Le Progrès de Bel-Abbès 24/08/1901

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Le Progrès de Bel-Abbès ["puis" de Sidi-Bel-Abbès]. Journal de l'arrondissement de Sidi-Bel-Abbès

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Le Progrès de Bel-Abbès ["puis" de Sidi-Bel-Abbès]. Journal de l'arrondissement de Sidi-Bel-Abbès. 1901/08/24-1901/08/26. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source. - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service. CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE 2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété des personnes publiques. 3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit : - des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits. - des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation. 4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et suivants du code de la propriété intellectuelle. 5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec le droit de ce pays. 6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur, notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978. 7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter reutilisationcommerciale@bnf.fr.


N° 1599

N0SH0PITAÏÏX La situation de l'assistance publk que en Algérie, n'a subi aucune modification dans la colonie, pendant ces dernières années. C'est toujours le décret du 23 septembre 1874, qui régit l'assistance publique en Algérie. On n'a pas trouvé mieux depuis l'administration du général Chanzy. « Mais après une étude très sé« rieuse, l'Autorité Supérieure a été « amenée à reconnaître qu'il n'était « pas possible — quant à présent'—' « de la rendre exécutoire dans la « colonie ». Il y a bien eu depuis, le vote de la loi du 45 juillet 1893,'sur l'assistance médicale gratuite à domicile, mais l'Autorité Supérieure a trouvé que l'application de cette loi entraînerait pour les départements et les communes et même pour le budget spécial, des dépenses considérables ; or, en ce moment, et depuis •"1874,-' ces dépenses constituent une dépense obligatoire pour les communes, une dépense plus considérable puisque ces dernières ont à leur charge l'hospitalisation des malades, ayant acquis le domicile de secours dans la commune, non seulement dans les hôpitaux communaux ou voisins de la commune, mais aussi pour leurs malades traités dans les hôpitaux des deux autres départements algériens, l'Etat ne prend à sa charge que le traitement des malades sans domicile connu ; ainsi, les communes du département d'Oran, sont de payer les frais de traitetenues ment des malades dans les hôpitaux du département de Constantine, qui ont déclaré être venus d'Oran et vice versa. On comprend combien cette charge qui n'existe pas pour les communes de la Métropole, doit

LES RETRAITES OUVRIERES

A la suite du vote si démocratique de la Chambre des députés, ordonnant de

consulter les intéressés sur la question des retraites ouvrières, les réponses des syndicats des Bourses du travail et des associations ouvrières commencent à arriver au ministère. Ces réponses, ce qui était facile à prévoir d'ailleurs, ne sont pas très favorables au projet. Si le devoir le plus impérieux de toute société est d'assurer l'avenir de tous ses membres, il ne faut pas que sous ce prétexte elle exploite ceux qu'elle a i'intention de protéger, ce qui arrive dans le projet présenté par la commission et soumis au référendum des patrons et des ouvriers. Le projet en effet, soumet obligatoirement les ouvriers et les patrons chacun à un versement moyen de

