Le Monde September 13, 2019 “New York Fashion Week : The Californian Nursey” Academy of Art University, as Californian nursery under the leadership of Simon Ungless, showcased a true pool of new talent at New York Fashion Week. h ps://www.lemonde.fr/m-styles/ar cle/2019/09/13/newyork-fashion-week-la-pepiniere californienne_5509928_4497319.html
New York Fashion Week : la pépinière californienne La relève de la mode américaine pourrait venir de l’Academy of Art University de San Francisco. Un véritable vivier de nouveaux talents présentés à la New York Fashion Week. Par Carine Bizet Publié le 13 septembre 2019 à 11h3
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Création de Yi Pan, de l’Academy Of Art University, à New York, le 8 septembre. Randy Brooke / Getty Images for Academy of Art University
Au palmarès des écoles de mode, on cite spontanément Central Saint Martins à Londres, la Parsons School de New York, l’école de la chambre syndicale à Paris. Seuls quelques initiés du milieu penseraient à y ajouter l’Academy of Art University de San Francisco, dont dix diplômés défilaient dimanche 8 septembre à New York. Son cursus de mode a pourtant largement essaimé dans les studios de marques américaines (de Gap à Ralph Lauren) ou internationales (Burberry, Louis Vuitton, Missoni, etc.). Son campus dispose des dernières technologies de pointe mais son « outil » le plus efficace est son directeur, l’Anglais Simon Ungless. Une véritable légende qui œuvre dans l’ombre depuis presque trente ans. Diplômé de Central Saint Martins en 1992, colocataire d’un certain Lee Alexander McQueen, il accompagne le créateur anglais dans le développement de sa marque, travaillant notamment sur des innovations textiles et des imprimés restés dans l’histoire de la mode. Les photos de guerre de Don McCullin transformées en motifs pour la mythique collection Dante de 1996 ? C’est lui.
Romantisme et esprit fonctionne
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En 2003, il débarque en Californie, sur les terres d’Armistead Maupin, et transforme l’embryon du cursus de mode de l’académie en formation d’élite qui réconcilie sens de la créativité façon Vieux Continent et pragmatisme business à l’américaine. Passionné, exigeant, doté d’un humour britannique qui égratigne avec panache, il défend une idée du métier de créateur en rupture avec les tics de l’époque, une forme d’intégrité opiniâtre.
Création d’Abby Yang, de l’Academy Of Art University, à New York, le 8 septembre. Randy Brooke / Getty Images for Academy of Art University Le défilé de « ses » diplômés donne raison à cette méthode. Les ensembles souples savamment plissés de Qing Guo donnent au cuir vegan une allure originale, moderne et chic. Abby Yang a construit des silhouettes de lady singulières et futuristes en enroulant des torsades-sculptures gracieuses sur des jupes et robes classiques. Exubérantes et élégantes, romantiques et fonctionnelles, les pièces tailleurs pour homme de Christopher Cabalona mixent coupes précises, superpositions de toile beige ton sur ton et détails de métallerie… Chaque élève, à sa manière, est impressionnant de maîtrise technique et de maturité. La côte Ouest a bien ses propres ressources créatives. L’avenir de la mode américaine pourrait se jouer là.
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