Rapport annuel 2012 - Acting for Life

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F R A N C E

Rapport d’activités 2012 Répertoire des programmes 2013


2012 EN CHIFFRES

SUR

LA SEULE ANNÉE

2012, 29

PROJETS ONT

ÉTÉ RÉALISÉS DANS LES DOMAINES SUIVANTS

9 projets de développement rural : gestion des ressources naturelles et réduction de la pauvreté 11 projets de formation et insertion profesionnelle 9 projets en faveur d’un tourisme durable et de la réduction de la pauvreté par le tourisme

AU

SERVICE DE PLUS DE

30 000

RÉPARTITION BUDGETAIRE PAR ZONE GÉOGRAPHIQUE

: Europe 2% Asie 7% Amérique Latine 29%

Afrique 62%

BÉNÉFICIAIRES

DIRECTS.

UN

APPUI LOGISTIQUE À

92 ONGS

OPÉRATION-

NELLLES.

TERRITOIRES D’INTERVENTION 2012 - 2013

Projets Tourisme, Ethique et Développement : assistance technique en faveur d’ un tourisme durable et de la réduction de la pauvreté par le tourisme, valorisant l’environnement.

Association reconnue d’utilité Publique N° INTA020062D - JO N°064 du 16 mars 2002 Anciennement « Groupe Développement »


QUI SOMMES NOUS

?

au service du développement intégral

FRANCE Acting for Life France est une association de solidarité internationale créée en 1973 par des navigants du transport aérien, des cadres et dirigeants d’entreprises, en partenariat avec des organisations locales. Acting for Life travaille dans une dynamique de développement responsable, durable et fraternel. L’association est reconnue d’utilité publique depuis 2002. Elle a ses racines en Afrique et en Haïti, où débutèrent ses premiers projets initiés, dès 1973, avec des partenaires du «Sud». Rapprocher les Hommes et agir ensemble. Nous croyons que pour vaincre durablement la pauvreté, la solution doit venir des populations locales concernées et non seulement d’aides extérieures ponctuelles. Nous soutenons donc l’émergence et le développement d’organisations locales solides et porteuses de réponses innovantes aux défis de la pauvreté et de l’exclusion. Nous facilitons le dialogue entre des acteurs très différents, aux intérêts parfois contradictoires et tissons un réseau étendu de partenaires : entreprises, organisations de petits producteurs, collectivités territoriales, ONG du Sud ou du Nord, universités… Un métier : l’ingénierie de développement. Son équipe pluridisciplinaire (ingénieurs agronomes, économistes, anthropologues, gestionnaires), sa connaissance des pays d’intervention et son réseau étendu de partenaires, permettent à Acting for Life France de mener chaque année une trentaine de programmes dans le monde, principalement en Afrique et en Amérique Latine. L’accompagnement des projets se fait dans la durée (en moyenne de 3 à 5 ans), en vue d’une autonomie à terme des organisations locales et des programmes soutenus. Un essaimage permet ensuite de reproduire les initiatives pilotes et de faire fructifier les talents, en capitalisant les expériences. Le professionnalisme reconnu d’Acting for Life permet à ces programmes d’être soutenus par des donateurs fidèles, entreprises, particuliers et fondations privées, et par des organismes publics comme l’Union Européenne ou l’Agence Française de Développement. Les axes d’intervention en 2012 A l’écoute des besoins du terrain et de ses partenaires locaux, Acting for Life est intervenue, depuis 1979, dans près d’une centaine de pays, sur des thématiques diversifiées. En particulier, l’association a soutenu depuis près de vingt ans d’importants programmes de protection de l’enfance dans le cadre du réseau ECPAT International*. Pour plus d’efficacité, Acting for Life a décidé en 2012 de confier ces programmes à l’association ECPAT France : le détail de ces réalisations est présenté dans le rapport annuel de cette « association sœur ». Acting for Life recentre son action sur ses métiers historiques : le développement économique local, principalement en milieu rural, l’insertion et la formation professionnelle, pour permettre aux plus démunis de vivre dignement de leur travail et de décider de leur propre vie. Acting for Life, la vie, pas la survie. Bien fidélement.

René Lapautre Président *End

Child prostitution, Child pornography & trafficking of children for sexual purposes


S OMMAIRE 2012 EN CHIFFRES QUI SOMMES NOUS ? FOCUS : DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE RURAL

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AFRIQUE MALI, BURKINA FASO, BÉNIN, TOGO, SÉNÉGAL

Agropastoralisme : Projet Régional d’Appui à la Productivité de l’Élevage (PRAPE) en Afrique de l’Ouest

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MALI

Développement d’un système décentralisé de formation professionnelle par l’apprentissage en chaudronnerie, tuyauterie et ferronerie

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CÔTE D’IVOIRE

Formation et emploi des jeunes dans l’agriculture biologique : une référence

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BÉNIN

Relance de la campagne agricole du GAD et dynamisation de l’activité d’élevage

12

ÉGYPTE

Renforcement des organisations paysanes pour un accès équitable au marché

14

DJIBOUTI

Programme de réduction de la pauvreté par le tourisme en faveur des associations des femmes artisans Programme pilote de construction d’un éco-bungalow pour la réduction de la pauvreté par le tourisme

15 16

AMÉRIQUE LATINE PÉROU

Formation et acompagnement de jeunes micro-entrepreneurs issus de milieux défavorisés dans les régions de Cuzco, Puno et Arequipa

19

Promotion du travail dans les prisons, pour la réinsertion des personnes incarcérées

21

Accès à l’eau et assainissement dans les quartiers de la Nueava Rinconada de Pamplona Alta

23

École du pardon et de la réconciliation pour la gestion de l’agréssivité des jeunes vulnérables

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« École de leaders » dans les quartiers Est de Lima

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Région de Cusco : valorisation économique de la route des églises baroques

26

Amélioration des conditions de vie des petits producteurs de lait de l’altiplano

27

NOUVEAU PROJET

Valorisation économique de la route des églises baroques dans la région de Cusco

26


S OMMAIRE ÉQUATEUR

Insertion professionnelle de jeunes des zones rurales et marginalisées de la province d’Azuay

29

Formation des paysans et indigènes, collectivités locales et institutions publiques, en gestion des ressources naturelles.

31

Les mangroves, une source de vie

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NOUVEAU PROJET

COLOMBIE Promotion d’activités économiques diversifiées et durables dans le département d’Antioquia Développement de circuits de commercialisation et d’échanges sur le territoire indien Páez Sécurité alimentaire et développement pour 14 communes d’Antioquia

35 38

NOUVEAU PROJET 40

CHILI Renforcement de l’association des tisserandes mapuche Relmu Witral

42

MEXIQUE Promotion de filères porteuses durables dans la forêt tropicale d’altitude NOUVEAU PROJET

44

ASIE INDE

Une blanchisserie industrielle comme alternative économique à la prostitution

49

CAMBODGE

Réduction de la pauvreté par le tourisme en faveur des travailleurs handicapés

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Protection des récifs coralliens et des espèces marines

52

EUROPE - MULTIPAYS TUNISIE, LAOS

Programme en faveur de la réduction de la pauvreté par le tourisme

55

MULTIPAYS

Les observatoires du tourisme et de la pauvreté

56

CHINE, MAROC, MADAGASCAR, MONGOLIE

Sensibilisation des opérateurs touristiques à la protection de l’environnement et au tourisme durable

57

APPUI TECHNIQUE - COOPÉRATION INTERNATIONALE Appui technique aux projets - échanges de compétences

60

REMERCIEMENTS

70


FOCUS DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE RURAL : GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ET RENFORCEMENT DES FILIÈRES DE PRODUCTION POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ. Depuis plusieurs années, les programmes de gestion des ressources naturelles et de renforcement des filières de production constituent un axe majeur de l’expertise d’Acting for Life.

E

n Afrique de l’Ouest, le « Programme régional d’appui à la productivité de l’élevage » (PRAPE), présenté en détail dans les prochaines pages, en est une bonne illustration.

L’élevage est un domaine d’activité complexe, qui concerne une multitude d’acteurs, dans de vastes territoires. C’est peut-être pour cette raison qu’il est peu soutenu par la coopération internationale. Pourtant, la filière bétail est au cœur des enjeux des prochaines décennies en Afrique de l’Ouest :  emploi – l’élevage représente près de 50% des emplois dans un pays comme le Mali; les familles qui pratiquent le pastoralisme constituent un sous-groupe des populations les plus pauvres au monde;  sécurité alimentaire - la croissance démographique se traduira par une augmentation de la demande en protéines de plus de 30% d’ici 2040;  adaptations aux changements climatiques dans une région du monde particulièrement fragile;  prévention des conflits – les tensions entre éleveurs transhumants et agriculteurs conduisent à des violences meurtrières;  gouvernance locale – les marchés à bétail représentent la première ressource fiscale dans beaucoup de communes. C’est la raison pour laquelle Acting for Life, en coopération avec son réseau de partenaires locaux et grâce au soutien de l’Agence Française de Développement, de l’Union Européenne et des entreprises partenaires, a choisi d’agir dans ce domaine. Le PRAPE est actuellement le projet le plus important conduit par Acting for Life.

1


E

Malgré une croissance économique soutenue, la pauvreté reste considérable en Amérique latine, qui est la région la plus inégalitaire du monde. Des populations entières sont en marge du développement, en particulier les habitants des zones rurales et, plus spécifiquement encore, les minorités ethniques. Souvent, les communautés les plus marginalisées vivent dans des environnements d’une biodiversité remarquable, mais fragiles. La pauvreté est à la fois une cause et une conséquence de la dégradation de ces écosystèmes : parfois, pour assurer leurs besoins alimentaires de base, les paysans défrichent pour semer quelques mètres carrés de maïs, ou poursuivent leurs activités de pêche en période de reproduction des espèces. Ce programme développe des méthodes innovantes de lutte contre la faim et la pauvreté dans des régions rurales dont l’écosystème est menacé : les forêts tropicales de montagne de Colombie et du Mexique,  les landes d’altitude de l’altiplano péruvien, les mangroves des côtes équatoriennes. En agissant sur la formation et le renforcement des organisations de producteurs, la sécurité alimentaire et le développement de filières productives ou de micro-entreprises rurales, les méthodologies du programme, conçues et testées sur le terrain dans quatre pays, seront ensuite diffusées à grande échelle.

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Photo : Patricia Gros

n Amérique latine, Acting for Life a décidé en 2012 de structurer ses actions autour d’un cadre stratégique principal : le programme « Écosystèmes et Développement ».


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A FRIQUE

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A FRIQUE

M ALI , B URKINA FASO , B ÉNIN , TOGO , S ÉNÉGAL

AGROPASTORALISME : PROJET RÉGIONAL D’APPUI À LA PRODUCTIVITÉ DE L’ÉLEVAGE (PRAPE) EN AFRIQUE DE L’OUEST PARTENAIRES : GADEC, CID, PDCO, ADISSAH, RECOPA, ACAD, APIDA, ADECOB, POTALMEN, APIDEV, ANOPER, LD, RAFIA, ARED.

Cependant, même si ce secteur a fait preuve à travers le temps d’une capacité d’adaptation et d’un dynamisme remarquables, l’avenir des systèmes agropastoraux, qui sont les principaux pourvoyeurs de bétail à l’échelle sous-régionale, fait face actuellement à des enjeux majeurs. La baisse de la fertilité des terres et la pression démographique se sont traduites par une extension des superficies cultivées au détriment des ressources pastorales, entraînant une réduction des pâturages, une mise en culture des bas fonds et des espaces forestiers, ainsi que la réduction des couloirs de passage pour le bétail et la transhumance.

LE CONTEXTE ET LES ENJEUX Dans toute l’Afrique de l’Ouest, l’élevage permet à des millions d'habitants de subsister dans des environnements hostiles, où les saisons sont marquées par des déséquilibres (saison sèche, saison des pluies) qui se répercutent directement sur les productions végétales et animales. La stratégie dominante d’adaptation à ces déséquilibres qui s’est développée au cours des 40 dernières années a été la diversification des activités de production, surtout à travers l’association entre l’agriculture et l’élevage. La pratique de l’agropastoralisme s’est ainsi répandue sous des formes très diverses, tant chez les communautés agricoles du sud que chez les pasteurs vivant plus au nord.

La mobilité des animaux est confrontée à de nombreux obstacles, alors qu’elle constitue un élément clef de fonctionnement des systèmes, tant pour les mouvements saisonniers des éleveurs que pour la commercialisation du bétail (convoyage des animaux vers les marchés locaux, régionaux). De plus, la faiblesse des circuits d’approvisionnement en intrants (compléments alimentaires, produits vétérinaires) réduit la productivité du cheptel et limite les possibilités d’engraissement des animaux (embouche) avant leur mise en marché, tout en mettant une pression accrue sur les pâturages naturels et en provoquant des conflits fonciers. Or, face à ces mutations profondes, les enjeux de la filière bétail sont mal maîtrisés par les organisations de pasteurs et d’agropasteurs.

L’élevage est un pilier de l’économie des pays sahéliens (on estime qu’il fournit de l’emploi à près de 50 % de la population du Mali) et joue un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire de la sous-région. La croissance démographique et l’expansion urbaine en Afrique de l’Ouest se traduiront par une augmentation de la demande en viande d’au moins 30 % dans les 20 prochaines années. Les filières locales doivent donc relever un certain nombre de défis afin de gagner en compétitivité.

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LES PERSPECTIVES 2013

S’inscrivant dans la suite directe du PAPE (Projet d’Appui à la Productivité de l’Élevage) mis en œuvre au Mali, au Burkina Faso et dans le nord Bénin de janvier 2010 à septembre 2011, le PRAPE vise à améliorer la productivité et les conditions de mise sur le marché des productions animales en incluant désormais le nord du Togo et l’est du Sénégal. Grâce à un cofinancement de l’AFD, de l’UE et d’Air France, le projet, qui a commencé en mars 2012 pour une durée de 3 ans, cherche à renforcer et pérenniser les acquis du PAPE dans les zones concernées, tout en étendant ces acquis à la sous-région. Les différents acteurs de la filière bétail seront formés sur les enjeux du secteur grâce à la diffusion du Module de formation et d’animation sur l’élevage et le pastoralisme dans le contexte de la décentralisation et sur le Commerce du Bétail en Afrique de l’Ouest. Ils élaboreront des plans d’action par territoire qui aboutiront in fine à la construction de magasins de stockage, à l’aménagement de pistes à bétail et à l’équipement de marchés à bétail.

                                            

LES RÉALISATIONS 2012 Un an après son démarrage, le projet se déroule de manière satisfaisante, même si la plupart des activités au Mali ont du être suspendues suite au coup d’état de mars 2012. Seule la région de Kayes (avec le partenaire ADISSAH) est toujours incluse dans le projet. Jusque là, les activités suivantes ont été réalisées :  Tenue de 12 ateliers de concertation et de réflexion sur les enjeux du commerce du bétail en Afrique de l’Ouest au Togo, Burkina Faso, Bénin et Togo avec la participation de 347 responsableslocaux;  Organisation de 5 sessions d’échanges (1 visite Bénin-Burkina Faso, 2 visites Burkina Faso-Togo et 1 visite Sénégal-Burkina Faso) avec la participation de 35 personnes afin de faciliter la mise en réseau des différents acteurs et les échanges d’expérience;  Suivi des activités structurant la filière (approvisionnement en intrants, sécurisation de pistes, marchés à bétail) mises en place dans le cadre de la première phase : récolte des données et consolidation des actions afin de mettre en place le plan d’action.

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Le Togo ne faisant pas initialement partie du PAPE, la réalisation d’un projet propre au pays, en complément du PRAPE, a été jugée pertinente pour permettre au Togo d’atteindre les mêmes résultats que les autres pays inclus dans le projet. Démarré en janvier 2012 grâce à un financement de l’Union Européenne et d’une durée de deux ans, le PAPE Togo s’intègre donc complètement dans le PRAPE. L’année 2012 a permis de réaliser le «Résultat 1» du projet, qui consistait en l’appropriation par les acteurs des enjeux clés de la filière bétail afin de mener des séminaires régionaux, qui les conduiront dans un second temps à l’adoption d’un plan d’action global (durant l’année 2013). Les principales réalisations : Formation de 22 animateurs au module de formation et d’animation sur l’élevage et le pastoralisme dans le contexte de la décentralisation et sur le Commerce du Bétail en Afrique de l’Ouest;  Réalisation de 6 séminaires, dont 5 au niveau local et 1 au niveau régional, auprès des acteurs clés de la filière bétail viande (communes, opérateurs privés, services déconcentrés de l’État et autorités locales, producteurs et organisations paysannes); Organisation d’une visite d’échanges dans l’Est du Burkina Faso.

