Le Monde illustré du 15/08/1896

Page 1

Le Monde illustré (1857)

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Le Monde illustré (1857). 1896/08/15. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisationcommerciale@bnf.fr.


SAINT-SERVAN. — L'ARRIVÉE DU CORTÈGE.

SAINT-MALO.

VOYAGE EN BRETAGNE DU

PRÉSIDET

— LE

DÉBARQUEMENT AU MOLE.

DE LA RÉPUBLIQUE. —

(Photographies dt

M.

BONNESŒUR,

notre correspondant.)


COURRIER DE PARIS Paris aime toujours à avoir de l'émotion sur la planche. Aussi avec quel entrain les journaux ne se sont-ils pas précipités sur la nouvelle d'un voyage du tsar en France Les commentaires les plus divers se sont entrecroisés et contredits, alors qu'il eût été bien simple cependant d'établir du coup la vérité. Ce n'est pas un voyage spécialement dédié au boulevard que le tsar va entreprendre. Il va parcourir l'Europe pour venir personnellementremercier chaque Etat de s'être fait brillamment et sympathiquement représenter au sacre de Moscou. Formule de politesse internationale, de laquelle il n'y a, par conséquent, à tirer aucune déduction politique. à propos de laquelle on ne saurait non plus se livrer à des emballements de chauvinisme qui n'auraient ni rime ni raison. Certes, la réception du souverain russe sera et devra être cordiale mais il ne nous semblerait ni opportun, ni sage, d'y ajouter des manifestations qui chercheraient à prendre une signification spéciale sur laquelle je n'ai pas besoin d'insister. Quant au domicile que notre hospitalité offrira à son hôte auguste, ceux-là qui avaient parlé de Versailles ont montré qu'ils ignoraient absolument quelles impossibilités matérielles rendaient cette résidence inhabitable. Comme on ne saurait songer à déménager les collections et souvenirs de tout genre qui remplissent l'historique palais, on en serait réduit à dresser dans un coin pour l'impérial voyageur un lit improvisé, qui rappellerait fâcheusement ceux auxquels ont recours les hôtels trop encombrés dans les villes de bains de mer. L'installation à Versailles aurait, en outre, l'inconvénient de nécessiter sur un long parcours la permanence d'une trop nombreuse police. Enfin, tsar vient à Paris pour Paris. aimera non seulement à y savourer de pompeuses mises en scène, mais à pouvoir s'offrir le matin l'agréable incognito d'une promenade non officielle. Pour cela, il faut qu'il soit tout à fait Parisien, durant la semaine qu'il voudra bien nous consacrer. "'V"I"w En attendant ces jours de gala promis pour le mois d'octobre, la chronique doit vivre sur les modestes menus de l'actualité courante. Modestes, mais pas toujours séduisants. Ne nous menace-ton pas de nouveaux bouleversements pour amener dans l'intérieur de Paris l'une des grandes gares de chemins de fer, qui jusqu'ici s'était contentée de rester à cheval sur la frontière de la banlieue J'ai nommé la gare d'Orléans. Il se produit en ce moment un singulier mouvement en sens inverse. Ceux qui se souviennent vous diront qu'il y a une trentaine d'années, la consigne semblait être de rejeter tout à fait au dehors ces gares que l'on voudrait aujourd'hui installer sur la place de la Concorde ou au coin du faubourg Montmartre. On parlait alors d'exproprier la gare SaintLazare pour la reléguer aux Batignolles. On parlait aussi de démolir la gare Montparnasse pour la reconstruire à Vaugirard, le long des fortifs. Et ainsi des autres. Présentement, au contraire, on dit à tous les trains arrivant du nord, du sud, de l'est ou de l'ouest Donnez-vous donc la peine d'entrer plus avant. La ligne de Sceaux est venue éventrer le boulevard Saint-Michel jusqu'à la Sorbonne On a défoncél'esplanadedes Invalides pour en faire les honneurs à la vapeur. Et maintenantc'est la gare d'Orléans qui vient crier à la Cour des Comptes en ruines Ote-toi de là que je m'y mette Mon intention n'est pas d'entrer dans une discussion qui menacerait d'être interminable sur le plus ou moins d'opportunité que peuvent avoir ces modifications radicales. Mais ce qu'il y a de certain, c'est que ces tendances nouvelles contribueront puissamment à supprimer la physionomie personnelle de la ville que nous avons tant aimée, à accroître le tohu-bohu de Babelqui

!

-

;

Il

le

!

:

:

!

déjà commence à métamorphoser la cité artistique entre toutes en un caravansérail aux bousculades insupportables, aux criards bariolages. Avec toutes ces gares accapareuses, on ne coudoiera plus, dans les plus beaux quartiers, que des Anglais glapissant leur formidable Aôh! que des Anglaises accrochant leurs valises dans les jambes des passants. On entendra sur le trottoir grincer toutes les langues, excepté la langue française. On risquera d'être écrasé à chaque pas par le fiacre à galerie trimbalant ses colis encombrants. Paris, pour tout dire d'un mot, ne sera plus que la halle aux voyages. Ceux-là que charment ces perspectives seront libres de se réjouir, mais je conserveaussi la liberté de trouver désolante cette inévitable transformation. Si l'ingéniosité disparaissait de la surface de la terre, il faudrait aller en chercher les derniers restes chez les hommes graves qui s'occupent sans cesse de la réorganisation sociale. Parmi les questions qui rendent particulièrement soucieux en ce moment lesdits hommes graves, figure au premier rang le problème de la dépopulation. Tandis que tous les autres péroraient à ce propos, il s'es t trouvé un esprit plus éminemment pratique pour dire agir. — Disserter n'est rien, il faut Partant de ce principe, notre homme s'est demandé à l'aide de quel moyen on pourrait bien activer la production défaillante. Il s'est rappelé sans doute que, dans un sens contraire, on avait institué des prix à l'usage du rosiérat. Sa méthode était trouvée cet Archimède avait son Eurèka, Il propose, en conséquence, de stimuler l'amour de la famille chez les gens qui trop souvent se montrent découragés par une première épreuve, ou tout au moins satisfaits incomplètement. En un mot, il propose d'établir des prix contre le veuvage. Tout veuf ou toute veuve qui se remarierait recevrait une somme préalablement fixée, et de ce supplément d'unions récidivistes, conclut-il, résulterait certainement un relèvement de la moyenne pour les recensements futurs. Reste à savoir si le taux de la prime pourra suffire jamais à contrebalancer les fâcheux souvenirs qu'une première expérience aura pu laisser dans les cœurs et dans les cerveaux. Il existe un vieux proverbe affirmant que chat échaudé craint l'eau froide. Ce vieux proverbelà me paraît devoir être un obstacle avec lequel les primes de l'anti-veuvage seront forcées de

-

:

;

J'en suis à ma troisième statue. Quand je serai commissaire pour une quatrième, j'ai promesse de la décoration. Et futdécoré. Ce n'était déjà pas sibête,comme —

il

vous voyez, et cela explique bien des zèles. Hâtons nous d'ajouter que, le comité SainteBeuve se compose de personnalités assez en vue pour qu'on ne leur prête pas l'intention de faire de ce socle un marchepied à leur propre usage. Nous avons là l'immortel Brunetière, l'imposant Sarcey, puis des académiciens de divers calibres. Tous gens qui planent. On est seulement en droit de se demander pourquoi diable ils ont mis tant de temps à se rappeler que Sainte-Beuve était mort et qu'il méritait un hommage éclatant. Il y a plus d'un quart de siècle que l'éminent critique et poète est parti pour un monde meilleur. D'où vient que, pendant trente ans environ, on l'ait laissé moisir en un coin du cimetière Montparnasse Cela. tient à plusieurs raisons de nature fort complexe. La premiène, je crois, est que SainteBeuve avait, de son vivant, par ses brusqueries féroces, ses boutades renfrognées, ses vanités railleuses, mis à la caisse d'épargne un certain nombre d'inimitiés qui n'étaient pas d'humeur à désarmer tout de suite après sa mort. Pour vous en convaincre, vous n'auriez qu'à feuilleter la collection des nécrologies alors publiées. On y fut, en général, peu caressant pour le défunt, et ceux-là mêmes qui rendirent justice à son talent incontestable le firent avec des réserves et des sous-entendus qui laissaient sentir la griffe sous la patte de velours. Force fut donc d'attendre. Et cette attente s'est prolongée jusqu'à ce jour. Maintenant les ressentiments ont eu le temps de s'apaiser. L'heure de l'impartiale justice est venue;onreconnaîtque Sainte-Beuve fut vraiment un fort entre les forts, un original entre les originaux. Créateur, il se montra parfois inférieur à ses ambitions. Au contraire, dans le rôle de commentateur, il tint une place de tout premier rang. Alors qu'il vivait, un de ses contemporains, Edouard Thierry, le fin appréciateur, disait un jour — Ah si Sainte-Beuve avait su vuir ses défauts comme il vit ceux des autres La phrase, applicable à bien d'autres, résumait toute cette existence qu'on va honorer avec une pompe exceptionnelle.

?

:!

!

le

-v',/, Chasseurs diligents.Voussavez reste. compter. Voilà qu'ils sont sortis de la gaine, les fusils La première fois qu'on tente l'aventure conjugale, on est en proie à toutes les illusions, qui perfectionnés qui vont se livrer aux joyeuses sont en outre exagérées par la jeunesse. A la se- tueries. Partout on astique, partout on fait de gais projets. Nul ne songe que parfois ces gais conde expérience, on est moins jeune d'abord puis on a souvent rencontré dans l'hymen pré- projets-là aboutissent à la formule railleuse cédent des déboires qui ne prédisposent pas à d'Alphonse Karr demander bis. — La chasse, ce plaisir qui consiste à tirer Enfin, si l'on tient compte des limites d'âge, des perdrix dans l'œil de ses amis. C'est le 30 août que pour Paris et ses environs il est à craindre que les primes pour veufs et l'heure de ces réjouissances. Gare à vos pour veuves ne donnent pas, au point de vue de sonnera la statistique, les brillants résultats que l'inven- prunelles On avait cru que l'état d'avancement de la teur paraît en attendre. moisson permettrait de hâter l'entrée en campaNadaud avait raison, décidément Et sans doute on l'aurait pu, mais il faut gne. Ah c'est uu métier difficile avant tout échelonner les récréations de façon à D'repeupler la socilliété ce que l'une n'empiète pas sur l'autre. Infiniment plus facile, trop facile même Jusqu'à la fin d'août, le Parisien appartient au il parait être depeupler toutes nos rues et toutes bac des casinos, aux galets des plages. Et il tient nos places. à ses habitudes, le Parisien, bien qu'ilse pose en Plus un jour sans grand homme à exhibition. ami de toutes les innovations. C'est le tour de Sainte-Beuve maintenant. Vous Rien donc ne sera changé aux routines. Et il connaissez l'ordre et la marche cela commence se déclarera satisfait. inévitablement par la constitution d'un comité. N'est-ce pas là l'histoire du peuple français Il semble même probable que lasollicitude té- tout entier? moignée par certains spécialistes pour la mémoire de nos célébrités ait comme principal stimulant On continue à parler de l'Académie Gonl'espoir de prendre place dans ces comités-là court et l'enthousiasme va toujours en décroiset de se faire ainsi une profitable réclame. sant. J'ai connu jadis un homme de lettres quelque Je crois bien que l'on peut, dès. à présent, prépeu journaliste qui s'était exclusivement adonné parer l'oraison funèbre de cette institution mortà cette tâche. Il disait couramment née.

;

!

:

!

:

!

