John Korner
Journée Académie de Poitiers 2
Réforme du lycée
7 mars 2019 . Lycée J Valin, La Rochelle
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Réforme du lycée 9H30 - 12H15 • Accueil du Proviseur : Monsieur Fabrice Pelletier • Présentation de la journée : Monsieur Michel Herreria, IA IPR • Intervention de Madame Sandrine Rodrigues (PFA, chargée de mission) sur une approche de la compétence « Exposer » • Intervention de Monsieur Jérôme Diacre, Critique d'art. Directeur de la revue "Laura". - Co-directeur du service éducatif du Château d'Oiron, Deux-Sèvres. - Professeur de philosophie critique • Composition des groupes de travail • Axes de réflexion des ateliers 14H00 - 17H00 • Échange avec Monsieur Philippe Galais, Inspecteur Général Arts Plastiques • Ateliers - L’artiste et la société : faire oeuvre face à l’histoire et à la politique - L’art, les sciences et les technologies : dialogue ou hybridation - Mondialisation de la création artistique : métissages ou relativité des cultures du monde • Synthèse / PDF pour le 12 03 2019 Journée Inter-académique le 10 04 2019 au lycée Marguerite de Valois à Angoulême 3
Lothar Baumgarten, A Journey, or with the MS Remsscheid on the Amazon, 1968-1971
Courtesy: the artist and Galleria Franco Noero, torino. Photo: Sebastiano Pellion di Persano .
EXHIBITIONS: “Apologia della storia” at ICA Milano, Milan
John Korner
Intervention de Madame Sandrine Rodrigues (PFA, chargée de mission) sur une approche de la compétence « Exposer »
Exposer l’oeuvre, la démarche, la pratique
Hans Peter Feldmann, vue exposition 303 gallery, 2016
Exposer?
Exposer c’est présenter, mettre en vue
Claude Rutault, dé-finition/méthode 232. l’art de la peinture — l’atelier — Vermeer 1986. Peinture sur toile, peinture sur papier — Dimensions variables en fonction de l’actualisation, Galerie Perrotin
Karen Kilimnik, vue de l’installation à l’institut d’art contemporain de Philadelphie, 2007
Karen Kilimnik, vue de l’installation à l’institut d’art contemporain de Philadelphie, 2007
RenĂŠ DaniĂŤls, Plattegronden, huile sur toile, 140x190cm, 1986
Marcel Broodthaers, Jardin d’hivers, 1974
Pascal Pinaud, vue de son exposition Sept ans de rĂŠflexion, Galerie Nathalie Obadia, 2012
Pascal Pinaud, vue de son exposition Transpainting, au Mamco, GĂŠneve, 2001
Nina Childress, « Schönbrunn (postcard) », 2010, huile sur toile, 200 x 300 cm, Mamco, Genève et « Villa Schönbrunn », 2014, acrylique sur kraft, 300 X 630 cm
Renée LEVI, "Berman was Here", 2001, plaques de bois, peinture synthétique, dimensions variables. Mamco, Genève. Francis BAUDEVIN "Sans titre", 2014, acrylique sur toile, 126 x 126 cm
Vue de l’exposition LE SYNDROME DE BONNARD. Une proposition du collectif Le Bureau/ à partir d’un choix d’œuvres dans les collections du Mamco (Musée d’art moderne et contemporain), Genève Avec FRANCIS BAUDEVIN, JEAN-LUC BLANC, NINA CHILDRESS, VINCENT KOHLER, RENEE LEVI, DIDIER RITTENER, CLAUDE RUTAULT, 2014
exposition (un mural, des tableaux). Avec Jean-Luc Blanc, Denis Castellas, Nina Childress, Stéphane Dafflon, Kaye Donachie, Sylvie Fanchon, Johannes Kahrs, Elodie Lesourd, Bernhard Martin, Florian et Michael Quistrebert, Loïc Raguénès, Ida Tursic/Wilfried Mille. FRAC Ile-de-France, le plateau, Commissaire de l’exposition : Xavier Francesch, 2015
Vue de l’exposition de Jessica Stockholder Door Hinges, Kavi Gupta Gallery, Chicago, 2015.
Jessica Stockholder. Vortex in the Play of Theatre with Real Passion: In Memory of Kay Stockholder, 2000. Installation at Kunstmuseum St. Gallen
Katharina Grosse Wunderbild, 2018, National Gallery in Prague
Katharina Grosse, Vue de l'installation « This Drove my Mother up the Wall », 2017, à la South London Gallery, Londres © Katharina Grosse et VG Bild-Kunst, Bonn, 2017. Photo : Andy Keate
Claudio Parmiggiani, Delocazione, 1970
« L’accrochage n’est pas une opération secondaire indifférente à l’oeuvre d’art, mais une des séquences de sa production, le terme même de production - emmener ou conduire l’oeuvre « en avant » d’elle-même, la pousser à l’être - désigne la monstration comme une de ses composantes» -Louis Marin
Vue de l’exposition de Paul Thek, Diver. Retrospective au Whitney Museum of American Art, New York, 2010
Adrian Schiess, 7 flache Arbeiten, 1990
Vue de l’exposition Changement de perspective, Adrian Schiess. Galerie Alexander Bßrkle, Fribourg, 2017
Vue de l’exposition LES AVEUGLES, de bruno Perramant. Collège des Bernadins, 2013
Cécile Bart, Cinq éléments, Tergal, châssis aluminium, cadre peint, 210x290 cm (chacun). MACVAL
Cecile Bart, exposition, Effet d’hiver, au Frac Bretagne, 2018
Exposer ? N’est-ce pas expliquer en démontrant ?
Andrea Fraser, dans le rôle Jane Castelton, conférencière bénévole
Thomas Huber, vue de l’exposition Mesdames et Messieurs au Mamco, 1994
À l’occasion de son exposition extase, au centre culturel Suisse, Thomas Huber prononça un discours intitulé Séance, dans lequel il analyse son tableau éponyme, réalisé en 2009
Beatrice Balcou, Ses cĂŠrĂŠmonies sans Titre, Performances.
