ASC N°18 - Régionalisme intégral

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L’ACTION SOCIALE CORPORATIVE POUR LES LIBERTÉS FRANÇAISES Action Sociale Corporative

Tribune du combat social

N°18

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VINCIT CONCORDIA FRATRUM

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Sociaux parce que royalistes

royalismesocial.com

Décembre 2011

ASC – royalismesocial.com – 2011

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Bibliothèque / Vidéothèque : Equilibrium :

- Nos maîtres : Armand de VILLENEUVEBARGEMONT (suite) P 3, 4 et 5 -

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REGIONALISME INTEGRAL : Autonomisme intégral Frédéric WINKLER

P 6, 7 et 8 - L’incapacité républicaine à décentraliser Frédéric WINKLER

P 9, 10 et 11 - Libérons nos régions de la république antisociale Frédéric WINKLER

P 12, 13 et 14 - Les parlements et la décentralisation

Dans les années 2070, dans la citadelle de Libria, les émotions n'existent plus, supprimées par l'absorption quotidienne de Prozium. Cette drogue anti-anxiété rend les gens plus heureux et plus productifs. Les individus ont ainsi accepté de mettre de côté leur liberté pour vivre en harmonie avec leur dirigeant spirituel connu sous le nom de Père. Les personnes qui refusent de prendre leur dose sont considérées comme des rebelles et vivent en retrait de la ville. S'ils sont pris à jeun, c'est la peine de mort assurée. John Preston travaille au service de Père et applique la loi à la lettre. Un jour, celui-ci brise le flacon de sa dose et n'a pas le temps de s'en procurer une de rechange. Il est alors submergé par toute une gamme d'émotions. Victime d'un revirement spirituel qui le confronte à ses supérieurs hiérarchiques, il mène l'enquête sur ce nouvel état de vie.

Augustin DEBACKER

P 15

« Equilibrium»

- LA GRECE EN CRISE - Le martyre de la Grèce continue

De Kurt Wimmer Sorti en 2003

Jean-Philippe CHAUVIN

P 16 - La Grèce reprend sa liberté : le coup d’Etat de M. Papandréou Jean-Philippe CHAUVIN

P 17

Le meilleur des mondes :

- LE NUCLEAIRE ET SANS AVENIR - Le nucléaire est mort, vive Jérémy Rifkin P 17 et 18 - Fukushima, le désastre continu...

Défi, réquisitoire, utopie, ce livre mondialement célèbre, chef-d'œuvre de la littérature d'anticipation, a fait d'Aldous Huxley l'un des témoins les plus lucides de notre temps. Aujourd'hui, devait écrire l'auteur près de vingt ans après la parution de son livre, il semble pratiquement possible que cette horreur s'abatte sur nous dans le délai d'un siècle. Du moins, si nous nous abstenons d'ici là de nous faire sauter en miettes... Nous n'avons le choix qu'entre deux solutions : ou bien un certain nombre de totalitarismes nationaux, militarisés, ayant comme racine la terreur de la bombe atomique, et comme conséquence la destruction de la civilisation (ou, si la guerre est limitée, la perpétuation du militarisme) ; ou bien un seul totalitarisme supranational, suscité par le chaos social résultant du progrès technologique

Frédéric WINKLER

P 18 et 19 - De la décentralisation au fédéralisme global Janpier DUTRIEUX

P 20, 21 et 22 - Le criminel c’est l’électeur P 23 Contact : contact@actionroyaliste.com

« Le meilleur des mondes» D’Aldous Huxley Aux éditions Pocket

« Toute pensée qui ne se traduit pas en acte est une défaillance » ASC – royalismesocial.com – 2011 R. de la Tour du Pin

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Nos maîtres

Alban de Villeneuve-Bargemont et ses amis (1784 - 1850) - suite « Pour moi, messieurs, je ne saurais envisager cette loi que comme un premier pas de fait vers une réforme appelée par tous les coeurs généreux ; et si je n'étais pénétré, comme je le suis, de la nécessité d'améliorer immédiatement le sort des jeunes enfants livrés aux travaux des manufactures, j'aurais préféré, j'aurais demandé que la loi même dont ils sont l'objet fût combinée avec des dispositions applicables à la généralité de la population manufacturière. Cependant, messieurs, serait-il donc impossible d'introduire dans la loi, dès ce moment même, quelques-unes de ces dispositions ? (...) Ne pourrait-on pas établir en principe, par exemple, que la journée de travail effectif, pour tous les ouvriers, ne devrait pas dépasser treize heures, douze heures, (n'oublions pas qu'elle était alors couramment de 15 heures !) ou toute autre limite jugée convenable ? A la faveur de cette stipulation générale, qui enlèverait quelques heures, il est vrai, au travail producteur, mais pour les lui rendre avec usure par la force, l'activité et l'énergie plus grande des ouvriers, on pourrait opérer dans le travail, au milieu de la journée, un repos de plusieurs heures, qui permettrait de rendre les ouvriers à la vie de famille dont il est si important de ne pas les éloigner ». L'orateur souhaite aussi que le texte prévoie la séparation des sexes dans les ateliers, la prohibition de l'ivrognerie, la paie au milieu de la semaine, le repos dominical au lieu du repos du lundi. « ...Il faut de toute nécessité que l'ouvrier se repose un jour par semaine. Or, le travail des jours fériés amène inévitablement le repos du lundi. Mais ce repos, dépouillé de tout reflet moral, de toute obligation religieuse, ne devient en réalité qu'un loisir offert aux passions brutales. C'est la part faite officiellement en quelque sorte à la débauche et au désordre. Ainsi, par une anomalie déplorable, ce qui devait retremper les forces des ouvriers, ranimer leur ardeur au travail, entretenir l'esprit et les liens de famille et développer de bons penchants, devient une occasion et une cause de dégradation physique et morale, et de poignante misère ». Toutes ces mesures sont réclamées par la Chambre de Commerce de Lille, ce qui, entre parenthèses, rapproché des efforts de la Société Industrielle de Mulhouse, prouve que le patronat français - au moins en partie - est lui aussi conscient de la férocité du système économique libéral, et demande au législateur ASC – royalismesocial.com – 2011

