 R pr F suivi de F 5 GR éch défendrait la partie. (h) Encore un faible coup 13 F 3 T éch — R 2 F suivi de Roq TD valait mieux. (i) Très bien joué le coup du texte ne laisse aucune ressource aux blancs. (j) 23 F 4 D suivi de R 3 D valait mieux. (k) Si 24 R pr C — F pr P etc. et gagnent. (l) Il est évident que les blancs ne peuvent plus défendre leurs pions à cause de l'entrée du cavalier noir

C

G

2R. R, pr C {Ir C R. 3R R 3D.7FRmat. SiSi22R.

M.

(i)

Liozu.)

(a) Le coup du

PD. pr pr G 2D.3FRéch 1PD.

3P.3Cmat.

13TU.1D 14D.2R14T.prG 15F.prT 15"D.prTéch 16D.prD 10F.prD 17R.pr 17G.5F 18F.3FD 18R.3R 19P.4FR 19P.3CR 20R,2R 20T.1FR 13P.prP(/t)

de M.

NOTES

(A)

PROBLÈME No 1424.

(Dessin d'après nature 12CD.2D(17) 12P.prC

SOLUTION DU PROBLÈME No [420. Blancs

-

M.d'Engel.

M.

1P.4R

Murât.

M.d'Engel.

7F.prPéch(A)7R.2R 8P.4D(c) 8D.prP

2G.3FD 3F.4 F 4F.3G 5C.4T 6D.4CR(a)

9T.1FR 10F.prG 11D.3D(f)

Position après le

11e

NOIRS

coup des noirs.

nP.ilD(ri) 10F.GTR(e) 11TR.prF

-

-

T

à

; ;

BLANCS

Les blancs jouent et font mal en trois coups.

à4FD. BLANCS

S. ROSENTHAL.

Voir à la quatrième page de la Couverture le Règlement du Troisième Tournoi International d'Échecs du MONDE ILLUSTRÉ


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