BUDGET TOTAL : 2 830 000 €

DURÉE DU PROJET : 3 ans

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 3 800 personnes formées et bénéfiaires d’aliment bétail + 15 000 personnes usagers des pistes et des marchés à bétail

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : les populations rurales des territoires touchés


M ALI

A FRIQUE

DÉVELOPPEMENT D’UN SYSTÈME DÉCENTRALISÉ DE FORMATION PROFESSIONNELLE PAR L’APPRENTISSAGE EN CHAUDRONNERIE, TUYAUTERIE ET FERRONNERIE PARTENAIRE : Centre de formation professionnelle Nègè Blon (la maison des métaux)

avec plus de 6 300 artisans recensés. Dans les régions de Koulikoro et de Sikasso, ces métiers sont très demandés pour les ouvrages d'hydraulique agricole, d'adduction d'eau, et de forage nécessaires au développement agricole. En l'absence de compétences maliennes, certaines industries font régulièrement appel à des travailleurs qualifiés d'autres pays. En outre, la politique d’éducation prône un enseignement professionnel adapté aux besoins de l’économie, un partenariat privé – public, et un financement du système éducatif associant en particulier les collectivités territoriales, les associations et le secteur privé. Malheureusement, ces principes ne sont pas assez mis en œuvre et ce malgré une affectation du tiers du budget national à l’éducation. Ce projet a donc pour ambition de former aux métiers du métal plus de 200 personnes en trois ans et de contribuer à leur insertion économique. Ce projet vise aussi à participer à l'élaboration d'une politique nationale de formation professionnelle destinée aux personnes exclues du système éducatif.

LE CONTEXTE Indépendant depuis 1960, le Mali est un pays pauvre, classé 175ème sur 187 selon l’Indice de Développement Humain (IDH - 2011) par le Programme des Nations Unies pour le Développement. Il dispose néanmoins de nombreux atouts : un potentiel agricole formidable avec 2 millions d’hectares de terres irrigables et des ressources minières importantes comme l’or dont les réserves sont encore estimées à 500 tonnes.

Depuis 2008, Acting for Life a soutenu la construction et l’équipement du Centre, l’élaboration des formations, le recrutement et la formation des formateurs. Une première promotion de 45 élèves a obtenu sa certification, de niveau équivalent au CAP, à l’issue d’une formation de deux ans en décembre 2011. Mais la crise politique et institutionnelle que connaît le Mali depuis le coup d’état contre le gouvernement d’Amadou Toumani Touré en mars 2012 est venue aggraver une situation économique déjà précaire. Le secteur de la chaudronnerie a été touché par un report de projets industriels et la chute des investissements, avec une perte d’activité immédiate ou à moyen terme pour les activités de production (construction métallique et chaudronnerie). Dans un contexte où les entreprises licencient ou ont cessé d’embaucher, il est devenu plus difficile pour Nègè Blon d’assurer des débouchés aux élèves en fin de formation. Le centre a cependant continué ses activités tout au long de l’année 2012.

Aussi, le défi principal des autorités politiques est d’éduquer et de former une population jeune (48 % des 14,5 millions de maliens et de maliennes ont moins de 15 ans) et de lui fournir des emplois pour augmenter la production et la productivité dans l’agriculture, l’industrie et les services. La chaudronnerie, la tuyauterie et la soudure sont des corps de métiers nécessaires au développement agricole et industriel. La Fédération des Artisans du Mali considère ce secteur comme le deuxième plus important dans ce pays 8


LES RÉALISATIONS 2012

- partenariat avec la mairie, le préfet et le président du Conseil de cercle du Kangaba.

 Recrutement et démarrage de la formation des jeunes de la 3ème promotion, composée de 26 élèves (Janvier 2012).

 Formation de 26 apprentis artisans dans le cadre de la formation « Dual » en partenariat avec l’Association Malienne des Artisans Professionnelles (AMAPRO) et le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle par Apprentissage (FAFPA).

 Poursuite de la formation de la seconde promotion (40 élèves) avec une période de stage de 12 semaines dans les différentes entreprises partenaires (Imagri, Métalica, Métal Soudan, Métal Kouyaté, Transrail à Bamako et la Compagnie Badenya à Koutiala).

 Dans le cadre de la formation continue : - Formation de 17 artisans de la région de Sikasso sur la conception et la réalisation de batteuses de type Baama dans le cadre d’un partenariat avec la représentation de l’ANPE à Sikasso; - Formation de 7 artisans sur la réalisation de la pompe PEP dans le cadre d’un partenariat avec l’ONG suisse W3W.  Formation de 10 soudeurs de deux entreprises partenaires, Koumalim et Métal Soudan.

LES PERSPECTIVES 2013 Grâce au soutien d’Acting for Life, Nègè Blon possède désormais de solides acquis pour pérenniser ses activités et devenir un centre de référence dans la formation professionnelle en chaudronnerie au Mali. Afin de renforcer son autonomie financière, le centre prévoit de modifier son statut d’association à celui d’ONG  Certification des 6 apprenants de la formation au cours de l’année 2013. Pour faire face à la « ingénieurs et techniciens chefs de projets » et «dessinateurs projeteurs» (Avril 2012). crise économique, Nègè Blon cherche Le manque de ressources financières n’a pas également des débouchés alternatifs pour ses apprenants : l’auto-emploi, à travers un permis de renouveler cette formation. programme de l’Agence pour l’Emploi des  Location d’un bâtiment servant d’internat pour Jeunes (APEJ) en faveur des jeunes diplômés, les élèves originaires de communes éloignées est considéré comme une future option. Enfin, (Tienfala ou Moribabougou). Mise en place Nègè Blon prévoit d’élargir son offre de formad’un système d’autogestion de l’internat entre tion : en plus de la mise en place d’une formales mains des apprenants (environ 20 résidents). tion destinée aux non scolarisés (qui s’inscrira dans le cadre d’un programme de l’Etat mis en œuvre par le FAFPA), le centre souhaite créer  Développement de nouveaux partenariats un cursus de Brevet de Technicien. avec les collectivités territoriales : - signature d’une lettre de partenariat La pacification au Nord Mali et la recontruction avec la région de Koulikoro (Conseil d’un État de Droit permettrnt de développer sereinement les projets. Régional) en vue d’un appui financier;  Embauche de 18 apprenants de la première promotion dans les entreprises partenaires. 9 élèves certifiés en décembre 2011 sont toujours à la recherche d’un emploi.

BUDGET TOTAL : 965 000 €

DURÉE DU PROJET : 4,5 ans

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 228 personnes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 950 personnes (Entreprises et familles) 9


C ÔTE D ’I VOIRE

A FRIQUE

FORMATION ET EMPLOI DES JEUNES DANS L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE : UNE RÉFÉRENCE

PARTENAIRE : centre de formation et production agrobiologique Tshanfeto. Au terme de la première année, les réalisations sont très encourageantes :

LE CONTEXTE ET LES ENJEUX Depuis plus de dix ans, la Côte d'Ivoire est frappée par une crise politique et économique. Le manque d’emploi dans les secteurs formels et informels, la crise de scolarisation et les difficultés d’accès au crédit pour démarrer une activité génératrice de revenus ne donnent aucune opportunité aux jeunes de préparer leur avenir dans la dignité. Dans ce contexte, la ferme pédagogique Tshanfeto (Lève-toi, en langue Ebrié), soutenue par la paroisse Saint Bernard d’Adiapodoumé (dans la commune de Yopougon), a développé depuis douze ans une offre de formation agricole pour des jeunes ruraux et citadins déscolarisés. Ce projet a obtenu des résultats remarquables dans l’amélioration des conditions de vie des paysans de la périphérie d’Abidjan et dans l’insertion professionnelle des jeunes. Ces dernières années, les activités de production et les formations dispensées par Tshanfeto ont été résolument orientées vers l’agriculture biologique et ce centre devient progressivement une référence dans ce domaine.

 Accueil de la 14ème promotion, constituée de 45 élèves en septembre 2012;  Formations courtes spécialisées de 30 petits producteurs;  Introduction d’un atelier de fabrication de compost dans le programme de formation, visant à promouvoir la pratique de l’agriculture biologique dans la production végétale. Le compost est commercialisé pour l’autofinancement de la ferme;  Mise en place d’une unité de fabrication d’aliments pour animaux monogastriques avec la construction d’un bâtiment pour l’installation des machines et le stockage des matières premières et la création de 0.75 hectare de maïs;  Création d’une nouvelle bananeraie avec le drainage de 7 500m² de bas-fonds par les élèves de la 13ème promotion;

LES RÉALISATIONS 2012

 Création d’un fonds de roulement de 25 000 euros afin d’appuyer l’installation des jeunes agriculteurs.

Le projet vise à accompagner la ferme pédagogique Tshanfeto sur le moyen terme (septembre 2011 à août 2014) dans la perspective de son autonomie financière.

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LES PERSPECTIVES 2013 L’insertion professionnelle des élèves à la sortie de leur formation recevra également une attention particulière : il est souhaitable que ces derniers se dirigent dans un premier temps vers un emploi salarié dans une ferme avant de réaliser leur projet personnel.

L’année 2013 sera l’occasion de renforcer la normalisation des activités relancées en 2012 suite à la crise postélectorale. Les activités du centre visent particulièrement à assurer son autonomie financière.

En 2011, la violente crise postélectorale a fortement déstabilisé le fonctionnement du centre de Tshanfeto. Les activités de production et de commercialisation ont été affectées et la ferme et la paroisse St Bernard ont accueilli, nourri et protégé plus de 2.000 réfugiés. Dans ce contexte, Acting for Life a mis en place un projet de réhabilitation d’urgence d’octobre 2011 à août 2012, axé autour de 4 thèmes : Réhabilitation et réparation des infrastructures (construction d’un château d’eau, rénovation du poulailler et réhabilitation de la canardière); Recapitalisation et relance de l’exploitation; Soutien aux étudiants (prise en charge partielle des frais de scolarité); Appui aux exploitations agricoles familiales de la région. D’une durée d’un an, ce projet a permis d’accélérer la relance des activités de la ferme. La production a retrouvé son niveau d’avant la crise postélectorale dans le courant de l’année 2012.

BUDGET TOTAL : 290 000 €

DURÉE DU PROJET : 3 ans

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 150 jeunes et agriculteurs

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 2 000 familles

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B ÉNIN

A FRIQUE

RELANCE DE LA CAMPAGNE AGRICOLE DU GAD ET DYNAMISATION DE L’ACTIVITÉ D’ÉLEVAGE PARTENAIRE : Groupement d’Actions pour le Développement (GAD)

 Achat de semences de soja puis récolte du soja en août;

LE CONTEXTE ET LES ENJEUX

Mise en culture de 6 hectares en semences de base de maïs jaune;  Délivrance d’un agrément de semencier au Bénin par le Centre Régional de Promotion de l’Agriculture (CERPA) qui permet d’obtenir des avantages en termes de ventes et une priorité à l’accès aux semences de base auprès du CERPA ; cet agrément représente la première reconnaissance officielle du travail de la ferme par l’Etat béninois

Situé à deux heures de route à l’ouest de Cotonou au Bénin, Possotomé est un territoire de brousse où sévissent pauvreté, malnutrition et enclavement. Pourtant, les « Terres Noires » du nord-ouest de la région sont extrêmement fertiles et leur exploitation pourrait contribuer à l’autosuffisance alimentaire de la région. Une terre généreuse, qui exige cependant d’utiliser un matériel agricole puissant. Face à cette situation, l’association béninoise « Groupement d’Actions pour le Développement » a conduit 10 campagnes agricoles de 2000 à 2009 (maïs, soja, manioc, agrumes, arachide, haricots…) grâce à une donation de tracteurs et de deux vastes champs (respectivement 80 et 40 hectares d’un seul tenant). Parallèlement, une ferme d’élevage de porcs, cailles, poulets, et lapins a été développée, permettant de fournir l’hôtel Village Ahémé, client privilégié de la ferme. Un centre de nutrition, créé lui aussi par le GAD, bénéficie également des produits de la ferme et a permis de prendre en charge plus de 2 000 enfants depuis sa création il y a 12 ans. Le projet porté par le GAD avec le soutien d’Acting for Life vise à mettre progressivement en exploitation ces terres agricoles fertiles, renforcer les capacités organisationnelles de l'association et modéliser l’expérience hôtel – GAD afin de la mettre en réseau.

Concernant les activités d’élevage : Achat de 500 poussins de ponte et de 400 œufs à couver de pintades, qui ont été menés à éclosion dans l’incubateur de la ferme;  Relance de la production de cailles et de lapins (plus de 2400 cailles en juillet);

LES RÉALISATIONS 2012 L’année 2012 a permis de reprendre la campagne agricole et les activités d’élevage après une interruption momentanée due à des problèmes de trésorerie. Les activités suivantes ont été réalisées :  Remise en état du matériel agricole (tracteurs, semoirs, remorques);

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 Reprise de la prospection des marchés de caille, d’œufs de caille et de lapins auprès des hôtels, supermarchés et restaurants de la région, permettant la vente de cailles, d’œufs de cailles, de lapins, de porcs, de bœufs et de produits maraîchers.

LES PERSPECTIVES 2013 Le GAD prévoit de renforcer son activité de semencier en mettant en culture 30 hectares de semences de maïs durant l’année 2013. La mise en culture de 20 hectares de soja à Dogué est également envisagée après l’accord passé avec un fournisseur de semences de soja certifiées.

La construction de bâtiments pour sécher, stocker et conditionner les récoltes sur les sites de culture pour réduire des déplacements coûteux fait également partie des objectifs prioritaires pour l’année 2013.

À plus long terme, la ferme souhaite aménager un bassin de rétention d’eau afin de faciliter l’irrigation sur une grande superficie.

BUDGET TOTAL : 139 332 €

DURÉE DU PROJET : 12 mois

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 24 employés et 60 métayers

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 240 enfants malnutris ainsi que les familles

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É GYPTE

A FRIQUE

RENFORCEMENT DES ORGANISATIONS PAYSANNES POUR UN ACCÈS ÉQUITABLE AU MARCHÉ PARTENAIRE : CEOSS Acting for Life est partenaire de l’organisation égyptienne CEOSS (Coptic Evangelical Organization for Social Services) depuis plus de 10 ans. Le programme en cours, initié en 2010 et d’une durée de 3 ans, s’inscrit dans la continuité des projets précédents. Il a pour but de renforcer les capacités organisationnelles, productives et commerciales des trois organisations paysannes créées lors du projet précédent dans les régions de Beni Suef, Minia et Qalyoubia, afin de leur permettre de développer des relations commerciales durables et équitables avec les fournisseurs d'intrants, les industriels de l'agroalimentaire, les exportateurs, etc. Les années 2011 et 2012 ont été particulièrement difficiles pour l’Egypte. Les mouvements politiques et sociaux ont fortement affecté le fonctionnement économique du pays. Pourtant, l’ancrage du projet sur le terrain et l’engagement de CEOSS avec la population a permis de continuer la mise en place de l’action en s’adaptant au nouveau contexte.

Formation de 432 paysans dont 198 femmes sur la production d’engrais biologique à partir de déchets organiques; Formation de 142 femmes sur l’élaboration d’études de faisabilité pour leurs activités et sur l’analyse du marché pour améliorer leurs revenus;

LES RÉALISATIONS 2012 En 2012, CEOSS a continué son appui pour renforcer le fonctionnement et l’organisation des trois organisations paysannes, afin de leur permettre de développer des relations durables et équitables au niveau commercial (avec les fournisseurs d'intrants, les industriels de l'agroalimentaire, les exportateurs) et au niveau politique (avec les autorités locales en charge du suivi technique).

Signature de 12 contrats de commercialisation entre des organisations paysannes et des grossistes et des exportateurs; Signature d’un protocole de coopération entre les organisations paysannes et la Direction de l’Agriculture au niveau du gouvernorat.

Les activités suivantes ont été réalisées en 2012 :

LES PERSPECTIVES 2013

 2545 paysans, dont 552 femmes, ont augmenté leurs revenus depuis le début du projet;

En raison des difficultés de la situation en Égypte, Acting for Life a décidé de prolonger ce programme jusqu’en aout 2013.

BUDGET TOTAL : 815 000 €

DURÉE DU PROJET : 3 ans

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 10 000 personnes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 60 000 personnes

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A FRIQUE

D JIBOUTI ( TADJOURAH )

PROGRAMME DE RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ PAR LE TOURISME EN FAVEUR DES ASSOCIATIONS DE FEMMES ARTISANS  Penser une production « durable »;  Produire en diminuant les impacts négatifs sur l’environnement;  Construire une « Marque (Branding) »;  Améliorer les qualifications. Ces nouveaux produits d’artisanat doivent permettre de trouver des débouchés plus rémunérateurs, susceptibles de réduire la pauvreté dans cette région semi désertique qui dispose de très peu de ressources.

LES RÉALISATIONS 2012 2 missions ont été réalisées en mai et décembre 2012 (conjointement avec les missions consacrées à la réalisation de l’éco-bungalow modèle). Un séminaire de sensibilisation s’est déroulé au mois de décembre 2012 à Tadjourah organisé par l’ONDT (Office National du Tourisme de Djibouti) au bénéfice des coopératives de femmes artisans.