20^e Ajonée

être lourde pour les communes al- pourvoir à taupes le&héçessltéJJ=j|: gériennes, et quel désordre elle doit pourront m^me : êtretréduitesulaiis apporter dans leurs budgets, ne un avenir prochainv^:-^^";^^^^^:^^^^^ ;; r-- ; pouvant prévoir à quel chiffré s'é- " : Espérons donc, puisqu'on le( ééj lèvera leurs dépenses en fin d'exer^ sire ; mais que « Belle Philis » veuille cices, puisque indépendamment.des bien, aussi se souvenir : billets d'entrée délivrés par les Mai« Qu'on, désespère ! alors qu'on res, dans l'hôpital communal ou espère toujours ». AUMERAT, àuTell. voisin, elles sont ténues de payer aussi le traitement des malades plus Servies Topsgraptiiqee ou moins domiciliés qui entrent dans un hôpital quelconque, d'un Sous la signature D. Macle, et en département quelconque, d'Oran de Constantine ou d'Alger. un article étayé d'arguments sérieux, la Jura traite de VIndépendant du Tous les inconvénients disparaîquestion du cadastre en Algérie et traient sans doute si les hôpitaux en Tunisie. étaient dotés, comme l'a demandé à Ce journal critique le projet de diverses reprises le Conseil Général licence du service topographique, d'Alger, et tout récemment encore, que des raisons d'économies budgétaires ont fait concevoir au moment sur la proposition de M. Gobeî. où son fonctionnement paraît plus Rome ne s'est pas bâtie en un nécessaire que jamais. jour, et nous comprenons qu'il en i Voici, du reste, quelques extraits doit être de même pour les hôpitaux de cet article : algériens. — Ce que nous avons critiqué dès Chaque année, un crédit d'envi- le début de notre installation en Turqn.4PQ.QQ0 francs est ouvert. C'est nisie, c'est de n'avoir pas commencé petits colons, les droits par assurer a;ix beaucoup, et c'est peu pourtant en \ de propriété, ils sont nombreux ceux raison des subventions qui seraient ayant quelque argent qui auraient nécessaires et qui, en 1899, s'éle- acheté à bon compte des lots de cent vaient pour les constructions et les hectares, si l'Administration avait fait congrosses réparations des hôpitaux le nécessaire pour leur garantir, civils des trois départements à la tre toute revendication de propriété plus ou moins fictive, les terres dont somme de 1.319.671 francs en y ils n'ont pas osé se rendre acquéreurs, comprenant 48.076 francs pour les par cette raison que rien n'était exachôpitaux militaires affectés aux lo- tement délimité. On pouvait toujours craindre de voir surgir un propriétaire caux destinés aux malades civils. ou moins collectif autre que celui En 1900, les travaux effectués se plus à qui on avait acheté et payé en toute sont élevés à 337.159 francs. I confiance. Seuls les gros capitalistes ou les Le surplus du crédit a été — nous dit-on—affecté à des dépenses de sociétés financières ont pu se risquer, moindre importance dans l'ensem- et ont acheté des lots de plusieurs milliers d'hectares, sûrs qu'ils étaient ble dès hôpitaux. Il y a lieu cepen- de pouvoir faire taire certains récladant d'espérer, dit l'exposé — que mants avec quelques poignées de si l'on procède avec ordre et métho- douros. C'est ainsi qu'ont été créés les de, les sommes inscrites annuelledomaines en Tunisie, et, de ce ment au budget de la Colonie pour grands qui pouvait faire une belle colol'exécution de gros travaux aux éta- pays nie française, on a fait une terre d'exblissements hospitaliers, suffiront à ploitation.

île

0,10 centimes par jour, c'est-à-dire 0,05 si le salaire da l'ouvrier est inférieur a 2 fr., 0,10 s'il est de plus de 2 fr. et de moins de 5 fr., enfin 0,15 si ce

salaire dépasse 5 francs. Les retenues sont faites d'office par les patrons avant de payer les ouvriers et sous leur responsabilité. En revanche la caisse qui sera constituée avec ces prélèvements, devra servir à chaque travailleur à l'âge de 65 ans, une retraite proportionnelle à ses versements, et calculée au taux de 3%. Ainsi un travailleur qui aura fait .10.800 jours de travail effectif, c'est-àdire versé 10.800 fois 0,05,10 où 15 centimes aura droit à 65 ans, à 185 fr. si son salaire était de 2 fr. ; 370 fr. par an s'il était de 5 fr. et 550 fr. audessus de 5 fr. En résumé, la commission admettant que les ouvriers ne peuvent guère travailler plus de 250 jours par an et tenant compte du chômage, de la maladie--etc., estime qu'il faudra au

moins 43 ans pour que la loi soit applicable et. que la moyenne des pensions n'atteindra pas 360 francs. En attendant, les travailleurs qui ont 65 ans et qui prouveront qu'ils ont au moins 30 années de travail salarié, pourront toucher une indemnité de 100 fr. par an. Quant à ceux qui en dehors du cas d'accident et de vieillesse deviendraient invalides, ils auront droit à la liquidation de leur retraite par anticipation s'ils ont au moins 2.000 journées de versement et qu'il est prouvé qu'ils ne peuvent plus gagner au moins le tiers du salaire habituel de leur profession dans là région. Cette retraite majorée par l'Etat, le département et la commune ne devra jamais avec les ressources propres de l'ayant droit être supérieure à 200 fr. par an. Voilà la loi 1 Les ouvriers répondent avec justesse que c'est, un tort de faire supdorter une partie de la charge par les

