Le Progrès de Bel-Abbès du 24/03/1900

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Le Progrès de BelAbbès ["puis" de SidiBel-Abbès]. Journal de l'arrondissement de Sidi-Bel-Abbès Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


Le Progrès de Bel-Abbès ["puis" de Sidi-Bel-Abbès]. Journal de l'arrondissement de Sidi-Bel-Abbès. 1893-1962.

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N° 1461

BEL-ABBÈS,

Dix-Neuvième

LE 24 MARS 1900

Il

montre

l'Afrique proie périodiquement qui, sous les anciens

la Colonisation Algérienne Arabes, La colonisation

de l'Algérie est, depuis quelques années, l'objet de nombreuses dans le préoccupations monde économique. La plupart des traitant des questions de écrivains, cet ordre, examinent les avantsges heureux à attendre d'une collaboration bien comprise du colon français avec l'indigène algérien. Dans une intéressante étude M. Paul Blanc s'est attaché à établir la nécessité de stimuler l'indolence naturelle de l'Arabe par le vivant exemple du travail des colons européens. Il estime que la seule éducation utile pour l'agriculteur indiaux gène, c'est ceîJe qu'il reçoit champs. Encore lui faut-il bien des aux habituleçons pour l'arracher des séculaires de sa race. «La dit M. Paul broussaiîle, une patrie. Blanc, est pour l'Arabe On a-beau l'en arracher, l'en-veyer: au collège à Alger, à Paris, — il y revient toujours. « ïl retourne prendre le burnous et manger sous un lentisque des côtes de chardons ou des racines de nains. Le fruit de jeunes palmiers la mûre sauvage, dit-il, l'arbousier, sont le raisin de l'Arabe. Il en vit ; » etilymeurt. M. Jules Saurin fait ressortir les tradidangers de l'imprévoyance tionnelle chez Tlndigène algérien.

du Nord en à la famine maîtres

des raexerçait d'épouvantables les" non sevages parmi populations courues. Ni l'enseignement du passé, ni les leçons du présent ne sont profitables à ces hommes qui vivent obstinément en marge de la vie moderne et qui persistent à ensemencer la terre ut prisca gens morta^

lium. . « Ils ne défrichent pas, et si on les voit parfois arracher une souche de lentisque qui; par l'exubérance de sa végétation,, rend leur

SUITE Les

déclarent d'abord que les Isaac et n'ont les Zermalti, Jacob, pas 10,000 hectares qu'on leur reproche de posséder, que non seulement Isaac et Jacob Zermatti, à El Anasser, n'ont propriétaires jamais l'ait des achats à réméré, niais encore qu'ils n'ont

notaires

acheté un bien dans

jamais lequel ils étaient expropriateurs ou poursuivants. (Vifs à l'extrême applaudissements gauche et à

Par ce fait; le contact entre les deux éléments de population dans ce dernier arrondissement est moins actif etiapopulationmusulmanecontinue en elle-même a y vivre recueillie dans ses antiques mosurs. »

au-dessus

sèment de Bel-Abbès,

on ne les voit impossible, des jamais s'attaquer aux racines palmiers nains. « Approchons-nous d'une tribu arabe. Tout autour du campement, nous n'apercevons : que la broussaille rabongrie, dévorée par les chèvres et même par les boeufs affamés." Par ci, par là, quelques clairières auxquelles on ne saurait donner lé.nom de champs. -Ce sont des espaces irréguliers entrecoupés de palmiers nains, autour desquels la charrue arabe dessine consciencieusement les courbes les plus savantes. Le sujet, toutefois, mérite quelques observations complé-

de la conception

très pri-

aux reproche que l'on peut adresser c'est de se confiner' dans leur juifs trop" rôle d'intermédiaires et ce qu'on reproche à ceux-ci, c'est d'avoir créé:tin domaine

CWiredes fin19mai1899)sur Députés (Séancs de M. Morinaud, Interpellation sur les mesures que le Gouvernement compte prendre pour donner satisfaction aux voeux répétés des assemblées algériennes dans l'ordre et dans l'ordre économipolitique que.

avec les procédés ment à rompre auxquels il est asservi par la routine. »: C'est seulement par le spectacle constant du travail européen que ces opiniâtres retardataires peuvent au être gagnés progrès.

les deux, cinquièmes de constituent et de la population possèdent plus là moitié des terres, tandis que, dans celui de Tlemcen, les Européens ne forment pas plus du onzième de la population totale et ne détiennent pasla vingtième partie- des terres.

