De Tsinjoarivo a Ambohimilanja par la vallée de l'Andranomena

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Notes, reconnaissances et explorations (Tananavive) Source gallica.bnf.fr / CIRAD


Madagascar. Notes, reconnaissances et explorations (Tananavive). 1897.

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DE TSINJOARIVO

A

AMBOMtULMJi

PAR LA

VALLÉE DE L'ANDRANOMENA

but de la mission a été de reconnaître la région de l'Andranomena et d'étudier le sentier Tsinjoarivo-Ambohilanja, qui passe au nord de l'Ambohitrakoholahy, au point de vue des avantages qu'il pourrait présenter sur la piste passant par Ifandra. 25 Septembre. — Départ de Tsinjoarivo, à 2 h. du soir, du capitaine commandant le secteur de Tsinjoarivo, escorté de quatre partisans. Utilisation, comme porteurs de bagages et d'outils, de bourjanes descendant à vide sur Mahanoro. Arrivée à Ambodirano (rive gauche de la Sahatorendrika à 5 heures du soir. Réception des indigènes, visite des cultures. Distance parcourue: <3 kilomètres). 26 Septembre. — Départ d'Ambodirano à 5 h. 30 du matin le capitaine atteint la bifurcation des sentiers sur Ifandra (Chantrieux) et sur Fisoronana du nord à 6 h. 35. Le sentier court sur des mamelons dénudés, coupe quelques ruisseaux, affluents de l'Onive, où se remarquent des traces d'exploitation des alluvions aurifères, notamment sur la Refotaka (la rivière boueuse), renommée pour la grosseur des grains d'or qu'on y trouve. Le petit détachement arrive à Fisoronana (le lieu des sacrifices) à 7 h. 45. Ce mamelon, ou les mamelons voisins présenteraient des emplacements favorables à l'établissement d'un poste. Les terrains sont argileux ou quartzeux, l'eau et le bois s'y trouvent en abondance. Le sentier, praticable aux bourjanes, pourrait être amélioré. Le Fisoronana (cote 1555) jalonne, comme plus au sudIfandra et Amaliva, la lisière de la grande forêt. Les pentes sont arrondies à l'ouest ; des falaises abruptes, provoquées par un soulèvement de quartz jadis aurifère, font face à Le

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l'est. Ce point marque la ligne de partage des eaux entre le bassin de la Sahatorendrika et celui de l'Andranomena, à moins que l'Andranozato (le premier cours d'eau rencontré) ne se jette directement dans l'Onive, ce qui n'a pas été vérifié. Le sentier en forêt, qui a été très notablement amélioré pas des prestataires du Voromahery et qui l'est encore chemin faisant par l'équipe de travailleurs qui précède la petite reconnaissance, suit la vallée de l'Andranozato (les cent ruisseaux) et coupe plusieurs fois ce ruisseau en traversant des bois de bambous. On a remarqué près du chemin quelques traces d'exploitation des alluvions aurifères. L'Andranozato se jette dans la Befora (la rivière aux crabes), largeur 5 mètres, profondeur 0m50 aux basses eaux, que l'on traverse vers 10 heures du matin. On a trouvé de l'or dans les sables de cette rivière.

petites rivières, affluents des précédentes, ainsi que les hauteurs qui les séparent. Le terrain parcouru forme un plateau dont la pente générale descend vers l'est, le niveau moyen restant celui du plateau du Voromahery; il en est, en réalité, le prolongement. La piste coupe une série de ruisseaux et de

Des hauteurs d'Antevamena, de Malakialina et d'Amparafara, on domine ce plateau, que limite, vers le Sud, le massif de Mavo. Au Sud-Est, on remarque la masse dentelée del'Ambohitrakoholahy, brusque saillie surl'uniformité de cette région boisée et, à l'Est, la roche bizarre dite, d'après des renseignements, Ambatomanjaka sur le plateau, et Ambatofolo chez les Betsimisarakas.

heure, passage de l'Andranomena (largeur 4 mètres, profondeur 0m 50) qui vient du Sud et court ensuite vers l'Est. Des trous nombreux sur les deux rives et dans toute l'étendue d'une petite plaine formée par cette rivière témoignent d'une exploitation prolongée et très active des alluvions aurifères jadis très renommées (argile jaune très fine ou sable quartzeux blanc ou grisâtre, puissance dela couchestérile 1 mètre environ) A

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D'après les Malgaches, un atelier de trois indigènes produisait un gramme d'or par jour. Les exploitations n'ont pas été reconnues en amont du point de passage, mais le bassin aurifère en aval, pour la partie examinée, s'étend sur une surface entièrement boisée de trois a quatre kilomètres carrés environ. h. 20, arrivée à Andasibé (le grand camp), où les Voromahery employés à l'extraction de l'or avaient construit quelques cases. A i

