Le Progrès de Bel-Abbès ["puis" de Sidi-Bel-Abbès]. Journal de l'arrondissement de Sidi-Bel-Abbès
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Le Progrès de Bel-Abbès ["puis" de Sidi-Bel-Abbès]. Journal de l'arrondissement de Sidi-Bel-Abbès. 10/02/1895. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisationcommerciale@bnf.fr.
No 1091.
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BEL-ABBÈS, LE 9 FÉVRIER 1895
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DIMANCHE, 10 FÉVRIER 1895.
Treizième Année.?
Si, pour la raison et l'Algérie, nous prenions voix au chapitre ?
«
La Marseillaise
»
ailée et volatil dans les balles
Vous, soldats d'Afrique, débrouil1 lards et aguerris, vous êtes assurés d'avance, ayant subi déjà le double c entraînement climatérique et mili( ttaire, de bien résister aux fatigues à la chaleur, parce que vous éviet < de commettre des 1terez surtout quels qu'ils soient, de boire en excès < dehors de vos repas et de trop vous <
balaieront comme un fétu de paille L'AL&ÉRIE A Et qui d'ailleurs a, plus que nous celte singulière armée des Hovas, droit de parler de Madagascar, ce forte, dit-on, de 20.000 hommes, satellite brillant du continent noir ? mais sans vivres pour deux jours Depuis tantôt trois mois que l'exMadagascar ! mais c'est à nous, seulement, faute d'intendance, sans pédition de Madagascar a été dé- Algériens, A plus qu'à tous autres qu'il autres armes que tous les vieux cidée, il serait difficile de dire qui, appartient. rossignols de la chrétienté, et incaai des sociétés appelées savantes ou Son histoire ne commence-t-elle pable, paraît-il, de montrer un peu des journaux, a débité Je plus de point l'estomac aux heures brûp aux migrations des Arabes au de solidité ailleurs que derrière des charger < sottises à son sujet. septième siècle, pour finir à Le Myre retranchements dont il serait mal- lantes de la journée, réservant le si On aurait juré de couper bras et de d "Vilers, l'ancien secrétaire général heureux que les obus à mélinite bon et fort repas pour le soir, comjambes aux troupes chargées d'aller du d Gouvernement de l'Algérie ?... n'eussent pas d'abord raison. me les Arabes. enlever le nid d'aigle, Antanarivo ou La I suite au prochain numéro... et Vous repousserez catégoriqueAh ! chères et vaillantes troupes Tananarive (les mille villages, rien qui sait, peut-être avec un autre se- qui allez là-bas soutenir avant tout ment les propositions fallacieuses q ' que cela mes enfants ! ), capitale du général comme gouverneur. l'honneur du drapeau, combien en qui pourraient vous être faites de crétaire c royaume Hova, où règne, sous le A la première tête que les cama- est-il, comme moi, de la vieille armée quinine, pour vous préserver soi-digouvernement de son premier mi- rades les tirailleurs (li tiraillours) d'Afrique, qui envient votre sort et sant de la fièvre ; quelle fièvre, d'ailr nistre, une grenouille quelconque, vont leurs, il ' y en a tant 1 Car vous -^ couper dans la brousse, ils voudraient le partager ! Rana... qu'on ne s'y serait pas s'écrieront Nous étions, comme nos pères, n'ignorez pas-que, dans les garniH : « Mais je l'ai vu quelque mieux pris. cette tête là », et ils croiront, à de ceux qui ne craignaient ni les sons d'Algérie ce sont les hommes part , Ici, c'est le Petit Journal qui, pour la \ voix du sang qui en dégouttera, balles, ni îa fièvre, qui marchaient faisant usage de la quinine prévenfaire" trembler les concierges, ses reconnaître quelqu'un de leurs an- au besoin, comme les vieux chas- tive qui tombent le plus malades. j .lecteurs, jette da^s les tibias du corps cêtres.; Et;:sij;pa£^ On sait du. resle que ce n'est seurs d'Afrique, pendant, quarante-^ v;;u ( , ;vpûl»ïvt'n5ë ;yèâx'^fb1)3^::oii: \o1is'-lbr-^ ''ï5jïhfoSie^ eiqiédJtion^ 'ïpàs^é;qWîës^g^ ' : . dans le corps, et sans quin- çait à en prendre, vous vous incli'qu'es, apocalyptiques, armées de j Les écoles peuplées l)oreau celles comme prolongements semblables