mentaires. «L'Arabe ne comprend et n'admet que la culture extensive. Il réduit le travail des champs à un minimum d'efforts ; ses notions agricoles ne s'élèvent pas sensiblement

labour

L'ALGÉRIE AUPARLEMENT — 45 —

' mitive dé la végétation spontanée. des labours pro«Il est témoin fonds et des défrichements opérés' Il en les frucobserve, par les colons. tueux résultats. Mais cet exemple ne le détermine que très difficile-

Pour terminer, citons encore ancien député, a, Sabatier, de M. Lucien Bonzom, l'opinion démontré- devant la commission dans une brochure récemment pud'enquête sénatoriale que l'élément bliée; sur lé régime des lois fiscales frân eais, l'élément nation al donne en Algérie : . eh Algérie la vie à f élément indi: « Attirer de colons un million gène et le protège contre les funes•Français" sur la terre Algérienne tes effets de son incurable imprépour lui donner sa réelle valeur, voyance : contenir et animer - a-t-il « Deux arrondissements, puis pénétrer, l'élément indigène, tel était bien le dit,-sont çontigus, placés dans des problème qui s'était posé, dés le conditions agraires et climatéfiques ; celui absolument identiques. La> populapremier jour'de laconquête dont Be-Lambriçière, tion indigène y- est -de çaême .prigbBugèàud, dans -dea^ ftaàdQïL, Pélissiér,; ont: si; artfô'^-d©\:n)^«s^ âerhment souhaitélasolutiôn mais l'un ni dans l'autre de ces deuà il n'y a eu de que; d'autre part, nombre de fautes, arrondissements, nombre dfebstacles ont contrecarré. cause de dépopulation. Or, l'un, celui de Tlemcen, a vu sa populace n'est pas par la «Assurément, ' dans une tion indigène décroître surélévation des charges fiscales à le résoudre, proportion que l'on, parviendra effrayante ; l'autre, celui: de Bel-Abbès, ne subit aucuhe dimais bien plutôt par une oeuvré d'éducation et de meilleure répartition minution et même accuse un •léger des facultés contributives.des accroissement. popu' « Quelle est la raison de cette lations. Education de l'Indigène est uniquement des meildifférence ? Elle portant sur l'enseignement dans ce fait que, dans l'arrondis-, leurs moyens: 1à mettre en usage

Le

...

Samedi, 24 Mars 1900

tonée

lequel ne sont pas, ainsi que l'affirme M. Morinaud, des Kha'mess arabes travaillant au cinquième, mais des colons français, ' un domaine qui est exploité avec des machines à vapeur,

où les derniers

perfectionagricoles ont été appliqués ? Pourquoi, dis-je, venez-vous, à cette tribune, sans avoir contrôlé les faits, sans savoir si ce que vous dites est exact/ porter contre nement

des citoyens des accusations français pareilles ? (Vifs applaudissements à l'extrême -'--' gauche et à gauche.) — M. Morinaud. J'ai la liste des acquisitions, monsieur Rouanet. M. Gustave Rouanet.— deJ'apporterai vant la commission tous les docud'enquête ments dont je vais vous entretenir. — Moi aussi, j'en ailO KiM. Morinaud. logr. ! M. Gustave

Rouanet.— Soyez tranquille j ai gauche.) j'en autant, moi (Rires) ; seulement lais- Je demande alors à M. Morinaud : Poursez-moi les faire passer d'abord sous les à ces d'avoir quoi reprochez-vous juifs yeux de la Chambre. — C'est une lutte créé à El Anasser une acheA l'extrême propriété gauche. "•' tée à un prix au prix de poids. supérieur payé par des Français dont j'ai ici la liste, dans M. Gustave Rouanet. — Non, messieurs ; les mêmes conditions ? Pourquoi rèproehezje'he jugé pas les documents au poids ni à là ces d'avoir créé ce domaine ? vous à La Chambre va les juger à leur juifs j quantité.

