4ème Régiment Étranger
« La SOLIDAIRE Légion étrangère 2014 » Randonnée cyclotouriste caritative en « Pays Cathare » du 23 au 26 juin 2014 1
« LA SOLIDAIRE LEGION ETRANGERE »
« Chaque jour une étape, chaque étape un exploit, un exploit pour nos Anciens »
Qu’est-ce que « la Solidaire » ? La Solidaire Légion Etrangère est une randonnée cyclo-sportive caritative créée en 2010 par le 4ème Régiment étranger de Castelnaudary. Régiment de formation de la Légion Etrangère, cette unité a pour mission, entre autres, d’éduquer les légionnaires aux valeurs de leur code d’honneur, guide de toutes les actions de notre institution. « La Solidaire » met ainsi en œuvre l’article deux du code d’honneur, qui commande : « Chaque légionnaire est ton frère d’armes, quelle que soit sa nationalité, sa race, sa religion. Tu lui manifestes toujours la solidarité étroite qui doit unir les membres d’une même famille ». Ce projet est l’occasion à la fois d’entretenir puis de développer les valeurs de solidarité et de dévouement chères à la Légion étrangère, et de mettre en application de manière très concrète son code d’honneur, qui commande de ne jamais abandonner les siens, au combat comme dans la vie. Action de solidarité majeure annuelle du 4ème Régiment étranger, et parmi les principales de la Légion étrangère, cette manifestation a pour but de lever des fonds au profit exclusif de l’Institution des Invalides de la Légion Etrangère (I.I.L.E) à Puyloubier.
Comment ça se passe ?
Pour cette épreuve cycliste en trois étapes précédée d’un prologue, les rouleurs sont répartis en groupes de force homogènes, et chacun donne le maximum en fonction de ses capacités et de son entraînement. Il n’est pas obligatoire de faire les trois étapes. Il n’y a ni classement, ni chronométrage. Chaque coureur accepte de rouler pour un ancien et ses frais d’inscription à la course sont un don librement consenti, qui vient s’ajouter à la somme offerte par les généreux donateurs et amis de la Légion étrangère. La totalité du soutien logistique est assurée par les légionnaires du 4ème Régiment étranger, et dans les villes-étape, les coureurs logent dans des gymnases ou salles des fêtes sur des lits de camp. La logistique permet de servir des ravitaillements pendant la course et des repas chauds à tous les participants pour le dîner. L’édition 2014, parrainée par Bernard THEVENET, a plus particulièrement pour objectif de récolter des 2 fonds pour finaliser la réfection des chambres des pensionnaires de l’I.I.L.E, initiée l’an dernier. Elle partira de Castelnaudary et traversera les villes de Couiza, Prades et Ax-les-Thermes, où les coureurs pourront se mesurer à plusieurs cols mythiques du tour de France, parmi lesquels le célèbre col des Pailheres dont l’ascension ne laisse aucun sportif indifférent.
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Les ETAPES Le prologue (facultatif et ouvert aux non participants à la solidaire): LUNDI 23 JUIN 2014 après midi / CASTELNAUDARY(11) - COUIZA(11) / 67KM Départ du quartier DANJOU – D33 – PEXIORA – D33 – BRAM – D43 – MONTREAL – D8 – D18 – CAILHAU – D18 – D623 – D18 – BELVEZE DU RAZES - D52 - ALAIGNE – D52 – D626 – LOUPIA – D626 – D620 – D214 – D30 - CASTELRENG – D30 – D52 – BOURIEGE – D52 – CONILHAC DE LA MONTAGNE – D52 – ANTUGNAC – COUIZA.
CASTELNAUDARY – COUIZA
67 KM
63m
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441 m
PROLOGUE :
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Les ETAPES 1ère ETAPE: MARDI 24 JUIN 2014 / COUIZA(11) - PRADES(66) / 130KM COUIZA – D613 – SERRES – D613 – ARQUES – D613 – ALBIERES – D613 – PONT D’ORBIEU – D212 – D74 - FOURTOU – D74 – SOUGRAIGNE – D74 – D14 – BUGARACH – CUBIERES SUR CINOBLE – D10 – GORGES DE GALAMUS – D7 – ST PAUL DE FENOUILLET – D619 – ANSIGNAN – D619 – D9 – CARAMANY – D21 – D17 – MONTALBA LE CHÂTEAU – D17 – D35C – MARCEVOL – ARBROUSSOLS – D35 – EUS – D24 – CATLAR – D14 – PRADES.
AN CA RA MA NY MO NT AL BA
LE CH ÂT TE EA RE U4 RA 38m CH MA 512m RC EV OL EL AR MO BO US NE SO ST IR LS MA 581 568 RQ m m UIX AN ES
130 KM
AN SIG N
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31m
COUIZA - PRADES
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PO NT D’O RB IE U SA VIG NA N
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AR AD IS
627 m
1ère ETAPE:
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1ére Étape : COUIZA (11) – PRADES(66) « au cœur du pays CATAHARE » Couiza (11) - 1150 hab. , le château des Ducs de Joyeuse (1540-1550) . Km 0 Couiza est située au cœur de la Haute-Vallée de l’Aude au confluent de la Sals et de l’Aude entre Limoux et Quillan. Couiza est à la fin du XIXe siècle et jusqu’à le deuxième moitié du XXe siècle une commune chapelière. L'histoire de la chapellerie dans la vallée, débute à Bugarach; Durant la guerre de Trente ans, les prisonniers issus de ce village ramenèrent de Pologne le savoir-faire. Puis, ils établissent la fabrique dans la vallée, bénéficiant ainsi de l’énergie naturelle apportée par l'Aude. Rennes-le-Château (11) - 72 hab. , la Tour Magdala De Couiza on aperçoit Rennes-le-Château sur les hauteurs. Ce village doit sa notoriété à son abbé Saunière (1852-1917) qui sans fortune investit une fortune dans des travaux de rénovation et de construction en 1891. L'origine de sa fortune est le sujet de nombreuses thèses dont l'une fait référence au trésor des cathares. D’autres hypothèses suggèrent plus prosaïquement des faits de pillage et de détournements de fonds (pour lesquels il a été effectivement condamné), d'autant que les éléments factuels sur l'existence même de cette fortune restent controversés. Coustaussa (11) - 56 hab. km 2 Commune située dans la Haute-vallée de l’Aude sur la sals entre Serres et Couiza. Le château est construit en 1157 à la demande du Vicomte Trencavel. En 1211 pendant la croisade des albigeois, le soulèvement de Castelnaudary pousse le seigneur de Coustaussa à se rebeller contre les troupes de Simon de Monfort. Mais la reddition est rapide, le village est incendié et le château partiellement détruit.