de l'en protéger, faute d'une organisation corporative qui puisse le faire. Et VilleneuveBargemont conclut par cet avertissement : « La restauration des classes inférieures, des classes ouvrières souffrantes, est le grand problème de notre âge. Il est temps d'entreprendre sérieusement sa solution. » Si nous avons donné de si larges extraits de ce discours, c'est d'abord par sentiment de justice. Qui parle aujourd'hui d'Alban de Villeneuve-Bargemont, parmi ceux qui se réclament le plus bruyamment du catholicisme social ? Qui connaît même son nom parmi les conférenciers de la J.O.C. ou les discoureurs du M.R.P. ? Qui le cite dans les doctes et solennels rapports des Semaines Sociales ? Dans tous ces cénacles, la question des promoteurs du catholicisme social est allègrement réglée : ce sont Lamennais, Lacordaire, Ozanam. Pour Lamennais - dont on déplorera discrètement l'égarement final -, on se gardera bien de rappeler que c'est dans un journal ultra-royaliste, Le Drapeau Blanc, qu'il a publié ses premiers articles, (bien généraux), se rattachant aux problèmes ouvriers. On ne révélera pas qu'il a célébré dans le même journal les mérites de la première oeuvre spécifiquement ouvrière du XIXè siècle, la Société de Saint-Joseph, filiale de la fameuse Congrégation, cette Société à qui Charles X avait donné comme protecteur en 1825 le petit duc de Bordeaux, futur Henri V, et qui eut sa direction assurée, aux côtés de l'abbé de Bervanger, par le comte de Brissac, et le

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baron de Damas. Le duc de Rohan et Alphonse de la Bouillerie s'y intéressèrent, et Lamartine, alors aussi légitimiste que Lamennais, lui consacra des vers, d'ailleurs exécrables ! On saluera Lacordaire - et l'on aura raison - comme le plus prestigieux orateur de la chaire de son temps ; on dira - et c'est vrai, mais quel étrange religieux eût-il fait sans cela ! - qu'il aimait le peuple et voulait soulager ses misères ; mais on oubliera - et pour cause - de nous donner des précisions sur son programme social. Quant à Ozanam, dont M. Georges Hoog, par exemple, fait non seulement le père des Conférences de Saint-Vincent-dePaul, mais l'ancêtre du catholicisme social, vous pouvez parcourir son abondante correspondance. Vous y prendrez le vif plaisir que procure toujours une plume brillante et alerte ; vous y découvrirez aussi, dans les propos purement politiques, une étonnante candeur, une « innocence » désarmante ; vous y rencontrerez l'éloge le plus vrai, le plus éloquent et le plus émouvant de la vertu de charité ; vous n'y trouverez pas un programme social... Mais, pour nos démocrates chrétiens, il importe peu que Lamennais, Lacordaire et Ozanam aient été ou non de véritables doctrinaires sociaux ; ce qui leur donne droit à l'exclusivité a en tant que précurseurs, c'est le fait qu'ils aient, à une époque quelconque de leur vie, renoncé à leurs opinions monarchiques pour se déclarer républicains ! Que, chez Lamennais, ce ralliement bien avant la lettre s'accompagne d'une marche vers l'apostasie, il n'y a pas à s'arrêter à cela. Que Lacordaire avoue, le 11 avril 1848, au club de l'Union : « Je vous déclare qu'avant le 24 février 1848 il n'y avait pas, dans toute ma personne, un atome de républicanisme », peu importe ! Qu'Ozanam, admirateur de Chateaubriand et de Montalembert, « le jeune et noble pair », ne se soit écrié : « Passons aux Barbares ! » qu'en 1848 également, on ne le chicanera pas pour si peu ! L'essentiel, c'est qu'à un moment donné, ils se soient proclamés démocrates. Les voilà sacrés « premiers amis du peuple ». Et foin de ce hobereau provençal qui prétend concilier sa fidélité aux


