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Jean-Michel Disthexe
Je veux simplifier cette vie. Observer sa complexité sans faire de forums. Regarder le ciel, les étoiles. Ressentir. Laisser le vent me guider. Plonger mon âme dans les légendes. Avancer dans le silence. Me marier à la terre. Respirer librement. Nous conjuguer au présent. Défiler derrière les nuages. Un homme dit : « Il n’est de drogues qui n’exhaussent les parfums de la nature ». Je réponds que je le savais mais je voulais l’oublier. Autant de souvenirs d’une nature vive et insaisissable. Autant de désirs à m’y confondre. Je me méfie des offres quotidiennes, des villes fluorescentes et des coins de rues que j'ai tant limés. Je me méfie aussi des discours et des opinions. Ils font trop miroiter. Je me méfie des écrits et des auteurs. Il y a trop d’intérims de la poésie et de libertaires moralistes. Je quitte ce monde, je pars vers celui des hommes. Pas vers un autre siècle mais vers mon présent. Mon actualité est dans ma tête, elle est pauvre de futur et riche du passé. Elle n’est pas influençable par la morale, la loi ou les conseils. Elle puise sa force dans le vent et dans le rythme auquel le sang me parcourt le corps. Je suis libre de ça. Je suis libre d’amour. Je chante des chants qui me traversent l’esprit et que nul ne connaît. Je suis un juke-box mental. La douleur et la souffrance ne sont qu’illusion bavarde. Comme ce carrefour de pensées que peu de gens liront. Tout a un sens quand on interprète. Tout perd son sens quand on débat. Rien n’a de sens quand on existe. La peur du vide n’existe que dans la conscience du bonheur. Et l’humour est une vengeance sur la mort. On ne risque rien. Juste mourir. Pour fertiliser la terre de nos enfants. Il faut aimer sans se faire aimer. Il faut danser pour retourner la terre. Il faut chanter pour être jardinier. Pas de révoltes, on s’y complait. Il faut faire l’amour pour le défaire et le refaire pour encore le défaire. Il faut perdre. Perdre tout. Dix mille fois! Et encore dix mille fois! Là... C'est là, la vraie victoire.
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«Je «Je suis suis heureux...veuillez heureux...veuillez m’en m’en excuser.» excuser.» D’habitude, j’aime à soulever les horreurs inégalitaires de notre société. Aujourd’hui, je vais étaler mon bonheur. Une injustice comme une autre ! Je voudrais comprendre pourquoi je me sens coupable. Malheureusement, il n’y a que mon bonheur que je m’explique.
Bernard B.
La satisfaction ne doit pas dépasser notre culpabilité et inversement. Je me voile l’esprit comme d’autre se voile la face ? Ma sagesse n’est qu’une hypocrite adepte du « je m’en foutisme » ? Rien de tout cela…
Ma cohabitante légale est la femme de ma vie, mon boulot est une passion, je gagne un peu plus que ce que je dépense, je retouche des contributions alors que je n’ai pas rendu ma déclaration fiscale, j’ai une visa (au nom de ma copine) et trois comptes bancaires en positif, je reçois même des subsides du ministère de la culture pour mes élucubrations artistiques, je pars parfois en vacances et enfin, ma santé est jugée satisfaisante sur l’échelle des gais lurons. Qu’ai-je fait pour mériter ça ? Heureux d’être né quelque part ? Un coup de bol quand d’autres ne reçoivent que des coups de boules ou de machettes…
Que ce passe-t-il dans mon cerveau polémiste ? Que du basique, l’abécédaire d’une logique. Aujourd’hui, je suis le pire des anti-terroristes. Un utopiste fornicateur de la béatitude. Une banalité universelle qui devient mon essentiel et qui me transforme en un personnage sympathique. Je vais être papa… À en devenir pathétique… Et j’aime ça…
Naturellement que j’ai un peu honte. Et pas seulement parce que je ne trie pas assez mes déchets. Je vous rassure, ce n’est pas une agression écologique, ce n’est pas un attentat déguisé à la pudeur d’un visage qui sent « le sent bon » de la révolution du « tout va bien ».
Pas forcément parce que… Cela me donne des circonstances atténuantes… Bien que… Si quand même…
Seulement, quand je surfe sur l’actualité par la fenêtre 19 pouces de mon écran, je me dis que si la vision de ce monde chaotique nous fait réagir, tant mieux. Si elle banalise l’horreur, tant pis. C’est la médiatisation à outrance qui nous persécute. Pas besoin de s’auto flageller. L’évolution suit son chemin tortueux. Il reste des montagnes à gravir. On peut en être fier sans pour autant en être satisfait.