Serres (11) - 48 hab. km 6,5 Serres se situe à 10km à l’Est de Couiza sur la route des Corbières. Son château date du XVe siècle. Michèle Deschamps (propriétaire) entretient la mémoire de son mari, qui fut le père du festival de la Cité de Carcassonne, en organisant chaque été un festival de théâtre en plein air, animé par l’acteur Jean Claude DROUOT et sa troupe.
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Arques (11) - 275 hab. km 11,5 Village à vocation forestière et touristique qui se trouve dans le massif forestier de la forêt du réalsesse. Arques appartient à un région marquée par l'épisode du catharisme. Il est la patrie de Déodat Roché personnage érudit du catharisme et dernier "pape cathare. A 500 mètres du village, près d'un ancien moulin, se situe le château, dans un cadre naturel et sauvage qui se singularise par son élégant donjon, haut de 25 mètres et cantonné de quatre échauguettes. Construit entre 1280 et 1310, témoin muet de l'histoire, il domine le paysage des terres rouges du Réalsesse. Bugarach (11) - 202 hab. Km 55,5 Bugarach est situé au cœur des Corbières et du pays cathare. Il est peu éloigné des ruines dites templières du château d’Albedun (Le Bézu ci-contre). Beaucoup de faits intriguant se sont déroulés dans ce château: la grande fortune des ses seigneurs qui firent de grosses donations aux Templiers , leur immunité pendant la croisade albigeoise, les nombreux changements de propriétaires et pour finir des histoires de fausse monnaie.
Le Pech* de Bugarach (11) - 1231m, point culminant des corbières A la fin du XXe siècle, le Pech devient une destination hippie puis new age. Les adeptes de ce mouvement croient que le site a des propriétés telluriques particulières, qu’il abrite un trésor caché et qu’il est le lieu d’une activité OVNI… Courant 2012 , l’idée que le Pech serait épargné par la fin du monde prévue en décembre selon un interprétation du calendrier Maya, l’a fait connaitre au monde entier . Son accès a du être interdit pendant trois jours du fait de l’afflux de toutes sortes « d’illuminés »… * Pech représente la forme occitane de « puy », issu du latin podium qui signifie hauteur.
10 Camps sur l’Agly (11) - 78 hab. Km 65 Camps sur l’Agly est situé entre Hautes-Corbières et Fenouillèdes, au pied du Pech de Bugarach (1230 m) et sur la route des sentiers Cathares, non loin des Gorges de Galamus et des châteaux de Peyrepertuse, Quéribus et Puylaurens. Durant la croisade des Albigeois, le château de Camps, construit sur un piton rocheux dominant la plaine de l'Agly, fût utilisé par Seigneurs faidits* et des Chevaliers cathares. Quelques pierres taillées ou gravées que l'on retrouve dans les murs de certaines maisons témoignent encore de ce riche passé. * Faidit: seigneur dépossédé de ses biens pendant la croisade des albigeois.
Cubières sur cinoble (11) - 105 hab. km 67,5 Le village est situé à l’extrémité Est du canton de Couiza. Il est niché dans la vallée de l’Agly entre le Pech de Bugarach, les gorges de Galamus et les châteaux du Pays Cathare: Puylaurens, Peyrepertuse et Quéribus. Cubières est le village natal du dernier Parfait Cathare, Bélibaste, qui fut brûlé vif en 1321.
Peyrepertuse
Puylaurens
Quéribus
Les gorges de Galamus et l’ermitage Saint Antoine (11) & (66). Km 70,5 Le site naturel des gorges est situé au cœur du Pays Cathare, à Cheval sur les départements de l’Aude et des Pyrénées Orientales. Il s’étend sur 2 km entre Cubières (11) et St Paul-de -Fenouillet (66) . Impressionnant canyon creusé par les eaux de l’Agly, sa profondeur atteint environ 500m au plus haut. La route qui le surplombe est une véritable prouesse des années 1900. En contre bas du tunnel, dans une cavité naturelle, se situent une chapelle et un ermitage datant de 1395 environ. St Paul de Fenouillet (66) - 1879 hab. km 76,7 Entre mer et montagne, dans son écrin de verdure essentiellement viticole, ce village méditerranéen jouit du privilège d'être arrosé par deux rivières entre les chaînons des Corbières méridionales sur la route des plus beaux châteaux cathares. Au nord-ouest des Pyrénées-Orientales, jouxtant l'Aude, l'Andorre et l'Espagne, l'Ariège et la mer méditerranée, Saint-Paul-de-Fenouillet offre un paysage d'une grande beauté fait de garrigues de thym et de romarin qui s'étendent jusqu'aux crêtes rocheuses calcaires et bizarrement festonnées. Ansignan (66) - 193 hab. km 86 La commune d'ANSIGNAN, au cœur du massif du Fenouillèdes est située à la confluence des rivières AGLY et DESIX. Le territoire est constitué de terrains agricoles bien desservis par des canaux d'irrigation. Aujourd'hui, ces terres sont occupées exclusivement par la vigne. Sa situation géographique lui vaut le titre « Centre du Fenouillèdes», car Ansignan se trouve au centre des trois cantons du Fenouillèdes, c'est à dire les cantons de Saint Paul de Fenouillet, Latour de France et Sournia. Le pont aqueduc date de l’époque romaine (entre 220 et 270 après JC) pour ce qui concerne sa partie la plus ancienne. Il a subit par la suite des réfections.