Action Sociale Corporative Bourbons avec une compassion active pour les travailleurs, de cet ancien préfet qui s'obstine à répéter en 1840 que le roi Charles X et M. de Martignac, alertés par ses soins, voulaient mettre un terme aux misères qu'il leur avait signalées ! Il n'est que de le jeter au barathre de l'oubli, lui et ses amis ! Car il a des amis, et qui ont pareillement le front de ne pas être démocrates. Il y a, dans l'ordre des théoriciens, l'équipe de l'Université Catholique, la revue philosophique et littéraire que l'abbé Gerbet fonde avec les abbés de Salinis et de Scorbiac. L'abbé Gerbet a été l'ami de Lamennais, il restera celui de Lacordaire et d'Ozanam. Pourquoi donc n'a-t-il pas droit à la même publicité posthume ? Sans doute parce que, s'il fut socialement « avancé », il ne fut ni démocrate, ni même libéral. N'est-ce pas lui qui devenu en 1854 évêque de Perpignan, publiera, le 23 juillet 1860, la retentissante instruction pastorale sur Diverses erreurs du temps présent, et la fera suivre de l'énumération de 85 erreurs sur la Religion, la Société, la Famille, la Propriété, que l'on retrouvera, quatre ans plus tard, condamnées dans le Syllabus de Pie IX ? A côté des abbés, on trouvait parmi les collaborateurs de l'Université Catholique, Berryer, Charles de Roux, Théophile Foisset, de Lourdoueix, de Rainneville, Pardessus, membres de l'Institut, et Alban de VilleneuveBargemont. Charles de Roux et l'abbé de Salmis avaient été de l'équipe de l'Avenir, tout comme l'abbé Gerbet. Mais s'ils s'étaient alors affichés comme libéraux, c'était sur le plan des libertés d'enseignement, d'association et de presse, et non sur le plan économique et social. Ni le professeur de l'Université de Louvain, ni le futur Archevêque d'Auch ne sont républicains. Pas davantage, bien entendu, Berryer ; ni Théophile Foisset, ni M. Pardessus, vieux légitimiste qui a siégé dans toutes les Chambres de la Restauration et refusé le serment à la monarchie de Juillet, ni Lourdoueix, qui succèdera plus tard à Genoude comme rédacteur en chef de la Gazette de France à laquelle il collabore depuis 1828. C'est dans l'Avenir que Charles de Coux a d'abord exposé sa doctrine, et il la reprendra, en l'estompant d'ailleurs, dans le cours d'économie politique qu'il fera à Louvain et publiera dans l'Université Catholique. Son coeur d'enfant naturellement généreux a rapporté de l'émigration en Angleterre et en Amérique, où il a suivi son père, une violente indignation contre l'industrialisme anglo-saxon qui a gagné même l'agriculture. Le paupérisme d'outre-Manche, la misère du paysan irlandais affamé par les landlords, auront été d'ailleurs chez presque tous les ASC – royalismesocial.com – 2011

Tribune royaliste du combat social économistes français la leçon de choses qui les dressera contre le libéralisme économique et son inéluctable barbarie à l'égard du travailleur. L'absurde loi Le Chapelier (1), qui prétendait libérer l'ouvrier de la tyrannie corporative, et dont les articles 414 et 416 du Code Pénal qui punissent le délit de coalition sont les corollaires, a privé en réalité la classe ouvrière de la liberté du travail, puisque les travailleurs ne peuvent ni s'associer, ni se concerter pour résister aux exigences d'un patronat, à qui la concurrence interdit d'être généreux. Charles de Coux en conclut fort justement que la première réforme à réaliser, c'est de rétablir des associations légales patronales et ouvrières, à qui reviendrait le soin de régler les problèmes sociaux, notamment le taux d'un salaire suffisant et la durée de la journée de travail. Notre homme est d'ailleurs meilleur moraliste que politique perspicace. On ne peut que l'approuver lorsqu'il préconise comme remède général aux maux déchaînés par l'utilitarisme manchestérien le retour aux principes catholiques : ces principes qui ont jadis affranchi les serfs libèreront les prolétaires. Mais comment se défendre de sourire en lisant les illusions candides que Charles de Coux nourrissait sur la vertu apaisante du suffrage universel dans les conflits sociaux ? « Reconnaissez à l'ouvrier le droit de suffrage, et cette guerre sourde qui épuise notre commerce finira d'elle-même. Le prolétaire aura perpétuellement quelque chose à donner au fabricant en échange des bienfaits qu'il en recevra, son vote. Ce ne sera pas seulement son travail, mais encore son amitié, qu'il faudra obtenir pour avoir quelque poids dans les affaires »... 1848 se chargera de dissiper ces rêveries. A côté des doctrinaires, VilleneuveBargemont fraiera aussi avec d'autres royalistes, qui dans leurs différentes activités, seront tous mûs par le même sens catholique du devoir social : diminuer le poids de la misère qui pèse sur le pauvre monde. Le baron de Gérando, lyonnais échappé à la guillotine de la place des Terreaux, est secrétaire de la Société des établissements charitables. L'abbé de Bervanger, nous l'avons dit, dirige la Société de Saint-Joseph, qui a pour but de procurer de l'ouvrage aux ouvriers, de les perfectionner dans leur métier et de les placer chez de bons maîtres. Elle servait aussi de maison d'accueil aux ouvriers venant de la province. Des cours d'adultes y fonctionnaient et un restaurant à bas prix était à la disposition des adhérents. Une société de secours mutuels, dite Société de Saint-Henri, en hommage au petit duc de Bordeaux, son protecteur, assurait une indemnité de maladie de 3 francs, moyennant une cotisation mensuelle de un franc.

