Pages de gloire de la division marocaine 1914-1918

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Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918 Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Pages de gloire de la Division marocaine, 1914-1918. 1919.

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_ « C'est pour cela que nos jçMa4&sonl les premiers du monde et qu'on ne sans les admirer, les peut les voir sans leur sourire, les comregarder mander sans les aimer ». du Maréchal (Discours à l'Académie'Française).

JOFFRE


a reçu la la Étrangère Légion 1918 Au cours et d'honneur de la couleurs aux Légion double fourragère la fourragère et les autres régiments de la Croix de Guerre, de l'année

rouge. C'est

Division la première d'infanterie tous les régiments

de l'Armée

française

ont porté la fourragère

dont rouge.






L'ARRIVEE EN

FRANCE

ISPERSÉES au hasard des colonnes, absorbées combats par les glorieux de Khenifra et de Taza, les troupes du Maroc n'avaient perçu des graves événements qui, en juillet 1914, se déroulaient en Europe, qu'un écho affaibli. L ordre de mobilisation générale les surprit en pleine lutte ; ce fut pour ces troupes, que leur ardeur habile et vigouavait, sous la conduite guerrière reuse du général entraînées dans les profonLyautey, deurs du Moghreb, un enthousiasme indescriptible. Mais bien vite à cet enthousiasme une inquiétude se mêla: les unités seraient auquelles qui, les premières, raient l'honneur d'aller se battre contre l'Allemagne? Car, on le savait bien, toutes ne pouvaient et entre les partir; bataillons se créa une jalouse mais noble rivalité. Finalement treize bataillons furent élus, qui, sous les d'envie de leurs à camarades, regards s'embarquèrent furent Oran, Casablanca, Mahedia, et, par Cette, dirigés


l.O

.>

PAOES

DE

GLOIRE

DE

LA

sous les ordres du général où se constituait, sur Bordeaux du Maroc. la i 10 Division Humbert, : la ire, sous le commandeux brigades Elle comprenait se composait d'un régiment du général dement Blondlat, comà trois bataillons, lieutenant-colonel Pernot, colonial, de et Garelly, et d'un régiment Vincent mandants Coup, à trois lieutenant-colonel zouaves, Lévèque, également Randier et Burkart. commandants bataillons, Lagrue, sous les ordres du colonel Cros, compreLa 2 e brigade, : occidental venus du Maroc de tirailleurs nait un r.égiment Britsch commandant du 5e tirailleurs, 1er bataillon ; 4e bade Ligny commandant taillon du 7e tirailleurs, ; 5e batailet un régiment commandant lon du 4e tirailleurs, Tisseyre, : Fellert lieutenant-colonel mixte venu du Maroc oriental, commandant du 2° tirailleurs, ier bataillon ; Mignerot commandant du 2e tirailleurs, ; Sauvageot 4e bataillon commandant 3e bataillon du 6° tirailleurs, Clerc; 3e batailModelon. lon du 2e zouaves, commandant lieutenant-colonel de la Division, L'artillerie Ducros, sous les ordres de marche, était constituée par un groupe du 4e groupe ire et 2e batteries du commandant Turpin, du 8e et 2e batterie de campagne d'artillerie d'Afrique et par un d'artillerie de campagne d'Afrique, groupe code deux batteries du 3e régiment d'artillerie, groupe Martin. sous les ordres du commandant loniale, avec le capiEnfin la 19/2, venue, elle aussi, du Maroc du divisionnaire la compagnie formait taine Quinson, génie.


L'OFFENSIVE VERS

LA

BELGIQUE

m LE

L'ENTREE

EN

REPLI

BELGIQUE

16 Août la Division Marocaine Bordeaux ; quitte le 18 elle débarque dans la région de Tournes (Ardenhes). bataillons, Quelques après avoir, sous les acclamations de la foule, traversé Mézières en fête, entrèrent en, Belgique ; par Cons-la-Grandville, d'autres n'eurent car pas le temps de passer la frontière la retraite commençait déjà. Mais pour le baptême du feu, tous étaient à leur poste.


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PAGES

DE

GLOIRE

DE

LA '

LA

FOSSE-A-L'EAU 28

Août

I

'

1914.

] i

Ce fut le 28 Août à la Fosse-à-1'Eau. débou- | L'ennemi chait de la forêt de Signy-1'Abbaye fut donné à j ; ordre la Division sa marche. Alors d'arrêter zouaves et tirailleurs — en larges culottes ceinture bleue ou blanches, — chéchia comme écarlate, l'ennemi, rouge, chargèrent ils avaient l'habitude de le faire au Maroc, à loyalement, les officiers en tête. Et si impétueux fut leur découvert, leur charge que l'ennemi et que la élan, si héroïque plia fut une première rencontre victoire. première dans la nuit, sur ordre, la Division la Lorsque quitta l'ennemi n'osa pas la poursuivre et ce n'est Fosse-à-1'Eau, tard dans la matinée, que les Allemands que le lendemain, leurs colonnes lancèrent d'assaut sur les ruines du village dé Launoy. Le choc avait été rude. Sabre à la main, chargeant à la tête de leurs bataillons, les commanhéroïquement dants étaient et Sauvageot Clei-c, Britsch, Mignerot tombés. Le capitaine mortellement Muller, atteint, passe à un tirailleur les papiers de sa compagnie; celui-ci tend la main droite, une balle lui brise le poignet ; alors tranquillement le tirailleur prend de la main gauche les papiers et va les porter à son lieutenant avant de songer précieux, à se faire panser. L'artillerie avait pris à la lutte une part active ; jusque sur la crête delà Fosse-à-1'Eau, ses batteries étaient venues se mettre en position, lignes presque mêlées aux premières d'infanterie. BERTONCOURT Z-e 3o

Août

1914.

c'est encore à la Division Marocaine Cependant, qu'est confiée" le 3o août, la mission de retarder l'envahisseur devant Rethel et de permettre à l'armée de Langle de Cary et le tranquille Trois fois, coloniaux passage de l'Aisne. tirailleurs trois fois ils pénètrent Bertoncourt, attaquent dans le village en flammes. Devant leur contenance héroï-. franchit l'Aisne l'armée de Langle s'arrête, que, l'ennemi et à son tour, la Division traverse la rivière Marocaine entre Seuil et Amagne, elle-même par les batailprotégée lons de Ligny et Tisseyré.


EN

ATTENDANT

L'ASSAUT

Dans un coin débranchée creusée pendant la nuit hâtivement sur les positions .deux attendent le signal qui poilus conquises, les fera bondir en avant. aux obus qui arrivent, ils Indifférents roulant admirent le ciel embrasé et suivent des yeux le barrage qui précède l'attaque.



MAROCAINE

DIVISION

<•

1 j

AL1NCOURT /•'

Septembre

1914-

c'est Alinçourt nouveau où combat, leurs lourdes (le commandant pertes à son poste d'observation), ne quittent minute avec les arrièreleurs positions qu'à la dernière d'infanterie. Et la retraite continue. La craie blangardes bois de sapins, les maisons à toits de che, les petits rouges les bois sombres et les verts Champagne remplacent pâtudes Ardennes. la montagne de En une matinée, rages Le

ier

septembre les batteries, malgré était tombé Turpin

Reims recule

est

franchie

entre

Ludes

Tours-sur-Marne,

toujours:

et La

Tauxières

; et

l'on

Fère-Champenoise,.

Vertus. Mais si vive,

est la foi de tous en des jours si grande meilleurs, chez coloniaux, ou tirailleurs la conscience zouaves les étapes intermide leur'valeur intacte, que, malgré sans sommeil, les ravitaillements les nuits insuffinables, navrante des convois la tristesse sants, malgré longs croisent sur les routes, l'envahisfuyant qu'ils d'émigrés les villages en flammes illuseur, malgré qui tous les soirs le découragement ne les minent la plaine, pas un instant effleure.

LA

MARNE

-

MONDEMENT

cantonne aux environs de la Division Un vague bruit circule qui se confirme Broussy-le-Grand. : c'est l'ordre bientôt et trouve chez tous un écho joyeux : immortel du général Joffre Le

4 septembre,

le salut « Mu moment où s'engage la bataille d'où dépend n'est « du Pays, il importe de rappeler à tous que le moment en arrière. de regarder «plus et à être employés à attaquer (( Tous les efforts doivent « repousser l'ennemi. Tlne troupe qui ne peut plus avancer « devra, le terrain coûte que coûte, garder conquis et se faire « tuer sur place plutôt que de reculer. <( actuelles, ne peut aucune défaillance Marocaine la Division Certes, cours de la retraite, avait fait front

Dans les circonstances être tolérée. » fois au trois déjà qui, à l'adversaire et par sa


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DE

GLOIRE

et la rudesse de ses assauts, contenance héroïque venue à arrêter un instant sa marche victorieuse, « JVe songeait

pas à regarder

en arrière

était

DE

LA

par-

».

Aussi de quel coeur va-t-elle à la besogne s'employer sainte à laquelle elle est conviée! Les 6, 7 et 8 septembre ce sont les combats de Coizard, de Reuves et les trois assauts victorieux sur Saintd'Oye, combats qui, avec celui de Mondément, resteront Prix, une page glorieuse fidèles à leur poste pour nos artilleurs, se trouvait réduite malgré les lourdes pertes (une batterie à une pièce) que leur faisait subir le feu des obusiers allemands. Le 9, c'est, sous un bombardement la résiseffroyable, tance acharnée sur Saint-Prix, aux attaques allemandes c'est Mondément, un instant sous la pression abandonné de l'adversaire, battu en brèche, presque à bout portant, et bientôt repris par Arnaud par une section de la batterie un assaut magnifique, « la clef, le point d'aMondément, notre fortune commarrage auquel nous avons pu rétablir « tompromise » ; puis ce sont les marais de Saint-Gond, beau de la Garde » et le 10, c'est l'ennemi prussienne en désordre : s'enfuyant « C'est la Victoire

de la Marne.

»

de ces jours critiques, le général Dans | sa narration Foch a écrit : « La Division Marocaine occupe Mondément, le château et les bois. Il faut qu'elle y tienne à tout prix, autour de cet axe. La fortune a voulu la bataille va pivoter Marocaine fût là ! » que la Division Le brave colonel de Fellert, que l'on avait coutume la pipe aux lèvres, les voir sur son cheval gris, parcourir, était tombé. Le médecin divisionlignes de ses tirailleurs, naire Baur avait été tué dans le château, même de Mondément ; bien d'autres étaient restés dans le pare du château et dans les bois environnants. de la Division L'héroïsme Marocaine terribles journées était consacré par l'Ordre du Général Humbert.

au cours Général

de ces suivant


DIVISION

.5

MAROCAINE

Bannes,

IXe ARMEE DIVISION DU MAROC

ORDRE

GÉNÉRAL

le 10 Septembre

1914

N» 40

commandant en CheF les Armées a Généra) Joffre, Françaises Foch Commandant la IX" de la Victoire le Général Armée, hier. remportée Le Général Foch a bien voulu venir lui-même remercier le Général du Maroc, à qui il attribue Humbert des efforts fournis par la Division l'honneur et le succès de la journée. de tenir à outrance sur les positions autour Il était, en effet, essentiel de Mondément, car si l'ennemi les avait forcées, il aurait atteint le rebord de la Falaise de Champagne. De ces hauteurs, il aurait pu un désastre. à notre Armée infliger La fermeté de la Division du Maroc a donc été la des troupes condition de la Victoire. Le Général Humbert est heureux de transmettre aux troupes sous ses ordres le précieux d'estime le témoignage qui est donné par commandant l'Armée à leur belle vaillance. Généralissime et le Général 11 les remercié des sacrifices ont si personnellement qu'elles consentis pour le salut de la France. glorieusement d'avoir 11 éprouve la plus grande fierté l'honneur de les commander. les camarades dont la mort glorieuse Jl salue avec émotion a été le de la Victoire et il est convaincu et soldats, prix que tous, Officiers encore de courage, si possible, redoubleront pour les venger et chasser hors de notre pays l'odieux ennemi qui l'a envahi. Le félicité

Signé

LA

: HUMBERT.

POURSUITE

AÏS si la Division songe à ses morts, ce n'est que pour les venger ; dès le ) 1, elle commence la Le 12, elle franchit la Marne à poursuite. Blondlat Bisseuil, le i3, la brigade reprend le contact avec l'ennemi et le chasse de Beauest repris et l'ancienne mont, le 14, Prunay chaussée romaine, la route de Cambrai, est qui prolonge atteinte entre, la route de Beine et les Marquises. l'ennemi à s'enterrer commence Cependant ; il se pro-


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PAGES

DE

GLOIRE

DE

LA

tège par d'épais réseaux de fil de fer contre lesquels est le plus sublime des efforts impuissant courage. Malgré ne peut le déloger de la rive Noi-d de répétés, la Division la Yesle. elle est épuisée par l'héroïque effort soutenu D'ailleurs, la réorganiser. pendant un mois ; il va falloir C'est la fin de la première phase de la glorieuse histoire de la Division Marocaine.


DIVISION

<• '7

MAROCAINE

LA RÉORGANISATION

E

ier octobre tous les élé1914, ments de tirailleurs sont groupés !' en un seul régiment, le 7e tirailleurs de marche, sous les ordres qui, d'adu lieutenant-colonel.Tisseyre, du lieutenant-colonel bord, puis va former avec le 8e Lévèque, • la 2e brigade. lieutenant-colonel Modelon, pj-.-' *" *"' ' zouaves, Le colonel Cros est toujours à la tête de la 2e brigade. Les troupes coloniales nous quittent, à une appelées autre destination va être colonel ; la 1ro brigade, Lavenir, reconstituée avec le 4e tirailleurs et le 2e régiment de marche du 1er Etranger. le 24 novembre, le 4e tirailleurs Lorsque débarque à Mailly-Champagne, ses trois avec bataillons Cot, un passé déjà il avec lui Métois, Toupnot, apporte riche de.gloire; il s'est battu à Charleroi avec la 38e division d'infanterie; en septembre, il a, sur les plateaux de et dePaissy, résisté victorieusement aux attaques Pargny allemandes le 6 novembre, à Soupir, sous les ; enfin,


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PAGES

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ordres du lieutenant-colonel sa vaillance à l'attaque. de au régiment Quant

Daugan,

DE

GLOIRE

il s'est distingué

DE

LA

par

ses quatre bataillons, Légion, d'être formés à viennent Noire, Drouin, Muller, Collet, et Bayonne avec des volontaires étrangers Avignon Lyon, et un fonds de la Légion d'Afrique. ils arrivent mois d'octobre, dans la région de Lorsqu'au ils n'ont pas encore eu l'honneur d'être Reims, engagés — mais les volontaires se sont em-ôlés pour défendre la — ils sont pleins d'enthousiasme juste cause de la France ; dont ils ont l'esprit d'héet, comme les vieux légionnaires « la haine du Boche les anime ». Le colonel (Pein roïsme, est leur chef. renforcée de la 2e batterie du o,elgroupe L'artillerie, de marche, et, plus tard d'un troisième d'Afrique, groupe sous les ordres du commandant 22e et 23e batteBastide, ries du 29e régiment d'artillerie se réorganise et coloniale, son instruction sous l'énergique du perfectionne impulsion commandant Martin. — sous les ordres est reconstituée Ainsi du général — la Division Blondlat Marocaine.


DIVISION

MAROCAINE

, LA LA %i' jéÈ^.

GRANDE

BELGIQUE '

DUNE 2 * Janvier

1915.

MS avant même qu'elle soit au complet, une preMS^S^^, mière séparation lui est imposée. La 2e brigade 1S|111!ÊÊÊ Part 'e ' ' uovembre pour aller en Belgique. nvSllllIli^ '., La lutte est âpre. — C'est la course à la mer |§£rn^§^ — Dès le 16 novemet l'ennemi cherche à nous devancer. bre, le 8e zouaves, engagé au nord de Boesingue, reprend dans un geste magnifique, le Bois Triangulaire (bataillon Randier). Le 28 janvier, le 7e tirailleurs lancé à l'attaque de la Grande Dune, s'en empare (bataillon Et si grande Saquet). est la vaillance de tous à l'assaut, si héroïque, dans la boue la contenance des zouaves et des glacée des tranchées, tirailleurs devant les attaques répétées de l'ennemi, que le 1 corps de cavalerie est (de Mitry) auquel la 2e brigade momentanément ne peut s'empêcher, dans le plus rattachée, des ordres, de lui manifester toute son admiration. élogieux Le 1 o février, la 2e brigade le secteur de regagnait moins de gloire mais non moins où, avec peut-être Sillery, de succès et de bravoure, la ire brigade tenait en respect l'ennemi.


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PAGES

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LA

FERME

DE

GLOIRE

DE

LA

D'ALGER

Le

la ferme C'est le 4e tirailleurs occupe d'Alger. guerre souterrègne de la guerre de mines,, de cette terrible accouraine qui semblait la moins faite pour des tirailleurs en pleine lumière, et que néanmoins ils tumés à combattre et avec un tel esprit de sacrifice menèrent si brillamment leur est que, de ce coin arrosé de leur sang, le souvenir resté cher comme celui d'une petite Patrie. succédaient aux explosions. Le 3o déLes explosions cembre, l'une d'elles, plus violente que les autres, engloutit une moitié de la compagnie] ean, et sur les décombres qui les tirailleurs avaient enseveli leurs camarades, survivants et d'énergie trouvent assez de ressort pour repousser à la baïonnette l'ennemi, qui avait l'audace de les attaquer. le régiment, Le lieutenant-colonel Daugan, commandant est blessé d'une balle au front. BOIS

DES

ZOUAVES

j 2 Décembre.

Le 4e tirailleurs ne se contente pas de tenir l'ennemi en le 22 décembre, il l'attaque jusque dans ses prorespect; du bois des Zouaves (bataillon Cor), pres retranchements à son voisin, le régiment de et cette diver-sion permet ses lignes de plus de 1.5oo mètres au d'avancer Légion, nord de Prunay. MARS-AVRIL

191 5

.

Toute la Division est maintenant Elle vient regroupée. de recevoir une nouvelle du génie, compagnie compagnie Letheux. Elle tient le vaste seccapitaine 5/i 5 territoriale, de la teur qui s'étend entre les Marquises et la Croix le ier mars, devant la ferme d'AlVainement Pompelle. renouvelle ses assauts. ger et le saillant de Beine, l'ennemi de sa 11 ne peut rien contre la Division qui, consciente l'heure où elle pourra donforce, attend avec impatience elle a amalgamé ses ner sa mesure. Elle s'est aguerrie; éléments nouveaux ; entre zouaves, tirailleurs, légionnaires, comme les dont les origines sont disparates artilleurs, mais que réunissent numéros, déjà un égal passé de glo.ire la plus est née la camaraderie et la même ardeur guerrière, « esprit de Un véritable la plus sincèi'e. vraie, l'affection la va apporter Division » s'est formé,'à qui la Victoire plus haute des consécrations.


« Grave sur le sable les faits sans importance, mais incruste en lettres d'or sur le marbre ceux dont tu veux perpétuer le souvenir ».

EN

LE

9 MAI

ARTOIS

LA

COTE

140 (1)

25 avril IQI5, la Division est enlevée de Chamé^W^E de fer pour une destination •" " 1tlrv pagne par chemin inconnue : les Dardanelles, l'Alsace? l'Yser, |Ot ji^S* ? On pressentait Que ne disait-on quelque \iJ^rÊ&§*P ""' chose de grave, mais on était heureux; on féâà&>Q :-»?»..les tranchées, quittait pour toujours pensait-on, et.dans tous les trains ce n'étaient que rires et chants.. Les trains débarquèrent la Division près de Saint-Pol en Artois, destination ; la deuxième, qui était la première c'était la cote 140 à atteindre le 9 mai. (1) Les pages relatives un résumé de récits fait l'E. M. de la Division, plus de trois ans.

aux o mai, 16 juin et 25 septembre191 5 sont à breveté par le capitaine Chevallier,'capitaine où il a rendu les plus grands services pendant


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•>

PAGES.

DE

GLOIRE

DE

LA

au 33e corps que Marocaine était rattachée La Division d'atle général Pétain. commandait Jamais préparation Il fallait avec si joyeuse ardeur. taque ne fut "entreprise entiers y travaillaient des bataillons creuser des boyaux, ; des abris de comon créait à la hâte des sapes de départ, en huit jours on mettait des postes de secours; mandement, des signaleurs de pionniers, sur pied des équipes ; on les évacuales approvisionnements, les liaisons, organisait avec du coeur et de la confiance? tions. Que ne fait-on Or, : « Mes hommes partiront ni l'un ni l'autre ne manquaient Pein ; « si sans sacs, pour mieux courir », disait le colonel tout nus, mais ils leurs vêtements les gênaient, ils iraient sur la cote 140 ». sauteront à faire enLe 9 mai, 6 heures. Le canon commence c'est un déchaîneelle s'enfle, tendre sa voix; elle croît, 1o heures, seulement ment qui durera jusqu'à interrompu avant -l'assaut comme minutes pour reprendre quelques haleine. 1o heures. Des tranchées, la ligne bondit littéralement, successivement elle surgit au son de la charge ; à droite, du régiment les bataillons Gaubert, Cot, Noire, Muller, à gauche les bataillons Toulet et Des Garniers> Jacquot, du régiment Demetz. à homme, car le canon C'est la ruée 1 La lutte d'homme l'ennemi n'a pas fait ce qu'il fait de nos jours; .n'est pas de tous côtés;: les nvjtrailleuses les balles sifflent détruit, de rage. crépitent Muller et' à la Légion, les commandants Noire, sont tués et les capitaines Boutin, JourLehagre, au je tirailleurs, le comOsmont et tant d'autres, deuil, les capitaines mandant Gresle. Guérin, Jacquot, Rigault, commandant la Légion, est Le lieutenant-colonel Cot, blessé. la cote 140, Mais qu'importe 1 nos hommes ont un bût: le champ libre à ils iront. Vieux légionnaires qui trouvent volontaires leur traditionnelle suisses, ardeur, tchèques, qui ont arboré le drapeau national, belges, grecs, polonais et qui réalisent enfin le rêve qui les a guidés jusqu'à nous; tous se donnent tirailleurs, pareils à une meute découplée, les fils de fer, encore avec le même entrain; ils franchissent courent aux deuxièmes intacts en certains endroits, lignes, laissant des grappes devant les mitrailleuses qui résistent. de tranchées La vague passe ; derrière elle, les nettoyeurs de la grenade. jouent du couteau, du revolver, Déjà, Gaubert


DIVISION

MAROCAINE

.

<•

23

C'est le carnage au milieu duquel, tout à son ministère on voit l'un des aumôniers, l'abbé Gas, courir, bénissant les vivants et absolvant les mourants, sans remarquer les comme s'ils attendaient nettoyeurs qui le suivent, que l'abait couvert les Allemands solution qu'ils vont occire. 11 semble comme dans une des farandoles qu'alors, où les danseurs entraînent dans leur mouvement d'Arles, toute une suite emballée, la ruée de l'avant attire jusqu'aux éléments les plus éloignés delà Division. Les commandants et de brigade se sont de. division de réserve hâtent leur mouportés en avant, les bataillons d'artillerie s'élancent vement, les reconnaissances bientôt, suivies des batteries du groupe Terrial du groupe d'abord, Chanson étonnées et joyeuses de retrouver le ensuite; mois de stagnation; les T. Ç., grand air après plusieurs les échelons se mettent en branle. On sent que la Victoire nous tend les bras. En vain l'ennemi en vain les feux croisés des résiste, mitrailleuses de Neuville-Saint-Waast, de la Folie, de Souchez creusent dans nos rangs de sanglants sillons, les réserves les bouchent, et irrésistiblement le flot monte le long des pentes de là cote 140 ; il balaie tous les obstacles, il arrive au sommet. Il est 11 heures 3o. L'objectif est atteint. Une patrouille de tirailleurs, commandée par le sergent l'ennemi Bouziane, poursuit jusque dans Givenchy. Mais l'exaltation de la lutte, 5oo franchis 4 kilomètres en 1 heure 3o, ont mis nos hommes à bout de force phyles unités sont mélangées ; au sique ; sur la crête toutes la 2e brigade, Cros, commandant premier rang, le colonel commandant le lieutenant-colonel le 7e tirailleurs Demetz, la lutte de tous les éléments mais les dirigent regroupés, . pertes sont lourdes ; le colonel Pein, entr'autres, est tombé mortellement en menant sa brifrappé personnellement Aussi lorsque l'ennemi gade à l'attaque. appuyé par l'artillerie a pu amener derrière le bois de la Folie, qu'il dans l'après-midi, nous sommes obligés, contre-attaque sous sa poussée, de nous reporter de centaines quelques ' ' mètres en arrière de la cote 140. Les zouaves du lieutenantrcolonel Modelon, qui arentre rivent le 4e tirailleurs, sous les 15 et 17 heures, ordres du lieutenant-colonel à la tomDaugan, qui rejoint bée de la nuit, ne peuvent les unités de tête que relever un deuxième d'obtenir épuisées. En vain, le 10, tentent-ils


24

PAGES

•>-

DE

GLOIRE

DE

LA

a réussi à se rétablir, et de nouveaux l'ennemi succès, deuils la Division. Le commandant du frappent Toupnot, est grièvement blessé ; le colonel Cros, 4° tirailleurs, est tué au commandant la 2e brigade, le brave des braves, milieu de ses hommes, et l'aumônier l'abbé divisionnaire, atteint la cote Dubreuil, 140 avec les premiers qui avait y était

éléments, son corps.

tombé

sans qu'il

fût

possible

de

ramener

n'ait bien Mais, que la fin de la journée pas répondu du matin, le 9 mai n'en reste aux vastes espoirs pas moins de la Division, une des pages les plus glorieuses que chaet dont il parle cun connaît chez nous, avec un souvenir du sang de que nous ayons soulignée mais c'est la date aussi nombreux de la precamarades, ait mordu la poussière. C'est mière où le Boche offensive, ému.

C'est

une

deux pourquoi en la consacrant

date

fois déjà, nous en avons fêté « Fête de la Division ».

LE

16

l'anniversaire,

JUIN

de repos dans la région Peme quelques jours de Tinques-Chelers, et le 26 mai la Division $|§I|S% Marocaine est ramenée dans les tranchées au W6oefi*<èw Sud de Souchez. Des renforts sont arrivés, un |>|^fe^|pV mais à qui on montrera peu jeunes peut-être, |p%v¥|y> ^-^^-^Sî»> sur p]ace ce qu'ils ont à faire — car la Division va être appelée à donner sa mesure. a pour Elle objectif doit la cote. 119. A sa gauche, la 77e division attaquer à sa droite, le 9e corps, la cote 140. Souchez, \jl|l|ft/>

L'assaut

à 12 heures Cette i5, le 16 juin. ce sont les zouaves du 8e, lieutenant-colonel Modelon, les tirailleurs du 4e, lieutenant-colonel Daugan, qui mener

est fixé

-

on observe, 4e tirailleurs, pouvoir pour les brèches plus vite au débouché, que fait notre un bombardement terrible de l'ennemi Malgré

place

vont

la danse.

Au

venir c'est

fois, et

l'attaque, le lieutenant aussitôt,

un

officier

est là debout il est blessé

Raichlen, c'est le sous-lieutenant

s'orienter artillerie. qui sent

sur la tranchée : ; un autre le remil reprend Bordet,


LES

QUATRE

DRAPEAUX

D,; LA DIVISION

I-:N Di'-c'nMBRr;

)9 i 7.