aux ten- j! de la ltabylie quina, sans quinine préventive (!) neriez'-sans murmurer, comme le de l'égide temps tacules de la pieuvre légendaire des bienveillante etau bien entendu. Vous serez de même, soldat de Scribe, devant les ordres, l'inforde Travailleurs de la mer, avec ce nom tuné Areski lesmoqueuse moins les privations, car vos cliefs, mais vous cracheriez cette drogue affectiontatouages ; horrible : Hématozoaire du palu- nés des tribus malgaches ; les che- mieux approvisionnés, auront soin amère, nauséabonde et nuisible, — disme. soyons parlementaire — à la face torturés et pétris d'argile, rem- de vous. veux Là ce sont des gâteux, d'une plaçant le henné les femmes traiUs se rappelleront, eux, l'armée des Hovas ! ; société médicastre quelconque, qui tées française débarquant à Sidi-FerAlcide TREILLE. chiens des la plupart du comme rêvent de faire passer dans l'estomac temps, mais toujours reines adorées ruch, le 44 juin 1830, dans des de nos soldats des flots de quinine la nuit les vertus plus faciles conditions climatériques bien autreencore ; les disent-ils; fâcheuses que celles que vous ment que « comme ceux, des Ouled-Naïl, cela celles tout que inviteuses de la banlieue équaloriale leur redira l'Algérie, « par une nuit allez trouver à Madagascar; l'armée, La maladie des pommes de terre d'Alger servent à leurs clients apeu- d'été se battant tous les jours sous un ». La maladie de la pomme de terre est rés de fièvres », ou qui veulent soleil de feu, contre des ennemis chasseurs Les d'Afrique (les vieux hommes, de le garnir singulièrement plus braves et plus aujourd'hui très répandue dans les climats sac nos encore chass-d'Af) pousseront, s'il le faut, humides, aussi mcnace-t-elle d'envahir godillots, solides bons de dangereux les Hovas, luttant, et et non pas que méfiants traitres deHovas, et de nouveaux points chaque année et de mais de tabloïdes quiniques avec sur ces dire à outre, on peut armes faire disparaître ce précieux légume. des charges à faire regretter à Galif- en instruction précise d'avoir à en égales ; l'armée, traversant presque En Algérie, on cultive surtout cette fet plus simple de cavalier. être ne ingurgiter du matin au soir, pour le sans encombre des terrains dits solanée tubéreuse comme produit priLes légionnaires se rappelleront fiévreux, plus grand profit des spécialistes qu'elle changeait de meur ; c'est sur le littoral, dans les terres parce roublards qui seront chargés d'en que si les Portugais toujours gais camp tous les jours et qu'elle lais- légères, qu'elle réussit assez bien pour faire la fourniture au corps expé- pourtant neréussirentpoint à Mada- sait chaque matin ses déchets et ses cet usage, mais suivant les années: sa dans les terres argileuses, gascar, c'est que l'un de leurs explo- microbes derrière elle ; l'armée, végétation, ditionnaire. subit l'influence des vents humides, less'appelait extraordinaire rateurs par Un peu partout c'est le vent de la n'ayant de malades que du jour où quels favorisent. le développement du malheur Tristan.,-. d'Acunba elle s'installait à Alger, cultivant et par les souffle qui tempête et en ; peur X>eronospora infestans qui la détruit. Ce cuistres qui sèment ainsi la terreur, et que son nom jeta la guigne sur alors, comme à plaisir, les germes criptogame se propage avec une grande l'un pour placer ses petites bêtes, leurs entreprises. morbides du « marais » intra-muros, rapidité sur les feuilles lorsqu'il se trouve dans le milieu qui lui convient, Servant sous le drapeau de la le plus dangereux de tous. qu'on ne parviendra jamais à voir, • Depuis dix ans que je traite les pommes la France, Légion l'assaut à montera l'autre pour rappeler que la maisoni Vos médecins se souviendront de terre comme les vignes, c'est-à-dire ; n'est pas au coin du quai, ces pleu-. au son du fifre aigu et railleur, lan- peut-être que la médecine au début par l'eau acidulée (procédé qui m'est protres ne s'aperçoivent pas qu'ils font; çant