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N°18 La Société de Saint-Joseph était en pleine prospérité en 1830 lorsque le gouvernement de Juillet décida sa dissolution comme foyer de légitimisme. Mais l'abbé de Bervanger put continuer son action ouvrière au sein de l'Œuvre de SaintNicolas qu'il avait créée en 1827 et qui fut la première oeuvre d'apprentissage. Pour celle-là, le comte de Noailles qui avait pris le plus vif intérêt à son développement et qui avait des amis dans les milieux orléanistes, servit de paratonnerre au légitimiste fervent que demeurait Bervanger : il prit la direction nominale de Saint-Nicolas, dont l'abbé ne fut plus officiellement que l'aumônier. M. le baron Bigot de Morogues, conseiller général du Loiret, se rencontrait surtout avec Villeneuve-Bargemont dans ses projets de colonies agricoles pour pallier à la concentration des masses industrielles. Il ne décongestionnera pas Paris, mais il défrichera la Sologne, ce qui est bien quelque chose. Jean-Denys-Marie Cochin, maire du XII' arrondissement, fondateur des salles d'asile, est le neveu de l'abbé JacquesDenys Cochin, qui a créé l'hôpital Cochin en 1780. Son petit-fils représentera la droite dans les cabinets d'Union Sacrée de la première Guerre mondiale. Son arrière-petitfils, Augustin Cochin, avant de tomber au champ d'honneur en 1916, aura eu le temps de démontrer historiquement l'origine maçonnique de la Révolution, par son ouvrage sur les Sociétés de Pensée. Pendant que ces hommes, royalistes traditionnels, essaient de soulager effectivement la misère humaine par des moyens divers et des oeuvres variées, Buchez et ses disciples, dont certains préfigurent fort exactement les « chrétiens progressistes » de 1955, font du « socialisme chrétien de salle de rédaction, sans portée pratique (2). Ceci n'est pas une vue partisane de notre esprit réactionnaire. C'est ce qui ressort avec évidence, pour un historien aussi exigeant que M. Duroselle, de l'étude approfondie qu'il a faite du mouvement social de cette époque. Comme le disent ses préfaciers, peu suspects de complaisances antidémocratiques, il est amené à constater que le mouvement catholique social a procède de deux sources principales : l'une jaillissant dans un milieu assez proche du socialisme, celui des démocrates chrétiens ; l'autre se situant chez les légitimistes. Le premier apparaît souvent hardi et généreux, mais assez peu réaliste; le second, plus timide, trop paternaliste, est souvent plus actif et efficace ». A parler plus net, cela revient à dire que les démocrates chrétiens font de la démagogie verbeuse et stérile, et les


Action Sociale Corporative royalistes de la démophilie agissante. Cela règle la question. « Celui qui donnera un verre d'eau en mon nom, a dit le Christ... » Un verre d'eau, non pas une bouteille d'encre, encore moins des flots d'éloquence. Et il reste que, sans conteste, le héraut d'armes du catholicisme social est, au début du XIXè siècle, le vicomte Alban de Villeneuve-Bargemont, préfet de la Restauration, gentilhomme d'escorte de la duchesse de Berry. (1) Décret du 14 juin 1791, art. 1er : « L'anéantissement de toutes espèces de corporations des ouvriers du même état de profession étant une des bases fondamentales de la Constitution française, il est défendu de les rétablir de fait sous quelque prétexte et sous quelque forme que ce soit » (2) La Société ouvrière des bijoutiers en doré ne compta jamais plus de douze membres; fondée en 1835, elle disparut en 1873. Ce fut l'unique expérience buchézienne.

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Balkany au pays des bisounours : Journaliste américain : Quand on se ballade à Paris, c’est beau, c’est si Français… Dans les villes Américaines, les pauvres sont partout. Ce n’est pas très beau, c’est le bazar. Comment est ce que vous avez réussi à inciter les pauvres à quitter les grands centre ville pour aller vivre en banlieue ? Balkany : Ce que vous appelez les pauvres, je suis désolé de vous le dire, c’est des gens qui gagnent moins d’argent. Et comme ils gagnent moins d’argent, ils ont les mêmes logements que les autres, sauf que eux les payent moins cher. Et ils vivent très bien. Nous n’avons pas de misère en France. Il n’y a pas ce que vous appelez les pauvres. Bien sûr, il y a quelques Sans Domicile Fixe, qui eux ont choisi de vivre en marge de la société. Et même ceux-là, croyez moi, on s’en occupe. Il y a des foyers d’accueil parce qu’en hiver, en France aussi il fait froid dehors et qu’il n’est pas question de laisser dehors les gens qui sont dans la misère. Donc, nous, nous leur donnons des asiles et on leur donne à manger, on les lave, on leur donne tous ce dont ils ont besoin. Mais ce sont des gens relativement rares, qui ont décidé une fois pour toute qu’ils étaient en marge de la société. Les 10% de chômeurs, le million de Rmistes et les 86 000 sans domicile fixe apprécieront.