PARTENAIRES : Association des femmes artisans, Office National du Tourisme Acting for Life conduit actuellement un projet d’aide aux associations de femmes artisans dans la région de Tadjourah et du nord de Djibouti. Il s’agit de permettre aux associations et coopératives artisanales de mieux répondre aux attentes des touristes visitant la région et désireux d’acheter des produits d’artisanat local en souvenir de leur séjour.

PERSPECTIVES 2013 Mise en œuvre d’un programme de formation technique : ce programme doit permettre de mobiliser des formateurs pour proposer un accompagnement pratique aux coopératives de femmes artisans, afin de leur permettre de créer et de proposer de nouveaux produits, modernisés à partir de leurs compétences et leur savoir faire traditionnel.

Ce programme est basé sur la diffusion et la mise en œuvre de la brochure sur « La revalorisation de l’artisanat traditionnel », avec la description des bonnes pratiques destinées à permettre de mieux adapter les productions locales de produits artisanaux aux attentes des touristes internationaux. Cette brochure comprend les parties suivantes :

 Explication des différentes phases de modernisation des produits;

 Mise en œuvre pour la conception de nouveaux produits d’artisanat;

 Aide à la mise sur le marché et à la commer-

 Moderniser les produits (Faire ou Ne Pas

cialisation auprès des touristes (packaging, ...).

Faire);

 Rechercher un nouveau « Design »; BUDGET TOTAL : 21 140 €

DURÉE DU PROJET : 2 ans

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 40 personnes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 200 personnes

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D JIBOUTI ( ÎLE MOUCHA )

A FRIQUE

PROGRAMME PILOTE DE CONSTRUCTION D’UN ÉCO-BUNGALOW POUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ PAR LE TOURISME Impliquer les populations dans le développement touristique, notamment dans les activités d’hébergement. PARTENAIRES : Ministère du Tourisme, Entreprises locales, Associations.

Ce programme pilote teste la conception et la réalisation d’un bungalow touristique modèle, qui permet de réduire sensiblement le coût de construction grâce à une nouvelle conception architecturale et à l’utilisation de matériaux locaux de faible coût. La construction de ce type de bungalow, qui correspond également à ce qui est recherché par les visiteurs internationaux, devrait permettre de développer la fréquentation touristique dans les pays en développement en dehors des stations touristiques internationales, souvent concentrée dans un nombre très limité de zones géographiques. Ce projet doit également permettre de favoriser les producteurs locaux, non seulement au moment de la construction, mais également pendant le fonctionnement (produits alimentaires frais de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche).

LES RÉALISATIONS PRÉVUES EN 2013 Mise en œuvre de la 3ème phase du programme : organisation d’un séminaire technique sur la mise en œuvre pratique de la diffusion du nouveau concept d’éco bungalow dans la région de Djibouti pour répondre aux attentes des populations locales et régionales du littoral Est Africain et insulaire.

LES RÉALISATIONS 2012

 Présentation de la conception de l’Éco bungalow et des moyens à mettre en œuvre pour sa réalisation aux partenaires et professionnels.

3 missions ont été réalisées en mai, septembre et novembre/décembre 2012 pour la 1ère et 2ème phase du programme, avec la détermination du site le plus approprié pour la construction du bungalow type, puis la constitution des équipes et la réalisation de la construction. Un terrain a été mis à disposition par l’Office National du Tourisme de Djibouti sur l’île Moucha, en face de la ville de Djibouti, au bord d’une petite plage sur la mer rouge.

 Analyse des moyens juridiques pour l’accès au foncier au bénéfice des populations les plus pauvres.  Approche pour la commercialisation auprès de circuits touristiques nationaux, régionaux et internationaux et soutien en terme de communication et de promotion.

BUDGET TOTAL : 20 093 €

DURÉE DU PROJET : 2 ans

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 25 personnes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 360 personnes

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AMÉRIQUE LATINE

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A MÉRIQUE L ATINE

P ÉROU

FORMATION ET ACCOMPAGNEMENT DE JEUNES MICRO-ENTREPRENEURS ISSUS DE MILIEUX DÉFAVORISÉS DANS LES RÉGIONS DE CUZCO, PUNO ET AREQUIPA PARTENAIRE : Le Collectif Intégral de Developpement (CID)

coexiste un fort taux de dépôt de bilan des entreprises après moins d’un an d’existence. Ceci représente un véritable frein à la création d’emploi dans la durée et in fine à la possibilité de sortir de la pauvreté et de contribuer au développement économique du pays. Face à cela, le CID renforce les capacités de gestion des jeunes entrepreneurs. L’offre de formations dans ce domaine étant très réduite dans les régions andines de Cuzco, Puno et Arequipa, le CID a décidé d’y développer son action.

LE CONTEXTE Le Collectif Intégral de Développement est une ONG qui soutient le développement de micro entreprises, en particulier dans les milieux défavorisés, en offrant à des jeunes de 20 à 35 ans des formations en création et gestion d’entreprise, un accompagnement individualisé dans le développement de leur entreprise et un appui pour faciliter l’accès au crédit. Le CID permet à ces jeunes de devenir des entrepreneurs, d’améliorer les revenus de leur famille de façon durable, et de créer des emplois. Il travaille également avec les autorités locales pour créer des conditions favorables au micro-entreprenariat. C’est un acteur reconnu pour son expertise dans le domaine aussi bien au niveau local que de l’état péruvien.

Grâce à l’aide d’Acting for Life, de la Banque Interaméricaine de Développement (BID), du Secours Catholique Français (Caritas France), et du programme public péruvien Fondo Empleo (Fonds pour l’emploi), le CID a pu renforcer son action à Cuzco, Puno et Arequipa. Ce projet a commencé le 1er juin 2010 et se prolongera jusqu’en juin 2013.

LES RÉALISATIONS 2012

L’action du CID part d’un constat : à côté du fort taux de création d’entreprises visible au Pérou

Depuis le début du projet, ce sont près de 1000 jeunes entrepreneurs issus de milieux défavorisés et plus de 150 jeunes professionnels qui ont pu se former en gestion d’entreprises. En 2012, le projet a étendu son action à la ville d’Arequipa. Afin de pouvoir élargir le nombre de bénéficiaires, un centre d’appui à l’entrepreneuriat a été construit à Cusco et est désormais en fonctionnement. À Arequipa, le centre du CID est en cours de construction, et à Juliaca il vient d’être aménagé. Ces jeunes ont, à la suite de leur formation, pu bénéficier de l’accompagnement personnalisé du CID dans la gestion de leur entreprise. La moitié d’entre eux, sélectionnée par le biais d’un concours, a reçu un soutien financier dans le but de rendre leurs entreprises plus compétitives par : l’acquisition d’infrastructures, de matériel, etc. Ces derniers ont également reçu une formation introductive en finance pour faciliter leur accès au crédit auprès d’institutions de microfinance ou de banques. Ils sont une centaine à 19


avoir participé à des salons au niveau local et régional pour exposer, promouvoir et vendre leurs produits. Certains jeunes ont pu être parrainés par des entrepreneurs reconnus dans leur région.

De plus, le CID participera à un échange d’expériences avec d’autres organisations de la région pour renforcer sa méthodologie d’appui aux entreprises associatives en milieu rural.

Le CID a pu constater que près de 70% des entreprises créées existaient toujours après un an d’exercice. De plus, les micro entreprises crées ou renforcées, génèrent près de 100 emplois entre Arequipa, Puno et Cusco. Le CID a également entrepris une campagne de sensibilisation sur l’importance du développement de la micro et petite entreprise pour l’économie, notamment dans les zones rurales. À Cusco, il anime un réseau d’institutions publiques – privées qui travaillent pour l’insertion des jeunes à travers l’emploi ou l’entrepreneuriat. Le CID travaille conjointement avec les municipalités pour faire de l’appui à l’entrepreneuriat des jeunes une priorité.

PERSPECTIVES 2013 Le projet a été prolongé et se déroulera jusqu’en juin 2013. Le CID continuera son appui aux jeunes entrepreneurs par la formation et le suivi personnalisé. Le local du CID à Arequipa sera disponible dès 2013, permettant de renforcer l’action dans cette ville. L’accent sera mis sur l’appui à la promotion et la commercialisation de leurs produits, avec plus de participants aux salons, et des négociations pour ouvrir des boutiques dans le premier centre commercial de Cusco qui est actuellement en construction. Un système de tutorat de jeunes entrepreneurs par d’autres entrepreneurs s’étant formé avec le CID sera renforcé. Une conférence sur le thème de la micro et petite entreprise aura lieu pour sensibiliser un plus grand nombre d’acteurs institutionnels et de jeunes désireux d’entreprendre. Tout l’enjeu du CID pour l’année 2013 sera d’arriver à autofinancer ses actions pour un public défavorisé, en proposant une formation universitaire en gestion d’entreprises à prix coutant aux jeunes de milieux plus favorisés. BUDGET TOTAL : 1 035 000 €

DURÉE DU PROJET : 36 mois

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 1 600 jeunes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 1 000 personnes

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A MÉRIQUE L ATINE

P ÉROU

PROMOTION DU TRAVAIL DANS LES PRISONS, POUR LA RÉINSERTION DES PERSONNES INCARCÉRÉES PARTENAIRE : Commission Épiscopale d’Action Sociale (CEAS)

fabriqués sont ensuite vendus au grand public lors d’expositions organisées par la CEAS et/ou par l’intermédiaire des familles des détenus.

En prison, des conditions de vie inhumaines

En 2012, la CEAS a continué son action dans les centres pénitentiaires et a pu réaliser une analyse de son action de promotion du travail dans les prisons dans le but de consolider ses capacités d’intervention.

La Commission Episcopale d’Action Sociale lutte pour la défense des droits de l’Homme au Pérou depuis plus de 40 ans. Cette action est menée également dans les centres pénitentiaires où elle accompagne les détenus autant spirituellement que par le biais de formations, d’ateliers de travail productif et d’une assistance juridique.

LES RÉALISATIONS 2012 Les personnes incarcérées ont pu continuer à se former et à travailler dans les ateliers de production. Les personnes se sont formées d’une part à des métiers très concrets tels que celui de charpentier ou cordonnier et d’autre part à la gestion d’entreprise et aux principes de l’économie solidaire. Elles ont obtenu des compétences et un véritable esprit du travail de groupe et en tirent un revenu leur permettant de contribuer à l’économie familiale et de faire face aux coûts invisibles de leur vie en prison (moyen honnête de se procurer du savon, un oreiller…). Elles ont ainsi pu développer leur estime de soi et des autres détenus.

L’action de la CEAS dans les centres pénitentiaires part du constat que la privation de liberté représente une mise en danger des personnes, tant au niveau de leur alimentation que de leur santé et de leur sécurité. Les droits fondamentaux que sont l’accès à l’éducation, la formation, le travail et la justice, se trouvent également touchés. À cela s’ajoutent : la surpopulation carcérale, due en partie à un excès de l’usage de la détention préventive et la corruption généralisée qui font de ces lieux de véritables écoles du crime. Dans ce contexte, il est bien souvent impossible pour les détenus de satisfaire leurs nécessités de base : manger à sa faim, pouvoir se vêtir... Face à cela, la CEAS propose des formations et des ateliers de travail productif aux personnes détenues pour qu’elles développent des compétences, occupent sainement leur temps et génèrent des revenus pour vivre le plus dignement possible. Une intervention libératrice La Commission Épiscopale d’Action Sociale intervient en faveur des jeunes incarcérés dans douze prisons situées dans huit régions du Pérou. Depuis 10 ans, l’organisation a développé 43 ateliers de production dont 10 avec le soutien d’Acting for Life. Dans ces ateliers, les détenus se forment aux métiers de la céramique, de la couture, du travail de bois, etc. Les produits

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Dans le but de faire comprendre et connaitre ce modèle d’intervention, un document sur l’expérience menée de 2008 à 2011 a été réalisé. Il fournit une analyse actualisée de la situation carcérale au Pérou, décrit et analyse les ateliers de production grâce à la recherche documentaire et au travail de terrain dans les prisons. Ce document a servi de base pour diffuser l’action de la CEAS en milieu carcéral au grand public avec la participation des personnes incarcérées membres des ateliers et de leur entourage familial.

PERSPECTIVES 2013 En 2013, Acting for Life continuera à soutenir les ateliers de production en milieu carcéral de la CEAS. Cela passera par le financement de formations techniques et en gestion d’entreprise, de matériel pour les ateliers, l’établissement d’un partenariat durable entre la CEAS et l’Institut Pénitentiaire National et la réalisation d’études de marché et de business plans pour assurer la vente des produits fabriqués par les détenus.

Pour assurer la pérennité financière des ateliers de production, et par là celle des bénéfices économiques et humains qu’elles procurent aux personnes qui y travaillent, les Business Plans de 6 ateliers ont été réalisés.

BUDGET TOTAL : 16 930 €

DURÉE DU PROJET : 8 mois

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 900 personnes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : les familles des détenu(e)s 22


A MÉRIQUE L ATINE

P ÉROU

ACCÈS À L’EAU ET ASSAINISSEMENT DANS LES QUARTIERS DE LA NUEVA RINCONADA DE PAMPLONA ALTA Les habitants se sont mobilisés pour obtenir des autorités un accès à l’eau potable.

LES RÉALISATIONS 2012 10 quartiers de la Nueva Rinconada ont été sensibilisés et formés au traitement des eaux usées. Plus de 350 habitants ont été sensibilisés à l’importance du traitement des eaux usées et à l’usage, au fonctionnement et aux avantages du filtrage des eaux usées. 135 promoteurs ont été formés à l’installation et l’entretien des systèmes de traitement. Un système de traitement des eaux usées a été mis en place.

PARTENAIRE : PEBAL « Programme d’Éducation de base et professionnelle » La Inmaculada

 Deux systèmes collectifs de traitement des eaux ont été réalisés par les habitants des quartiers concernés eux-mêmes, au profit de 66 familles, lesquelles ont été formées à la maintenance de ces dispositifs.

La Nueva Rinconada est une des zones les plus pauvres de la ville de Lima. L’accès aux services publics de base y est très restreint, notamment celui à l’eau, pourtant fondamental à la vie et la santé humaine. Pour que s’améliorent les conditions de vie et l’environnement des populations de dix quartiers de la Nueva Rinconada, Acting for Life a soutenu le projet de promotion d’accès à l’eau de PEBAL, qui a permis de relier 10 quartiers de la Nueva Rinconada au réseau de distribution d’eau et traiter leurs eaux usées.

Une Commission de gestion de l’accès à une eau de qualité a été crée et est opérationnelle. Elle permet notamment de mettre en relation les différents acteurs qui travaillent sur cette problématique.

LES RÉALISATIONS PRÉVUES EN 2013

Un support d’information sur la thématique de l’eau est en cours d’élaboration et sera diffusé La mise en œuvre des systèmes d’assainisse- par le biais d’un événement public. ment. Le projet a mobilisé les résidents de 10 Les « promotrices » de la Commission sur la quartiers pour construire deux projets pilotes qualité de l’eau réaliseront le suivi de l’usage et de systèmes d’assainissement qui permettent de l’entretien des systèmes de traitement des à la population, avec l'utilisation de nouvelles eaux usées utilisés par les familles. technologies propres, de réduire le déverse- Pour protéger les populations des risques ment des eaux usées dans les rues et d’irri- d’éboulements et de glissements de terrain liés guer des arbres fruitiers proche de leurs à l’érosion, une étude technique visant à permettre l’élaboration d’un projet de plantation logements. d’arbres sera faite ainsi que des recherches de financements pour réaliser ce projet. Le projet a deux axes thématiques :

BUDGET TOTAL : 60 899 €

DURÉE DU PROJET : 14 mois BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : les personnes

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 805 habitants

qui fréquentent cette zone 23


P ÉROU

A MÉRIQUE L ATINE

ÉCOLES DU PARDON ET DE LA RÉCONCILIATION POUR LA GESTION DE L’AGRÉSSIVITÉ DES JEUNES VULNÉRABLES PARTENAIRE : Institut Fe y Cultura de l’Université Jésuite Antonio Ruiz De Montoya

Ce projet a permis de mettre en place des initiatives similaires dans des villes péruviennes également frappées par le phénomène des « pandillas » et marquées par une culture de la violence, générée notamment par le conflit armé qui s’est étendu de 1980 à 2000. Porté par l’Institut Fe y Cultura, avec le soutien d’Acting for Life, il a permis à 600 jeunes, de 15 à 20 ans, des villes d’Ayacucho, Lima, Piura, Arequipa, Ilo, Tacna, Chiclayo et Cusco, de participer aux Écoles du Pardon et de la Réconciliation pendant trois ans, de 2009 à 2012. L’idée est que leur participation à ces écoles éradique en eux le sentiment que seule la violence et la vengeance peuvent résoudre leurs problèmes.