:

-

:


s'occupe aussi, faute de mieux, des engagements faits par les théâtres dans les rangs des lauréats du Conservatoire. Bien médiocre production, si l'on juge par la froideur des direcen teurs qui font la sourde oreille. Et nouvelle de décadence danslaquelle preuve tombe de plus plus la maison qui estau coin en de la rue Bergère. On annonce, d'autre part, que le Musée du Luxembourg, trouvant trop à l'étroit, a sollise cité et obtenu n'allez un agrandissement. Oh Pas en conclure qu'on doive offrir à nos artistes Un local digne du renom français, en remplacement de la grange ridicule qu'on leur a attribuée après les avoir parqués d'abord dans les corriOrs sombres du vieux Luxembourg. Ils'agit simplement de rapiécer. Sans doute, SI vous êtes entré en la promenade dont on est grille en train de faire la nécropole par une qUI fait faoe à la vieille rue.Férou, vous avez remarqué sur votre gauche une rangée de petils onshommes plâtre ou en bronze dont l'aspect evoque trop fidèlement le souvenir des jeux de massacre en honneur dans les foires. Ce sont des statues qu'à défaut de local clos et couvert, On fut obligé d'exposer aux rigueurs de l'averse, aucrautés de la gelée. Eh bien, tout le perfectionnement rêvé le pour M usée de nos artistes vivants consistera simplement à couvrir d'une toiture l'étroite terrasse Sur laquelle grelottent Peut-être pantins. ces Pfofitera-t-onde l'occasion pour bâtir deux petits etages en forme de couloirs. Et ce sera le suPrenie effort du mécénisme contemporain Ça devientabsolument navrant, cette piteuse naise en scène. Une ville comme Paris se déshon.ore en qu'elle conmontrant étrangers ce aux Slère comme les chefs-d'œuvre de l'époque entassés dans manière d'écurie. une Mais, quand emplacement digne quelque on a dd'Une telle destination, s'empresse de le venon re Pour y installer de chemin de fer gare une nouvelle. Etat de choses à la fois mélancolique et bur-

!

en

!

!

1 lesque

Comme information sensationnelle, nous avons avis émanant du ministère eu un compétent et annonçant qu'on allait mettre aux la couverture de l'Opéra-Comique réé-

ères e.

C'estdonc vrai! On finira! Qui l'eût cru? en Chacun s'attendait à voir là une sepousser cnde forêt faisant agréablement pendant aux eppes de la Cour des Comptes. Il y avait même es gens qui comptaient là-dessus trouver pour encore plus tard quelques lapins dans le départementde la Seine. Chasseurs diligents, il faut renonceràcette espérance! Enfin, la chronique de l'exoentricité a signalé l' arrivée j, au Havre de deux amateurs venus d'Aen canot. Sibil politique les possibilistes, mais les imposa blSles forment une cohorte autrement nomreuse en cette fin de siècle qui vit pour l'épaornnb, Cela ne sert à rien, ces tours de force 1on risque sa peau en pure perte, mais cela fait bonne dans le répertoire de l'impossilsme, et figure les amateurs n'en demandent pas daleantage pour jouer leur vie à pile ou face. Ça jh regarde, mais combien peu ça m'intéresse

Ique

t f

dsl

!

un des plus filantfeux poseurs,est,un àdescoupplussûr,rengainistes repordu journalisme actuel. Mais il est convaincu u vaut actIon ce qu'il s'estime et c'est assez pour sa X

personnelle. Ces jours-ci, arrive, l'air triomphant, dans X. 11n caboulot littéraire. Et fièrement Vous savez, c'est certain, j'ai frisé la croix la dernière promotion. se'Ur quoi, rapin cabrionnant de l'assistance un Se Penchant vers l'oreille voisine Ah! maintenant, il friseaussi?. Autrefois il contentait Se de raser!

:

-

-

:

PIERRE

VÉRON. ,

doute, ne choquera plus, de longtemps, l'esprit positif de notre génération. Lui absent. la Malmaison entra dans l'oubli. En 1867, S. M. l'Impératrice Eugénie tenta une restauration partielle et réunit là de précieux souvenirs de la famille impériale: on assure qu'à cette époque, la chambre de Joséphine exhalait encore une forte odeur de musc, parfum capiteux et singulièrement persistant dont la belle créole faisait un mate immodéré. Puis vinrent les événements de IS70. La Malmaison, théâtre d'un combat d'avant-garde, connut de nouveau l'abandon el la ruine; le château était déjà en vente quand je le visitai vers 1875. A-t-il été habité depuis? Je ne le crois pas. Une dernière fois pourtant il a vu, il y a deux ans, passer le spectre de sa gloire. Les artistes du Vaudeville fètaient la 365e représentation de Madame Sans-Gêne. M. Victorien Sardou avait conviés àune partie de campagne, et c'est à la Malmaison qu'il convoqua ses invités. On a pris, ce jour-là, des photographies qui ne seront pas, pour les collectionneurs de l'avenir, les documents les moins précieux sur l'histoire intime du chàteau de Bonaparte au premier plan, l'illustre auteur de Thermidor,dont les traits évoquent, on l'a dit souvent, d'une façon si saisissante le masque du premier Consul, offre le bras à Mme Réjane dans une de ses poses empire du meilleur style, derrière eux se groupent, état-major triomphant, les interprètes de la pièce, figés, par l'habitude, dans leurs roides attitudes de guerriers impériaux et la silhouette du château semble, de toutes ses fenêtres ouvertes, comme autant d'yeux écarquillés par la stupeur, contempler ce cortège évocateur des belles journées d'antan. Mais je voulais vous conter la légende de la Malmaison car il y a une légende! Dès les premiers jours du Consulat, Bonaparte songea à étendre son parc, fort resserré lors de l'acquisition. Les propriétaines limitrophes cédèrent volontiers tous les terrains nécessaires aux agrandissements projetés; mais, comme le grand Frédéric à Sans-Souci, le désir du premier Consul se heurta à l'obstination d'une voisine, Mlle Julien, qui, à aucun prix, ne voulut vendre un lopin de jardin qu'elle possédait sur la colline de Saint-Cucuphat. Cette enclave importune gênait d'autant plus l'intimité que Mlle Julien avait fait élever, au point culminant de son petit domaine, un belvédère d'où elle pouvait voir tout ce qui se passait à la Malmaison. Un mot de l'Empereur — l'obstination de la voisine dura plus que le Consulat, —aurait pu mettre fin à cet état de choses mais il se contentait d'offrir chaque année une indemnité plus forte sans parvenir à triompher de cet obstacle taquin. Au retour de chacune de ses campagnes, après avoir vaincu l'Autriche, la Prusse ou la Russie, conquis des royaumes, distribué des provinces au gré de soncaprtce, ilétait vaincu à son tour par l'intraitable propriétaire d'un potager de deux hectares Ceci est une de ces grandes et terribles leçons dont parle Bossuet, croyez-le bien. La correspondance de Napoléon contient cette lettre de l'Empereur à Joséphine « J'ai reçu ta lettre du 16. Je vois que tu te portes bien.Lamaisonde la vieille fille ne vaut que 120.000fr. Ils n'en trouveront jamais plus. Cependant je te laisse maîtresse de faire ce que tu voudras, puisque cela t'amuse mais une fois achetée, ne fais pas démolir pour y faire quelques rochers. Adieu, mon amie. » POLÉOS.

VARIÉTÉ

On

La légende de la Malmaison.

C'est un phénomène singulier que cette sorte de lassitude qui prend le monde à l'approche d'une fin de siècle. Ces mots même. fin de siècle, usés aujourd'hui au point qu'il est ridicule de les employer, n'ont eu, récemment, une si universelle popularité impression latente, que parce qu'ils exprimaient une mal formulée, mais générale, le vague désir de voir apporté bien se terminer un cycle qui a, en somme, dont on ne des déceptions et quelques découvertes peut encore apprécier l'importance. Les gens ne se figurent pas, évidemment, qu'avec le siècle nouveau de lumière et que va surgir une ère de prospérité et le changement d'un chiffre dans le millésime va décider le monde à faire peau neuve; néanmoins l'humanité se sent arrivée à l'une de ces heures qu'on peut comparer à l'époque du bilan dans une maison de commence ou encore au départ pour les fait vacances dans une famille bourgeoise. Le siècle malles. boucle armoires, vide ses inventaire, ses son Il y a cent ans les choses Ee sont passées exactement de même façon. Longtemps d'avance on prévoyait le grand déclanchement, et dans la résignation il avec laquelle la France whit la révolution y eut comme me certitude qu'on assistait à la lessive obligatoire et que tout finirait en même temps que le XVIIIe siècle. A quoi bon se révolter, s'insurger, l'horloge des temps allait se se débattre puisque charger elle-même de marquer la fin de la tourmente; on prenait son mal en patience, présageant qu'ilne serait plus bien long. eb quand, en1800, se leva, radieuse, l'aurore des Bonaparte apportant la concorde, la gloire, le relèvement social, chacun, au lieu de s'étonner, s'écria « Je le savais bien ». Il serait sans doute paradoxal d'ériger en fait historique cette impression presqueinconsciente toujours est-il que le pays tout entier, le jour où naquit te XIXe siècle, poussa un terrible soupir de soulagement et que l'indolence générale fit soudain place à explosion de une bonne volonté, à une ardeur, à une jeunesse vraiment extraordinaires. Au premier de ce soleil levant, la France prit un tel élan, rayon qu'elle ne retomba que quinze ans plus tard, brisée, rompue, diminuée, déçue et dégoûtée des sauts datis l'inconnu. Maintenant si vous me demandez le prétexte de ces réflexions philosophiques, elles me sont suggérées par une petite annonce qu'ont ces jours-ci insérée les journaux à vendre le château de la Malmaison, Je articles vous le disais, le siècle liquide, il solde les restés en magasin: mais c'est bien dommage de le voirmettre au nombre des rossignols cette demeure à jamais fameuse, d'où, précisément, surgit cet éclatant soleil qui échauffa ses premières années. Je ne crois pas qu'il soit en France un immeuble, je n'en axcepte ni le Louvre, ni Versailles, qui tînt plus au cœur dela nation; songez donc, la maison d'où Bonaparte est sorti pour Brumaire et où Napoléon revint après Waterloo. On croirait que de tels souvenirs inspirent assez de respect pour préserver des murs de l'abandon et de la ruine : partout il en serait ainsi, mais pas chez nous. Quand la Malmaison sera démolie ou se Lamentera, mais d'ici là on ne fera rien pour la sauver. Sauver quoi d'ailleurs? Il y a plus de vingt ans je l'ai visitée cette vieille demeure, et, à part quelques distributions intérieures, le vestibule, une salle en rotonde, la marquise en forme de lente, tout avait disparu de ce qui rappelait le premier Consul; le parc depuis longtemps avait été morcelé et vendu je me souviens que, dans le petit jardin du régisseur du domaine, jardin planté sur l'emplacement d'une ancienne cour, on me montra un socle de pierre portant un aigle, une inscription disait: Dernierpas de Napoléon partant pour Rochefort le29juin1815, à quatre heures de l'après-midi. C'était à cet endroit même en effet que Napoléon était monté en voiture: il avait voulu jeter un suprême regard sur ce parc aimé où il avait été si heureux et il avait donné l'ordre à sa berline de l'attendre à quelque distance du château. La reine Hortense l'accompagnait dans l'embrascette triste promenade au moment où sait, lui disant adieu, — tous les assistants, même les sOlldats) fondaient en larmes, — elle lui glissa dans la poche de sa redingote un collier de diamants afin qu'il eût toujours sous la main une ressource disponible et facile à dissimuler. Je ne sais si ce monument existe encore il méritait d'être conservé, marquant le lieu où l'homme qui avait étépendant quinze ans maître (It la France et du monde, partit pour l'exil, pauvre, quesagloire contraste qui, sans , n'emportant

:

;

:

;

:

rien

il

:

le

:

les

:

;

;

;

!

:

;

:\

!

Et ceci est daté de Schœnbrunn en 1809 Or, vous pensez si lavieille fille suivait avec anxiété les étonnantes péripéties de l'existence de son ~t( rrible voisin: elle dut assister, comme àune revanche personnelle, aux désastres de Russie, à la campagne de France lors du retour des Bourbons elle se crut sauvée. mais ne voilà-t-il pas qu'elle apprend, un beau jour, que l'ogre revient de l'île d'Elbe, évidemment dans l'intention de marcher à la conquête de son jardinet. Cette fois ellefut bien près de désespérer, d'autant plus que, du haut de son belvédère, elle put le voir, LUI, arpentant rageusement les pelouses de la Malmaison, dans les jours qui précédèrent la campagne de Warterloo. Enfin il est définitivement abattu Victoire! llle Julien, à l'annonce du grand désastre de Farmée impériale, eut un éblouissement : elle courut à son belvédère et y resta jusqu'à la nuit, guettant le retour de son rival. Le soir elle ne rentra pas à la maison on la chercha, on l'appela, sesgens firent le tour du jardin. personne. Le lendemain matin on la retrouva enfin. La pauvre vieille était tombée-dans un puits d'arrosage et s'était noyée. Elle finissait le même jour que le grand empereur contre lequel elle avait lutté pendant toute sa vie.

;

!