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Régionalisme intégral : Autonomisme intégral : LA MONARCHIE, SYMBOLE DE PROGRES “Le Roi se veut le protecteur des communes, les Provinces conservent leurs institutions, leur Parlement. Les Etats du Languedoc refuseront à trois reprises l'impôt à Louis XIV lui-même. Le conflit n'apparaît que lorsque la Province refuse de comprendre les intérêts de tous et peut nuire ainsi au Bien Commun. C'est ainsi que Louis XIII, en 1621, est obligé par l'opposition des Etats du Languedoc à renoncer à l'établissement de droits sur les marchandises entrant d'Espagne en France par le Roussillon, problème dont nous saisissons aujourd'hui toute sa gravité ! Pendant la Fronde, les agitateurs en action étaient parfois des gouverneurs de province, ce qui amena Louis XIV à priver certains, de leurs Etats. Mais jamais la Monarchie ne nourrit une hostilité de principe contre les libertés locales. A la veille de la Révolution, les libertés municipales sont vivantes. Louis XVI crée des Assemblées provinciales en Berri et Haute-Guyenne. On a trop oublié que “l'ancienne France était hérissée de libertés”, selon l'expression de l'historien Franz-Funk Brentano. Aucun observateur sincère ne peut nier cette multiplicité de républiques urbaines, provinciales, professionnelles. Nos pères avaient même le droit de choisir leur instituteur dans leurs assemblées du dimanche. Mentalité qu'a si bien chantée Mistral : “alors nous avions des consuls et de grands citoyens qui, lorsqu'ils avaient le droit dedans savaient laisser le roi dehors. “ Mireille En même temps, de grands capitaines Grasse, Suffren, obtinrent des vaisseaux pour prendre la revanche sur la Guerre de Sept ans par la générosité des provinces qui apportèrent au roi leur argent puisé dans les caisses de la Noblesse, du Clergé et du TiersÉtat. Combien de Français savent-ils que Saint Vincent de Paul et ses militants, hommes et femmes, animèrent, financèrent une expédition militaire en Algérie pour délivrer les captifs ? On constate dans la correspondance du Saint de la Charité ce mélange d'initiative privée, de libre entreprise, ASC – royalismesocial.com – 2011

même militaire, et d'obéissance à l'autorité puisqu'il demande seulement au roi son appui moral et des lettres patentes pour les officiers supérieurs”. “C'est ainsi que toutes les affaires locales de la Provence étaient réglées par l'Assemblée provinciale. Lorsque les délégués du roi avaient à présenter les demandes du souverain, ils y étaient introduits ; mais ils sortaient immédiatement après avoir rempli leur mission ; ils n'assistaient pas aux délibérations...” “En 1786, M. de Joubert essaye de s'approprier, au titre de ses droits seigneuriaux, les prérogatives municipales de la ville de Sommières. Le deuxième consul répond devant les représentants sommiérois : « Si ce droit est un de ceux qui nous appartient, si nous avons pour nous le droit commun de la province, les privilèges accordés par nos rois, confirmés sous tous les règnes, nous devons maintenir cette autorité, ces prérogatives que nous avons reçus de ceux qui nous ont précédés. » (Yves Salem, Le défi Régionaliste) MONARCHIE et DEMOCRATIE INTEGRALE ou UNITE et LIBERTES “Certes, les provinces n'ont pu garder toutes les franchises qui exprimaient jadis leur indépendance totale, mais nous voyons qu'à la veille de la Révolution, elles manifestaient une vitalité réelle. Les petits seigneurs indisciplinés, les hobereaux batailleurs étaient à la raison, mais les Conseils Provinciaux travaillaient avec les Intendants Royaux à la prospérité de la Province.” “Nous pouvons le vérifier quand, par exemple, les difficultés économiques dues à la baisse du prix du blé et du vin affligèrent le Midi Languedocien. Le propriétaire foncier avait alors tendance à exploiter davantage le fermier ou bien à laisser du sol en friche. Beaucoup de producteurs vivaient en économie fermée, ne produisant que le nécessaire. C'est alors, en 1655 et durant les années suivantes, que les intendants et leur administration aident la province. On peut parler ici d'une politique d'aménagement du territoire, de grands travaux et d'industrialisation. Citons le réseau routier par l'ouverture de grands axes Nîmes, Toulouse et Clermont, pour faciliter les échanges commerciaux, le canal des Deux-Mers, l'installation de l'industrie du drap, de la soie, grâce aux subventions en faveur des Manufactures royales.

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Ce qui est sûr, c'est qu'on ne vit jamais une province rattachée à la Couronne, travailler à s'en détacher. Seule la Révolution Française allait briser ces réalités naturelles et défaire ces liens séculaires.” Le temps où chaque village élisait ses maîtres d’école était bien révolu. Il faisait pourtant bon vivre en Ancienne France. Les votes étaient pourtant nombreux dans les communes. Après la messe, les discussions et les échanges d’opinions allaient bon train. C’est à cela que servaient ces bancs de pierre, que l’on retrouve encore accolés aux Eglise d’avant la révolution...On élisait ses représentants dans les métiers et on participait aux discussions de l’organisation de la gestion sociale, de l’apprentissage, des fêtes et repos et les femmes, loin d’être mises à l’écart pour s’exprimer, comme de la Révolution à 1945, votaient beaucoup : - pour l’organisation de leurs corporations professionnelles - aux grandes discussions et référendums, on en retrouve les traces aux Etats Généraux de 1308. Donc ce peuple participait, contrairement aux enseignements des manuels républicains. Il votait ses représentants locaux jusqu’aux Conseils du Roi. Pourtant à bien lire Rousseau, comme Montesquieu, la démocratie n’est possible que dans les petites communautés et Auguste Comte en tirera les mêmes conclusions. La saine organisation politique, dans la pensée grecque, comme la définissait Aristote reste : la Démocratie dans la Commune avec l’Aristocratie dans la Province et la Monarchie dans l’Etat. Cet équilibre pyramidal demeure l’enseignement essentiel du passé. Ce que l’empirisme organisateur, science historique conseille aux intelligences, désirant une bonne structure pour la paix dans la cité. Il est vrai qu’il serait gênant d’en parler, les français finiraient par se poser les saines questions, que la république, loin d’avoir été un quelconque progrès, n’est en définitive, qu’une vaste fumisterie rétrograde, fabriqué pour le bonheur de quelques financiers... LA FUNESTE NUIT DU 4 AOÛT et LES LANGUES LOCALES Ouvrez et lisez vos archives municipales et découvrez toutes les libertés, que la révolution, puis la république vous a