LE CONTEXTE La violence dans les milieux urbains est courante en Amérique Latine. À son origine, on trouve bien souvent des jeunes désœuvrés, organisés en groupes violents appelés « pandillas ». Issus de milieux sociaux démunis, avec des perspectives d’avenir réduites, et ayant souvent été euxmêmes victimes de violences, ces jeunes ont du mal à envisager un autre moyen d’évoluer que dans la violence. Pour faire face à cette situation, la Fondation pour la Réconciliation, basée à Bogota en Colombie, a monté le réseau d’écoles « ESPERE » afin de canaliser l’agressivité de ces jeunes en situation de délinquance organisée et promouvoir auprès d’eux une culture de paix, de solidarité et de respect.

LES RÉALISATIONS 2012 Des ateliers ont été réalisés visant la réconciliation des jeunes avec leur vécu personnel : exode, pauvreté, violences notamment intrafamiliales, etc, afin qu’ils puissent aller de l’avant et construire des relations saines avec les personnes de leur entourage et aient l’envie de se réinsérer dans la société. Dans ce but, une formation spécifique a été élaborée, le personnel professionnel a été formé et a pu, à son tour, former de jeunes animateurs pour conduire les ateliers auprès des 600 jeunes participant aux écoles ESPERE. Trois rencontres nationales et un séminaire international sur la thématique « pardon et réconciliation » ont par la suite été organisés.

PERSPECTIVES 2013 Le projet a touché à sa fin, les jeunes bénéficiaires sont désormais capables de se projeter dans l’avenir et ne se trouvent plus dans une situation de rupture avec la société.

BUDGET TOTAL : 144 136 €

DURÉE DU PROJET : 3 ans

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 600 jeunes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 2 400 familles

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A MÉRIQUE L ATINE P ÉROU « ÉCOLE DE LEADERS » DANS LES QUARTIERS EST DE LIMA 19 ateliers de formation ont été réalisés. 4 comités citoyens ont été constitués.

PARTENAIRE : Services Éducatifs El Agustino (SEA)

Plusieurs réunions et forums ont eu lieu pour accompagner les 4 comités dans leurs activités.

À Lima comme dans toutes les grandes villes d’Amérique Latine, l’implication des habitants est indispensable pour améliorer les conditions de vie des quartiers populaires. De janvier à décembre 2012, Acting for Life a soutenu le projet « École de leaders » de SEA qui vise à former et impliquer les citoyens dans les décisions des autorités locales de 4 quartiers de l’Est de Lima. Porté par des habitants des quartiers de El Agustino, Santa Anita, Ate et Chaclacayo, il a permis de former plus de 60 personnes et de constituer des comités citoyens qui veillent à ce que les autorités locales respectent leurs engagements. L’objectif est que ces dernières répondent au plus près aux besoins des populations et que la corruption soit limitée. Ce projet s’inscrit dans le champ de l’éducation populaire, qui apparait fondamentale pour permettre un développement intégral des personnes.

 3 bulletins d’information ont été élaborés imprimés et diffusés par les comités, chacun tirés à 1000 exemplaires. Un travail de sensibilisation au travail des comités citoyens a été réalisé auprès des populations des quartiers de l’est de Lima. Un document de sensibilisation a été produit sur cette expérience des comités citoyens. Un événement de présentation de l’expérience a eu lieu pour sensibiliser un plus large public.

LES RÉALISATIONS PRÉVUES EN 2013 Ce projet est arrivé à son terme, il a permis de renforcer l’implication des citoyens de 4 quartiers de l’Est de Lima : El Agustino, Santa Anita, Ate et Chaclacayo et entend étendre cette expérience à d’autres quartiers populaires.

LES RÉALISATIONS 2012 Un programme de formation a été élaboré et mis en place. Le programme de formation intitulé « Développement territorial, Bonne gouvernance, Inclusion sociale et Participation citoyenne » a été élaboré et validé par 4 comités citoyens de El Agustino, Santa Anita, Ate et Chaclacayo.  500 exemplaires du module de formation « Comités citoyens des quartiers Est de Lima 2011-2014 » ont été imprimés et diffusés. Un partenariat avec l’Institut d’Ethique et de Développement de l’Université Antonio Ruiz de Montoya a été scellé visant l’accompagnement pédagogique et la certification de la formation.

BUDGET TOTAL : 56 224 €

DURÉE DU PROJET : 12 mois

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 60 personnes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : les populations des quartiers populaires de l’est de Lima 25


P ÉROU

A MÉRIQUE L ATINE

RÉGION DE CUSCO : VALORISATION ÉCONOMIQUE DE LA ROUTE DES ÉGLISES BAROQUES PARTENAIRES : Université Ruiz Montoya de Lima, Communauté jésuite de Cusco et Gouvernement Régional de Cusco.

En particulier, les touristes ne sont de passage que pour visiter les églises pendant quelques heures et retournent à Cusco systématiquement, sans même prendre un repas sur place, faute de structures existantes.

LES RÉALISATIONS 2012 Les missions d’identification réalisées en mai et en décembre 2012 ont permis de déterminer trois scenarios qui seront analysés par une équipe mixte Acting for Life et Université Ruiz Montoya portant sur :  La réalisation d’une route des églises baroques associée à l’offre d’hébergement de petites structures dans les villages, avec des possibilités de restauration;  La constitution dans les principaux villages de structures d’hébergement pour des séjours plus longs destinés à offrir une alternative aux séjours traditionnel dans la ville de Cusco, qui est située seulement à une soixantaine de kilomètres;  La réalisation d’une route associant patrimoine culturel et historique avec visite des richesses naturelles environnementales de la région et permettant ainsi d’allonger la durée des visites à plusieurs jours plutôt qu’une seule journée.

LE CONTEXTE L’université Ruiz Montoya de Lima a participé au programme de restauration des églises baroques dans les villages de la région de Cusco. Ces églises peuvent à nouveau accueillir les fidèles et les touristes. Elles constituent une des richesses culturelles et artistiques majeures de la région de Cusco. Cependant, malgré leurs efforts, les communautés jésuites de la région constatent que ce patrimoine exceptionnel ne génère pratiquement pas de revenus pour les populations pauvres qui vivent dans les villages.

PERSPECTIVES 2013 Réalisation de l’étude de faisabilité des trois scénarios (Juin – Juillet 2013).

BUDGET TOTAL : 11 000 €

DURÉE DU PROJET : 2 ans

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 20 personnes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 400 personnes

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NOUVEAU P

ROJET

A MÉRIQUE L ATINE P ÉROU

AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE VIE DES PETITS PRODUCTEURS DE LAIT DE L’ALTIPLANO PARTENAIRE : CCAIJO (Centro de Capacitación Agro Industrial Jesús Obrero)

Cependant, surtout par manque de formation, la productivité de ces exploitations reste faible et la qualité de leurs produits insuffisante. Par ailleurs, l’accès au marché est difficile pour les petits producteurs de lait et de produits laitiers.

LE CONTEXTE

Face à cette situation, l’organisation péruvienne CCAIJO a mis en place dans la commune, entre 2008 et 2011, un programme pilote d’appui à la filière laitière, dont l’impact a été remarquable : en quatre ans, la malnutrition des enfants dans les familles bénéficiaires a considérablement diminuée et les revenus des exploitants ont augmenté, réduisant ainsi l’émigration : beaucoup d’hommes reviennent à Ocongate au lieu de travailler dans l’orpaillage en Amazonie ou sur des chantiers dans les grandes villes. Sur la base de cette expérience, nous proposons d’étendre cette action à 340 nouvelles familles au cours des trois prochaines années.

La commune d’Ocongate, située dans la région andine du Pérou, à une altitude comprise entre 3.000 et 6.400 mètres, est l’une des plus pauvres du pays. Ses 14,000 habitants vivent essentiellement en zone rurale et appartiennent pour la plupart au peuple indigène Quechua. Le taux d’illettrisme est de 63% (alors qu’il n’est que de 12% en moyenne nationale) et plus d’un enfant sur deux souffre de retard de croissance en raison de la malnutrition. Pourtant de réelles opportunités de développement existent. Ainsi, suite à la chute des prix de la laine d’alpaga, qui représentait leur principale source de revenus, les petits producteurs ont commencé à élever des vaches laitières à partir de 2006 et de nombreuses fromageries familiales se sont mises en place, améliorant sensiblement les conditions de vie des habitants.

LE PARTENARIAT CCAIJO est une œuvre sociale des jésuites du Pérou qui, depuis près de 40 ans, travaille pour l’amélioration des conditions de vie des habitants du secteur rural du département de Quispicanchi, dans la région de Cusco. Elle travaille sur les thèmes suivants : développement économique, nutrition, logement, éducation, préservation de l’environnement et gouvernance locale. Acting for Life soutient CCAIJO dans l’identification des besoins des populations, la formulation du projet, la recherche de financement et la gestion administrative et financière de celui-ci. Acting for Life apporte également une assistance technique et méthodologique pour augmenter l’impact du projet pour les populations et favoriser l’essaimage des expériences réussies.

L’OBJECTIF Contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population de la municipalité d’Ocongate par le développement de filières rentables et durables.

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Dans ce but, ce programme vise à développer en quantité et en qualité la production laitière, la transformation en fromages et yaourts et la commercialisation dans les marchés de la région. Il s’agit de rendre plus compétitifs les producteurs de la municipalité à travers l’amélioration de la production et transformation de lait, le développement de leurs compétences entrepreneuriales, et un renforcement organisationnel. De plus, il cherche à renforcer l’organisation des producteurs et leur représentativité dans les espaces de décision locaux.

acteurs publics et privés qui mettent en place des actions concernant la filière laitière. Leur point de vue pèsera davantage dans la prise de décision. Une étude de marché sera réalisée pour identifier les marchés rémunérateurs de la région et augmenter ainsi la commercialisation des produits laitiers sur les marchés locaux. Elles pourront y vendre les produits laitiers sous une marque commune.

LES AXES DU PROJET Les familles d’éleveurs améliorent leur production laitière à travers l’augmentation des rendements, l’amélioration de la qualité et la réduction des coûts de production. Les familles recevront des formations et de l’appui technique en gestion entrepreneuriale et techniques agricoles, et réaliseront des échanges d’expérience. Grâce à cela, et tout en préservant la diversité des systèmes de production, elles seront en mesure de maîtriser leurs coûts et d’optimiser leur production de lait. Elles recevront également une formation pour améliorer le stockage, le transport et la distribution du lait et des laitages. Les producteurs élaborent différents produits laitiers avec valeur ajoutée : les familles, qui disposent de petites unités de transformation du lait, participeront à des formations techniques et entrepreneuriales pour améliorer la qualité, le rendement, et la diversité de produits transformés. Ils réaliseront aussi des échanges d’expérience avec des initiatives existantes dans d’autres régions. Enfin, des business plans seront définis en fonction des profils des producteurs préalablement identifiés. Ils seront en mesure d’obtenir des certificats de qualité et sanitaires. Les organisations de producteurs seront renforcées, ce qui est essentiel pour consolider les activités économiques des petits producteurs. En effet, elles pourront ainsi se réunir au sein d’un espace de concertation municipal, avec les BUDGET TOTAL : 559 160 €

DURÉE DU PROJET : 3 ANS

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 340 famille des producteurs

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : les populations de la région de Cusco 28


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É QUATEUR

INSERTION PROFESSIONNELLE DE JEUNES DES ZONES RURALES ET MARGINALISÉS DE LA PROVINCE D’AZUAY PARTENAIRE : Fondation Maria Luisa Gomez De La Torre (FMLGT)

LES RÉALISATIONS 2012 De nouveaux jeunes se sont inscrits pour préparer le diplôme du baccalauréat, dont le contenu pédagogique a été amélioré.  En plus des 255 étudiants déjà inscrits les années passées pour préparer pendant 3 ans le diplôme de baccalauréat, 24 jeunes se sont intégrés en 2012. Tous préparent un diplôme avec une spécialisation : administration d’entreprise, tourisme communautaire ou chimie / biologie. Ce diplôme a subi de nombreuses évolutions, en raison des réformes mises en place par l’état équatorien, qui cherche à améliorer les contenus des programmes. C’est pourquoi, les deux collèges ont terminé d’ajuster leurs programmes d’éducation et d’actualiser et imprimer 9 modules de mathématiques, littérature et chimie. Deux vidéos des cours de langues et chimie ont été réalisées et données aux étudiants, pour qu’ils puissent étudier à distance. 33 jeunes ont suivi une formation courte de gestion d’entreprises sociales, et d’élaboration de produits dérivés des fruits. Ce sont des formations courtes qui répondent aux besoins du marché. Elles ont été réalisées en coordination avec les autorités locales de la région et FUNDER, un organisme de formation certifié. Ces jeunes s’ajoutent aux près de 300 jeunes qui ont déjà suivi une formation courte au sein de la UNTI.

Des jeunes en manque d’opportunités Dans la région d’Azuay, dans le sud des Andes équatoriennes, le phénomène migratoire est très important. Pour limiter le départ des jeunes des zones rurales et périurbaines vers la capitale et l’étranger, l’Unité Éducative Notre Terre (UNTI) créée par la FMLGT leur offre une formation de qualité, qui leur permet de conserver simultanément leurs activités génératrices de revenus.

Des actions ont permis d’ouvrir de nouvelles pistes pour améliorer l’insertion des jeunes :

Un accompagnement vers l’emploi pour le développement des territoires

Un accord a été signé entre le collège UNTI de Gualaceo et la municipalité pour lancer un dispositif d’appui à l’insertion facilitant la rencontre entre les demandeurs d’emploi et les entreprises, tout en contribuant à améliorer les conditions de travail, souvent informelles dans cette région.

La FMLGT est une Fondation équatorienne qui travaille pour le développement des zones rurales du pays, elle est partenaire d’Acting for Life depuis plus de 7 ans. Depuis 2010, elle a mis en œuvre un projet de formation et d’insertion professionnelle pour 760 jeunes de la région, grâce à l’appui d’Acting for Life et de l’Union Européenne. Ce projet s’est terminé en mars 2012. 29


Un mécanisme de tutorat individuel pour la  Une aide à la formulation du business plan recherche d’emploi a été mis en place. Il inclut d’un groupe de production de confitures a été des entretiens individuels, des cours sur effectuée. l’élaboration du CV, l’appui à la recherche de stages, etc.

PERSPECTIVES

 Un suivi des étudiants en stage dans les entreprises de la région est réalisé.

Le projet soutenu par Acting for Life et l’Union Européenne est à présent terminé. Il a permis d’accompagner de nombreux jeunes vers l’emploi et de poser des fondations qui aideront l’Unité Éducative Notre Terre à assurer la pérennité de ses actions de formation, insertion et appui à l’entrepreneuriat.

4 entreprises sociales de jeunes diplômés issues de la UNTI ont été consolidées : Le suivi du Centre Artisanal San Juan, géré par des jeunes femmes de l’Association Bacpancel, d’une petite entreprise de céramique et d’une petite entreprise d’élaboration de chaussures est assuré.

BUDGET TOTAL : 560 000 €

DURÉE DU PROJET : 36 mois

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 700 jeunes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : les habitants de la province dAzuay

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É QUATEUR

FORMATION DES PAYSANS INDIGÈNES, DES COLLECTIVITÉS LOCALES ET INSTITUTIONS PUBLIQUES, EN GESTION DES RESSOURCES NATURELLES PARTENAIRES : le Consortium pour la formation en gestion des ressources naturelles (CAMAREN)

En 1996, le CAMAREN est créé en Équateur par différents acteurs nationaux et internationaux. Sa mission est de former des dirigeants et leaders d’organisations paysannes ainsi que des professionnels et cadres d’ONG et d’institutions publiques afin d’améliorer les pratiques de gestion des ressources naturelles à l’échelle locale et nationale.

L’eau, une ressource indispensable au développement mais surexploitée. Conjuguant une latitude équatoriale et l’altitude de la cordillère des Andes, l’Équateur est l’un des pays au monde avec la plus grande biodiversité. Cependant, les entreprises visant l’exploitation des ressources naturelles ou les petits producteurs poussés par le besoin de terres défrichent chaque année 150 000 à 300 000 ha de forêt primaire. Les surfaces des landes d’altitude, qui constituent la réserve en eau du pays, ont été réduites de près de 20 % ces dernières quarante années. Elles sont remplacées par des exploitations de production de pommes de terre intensives en intrants chimiques. La pollution des sols et de l’eau augmente. Les villes ont également connu une croissance rapide dans les cinquante dernières années. Leur pression sur les ressources s’accroît, particulièrement sur l’eau des landes d’altitude.