M.

lès Européens

(Très bien ! très bien) ! à M. "Zermatti ; Vous reprochez acheté tout un village à El Anasser la lès actes d'achat

d'avoir ; 'mais certain

faits 'par: un à "Dj.idjelli,: Morinaud, banquier maire dé Duquesîïe, qui., sur 70 lots

Jules

ancien

agricoles,, en a- acheté 47 c'est-à-dire plus de la'moitié du village. (Applaudissements répétés à l'extrême gauche' et à gauche.)

produire

à

ces terres,

— Ils sôntmêhie

quatre. Je son nom : immédiatement M. Isaac Zermatti le 15. mars. qui, 1899, monsieur" a ; adressé une Rouanet, -vous lettre dont j'ai entré lès mains la copie, a vais vous donner

fait usagé de cette loi de 1887' pour exprodes indigènes. Vous en prier répondez disant que M.' Morinaud père a acheté des

de se rendre

de Bougie. ce d'ajouter simple fait M. Morinaud n'a que père point fait usage de là loi. dé 1887, qu'il ne s'agissait pas de colons français• exprod'indigènes,.mais

village

priés

Je ne dis pas que M':' Jules Morinaud, n'ait pas eu le droit de banquier à Djidjelli, faire cela j ' je né lui conteste pas le'droit maître de plus dé .la ; mais en quoi, je vous les acquisitions de M.'Zermatti sont-

d'acheter, moitiédu

faire

' M. Morinaud.

valeur.

j'ai M.

pour

prie, elles moins licites que celles de M. ? naud et rires à y Applaudissements et à gauche.) trêmegauchë ; — Je fais observer' M. Morinaud. Chambre-que pour la seconde "'fois'

Moril'ex: à lai dans

cette enceinte

mon père est attaqué./(Interruptions et dénégations sur divers bancs.) M. le président. — Il n'y à pas eti d'atJe ne lès aurais taques, monsieur Morinaud. tolérées. bien ! très: bien !) (Très pas — Ce sont A gauche. des faits constatés. — Je M. Morinaud. réponds à M. Rouanet la critique 1 de là que j'ai fait à la tribune' loi de 1887j la licitàfion dé qui permet douars'entiers. J'aiajoutéqué'M.' Zërhlatti; ' ' en particulier... v M. Rouanet.

— Lequel

? Ils sont trois.

terres

à la barre'

du tribunal

Mais vous oubliez

par

ler Crédit

foncier.

(Mouvements

divers.) En vérité,

messieurs, qù'ést-ce que cela a dé commun-avec de la loi de l'application avec l'accusation 1887, que j'ai portée à là tribune contre'M. Zermatti? (Bruit.) s A l'extrême — Les catholiques ç/àuehé. sont plus coupables que l'es juifs ! —- M. Roûàhet disait tout à ':-: M; Morinaud. l'heure — je crois ne pas me tromper — 1 n'avait; jamais fait usage _que M. Zermatti de'cette loi de 1887 contre les; indigènes... M: Gustave Rouanet. — Non, monsieur dit Zermatti Morinaud n'avait ; j'ai que-M. jamais fait usage de ce que vous lui reprochez dahsTëxposë dès motifs de votre prodit décret position' tendant a'l'abrogation -Crémiëux ;-Vous dites,-'eh 1: effet. : « Grâce à l'emploi constant de la vente à réméré et


X_.es

dont

tant

d'immensités

sommeil-

lent

les opulendepuis des siècles, tes moissons n'ont qui plus fleuri romaine. Quant depuis l'occupation à ceux

voudraient

persévérer et le l'indifférence

qui

dans

l'inertie, devrait les confatalisme, l'impôt traindre à céder la place â des bras et ainsi, la colonisaentreprenants, de se plaint tion, qui actuellement de manque sans peine. »

terres,

en trouverait

fies

E*X'Ç>QX'<&&:

réductions de 174 fr. 50, 60fr 75, 50 fr. 75 par mille kilogs, pour les trois ca^ci-dessus. tégories de marchandises ïl y a lieu de remarquer que la durée du trajet pour les envois de grande vitesse, est de moins de trente heures de Paris à Marseille. Ce nouveau tarif d'exportation devra être revendiqué sur par l'expéditeur la déclaration d'expédition, il ne pourra être ni relevé, ni supprimé avant le 15 mai 1900. Passé ce terme, son reou sa suppression par les lèvement sera suborCompagnies participantes donné à l'homologation administrative dans les formes réglementaires. Veuillez agréer, Monsieur le Rédacteur en chef, l'assurance de ma considération distinguée.