Béatrice Balcou, Les Apostrophes Silencieuses, « Architropismes », Les Moulins de Paillard, Poncé-sur-Loir, 2016
Exposer ? La pratique De la situation d’atelier à la situation d’exposition
Lucas Samaras, galerie Green, New-York, 1964
L’atelier parallèle de Jean Le Gac, Musée de Carouge,Suisse. 2015
Le MusĂŠe qui n'existait pas - Daniel Buren, Centre Pompidou, 2002
Nina Childress, Le Tombeau de Simone de Beauvoir, 2008-2009
Eva Taulois, vue de l’exposition Elle parle avec des accents, Frac des Pays de la Loire, Carquefou, 2018
Pierre Ardouvin, vue de l’exposition Tout est affaire de décor, 2016, MACVAL
OFFSHORE, Exposition pour le 7ème prix Fondation d'entreprise Ricard, 2005
Virginie Barré, "Blow up", 2005, bois peint
Kristina Solomoukha, "Perspective", 2000, règles, équerres, rapporteurs, 60 x 50 x 50 cm
Compétence : Exposer l’oeuvre, la démarche, la pratique
Seconde Enseignement optionnel
Premiere Enseignement de spécialité
Premiere Enseignement optionnel
Situation(s)
De présenter sa démarche par differents moyens, oralement et à l’écrit, en choisissant des langages et techniques permettant de donner à voir avec efficacité un projet, une démarche, une réalisation
Carnet de travail, de recherche Planche projet Carnet numérique (Making Of, Video, Diaporama, Outils numériques de présentation…) Présentation orale, performée, écrite Notice d’ « oeuvres » Textes critiques
L’élève est capable de motiver ses choix, d’entendre des observation et d’engager un dialogue sur son travail et celui de ses pairs
D’engager un dialogue sur son travail et celui de ses pairs en motivant des choix et écoutant des observations
L’élève est capable de motiver ses choix, d’entendre des observation et d’engager un dialogue sur son travail et celui de ses pairs
Affichage Mise en commun Bilan du temps de pratique Verbalisation En classe entière En petit groupe En s’auto-filmant
D’envisager et mettre en oeuvre, une présentation de sa production plastique
D’envisager et mettre en oeuvre une présentation de sa production plastique
D’envisager et mettre en oeuvre, une présentation de sa production plastique
D’engager, individuellement ou collectivement, un projet d’exposition pour un public
De créer, individuellement ou collectivement, les conditions d’un projet d’exposition pour un public
D’engager, individuellement ou collectivement, un projet d’exposition pour un public
Réforme du lycée Arts plastiques- 7 mars 2019, Lycée Valin, La Rochelle. Sandrine Rodrigues, professeur formateur académique- Académie de Poitiers.
Présenter en prenant en compte le lieu (salle de classe ou galerie d’essai de l’établissement) et le spectateur (élèves) Accrocher Scénographier Mise en scène L’exposition comme formalisation de la pratique ou d’un propos : Edition Usage de l’espace numérique White wall Galerie (s) En dehors de l’établissement
Notes de Madame Sandrine Rodrigues
Exposer l’oeuvre « J’ai décidé de commencer mon exposé par cette image, représentant une vue de l’exposition de Hans Peter Feldman à la galerie 303, à New-York en 2016, parce que ce qu’il y sera question d’ex-position et de peinture. Puis mon propos abordera brièvement ex-poser la démarche et ex-poser la pratique. Exposer ? C’est présenter, mettre en vue. Hubert Damisch explique que l’exposition « implique un passage de l’ombre qui est celle de l’atelier, à la lumière qui fait la condition de la visibilité » Cette définition fait déjà état d’un changement de lieu, de l’atelier à la salle d’exposition. Il rajoute «on dira d’un tableau qu’il est bien ou mal exposé selon qu’il bénéficiera d’un éclairage adéquat , ce qui renvoie aux notions de position, de situation ou d’orientation » Claude Rutault, quant à lui, précise dans le catalogue du Consortium de Dijon sa définition de l’exposition : « Terme impropre en ce qui concerne mon travail, d’habitude une peinture est un objet fabriqué dans l’atelier, transporté, il est ensuite en ex-position. Ici la peinture n’est pas exposée, elle est dans une certaine position, configuration qui porte, sans en être le support, la marque du lieu et du temps de réalisation, bien que l’oeuvre ait été conçue avant, sans en imaginer tel ou tel espace ». Autrement dit pour Claude Rutault, l’exposition est un dispositif performatif dans sa temporalité. Rappelons, que l’exposition de ses peintures est liée au « preneur en charge » et aux prescriptions bien définies qui forment les modalités d’apparition de ses oeuvres. Donc pour l’un, l’exposition n’intervient qu’une fois l’objet terminé et lorsque tout est mis en oeuvre pour un face à face contemplatif, hors de tout parasitage et pour l’autre, Claude Rutault, la peinture se vit dans le temps et dans l’espace de sa réception, éléments qui participent bien de sa réalisation. Depuis les années 60, certains tableaux sont installés de façon inhabituelle dans l’espace, jouant sur l’intégration du lieu d’exposition et du spectateur. L’exposition de peinture, pour Nelson Goodman est considérée comme un art « Autographique » parce ce que ne nécessitant pas de seconde phase comme la musique et le théâtre considérés eux comme des arts « allographiques » ayant besoin d’une interprétation ou d’une mise en scène pour se réaliser. Nelson Goodman considère néanmoins que la peinture, le tableau, ont besoin d’une « activation » pour fonctionner ; autrement dit que les conditions de l’exposition telles que l’accrochage, la lumière, les murs ne sont pas sans conséquences sur leur réception. Aussi, cette activation ne fait pas parti obligatoirement de la réalisation puisqu’elle peut être effectuée par le commissaire d’exposition. Certains peintres conçoivent la peinture et l’exposition comme des opérations liées, le temps d’exposition venant compléter, transformer ou achever une production commencée dans l’atelier. A titre d’exemple, Karen Kilimnik accroche ses toiles dans un décor relevant plus du boudoir que du White Cube. Dans le cadre de l’installation à l’Institut d’Art Contemporain de Philadelphie en 2007, les murs sont tendus de velours rouge, un sofa central d’une autre époque s’offre aux spectateurs. Une mise en scène comme un espace théâtralisé accueille des tableaux représentants des princesses. Les spectateurs se trouvent devant une représentation d’exposition et se retrouvent eux-mêmes en représentation dans ce lieu. Cependant