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Caramany (66) - 145 hab. km 93 Caramany en Fenouillèdes est un village de caractère. Ses attraits sont redevables au cadre naturel authentique qu'il a su préserver. Avec en toile de fond la ligne des Corbières, le village, en venant du nord, offre aux visiteurs une cascade de modestes maisons dressées sur un imposant piton rocheux dominé par la masse compacte du château (13ème siècle). A proximité, l'église se démarque par son clocher dessiné par son curé et, érigé par les habitants au début du 19ème siècle.
Montalba-le-Château (66) - 147 hab. km 102,5 La commune est située en Fenouillèdes. La plus part des terres agricoles sont consacrées à la vigne. Le village possède une enceinte polygonale du XIVe siècle faite en moellons de granit. Le château a été construit autour d'une tour de surveillance carrée. Son plan est en forme de L dont l'aile Ouest a été reconstruite au XVIe et XVIIe. Le château possédait une citerne et une chapelle castrale qui fut reconvertie en l'église paroissiale.
Le hameau de Marcevol (66). Km 113 Marcevol est un hameau d'Arboussols, dans le Bas Conflent. Le hameau lui-même s'est créé autour du Prieuré qui s'est construit dès les premiers temps du Moyen-âge. Comme s'était souvent le cas, les moines qui y vivaient avaient besoin d'un certain nombre de services qui leurs étaient fournis en échange de leur protection.
Arboussols (66) 103 hab. km 116 Perché sur une colline à deux pas du Prieuré de Marcevol, Arboussols est très peu connu, même des catalans. Il est relativement petit et ne possède que quelques rues étroites qui suivent le relief peu escarpé sur lequel il est bâti. Les maisons sont plutôt coquettes avec des façades en vieilles pierres pour la plupart, souvent restaurées. L'église St Sauveur, qui représente le principal atout du village est simple et très bien entretenue. La place principale, dévolue exclusivement aux piétons, est magnifique.
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Eus (66) - 407 hab. Km 122,5 Construit en terrasses dans la garrigue entre la vallée du Conflent et le mont Canigou, cet ancien site défensif eut à repousser les Français au XVIème siècle et l’armée Espagnole au XVIIIème siècle. Aujourd’hui, en lieu et place de l’ancienne citadelle se trouve l’imposante église Saint-Vincent au pied de laquelle dévalent les ruelles pentues pavées de galets. Eus est un village classé et a obtenu le label des "Plus Beaux Villages de France".
Catllar (66) - 717 hab. km 126,5 La commune est située en Conflent, sur la rive gauche de la Têt. La rivière Castellane venue de Mosset s’y jette dans la Têt.
Prades (66) - 6081 hab. Km 129 Commune d’arrivée de la première étape, située en Conflent sur la rive droite de la Têt, sur l’axe Perpignan – Andorre. Prades possède un patrimoine culturel exceptionnel avec l'Église St-Pierre, son retable baroque et ses salles du Trésor, la Maison Jacomet à colombages et deux bijoutiers pour vous faire découvrir les bijoux sertis de grenat catalan. Le célèbre compositeur Pablo Casals fit de Prades sa seconde patrie; Il y est célébré chaque année, durant l'été, au cours d'un festival renommé consacré à la musique de chambre.
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Les ETAPES 2ème ETAPE: MERCREDI 25 JUIN 2014 / PRADES(66) – AX LES THERMES(09) / 113KM PRADES – D14 – CATLAR - D14 – MOSSET – D14 – COL DE JAU – D84 – D17 – ROQUEFORT DE SAULT – D17 – LE BOUSQUET – D17 – BAINS DE CARCANIERES – D25 – CARCANIERES – QUERIGUT – D16 – LE PLA – D16 – MIJANES – D25 – PORT DE PAILHERES – D25 – ASCOU PAILHERES – D25 – ASCOU – D25 – AX LES THERMES – D82 – AX BONASCRE – D82 – AX LES THERMES.
2ème ETAPE: PRADES – AX LES THERMES
113 KM
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2ème Étape : PRADES (66) – AX-LES-THERMES (09) « Les cols du Tour de France »
Prades (66) - 6081 hab. km 0 Commune d’arrivée de la première étape, située en Conflent sur la rive droite de la Têt, sur l’axe Perpignan – Andorre. Prades possède un patrimoine culturel exceptionnel avec l'Église St-Pierre, son retable baroque et ses salles du Trésor, la Maison Jacomet à colombages et deux bijoutiers pour vous faire découvrir les bijoux sertis de grenat catalan. Le célèbre compositeur Pablo Casals fit de Prades sa seconde patrie; Il y est célébré chaque année, durant l'été, au cours d'un festival renommé consacré à la musique de chambre.
Campôme (66) - 108 hab. km 8,5 Campôme est une petite commune du Conflent, située dans la vallée de la Castellane et classée dans le Parc naturel régional des Pyrénées Catalanes. Campôme se trouve à 8 km de Prades (sous-préfecture) et 50 km de Perpignan, à mi-distance entre mer et haute montagne.
Mosset (66) – 292 hab. km 12,5 Du fait de son riche patrimoine bâti et architectural, Mosset est aujourd'hui un village classé et a obtenu le label des "Plus Beaux Villages de France". Doté d'un patrimoine naturel, agricole, et forestier remarquables, notre village dispose d'une biodiversité faunistique et floristique exceptionnelle, qui lui a valu d'être classé au titre de la directive européenne "Habitat-Natura 2000". Enfin, Mosset fait partie des 25 sites culturels majeurs des PyrénéesOrientales, regroupés au sein du "Réseau Culturel Terre Catalane", du Pays d'Art et d'Histoire "Vallée de la Têt" et du Parc Naturel Régional des Pyrénées Catalanes.
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Le col de JAU (11) & (66). Km 26 Il culmine à 1506m. Le Tour de France y est passé en 1976, 1993 et Christophe Moreau y a même abandonné dans la douzième étape du tour 2001.