linluron Tarif lu P.-L.-M. Monsieur

le Rédacteur

en chef,

Vous avez bien voulu me demander sur la réquelques renseignements duction du prix de transport de Paris aux ports algériens, au nouveau tarif commun grande vitesse n° 300. dont à vos vous avez annoncé l'application • lecteurs. Le nouveau prix unique de 222 fr. par mille kilogs, applicable aux envois effectués en d'au moins 40 kilogs, un de Paris sur port grande vitesse, de l'Algérie, comprend quelconque et de décharles frais de chargement, de Marseille, gement, la traversée et de déles frais d'embarquement les frais de passage barquement, en douane et les droits de pesage ou de tonnage actuels dans les d'Alger. Oran, Philippeville, ports Bône, Bougie, Djidjelli, Arzew, MostaCollo, La Calle, Beni-Saf, ganem, Nemours. Il ne comprend ni les droits de timni l'assurance bre et d'enregistrement, est la facultative maritime, qui pour de la marchandise, ni le propriétaire les droits de douane et de statistique ni les frais de timbre, commerciale, de règle, d'octroi et autres taxes fiscales, ni les frais de retour d'argent sur remboursement. Les marchandises aux expédiées conditions du présent tarif, sont livra blés à quai dans les ports destinataires en Algérie. de 100 kilogs n'aura Une expédition donc à payer, pour transport et fret, que 22 fr. 20 alors qu'au tarif général elle aurait eu à payer, par exemple : Pour la vannerie, cartonnage, chapeaux, articles pour modes, jouets, malles vides, 39 fr. 65. Pour la lingerie, tissus, literie, draperie, mercerie, linge, effets, ombrelles, parapluies, produits pharmaceutiques, 28 fr. 30. i'oar le chocolat, confiserie, droguerie, librairie, imprimés, registres, 27 fr. 30. quincaillerie, Le nouveau tarif comporte donc des

delà procédure d'indivision, israélites parviennent à créer

les indigènes de véritables

latifundia. Or, je dis et je maintiens que vous avez contre M. Zermatti une accusation porté mal très fondée. J'ai, en effet, la liste comachetées prenant l'ensemble des propriétés par M. Zermatti. M. Morinaud.

— Moi aussi ! M. Gustave Rouanet. — J'ai là les déclarations des notaires et je constate que, contrairement aux assertions de -M. Morinaud, M. Zermatti n'a pas une seule vente ni un seul achat à réméré. Je n'ai pas confondu avec la loi de 1887, M. puisque je vous dis que non seulement Isaac Zermatti a acheté des terres d'après la loi de 4887, mais encore que j'avais la liste de nombreux Français qui ont acheté des terres dans les mêmes conditions que lui avec cette seule différence, que M. Zermatti a payé un peu plus cher. Je dis que M. Zermatti avait parfaitement le droit de créer le domaine qu'il a créé à Sétif et à El Anasser. Vous lui reprochez d'ades colons ; je voir, par l'usure, exproprié vous dis : non, il n'y a pas eu d'expropriation de colons. J'ai là les déclarations des et dans les mêmes notaires, j'ajoute que circonstances, M. Jules Morinaud, banquier à Djidjelli, a acquis à Duquesne 47 lots sur 70 lots agricoles. Il s'agit donc bien là non

L'agent

commercial, MlCHALET.

VinsAlpenrtlpe Il

résulte de renseignements précis que le chiffre des importations de vins algériens à Bordeaux en 1899, est le plus élevé qui ait jamais été atteint.

En remontant

jusqu'en les chiffres sont : 1885, approchant en 1897, 44.411.481 litres ; en 1892, 41.339.444 litres 1891, ; en 41.225.293

litres,

A cette d'après

occasion

les statistiques

que l'Espagne voyait chiffre d'exportation France

nous

de 1.500.000

relevons

que pendant diminuer son des vins hectolitres

en en le

1899, l'Algérie voyait augmentait sien de 1.700.000 hectolitres.

D'un autre côtélaFrance, en 1899, en dehors 8.813.169 hec-

a acheté tolitres.

Sur cette

quantité l'Algésoit plus de la moitié hectolitres tandis que l'Es-

rie en a fourni 4.669.922

pagne n'en fournissaitque3,841.452; l'Italie 99.967 ; la Tunisie 92.122; le Portugal 625 et les autres pays ensemble

107,074.;.