MAROCAINE



DIVISION

MAROCAINE

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25

alors un troisième, l'observation, puis tombe également, sans autre ordre, tout simplement, se sachant condamné à son tour, le sous-lieutenant lui succède; il tombe Pimont, aussi victime du plus sublime dévouement. et si grande est l'impatience Enfin l'heure des approche, sans l'attendre, courant à nos hommes, qu'ils ont bondi propres obus. Le flot déferle dans le ravin de Souchez, le submerge, de i 19 ; il franchit remonte la pente abrupte tout, sauf un écueil le bois des Ecouloirs, et enfin contourne, qu'il atteint son objectif. à droite et à gauche, Mais les raisons, pour diverses à notre hauteur. divisions voisines n'ont pu se maintenir Sur le flanc gauche du 4e tirailleurs, Souchez forme un bastion qui nous prend d'enfilade, puis à revers ; le batail• Ion Aubertin est obligé faire tandis face, d'y que le 8e zouaves fait face à Neuville-Saint-Waast, et la Division comme un énorme s'immobilise, traçant doigt de gant de 2.5oo mètres de pourtour. Contre ce coin qui pénètre dans ses lignes, la réaction de l'ennemi ne tarde pas à devenir violente ; il lance une série de contre-attaques se briser contre nos qui viennent feux. A 20 heures, l'une d'elles, débouche plus violente, d'un chemin creux contre la gauche des zouaves ; un de nos aumôniers, l'abbé se lance en avant, son Bacheré, son bonnet de police de l'autre, en d'une main, . bâton criant : « Je ne peux pas verser le sang, mais j'ai ma canne, en avant! ». Derrière lui un groupe de zouaves électrisés, se lancent à la charge ; l'ennemi fuit en désordre. nos voiLe jour tombe. Demain Il faut tenir. peut-être sins pourront s'avancer. Le 7e tirailleurs et la Légion renforcent le 8e zouaves et le 40 tirailleurs ne ; personne lâchera ce qui a été si chèrement de acquis par la mort chefs tels que le commandant Bôizot et les capitaines Jean, du 4e tirailleurs, du 8e zouaves, Boue, Evrard, Longé, de laXégion, et combien d'autres. Wefterstrom, Le bombardement est tel que l'on est obligé de relever les unités de la Division à leur place, le groupe Marocaine; de chasseurs du colonel avec des fractions de Laignelot, dans l'immense divers régiments, poche où s'engouffrent les obus venant de la Folie, du bois de sans cesse tombent de Neuville-Saint-"Waast. Quelle relève ! Pour Giverichy, aboutir ànos nouvelles il faut traverser le ravin positions, de Souchez sans arrêt les mitrailprofond que balaient


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LA

et du bois des Ecouloirs le de Souchez ; un boyau mais battu sans répit par le boyau international, traverse, le 210, il est comblé au fur et à mesure que le rétablissent nos sapeurs de là 19/2 et de la 5/i5 territoriale. le 22, à 2 heures Le 21, le bombardement augmente; une violente déclenche du matin, l'ennemi attaque menée et que grâce à nos feux de mientière, par une division de notre vaillante aussi aux barrages trailleuses, grâce artillerie, qui pendant cinq jours, luttant contre la fatigue, lès pièces qui sautent, a le bombardement, le sommeil, reon a pu un instant croire un effort fourni admirable, leuses

poussée. et s'est infiltré Mais à la base de la poche, l'ennemi et entre l'avant toute communication menace de couper il faut parer au plus vite à cette infiltration l'arrière, qui est criLa situation naissance à un désastre. peut donner Ils sont à peine tique ; alors on fait appel aux zouaves. d'arriver à l'arrière~ mais il y a des ils viennent relevés, . le colonel à dégager, les zouaves repartent, camarades en tête : « Allons! c'est bon, on y va! » Deux Modelon. suffiront ; point n'est besoin de longue prépacompagnies de tranchée, 58 tirés par notre batterie ration ; quelques le et les zouaves bondissent, batterie Meaux, atteignent de la fourchette. ennemie et jouent parapet de la tranchée C'est 3oo cadavres boches qui paient le déplacement. Modelon Le lieutenant-colonel vient rendre compte au fait des : « Avez-vous Blondlat, qui lui demande général nous ? —- Non mon général, répond le colonel, prisonniers les casques », mais voici n'avons pas fait de prisonniers, les deux comles trophées et il désigne que rapportent pagnies. la évacuer étaient on pouvait sauvés; , Les camarades Les zouaves du 8e venaient d'ajoupoche la nuit suivante. un et à celle de la Division ter à leur histoire Marocaine, le plus légitime ils tirent fait d'armes dont à juste titre de tranchée, On raconte qu'un de nos artilleurs orgueil. » ageun « bleuet de l'opération, spectateur empoigna sur et le. dressant nouillé près de lui dans une tranchée, on comment le parapet, lui dit : « Tiens petit! Regarde fait. »


« Les guerriers vont au combat en chantant 1 les prouesses" de leurs atriés ».

EN

LE

CHAMPAGNE

25

SEPTEMBRE

i9i5

L'ALSACE accueil

à Montbéliard et à Héritriqmphal rN court, deux mois de vrai repos dans la région à proximité de l'Alsace recon$g.. deGiromagny, ® quise, des jeux, des fêtes, ont vite fait oublier * les durs moments d'Artois ; une instruction, un dressage des cadres fait menée, sagement avec soin ont reconstitue le merveilleux outil de guerre la Division.; des cérémonies militaires brillantes, qu'était une revue passée par le général le 14 juillet à Joffre, une autre par le général Lyautey, une troisième Bussurel, enfin par le Président de la République à Chaux, au cours de laquelle furent remis dès drapeaux à nos trois régiments de marche et des palmes à nos quatre drapeaux, ont exalté le moral de la troupe et surexcité sa fierté. La Division à qui est venu s'adjoindre le Marocaine, 2e régiment de marche du ac Etranger, colonel Lecomtela lutte. C'est mainDenis, était au point pour reprendre tenant le général Codet qui la commande, le général Blondlat ayant été appelé après les opérations d'Artois au commandement du 2e corps d'armée colonial.


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le

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Septembre

1915.

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.

le 7 septembre à Champagney er Lure, elle Embarquée deux jours après en Champagne, dans la région débarque de Cuperly-Saint-Etienne-au-Temple et entre immédiatement en secteur. à la droite du 2e corps d'armée elle .Placée colonial, doit le 25 septembre relier au 14e corps l'action de la division Marchand qui attaque à cheval sur la route de Souain |à Navarin. renforcé des 247e et 248e régiments Le 4e tirailleurs, bretons qui forment sous les ordres du lieutegroupement a pour objectif nant-colonel le Massif du BoisDaugan, Sabot qu'il va attaquer directement du Sud au Nord, tandis colonel d'Anselme, qu'à l'Ouest la mission delà 2e brigade, consistera à menacer par une conversion à droite la retraite des défenseurs du bois et à donner la main sur la butte de Souain aux troupes du 14e corps. L'assaut est fixé à 9 heures 1 5. Ce n'est plus le soleil de printemps de l'Artois, le ciel est gris, pluvieux, un nuage de fumée noire et jaune rampe le bon avidement contemplent près du sol. Les hommes travail que fait l'artillerie dont certaines battei-ies ont été hardiment portées en avant jusque dans les ruines du village de Souain et qui est prête à accompagner de ses barrages précis la marche de l'infanterie. A l'heure dite, Africains et Bretons, les uns entraînant les dans le labyrinthe du bois Sabot. Le autres, s'engouffrent colonel Dufour a déployé le drapeau du 248e, les commandants Calmon et Aubertin marchent en tête des tirailleurs. Le bois Sabot! C'est bien la forteresse que l'on avait Des abris profonds ont permis aux défenseurs présumée. de supporter sans trop de mal notre bombardement. Les Boches sortent à notre approche et si les premiers rencontrés sont submergés, d'autres plus loin ont le temps de se ressaisir et de sauter sur leurs armes; les mitrailleuses crésautent, et une pitent de tous côtés, des mines préparées série d'actions locales s'engagent dont certaines, vraiment resteront inconnues à jamais. sublimes, D'un blockhaus de mitrailleuses partent des feux violents ; à la tête d'une petite troupe, Je lieutenant Grisoni fonce dessus et ramène 8 officiers et 200 prisonniers valides. , Ahmed ben Salah voit son frère tomber à côté de lui, il se baisse, l'embrasse et repart en lui disant : « Sois tran» quille, je te vengerai.


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MAROCAINE

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4g

unités se laissant entraîner par leur élan/ pousla route de Tahure au delà de notre propre de isolées, elles refusent complètement barrage. Quoique forment le carré reculer; comme en plein bled, les tirailleurs arrivent à leur hauteur. et attendent que les camarades le bois Sabot et l'ouvrage de Spandau sont tout Enfin de tranchées, entiers entre nos mains; les nettoyeurs sous conduite du sôus-lieutenant réduil'énergique Goyénetche, : c'est un champ de carnage sent les dernières résistances de rejeter les corps dans les tel qu'on doit se contenter et de tout combler ensuite. boyaux effondrés A gauche du 4e tirailleurs et en même temps que lui, la aux ordres du colonel d'Anselme, a bondi des 2e brigade, les hommes sont partis en chantant. De ce côté, tranchées; le terrain d'attaque est moins couvert, la progrèsd'ailleurs, sion'se réalise telle qu'elle avait été prévue. Les tirailleurs du Demetz franchissent d'un bond l'immense lieutenant-colonel glacis qui sépare nos tranchées des tranchées ennemies. Le bataillon de 6 pièDes Garniers aperçoit une batterie ces en action, il s'élance et l'enlève, mais plus loin, à la d'un bois une autre batterie tire à toute volée : lisière les canons sont enlevés, les 5oo mètres de course folle, d'un geste théâtral remetservants tués, les trois officiers tent leur épée au capitaine Fouchard. Ranbataillon Quant aux zouaves du colonel Modelon, où dier, ils ont atteint sans coup férir le chemin forestier et qui était leur objectif; court le Decauville le Decauville à un dépôt de matériel et ce dépôt est largement aboutit on y puise à pleines mains, on charge sur les pourvu; et tandis que les uns organisent wagons vivres et outils hâtivement la'position conquise, les autres se réconfortent confitures et autres délicatesses réunies avec les conserves, là par les Boches. L'artillerie s'est portée en avant avec son allant habituel en plein champ', au pied de la butte de et a pris position ses observateurs en liaison intime avec Souain, poussant l'infanterie, qu'elle protège pas à pas de ses feux. Certaines sent jusqu'à

Mais le front s'est démesurément ne étendu, l'Allemand va-t-il Tout est engagé. Alors abandonnant pas réagir? pelles et pioches, les sapeurs des compagnies 19/2 et 5/i5 se le fusil et en première territoriale, reprennent ligne, montrent dignes de leurs camarades, zouaves et tirailleurs, . en position à côté d'eux.. La nuit tombe, la journée a été bonne, pas trop de cama-


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DE LA

de prisonniers et beaucoup de à regretter, beaucoup sur le champ de bataille. Au matin canons, et l'on's'endort en ouvrant les yeux;' voit ses voisins regarder Un tirailleur sur lequel il appuyait sa tête. C'est le riant le traversin il se relève, et repoustué; tranquille corps d'un Allemand de dire : (.clnaldin sant le cadavre du pied, il se contente soit le Boche !» Boche! Maudit

rades

s 8 Septembre

1915.

C'est l'heure du sacrifice. 11 est une Le 28septembre. Delavau position qu'il faut enlever à tout prix : la brigade s'en chargera. les mitrailleuses veillent. Les fils de fer sont intacts, c'est le devoir. Sans regarder C'est l'ordre, Qu'importe. du 4e tirailleurs, derrière les bataillons Aubei'tin, eux, et Dèclève, du ier étranger, Burel par cinq fois se ruent à et Burel le sacrifice; les commandants l'assaut. C'est devant les tranchées allemandes où seuls Declève tombent sans pouvoir d'ailleurs pénètrent s'y quelques légionnaires maintenir 2 Octobre.

- 1 ç> Octobre

1915.

du repos, une nouvelle ce n'est pas encore l'heure pour le 6 octobre et la Division attaque est en préparation encore desblessures d'unelutterécente, Marocaine,saignant elle change de secteur et doit y prendre part. Rapidement, la 2e brigade, colonel d'Anselme, prend au Nord de Souain des « Tantes », au Nord du bois le secteur de la tranchée n° 28, tandis que la ire brigade très éprouvée par les comreste en 2e ligne sous les ordres bats du 25 au 28 septembre du lieutenant-colonel Daugan. au milieu desquels tombe le l'élan des tirailleurs Malgré des zouaves, qui perdent là le commanVacher, capitaine déclenchée dant Cortade, l'attaque par' le brouillard trouve un ennemi sur ses gardes et ne peut être poussée à les journées Du moins pendant fond. qui vont suivre, le au terrain, va-t-il donner encore la 8e zouaves, cramponné et de son endurance en créant mesure de son dévouement 15 jours, sous un bombardement de toutes pièces pendant défensive. une solide organisation terrible, Marocaine C'est au cours de cette période que la Division du génie Chastel, tué à devait perdre le chef de bataillon son poste 1e; 17 octobre. Mais


DIVISION

MAROCAINE

OISE VERBER1E Octobre

-20

Décembre.

PRÈSavoir fourni cet effort, la Division est enlevée et transportée dans l'Oise. de Champagne -, de la forêt de Compiègne, Là, à proximité 1^ dans les cantonnements" aimables de Ver.'^ --** Pont-Sainte-Maxence, etc., berie-Bethisy, elle prend ses quartiers d'hiver : deux mois de repos et d instruction ou les vides se comblent, bu les et les cadres se reconstituent. renforts s'amalgament

AISNE u COEUVRES Quelques étapes dans des rafales de neige, sur les routes de l'Aisne, un Noël pluvieux et froid dans la (région de etla Division Cceuvres, Taillefontaine, Saint-Pierre-Aigle, Marocaine où deux semaines gagne le camp de Crèvecceur, d'instruction et de dures manoeuvres intensive sur les sa mise au achevaient plateaux balayés d'un vent glacial, point, lorsque le 20 février commence à tonner le canon de Verdun.


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DE

LA

MAREST-SUR-MATZ i"

Mars

-20

Juin

1916-

.

'

contre nous un puissant effort; faisaient Les Allemands n'allaient-ils percée dans la direcpas tenter une nouvelle fut A la Division tion de la Capitale qu'ils convoitaient? en tenant le secteur de de leur barrer, confiée la mission de Paris. la route directe Marest-sur-Matz, Mais trop absorbés par Verdun qui résiste, les Allemands du printemps, rien de ce côté; le renouveau ne tentèrent de jolis villages et des vergers des bois verdoyants fleuris, Machemont, qu'ont épargnés les obus ennemis, Thourotte, ce sont les Elincourt, Chevincourt, Sainte-Marguerite, du séjour dans ce souvenirs et les noms qui nous restent la Carmoy, devant Ribécourt, secteur si riant, où cependant faisait Marocaine et les Boucaudes, la Division Attiche bonne garde.


DIVISION

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MAROCAINE

LA

SOMME

4 JUILLET

1916

N juin est transportée dans la 1916, la Division à l'offensive elle doit participer Somme, que la 5_ 6e armée, en liaison avec les Anglais, va entrele ier juillet. sol* prendre Mais cette fois, elle n'est pas engagée en première a exploiter elle est destinée le succès, du ligne, ier corps colonial. dont le lieutenant-colonel Martin Seule, notre artillerie, vientMe le commandement, prendre prend part à l'attaque des positions de Dompierre avec la 3e division d'infanterie et sachant qu'ils ont l'honneur de représenter la coloniale, Division nos artilleurs de tranchée et Marocaine, (artilleurs artilleurs de campagne) tant de bravoure, font dépensent de l'infanterie preuve de tant d'élan dans l'accompagnement


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la même auprès des coloniaux que bien vite ils conquièrent confiance absolue que de tous temps nous avions mise en eux. Le sous-lieutenant Martelli de. liaison ( i )"" est- agent le groupe Chanson, il colonial qu'appuie auprès du bataillon avec le bataillon. Mais au delà de Dom~monte à l'assaut les fils de fer sont devant la tranchée Brunehilde, pierre, encore à peu près intacts et les étroits passages qui ont pu sont balayés des y être pratiqués par le feu incessant sont arrêtés. mitrailleuses ; les coloniaux Alors Martelli se lève, agite son casle sous-lieutenant » s'élance avec que et au cri de « En avant la Marocaine! son groupe et de slgnaleurs de téléphonistes dans la tranchée ennemie, où bientôt, électrisée le par son exemple, la ligne d'infanterie. rejoint Le 3 juillet, Assevillers est conquis par les coloniaux et est poussé en avant. le régiment de la Légion à découvert Le 4, enfin, franchissant sous une grêle de terrain nu qui sépare Assevillers balles l'immense de Belles légionnaires dans un élan magnifique loy-en-Santerre, se précipitent sur le village; en deux heures de lutte, ils le à la lisière et maison par maison, s'installent conquièrent un mur infranchissable aux dix contre-attaques, opposent la nuit, l'ennemi dont les renforts que, pendant - toute d'autos à quelques centaines de mètres du vildébarquent les ruines de Belloy-en-Sanlage, lance avec furie contre terre. 750 prisonniers, plus qu'il ne leur reste de combattants valides*, tombent entre leurs mains. C'est certes un des plus beaux faits d'armes dont puisse tomber sur la la Légion, qui devait voir s'enorgueillir Somme deux chefs de bataillon sur trois, les commandants Moutet et Ruelland. 6 et 7 heures du soir. La 9e, puis la 1 ie formé la colonne de droite du 3* bataillon compagnie qui avait attaqué la partie Sud de Bel loy-en-Santerre. « A environ 3oo mètres du village, prise d'enfilade par ennemies dans un feu terrible de mitrailleuses dissimulées le chemin la 11e compagnie avait cruelleEstrêe-Belloy, ment souffert. et sous-officiers étaient tombés/'L'im« Tous les officiers mense prairie était couverte de blessés. aux herbes incultes « C'était

(I) balle

entre avaient

Le sous-lieutenant Martelli devait être grièvement le 9 juillet en montant à l'assaut avec les zouaves.

blessé

d'une


DIVISION

'

MAROCAINE

"

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3 5

« Avec un entrain et un dévouement les élésplendides ments encore intacts, sous la conduite des légionnaires les continuaient la lutte. plus audacieux, ou en ligne d'escouades, en rampant, les ((^En colonne le sourire aux lèvres, réconfortant en pasyeux brillants, sant leurs camarades les hommes de là seconde tombés, en avant dans la direction ordonnée. vague poussaient « Couchés dans les hautes herbes, les blessés, s'interpelceux qui pouvaient encore se traîner cherchaient à laient, se grouper, mais quiconque levait la tête était immédiatement fauché. s'établit un grand « Puis sur l'immense champ de bataille silence que troublaient seulement le sifflement des balles et les gémissements des blessés. « Tout à coup du côté du village, les notes aiguës d'un clairon sonnèrent les cris de l'assaut la charge. On entendit mat des grenades, et le crépitement des final, l'éclatement mitrailleuses redoubla d'intensité. survivants du Les de Belloy-en-Santerre. s'emparaient 3e bataillon « A ce moment-là, il se passa quelque chose de sublime. Parmi les blessés et les mourants on entendit soudain un cri vibrant Us y sont! Belloy est pris ». « Us y sont! des herbes, les blessés se soulevèrent. « Au-dessus cun voulait essayer de voir, essayer par un dernier les camarades plus heureux. d'accompagner « Puis

Chaeffort,

une clameur immense partie de je ne sais d'où, mais mâles et triomphantes, par des voix affaiblies, les tumultes du combat et parcourut le champ de

poussée domina bataille. la Légion 1 Vive « Vive C'étaient les légionnaires » (i). à; la victoire

la France 1 Vive la France 1 blessés qui prenaient leur part

toute la Division est petit à petit, par morceaux, et si, le 7 juillet, succès, les après un nouveau engagée tirailleurs ne parviennent le fameux boyau pas à conserver du Chancelier, du moins les zouaves peuvent-ils progresser devant la tranchée de jonction et s'établir soli.légèrement dement à la lisière du Grand Bois. Puis,

Le sait,

1 3 juillet, la Division pour plusieurs jours

(1) Récit Santerre.

du

capitaine

quittait encore,

de Tochamer,

la Somme, elle y laisson artillerie, dont les blessé

à l'assaut

de Bellby-en-


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pertes sévères devaient, s'il en était besoin encore, attester la vaillance; c'est le capitaine Blanc mortellement frappé à son poste d'observation, c'est le. lieutenant-colonel Mar"" tin, chef aussi brillant que brave, tombé glorieusement dans le ravin de Flaucourt, unanimement des regretté artilleurs comme des fantassins qui, tous, connaissaient son inlassable activité et sa charmante humeur.


LA

Dans bataille

BOUE

les plaines détrempées par les pluies, sur ces champs de envahis ^par la boue dans laquelle on enfonce jusqu'aux genoux, un sentiment de haine et de vengeance étreint le eccur des devant l'infinie tristesse du spectacle qui s'offre à leurs légionnaires, Combien de leurs frères d'armes d'hier dorment là et n'auyeux!. ront d'autre linceul que la "bouc" qui monte et les ensevelit [jeu à peu.



DIVISION

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MAROCAINE

DU AU

3o 17

JUILLET

1916

AVRIL

1917

RICQUEBOURG 8 Juillet

-25

Octobre

>

1916.

N repos - de quelques à Gournay-surjours et la Division Marocaine Aronde, prenait dans le secteur de Ricquebourg. l'Oise Canny, le château et le parc du PlesRoye-sur-Matz, • sur le sier, quelques' coups de main heureux c'est son domaine et son occupation Piémont, du 3o juillet au 25 octobre. Le général Dégoutte a pris le 18 août le commandement de la Division. La compagnie avec la Division 19/2, partie du Maroc Marocaine au mois d'août 1914, y retourne, relevée par la compagnie 26/2.

LA

SOMME

5 Novembre

Le

-28

Décembre

i%<6.

5 novembre, après un nouveau et court passage au la Division Marocaine la camp de Crèvecceur, revoyait, sucrerie d'e Dompierre, le moulin de Becquincourt; Asseet ce qui restait de son parc et de son cimevillers, Belloy


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DE LA

tière ; mais ces paysages qui jadis lui avaient été familiers, elle ne les reconnaissait elle les'avait connus sous plus; le soleil de juillet, dans les nuages de poussière baignant derrière eux les lourds convois d'autos et elle que laissaient ne retrouvait que de la boue... De cette boue de la Somme, on se souviendra longtemps à la Division elle est restée légendaire. Il fallait Marocaine; des hommes s'enlideux heures pour faire un-kilomètre, et les jours de relève, des corvées de sauvetage saient, étaient nécessaires pour retirer du « ravin de la Mort » les camarades que leurs forces avaient trahi en chemin et qui, enfoncés jusqu'à la ceinture, pieds nus, attendaient stoïquement le secours d'une main amie et d'un bras vigoureux. sous un bombarEt dans cette boue épaisse et gluante, dement créer des boyaux et des sévère, il fallait parfois tranchées, porter des bombes de cinquante kilos, constituer des dépôts de toutes sortes, monter de toutes pièces une ne serait pas déclenattaque qui, par comble de malheur et de bonne chée. Ah! certes, jamais provision d'énergie humeur ne fût si nécessaire à la Division Marocaine qu'en ce rude hiver. Heureusement elle n'en manquait point.

LE

CAMP /eI

Mais

DE -

CREVECOEUR

27 Janvier

191 y.

telle

était sa fatigue au sortir des cantonnements de Proyart, du camp 102, de Chuignolles, inhospitaliers fit dans le camp de Crèveque le nouveau séjour qu'elle coeur, partie Sud cette fois, lui sembla presque agréable!

SECTEUR 28 Janvier

DE -

P1ENNES

9 "Février

>9>J>

28 janvier, est transportée dans la la Division de Piennes. 11 fait Est de Montdidier, secteur région néanmoins avec ardeur, terriblement froid ; on travaille sur Roye, Lassigny, une grosse attaque est en préparation où la Division Marocaine est appelée à jouer le rôle de division d'exploitation tactique. Le


DIVISION

MARCHE

MAROCAINE

<•

SUR

3ç)

HAM-SAINT-QUENT1N

16-26

Mars

191 y.

Mais l'ennemi refuse le combat, il se retire sur la position H indenburg. Derrière le i.o° corps nous suivons sa retraite et nous ses méfaits, et certes le specpouvons à loisir contempler tacle des villages incendiés, des maisons défoncées à coups de bélier, des tombeaux des vergers profanés, saccagés, les récits lamentables des malheureux habitants délivrés sont bien faits pour accroître chez nous la haine du Boche abhorré. meilleure morale pouvait-on Quelle préparation rêver à la nouvelle attaque qui nous était encore réservée ? Plus favorisés d'ailleurs que leurs camarades fantassins, nos artilleurs et nos cavaliers marchent avec les unités de tête du 1oe corps d'armée ; premiers soldats français foulant le sol reconquis, nos escadrons du 5e chasseurs d'Afrique sur leurs petits barbes à travers la campagne de galopent un accueil enthousiaste. Ham, recevant des habitants


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dans le sein de sa miséricorde « Que Dieu transporte tombés en combattant ceux pour le qui sont et de la "Liberté. » du Droit triomphe

DE

LA


DIVISION

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MAROCAINE

EN

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CHAMPAGNE

17

AVRIL

1917

MONT SANS NOM AUBER1VE MORONV1LL1ERS est embarquée Division pour la Champagne où, tandis que devait être menée sur l'Aisne 0 Armée avait pour la IV X l'offensive principale, des hauteurs de Moronvilliers. M mission de s'emparer est placée presqu'à l'exMarocaine igk. La Division du dispositif de l'armée 2^.trême droite ; elle doit de la buippe, le Mont Sans sur la rive gauche attaquer et le fameux saillant contre Nom d'Auberive, lesquels se sont brisés tous nos assauts antérieurs. Demetz à sont accolées, Les deux brigades brigade à gauche, Schuhler droite, par l'artilbrigade appuyées lerie divisionnaire, colonel lieutenant-colonel Maloigne, Strickler. à l'Est, Les quatre régiments sont en ligne ; de l'Ouest le 8e zouaves, lieutenant-colonel ; le 7e tirailleurs, Lagarde E 2 avril,

la


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GLOIRE

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LA

ïîeutenant-colonel Schultz ; le 4e tirailleurs, lieutenantcolonel Aubertin lieutenant-colonel Duriez. ; la Légion, une préparation d'artillerie Après qui dure sept jours, mais que gêne le mauvais temps, l'assaut est donné. le 17 avril, à 4 heures 45. 11 fait encore nuit et il neige. Néanmoins dans un ordre parfait, en petites colonnes, les zouaves, leur franlieutenant-colonel, qu'entraîne chissent le terrain bouleversé qui sépare nos lignes des ils gravissent la cote 181, traversent les lignes ennemies; abris. d'Hexenweg encore et à 7 d'Allemands, remplis le sommet du Mont Sans Nom, qui leur heures, atteignent avait été assigné comme objectif. Les artilleurs suivent le mouvement; quelques heures le commandant Bastide va lui-même, aux après l'attaque, des zouaves, reconnaître à cheval les applaudissements avancés qu'il doit faire occuper.à ses batemplacements teries. A droite des zouaves, les tirailleurs des 7e et 4e sont leur sortie des tranchées arrêtés, presqu'à par le feu des ils ne se laissent pas rebuter. mitrailleuses intactes. Mais au prix de la mort de ses Au prix d'un effort héroïque, trois chefs de bataillon, les commandants BarAuzouy, ' sous l'énergique le 7° tirailleurs commannay, Morin, dement du lieutenant-colonel à vaincre Schultz, parvient la résistance de l'ennemi et à s'aligner sur le 8e zouaves, dans la/franchée de Bethmann-Holweg. Au 4° tirailleurs, où le commandant Dauzier est tombé dès le début, il faut des moyens nouveaux pour écraser le Bois Allongé qui nous tient en échec. Le lieutenant-coloVite on amène du 58, la batterie^ nel Aubertin y pourvoit. du capitaine Morel, et l'on passe. Plus à l'est, le bataillon de Sampigny de la Légion est arrêté lui aussi, dès son débouché, il appelle à son aide le bataillon et alors dans le lacis compliqué du Deville, bois des Bouleaux des combats à la grenade s'engagent Les corps vus enlacés la. journée. qui vont durer toute de la lutte, dans les tranchées font foi de l'âpreté comme aussi le chiffre restreint des prisonniers ramenés à l'arrière, le nombre dans les abris et aussi, de cadavres trouvés hélas ! les pertes lourdes et glorieuses subies par les deux bataillons. Le lieutenant-colonel commandant la Duriez, est tombé un des premiers, mortellement atteint ; Légion, le médecin-major médecin chef du régiment, est Azam, blessure. blessé, c'est sa quatrième


DIVISION

MAROCAINE

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La nuit tombe sans que le résultat cherché soit atteint ; la bataille n'est pas finie. Le i-8 avril, au petit jour, l'ennemi se lance sur la 2e brigade, à s'infiltrer à la soudure des et réussit d'abord zouaves et des tirailleurs, mais une vive contre-attaque lui fait perdre bientôt le bénéfice de sa passagère victoire ; le 8e zouaves chasse l'adverpassant à son tour à l'attaque, saire jusqu'au bois N. 5o. De son côté, le 4e tirailleurs de plusieurs s'empare petits bois pendant que la Légion, par une lutte âpre et continue à progresser à la;grenade dans les sanglante, boyaux du golfe d'Auberive. Le 19 avril, la lutte reprend de plus belle. A. 6 heures, les Allemands déclenchent sur la ligne tenue par le 8e zouaves (bataillon Durand), une forte attaque menée par les 100e et 101e saxons en entier. Les zouaves qui perdent là le capitaine debout Rollet, reçoivent, adjudant-major sur la tranchée, les assaillants notre que n'a pu arrêter tir de barrage, lés poursuivent dans leurs propres lignes, et, s'installant à leur place, leur capturent une nouvelle batterie. Pendant ce temps le 40 tirailleurs, bataillon Ménétrier, montée et rapidement conduite, par une action habilement s'empare du bois Noir. Et à droite, le bataillon de Légion avec un Deville, effectif réduit à 275 hommes, deux nuits sans malgré et deux jours de lutte inlassommeil, acharnée, poursuit sablement la tâche qui lui est assignée, et vers le>soir, trouvant enfin dans le succès la récompense de sa ténacité, dans le village et dans le fortin Sud d'Auberive pénètre de Vaudeslncourt. Le lendemain 21, aidé d'une batterie de 58 T., — encore la batterie la fidèle et vaillante Morel, compagne de notre — la infanterie saute dans le grand boyau et le Légion cet exploit achevant ainsi de réaliser nettoie, unique d'avoir pu, en quatre jours, conquérir à la grenade 7 kilomètres de boyaux. devant le front du 7e tirailleurs une batterie Cependant ennemie est signalée; les effectifs du 7e sont bien appauà rien ; mais il reste encore — à vris, les cadres réduits moitié intacte— Alors la compagnie hors rang du régiment. téléprenant à peine le temps de se concerter, signaleurs, sautent sur leurs armes, et phonistes, agents de liaison d'un bond, le capitaine Baillât, adjoint au colonel, en tête, envahissent tuent les servants, prennent six cala batterie, nons et s'installent sur place.