dans les oreilles du premierini-" — soyons conciliant —> de la con- pre), je n'ai jamais eu à constater un la plus détestable et antipatriotique; nistre terrifié, l'air en vogue aujour- quête, a causé, en Algérie, plus de insuccès. Voici le moyen que j'emploie : d'hui comme il y à vingt ans : l'A-• mal que n'en firent jamais les mabesogne qui se puisseimaginer 1 Le grotesque le dispute à l'igno-. mant d'Amanda. ladies les plus graves et les balles deLes pommes de tertre destinées à servir sont trempées dans de l'eau semence Les zouaves — nous demandons3 des indigènes ; que les purgatifs et acidulée par l'acide sulfurique, suivant les rance dans leurs élucubrations. Semblables à ces fakirs de l'Inde quii place pour eux à la fête — appuyantt les vomitifs sont de sales drogues, proportions que nous donnons ci-aprèsv: Eau... se complaisent dans la contempla-- les tirailleurs, ces enfants perdus deÎ déprimant les malades, aggravant 99 litres. Acide sulfurique à 66-. 1 lit. 1/2. tion da leur nombril, ils adorentt la colonne, leur chanteront gaie-- presque toujours les affections, ouOn mélange ces deux liquides pendant d'un amour réciproque les incon ment : vrant la porte aux infections secongruités qu'ils pondent autour de laa Grains pas l'Arbi ! daires, et le sulfate de quinine le deux ou trois minutes à l'aide d'un bâton, on y plonge pendant cinq minutes Les chacals sont par ici fameuse « Fièvre de Madagascar ».,# dernier des médicaments à em- puis les pommes de terre de semence soit 0 Fièvre que de bêtises on dit ena et tous, avec leurs camarades de3 ployer, la fièvre étant en elle-même entières soit coupées en morceaux. 1 France, décisif. 1 quantité négligeable ton nom au moment une « On remarque que la végétation' de ces ».
iEffloirpcoiis
Hie
Progrès ~<±e Bel-A.bbè<
l'oeuvre et de se prononcer sur di- meilleurs éloges. L'entrée principale comBouillier fut un jour mordu par l'ambi- de < tion ; il quitta sa bonne Oranie où il con- verses questions. me aussi la grande salle des fêtes de l'HôLes deux réunions provoquées à cet tel de "Ville, merveilleusement décorées naissait tout le monde et où tout le monde les 30 décembre et 20 janvier der- pour la circonstance, indiquent le goût le connaissait. La capitale algérienne l'at- effet, i n'ayant pas abouti, faute d'un nom- véritablement artistique des commissaires tirait ; il vint donc à Alger, puis s'installa nier, : à Mustapha, et y procéda au dur acclima- bre suffisant de votants, le bureau imagina délégués a cette besogne. Lès dames sociétaires, de leur côté, ont alors de profiter de la circonstance du tement de son petit journal. Yous jugez qu'il connut les heures diffi- banquet pour faire, du même coup, une rivalisé d'entrain à qui mieux-mieux ciles ; il mangea ses économies, mais sa assemblée délibérante. pour le placement des cartes, et elles ont L'idée peut paraître originale en soi ; fait ample-recette. famille qu'il adorait ne souffrit pas et ne Tout annonce donc une soirée des plus devait jamais souffrir tant que ce vaillant observons cependant qu'elle a eu plein succès et que l'application peut désormais charmantes pour le profit d'uue oeuvre à lutteur serait debout. Hélas 1 la maladie le terrassa ; l'épidé- en être recommandée aux diverses Socié- la fois humanitaire et patriotique. Avis aux retardataires, s'il leur reste miemeurtrière qui, souslenom à'influensa tés dans des cas analogues. Il y a toujours sévit presque partout en Algérie, coucha plaisir pensait le bureau, à discuterdevant encore la bonne fortune de pouvoir se Bouillier sur un lit de douleurs. Il n'y se- une table bien garnie ; la tentative faite procurer des cartes d'entrée. rait pas resté longtemps car, fort comme lui a donné raison. Au début, M. Lacretelle, prend la paun chêne et lêtu comme un Breton,il narThéâtre guait la maladie ; malheureusement.chez role pour offrir au nom de la Société des A raison du bal de la Société des Darnes brillants M Maacadémiques à palmes