Le capitaine arrive à

h. 30 sur l'arête de l'Amparafara (cote 1370); la descente du plateau va commencer. Le brouillard se transforme en pluie. La hauteur d'Amparafara (les gradins) forme comme un éperon qui se présente face à la brèche parlaquelle s'échappe, en cascadesétagées, l'Andranomena grossie de nombreux affluents. Une faille profonde, orientée S.-N., sépare l'Am3


parafaradu plateau sur lequel s'assied l'Ambohitrakoholahy. Petile ravine à sa tête, cette faille se creuse en gouffre boisé à son confluent avec l'Andranomena. Du plateau est, gigantesque muraillerocheuse, les rivières tombent en cascades avec un bruit assourdissant: sillons d'argent sur la masse sombre de

la forêt. La vallée de l'Andranomena, autre faille orientée E.-O., est très encaissée. Les eaux descendent avec les allures violentes d'un gave, dans un lit de 20 à 30 mètres de large seulement. De distance en distance, des cascades jettent une note plus élevée parmi le fracas des eaux. Cette rivière ne devient silencieuse qu'à trois kilomètres environ après le pertuis franchi à hauteur d'Ambodiara.

h. 25, la petite troupe traverse à deux reprises l'Andranomena (largeur 15 mètres, profondeur 0m50), qui prend le nom d'Andronomalay. A 4

Le premier passage se fait à pied sec sur un amoncellement d'énormes rochers formant un pont naturel cote 1095). On vient de descendre, en moins d'une heure, de 280 mètres. Le sentier, qui a été très sommairement aménagé par les Betsimisarakas depuis Andasibé, s'améliore un peu. Il suit le flanc droit de la vallée, tantôt descendant sur le bord de la rivière, tantôt courant sur les contreforts qui se

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détachent des hauts sommets. La nuit survient et c'est à la lueur de milliers de lucioles (Angamenavava) qu'on descend des pentes abruptes. Enfin; vers 8 h. 30, on arrive à une clairière; de la paille de riz privée de ses épis et des troncs d'arbres noircis indiquent qu'on sort de la forêt pour entrer dans le pays betsimisaraka. Un partisan, qui a accéléré sa marche, revient bientôt avec des habitants d'Ambodiara; un vingtaine d'hommes portent de grandes torches et éclairent les pentes abruptes que descend le sentier suivi. A 9 heures du soir, arrivée au village d'Ambodiara (cote 615), qui est à 755 mètres au-dessous du sommet d'Amparafara et à 940 mètres au-dessous de Fisola distance parcourueest de 41 kilomètres, la durée de la marche ronana effective, 15 heures. Si cette marche avait été répartie de façon à traverser la forêt de jour, elle aurait pu s'effectuer en 13 h. 30. Renseignements sur les produits de la forêt. Les bambous sont très nombreux, de taille moyenne; leur présence rendrait facile l'élargissement de la piste. Sur le plateau, entre les cotes 1600 et 1300, les arêtes des collines sont recouvertes d'arbres de petites dimensions, rabougris, mais dont les racines, entremêlées avec celles de la bruyère géante, forment un fouillis très difficile à parcourir et à déblayer. Peu d'arbres utilisables en dehorsde quelques hazomena (le Weinemainena Rutemberger d'Eugles) et de quelques saura (Eleocarpus de Baker); on trouve beaucoup de fougères arborescentes dans les bas-fonds.

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partir d'Antevamena, les bambous deviennent plus rares et les gros arbres plus nombreux. Comme arbre à utiliser pour l'agrément: l'alaimpona (dombeja), dont le feuillage disparait dans une profusion de fleurs blanches ressemblant à des boules de neige et surtout le hafotra, qui atteint jusqu'à15 mètres et dont la tête, en forme de pyramide très régulière, au feuillage d'un beau vert, se recouvre, au moment de la floraison, d'une masse de grappes du carmin le plus vif, passant ensuite au violet et au mauve. Dans la vallée de l'Andranomena, on voit de beaux spécimens de lalona et de hasina, espèce de dragonnier, de nombreuses orchidées, aux fleurs violettes ou mauves, affectant des formes étranges. Une variété donne l'illusion d'un insecte tapi au fond d'une gueule de loup. 27 Septembre. — Le hameau d'Ambodiara (20 cases) est situé presque à l'issue est de la faille par laquelle s'échappe l'Andranomena, qui gronde à cent mètres au-dessous. A