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LA

Pendant cette lutte pied à pied, l'artillerie, qui restera encore plus d'un mois sur ses positions après le départ de la Division, soumise à des bombardements incessants, subissant des pertes sérieuses, l'artillerie de la Division Marocaine veille sans cesse, secondant l'infanterie avec une vigilance, une ténacité inlassables. Ainsi nuits de combats après quatre jours et quatre le incessants, malgré la résistance acharnée de l'adversaire, et qui, non plus brave que nous ayons jamais rencontre, content de résister avec acharnement, quatre fois en trois la Division Marocaine avait réussi à jours contre-attaqua, s'établir sur la ligne qui lui avait été fixée. Ses pertes étaient sévères, mais 7 kilomètres carrés de terrain arrachés à l'ennemi, et plus de 1.000 prisonniers — et encore un 15 canons capturés, un butin important peu de gloire, étaient sa récompense. CHAMP1GNEULLES Mai

Mai Marne,

— CHAMPAGNE

191J.

se passe dans les jeux et les fêtes, et Vouzy. à Champigneulles

au sud

de la

BERRY-AU-BAC 6 Juin-y Juillet

1917.

Puis brusquement, où elle s'était rendue en autos. Pendant un situé entre Aisne et blancs de la cote 108 sont le Berry-au-Bac

de la région de Cuperly-Vadenay est enlevée par étapes, la Division grand mois, elle occupe le secteur les cratères Miette, que dominent et dont les ruines du Choléra et de charme. principal

RAMERUPT à est transportée ensuite dans la vallée de l'Aube, où elle se prépare aux nouvelles batailles, Ramerupt, et qu'elle qu'elle prévoit prochaines pressent devoir être de nouvelles victoires. infailliblement le L'artillerie dont un des groupes, divisionnaire, est remplacé par le 5e groupe d'artillerie groupe colonial, de campagne d'Afrique, le nom de ce dernier, prend devient 5e groupe d'Afrique, sous les ordres du toujours f lieutenant-colonel Strickler. Elle


« Sache qu'il n'y a de Dieu que Dieu et queMahomed est son prophète.»

VERDUN

20

AOUT

1917

à l'AlE la Somme à la Champagne, de l'Artois à peu près sur tout le sace, de l'Oise à l'Aisne, avait fièrefront français, la Division Marocaine ment promené son fanion rouge et blanc, chargé M un croissant, mais un nom manquait à sa gloire : Verdun. \ Pour que la Division ait désormais le droit d'inscrire ce nom déjà illustre, on lui demanda sJur ses drapeaux encore par une nouvelle victoire. dè\ l'illustrer ïfît certes la tâche qui lui fut confiée le 20 août n'était pas il s'agissait de s'emparer des organide p^etite importance; avait accumulées contre que l'ennemi sations formidables de la Meuse : Cumières et le bois des Càùla rivetgauche avec le col de Forges, le bois rettes, fe bois de Cumières avec son mystérieux tunnel. des Corbeaux ne fut aussi complète; l'étatMais jaitnais préparation major avait Vprécédé d'un mois dans le secteur les troupes


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ainsi n'y arriver que quelques jours avant l'atqui purent le colonel Mittelhausser, ta.que ; avec un soin méticuleux commandant la ire brigade et le colon'el Schuhler, comla 2° brigade, avaient mandant réglé dans ses moindres détails l'engagement de leurs régiments d'artil; le travail lerie fut si parfait fut de son que la tâche de l'infanterie propre aveu « trop facile ». Aussi, la bataille fut brève : 4 heures 40 l'assaut,-Cumières dépassé, le bois des Caurettes enlevé, un temps d'arrêt, et de Cumièpour souffler ; la lisière du bois des Corbeaux res atteinte, et l'on s'arrête de nouveau pour s'aligner ; un dernier bond et avant 9 heures, ayant, avec une ponctualité digne d'une manoeuvre du temps de paix, exécuté l'horaire s'établissent sur la rive Sud du prévu, nos quatre régiments ruisseau de Forges, à la place exacte qui, sur les plans, leur a été marquée comme objectif final. à Ce n'est pas que le Boche n'ait essayé de s'opposer leur marche victorieuse. Sur l'axe d'attaque du ye tiraille tunnel des Corbeaux, leurs en particulier, que jalonnait a été dépassé, mais ne s'est pas rendu. l'ennemi A toutes les issues, à tous les trous d'aération de bien munie de grenades l'immense caserne souterraine, et de V. B., zouaves et tirailleurs sont obligés de faire bonne garde et ce n'est que le lendemain que le tunnel de déversera Gallwïtz dénommé les Allemands) (ainsi l'ont sa garnison de Saint-Léger de entre les mains du bataillon ses trois chefs de bataillon, 1100 hommes avec un colonel, tout son état-major, jusqu'à l'officier d'approvisionnement de son régiment. Marola besogne a été trop aisée, la Division Jusqu'ici caine ne s'en tiendra pas là. Tandis qu'à gauche le 7e tirailleurs va chercher au delà de la vallée Jacques la liaison avec la 33e division et que le caporal Belmehal avec, les quatre pièces d'une h» son escouade enclout batterie, 8e zouaves pousse plus loin ses reconnaissances offensive^. l'une d'elles, et vraiLe'sous-lieutenant Boisset commande tous les emplacement pour débuter il n'est pas. heureux; ments de batterie qu'il visite ont été évacués par l'ennemi. il y en a des batteries Il y a pourtant encore occupées, à toute volée et fon/t bartirent même qui, en ce moment, mais elles sont/ situées rage devant notre nouvelle ligne; au delà-du ruisbien loin, à la lisière du bois de Forges, seau. Qu'importe! 11 ne sera pas dit que le/8e zouaves seul n'aura pas de canons à son actif 1 Et la vaillante petite


DIVISION

MAROCAINE

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franchissant notre propre barrage, et renouvelant troupe sans le savoir l'exploit de Palestro, se jette à l'eau pour passer le ruisseau de Forges; malgré le feu de mousqueterie qui l'accueille, elle se précipite sur les batteries en action, tue les servants, fait sauter 10 canons et révient au bout de trois heures, ramenant ses blessés. Pour ne point rester en retard sur ses voisins, le 4e tirailleurs pousse ses détachements offensifs jusqu'au village de maisons. Forges, dont il nettoie les premières Enfin à la droite de notre front le régiment de la Légion, sous les ordres du lieutenant-colonel non content Rollet, de son premier succès, de Cumières enlevé, du col de sur l'heure une opération qui Forges dépassé, entreprend n'avait été envisagée que pour une date ultérieure. Par un combat vivement mené et exécuté comme une Deville 265 manoeuvre, le bataillon s'empare de l'ouvrage sur la côte de l'Oie, puis soutenu par deux compagnies du il reprend l'attaque le 21 au matin, à ) 5heures 4e tirailleurs, le dépasse, s'installe solidement pénètre dans Regniéville, dans les vergers au Nord du village et patrouille jusqu'à la voie ferrée qui longe la Meuse. Plus de 2.200 prisonniers de 7 régiments différents, autant de 41 canons pris ou détruits, 48 mitrailleuses, minenwerfer le butin fait par la Division représentaient Marocaine en ces 48 heures. En outre, plus de 6 kilomètres carrés de terrain et deux . villages avaient été arrachés aux mains de l'ennemi. La Division Marocaine avait maintenant le droit d'inscrire sur son fanion le nom illustre de Verdun et la date du 20 août, dans les pages de son histoire, pouvait être en lettres d'or, à côté des dates glorieuses du marquée du 4 juillet, du 17 9 mai, du 16 juin, du 25 septembre, avril. Les pertes étaient légères; a la parfaite grâce d'ailleurs des évacuations organisation qu'une fois de plus avait su réaliser notre médecin divisionnaire, le docteur Spillmann, grâce au zèle de nos brancardiers qui depuis plus de trois ans relèvent sur tous les champs de bataille et soignent avec le même dévouement fraternel leurs camarades fandes blessés tassins, en moins de trois heures la plupart étaient hospitalisés dans nos ambulances, la 9/9 et la 12/9. Malheureusement la Division laissait dans les Hautsde-Meuse une figure connue, celle de l'abbé Bacheré, aumônier des zouaves, mort au champ d'honneur le 3o août.


CAMP

DE

BOIS-L'ÉVÊQUE. 8 Septembre

- ,«

Octobre

ip,7.

Puis la Division est enlevée de Verdun et, après un trop court pas„ sage dans la région de ? Vaucouleurs, transportée au camp de BoisL'Evêque. A sa tête, le général Daugana le remplacé général Dégoutte, apau pelé commandement d'un corps d'armée. De Bois-L'Évêque, les jeux et les malgré fêtes qui s'y donnèrent,


BLESSES

ses propres blessures, un jeune Oubliant fraterzouave, dans un élan d'abnégation à l'ambulance un tirailleur nelle, conduit blessé qui s'appuie sur son épaule, confiant, comme un evand enfant.



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MAROCAINE

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le souvenir en serait resté celui d'un séjour un peu triste et sévère, si la journée du 27 septembre n'en avait totalement fait oublier Ja sévérité et la solitude. Cette journée mémorable la consécration de la marque récente victoire et de tous les exploits de Verdun passés de la Division. Le général commandant en chef, Pétain, en présence du généra] commandant Gérard, l'armée, de la Division Marocaine et passe en revue les troupes dans l'éclat des fanfares, sous le-^bourdonnement d'une nuée d'aviqns faisant au-dessus de nos têtes comme un ciel il remet solennellement au drapeau de la d'apothéose, la Croix de la Légion au 8e zouaves, d'honneur; Légion avec une nouvelle la fourragère aux couleurs de la palme, Médaille aux 4e et 7e tirailleurs, une troisième militaire; à l'artillerie, la fourragère verte et rouge; aux palme; du génie, la 19/52 et la 26/2, une première compagnies palme. honneur trois caporaux de la Légion reEnfin, insigne, de la Légion d'honneur. çoivent la Croix Telle est l'histoire de la Division au Ier noMarocaine vembre tirailleurs^ zouaves, légionnai1917. A juste titre, en sont fiers; chasseurs d'Afrique res, artilleurs, sapeurs, ils sont fiers des victoires et des héros tombés remportées dont ils gardent la mémoire; ils sont fiers les pieusement uns des autres, fiers de leur uniforme kaki et de la fourragère, comme du croissant qui est leur emblème. 11 n'y a pas un coin du front de France où la Division Marocaine n'ait déployé ses drapeaux victorieux, pas une offensive grande qui ait été faite où elle n'ait eu sa part libéré dont elle n'ait racheté de glorieuse, pas un territoire son sang au moins une parcelle. Elle a livré plus de batailles les grandes divisions de la grande que n'en comptaient ne sont pas assez vastes épopée et les plis de ses fanions • la liste de ses victoires. pour contenir Sa devise est « Sans Peur et Sans Pitié. » Elle

est « sans peur » et que craindrait-elle en effet? elle s'est trop souvent mesurée à l'ennemi Certes, pour mais méconnaître sa force elle sait mieux redoutable, encore sa propre vaillance et exhalte le sentique soutient ment de la justesse de notre cause, et contre laquelle l'Allemand est impuissant. Elle est « sans pitié » pour l'adversaire sans conscience la guerre dans le' monde et dont elle conqui a déchaîné naît tous lés crimes odieux. Elle a vu, dans les Ardennes,


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les incendies illuminer les champs, les villages flamber affolés comme des torchés, elle à vu la misère des habitants à Reims, elle a vu la Cathédrale l'envahisseur; fuyant à Roye, à Champien, à Balatre elle a vu les tommutilée; beaux pr-ofanés, la terre, la terre même! saccagée, cette dans leurs terre sacrée de France, dont les légionnaires les tirailleurs dans leur désert pays lointains, d'Afrique, avaient appris à aimer la richesse et la beauté ; elle sait par tombés à la cote 140 coeur l'histoire de ses légionnaires aux mains de l'ennemi, blessés et sans défense, et qui, de répondre à l'inparce qu'en vrais soldats ils refusaient furent qu'on leur voulait faire subir, lâchement terrogatoire assassinés. Volontiers la Division Marocaine fait sienne l'imprécation du tirailleur de Champagne : « Inaldin

"Boche » —

« Maudit

soit le Boche

».

Et de sa haine vengeresse, elle est prête à le poursuivre encore « sans peur et sans pitié », jusqu'au jour où elle dans l'allégresse de la victoire, célébrer sa défaite pourra, et sa ruine.


Que Dieu rende heureux (vies présente et future) la liberté du monde. »

EN

SECTEUR

DE

dans les deux demeures celui qui combat pour

LORRAINE

ROYAUME1X

ainsi consacrée, la D. M. est mise le gloire ier octobre de la VIIIe 1917 à la disposition Armée la 11e D. 1. dans la zone pour relever de Royaumeix. : MandreC'est un calme secteur de Lorraine j Ansauville, Minorville, aux-quatre-Tours abritent sous des toits encore, intacts lem's paisiNoviant, bles habitants. De la guerre de mine qui a dévasté jadis le bois Mortmare en avant de Flirey, d'immenses entonnoirs restent les seuls vestiges. Il paraît que dans les vastes espaces de ce secteur l'ennemi avait pris l'habitude de venir chez tranquille, nous incursionner tout à l'aise. On racontait l'histoire d'un convoi d'artillerie fantastique attaqué sur route à i5oo mètres à l'intérieur de nos lignes. . . On péchait dans les à i5oo mètres du front. . . étangs de Bouconville, Notre arrivée va changer la face des choses. Vraiment, tant qu'il reste un Boche en France, peut-il exister pour la D. M. un secteur de repos?


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Le 24'octobre, les 3, 14 et 19 décembre, l'ennemi tente d'aborder nos lignes. Au bois de '. Rémi ères, c'est le 7e Tirailleurs au saillant de Flirey, c'est le qui l'accueille; 4e Tirailleurs, et, certes, l'ennemi n'a pas lieu de se r-éjouir de l'accueil qui lui est fait. A chaque tentative il laisse des entre nos mains sans obtenir lui-même aucun prisonniers avantage. la D. M. n'a pas coutume d'attendre l'ennemi D'ailleurs, dans nos lignes, elle préfère l'aller chercher dans ses le 8e Zouaves visite le saillant de Richecourt; la repaires; le bois de Mortmare; le 7e Tirailleurs, les Légion, tranchées au Nord du bois Carré, et, au retour de chaque les prisonniers affluent. incursion,

LE

8 JANVIER S

Mais

ce ne sont là que jeux à des troupes d'élite. au juste derrière cette façade en Que se passe-t-il nous oppose? Ne parleapparence paisible que l'ennemi t-on pas de gros rassemblements sous Metz? N'envisaget-on pas comme probable et prochaine une puissante attaque dont Nancy serait'un des objectifs. allemande, Pour être fixé exactement, il faut pénétrer profondément dans les lignes ennemies, foncer jusqu'aux postes de comman. dément, les documents C'est une qui recèlent précieux. à faire. On la fera. grosse opération Pendant un mois, dans le plus grand secret, les préparatifs en sont fiévreusement poussés. 11 s'agit de renforcer l'artillerie sans que l'ennemi s'en doute, et, pour ce, il faut créer de toutes pièces trente de batterie de 75 et cent deux emplacements de positions lourde. 11 s'agit d'amener à pied d'oeuvre pièces d'artillerie les munitions nécessaires, soit : 3.5oo tonnes, et il pleut, il glace, et les routes sont presque impraticables. 11 s'agit d'organiser leréseau téléphonique correspondant à cet énorme déploiement dé forces, de recueillir sur les ennemies tous les renseignements organisations possibles et de tirer tant de plans et de cartes et de photos que chaque homme puisse circuler dans le lacis des tranchées adverses comme en terrain familier. 11 s'agit de faire étudier la manoeuvre par l'infanterie


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qu'elle doit exécuter et de la lui faire si bien répéter qu'il ne reste au moment voulu aucun détail à improviser, qu'aucun incident rie se puisse produire qui n'ait été prévu; et, pour où, pendant quinze jours, le ce, il faut créer un polygone, Schultz et le Colonel Rollet pourront mécaniser Colonel à qui doit revenir, une fois le 7e Tirailleurs et la Légion, de plus, l'honneur de monter à l'assaut. De leur côté, les deux brigades, colonels Schuher et avec un soin Mittelhauer étudient lem-s plans d'opérations afin de ne rien laisser au hasard. Le Colonel minutieux, se multiplie pour préparer une action d'artillerie Maloigne courte et violente autant que précise. De préparation il n'en est pas morale, grâce à Dieu, question : elle serait inutile. il a neigé là le jour arrive : c'est le 8 Janvier, Enfin, veille et il fait froid. A partir de 9 heures, toute l'ar-tillerie, jusque-là silensur le Boche stupéfait. Destruccieuse, crache sa mitraille ce fut Un beau travail, tions, interdictions, neutralisations, s'élance. et, à i5 heures i5, l'infanterie Traversant hardiment les cratères de Flirey, la Légion s'enfonce dans les profondeurs du bois de Mortmare i5oo mètres des premières jusqu'à lignes : tout ennemi signalé est mort ou prisonnier. A gauche, devant le 7e Tiraillem-s, quelques mitrailleuses encore intactes se dévoilent ; mais qui pourrait arrêter l'élan des tirailleurs? tous les objectifs En quelques minutes, assignés sont nettoyés. A 5o mètres du sol, presque cachés dans les nuages, les avions de la S. O. 104 suivent pas à pas la marche de l'irifanterie et leurs messages rapides annoncent au commandement la réussite de la première partie de l'opération. Car il y!a une deuxième partie. Ce n'est point assez d'un millier d'adversaires hors de de 16 mitrailleuses combat, de 190 prisonniers capturés, et 9- lances-bombes ce n'est ramenés dans nos lignes; au point assez d'avoir saisi des documents qui permettront commandement d'identifier et de localiser 26 divisions allemandes. On peut faire davantage; on n'y manquera pas. au et Tirailleurs tiennent Et, tandis que Légionnaires loin l'ennemi en respect, les sapeurs de nos compagnies de pétards de cheddite,etles détachedivisionnaires,porteurs


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ments

munis de leurs redoutables Schilt, lance-flammes, opèrent de leur mieux. Dominant le bruit de la canonnade, 80 détonations sourdes et formidables retentissent : ce sont 80 abris boches des incendies s'allument : ce sont des qui sautent; partout P. C. qui flambent, dans cette partie des et, bientôt, ennemies momentanément il n'y a envahies, organisations intact, plus un observatoire utilisable, plus une casemate bouleversé et plus un coin de terrain qui ne soit retourné, de longtemps occupable. C'est

: 'on peut se retirer. fini, l'oeuvre est parfaite Et,-à 17 heures, leur travail accompli suivant le programme établi, les bataillons, sous la pluie qui s'est mise à joyeusement, leurs cantonnements. tomber, regagnent Le lendemain à midi, l'ennemi bombardait consciencieusement ses propres tranchées avant de les féoccuper. LES

AMÉRICAINS

— le Immédiatement après ce succès premier la Division Marocaine est relevée. Elle est remplacée dans, le secteur 1re Division Américaine.

de 1918 —

de Royaumeix

par la

C'était notre premier contact avec nos nouveaux alliés : il fut tout empreint de camaraderie et de cordialité. En vérité, en être autrement? Si bien des pouvait-il choses nous séparent les uns des autres — et les commandants de compagnie, côte qui, pendant plusieurs jours, vécurent à côte avec les officiers savent qu'au moins américains, une chose nous sépare et que les Français ne sont pas seuls — n'avons-nous le don des langues à ne point posséder pas, du moins, un idéal commun et le même but et la même haine et la même espérance? n'être Comment, d'ailleurs, de l'ardeur et de la folle bravoure pas charmé guerrière dont dès le début ils témoignaient? Et comment encore n'être et flatté aussi un peu de la déférente pas touché admiration venus dans la guerre manique ces "nouveaux à l'égard des anciens de la Division festaient Marocaine, vétérans de la Gloire. dès cette première nous pûmes préAussi, rencontre, voir admirables frères de d'armes, quels compagnons devaient être plus.tard victoire, pour nous les soldats de la ireD. 1. U. S.


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VAUCOULEURS Vaucouleurs! Ville de Jeanne d'Arc et Ville de Lorraine1Avant de la connaître, son nom nous était déjà cher. Nous l'aimons mieux maintenant encore : deux mois nous avons — Ce furent deux mois été les hôtes de ce pays, privilégié. d'excellent repos. n'a jamais signifié Marocaine Mais, repos à la Division et instruction on inaction. Entraînement militaire, sportif Les concours menait tout de front avec le même entrain. de spécialités et les avec les concours sportifs alternaient fêtes avec les exercices. suivant les Si on ne se lassait pas de prendre d'assaut, dernières règles de l'art, le fort de Pagny-la-Blanche-Côte, on se passionnait non moins pour lés matchs de fdot-bail, aux prises, dans des qui, pendant plus d'un mois, mirent luttes épiques, tirailleurs, artilleurs, zouaves, légionnaires, 11 .fallut, tant l'acharnement sapeui-s et chasseurs d'Afrique. il était grand, recommencer trois fois une finale de rugby; tant l'enthousiasme était vif, jouer plus de cent fois fallut, sur des scènes improvisées "La T(evue de la D. M. Deux fois par semaine, musiques et fanfares traversaient, aux acclamations de la foule, villes et villages de la région, tandis qu'à Vaucouleurs même, la nouba du 7e Tirailleurs entraînait derrière elle, aux accents étranges de ses reiras, civils et militaires mêlés. joyeusement Hélas! cours de ce séjour en Lorraine l'heureux devait être troublé par de tristes séparations. C'est d'abord le bataillon du 7e Tirailleurs, Gueny, qui nous quitte ; il représentait nous la province de parmi c'était de la un des plus vieux bataillons Constantine, Division il avait pris part à toutes nos batailles Marocaine; et partagé presque depuis le début de la guerre nos succès et nos deuils ; tout dernièrement encore, comme pour mieux nous faire sentir le vide que son départ devait créer dans nos si possible nos regrets, il avait dépensé rangs et augmenter sans compter, dans l'opération du 8 Janvier, ses qualités de bravoure et d'ardeur. Il s'en va, plein dé gloire et d'honneur, dans une autre unité, les traditions.de la Division porter, Marocaine. Le bataillon le remplace Clausse, un bataillon d'Oranais, au 7e Tirailleurs : ce sont des jeunes gens qui brûlent leurs anciens. d'égaler

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Après le bataillon Gueny, c'est le tour de la 101e,batterie —- avant la de tranchée. Depuis sa formation Champagne à la Division. Ses exploits ne 1915 — elle appartenait se comptaient ; les noms de plus; sa valeur était légendaire ses chefs étaient auprès dé tous, fantassins'iet artilleurs, et d'audace. de vaillance Elle nous quitte pour synonymes aller animer un corps nouveau de son âme héroïque. Et la suivront à jamais. nos regrets et notre reconnaissance A la suite de ces séparations une compensation pénibles, nous était bien On affecta à la due. organiquement Division et la 12e S. M. A. du 110e Je 12e Groupe R. A. L. qui, en revêtant l'uniforme kaki, devaient devenir quelques mois plus tard le 8e Groupe et la 8e S. M. A. du 1120 et qui, jusqu'à la fin de la guerre, témoigneront, sous le commandement du Commandant Enchery, que la science et la vaillance des artilleurs lourds de la Division Marocaine ne le cèdent en rien à celles des artilleurs de on lui affecta aussi, le 12 février, l'escadrille campagne; S. O. 104. C'était déjà une vieille connaissance : depuis le mois d'octobre nous avions, à plusieurs reprises, fait appel à ses services; elle ne nous avait jamais déçus. Et ce qu'elle avait fait pour les étrangers nous étions pour elle, qu'alors nous laissait prévoir les merveilles réaliser qu'elle pourrait une fois entrée dans la grande famille de la D. M. Nous la connaissions si bien que ses exploits futurs, auxquels nous applaudirons avec joie, ne nous étonneront toujours .. . jamais.




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L'OFFENSIVE DU

21 MARS

1-918

V1LLERS-BRETONNEUX. OUT à coup, comme un orage effroyable, se - déclenche dans le Nord l'offensive allemande. On l'annonçait : on la depuis longtemps et redoutable, mais sa puissante pressentait ' violence et sa rage dépassèrent toutes les prévisions. Le coeur anxieux, nous attendions les premières nouelles arrivaient velles; graves et angoissantes ; ' les lignes lé 21 mars; les masses ennemies, anglaises, rompues d'un élan qui semblait entre les irrésistible s'enfonçant armées britanniques et françaises de menaçaient qu'elles la botte allemande foulant lourdecouper l'une de l'autre; ment un sol jusqu'ici Amiens sous le canon inviolé; C'était « grande pitié » de la terre de France. la Division si longtemps Marocaine Que laissait-on


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tout dans un coin reculé de la Lorraine tranquille, choisi pour envahir la étonnée, d'ailleurs, que l'ennemi ait 1 Si chemins ses France d'autres champs et ses bois! que Si ardente leur était l'enthousiasme des troupes, grand si profonde leur conviction volonté d'arrêter'l'ennemi, que contre leur valeur, la puissance de l'adversaire ne prévaude départ semblait interminable drait jamais, que l'ordre à venir ! Le 3i mars, il arriva enfin. inutile

« 11 y a 5oo ans, disait à la Division, le général Daugan, J eanne d'Arc quittait Vaucouleurs pour courir à la dél ivrance du sol de France. » « C'est de Vaucouleurs, Marocaine que la Division part » entrer dans la gigantesque bataille. aujourd'hui^pour « En avant. » de la grandeur de la tâche à remplir, Et, convaincue mais confiante en son étoile, la Division s'embarqua. arrive dans la région de Boves, la première Lorsqu'elle arrêtée; poussée ennemie semble momentanément pendant près de trois semaines, elle reste en réserve de comman- . dans un moment de crise. Cette dément, prête à intervenir crise se produit le 24 avril : ce jour-là, la droite britannique fléchit sous une attaque puissante, et, si dès le soir, les Australiens à reprendre Villers-Bretonneux, parviennent est loin d'être écarté. Les Anglais le danger néanmoins de forces, ils ne disposent sont à bout plus d'aucune et de refouler 11 est nécessahe de les relever réserve. l'ennemi Vigoureux, qui menace par un coup de boutoir Amiens. directement C'est à la Division Marocaine que le Général Debeney Armée fait appel pour commandant la première cette capitale mission. du 24, les quatre de. la Dans la journée régiments sur la rive droite de l'Avre et Division passent rapidement se forment à l'Ouest et au Sud du bois de Gentelles. encore engagée dans la région de L'artillerie divisionnaire, où elle travaille sans répit depuis le i 1 avril, Cottenchy, quitte ses positions de batteries en plein jour pour venir en, la"°division. toute diligence rejoindre Le 25, la situation de la droite anglaise est extrêmement tenues les premières confuse, par des troupes lignes, i épuisées, subissent de nombreuses fluctuations : le front est indécis. L'artillerie ennemie'fait ragé.


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dans la nuit du i5 au 26, les quatre régiCependant, au milieu de mille diffiments de la Division Marocaine, de départ. cultés, gagnent leurs emplacements Les guides que devaient fournir les Anglais, ne sont pas venus ou se sont perdus ; on marche à la boussole dans l'obscurité complète ; le front anglais même n'est plus consans avoir traversé tinu : le 4° Tirailleurs, de troupes se heurte à l'ennemi dès la sortie de Cachy et anglaises, est obligé de livrer de durs combats pour atteindre sa ligne de départ. sont en place à l'heure H; tout, les régiments Malgré la Légion à droite, le 4e Tiraillem-s et le 7e Tirailleurs au centre, le 8e Zouaves, à gauche. Les fatigues et les pertes de ces pénibles mouvements de nuit n'ont en rien diminué leur ardeur. A 5 heures i5, l'attaque se déclenche. La brume est s'ébranlent dans un ordre impresépaisse. Les bataillons sionnant. En un instant-^ les premiers éléments ennemis sont culbutés. Mais l'alerte est vite donnée, et, sur ce plateau sans une ride, un feu violent de mitrailleuses se déchaîne, feu et qui sème la mort. infernal qui rappelle Belloy, Les troupes anglaises à la droite de la division attaquent le bois de Hangard, elles échouent, arrêtées par une grêle de balles. La Légion prend leur place, et entraînée par le lieutenant-colonel dans le bois, dont elle Rollet, pénètre arrache morceau par morceau toute la partie ouest. Le commandant Colin de si sympathique les mémoire, succombent Tartrais, capitaines Sandre, Bouffé, Meyer, à la tâche. Le commandant de Sampigny est blessé. Les tanks anglais qui marchent avec la Légion ont fait merveille en nettoyant les lisières du bois de Hangard et facilité la mission de notre infanterie. largement Les compagnies de tête du 4-6 Tirailleurs (régiment sont fauchées dès les premiers' 5oo mètres ; à Aubertin), leur tête, le capitaine Faraud tombe glorieusement. Les deuxièmes La dépassent les premières. vagues cependant section de mitrailleuses du lieutenant Lebout constitue ,1e de liaison entre le 4e Tirailleurs détachement et la Légion. On lui a fixé son itinéraire et sa vitesse de marche ; elle la marche continue; le lieupart, des hommes tombent, tenant tombe à son tour, le mouvement se poursuit, pas un blessé n'est revenu, pas un tirailleur n'a reparu, pas un n'a regardé en arrière-. La section Lebout est couchée sur le plateau de Hangard.