en ce pauvre homme le mal physique se de France, la représentation de « Cliquetoffiréchal, président, nommé récemment lendemain, de doublait du noir souci du te », annoncée pour ce soir samedi, Il allocution cier d'académie. termine famille son l'angoisse du pain à gagner pour la n'aura pas lieu. Cette pièce sera donnée applaudie, priant chaleureusement en terrifiée. abonnement la semaine prochaine. en placer décovouloir bien cette Bientôt il n'y eut plus un sou dans la le Maire de Demain, Dimanche, le « Chalet » et 3e Maréchal. de M. la poitrine ration sur maison. On dut un mois de loyer au pro« Voyage en Chine ». d'avoir choisi félicite été Bastide M. se priétaire ; ou fit argent de tout, et les chers bibelots des enfants, les raresbijoux pour donner l'accolade fraternelle à l'un . Société Hippique de la mère, les meubles achetés dans des de ses plus anciens et meilleurs amis. Il LEROUX, A la réunion tenue dimanche dans l'atemps plus heureux, filèrent discrètement fait l'éloge mérité d'une société créée en Ingénieur agronome. chez le brocanteur, comme sur un navire vue. de préparer à la Patrie de sérieux et près-midi, les membres de la Société jette la cargaison à la mer dévoués défenseurs, et il exprime ses Hippique de Bel-Abbès ont procédé à désemparé on la réelle j prospérité d'une la sincères l'élection d'un nouveau comité. plonpour voeux minute du suprême la retarder pour I oeuvre aussi éminemment utile. Ont été élus : MM. Ed. Giraud, conseilgeon. ! En termes empreints d'une certaine ler général, président M. Redon, Alors Bouillier fit un formidable effort : vice; qui M. Maréchal s'attendait émotion, des des fois entendu Bien j'ai vu et ne gens raidissant sa volonté et ses muscles, il se président ; M. Rochetort, trésorier ; M. parler des journalistes avec une envie non leva, bûcheron obstiné, pour se remettre nullement à une surprise aussi agréable, Roman, secrétaire ; MM. Badarous, Guidissimulée. à l'oeuvre. Il se tenait debout et se repre- remercie ses amis du témoignage d'estime rand, Lacretelle, Sévigny et Muley-Ali, Ces veinards, dit on souvent ont toutes nait à espérer, lorsque le propriétaire, une qu'ils viennent de lui donner. C'est à membres. les prérogatives ; places au théâtre, pas- façon de Vautour, se précipita chez lui, leur concours empressé, à l'appui des Avec ce bureau ainsi constitué, grâce au autorités la population aussi de la et que sages gratuits en mer, libre parcours sur et, pour le loyer non payé, le menaça de des autorités civiles et militaires, les voies ferrées, droit de critique à l'é- le jeter à la rue, lui, la femme et les pe- Société vient d'atteindre sa huitième année concours d'existence ; il est heureux d'exprimer a on peut encore espérer un parfait accord gard de leurs contemporains ; ce sont des tiots. l'o ganisation de belles fêtes ; hippipour la manifestation gratitude tous rois, les roia de i'opinion qu'ils dirigent à sa pour Bouillier, épouvanté, se mit à trembler, à Bel-Abbès. ques sympathique dont il l'objet, qui est et leur gré, suivant leurs passions ou leurs il se recoucha. La fièvre revint, une fièvre se caprices. peuplée de cauchemars effroyables, bien- reporte également à ses collaborateurs et Mj menée Des rois.... des pauvres rois, hélas !.... tôt il entra en agonie et mourut sans avoir amis. Les chaleureux applaudissements de A l'occasion du mariage de Mademoiselle des rois à la façon des comédiens qui appa- reconnu les êtres qui lui étaient si cherà. raissent en scène, vêtus de satin et de L'ami qui m'a raconté cette mort avait l'assistance accueillent ces paroles ; puis Emilie Chabert avec Monsieur Do-Huuvelours, s'attablant devant des festins les larmes aux yeux. Je fus frappé de son on se met en mesure de passer en revue Chan, lieutenant au 1" Etranger, grande magnifiques, commandant à un monde de affliction et je la jugeai basée sur la sym- les plats délicieux préparés pour ce ban- affluence ce matin a la mairie, puis à l'église où toute la société civile et milieourtisans et qui, la toile baissée, endos- patie qu'il éprouvait pour le défunt. quet. Au dessert. M. Maréchal fait l'exposé taire de Bel-Abbèf js'était donné rendezsent, pour rentrer chez eux, un pardessus Or, ce n'était ,pas cela, il se pencha à ^ -'•-"^—i-. :,::.