cette mise en scène chargée fait disparaitre les tableaux - ils deviennent images de tableaux - au profit du décor. Dans l’oeuvre Plattegronden (qui signifie carte) de l’artiste néerlandais René Daniëls, nous croyons reconnaitre des monochromes sur cimaises. Le tableau présente un espace en perspective frontale de trois cimaises bleus. Le point de fuite central est cependant aplati par les tableaux accrochés. Ils présentent des aplats jaunes qui semblent sortir de tableaux rouges et déstabilisent l’effet de perspective. Nous passons alors de la représentation de peintures exposées à une peinture qui s’expose en tant que médium et qui met en question l’espace d’exposition. Pour le peintre Whistler, l’accrochage, l’agencement, le rapport chromatique de l’oeuvre au mur sont des éléments que le peintre dit travailler pour atteindre une harmonie ou un arrangement décoratif. Marcel Broodthaers démontre dans Jardin d’hivers, 1974 une scénographie composée de photographies et de palmiers, que le décor renvoie à des éléments organisés dans un lieu qui font sens par leurs interférences visuelles, s’éloignant du décoratif qui met en jeu l’appréciation et le jugement de goût. L’exposition permet aussi de sortir du tableau et de faire advenir à l’extérieur une continuité de l’intérieur. L’exposition Sept ans de réflexion, à Galerie Nathalie Obadia en 2012 de Pascal Pinaud a été pensée comme un espace pictural élargie : une salle entière composée autour de trois grands tableaux de tissus imprimés, des assiettes à motifs bleus et blancs disposées sur le mur, du sol au plafond, hors du cadre du tableau. Le mur derrière la peinture et autour, l’intervalle entre les tableaux et les assiettes devenaient, par leur accrochage aussi important que les motifs picturaux du tableau eux-même. Dans le cadre de son exposition Transpainting au Mamco, alors que les tableaux étaient alignés de manière conventionnelle, des tapis recouvraient le sol, en se superposant, ce qui avait pour effet d’immerger le spectateur dans un White Cube transformé en espace chaleureux et convivial.
L’exposition Le syndrome de Bonnard au Mamco en 2014 avait pour objectif de réactiver certaines oeuvres de sa collection : « On rapporte l’anecdote selon laquelle le peintre Pierre Bonnard (1867-1947), à la fin de sa vie et à plusieurs reprises, aurait tenté de repeindre subrepticement certains détails de ses toiles. Il fut même arrêté par un gardien du Musée du Luxembourg, alors qu’il retouchait une minuscule feuille d’arbre d’un de ses tableaux de jeunesse. Si la pratique de Bonnard, une peinture de petites touches dont l’équilibre peut sans cesse être rejoué, explique en partie sa disposition à effectuer perpétuellement des modifications, cette histoire pittoresque soulève un lièvre sur les rapports que l’artiste et l’institution entretiennent avec l’œuvre. Ainsi le peintre autrichien Oskar Kokoschka aurait été pris de la même manière en flagrant délit et accusé de « vandalisme » sur une de ses propres toiles. Dans ce cas extrême se confrontent alors deux légitimités : d’un côté le musée qui garantit la conservation de l’œuvre acquise et son inscription dans une collection patrimoniale et un récit historique ; de l’autre, le parcours individuel de l’artiste et la délimitation d’un corpus qu’il définit lui-même à travers ce que l’historien Jean-Marc Poinsot a appelé les récits autorisés ». Partant de ce paradoxe, Le collectif Le Bureau a proposé à certains artistes, dont le Mamco conserve une œuvre, d’en proposer une nouvelle lecture ou une nouvelle version (comme on le dirait pour une œuvre littéraire ou musicale) sans entamer l’intégrité matérielle de l’œuvre originale. Elle met en avant l’impermanence d’une œuvre d’art dans le temps et cherche en quelque sorte à prévenir le syndrome de Bonnard, en proposant aux artistes de se ré-approprier temporairement leurs œuvres. Quel serait le destin possible d’une pièce que l’artiste souhaiterait exclure ou repenser au sein de son œuvre ? Comment les tâtonnements de la pratique d’atelier peuvent-ils être réexaminés par l’artiste après l’acquisition ? Comment enfin certaines œuvres peuvent-elles sans cesse être rejouées, réactivées et actualisées ? L’exposition (un mural, des tableaux), qui s’est tenue au Plateau en 2015, « Loin d’être une exposition manifeste tendant à démontrer la persistance de la peinture dans le champ de la création contemporaine, est une proposition totalement subjective reposant sur un protocole très précis qu’il s’est agit de respecter à la lettre. Tout d’abord, des peintures, donc. Et des peintures – de la collection – réalisées avec des matériaux et sur des supports qui sont ceux que ce champ si particulier a historiquement défini comme immuables et intangibles : acrylique, gouache ou huile sur toile ou bien sur bois uniquement, laissant de côté toutes ces œuvres que l’on assimile à de la peinture sans en être le moins du monde pourvues. Ensuite, le principe de ne présenter qu’un seul artiste – voire une seule peinture – par salle, selon cette volonté de respecter l’autonomie – et donc la lecture – de chacune des œuvres proposées. De fait, (un mural, des tableaux) présente indistinctement des peintures s’inscrivant dans tous les divers champs de la création picturale, de l’abstraction la plus radicale à la figuration la plus débridée. Ce principe induit un découpage très particulier des espaces du Plateau, pour une architecture déterminée par le nombre précis de peintures sélectionnées. Enfin, toujours dans cette nécessité de structurer l’espace, l’exposition repose sur la présentation d’une peinture murale de Stéphane Dafflon – PM 062 – qui précisément, déployée dans tous les espaces du Plateau, détermine le mode d’accrochage de l’ensemble des tableaux. En un sens, le principe protocolaire de (un mural, des tableaux) s’inscrit dans celui de PM 062, l’œuvre de Stéphane Dafflon ayant été également conçue comme un véritable dispositif d’exposition permettant de présenter d’autres œuvres picturales et notamment d’autres artistes ». La peinture murale de Stéphane Dafflon devient donc ici un dispositif d’exposition permettant de présenter d’autres oeuvres. Il a établit un protocole afin que les lignes diversement peintes viennent faire écho aux cimaises sur lesquelles elles se déploient ou les divisent. Il