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collines aux L'aspect du pays est celui de toute la région betsimisaraka sommets arrondis, aux flancs à pente rapide, abruptes parfois, vallées de largeur variable orientées le plus souvent Nord-Sud, surtout au pied de la grande falaise suivie par des cours d'eau allant de rapides en rapides, si la vallée est resserrée, dessinant, au contraire, mille méandres à travers de véritables marais, si elle est de quelque largeur'. Çà et là, particulièrement sur les pentes les plus escarpées ou sur les sommets, on voit des lambeaux de forêts échappés à la terrible hachette des indigènes, puis, s'étageant sur les versants ou décorant les vallées de leurs teintes variées, des futaies, des hauts taillis, des taillis plus jeunes, des hautes herbes, des terres nues ou couvertes, à l'époque des moissons, d'épis renfermant, dans leurs grains rebondis, les économies d'engrais de plusieurs siècles. En ce moment, la hache accomplit son œuvre annuelle de destruction: forêts séculaires, ou taillis d'une dizaine d'années, gisent comme fauchés et leurs feuilles, couleur de rouille, seront bientôt prêtes pour l'incendie. Puis les femmes, tandis que les hommes se reposeront après les quinze jours de leur labeur annuel, parcourront le terrain couvert de cendres, encombré de troncs noircis à demi-consumés et, d'un geste saccadé, de la main droite, elles piqueront la terre d'un bâton pointu, leur main gauche puisant sans cesse dans un petit sac noué sur le flanc, jetant d'un mouvement rythmé la précieuse semence dans le sol ainsi écorclié. Six mois après, les femmes reviendront encore pendant quelques heures couper les épis mûrs et la famille reprendraun repos trop souvent interrompu, à son gré. Les Betsimisarakas ne coupent pas les taillis avant qu'ils aient atteint leur cinquième année, prétendant que, coupés plus jeunes, les arbres n'ont pas eu le temps d'étouffer sous leur ombre les herbes, abris de leurs jeunes pousses, et que le riz semé sur leurs cendres serait vite envahi par une végétation parasite. Départ d'Ambodiara à 7 heures. L'Andranomena continue sa course furieuse de gradin en gradin, puis se


calme, son lit s'élargit et l'eau prend la teinte noire qu'elle conservera jusqu'à son confluent avec l'Onive. Sur la rive gauche, de beaux arbres, dont la teinte sombre est parsemée des fleurs du hazonorana, d'une jolie couleur violette, des fleurs blanches du ramy, producteur de colophane, ou de celles du babona. Dans le limon des deux rives poussent en abondance les fleurs rouges des :longoza, dont le fruit, à la saveur acide, est comestible. La rivière quitte la direction de l'Est pour prendre celle du Nord et court ainsi resserrée entre la grande falaise et une chaîne de hautes montagnes jusqu'à son confluent avec l'Onive (Ranomainty). La piste d'Ambohimilanja traverse bientôt la Fanarenana, descendant des pentes est de l'Ambohitrakoholahy ou des cassures de la grande falaise, accidents de trop peu d'importance pour mériter le nom de brèches. Cette rivière coule du Sud au Nord dans un couloir, tête de la vallée où vient de s'engager l'Andranomena. Le sentier assez médiocre d'Ambohimilanja au confluent du Mangoro et de l'Onive suit cette vallée. Sur la rive gauche, on voit le hameau de Fanarenana (12 cases). Les deux flancs de cette vallée à pentes assez douces (Fanarenana, ce qui est aplani) seraient susceptibles de fournir quelques lots de colonisation où l'on pourrait cultiver le café et se livrer à l'élevage du porc. La situation de ces concessions, à cheval sur une des pistes reliant l'Imerina à Mahanoro, serait avantageuse. La piste quitte la vallée pour suivre une série de mamelons aux formes arrondies, couverts de pamplemoussiers sauvages en pleine floraison, contourne un marais où poussent de fort beaux « fandrana », à l'aspect de gigantesques fleurs d'aloès, remonte encore sur des collines (ligne de partage des eauxentre les bassins de l'Onive et de la Nosivolo) et arrive au hameau d'Ambohimananarina (16 cases), où elle rejoint la route de Tsinjoarivo à Mahanoro. Large d'un à deux mètres, bien débroussaillée, quelques travaux de terrassement mettant à nu l'argile rouge, cette piste est en très bon état pour des porteurs à deux ou à quatre. On traverse quelques croupes assez élevées et l'on aperçoit à l'Ouest l'Ambohitrakoholahy et, à l'Est, haut perché sur le sommet d'une arête très étroite, le village d'Ambohitsara, où se trouve le détachement (le. la 11e compagnie malgache commandé par M. le capitaine Pichon. Ce poste est généralement connu sous le nom de poste d'Ambohimilanja. C'est ainsi que s'appelle le hameau situé au pied de la montagne, au milieu des marais malsains de la Sahamalaotra. On arrive à Ambohimilanja par une pente très raide. (Distance parcourue : 10 km.): Un convoi de 120bourjanes du Voromahery, remontant de Mahanoro sous le commandement de l'adjudant Roësberg, quitte en ce moment ce poste, se dirigeant vers le gîte du soir.