:

t

;

G. LK.NOTI'.K.


BREST.;—-ARRIVÉE

BREST. — LE BANQUET DE

1,600

DU CANOT PRÉSIDENTIEL.

J

COUVERTS,AUHALLDELACASERNE FAUTRAS.

LE VOYAGE EN BRETAGNE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE.

-.-

(Photographies de

M. BOELLE,

notre correspondant.)


Voyage du Président de la République en Bretagne. Photographies de MM. Pierre Petit et Chomet.

C'est à la date du 3 août que M. Félix Faure a quitté le Havre pour se rendre en Bretagne. Le président était accompagné d'une division de l'escadre

duNord, dont donné une vue d'ensemble avons nous dans notre précédent numéro. C'est leDupuy-desur Loine qu'il a pris place, escorté du Général-Chanzy, qui reçu les divers invités quatre-vingts personnes environ, députésou sénateurs et représentants de la presse. Le Dupuy-de-Lôme avait hissé le pavillon du Président, orné des deux F entrelacés. Au départ tous les navires tirent la salve réglementaire de vingt et Un coups de Les équipages, debout sur les canon. bastingages, poussentles sept Vive République » tambours et clairons sonnent « aux champs. Dès l'arrivée du Dupuy-de-Lôme, l'escadre s'est formée en ligne de file. En tête, le Bouvines, battant pavillon de l'amiral ~Courtihe, puis leDupiiy-de-Lôme, le Jemmapes, les croiseurs Chasseloup-Laubat et Coettauon, le croiseur-torpilleur l'Epervier, l'aviso-torpilleur la Lance, le torpilleur de haute mer l'Aquilon.

a

:

la

!

ARRIVÉE A QUIMPER.

LOHIENT. — LES

ÉLÈVES DES ÉCOLES SUR LA PLACE ALSACE-LORRAINE.

La traversée du Havre à Saint-Malo, a duré dixsept heures, au lieu de dix, qu'on met ordinairement. C'est sur la demande de M. Félix Faure, que la marche du navire a été ainsi ralentie. L'arrivée à Saint-Malo a eu lieu à sept heures du matin (4 août), après une excellente traversée. La rade était cou-

verte de bateaux de pêche et de plaisance. Sur les remparts se massaient des groupes de curieux qui ont acclamé le président au passage, tandis que des salves étaient lancées de tous les bâtiments. Une tribune avait été édifiée sur le Môle, pour le débarquement. C'est là que M. Félix Faure a été reçu par le préfet d'Ille-et-Vilaine, le général Jessé, commandant le 10e corps, le conseil municipal et les députés. Le cortège s'est formé et atraversé la ville pavoisée, pour se rendra à la sous-préfecture, où les réceptions ont commencé. Un déjeuner a été servi dans la salle de fêtes de l'Hôtel de Ville, pleine dessouvenirs des Malouins illustres, les Jacques Cartier et les Surcouf. Le programme du reste de la journée comportait la visitede Saint-Servan, Dinard et Dinan. Le trajet de Saint-Malo à Saint-Servan s'esteffectué en voiture. En route, on s'est arrêté au chantier où la Société des œuvres de mer fait construire deux bateaux de sauvetage le Saint-Pierre pour les pê-

:

PLEYBEN.


cheurs d'Islande, leSaint-Paul, pour les pêcheurs de Après une visite à l'hôpital maritime, il y a eu un banquet offert par la ville. Terre-Neuve. Après avoir reçu les autorités locales de SaintLe maire porte un toast auquel M. Félix Faure Servan, le président s'est embarqué à la cale de So- répond par un assez long discours, dans lequel il lidor, et a été reçu au môlede Dinard par le clergé dépeint ainsi les Bretons Les formidablesressources accumulées dans ce d e Dinard et de Saint-Enogat, et par toute la municiil alité. Anglais et Américains, très nombreux sur ces plages, avaient élevé un arc de triomphe à M. Faure. On y lisait, enbre autres inscriptions Welcome to the Président — Love for Love — Hand for Hand. La décoration imaginée par la municipalité de Dinard était d'un goût original et charmant. Après les réceptitons et les présentations, on s'est rendu à Dinard par le chemin de fer, et l'on y est arrivé à quatre heures. Le préfet des Côtes-du-Nord et M. Jacquemin, député, yreçoivent le Président. Remise de la croix d'officier au colonel de Cleric, commandant le 24e dragons, et quatrième cérémonie de la réception des autorités. Speech du maire, réponse du Président. Remise de crois et de médailles à des ouvriers. L'un d'eux dit à M. Félix Faure « Je suis ouvrier tanneur », et il répond à la poignée de main présiMédaille dentielle en répétant « Je suis tanneur à la sœur Prévost, supérieure de l'hôpital. Vin d'honneur et retour à Dinard, où trois délégués des colonies anglaise et américaine sont venus saluer le Président auquel ils ont offert un album couvert de signatures de la colonie étrangère. M. Félix Faure a regagné à sept heures trente le Dupuy-de-Lôme, et les dernières salves de la jourARC DE TRIOMPHE DU COMMERCE LORIENTAIS. née saluent avec le retour du Président, le soleil qui se perd à l'horizon. La journée du 5 août a été consacrée à Lézardrieux grand arsenal ne suffiraient pas à justifier la con. où l'on est arrivé en cinq heures, et à Paimpol où fiance avec laquelle le pays regarde ce côté du l'on s'est arrêté une heure, et d'où le Président s'est littoral, s'il ne savait que, sur cette terre de granit embarqué sur le canot qui l'alconduit à l'aviso l'Elan, où viennent se briser les énormes lames du large, où chargé de le ramener sur le Dupuy-de-Lôme. les générations s'élèvent bercées au grand bruit des Dans la nuit, l'escadre a été rejointe par la pre- flots de l'Océan, s'est développé le génie d'un peuple mière division, venant de Brest, sous le commande- âpre au travail, loyal et fier, toujours prêt à se don-

:

:

:

:

».

de

piers sont alignés sur le cours, au port d'armes, le dos à la rade. Le Président arrive et tambours et clairons battent et sonnent aux champs. Il passe la revue en landau et revient devant la tribune pour le défilé. La Chambre de commerce a offert au Président unbanquetde centvingtcouverts, tandis qu'un autre banquet populaire avait lieu sur les fortifications, à l'extrémité de la ville. 1.500 cartes ont été distribuées aux corporations ouvrières, aux sous-officiers, aux vétérans de 1870,

etc.

Voilà la belle humeur populaire sans façon, à la bonne franquette. On choque les verres du commencement à la fin. Pas de protocole gênant ici. On boit à ceci, à cela, à l'armée, à la flotte, et les toasts sont improvisés sans souci de soulever des orages. Le Vatel a soumissionné ce bouquet à 4 fr. 84 par tête. M. Félix Faure est arrivé vers deux heures et les applaudissements des gais convives se donnent carrière. Lors, le maire lui porte un toast. Une musique joue la Marseillaise ou plutôt l'accompagne, car tous la chantent. M. Félix Faure, en un speech très court, boit à la démocratie brestoise et quitte ces gais convives pour

aller visiter l'hospice Ponchelet. Le président s'est ensuite rendu sur le Hoche et surl'Iphigénie, l'Ecole des aspirants, puis surleBougainville,où se trouvent les élèves de l'École navale. En raison de la visite présidentielle, tous ces jeunes gens, dont les vacances avaient été retardées, se rouvaient à leur poste. Le soir, grand dîner de cent couverts, offert par le Président aux officiers supérieurs et aux fonctionnaires. Tous les sénateurs et députés y ont assisté sans exception. Le départ de Brest a eu lieu le 8, àsix heures quarante du matin. Arrêt à Landerneau, à Morlaix, à Carhaix, à Châteaulin. De Carhaix à Châteaulin, il y a une cinquantaine de kilomètres à franchir à travers des montagnes noires. Le trajet ne comporte que deux arrêts une

:

t

LORIENT. — LA

ment de l'apurai Higault de Prémesnil, commandant en chef de l'escadre. Seize bâtiments étaient donc réunis à ce moment pour escorter le Président les cuirassés le Bouvines,

NOUVELLE CASERNE FRÉBAULT.

ner lorsqu'il s'agit de soutenir les grands intérêts de la patrie.» Le Président. saluant l'armée et la marine, boit à lil marine et à la ville de Brest. le Jemmapes, le Chasseloup-Laubat, le Hoche, le ValAprès le banquet, M. Félix Faure rendre à la préles avisos le Coëtlogon, fecture par le cours d'Ajot, illuminé en même temps my, l'Amiral-Tréhouart l'Épervier, l'Aquilon le croiseur le Friant plus deux que toute la ville. avisos, un garde-côtes cuirassé et un torpilleur de Toute la journée du lendemain, 7 août a été conhaute mer. sacrée à Brest. La visite àl'hôpital civil a été suivie Vers deux heures de l'après-midi, M. Félix Faure de la revue, sur le cours d'Ajot. la promenade bresa débarqué à Brest, sous une tente, où il a été reçu toise, d'où le regard embrasse la rade et le port de par le préfet maritime, le préfet du Finistère, M. De- commerce. lobeau, sénateur, maire de Brest; le général VasTous les sénateurs et députés sont présents. La seur, commandant le 11e corps d'armée; tous les tribune des dames présente un aspect charmant où députés, parmi lesquels Mgr d'Hulst, avec son écharpe, toutes les gammes de couleurs sont représentées. et tous les sénateurs. Une tribune est réservée à la marine. La garde d'honneur était formée par tous les La garnison, troupes de terre et de mer, le corps élèves du Borda et de l'Iphigénie. de débarquement de l'escadre du Nord et les pom-

:

; ;

;

heure à Chàteauneuf-du-Faou, une demi-heure à Pley ben. Il tombe une pluie diluvienne. A Chàteauneuf-du-Faou, à 1 h. 45, premier arrêt. Discours du maire M. Le Bourdon. Allocution du curé, qui crie « Vive Dieu! Vive la France Vive le président de la République! »Présentation des maires du canton. Remise du Mérite agricole à M. Cotonnec, agriculteur à Saint-George. Vin d'honneur

:

!

aux sons du biniou. A Pleyben, à 3 h. 2!;, deuxième arrêt. Discours du maire, M. Le Borgne, qui offre au président de la République une photographie de l'admirable calvaire du lieu, remontant au seizième siècle. Visite à ce calvaire. Sur place de la mairie, M. Méline, président du conseil, donne l'accolade à un vieillard, M. Le Breton, qui fut son collègue de l'Assemblée nationale. Sur la route qui traverse le cœur de la Cornouaille, à tous les replis de terrain, aux éclaircies des landes

la


les sommes des embranchements des rocs, aux chemins, dans les des hautes futaies, tous les coupes fermiers voisins, leurs leurs enfants. 111

;

femmes et Châteaulin est le terme du voyage en voiture le Président y arrive à 4 h. 30 et reste vingt minutes. y

ARC DE TRIOMPHE DU COURS CUAZELLE.

Ux halles où il rend directement, il reçoit des eurs des mains se de trois jeunes Bretonnes dont le

HOPITAL MILITAIRE

?shllne est d'une richesse éclatante, brodé d'or et d'argent de haut bas. M. Félix Faure se fait phoen tographier à côté d'elles leur fait prendre place à et iibie près de lui le troisième vin d'honneur de pour dprt's-midi. I-a dernière étape lieu à Quimper, où a eu l' l'amiral Barrera, préfet martime, et le général Gallimard viennent saluer le président. Réception es autorités, présentation du conseil général par

:

de Kerjégu, président

cortège, discours. II huit heures, diner offert autorités locale. aux Illuminations générales. Le Président sort après l'Iner faire une petite promenade sur le boulevard de il rentre à dix heures à la préfecture pour Prendre un repos bien mérité. le 9, matinée à Quimper, pour la visite des Hôpitaux civils et militaires. Arrivée à Quimperlé vers midi 1/2. Enfin, arrivée à Lorient, où le cortège se forme pour se rendre à la Préfecture maritime. Reception des autorités, puis visite à l'hôpital civil. Vers quatre heures trois quarts, le président s'est embarqué sur le Caudom, pour visiter les passes dont Lorient réclame l'approfondissement. Vers 6 heures, retour à l'arsenal puis à la Préfecture où il y a eu , Utl banquet de trois cents couverts.

det;

plinaires, les bâtiments de l'hôpital militaire et te cimetière militaire. L'ensemble de ces constructions a coûté plus de 3 millions de francs, et il s'y trouve réuni plus d'un million de matériel. Au point de vue sanitaire, le choix fait de Diego, et en particulier du plateau d'Antsirane, est excelbien que nous ne lent le climat est très salubre

A MADAGASCAR DIEGO-SUAREZ.