Samedi M août 1901

:TOn avâp^c^fend'anl l'exemple de la -SQc'i©T|r.genevoise, possédant vingt-

cinq miHehëclares:dans là région de Sétify et qui n'a,pas4enu ses promesses. Mais: il :n'est: plus, que probable qu'en Tunisie on n'a pas péché par ignorance, ; : l'ihïërèt -Bans de la France-et dès èdionOl fallait tout d'abord établir un cadastre àù moins sommaire. : Reconnaître -et délimiter lespropriétés de l'Etat, des tribus et des particuliers, était le travail essentiel par lequel on devait débuter, afin de pouvoir concéder ou mettre en vente ce qu'il était possible d'aliéner. Mais croirait-on qu'en Algérie, on semble encore douter de l'utilité d'un * cadastre ? Ainsi, en ce moment, on annonce le licenciement du personnel du service topographique, sous lo prétexte qae la Chambre et le Ministre des Finances ont la volonté nettement exprimée de réduire les dépenses du budget de l'Algérie. Ces aveugles qui parlent de couleurs, n'ont pas la compréhension de l'intérêt majeur qu'il y a à posséder un cadastre marquant, au moins dans ses grandes lignes, les délimitations des divers territoires. Il n'est eepen.da.nt pas nécessaire d'être député pour savoir que toutes les administrations ont recours au service topographique, sans compter les particuliers, qui" ont chaque jour à demander, moyennant finances, des plans et des limites. Que, dans ce service, comme dans toutes les administrations, il y ait des gens toujours disposés à tirer au renard, cela ne fait nul doute ; mais c'est une question de surveillance et de discipline ; on ne supprime pas un service indispensable parce qu'il y a un employé à changer. Nous ne doutons pas que, dans six mois, au plus tard dans un an, le service topographique sera réorganisé à grand frais. C'est une grosse sottise de détruire aujourd'hui ce qu'il faudra rétablir demain. Qu'on exige de tous, là comme ailleurs, un travail effectif, mais qu'on ne laisse pas disperser un personnel méritant, qu'on ne réorganisera pas sans mécompte et sans déchets.

travailleurs, que le capital qui reçoit tout du travail doit être seul à payer ceux qui sont ses créateurs. La loi de 1898 a établi d'ailleurs ce principe puisque ce sont les employeurs qui aux termes de la loi doivent payer la prime d'assurance. Le versement qu'on exige des ouvriers a encore ce désavantage d'être un impôt direct progressif à rebours. Le salaire de 5 fr. est imposé de 3 % ; celui de 2 fr., de 5 % et celui de 0,75, de 6 %. Le projet prévoit que les patrons

verseront comme les ouvriers leur quote part, mais étant donné l'antagonisme des intérêts en présence, la passé et le présent pouvant servir d'exemple, oh voit fort bien que le versement patronal sera récupéré sur les salaires des ouvriers qui sont déjà inférieurs 'à leur puissance de consommation. Mais en plus des prélèvements directs, les ouvriers auront à payer las prélèvements indirects, l'Etat trans-