d'Ambohimilanja, la vue, limitée au nord et à l'est par des chaînes de collinesboisées orientées N.-S., s'étend au sud jusqu'aux rochers de Tsiamboalava(que les rats ne peuvent escalader), éperon qui se détache de la grande falaise pour marquer la ligne de partage des eaux entre les bassins dela SakaleonaetdelaNosivolo. Plus près, les mille méandres de la Sahamalaotra, dans une vallée large, marécageuse, inculte, ne produisant que le zozoro, dont les tiges triangulaires disposées jointives sont le premier élément de toute casebetsimisaraka. Cette rivière se jette dans le Sandranomby, à 13 kilomètres en aval cl'Ambohi\'oarw;y. Parallèlement, mais plus à l'ouest, coule la Sahanavo. Plus à l'ouest encore, la vue se heurte à la grande l'alaise, ici muraille verticale grise ou noirâtre avec des taches blanches, de cassures, des éboulis. Beaucoup de sommets ont des formes bizarres, que les indigènes énumérent: pic aigu de le piton de Vohibato, la dent en surplomb d'Ambatofolo, Fangaina, la brèche de l'Andranomena, le Lamboraka, telle une bosse de bœuf, puis les quatre dents de l'Ambohitrakoholahy, les quatre tours du vieux castd. serait-on tenté de dire, inviolé encore et protégé par des génies contreles entreprises audacieuses de l'homme. Enfin, le massif de Mavo (le grès), moins élevé, moins pittoresque que son voisin, mais plus considérable. Noyé dans les brouillards tous les matins, l'Abohitrakoholahy se dégage, vers onze heures, d'une merde nuages tout blancs, pour s'encapuchonnerde nouveau dès une heure de l'après-midi. Les Betsimisarakas ne manquent pas d'attribuer ce phénomène à l'indignation des génies devant l'indiscrète curiosité des vazahas, sans cesse occupés à regarder ce roc avec des lunettes, éclimètres, sextants et autres instruments maléficieux. Ambohimilanja est un joli village d'une quarantaine de cases, qui fait le commerce de la cire et des rabannes en échange du sel, des toiles, de l'alcool, de la mercerie, que lui envoie Betsizeraina (Mahanoro). Au centre du village, «les poteaux de la circoncision», troncs d'arbres debout, au sommet taillé en forme de mufle de taureau. La petite garnison occupe des cases semblables à celles des indigènes. Elles seraient suffisamment confortables sans les invasions nocturnes de bandes d'énormes rats venant des hautes herbes et pour lesquels tout ce qui n'est pas suspendu ou métal d'une certaine épaisseur est une proie vite dévorée: vêtements, crosses de fusils, papiers, chaussures, etc. Le jardin potager donne des légumes qui viennent plus vite que sur le plateau du Voromahery, qui est beaucoup plus froid. En revanche, les vers blancs et les chenilles rendent souvent la récolte problématique. On a essayé d'élever des moutons, mais sans succès par centre, les porcs deviennent fort beaux. L'état sanitaire est satisfaisant. Du poste

le

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Les cas de dysenterie ont cessé, chez les indigènes. Les femmes betsileos qui avaient suivi les tirailleurs, leurs maris, jusqu'à