Roquefort de Sault (11) - 92 hab. km 37,5 Roquefort de Sault, village de montagne audois, est situé à 1000 mètres d'altitude en limite des départements de l'Ariège et des Pyrénées Orientales. Blotti dans les contreforts pyrénéens du sud du département de l'Aude, Roquefort est veillé par le massif de Madres, point culminant du département (2467m). Construit sur un petit plateau agricole, le village se compose d'un bourg et d'un hameau, Buillac ; tous deux séparés d'un kilomètre.
Le Bousquet (11) - 45 hab. km 42 Commune située au pied du Pic de Madrès à la limite sud de l'Aude, limitrophe des Pyrénées-Orientales et proche de l'Ariège. 45 habitants.
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Carcanières (09) - 62 hab. km 55,5 Carcanières est connu des cyclistes de l'Aude et des alentours : l'entraînement de début de saison avant d'attaquer les cols consiste à gravir la côte et le col de Carcanières. Quand ceux-ci sont franchis sur le vélo, les amateurs de la petite reine considèrent qu'ils peuvent attaquer tous les autres cols. Tout cela pour vous dire que quel que soit l'endroit par lequel vous arrivez à Carcanières, cela monte ou cela descend et vice versa. Il n'est pas village de montagne pour rien!
Quérigut (09) - 141 hab. km 57,5 Le village de Quérigut, actuel chef lieu de canton est le plus gros bourg du pays. Il est dominé par les dernières ruines du château féodal autour duquel il s'est progressivement construit. Les habitants étaient bien souvent les premiers touchés par les nombreuses invasions venues d'Espagne au cours des siècles. Un de ses hameaux, Saint Félix, est l'habitat historique le plus ancien connu, cela remonterait à 844.
Le Pla (09) - 46 hab. km 60,5 Le village de Le Pla est au centre du Donezan, c'est le carrefour de toutes les routes du pays, le lieu des rencontres et des échanges.
Mijanès (09) Le village de Mijanès est un village de soulane type, ses maisons sont toutes construites est/ouest et regardent vers le soleil de midi. Elles sont serrées les unes contres les autres et forment un ensemble compact qui rend une atmosphère chaude à laquelle on ne peut rester insensible. Mais c’est aussi le début de l’ascension du célèbre port de Pailhères…
Le Port de Pailhères (09) – km 75 À partir de la sortie de MIJANES, il reste 10,4 km à une bonne moyenne de 8,4 %. À partir de la station de Mijanès Donezan, la route devient étroite et cela jusqu’au sommet du col. Quelques hectomètres après la station, on trouve le seul véritable replat. Mais à partir de 1 645 m d’altitude, c’est le début d’une grande série de lacets jusqu’au sommet du col. Les virages sont au début très serrés et rapprochés, il faut monter un court passage à 13 % sur un kilomètre à 10 % de moyenne. Dans les derniers hectomètres, après une petite descente, il faut passer un coup de cul pour se hisser jusqu’au sommet du col. À découvert, ce col est souvent exposé au vent. Cinq ascensions du port de Pailhères ont été réalisées pendant le Tour de France : 2003 (13e étape, Juan Miguel Mercado), 2005 (14e étape, Georg Totschnig), 2007 (14e étape, Rubén Pérez), 2010 (14e étape, Christophe Riblon) 2013 (8e étape, Nairo Quintana). Ce col classé hors catégorie est connu pour son passage décisif dans le Tour de France, c'est en effet un col très pentu avec des passages où le pourcentage est très élevé. Le record de l'ascension est détenu par Jan Ullrich sur le Tour de France 2005 en 44 minutes et 16 secondes depuis Usson-les-Bains. Depuis le village de Rouze (juste avant Mijanès à 2km) , c'est le Colombien Mauricio Soler qui a réalisé l'ascension la plus rapide en 39 minutes et 42 secondes en 2007. Le col est de nouveau emprunté à l'occasion du centième Tour de France en 2013 : c'est d'ailleurs le plus haut sommet de l'édition.
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Ascou Pailhères (09) - 139 hab. km 80,5 Au milieu d’une forêt de sapins, la station d’Ascou est accessible à tous les niveaux pour goûter aux plaisirs de la glisse ! Station familiale au domaine skiable de 14 pistes sur 15km avec 6 remontées mécaniques de 1500m à 2100m d’altitude. 9 km plus bas se trouve le village d’Ascou.
Ax 3 Domaines ou Ax-Bonascre (09) - km 103 Anciennement appelée « Ax-Bonascre », est une station de sports d'hiver. La station est implantée à huit kilomètres sur les hauteurs d'Ax-les-Thermes. Le domaine skiable comprend 36 pistes balisées sur 80 km de 1400m à 2400m d’altitude (9 vertes - 10 bleues - 10 rouges - 7 noires : 6 pistes et un snow-park avec border-cross.
Ax les Thermes (09) - 1363 hab. km 94 Ville d’arrivée de la 2ème étape, Ax les Thermes se situe à la confluence de trois vallées: l'Ariège, la Lauze et l'Oriège. Fréquentée dès l'Antiquité romaine à laquelle elle semble devoir son nom (Acquae), la cité est devenue Acqs, puis Ax. Cette station thermale aux quatre-vingts sources fut très recherchée au Moyen-âge, sous le règne de Saint-Louis. En 1260, le Comte de Foix, Roger IX y fit construire un hôpital (une léproserie) et le bassin dit des Ladres (qui subsistent encore aujourd’hui), pour soigner ses soldats qui avaient contracté la lèpre en Palestine.
Col de JAU depuis MOSSET (66) Pourcentage moyen: 5,9 % sur 13,6 km Pourcentage maximal: 8,3 %
Port de PAILHERES depuis MIJANĂˆS (09) Pourcentage moyen: 8,2 % sur 10,6 km Pourcentage maximal: 12 %
Plateau d’AX BONASCRE depuis AX LES THERMES (09) Pourcentage moyen: 8,6 % sur 7,8 km Pourcentage maximal: 11,6%
Les ETAPES 3ème ETAPE: JEUDI 26 JUIN 2014 / AX LES THERMES(09) – CASTELNAUDARY(11) / 113KM AX LES THERMES – D25 – D613 – SORGEAT – D613 – COL DU CHIOULA – D613 – PRADES – D613 – CAMURAC – D613 – BELCAIRE - D29 – D16 – BELESTA – D117 – PUIVERT – D16 – D12 – VILLEFORT – D12 – CHALABRE – D16 – CAMON – D7 – D607 – MOULIN NEUF – D119 – D6A – STE FOI - D6A – PLAVILLA – D6 – FENDEILLE – CASTELANUDARY.