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spolié. Découvrez les droits et usages, privilèges des provinces et métiers, pour vous rendre compte, combien la république est ringarde et désuète. La nuit du 4 août détruira tout... “Quand la Bretagne fut unie à la France, en 1532, elle ne perdit pas ses droits de «nation». François Ier les confirma solennellement. Sa vie politique continua de s'exercer dans le cadre de ses « Etats » et «Parlements ». Lorsque, pendant la nuit du 4 août 1789, la Révolution supprima tous les

Désormais, derrière l'irréductible qui continue de parler la langue ancestrale, se profile la silhouette de la guillotine. Nous pouvons apprécier maintenant quelle paix et quelle prospérité ont accompagné une pareille politique ! ”La guerre mené par la république naissante aux langues locales, fut une catastrophe pour la culture. Mais qu’avait donc la république à faire de la culture, comme des poètes et des savants d’ailleurs. Ils testeront tous la machine à Guillotin. “Tant il est vrai que la question du dialecte commande le respect

Corps Constitués, ce fut vraiment contre la volonté unanime des Bretons, exprimée à travers leurs Cahiers de Doléances. La Bretagne se considéra comme violentée et n'accepta jamais cette décision. Seuls le vicomte de Mirabeau et l'abbé Maury (deux provençaux) la défendirent avec éclat ; ce dernier s'écriant devant l'Assemblée de la Nation que l'on ne pouvait porter atteinte aux droits de la Bretagne et au contrat par lequel elle s'était liée à la Couronne. ”L’abbé Grégoire fit circuler des questionnaires à des sympathisants à qui on suggérait les réponses. Un peu comme nos sondages actuels, afin d’orienter les hésitants vers ses choix...Nous sommes en 1790 et la finalité est déjà décidé : “Quand la mise en condition aura échoué, la Révolution alors, au mépris des réponses reçues, passera à la répression.” Ensuite il suffira à Grégoire de protester que les idées nouvelles sont boudés parce que les “dialectes” représentent une barrière : ”...L’anéantissement des patois importe à l’expansion des lumières, à l’exécution facile des lois, au bonheur national et à la tranquillité politique...” Malgré cela les “locaux” répondent qu’ils ont une langue et non un patois “langue du peuple travailleur et concret”. Les provinces résistent, alors à la différence de Louis XIV, reculant par trois fois devant les Etats du Languedoc, la république naissante, au nom des “droits de l’homme”, utilisera la force et la répression : “La liberté passera par le langage unique !

de la personnalité provinciale et de ses intérêts vitaux. Le renouveau linguistique s'accompagne nécessairement d'une prise de conscience de l'identité du provincial qui tend à redécouvrir les auteurs du terroir pour se libérer de la centralisation oppressive. Mistral l'avait bien compris et écrivait : « celui qui tient sa langue tient la clé.. » Barrère disait en 1794 : « Le fédéralisme et la superstition parlent bas breton...le fanatisme parle le basque. »

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LA REPUBLIQUE ou LA FIN DES LIBERTES “Désormais, la Nation se définit comme une somme d'individus égaux. L'individualisme nominal ignore toute personne collective, une communauté, un terroir. Il n'y a plus de peuple, mais une masse de citoyens juxtaposés comme des corpuscules et régis par une administration. Cette conception tire son origine philosophique du Contrat Social de J.J. Rousseau, maître à penser des hommes politiques de 89. Celui-ci enseigne que les lois doivent procéder de la volonté populaire. La volonté populaire doit exprimer la volonté générale mise au service du Bien Commun. Il est donc absolument indispensable que le citoyen n’obéisse pas à des intérêts particuliers ou des intérêts de groupe. Pour cela, il est logique de détruire les associations, les corporations, les communautés, et corps constitués. Tout cela est inclus dans le texte

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N°18 fondamental de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.” On divise les provinces en départements aux formes géométriques, sans tenir compte à l’histoire et aux traditions, ni aux nécessités économiques. Un immense gaufrier, illustrant parfaitement la dictature d’un système qui ne tiendrait plus compte d’aucune réalité humaine et sociale. “Des pays aussi nettement constitués que le Perche, la Bresse, la Sologne, la Thiérache, sont morcelés en deux ou trois ou quatre départements... Un morceau de Champagne sèche, lié économiquement à Reims, un morceau des côtes de Meuse lorraine aide à former le département de l'Ardenne qui ramasse encore un morceau de la Thiérache ; le tout ayant CharlevilleMézières comme chef-lieu. Avec un peu de Saintonge, une portion d'Angoumois et une ration de Limousin, vous obtenez le département de la Charente, etc. On peut affirmer que sur les quatre-vingt dix départements actuels, soixante ne respectent pas la géographie. Et ce qui est encore plus grave, la direction de ces départements fut retirée, après quelques années, aux administrations élues.” La terreur prendra le pas : “A mesure que le centralisme tyrannique servira une idéologie, étrangère aux sentiments profonds des provinciaux, les tensions se transformeront en véritables guerres et aucune province n'échappera à la Terreur. La plus terrible répression sévira dans les provinces de l'Ouest où tout finira dans un massacre de dizaines de milliers d'Angevins et de Bretons. Le représentant Benaben écrira : « J'en ai vu sur le bord des chemins... nus et entassés comme porcs qu'on aurait voulu saler ». Victor Hugo dira plus tard (Ode II, Vendée) : “C'étaient quelques vieillards fuyant leurs toits en flammes, C'étaient des enfants et des femmes Suivis d'un reste de héros, Au milieu d'eux marchait leur patrie exilée, Car ils ne laissaient plus qu'une terre peuplée de cadavres et de bourreaux,” Lorsque les Girondins se révoltèrent, pour se protéger les Montagnards invoquèrent “la volonté du peuple”, ce qui est faux car celui-ci était majoritairement royaliste ! Mais l’argument sert depuis à justifier toute répression et les révoltes furent réprimés avec férocité, comme jamais ne l’aurait fait un roi de France...”Une fois