— ASPECT

MARITIME

;

;

Diego-Suarez, comme dans la plupart de nos colonies, comme au Tonkin, comme à Haïphong notamment. les services militaires qui ont pris possession de la colonie, ont déclaré leurs les meilleures situations C'est ainsi que la plus large partie du territcrire de Diego-Suarez, que les rivages ducap Diego et les deux tiers du plateau d'Antsirane sont terrains militaires; une bonne route a élé faite du quai d'Antsirane au Plateau elle est militaire et interdite aux communications civiles. Le développement des casernes de la colonie est considérable sur le plateau d'Antsirane ont été construits les quartiers de l'artillerie et les quartiers de l'infanterie, avec, en avant, pus au sud, les casernes de tirailleurs; au cap Diego sont les disciA

;

;

LE PUITS ARTÉSIEN.

soyons ici qu'au 12e degré au sud de l'équateur, la température est fort douce, et pendant toute la durée de la saison actuelle une forte bise du sud-est, qui souffle continueHemenb, rafraîchit la température au point de rappeler le mois d'octobre en France c'est la meilleure zone de Madagascar, la seule où nos soldats peuvent séjourner sans crainte d'aucune na-

;

ture.

On a souvent proposé, avec raison, à notre sens, de concentrer à Diego-Suarez le gros de notre corps d'occupation de Madagascar, qui de ce point central pourrait être transporté, avec le concours des cinq bâtiments de division navale, partout où besoin

serait.

la

Cette concentration éviterait à nos soldats le séjour, parfois dangereux, de Tamatave et 4e Majunga ce serait une mesure d'humanité et de prudence. Ces idées ne semblent cependant pas prévaloir en ce moment, et loin de vouloir augmenter notre garnison, on parle Tananarive dela réduire et dela

;

disperser.

Les millions dépensés pour Ja construction des immenses casernes de Diego seraient perdus et il -

1

CASEPNE DES PISCIPLlNAIRES,

-

à


faudrait construire de nouveaux bâtiments là où notre garnison serait envoyée. En attendant, et tout en parlant de l'évacuation des troupes, les services militaires ne songent pas à abandonner le terrain ils ont même découvert récemment que certains bâtiments occupés par les services civils devaient revenir aux services militaile res, qui avaient coopéré à leur oonstruclion palais du gouverneur est au nombre des édifices direction de l'artillerie etle chef revendiqués par de la colonie a dû aller loger ailleurs on ne lui a même pas laissé la jouissance de la salle des fêtes, annexe du palais, salle récemment construite avec les fonds de la colonie. La question de l'eau est toujours l'une des difficultés à résoudre pour les militaires, comme pour les civils. Les services militaires sont obligés de monter du quai au plateau toute l'eau nécessaire à leur consommation. Ils utilisant pour le transport la voie ferrée militaire qui monte aux casernes; les réservoirs d'eau sont traînés à la montée par des mulets et redescendent sans traction animale sur le plan incliné. Le forage d'un puits artésien a été tenté, sur le plateau, près du poste télégraphique, mais jusqu'ici la nappe d'eau n'apu être atteinte. Trois postes télégraphiques ont été élevés l'un à Orangea, près de la passe, signale les navires qu'il aperçoit en mer; le second, celui du pipeau, a pour mission de recueillir ces signaux et d'informer- dès qu'un navire est signalé la direction du port, l'administrateur et le colonel il a aussi pour mision de signaler, au troisième poste, celui du cap Diego, l'envoi d'un malade de l'infirmerie militaire du Plateau à l'hôpital du Cap. J'ai eu l'occasion d'assister, il y a quelques jours, à l'enterrement au cimetière du Cap d'un tirailleur mort à l'hôpital de cette maladie, dite le béribéri, qui est assez fréquente chez les indigènes. C'est sur

;

:

la

;

:

PLATEAU D'ANTSERANE.

:

;

voie fernée, presque en chemin de fer, que les morts sont conduits au cimetière la plate-forme est traînée par un mulet le sourd par le piquet d'honneur glissement des roues de fer sur les rails, l'immobilité de la plate-forme, la marche lente du convoi, presque à l'aube, donne cet enterrement, quelque

à

POSTE TÉLÉGHAPHIQUE.

original qu'il soit, le caractère impressionnant qui convient à ces choses

tristes.

Je ne veux pas finir'cette

— LES CASERNES.

lettre hâtive,sans constater la parfaite ententequi

;

lie à Diego-Suarez l'élément civil et l'élément militaire

entre eux, aucun

dissèntiment. La population aime les soldats, et les soldats recherchent société civile. Lorsque le lieutenant-colonel Brun a pris récemment, par intérim la direction de la colonie, il a su se faire aimer de tous et la population civile eût souhaité pour l'avenir de la colo-

la

CLOCHETON DES DISCIPLINAIRES.

nisation de cette partie de Madagascar, que ses propositions aient reçu un meilleur accueil à Tananarive. HENRI MAGER.

LE TRAIN D'EAU.


LE LEVER.


de soie plastronnée, de manière à ce que la poitrine de l'ani-

mal soitgarantiede toute bronchite. Les chemises se boutonnent sur le dos, mais il s'en fait, avec pantalons adhérents qui se fixent par une ceinture. Celles-ci sont réservées aux petits chiens qui ont de grandes habitudes de propreté. Le linge se complète par un certain nombre de mouchoirs en baptisle garnie de dentelles, qui se mettent dans poche de gauche du paletot et servent à essuyer les yeux, car beaucoup de ces intéressantes bêtes onb la vue délicate et pleurarde, notammentles carlins etles griffons à grands poils. Les chaussures ne comportent ni chaussettes ni pantoufles, mais en revanche une série de bollinesassez variées, les unes en chevreau, les autres en mordoré, vernis, ouencaoutchouc. Ces dernières sont lesplus usitées. Vous remarquez qu'elles se lacent ou se boutonnent, au choix. On ne les met au chien qu'au sortir de l'appartement, pourqu'il ne se crotte pas les pattes et ne salisse pas les tapis et les meubles enrentrant. Comme le chien aime toujours à prendre l'air, il est le premier à réclamer ses chaussures, surtout quand il pleut, mais il y a

pour un chien de moyenne condition, puisque à lui seul le coollier peut valoir la somme totale que je viens d'indiquer. Mais il convient d'observer qu'à côté de la garde robe d'autres dépenses s'imposent les accessoires de toilette,par exemple, qui comprennent tout un attirail de peignes gros et fins, de brosses, de flacons d'odeur, etc., et la niche que j'allais oublier. On en fabrique actuellement de fort jolies, en forme de pavillon chinois, capitonnées de soie blanche à l'intérieur, et garnies, à l'extérieur, en veau mort-né blanc. Des petites fenêtres sont pratiquées dans les parois, autant pour la distraction du locataire que pour obtenir une aération conforme aux plus récentes découvertes de l'hygiène et de l'antisepsie. On fait des niches très convenables à partir de deux cents francs. Ce disant, l'aimable tailleur, saisissant son mètre en étoffe, m'abandonna précipitamment pour aller prendre mesure à un client qu'on venait de lui amener, un fox terrier pesant 380 grammes et gros comme le poing.

:

la

Un de mes confrères, M. André de Batz écrivait il y a quelque temps sur le même sujet « Il y a de braves femmes du peuple qui songeront avec mélancolie à ce-s robes de satin blanc, qui

:

parent les noces des chiennes bien nées, elles qui n'avaient le jour de leur mariage qu'une pauvre robe d'indienne. Ce sont là les passe-temps d'une aristocratie qui s'en va, comme s'en allaient les patriciens faisandés de la décadence romaine. Et la fin sera la même le coup de balai de l'Histoire qui jette au même égout, et les césars pourris et les républiques dégénérées. » Certes, cette indignation part d'un bon naturel, mais n'est-ce pas trop de bruit une omelette ? Que quelques désœuvrés s'amusent à jouer à la poupée vivante, au delà de l'âge normal, la société J'imagine qu'à la tête d'une en doit-elle périr grande fortune, M. de Batz, et moi-même, et bien d'autres encore en feraient un autre usage. Mais étant donné qu'il y a des gens qui ne savent que faire de leur argent, on peut se louer qu'ils le remettent le plus vite possible en circulation c'est là l'utilité sociale du luxe. Et peut-être après avoir piqué un certain nombre de collerettes bien payées pour la levrette en paletot, l'ouvrière à la robe d'indienne pourra-t-elle aussi s'acheter un costume de mariée à sa fantaisie.

:

ur

en

?

:

(liEZ

simili 12 fr. Bracelet chemises.,.,. 1/2 mouchoirs6fr.

8fr.

douzaine

1/2 — 2 doubles paires de bottines dont une eti chevreau. 1 costume saut du Imins de 1

,, , lit.,

1

1

d'orage. Le costume de ville comporte un collet avec col médicis garni de fleurs, de couleurs diverses naturellement assorties à celles de la maîtresse. Il se met pour les visites.

60 fr.

fr. fr.

-- ville mer15fr. -- cérémonie. voyage. fourrures. Palelot d'hiver 1

des enfants terribles et mal élevés qui se permettent en promenade, de les cirer avec leur langue. Passons aux costumes. Le saut du lit est, pendant la saison chaude, en mousseline ou en surah. Dès que vient l'automne on leur substitue la flanelle, la forme , restant la même, à savoir celle d'une chemise un peu collante avec dessous doublé. Le costume de bains-de-mer se fait en piqué blanc ou en étoffes très légères, dites de plage. Il se complète d'un petit chapeau canotier, dont l'usage ne se réalisera, je crois, que l'an prochain, à moins qu'on ne se décide pour la petite ombrelle en soie rouge, enfilée dans une bricole au-dessus du dos, et qui a le mérite de pouvoir servir d'en-cas, les jours

avec

Total.

Il s'agit bien

j

Guy TOMEL.

Enfin le costume de cérémonie varie suivant sa destination. Pour un mariage la fiancée sera revêtue de satin blanc — souvenez-vous-en — avec bouillonnés de gaze imitant le voile, et fleurs d'oranger s'il s'agit d'une demoiselle, de rubans clairs s'il s'agit d'une divorcée. Le prétendu sera en frac. La plus entière fantaisie peut présider à la tenue des garçons .et filles d'honneur. Vous me demandez, maintenant, à combien peut se monter le devis d'un trousseau complet. Voici une moyenne modeste. Collieren

KING CHARLES.

==-

LE TAILLEUR.

1

!

15 15

30 fr. 50 fr. 25 fr. 35 fr.

284 fr.

entendu d'un trousseau très simple,

",¿¡

r

LA SEMAINE SCIENTIFIQUE

;

:

La production de la couleur par les réseaux de diffraction une innovation dans la bijouterie; l'irisation des surfaces polies par le sympalmographe l'harmonographe de Tisley consonances musicales et harmonies de Les carformes. — Le projecteur hydrothérapique. reaux vitro-métalliques une nouvelle lanterne photographique. — Un épingleur automatique.

:

:

-

1

;

Tout le monde connaît les belles couleurs du c'est la dispersion par le prisme qui est Je prisme mode le plus ordinaire de production des couleurs mais ce n'est pas le moyen le plus commode, ni le plus rigoureux de décomposer la lumière blanche quand il s'agit de caractériserlee couleurs par leurs longueurs d'onde ou d'avoir des teintes très pures quand on veut obtenir une dispersion bien franche et bien régulière, c'est-à-dire des mêmes distances dans le spectre pour des longueurs d'onde ou des nombres de vibrations de rapports identiques, on recourt à ce que les physiciens appellent des réseauxdediffraction, cest-à-dire à des plaques de verre sur lesquelles sont tracées, à des distances égales, des lignes très fines, parallèles entre elles. Les bons réseaux contiennent jusqu'à 750 lignes par millimètre et sont argentés par derrière les couleurs ont ainsi autant d'éctat que celles qui proviennent de la réfraction d'un prisme de verre; elles sont magnifiques, comme l'arc-en-ciel, comme les couleurs des lames minces, des plumes de paon, des taches d'huile sur l'eau,

;

;

;

etc.,etc.