est question de jouer sur le White Cube, dont la qualité prétendue est de s’effacer par sa neutralité et de mettre en évidence les oeuvres. Stephane Dafflon, lui, souligne les arêtes, déplace virtuellement les murs en les re-délimitant autrement. Il questionne l’accrochage et perturbe la perception globale de l’exposition à travers une partition chromatique élaborée. « Il y a des tableaux parce qu’il y a des murs (…) et pour oublier qu’il y a des murs l’on n’a rien trouvé de mieux (…) que des tableaux », écrit George Perec. Avec Jessica Stockholder, la peinture se déploie dans l’espace, voire entre des objets : bassines, divans, congélateurs…Etc. Parfois certains objets sont recouverts de peinture, parfois c’est une partie du sol entre deux objets. Elle parle d’une peinture qui vient « déranger » les objets. La peinture sort du mur, est en expansion, absorbe le volume, le recouvre, englobant même l’espace d’exposition. Ici la peinture s’oppose au mur. Nous avons affaire à une composition dans l’espace avec des propositions picturales, comme autant d’éléments d’un tableau. L’artiste explique que son « travail repose sur l’histoire de la composition dans l’art du tableau ». A l’instar de Jessica Stockholder, Katharina Grosse déploie la peinture dans l’espace, faisant dialoguer peinture et architecture. Parmi toute ces oeuvres, le mur fait tantôt apparaitre, tantôt disparaitre le tableau, s’il n’accroche pas d’oeuvres, il accroche l’oeil…et on voit pour reprendre les propos de Brian O’Doherty, qu’aujourd’hui le mur, qui « constituait le contexte de l’art, a gagné en contenu ». « L’accrochage n’est pas une opération secondaire indifférente à l’oeuvre d’art, mais une des séquences de sa production, le terme même de production - emmener ou conduire l’oeuvre « en avant » d’elle-même, la pousser à l’être - désigne la monstration comme une de ses composantes» Louis Marin
La particularité de certaines expositions de Paul Thek, est que l’ensemble de ces peintures se retrouvent les unes à coté des autres, accrochées à hauteur d’enfant, et face aux peintures sont installées des chaises, afin de pouvoir les regarder à la bonne hauteur. Une attitude ironique sur l’accrochage traditionnel, en ligne, d’autant que ses peintures sont présentées soigneusement encadrées ? Les peintures horizontales d’Adrian Schiess, par leur position et leur matérialité, invitent eux à la déambulation pour attraper les reflets changeants des peintures. Elles sont légèrement surélevées du sol, posées sur des tasseaux de bois. Les oeuvres entre en rapport avec son environnement naturel car la surface recouverte par sa brillance fait miroiter ce qui est à sa portée : fenêtre, baie, depuis l’extérieur, des images de la nature viennent s’y déposer et reflètent à la surface des formes qui peuvent devenir paysage. Bruno Perramant, compose des polyptyques se jouant d’accrochage et de décrochage, qui se métamorphose en fonction des lieux d’exposition. Les tableaux sont accrochés selon toutes les liaisons possibles, par juxtaposition, chevauchements, de bas en haut, de droite à gauche, de l’arrière vers l’avant et vice-versa « un jeu sans limite » comme il le précise « ce que j’essaie de faire, c’est d’avoir des connexions, verticales horizontales, en profondeur, de droite à gauche… » Pour le MAC/VAL, Cécile Bart a proposé un ensemble de peintures qui invente un nouveau rapport au lieu, jouant avec la lumière, révélant la fenêtre en la recouvrant. D’autres sont des cadres vides, des espaces à remplir, une peinture en devenir. Cecile Bart nomme ces oeuvres des Peintures/écran, une oeuvre qui se caractérise par la prise en compte du lieu d’exposition. Au Frac Bretagne, les Peintures/écrans sont suspendues dans l’espace, semblent s’élever, s’échouer au sol, certaines sont fixes, d’autres mobiles. Elles forment un vaste ensemble au sein duquel le rôle principal revient au visiteur qui, selon ses propres mouvements et l’évolution de la luminosité, fera l’expérience de la transparence et de l’opacité, de la couleur et de la lumière, du jour et du contrejour, du champ et du hors-champ.
Exposer la démarche Exposer ? N’est-ce pas expliquer en démontrant ? Il semble que l’exposé, en tant qu’il raconte, décrit et explicite soit aussi à ranger du coté de la médiation. La médiation est une approche culturelle de l’oeuvre très éloignée de la dimension créatrice, pourtant certains artistes, telle Andrea Fraser s’empare de cette procédure pour la transposer dans la performance. Qu'est-ce qu'un tableau ? Qu'est-ce que le tableau ? Ce sont des questions que Thomas Huber pose depuis le début des années 1980 en peignant des tableaux, quelquefois même des tableaux dans le tableau, et en prononçant devant ses images peintes des conférences sur les tableaux. Ainsi son œuvre revendique-t-elle l'existence d'un rapport indissoluble entre le visible et le dicible, entre ce qui est donné à voir et ce qui est donné à entendre et à lire. Le langage revêt donc une importance toute particulière dans l’oeuvre de Thomas Huber. Les discours qu’il prononce et les textes qu’il publie composent une part essentielle de sa pratique artistique et viennent compléter et enrichir son oeuvre picturale. Ses Cérémonies Sans Titre de Beatrice Balcou sont des performances réalisées avec une œuvre d'art dont elle n'est pas l'auteur, choisie préalablement dans une collection publique ou privée. Toutes les cérémonies développent une temporalité particulière autour d’un évènement : celui de la mise en exposition de l’œuvre. À travers ses gestes précis et délicats, sa réflexion et son énergie sont engagées dans le souhait de dédier un temps et une attention particulière à une œuvre, ce qu’elle matérialise en produisant une forme de réplique de l’œuvre choisie. Cette réplique, qu’elle désigne comme une œuvre « placebo », est entièrement conçue en bois, et lui permet, ainsi qu’à d’autres interprètes formés par elle, de s’exercer en amont de la performance publique. L’œuvre placebo n’est pas uniquement un accessoire de répétition, elle lui confère un statut d’œuvre à part entière, lui donnant une place propre dans le contexte de l’exposition. Cette œuvre est ainsi donnée à voir différemment selon les situations d’exposition, dans une proximité plus ou moins grande avec l’œuvre originale au centre de la performance.