Si nous vins,

à cela

que nos faits, plus soignés, sont en faveur en France on

ajoutons

mieux

aujourd'hui verra que la viticulture algérienne a en France un grand débouché qui en peut encore doubler place des vins étrangers. Pour arriver. absolument terdisent

prenant

à ce résultat

il

la faut

s'inque nos viticulteurs le Château-Lad'exploiter

Pompe et ne cèdent pas leurs caves aux acheteurs faisant la bistrouille.

mais de propas de propriétés indigènes, de propriétés de ces priétés européennes, colons, que vous accusez les juifs d'exproprier. M. Morinaud. — Ces 47 lots ont été achetés, comme tout le monde aurait.pu le faire, à la barre du tribunal. M. Gustave Rouanet. — Messieurs, pas Je dis et je d'équivoque, ni de confusion. maintiens que M. Zermatti a acheté un certain nombre de propriétés dans les mêmes conditions que M. Jules Morinaud. Je n'ai jamais contesté à M, Jules Morinaud le droit qu'il avait d'acheter des propriétés à. la barre du tribunal de Bougie, mais j'ajoute que ce qui est licite à M. Jules ^Morinaud doit être licite à M. Zermatti, et qu'on ne doit pas apporter ici d'une façon si inconsidérée des noms de personnes, des faits isolés, des faits individuels, né siqui gnifient rien du tout. (Très bien 1très bien ! à l'extrême gauche.) En effet, ce qu'il faut voir, een?est pas ce que M- Zermatti a acheté, ce n'est pas ce qui s'est passé à tel endroit, ce sont: les résultats globaux, les résultats Et généraux. voilà encore où j'aurai à critiquer M. le gouverneur général, car ces résultats qui ne sont pas connus de la Chambre, devraient

être connus de la France

del'Algérie. Nous devrions

savoir

à l'heure

entière

et

actuelle

3SêI-^!V3bJ£»'ès

Lundi dernier a comparu devant le Conseil de Guerre d'Or an, le nommé Hociea, inculpé de désertion et d'ernport d'effets, fils dé duc autrichien dé Moravie (BohèHociea, originaire me). Il s'était engagé en 1889 d'ans la légion, après avoir dissipé sa fortune dans son pays et avec le désir, comme ayant servi 5 ans-en Autriche de faire sous-pffiçiér, campagne aux colonies et gagner les galons d'officier dans la légion. Après 19 mois de service, ne pouvant obtenir de partir pour le Tonkin, ce il qui était le but de son engagement, déserta et passa au Maroc; dans ce pays il .fût attaqué par des malfaiteurs et grièvement blessé. une caravane, il parRecueiHipar vint néanmoins jusqu'à Melilla, d'où il rentra chez lui. Il se remit à travailler pour l'Ecole de Polytechnique d'où il sortit et Vienne, premier, prit une part active au mouvement des jeunes Tchèques avec son frère, qui est député de Prague. il fit de nombreuses in-' Ingénieur, ventions tendant à éviter les rencontres des trains et permettant l'envoi des télégrammes dans les trains en marche. étant venu à Paris Dernièrement, à l'Expour présenter ses inventions il fut arrêté désertion. position, pouf Défendu par M9 Paul Comby, du barreau parisien, Hociea a été condamné à deux ans dé prison. Les juson reges ont signé â l'unanimité, cours en grâce. |

de nombreux officiers, les militaires, membres de la presse, etc. Les dames de France, ayant à leur tête leur dévouée présidente MmePeret, aux militaires ont distribué partants et des cigarettes. De mades cigares gnifiques bouquets ont été offerts aux officiers. A 9 h. 1/4, le train spécial compreau milieu nant 36 voitures s'ébranlait des assistants, tandes acclamations la marche dis que la musique jouait du régiment. Après avoir fait séjour à Oran, le dibataillon demain, s'embarquera YUrugay, manche, sur le transport directement pour Madagascar. ' Nos meilleurs voeux les accompagnent. Commune-Mixte GéPar arrêté de M. le Gouverneur néral en date du 18 courant, M. Carnet, de la Comadministrateur-adjoint a été de la Mekerra. mune-mixte de 5e classe et administrateur promu de le Ouarsenis, désigné pour poste en remplacement de M. Chigot, mis à de M. le Ministre des la disposition Colonies. M. Gauthier, administrateur-adjoint de l'Hillil, de la Commune-mixte notre estimé est fils de concitoyen, appelé dans celle de la Mekerra en de M. Carnet. remplacement Nouvelles M. promu