1431m 3ème CAT 1955-19651997-2001*
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3ème ETAPE: AX LES THERMES - CASTELNAUDARY 124 KM
629 m
* cols du « Tour de France » depuis 1947 23
3ème Étape : AX-LES-THERMES (09) – CASTELNAUDARY (11) « Retour en Pays Cathare » Ax les Thermes (09) - 1363 hab. km 0 Ville d’arrivée de la 2ème étape, Ax les Thermes se situe à la confluence de trois vallées: l'Ariège, la Lauze et l'Oriège. Fréquentée dès l'Antiquité romaine à laquelle elle semble devoir son nom (Acquae), la cité est devenue Acqs, puis Ax. Cette station thermale aux quatre-vingts sources fut très recherchée au Moyen-âge, sous le règne de Saint-Louis. En 1260, le Comte de Foix, Roger IX y fit construire un hôpital (une léproserie) et le bassin dit des Ladres (qui subsistent encore aujourd’hui), pour soigner ses soldats qui avaient contracté la lèpre en Palestine.
Col du Chioula (09) - km 10 Le col du Chioula est un col ariégeois qui culmine à 1431 mètres d'altitude. Il effectue la liaison entre la haute vallée de l'Ariège et le plateau de Sault. Depuis Ax-les-Thermes, le début du col est commun avec le port de Pailhères sur 3,5 kilomètres. Nom Altitude Départ Longueur Dénivellation % Moyen % Maximal
Col du Chioula 1431 m Ax les Thermes 9.7 km 711 m 7.3 % 10.7 %
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Prades (09) - 47 hab. km 16 Prades se situe à la limite de l'Aude et de l'Ariège. C’est un petit village pyrénéen perché à 1200 mètres d'altitude. Du glorieux passé de Prades, fortement marqué par le catharisme, il reste l'enceinte fortifiée du "Fort" qui a reçu en son temps la visite de Catherine d’Angoulème, la sœur de François Ier.
Camurac (11) - 116 hab. km 20 Unique station des Pyrénées Audoises, Camurac concilie le charme authentique d’un village de montagne avec la pratique du ski et des sports de glisse. Camurac offre 15 pistes balisées. .
Belcaire (11) - 454 hab. km 26 Commune située dans le département de l'Aude au cœur du Pays de Sault, sur la départementale D613 entre Quillan (11) et Ax-les-Thermes (09)
Bélesta (09) - 1102 hab. km 45 Commune située dans la vallée de l'Hers-Vif, Bélesta est célèbre pour sa forêt de sapins, ancienne forêt royale exploitée pour les mâts de bateaux. À 1 km en amont du village se trouve également la fontaine intermittente de Fontestorbes, importante résurgence des eaux infiltrées dans le plateau karstique de Sault.
Puivert (11) - 521 hab. km 56 Puivert, situé en Quercorb, Iest composé du bourg-centre, de 14 hameaux et de 13 fermes isolées. Ces hameaux portent tous le nom de "Camps". Ils sont disposés autour d'un grand lac. Puivert est dominé par son château médiéval, surplombé d'un donjon du XIIème siècle qui fut un lieu de résistance Cathare. Dans les environs, se situent la grotte et le PC du Maquis de Picaussel qui furent des lieux de résistance entre 1943 et 1944.
Chalabre (11) - 1131 hab. Km 65 Construite à la confluence de trois rivières : l'Hers, le Blau et le Chalabreil, Chalabre est la capitale du Quercorb (qui pourrait vouloir dire rocher des corbeaux ou rocher courbe « Quer : rocher » et « Corb : corbeau ou courbe » correspond au pays du Chalabrais. Le Château de Chalabre, domaine de la famille de MauléonNarbonne, s'est agrandi au cours des XIII, XV et XVIII èmes siècles. Il revit aujourd'hui, transformé en parc de loisirs historiques et participatifs, proposant des ateliers et animations sur le thème du Moyen-Âge et de la Chevalerie.
Chalabre est le village natal du Capitaine Jean DANJOU (18281863) : fils de bonnetier, il se destine à prendre la succession de son père. Mais sa vocation militaire est provoquée par la visite, en grand uniforme, d’un ancien ouvrier de la fabrique familiale, le sous-lieutenant Canut. En 1853, détaché au service topographique, il perd la main gauche lors de l'éclatement de la culasse de son arme, alors qu'il tirait une cartouche à blanc en guise de signal. Amputé, le Cne Danjou se fait faire une main de bois, qu'il porte toujours gantée et dont il sait très vite se servir habilement. Son accident ne l'empêche pas de se distinguer en Crimée, où il est décoré de la Légion d'honneur, ainsi qu' en Italie. En 1863, il part au Mexique avec le corps expéditionnaire de Napoléon III. Le 30 avril, à la tête d'un détachement d'une soixantaine de légionnaires, il fait face à près de 2000 mexicains dans une hacienda près de Camerone. Après deux jours de combats acharnés, Danjou et la plupart de ses hommes sont tués. En voyant s'approcher de lui, trois survivants, épuisés, couverts de sang et de poudre, le Colonel mexicain Milan prononça cette phrase : « Ce ne sont pas des hommes, mais des démons ! ». La résistance héroïque de ce détachement permit de sauver un important convoi d'armes et de ravitaillement Chaque année le 30 avril, la Légion étrangère célèbre le combat de Camerone et la mémoire de ces hommes valeureux qui ont écrit l'une des plus glorieuses pages de son histoire.
Saint-Benoît (11) - 112 hab. km 74 Charmante bourgade du Quercorb, Saint-Benoît était l’un des villages qui approvisionnaient le château de Montségur pendant la croisade des albigeois.