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Des ailes. Je suis ivre de bonheur Au bout de mon fusil, Il y a une fleur… Alors, je profite de cet instant privilégié. Il est légitime comme celui de la dernière volonté pour un condamné ravit par la sentence.… Au lieu de crier ma haine, je lui souffle à l’oreille ce petit poème :
Alice, c’est moi, ton papa Qui s’émerveille déjà D’être à tes cotés Dans tes hivers et tes étés. Alice… Tu verras… Ça ira… Viens, je t’attends On y va, mon enfant ! Au pays des merveilles…
«A «A tout tout le le monde, monde, un un excellent excellent printemps.» printemps.»
François
« La nature prend-elle ses habits de printemps ? Prenons, dit-il, les nôtres ; faisons passer dans nos coeurs l’émail des prés et la verte gaieté des champs. Parons notre imagination des fleurs qui rient à nos yeux. Belles, parez-en votre sein, c’est pour vous qu’elles viennent d’éclore ; mais prenez encore plus d´amour que de fleurs. Enivrez-vous de tendresse et de volupté, comme les prés s´enivrent de leurs ruisseaux. Chaque être vous adresse la parole ; seriez-vous sourdes à la voix, à l´exemple de la nature entière ? Voyez ces oiseaux ! A peine éclos, leurs ailes les portent vers l’amour ! Voyez comme ce Dieu badin folâtre sous la forme de Zéphir autour de ce vert feuillage ! Les fleurs mêmes se marient. Les vents sont leurs messagers amoureux. Chaque chose est occupée à se reproduire.» Julien Offroy de La Mettrie
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Pauvre tâche!
t’as vu ta gueule!
rom
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«On «On ira ira tous tous au au Paradis”» Paradis»
Lundi, je me réveille, vidée. Je veux
Irresponable Nathaly Flute alors c’est qui ces deux là ? -Nous sommes là pour vous apporter un message d’amour, dieu est vivant ! il est parmi nous et nous sommes là pour partager avec vous sa bonne parole… -Manquait plus que ça ! Vous voulez parler de ce vieux dégueulasse qui a foutu en cloque une pauvre jeune fille qui avait tout l’avenir devant elle sans même la baiser…Quant on pense qu’en plus c’est le même qui a décréter que nous femmes on n’avait qu’a enfanter dans la douleur, il faut être gonflé, putain…donc, je vous le dis tout de go, passez votre chemin, parce que moi c’est tout le contraire que j’attends. En gros mon programme c’est un max de sexe en évitant à tout prix le polichinelle dans le tiroir. Suis je assez clair ?.. Échange de regard complice, voix mielleuse… -Louons le seigneur de nous avoir placé sur votre route, nous sommes là pour vous délivrer du mal, pauvre brebis égarée… -Hein …? et faut arrêter le LSD, bande de naze, moi je serais plutôt une cochonne lubrique…faut pas confondre . Bon assez perdu de temps avec ces deux trous de balle. C’est que j’ai 10 bonnes heures de techtonite dans les pattes et si je veux être en forme pour la soirée disco de ce soir… Mais juste au moment où j’allais leur claquer la porte au nez, me voilà arrêtée net dans mon élan. Un frisson me parcoure de la pointe des orteils jusqu’à mon cerveau reptilien surexcité. Je ne suis plus qu’amour de mon prochain car…là juste derrière ces deux culs bénis, se tient, tout auréolé de désir, l’apollon plus haut cité, 90 kilo de testostérone pure. Et c’est dans un murmure que je m’entends lui dire: -Viens Amour, je t’attendais, toi et ton petit jésus, allons ne perdons pas de temps, la vie est si courte… emmène moi au ciel. Déjà je m’agenouille…c’est le top….il n’y a plus rien à ajouter, on est déjà au paradis…