Benham, de Colchester, a eu l'idée. ingénieuse de produire industriellement ces couleurs sur le verre, sur la gélatine, sur les métaux polis et il a obtenu, pour 1G bijouterie, parce même procédé des réseaux, des effets nouveaux très remarquables d'irisation. Il se sert pour cette industrie nouvelle d'un M. Ch.

SCOTCH TERRIER.

;


vices; c'est un moyen extrêmement commode de ubiles et le moins possible l'envers des qualités préproduire les douches en cercle qui sont les plus appré- cieuses de chaque corps. les plus en faveur chez Depuis quelque temps les carreaux vitro-mfftalliciées des baigneurs délicats ques font leur ohemin dans l'industrie ce sont des nos hydrothérapistes. lames métalliques galvanisées, enduites d'une maLe projecteur est un anneau tubulaire percé de trous qui communique par un tuyau en caoutchouc tière insoluble, flexibles, incassables, légères et sufavec un robinet fournissant de l'eau sous pression. fisamment transparentes, plus diaphanes que le verre On peut, en ouvrantplusou moins ce robinet, régler dépoli dans les écuries, dans lesateliens où, à haul'énergie du jet. L'anneau est suspendu au bâti par teur d'homme, le verre serait infailliblement brisé, des cordelettes jouant sur poulies et équilibrées par dans nombre de châssis mobiles ils sont très emun contre-poids ; en tirant sur ces cordee le baigneur ployés ; depuis quelque temps, on les utilise comme peut successivement localiser lejet à sa convenance. cloches et couvertures de sierres pour garantir les Rien de plus facile, comme on le voit, que Je manie- fleurs des ardeurs du soleil ou contre la gelée ces ment de l'appareil avec deux tubes de canalisation armatures s'échauffent lentement, mais rayonnent et avec deux robinets, il serait possible d'avoir la lentement aussi la chaleur qu'elles ont emmagadouche chaude et les innombrables variétés de la sinée. Voici une nouvelle application à l'adresse des toudouche tiède. Cet appareil, si simple à manier sans aucun concours étranger, séduira fort celle de nos ristes amateurs de photographie la lanterne photographique de voyage (fig.5) est un simple carreau vitro-métallique très souple que l'on peut enrouler sur lui-même comme une feuille de papier ordinaire et ranger dans sa valise sans la moindre inquiétude. Au moment voulu, on le déroule puis on l'adapte sur deux montures métalliques formant le dessus et le dessous de la lanterne enfin on coiffe de ce cyFIG. 1. TJSLEY. lindre un bougeoir quelconque, comme l'indique — L'HIARMONOGRAPHE notre figure. Cela fait, on peut se livrer à toutes les surprises du développement de ses clichés dans la ographe se compose de deux pendules placés sur des SUSpe-RSOlllS première chambre d'hôtel vrnue. à la Cardan qui les mettent à l'abri des trépidations le pendule de gauche supporte une Plate-forme * laquelle on place des petites cartes sur *» bristol le pendule de droite porte une tige horiDans le commerce et dans nombre d'industries, il zontale à l'extrémité de laquelle est un tube rempli encre qui vient tracer des figures sur le bristol, y a intérêt à réunir rapidement plusieurs feuilles de des qu'on fait osciller simultanément les deux papier ou plusieurs échantillons de tissus par une pen1ues. Pour régter exactement les rapports desoscilépingle on connaît plusieurs petits épingleurs; lattons, mais ces appareils doivent être chargés à nouveau on ajoute à la tige du pendule de droite un Petit poids dont la hauteur est exactement réglable après chaque opération. Voici un épingleur automapar un petit treuil et une vis. Les oscillations des tique, bien américain d'esprit et d'origine, qui peut em pendules diminuant d'amplitude avec le temps, fonctionner sans discontinuité 144 fois de suite, audes tant que le permet la longueur de la bande d'agracourbes tracées diminuent également de grandeur C'est ainsi qu'ont été produites nos figures 2 et fes; la seule précaution à prendre consiste à ne pas 3; la première donner aux papiers ou aux tissus une épaisseur plus été obtenue, l'un des pendules oscila ant deux fois pendant grande que les deux tiers de la longueur! de chaque seule oscillation de l'auune dre: la deuxième été produite agrafe, l'autre tiers devant servir à être rabattu sur l'harmonie de par a deux oscillations d'un des pendules et de trois osle papier. Quelques coups de poing sur la tête du Clntions del'autre pendule. En imprimant au plateau d'un des pendules un Mouvement de rotation, on produit de magnifiques spirales. Moins le mouvement s'amortit, plus le pas de la spirale est fin; en surchargeant considérable-

appareil qu'il a appelé sympalmographe et qui est Une simplification de l'harmonographe de Tisley. Comme le montre notre première figure, l'harmo-

;

et

:

:

;

:

;

e

;

;

;

;

FIG. 4. — LE PROJECTEUR HYDROTRÉRAPIQUE BELLEVILLE.

lectrices que des sentiments de délicatesse très respectables éloignent de la grande hydrothérapie. *

»

C'est une des caractéristiques de nos produits manufacturés que de combiner les matières les plus diverses afin d'avoir le plus possible de propriétés

FIG. 2 ET 3. — FIGURES OBTENUES AVEC

FIG. 6. — L'ÉPINGLEUR AUTOMATIQUE.

L'HARMONOGRAPHE.

piston et cette besogne de l'épinglage, minutieuse et agaçante entre toutes, est faite.

;

ment les pendules, on arrive à pendre l'amortissement très faible c'est ainsi qu'on parvient à tracer des spirales dont le pas est de l'ordre des centièmes Intllimètre. M. Ch. Benham emploie le diamant cOIIlrne pointe traçante. Le soir, à l'éclairement de sources de situation bien définie comme une lampe incandescence, bec de gaz,les effets comme un irisation sont plus beaux qu'à la lumière encore dlffuse du jour. On obtient ainsi seulement des harmonies de non Couleurs; on pourrait encore produire des harmonies de formes. Et ces harmonies de formes sont "ées directement aux rapports des nombres d oscillions des deux pendules quand ce rapport est une consonance musicale, comme l'octave et la quarte de nos deux figures, les dessins sont agréables à ŒIl; quand rapport est une dissonance, comme ce une septième intervalle chromatique, les figuou un res sont un fouillis discordant, aussi pénible pour œil que les intervalles de correspondants sont sons désagréables

e

Dr SERVET

à

NOS GRAVURES

:

La Barrière « Idylle en Bretagne », Beaux-Arts tableau de Mme Fanny Fleury. — La Bergère de Rolleboise, tableau de D. Ridgway-Knight, artiste améri-

:

cain.

pour l'oreille.

*

»

M. Belleville vient d'ébabir un projecteur hydrothérapiquequi paraît appelé à rendre de grands ser-

DE BONNIÊRES.

FH;. 5. — LA LANTERNE PHOTOGRAPHIQUE CARREAU VITRO-MÉTALLIQUE.

A

Deux jolis sujets qui se font agréablement pendant. L'un d'actualité, dirait-on, car en vue de l'Océan ces deux amoureux, ces fiancés sans doute, semblent, en leurs habits de Mte, venus là tout exprès pour voir passer M. Félix Fauie escorté de l'escadre. L'autre, bien de saison aussi avec ce délicieux et reposant paysage, si ensoleillé, si baigné de clarté limpide et joyeuse. Et si l'on peut reprocher à la bergère de M. Ridgway, d'être bien peu rustique, on ne peut s'empêcher de regarder avec plaisir, ce joli brin de fille, dont la silhouette ajoute au charme du paysage sur lequel elle se profile gracieusement.


LA MODE DANS LE MONDE Je voulais vous parler des nouveautés d'automne lorsqu'une prédiction météorologique m'arrête. Il paraît que les orages de ces temps derniers sont pour nous, le présage de chaleurstorrides. Il serait donc prématuré de penser aux vêtements chauds et aux étoffes d'hiver par une indiscrétion cependant je puis vous dire que da he cas où l'Observatoire par hasard se tromperait e t où les intempéries aidant, vous songeripz aux robes de laine, que les étoffes, malgré leur aspect très lourdseron au contraire souples et légères beaucoup de neige,des grands dessins dans le genre du foulardbleu et blanc de cet été, et du velours en misse, uni et à dessin. Revenons au temps qu'il fait, parlachaleur, les tissus légers sont inappréciables et sur les plages les plus select on ne rencontre que des femmes vêtues de ces robes charmantes faites d'un tissu de peu de valeur batiste, mousseline, jaconas, mais composées avec beaucoup de soin, des combinaisons très heureuses, des associations de teintes inattendues. En somme, beaucoup de simplicité et pourtant d'originalité. On garnit les jupes et la tentative du début de la saison s'accentue, est-ce une indication pour l'avenir? sans doute la saison prochaine nous réserve-t-elle encore des surprises. Les ornements préférés sontles entre-deux, emploi en est si facile que leur succès s'explique aisément. On peut en varier indéfiniment les dispositions. Tantôt ils tiennent en cerceaux autour doe la jupe sur un ou plusieurs rangs, tantôt ils montent verticalement du bas de la jupe à la ceinture, quelques-uns deviennent des arabesques, d'autres forment des dents plus ou moins longues. Pour égayer ces toilettes on peut mettre en dessous des entre-deux, des rubans, ou faire le dessous de la robe d'une autre couleur un peu plus vive, ce qui toile bise et capucine donnera un ensemble charmant par exemple, ou toile bleu passé et émeraude. La lingerie prend chaque jour une importance plus grande dans la toilette moderne. Autrefois, c'était la quantité des objets qui faisait la richesse d'une corbeille de noce,aujourd'hui, on moins de chose, mais elles sont infiniment plus coquettes. Que nous sommes loin des solides chemises de toile à l'aspect sévère, aux longues manches, que l'on se transmettait de mère en fille La batiste et le nansouk ont définitivement remplacé la toile, les dentelles se mêlent aux rubans et à la broderie et froufroutent avec art. La forme d>'s chemises varie beaucoup, la forme bébé est appréciée par la simplicité, la forme Louis XV plus luxueuse, est décolletée en cœur, finement ouvragée et plissée. La chemise Empire à taille courte est ornée de dentelle, et bien d'autres encore, car les modèles ne manquent pas. Le pantalon doit être assorti à la chemise. Il se fait pluscourt pour l'été tombantdroit. Les petits jupons de dessous se font aussi pareils à la chemise et au pantalon et composent avec le cache-corset un ensemble qu'on appelle un dessous. Pour le jupon long il est indépendant et peut se faire, en soie, en fantaisie de tout genre, en mousseline à pois fait avec un haut volant plissé sur transparent de couleurs. C'est très joli. Quelques personnes redoutant extrêmement les inconvénients de la chaleur ont essayé de nouvelles façons de s'habiller pouren atténuer les effets. Nous entrons dans la voie des confidences intimes. Quelques femmes portent sur la peau un corset (nouveau modèle), de fine batiste qu'elleslaissent un peu làche. La chemise fine vient sur le corset et sert de transparent au corsage, on met ensuite une blouse de mousseline, on peut deviner la peau des bras et des épaules sous la transparence du tissu et on n'a pas trop chaud. Une autre tentative est adoption de la combinaison américaine qui réunit en une seule pièce la chemise, le pantalon et le jupon. Nous avons déjà vu un modèle de ce genre, la modification nouvelle qu'on a apportée à celui-ci, c'est ds faire faire jupon au pantalon en y ajoutant trois volants très fournis. Si je ne parle pas d, la lingerie de couleur, ce nest pas parce qu'on n'en porte pas, au contraire, l'usage en est très répandu mais parce que les modèles de luxe se font en blancetque les éléganteslespréfèrent. Quelques mondaines ont adopté le linge de soie ou de surah de couleur tendre, la toile de soie se prête bien à la confection des trousseaux. Pour les villégiatures, la robe se fait un peu courte et laissant voir le pied, pour les chaussures, le cuir jaune domine, le blanc et le gris à claque vernis est plus habillé avec bas soie noirs naturellement car la question des bas n'est pas encore traitée et le bas noir n'est pas exilé 1 On essaye de le remplacer mais comme il amincit beaucoup la jambe, je ne crois pas que sou rè-

! s

;

;

;

a

!

et

l

;

;

;

LA MODE EN 1896.