Courtauly (11) - 74 hab. km 77 Entre Quercorb, Razès et limouxin, Courtauly s'étire sur la confluence de l'Ambronne et du ruisseau de Portefeuille. L'église du XVIème siècle et le cimetière qui l'accompagne ont un certain charme. La balade vers le col du Razès (484m) débouche sur le paysage plus viticole de Villelongue d'Aude.
Peyrefitte du Razès (11) - 51 hab. Km 80 Ancien village fortifié, construit dans la vallée de l'Ambronne, il constituait le point de départ du col de Saint-Pierre(482m), pratiqué par les voyageurs et commerçants, entre Limoux et Mirepoix.
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Sainte Foi (09) - 27 hab. Km 96 Sainte Foi est dominé par sa petite église et par un massif château fort. Sa proximité avec Mirepoix en avait fait une possession de la famille de Lévis, puis, après la Révolution et diverses péripéties, il finit par échoir à une famille, qu'un de ses membres illustra pour d'autres raisons : les Toulouse Lautrec. Sainte Foi est l’une des plus petites communes de France, 6 maisons, deux fermes, dans un agréable vallon orienté NordSud, à la limite de l'Aude. .
Castelnaudary (11) - 11753 hab. - km 122 La ville se rattache à l'ancienne province du Lauragais, berceau du catharisme. Elle est connue pour son cassoulet, dont elle se réclame la capitale mondiale, et qui est célébré chaque année en aout depuis 2001. Après le port et le « pont vieux » en dos d’âne datant du XVIIe siècle, s’ouvre un plan d'eau aujourd’hui dénommé Grand Bassin. D’une envergure de 7 ha, ce plan d’eau unique sur l’ensemble des 240 km du Canal du Midi est aussi grand que la Cité de Carcassonne intra muros. La vieille ville et ses monuments se reflètent dans les eaux de ce grand bief. A l’Est, celui-ci s’ouvre sur les quatre écluses de Saint-Roch qui permettent de franchir un dénivelé de 10m. Castelnaudary reste un des lieux emblématiques du Canal du Midi car c’est ici que fut inauguré en grande pompe le 19 mai 1681, l’ouverture officielle du canal à la navigation. A l’origine, Riquet n’avait pas prévu de faire passer le canal à Castelnaudary. Mais, les consuls de la ville, plus visionnaires que ceux de Carcassonne, obtinrent moyennant la somme de 30.000 livres le passage de la voie d'eau sous leurs murs et la construction du bassin. Ce fut la cause d’un développement considérable de la ville au XVIIIe siècle. Autour du bassin se trouvaient magasins de séchage du bois, cordiers, bateliers, radoubs pour la réparation des barques, charpentiers… mais aussi des abreuvoirs pour les troupeaux. Le Grand Bassin est exposé à tous les vents. Le Cers ou le vent d’Autan gênaient particulièrement les manœuvres des barque, quand ce n’étaient pas les montures qui tombaient à l’eau, c’étaient les hommes… Pour pallier à ce problème, on construisit en 1754 un brise lame : l’île de la Cybèle sur laquelle se trouvait jusque dans les année 1940 une guinguette. Aujourd’hui, le tour du grand bassin reste un lieu de promenade privilégié. Entre les arbres et l’eau, c’est de là que s’offre aux promeneurs la plus belle vue de la ville. Le 4ème Régiment étranger est en garnison à Castelnaudary depuis 1976. D’abord installé dans les locaux de la caserne Lapasset, au centre ville, il bénéficie aujourd’hui des installations du quartier DANJOU sur la route de Peixiora. Il est commandé par le colonel Marc LOBEL. Creuset de la Légion, il a pour mission unique d’instruire et de former tous les jeunes légionnaires, les caporaux et les sergents ainsi qu’une grande partie des spécialistes de la Légion étrangère. Il organise pour la cinquième année la Solidaire Légion étrangère.
SUR LES ROUTES DU PAYS CATHARE
RESUME DE L’HISTOIRE CATHARE Source: http://www.histoire-france.net
Introduction: Entre le Xème et XIIème siècles, une mystérieuse « hérésie » fait son apparition dans le Midi de la France. Bientôt son expansion et sa menace sont telles que l‘Église catholique est contrainte de mener une guerre d'éradication de cette religion. Deux croisades seront menées par le royaume de France, il s'agit surtout pour le roi de dominer tout le Languedoc et l'Aquitaine. La lutte contre les cathares s'achèvera par la chute de la forteresse de Montségur en 1244. La civilisation occitane Au XIIème siècle, le sud de la France est une région bien différente de celle du nord de la Loire; On y parle une langue distincte (langue d'oc et non d'oïl) et une civilisation brillante et raffinée s'y épanouit. Se déplaçant de château en château, les troubadours, poètes et musiciens, chantent l'amour, mais aussi l'honneur et la négation du droit du plus fort. Ces idées et ces valeurs sont très présentes dans une région où les gens cultivés, surtout dans les villes, ont gardé vivant les souvenirs de la civilisation romaine. Des règles, des lois et des codes limitent le pouvoir des grands et régissent les rapports qui les unissent à leurs vassaux et à leurs sujets. Tandis qu'en Île de France, le roi se bat à cheval et s'impose de diverses manières à ses vassaux récalcitrants, dans les villes du Midi languedocien et aquitain, les habitants élisent des consuls ou des capitouls qui gouvernent et parlent d'égal à égal avec les seigneurs dont ils dépendent. Plus libres, les villes du Midi sont aussi les plus accueillantes aux idées étrangères : leur importante activité commerciale (Toulouse est la troisième ville d'Europe) les met en relation avec de nombreux pays. Les commerçants qui y échangent des denrées et des biens, y puisent des idées qu'ils propagent ensuite vers l'Occitanie. L'origine de la religion cathare C'est dans ce milieu que se répandit une religion nouvelle dont le succès fut si rapide qu'il effraya l'Église catholique. Cette dernière fut en partie responsable de cet extraordinaire essor : critiquée de toutes parts et incapable de se réformer, elle prépara le terrain sur lequel le catharisme put s'enraciner. Bien avant l'apparition de la religion cathare, de nombreux moines avaient prêché la révolte ouverte contre l'Église, ses prêtres et ses sacrements. L'exigence entre une plus grande simplicité dans la relation des hommes avec Dieu, d'un retour à une foi moins prisonnière du cadre luxueux dans lequel l'avait enfermée l'Église, étaient des revendications très largement répandues à l'époque. Mais le catharisme était bien plus qu'un mouvement de simple critique; il était aussi et surtout une religion différente du catholicisme romain. La tradition qui le nourrissait était très ancienne puisqu'elle s'était développée à partir du VIIème siècle avant J.-C. autour d'un personnage important de l'Antiquité, le prophète perse Zoroastre. 29