même pas savoir l’heure qu’il est, de toute façon, le lundi c’est tout pourri. Dans les brumes de mon sommeil tetrahydrocannabinolés, je n’ai pu ignorer la sonnerie du téléphone. Putain, y en a qui respecte rien ! C’est lundi, merde, quoi… Donc pour faire court, messagerie vocal : -(voix suave) …Bonjour, Vous avez… une ... centaine… de nouveau messages… Ouuuh, j’ai déjà les nerfs, toi ma petite sort de ce téléphone si tu l’oses que je te les fasse bouffer tes nouveaux messages. Bon allez courage, j’attaque le premier… -Bon, crotte ! On attend plus que toi pour boucler le dernier numéro. Y en marre, quoi ! Demain dernière limite …alors bouge tes fesses ! Ecris juste un petit mot, enfin deux ou trois phrases bien tournées comme tu en as le secret. Ecris quelque chose, heu…je sais pas moi, sur le printemps par exemple… Il est marrant lui, comme si j’avais que ça à faire. C’est vrai quoi, c’est que je suis une jeune femme très sollicitée. Tenez, pas plus tard qu’hier 1O heure du mat, je rentre de boîte, la routine, quoi. Je venais juste d’avaler les 5 anxiolytiques censés dompter l’ardeur des petits colombiens siphonnés durant ma nuit de night clubeuse. On sonne à la porte… bon sur ce point, je suis intransigeante, ne JAMAIS ouvrir sa porte avant midi. «Visite du Matin, Chagrin», à cette heure là ce ne peut être qu’un huissier, un facteur ou un flic. D’accord on est dimanche donc j’élimine direct le huissier et le facteur, reste le poulet. Vous en conviendrez, je ne suis pas en état d’affronter un représentant de l’ordre publique. Ding dong… Et mais c’est qu’il insiste, le bougre. Et là un éclair de lucidité, et si c’était le beau gosse à qui j’ai filé mon adresse juste avant de quitter le dance floor. Ok action réaction, alors dans l’ordre, une retouche de lipstick et un petit coup de popers, attention pas le contraire…évidement ! Et me voilà sur les starting bloc, plantée devant ma porte, nom de dieu, je vais le bouffer tout cru (Alors suite au prochain numéro…). celui là ! Et hop, j’ouvre, regard de braise, lèvres entrouvertes, prête à recevoir les hommages de mon visiteur…
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http://hugueshausman.over-blog.com
AA gg ee nn dd aa Informations complémentaires, dates et lieux sur le site www.lesterriblesenfants.be
Concerts: Concerts:Concerts:Concerts: Z (en duo)
www.myspace.com/zztt 21/06 sur la Grand Place de Mons à 17h (Festival Vent'ilot). Album Chaos et Fantaisies disponibles sur demande! info@lesterriblesenfants.be
Carl
www.myspace.com/carlclebard 28/06 au Verdur'rock à Namur à 13h et au belvédère à 21h. 19/07 aux Francofolies de Spa à 21h30 dans le Salon Bleu.
Perrine et Jeanmi
www.myspace.com/perrineetjeanmi 19/07 au Franc'off à 14h (Spa).
Théâtre:Théâtre:Théâtre:Théâtre:
Petite mise au point Les Terribles Enfants sont une jeune compagnie artistique ayant comme pierre angulaire la création. Bref, une alternative à la culture préformatée. Si vous voulez participer à notre aventure et recevoir soit ce fanzine ou être informer via mail de nos activités envoyez-nous un message à lesterriblesenfants@hotmail.com. Vous pouvez également devenir membre d'honneur pour la somme de 5 € et ainsi bénéficier de réductions pour toutes nos activités. Vu la désinvolture des pouvoirs subsidiaires, tous les dons sont les bienvenus. Ils seront intégralement réinvestis pour la créations de nouveaux spectales ou concerts. Nous pourrions également de cette façon augmenter le tirage de "Aargh". Merci de votre compréhension et n'oubliez pas de visiter notre site www.lesterriblesenfants.be
1, 2, 3, Richard
du 10 au 20 septembre et du 30 septembre au 4 octobre d'après W. Shakespeare et B. Chartreux (adaptation et mise en scène de de B. Verhaert) par le ZUT à l'Atelier 210 avec Itsik Elbaz, Myriam Youssef, Fanny Roy, Suzy Falk, Jean-Michel Distexhe et un chœur de 15 personnes. www.atelier210.be
Editeur responsable : asbl Les Terribles Enfants 02/647.20.52. In f o s : w w w . t e r r i b l e s e n f a n t s . b e o u b i e n lesterriblesenfants@hotmail.com Mise en page, couverture et page 5 : g_rom. Dessin page 8 : Carl. Dessin page 3 : Juego Dessins pages 9, 5 et 7: Huges Hausman Dessin page 11: Noémie Dessin page 6: Yves Ne pas jeter sur la voie publique (un peu de civisme que diable!). Tiré à autant d'exemplaires que le fond de caisse nous le permet. Parution: le plus souvent possible!
Le Ratinet
(théâtre de marionnettes pour enfants de 2 à 7 ans) En juin, tous les mercredi et dimanche à 15h30 à la Ferme Rose, 44 avenue de fré à Uccle. Le jardin est ouvert au public. (relâche juillet et aout) Programme sur http://www.theatreduratinet.be/
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