Action Sociale Corporative de plus, la République était sauvée par l'écrasement violent des libertés locales.” Mais allons plus loin, au nom de ce principe égalitaire : - on détruisit les associations ouvrières afin de mieux livrer le monde du travail au capitalisme triomphant, supprimant les organisations sociales d’avant 1789 - suppression des universités, comme des ordres professionnels permettant ainsi, à n’importe qui d’exercer alors médecine et autre profession (demandant avant, de la connaissance et années d’études). - on détruisit les provinces au nom de l’égalité et de la liberté, découpage en départements aussi ridicules qu’inutiles, livrant économiquement nos régions frontalières aux fortes provinces étrangères... “La Révolution française...a cherché à détruire les communautés. On l’ignore généralement, mais elle a été jusqu’à dissoudre des institutions comme la Sorbonne ou encore les hôpitaux, sous le prétexte précisément que c’étaient des communautés. Sous l’Ancien Régime, par définition, on laissait les provinces parler leur langue. Il n’y avait pas encore d’école laïque, gratuite et obligatoire.” E. Le Roy Ladurie. Napoléon terminera le travail commencé dans le sang, par une administration gérée militairement. Nous étions entré dans la guerre totale, enveloppant indistinctement hommes, femmes et enfants. Un système totalitaire venait de naître, qui enfantera les pires dictatures modernes avec à leurs clés les génocides que l’on sait...Une politique de destruction systématique, pendant que les lois emprisonnent, on saccage, on tue, on tanne les peaux humaines pour fabriquer des pantalons aux généraux républicains : “Pas de libertés pour les ennemis de la liberté” et on brûle les humains dans des fours pour récupérer les graisses... Tout y passe, on détruit les cheptels, les œuvres d’art, les champs, les mobiliers, les monuments et les cultures locales avec leurs particularismes linguistiques, au nom de la “liberté, égalité et fraternité”. Napoléon uniformisera le tout avec son université, méthode, horaires, programmes. La France si

riches de ses diversités, venait d’entrer dans le moule jacobin. L’ouvrier sera, désormais seul, face aux vainqueurs jacobins de la Monarchie. Il devra traiter avec ceux qui possèdent les biens, moyens et capitaux, alors qu’il n’a que sa force de travail à proposer. On lui supprimera d’ailleurs, au nom des beaux principes, ses dimanches et fêtes religieuses en instituant la semaine de 10 jours dite du Décadi. Un nouvel esclavage était né, sa femme au travail la nuit et ses enfants dès l’âge de 5 ans dans les usines pour quelquefois 15 heures de travail. Il sera atomisé dans un monde qui fera dans l’utile et non plus dans la beauté et l’élévation. Ces hauts lieux magnifiques, châteaux et Eglises, maisons de ville ou campagne, mairies et parlements, villages et communes, monuments et routes, faisaient l’admiration des voyageurs traversant notre beau pays du temps des rois. Le peuple pourra les visiter avec nostalgie, durant ses repos et se demander peut être pourquoi, on a changé de société ! Voilà ce que nous avons aujourd’hui, après plus de deux cent ans de république, qui n’en finit pas de mourir en entraînant la France dans sa chute. Un univers gris pour consommateur pour le profit des possesseurs de capitaux, dont le contrat social reste un marché de dupe, s’exclamait Proudhon. L’ouvrier est livré pieds et poings liés au capitalisme bourgeois, vainqueur en 1789. Le révolutionnaire abbé Grégoire s’exclamait : ”Les ennemis de la République parle basbreton, les défenseurs de la Monarchie et de l’autel parlent basque, ceux qui ont juré la perte de la Révolution parlent occitan.”

alors qu’il y en avait 600.000 encore en 1983. Qui parle encore le Francique en Lorraine, le provençal et le Basque...Chirac fut un grand fossoyeur de nos langues locales, il combattit régulièrement les amendements protégeant cellesci...Maurras rendit hommage à un compatriote méridional nommé Granet, ministre des Postes en 1882, en envoyant son télégrammes en langue provençale, ce qui lui permit de semer le trouble dans le bureau de poste d’alors. Heureusement qu’une forte demande orienta l’Education Nationale, vers une ouverture linguistique locale (seconde langue). Onze langues régionales peuvent être enseignées, comme le Gallo, l’Occitan, le Basque, le Catalan, le Breton, le Corse...On est passé de 270.000 élèves inscrits en 1989 à 352.000 en 2005. L’Alsace avec l’Alémanique, détient le record de l’apprentissage. Il faut dire que tous les établissements le propose et cela donne même de meilleurs résultats quand à la réussite des élèves dans les examens ! Le principe égalitaire issu de 1789, nie toute différence et hiérarchie entre les hommes, c’est une utopie destructrice qui met sur le même plan un bon et un mauvais, un délinquant et un citoyen, un professionnel et un amateur, bref un outil de désagrégation pour une société policée. Laissons la conclusion à Proudhon : « Il est clair que, lancé sur une telle voie, l'Etat s'emparera des banques, des canaux, des chemins de fer, des mines et d'une foule de choses encore. Son impôt progressif, son abolition de l'hérédité, lui permettront de tout absorber »