Ambohimilanjas ont presque toutes regagné leur province. Certaines relations commerciales se sont nouées entre le Betsiléo et Mahanoro par le chemin d'Ambohimilanja. 28 Septembre. — Départ d'Ambohimilanja à 2 h. 30 pour Ambohivoahangy. La piste est généralement très bonne. Quelques ponceaux seront à refaire et les parties du chemintracées sur les berges des rivières à éloigner de l'eau. La chute du jour est signalée par les duos en gammes descendantes de nombreux couples de taloho (le «ÇOUCOU» ou toulou de Madagascar; le «coqde pagode» de l'Ind ;-Chine). A 6 heures, le capitaine arrive sur les bords de la Sandranomby, qui coule majestueusement au milieu de collinespeuélevées. La vallée de cette rivière sera peut-être suivie un jour par une route carrossable reliant Mahanoro à l'Imerina. Cette vallée pourrait être colonisée aussi bien que celle de la Fanarenana. On atteint à 7heures Ambohivoahangy «le corail», village de 15 cases l (distance parcourue:18 kil.) Le poste est à deux cents mètres au N.-O. sur une butte au bord de la Sandranomby, dominant le passage des pirogues. Un sergent français, 15 tirailleurs malgaches. Deux grands hangars pour les convois. Les bourjanes en convoi libre préfèrent coucher avec leurs charges dans les cases auberges du village. Le chef de poste s'occupe uniquement de la police du passage de la rivière. Il n'exerce et ne peut exercer aucun contrôle sur la composition des convois. Ambohivoahangy estle séjour d'un chef betsimisaraka qui fait sa soumission, mais qui s'est rendu jadis coupable detous les méfaits. 29 Septembre. - Départ à 5 h. 30. On passe la Sandranomby (40m de largeur sur 2m de profondeur) à l'aide de deux petites pirogues et de radeaux en tiges de rafia. Un va-et-vient a été établi pour les diriger. La piste suit la rive droite de la Sandranomby et pénètre dans une gorge un peu en amont du confluent de cette rivière et de la Mamorika, confluent marqu é par la première cascade. Chacune de ces rivières s'est frayé un passage dans la grande falaise, véritables «portes de fer» aux parois rocheuses et inaccessibles. La colline rocheuse qui marque le confluent s'affaisse notablement à l'ouest et un col d'une centaine de mètres à peine la relie à l'éperon rocheux de Fingojingo ou Anjilojilo. La route traverse la Sandranomby au hameau d'Ambinanifodimena, le confluent du «cardinal» (10 misérables cases). La rivière est guéable en cette saison (40msur0m80) il faut une pirogue pour la traverser au moment des crues. Des radeaux seront confectionnés pour faciliter ce passage. Après avoir franchi un petit col, la piste retrouve la vallée de la Mamorika, perdue de vue depuis son confluent avec la Sandranomby.

a

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h. 20, on traverse Antanambo ou Miarovana, hameau de 20 cases encore

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précédente, récolte habitants s'étaient établis, la les construction, dont pour en surla rive gauche de la Mamorika. Ce mouvement est d'un heureux présage pour la route de Mahanoro. Les recommandations sévères faites aux bourjanes, l'absence d'escorte, le passage fortrarede troupes, le payement d'un vatsy largement suffisant, l'échelonnement, surun deux joursde marche, des convois un peu importants, ont contribué efficacement à ne pas éloigner les populations de la route. Les petits profits réalisés ont, au contraire, décidé quelques groupes betsimisarakas à fonder de nouveaux villages, véritables auberges pour les bourjanes. Ces usages seront maintenus avec soin. Avant d'arriver à Vatolatsaka, le sentier nouvellement tracé se rapproche de la Mamorika et devient difficile par endroits quelques travaux sont nécessaires pour l'améliorer. La rivière se précipite parmi des roches arrondies, franchit des barrages naturels, s'étrangle dans des passages étroits, bondit en cascades, moins rapide et moins bruyante cependant que l'Andranomena. Vatolatsaka (cote 766) est un hameau de 10 cases, à côté desquelles deux hangars ont été construits pour permettre aux bourjanes de passer la nuit avant de s'engager dans la grande forêt qui commence à 2 kilomètres au delà. Un énorme rocher, le Vatolatsaka (la roche qui tombe), semble surgir des flancs de la montagne et menacer le village de sa chute. A11 heures, le capitaine rencontre une reconnaissances venant d'Analaniva (sergent Lugaud), avec la mission de parcourir un sentier jadis suivi par les rebelles et mettant en communication le fort n° 1 (Rainikotavazafindralambo) et le pays betsimisaraka. Le sentier traverse quelques contreforts abrupts descendant du rocher de Vatolatsaka et s'engage sous bois pour n'en plus sortir qu'en vue d'Ifandra. La vallée de la Mamorika, brèche plutôt que vallée dans sa partie inférieure, est orientée presque exactement N.-S. Les deux flancs du précipice ont été à leur tour fendus par des cassures secondaires d'où s'écoulent des torrents, en ce moment presque à sec. Entre chacune de ces cassures, des masses rocheuses telles que Ambohivato, Anjilojilo (l'aiguille), Vatolatsaka sur la rive droite, et les contreforts du massif de Mavo sur la rive gauche, témoins gigantesques du soulèvement du plateau d'Imerina avant la dislocation des bords de ce plateau et l'approfondissement des faiiles. Le niveau ne cesse de s'élever en se rapprochant d'Ifandra et arrive à la cote 720 la Mamorika quitte la direction nord-sud pour décrire des courbes