Ces formations contribuent à la mise en place de mécanismes de gestion et valorisation durable des territoires, à garantir de meilleurs rendements de l’agriculture, à maintenir une agriculture familiale génératrice de revenus et d’emplois et à limiter l’exode rural tout en promouvant un modèle de développement durable. Sept programmes thématiques de formation existent et fonctionnent : (1) Irrigation, (2) Gestion de l’eau potable, (3) Gestion des landes et zones d’altitude, (4) Gestion des sols, (5) Agroforesterie, (6) Gestion de la production et de la filière du cacao (principale production agro forestière du pays), (7) Développement local. Tous les programmes sont déclinés en 2 types de diplômes : « Technicien » (plutôt pour les salariés d’ONG et institutions publiques) et « Promoteur » (ou « Animateur », plutôt pour les dirigeants paysans).

Des responsables de la gestion des ressources naturelles peu formés.

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Après une dizaine d’années marquées par la croissance, le CAMAREN se trouvait, au début de ce projet, confronté aux principaux défis suivants :

Les différentes formations offertes par le CAMAREN sont régulièrement enrichies de nouveaux contenus conceptuels et pratiques. Un module sur les conséquences du changement climatique dans les landes d’altitude a été publié. Il explique notamment des techniques de gestion des risques aux populations : diversification des cultures, reforestation, construction de terrasses pour éviter l’érosion des sols, économies et réutilisation de l’eau, etc.

Assurer la pérennité de son offre de formation visant des personnes aux ressources limitées;  Actualiser le contenu des formations pour l’adapter aux nouvelles problématiques du réchauffement climatique, de l’agro-écologie, etc;

19 formateurs ont pu actualiser leurs connaissances sur la gestion des risques et sont en capacité de les transmettre aux personnes suivant les formations en gestion des ressources naturelles.

Obtenir un soutien plus formel de l’État, comprenant la reconnaissance des diplômes et l’octroi de subventions régulières.

Afin de faire reconnaître ses formations par les pouvoirs publics, le CAMAREN réalise un suivi des changements dans les politiques publiques d’éducation et de l’organisation territoriale des compétences publiques. Il est «force de propositions».

LES RÉALISATIONS 2012 14 techniciens ont été formés en gestion des landes et territoires d’altitude. Ils ont pu acquérir une connaisance approfondie de leur territoire et des activités génératrices de revenus qui s’y déroulent et prendre ainsi conscience de l’impact des activités humaines sur leur environnement. Ils sont en mesure de faire des propositions pour que ces activités (agriculture, artisanat, etc.) prennent en compte la nécessité de préserver cet écosystème fragile. Ils ont notamment appris à gérer les élevages et les paturages avec cette préoccupation. 48 promoteurs en gestion de l’eau dans les bassins versants ont été formés. Ils ont acquis une connaissance approfondie de leur écosystème et des conséquences qu’ont les interventions humaines sur celui-ci, particulièrement sur les réserves d’eau. Ils ont désormais un rôle de formateurs auprès des autres personnes de leur communauté. Ils savent s’informer et s’actualiser sur cette problèmatique. Ensemble, ils cherchent à implanter une gestion optimale du territoire et sont membres dans ce but, du Comité de Gestion du Bassin Versant de Chambo, dans la province de Chimborazo. Ils participent à la prise de décisions concertées entre les acteurs publics-privés locaux reliés à ces thématiques.

LES RÉALISATIONS PRÉVUES EN 2013 Le projet soutenu par Acting for Life est terminé. Le CAMAREN souhaite poursuivre son action et veut sceller, dans cette optique, un partenariat avec les institutions gouvernementales équatoriennes.

BUDGET TOTAL : 100 000 €

DURÉE DU PROJET : 15 mois

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 62 personnes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : Les communautés des landes et territoires d’altitude

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NOUVEAU P

ROJET

É QUATEUR

LES MANGROVES, UNE SOURCE DE VIE PARTENAIRE : la Coordination nationale pour la défense de l’écosystème de la mangrove d’Équateur (C-CONDEM)

de pêcheurs artisans), 8 communes et 20 associations. Ses actions se centrent sur : la restauration de l’écosystème mangroves, le renforcement des organisations de pêcheurs, la reconnaissance des droits territoriaux, et le plaidoyer pour la formulation de politiques publiques de conservation des écosystèmes humides. La CCONDEM, avec l’appui d’Acting for Life et la fondation HEIFER Ecuador, met en place un projet visant l’amélioration des conditions de vie des peuples des mangroves

LE CONTEXTE Près d’un million d’équatoriens dépendent de l’écosystème de mangroves pour vivre. En effet, depuis des siècles, les mangroves leur offrent différents moyens de subsistance : pêche de mollusques, crustacés et poissons, utilisation du bois pour la construction et le charbon. De plus, c’est une barrière naturelle face aux potentiels tsunamis et vents violents qui menacent la côte. Elle joue également un rôle fondamental dans la désalinisation des terres côtières qui peuvent ainsi avoir une vocation agricole. Enfin, c’est un paysage remarquable, avec un fort potentiel pour le développement du tourisme durable.

L’OBJECTIF Améliorer et diversifier les revenus des familles de pêcheurs dans le cadre de la restauration et conservation de l’écosystème mangroves dans 2 estuaires des provinces d’El Oro et Esmeraldas : celui de Muisne Cojimies, dans le nord du pays, et celui de Jugones Santa Rosa, à la frontière péruvienne.

À partir des années 1970, l’industrie de la crevette s’est largement développée en Équateur, s’installant souvent illégalement dans les mangroves, alors que celles-ci étaient déclarées bien public national et patrimoine forestier de l’état. L’emplacement des mangroves sur la ligne équatoriale, entre eaux salées et douces, et la richesse de ses sols, offrent à cette industrie les meilleures conditions pour son expansion. Celleci se fait au détriment des mangroves, dont près de 70% ont disparu en Équateur entre 1970 et 2010. Les populations locales se voient forcées de quitter leurs terres et perdent leur unique source de revenu. Leurs droits tant économiques que sociaux et culturels s’en trouvent considérablement affectés.

LE PARTENARIAT La Coordination nationale pour la défense de l’écosystème de la mangrove d’Équateur (C-CONDEM) est le partenaire équatorien en charge de la mise en place du projet. Elle travaille depuis 1998, comme un espace de coordination des Peuples de l’écosystème de la mangrove des provinces d’Esmeraldas, Guayas, Manabi, Santa Elena, El Oro. Elle regroupe 4 fédérations de second niveau (120 organisations 33


seront sensibilisés à l’importance de protéger l’écosystème mangroves et les organisations de pêcheurs à celle de respecter les périodes de reproduction des espèces pour assurer l’existence et pérennité de leurs moyens d’existence. Développer la commercialisation de produits frais et transformés issus de la pêche artisanale et de l’agro-écologie grâce au renforcement d’initiatives productives et à l’identification de canaux de commercialisation. Les pêcheurs chercheront à faire reconnaître légalement les initiatives communautaires de pêche, à améliorer la présentation et la qualité des produits frais et transformés, à traiter pleinement les commandes de leurs clients et à augmenter leurs ventes. Suite à la réalisation d’une étude de marché, une stratégie de commercialisation sera mise en place. Elle cherchera à vendre les produits frais à un meilleur prix et leur donner davantage de valeur ajoutée. Les acteurs à l’origine de ces initiatives seront formés sur les aspects administratifs, financiers et entrepreneuriaux pour améliorer la gestion de leurs activités. D’autre part, les caisses de crédit et dépôt communautaires seront renforcées et promues dans toute la zone d’intervention. Dans les zones urbaines, un travail de sensibilisation sur l’importance de consommer des aliments issus d’une production durable et respectueuse de l’environnement sera effectué.

LES AXES DU PROJET Restaurer et conserver la biodiversité de 2 estuaires d’écosystèmes mangroves, qui est la base de l’économie, la souveraineté alimentaire, et la culture des peuples des mangroves.

Diversifier les revenus des pêcheurs par l’amélioration des initiatives touristiques communautaires et la structuration d’un programme régional de promotion du tourisme communautaire dans l’écosystème mangroves.

Pour cela, des mangroves seront plantées et un repeuplement de la faune sera réalisé. Une expérience pilote de restauration des mangroves sera mise en place, qui implique la récupération des cours d’eau et des sols en plus du reboisement et du repeuplement. Les organisations de pêcheurs artisans se formeront à la restauration de l’écosystème mangroves et un suivi sera réalisé par les organisations de pêcheurs. Cette méthode pourra ensuite être mise en place dans d’autres estuaires et à plus grande échelle. L’ensemble des habitants et des autorités locales

Les pêcheurs élaboreront une stratégie régionale de tourisme communautaire, sur la base d’une étude de marché. Des business plans seront réalisés, ainsi que de nouveaux circuits touristiques au sein des mangroves. Les pêcheurs seront en mesure de réaliser des investissements pour renforcer le tourisme communautaire et d’en faire la promotion notamment auprès d’agences de tourisme.

BUDGET TOTAL : 742 182 €

DURÉE DU PROJET : 4 ans

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 900 familles et 25 organisations de pêcheurs artisans et paysans

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : Les habitants de la région

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C OLOMBIE

PROMOTION D’ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES DIVERSIFIÉES ET DURABLES DANS LE DÉPARTEMENT D’ANTIOQUIA PARTENAIRE : CEIBA

Cette organisation a été créée en 1993, par un groupe d’universitaires, soucieux de développer le système de formation colombien dans les zones rurales du département d’Antioquia et de promouvoir le respect et la protection de l’environnement. Elle propose une formation professionnelle agricole, agréée par le Ministère de l’Éducation colombien, pour de jeunes ruraux ayant atteint un niveau d’éducation primaire. Par ailleurs, elle a développé une stratégie de formation intégrale pour les adultes n’étant pas allés à l’école, basée sur le travail collectif et la mise en œuvre de projets de développement communautaire.

Une économie trop dépendante d’une monoculture. L’économie du département d’Antioquia est fortement dépendante du café. La majorité des agriculteurs, petits ou grands, consacrent la majorité de leurs terres à cette culture. Malheureusement, depuis 2000, les cours mondiaux chutent et les revenus des agriculteurs baissent, avec des conséquences plus importantes sur les petits producteurs. En outre, cette culture est saisonnière et complique la gestion de la trésorerie des familles qui n’ont qu’une rentrée monétaire par an, pendant la période de récolte.

Acting for Life avait déjà soutenu la CEIBA entre 2006 et 2008 pour accompagner 2 groupes communautaires d’écoles paysannes dans la promotion des cultures vivrières, la construction de magasins communautaires, l’acquisition d’un pressoir à canne à sucre, et la constitution de fonds de microcrédits. Au vu des très bons résultats économiques et sociaux générés par cette action, Acting for Life a continué à soutenir la CEIBA de 2009 à 2012 pour consolider et étendre son action à d’autres villages.

En ce sens, le développement de systèmes de production agricole diversifiés, moins dépendants des marchés d’exportation, peut garantir la sécurité alimentaire des familles et l’augmentation de leurs revenus. La formation professionnelle, une solution pour éradiquer la vulnérabilité. La CEIBA contribue à la formation professionnelle des paysans et les accompagne pour diversifier durablement leurs revenus et assurer une alimentation nutritive et saine pour leur famille.

LES RÉALISATIONS 2012 Ce projet est intervenu auprès de 8 écoles paysannes et a permis d'améliorer leurs épiceries de vivres communautaires et leurs fonds de microcrédits. De plus, il a accompagné les 8 groupes pour créer une dynamique de partage d’expériences, force de proposition et de négociation auprès des élus locaux. En 2012, ce sont plus particulièrement les capacités de gestion d’entreprises de 2 groupes de l’École Paysanne qui ont été renforcées. Cela a permis qu’ils gèrent de la meilleure façon leurs micro-entreprises communautaires.

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2 pressoirs à canne à sucre communautaires fonctionnent, à El Socorro et La Florida, et produisent de la « panela » (pains de sucre brut) destinée à l’alimentation des familles et à la vente dans les épiceries.  Les groupes des hameaux de El Socorro et Alto Colorado ont défini un règlement interne de gestion administrative de leur épicerie communautaire. Ces règlements clarifient : les objectifs de leurs entreprises communautaires, le rôle des différents acteurs qui y participent et le fonctionnement du processus de décision. Ils appliquent ces règlements et en effectuent le suivi par le biais d’une commission, celle-ci leur permet de se réunir très régulièrement et de prendre les décisions. Ces 2 groupes ont appris les principes de la gestion comptable et les mettent en pratique dans leurs épiceries : fermeture journalière des caisses, inventaires, registres comptables d’achats, de ventes et de dépenses. Celle d’El Socorro s’est même munie d’un logiciel de comptabilité. Ceci leur permet de tenir à jour les comptes de leurs épiceries et de faire régulièrement le point sur les gains générés. Les 2 épiceries ont atteint un seuil de rentabilité. Elles n’ont plus besoin d’aides extérieures pour fonctionner. Les capacités de gestion financière des 8 groupes de l’École Paysanne ont été renforcées et leurs fonds de microcrédits communautaires sont correctement administrés. Des règlements internes de gestion des fonds de microcrédit sont appliqués. Ils définissent : le mode d’élection et le rôle de l’administrateur ou l’administratrice du Fonds ainsi que du comité chargé d’étudier les demandes et de décider de l’octroi ou non du crédit ; le mode de définition du taux d’intérêt et des échéances de remboursement des crédits; les critères de choix des projets qui peuvent bénéficier d’un crédit et le contenu des demandes de crédit. 6 fonds de microcrédit sont administrés grâce à l’application des méthodes et outils de gestion comptable. La grande majorité des crédits est remboursée dans les délais ce qui permet de continuer à financer des activités dans les communautés.

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L’École Paysanne bénéficie ainsi d’un soutien institutionnel et les groupes participent activement à la mise en place de politiques publiques.

Le réseau constitué des 8 groupes de l’École Paysanne a été renforcé et génère une dynamique d’échanges d’expériences et de force de propositions et de négociation auprès des autorités locales.

Une proposition pour améliorer le réseau de distribution communautaire d’eau des communautés a été formulée par les groupes.

Les Commissions des fonds de microcrédits et des moulins à panela se réunissent régulièrement pour partager leurs expériences et faire le point sur leur fonctionnement dans le but d’améliorer sans cesse leurs pratiques. Quand il y a des difficultés, comme le besoin de matériel, elles sont évoquées à l’École Paysanne où l’on y apporte des solutions. Par exemple, le local du pressoir à canne à sucre d’El Socorro a pu être amélioré pour un travail dans de meilleures conditions d’hygiène.  Une participation au Comité Municipal des Politiques Sociales est établie et les relations avec les autorités locales sont très étroites.

LES RÉALISATIONS PRÉVUES EN 2013 L’action de la Ceiba a permis aux groupes des communautés rurales où elle intervient de développer de nouvelles activités économiques et ainsi d’améliorer leurs revenus et conditions de vie. Avec le soutien d’Acting for Life, La Ceiba continuera à renforcer les capacités et à soutenir les groupes qui en ont encore besoin. La Ceiba étendra son action à d’autres hameaux, ils seront désormais 14 à bénéficier de ce programme.

BUDGET TOTAL : 165 000 €

DURÉE DU PROJET : 39 mois

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 203 familles (environ 800 personnes)

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 446 familles (environ 1 780 personnes)

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DÉVELOPPEMENT DE CIRCUITS DE COMMERCIALISATION ET D’ÉCHANGES SUR LE TERRITOIRE INDIEN PÀEZ PARTENAIRES : Fondo Páez et Fondation Colombia Nuestra LE CONTEXTE La Fondation Colombia Nuestra est une ONG colombienne qui soutient depuis une dizaine d’années le Fondo Páez, une organisation qui regroupe plus de 800 familles indiennes du peuple Páez du département du Cauca, au Sud Ouest de la Colombie. Dans le but d’assurer la sécurité alimentaire des familles, le Fondo Páez a mené diverses actions visant à faire face à la volatilité des prix du café et aux aléas climatiques qui affectent les récoltes. La nécessité de diversifier la production agricole s’est vite imposée, aussi bien pour obtenir des aliments destinés à l’alimentation de la famille que pour s’insérer dans les marchés locaux. C’est pourquoi, avec le soutien d’Acting for Life, le Fondo Páez cherche à favoriser la production de maïs, de haricots, et l’élevage, particulièrement demandés sur les marchés locaux. L’objectif est de permettre aux populations d’accéder à une alimentation saine, variée et en quantité suffisante ainsi que de générer de l’emploi et des revenus pérennes pour le développement durable de leur territoire.