Ce dernier pensait qu'il existait dans l'univers deux principes irréductibles, le Bien et le Mal, en lutte permanente l'un contre l'autre. Les idées de Zoroastre eurent une influence considérable pendant toute l'Antiquité et elles furent, dans leurs grandes lignes, reprises au IIIème siècle après J.-C. par le prophète Manès, fondateur de la doctrine manichéenne. Au Xème siècle en Bulgarie, cette doctrine donna naissance aux bogomiles (de Bogomile, le fondateur de la secte), qui avaient repris les idées religieuses des conceptions manichéennes. Par la suite, on a souvent établi un lien de filiation entre le catharisme et le bogomilisme, cependant, ce lien est aujourd'hui contesté. Si ces deux doctrines sont très proches, il semble que le catharisme soit directement issu du christianisme et des doctrines marcionistes (de Marcion) et gnostiques. Le catharisme est en effet le fruit d'un travail scripturaire, proposant une interprétation différente des évangiles, rejetant notamment tous les sacrements de l'Église catholique (baptême d'eau, culte des reliques, mariage, etc.) L'essor de la religion cathare La religion cathare tire son nom du terme grec catharos qui signifie pur. En effet elle donne comme but à l'homme d'atteindre la pureté parfaite de l'âme. Pendant la durée de sa vie terrestre, considérée comme une épreuve, l'Homme doit s'efforcer, par une conduite appropriée, de rompre avec la matière, le monde physique et les besoins grossiers. Pour les cathares, qu'on appelle aussi albigeois (de la région d'Albi), tout cela représente le Mal auquel est opposé le Bien, c'est-à-dire l'âme purifiée, ignorant les désirs du corps. Ceux qui parviennent à purifier leur âme reposent à jamais dans le Bien après la mort. Les autres doivent se réincarner indéfiniment. Les cathares ne redoutaient pas la mort car elle pouvait signifier la délivrance. Cela leur donna l'énergie nécessaire pour combattre le roi de France et le pape. Dès 1147, des moines furent envoyés pour redonner la raison aux albigeois, mais tous échouèrent. La dernière tentative fut celle de Saint Dominique (fondateur de l'ordre des Dominicains), mais il n'obtint qu'un succès limité. Le pape en vint progressivement à penser qu'il fallait mener contre eux une guerre sainte. La rupture entre cathares et catholiques fut totale en 1208 lorsque le légat du pape fut assassiné. Croyants et Parfaits Les cathares et ceux qu'on appelait « Parfaits » ou « Bonshommes », qui jouaient en quelque sorte le rôle de prêtres, devaient observer des règles très strictes. Ils étaient astreints à jeûner fréquemment, et une série d'aliments leur étaient défendus en temps ordinaire. Ils ne construisaient pas de temples, ils priaient et prêchaient n'importe où, chaque fois que la possibilité s'en offrait. Ils rejetaient tous les sacrements à l'exception du Consolamentum (sorte de baptême). Celui-ci concernait les croyants désireux de devenir Parfaits. Ils s'engageaient à respecter les règles propre aux Parfaits : ne plus mentir, ni jurer, ne plus avoir de relations sexuelles, régime alimentaire très strict... 30
Recevant l'accolade de ses initiateurs, qui s'agenouillaient ensuite devant lui, le nouveau Parfait était censé sentir descendre sur lui l'Esprit saint. Tant qu'ils purent afficher librement leurs opinions, les cathares s'habillaient de préférence en noir. Après la répression, ils se contentaient de dissimuler une ceinture noire sous leurs vêtements ordinaires.
La première croisade contre les albigeois (1209 - 1218) L'assassinat de son légat, amena le pape à lever une croisade contre les hérétiques. Le roi de France, Philippe Auguste, répondit à l'appel et laissa ses plus puissants vassaux, le duc de Bourgogne, les comtes de Montfort et de Saint-Pol prendre la tête de l'armée. Ce sont 300 000 croisés qui descendirent dans la vallée du Rhône. L'armée des croisés mit le siège sur la ville solidement fortifiée de Béziers. Cependant les habitants, forts de ce sentiment de sécurité, assaillirent les campements qui se tenaient aux pieds des murailles. Les ribauds (mercenaires et chevaliers recrutés pour l'expédition) profitèrent que les portes des remparts étaient ouvertes pour se frayer un chemin à l'intérieur de la cité et pour y faire pénétrer une partie de l'armée. Aux soldats qui se demandaient comment faire pour distinguer, dans la population, les hérétiques, des fidèles, l'abbé de Cîteaux Arnaud Amaury répondit par cette phrase terrible : « Tuezles tous, Dieu reconnaîtra les siens! ». La mise à feu du Languedoc commença : la ville fut incendiée et ses habitants, massacrés. Après Béziers, ce fut le tour de Carcassonne où l'armée s'annonça à la fin du mois de juillet 1209. L'âme de la résistance de la ville fut le jeune vicomte Roger de Trencavel. Le siège dura trois semaines, les assiégeants coupèrent la ville de son approvisionnement en eau, obligeant ainsi les assiégés négocier. Rompant le code d'honneur de la chevalerie, les croisés firent prisonnier Trencavel qui était venu parlementer. Simon de Montfort, dont le courage avait été remarqué, fut choisi pour hériter des biens confisqués de Trencavel. Cependant, ses sujets lui étaient naturellement hostiles et jusqu'à sa mort, en 1218, il fut constamment en guerre contre les récalcitrants occitans.