Militaires

est sous-officier, Langlade, au 1" Etranger. sous-lieutenant Avis

aux

Propriétaires de Bel-Abbès MM. les propriétaires \ et des environs, qui ont fait exécuter - des de leurs fermes par photographies M. Geiser, sont priés de les retirer chez M. Lamidé, secrétaire-adjoint du lue départ des légionnaires rue maison Comice, Montagnac, \ Comme nous l'avions annoncé, le I Bastide. départ du bataillon de la Légion pour Madagascar a eu; lieu jeudi dernier. Arrêté -Dès 81/2,' après le salut au drapeau Sur une plainte de MM. Abad, Ducos dans la cour du quartier, le bataillon etVieu. concessionnaires des omniquitte la caserne, précédé d'un escade la concurrence bus, qui leur est dron de spahis suivi par la musique faite par un omnibus attaché â'uhTIÔ-' de la Légion : viennent ensuite M. le tel, lequel prend et décharge des voyaLieutenant-colonel Cussac, son étatgeurs sur ia voie publique, suit même les compagnies partantes, les major, tout autre que parfois un itinéraire en garnison, restants légionnaires celui relie cet Hôtel à la gare, l'auqui M. le Colonel Billet, rétat-major et le torité vient de municipale pendre l'ar2° Régiment de Spahis. rêté : suivant devait Sur tout le parcours que Art. 1- — Il est interdit se à tous eneffectuer nos braves légionnaires, de voitures de transport trouvait massée la population, dési-: trepreneurs en commun, autres que les concesreuse de manifester une fois de plus sionnaires à l'égard des magnifide s'arrêter sa sympathie susdésignés, sur la ce soit de la quelque qui composent garpartie que ques-régiments voie publique pour prendre ou décharnison. des ger Sur les quais de la gare se trouvoyageurs. Art. 2. — Les entrepreneurs vaient réunies les autorités civiles et des

CHRONIQUE

LOCALE

quelle est la part de propriété qui est allée aux juifs, quelle est celle qui est allée aux naturalisés, quelle est celle qui est allée aux Français. Et ne dites pas que ce n'était pas facile, car je vais vous donner la preuve du contraire. M.: Maurice Wall, dans un livre très beau sur l'Algérie, qui est en quelque sorte classique, et dont la dernière édition est de 1897, nous a donné quelques résultats globaux sur l'application des lois de 1873 et de 1887 à la date de 1892. Savez-vous à quels chiffres

globaux oii arrive ? Les juifs, diton, exproprient les Arabes. Et bien ! voici la situation : Il y avait, au 1-janvier 1893,198,000 hectares expropriés. Sur ce nombre, les juifs avaient pris 14^000 hectares. Et l'on vient vous dire que ce sont eux qui exproprient les indigènes. C'est trop fort ! et je ne puis contenir; mon indignation quand je vois de telles accusacette tribune apportera de ci-. tions contre toute une catégorie toyeus français, qui sont nos égaux devant la loi et devant le droit.

(Applaudissements à l'extrême gauche et sur-divers bancs.) D'autre part, M. le gouverneur général m'a donné les chiffres globaux des ; expropriations ; mais sur ce point encore il ne m'a pas-envoyé tous les. renseignements la que je lui avais demandés, c'est-a-dire liste des expropriations non seulement par catégories

de populations,

mais

aussi: avec

le nombre d'hectares et le expropriés, nombre des co-propriétaires. C'étaient là des détails intéressants. M. le gouverneur général ne m'a communiqué que les chiffres globaux des expropriations. Quels sont-ils ? Il y a eu 3,256 expropriations sur lesquelles 2,847 faites par les soit 12.87 Européens et 419 par les juifs, p. 100. Mais ce n'est pas tout. Ces 419 exprone représentent priations pas les 12.87 100 de la arabe p. En propriété expropriée. sont comeffet, dans ces expropriations rurales et urprises les expropriations baines. Ce qui nous intéresse surtout, ce sont les expropriations rurales, les exproagricoles ; ces chiffres ne nous les pas. Mais nous savons que les juifs, quand ils se sont enrichis, quand ils se retirent du commerce, achètent surtout des maisons, des propriétés urbaines ; ils priations donnent

aiment mieux les propriétés urbaines que les propriétés rurales. Par conséquent, ces dont on parlait à la tribune expropriations comme l'oeuvre exclusive des juifs, sont loin de représenter 12.87 de la propriété rurale ; ce n'est qu'un chiffre pour ainsi dire infinitésimal. Donc, encore sur ce point toutes les allégations émises sont fausses. Oui, les Arabes sont expropriés ; oui, les indigènes perdent leurs terres, mais ce lie sont pas les juifs ce sont les Français, qui les exproprient,