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A gauche du 4e Tirailleurs, le régiment Schultz s'élance ; le bataillon de Saint Léger, d'un seul bond, atteint la route bois de Hangard Villers-Bretonneux, ; c'est son normal. Mais n'est-il pas coutume que le 7e Tirailobjectif son objectif leurs dépasse toujours normal? Le sous-lieutenant Montfollet dont la bravoure fait l'admiration de il tous', se lève pour enlever sa section ; à peine debout, Le capitaine. Britsch, tombe, frappé d'une balle au front. calme sous la mitraille, donne des ordres à ses agents de une balle le couche à terre. Non loin de lui, liaison; tombent le capitaine Faye et le lieutenant de Boisrenard, héros légendaire de tant d'exploits passés. A gauche de notre ligne, enfin, les zouaves du lieutenant-colonel se sont élancés, le bataillon Durand Lagarde en tête; en deuxième dont le chef, le ligne, lé 3e bataillon commandant Cadiot tombe blessé par balle. Ils bientôt, les pentes de crêtes du monument de Villersgravissent mais ne peuvent atteindre le but fixé à leur Bretonneux, vaillance. En vain, le lieutenant veut-il forcer le Jolivald sa mission. succès, il succombe de n'avoir pu accomplir Toute la ligne semble clouée au sol. Soudain un soubresaut Une petite troupe s'est l'agite. dressée dans la plaine : cette troupe elle passe s'élance, comme une trombe entre zouaves ettirailleurs et magnifique, la baïonnette les balles qui la déciment, haute, méprisant en tête, bondit sur l'ennemi officiers d'un tel élan qu'elle le la route du monument. refoule Quels sont donc jusqu'à ces hommes prodigieux, des paroles incomqui, hurlant sont parvenus chose à peine à préhensibles, croyable, franchir cette zone de mort et tirailleurs que zouaves n'avaient pu dépasser? Ce sont les Russes de la Division Marocaine. Gloire à eux! Gloire à ceux qui sont tombés, et gloire aussi à ceux qui ont survécu, et qui, n'ayant pu, trop peu se maintenir sur la position ont tenu nombreux, conquise, à honneur, d'aller la nuit tombée; arracher aux mains de de ceux de leurs frères l'ennemi les cadavres qu'ils y avaient laissés ! La nuit est venue : aller plus loin est folie; on s'organise sur le terrain conquis, tâche difficile sur ce glacis où n'existe aucun abri, que rase sans arrêt une nappe de balles et à intervalles les plus terribles bomqu'ébranlent irréguliers bardements que nous ayons jamais 'subis. A ces bombardements, notre artillerie riposte par


BLESSE

** Soutenant dans son mouchoir entre ses dents, ses deux bras fracassés par les balles, un tirailleur, de quitter le stoïque, obligé se rend seul au poste de secours. combat,



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avec son tirs de C. P. O., que combine d'énergiques le colonel commandant habituelle maîtrise, Maloigne, demande de la première l'A. D. M. A la moindre ligne, elle répond par de formidables et, sous sa vigibarrages, lante protection, l'infanterie peut mener à bien l'organisation du terrain le colonel Schuhler, conquis que dirigent et pour celui de la ire bripour le secteur delà 2e brigade, a remplacé gade, le colonel Bouchez qui, en pleine bataille, nommé au P. C. de Gentelles, le colonel Mittelhausser, au commandement et promu général. d!une division des Divisions Nous devons rendre hommage à l'héroïsme Australiennes à gauche notre attaque et qui appuyaient avaient brillammentrepris dès le 24 avril Villers-Bretonneux. s'était établie de Une touchante camaraderie de combat • suite entre Zouaves et Australiens. Dans un terrain labouré — à — où les trous de marmite par les obus aspect lunaire constituaient on seuls des abris de fortune individuels, et un voir dans chaque entonnoir un zouave pouvait Australien entre qui, tout en fusillant le Boche, échangeaient eux leur « Cornèd-beef « et leur « singe » qu'ils arrosaient d'une bouteille de « pinard » dont les caves de VillersBretonneux faisaient les frais. les caves deVilkrs-Bretonneux; Ellesétaientbiengarnies, avec nos ne fut plus cordiale grâce à elles, jamais l'entente braves alliés et la liaison.plus intime sur le front. dans ces conditions, Quant à lâcher un pouce de terrain il n'en fut bombardements continus, malgré les effroyables jamais question. Braves Australiens, qu'ils soient assurés que la Division Marocaine a conservé d'eux un souvenir inoubliable. Dès le 28 avril, un communiqué faisait connaître Nauen, au monde la vaillance de la Division. « La célèbre Division Marocaine, d'élite, troupe qui fut engagée au bois de Hangard, au lieu et place des fortement subit des sacrifices sanglants, ébranlés, Anglais notamment les régiments pour le 1er régiment étranger, de turcos et de zouaves de cette division. Les vagues d'assaut furent des mitraildispersées par lé feu violent leuses allemandes éléments des braves ; seuls quelques assaillants notre au sud de ennemis, atteignirent ligne » Villers-Bretonneux. Le communiqué dit vrai ; nos sacrifices avaient été sanglants, 74 officiers et 3.5oo hommes hors de combat étaient • la rançon du succès obtenu.


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dit mal c'est que ces « quelMais ce que le communiqué », avaient réalisé dans ques éléments de braves assaillants cette journée du 26, un gain de près de 2 kilomètres en profondeur. Ce qu'il ne pouvait pas dire c'est que la 19e D. 1. alleen ligne pour attaquer le 26 mande, qui venait de monter à la suite de pertes sanglantes au matin, devait, que nous lui fîmes subir, être relevée le 28 par la 109e D. 1. allealors que la Division Marocaine restait en ligne mande, jusqu'au 7 mai. Enfin ce que nous pouvons ajouter, et ajouter avec fierté parce que c'est le résultat de notre oeuvre et de: nos sacride ce jour-là, l'ennemi n'osa plus fices, c'est qu'à partir ses attaques. renouveler La route d'Amiens lui était à jamais fermée. notre valeur » disait le général « Le Boche apprécie « il nous retroula région, Daugan à ses troupes en quittant vera. »


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28-29-30-31

MAI

L devait nous retrouver effectivement moins de et cette nouvelle rentrois semaines plus tard, contre devait encore lui être fatale. — suivant son pieux usage, — avoir, Après honoré ses morts et fêté pour la troisième fois du 9 mai, la Division Marocaine achevait son anniversaire dans la zone de Nanteuil-le-Haudouin, de se reconstituer l'offensive allemande Dammartin-en-Goele, lorsqu'éclata du 27 mai. Cette fois, c'est sur les armées de la France que l'enhors de cause, nemi s'abat; ce sont elles qu'il veut mettre et plus redoutable adversaire. comme son principal il franchit le Chemin des Dames; D'un bond puissant, et la Vesle, à pas de, en une journée, l'Aisne .il traverse géant il marche sur Château-Thierry. la D. M. est alertée, le soir même Le 28 mai à midi, elle est embarquée en camion-auto, le 29, elle débarque dans la région Dommiers, Chaudun, Missy-aux-Bois. trouve La situation est loin d'être brillante ; qu'elle l'ennemi a pénétré dans Soissons et atteint les hauteurs de


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et de Buzancy. Les débris de quelques divisions tiennent à grand françaises épuisées, peine les lisières ouest de Soissons. et la rive droite de la Crise. Sans délai, au fur et à mesure de leur débarquement, les unités de la Division sont poussées vers Soissons, à cheval, sur la route de Paris. La Légion s'établit sur la montagne de Paris, le 8e Zouaves borde la Crise, le 7e Tirailleurs couvre le Chaudun, reste en réserve de division ; l'ai-tillerie 4e Tirailleurs qui a fait en moins de 24 heures, une étape de près de 70 kiloautour de Missy-au-Bois et de mètres, se met en batterie ' Cravançon. 11 était temps; cédant sous des forces supérieures, les est divisions de première le 7e Tirailleurs ligne refluent, en de porter ses trois successivement bataillons, obligé à droite avant pour boucher les trous qui se sont produits du 8e Zouaves, et le 3o mai au petit la Division jour, Marocaine est au contact de l'ennemi, sur un front s'étendant depuis Mercin et Vaux, à gauche, jusqu'à Léchelle, à droite, 10 kilomètres. Sur le même rideau dès le qui lui est opposé, l'ennemi matin, s'élance avec furie. Ah! certes, à qui n'eût pas connu les coeuvs des combatD'un côté, trois divisions tants, la lutte eût paru inégale! allemandes appuyées grisées de leurs succès de la veille, assurées de la supériorité formidable, par une artillerie sachant que derrière elles, viennent des unités numérique, fraîches une leurs victoires; de l'autre, qui exploiteront division, seule, ou à peu près, îlot intact au milieu du chaos, est disposée en réduite à ses seules forces, et cette division cordon sur une étendue de 10 kilomètres, et derrière rien elle, il n'y a rien, que le coeur du pays qu'elle doit protéger et qui bat précipitamment dans l'anxiété et l'angoisse. Mais la fortune'souriait à la France jusque dans ces jours de misère et de deuil : elle voulut que cette division fût la Division Marocaine.. A gauche, sur la montagne de Paris, la Légion sous les ordres du lieutenant-colonel comme un bloc comRollet, résiste victorieusement à pact, que rien ne peut ébranler, tous les assauts ennemis. En vain, les vagues succèdent aux vagues ; elles sont brisées avant d'atteindre nos lignes; ne furent à pareille fête; ils tirent, jamais les mitrailleurs tirent encore jusqu'à ce que l'ennemi enfin que comprenne Belleu


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et que son nombre ne prévaudra plus de sang sera inutile, la valeur de la Légion. Le commandant jamais contre est couché parmi les vainqueurs Germann qui ne virent*pas un ancien de la Légion; -un jour, bien la victoire ; c'était qu'il aimait tant, malgré lui, il avait quitté ses légionnaires mais il avait voulu revenir pour mourir au milieu d'eux. l'ennemi réussit sur la droite de la Légion, Cependant, ainsi dans le village de Vauxbuin; il déborde à s'installer du régiment attaqué Lagarde, déjà violemment la"gauche sur tout son front. A la menace de flanc, comme à la poussée Servais résiste avec une farouche de front, le bataillon énergie. Qui donc, de ceux qui furent les témoins de cette lutte en fut l'âme : le capitaine publiera jamais celui-qui insigne, Servais ?Onle voit, boitant très bas d'une blessure ancienne, appuyé sur sa canne, à travers (i ) mais courant cependant, tranchées et trous d'obus, aller de groupe en groupe, comà tous la flamme qui l'anime, et la haine farouche muniquer Et la fragile enveloppe de son âme héroïque. qui soutient sûr de chacun de ses a vu ses trois compagnies, lorsqu'il hommes comme de lui-même, il peut écrire à son colonel : au milieu de la tempête qui l'entoure en toute tranquillité, » « ne vous inquiétez pas, on tiendra. Et le 8e Zouaves, tient en effet magnifiquement. Dans le château de Chevreux, la section Serriès fait face à trois directions la cerne complètement ; différentes., puis l'ennemi elle résiste, elle lutte corps à corps jusqu'à ce que l'essaim la subfinalement, toujours plus nombreux qui l'entoure, merge. . A son tour, la i oe compagnie, Servais, est ex-compagnie mais elle veut, jusqu'en sa fin, être digne de encerclée; son ancien chef. De 10 heures 3o à 14heures, elle soutient à 14 heures, une lutte sans merci; elle n'a plus d'armes, alors les zouaves se battent à coup de plus de munitions, et leurs casques leur tiennent lieu de massue. A poing, et tous les officiers 14 heures 3o, le capitaine Treyssac sont tués ou blessés, il nereste qu'un sergent et 12 hommes ; encore une fois, ils chargent l'ennemi et 7 d'entre eux à rejoindre réussissent nos lignes. A la droite de la 10e, la compagnie Paris lutte avec la même énergie; le capitaine Paris est tué. (1.) blessure centimètres.

avait

qui ,

entraîné

un

raccourcissement

de

In

jambe

de. onze


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le lieutenant-colonel le flot menaçant, l'ordre à une compagnie de la Légion russe Lagarde sur le plateau. Elle s'élance, officiers de contre-attaquer entête. Les médecins eux-mêmes, entraînés par le souffle d'enthousiasme oublient qui anime cette phalange.glorieuse, leur mission de charité. 11 s'agit bien de ramasser des des blessés ! il s'agit du sort de la morts ou de soigner France. Et le docteur Silberstein-, hurlant, dépoitraillé, dans les rangs de l'ennemi ; haute, pénètre la baïonnette on ne l'a plus revu. Sur i5o hommes, 1 10 sont couchés sur Mais l'ennemi, au moins pour un le plateau de Vauxbuin. instant, recule jusqu'au bas des pentes. Pour

arrêter donna

Le flot remonte

encore.

à nouveau. Le bataillon Durand arrive qui l'endigue A droite du 8° Zouaves, le régiment Schultz ne déploie pas-moins de superbe énergie. dans Chazelles, une Allemands se sont infiltrés du bataillon de Pascal les en chasse. < contre-attaque à la charge et refoule les tirailleurs L'ennemi revient ; mais le bataillon Mennetrier une partie intervient, reprend du village et la conserve contre tous les assauts. Le sergent à faire le Maklouf blessé d'une balle, continue Mohamed, balle alors il se l'atteint; coup de feu. Une deuxième vers son adjudant « ils ne m'auront tourne pas vivant » dans un sourire, et il meurt heureux. dit-il, Les

le bataillon de Saint-Léger se porte en ligne Cependant bataillons du je ; une bande pour étayer les deux premiers d'avions crachant la mitraille, tente en vain ennemis, de Saint-Léger est d'arrêter sa marche. Le commandant face blessé; on le couche au pied d'un arbre, tel Bayard, lui à l'ennemi. Il appelle auprès de lui son officier adjoint, le charge d'un compte rendu pour le remet ses papiers, colonel ; puis tournant la tête vers les agents de liaison, mes enfants, «Laissez-moi, qui n'ont pas voulu le quitter revenez auprès de vos camarades, dites-leur qu'il faut tenir coûte que coûte le terrain leur confie. Vous les qu'on du 26 avril, vous les arrêterez souvenez-vous arrêterez, encore. Bon courage. devait Je vous dis, adieu. » L'adieu être éternel. Le 3i mai au matin, l'assaut reprend appuyé par de violents bombardements et par les attaques incessantes des en grand nombre, avions de combat qui survolent le. champ de bataille.


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ne réussit ses pertes; nulle L'ennemi qu'à augmenter part, la ligne n'a fléchi. s'amincit d'heure en heure; les deux sections Mais,elle du 5e chasseurs d'Afrique dont lé chef, le de mitrailleuses vient d'être constituent la commandant Martin, blessé, le général dont commandant la seule réserve dispose Marocaine à leur tour. Division ; elles sont engagées ces mitrailleuses elles-mêmes sont détruites Bientôt par le alors nos cavaliers leur carafeu de l'artillerie; prennent à celle des fantassins « rivaleur vaillance bine, et joignant avec des régiments de héros » contribuent lisant d'héroïsme à l'arrêt de l'attaque. complet par leur stoïque résistance les renforts français ; les têtes approchent Cependant, et dès midi de colonne des 35e et 5 ie divisions apparaissent de refouler l'ennemi au-delà de la Crise. vont tenter les fatigues les pertes sanglantes, inouïes des Malgré le colonel heures, 48 dernières malgré que son chef, blessé par balle, ait été obligé de Schultz, grièvement le 7e Tirailleurs, le champ de bataille, avec l'appui quitter veut encore participer de chars d'assaut, à la lutte et telle de son attaqué est d'abord est la vigueur que l'ennemi Les avions de l'escadrille bousculé. 104 qui, pourchassés ont dû déménager de leur nid, trois fois en 48 heures, et qui, incertains du gîte du soir, sous le canon allemand, sur leurs ailes, emportant prennent part à la bataille, dans l'alléobservateui-s, mécaniciens, pilotes, signalent est à nouveau réoccupé gresse, que le mont de Courmelles atteint. et le ravin de Chazelles cette avarice isolée ne peut être maintenue et Mais les tirailleurs excédés de fatigue, bientôt leurs reprennent du matin. positions Au cours de la nuit du 3 1 mai au 1er juin, est relevée par les 35° et 5ie divisions.

la Marocaine

est meurtrie, épuisée, mais fiè*-e de l'oeuvre accomN'a-t-elle fois, en plie. pas, en effet, pour la deuxième et fidèle à la noble moins de deux mois, mission qu'au elle s'était donnée, protégé le sol dé Vaucouleurs départ de France du barbare? de l'invasion de ses régiments Le 29 mai, elle a formé une barrière et voilà cette barrière, tous les invincibles, que, contre assauts ennemis se sont brisés. Voilà trois jours qu'après de combats acharnés, après avoir usé contre nous, près de l'adversaire insolent sur Paris, . trois divisions, qui marchait Elle


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d'autre à grand'pu obtenir avantage que de gravir peine les pentes de la Crise. Voilà que l'offensive allemande à pas de qui progressait géant s'est trouvée devant nous et par nous désunie, rompue, à jamais. arrêtée n'a

Cette Division

oeuvre sera l'éternel Marocaine.

honneur

des régiments

de la


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- 12 JUIN

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ES trois jours de combats épiques sur la Crise les effectifs de la Division avaient pu affaiblir les quatre jours de marches incesMarocaine; sans nombre __«.-r-~" santés et d'évolutions qui lui furent imposées du 1e1'au 4 juin pour la la mettre en mesure tantôt d'interdire tantôt de barrer le ravin de forêt de Villers-Cotterets, la ligne TaillefonCoeuvres et tantôt encore d'organiser avaient pu causer aux troupes taine-Berneuil-sur-Aisne, mais l'ardeur de tous restait la même une fatigue extrême, etau soir du 4juin, lorsque pourarrêter l'ennemi redevenu 1 il fut fait de nouveau appel à la Division, sa menaçant, valeur combative se retrouva intacte. étant parvenus Dans la nuit du 3 au 4 juin, les Allemands à rejeter dans le ravin d'Ambleny les troupes qui-tenaient la ie Brigade le plateau de Pernant, d'urgence, (colonel est poussée vers le ravin de la Bargaine, puis Bouchez) et Courtanson. Mais comme engagée entre la Maladrerie si la seule présence de la Division Marocaine eut suffi 1 à l'intimider, immédiatement l'ennemi,s'arrête. le rejeter de la rive Le chasser du village d'Ambleny, gauche du ruisseau de Betz où il avait pris pied, c'est pour le 4e Tirailleurs et la Légion affairé dé deux nuits.


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on organise la position. Des tranchées sont faitj des fils de fer posés, des dépôts constitués, des creusées, et des liaisons établies. En cinq jours d'un communications est plus qu'à moitié travail opiniâtre l'organisation projetée réalisée. L'ennemi peut se présenter. C'est le 12 Juin. 3o se déclenche A 2 heures sur nos lignes un tir en arrière du qui s'étend jusqu'à i 2 kilomètres effroyable front presque jusqu'à Pierrefonds, jusqu'au bois de Saintdu Parc du Génie, le lieutenant Etienne où le commandant est complètement Guillot est tué- Ambleny écrasé par .des nos batteries sont prises à partie. 210 et du i5o. Toutes A 4 heures l'intensité du-bombardement Les augmente. alternent avec les obus toxiques. Le ravin obus explosifs de Saint-Brandry, les routes, les carrefours, le plateau, les premières lignes, les P. C, celui de la Ferme de Ressons et le P. C. Méssimy et le P.C. des Croûtes sont couverts les communications sont coupées, les lignes de, mitraille, les antennes de T. S. F. brisées. téléphoniques rompues, A 4 heures 40, les mitrailleuses ennemies barrent par des tirs indirects tous les plateaux en arrière de nos Cela

premières lignes. Oh! la grandeur tragique de ces heures de bombardement Et comment exalter' jamais assez l'attaque! qui précèdent haut l'héroïsme de ces agents de liaison, coureurs, estafettes, de moi-t — seuls cyclistes, téléphonistes qui dans la'zone sans autre témoin presque toujours, que leur conscience, sans autre soutien sans autre que leur esprit du devoir, le modeste espérance que celle de la Gloire que procure sacrifice anonyme — s'en vont réparant les lignes téléphode trous d'obus en trous d'obus le chiffon niques, portant de papier où s'est exprimé la pensée des chefs, dépensant toutes leurs forces physiques et morales afin que du haut en bas de l'échelle de du soldat au général hiérarchique, une liaison intime subsiste, et que bientôt à l'heure division, de son attaque l'ennemi trouve la Division unie comme un " bloc — , pour le recevoir. se déclenche. Tandis heures, Cinq l'attaque que les se précipitent sur nos lignés premières vagues de l'ennemi on peut voir ses colonnes en rangs serrés descendre du cimetière dévaler les pentes rapides de Mond'Ambleny, de la Plaine. taigu;, déboucher Alors simultanément, toutes nos mitrailleuses se mettent à tirer; .les V. B., les fusils, les fusils-mitrailleurs, ensemble


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dans un bruit infernal crachent leur mitraille avec la mort. et légionnaires Et lorsque la fumée se dissipe, tirailleurs avec satisfaction l'oeuvre : contempler accomplie peuvent sont terrés, les Allemands fauchés par arrêtés, partout nos tirs ; pas un n'a franchi le ruisseau de Retz. Mais bientôt l'ennemi se ressaisit et après un violent feu de mitrailleuses, de nouveau, s'élance à l'assaut. Devant Ambleny le bataillon Patriarche du que défend les vagues succèdent aux Aubertin, régiment longtemps de gauche du vagues, mais voilà que soudain la compagnie bataillon est cruellement son chef, le capitaine éprouvée, Granier est tué, tous les officiers sont blessés; les tirailleurs dans Ambleny et à leur suite privés de leur chef refluent dans le village et à l'abri des maisons les Allemands pénètrent s'infiltrent jusqu'à l'église. La 22e compagnie, Alors va se passer une chose admirable. à l'Est, . compagnie du Centre, déjà vivement pressée soudain voit l'ennemi installé dans son dos; elle est envide tous côtés. Mais son chef le capitaine ronnée d'Allemands a su lui insuffler son Favier, jeune héros, au profil d'aigle — Pas une et son ardeur indomptable énergie guerrière minute l'idée ne vient aux tirailleurs de céder le terrain qui leur avait été confié. L'ennemi ils font face à l'Est, l'ennemi attaque à l'Est, ils font face à l'Ouest et ainsi les sections attaque à l'Ouest, se dédoublent et le danger décuple leur valeur. Le sergent Ahmed, 14440, au nom d'Allah harangue les Arabes et l'on au milieu des imprécations cette peut l'entendre prononcer allemand "barka! » — « Ce phrase épique « Kif Chei Ouldi, n'est rien les enfants, ce ne sont que des Allemands ». Le tirailleur sans se troubler, tourne français Prevalet, vers l'Ouest le canon de son fusil mitrailleur, face à la tranchée de soutien, tandis que le capitaine dont le Favier, calme ne se dément et dont le danger pas un instant le courage, avec lui une section de augmente prend la dernière réserve du bataillon, contre-, mitrailleuses, les attaque avec furie et est assez heureux pour rejeter du village Allemands d'Ambleny. A 6 heures 3o un message de T. P. S. répété par T. S. F. signale que la première ligne est intacte. A droite du 4e Tirailleurs, le front du régiment Rollet — est soumis à des attaques non moins violentes chaque homme se bat, avec cette haine ardente du Boche qui


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caractérise les légionnaires. De la Fosse-en-Haut, Coat voit descendre un groupe de 22 Allemands avec deux mitrailleuses lourdes et deux mitrailleuses légères. 11 n'hésite pas ; escorté d'un sergent il fonce à la baïonnette, rue4 Allemands, — Un ramène 18 prisonniers et quatre mitrailleuses peu plus a les deux jambes bas un autre légionnaire un broyées, bras fracassé; il tombe et se tournant vers son officier demande en souriant « d'être un jour exempté pour d'exercice » Comment le Boche passerait-il en vérité ? — Et d'ailleurs nos artilleui's qu'un avion signale environnés d'obus, mais qui ont mis bas leurs vestes pour mieux donnent aux fantassins l'appui d'un barrage merveiltirer, leusement ajusté et-à peu près ininterrompu. artilleurs lourds comme artilleurs Jamais nos artilleurs, de campagne, ne furent plus grands qu'en ce jour du 12 aux fantassins leur juin; jamais mieux ils ne manifestèrent et leur valeur. camaraderie Us sont soumis à des tirs de destructions les effrayants; les boyaux sont comblés, les abris s'effondépôts sautent, des canons sont écrasés. Mais pas une demande de drent, Oh! l'A. D. M. ne ménage barrage ne reste sans réponse. A la 6e batterie il ne reste pour ainsi dire pas sa peine! aux pièces; 22 servants sont tués ou blessés. plus personne Mais qu'importe les pertes! Les fantassins ne souffrent-ils Le pas plus encore et ne convient-il pas de les soulager? lieutenant s'est mis aux pièces blessé lui-même, Tourre, et tantôt pointeur, tantôt tireur, alternant avec son ordonet d'héroïsme, nance, fou d'enthousiasme tire, tire encore, sans arrêt, tire arrachant des larmes d'admiration aux survivants de sa batterie. quelques 3o. — Le bombardement mais la continue,, 7 heures situation est changée. A la droite de la Division la ligne a cédé, l'ennemi a franchi le ruisseau de Retz. Une section de Légion cernée de ce fait dans la Fosse-en-Haut est dégagée par une 2e d'autres fractions viennent sur la section; prendre-position afin de parer à l'encerclement croupe Sud de Saint-Bandry du régiment. Pour tenir les organisations de la ligne de soutien le colonel commandant fait appel à la iru brigade la compagnie du 32e 26/2 du Génie et à une compagnie R. 1. T. Braves ter-ritqriaux ! Us ont fait jusqu'alors tous les métiers; terrassiers et porteurs, ils ont passé au travail des journées et des nuits, ils ont sous le soleil d'été et dans la boue d'hiver, sous les obus, peiné, sué, souffert, toujours


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SOMME

Sur le champ de bataille de la veille, dans le brouillard du matin, le général vient féliciter héros quelques braves d'hier, de demain, et c'est un même sentiment de et solidaire affection profonde qui rapet fait vibrer tous ces coeurs dont proche la tâche formidable est commune.



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et voici

ils sont en première qu'aujourd'hui ligne, mêlés aux mêlés aux légionnaires, au milieu de la plus tirailleurs, — et formidable bagarre qui se puisse imaginer eux, sans considérer ni leur âge, ni leur situation, sachant seulement calmement mais résolument, que la patrie est en danger, font à la, France l'offrande sublime de leur vie. — La situation — Les éléments Midi. empire qui à notre droite tenaient Courtanson se retirent vers le Chat Embarrassé. Pour boucher le trou qui se produit le colonel Roi 1er. engage tout ce qu'il peut trouver des disponibles, éléments mélangés de ses trois bataillons, deux sections du Génie,.jusqu'aux pionniers durégiment qui, sous les ordres du sous-lieutenant à la légendaire Mader, bravoure, arrêtent dans le ravin Ouest de Courtanson l'infiltration de l'ennemi. en vain l'artillerie Mais écrase de ses feux les rangs en vain notre escadrille de allemands, jalouse de la gloire se jette éperdument l'infanterie dans la bataille et arrose de mitraille et de bombes les réserves de. qui descendent , Montaigu. L'ennemi attaque avec des forces nouvelles. Que va-t-il advenir de la ire Brigade, menacée d'un débordement complet? Heureusement

la 2e brigade s'est mise en route dès. les premiers coups de canon, et la voici qui arrive, le bataillon Mennetrier en tête, et comme le colonel sait Schuhler bien que le danger n'est pas sur le front des Tirailleurs et des Légionnaires tenu et qui tiendront qui ont toujours il oriente directement vers le Sud ses deux toujours, régiments. A 18 heures, le bataillon Mennetrier est. tout entier à hauteur de la Chapelle-Saint-Laurent déployé ; un peu le bataillon de Pascal borde le ravin plus tard, à sa droite, de Laversine. Plus au Sud encore — à 20 heures 45, le bataillon en avant de la ferme du Servais du 8e Zouaves interdit à l'ennemi le débouché de Coeuvres. Murger La nuit est complètement tombée. La canonnade décroit — le combat cesse — La Division Marocaine qui au début de la bataille tenait un front de quatre ou cinq bataillons — et ce mince rideau s'étend maintenant sur 10 kilomètres l'ennemi n'osera plus l'attaquer. Nos pertes devant Soissons dans la période du 28 mai au 18 juin atteignaient les chiffres de 94 Officiers et 4.139 hommes.


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Le i 2 juin-— comme le 26 avril — comme au 3o Mai le secteur confié à la garde de la Division Marocaine resté inviolé.

— est

cette attaque Et pourtant les Allemands avaient préparé avec un soin minutieux et des forces imposantes : trois régimentsde la 34eD.l. avec trois bataillons d'une autre Division ont attaqué Ambleny en font foi. Comment ; des documents donc expliquer sa défaite ? Le rapport de la Division Marocaine donne d'opérations : « Que si l'on cherche les causes du succès de l'explication la défense, on pourra des dispositions des parler prises, du tir de C. P. O. réalisées, organisations préalables des bénéfices réels tirés par les défenseurs de la exécutés, connaissance qu'i 1savai ent d'un secteur tenu depuis huit jours, on pourra de l'énorme ravitaillement en munitions parler — Mais enfin de qui fut exécuté en pleine bataille. compte, il en faudra venir à ceci : la ligne a tenu à cause de l'héroïsme des défenseurs; a échoué parce qu'il a trouvé l'ennemi devant lui des soldats qui voulaient tenir. » ....

« FRANCE

»

« Terre de dévouement, de l'honneur, de la foi, Il ne faut donc jamais désespérer de toi, tes jours de deuil et de misère, Puisque malgré Tu trouves « des héros » dès qu'il t'est nécessaire.