Simon de Montfort Chef de la croisade contre les albigeois, il mena cette guerre avec courage et cruauté. Il s'était déjà illustré pour sa bravoure au cours de la quatrième croisade. Il représente le « puritanisme du nord ». Il est le parfait opposé de son ennemi, le comte Raymond VI de Toulouse, symbole du « méridional libertin ». Ils sont le modèle du choc des deux cultures en présence
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Simon de Montfort, vainqueur et vaincu A l'issue de ces sièges longs et éprouvants, les croisés victorieux offraient la vie sauve aux hérétiques acceptant de renier leur foi, mais ceux-ci étaient bien peu nombreux. Par le fer, le feu et le sang, la croisade continuait, mais l'enjeu devenait chaque jour plus clair, il s'agissait pour les seigneurs du Nord de maîtriser le Midi. Le comte de Toulouse et le roi d'Aragon finirent par s'en inquiéter et, en 1213, ils unirent leurs forces pour attaquer Simon de Montfort au château de Muret. L'assaut tourna court malgré l'avantage numérique, Pierre d'Aragon fut tué, et Raymond VI dut se replier dans sa ville de Toulouse qui fut par la suite investie par l'armée de Simon de Montfort. Mais le peuple restait fidèle au catharisme et préférait aller au bûcher en chantant plutôt que de renier sa foi. Lorsque Raymond VI et son fils Raymond VII revinrent d'Angleterre où ils s'étaient réfugiés, ils furent accueillis avec beaucoup d'enthousiasme. Une émeute populaire avait chassé les chevaliers français de la ville de Toulouse. A cette nouvelle, Montfort accourut aussitôt pour mettre le siège dans la ville, c'est là qu'il fut tué en 1218. Sa mort fut accueillie par des cris de joie : les cathares voyaient disparaître le plus cruel de leurs ennemis. La seconde croisade contre les albigeois (1226) En 1224, de nouvelles menaces se précisent sur le pays occitan. Le nouveau roi Louis VIII va se montrer plus implacable encore que son père Philippe Auguste. En 1226, alors que les seigneurs et comtes du Midi se voyaient réinstallés sur leurs terres, une seconde armée croisée allait déferler sur le Languedoc, avec le roi de France en personne à sa tête. La plupart des villes s'effondrèrent ou se soumirent assez facilement. Seule Avignon opposa une âpre résistance de trois mois. La mort de Louis VIII sauva Toulouse d'un nouveau siège, mais les redditions successives de ses vassaux finirent par convaincre Raymond VII qu'il valait mieux capituler. Par le traité de Meaux, signé en 1229, le comte de Toulouse s'engagea à demeurer fidèle au roi et à l‘Église catholique, à mener une guerre intraitable contre les hérétiques ainsi qu’à marier sa fille unique au frère du nouveau roi de France, Louis IX, afin de préparer le rattachement du Languedoc à la France. Après la signature du traité et le retour de Raymond VII à Toulouse, le tribunal d'Inquisition fut créé et confié à une poignée de dominicains. Jouissant d'un pouvoir sans limites, les inquisiteurs sillonnèrent le Midi pour débusquer les hérétiques. Mais ces mesures ne suffirent pas à étouffer l'aspiration des occitans à croire et à gouverner comme il l'entendait. Une seconde révolte secoua la région après l'assassinat, en 1242, des juges du tribunal de l'Inquisition par des chevaliers cathares. La prise du château de Montségur Une paix définitive fut signée à Lorris en 1243 entre le roi de France et le comte de Toulouse. C'était la fin de l'Occitanie indépendante et surtout du catharisme. Pour leur porter le coup de grâce, il fallut cependant prendre la forteresse de Montségur, symbole du refus de l'autorité royale, où s'était réfugiés 400 croyants cathares. 32
La position de la forteresse, un pic dominant de plus de cent mètres les terres voisines, donnait un sentiment de confiance immense aux assiégés. Durant une année, ils défièrent avec succès l'autorité du roi et du pape. Les 10 000 soldats engagés dans le siège ne pouvaient que constater l'inefficacité des boulets que catapultaient les pierrières contre les remparts. Cependant, une nuit de juillet 1244, grâce au renfort d'un groupe de montagnards habitués à l'escalade et connaissant parfaitement les lieux, les assiégeants réussirent à pénétrer dans la place par surprise et parvinrent à obtenir sa capitulation complète. Plus de 200 cathares furent brulés au pied du château. Ne disposant d'aucun refuge sûr, pourchassés par les inquisiteurs, les derniers cathares vécurent comme des bêtes traquées, suscitant parfois de brèves révoltes. Les Parfaits survivants émigrèrent en Catalogne, en Sicile et en Lombardie. Ainsi disparaissait la culture la plus raffinée de l'époque : la civilisation occitane issue du mythe de la chevalerie, de l'honneur chevaleresque et de l'amour-courtois, honorée par les troubadours. Montségur, forteresse imprenable Montségur n'était pas un château comme les autres. Les architectes qui le construisirent eurent le souci d'édifier une bâtisse aisément défendable. Mais ils eurent également la volonté de construire un véritable temple de la religion cathare. Ainsi, l'orientation de l'édifice n'était pas simplement due au hasard : ses principaux axes se situaient dans l'alignement des points qui signalaient à l'horizon les endroits où se lève et se couche le soleil à certaines époques de l'année (équinoxes et solstices). Le soleil tenait un rôle important en tant que symbole de la lumière et du bien dans la religion cathare.
Le trésor des cathares Après la chute de Montségur, de nombreux cathares émigrèrent en Italie. C'est là qu'ils ont sans doute transféré leur trésor. Il s'agit peut être du vieux trésor wisigoth d'Alaric, caché dans les environs de Carcassonne. Cependant, au début du XXème siècle, près de Rennes-le-Château, l'abbé Béranger Saunière fait des dépenses exubérantes sans que l'on sache d'où vient sa fortune. Une chose parait sûre, ce curé a trouvé un trésor. Pourrait-il s'agir du trésor des cathares ? N'oublions pas que lors du siège de Montségur, une poignée d'assiégés s'enfuirent du château pour une destination mystérieuse…
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