ILie omnibus vront

desservant leur

des

voyageurs etvice-versa.

les

T^el-ÀMt>&s

des

Hôtels deau transport de ces Hôtels â la gare

borner

Pour

tle

JParogjrès

nos

service

de police

agents

Le personnel de l'Algérie

des

municipapolices vient d'adresser

à

M. le Gouverneur

une pétition général ce haut foncayant pour but de prier tionnaire de faire étudier la question . de retraite. En effet, nistration

cette

branche

de

municipale, économiques le régime de

les réformes

grès sous a vu s'accomplir fonctionnaires petits cette petite branche

l'admitoutes

malgré

le pro-

que la République l'intérêt des

dans

ou

employés,

ce dis-je, jusqu'à n'a jamais été comprise dans jour, ces ces différentes réformes. Pourtant, ne sont moins modestes pas employés d'intérêt.

dignes

tous anciens Presque de famille, mariés, pères dans ou 20 nns .de service

militaires,

15 après cette administration, ce jour d'autre avenir le

remercier

jour

rend

eu jusqu'à de se voir

n'ont

que la fatigue de continuer. où

incapables Dans cette profession

les

l'homme'vieil-

lit

de faire 14 heures vite, obligé par sur 24. la le froid jour malgré pluie, où les grandes chaleurs, toujours à toutes les intempédehors, exposé ries

sans

jamais

c'est-à-dire

protester,

sans

jamais perdre patience ; autre morale aussi son fatigue qui apporte dans l'affaiblissement de ses tribut Aussi

facultés. de grand confrères

nous

nous

coeur aux voeux de la presse

associons de tous

nos

algérienne, réde cette nous sommes

pour

l'accomplissement laquelle pour que M. le persuadés forme,

Gouverneur

le protecteur néral, attacher son nom.

des petits,

Gévoudra

Correctionnelle son

Dans

audience correctionnel

le tribunal

de jeudi dernier, a prononcé

suivantes : les condamnations Aman ben Mimoun, pour de prison mois ;

vol.

2

Badra Mohamed Chaîna ; Bouakline d'enfant : bent Amâr, pour suppression de prison chacun 6 mois ; un an de Mehdadi Kadi, vol, pour ; prison Boudjerf

d'étention Miloud, pour 16 francs de prison 6 jours d'arme, d'amende. contraAhmed ould Ahmed, pour 1 mois à arrêté vention d'expulsion, de

prison.

ont été condamnés indigènes à des peines pour coups et blessures, de prison et 25 fr. de domde 15 jours d'entre eux à 6 Un mages-intérêts. Quatre

jours

et 16 fr.

de prison

d'amende.

les ce sont les Espagnols, les Européens, sont les Maltais c'est en un ce ; Italiens, On n'a mot la population européenne. pas à cette tribune des accule droit d'apporter sations

contre

toute

une

de pocatégorie aussi manifeste-

pulation quand elles sont fausses et inexactes. ment (Applaudissements à l'extrême gauche et à gauche.) des achats à réméré Parlons maintenant

dont on vous a fait un tableau si noir. Sur ce de rappeler ce que point, qu'il me soit permis disait M. Jaurès. Mon éloquent ami, en 1898, dans lequel, se a prononcé ici un discours aux renseignefiant aux chiffres courants, sur le que l'on donne tous les jours des usuraire caractère opérations juives, indiles achats des propriétés il flétrissait ! il n'en est rien, gènes par les juifs. Eh bien toute votre attention sur les et j'appelle vais vous donner chiffres que je parce que ments

vous verrez

le miroir

de l'usure

algé-

rienne. En effet, y a eu, pour la période de 1894 à 1898, un total de 3,383 achats à réméré. Combien d'achats faits par les juifs ? 412. Combien par les Européens ? 1,081, et il

les

Arabes

? Les

Arabes

en-

combien par dans le total précédent pour 1,890. Ce de le facteur principal qui vous montre que ce n'est exclusivec'est ; l'indigène l'usure, ni le juif qui exploite ment ni l'Européen trent

l'Arabe,

c'est

surtout

l'indigène

(Mouve-

ments

divers

) Oui, le grand expropriateur celui qui le pressure, avec le le c'est plus d'implâcabilité par l'usure, Mozabite les Kabyle, c'est le qui pratiquent de l'indigène,