LES RÉALISATIONS 2012 Les familles Páez sont à présent en capacité de connaitre et analyser de façon permanente les besoins des marchés locaux, et ainsi de planifier leurs cultures et élevages. Ils connaisent leurs coûts de production, les marchés potentiels et leurs besoins de financement. Sur la base de cette analyse, 210 familles ont développé de nouvelles activités productives : production de semences, d’aliments biologiques tels que le maïs et les haricots, et d’élevage de petits animaux (volailles et moutons). Pour faciliter le développement de nouvelles cultures, la production d’engrais biologique et des systèmes d’arrosage automatique ont été initiés. 38


Pour la mise en place de ces nouvelles activités productives, les familles bénéficient de crédits solidaires, à un taux de 1 % mensuel, du fonds de crédit communautaire de Fondo Páez. Le fonds de crédit a été restructuré en 2012 avec l’aide d’une institution spécialisée pour mieux répondre aux besoins des populations. Il est à présent administré par 4 comités locaux qui accordent des financements selon le plan d’investissement décidé conjointement par les membres de l’organisation. Les responsables du fonds au niveau local ont été formés pour assurer une excellente gestion. Un règlement et des procédures ont été approuvés pour assurer la bonne gestion et pérennité de ce fonds.

biologiques a également été assurée. L’équipe du Fondo Páez, responsable de coordonner la commercialisation des produits, tient maintenant un registre d’achats et de ventes, ce qui permet aux producteurs d’avoir une vision d’ensemble de l’activité.

PERSPECTIVES En 2013, Acting for Life continue de soutenir le Fondo Páez dans le développement de circuits de commercialisation. De nouveaux circuits de commercialisation vont notamment être développés, sur un plus ample territoire, par le biais d’un partenariat entre Fondo Páez et des organisations des communautés voisines : les Misak et Afro descendants. Le projet se terminera en juin 2013.

Des circuits de vente et d’échanges de produits frais ou transformés ont été structurés, principalement dans les communautés du territoire Páez mais aussi dans les marchés locaux de Santander, La Mina et La Esperanza. La participation des producteurs aux salons de produits

BUDGET TOTAL : 460 000 €

DURÉE DU PROJET : 49 mois

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 680 familles

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 40 000 habitants de 6 territoires Páez 39


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NOUVEAU PROJE

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SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET DÉVELOPPEMENT POUR 14 COMMUNES D’ANTIOQUIA

La Ceiba encouragera une production respectueuse de l’environnement qui incorpore de nouvelles technologies ainsi que des pratiques traditionnelles durables : utilisation de séchoirs à café, de serres agricoles, d’engrais biologique, etc. De plus, le projet améliorera l’accès à l’eau destinée à la production agricole et à la consommation des familles, à travers la conservation des sources, et la mise en place d’un système de canalisation et de stockage de l’eau de source.

PARTENAIRE : CEIBA L’École paysanne de la CEIBA a permis aux habitants des communes où elle est présente d’améliorer très concrètement leurs conditions de vie. Acting for Life a donc décidé de continuer à soutenir la CEIBA afin de lui permettre d’étendre son action à de nouvelles communes et de répondre à d’autres besoins des habitants.

Améliorer la santé des familles par le biais d’un travail sur leurs conditions de logement. L’amélioration de l’habitat des familles est primordiale afin qu’elles puissent améliorer leur nutrition. Les familles pourront acquérir un four et une plaque de cuisson au bois, respectueuse de l’environnement, qui seront installés de manière à assurer une bonne évacuation des gaz toxiques. Des filtres à eaux et des systèmes de traitement des eaux usées seront également installés. Enfin, les familles accéderont à des cours de nutrition et de cuisine pour assurer une alimentation équilibrée basée sur des produits locaux de saison.

L’OBJECTIF Améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition de 14 communes rurales du département d’Antioquia, par le biais de l’« École paysanne ». Il s’agit de soutenir une agriculture durable et des initiatives économiques, d’améliorer l’habitat et de renforcer l’organisation des habitants pour qu’ils puissent avoir une incidence sur les politiques des autorités locales.

LES AXES DU PROJET Développer l’agriculture vivrière durable, destinée en priorité à l’alimentation des familles. La production agricole familiale basée sur le café sera diversifiée par le biais de potagers destinés exclusivement à l’alimentation et la production de bois destinée à la cuisson des aliments.

Générer de nouvelles initiatives économiques permettant aux familles d’accéder à des aliments et services de qualité et d’augmenter leurs revenus.

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taires. En plus de générer des économies et des revenus et d’améliorer l’accès aux aliments, ces initiatives ont pour but de renforcer la participation des villageois dans les actions collectives.

7 nouveaux fonds de microcrédits seront mis en place et les fonds de microcrédits de 7 villages seront capitalisés pour permettre aux familles d’accéder plus facilement à un crédit destiné à la production agricole, et dans les cas d’urgence, à des dépenses de santé ou éducation. De nouvelles épiceries communautaires seront mises en place et les personnes en charge de la gestion seront formées pour améliorer la rentabilité et s’assurer qu’ils offrent à la communauté une large variété d’aliments produits localement. Ces épiceries permettent aux paysans de commercialiser leurs produits ainsi que d’accéder plus facilement à une alimentation saine et nutritive.

Renforcer la formation et l’organisation des habitants. Soixante personnes participeront à une formation diplômante, théorique et pratique, en gestion du territoire, droit à l’alimentation et à l’eau, et égalité femmes-hommes. Les jeunes des communautés, qui migrent souvent en ville par manque d’opportunités, seront particulièrement intégrés à ces formations. Les organisations de villageois participeront aux espaces de concertation et planification ouverts par les autorités locales et leur présenteront des propositions concrètes de politiques publiques. Des échanges d’expérience seront réalisés entre les 14 communes pour enrichir leur démarche. Enfin, cette expérience sera capitalisée pour assurer sa mise en place dans d’autres communes rurales.

De nouveaux pressoirs à canne à sucre seront mis en place et la gestion collective des pressoirs à canne à sucre déjà en place sera renforcée. L’idée est de permettre aux agriculteurs d’utiliser le sucre produit localement pour l’alimentation de la famille et de le commercialiser au sein de leur communauté dans les épiceries communau-

BUDGET TOTAL : 434 808 €

DURÉE DU PROJET : 3 ans

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 300 familles

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 1 500 personnes

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CHILI

A MÉRIQUE L ATINE

RENFORCEMENT DE L’ASSOCIATION DES TISSERANDES MAPUCHES PARTENAIRE : Relmu Witral LE CONTEXTE Une population rendue vulnérable par des sources de revenus trop peu nombreuses. Peuplée de 10 000 habitants, la commune de Tirúa est l’une des 10 communes les plus démunies du Chili. La population de Tirúa vit principalement de l’agriculture de subsistance, de la pêche artisanale, la collecte d’algues et l’exploitation du bois, mais souffre d’une offre de travail limitée. Ainsi, les jeunes de la commune quittent le territoire à la recherche d’un emploi saisonnier ou permanent. 75% des habitants de Tirúa sont indiens mapuches. Les mapuches ou Peuple de la Terre sont sujets de discriminations et d’une spoliation des terres due aux réformes agraires nationales successives. La plupart des communautés indiennes vivent aujourd’hui sur des parcelles réduites et souffrent du manque d’eau. Au sein de ces communautés, les femmes sont particulièrement vulnérables. Souvent victimes de violences au sein de leur foyer, elles ont longtemps été exclues du système scolaire et nombre d’entre elles ont des difficultés pour lire et écrire. En dehors de la collecte d’algues, l’offre de travail à Tirúa est avant tout destinée à une main d’œuvre masculine, les femmes disposent ainsi de sources de revenus très limitées. C’est dans le but de remédier à cette situation que l’association Relmu Witral s’est formée.

intégral des tisserandes au travers d’activités variées telles que des cours de langue, d’administration, l’enseignement de différentes techniques de tissage, des rencontres avec d’autres artisanes, des sorties culturelles, etc. L’enjeu principal du projet réalisé lors de cette année écoulée a été de renforcer l’organisation pour qu’elle assure sa pérennité et ainsi celle des revenus générés pour et par les femmes mapuches de Tirúa.

Un soutien aux femmes génératrices de revenus grâce à l’artisanat.

LES RÉALISATIONS 2012

Créée par la mission jésuite de Tirúa en 2003 et soutenue depuis 2008 par Acting for Life, l’association Relmu Witral (« Tissage Arc-en-ciel » en mapuche), réunit 135 tisserandes de la commune de Tirúa au Chili. L’association commercialise les textiles traditionnels de haute qualité que réalisent les tisserandes, afin de leur permettre de générer un revenu tout en restant en mesure d’assumer leur rôle traditionnel au sein du foyer. Relmu Witral offre également un accompagnement et contribue au développement

Une étude de marché a été réalisée incluant une analyse de la concurrence, des intermédiaires et une enquête auprès des clients. Cette étude a donné lieu à une révision des prix de vente et d’achat des tissages et a permis d’identifier un marché potentiel pour les produits de la Relmu Witral à Santiago. Depuis, un point de vente a été ouvert dans la capitale. Un repositionnement des produits et de l’image de l’association a également été effectué. 42


Des produits innovants ont été conçus grâce notamment à la formation des tisserandes à de nouvelles techniques de tissage et de transformation et un concours d’innovation entre les tisserandes. La labellisation « Commerce Équitable » par la WFTO (Organisation Mondiale du Commerce Équitable) a été obtenue et une participation au réseau commerce équitable SURES institutionnalisée. De nouveaux supports de communication mieux adaptés à l’image de marque de la Relmu Witral ont été créés (site web et facebook).

processus permanent d’innovation, l’association, le Fonds pour l’achat de matière première et la stratégie commerciale. Enfin, un projet de construction d’un lieu de travail de la laine chez chaque tisserande membre de la Relmu Witral dans le but de leur permettre d’avoir un espace de travail digne et un lieu d’accueil pour former des tisserandes et recevoir des touristes a été formulé.

PERSPECTIVES 2013

Un renforcement institutionnel de la Relmu Witral a été opéré. Des ateliers de formation des membres du Conseil d’Administration ont été réalisés sur les thèmes suivants : passation de pouvoirs, droits et devoirs du CA, compétences décisionnelles. Des formations de l’équipe opérationnelle ont également été réalisées au fil de leurs besoins : maitrise de l’outil informatique, organisation des données financières, planification du travail. Un plan de travail sur 3 ans a notamment été élaboré avec l’équipe opérationnelle avec 5 objectifs à atteindre : renforcer les compétences des tisserandes, le

Acting for Life continuera à soutenir la Relmu Witral. L’objectif est que la boutique de vente directe située à Santiago atteigne un seuil de rentabilité et permette à l’association d’augmenter sa marge commerciale, afin d’assurer la pérennité des revenus tant économique qu’en terme de valorisation sociale des femmes tisserandes mapuches de Tirúa.

BUDGET TOTAL : 198 290 €

DURÉE DU PROJET : 12 mois

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 135 femmes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : les familles des tisserandes 43


ET NOUVEAU PROJ

M EXIQUE

A MÉRIQUE L ATINE

PROMOTION DE FILIÈRES PORTEUSES DURABLES DANS LA FORÊT TROPICALE D’ALTITUDE PARTENAIRE : Sierras Verdes

ces familles et de manière plus large, le développement économique de la région.

LE CONTEXTE

Acting for Life soutiendra le développement de son modèle d’intervention dans la région de Pahuatlan dans la perspective de l’essaimer dans d’autres régions.

Malgré la forte croissance économique du Mexique, les régions rurales, et particulièrement les régions de population indienne, restent affectées par l’extrême pauvreté. Par ailleurs, depuis une vingtaine d’années, le déboisement a dégradé encore davantage les conditions de vie dans ces régions.

LES OBJECTIFS Améliorer les revenus des familles paysannes et indigènes marginalisées et contribuer au développement économique de la région de façon durable par le biais d’un appui à 6 filières productives et de l’accès aux services financiers.

Les programmes publics de lutte contre la pauvreté, basés principalement sur la distribution d’allocations familiales, ont obtenu des résultats significatifs en matière de scolarisation, mais de l’aveu même de leurs concepteurs, ont échoué en matière d’emploi, ou d’auto-emploi, des bénéficiaires.

LES AXES DU PROJET Renforcer les organisations de producteurs existantes et en créer de nouvelles au fil des nécessités.

A l’échelle du Mexique, ce sont plus de 10 millions de personnes qui restent marginalisées et pour lesquelles de nouvelles solutions doivent être imaginées et appliquées. C’est sur la base de ce constat qu’a été crée en 2007 l’association mexicaine « Sierras Verdes », dans la Sierra Madre Oriental. Elle y développe une méthodologie d’intervention originale, fondée sur une aide vers l’autonomie des familles.

LE PARTENARIAT En partenariat avec Acting for Life, l’association mexicaine Sierras Verdes développe un programme de lutte contre la pauvreté rurale dans un écosystème fragile, les forêts tropicales d’altitude. Sierras Verdes a initialement mis en place une action visant l’amélioration de l’alimentation des familles à travers un soutien à la production et préparation d’aliments. Avec l’aide d’Acting for Life, Sierras Verdes cherche à présent l’amélioration des revenus de 44


Photo : Christine Maurette

En dépit de son enclavement et des conditions naturelles hostiles, la région de Pahuatlan dispose de réelles potentialités de développement économique. Les filières porteuses sont à la fois agricoles avec le maïs, le café, le piment, et l’arachide, l’élevage, principalement bovin, et le tourisme.

L’existence d’un tissu de groupements de producteurs actif est une condition importante pour atteindre un développement économique inclusif, surtout dans des régions où la population est souvent isolée et dispersée. Cela permet aux producteurs d’accéder plus facilement à des subventions publiques pour soutenir leur activité, de réaliser des économies d’échelle, d’accéder à des marchés, et ainsi d’améliorer leurs conditions de vie. Dans la région, il existe peu d’organisations, les initiatives économiques étant principalement individuelles ou familiales.

Le projet cherchera à promouvoir des méthodes agricoles respectueuses de l’environnement. La diversité de production sera soutenue, en intégrant des techniques durables, une utilisation raisonnée des intrants chimiques, et le maintien d’un potager destinée exclusivement à l’alimentation de la famille. Le but étant d’améliorer la productivité des exploitations sur les produits porteurs, tout en préservant la sécurité alimentaire des familles.

Le projet cherchera donc à accompagner la structuration et renforcement d’organisations locales, et à les intégrer au sein d’une organisation faitière de producteurs de niveau régional. Il accompagnera la formulation d’un cadre stratégique pour ces organisations, ainsi que de business plans pour mieux cibler les besoins des activités socio-économiques. Par ailleurs, des Groupes de Confiance seront structurés au sein des communautés pour favoriser l’épargne, faciliter l’accès aux crédits, et renforcer le tissu d’organisations locales.

Définir une stratégie de commercialisation associée de produits et services à forte valeur ajoutée. En fonction des besoins du marché, les produits issus de l’agriculture et de l’élevage seront transformés, de manière à générer de la valeur ajoutée. Des démarches seront réalisées pour arriver vers une certification des produits proposés. Une étude de marché sera réalisée et permettra

Améliorer la production agricole sur la base de pratiques respectueuses de l’environnement.

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par la municipalité de Pahuatlan, la signature d’accords institutionnels pour la mise en commun des actions de développement économique comme l’assistance technique, les investissements productifs, la structuration d’organisations de producteurs.

d’élaborer une stratégie de commercialisation associative. Le potentiel touristique de la zone sera valorisé aussi bien au niveau des débouchés pour la structuration de circuits courts de commercialisation des produits agricoles, que pour la définition et mise en place d’une offre de circuits touristiques avec la participation des communautés.

L’accès au crédit est souvent difficile pour les populations vulnérables, mais la présence de la Micro-banque Rurale dans la localité de Pahuatlan est essentielle. C’est un acteur important qui permettra de soutenir les activités économiques, notamment en finançant les fonds de roulement des organisations.

Mettre en place des actions coordonnées entre les autorités locales, les entreprises et les institutions de microfinance, pour le développement économique de la région. La concertation des différents acteurs publicsprivés du territoire est une condition importante pour atteindre un développement économique inclusif et soutenir efficacement les filières productives. Le projet accompagnera la définition d’un plan de développement du tourisme réalisé

Parallèlement à ce projet, Sierras Verdes mettra en place une méthodologie innovante d’appui à l’entreprenariat, qui permettra l’émergence de petites entreprises, acteurs importants dans le développement économique.

BUDGET TOTAL : 706 321 €

DURÉE DU PROJET : 3 ans

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 1 200 familles formées dans 36 hameaux

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 6 000 personnes

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A SIE

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A SIE

I NDE

UNE BLANCHISSERIE INDUSTRIELLE COMME ALTERNATIVE ÉCONOMIQUE À LA PROSTITUTION PARTENAIRE : Swift Wash

En chemin vers l’autonomie

Un tremplin vers une nouvelle vie

Swift Wash, avec le soutien d’Acting for Life et de ses partenaires, souhaite atteindre l’autonomie financière. Pour cela, une augmentation de sa production est apparue nécessaire et dans ce but une réorganisation du site de production a été opérée. Ceci est passé par un renforcement des capacités de l’équipe locale en termes de management, de gestion des ressources humaines, finances, de stratégies d’entreprise, et par la consolidation de la clientèle existante et la conquête de nouveaux clients.