LE PROGRÈS DE BEL-JBBÊS

L'AcGorflFranGO-EspagnoI

nisie les agitations, les troubles,; les divisions dont l'Algérie a souffert et souffre encore, si nous voulons inoculer à la Tunisie n'avons Le correspondantdu Lyon Républicain, le venin de l'antisémitisme, nous écrit de Paris, à ce journal, à la date du qu'à laisser faire les jésuites. 18 août : En droit, on peut se demander sous quel Répondant à_ la campagne que régime les congrégations se trouveraient quelques journaux espagnols, a placées en Tunisie. La question est assez ^l'instigation de l'Angleterre, ont ces délicate.- La régence est pays musulman, possestemps derniers menée contre nous sous l'autorité — bu plutôt « en la Les lois souverain musulman. d'un sion » déSilvela, à propos du Maroc, M. de l'islam, en principe, tendent à l'excludans Cortès, examine puté aux un sion— voire à l'extermination des in-, — article d'une revue' espagnole les fidèles. Voyez plutôt les Arméniens. Et si différents aspects de la question les chrétiens sont tolérés en terre d'Islam, marocaine. c'est grâce aux capitulations. Ami dé la France, M. Silvela En Tunisie, les capitulations n'existent prône l'accord franco - espagnol, plus. Est-ce là loi tunisienne ou la loi frandont les liens, dit-il, doivent plus çaise qui doit être appliquée ? Mais il y a un moyen bien simple, bien que jamais se resserrer, en vue d'événements qui peuvent se pro- facile et prompt de trancher la question. Il duire d'on moment à l'autre et qui suffit que le gouvernement français suggère pourraient bien amener l'effondre- au bey l'idée de prendre un décret rendant applicable en Tunisie la loi française sur les" ment de l'empire du Maroc. associations. Je suis convaincu que le bey se Cette attitude du chef du parti ferait véritable plaisir de suivre imméun conservateur a soulevé une certaine diatement ce conseil.-. émotion en Espagne, parce, que Si la chose n'est pas faite ayant là rentrée tout le monde se* souvient que M. du Parlement, il y a tout lieu de croire que Silvela avait depuis longtemps con- la question sera posée devant la Chambre.

>

damné la politique de l'isolement et de la neutralité pratiquée par les différentsgouvernementsespagnols depuis quarante ans. Il avait été bon prophète, en disant que cette politique entraînerait pour son pays la perte de ses colonies. Convaincu que l'Espagne ne pouvait conserver sa situation au Maroc, aux Canaries et aux Baléares, que par une nouvelle politique internationale, M. Silvela n'a jamais dissimulé que la chose n'était réalisable, qu'autant que la France et l'Espagne seraient d'accord sur la question africaine.

LES

Jésuites à Tunis e la Dépêche

Coloniale ; V

Une dépêche de Tunis nous annonce^ en termes visiblement approbatifs, que les jésuites, quittant la France pour échapper à la loi, vont fonder à Tunis même de grands établissements, y compris un collège. C'est un genre 1 de « peuplement »• qui mérite d'attirer l'attention du gouvernement — et des Chambres. . Il est peu probable que ce soit sur l'invitation du bey que les jésuites envahissent la Tunisie. Les lois et les moeurs musulmanes ont généralement) peu de tendresse pour les religieux étrangers, et le bey, sans être mahométan fanatique, n'est certainement pas catholique ûltramontain. Quant à l'autorité française, il serait assez singulier que, trouvant les congrégations — celle-là surtout — nuisibles et dangereuses pour la métropole,, elle se fit un plaisir de les recueillir et de les implanter en Tunisie. Si nous voulons surexciter le fanatisme musulman déjà beaucoup trop en éveilj nous n'avons qu'à laisser faire les congrégations. Si nous voulons voir recommencer enTu-

formant en valeurs les versements soit 500 millions par an, 15 milliards au bout de trente ans plus 6 à 700 millions d'intérêts. Or tout cette entassement de capitaux n'est pas par. lui-même productif d'intérêt, seul le travail peut assurer un rapport au capital. Or, sous une nouvelle forme, les travailleurs auront encore à payer les intérêts des sommes destinées à leur faire des retraites après en avoir payé le capital. Malgré le versement exigé, la retraite n'est pas en rapport avec l'effort fait, elle est inférieure à celles servies par les compagnies d'assurance. En effet: Un travailleur, avec 250 jours de versement à 5 .centimes, donne, par an 12 fr. 50 plus le versement patronal égal, soit 25 francs ; à 10 cent, le versement et de 50 francs ; à 15 cen.;'; times, de 75 francs. Or, voici, pour les versements ci-'' dessus, les prix payés par les compagnies et l'Etat':"• _

EUG. BONHOUBÊ. .