;

gne soit fini avec une robe blanche il est possible de mettre des bas blancs, c'est même très joli cette uniformité de teinte; mais avec des robes d'autre couleur ce n'est pas admissible, peut-être reporterat-on le bas de bas soie pareil à la robe. Je ne crois pas possible que blanc reprenne bientôt la faveur dont il jouissait jadis et je crains quela campagne faite en sa faveur ne soit inutile. On porte des écossais fort étranges de tons et très originaux de dessins.

le

««»——— LUDKA.

-,«

THÉÂTRES

: 3

Reprise de Les Tro;s Epiciers, vaudeactes de Lockroy et Anicet Bourgois.—

MENUS-PLAISIRS

villeen

THÉATRE DE LA RÉPUBLIQUE:

Repris deLaBerline de

l'Emigré, drame en cinq actes de Melesville et Es-

tienne. Deux reprises seulem nt à signaler et de vieilleries quasi-centenaires. Nous entrons dans la pleine saison des vacances La première de ces reprises, aux Menus-Plaisirs exploités occasionnellement par une Société d'artistes

est celle de Les Trois Epiciers, le vieux vaudeville de Lockroy et Anicet Bourgeois que nous avons eu déjà le plaisir d'applaudir, ily a quelques années, aux matinées des Variétés. Sans doute ces fdcéties sont d'une autre gaieté que celles d'aujourd'hui et leur pittoresque nous paraît un peu démodé. Mais le comique des situations subsiste et soulève encore des éclats de rire dans la salle. Très suffisante interprétation d'ailleurs par une troupe de vaillants artistes dont les efforts méritent d'être encouragés et à qui nous souhaitons pleine réussite. La seconde de ces reprises c'est, au théâtre de la République, celle de La Berline de l'Emigré un mélodrame légendaire dont notre génération actuelle ne connaît guère que le titre. Elle a obtenu un vif succès. Le pubic du Château-d'Eau a été vraiment ému par cette histoire très pathétique de dévouement autemps de la Terreur et il n'a pas pas moins bien accueilli la partie patriotique, le drame militaire qui se mêle au drame intime. Parmi les interprètes de La Berline de l'Emigré il faut citer avec de sincères éloges Mmes Lemonnier et Villars ainsi que MM. Chartier et Francisque. HIPPOLYTE LEMAIRE.


RPDGWAY-KNIGHT.

D. M.

de Tableau

BOISE.

LE ROI

DE

BERGh'HE

J.A

BAUDE).

M.

de (Gravure

FLEORY.

FANNY

Mme

de Tableau

». BRETAGNE

EN IDYLLE

« IiARRIÈRE,

LA — BEAUX-ARTS.


DE LA VILLA MÉDICIS

SOUVENIRS

SON ALTESSE MADAME LA PRINCESSE DE WITTGENSTEIN 1

(Suite.)

Quoi qu'il en soit, le salon de la princesse était un des plus curieux de Rome. Tousles nemueurs d'idées, de mots ou de notes y étaient bien reçus, pourvu qu'ils fussent de bonne compagnie; on y parlait toutes les langues, et la maîtresse de maison semblait les posséder toutes aussi, avec une aisance qui tenait du prodige. Je ne sais s'il est sorti grand'chose de toutes ces discussions; mais il n'y a certainement pas un coin de la terre où l'on ait remué plus d'idées! Le champ était retourné de fond en comble par le va-et-vient incessant deJa charrue; et s'il est resté stérile, c'est peut-être qu'on ne lui a jamais laissé le temps de pousser au ciel l'épi de toutes les semences qu'on y jetait à pleines mains! Ce qui était extrêmement attachant dans ce milieu, c'était d'étudier de près mécanisme intellectuel de races absolument différentes de la nôtre. Jugée, superficiellement, elles peuvent étonner ou ennuyer même; en les connaissant mieux, elles intéressent et instruisent sûrement, Dans ces réunions cosmopolites, les faits les plus évidents trouvaient des Trissotins pour les réfuter el des Vadius pour les défendre. C'était la note gaie. On n'eût certes pas été jusqu'à écouter le sonnet sur la lièvre de la princesse Uranie: mais on eût certainement traité de bourgeois celui qui aurait eu la sim-

la

le

«

Mais voyez, j'en ai toujours voulu à Berlioz, Marie avec qui j'étais si liée, de trailer sa muse Torne! (sic) Elle, la plus haute de toutes! Elle, qui descend d'au delà des sphères d'Uranie, dont la poudre d'or est à peine effleuréepar ses pieds! La musique? Mais la poésie est de la prose à côté! La musique qui commence où la parole cesse! Elle est si grande, la musique, que le sens et le pressentiment si fins des Crécs n'ont pas osé la mettre dans le chœur du Musagète! Ils y ont seulement introduit ses sœurs cadettes, Euterpe, Erato. Quant à elle, ne sachant où la poser, ils ont eu le bon esprit de n'en point parler, pourne point en mal parler. « Les Indiens, lenoble peuple, enonteuun pressentiment moins confus, plusintense. Ils ont su qu'étant l'imminence dans lu. spiritualité, elle devait pouvoir se dégager tout entière des accidentalités de la matière. Ils croyaient à un chant qui consumait la poitrine dont il sortait! « La fille d'un roi voulut entendre un de ces chants, et comme elle aimait celui qui pouvait le lui chanter, elle voulut le plonger dans les ea«x du fleuve, à côté de sa barque, pendant qu'il chanterait. Il savait- que la flamme qui allait le dévorer ne pourrait être éteinte par aucun flot de cette terre; mais, comme il aimait la fille du roi, il consentit à chanter, et à mesure qu'il chantait, il brûlait, et'les vagues du fleuve ne pouvaient éteindre l'incandesdernière note fut expirée, cence intérieure. Quand toute l'âme du chanteurs'était dégagée de son Eternel corps de mort eb planait dans l'éther accord dans l'éternelle harmonie!. Voilà ce qui s'appelle comprendre ce qu'est la « musique. Mais, direz-vous, l'exécution? Quelle QueUe farce bouffonnerie après ce dithyrambe après cette ode! Quelle charge burlesque, après cet hymne! Mon Dieu oui!. Mais n'est-ce point un peu ce qu'est notre corps à notre âme? Une colique après un sonnet une migraine après un andante Mais Un pied foulé après une tête de Madone qu'importe! On oublie pied foulé, migraine, prima donna, primo uomo, etc. ne « Du reste, vous savez cela mieux que moi. vous le dis que parce qu'il est des choses qui font du bien à s'entendre répéter. C'est comme, par \Une nuit froide, le passant qui vous dira « Oh! il n'y a plus que trois lieues ! » On n'y voit pas entièrement tant on gèle, mais cela fait plaisir I

en

la

!

!

!

!

!

plicité d'appeler un chat un chat! Un jour, quelqu'un parla longuement de Judith, recherchant dans le menu les intentions secrètes de sa visite à Holopherne! Celui-ci disait qu'elle allait simplement (simplement est un chef-d'œuvre) délivrer Béthulie eu tuant l'assiégeant. La princesse, qui était très pieuse, ne voyait en Judith qu'un sabre obéissant à Dieu. Interrogé à mon tour, je hasardai que Judith était belle et qu'elle s'était magnifiquement parée pour aller aux tentes ennemies. Oh! sort trop commun! Ceux qui sont blonds « dès l'interprétation lors. des textes était veulent être bruns, et vice versa! Ceux qui ont le préque, facile. et que. sent n'ont pas d'ordinaire l'avenir, et ceux qui ont Quoi, - interrompit vivement la princesse — l'avenir ne peuvent presque pas avoir le présent! L'amour, alors?. Pourtant on voudrait l'un et l'autre, mais ce ne sera qu'au ciel. — Dame Français Ah vous bien, voilà vous autres — « On a publié sur le Christ de Liszt une brochure Toujours l'amour! Vous en mettez partout! Puis, se analytique comme Palestrina et Michel-Ange n'en renversant dans son fauteuil en lançant au plafond ontpas encore euespour leurs chefs-d'œuvre. N'est-ce cher il énorme bouffée Mais, monsieur, mon une « déjà avoir le présent? Cependant je ne jurerais pas des millions qui jamais d'êtres sont occune se y a pas que, s'il y avait à donner une page par exécupés de cela » tion, l'auteur ne laissàt s'envoler les cent cinquante Ah bah — Quelques gorgées de thé froid mirent fin à l'inci- de la partition une à une! Cela serait un tort; car la dent, où venaient se heurter les appréciations les gloire représente dans l'art ce que la sainteté est dans la religion le lumineux sillon qui doit éclairer les plus opposées et les plus subtiles Cependant, j'avais toujours cru, jusqu'à ce jour-là, siècles futurs! » que Judith était en effet l'instrument de Dieu; qu'elle Comme on le voit, la bonne princesse aimait un peu voulait fermement délivrer Béthulie; mais que pour prendre Holopherne elle avait, en veuve pratique, à prêcher dans ses lettres. Cette caractéristique est mis une amorce à sa ligne Eh bien le croirait-on, bien saillante. Elle se double, comme on le verra end'aperçus très justes et très hautement pensés core, de c'est dépit la mystique princesse, en encore ma habitudes courantes du monde musical. les sur conviction En voici de curieux spécimens

Je

:

! !

! !

! ! !.

:

:

!

!

!

!

:

*

** permettait que rarement d'aller faire ma partie dans ce concert d'amateursbienintentionnés. éanmoins,mes visites avaient été assez fréquentes pour que, à mon départ définitif de Rome, en août 1874, la princesse voulût bien me demander de lui écrire. Réinstallé à Paris, l'hiver suivant, je ne sais plus Une vie pleine de travail ne me

à propos de quoi, je lui écrivis un mot auquel elle répondit; de là est née une correspondance qui a duré pendant plusieurs années, et dont quelques pages paraîtront sans doute curieuses à ceux qui s'intéressent à l'art musical contemporain. Je cite par ordre de date

:

Rome, 30 avril 1875. Oui, tous les musiciens se plaignent de leur « carrière. Mon pauvre Berlioz n'avait pas assez de son feuilleton pour en dire du mal. Ses lettres étaient encore pleines de médisances et de calomnies à ce sujet. Cependant, je vous en assure, les autres carrières sont aussi un combat de toutes les heures!. «

Rome, 30 juin 187o. Bien des vœux pourl'avenir. Tout essai est « un échelon; tout succès un gradin. Courage donc et montez touj ours. « Vous parlez de la presse comme d'un premier feu. C'est en effet un baptême de feu qui tue les faibles et fortifie les forts. Ne lui demandez pas des éloges; ne craignez pas ses attaques. Un homme d'Etat me disait unjour « On ne devient indifférent aux injures qu'en étant indifférent aux louanges. » Ne vous laissez pas démoraliser par les unes ou les autres, mais prenez à la presse ce qu'elle a de vraiment utile son miroir. Il vous dira si votre forme rend exactement votre pensée. C'est tout ce dont l'artiste a besoin; ayant à traiter le public comme les mères traitent leurs enfants : avec respect et auto(\

.,.

:

:

rité.

Donc, résumons-nous. La hauteur du but, loin de dégoûter de cette vie, la fait aimer de tout son cœur, car il donne des compensations à tous les ennuis; loin de rendre inhabile, il rend très prati«

que.

La hauteur du but, loin de décourager, en« courage, parce qu'on sait que, sans jamais atteindre aussi haut qu'on vise, on atteindra d'autant plus haut qu'on visera plus. loin! « Est-ce assez proportionné, assez équilibré, assez clair? but « Cependant vous semblez craindre que le lointain ne fasse négliger ou oublier la manœuvre. Oh ! que non Il empêche seulement qu'on ne s'absorbe dans la manœuvre, ce qui, hélas! est souvent le défaut des Parisiens

!

!

Que vous avez bien fait d'admirer votre Dauphiné! S'il faut aimer la mère patrie, ne faut-il pas la connaître? Car, comment aimer ce qu'on connaît point? Ne craignez surtout pas d'être partial pour votre pays. Une des plus belles conditions de la santé morale de l'homme, est d'être ainsi constitué, que c'est le visage de sa mère et l'aspect de sa patrie qui lui plaira le plus! « Après le Dauphiné, allez voir la Provence, que je connais et que je trouve si belle! Allez voir les Pyrénées, que je ne connais pas, mais qu'on dit si admirables! Allez voir enfin toutes vos cathédrales, «

ne

:!

auxquelles j'ai fait des pèlerinages spéciaux sans pouvoir en épuiser la liste Amiens,Chartres,Rouen, Reims et des etc. sans fin Quelles merveilles! Et comment un musicien français qui ne pense pas seulement en doubles crochespourrait-il les ignorer? m'a souvent semblé que l'architectures était, « Il par rapport à la musique, ce qu'un plan est à un édifice le contour d'un sentiment. Ces deux langages se ressemblent infiniment plus que la parole et le son. La parole est doncessentiellementlimitée mais le son est infini L'idée est bornée par tout ce qui n'est pas elle l'émotion n'a de fin qu'en ellemême. Vous me direz que je sombre « Mais, halte-là dans le nuageux allemand Pas tant que cela! Je m'entends 1 Et vous m'entendez bien aussi quand je dis que la parole est comme le piédestal du son. Croyez-m'en, moi qui passe ma vie à manier la parole! C'est la dernière de toutes les manières de s'exprimer! Le sentiment y doit toujours passer par l'idée en musique seulement, le sentiment luit; il s'affirme immédiatement en lui-même et par lui-

:

;

! ;

! !