Swift Wash est une laverie industrielle créée en 2006 par l’association indienne ARZ qui lutte contre la traite d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle dans l’état de Goa. Swift Wash offre une alternative économique pour la réinsertion de femmes anciennement en situation de prostitution, d’anciens proxénètes et des personnes vulnérables face aux réseaux de prostitution. Cette initiative vise la réhabilitation durable des personnes par le travail. Dans ce but, ARZ effectue un accompagnement personnalisé et offre une aide psychologique aux bénéficiaires en poste et à ceux ayant quitté la structure. Ainsi, les personnes reprennent confiance en elles mêmes ce qui les aide dans le travail comme dans leur vie personnelle. Actuellement, 38 personnes travaillent à Swift Wash.

LES RÉALISATIONS 2012 Les membres de Swift Wash ont pu renforcer leurs capacités de gestion de la laverie. Les ressources humaines ont été réorganisées avec : un manager, un responsable des opérations, des superviseurs et une répartition claire des responsabilités entre les travailleurs.

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ont été relancés et une augmentation des prix consentie. De nouveaux clients ont également été démarchés : 2 grandes entreprises viennent de signer un accord commercial avec la laverie.

Ceci a permis d’offrir une meilleure formation au personnel et d’améliorer l’efficacité de leur travail. En effet, des formations ont pu être proposées aux membres de la laverie pour leur permettre d’acquérir de nouvelles compétences en relations clients et communication, utilisation et maintenance des machines, repassage et détachage, gestion des commandes. D’autres nouveautés ont été introduites dans la gestion des ressources humaines : une grille salariale, la signature par les travailleurs d’un contrat de travail d’un an avec obligation de préavis d’un mois avant tout départ, pour éviter les démissions fortuites, et un registre de présence, pour limiter l’absentéisme. Des réunions d’équipes mensuelles ont été mises en place dans le but d’aborder et de travailler sur les difficultés de chacun, les stratégies productives et commerciales de laverie, etc.

Le modèle de réhabilitation des victimes d’exploitation sexuelle véhiculé par Swift Wash a obtenu une reconnaissance institutionnelle d’envergure : en mai 2012, elle a reçu une distinction de la part du Ministère de l’Intérieur indien au titre d’une « contribution exceptionnelle dans le domaine de la lutte contre la traite des femmes à des fins d’exploitation sexuelle ». De plus, le plan de réhabilitation des « travailleuses du sexe » rédigé par ARZ pour le gouvernement de Goa a été choisi pour être développé à l’échelle nationale.

PERSPECTIVES 2013

Actuellement, Swift Wash est toujours en situation de déficit. Cela a plusieurs explications : la fermeture du tour de nuit, l’augmentation des prix (du pétrole, des produits chimiques, des machines, des taxes et des salaires), les ralentissements économiques, etc. Néanmoins, la gestion budgétaire de la laverie s’est améliorée. Elle est plus transparente avec des registres comptables bien tenus et distincts de ceux de l’association ARZ. Swift Wash a, de plus, réussi à fidéliser ses clients : des contrats arrivés à terme

La priorité est d’arriver à un équilibre financier sur l’exploitation de la laverie. De nouvelles stratégies pour assurer le bon fonctionnement de Swift Wash vont être étudiées : sélection des bénéficiaires, recrutement de quelques personnes extérieures, etc. Swift Wash va également s’installer dans de nouveaux locaux ce qui va permettre d’augmenter sa production et ainsi son chiffre d’affaires.

BUDGET TOTAL : 100 000 €

DURÉE DU PROJET : 1 an

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 70 personnes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : N.C

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A SIE

C AMBODGE (P HNOM PENH )

RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ PAR LE TOURISME EN FAVEUR DES TRAVAILLEURS HANDICAPÉS Favoriser l’engagement social des professionels du tourisme dans la région de Phnom Penh. PARTENAIRES : Ministère du Tourisme, Associations, Hôtels locaux  Présentation des résultats de l’expérience pilote bénéficiant aux travailleurs handicapés.

Ce programme concerne notamment la fourniture de produits d’accueil confectionnés par des artisans handicapés, qui sont offerts par les établissements hôteliers à leurs clients privilégiés, ainsi que la mise en place de stands de vente dans le hall des hôtels partenaires. L’objectif est donc d’associer les professionnels de l’hôtellerie à la lutte contre la pauvreté, dans le cadre de leur politique d’achat de produits d’accueil destinés aux clients VIP et aux participants à des congrès et séminaires.

 Extension aux régions de Sihanoukville et Siem Reap.  Proposition pour la diffusion de la brochure «Revalorisation de l’Artisanat Traditionnel».

LES RÉALISATIONS 2012 1 séminaire réalisé en juillet 2012 pour la 2ème phase du programme : la mise en relation des coopératives de travailleurs handicapés avec des hôtels internationaux, en collaboration avec Samouth Neb, Directeur adjoint du tourisme du Ministère du Tourisme du Cambodge et avec les coopératives de travailleurs handicapés de la région de Phnom Penh.

PERSPECTIVES 2013 Mission de suivi de monitoring et possible extension aux autres régions touristiques du Cambodge : organisation d’un suivi auprès des établissements hôteliers participants et des associations de travailleurs handicapés.

BUDGET TOTAL : 10 000 €

DURÉE DU PROJET : 2 ans

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 30 personnes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 360 personnes

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C AMBODGE (S IHANOUKVILLE )

A SIE

PROTECTION DES RÉCIFS CORALLIENS ET DES ESPÈCES MARINES PARTENAIRES : Ministère du Tourisme du Cambodge, Centre de conservation marine, Coopérative de pêcheurs de l’Ile de Koh Rung.

Le « Mooring Buoy Project » a pour objectif d’assurer la protection des fonds sous marin afin de développer des activités de tourisme de plongée durable autour de l’île Koh Rung Samloem. La réalisation de ce projet permet d’assurer à la fois la protection du corail autour de l’île et la promotion de l’écotourisme dans la baie. Les opérateurs qui organisent le séjour des touristes de plongée sont, ainsi, directement associés pour contribuer au succès du programme afin de protéger les zones les plus exposées.

LES RÉALISATIONS Après avoir identifié, avec les responsables du tourisme et les communautés locales, les zones à hauts risques de dommages des coraux, l’équipe d’Acting for Life a procédé à la mise en place des bouées d’amarrage des bateaux pour la protection des fonds sous-marins, entre septembre 2011 et mars 2012.

LA MISSION DE MONITORING EN 2012 LE CONTEXTE

Cette mission, conduite en partenariat avec les autorités nationales et régionales du tourisme cambodgiennes, a permis d’évaluer les conséquences de l’implantation des bouées. Il a été constaté que les agences de plongée sous marine implantées dans la zone utilisent désormais systématiquement ces bouées, pour développer leurs activités tout en protégeant les récifs coralliens. Dans le cadre de cette mission, des actions complémentaires ont été entreprises, avec la réalisation d’affiches plastifiées indiquant les emplacements des bouées et destinés à sensibiliser les touristes à la protection des coraux. Cette réalisation vient compléter les actions déjà conduites afin de renforcer la prise de conscience de la protection de l’environnement, non seulement par les opérateurs touristiques des centres de plongée, mais également par la population locale et par les touristes de passage.

Le Cambodge dispose de potentialités touristiques majeures, non seulement dans le domaine culturel et patrimonial, mais aussi dans le tourisme balnéaire avec les stations de Kep et de Sihanoukville. Il convient d’encourager le développement d’activités bénéficiant aux populations locales, telle que la plongée sous marine. Cependant, l’augmentation importante de la fréquentation pose des problèmes environnementaux, dans la mesure où les eaux du littoral de cette partie du golfe de Thaïlande abritent un écosystème fragile qu’il est indispensable de protéger afin de préserver durablement les récifs coralliens, qui abritent de nombreuses espèces de poissons. Notamment, les dégâts provoqués par les ancres peuvent être catastrophiques pour l’écosystème. BUDGET TOTAL : 17 232 €

DURÉE DU PROJET : 2 ans

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 50 personnes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 150 personnes

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EUROPE - MULTIPAYS

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Multipays

T UNISIE , L AOS

PROGRAMME EN FAVEUR DE LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ PAR LE TOURISME L’accès à des terrains constructibles : une condition indispensable pour permettre aux populations modestes de dévélopper des activités d’hébergement. PARTENAIRE : Association des hôteliers de Tunisie.

comparer les formules juridiques, basées notamment sur un démembrement du droit de propriété, afin de faciliter l’accès au foncier. Après avoir comparé les systèmes en Asie avec la Thaïlande, le Laos et le Viet Nam, une analyse approfondie a été réalisée dans un premier pays d’Afrique en pleine mutation institutionnelle qui est la Tunisie. Les premiers résultats doivent être comparés avec les systèmes en vigueur en Afrique de l’Est (Djibouti) et en Afrique Australe (Mozambique) avant de faire l’objet de séminaire avec les professionnels afin de proposer les meilleures formules juridiques permettant de rendre réalisable l’accès au foncier pour les populations les plus pauvres.

LES RÉALISATIONS 2012  Préparation du dossier des options juridiques avec les professionnels du tourisme et de l’hôtellerie organisées par le Professeur Théron (Tunisie, Laos, Mozambique).  Rédaction du « Guide Juridique » avec les équipes d’Acting for Life.

Acting for Life conduit un programme pilote de construction de bungalows touristiques, afin de permettre aux populations pauvres de devenir des opérateurs touristiques à part entière. Pour que cet objectif de réduction de la pauvreté soit atteint il est fondamental que les populations soient dans la capacité d’investir par elles même. Il ne servirait à rien de réduire le coût de la construction si l’accès au foncier n’est pas possible. Or, c’est dans les zones d’intérêt touristique que les terrains disponibles sont les plus onéreux. Pour cela une équipe composée de juristes a été constituée pour analyser et

PERSPECTIVES 2013  Réalisation du séminaire « Juridique » en Tunisie à Djerba ou Sousse en collaboration et avec le soutien de l’Association nationale de l’Hôtellerie.  Mission au Mozambique afin de déterminer les conditions d’application des outils juridiques dans le cadre des Pays les Moins Avancés.

BUDGET TOTAL : 9 587 €

DURÉE DU PROJET : 2 ans

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 50 personnes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : Non déterminés

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M ULTIPAYS LES OBSERVATOIRES DU TOURISME ET DE LA PAUVRETÉ PARTENAIRES : Observatoire Régional du Tourisme des Açores, Opérateurs touristiques de l’île de Flores. économiques et commerciales de réalisation de leurs projets, tout en éclairant les responsables publics et associatifs sur la mesure de l’impact du développement touristique sur la réduction de la pauvreté.

Avec le soutien de l’Observatoire du Tourisme des Açores, ce programme a permis de publier un « Guide Pratique » pour la mise en place d’Observatoires du Tourisme et de la Pauvreté dans les pays en développement et plus particulièrement les P.M.A (Pays les Moins Avancés). Cette collaboration scientifique entre Acting for Life et l’Observatoire du Tourisme des Açores permet de répondre aux besoins exprimés dans de nombreux pays en développement : disposer d’un manuel qui expose de manière simple comment assurer un suivi des indicateurs du tourisme et de la pauvreté.

LES RÉALISATIONS 2012 Une conférence internationale à Terceira, aux Açores, consacrée à la présentation du Guide Pratique des Observatoires du Tourisme et aux modalités de mise en place dans les P.E.D (Pays En Développement). et les P.M.A., avec la participation de délégués de Madagascar, du Mozambique, du Cambodge et du Brésil. Une réunion de travail à Toulouse pour valider le document final du programme.

L’objectif est de donner aux investisseurs touristiques et hôteliers les outils statistiques leur permettant d’apprécier les conditions

 Rédaction finale du « Guide pratique et méthodologique des Observatoires du Tourisme »;  Préparation d’une feuille de route pour la création d’un réseau mondial des Observatoires du Tourisme et de la Pauvreté.

PERSPECTIVES 2013 À la suite de la publication du manuel en 2012, des actions de terrain seront conduites dans différents pays, dont le Pérou, afin de diffuser cet outil aux autorités nationales et locales.

BUDGET TOTAL : 32 500 €

DURÉE DU PROJET : 2 ans

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 30 personnes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 300 personnes

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Multipays

C HINE , M AROC , M ADAGASCAR , M ONGOLIE

SENSIBILISATION DES OPÉRATEURS TOURISTIQUES À LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET AU TOURISME DURABLE PARTENAIRES : Ministères du Tourisme, Opérateurs touristiques locaux, Association des hôteliers.

LES RÉALISATIONS 2012 Traduction de la brochure. Actuellement, ce document existe dans les langues suivantes : anglais, arabe, cambodgien (Khmer), chinois, cinghalais, espagnol, éthiopien, indonésien, mongol, portugais, russe et thaï.

Soucieux d’apporter des outils concrets et facilement compréhensibles pour sensibiliser les acteurs du tourisme dans les pays en développements et les pays les moins avancés, le programme Tourisme, Éthique et Développement d’Acting for Life a édité une série de petites brochures sur la préservation de l’environnement, que les partenaires publics, privés et associatifs se sont chargés de traduire. Le principal objectif de ce programme est de faire naître une prise de conscience sur la nécessité de préservation de l’environnement. La brochure vise à fournir aux différentes parties prenantes de l’industrie touristique un outil pratique compilant l’ensemble des informations de base, essentielles pour améliorer la gestion environnementale.

 Missions conduites au cours de l’année afin de procéder aux tests des traductions et des adaptations à chaque contexte et missions de mise en œuvre (diffusion, accompagnement, évaluations).  Chine : 2 missions conduites en 2012, dans la région de Pékin.  Madagascar : en juillet, une équipe conduite par le Pr Carlos Santos a formé des acteurs du tourisme (restaurants, hôtels et tours opérateurs) à la conduite d’actions simples

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PERSPECTIVES 2013

mais efficaces de protection de l’environnement dans le cadre de l’accueil des touristes. La province et la ville touristique d’Antsirabé ont été concernées par les visites réalisées en juillet 2012, après une première action conduite dans la région de la capitale Antananarivo.

 En Chine et en Mongolie, à la suite du succès de cette première phase, le programme sera étendu à d’autres provinces.  À Madagascar, le programme sera développé dans d’autres régions touristiques : Tuléar et Nosy-Bé.

 Maroc : mission conduite à Casablanca.  Mongolie : mission réalisée Juillet – Août, dans la ville d’Oulan Bator et sa province.

 La brochure sera également adaptée et diffusée auprès d’opérateurs touristiques de différents pays de langue arabe (Tunisie, Égypte, Golfe, …).

BUDGET TOTAL : 7 720 €

DURÉE DU PROJET : 2 ans

BÉNÉFICIAIRES DIRECTS : 50 personnes

BÉNÉFICIAIRES INDIRECTS : 1 000 personnes

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A PPUI TECHNIQUE C OOPÉRATION INTERNATIONALE & PARTENARIATS OPÉRATIONNELS

PROJETS EN «CODE SHARE» SOUTENUS PAR ACTING FOR LIFE

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A PPUI TECHNIQUE PROJETS PARTENARIATS OPÉRATIONNELS EN « CODE SHARE » DEPUIS 30 ANS, ACTING FOR LIFE APPORTE UN SOUTIEN HUMAIN, FINANCIER ET LOGISTIQUE À SES PARTENAIRES PERMANENTS : PARTENAIRES

ACTIVITÉS

ACCIR SAHEL Association Champenoise de Coopération Inter Régionale ACTION SOLIDARITÉ DES PAYS OUBLIÉS Sécurité alimentaire

Développement rural dans la région du Sahel.

Participe à la lutte contre la faim et des actions de solidarité dans le monde.

ADIE France Association pour le Droit à l’Initiative Économique / Micro Finance AFDI Agriculteurs français et développement International / Formation - Appui AFRIQUE VERTE Collectif Français d’ONGs Européennes

Développement économique, micro-crédit / Quart Monde. Europe – DOM TOM. Développement rural Appui technique à la production, à la formation, à la création de coopératives, à la gestion et à la commercialisation. Échanges entres paysans du monde. Sécurité alimentaire dans les pays du Sahel. Appui aux organisations paysannes pour favoriser la commercialisation des céréales locales.

AGIR ABCD Ingénierie Association Générale des Intervenants Retraités AGRO ACTION ALLEMANDE DEUTSCHE WELTHUNGERHILFE Développement intégré AIDE MÉDICALE ET DÉVELOPPEMENT Association de solidarité internationale Santé primaire AIDER Appui ONGs locales - Formation Ingénierie Conseil (à but non lucratif)

Association de retraités pour l’appui technique à des projets. Bénévoles.

Actions en faveur des droits de l’homme, du développement durable, de la sécurité alimentaire et de la conservation de l’environnement. Contribuer à l’amélioration des soins dispensés aux populations défavorisées dans les pays en voie de développement. Propose des missions de service par l’aide, le conseil, la formation, le partage des savoirs. Développer la formation professionnelle.

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ALAD MALI Association Languedocienne d’Aide au Développement

Micro projets localisés au Mali. Ses actions touchent les domaines de la scolarisation, santé, artisanat, formation et l’eau.