'

GBAINSDEBQN'SÉS L'AUTOMOBILISME Les réformes les plus simples sont difficiles à réaliser. Si tout vient à point à qui sait attendre, il faut reconnaître que cette attente dure souvent longtemps et met à l'épreuve la patience des gens les moins nerveux. Depuis plus de deux ans il y a un concert unanime dans la presse contre les courses vertigineuses des cycles, des motocycles et automobiles dont les organisateurs traitent nos routes nationales en pays conquis. ' - ' Sans être réfractaire aux progrès de la mécanique et de la rapidité dé locomotion, on s'étonnait à justre titre que l'on pût lancer sur les voies publiques des machines meurtrières; dévorant, sô' t o çiâtc&i. vingts kilomètres à l'heure, au risqué d'é^ craser tout ce qui se trouvait sur leur passage. Nous ne parlons pas des .accidents per-^ sonnels dont les intéressés doivent se préserver eux-mêmes. " s~ Mais que d'inoffensifs promeneurs, des enfants, des femmes, des vieillards, fussent exposés à être broyés-et réduits en bouillie par des chauffeurs en proie à. une sorte de vertige et qui semblaient échappés d'une maison de fous, il y avait là un abus intolérable et une sorte de complicité de la part des pouvoirs chargés de veiller sur la sécurité publique. S'imagine-t-on une locomotive de train rapide lâchée sur des routes sans clôture et ouvertes à la circulation ? ILa fallu toute une série'de catastrophes et d'écrasements pour que les autorités finissent par s'émouvoir de la liberté absolue laissée à ces guillotines roulantes. Un récent arrêté du préfet de police vient donc d'interdire les courses d'automobiles dans tout le département de la Seine. On assure que la mesure va être généra-

/

Versement annuel ;

.25 50 75

^

Etat

Compagnie privée

185 370 550

223 '

446 670 .

Or cette compagnie est une entrer prise privée qui donne de beaux bénéfices à ses actionnaires. On voit vceux que l'Etat tirera des ouvriers qui

sont ses clients et qui meurent plus jeunes que la clientèle bourgeoise des sociétés d'assurance. Ce bénéfice est simple^à établir : sur les 500 millions versés annuellement, 15 millions pourront être attribués de suite aux vieillards et aux invalides dans lès conditibns~de là loi (0,35 par jour à chacun). Reste 485 millions ou 15 milliards auboûtdeSOans. A ce moment l'État aulieu de verser aux ouvriers la totalité de leurs versements annuels et ceux de leur patron, n'aura qu'a verser 222 raillions soit 278. millions par an; dé bénéfice sans compter les intérêts formidables

\

lisée et que les préfets de tous nos départements ont été invités par lé ministre de l'intérieur à édictèr les mêmes interdictions. Les chauffeurs en sont navrés et protestent avec véhémence contre les « empêcheurs d'écraser en rond ». J'âvoUé que leurs protestations me laissent froid et que leur: tristesse ne m'afflige nullement. ' Il leur restera toujours, en effet, comme je l'ai dit plus d'une fois,- la liberté d'organiser des courses en champ clos, sur des pistes appropriées et de dévorer ainsi autant de kilomètres qui leur plaira, en faisant cinquante ou cent fois le même parcours. N'est-ce pas ainsi qu'on agit d'ailleurs avec les courses de chevaux, beaucoup moins rapides et beaucoup moins dangereuses. Le sport du cyclisme et de l'automobilisme soit à cause de sa nouveauté, soit à cause des progrès ouverts à une industrie spéciale, a joui jusqu'à ce jour de privilèges et d'immunités sans précédent. Alors qu'il est interdit à un cocher ou un vôitùriér, sous 'peine de proeès-verbâl, de circuler à la nuit tombante sans lanterne allumée, on>a laissé des imprudeats ou dés affolés parcourir librement nos routés à une vitesse de train express. '" "^ Il était temps que ces abus eussent une fin et que l'on protégeât un peu les honnêtes gMs qui vont à pied. ..-.'. ' Ils auront encore à se garer sans doute, car les excursions ou les voyages en automobile ne sont pas défendus, mais nous ne verrons plus ces courses furieuses,' où des oiseaux eux-mêmes se voyaient pris dans. les engrenages de ces machines infernales, et c'est avec une légitime satisfaction que nous pouvons nous écrier : Enfin ! ' MONSIEUR UN-TEL.