;

!

même

!

Voilà que je recommence! Que voulez-vous, c'est la faute de mon espèce Cette triste espèce quine sait parler qu'avec des mots! Combien unbel accord ferait mieux mon affaire et la vôtre, vous qui sentiriez et comprendriez du coup sans trouver le moindrement absurdes mes légendes indiennes et mes racontages des bords du Gange » «

!

HENRI MARÉCHAL.

(A suivre.)

artistiques du Casino de Dinard sont suivies par la foule élégante des baigneurs, toujours si nombreux sur cette charmante plage. Au programme le plus récent, figurait Galathée, dont l'interprétation hors ligne a valu un succès justement mérité à Mn° Christine Arnold, de l'Opéra-Comique. Cettejeune artiste dont la voix charmante est conduite avec un goût exquis, est en outre une fort gracieuse comédienne, et on lui a fait fête, ainsi qu'à ses partenaires M. Bannel, un remarquable Pygmalion, et M. Moizard, un Ganymède parfait. Les soirées

:

-

V

.1

SAVON DES PRINCES DU CONGO Le plus 3

parfumé des Savons de toilette. grands prix et 20 médailles d'or.

gratuitement offre de faire conà naître tous ceux qui sont at-

UNMONSIBUR 19ONSIEUR Uli

teints d'une maladie de peau, dartres, eczémas, boutons, démangeaisons, bronchites chroniques, maladies de la poitrine et de l'estomac, de rhumatismes, un moyen infaillible de se guérir promptement, ainsi qu'il l'a été radicalement lui-même après avoir souffert et essayé en vain tous les remèdes préconisés. Cette offre, quemee dont d'aupn on préciera le but humanitaire, est la conséque.ce d'un vœu. Ecrire par lettre ou carte postale à M. Vincent, 8, place Victor-Hugo, à Grenoble, qui répondra gratis et franco par courrier, et enverra les indications demandées.


-

--

M

lescas

CLIN doit être pris à la I verre à liqueur à chaquerepasdans IM de Maux d'estomac, Dyspepsles, I Gastrites. Gastralgies. C'est le plus puissant des digestifs pour I stimulent'rétablirlesfonctionsdel'estomac. I 4 FRANCS LE FLACON. PRIX Exiger Véritable Digestif Clin JE MooCLINetCie.20.r.Fossés-St-Jaeques,PARIB

DIGESTIF Le dose d'un

tant des modes

pour hommes, dames et jeunes gens. L'Elégance pratique publie deux fois par mois une planche gravée nos meilleurs dessinateurs, représenpar tant les dernières modes pour hommes, dames et jeunes Le

| ;PARIS

prix de l'abonnement pour un an est de ICI. France et 10 fr. pour l'Etranger.

6

fr. pour

ri

s'abonne à l'Elégance pratique en adressant un mandat-poste à l'Administration, passage des Princes, à Paris. On

i^CAiDlAULLi

4,

il

BOULEVARD DES

:' ;~

h -.

'.)

~!~ T.

Italiens, 4

~r~?'

LaplUs

§

appréciée pour la TIILETTE EAUD'HOUBIGANT EAU HOUIIGANT,HI, Faub.-St-Honoré.

.-

MINES D'OR SUD-AFRICAINES Lire le

-

:

Abonnement

-* 50 IjLE HAVRE EN POOHE.. 2 50 BRUXELLES,

ELGIQUE EN Pl,

LA

1.

HOLLANDE. 2

Pour recevoir les

«AM.

-

50 OSTENDE EN POCHE-

1 1 1

50 50 50

GUIDES CONTY

JJ| IL SUFFIT D'EN ADRESSER LE MONTANT EN TIMBRES-POSTE

DE CONTY, 4, Boulevard des Italiens

10

fr. E.

DMFOSSÉB

6.

Ne

MOYNAT -

f*.)

TÉLÉPHONB.

PARFUMERtE

Mm

INDISPENSABLEDANSTOUTEBONNECUISINE

le

e

|

~~J

Quinzaine. suffit par

Echantillon de Pâte

[TOJ

rmi\W

o"M//)e.

blanche contre 15

15 c.

ou en timbres.

É L'AVENIR MILITAIRE Organe de l'armée active et de l'armée territoriale

~y~

l|i

La lecture de cet important journal est indispensable EUS EH À tous les officiers des armées de terre, de mer et de JM< l'armée territoriale.

:

L'Avenir militaire paraît deux fois par semaine les MiB mardi et vendredi. ~N Abonnement par un mandat sur la poste à l'ordre de iH M. l'Administrateur, 13, quai Voltaire, à Paris. !m Un an, 17 francs. Six mois, 8 fr. 50. :: ;-: ;

-=¿2:':=:--:2=-:;':

|^

||

Cirage Nubian

MS

SAVON,EXTRAIT, EAU DETOILETTE,POUDEE

SG?

FABRICANT 86, r. de Richelieu, et 45, r. des Petites-Écuries

M Mm

fc^wT$Ts»»j^3 N~

JV

BAjftÈiI

I

(FABRICANT)

pas se tromper de Maison.

La Compagnie Nubian

Anglaise,jaune,noire c. [xentimbres.

Les LesChaussures vernies ouenChevreau glaci;

mH)

99

Depuis 330 francs

ililiiGi

s -M|ln

MPAt~TE

5, place Théâtre-Français (Catalogue illust.

VENTE

envoie unique J~Ë Wf!30centimes

Les Harnais. SeUes. etc.

SACS GAUIS

!

I

-:..

nfl Ml

HH

M RH a:

MONTMIRAIL IVI UNIIH 11AI purgative française

Unique d'aprèsl'icadémia

Lauréat 1889. Etabt 15Juin, EADI SULFUREUSES,FEHMGIHEDSES

RHUM CHAUVET

t

GRAINE DE LIN TARINPHARMACIE! CONSTIPATION. DIARRHÉE.—

enchemindedefer enchemin fer S ~N~M I~N~

B

M MM.

K

|

|

~S'i.

Willette, Jeanniot, Fau, Alf. Le Petit, Jossot, Heidbrinck, Radiguet, Rœdel, Dépaquit, etc.

SXM Chez tous les libraires et dans les gares

~M!tM!<''

Envoi contre 75 cent. en timbres. LE RIRE, 10, Rue Saint-Joseph, PARIS

rrHlnl'lirnU

ETABLISSEMENTde ST-SALNIER(Loire)

LES OFFICIERS MINISTÉRIELS

-

CHATEAU

BOULART

splendide villa, luxueusement décorée, tapisseries de F'landrt', etc.,la parc de 23,200 mètres. Vue merveilleuse sur nier et les montagnes. ijflvrnj sur licitation, le 26 septembreit96.

200 DESSINS DE

'Jl:v m-

N

fr.30UBoite.

ANNONCES

RlAURlTZ.

FRANCO-AMÉRICAINS

PARIS

lesbonnes Maisons. dans toutes ~jj

O, 31, rueVivienne

et

I

CHAUSSURES et HARNAIS

fcÏRÂGÊII

POUR NETTOYERA ENTRETENIR

S,TROUSSES

BUREAUX

NOUVEAUX MODÈLES DE

Les NUSIANpour PRÉP4RATIONS SONT

NUulAN qS Echantillon gratuit en timbres de I BROSSE* contre BPÂITTTEAauNGpLiTAîISoErConvientàmbbattage. l0U8 ,ea irenres i^flL r l'emport ef et /'e/nJatine,Noire,Blanched.pour —

MOBILIERS DE BUREAUX «

EN ~m_m~ -Paris, un

SOURCILIÈR19

SANS f îlliIn"!

Moniteur de l'Epargne

VASLAISCES

jlAR,SENP°CHE 2 501 SUISSECIRCULAIRE 250 ENVIRONS 50,SUISSEABAOE(ENFLÉE). 2 50 58? DE PARIS.. 2 S*LONDRES EN 2 50: VOSGES EN POCHE. 2 50 5jj? POCHE. çfê NORMANDIE. 2 50' BORDS DU RHIN 2 50 <[8 $£ BRETAGNE OUEST.. 2 50t PAIIIS A MARSEILLE.. 2 50 ® — BASSE.BRETAGNE. 2 50)PARISANICE. 2 50 S JJK 2 50 BORDS AIX-LES-BAING. 501 2 LOIRE. DE LA PLAGES 2 50) VICHY EN POCHE. 2 50 DE I-OCÉAN

61BELGIQUE BELGIQUE ENPOCHE. 2 CIRCULAIRE..

FEUIVIJU UU DUREGARD AlVU croissance des cils et des sourcils au moyen de la SÈVE de laParfumerie Ninon,31.ruedu4-Septembre.

1

12Ç

]B

!

si la tanue vient salir votre pas, j«\iL n Enlevez-la nez de son point noir tout simplement avec YAnli-Bolbos que la Parfumerie Exotique, 35, rue du 4-Spptembre, envoie contre mandatposte de 5 fr. et franco 5 fr. 50.

§onty j Guides

|

T

les cas de

Monde

LElégance pratique est la seule revue parisienne trai-

gens.

dans

de

Depuis longtemps nOF abonnés nous demandent un carton qui leur permette de relier solidement et de conserver en bon état leurs numéros du Illustré afin d'en former un volume à la fin de l'année. L'anto-relieur Gorrilliot réalise ce progrès; il a, d-e plus, l'avantage qu'il peut durer indéfiniment en permettant «ast-- :ir' de retirer avec facilité la collection. Le mode d'emploi est des plus simples. il suffit d'attacher chaque numéro avec deux agrafes au faux dos adapté à la couverture ainsi que l'indique la gravure ci-dessus. Nous mettons à la disposition de nos abonnés ce carton auto-relieur avec titres argent aux prix suivants 2 fr. TS pris dans nos bureaux. — 3 fr. 35 franco en gare. — 3 fr. 55 rendu à domicile.

I

le:

yde

au QUINA,SUCLAnémie de VIANDEetLACTO-PHOSPHATEdeCHAUX VINDEVIALe est un modificateur puissant n.ll N M t V DE l'organisme tous Débilité générale, U NN~N M" II Croissances diffteiles, longues Convfllescences, Il V Chlorose, Perte de t'A.ppétitetdesForce..

rDIGESTIF CLIN

prix.

tMiûTribunal de Dax (Landes). Miseà 520.000 francs. Vente le même jour terrains à l'état de parc, cloturée, centre de Biarritz. Misesàprix140,000fr.,80,000fr.,210,000fr. Renseignements Lajus, Dax.

:

avoué à

Les UMBCM et insertions sont reçues chez MM. AUDBOURG et (il., 10, place de la Beun.

et dans les bureaux du journal.

Exiger le Cachet ver!

L'un des Gérants :

HENRI

QUENTIN

--"ELOUTINE CMLES FAYPOUDRE M^fECIAlB t

SE MEHER DES IMITATIOW8 E:¡:iger la signature LIEBIG sur l'étiquette t i

L'Eau de Table sans Rivale. — La plus Limpide

t tt~t~! m

~~NN

N~N M

Paris. — Imprimerie P. Mouillot, 13, quai Voltaire

,

SFECtALE ~«M~s~t/T~

]R~SB Chles FAY, parfumeur, 9,rue de la Paix, Paris. par Ch~FAY..


i

ÉCHECS

teurs d'adresser les

Nous

MM. les

ama-

les communi-

cations relatives aux échecs, à M. ROSENTHAL, rue du Marché, villa Méquillet. 12, Neuilly (Seine).

PROBLÈME n° 1624

Par

pr C(i)

16 C

prions solutions et toutes

AVIS IMPORTANT.