<;;*: ïâpê,! mangent un ! maigre morceau dëv, , mon breilie'étme dit ces paroles "qui me de la situation flnancïërè dé"la Société. vous. Il indique qu'après des débuts difficiles, Nous renouvelons aux jeunes époux boeuf et passent en tremblant devant leur serrèrent le coeur : i concierge qu'ils saluent avec humilité, Mon cher, quand Bouillier est mort, la Société est arrivée à posséder, libre de nos souhaits de bonheur et nos sincères — parce qu'ils ne paient pas exactement leur il n'y avait plus rien à la maison; ; la toutes charges, un immeuble d'une ving- compliments à leurs familles. terme. femme et les enfants n'avaient pas mangé taine de mille francs, grâce aux subventions accordées ainsi qu'aux souscriptions On journaliste vient de mourir à Alger. depuis trois jours... Société hippique Il recueillies la population. parmi Oh ! un petit journaliste, qui n'avait aus'apC'était vrai 1 il n'exagéraitpas. Dans notre Messieurs les membres de la Société cune prétention littéraire, mais qui sup- vermeille Algérie, où la joie tombe du ciel plique à faire ressortir les services rendus pléait au talent absent par une activité bleu et rit avec le soleil, il peut se passer par la Société, prêtant son local et ses hippique sont priés de vouloir bien assisdévorante, par l'échafaudage toujours ses choses abominables... Encore un ou professeurs pour l'instruction des écoles ter à l'assemblée générale qui aura lie» le nouveau de combinaisons ingénieuses, deux jours et l'on trouvait toute la famille admises à suivre les cours de gymnas- dimanche 10 février, à 3 heures, dans la salle ordinaire des séances de l'Hôtel de par des dépenses de temps, de pas, d'in- morte de faim, à côté du cadavre du père tique. Ces résultats heureux à signaler peu- ville. telligence, qui eussent peut-être enrichi mort de désespoir. ORDRE DU JOUR : Nomination d'un Job le déveinard et qui ne l'enrichirent Homme sensible et bon qui lis ces li- vent s'augmenter par l'adjonction de noupas lui-même. gnes, n'est-il pas vrai qu'elle est mal faite veaux adhérents ; il fait donc appel à tous commissaire en remplacement de M. BaC'était un gros homme, court et jovial, la société où se produisent de telles pour provoquer un courant d'émulation darous. démissionnaire. Il n'y a pas de courant toujours derrière la Fortune qui, horreurs et qu'il est inique qu'après toute et affirmer le plus possible la prospérité convocation individuelle. la coquette, laissait flotter à portée de une vie de labeur et d'honnêteté ont ait de l'oeuvre entreprise. Cet exposé est vivement applaudi. par sa main, un pan de sa tunique, mais qui une fin pareille ? Bourse du travail se dérobait prestement lorsqu'il allait Mais l'heure serait mal choisie des thè- tous les assistants. La Bourse du travail du département l'atteindre. 11 s'appelait Bouillier ; il avait ses et des discours. Les affamés de MusA propos du renouvellement du bureau, fondéàOran un petit journal l'Informateur tapha ne demandent pas des théories, porté à l'ordre du jour des réunions du d'Oran se charge, GRATUITEMENT, du Oranais, qu'il plaçait un peu partout avec mais bien un morceau de pain. Je vous 30 décembre et 20 janvier, M. Maréchal placement de tous les travailleurs. Les commerçants, industriels, entrepreneurs, habileté il fut dit le bureau qu'il également l'édiestime aurait rare ; que une tends mon chapeau, bon lecteur, laissez-y y teur et l'auteur d'un Annuaire Oranais; tomber la petite pièce blanche dont ces nécessité à ne pas réélire constamment fabricants, etc., ainsi que les particuliers, auquel il eut le talent de faire souscrire1 pauvres gens feront la miche attendue. les mêmes personnes ; dans