»


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MAROCAINE

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JUILLET

'EST dans la nv.;t du 19 au 20 juin, la Division Marocaine est relevée et envoyée au demi-repos, (Rethondes-Attipartie sur les bords de l'Aisne (Sâint-Jean-auxpartie dans la foret de Compiegne chy), La Brévière, Bois, Camp de Champlieu). se refait de ses fatigues et -répare ses pertes. L'infanterie — dont trois mois de combat ont L'artillerie, pu briser le — la vaillance après quelques heures corps sans amoindrir est à nouveau sur la brèche. à peine de tranquillité, de la i53e D. I. sur Le 28 juin, elle appuie l'attaque Coeuvres et Saint-Pierre-Aiglé. elle participe à une opération du 3oe corps, Le 3 juillet, dans la région d'Autreche. Le 5 juillet, elle est mise à la disposition du 11e C. A., elle fait admirer sa science impeccable à Ivors, et partout et son admirable mépris, du danger. < LE

DÉPART

DU

4» TIRAILLEURS.

comme si ce n'était point assez des pertes Cependant— alleet des deuils causés par le canon et les mitrailleuses mandes — un cruel douloureucoup du sort amputait sement la Division. Par décision le 4e Tirailleurs duhaut commandement, est affecté à une autre grande unité. Le 3° juin, dans le calme recueilli de la forêt de Comsous le dôme ombreux de ses grands ar-bres, le piegne, et la Légion, de la prefrères 4e Tirailleurs régiments sont réunis pour un mière brigade, liés par cent combats, dernier-adieu. au Et après la suprême revue, après un salut solennel le général drapeau tant aimé, devant les officiers.assemblés, ancien chef du 4e Tirailleurs, la voix brisée par Daugan, son affliction à. ceux qui partent l'émotion, exprime profonde et les regrets de tous. du 4e Tirailleurs, Notre était faite de la gloire gloire nos succès avaient été payés de son sang. "11 semblait que et d'angoisses, tant de souvenirs tant d'espoirs communs, de périls et de succès que nous avions partagés, eussent dû rendre indissolubles les liens qui nous unissaient.

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Nos chefs en ont décidé autrement. Confiants en eux, nous nous inclinons. Mais très amèrement, nous pleurons. de Bethisy-Verberie, Et le 4 juillet; dans cette région encore l'écho joyeux de où, après deux ans passés, retentit ses noubas et de ses fêtes — le 4e Tirailleurs s'embarque vers d'autres destinées. et tirailleur-s du 4e, les officiers Que le colonel Aubertin, aient l'assurance qu'ils ne seront jamais oubliés.

ARRIVÉE ET

DES

BATAILLONS

SÉNÉGALAIS

MALGACHES

arrivait au jour même du départ du 4e Tirailleurs, le 43e bataillon camp de Champlieu Sénégalais (Commandans la région, le dant Paulet) ; le 7 juillet, débarquait et le 8 12e bataillon Malgache (Commandant Hippeau) le 27e bataillon juillet, Coronnàt). Sénégalais (Commandant Avec ces trois bataillons, beaux, également également dans la Division Maroardents, également dignes d'entrer •— à la première caine, est reconstituée laquelle brigade est en outre rattaché le reste du bataillon Russe, aux ordres du capitaine Loupanoff. En même temps que de couleur, la Division Marocaine de titre. Elle devient « la première Division change Marocaine. » A la vérité, elle ne tenait pas essentiellement à recevoir un numéro d'ordre ; mais puisqu'aussi bien, il doit exister désormais divisions il ne marocaines, plusieurs lui déplaît pas que tout le monde sache que — n'étant plus la seule —: elle est toujours la première. Le

SECTEUR

DE

HAUTEFONTA1NE.

Ainsi reconstituée et après i5 jours à peine de repos, la de Marocaine le 8 juillet, au Nord ir 0 Division prend le secteur compris entre Cutry et le carVillers-Cotterets, du Conservateur de la forêt de Retz. refour Le 8e Zouaves tient Cutry, le 7e Tirailleurs les ruines • de Coeuvres. A part des bombardements par obus toxiques, et meurtriers, violents et fréquents, aucun incident certes, ne marque le séjour de la 2e brinotable, particulièrement gade en ce secteur.


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A sa droite, la ire brigade est collée à la lisière des bois, Avant toutes choses, il faut exposée à toutes les surprises. à cette situation remédier fâcheuse et sans délai, Légionà la tâche. naires et Tirailleurs se mettent Sénégalais à la fois, audacieuse et méthodique Par une infiltration le 43e bataillon Sénégalais s'enfonce dans la forêt ; il chasse devant lui les avant-postes le i5 juillet, en plein ennemis; il saute sur les hameaux de Chafosse et de Petit jour, tandis qu'à sa gauche la Légion de Chafosse, s'empare et du Jardin. Lorient En quatre jours, les unités de la irc brigade ont réussi à progresser de deux kilomètres, et'se sont installées solidement à la lisière des bois, s'assurànt ainsi une base de en vue d'opérations ultérieures. départ meilleure


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ATTAQUE

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l'ennemi de R, le matin du i5 juillet déclenche, part et d'autre de Reims, une offensive monstre, celle qui devait être la dernière la « Friedensturm » que du haut de sa tour, commande le Kaiser en personne. Et le soir même, se répand la nouvelle la ruée de que, à peu près sur tout le front de bataille, l'ennemi a été arrêtée. Serait-ce pour lui après tant d'heures le jour tant souhaité, trop heureuses, le signal du déclinîEt où la Division allait-il luire bientôt, lasse de Marocaine, combattre allait pouvoir enfin renouer la défensivement, chaîne rompue de ses traditions le anciennes, reprendre où jadis el^e avait excellé et foncer à son rôle offensif, tour sur les lignes adverses, avec la rage accumulée dans son coeur par quatre mois de batailles avait dû qu'elle subir ? faire prévoir que ce jour bienCertains indices pouvaient heureux n'était plus fort lointain. Voici se produiinsolites qu'en effet des mouvements sent. A vrai dire, ils ne sont pas visibles de tout le monde ;• ils ne se font que nuitamment, et l'ennemi n'en peut rien soupçonner. Voici et des que des canons montent vers les tranchées, canons encore — de tous calibres et de tous modèles — se figent dans le silence. qui, après avoir pris position, Et voici que des files interminables de camions remplissent les nuits du bruit de leur roulement ininterrompu. Et voici que, derrière canons et camions, des fantassins se pressent, et ces fantassins portent tous l'uniforme kaki des combattants 1 d'Afrique Et après les fantassins, des cavaliers! Et voici enfin que des chars d'assaut innombrables des grands et des moyens, des petits Renault apparaissent, et des Schneider gigantesques. Et tout cela, camions, fantassins, cavaliers, chars d'assaut, — Et de et disparaît dans la forêt immense. s'engouffre et survoler jour, les avions boches pourront profondément nos positions, ils ne constateront longuement que le désert des routes et le calme des lignes.


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Qui dira le rôle immense joué en cette affaire par la forêt de Villers-Cotterets? Elle semblait n'avoir été créée elle semblait n'avoir que pour des chasses et des fêtes, que pour parer poussé vers le ciel ses arbres magnifiques d'une grâce de plus; mais elle n'a pu rester la France au drame sanglant qui se jouait près d'elle, et, étrangère non contente de former de sa masse sombre une barrière aux assauts ennemis, elle a voulu mettre au infranchissable de ses hautes futaies et les service du pays l'ombre propice secrets de ses retraites profondes. Et dans la nuit du 17 au 18 juillet, la forêt déverse le flot, un moment contenu. L'infanterie en sort pour prendre ses positions de départ. de combat. Les chars d'assaut gagnent leurs emplacements Des batteries à 600 mètres des lignes, d'aus'installent tres, toutes attelées, restent sur route afin de suivre au plus près l'infanterie. Des équipes de travailleurs sont prêtes pour réparer routes et pistes. et leurs longues Les cavaliers leurs chevaux, apprêtent colonnes envahissent les routes. dont le bruit s'achèvent, que des préparatifs Cependant trouble seul le calme de la nuit, l'ennemi repose, confiant; pas un obus n'est tiré. — Alors un 4 heures 35. Le jour va poindre. déluge de sur les positions allemandes ; l'armée feu s'abat soudain delà de la forêt et de l'Aisne s'ébranle, Mangin jusqu'au kaki — de Villers-Cotterets, la longue file des divisions fine- fleur des armées de France — se jette éperdûment ' sur le flanc de l'ennemi. à jamais mémorable, Minute qui et qui ouvre l'ère tant la fin de nos épreuves, marque attendue des victoires enfin décisives! des chars Derrière le barrage roulant, accompagnée d'assaut dugroupement encadrée par des divisions Chanoine, Marocaine la ire Brigade américaines entraîne, qu'elle débouche. la Légion Au Nord du Ru de Saint-Pierre-Aigle, pro- . fitant à une marche du terrain uni, découvert, propice enlève la facile, lignes, dépasse d'un bond les premières ferme de la Glaux, vers l'Est, suivie et pousse hardiment de la 2e brigade tandis qu'à sa droite et pour couentière, vrir son flanc, le Bataillon sei-abat sur Dommiers Malgache et Chauffour, faidans un élan superbe, dont il s'empare sant plusieurs canons et centaines de prisonniers, capturant mitrailleuses.


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entière, cependant, que la Division par une marche défile dans l'étroit couloir de terrain libre audacieuse, dont elle dispose, les 43B et 27e bataillons Sénégalais, sous le commandement du lieutenant-colonel groupés à la conquête du terrain Cadiot, boisé, raviné, s'emploient au Sud de la ligne Dommiers-Saintdifficile, qui s'étend Les bois pullulent de mitrailleuses Pierre-Aigle. qui créde batteries leurs derniers obus, mais les pitent, qui tirent escortant les tanks, leur couteau à la main, Sénégalais fouillent un à un chaque taillis, et après chaque buisson, — des corps à corps sanglants après avoir tué ou écrasé tous les défenseurs dans le dernier qui se cramponnent lambeau forêt, débouchent, qui leur reste de l'immense enfin vainqueurs, à l'air libre, à la lisière du bois du Quesnoy. A 7 heures, la ire brigade a atteint son objectif. Sans marquer de temps d'arrêt, la 2e brigade, aux ordres du lieutenant-colonel et s'épaLagarde, dépasse la Légion, nouit en éventail. La marche est d'abord facile,, mais à Crade nombreuses mitrailleuses tentent d'arrêter le vançon 8e Zouaves. On fait alors appel aux chars d'assaut et bientôt la ferme est débordée, ses défenseurs sont écrasés ou prisonniers et la progression continue. A Chaudun, résistance et acharnée. les chars d'assaut veillent, et nouvelle Mais Chaudun comme Cravançon est débordé, cerné, dépassé. Sur la cote 137, une batterie est encore en action, les zouaves s'en emparent. Puis ils abordent le plateau à l'Ouest de Léchelle Ici des feux de mitrailleuses nourris etdeVierzy. les accueillent. 11 est nécessaire de faire de nouveau appel aux chars, malheureusement des batteries situées à la tête du ravin de Léchelle tirent de plein fouet, à vue directe sur les chars, et ceux-ci flambent et meurent héroïquement. Leur sacrifice ne sera pas inutile; à 9 heures 3o, zouaves et tirailleurs, d'un même élan, sautent dans la tranchée du G. M. P. qui jalonne normal l'objectif assigné, et leurs reconnaissances poussent hardiment jusqu'à la tête du ravin de Chazelle et de Léchelle. La progression réalisée dépasse déjà six kilomètres. Derrière les lignes l'artillerie s'avance par d'infanterie, aussi vite que le lui permettent du sol l'état échelons, et l'encombrement bouleversé des routes, sur lesquelles camions de ravitaillement et colonnes de cavaliers se pres— sent et se bousculent. A midi, cinq groupes parmi — les groupes de Y A. C. D. M. ont lesquels évidemment réalisé ce tour de force, de dépasser les ruines amoncelées


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de Dommiers et les réseaux épais des défenses allemandes, et à midi ils sont en batterie en arrière et près de Cravande marche. çon, tout prêts à appuyer de nouveau la reprise L'escadrille l'enthousiasme se 104, partageant général, avec une folle bravoure. A 100 mètres au-dessus prodigue et signalent du sol, ses avions accompagnent sa l'infanterie rapide. progression à qui sa qualité de chef confère le Le capitaine Aron, le plus brave de cette phalange de braves —. devoir d'être la témérité et meurt bientôt, pousse la vaillance jusqu'à en annonçant la victoire. frappé en plein ciel de gloire, est refoulé, il faut profiter de sa L'ennemi bousculé, surprise et foncer tant qu'il ne s'est pas r-essaisi. si la 2e D. 1. U. S. à droite, a pu Malheureusement, à gauche, la irc D. 1. U. S. a jusqu'à Vierzy, progresser trouvé une vive résistance dans le ravin de Missy-aux-Bois, des prodiges à peine la de vaillance, atteint et malgré de Paris. grande route i5 heures 3o, appuyée Aussi lorsqu'à par des chars la 2e brigade veut continuer elle est Renault, l'attaque, installées au Sud de prise de flanc par les mitrailleuses et ne peut atteindre le ravin de Ploisy et de Berzy-le-Sec, Chazelle. avions allemands qui survolent et mitrailDe nombreux à très faible ont signalé notre lent nos lignes, hauteur, et un violent tir de barrage se déclenche. Les mouvement flambent tour à tour. 11 faut momentanément chars Renault se terrer. Mais le soleil est encore haut, on peut gagner une nouvelle bataille. et liant A 20 heures, le 8e Zouaves attaque à nouveau, à celui des Américains à droite, réussit à son mouvement une nouvelle progresréaliser au Sud dû ravin de Léchelle sion de près de deux kilomètres. de fatigue. Mais La nuit est venue : les troupes tombent la fatigue, après le succès obtenu! qu'importe demain. On attaquera le 19 à 4 heures 3b, la marche est reprise Effectivement, Le 7e Tirailleurs de sur tout le front. attaque en direction tandis que le 8e Zouaves contourne Chazelle, par le Sud le ravin de Léchelle. Les chars Renault participent encore à l'opération. devant lui rencontre tandis que le 70 Tirailleurs Mais, une résistance opiniâtre qui brise ses efforts,, en lui occa-


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des pertes sévères (le commandant de Pascal est au contraire le 8e Zouaves progresse de blessé), à droite, façon lente, mais continue. Les bataillons Servais et Jozereau s'infiltrent dans les blés et à i i heures, le commandant Callais qui, quoique de son régiment, rend blessé conserve le commandement sont compte que les croupes Ouest et Sud de Charantigny atteintes. est occupé, dépassé, et le A i3 heures 3o, Charantigny 8e Zouaves se replie au Sud vers la Raperie de Villemonavec la 2e D. I. U. S. toire, Mais ce n'est point assez encore, oh ne laissera nul répit à l'ennemi. relevant un . Tandis que le 43e bataillon Sénégalais, de Zouaves du Sud au Nord, bataillon attaquera, parallèlement à la route de Château-Thierry, pendant que le le 'front la Chazelle-Léchelle, masquera 7e Tirailleurs de pei-dre le commandant Marseille, Légion, qui vient — afin de le long des pentes Nord blessé, progressera réaliser l'encerclement du ravin dont les défenseurs résistent opiniâtrement. A 20 heures, le mouvement s'amorce. Zouaves et Sénégalais coiffent d'un bond la cote 146. Au Nord, le bataillon à de Légion Jacquesson, malgré les tirs de mitrailleuses, et avant le lever du jour, atteint enlève Vésigneux minuit, Plus de 200 prisonniers la voie ferrée à l'Ouest d'Aconin. encerclés dans la poche tombent entre nos mains, les autres défenseurs sont tués. succès. La Le lendemain, nouvelle nouveau attaque, et obtient enfin la grande route de Légion occupe Aconin sionnant

Château-Thierry. Mais l'ennemi commence à se ressaisir et réagit violemment. Le commandant de Sampigny qui, blessé le 26 avril, est du bataillon rentré de la veille, et a pris le commandement est écrasé par un obus. Marseille, sont soumis à un La croupe 146 et le ravin à l'Ouest, à bombardement le 43e Sénégalais intense, qui oblige le sommet de la crête. En vain, un brillant abandonner assaut du bataillon Mennetrier du 7e Tirailleurs, nous en une contre-attaque nous rend maître à nouveau : bientôt, à à quelques centaines de mètres oblige à nous retirer l'Ouest d'Aconin et de la route de Château-Thierry. Et dans la nuit du 20 au 21, la Division qui a perdu au


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cours de cette contre-offensive 60 officiers et 2.5oo hommes à d'autres le soin sa est retirée, laissant d'exploiter victoire. Le Général commandant la Division Marocaine résumait dans l'Ordre les succès de ces glorieuses général suivant, journées. ' ORDRE

GÉNÉRAL

N» 14

à une des plus bril« La Division Marocaine vient de participer déclenchées contre l'ennemi de nouveaux lantes offensives et d'ajouter à ceux déjà si nombreux, recueillis lauriers, depuis quatre années sur le front de France. Partant d'un terrain difficile, boisé, fortement raviné, énergiquement couvert de mitrailleuses. ..défendu, à parcourir dans la forêt de Villersprès de deux kilomètres Ayant avant de déboucher sur le plateau libre. Cotterets, et MalgaTirailleurs Zouaves, Légionnaires, Algériens. Sénégalais active et de ches, dans un élan formidable, appuyés par une artillerie nombreux chars d'assaut, ont bousculé l'ennemi, gagné près de i i kilomètres en profondeur, coupé la route de Soissons à Château-Thierry, et fait plus de 1,5oo prisonniers, pris 5o canons avec leurs munitions couvert de des mitrailleuses en nombre laissant le terrain considérable, eadavres allemands. a marché, encadrée de-. Pour la première Marocaine fois, la Division deux divisions de nos amis américains qui se sont battus héroïquement, cueillant comme nous, prisonniers et canons. Notre grand succès d'hier est un sûr présage de la victoire de demain au drapeau le drapeau tricolore d'une indissoluble façon qui unira étoile. »

L'ennemi a été pris par notre attaque du 18 juillet,'en flagrant délit de manoeuvres ; tandis qu'il passait la Marne, nous avons enfoncé et voici que sous le son flanc droit, choc sa masse entière chancelle; demain, il sera contraint d'évacuer la poche de Château-Thierry. La victoire a définitivement changé de camp; elle nous restera fidèle. Allons vite refaire nos forces, pour donner le dernier assaut, avant l'hallali.



LES

QUATRE

DRAPEAUX

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SEPTEMBRE

A ALLEMANT

NE fois de plus, la Division traversé ayant à pied les régions familières à tous de Mortefontaine Vaubéron, , Taillefontaine , est ensuite enlevée en camion-auto. Vivières, Elle laisse à la Xe Armée les 27e et 43e '""'c étaient bataillons des compagnons Sénégalais; d'armes de fraîche date; ils ne nous en étaient pas moins une seule bataille avait scellé pour toujours notre chers; amitié. Le 18 juillet ils nous avaient donné toute la mesure de leur magnifique bravoure montrés ; ils s'étaient dignes de faire partie de la Division leur plus ardent Marocaine; désir d'ailleurs semblait être de continuer la guerre au des Tirailleurs, Zouaves et Légionnaires dont ils milieu avaient pu apprécier la camaraderie et la valeur. Et les furent unanimes et réciproques. regrets de cette séparation REPOS

A BRETEU1L.

la Division MaroAprès un court voyage sans incidents, derrière le front de la ie Armée, caine est débarquée dans OursellarégiondeBreteuil, Francastel.leSaulchoy-Gallet, Ici aussi nous nous retrouvons Maison. en pays de connaissance. C'est le vieux camp de Crévecoeur, à peine changé, un peu moins sévère que jadis peut-être, mais si d'aspect peu!


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A vrai dire, nous n'avons pas le temps de nous y ennuyer; le 4 août nous glissons vers le Sud; vers Nourard-le-Franc, Plainval, Sai'nt-Just-en-Chaussée. Le 7 août nous descendons Ansauencore, sur Thieux, Montreuil-sur-Brèche. villers, certes la tâche Là, nous achevons de nous reconstituer; est ardue: Il faut considérer reconstique c'est la troisième tution en trois mois. Les cadres et les spécialistes s'épuisent, les éléments sont neufs, (un bataillon de jeunes indigènes est venu s'accoler au 7e Tirailleurs, dont les Constantinois ont été fondus en deux) ; les trois bataillons anciens d'Oranais et Légion leur troupes spéciales russe) voient (Légion — Mais recrutement se tarir cette besogne de ingrate refonte des unités n'effraye nos chefs en ont personne; et d'ailleurs ne savent-ils pas que hélas! une telle habitude; si l'instruction pêche un peu, chacun s'efforcera d'y suppléer de vaillance, par un surcroît que s'il y a moins de science il y a plus de bravoure et que la valeur de tous sera décuplée la faiblesse des effectifs. pour compenser à la tête de la 20 Brigade Le Colonel Bertrand remplace le Colonel nomméla veille d'attaque du 1.8 juillet, Schuhler au commandement d'une division d'Afrique. Cependant que se poursuit cette oeuvre de reconstitution, — dont nous sommes réserve •— à la ire Armée attaque à Boves — en liaison avec les grand fracas de Montdidier Armées britanniques. C'est encore une magnifique fertile en consévictoire, la prise d'Amiens, quences; c'est dès le début la délivrance — et afin dé Montdidier qu'il puisse être écrit que pas une des grandes batailles de la grande guerre, de celles qui n'a été livrée sans que la Division dans l'histoire, compteront — notre Marocaine mise à la artillerie, part y prenne en cette affaire; du 35e C. A., nous représente disposition elle mit son honneur à se surpasser et se surpassa en effet. se vidait Puis, comme la poche d'Amiens peu à peu et notre présence fut jugée inutile que le front se rétrécissait, " en ce coin du champ de bataille et subitement le 27 août nous étions de nouveau embarqués en camion-auto. c'est en sens L'itinéraire du voyage nous est connu, il y a un mois. Nous inverse, celui que nous avons parcouru revenons à la Xe Armée, Armée Mangin, dans cette région du Soissonnais, théâtre deux fois déjà en 1918 des exploits de la Division. la nuit dans la zone Cuise-Lamothe, Débarquement


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à Vie le 28 à 4 Courtieux ; passage de l'Aisne Couloisy, Nouvronentre Tartierset heures; le soir regroupement on attaquera à 3 kilomètres du front. Évidemment Vingré, l'animation bientôt; qui règne le dit clairement. doit essayer de rompre le front ennemi L'Armée Mangin de et le massif de Saint-Gobain en direction entre l'Aisne est constitué Laon. Le centre du dispositif par le 3oe C. la Division Marocaine A. auquel nous sommes rattachés; doit marcher en deuxième ligne sur les traces de la 32e D. • 1. U. S.; axe : Juvigny, Nous voilà.orientés-! Vauxaillon. se déclenche, mais se Le 29, à 5 heures 25, l'attaque autrement heurte à une résistance acharnée sur tout le front: Marocaine n'était dit elle échoue. « Parbleu ! la Division un tirailleur. pas en tête! » explique le 3o au soir, la 32e D. 1. U. S. dans un Cependant Le 3.1, admirable élan repart à l'assaut et enlève Juvigny. au encore et atteint la route de Béthune elle progresse Nord de la Raperie.

LE Î SEPTEMBRE. la Division Mais elle est épuisée et le ier Septembre, escadron Marocaine à qui vient d'être affecté un magnifique — reçoit — le 3e du ier l'ordre de relever les spahis la nuit suivante en vue de reprendre Américains l'attaque le 2. : brigades Le dispositif de la Division est le suivant Bertrand au Bouchez au Sud, Brigade accolées, Brigade à droite le bataillon Nord. Dans la î 1? Brigade, Malgache lui le bataillon du Commandant Hippeau ayant derrière Rollet. du Colonel Russe, à gauche la Légion Etrangère, entête les Tirailleurs, du LieutenantDans la 2e Brigade, en queue les Zouaves du LieutenantColonel Mensier, Colonel Lagarde. d'artillerie de quatre A i4heures, après une préparation mêlées aux chars heures, les vagues d'assaut débouchent Renault. Ce que fut le départ, son admirable élan, inutile d'insister: il fut pareil à celui des précédentes attaques, plus beau si possible — et c'est tout dire. « Les bataillons Taillemitte et Josse du 7e Tirailleurs bordée traversent d'un bond la grand'route fougueux de Soissons à Goucy, formidable d'arbres, qui position


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domine tout le plateau du Soissonnais et que pilonne terriblement l'artillerie allemande. Les chars flambent les uns après les autres;-les hommes le commandant à la tombent, Josse est blessé, remplacé tête du bataillon de Saint-Didier, mais par le capitaine les tirailleurs lâchés en terrain libre continuent leur course folle — traversent les tranchées et de Castille de'Cannes et ne s'arrêtent du Canada, sur le que devant la tranchée premier objectif qui leur avait été fixé. les Légionnaires, A leur hauteur, sans se soucier des cruelles font subir les feux de flanc pertes que leur — marchent du bois de Beaumont sous les balles partant et décidée que nous et les obus, de cette allure tranquille leur avons connue en toutes circonstances, et négligeant mains — Terny-Sorny qu'ils savent confié à de bonnes droit jusqu'au foncent N. E. de Sorny. Enfin à notre extrême droite les Malgaches qui ont de Terny-Sorny et qui savent reçu mission de s'emparer que du succès de leur opération dépend la sécurité de toutes les troupes de la Division aventurées au N. O. du village, se montrent dignes de la confiance qui avait été placée en eux. Avant d'aborder ils sont décimés par Terny-Sorny, les feux de mitrailleuses du bois de Beaumont et de la cote de droite n'ont pas encore 172 que les voisins nettoyé. et Officiers tombent en grand nombre, le Capitaine Hommes Loustau meurt tandis héroïquement, qu'importe! qu'une fait face au bois de Beaumont, les partie des compagnies autres entraînées par le Commandant abordent le Hippeau, et après une lutte la acharnée, village, y pénètrent, maison par maison, creute par creute. conquièrent La Légion Russe, dont le chef, le Commandant Tramuset le lendemain une mort glorieuse, se joint devait trouver d'elle-même au bataillon Hippeau — et Russes et Malgaches, fraternellement contre tout retour offensif unis, défendent de l'ennemi, leur précieuse conquête. est toujours en flèche. Dans ces la Division Cependant conditions continuer à avancer est impossible et l'on s'organise sur la position conquise. car les régiments On s'organise pour la nuit seulement, à la. gorge de la Division Marocaine l'ennemi qui tiennent de le lâcher si tôt. n'ont guère l'intention La lutte se . poursuit le 3 et le 4 Septembre, sans merci. ardente, Le 7e Tirailleurs s'acharne ardeur,

dont rien ne peut abattre la magnifique du Canada; sur la tranchée huit fois de


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suite

il en tente l'assaut, à l'ennemi des pertes infligeant du 8° Zouaves, se jette sur Le bataillon Durand sanglantes. devant un épais réseau de fils Sorny et forcé de s'arrêter de fer, harcèle l'ennemi sans relâche de par des tirs de grenades et de V. B. mitrailleuses, L'ennemi de l'enjeu qui sait la grandeur oppose à nos Dans l'après-midi du 3 et attaques une résistance opiniâtre. la matinée du 4 notamment, le bombardement prend une intensité inouïe sur tout le plateau entre Terny-Sorny, et la Raperie. Des tirs d'obus Juvigny toxiques empoisonnent les ravins du bois d'Alsace; les bataillons du 8° réserves de division, se déplacent à plusieurs Zouaves, et cherchent en vain un endroit reprises épargné par les survolent et mitraillent ennemies nos gaz. Les escadrilles ' sans arrêt. lignes La poussée continue avec un acharnement, cependant dont cent épisodes devraient être contés. Le tirailleur Hassani du 7e, couché en sentinelle dans les blés, aperçoit dans la tranchée opposée un Allemand aux aguets. 11 se lève, à découvert franchit l'espace qui le séparait du Boche, sur lui, l'embroche, bondit revient sa place et à prendre l'heure de la relève dit à son caporal : « Laisse-moi encore un instant, il.doit Boches, je vais tenter y avoir d'autres d'en' descendre un deuxième. » Comment l'ennemi pourrait-il en vérité résister davantage à cette pression vigoureuse et constante ? Comment pourraitil s'opposer à cette volonté implacable plus longtemps qu'il trouve en chacun de nos hommes de lui arracher coûte que coûte lé terrain encore? auquel il se cramponne LE 5 SEPTEMBRE. Effectivement le Boche renonce à cette tâche surhumaine de lutter contre la Division Marocaine et il prend le parti — mais si vite et si secrètement de se replier qu'il opère, nos deux brigades marchent sur ses talons. 11 n'a pas encore quitté Sorny que la Légion y est déjà; à Neuville-sur-Margival, il est tourné par les Zouaves; ce sont les Zouaves encore qui le bousculent à l'entrée Sud du tunnel de Vauxaillon, ce pendant le que les Tirailleurs chassent successivement des tranchéesdu Canada, dé Cambrai et des Aulnes. Nos artilleurs sont venus qui, sur les pas de l'infanterie, s'installer dans le r-avin de Sorny, à la poursuite contribuent


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et de l'ennemi s'accroît sérieusement, Le 6, la résistance ce n'est qu'au prix de luttes acharnées que la Légion peut des creutes atteindre les Trous et le 8e Zouaves s'emparer et de la ferme du Bessy. de Babylone Nous sommes en c'est plus dur encore. Le lendemain', et pour effet sur les avancées de la ligne Hindenburg à tout veut conserver ces positions défendre prix qu'il a fait appel à ses meilleures l'ennemi troupes : la ire D. 1. . à côté de la 5e Division de la Garde. Prussienne le théâtre combats dont furent Oh! les magnifiques des Singes et des Vieux Singes, jours, lesboyaux pendanthuit Combats la tranchée le boyau d'Ailleval! du-Rossignol, à la grenade ou à la baïonnette, corps à corps épiques rivalise luttes sans trêve où chaque adversaire farouches, dans dans l'attaque ou de ténacité tour à tour de mordant la défense ! du dans la tranchée Trois fois les Zouaves pénètrent trois'fois ils en sont chassés; le i3 au matin Rossignol, la 5e Division de la Garde lance 3 pour les en déloger et le soir le 8e Zouaves qui, groupé autour de bataillons, a conteAu le flot, trouve encore son Colonel l'énergie son bien. suffisante pour reprendre entièrement et les Malgaches A la droite des Zouaves, les Légionnaires dans les mêmes efforts héroïques dépensent pour s'installer — et finalement le boyau d'Ailleval y parviennent. Le bombardement pas. pendant ce temps ne discontinue duterrain lignes Aucunepartie comprise entre les premières et la région de Neuville-sous-Margival n'échappe à l'action de l'arsine; les P. C, les batteries sous une disparaissent nappe de gaz, on n'y peut vivre qu'avec le masque. Les pertes augmentent; le Colonel Bertrand commandant Servais la 2e brigade est blessé le i3 — Le Commandant le 3 a trouvé le 10 une mort digne de sa vie héroïque; un obus toxique avait éclaté près de lui, il avait conservé le commandement, malgré ses souffrances; s'y cramponnant le 7 il écrit à son Colonel d'une main que la fièvre fait : ces lignes émouvantes trembler, « Je suis à bout -.— Voilà quatre jours que je n'ai pu ri en de me tenir debout. Je me suis suis incapable manger —Je avec .les raidi jusqu'à mais la fièvre m'a abattu, présent, à la poitrine brûlures qui me font vomir à chaque instant. voulu tenir faire ? J'aurais Je suis eh rage! Que faut-il encore un jour, mais je crains, s'il y a une marche quelconque à faire, de tomber cent mètres. Je suis prêta aux premiers


DIVISION

MAROCAINE

<•

9.I

me faire porter sur un brancard pendant la progression, je fais appel à vous, mon Colonel, c'est dur pour moi ». . Et le commandant Servais conduit son bataillon à l'attaque, porté sur un brancard. LE

14 SEPTEMBRE.

La Division a déjà subi des pertes sévères ; elle est épuisée acharnés et de bombardements par 13 jours de combats incessants. Or voici que parvient un ordre d'attaque générale Marocaine, qui confie à la Division pour le 14 Septembre la mission d'enlever cette position Hindenburg, qui en 1917, pendant six mois, a défié tous nos assauts. leurs fatigues, les hommes se raidissent Alors, surmontant la fièvre creuse leurs effort; joues et dansA-un suprême leurs yeux, mais une flamme sacrée habite leur agrandit coeur. Pour qui donc a-t-il été écrit qu'une « âme héroïque est toujours maîtresse du corps qu'elle anime » ? Et le 14 à 5 heures 40, Malgaches, Légionnaires, Tirailleurs et Zouaves bondissent sur l'ennemi dans un élan sublime. les Le 7e Tirailleurs (bataillon négligeant Mennetrier) nids de mitrailleuses, franchit réseaux et tranchées, Guerbette et atteint le ravin d'Ailleval. dépasse la Vallée A sa droite, la Légion avec des compagnies de 5o hommes, au prix de deux chefs de bataillon sur trois, le capitaine de Lannurien et le Lieutenant Sanchez Carrero qui trouvent ici la mort des braves, culbute le régiment, du Kronprinz, le ier Prussien. L'ennemi résiste avec acharnement; un blockaus ne pourra être réduit qu'après un combat de trois heures. cela est l'affaire aux nettoyeurs Qu'importe! qui et l'on passe! Bientôt est le Château de la Motte suivent, se joignant au bataillon entre nos mains; puis la Légion enlève avec lui ;le village d'Allemant où un Malgache, du 43e Prussien est capturé en entier avec l'E. M. bataillon du Régiment et ses trois chefs de bataillon. : Et voilà qu'une folie héroïque s'empare de nosrégiments à gauche, le 8e Zouaves a été arrêté presque dès son départ, avec la 66é Division et Tirailleurs entière; Malgaches se trouvent en avant, en flèche très loin Légionnaires seuls, et ils ne s'arrêtent presque pas ! Les Tirailleurs s'avens'élancent sur le blockaus les Légionnaires i56,8, turent jusqu'à la tranchée du Lézard, d'où hélas! bien peu reviendront.