14D5D(A) 15C4D 16FprF 17FprD 18CprT 19Tde1FR 20CprFéch

14F D(ig) 15D1R

E. Pradignat. 1er Prix du Concours du (IllustreretfamilieJournal). M.

17T1D 18TprD 19TprF 20C3R 21TprC 21T1R 23T1CD nR CR

,

à1R 21P4CD 22TdeITDà1C 23Tde1Rà1FD

î

24R1FR 25P4TD 26T4FD 27P5CD

2 C5D 2fiPGFR 27C7R 28C5FR 29P4TD 30PprT 31R3FR 32T1FD 33P3TR 3iT1Réch 35T2R

28PprP

pr C (j) 30T1D 31T7D 32P6FD 29 T

33R2R 34R2D 35TprT

Les blancs abandonnent (k)

KOJal

NOTES (a) Nous

aurions préféré

-

3

F4FD—P

F 5 CR ou 3 — C 3 FD 4 (.j 3 P FDsuivideD CDetc.mieux — R C FD—C FR P D C 2 R suivi de C 3 CR etc. — Roq 6 D PR C mieux C D TRéch—R D D FR P3 éch—R PD DprP TD Déch—R CD10 Réch 10—P FD 11 P pr Pen —F FD i FR

3

3 F2 4 3 3 5 3 4P4 -Ppr 5 prPPpr 6 5 2 7 5 3 !8 à5R 9P5 3 F3 4 4 si pass.éch-RprP12C3FDsuivide F5CDéchetgagent 11FprFérh—

BLANCS

Les blancs jouent et font mat en 'roi- coups

SOLUTION DU PROBLÈME N°

1FUR ! 1

F

CR

î 5Rfch D

3T3Féchdéc.mat

îF3

TDéch

3D8TRmat 3H8Dmat

IIIo

Nntps

BT.ANCS

1C3D(ouAB) 2RR pr D pr D (A)

1R4FD

î

Si CO R3 Si ! R 3 CD (B) (II)

1P4TD

2D8Déch 2'! R 4 R 3T3FRéchdéc,mat Si R44 FD FD Si 2 S R 3F3TDmat

PARTIE No594

et Malt'an. Défense Philldor. NOIRS

Scliwan.M.Maltlian. 1P4R 1T4R iaCP3I-.R 31) 4 Il ICI)ac32pFR (il) 4PprP 4CaFilt) 5F2R 5CprP r.Hof] fiF3l) 7Roq 7P4FD KFpr-C M.

9PprF 10P3CD Il P4CR(0) 12Ppr

P F2R

13

-3FD-P4si15— D- prD16T4 CDéchetmatlecoupsuivant16F5CD

-

éch R6TD17C4FDéchetmaten deux coups. (b) Le coup usuel est CD—F D

5

3

— C 3

FD

4

F

2 etc. (c)Si4PprP—CprP5F4FD(si5 F 3 D — C 4 FD etc. au moins partie égale —P3FD6PprP—FprP suivi aurions préféré 8 C de R—F R C FRetc. (e) Faible, le coup juste était 11 suivi de C 3 CR etc. (d) Nous

2

9P4lb

10C3FD 11P5FD PprP 13F5CD

4 D

3 9 4

-

à

C 2 R

P 5 D 13 C 4 TD — (f) Si 12 F 2 R P 6 D 14 P pr PD — P pr PD 15 D pr P —D P etc. D —C 16

prD

pr

Fpr

mieux. (91 Une faute qui fait perdre la partie comme l'on verra par la suite, le coup juste était 14 D pr D (si 14 F 2 CD — D 4TD etc. mieux)—TR D15C D— P 4 CD 16 P 3 FD - F 4 FD 17 F 3 R etc. au moins partie égale. (h) Très bien joué, le coup du texte force le gain de la partie. ,i) Il est évident que si 16 T 1 D — C pr C 17 F pr C — D pr F etc. et gagnent. (j) Bien joué, le coup du texte termine immédiatement la partie. (1c) 11 est évident que les blancs ne peuvent plus sauver la partie si 36 R pr T — R3D 37 P4FR R 4 D 38 lt 3 D P 3 TR 39 P 4 TR— P 4 TR 40 R 3 R R 5 FD suivi de P 6 CD etc. et gagnent.

pr

Jouée par correspondance dans le troisième tournoi internationaldu Monde Illustré entre MM. Schwan

RC5FR(d)

pr F 12 P 4 CD éch — R pr P (i 12— pr F 13 D pr PR éch — R 4 CD 14 C 3 FD éch et mat en deux coups 13 C 2 D R 5 TD 15 P D 3 FHlv T 1 Cil éch

R R

deRoq.

2! R 5 D

BLANCS

etsi

3

1

-

--

S. ROSENTHAL.

: Duchesse

naissons

NOIRS

CHRONIQUE DU SPORT TROUVILIE — DEAUVILLE

;

Rien de plus fâcheux que la manie des comparaisons il est infiniment plus sage de se contenter de ce que l'on a et de tàcher d'en voir les beaux côtés, que d'aller gâter son plaisir par des souvenirs inutiles et de stériles regrets. Les saisons dernières à Deauville avaient été absolument exceptionnelles sous tous les rap-

ports: temps admirable, assistance égale-

de Noailles. robe drap ma

s

tic, manches taffetas bleu, corsage mousseline, soie crême ; duchesse de Brissac, robe mousseline bleutée à fleurettes princesse de Poix, taffetasgris perte, broderies blanches; comtesse Le Marois, toile bise, ceinture bleu ciel; vicomtesse d'Harcourt, toile marron entre-deux broderies blanches baronne Alphonse de Rothschild, crépon violacé; baronne Ifenri de Rothschild, 11ane11e blanche, casaque drap bleu; baronne Leonino, toile Mme Bischoffsheim, foulard bleu écrue à pois frangé bouton d'or; comtesse de Cheviné, drap gris perle; Mme Snauss, hlpaga gros bleu; de Saully, drap beige ; comtesse de Beaumont, née de Irédern, foulard dessins bleus; Mme Ratisbonne, drap gros bleu Mme Edmond Blanc, foulard bleu et palmes blanches, collet avec broderies Pompadour Mme de Cateis, pékin noir et blanc Mme Ravaut, laffetas bleu à dessins blancs Mme DuIIrus, foulard blanc et noir; Mmes Munroë et Porgès, alpaga noir comtesse Vigier, crépon marron ; comtesse de MontgomeMme Salanson, jupe ry, drap havane noire, corsage mousseline rose baronne Roger, jupe gros bleu, casaque mastic, collerette blanche; comtesse de Bonvouloir, jupe noire, corsage gris ; Mme Baignières, foulard noir à palmes blanches Mme Sabatier d'Espeyrau, mousseline jaune à bouquets comtesse de Puységur, en gros bleu comtesse de Camondo, en piqué blanc, boléro drap gros bleu; comtesse de Fels, flanelle blanche baronne d'Erlanger, née de Rochegude, blanc, bretelles d'or Mme Delamarre, foulard bleu et blanc Mme La Caze, crépon hacomtesse Pillet-Will, en blanc; vane Mme Menier, en bleu ciel, broderies blanches comtesse Murat, taffetas bleu et noir Mme Legrand, noir, corsagebleu ciel; cowtessede Castellane, taffetasfond blanc, dessins noirs, ceinture noire; Mme de Saint-Paul, en rose; baronne Van Zuylen, mousseline vert d'eau soutaché de blanc Mme Mérino, en noir; comtesse de Tanlay, en bleu et blanc; baronne Finot, alpaga carmélite; puis Mmes de Lambertye, de Wrangel, Froment-Meurice, Kœnigswater, Kohn, etc. Une fois les oourses finies, il faut en rabattre le reste du temps est peu brillant. Bals de casino, bals particuliers, ne sont plus que de lointains souvenirs. Après le dîner, l'on se rend au Casino de Trouville, si habilement et intelligemment dirigé par M Dergesse. Les meilleurs artistes de l'Opéra-Comique y chan tent tous les deux soirs les plus célèbres opéras du répertoire et IPS loges sont prises d'assaut. A l'Eden-Casino, les chanteuses sont non moins nombreuses et non moins élégantes: Mllcs Derval, Anna Thibaud, Geites, les cinq demi-vierges, sont les idoles du public, qui les couvre de tieurs et d'applaudissements chaleureux. Quant à la partie technique de notre sujet, les résultas sont déjà connus. Le Sagittaire, Dormeuse et les chevaux de

:

;

;

;

;

; ;

;

;;

;;

;

:

Position aprèsle13ecoup des noirs

BLANCS

ment remarquable au point de vue de la quantité comme de la qualité, entrain qui rappelait celui des brillantes années d'autrefois. 1896 n'a peut-être pas, jusqu'ici du moins la même somme d'heureuses chances ; mais n'imitons pas ceux qui ne cessent de se plaindre et, sans nous soucier dupassé, occupons-nous du présent. Pour ses premières journées, Deauville a eu des réunions panachées de chaleur étouffante, de vent violent, de quelques gouttes de pluie et de pâles rayons de soleil ; pourtant il y avait du monde au pesage, de la qualité plus que de la quantité. Il faut dire que les aimables commissaires ont fait du pesage une sorte de Triaron où l'élégance féminine trouve un cadre incomparable. Comme l'année dernière, les grandes mondaines ont pris place dans une tribune réservée. C'est dans ce coin privilégié que nous recon-

; ; ;

;

;

;

;

l'écurie Caillaut et Say, sont ceux qui se sont particulièrementcouverts de gloidisons, en terminant, que, en son re ensemble, la forme primitive est bonne, ce qui est d'un excellent augure peur la saison sportive d'automne qui va commencer.

;

ARCHIDUC.

«1

—————

AUTOURDELAVÉLOCIPÉDIE

L'autre samedi a eu lieu au Vélodrome Buffalo une grande réunion de courses pédestres et vétocinédiques. Dans celle réunion, se rencontraient Huret et Chauvelot. Ce match s'est terminé par la victoire du coureur anglais, battant Chauvelot de 5 tours. A partir d 5 kil. les records ont été battus 5 kil. 16 58"4/5, 10 kil. 35 10",15 kil. 53' 41"4/5, 16 kil. 612 dans l'heure, 20 kil,

;

:

1

h. 12'

H"

2/5.

Auparavant s'était couru un handicap de1609mètreseu 6 séries gagnées par Nieuport, Bordas, Bocquillon, Collomb Boullay et Henry, qui ont pris part à Il finale, ainsi que Soibud, Guerry et Durand, plus vites seconds qualifiés. La fina'e est revenue à Boullay sur Durand. Soibud et Nieuport. *

** Dimanche, Jacquelin a gagné facilement les deux manches de son match' avec Pontecchi. Dans la première manche, Jacquelin a mené deux tours et a voulu laisser passer Pontecchi qui s'y est refusé et a alors passé le long de la grille. Jacquelin a fait un crochet et s'est mis derrière l'Italien qui a grimpé alors doucement, doucement, en haut des virages et est redescendu de même. Course de lenteur jusqu'au dernier tournant où Jacquelin a démarré et battu Pontecchi de trois lon- gueurs. Dans la seconde manche, Jacquelin a encore la corde et mène pendant deux tours, puis, Pontecchi,quineveutpas laisser Jacquelin recommencer sa tactique de la première manche, part, emmenant sot* adversaire dans sa roue. Jacquelin se détache à la cloche et démarre vite, maisPontechi revient bien sur lui. Jacquelin accélère l'allure et passe le poteau avec une longueur franche. Temps : 4' 44"; dernier tour 45" 4';);

1/4demille34"3/5.

Prix de Toulouse, handicap, 804 mètres en six séries. La première série est gagnée par Gougoltz, la deuxième par Mordier, la troisième par Lefranc. Ensuite s'est couru la quatrième série du handicap gagnée par Nieuport. Au mt" ment où les coureurs rentraient au quartier une averse s'est abattue sur le vélodrome et il a été impossible de continuer des deux séries restant à courir. 3e

*

** Petites nouvelles Dimanche, à Roubaix, Morin a battu facilement Chinn dans l'Internationale. Amsterdam, Jaap Eden a battu — A Kiser dans un match couru en deux manches et une belle. Kiser avait gagné une manche. —La course de 100 kilomètres de Dourdan, réservée aux amateurs, a été gagnéeen 17'25"par Boumard (A. V. I.) battant P. Bor (U. A. I.).

3h.

J.


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.