;"'

(Lyon Républicain).

piétés de réussite, leurs vignes détruites par le phylloxéra. Dès l'automne prochain, les experts du Service phylloxérique seront détachés à ce service et mis pendant la saison froide à la disposition des professeurs départementaux d'agriculture." . Sous la direction de ces derniers, ils organiseront des cours de greffe gratuits et publics. Ils feront gratuitement aussi les analyses des calcaires nécessaires à la détermination des plants américains capables de réussir dans les terrains soumis à leur examen. Ils devront enfin donner aux viticulteurs tous les renseignements susceptibles défaciliter leur tâche, qui sera d'autant moins lourde qu'ils procéderont avec plus de méthode. Dés instructions détaillées ont été envoyées aux préfets d'Oran et de Constantine, en vue du fonctionnement du nouveau service. Quant aux vignes indemnes qui jouissent de la protection de la loi du 21 mars 1883 et qui comportent encore les 90 O/o du vignoble algérien, elles seront l'objet d'une surveillance plus étroite que jamais.

La Légion

à

ladapscar

Lettre de Félicitations Le général commandant en chef les troupes détachées à Madagascar, a adressé la lettre suivante au lieutenant Landais, du 1er Etranger, actuellement en garnison à Diégo-

Suarez.:

.

Mon cher Lieutenant, Au moi d'août 190Q, vous avez été chargé par M. le Colonel commandant supérieur de

la défense d'étudier le tracé d'un chemin prolongeant à travers le massif forestier de la montagne d'Ambre la route d'Antsirane Le Gouvernement général communique au camp d'Ambre, et destiné à relier le terla note suivantes ritoire de Diégo-Suarez aux provinces de On sait que dans un certain nombre de Vohemâr et de la Grande-Terre. communes des départements dé ConstanA la suite de reconnaissances particutine et d'Oran où la contamination phylloxé- lièrement difficiles, dans une région boisée rique était devenuepartieuiièrementintense, complètement inconnue jusqu'alors, vous les viticulteurs ont été autorisés, sur leur avez déterminé un tracé judicieusement demande, à: planter des cépages; exotiques établi, à pentes ne. dépassant pas 8 O/o, évip^sqîpTîcâtîonràelà loi du 23; mars 1899. ; tant les traversées de rivières et de ravins, La reconstitution,du. vignoble dans ces et dont la chaussée pourra ultérieurement deux départements serait-elle bien conduite, être aménagée pour le passage de voitures sites viticulteurs étaient abandonnés à leurs légëres.x seules ressources ? Il est permis d'en douter, La route atteint aujourd'hui le 18e kilosi l'on en juge par les premiers essais, et il mètre. D'autre part, vous l'avez construite n'est que temps de réagir contre la tendance exclusivement avec la main-d'oeuvre euroqui porte aux innovations souvent ruineuses, péenne du détachement de Légionnaires toujours coûteuses et contre les conseils mis à votre disposition et que vous avez su, intéressés des marchands de plants. grâce aux précautions prises, maintenir Aussi le Gouverneur général a-t-il pensé constamment dans une excellente situation que pour prévenir les conséquences d'une sanitaire. reconstitution mal conduite, il y avait intéLors de la visite que j'ai faite des travaux, rêt à ce que les viticulteurs fussent rensei- le 9 juin dernier, j'ai pu constater l'intellignés et guidés par un personnel rompu aux gence avec laquelle vous les avez conduits. exigences de cette nouvelle industrie qui Le degré actuel d'avancement permet enfin comporté, avant toute autre opération, celle d'espérer l'achèvement d'une voie de comsi délicate delà greffe. munication qui rendra les plus grands ser;. Sans grever, le budget algérien, sans créer vices au point de vue économique et comaucun emploi nouveau, il à été possible de mercial. former un service dé renseignements praJe vous adresse à ce sujet mes sincères tiques. Ce service sera chargé de donner aux félicitations. viticulteurs dés circonscriptions soumises GALLIÉNI. à la loi du 23 mars 1899 toutes les indications utiles pour leur permettre de recônSti tuer eux-mêmes et avec des chances corn-

de ces sommes qui atteignent des chiffres fabuleux.:, Enfiniby a une cause qui, a priori, -; devrait faire rejeter la loi, c'est l'âge' à laquel |e on veuti'âppliquer, 65 ans. Combien de travailleurs arrivent à cet âge ? Bien peu dit la commission. Exactement6 nous dit la statistique. 94 0/0 des travailleurs sont morts à 65 ans, fatigués par un labeur incessant, par les privations et les ma-

ladies.