ce but, MM. peuvent y demander leurs employés, comptables, ouvriers, serviteurs des deux «ne foule de gens qui ne s'en souciaient; Il y a une veuve et quatre enfants, le Clausel, Lemanissier et Pierre ont manietc. etc. sexes, festé l'intention guère. de retirer année, cette plus petit a dix-huit mois à peine. se S'adresser ou écrire au siège, 13 et 14, Il se montrait du reste bon prince et, Envoyez-moi quelque sous ; je publierai pour abandonner leurs fonctions à d'auti es quand on le désirait, acceptait en nature dans le prochain numéro de la Revue la sociétaires. Mais l'assemblée ne veut pas rue St-Félix, à Oran. le paiement de son ouvrage. Sillounant liste des donateurs. entendre de cette oreiiie là ; elle juge que I cômmeun Juif-Errant de l'industrie, toutes En ne restant pas sourd à mon! appel, le bureau en entier a toute sa confiance Taxes municipales les routes de l'Oranie, il soldait sa cham- vous aurez empêché ce crime social : la et qu'il n'y a pas lieu de le modifier, L'Etat-Matrice des personnes imposabre et son repas à l'hôtel avec un de ses mort par la faim de touteune famille d'hon- même partiellement. redoutables volumes ou un abonnement à nêtes gens. C'est aux acclamations unanimes que la bles, pour l'année courante, aux taxes sûr les loyers et les prestations, restera dé'son journal. L'hôtelier se prêtait volontier du réélection bureau adoptée. est Ernest MALLEBAY. pendant le mois de février, au secréà ses combinaisons, car Bouillier était un Somme toute, cette réunion établit bien posé tariat dé la mairie, pour être communiqué brave homme toujours gai, toujours prêt la bonne harmonie qui règne à la Société à tout requérant. à en conter c< une bien bonne » et recomBel-Abbésienne Ce qu'asLa peut ». ne « Le Maire invite ses administrés à prenmandait avec reconnaissance la maison parmi plus succès nous. son encore surer de la Bel-Abbésienne dre connaissance de ce travail et à faire qui l'avait bien accueilli. « » s'il y a lieu, leurs réclamations Il était fier de son habileté commerciale, -LOCALE- inscrire, ou observations sur le registre qui sera fier de son titre de journaliste, fier de la Dimanche matin, avait lieu, dans la ouvert à cet effet à la Mairie, tous les jours modeste aisance que son petit journal pro- grande salle de l'hôtel Continental, le non fériés, d'une heure à quatre heures curait à sa nombreuse famille. Il disait banquet anuuel de la Société de gymnaslie bal de ce soir préparatifs du bal desDames du soir. tique et d'escrime « La Bel-Abbésienne » avec un naïf orgueil : derniers Les . Les durs je temps sont tire Ce n'était ; me —« pas seulement l'occasion pour de France se termine à l'heure où nous d'affaire tout de même. Je gage que je les sociétaires de festoyer entre bons écrivons ces lignes et l'on peut juger, dès trouverai des truffes sur le radeau de la camarades ; il s'agissait aussi, pour eux, maintenant, que rien n'a été négligé pour Médute, » de connaître exactement l'état prospère donner à cette fête un éclat digne des
tubercules est plus vigoureuse que celle qui provient des semences non traitées. Il est rare que la maladie se déclare dans une végétation provenant de semences traitées. Mais si on n'avait pas traité les semences avant leur enterrement dans le sol et que la maladie se déclare sur la végétation, il faudrait à la première atteinte pulvériser immédiatement les feuilles avec de l'eau également acidulée par l'acide sulfurique,' dans les proportions suivantes : 981itres. Eau....... Acide,sulnjrique à 66*. 3/4 de litre. 1 litre. Ocre jaunp On mélange le tout avec un bâton et on pulvérise ce liquide au moyen d'un pulvérisateur quelconque. Dans tous les cas, il est toujours bon de pulvériser lé liquide sur les feuilles à l'époque où elles arrivent au tiers de leur croissance. Le prix de revient du traitement des semences n'excède pas dix centimes par 100 kilog. et le prix de la pulvérisation des feuilles peut atteindre dix irancs par hectare.