à

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en S. Cette rivière parcourt alors un terrain boisé, prolongement de celui de la Sahatorendrika, quoique à un niveau inférieur, mais dont les accidents sont


plus marqués à l'ouest et au sud que vers le nord et l'est, où ils se relient au plateau qui s'étend entreMavo, Ambohitrakoholahy et Fisoronana du nord. Le sentier grimpe sur une arête étroite, très raide, avec quelques repos, lorsqu'il passe d'un contrefort à un autre; le passage, s'élevant parfois de 600 mètres, est heureusement relativement court. Actuellement, le chemin est étroit, glissant et vraiment pénible pour les porteurs. Le passage récent de nombreux troupeaux de bœufs émigrant du pays betsimisaraka dans le Voromahery l'a rendu plus mauvais encore. Une équipe de travailleurs le dégagera largement à droite et à gauche, de façon à laisser le soleil assécher le sol. Des gradins en rondins le rendront praticable en tout temps. Le sentier atteint enfin le plateau, coupe quelques ruisseaux, puis la Mamorika remonte sur une croupe très étroite et débouche sur le mamelon d'Analamazavana (la clairière), cote 1430. De ce point, où la forêt fait place aux grandes bruyères, on aperçoit au sud la brèche de la Mamorika, au nord et à l'ouest, les lacets que décrit cette rivière dans son cours supérieur et qui semblent appeler une route carrossable par la régularité de leur développement. Quelques sommets déboisés, Ifandra, Fisoronana, etc., apparaissent aussi, jalonnant la ligne de partage des eaux entre la Mamorika et la Sahatorendrika, tandis que les flancs sud ou est présentent des pentes abruptes, argiles rouges ou quartz noirâtres. Au sommet d'Analamazavana, un petit bivouac est organisé. Les bourjanes fatigués, qui hésitent à franchir les kilomètres qui les séparent encore d'Ifandra, y passent la nuit. Mais la majeure partie de ceux qui ont réglé leur marche de façon à partir le matin de Vatolatsaka traversent sans s'arrêter. D'ailleurs, les travaux d'amélioration en cours d'exécution rendront très facile le trajet d'Analamazavana à Ifandra. Le sentier traverse deux fois encore le cours de la Mamorika, aux rives couvertes de bambous, aux alluvions éventrées par les chercheurs d'or, remonte le cours d'un ruisseau et quitte enfin définitivement la grande forêt, pour suivre une série de croupes étroites, arrêtes quartzeuses, couvertes de hautes bruyères chaque année incendiées et arrive ainsi, dans de très bonnes conditions, au blockhaus Chantrieux (altitude 1605). Le petit bois d'Ifandra (1580), bien connu dans la région, est à 200 mètres à peine. Une route à pente douce trouverait un débouché dans les queques cols où s'affaisse la ligne de partage des eaux, soit au sud, soit au nord d'Ifandra. La grande forêt entre Vatolatsaka et Ifandra a 16 kilomètres de longueur, tandis qu'elle atteint 30 kilomètres entre Fisoronana et Ambodiara. Le capitaine arrive à Ifandra il 6 heures. (Distance parcourue: 35 kilomètres pluie dans la soirée).. Le poste d'Ifandra (lieutenant Giroud, 50 tirailleurs de la 11e Cie) a été établi provisoirement sur un soulèvement quartzeux, qui domine toute la

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; du

un très ancien emplacement de village a été découvert à peu de distance poste. De ce point, les rebelles du Voromaherypouvaientsurveiller les mouvements des troupes au nord et au sud de Tsinjoarivo et, en cas de danger, envoyer leurs femmes et leurs troupeaux chercher un refuge chez les Betsimisarakas. Ce poste a reçu le nom de blockhaus Chantrieux, en souvenir d'un légionnaire tué à l'ennemi dans la vallée de la Sahatorendrika. La vue étendue dont il jouit, en raison de son altitude (1605m) et de sa situation à cheval sur la vallée de la Mamorika et sur celle de la Sahatorendrika, les avantages défensifs de sa situation au bord d'une falaise à pic, ne compensent pas les inconvénients que présentent son exposition aux vents froids et humides de l'est, la présence presque continuelle de brouillards épais et les difficultés de construction inhérentes à la dureté de la roche sur laquelle il est assis. Si le maintien de ce poste paraît s'imposer pour les raisons qui seront indiquées plus loin, il y aura lieu de choisir un autre emplacement. Le capitaine commandant le secteur procède à cette étude, de concert avec le lieutenant commandant le poste, dans la soirée du 29 et dans la matinée du 30. 30 Septembre. — Pluie dans la nuit. Brouillard dans la matinée. L'emplacement paraissant réunir le maximum d'avantages au point de région