"

Ainsi sur 1.000 indiyidus< dit la statistique officielle, vivent; Après

5 ans :

y

'20;:'—--\

Sur 1.000 bourg, '

/

Sur 1.060 trav.

943:

866 50. -^ 557 f 65 — 235 M'—['_ //.;'" ;-•$£;. ';,

;.;65;5

v:; _:

566 283; g5

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SI l'on prenait là statistique^ dé la

mortalité moyenne dans chaque prb-:; fessidu, oh .arriverait à un résjultat

plus alarmant car à l'âge indiqué par la loi pour que le travailleur puisse manger le pain qu'on lui promet, il y est indiqué que depuis des années il mange des pissenlits par la racine. Voilà parmi les griefs reprochés à la loi, les principaux qui sont servis. Il en est d'autres, mais si ceux-là sont déjà plus que nécessaires pour faire regarder à deux fois les travailleurs, ils sont aussi suffisants pour leur faire demander un autre projet oùl'on ne se moque pas d'eux d'une façon si évidente. A. TRUILLOT.


LE PROGRÈS

CHRONIQUE LOCALE

M

"lie docteur Grenier

docteur Grenier, l'èxj-député de Pontarlier, qui fit tant parler de lui il lie Temps La journée d'hier a été très chaude. y a quelques années, est passé ; cette Sur le soir un orage suivi de pluie a semaine en gare de Bel-Abbès. se un peu rafraîchi la température, mais rendant à Tlemeen. Depuis deux jours, en costume mucette fraîcheur n'a pas duré. Aujourd'hui,'un soleil déplomba sulman, il visite dans cette ville les fait disparaître toute trace de la pluie mosquées et les quartiers arabes, suivi d'hier, et lé temps est redevenu plus de nombreux yaouleds. chaud et plus lourd que jamais. Joyeuse Pédale Les membres de la Joyeuse Pédale Nouvelles Militaires M. le Général Bertrand, comman^ Bel-Abbésiënne;sont informés qu'une dant la subdivision de Mascara, est sortie aura lieu demain dimanche sur arrivé avant-hier soir à Bel-Abbés, et Boukanèfis. Le départ aura lieu à 3 heures préa passé une revue de mobilisation du cises, du bar du Vélo. lor Etranger. La tenue réglementaire est exigée. d'Adminisofficier M. Maupaté, — tration de première classe, aux Cours de vacances subsistances militaires de Bel-Abbès, Un cours de vacances sera ouvert vient d'être désigné comme comptable à l'Ecole du Boulevard du Sud, à paraux' manoeuvres d'automne qui au- tir du lundi 26 août. ront lieu en Oranie. On peut s'inscrire les samedi 24 et dimanche 25de8à 11 heures dumatin, Sous-Intendance la dite école. M. Michel, sous-intendant militaire, à récemment nommé à Bel-Abbés, est arrivé hier, et a pris aussitôt possession de son poste. Nous lui souhaitons la bienvenue. •Le

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C()MMUNICATIONS Concours . d'Administrateur-adj oint

Enseignement

Par arrêté du 16 courant, Mademoiouvert le 20 janvier 1902, à Il sera selle Guilou, élève maîtresse à l'école Paris et à Alger, un concours, pour de Boukanèfis, est nommée institu- l'admission de 8 candidats à l'emploi trice stagiaire. d'administrateur-adjointde commune; UTécrologie

Cettesemaine onteu lieu,àBonnier, les obsèques de Mme Vve Munich, née Charpentier, décédêe à l'âge de 49 ans, à la suite d'un accès pernicieux. Mme Munich était la femme de M. Munich François, ancien conseiller municipal de cette commune, décédé le 12 mai dernier, des suites d'un accident de voiture. Cette mort prématurée fait dix orphelins, dont le plus jeune est âgé de 2 ans 1/2. Nous leur adressons, ainsi qu'aux familles Charpentier et Petit, l'expression dé nos attristées condoléances.