Ç)î

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DE

GLOIRE

DE

LA

L'artillerie qui ne veut pas être en reste de vaillance avec l'infanterie 1.200 mètres des pousse ses. batteries jusqu'à et le groupe Arnaud au delà du lignes, prend position Tunnel de Vauxaillon, sous le feu même des mitrailleuses allemandes. la nuit tombe, et après que le 8e Zouaves, Cependant, secondé par les 270 et 68e bataillons dé Chasseurs, a essayé une fois encore de prendre de flanc les défenses du Balcon a été brisée d'Ailleval, après qu'une violente contre-attaque devant Allemant, le calme se fait et l'on remet de l'ordre dans les unités. , Les régiments sont arrivés à l'extrême limite de la résistance physique, les effectifs sont diminués au point que la plupart des bataillons ne dépassent pas la valeur d'une mais le moral des hommes est exalté par la compagnie, et l'enthousiasme encore victoire, qui les anime soutient leur corps exténué. Et le lendemain, le 8e Zouaves trouve encore l'énergie suffisante de la tranchée de Lorient, et le pour s'emparer 7e Tirailleurs pour se lancer une fois de plus à l'assaut de l'abri i56,8. La Division se surpasse elle-même! Marocaine En 15 jours de luttes acharnées contre- un adversaire vraiment elle a capturé d'elle, digne prisonniers 1.570 à 1 3 régiments de 6 divisions différentes. appartenant Elle a progressé pied à pied de huit kilomètres; Elle a libéré quatre villages ; Elle a ouvert une large et profonde brèche dans la position Hindenburg.. Elle peut partir. Dans la nuit du 15 au 16 et du 16 au 17 elle est relevée par la 36e D. I. commandée par le général Mittelhausser. Les pertes du 1er au 16 Septembre s'élèvent à 83 Officiers et plus de 4.000 hommes. Ici se clôt pour la Division Marocaine l'ère des grands combats de 191 8. ont pu divisions, Quelques plus favorisées par le sort, avoir des satisfactions que nous n'avons pas connues. Certaines ont eu le bonheur ineffable de délivr-er complètement de l'immonde souillure le sol sacré des pays envahis ; elles ont reçu les premiers embrassements de nos frères retrouvés et recueilli les lauriers dus aux libérateurs. D'autres ont eu la joie suprême qui nous a été refusée de poursuivre en pendant des lieues et des lieues l'ennemi déroute et d'assister à l'hallali de la bête aux abois.


DIVISION

MAROCAINE

ç3

ne peut se vanter d'avoir rempli plus sublime et plus glorieuse tâche que celle qu'il fut donnée à la Division Marocaine d'accomplir. Alors que les hordes germaines s'abattaient au printemps sur les campagnes de France, la Division à trois reprises a établi entre elles et le coeur du pays le rempart de ses et elle a'dit au Boche : « Frappez! invincibles, régiments lancez vos meilleurs bataillons! labourez de vos obus notre : on sol avec nos chairs! Ici tient la Division Marocaine ne passe pas!». Et l'ennemi n'est pas passé, ni le 26 Avril, ne peut ni le 3o Mai, ni le 12 Juin, et pas un Allemand d'avoir vu, ni un jour, ni une heure, reculer s'enorgueillir devant lui la Marocaine ! Et lorsque après avoir contenu le flot il s'est agi de le c'est la Division encore qui a porté à l'ennemi refouler, les premiers et les plus rudes coups. Le 18 Juillet, les 2 et 14 Septembre, elle a brisé l'armature puissante elle a ouvert de ses armées intactes; dans leurs et — meurtrie, mais rangs une brèche profonde victorieuse —elle a dit à ses compagnons d'armes : « Allez! vous pouvez passer! ». A cette tâche la Division le Marocaine a consacré meilleur d'elle-même : 3oo Officiers et 14.000 hommes ont été mis hors de combat dans la seule période du 26 Avril au i5 Septembre 1918. J Mais ce sang généreux n'a pas vainement arrosé la terre de France —Jl a fait lever une moisson de gloire. Mais

aucune

<•

,



DERNIERES DE GLOIRE

PAGES

IEN que très éprouvée, après un court séjour a est embarquée la Division Marocaine Meaux, de Lizy-suren chemin de fer aux gares ** Ourcq et Trilport. en LorLe 27 septembre, elle débarque au repos dans raine. Pendant quinze jours, elle stationne la zone de Rosières-aux-Salinés, Gerbéviller, Dombasle, elle relève dans le secteur Froville, puis le i5 octobre la 40e D. 1. de Lenoncourt SECTEUR

DE

LENONCOURT

dans le Nord de la France et que se déroulent en Champagne les formidables batailles où se jouent les et dont nous suivons passionnément destinées du monde, Pendant


96

>

PAGES

DE

GLOIRE

DE

LA

de loin les phases victorieuses, rien ne trouble le calme absolu de cette paisible incursions heurégion. Quelques reuses au-delà de la Loutre dans les positions ennemies des Ervantes et de Bezange, tentatives infrucquelques tueuses de l'adversaire sur nos lignes, un violent bombardement les Zouaves à par obus toxiques, que subissent sont les seuls incidents de guerre Moncel, qui marquent notre' occupation de ce tranquille Le reste ne secteur. vaut pas la peine d'être noté. Par contre, les brillantes cérémonies militaires qui romde notre séjour aux tranchées laisseront pirent la monotonie dans nos coeurs un plus durable souvenir. Le 28 octobre, dans le parc du château de Lenoncôurt, le général commandant la 8e Armée, devant le Gérard, et en présence des délégations de drapeau de la Légion, toutes les unités, remettait au général qui aura Daugan, cet honneur dans l'histoire, d'avoir conduitla Division Marocaine sur tous les champs de bataille de 1918, la de Commandeur de la Légion Croix d'honneur. le général de Castelnau, Le 3o octobre, commandant le G. A. E., remettait solennellement sur le plateau de Ceret au 8e Zouaves, la fourragère aux cueil, au 7e Tirailleurs couleurs de la Légion d'honneur, et au bataillon Malgache, la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire. le 2 novembre, le général des Daugan accrochait des unités de la Division récemment palmes aux fanions citées à l'Ordre de la rre Armée : une première palme à la Légion au G. B.'D., une troisième Russe, une première à l'A. C. D. M. Enfin,

Justes

récompenses

d'admirables

exploits.

à partir du 3 novembre, le secteur semble Cependant, une physionomie : les canons arrivent nouvelle prendre les cantonnements se resserrent, les longues par centaines, .files de camions font leur apparition sur des routes jusqu'alors -désertes. Ce sont des préparatifs d'attaque auxquels nous ne nous trompons plus. Mais tandis qu'ils se poursuivent, se parachève dans les Ardennes et le Laonnais la défaite la demandé ennemie; d'armistice du gouvernement allemand la consacre bientôt. Avec l'intérêt nous suivons passionné que l'on devine, lés phases des négociations, les antennes de T. S. F., né chôment « Nauen » après « Paris » et pas : il faut prendre


PRISONNIERS

du Encore sous l'infernale impression viennent bombardement formidable qu'ils en les prisonniers sont amenĂŠs de subir, convois au P. C. de la Division.



DIVISION

MAROCAINE

<.

97

« Paris » après « Nauen » -— et les nouvelles vraies avec les fausses circulent nouvelles avec une rapidité inconcevable des tranchées. d'un bout à l'autre Le 10 au soir, tandis que le 8e Zouaves à lancer s'apprête à l'assaut un bataillon de Rozebois, les cris qui éclatent dans les tranchées soudain ennemies et se répercutent à les feux qui s'allument, les fusées multicolores l'infini, qui embrasent les hauteurs de la Loutre et de la Seille, nous allemand a accepté les apprennent que le gouvernement conditions de l'armistice fixées par le Maréchal Foch.

L'ARMISTICE au moment où les bout, Zouaves, héroïques jusqu'au passent la Loutre, pour à l'assaut, un radio émanant du Maréchal commanpartir dant en chef les armées.alliées de suspendre à prescrit 1 1 heures toutes hostilités. se répand comme une traînée de poudre La nouvelle ; : depuis si longpas d'étonnement bruyant pas de cris, sûrs de la victoire temps nous étions que sa venue ne nous et sa pensée nous était trop familière a pas surpris pour seuleaspect nous ne l'ayons pas reconnue; qu'au premier toute ment une grande intime, joie, joie trop profonde — d'être à cette encore heure s'exprimer présent pour le couronnement de d'avoir vécu assez pour voir bénie, de l'Allemagne, notre oeuvre et assister à l'écrasement que comme contant hélas ! eussent nous, d'autres, aimé, Enfin

le

II

novembre,

à 5 heures

45,

templer. L'ENTRÉE La

EN

LORRAINE

favorable à la Division Marocaine, fortune, permit aux portes la trouvait mêmes de que cette fin des hostilités le fruit de toute la Lorraine annexée, prête à aller cueillir la victoire. la frontière, n'était-il Mais avant de franchir pas néces. saire de dépouiller le vieil homme, d'abolir d'abord tempodans nos cceurs toute tout désir de venrairement haine, amour afin de n'y laisser place qu'à un immense geance, si longtemps à la pitié séparés, pour leur pour nos frères à la réconnaissâ^ce-jppur leur fidélité souffrance, quarantehuit ans gardée? :'Y'C\ / £y'"""


98

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PAGES

DE

GLOIRE

DE

LA

Pendant six jours de véritable la Division retraite, Marocaine se prépare à l'accomplissement dé cet acte solennel. à 7 heures 3o, ses colonnes franchisEt le 17 novembre, sent la Loutre à Moncel et à Bezanges, en Lorpénètrent raine. dans son histoire! On dit que Jour à jamais mémorable au seuil de cette terre promise beaucoup s'agenouillèrent et baisèrent le sol sacré. 1-1 se peut : c'est le pieusement geste que tous nous eussions voulu faire. sur des routes défoncées^ réparées Après avoir traversé à la hâte, la région labourée ruinée, dévastée, d'obus, était la zone de semée de champs de mines, qui hier est déserte, nous apercevons au combat, qui aujourd'hui au-dessus des toits d'ardoises, le clocher pointu de loin, Château-Salins. C'est là que Va avoir lieu le premier contact avec la lorraine. population « Les habitants

avaient préparé un arc de triomphe, bien de branches de sapins; ils n'ont pas rustique, enguirlandé — ils ont eu le temps de l'ériger, il gît sur la route renoncé... » « Beaucoup d'entre avides de voir plus eux, impatients, tôt leurs libérateurs, sont allés au devant d'eux sur la grand'route et enrubannés, fleuris, parés de cocardes, leur font à l'entrée un pittoresque » coi-tège... « Tout le monde est fou, dit une ménagère — on n'aura » pas de soupe aujourd'hui. Le fait est que tout le monde est dehors, nous attendant. « Et quand, derrière un peloton de spahis, groupés autour de leur fanion, sous lequel flotte une queue de cheval et comme traînée dans blanche, teinte au bord de pourpre derrière cette troupe le sang, quand insolite, étrange, et émerveiller tous ces spec-r inouïe, faite pour déconcerter le général tateurs un béants, radieux, apparaît Daugan, frisson passe sur la foule pressée. Un cri monte, se propage de proche enproche, roule comme Une vague'jusqu'au fond de l'église de la rue, dont le bourdon parvis jusqu'au égrène là-haut ses notes graves « Vive la France! Vivent nos » Et des femmes se jettent au devant du drapeau libérateurs! et le baisent, inclinées, devant ce signe tangible de la patrie comme devant l'ostensoir... » « Le général de son Etat-Major, entouré s'est arrêté


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MAROCAINE

-

<!

99

de la place de l'Hôtel-de-Villè, que parent des la défeuillés l'automne. Le 8e Zouaves, tilleuls, par défile devant lui aux accents fourragère rouge à l'épaule, de sa musique massée de l'autre côté de la rue. entraînants Ah 1 la magnifique, troupe 1 ... l'impressionnante dans l'air vif. Les avions de « Le bourdon vibre toujours à leur croissant, ronflent reconnaissables la Marocaine, dans l'air, si bas, qu'à tout instant on trembje pour le coq du clocher? « Chaque fanion qui passe, chaque chef de bataillon, d'acclamasoulève une réprise chaque chef de section tions... au' « La Légion défile comme avait passé le 8e Zouaves, milieu des vivats, des bravos, arborant la double fourragère Le colonel exploits. rouge que lui ont valu ses derniers même en cette saison, même sous ces âpres Rollet fidèle, de l'Est, à sa légendaire tenue de toile kaki, le climats avait dolman couvert, cuirassé de croix et de médailles, et au milieu de la garde pris dans ses mains le drapeau chevronde ces légionnaires que l'on connaît, prestigieuse fièrement nés, décorés, médaillés, campé à la gauche du général Daugan, face à la musique, jouant à pleins poumons son inégala marche fameuse, il vit défiler son glorieux, lable régiment, impeccable, astiqué, allant d'un pas relevé, en avant

triomphal... allègre, « Quand arrive la dernière le général lui fait compagnie, faire halte. Il demanda au colonel Rollet avec son glorieux étendard de remonter de quelques pas. » le « Le Général se plaça face à, ce groupe héroïque, au milieu de la garde : les clairons sondrapeau tricolore battirent. nèrent, les tambours me semble-t-il, dans un beau « Puis les yeux humides, geste de chef, un geste imprévu qui exalta tous les coeurs à la fois, se penchant sur l'arçon de sa selle, il baisa les plis des batailles. de la soie pâlie au soleil et aux intempéries comme l'affolante tramon« Un souffle passa, irrésistible, ' les » un délire assistants... tane; (i) patriotique transporta Et interprètes émouvants, parce que naïfs et sincères des les petites sentiments de ce peuple si longtemps opprimé, coururent au drafilles de Château-Salins, spontanément, de leurs larmes et de leurs baisers. peau et le couvrirent à travers Et de ce jour commença la marche triomphale la Lorraine des drapeaux aux fenêtres, en fête : partout des sourires aux lèvres, et des larmes aux yeux. (0

Récit

de M.

Gustave

RABIN

dans

L'Illustration

du

3o

Novembre

1918.


IOO

PAGES

•>

On ne peut ne cependant unités dé la où chacune chaleureux y

DE

GLOIRE

DE

LA

songer à en raconter chaque étape. Comment pas parler d'Insming que presque toutes les ont traversé Division l'une après l'autre, et croit avoir la première, tellement pénétré fut l'accueil et débordant l'enthousiasme?

les maisons étaient de drapeaux, de parées de vieilles de statuettes de fanions, françaises, gravures d'un bout à l'autre du village des centaines l'Empereur; de jeunes filles en costume lorrain escortaient les soldats, tendant vers eux leurs bras dans un geste adorable, jetant leur coeur avec des baisers — ce pendant que les vieux qui avaient revêtu leurs costumes des grands jours et arboraient fièrement les médailles sur les pas de leur porte, françaises, ne savaient que pleurer. De toutes les caves; tenues secrètes aux boches, les vins vieux étaient devant la maison sortis; du maire une table était servie en permanence avec gâteaux et Champagne. Le village a chômé entièrement quatre jours et de quatre nuits, personne n'a dormi. Toutes

ne pas parler de Rech, où les bonnes soeurs Comment à l'annonce des premiers avaient massé devant cavaliers, l'école un bataillon de petites filles qui, au passage de nos mais plus suave spahis, d'une voix déshabituée" du français, à nos oreilles toute entonnèrent la mélodie, que comme elles l'eussent Marseillaise fait d'un cantique? ne pas raconter Comment la touchante de supercherie Sarralbe qui, pour hâter l'arrivée de nos troupes, simula un à Dieuze un émissaire réclamer pillage et envoya d'urgence du secours? L'entrée du bataillon de Zouaves, à la nuit, fut du délire. Sur la foule se Et cette toucher ne faisait

kilomètres au delà de la ville, la route, jusqu'à'deux pressait : 2.000, 3.000 personnes, peut-être plus. foule se mêlait aux uniformes kaki; chacun voulait de sa main un soldat français pour s'assurer qu'il pas un rêve, que c'était une douce réalité.

Et soudain des torches s'allument, des centaines, enlevées •à un parc du génie allemand, et ce fut à travers les rues de la ville un défilé féerique, de Lorrains et de inoubliable, Zouaves mêlés. Le

officielle lendemain, réception par la municipalité; fleurs et Champagne; le surlendemain, défilé du discours, devant le Général commandant Mazillier, 7e Tirailleurs le ier C. A. C. ; puis défilé de la Légion et de l'Artillerie. Des fêtes et de la joie


DIVISION

MAROCAINE

.

<•

IOI.

enfinne

pas dire l'accueil que fit au bataillon le village de Bliesbruken, à l'extrême limite de Malgache Une jeune fille s'avança vers le la Lorraine Française? commandant et lui dit ces paroles: « J'ai le grand Hippeau et le suprême bonheur de vous exprimer honneur le saint respect de toutes mes compagnes. Le sang sublime, versé pour nous, resserre les Jiens qui nous attachaient à la France. \ toujours encore à vous, glorieux Merci ainsi qu'aux survivants, héros morts pour la Sainte Cause. Amis si chers à nos coeurs, soyez les bienvenus »: et de Rech, de Sarralbe et de Populations d'insming Bliesbruken et de tous les villages de Lorraine qui ont accueilli la Division Marocaine, soyez ici ensemble, remerde notre vie, c'est à vous ciées..Les plus douces émotions — vous avez que nous les devons payé tous nos sacrifices; toutes nos peines de quatre années de guerre. Comment

LE

PALATIN

AT

— Et puis nous avons franchi les frontières lorraines nous avons foulé le sol germain, nous avons.défilé musique et drapeaux et l'ennemi dans les villes allemandes déployés s'est courbé devant nous. Le ier décembre la Division Marocaine .traverse Deuxle 5 elle pénètre d'une à Kaiserslautern au milieu Ponts, foule énorme, dans la région boisée, puis elle s'enfonce à déserte du Hardt. Le 7 elle débouche montagneuse, Bad Durkeim. dans la plaine, et le 8 enfin, le 5e Chasseurs et le 70 Tirailleurs en même temps, d'Afrique atteignent le Rhin. , à Ludwigshafen, Nous

l'avons

eu votre

Rhin

allemand!

Nous l'avons : eu, votre Rhin allemand Il a tenu dans notre verre. Un couplet qu'on s'en va chantant Efface-t-il la trace altière Du pied de.nos chevaux dans votre marqués Nous l'avons eu, votre Rhin allemand. Son sein porte une plaie ouverte," Du jour où Condé triomphant sa robe verte, A déchiré Où le père a passé, passera bien l'enfant.

sang?


I Oî

•>

DE

GLOIRE

DE

LA

les bords du Rhin, où. elle monte une \ Marocaine, que s'achève pouf la Division garde vigilante, année 1918. la glorieuse Elle n'en sait rien, et n'en veut Que lui réserve l'avenir? * rien savoir. sont partis pour porter en exemple Déjà ses territoriaux à leurs fils le récit de leur vie; les Russes les ont suivis de : ils s'en vont racheter leur pays; d'autres partiront près ' encore : zouaves, chasseurs d'Afrique artilleurs, sapeurs, et de gloire, rejoindront demain leurs qui, pleins d'honneur tirailleurs doux foyers de France; ou Algériens Malgaches les uns leur île lointaine, les bientôt, qui, regagneront autres leur désert brûlant et y chanteront, le reste de leurs leur vie, immortels; enfin, exploits légionnaires de la terre et qui retourneront venus des extrémités y Mais célébrer la gloire de la France. cette qu'importe ! qu'importent ces séparations, dislocation si cruelles soientelles! Nous avons vu se'réaliser le rêve de notre vie; aujourd'hui il n'y a, ij ne peut y avoir place dans notre coeur de joie sans mélange que pour la joie, joie sans borne, la Victoire. Et vous, soldats tombés de la Division Marocaine, héros si 'chers à nos coeurs, à qui ce livre est dédié, réveillez-vous aux accents de cette victoire, associez-vous à notre joie. de Château-Salins, Ecoutez les acclamations triomphales c'est vers vous qu'elles montent! Et le respect des filles de Bliesbrucken, c'est à vous qu'il s'adresse. mains des Lorraines c'est Et les douces d'insming, vers vous qu'elles se tendent et leurs chastes baisers, c'est à vous que leur coeur les jette. l'Alsace et la Lorraine en fête, accueillir au Voyez milieu des transports nos armées victorieuses, et songez est l'oeuvre de votre sacrifice. que cette allégresse Et puis suivez-nous au delà des frontières lorraines; reconnaître à travers et le Palatinat voyez vos régiments Rhin magnifique les routes anciennes des invasions jusqu'au alleécoutez résonner sur le pavé des villes françaises; mandes nos pas vainqueurs la joie profonde et savourez de. la vengeance. et toutes haines Enfin, par delà les fêtes delà Victoire, cette France assouvies, contemplez que vous avez aimée C'est

là,

sur

PAGES


DIVISION

MAROCAINE

<

1 o3

de votre amour pour elle, reprenant dans jusqu'à mourir lé monde la place qui lui est due, et voyez-la rayonner, au milieu des nations, d'une gloire immortelle. oeuvre encore et tressaillez Songez que c'est votre en vos tombeaux épars! d'allégresse Allons ! Enfants de la Patrie Le jour de Gloire est arrivé

!

"Fait au Quartier Général de "Ludwigshafen le 3/ Décembre ipi8


I


ITATIONS """** A L'ORDRE

OBTENUES

LA LES

DIVISION REGIMENTS

DE L'ARMÉE

PAR

MAROCAINE D'INFANTERIE

L'ARTILLERIE ET

LES

UNITÉS

FORMANT

CORPS



CITATIONS

OBTENUES PAR

DIVISION

RDRE Général IXe Armée

LA

\

MAROCAINE

11 dû 22 Septembre

1914

de la

:

commandant la JXe Armée cite à Le général du Maroc, coml'ordre de l'armée la /re Division mandée par le général Humbert] pour la vaillance, l'énergie, la ténacité dont elle a fait preuve aux combats de la le 28 août et dans les journées des 6, y, 8 Tosse-à-l'Eau Saint-Prix. et C)septembre à Montdement, Montgivroux, Les résultats obtenus, comme aussi les pertes cruelles mais glorieuses qu'elle a subies, en témoignent. Tous, zouaves, colotirailleurs niaux, indigènes ont fait d'une façon admirable leur devoir. Signé

Ordre GénéraPn0^ Général :

38

du

10 mai

1915,

du

: FOCH.

Grand

Quartier

Le général commandant en chef le Groupe des JJrmées dé l'Est cite à l'ordre des armées le 33e corps d'armée, compre^nant les 70e, 77e divisions et la Division Marocaine pour avoir,


108

>

PAGES

sous la conduite au preuve, d'un entrain leuses,

Général

du Centre

1, :

du

DE

LA

de' son chef, le général Pétain, fait du 9 mai, d'une vigueur et attaque d'une qui lui ont permis de gagner

énergique cours de son

Signé

Armées

GLOIRE

remarquables, de prendre à l'ennemi plus de trois kilomètres, 6 canons et de faire 2.000 prisonniers.

haleine

Ordre

DE

25

Octobre

2S mitrail-

: J OFFRE.

1915

du

Groupe

des

de Castelnau, commandant le groupe des Jîrmées Le général cite à l'ordre des armées : le 2 e corps d'armée colodu Centre, et la les 10e et i5e divisions coloniales nial, qui, comprenant du Maroc, sous division a, le 2S septembre, métropolitaine du général enlevé dans un vigou"Blondlal, l'impulsion énergique assaut la première position ennemie puissamment organisée de ses éléments atteint et, par certains (division Marchand) Jl complété son d'un seul bond la deuxième position allemande. du 26, rejetant l'ennemi au-delà succès dans la journée partout reux

de

sa

deuxième position, 2S cations, 60 enlevant

faisant plus de 4.000 prisonniers, mitrailleuses et recueillant un butin

considérable.

Signé

: DE CASTELNAU.

.


LES

TANKS



DIVISION

MAROCAINE

<•

1

09

CITATIONS A

L'ORDRE

DE

OBTENUES

RÉGIMENT DÉ

(FUSION

DES

2e

2E RÉGIMENT DU

4E

LA ET

PAR

RÉGIMENTS

DE MARCHE

RÉGIMENT

LE

DE

MARCHE

LÉGION 3e

L'ARMÉE

DE

ÉTRANGÈRE DE

DU

MARCHE

ET

DU 2E ÉTRANGER MARCHE

DU

IER

Ier

ÉTRANGER,

QUELQUES

ÉTRANGER

ISOLÉS

(RÉGIMENT

GARIBALDIEN)

2e REGIMENT DU Général

Ordre

DE

MARCHE

i<* ÉTRANGER

102 du 8 Septembre

1915,

de la Xe Armée

:

le 9 mai, sous les ordres du lieutenant-colonel Cot, d'enChargé, très fortement lever à la baïonnette une position allemande retranchée, à l'attaque, officiers en tête, avec un entrain s'est élancé superbe, kilomètres de terrain une très d'un seul bond plusieurs malgré gagnant vive résistance de l'ennemi et le feu violent de ses mitrailleuses.