Exposer la pratique : de la situation d’atelier à la situation d’exposition. En 1964, Lucas Samaras reconstitua le contenu de son atelier/chambre du New Jersey, où il résidait, à la galerie Green à New-York. Il l’exposa comme une oeuvre d’art, inscrivant ainsi le lieu où l’art s’élabore dans le lieu où l’art est montré. L’atelier était désormais une oeuvre d’art dans une galerie. Le geste de Samatras, explique Brian O’ Doherty « consistait à superposer les deux espaces où l’art sollicite son sens, l’atelier et la galerie (…). En installant l’atelier dans la galerie, il force leur coïncidence et vient perturber leur dialogue traditionnel. » Jean Le Gac, invité par le musée du Carouge, en Suisse, en 2015, proposa de reconstituer son appartement- atelier (entre réalité et fiction ) en transformant le musée. Intitulé l’atelier parallèle, il fut orchestré par le collectif Le Gac - Jean Pleinemer. Les œuvres, mises en scène au rez-de-chaussée de l’institution, habitaient chaque pièce non comme dans un espace d’exposition mais comme dans un lieu de vie. Daniel Buren le sait, et le dit : « une rétrospective fait courir à une œuvre le risque de se «muséographier» au sens le plus péjoratif du terme. En outre, elle requiert des conditions matérielles spécifiques, telle que la possibilité de collecter, transporter, rassembler dans un même lieu, et en un même temps, les objets qui la composent. Ce dont il ne saurait être question quand les œuvres ont soit disparu, soit qu’elles sont attachées physiquement, et plastiquement, à un lieu ». L’impossible rétrospective des travaux de Buren ne pouvait donc se tenir que dans un Musée qui n’existait pas : un musée, rêvé et éphémère, mais qui emprunte sa peau et ses organes au musée réel.
On pourrait se risquer à dire que les vingt dernières années ont été ceux d’une métamorphose significative de l’exposition , « le musée qui n’existait pas » en est certainement la confirmation éclatante : l’exposition est bien devenue autre chose qu’un accrochage mais une pratique artistique à part entière. A titre d’exemple, l’exposition Détail et destin au Mamco de Nina Childress qui a été pensé comme un parcours construit autour de thèmes chers à l’artiste, l’opéra et la littérature, qu’elle traitait sous forme d’hommage à deux grandes figures féminines du 20ème siècles : la soprano australienne Majorie Lawrence et Simone de Beauvoir. Des volumes optiques et des images captées entre deux déplacements, Eva Taulois proposait pour l ‘exposition Elle parle avec des accents au Frac des Pays de la Loire, une série de scénarios permettant de voir les oeuvres dans des configurations différentes. Jouant avec le principe de permutation cher à la poésie visuelle. Eva Taulois modifie notre perception et déjoue les tentatives de nomination habituelles. L’exposition Tout est affaire de décor de Pierre Ardouvin au MACVAL en 2016, proposait quant à lui un parcours déambulatoire poétique que le visiteur, littéralement plongé à l’intérieur de l’univers sensoriel et singulier de l’artiste, était invité à arpenter et à recomposer. Si les pièces étaient autonomes, elles dialoguaient pourtant entre elles pour dessiner un véritable paysage mental. Grâce aux ré-appropriations d’images et d’objets familiers re-visités par son imaginaire, Pierre Ardouvin offre une sorte de récit personnel et collectif en investissant les clichées de la culture populaire en France des années 60-70. Enfin, OFFSHORE, l’exposition pour le 7ème prix Fondation d'entreprise Ricard en 2005 confiée à Jean-Max Colard, s’est déroulée sur une maquette d’architecture de 20 mètres carrés, plate-forme territoriale vierge de tout aménagement, que plusieurs artistes ont investi simultanément. Jean-Max Colard en a sélectionné une dizaine parmi la jeune scène française : Olivier Babin, Virginie Barré, Stéphane Dafflon, Daniel Dewar & Grégory Gicquel, Olivier Dollinger, Leandro Erlich, Loris Gréaud, Thomas Lélu, Fiorenza Menini et Kristina Solomoukha. Je voudrais conclure mon exposé en vous montrant un extrait du film Womanhouse de Johanna Demetrakas, tourné en 1974 qui relate l’exposition Womanhouse qui a eu lieu en 1972 sous la direction de Miriam Shapiro et de Judy Chicago qui aménagèrent une maison à Los Angeles : l’espace domestique devenant espace d’exposition, après avoir été un lieu d’expérimentation plastique et un lieu d’apprentissage.
Intervention de Monsieur Jérôme Diacre,
Critique d'art. - Directeur de la revue "Laura". - Co-directeur du service éducatif du Château d'Oiron, Deux-Sèvres. Professeur de philosophie critique
Commissaire d’exposition !
IMAGES DE PENSEE Marie-Haude Carraës et Nicole MarchandZanartu RMN Editions
Sigmund Freud (1856-1939), « Melancholie», « Manuscrit G », recto et verso, 1895, Library of Congress, Washington.
Alfredo Barr
 histoire des mouvements en peinture
1 – L’art de la guerre 2 – L’implémentation 3 – La signature
1 - L’art de la guerre
L’ART DE LA GUERRE
Sun Tzu (544–496 av. J.-C.)
Cinq choses principales doivent faire l’objet de nos continuelles mÊditations et de tous nos soins,
comme le font ces grands artistes qui, lorsqu’ils entreprennent quelque chef-d’œuvre,
Si nous voulons que la gloire et les succès accompagnent nos armes, nous ne devons jamais perdre de vue : la doctrine, le temps, l’espace, le commandement, la discipline.