Accident sur la ligne

. Une charrette attelée de cinq bêtes, appartenant à MM. Alibert frères, a été prise en écharpe par le train qui avait quitté Bel-Abbès à 11 h. 35, en arrivant au passage à niveau, près de Saint-Lucien.. Par suite de la rapidité excessive de la pente en cet endroit, le mécanicien n'a pu arrêter sa machine à

mixte en Algérie. Les candidats devront se faire inscrire sur Une liste ouverte à cet effet au Gouvernement général à Alger. Pour être admis à subir les épreuves, ils devront être agréés au préalable et devront, pour passer les examens, présenter les pièces demandées ordinairement. Les candidats devront en outre adresser avant le 20 décembre;, dernier délai, une demande d'inscription. Les candidats militaires se présentant par application des dispositions de. l'article 24 de la loi dû 15 juillet 1899, devront, en conformité des dispositions de l'article 2 de décret du 2S jâriyier 189,2; faireparvenir leur demande par l'intermédiaire de l'autorité militaire. La liste des candidats admis à concourir sera arrêtée définitivement au moins quinze jours avant l'ouverture du concours. Un avis adressé aux candidats leur fera connaître le lieu où ils devront se réunir et l'heure à laquelle commenceront les épreuves., ;

temps. Les trois premiers mulets de l'atte? lage ont été horriblement mutilés, et ETAT-CIVIL DE BEL-ABBES' ce n'est que par un heureux effet du DU 21 AU 23 AOUT lr901 -....hasard que les deux dernières bêtes NAISSANCES et le véhicule ont pu échapper à l'acHerBandez Matilde, Hélène; Gano Escident. pérance, Joséphine ; Fernande? Rosa, Hé^_____

lie banditisme

Mercredi soir, vers 9 heures, la voiture de la maison de nouveautés Au Tisserand, qui avait quitté notre ville pour se rendre à Mercier-Lacombe, a été attaquée par des indigènes armés, un peu avant d'arriver à ce centre. Les voleurs, après avoir arrêté la voiture, ont dépouillé le conducteur de sa sacoche renfermant 3.050 fr. La marchandise a été sauvée par un jeune commis qui accompagnait le cocher et qui, pris de peur, s'est enfui à toute vitesse avec le véhicule, pour revenir un instant après, avec du renfort, délivrer son infortuné compa-

gnon. des indigènes — Sur la même route, ont enlevé six sacs de blé sur une charrette et trois sur une autre. Une mule a été dételée par un des malfaiteurs qui' a pris la fuite avec. Une enquête est ouverte.

Carnage de moutons

On annonce que jeudi soir vers 11 heures, un train de marchandises venant d'Oran, a écrasé, en sortant de la gare de Valmy, environ 60 brebis qui s'étaient égarées le long de la

voie..

C'était un vrai carnage, toutes ces pauvres bêtes étaient complètement broyées. Elles appartiennent à un propriétaire de Bel-Abbès et allaient à Oran pour être embarquées pour France.

lène ; Tamihe. Fatma. DÉCÈS Khalefa Nebia, 95 ans ; Lopez Maria, ; épouse Vandernoot Edouard, 21 ans ; Mohamed ben Hâmmou, 45 ans ; Sereir Mohammed, 3 mois 1/2 ; Oroseo Pierre, 9 mois; Amri Mohammed, 5 ans ; Touya Jean, 65 ans ; Fima Samuel, 50 ans ; ; Serghine Tébra, 14 ans; Moll Incarnation, 8 ans ; Elirerarfi Baulanouar, 16 ans ; Bonnaure Antoinette, veuve Miehau Jean, 69 ans ; Demias Emile, Joséphine, 20. ans ; Pinto Suzane, 15 mois 1/2.

L'AFRICAINE Ch.

DE

GACHÀRD et

:

O

Société en commanditeAlgérienne et Tunisienne\d'Assurances aprimës fixes contre VlNCÉNDIE et les ACCIDEN2S. ; Messieurs les Actionnaires de la Compagnie l'Africaine (Charles de CACHARD et Gie), sont convoqués en Assemblée Générale Extraordinaire, le Samedi 31 Août, à 9 heures du matin,--au- Siège. Social, 9 boulevard

Carnot;à ALGER. ORDRE DU JOUR :

Modifications ou adjonctions aux articles 15, 25, 28, 37, 38,45 des statuts et fixation des appointements du Gérant pour une. nouvelle période

quinquennale. Alger, le 16 août 1901. Ch. pi/CACHARD: et C1'^;

s

Eli-ABBË$


LE PROGRÈS DE

BEL-ABBÈS


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