prêts à des taux plus onéreux que l'Européen ou le juif. Le juif, certainement, fait l'usure, comme . tous les autres, ni plus ni moins ; mais avezvous le droit

de tirer

de quelques faits particuliers que vous apportez à cette tribune des conclusions générales '?J'en ai aussi, moi, des faits particuliers. Croyez-vous que si je voulais vous les citer je ne pourrais pas tenir la tribune deux pendant heures en vous racontant des extorsions de: toute

nature

commises

parmi

les

anti--

juifs? j'ai là des textes, et des côlons sur la question m'ont que j'ai interrogés documents. A moi aussi on a fait des envoyé connaître des exemples d'usure ; et on m'a adressé surtout, ce qui est tout naturel, Messieurs,

des exemples d'usure commis par les présidents des ligues antijuiyes. (Rires.) Sur de nombreux bancs. — Lisez ! — Un membre à l'extrême gauche. Jalousie de métier, alors V M. Gustave Rouanet. — Je ne veux vous citer qu'un cas ; et je verserai à la commission d'enquête un grand nombre de documents identiques. c'est un foncCelui-ci, tionnaire qui me l'a indiqué ; mais étant

donné, comme je vous l'expliquerai l'heure, que toute l'administration rie est antisémite, dénoncer.

je me garderai

tout

à

en Algébien de le

M, Philippe Laloge. — Très bien ! Il y a même des préfets antisémites. M. Gustave Rouanet. — La commission défendre le foncd'enquête, elle, pourra tionnaire en question ; je lui donnerai 7alors tous les renseignements nécessaires sur ce point comme sur bien d'autres. Il y a ici, me dit ce fonctionnaire, un prér sident de ligue antijuive qui, pour cette année seulement, depuis janvier 1899 jus1 qu'au inoïs d'avril, a fait quatorze prêts à des Arabes. Et savez-vous, messieurs, quel est le taux de ces prêts ? Le taux varie de 49 à 292 pour 100. (Exclamations et rires.) — Est-ce le taux A droite.: habituel ? Sf. Gustave Rouanet. — Non, mais ce taux ri'arien et je vais vous exd'extraordinaire, : il s'agit surtout de prêts pliquer pourquoi de semences, et, avant-hier encore, Un colon me disait : le algérien, qui n'est pas juif, 100 pour 100 est chez, nous courant |. les. colons prêtent généralement à 1 pour 2 quand ils prêtent

une charge de. blé ou dé senjënçe quelconque : pour une charge de blé.on doit leur en rendre, deux. Cela s'est fait, déjà ,en: 186§. A cette époque,;il y a eu. un comité, de secours officiel a qui:: .prêté aux .ihdi-:, non gènes pour là récolte suivante,: pas

de l'argent,

car l'indigène l'aurait employé mais des autrement, grains, à la condition de rendre deux charges pour une. Je vais vous citer un autre

fait.

Il

s'agit vous a d'exploits anlijuifs. de la justice parlé algérienne complaisante aux uns, sévère aux autres, et M. Morinaud a flétri ces préférences. Eh ! oui, encore

il en

On

est

en

Algérie

comme

partout

: les

influences

politiques sont toutes-puissantes. c'étaient les opportunistes qui triomce sont les phaient, aujourd'hui antijuifs. Et voici un exemple, pour lequel je donnerai toutes les indications nécessaires à la comHier,

mission d'enquêté qui mettra au clair cette affaire avec bien d'autres. 11y avait à Mascara un géomètre qui, un jour, vint trouver un Arabe et lui dit : « Tu as une belle propriété, veux-tu que je te la mesuré ?» — «.Non, répond l'Arabe ; je n'ai pas besoin de tes mesures. » Alors

lé géomètre lui dit : « Mais si cela ne rien ? « — « Si cela ne coule tu peux mesurer, réplique l'Arabe,

te "coûte rien

mon ami.» , Le géomètre

fait venir deux hommes, on le terrain. est Quand l'opération arpente terminée, il dit à l'Arabe : «Je ne te réclame rien pour moi, seulement il faut que tu payes la journée

des deux hommes. .(A SUIVRE)

»


ILîé

Bel-Abbès. — Imprimerie du Progrès deBel-Abbès.

J^o

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Le Gérant,

Vu pour la légalisation de la signature de M. LA VENUE, gérant SÎDI-BEL-ABBÉS,

le

1900. -W'-MAïaE,


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