Présence de la Ministre de la Culture et de la Communication pour inaugurer un lieu emblématique des musiques et des arts actuels de Poitiers. Le Confort moderne c’est : - 16 mois de travaux - 8 millions d’euros pour un financement public Ville de Poitiers : 5,7 millions d’euros ; Région Nouvelle-Aquitaine : 1 million d’euros
Nicole Concordet architecte
Yann Chevalier (Directeur du Confort Moderne) Alain Claeys (Marie de Poitiers), Franรงoise Nissen (Ministre de la Culture) Nicole Concordet (architecte)
« Les bons sentiments et la morale permettent souvent l'accession au pouvoir des cyniques. »
Yann Chevallier, Commissaire de l’exposition « Tainted love », Directeur du Confort Moderne, communiqué de presse
Escalier C Jean-Charles Tacchella 1985
2- L’implémentation Les lieux Les années d’apprentissage aux Beaux-Arts Artistes commissaires Design communicationnel
Les lieux
Anhaltische Gemäldegalerie, Dessau
Les annÊes d’apprentissage
Commissaire artiste
PRIX FONDATION RICARD 2007 Wilfrid Almendra Vincent Beaurin Christophe Berdaguer & Marie Péjus Julien Bouillon Stéphane Calais Sammy Engrammer Marc Etienne Daniel Firman Huges Reip Virginie Yassef Commissariat de Mathieu Mercier
Design communicationnel
The square Ruben Östlund 2017
Devis transporteurs / budget accueil artistes Fiche dépôt Dossier de presse Carton vernissage Communiqué de presse Conférence de presse Wall text Cartels / feuille de salle Invitations mails / cartons / facebook Visite avec les officiels Discours inaugural (option) Médiation Promotion / événements Diffusion Conception / propositions ateliers scolaires Conférence / rencontre post exposition
Livret de visite et d’événement
Visite avec les officiels
Discours officiels
Médiation : la tablette accompagne le médiateur pour « ouvrir » l’ensemble des références présentes dans les
Visites / ateliers scolaire
Signatures L’espace La production L’édition
Disgrâce Gentilly 2013
La production La Candeur Conquérante variation autour des Ecrits Corsaires de P. P. Pasolini galerie RDV Nantes Galerie Pascal Vanhoecke Cachan
Logo structure – liste artistes – nom de l’artiste produit + partenaires – titre – commissaire + partenaires
« Casa Del Fascio » Côme (Italie) architecte Giuseppe Terragni
LE DEPEUPLEUR Variation autour du texte de Samuel Beckett
3 - Ecriture
Editions couverture Laura #15
Revue hors série Geoffroy Gross Dessau Couverture Laura Hors série
Point théorique : La notion d’« Auteur d’exposition » (Eric Troncy / Jean-Max Colard) L’ « écriture » chez Derrida : intertextualité, dissémination et effacement de l’auteur
Jim Lambie; Metal Box, 2010, feuilles d’aluminiun, peinture brillante, peinture fluorescente 49 1/4 X 49 1/4 x 13 pouces
Un cadre commun de référence à disposition des professeurs pour qu’ils construisent des parcours de formation 1°/Tl Spé
2°/1°/ Tl Opt
NOYAU
Questionnements plasticiens
Investigation et mise en œuvre des langages plastiques
Présentation et réception des pratiques, démarche, œuvres
Formalisation des processus et des démarches de création
Questionnements artistiques interdisciplinaires
Questionnements artistiques transversaux
Mise en perspective
Ouverture
Amanda Ross-Ho, vue de l'installation chez Bonner Kunstverein, 2017.
ATELIERS
3 Groupes composés de 5 ou 6 professeurs 1 axe 1 synthèse PDF pour le 12 mars
Ateliers
Questionnements mobilisant compétences, pratiques et connaissances travaillées : Pratiquer les arts plastiques de manière réflexive; Questionner le fait artistique ; Exposer l’oeuvre, la démarche, la pratique
• Le champ des questionnements plasticiens 13 02 2019
Le champ des questionnements artistiques transversaux
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L’artiste et la société : faire oeuvre face à l’histoire et à la politique L’art, les sciences et les technologies : dialogue ou hybridation Mondialisation de la création artistique : métissages ou relativité des cultures du monde
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Liens entre arts plastiques et architecture, paysage, design d’espace et d’objet Liens entre arts plastiques et cinéma, animation, image de synthèse, jeu vidéo Liens entre arts plastiques et théâtre, danse, musique
7 03 2019
Le champ des questionnements artistiques interdisciplinaires
La représentation, ses langages, moyens plastiques et enjeux artistiques La figuration et l’image, la non-figuration La matière, les matériaux et la matérialité de l’oeuvre La présentation de l’oeuvre La monstration et la diffusion de l’oeuvre, les lieux, les espaces, les contextes La réception par un public de l’oeuvre exposée, diffusée ou éditée L’idée, la réalisation et le travail de l’oeuvre Créer à plusieurs plutôt que seul
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L’artiste et la société : faire oeuvre face à l’histoire et à la politique
L’art, les sciences et les technologies : dialogue ou hybridation
M MAREC RONAN
M CORNU OLIVIER
M DUBRANA MATHIAS
Mme BOUSSET CAMILLE
Mme DEROUAULT FRANCKIE
M CARPENTIERSEBASTIEN
M RENAUX AXEL
Mme REGNIER FREDERIQUE
Mme CATHERINE-DUCHEMIN STEPHANIE
Mondialisation de la création artistique : métissages ou relativité des cultures
Mme RODRIGUES SANDRINE Mme RAVAILLEAU SANDRINE
Mme CARISSAN
Mme FORGEREAU FREDERIQUE
CHRISTELE
M BIENVENU GREGOIRE
Mme MARCUZZI MARTINE
M DAUNE JEAN-MARC
Mme RENAULT AUDE
Mme TOCHON VIVIANE
Mme SAINT-MARTIN LAURENCE
Mme GISBERT MORA ALAYNE
Mme BILLARD EMILIE
Mme ROBIN JENNYFER
Mme ROBIN MARIE-LAURE
Remise des synthèses pour le 13 03 2019
M CELLE JULIEN M BAUDRY JEROME Mme BALLON OPHELIE M GATINEAU ERIC Mme SIAUDEAU EVELYNE Mme SALECKI HELENE Mme BLANCHARD NATHALIE
L’artiste et la société : faire oeuvre face à l’histoire et à la politique
Dora Budor
M MAREC RONAN M DUBRANA MATHIAS Mme DEROUAULT FRANCKIE M RENAUX AXEL Mme CATHERINE-DUCHEMIN STEPHANIE M BIENVENU GREGOIRE M DAUNE JEAN-MARC Mme TOCHON VIVIANE Mme GISBERT MORA ALAYNE Mme ROBIN JENNYFER
QUESTIONNEMENTS TRANSVERSAUX L’artiste et la société : faire œuvre face l’histoire et la politique
Le regard des artistes face à la question des migrations humaines. Exposition Persona Grata au MacVal 2018-2019 — Film Human Flow de Aï Wei Wei—exposition Dorothea Lange au Jeu de Paume 2018-2019—Œuvre mise en jeu par Banksy en soutien aux migrants, 2018– Pierre Delavie, Le radeau de Lampedusa, 2017 installation , berges de la Seine, Paris, 2017
Questionnement mobilisant compétences, pratiques et connaissances travaillées
L’artiste et la société : faire œuvre face à l’histoire et à la politique
Repères et points d’appui •
Engagement artistique spontané ou documenté dans les débats du monde
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Recours aux documents, aux archives, et aux traces
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L’art et le travail de mémoire, le témoignage d’évènements du passé et du présent
Recours aux documents, aux archives, et aux traces
Compétences mises en jeu :
Piste de lien avec le ticiens
champ des questionnement plas-
La Présentation de l’œuvre : Interroger le fait artistique Statut du document, comment cela fait œuvre ? Rendre visible ce qui ne l’est pas par une pratique artistique Comment réinjecter du sensible sur des documents en les ré -agençant ?