:

vue

1° De 2° De

la surveillance de la région et, éventuellement, d'une bonne défense, la bonne installation d'un magasin de transit, organe important de la

voie de ravitaillement Mahanoro — Ifandra

j

j^talb9^0'

la création d'un village agricole et forestier, servant en même temps de gîte aux passagers qui utiliseront cette route, 4° De l'installation confortable de la garnison, sera la longue croupe argileuse abritée des vents d'est et du brouillard par l'arrête d'Ifandra, située dans d'excellentes conditions d'assèchement, grâce aux trois ravins qui la limitent; l'eau etle bois étant à portée, les constructions trouveront un sol favorable, déjà aplani, suffisamment spacieux. Un petit blockhaus, conservé sur l'emplacement du poste actuel, assurera la protection du cantonnement et donnera des vues sur le pays betsimisaraka. En raison de l'urgence, le capitaine commandant le secteur organise immédiatement une équipe de travailleurs pour l'amélioration de la piste IfandraVatolatsaka, bien qu'en principe ce travail, pour un bonne part, incombe aux Betsimisarakas. Ceux-ci sont occupés actuellement an déboisement pour la culture du riz et il paraît préférable et plus rapide d'employer la main-d'œuvre militaire. Départ d'Ifandra à 8 h. 45. D'Ifandra à la bifurcation sur Fisoronana du nord (11 heures), le sentier, enexcellent état, court sur un plateau d'allure 3° De


remarquablement uniforme ou, plus exactement, sur une série de croupes se reliant les unes aux autres par de très faibles dépressions. De cette bifurcation à Tsinjoarivo, l'itinéraire a été décrit (passage de la Sahatorendrika) arrivée à Tsinjoarivo à 3 heures; distance parcourue: 26. kilomètres.

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CONCLUSIONS

Etude comparative des itinéraires par l'Andranomena et par la Mamorika. — Des profils établis avec tout le soin possible et con(A).

trôlés, pour la partie Ambohimilanja-Ifandra-Tsinjoarivo,par plusieurs séries d'observations, ont donné la hauteur absolue au-dessus du niveau de la mer à 40 mètres près (le point de départ étant le rova de Tsinjoarivo — 1480) et la hauteur relative des accidents de terrain à 2 m 50 près. De leur examen, il paraît ressortir ce qu'il suit 1° Il existe une partie commune de Tsinjoarivo à la bifurcation (cote 1535). 2° De cette bifurcation à Fisoronana, le terrain est plus accidenté que dlu même bifurcation à Ifandra. 3° Le point de franchissement de la ligne de partage est moins élevé 4 Fisoronana (1555) qu'à Ifandra 4° Il serait facile de faire passer le sentier au pied de ces hauteurs, ce qui ramènerait ces cotes à environ 1490 (Fisoronana) et à 1520 (Ifandra). 5° De ces deux derniers points à la grande falaise, les deux itinéraires affectent des allures très différentes. D'abord plateau, l'itinéraire par l'Andranomena descend par de véritables gradins jusqu'à la rencontre de la Fanarenana. 6° La nature du terrain est la même pour les deux itinéraires (quartz, granits et argiles), mais la grande forêt n'a que 16 kilomètres de longueur entre Ifandra et Vatolatsaka, tandis qu'elle a 30 kilomètres entre Fisorona et Ambodiara. 7° De la sortie de la grande forêt à Ambohimilanja, le chemin est meilleur par la Sandranomby et la Sahanaro que par l'Andranomena et la Fanarenana. D'ailleurs, le passage par Ambohimilanja n'est pas forcé. Il résulte de cette étude : (A) Qu'il n'y a aucun avantage, dans la recherche d'un bon tracé de route sur Mahanoro, à se rapprocher du Mangoro ; le terrain est trop tourmenté. (B) Il faut chercher une voie à pentes douces sur la ligne de partage des eaux entre ce fleuve et la Sandranomby ou, mieux encore, dans les vallées de Sandranomby et de la Nosivolo. 8° La route de Mahanoro n'est pas destinée à subvenir seulement aux besoins du poste de Tsinjoarivo elle doit, au contraire, offrir des débouchés faciles sur le sud du 2e territoire (Betafo et la partie nord du Betsiléo). A ce point de vue, Ifandra est mieux situé que Fisoronana. 9° La route par la Mamorika a déjà été l'objet de travaux sérieux ; elle fonctionne dans des conditions très satisfaisantes, par la petite étendue de lap forêt à traverser elle demande, pour son amélioration, de moindres efforts que

