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JEAN VILAR Jean Vilar, une biographie épistolaire
260 lettres de et à Jean Vilar édition présentée, établie et annotée par Violaine Vielmas
Cette correspondance foisonnante, composée de 260 lettres, signées par Jean Vilar ou qui lui ont été adressées, trace le portrait d’un amoureux du théâtre, qui y a dédié sa vie. Revêtu d’une triple casquette, l’homme de lettres a été tout à la fois directeur et fondateur de grandes institutions (le Théâtre national populaire et le Festival d’Avignon), metteur en scène et comédien.
Jean Vilar a appartenu à une période artistique florissante, durant laquelle Paris se faisait l’écho bouillonnant de toute la culture européenne. Traverser son œuvre épistolaire revient à voir renaître les plus grands intellectuels du XXe siècle : l’homme de théâtre côtoyait et échangeait aussi bien avec des écrivains (Jean-Paul Sartre, Albert Camus, Eugène Ionesco), des personnalités politiques, (André Malraux, Jeanne Laurent), des artistes (Pablo Picasso, Alexander Calder) ou encore des comédiens (Maria Casarès, Gérard Philipe).
L’ensemble de ses lettres constitue un corpus inestimable pour comprendre la façon dont Jean Vilar, doté d’une rigueur implacable et d’un engagement sans failles envers son art, a fondé le Festival d’Avignon, impulsé la décentralisation théâtrale et défendu, coûte que coûte, les auteurs dramatiques de son époque.
“Le choix des pièces est laissé à mon seul jugement. Un homme de théâtre, digne de ce nom, ne saurait, en effet, accepter de dépendre d’une censure politique quelconque. Les pièces que j’ai choisies, l’ont été en raison de leur seule qualité artistique. La tradition théâtrale française peut-être l’avez-vous oublié, Monsieur le Sénateur, est, depuis Tartuffe, une tradition de liberté.”
Lettre de Jean Vilar à Jacques Debû-Bridel