ALDEFI Alliance pour le Développement contre la pauvreté par la Finance ALTER SANTÉ Réseau International de Santé ALTERNATIVES SUD Appui aux ONGs locales Ingénierie conseil (à but non lucratif) ANIT EUROPE Association Nationale des Intervenants en Toxicomanie ASAPAC Association des Amis du Paysan d’Afrique Centrale

Développer les actions de micro-crédits en milieu rural. Lutte contre la pauvreté. Améliorer la santé et la qualité de vie des populations les plus vulnérables ou démunies par le développement de l’accès aux soins efficaces au Togo. Appui au renforcement institutionnel des organisations et associations rurales et économiques du Nord de l’Amazonie Bolivienne. Lutte contre la toxicomanie, sensibilisation, prévention, réinsertion.

Etudes, conseils, transferts de technologies, éducation au développement pour l’agriculture, l’élevage, la transformation de produits agricoles.

ASETA Association pour le Soutien des Établissements d’Enseignement Technique en Afrique ASS FORAGE MALI Gestion de l’eau ATELIERS SANS FRONTIÈRES Formation Réinsertion professionnelle

ATD QUART MONDE Défense des exclus et marginalisés

CADRUCOMF CAMEROUN Centre d’activités de Développement Rural Communautaire

Formation, équipement de collèges techniques, préparation de documents pédagogiques.

Réalisation de forages dans les villages au Mali pour leur donner accès à l’eau potable. Soutien matériel et humain aux acteurs des pays en développement qui œuvrent dans le domaine de l’éducation, de la santé et du développement local. Réinsertion sociale et professionnelle de personnes en grande rupture sociale par la collecte et la restauration d’équipements. Lutte contre la misère et l’exclusion sociale dans le monde. Représentation des exclus et défense de leurs droits. Promotion et intégration des plus déshérités. Action au Cameroun. Construction d’écoles, de centres de soins de santé primaire et de centres d’animation socioculturelle en milieu rural. Création de points d’eau, et campagne d’hygiène et d’éducation sanitaire.

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CALAO Éducation – Appui Promotion de méthodes pédagogiques CAUSSE ET SAVANE Santé – Aide aux personnes handicapées CERAS - JÉSUITES Centre d’Études Sociales

Travail sur l’éveil à la connaissance des enfants au Mali. Formations. Appui à des structures locales éducatives ou d’encadrement de jeunes qui sont isolées des voies classiques d’acquisition des savoirs. Action au Mali. Aide sanitaire, médicale et scolaire. Coopération avec associations « Paralysés et Handicapés du Mali ». Création d’une école. Études, recherches et appui technique à des actions économiques et sociales.

CLAIRE AMITIÉ - AMICLA Aide Sociale CODEGAZ Coopération et Développement (personnel de Gaz de France) CODEV MADAGASCAR Association Coopération et Développement

Accueil – Formation – Sans abris.

Actions dans les pays du sud dans les domaines de l’eau, la santé, la nutrition et l’enseignement. Aide technologique avec transferts de savoir faire. Actions à Madagascar, dans le domaine éducatif et scolaire (Création de bibliothèques).

COMMUNAUTÉ DE L’AGNEAU Vie avec les SDF CONGRÉGATION DES SŒURS DU CHRIST Formation prioritairement au service de toutes les formes de pauvreté

Accompagnement et aide aux SDF.

Éducation, Instruction des jeunes, soins donnés aux malades, infirmes, enfants inadaptés à Madagascar, au Cameroun, en Amérique du Sud au Chili.

CPAL Bureau de développement pour l’Amérique Latine, l’Amérique Centrale et les Caraïbes DÉLÉGATION CATHOLIQUE POUR LA COOPERATION Appui technique - Formation (ex VSN)

DESAFIO CHILI Réseau d’ONGs latino-américaines

Mettre en place des projets inter-provinciaux. Définir les priorités. Promouvoir la solidarité et l’entraide entre les provinces d’Amérique Latine.

Envoi de volontaires qui interviendront auprès des populations dans les pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Domaine de la santé, de l’éducation, de la formation, avec ONGs locales. Former et communiquer, par des actions concrètes, une espérance fondée sur un ordre de valeurs qui favorise une culture au service de l’être humain.

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DOCTORS FOR DISABLED Fédération malienne des associations de personnes handicapées EAU VIVE Développement rural intégré Priorité : l’Afrique EMMAUS INTERNATIONAL Présence et action aux côtés des plus démunis ENFANTS DU MEKONG Priorité : Sud Est Asiatique Développement intégral ÉLECTRICIENS SANS FRONTIÈRES ONG Staff EDF ESPOIR ET DÉVELOPPEMENT Droits de l’Homme et Développement ESSOR Priorité : appui aux ONGs des pays lusophones – Développement intégral

Traitement des enfants avec pieds-bots sur toute l’étendue du Mali. Formation de personnel médical et para-médical malien. Développement des communautés villageoises d’Afrique, dans les domaines de l’eau, la santé, l’enseignement et l’agriculture. Aide au Développement, urgence et sensibilisation. Accueil, orientation et insertion de personnes vivant dans la rue. Aide à l’enfance du Sud-est Asiatique. Construction d’écoles, de collèges de dispensaires, de routes et de puits. Électrification, transferts de technologies. Valorisation de matériels déclassés. Appui aux énergies renouvelables. Promouvoir la justice et le développement dans les pays en voie de développement. Promouvoir la vie associative, toute forme de coopération sincère. Prévention santé et SIDA. Éducation et prévention de la délinquance. Formation professionnelle et accès à l’emploi. Appui institutionnel.

EUCHARISTEIN SUISSE Accueil des toxicomanes et « blessés de la vie » Remettre les jeunes debout FÉDÉRATION ENVIE DÉVELOPPEMENT Recyclage électro ménager Formation et réinsertion FERT Formation pour l’épanouissement et le Renouveau de la Terre FIDESCO Formation Développement intégral

Favoriser et développer la vie, organiser des missions paroissiales et scolaires, développer des activités agricoles et forestières.

Réinsertion sociale et professionnelle de personnes en difficultés, par une activité de collecte et de valorisation de produits électrodomestiques en fin de vie.

Développement rural dans les pays du sud. Structure d’appui au développement des économies agricoles. Aide à l’organisation des producteurs et des filières agricoles équitables. Organisme de coopération internationale. Envoi de coopérants dans le domaine de la santé, formation, enseignement…

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FONDACIO Développement intégral Formation

Programmes d’actions tant éducatifs (formation scolaire et professionnelle) et culturels, que de solidarité économique (micro crédit) et sociale (réinsertion, centre de soins) dans 18 pays.

FONDS ACTION ST VIATEUR Coopération entre la France et la Côte d’Ivoire francophile FUNDESO ESPAGNE Fondation Développement Durable

Actions éducatives, humanitaires et de développement pour la Côte d’Ivoire. Projets de développement en Afrique, Amérique Latine et Asie : Éducation, formation professionnelle, appui à la micro-entreprise.

GRDR AFRIQUE Association Groupe de Recherche et de Réalisation pour le développement rural dans le Tiers Monde HORS LA RUE Protection des mineurs étrangers SDF - Europe

Programmes d’appui aux initiatives de développement rural et aux centrales paysannes. Appui aux initiatives des migrants d’Afrique Noire. Programme : RUES DE PARIS. Intervention auprès des mineurs étrangers isolés en essayant de les sortir de la rue et de leur proposer des alternatives à la prostitution, la mendicité, à l’errance ou à la délinquance.

INSTITUT EUROPÉEN DE COOPÉRATION ET DE DÉVELOPPEMENT Association de solidarité internationale au service de la formation et de l’éducation

Établir des programmes de coopération avec des organismes régionaux dans les pays du Tiers Monde.

INDE ESPOIR Association née à l’initiative de jésuites indiens et français. INTER AIDE Développement rural intégré INTER - PI INTER – Partenaires Internationaux Tourisme durable INTERNATIONAL ASSOCIATION OF GROUPE DEVELOPPMENT TEXAS Fédération ONGs – Développement intégral INSTITUT NOTRE DAME DE L’ASSOMPTION

Construction d’écoles en Inde. Participer à la réalisation de chantiers.

Développement rural et accès à l’eau. Éducation et scolarisation. Lutte contre la tuberculose. Promotion du tourisme solidaire en Afrique de l’Ouest et à Madagascar. Création de camps villageois et tourisme local participatif. Tourisme équitable.

Financement d’ONGs et projets de développement intégral.

Formation de formateurs au service des jeunes AMDG.

Formation au développement intégral

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JESAM Jesuit Superiors of Africa and Madagascar Bureau de développement

Coordonner des structures qui permettent de promouvoir et d’encourager une collaboration inter-provinces, au service de l’éducation des plus pauvres et du développement intégral.

JRS Jesuit Refugee Service en partenariat avec le HCR

Organisme international d’aide aux populations déplacées et réfugiées.

JUK-SPEL DON BOSCO Section Professionnelle Salésiens de Don Bosco

ONG basée au Maroc. Projet d’appui à la formation professionnelle. Batiment, électricité ...

KIRCHE IN NOT Allemagne Afrique, Asie, Amérique Latine Développement intégral LAC EN ROUMANIE Solidarité européenne

Aide aux minorités chrétiennes persécutées ou marginalisées.

Aide financière et matérielle des familles et orphelinats roumains dans les domaines de la santé, l’habitat, la scolarité.

LACIM INDE Les Amis d’un Coin de l’Inde et du Monde LA TABLE DE CANA Réinsertion par les métiers de la restauration - traiteurs LATTITUDE FILM 16/35 Patrimoine de l’Humanité LE ROCHER 83 et 93 Le Rocher « L‘oasis des cités » - Toulon - Bondy LES TROIS QUARTS DU MONDE Priorité : Amérique Centrale Protection enfance et familles L'OUTIL EN MAIN Formation des jeunes Métiers traditionnels et Artisanat

Jumelage avec villages indiens. Aides financières. Soutien à des micros projets : scolarité, éducation.

Réinsertion professionnelle : Fournir du travail à des personnes marginalisées dans le domaine de la restauration en France (en fin de droits ou sortant de prison). Soutien logistique évènementiel. Développer tous projets cinématographiques permettant de recueillir la mémoire de la tradition orale sur les cinq continents. Actions éducatives, sociales et culturelles au service de la population de la ville de Toulon et de Seine Saint Denis. Venir en aide à des associations locales, qui se consacrent essentiellement au secours de l’enfance menacée, de la femme et de la famille en Amérique centrale. Initiations des jeunes aux métiers manuels et du patrimoine par des hommes de métiers bénévoles. France et Cameroun.

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LOUVAIN DÉVELOPPEMENT UCL – Louvain Belgique Priorité Afrique MALIRA MALI Éducation populaire MEJ Mouvement Eucharistique des Jeunes œcuménique MOUVEMENT DU NID Lutte contre toute forme de prostitution OIKOS Environnement Promotion énergies renouvelables OIPR Organisation Internationale de Psychomotricité ORION NIGER Solidarité avec les populations Touareg au Niger PAFFA Société civile Partenariat Femmes France Afrique Implication des femmes en Afrique PALAVRA VIVA Aide aux plus pauvres

Appui à des projets de développement dans les secteurs de la sécurité alimentaire, des soins de santé primaires et des systèmes mutualistes Promotion des bibliothèques de villages et de la lecture au Mali. Proposer des projets pédagogiques à des jeunes membres de l’organisme, sur l’apprentissage de la vie citoyenne.

Réinsertion des prostituées. Sensibilisation de l’opinion publique sur le phénomène de la prostitution. Actions en France et Côte d’Ivoire.

Développement des filières bois et biomasses (convertir ressources végétales en énergie thermique). Maîtrise de l’énergie (énergies renouvelables). Unir les psychomotriciens de tous les pays et contribuer au développement des formations et du perfectionnement des professionnels et spécialistes de la psychomotricité. Promouvoir accroître les ressources alimentaires. Création d’écoles, de coopératives féminines et de centres de santé au Niger (population Touareg). Formation et information des femmes africaines francophones en vue de les faire participer à la vie civique, publique, sociale, économique et sanitaires de leurs pays. Communauté de jeunes ayant des actions sociales au Brésil auprès des populations démunies.

PAO Province des Jésuites de l’Afrique de l’Ouest Bureau de développement PLANÈTE URGENCE « Aider les hommes et protéger la nature »

Mettre en œuvre des projets sociaux auprès des populations défavorisées ainsi que des projets en collaboration avec le JESAM.

Participer à des actions de solidarité internationale et de protection de l’environnement dans les pays en voie de développement.

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PRISONNIERS SANS FRONTIÈRES Humaniser les prisons du Tiers Monde PS EAU Projet « Solidarité Eau » RAFOD Partenariat avec universités françaises de Développement RÉSEAU ENTREPRENDRE Fédération d’associations locales Appui à la création et à la gestion de PME RÉSEAU JEUNESSE IGNATIEN JÉSUITES Aide au discernement. Accompagnement des jeunes. SANTÉ ET DÉVELOPPEMENT Développement intégré SCD Service de Coopération du Développement SCI AFRIQUE Coopération et solidarité internationales Service Civil International SOLIDARITÉ LABORATOIRES Appui technique bio-médical SOLIDARITÉ PARASOLS PASSERELLE POUR L’ESPOIR Priorité : Madagascar Association en faveur de l’enfance et de l’adolescence SOLTHIS Solidarité Thérapeutique et Initiative Contre le Sida

Droits de l’Homme. Apporter une aide à la fois matérielle et morale aux détenus des prisons du Tiers Monde. Formation des personnels. Réseau entre tous les acteurs impliqués dans l’appui au développement dans le domaine de l’eau et l’assainissement dans les pays du Sud. Apporter un appui méthodologique et technique (formations) au développement local. Fournir des bourses d’étude à des élèves du Sud venant étudier le développement. Promouvoir et faciliter le fonctionnement des associations constitutives de Réseau Entreprendre en France. Mettre à disposition des outils communs. Rechercher des modes de financement. Susciter et aider le démarrage de nouvelles associations. Aider les jeunes adultes à décider de leur vie et à s’engager dans un monde plus juste par des échanges culturels, retraites, activités socio économiques. Prévention des maladies, éducation à la santé, apport en eau potable et assainissement, lutte contre la malnutrition. Organisme de coopération internationale. Envoi de coopérants dans le domaine de la santé, formation, enseignement. Échanges associatifs Nord-Sud. Amélioration du respect mutuel entre les différentes cultures. Formation et envoi de volontaires internationaux sur chantiers. Aider les pays en voie de développement et fournir du matériel aux laboratoires. À Madagascar, l’association réhabilite des centres de santé de base, forme le personnel soignant, veille à améliorer la nutrition et la sécurité alimentaire. Lutte contre le VIH et le sida.

À pour objectif de favoriser l’accès aux traitements antiviraux pour les personnes vivant avec le VIH dans les pays en développement.

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SOS SAHEL Préservation et gestion des ressources naturelles - SAHEL TECHNAP AFRIQUE Ingénierie conseil (sans but lucratif)

Dans la zone Sahélienne : Soutenir les initiatives locales en faveur de l’environnement, lutter contre la désertification, aider à l’assainissement. Réalisation de petits équipements dans les domaines de l’eau, de l’habitat. Projets de culture de spiruline.

TOLÉRANCE Jumelages Établissements scolaires français et africains TOURISME ET DÉVELOPPEMENT SOLIDAIRES Promotion du tourisme durable et équitable UNIS CITÉ FRANCE Responsabilité sociale au service du développement

Mise en place d’actions de scolarisation. Construction d’un collège pour favoriser la scolarisation des élèves dans un village au Togo.

Promouvoir de nouvelles formes de tourisme, organisées autour de la rencontre et de l’échange pour un développement durable des communautés d’accueil. Villages d’accueil au Burkina et Bénin. Organise un service volontaire de solidarité pour les jeunes en France. Sensibilisation au volontariat et à la responsabilité sociale des entreprises.

VSF - CICDA Vétérinaire Sans Frontières - Centre International de Coopération pour le Développement Agricole

Développement rural. Appui méthodologique, technique et économique aux populations rurales. Favoriser les échanges Nord-Sud.

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R EMERCIEMENTS

NOUS TENONS À REMERCIER TRÈS CHALEUREUSEMENT ... Nos partenaires publics et privés pour leur soutien dans la réalisation de nos programmes de développement et nos partenaires co-fondateurs et membres permanents pour leur soutien sans faille depuis de longues années

ET SES MEMBRES

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A

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1050 avenue de l’Europe - BP 07 - F93352 Le Bourget Cedex Tél : (33) (0) 1 49 34 83 13 - Fax : (33) (0) 1 49 34 83 10 Email : contact@acting-for-life.org - www.acting-for-life.org BARCLAYS BANK PARIS LAFAYETTE IBAN : FR76 3058 8611 0064 4712 8080 109 BIC CODE : BARCFRPP 71

Photo de couverture : Jean Marc Thiébaut

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