Ordre

Général

N*

478

du 3o Janvier

1916,

de la IVe

Armée

:

Pendant les opérations du 3o septembre au 17 octobre 1915, sous du lieutenant-colonel a fait preuve des plus le commandement Cot, d'entrain et d'endurance. Le 28 septembre, belles qualités de courage, d'une posiavec un admirable de sacrifice, s'est lancé à l'assaut esprit à tout prix ; malgré le feu extrêmement dense tion qu'il fallait enlever dans les tranchées des mitrailleuses est parvenu ennemies, jusque allemandes. 1

2e REGIMENT DU Ordre

Général

478

du

DE

MARCHÉ

2e ÉTRANGER 30 Janvier

1916,

de la IVe

Armée

:

Le a5 septembre ennemies 1915, s'est élancé à l'assaut des positions et un élan superbes, faisant de nombreux et avec un entrain prisonniers de plusieurs mitrailleuses. s'emparant


PAGES

I I O ; •>

RÉGIMENT DE Général

Ordre

LÉGION

LA 385

DE

du

27 Août

DE:

GLOIRE

DELA

,

MARCHE ÉTRANGÈRE 1916,

de la YJe

Armée

;

Sous l'énergique commandement de son chef, le lieutenant-colonel de marche de la Légion Cot, le régiment chargé le 4 juillet Etrangère, un village fortement s'est élancé occupé par l'ennemi, 1916, d'enlever le à l'attaque avec une vigueur et un entrain A conquis remarquables. à la baïonnette, brisant la résistance acharnée des Allemands village de et s'opposant ensuite à toutes les contre-attaques énergiquement renforts amenés dans la nuit du 4 au 5 juillet 1916. A fait ySo prisonniers dont i5 officiers et pris des mitrailleuses.

Ordre

Général

809

du

7 Mai

1917,

de

la IVe

Armée:

Merveilleux la haine de l'ennemi et l'esprit de qu'animent régiment le plus élevé. Le ij avril du lieutenantsacrifice 1917, sous les ordres s'est lancé à l'attaque contre un ennemi averti et fortecolonel Duriez, Arrêté ment retranché, et lui a enlevé ses premièreslignes. par des mitrailleuses et malgré la disparition de son chef mortellement touché, a continué sous les ordres du chef de bataillon Deville, l'opération par un combat incessant de jour et de nuit jusqu'à ce que le but assigné de combattant et malgré fût atteint, corps à corps pendant cinq jours, a lourdes et des difficultés considérables de ravitaillement, pertes a forcé, . enlevé à l'ennemi kilomètres carrés de terrain, plus dé deux un de cette pression les Allemands à évacuer continue, par la vigueur où s'étaient brisées toutes nos attaques depuis village fortement organisé plus de deux ans.

Ordre

Général

N° 900 du 20 Septembre

1917, de la 11e Armée:

_,

Le ao août 1917, nant-colonel Rollet,

sous l'énergique de son chef, le lieuteimpulsion s'est élancé à l'assaut d'un village et d'un bois les difficultés les a enlevés du terrain, puissamment organisés. Malgré avec une telle fougue, de nos propres il a déqu'en dépit barrages, final qui lui avait été assigné, à près de trois kilomètres passé l'objectif de son point de départ. aussitôt une nouvelle action, Entreprenant qui n'avait été prévue et dans une direction que pour une date ultérieure en toute différente, a fait.preuve de ses belles manoeuvrières qualités se rendant maître d'une série de hauteurs, dont l'enpuis d'un village, A lèvement avait coûté précédemment de lourds sacrifices à l'ennemi. et la ainsi assuré la possession d'un front de 2 kilomètres 5oo de 8 canons mitrailde 680 prisonniers, et de nombreuses capture leuses.

Ordre

Général Le

69 du

14 Juillet

1918,

de la ]re Armée

:

Avril du lieutenant-colonel 1918, sous le commandement animé d'une indomptable et du plus bel esprit de ROLLET, énergie s'est magnifiquement élancé à l'attaque du Bois de Hangard sacrifice, et du plateau au sud de Villers-Bretonneux, sa mission remplissant une résistance de l'ennemi. S'est cramponné ensuite malgré opiniâtre au terrain résistant à cinq successivement conquis, contre-attaques, maintenant les gains de la journée et contribuant, intégralement par son héroïsme, à briser la ruée de l'ennemi. 26


DIVISION

Ordre

MAROCAINE

Général

N-

343 du i3 Octobre

<•

1918,

1 1 ,1

de la Xe Armée

:

Magnifique régiment qui, sous lés ordres de son chef, le lieutenantdu 28 mai au 20 juillet colonel dans la dure période ROLLET, 1918, son énergie vient de rehausser encore sa réputation et par sa vaillance, sa ténacité. Les 3o et 3i mai, a arrêté net la ruée ennemie et maintenu Le 12 juin, avec des effectifs ses positions. extrêmement intégralement a réussi à briser une attaque ennemie eh nombre réduits, supérieure Le 18 juillet, et a causé à l'ennemi des pertes considérables. a enlevé une succession de positions avec un entrain merveilleux puissamment ainsi atteint d'un seul élan son fixé à près de fortifiées. A objectif des premières quatre kilomètres lignes, capturant plus de 45o prisonconsidérable de mitrailleuses et de 20 canons et un nombre niers, a mis une. fois de plus la nuit du 19 au 20 juillet, minenwerfer.,Dans en débordant un en valeur ses qualités manoeuvrières par le Nord avait accumulé de nombreuses faisant ravin où l'ennemi défenses, et réalisant ainsi une avance de près de tomber toutes les résistances sur la position onze kilomètres. S'est maintenu énergiquement conquise en dépit de violentes ennemies. contre-attaques

Ordre

Général

N° 347 du 10 Novembre

1918,

de la Xe Armée

:

d'élite au cours des opérations du 27 août au 16 qui, Régiment de son remarquable chef, le septembre 1918, sous le commandement lieutenant-colonel vient d'affirmer une fois de plus ses ROLLET, Le 2 septembre, au mépris de feux croisés hautes qualités militaires. ses vagues il progresse de mitrailleuses d'assaut, qui fauchent jusqu'à de son objectif, qu'il atteint et organise repoussant ; il s'y maintient, Du 3 au i3 septembre, puissantes contre-attaques. par des combats incessants de nuit et jour, dans une atmosphère saturée de gaz, sous de de mitrailleuses, violents bombardements et des rafales pied à pied, à en avant en un effort d'une la grenade, il pousse ses lignes héroïque Le 14 septembre, avec une fougue constance. admirable, après douze un des saillants il enlève jours de luttes très dures, réputés inexpude la ligne y cueille plus de 5oo prisonniers, gnables Hindenburg, de matériel. des canons et une grande quantité


1j 2

•>

PAGES

,

DE

GLOIRE

DE

LA

CITATIONS A

L'ORDRE

DE OBTENUES

4'

( 1er,

.Ordre

5e

ET

Général

6e

BATAILLONS

-

. .

PAR

LE

DE MARCHE

RÉGIMENT -

L'ARMÉE

DE TIRAILLEURS DU

4e

TIRAILLEURS)

.n

N° 104 du 16 Septembre

1915, de la Xe Armée

:

avoir à toute la campagne du Maroc et assuré Après pris part en 1912 la défense de Fez, a fait preuve constamment héroïquement d'une parfaite et de l'esprit depuis le début de la campagne discipline offensif le plus énergique. Le 16 juin du lieutenant-colonel 1915, sous les ordres Daugan, a enlevé de la façon la plus brillante et au prix de lourdes pertes de tranchées ennemies et s'y est maintenu, un quatre lignes malgré feu violent et des contre-attaques répétées.

Ordre

Général

N° 478

du 3o Janvier

1916,

de la IVe

Armée

:

Le 25 septembre en deux s'est rué à détachements, 1915, opérant l'assaut du Bois Sabot, a enlevé la position d'un seul élan, malgré de trois fourneaux de mines sous les pas des assaillants et l'explosion formidable de la position, faisant l'organisation plus de 400 prisonniers dont 11 officiers et prenant de nombreuses des mitrailleuses, et un matériel minenwerfer considérable.

Ordre

Général

N° 900 du 20 Septembre

1917, de la 11e Armée:

dé tout premier ordre et remarquablement a entraîné, Régiment donnéle 20 août 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, la preuve de sa haute valeur en enlevant sur une profondeur de,près de trois une série kilomètres en conservant ennemies, d'organisations l'ordre le plus parfait. Arrivé au terme de ses objectifs s'est emparé, ennemie encore et vigoureuse batterie action, d'une par une brillante son concours au régiment a poussé ses armée, puis, prêtant voisin, reconnaissances nouvelles dans jusqu'aux lignes ennemies, pénétrant un village encore et fouillant les batteries abandonnées occupé par du matériel où il a recueilli et effectué des destructions. A l'ennemi, fait 400 prisonniers et capturé 6 canons, 11 mitrailleuses et 3 minenwerfer.


DIVISION

Ordre

MAROCAINE

Général

<•

341 du 20 Septembre

I 13

1918, de la X8 Armée

:

du lieutenantsous le commandement Superbe régiment qui vient, colonel de faire preuve une fois de plus, au cours de la Aubertin, dure période du 28. mai au 17 juin, de son remarquable moral et de son parfait entraînement. Le 12 juin, des après les dures fatigues combats précédents, a reçu, sur un front de près de deux kilomètres, une violente allemande menée par des effectifs attaque quatre'fois en nombre, d'artilsupérieurs appuyée par une intense préparation lerie et précédée de troupes de ses spéciales d'assaut, par la vaillance et la vigueur de ses contre-attaques, a maintenu unités, la soudaineté sa position, faisant à l'ennemi des pertes éprouver intégralement considérables.

Général

Ordre

du i3 Juillet

1918 :

• sous le commandement du LieutenantSuperbe qui vient, régiment Colonel Aubertin, de faire preuve une fois de plus, au cours de la dure du 28 mai au 17 juin, moral et de son de son remarquable période entraînement. Le 12 juin, après les dures fatigues des combats parfait a reçu, une violente sur un front de plus de 2 kilomètres, précédents allemande menée par des effectifs fois supérieurs en quatre attaque nombre -appuyée d'artillerie et précédée par une intense préparation de troupes spéciales d'assaut. Par la vaillance de ses unités, la soudaineté et la vigueur deses contre-attaques, a maintenu intégral entent sa position, considérables. du faisant à l'ennemi des pertes (Décision éprouver en chef du 13 juillet Général commandant 1918.)

Ordre

Général

du 10 Novembre

1918 :

d'élite parfaitement entraîné et d'une cohésion remarquable. Régiment Sous les ordres du Lieutenant-Colonel au cours d'une Aubertin, sur un acharnés victorieuse marquée par des combats progression terrain a su mener à bien la tâche qui difficile, particulièrement lui incombait. les 26, 27, 28 et 29 sept. 1918 de la conquête Chargé de la partie Ouest de la Butte du Mesnil, puis du plateau de Grateuil a progressé et des pentes au Sud de Marvaux, sans arrêt, manoeuvrant avec autant de science les .obstacles que de vigueur qui lui étaient A atteint tous ses objectifs et capturé au eours de cette avance opposés. .de 11 kilomètres : 838. prisonniers dont 21 Officiers, 12 29 canons, du 10 minenwerfer et de nombreuses mitrailleuses. Général (Ordre novembre 1918.)

Ordre

Général

du 25 Décembre

1918

:

A sous le commandement du au passé glorieux. d'élite, Régiment au cours des opérations du 3o août au 3 Lieutenant-Colonel Aubertin, et de son septembre 1918, donné à nouveau la mesure de sa ténacité héroïsme. Prenant la suite d'un Régiment d'Infanterie dont l'attaque avait été enrayée dès le début avec les plus lourdes pertes-, il a pules nombreuses mitrailleuses ennemies restées .intactes et un tir màlgré mordre dans les positions de barrage d'une violence toute particulière, . ennemies à la retraite, résolu, occupées par un adversaire l'obligeant réalisant ainsi par la suite une avance de quatre kilomètres. (Notification du G. Q. G. du 25 Décembre 1918). Nota. —• Les 3 dernières citations son départ de la Division Marocaine,

ont' été obtenues par le 4e Tirailleurs après. alors qu'il faisait partie de la ac D.. M.


I 14

->

PAGES

DE

GLOIRE

DE

LA

CITATIONS A L'ORDRE

DE

OBTENUES

DU

BATAILLON DU

2e

TAILLON

5e

TIRAILLEURS, DU

PAR

LE

DE MARCHE

7« REGIMENT (ler

L'ARMEE

7e

TIRAILLEURS 3°

DE TIRAILLEURS (

BATAILLON

1 ),

I er

DU

6e TIRAILLEURS,

ET

4e

BATAILLONS

Général

BA-

TIRAILLEURS)

-

a Ordre

4e

N° 104 du 16 Septembre

1916, delà

:

Xe Armée

Le 9 mai, sous les ordres du lieutenant-colonel a enlevé à Demetz, avec un entrain superbe les positions la baïonnette ennemies, traversant et gagnant sans, arrêt quatre lignes successives de tranchées allemandes de terrain ; s'y est énergiquement maintenu quatre kilomètres pendant et un bombardedeux jours, malgré de très violentes contre-attaques et ininterrompu de front et d'écharpe. ment intensif

Ordre

Général

N° 478 du 3o Janvier

1916, de la IVe

:

Armée

Sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, le 25 septembre 1915, enlevé plusieurs a brillamment lignes de tranchées allemandes, s'emparant à la baïonnette de plusieurs mir batteries, prenant de nombreuses et faisant un butin considérable. A poursuivi trailleuses l'ennemi à difficile avec un remarquable travers un terrain allant; particulièrement a atteint et même dépassé l'objectif qui lui était assigné.

Ordre

Général

N°9oo

du 3o Septembre

1917, de la 11e Armée:

sous le commandement du lieuterégiment qui vient, Magnifique nant-colonel Schultz, de faire preuve une fois de plus de toute sa valeur offensive. dans laquelle minutieuse, Après une préparation Français et ont rivalisé s'est élancé, le 20 août 1917, à l'assaut d'ardeur, indigènes d'une position -ennemie puissamment et où l'existence d'un fortifiée, Aine manoeuvre sûre et rapide. tunnel exigeait S'en est rendu maître, les défenseurs à se rendre après 24 heures de lutte et captuobligeant rant 1.100 prisonniers, i3 mitrailleuses, et détruisant 14 minenwerfer 4 canons.

(1) Bataillon Sacquet qui a quitté la Division (Affecte à la 45e D. 1.)

du

Maroc

en janvier

1916.


DIVISION

Ordre

MAROCAINE

Général

«

N? 69 du "14 Juillet

1918,

1 1J

de la lre Armée

:

Partiellement du engagé les 11 et 12 avril 1918, sous les ordres lieutenant-colonel et ayant subi des pertes sérieuses et SCHULTZ, de dures fatigues, s'est néanmoins le 26 avril, avec porté à l'attaque un allant les nombreuses mitrailleuses remarquable, malgré qui lui étaient opposées. Privé d'une partie de ses cadres, n'en a pas moins son avance. Arrêté dans un mouvement en avant poursuivi par ordre dans une position le placer s'est organisé sur sa qui allait critique, et l'a conservée la relève malgré toutes les contreposition jusqu'à attaques ennemies.

Ordre

I

(

Ordre

Iplus

général

343 du i3

Octobre

1918,

de la Xe Armée

:

les journées du ordre, d'attaque de premier qui, pendant Régiment les plus durs combats contre un ennemi 29 au 3i mai J918, a'soutenu nombreux et ardent-. Par sa vaillance, son endurance et son esprit de maintenu ses positions, arrêtant net les progrès de sacrifice,- a partout et lui infligeant l'adversaire des pertes terribles. Le 18 juillet, sousles ordres du lieutenant-colonel vient encore d'affirmer sa MENSIER, valeur offensive en se portant à l'attaque avec un entrain remarquable, de quelques enlevant, kilomètres, après une marche d'approche plusieurs points fortement de nombreuses d'appui organisés, capturant de prisonniers d'un ; a atteint pièces de canons, faisant des centaines seul élan l'objectif de plus de quatre kilomètres de la normal, distant base de départ. Au cours des journées des 19 et 20 juillet, a accentué cette progression en résistant à plusieurs ennemies et contre-attaques en n'abandonnant, leur violence, aucune du terrain malgré parcelle conquis.

Général

N° 347 du 10 Novembre

1918,

de la Xe Armée

:

animé du plus haut esprit offensif ; à peine reforme, Régiment un bataillon de jeunes comprenant composé indigènes qui n'avaient MENSIER, jamais vu le feu, a, sous les ordres du lieutenant-colonel été engagé du 2 au 16 septembre 1918 dans des conditions exceptionnellement dures. Malgré des tirs d'artillerie particulièrement violents, dans une atmosphère saturée de gaz toxiques, a arraché à l'ennemi des de mitrailleuses formidablement celui-ci positions garnies auxquelles se cramponnait aux régiments allemands les Opposé désespérément. les a bousculés, en leur causant de lourdes réputés, pertes et en leur faisant 56o prisonniers, dont 5 officiers. A progressé de plus de de nombreuses d'artillerie et un sept kilomètres, pièces capturant matériel considérable.


PAGES

DE

GLOIRE

DE

LA

CITATIONS A

L'ORDRE

DE

OBTENUES

8e RÉGIMENT

BATAILLON 3e

VES, 3e

Ordre

DU

LE

MARCHE

ZOUAVES

ZOUAVES,

BATAILLON

ZOUAVES

Général

Ier

PAR

DE

DE (ler

L'ARMÉE

DU

2e

2e,

BATAILLON

ZOUAVES,

4e

DU

3e

ZOUA-

BATAILLON

DU

(i)

102 du 8 Septembre

1915,

de la Xe Armée

:

Le î6 juin, sous les ordres du lieutenant-colonel a brilModelon, lamment enlevé à la baïonnette, allemandes quatre lignes de tranchées et s'y est maintenu, les violentes de l'ennemi, malgré contre-attaques et de mitrailleuses. sous un feu intense d'artillerie de repos pour reprendre ces mêmes Alerté dans son cantonnement s'en est de nouveau tranchées par une perdues, emparé le 22 juin, menée avec un élan remarquable. charge à la baïonnette

Ordre

Général

478

du

3o Janvier,

de la IVe

Armée

:

a brilLe 25 septembre sous les ordres du colonel Modelon, ioi5, lamment enlevé plusieurs de tranchées allemandes et poursuivi lignes l'ennemi a pris à. la baïon-r jusqu'à l'objectif indiqué, énergiquement mitrailleuses nette une batterie allemande. S'est emparé de nombreuses et fait un gros butin. S'est ensuite organisé et maintenu dans un secun effort teur des plus délicats, fournissant trois semaines pendant avec un entrain et une bonne humeur remarquables. exceptionnel

Ordre

Général

809

du 7 Mai

1917,

de la

IVe

Sous

Armée

;

les ordres du lieutenant-colonel a enlevé le 17 avril Lagarde, une série de hauteurs puissamment 1917, avec un élan merveilleux, fortifiées. A ainsi atteint d'un seul élan l'objectif qui lui avait été fixé, de 6 canons et d'un faisant plus de 5oo prisonniers et s'emparant matériel considérable minenwerfer de divers calibres). (mitrailleuses, Le \y avril 1917, a arrêté net une puissante.contre-attaque ennemie, et d'un canon de 6 mitrailleuses faisant s'emparant yS prisonniers, de 15o.

(1) Supprimé

en juillet

1916 après les opérations sur la Somme.


DIVISION

MAROCAINE

_

.

<•

1 17

Le

20 avril, d'une extrême a un. bombardement violence, malgré menée par deux régiments, a proattaque ennemie bri^é une nouvelle faisant des prisonniers et s'emparant gressé à la suite de cette attaque, de trois canons de io5. Pendant les zouaves du 8e, et en particulier le 2e batailcinq jours, sous l'énergique du commandant lon, n'ont cessé impulsion Durand, de faire preuve d'une initiative individuelle et d'un moral qui ont fait l'admiration de tous.

Ordre

Général

N° 900 du 20 Septembre

J917,

x

de la 11e Armée:

. Véritable aussi remarquable morégiment d'attaque par son superbe ral que par son parfait entraînement. Vient le 20 août 1917, encore, sous les ordres du lieutenant-colonel de faire de ses Lagarde, preuve hautes qualités en enlevant sur une profondeur de trois manoeuvrières, kilomètres une série d'organisations importantes. Marchant aussitôt de l'avant, les reconnaissances du 8e zouaves, viet faisant commandées de l'ardeur traditionnelle goureusement preuve de leur régiment, ont pénétré dans des batteries ennemies où un matériel considérable a été détruit, au delà de leur objectif puis, constatant la présence de batteries en action, ont poussé jusqu'à elles à travers notre propre et en ont détruit les défenseurs et le matériel, barrage, une énergique résistance de l'adversaire. malgré A capturé 36o prisonniers, 10 mitrailleuses, et fait 76 minenwerfer sauter 7 canons.

Ordre

Général

341 du 20 Septembre

:

1918, de la Xe Armée

en avril avoir, dans la Somme, Après 1918, mené avec abnégation une lutte très dure, à peine reconstitué, enlevé de ses cantonnements de repos et jeté dans la mêlée en quelques heures, a, sous les ordres du lieutenant-colonel les journées des 29 et 3o mai Lagarde, pendant un mur inébranlable, et, par les 1918, opposé aux masses allemandes heureuses de son chef, par la valeur et l'esprit de sacrifice dispositions contribué à enrayer l'avance ennemie. déployé par chacun, a largement

Ordre

Général

343 dû 13 Octobre

1918,

de la Xe Armée

:

confiant dans sa force, fier de son passé et Magnifique régiment, sûr de la victoire. Le 18 juillet du commandant J918, sous les ordres d'une longueur CALLA1S, après une marche d'approche égale, s'est de quatre kilomètres enfoncé dans les lignes allemandes, dans balayant un élan impétueux toutes les résistancesun ennemi que lui opposait Arrivé à l'objectif acharné. normal a essayé deux était assigné, qui.lui de le dépasser. À réussi, le 19, dans un fois, dans la même journée, élan irrésistible, à progresser ainsi son avance totale encore, portant à onze kilomètres. Le 20 juillet, a opposé aux très violentes contrede l'ennemi farouche d'une décidée à la attaques l'énergie troupe victoire et au sacrifice et a conservé les positions conintégralement A capturé 20 canons, de prisonniers, un centaines quises. plusieursnombre considérable de mitrailleuses, et légères, et de minenlourdes werfer.


1 t 8

Ordre

PAGES

•>

Général

N° 347 du 10 Novembre

1918,

DE

GLOIRE

DE

de la Xe Armée

LA

:

Fidèle à son passé d'héroïsme et de gloire, vient encore, pendant de bataille de prouver dix-huit sa valeur. Sous les acharnée, jours ordres du lieutenant-colonel il entre, le 2 septembre LAGARDE, 1918, au contact de l'ennemi qu'il presse et harcèle le 3 et le 4. Le 5, il voit la récompense de sa ténacité, dans une ardente et, talonnant les arrières-gardes en retraite, du village de Neupoursuite s'empare et progresse de plus de cinq kilomètres.Heurté le 6, vJlIe-sur-Margîval aux retranchements de la ligne il les martèle Hindenburg, pendant Le 13, sans merci. avançant sept jours, pas à pas dans une lutte il oppose à la ruée ennemie le mur inébranviolemment contre-attaque, lable de sa bravoure. Les 14 et i5, attaque à nouveau, sous les ordres du lieutenant-colonel et progresse encore. CADIOT, A réalisé une avance totale de plus de sept kilomètres, et un capturé des prisonniers matériel considérable.


DIVISION

<•

MAROCAINE

I 19

CITATIONS A

L'ORDRE

DE OBTENUES

L'ARMÉE

PAR

L'ARTILLERIE DE

Ordre

Général

LA

DIVISION

219

MAROCAINE

du 7 Mai

1916,

de la Xe Armée

:

le début de la campagne les et, en toutes' circonstances, Depuis M. se sont comportés de l'A. avec une bravoure, un groupes C./D. en donnant allant et une audace remarquables, la preuve d'un mépris Par leur liaison du danger. étroite avec l'infanterie et la précomplet des attaques, ont permis d'obtenir des résultats consiparation parfaite notamment au cours de la bataille de la Marne, en Artois les dérables, et le iS septembre en Champagne. 9 mai et 16 juin,

Ordre

Général

N° 900 du 20 Septembre

1917, de la IIe Armée:

Amené

dans le secteur avant l'offensive de' d'attaque, peu de jours le 5° groupe sous les ordres du lieutenant-colonel Verdun, d'Afrique, a pris des positions avancées non préparées, à peine défilées Strickler, dans un terrain aux vues des observatoires terrestres, déjà bouleversé bombardé. éf .continuellement et exécuté des destructions de grandes A préparé complètes, malgré ses pertes, grâce au coude liaison et d'observation, difficultés malgré de son personnel, tirant en permanence à dérage et. à l'abnégation de nuit sous de jour sous des rafales d'obus de gros calibre, couvert, de violents bombardements d'obus toxiques. A maintenu, toute la conquête des différents pendant objectifs par un barrage et une liaison avec les prel'infanterie, permanente précis à éviter des pertes à mières A "puissamment contribué ainsi vaguesa empêché l'infanterie et, le terrain conquis, par des tirs de destruction rapides et précis toute réaction de l'ennemi.

Ordre

Général

343 du i3

Octobre

1918,

de la Xe Armée

:

du lieutenant-colonel Sous STRICKLER, l'énergique impulsion affaires il s'est prodigué sans compter dans les nombreuses auxquelles les a pris part depuis contribué à enrayer quatre mois. A puissamment ennemies ne se repliant du 3o mai 1918, devant Soissons, attaques un obus aux mains de l'ennemi. sans laisser minute, qu'à la dernière n'a cessé d'appuyer Le 12. juin, soumis à un bombardement intense, l'infanterie avec tant d'efficacité, ennemie sur que la violente attaque


1 20

•»

PAGES

DE

GLOIRE

DE

LA

a été brisée net. Au cours de l'offensive du 18 au 22 juillet, d'ardeur avec l'infanterie le succès. Suivant au pour assurer en contact étroit avec nos troupes, s'est plus près les vagues d'assaut, dans des zones encore mis en position violemment battues par les ennemies. Soumis à de violents mitrailleuses bombardements dans la " a fait, par sa crânerie matinée du 20 juillet, sous le feu, l'admiration de nos fantassins. des plus héroïques Ambleny a rivalisé

Ordre

1

Général

N ° 5 60 du 9 Novembre

1918, de la 111e Armée

:

d'infanterie de régiment, digne des héroïques régiments Magnifique Sous les ordres du lieutenant-eolonel la Irc Division Marocaine. au cours STR1CKLER, s'est, une fois de plus, dépensé sans compter du i*r au 20 septembre des opérations 1918, dans le Soissonnais. ses batteries en avant, a puissamment à Poussant hardiment contribué à la retraite, tant par l'appui efficace prêté à notre l'ennemi forcer aux heures infanterie d'attaque que par la désorganisation provoquée chez l'adversaire par des tirs de harcèlement ininterrompus. et l'efficacité de-son Le 14 septembre tir, a 1918, par la précision au succès de l'attaque delà Iro Brigade Marocaine, participé largement de franchir avec des pertes minimes les formidables lui permettant ennemies de la ligne Hindenburg, de s'emparer du village organisations et de faire un millier de prisonniers. une réaction d'AUemant Malgré a maintenu de l'artillerie extrêmement violente allemande, jusqu'au à moins de i.3oo mètres des premières moment de sa relève un groupe de ses liaisons, a toujours, et Grâce au bon fonctionnement lignes. donné à notre infanterie subi, l'appui quel que soit le bombardement les nombreuses et l'a aidée à repousser le plus complet grandement de la garde prussienne. et violentes contre-attaques


DRAPEAUX

ET EN

FANIONS DÉCEMBRE

DE 1917.

LA

D.

M.



DIVISION

MAROCAINE

<•

1 11

CITATION A

L'ORDRE

DE OBTENUE

n» DU

Drdre

Général

826

L'ARMÉE

PAR

LA

BATTERIE

58 T.

D'ARTILLERIE

6e

du

DE

14 Mai

1917.de

la

IVe

Armée:

de coopérer à l'attaque des organisations défensives de la Chargée défendues avec acharnement d'Auberive, a, penpar l'ennemi, région des 18 au 21 avril de ses chefs, dant les journées 1917, sous les ordres Morel et le lieutenant soutenu le combat le capitaine des Chamblier, avec un acharnement de lourdes farouche, éprouvant pertes grenadiers du bataillon de la elle l'admiration dont la et forçant Légion appuyait progression.