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tout autre itinéraire. Le poste d'Ifandra existe et son déplacement exigera moins de travail que la création de toutes pièces d'un poste en un autre point. saison des pluies. De pareils travaux ne sauraient être achevés avant Pour les raisons énumérées ci-dessus, il paraît avantageux de conserver l'itinéraire par la vallée de la Mamorika. Le tracé par Analaniva, sommairement reconnu par le sergent Lugaud, sera établi ultérieurement et une comparaison sérieuse pourra alors être faite avec les autres itinéraires. Il conviendra, d'ailleurs, de déterminer un programme d'études bien net, car les recherches pour l'établissement d'une roule carrossable ou d'un sentier muletier ne sauraient se diriger de la même façon que l'étude d'une piste pour bourjanes. (B) Nouvel emplacement du poste Chantrieux. — Si l'itinéraire par la Mamorika est adopté, il y a lieu de déplacer légèrement le poste Chanirieuxpour lui donner une organisation définitive et suffisamment confortable. L'emplacement proposé paraît réunir le minimum d'inconvénients. En tous cas, quelles que soient les raisons qui feraient abandonner la piste de la Mamorika pour un autre tracé, cette piste subsistera toujours et sera fréquentée par les indigènes et les isolés. Uw village agricole, forestier, minier, ou simplement gîte d'étapes, aura toujours sa raison d'être en ce point. Le déplacement du poste Chantrieux est donc proposé, ainsi que sa reconstruction en briques, avec logement pour l'officier commandant la troupe, magasin de transit, logement pour les bourjanes et village indigène. (C) Installation d'une gérance d'annexe à Ifandra.—Le nombre très faible des porteurs betsimisarakas employés au ravitaillement de Mahanoro vers l'Emyrne n'a pas permis de réaliser la concentration, à l'aide de porteurs betsimisarakas, de gros approvisionnements de vivres à Ambohivoahangy et à Ifandra, où les gérances d'annexe de Tsinjoarivo et de Betafo viendraient puiser à leur tour. Dans la pratique, trois convois de cinquante bourjanes betsimisarakas au maximum par mois prennent des vivres a Mahanoro et les transportent à Ifandra. Avisé à l'avance de l'arrivée de ce convoi, le gérant d'annexe de Tsinjoarivo se rend à Ifandra avec des bourjanes et enlève les vivres apportés par les Betsimisarakas. Les charges ne sont pas rompues, d'où économie dans leur confection, la manutention, les déchets, etc. D'autre part, les gérances d'annexe de Tsinjoarivo et de Betafo envoient directement à Mahanoro des porteurs recrutés dans ces régions qui ne font, par suite, que passer à Ifandra. Cette méthode, qui n'a présenté jusqu'à présent aucun inconvénient, paraît devoir être continuée. Il n'y a donc pas lieu, tant que les convois betsimisarakas

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ne seront pas plus nombreux, de créer à Ifandra un magasin de transit avec un sous-officier prenant charge des convois. Le gérant de l'annexe de Tsinjoarivo peut assurer ce service sans nouvelle dépense pour l'Etat. De même, à Ambohivoahangy, les convois libres, échelonnés sur un ou deux jours de profondeur, passent sans s'arrêter ou couchent dans le village, non au poste. (D) Amélioration de la piste de Mamorika.— travail est en cours d'exécution par la main-d'œuvre militaire (1 sergent européen, 20 à 30 tirailleurs malgaches). Plus tard, il pourra être perfectionné, les travaux de culture terminés, avec le concours des Betsimisarakas et des habitants du plateau. La route de Tsinjoarivo à Mahanoro a été ouverte par la main-d'œuvre militaire, avec le concours des prestataires du Voromahery et du pays betsimisaraka, sans qu'il en ait rien coûté à l'Etat et les crédits demandés ne paraissent sans doute pas exagérés pour une voie de communication qui peut débiter déjà, dans les conditions modestes où elle est établie, plus de cent tonnes par mois. Le parcours de l'itinéraire Tsinjoarivo-Andranomena-AmbohimilanjaAmbohivoahangy-Ifandra, qui avait exigé en mars-avril plus de 11 jours, a été parcouru en septembre-octobre en 4 jours. (E) Etablissement d'un service postal entre Tananarive et Mahanoro. Bien que cette question fût étrangère au programme tracé, le commandant du secteur des Voromahery a étudié un projet d'établissement d'un service de courriers sur Mahanoro, projet établi de concert avec M. le capitaine commandant le secteur d'Ambohimilanja. L'autorité supérieure aura ainsi à sa disposition des renseignements lui permettant d'apprécier s'il y a lieu d'organiser ce service. CAPITAINE DELEUZE.

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