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Pratiquer les arts plastiques de manière réflexive
Exploiter des informations et de la documentation, notamment iconique, pour servir un projet de création. Confronter intention et réalisation pour adapter et réorienter un projet, s’assurer de la dimension artistique de celui-ci •
EXPOSER l’œuvre, la démarche, la pratique
Prendre en compte les conditions de la présentation et de la réception d’une production plastique dans la démarche de création ou dès la conception
OPERATIONS PLASTIQUES : AGENCER —PRELEVER— PRESENTER— CONTEXTUALISER— SE DOCUMENTER— CHOISIR— DISCRIMINER— ...
Thomas Hirschhorn, Contribution au projet Access To DocumentAccess Through Document, école du Magasin, Grenoble, 2008— Daniel Spoerri, La collection de Mama W. , 1992, objets divers, FNAC/ Château d’Oiron—
L’art et le travail de mémoire, le témoignage d’évènements du passé et du présent
Compétences mises en jeu :
Piste de lien avec le champ des questionnement plasticiens : La présentation de l’œuvre Rapport au contexte de présentation et de diffusion : dispositifs favorisant l’interaction avec l’œuvre, la participation, à sa réalisation…
OPERATIONS PLASTIQUES : PROTOCOLES—COLLECTER— FAIRE DES RELEVES—RACONTER— RENDRE COMPTE— PRESENTER— CONTEXTUALISER— CHOISIR— ENQUETER—INVESTIGUER ...
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Pratiquer les arts plastiques de manière réflexive
Exploiter des informations et de la documentation, notamment iconique, pour servir un projet de création. Confronter intention et réalisation pour adapter et réorienter un projet, s’assurer de la dimension artistique de celui-ci •
EXPOSER l’œuvre, la démarche, la pratique
Être sensible à la réception de l’œuvre d’art, aux conditions de celle-ci, aux questions qu’elle soulève et prendre part au débat suscité par le fait artistique
Christian Boltanski, la maison manquante, Berlin, 1990— Jochen Gerz, Monument Invisible 2146 pierres, Monument contre le racisme, 1993— Hans Haacke, Und Ihr habt doch gesiegt (Et pourtant vous étiez les vainqueurs), 1988, Graz, Autriche
L’art, les sciences et les technologies : dialogue ou hybridation
M CORNU OLIVIER Mme BOUSSET CAMILLE M CARPENTIERSEBASTIEN Mme REGNIER FREDERIQUE Mme CARISSAN
CHRISTELE
Mme MARCUZZI MARTINE Mme RENAULT AUDE Mme SAINT-MARTIN LAURENCE Mme BILLARD EMILIE Mme ROBIN MARIE-LAURE
L’art, les sciences et les technologies : dialogue ou hybridation Assimilation, appropriation, réorientation de connaissances scientifiques et de technologies pour créer Collaborations entre artistes et scientifiques, connaissances en partage, influences réciproques L’artiste chercheur, ingénieur, inventeur, explorateur
Plusieurs entrées dégagées
Évolutions artistiques // évolutions techniques A toutes les époques, il y a un corollaire direct ou indirect entre certaines inventions et les pratiques artistiques. Elles peuvent concerner directement la pratique artistique, comme : ●
L’invention de la peinture à l'huile et le traitement du détail
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L’invention des tube de peinture et la peinture sur le motif
ou être un détournement d’une pratique par les acteurs de l’art ●
Chevreul et le contraste simultané
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La chronophotographie et l’approche futuriste du mouvement
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Le numérique
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Théories mathématiques : François Morellet ou Bernard Venet
Quelques expositions récentes de référence : Artistes et robots au Grand Palais (2018)
La fabrication du vivant, Centre Pompidou (2019)
On air de Saraceno au Palais de Tokyo Saraceno, équipe de chercheurs, MIT (2018)
Des postures communes entre artistes et chercheurs Souvent opposés dans les représentations sociales, en particulier par les élèves mais également chez bon nombre d’enseignants, artistes et chercheurs dans le domaine scientifique notamment, ont des postures de travail en commun, seules les finalités diffèrent. Expérimenter ●
Le processus (comme chemin ou comme œuvre)
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L’essai (études, esquisses)
Fabriquer des preuves ●
Fauna de Joan Fontecuberta
Travailler avec l’erreur, le hasard ●
Jackson Pollock
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Michel Blazy
Observer ●
Dessin d’observation
Hybrider ●
Laurent Mignonneau & Christa Sommerer ... Life Writer (2006)
Travailler avec le vivant ●
Wim Delvoye, Chloaca
Les collaborations Les limites du savoir de l’artiste engendre amène ce dernier à créer des collaboration avec des scientifique ou des ingénieurs susceptibles de leur apporter une compétence spécifique dans la réalisation de leur travaux. On peut penser à une instrumentalisation de l’un au service de l’autre ou une complémentarité. L’artiste pouvant amener le chercheur à se poser des question éthiques. ●
Laurent Duthion, Le jardin d’Eden, Chateau d’Oiron. Une greffe multifruit mise au point avec des chercheurs de l’INSERM
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Ernest Pignon Ernest, Aborigènes, Microalgues, mousse de polyuréthane Eduardo Kac, GFP Bunny, 2000. lapin transgénique fluorescent.