CITATION DE

A L'ORDRE OBTENUE

8e GROUPE

DU

PAR

Ordre

Général

-

LE

1126 RÉGIMENT

D'ARTILLERIE •

L'ARMÉE

LOURDE @

N° 56o du 9 Novembre

• 1918, de la 111e Armée

:

du chef d'escadron le 88 Groupe du Sous les ordres ENCHÉRY, lourde n'a cessé de montrer, d'artillerie les j 12° régiment depuis d'endurance débuts de l'année d'audace, 1918, les plus belles qualités au succès des manceuvrière. A puissamment contribué et d'aptitude il a participé, du 4 avril au 20 sepnombreuses auxquelles opérations à de nombreuses les félicitations les plus recevant tembre, reprises était chargé Le 14 septembre vives de l'infanterie, qu'il d'appuyer. l'aide la- plus efficace, aux troupes en ligne lui faci1918, a prêté la rupture de la ligne la conquête du: litant Hindenburg, grandement d'Allemant et la capture de nombreux prisonniers. village


PAGES

DE

GLOIRE

DE

LA

CITATIONS A L'ORDRE

DE

OBTENUES

11e DE

Ordre

Général

L'ARMÉE

PAR

LE

BATAILLON MALGACHES

CHASSEURS

612 du 25 Juillet

1918,

de la VIe

Armée

:

ordre sous les ordres du commandant premier le 3i mai, puis du capitaine GROINE, glorieusement adjudantn'a cessé de combattre en première ROSSIGNEUX, ligne, major du 27 mai au 4 juin, le terrain les opérations avec disputant pendant ténacité et sans souci des pertes subies, à un adverune indomptable en nombre. A largement saire, très supérieur contribué, par son esprit à rétablir et ses brillantes une situation de sacrifice qualités guerrières, le front, contre les efforts et à reconstituer de l'ennemi difficile lequel venus échouer. sont finalement Unité

Ordre

tactique tombé

général

de

343

du i3

Octobre

1918,

de la Xe Armée

:'

sous l'énergique de son chef, le Le 18 juillet 1918, impulsion s'est élancé à l'assaut d'un village fortement commandant H1PPEAU, et l'a enlevé dans un élan superbe. et tenu par l'ennemi organisé aussitôt une nouvelle action dans une direction différente, Entreprenant de mitrailleuses. et nettoyé un, bois rempli A a occupé rapidement une avance de 3 kilomètres, sur un front de 1.800 mètres, ainsi réalisé de prisonniers, centaines des canons et defaisant plusieurs capturant mitrailleuses. nombreuses

Ordre

\-

Général

347 du 10 Novembre

1918, de la'Xe Armée

:

sous l'énergique commandement du chef Bataillon qui, magnifique s'est signalé au cours des opérations de bataillon du 28 H1PPEAU, j 918, par son mordant, sa vigueur, sa ténacité août au i5 septembre Le 2 septembre, et le bel esprit de sacrifice qui l'anime. malgré les feux de mitrailleuses de flanc et de front, il emporte nourris qui le prennent de Terny-Sorny, du village de haute lutte les organisations y fait près de 200 prisonniers de violentes contre-attaet; s'y maintient, malgré un effort Le 14 septembre, ques. poursuivant qui ne s'était jamais démenti durant douze jours, il s'élance à l'attaque des positions enneil submerge tout un mies solidement tenues ; dans un élan irrésistible, de tranchées fortement et défendues les système organisées par et capture un énorme fait plus de 200 prisonniers ennemies, troupes matériel.


DIVISION

MAROCAINE

Iï3:

<•

'/'.'.

CITATIONS A

DE

L'ORDRE

OBTENUES

,

LES

L'ARMÉE DU

COMPAGNIES

COMPAGNIE DU Ordre

la

1917,

2e RÉGIMENT

de

premier mesure de

Le capitaine sont déroulés

ordre ses

Goupils, devant

10. canons

détruisant à la prise

du

tunnel

qualités vient encore

de

le

Verdun, ennemis du

en des

bois

20 avant

se

aux

signaler

août de

et 1917 nos lignes,

avril du

combats

jours et en

Corbeaux.

qui suivants,

se en

participant

,

1919, du Maréchal

de France

d'élite

confiés.

COMPAGNIE

, DU Ordre

en Champagne, en Sous le commandement

s'être de façon particulièrement comportée qui, après du a fait sous les ordres i3 12 et preuve, juin 1918, aux attaques de Lespinois, des plus belles qualités, participant avec l'infanterie, le terrain 5 et 14 .septembre 1918, organisant lui et exécutant, de fortes tous les travaux pertes, qui malgré

Compagnie les brillante

conquis étaient

donné

déjà offensives.

Ordre N° 1 3166 D. du 1er Février commandant en Chef :

capitaine des 2,

191.7, de la 11e Armée:

avait

qui

GÉNIE

26/2 M. DU GÉNIE

N° 900 du 20 Septembre

Général Unité

'

PAR

Général

N09Oo

a* RÉGIMENT

19/52 DU

du 20 Septembre

M. GÉNIE

1917, de la 11e Armée

:

à la vigoureuse est devenue, territoriale, compagnie grâce une unité de prede son commandant, le capitaine Letheux, impulsion où a été la mier ordre sur tous les champs de- bataille engagée qui, Ancienne

Division

du

s'est Maroc; de Verdun,

au Nord qui, rations "en détruisant, et en organisant au conquises.

au fur

fait en cours et

à

apprécier août 1917, de

ses par a' contribué

reconnaissances, de leur mesure

offensives qualités au succès des des

occupation

pièces les

et

opéennemies positions


124

'*

Ordre N° 13166 D. du ier Février commandant eh Chef :

PAGES

1919,

DE

du Maréchal

GLOIRE

LA

de France

d'élite animée du plus haut esprit du devoir, Compagnie s'est déjà au cours des affaires d'avril et juin 1918, en distinguée avec coopérant à la défense du terrain. l'infanterie, Vient à nouveau de se distinguer du 2 au 15 septembre du capitaine 1918, sous le commandement Hyon, en participant à l'attaque du 2 septembre et effectuant malgré les pertes subies, tous les travaux A créé notamment, à qui lui étaient demandés. de l'ennemi et dans des conditions proximité difficiles une parallèle de la conquête d'un système départ de tranchées qui a facilité fortement organisé.

,

.


DIVISION

MAROCAINE

<.

;fl 2 5

CITATIONS A L'ORDRE DE L'ARMÉE OBTENUES

BATAILLON

Ordre Général de Maréchal

PAR

. DE

LE

LÉG]

du I2.236/D Commandant France,

10

ON

RUSSE

Décembre en Chef :

1918,

du

avec une fougue impétueuse Le 26 avril 1918, s'est porté à l'attaque de la mort. • S'est maintenu sur les positions dédain et un superbe et le. bombardement les contre-attaques continu, conquisesmalgré aux de tous. A pris une part non moins brillante faisant l'admiration les 29 et 3o mai 1918, où il a déployé les devant Soissons, opérations et d'opiniâtreté. de sacrifice, mêmes qualités d'allant, d'énergie

Ordre

Général

344 du 12. Octobre

191 8, de la Xe Armée

:

la haine de l'ennemi an.ime toutes implacable bel de la mort le plus à un mépris" les actions, complet joignant a fait une cause sacrée. Le 2 septembre enthousiasme 1918, pour d'un remarquable manoeuvrières, esprit preuve des plus belles' qualités au-dessus de tout éloge. et d'une ténacité de sacrifice, d'une vigueur Etant bataillon de deuxième' porté en .avant de ligne, s'est spontanément était arrêtée la première par des feux violents ligne dont la progression a débordé et Par une habile et de mitrailleuses. d'artillerie manoeuvre, et s'y est de Tern'y-Sorny, s'en est emparé tpurné par l'est le village maintenu corps à corps jusqu'au après une lutte des plus âpres, allant à de et le surlendemain le lendemain et durant toute la nuit. A résisté a contribué à la réduction Le i4 septembre, furieuses contre-attaques. et défendu avec achard'un nid de mitrailleuses puissamment organisé avec une énergie inlassable et sa progression nement. Puis, continuant du à l'enlèvement des plus élevés, . a contribué un esprit de sacrifice redoudont l'ennemi avait fait une position plateau à l'est d'Allemant, Bataillon

table.

d'élite

dont


i a6

•>

PAGES

DE

GLOIRE

DE

LA

CITATION A L'ORDRE DE L'ARMÉE OBTENUS

GROUPE

DE

PAR

LE

BRANCARDIERS

DIVISIONNAIRES d Ordre

.

Général

N° 345 du

i5 Octobre

1918,

de la Xe Armée

:

de brancardiers de courage et de merveilleux d'entrain,Groupe dévouement. A secouru dans tous les grands et évaeué les blessés combats où sa division a été engagée le début de la campagne. depuis Pendant les derniers sous les commandements successifs des combats, BEAUFORT et DUPONT, a évacué les blessés avec médecins-majors une "rapidité du terrain, en rasé les difficultés remarquable, malgré sans aucune protection, la violence des bombardecampagne, malgré ments.

CITATIONS A L'ORDRE DE L'ARMÉE OBTENUES

PAR

L'ESCADRILLE

R.

B.

104

n

Ordre

Général

!

N° 341 du 20 Septembre

1918, de la Xe Armée

:

du capitaine n'a cessé, penEscadrille ARON, qui, sous les ordres du 28 mai au 20 juin 1918, devant Soissons, dant la période d'apporter au prix en perau commandement, de pertes sérieuses constamment les renseignements les plus précieux sur l'ennemi, sonnel et matériel, des reconnaissances au-dessus des audacieuses exécutant journellement les et renseignements, exécutant rapportant photographies lignes, et engageant souvent d'artillerie audacieusement le combat, réglages en nombre. contre un ennemi supérieur

Ordre

Général

351 du 6 Janvier

1919,

de la Xe Armée:

Escadrille de tout premier du capitaine ordre qui, sous les ordres mort au champ au ARON, d'honneur, CHATEL, puis du capitaine cours de trois mois de combats du 20 juin au 20 septembre acharnés, des qualités de bravoure et d'entrain, remadmirables 1918, a montré en volant très bas, en plein combat, toutes les audacieusement, plissant missions de reconnaissances et de bombardede réglages d'infanterie, ments qui lui furent l'admiration des troupes de la confiées, forçant Division dont elle partage un an les succès et la Marocaine, depuis gloire.


DIVISION

*

MAROCAINE

DU RÉGIMENT

DE MARCHE

DELÀ

ETRANGÈRE

DÉCORÉ

LÉGION

DE LA LÉGION

I 27

D'HONNEUR

est conférée La Croix de la Légion d'honneur de marche de la Légion ; Étrangère régiment

au drapeau .

du

la haine de l'ennemi et l'esprit de Merveilleux régiment, qu'animent sacrifice le plus élevé. le 9 mai 1915, sous les ordres du lieutenant-colonel En Artois, d'un seul Blancs, enfonçant, Cot, s'est élancé à l'assaut des Ouvrages enlevant la cote 140, poussant ennemies, bond, toutes les organisations et Souchez. jusqu'à Carency le 25 septembre du colonel En Champagne, 1915, sous les ordres a conquis de Rozet, Lecbmte-Denis, puis du commandant l'ouvrage au Nord de Souain, \fagram, sous les ordres du lieutenant-colonel a Le 28 septembre, Cot, d'une organisation tranchées et, poussant puissante jusqu'aux triomphé les a enlevés. et au bois de la Ferme de Navarin, le 4 juillet du lieutenantDans la Somme, 1916, sous les ordres franchi un glacis de 800 mètres, fauché par colonel Cot, après avoir a conquis à la baïonnette et l'a les mitrailleuses, Belloy-en-Santerre contre les efforts un bombardement violents intense, malgré gardé, et répétés de l'ennemi. En Champagne, devant les monts de Moronvilliers, le 17 avril 1917, du du sous les ordres lieutenant-colonel commandant Duriez, puis contre un ennemi résolu, trois fois supés'est élancé à l'attaque Deville, en nombre. Par un combat corps à corps, ininterrompu rieur pendant des tranchées du Golfe et cinq nuits, s'est emparé et du cinq jours d'Auberive. village du lieutenant-colonel le 20 août 1917, sous les ordres A Verdun, de Cumières et son bois, avec une telle foua enlevé le village Rollet, final qui lui était assigné. S'est ensuite gue, qu'il a dépassé l'objectif rendu maître de la côte de l'Oie et de Régneville.


\.i


OUS-OFF1C1ERS CAPORAUX ET

MAROCAINE

DE LA DIVISION DECORES

LEGION

SOLDATS

DE

LA

D'HONNEUR



<• I3I

EG1MENT

Le

18 mai

1917, le Général à l'adjudant à la Mader, tions d'avril. "1917.

MADER marche

Max-Emmanuel, de la Légion

DE

MARCHE

DE

LA

LÉGION

ÉTRANGÈRE

en Chef confère la Croix de la Légion conduite suite de sa brillante pendant

adjudant-chef : Étrangère

à la 6" compagnie

du

d'honneur les opéra-

régiment

de

.

« Sous-officier d'une bravoure chef et d'une énergie remarquables, de section hors ligne, véritable à la tête entraîneur d'hommes. Toujours de sa troupe, du 17 s'est admirablement conduit au cours des combats au 21 avril et parle tir précis de ses 1917; par d'heureuses dispositions fusils d'une a assuré avec sa section batterie mitrailleurs la capture » mettant en fuite une compagnie d'infanterie ennemie, qui la soutenait. « Déjà deux fois cité à l'ordre. »

Le

là commandant en chef, accorde Pétain, 27 septembre 1917,' le général Croix de la Légion dont les noms suivent : d'honneur aux trois légionnaires AROCAS

Caporal

André,

du.régiment

de marche

dé la Légion

Étrangère

:

« Engagé au front depuis le volontaire pour la durée de la guerre, début des hostilités. GreA participé à tous les combats du régiment. nadier de courage et de sang-froid, admiré d'entrain, d'élitez-superbe et adoré de ses hommes. En Champagne (avril 1917), a lutté pendant 3 6 heures défendue. la conquête d'une tranchée désespérément pour sa section se trouvait réduite à deux hommes. atteint, L'objectif « Devant sa maîtrisé le 20 août 1917, a de nouveau Verdun, prouvé dans un combat de boyaux, tuant les grenadiers ennemis qui résistaient, faisant trois et contribuant à la capture de trois autres prisonniers en fin de la journée. Trois » blessures, prisonniers quatre citations.

Caporal

LEVA

Fortunàto,

du régiment

de marche

de la Légion

Étrangère

:

au front le « Engagé volontaire la durée de la guerre, depuis pour à tous les combats du régiment. Grea participé début des hostilités, nadier d'une audace et d'un mordant extraordinaires, d'élite, toujours En Champagne en tête donnant (avril l'exemple. 1917), tous les gradés - de son a pris le commandement de ses camarades étant tombés, groupe farouche. et a continué le combat avec une énergie à ses hommes avec un élan superbe a entraîné « Devant Verdun, le 21 août l'assaut des positions ennemies; 1917, a occupé un poste et s'y est maintenu bombardé en avant de nos lignes violemment malgré - de lourdes » Trois citations. pertes.


l32

Caporal

>

DIETA

PAGES

Jaime,

du régiment

de marche

de la Légion

DE

GLOIRE

Étrangère

DE

LA

:

« Mitrailleur au front depuis le début de la A pard'élite, campagne. à tous les combats du régiment. de bravoure Modèle et de sangticipé J a toujours eu une magnifique attitude au feu. froid, « Pendant le combat devant Verdun et l'à-propos a, par la précision de ses tirs, contribué à briser des plusieurs contre-attaques, infligeant sévères à l'ennemi. Le 2 septembre de pertes 1917 étant en position sur un point sérieusement bombardé et ayant eu une pièce flanquement démolie et le tireur tué par un obus, a remis aussitôt une pièce en bat• terie sur le même emplacement, donnant le plus bel exemple du devoir. et du sacrifice. Une blessure et deux citations. » ' ' :

/ Le

10 janvier commandant en chef, accorde la Croix Pétain, 1918, le général de Chevalier <le la Légion d'honneur à l'adjudant-chef BAUR Jean, numéro matricule du régiment de marche de la Légion : 41.354, Étrangère . « Chef .de section remarquable, de bravoure, modèle de sang-froid et de dévouement. S'est particulièrement lé 8 janvier signalé 1918, où il s'est porté d'un superbe à la tête de sa section, à l'assaut des élan, tranchées ennemies. A été grièvement blessé au moment où il atteignait final. » l'objectif

Le

|3 juin en chef, accorde la Croix de Pétain, commandant 1918, le général la Légion d'honneur à l'adjudant-chef SAPENÉ numéro Henri-Guillaume, matricule du régiment de marche de la Légion : 42.606, Étrangère ((•Vaillant dont la crânerie et l'enthousiasme font sous-officier, de tous. Après l'admiration avoir subi un bombardement très sévère, a brisé les assauts furieux d'un ennemi dix fois supérieur'en nombre, et a maintenu sa position, des pertes à énormes intégralement infligeant l'adversaire. Trois citations. ))

d LÉGION

Décision Ministérielle la Légion d'Honneur.

du 2 janvier

WEDNSKY

soldat

Dmitry, « Soldat

1

d'une

de

1919.

Ie classe

RUSSE

J- O.

du

à la Légion

5 Janvier.

— Chevalier

de

Russe.

bravoure très crâne au combat, unissant le admirable, à la plus intelligente initiative. Médecin dans plus grand sang-froid - l'Armée Russe est entré le premier comme volontaire dans la Légion ; le 14 Septembre y a pris part à tous les combats, 1918, s'est élancé le à l'attaque, donnant du plus du premier l'exemple complet mépris a contribué à briser une contre-attaque en mettant, de sa danger; sa pièce en batterie, sous un violent feu d'artillerie, initiative, propre lui infligeant des pertes sérieuses', l'ennemi d'enfilade,et a obtenu prenant . comme officier dans l'armée russe et a été cité à,l'ordre cinq récompenses d'un corps d'Armée Croix de guerre. » français.


DRAPEAUX

ET

FANIONS

DE

LA

D. M.



DIVISION

MAROCAINE

<•

1 33

DE MARCHE 7= RÉGIMENT DE TIRAILLEURS Le 22 août 1915, le Général au tirailleur de première

en Chef confère classe Z1DANE

la Croix AHMED

de la Légion d'honneur : OULD BEN ALI

« Vieux modèle de dévouement, de bravoure et de sangtirailleur, se trouvait froid. Le 28 août 1914, une voiture sur laquelle la caisse de contenant 5o.ooo fonds du bataillon, francs en or, ayant dû être abandonnée faute d'attelage, sous un feu violent d'artillerie et de mitrailcette caisse sur son épaulée et au milieu leuses, n'a pas hésité à charger • de difficultés de toutes sortes, son bataillon a réussi à rejoindre 48 heures après ramenant intacte et complète la caisse de fonds. »

Le

20 septembre en Chef 1917, le Général la Légion d'honneur au sergent OUZAA conduite à Verdun : pour sa brillante

confère la Croix de chevalier MOHAMED OULDMILOUD

de

« Sous-officier de tout premier ordre. Ancien de service indigène à la et d'une bravoure Très grièvement blessé en montant exemplaire. tête de sa demi-section à l'assaut des positions ennemies. »

Le

de France, commandant en chef, accorde |3 décembre 1918, le Maréchal de Chevalier delà d'honneur à l'adjudant MUGNIER la Croix Légion numéro matricule de marché de Tirailleurs : Camille, 7.880, du 70 régiment d'un courage et d'un sang-froid (( Excellent sous-officier, remarquale début de la campagne. d'une bles au feu. Au front depuis Chargé avec sa section de mitrailleuses, au cours de l'attaque mission spéciale du 8 janvier avec un entrain et une intelligence J918, s'en est acquitté Blessé sa mission n'a proféré terminée, dignes d'éloges.grièvement la souffrance. Perte de la vision de l'oeil gauche. aucune plainte malgré 6 citations.» Médaillé militaire pour faits de guerre.

Le

commandant en chef, accorde la Croix Pétain, 1918, le général d'honneur au sergent de la Légion Chevalier ABBAS-M1LOUD, de Tirailleurs. de marche y' régiment 2 mai

de du

« Sous-officier et son calme devant remarquable par son dévouement A été, depuis le début de la campagne, un constant le danger; exemple A été blessé grièvement le 26 avril 1918, de courage pour ses hommes. sa demi-section à l'assaut. Deux blessures en entraînant vigoureusement Médaillé militaire 5 citations. antérieures. » pour, faits de guerre.

Ordre avril LANGE

de la Division.

Chevalier

de la Légion

d'Honneur

à la date du

29

1918Frédéric-Charles,

adjudant

au y" Tirailleurs.

d'allant. A été grièvement blessé « Excellent sous-officier, plein la transmission en assurant des ordres du chef 26 avril 1918, bataillon avec un sang-froid sous un feu violent remarquable Médaille militaire trois citations. mitrailleuses. pour faits de guerre,

le de de »


. f,i34.

'^

•>

DE MARCHE 4e REGIMENT DE TIRAILLEURS Le

19 novembre au : remise

1914,

la

Croix

de

chevalier '

MOHAMED BEN SL1MÀN, Sergent médaillé militaire service, 41 campagnes,

de

numéro depuis

la

Légion

matricule

d'honneur

752,

22

a été ans

de

1909.

a amené avec une rare « Le 6 novembre 1914, au combat de Soupir, sur la première bravoure sa section en renfort, ligne battue par un feu soir sur des feux d'enfilade, s'est maintenu violent et, malgré jusqu'au ' au bras et au ventre. » la position Blessé grièvement conquise.

Le

29 juin 1916, la Croix confère LEL KELLA1,

commandant en N" 3.207 D., le Général par ordre d'honneur au caporal SADOK BENOTMAN de la Légion numéro matricule 64.

chef

de très beaux états de service. Médaillé « Gradé d'élite, ayant la bravoure et le dévouement deux fois cité à l'ordre militaire, pour circonstances. Blessé très en toutes dont il n'a cessé de faire preuve tête de le, 8 juin pour la deuxième'fois, 1916, alors qu'à,la grièvement ennemie. S'est montré une patrouille son escouade il poursuivait digne des vieux tirailleurs, disant en montrant de son passé et de la tradition de bataillon : (( Cela ne fait rien ; toujours sa main broyée à son chef de la main droite. » Amputé pour la France. je ferai mon service


LISTE

ÉNÉRAUX

DES DES

CHEFS DEPUIS

DE CORPS L'ARRIVÉE

ET DE SERVICES'

DE LA DIVISION SUR

LE

FRONT

MAROCAINE



l 37

1STE

DES

GENERAUX

DES CHEFS DEPUIS .' .: SUR LE

as.' ><!

1. —

DE

ET DE SERVICES,

CORPS

L'ARRIVÉE •

DELÀ DIVISION

MAROCAINE

FRONT

GÉNÉRAUX

AYANT

COMMANDÉ

LA

Humbert. Tiu 18 août 1914 au 14 septembre Du 14 septembre Blondlat, 1914 au 26 juin Codet. Du 26 juin 1915 au 18 août 1916. Du 18 août 1916 au .2 septembre Dégoutte. Du 2 septembre Daugan. 1917.

Général Général Général Général Général

h.

CHEFS

DE

D'ÉTAT-MAJOR

D.

M.

1914. 1915. 1917-

LA

D.

M.

de La Bruyère. Cavalerie. Du 18 août Lieutenant-colonel 1914 au 28 février 1915. Huré. Génie. Du 28 février Chef de bataillon 1916. 1915 au io janvier 10 au Lenoble. Artillerie. Du Chef d'escadron janvier J916 . 22 avril 1916. Du 23 avril Kastler. Infanterie. Lieutenant-colonel 1916 au 5 décembre 1917. Giraûd. Du 5 décembre Chef de bataillon 1917.

111. 1"

DE

COMMANDANTS

BRIGADE

Brigade.

Général Colonel Colonel Colonel neur). Colonel Colonel Colonel Colonel

Du 18 août 1914 au 14 septembre Blondlat. 1914. Mérienne-Lucas. Du 14 septembre au 5 octobre 1914. Lavenir. Du 5 octobre 1914 au 13 mars 1915.. Pein. Du i3 mars 1915 au 9 mai 1915 (mort au champ Delavau. Du Demetz. Du Mittelhausser. Du Boucher.

14 mai 1915 au 10 février 1916, 10 février 1916 au 5 juillet 1917. Du 9 juillet 1918. 1917 au 27 avril 27 avril 1918.

Cros.

!

-

2* Brigade. Colonel

d'hon-

Du

28 septembre

1914 au 10 mai

1915

(mort

d'honneur). d'Anselme. Du Colonel 14 mai 191S au Î3 janvier 1916. Colonel Girodon. Du 25 janvier 1916 au 25 mai 1916 (mort la 12e D. 1.) comme général commandant . d'honneur Colonel Du 25 mai 1916 au 17 juillet Schuhler. 1918. Colonel Du 20 juillet Bertrand. 1918.

au champ

au champ

;


I 38

IV.

•>

PAGES

—COMMANDANTS

DE

L'ARTILLERIE

DE

GLOIRE

DE

LA

DIVISIONNAIRE

Lieutenant-colonel Ducros. Du 18 août 1914 au 18 mai , 1916. Lièuténant-colonel Martin. Du 18 mai 1916 au i5 juillet 1916 (mort au champ d'honneur). Colonel Commandant l'A. D. du 21 juillet Maloigne. 1916. Lieutenant-colonel Strickler. Commandant le groupement de l'artillerie de campagne du 25 janvier (5" groupe d'Afrique) 1917. Chef d'escadron commandant le 8" groupe du 112° régiment Enchéry, d'artillerie lourde. Du 27 décembre 1917.

— COMMANDANTS

V.

LÉGION 2*

RÉGIMENT

DE

DE

RÉGIMENTS

ÉTRANGÈRE MARCHE

! "

DU

ÉTRANGER

Du 14 septembre ColonelPein. au champ 1914 au 7 mars 1915 (mort d'honneur comme commandant de la i-ro brigade marocaine). Lieutenant-colonel Cot. Du 8 mars 1915 au 11 novembre 1915. 2°

RÉGIMENT

Colonel Lecomte-Denis. Lieutenant-colonel de 11 novembre 1915. RÉGIMENT

DE

DE

MARCHE

DU

2e

ÉTRANGER

(i)

Du 10 décembre 1914 au 25 septembre 1915. Lavenne de Choulot. Du 19 octobre 1915 au

MARCHE

DE

LA

LÉGION

ETRANGERE

(2)

Lieutenant-colonel Cot. Du 11 novembre 1915 au i5 février 1917. Lieutenant-colonel Duriez. Du lôfévrier 1917 au 17 mars 1917 (mort au champ d'honneur). Lieutenant-colonel Du 3o.avril Rollet. 1917. 4"

TIRAILLEURS

Colonel Muller. Du 2 août 1914 au 29 septembre au champ i9i4(mort d'honneur sur l'Yser comme.commandant de brigade). Lieutenant-colonel Du 3o septembre Daugan. 1914 au 19 janvier 1916. Lieutenant-colonel Maurice. Du 3o janvier 1.916 au 22 février 1916 au d'honneur comme commandant du de tirail(mort champ régiment leurs marocains). Lieutenant-colonel Dardenne. Du 25 février 28 juillet 1916.au 1916. Lieutenant-colonel Aubertin. Du 28 juillet 1916. 7"

Lieutenant-colonel Lévèque. Lieutenant-colonel Demetz. Lieutenant-colonel-Schuhler.'Du Lieutenant-colonel Schultz. Lieutenant-colonel Mensier.

TIRAILLEURS

Du Du

14 octobre 1914 au 3o décembre 19 14. 27 janvier 1915 au 6 février 1916. 12 février-1916 au 17 mai 1916. Du 17 mai 1916. Du 3 .juin 1918.

à la D. M. le 1o juillet 1915. (i)lArrivé (2) Fusion des deux régiments Étrangers en novembre

1915.


DIVISION

MAROCAINE

8e

''.'"...-'

Lieutenant-colonel Lieutenant-colonel Lieutenant-colonel

Lagarde. 1 2e

Chef

de bataillon

DE

BATAILLON

Du

Hippeau.

.''•'•

ZOUAVES

3ç)

_

Du i" octobre 1914 au 20 mars Du 20 mars 1916 au 27 septembre Du 27 septembre 1916.

Modélon. Auroux.

1

<•

v

CHASSEURS

7 juillet

1916. 1916.

MALGACHES

1918.

DE LÉGION RUSSE

BATAILLON

Colonel Gothoua, Tramuset. Du 11 août. Chef de bataillon (mort au champ d'honneur). Du 4 septembre Durand. Chef de bataillon

1918

au

3 septembre

1918

1918

au 25 décembre

1918. 1

DE d'escadrons Chef vembre 1915. Chef d'escadrons au 18 février Lieutenant-colonel 4 août 1916. Colonel Clouzet, 1917. Chef d'escadrons Chef d'escadron

VI.

. LA

COMMANDANTS

Bardèt,

chasseurs.

9"

Du

18 août

9° chasseurs.

Guespereau, 1916. Choulet,

Du

d'Afrique.

novembre

18

4 août

au 28

1914

18

Du Du

10e dragons.

5e chasseurs

'

DIVISIONNAIRE

CAVALERIE

février 1916

no1915

1916

au

au 5 février

Martin. Du 12 septembre 1916. Du i3 août 1918. de Loustal. \ ESCADRILLE B. R. 104

Aron. Du 12 février Capitaine d'honneur). Chatel. Du 22 juillet Capitaine

Vil.

CHEFS

DE

au

1918 '

18 juillet

1918

(mort

au champ

1918.

COMMANDANT

BATAILLON

LE

GÉNIE

Du 18 août 1914 au 17 octobre bataillon Chastel. 1915 au champ d'honneur). (mort Ribot. Du 20 novembre .Chef de bataillon 1915 au 4 février 1917. Ferrier. Du i5 février Chef de bataillon 1917. Du 21 septembre Chef de bataillon Dreux. 1918. Chef

de

Vlll. Médecin (mort Médecin

principal au champ principal

MÉDECINS

Baur. d'honneur). Spillmann.

Du

DIVISIONNAIRES 18 août

Du

1914

7 septembre

au

y

1914.

septembre

1914


'

140

*

IX.

Sous-Intendant

militaire

Lippmann.

1916. Sous-Intendant

militaire

Muttelet.

X. Payeur

particulier

Bouteiller.

Eyt-Dessus.

Du Du

PAYEUR

XL Capitaine

Du

-

SOUS-INTENDANTS 18 août 26 octobre

1914 1916.

PARTICULIER

Du

18 août

PRÉVÔT

18 août

1914.

1.9 i^v.^-'.'./_

r>\

au 26

, octobre



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