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LE BANQUET
CHRONIQUE
I_ie 33i£>li.ogret;plxie lies grandes manoeuvres en Algérie
Je viens de passer quelques instants bien agréables ; sans sortir de chez moi, ] j'ai vu passer, drapeaux claquant au vent , et fanfares jetant aux échos leurs notes * guerrières, nos superbestroupesd'Algérie. ; C'est à deux Algériens, un artiste et un ] écrivain, que je dois cette évocation ra- j ; dieuse des zouaves alertes, des turcos ( brotzés, des petits chass d'Af, des valeureux légionnaires. Tout cela est contenu dans une plaquette — je devrais dire un livre-album les Grandes Manoeuvres en — intitulé : Algérie, 1894, que M. Leroux, le photographe-éditeur bien connu des Algériens, vient de mettre en vente. Sur la couverture, une photogravure représente un spahi porte-fanion, le burnous blanc au vent et caracolant sur un cheval pommelé. J'eus la curiosité d'ouvrir le livre et j'avoue que je ne le fermai qu'une heure après, lorsque j'en eus achevé la lecture. L'armée d'Afrique, cette brillante armée d'Afrique, venait de défiler toute entière sous mes yeux. De splendides photogravures illustrent le texte, écrit par Pierre Dufort. D'abord, c'est le général en chef avec son -nombreux état-major, puis des trirglots, des artilleurs, des chass d'Af, des chacals, des turcos, des colons qui regardent les troupes passer. Ici, c'est l'artillerie qui manoeuvre, là, des spahis qui attendent un ordre, à l'ombre des mûriers, ou bien un camp immense, avec ses tentes blanches bien alignées, les faisceaux étincelai ts, les hommes allant et venant dans toutes les directions. Au j premier plan, des zouaves font la popote — ils cuisent la « bidoche à sous-pieds » ou préparent le « jus de chapeau », pendant que d'autres étendent, sur des buissons, le linge qu'ils viennent de laver. Cette photogravure, qui porte eu soustitre « avant la bataille ». est une des plus belles que j'aie jamais vues. Il serait trop long de décrire en détail les quarante tableaux militaires contenus dans les Grandes Manoeuvres. Je dois faire cependtnt une mention spéciale.pour.trois grandes photogravures hors texte, ainsi que pour un petit cliché placé en cul-delampe : chargé d'un sac immense, la caisse sur la cuisse gauche, un tambour de tirailleur — un tambordji — la chéchia inclinée sur l'oreille droite, roule une cigarette. C\ îst d'un fini et d'un naturel véritablement merveilleux.
Pierre Dufort a écrit ces pages en patriote et en solda}. Et si parfois les proianes ne saisissent pas son langage, cependant clair et précis, lorsqu'il parle de la démonstrative, de la décisive et de la défensive, en revanche, il lui vient sous la plume des phrases très suggersives. Ecoutez celle-ci : « Tout est calme... On ronfle... On « imagine d'autres camarades délit... « Ce serait plus rembourré que cette terre « qui pourtant a des bosses ! Oh 1 sainte « abstinence... »
Progrès de Bel-A.bbès
Le Progrès de Bel-A.l>bès
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Sidi-Bel-Abbès. — Imprimerie du Progrès de Bel-Abbès*
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Le Gérant,
\u pourra légalisationde la signature de M. G. LAVENUE, Gérant Sidi-Bel-Abbès,le Le Maire,
1894.