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Bioart : dépendance de certains artistes à des laboratoires privés.
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Andy Warhol, MoonArk, gravure sur plaque de titane, projet porté par des chercheurs
américains. ●
The Moon Museum(Jean-Luc Soret, commissaire scientifique et conseiller de l'exposition ), un projet de musée miniature (— six dessins gravés sur une plaque de
céramique de quelques millimètres — déposé sur la lune par l'équipage de la mission Apollo 12 ) Un conservatoire culturel et biologique sur la lune.
Pour approfondir en particulier sur les rapports entre mathématiques et arts plastiques : http://www.math-art.eu/Documents/pdfs/2014_Conf%C3%A9rence_Lyc%C3%A9e_Lagny_D enise_Demaret-Pranville-1.pdf
Une nécessité commune : représenter Que cela soit l’artiste, le scientifique ou l’ingénieur, les uns ou les autres font face au problème de la représentation du monde, visible ou invisible à des fins distinctes. S’influencent-ils mutuellement ? Il est difficile de le dire mais sans aucun doute il y a de la part des artistes des emprunts pour des raisons formelles, symboliques, etc… ●
imagerie de synthèse,
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visualisation de données,
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vues microscopiques,
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radiographie, etc…
Les images scientifiques modélisent le monde par la représentation pour nous le rendre intelligible (image preuve). La science explique les phénomènes du monde en les observant, les nommant, le classant, les expliquant, en créant créer des catégories… alors que l’artiste remet en question la preuve pour une meilleure compréhension des mécaniques d’explicitation du monde. ● ● ● ●
Corps étranger, Mona Hatoum, endoscopie
Bonbon très bon F. Hyber (table de chercheurs, pseudo notes scientifiques) Cloaca, Wim Delvoye mécanique de la digestion
Roden crater, James Turrel (astro, poétique)
L’art et la science ont en commun de questionner le monde en rendant visible l’invisible et les limites du visible.
Pistes d'exploration : ●
Expérimenter des outils impropres aux arts plastiques appartenant aux domaines scientifiques (microscope, rétroprojecteur, , boite petri, …)
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Roman Signer,
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Fischli et Weiss, Der Lauf der Dinge
Poser des situations, comment ça tient ? comment ça marche ? ■
Tour nicolas schoeffer (cysp, 1956) i
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machine à dessiner
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modulateur lumière
Travailler à partir de protocoles
Mondialisation de la création artistique : métissages ou relativité des cultures
Mme RODRIGUES SANDRINE Mme RAVAILLEAU SANDRINE Mme FORGEREAU FREDERIQUE M CELLE JULIEN M BAUDRY JEROME Mme BALLON OPHELIE M GATINEAU ERIC Mme SIAUDEAU EVELYNE Mme SALECKI HELENE Mme BLANCHARD NATHALIE
Synthèse du groupe 3 // Mme DUGNE ELISABETH, Mme RAVAILLEAU SANDRINE, Mme FORGEREAU FREDERIQUE, M CELLE JULIEN, M BAUDRY JEROME Mme BALLON
OPHELIE, M GATINEAU ERIC, Mme SIAUDEAU EVELYNE, Mme SALECKI HELENE, Mme BLANCHARD NATHALIE, M CAUSSE MATHIEU, Mme RODRIGUES SANDRINE
Enseignement de spécialité en classe de première Champ des questionnements artistiques transversaux / Mondialisation de la création artistique : métissages ou relativité des cultures Créer dans l’itinérance du voyage personnel, d’une carrière artistique, d’un exil. Relier les dimensions locales et mondiales des ressources, des pratiques, des cultures. Hybridation des cultures dans leur diversités artistique, historique et géographique.
Pistes de réflexion Qu’est ce la mondialisation ? Influence d’Internet, des réseaux sociaux pour diffuser les œuvres.
Références artistiques
Delacroix au Maroc : l’orientalisme. (carnets de croquis, écrits…) Picasso et art africain. Exposition LES MAGICIENS DE LA Mondialisation = uniformisation ou TERRE occidentalisation? Exposition à la fondation Louis Vuitton Les frontières s’effacent-elle ou le parti « ART , AFRIQUE, LE NOUVEL ATELIER » pris peut-il être de renforcer Exposition au MacVal : « LES SANGS l’appartenance à une culture (codes de MÊLES » représentation marqués, ou regard Wim Delvoye universel)? Patrick Neu (Métissage entre les époques). Pourquoi l’art a-t-il surtout une coloration Orlan. occidentale ? Mattew Barney. Myriam Mechita. (diversité des médiums) Quelles sont les cultures qui ont Francis Alÿs. influencées la création occidentale ? Steven Cohen. Ai Weiwei et Olafur Eliasson, Moon La place de l’imaginaire d’une culture Groupe REDDIT : temps donné lointaine ? d’ouverture d’une plateforme ou on met des logos de son pays (œuvre Relativité d’une culture différente : l’art participative). chinois (enfin!) sur le devant de la scène : Mohamed Bakir « HOMELAND » n’est il pas occidentalisé ? questionne la notion de pays, frontière, appartenance… Que faisons nous de la diversité culturelle Matthieu Mercier de nos classes ? Benoit Maire
Pistes situations pédagogiques - Partir de leur culture personnelle, de la culture populaire, celle de leur région...la culture du manga - Comment des aspects techniques peuvent-ils faire basculer la culture populaire dans l’artistique ? - L’assemblage comme hybridité, l’objet tribal. Comment rendre cohérent ce qui est hétérogène ? - Revisiter la question du masque à partir des déchets produits par notre société ? - Donner des comptes d’artistes sur les réseaux sociaux en référence. - Partenariat avec des établissements situés dans d’autres région du monde. Faire dialoguer une pratique, créer une exposition, échange par blog. - Déplacer un groupe d’élève dans un lieu inconnu ; création dans la nature ? Rendre compte de cet exil ? En garder des traces ? - Echanges d’images entre deux personnes (un élève et un artiste) : dialogue d’images (communication à partir d’une image d’une élève envoyée à un artiste, qui a retravaillé une partie de l’image et qui la renvoyée à son tour… Jumelage. - Donner un corpus d’images (images d’oeuvres, images populaires, sculptures…) et créer une seule image qui questionne la culture et l‘hybridité (la cohérence).