L’ESPOIR Tiocfaidh àr là, Notre jour viendra Les langues locales représentaient donc, aux yeux des républicains, une manifestation d’hostilité à l’Etat. Il faut dire qu’après plus de 200 ans de matraquage scolaire, les langues locales, même si elles résistent, tendent à disparaître...On peut le regretter mais seule une prise de conscience dans une réelle autonomie régionale, pourrait redonner une vigueur, une impulsion, à ce qui fait l’essence même d’un peuple. Pour la Bretagne, il reste moins de 200.000 personnes parlant Breton,

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L’incapacité républicaine à décentraliser : L’ECOLE DU FELIBRIGE LIBERONS LA FRANCE

Fernand Braudel dans “L’Identité de la France” arpentait chemins et routes de province afin de déterminer les multiples particularismes et paysages locaux, espaces de vie et nature, temps passé et traditions, bref ce qui pouvait différencier les terroirs d’une région à l’autre. Ecoutons Frédéric Mistral : « Les députés, sur les questions qui touchent la sève et la joie du peuple, en dehors de la politique, il ne faut pas compter sur eux. Qu’un imbécile, un bêta fasse une pétition pour déplacer le Mont Ventoux ou débaptiser les rues, il trouvera toujours un rapporteur échevelé qui fera valoir sa motion. Mais qu’il s’agisse par hasard de raviver dans le peuple, ce qui lui maintient l’âme et la personnalité, ah ! Vous ne verrez là que des canards muets! » (L’Aioli, 7 avril 1894). Maurras, quand à lui, cherchera le gouvernement pouvant réaliser cette libération, il “étudie le fédéralisme tel qu'il peut l'observer en Suisse, Autriche, Etats-Unis. Il l'étudie avec un esprit scientifique de même qu'il se penche en clinicien sur l'Ancien Régime pour y noter les diverses modalités de la décentralisation.” Mistral rejette la république centralisatrice mais non la France : « Par conséquent, messieurs, si nous voulons relever notre pauvre patrie, relevons ce qui fait germer les patriotes : la religion, les traditions, les souvenirs nationaux, la vieille langue du pays et, cité par cité, province par province, rivalisons d'étude, de travail et d'honneur, pour exalter diversement le nom de France. » Jeux Floraux de Montpellier, 1875. Le combat régionaliste mènera Charles Maurras vers le combat politique et la solution monarchiste. ASC – royalismesocial.com – 2011

« ... Nous réclamons la liberté des communes... qu'elles deviennent maîtresses de leurs employés et de leurs fonctions essentielles... qu'elles puissent renvoyer chez eux ces roitelets qu'on appelle sous-préfets... « ... nous voulons libérer de leur cage départementale les âmes des provinces... « ... un groupe de Bretons vient de réclamer les anciens Etats. Nous sommes avec ces Bretons. Oui ! Nous voulons une assemblée souveraine à Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Marseille et Aix. « ... si des gens contredisent en arguant qu'un peuple ne revient pas sur le chemin déjà fait, nous répondrons que c'est très bien : nous ne cherchons pas à copier d'autres temps, mais à les compléter et à les perfectionner. « ... La complète mise en valeur des merveilleuses richesses de notre terroir... Seul le provincialisme peut mener à sa fin les grandes tâches rêvées depuis cent ans et jamais achevées : le canal des deux Mers par la Gascogne et le Languedoc, le canal du Rhône à Marseille par la Provence et le Dauphiné ! Qui sait ! Peut-être les discussions économiques qui maintenant déchirent ce pays de France, seraient ainsi réglées pour le bien de chacun et de tous. Allons plus loin ! Les deux ou trois questions sociales qui nous troublent tant, il ne serait pas difficile ainsi de les arranger. » Déclaration des Félibres LIBERER LES UNIVERSITES “... toutes les questions militaires et diplomatiques seront traitées en dehors de Paris et du Conseil souverain de la Nation. Mais les questions provinciales iront au Conseil souverain de la Province, les questions communales au conseil communal... Ensuite, le jeune Maurras s'attaque à la notion de Décentralisation à laquelle il préfère celle de Fédéralisme et il montre la différence fondamentale qui existe entre les deux par un exemple qui n'a rien perdu de son actualité : « Monsieur Léon Bourgeois, explique Maurras, est un ministre décentralisateur et il décide de fonder des Universités en dehors de Paris. Mais c'est l'Etat qui les crée, qui les paye, qui nomme les professeurs. L'Etat, possédant la

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finance, demeure le patron des professeurs, des administrateurs jusqu'à l'appariteur et au portier. Et tous ces gens ont les yeux et le cerveau tournés vers Paris d'où vient la lumière des programmes et le tintement des écus. » DEFENSEUR DU PEUPLE Et Maurras ensuite d'expliquer : «Qu'aurait fait M. Bourgeois s'il était fédéraliste? Il aurait donné aux peuples de chacune des provinces le moyen de se pourvoir... et le pouvoir politique et administratif. Ces pouvoirs une fois organisés et élus, comme il se doit, ayant l'argent, feraient ce qu'il faudrait faire. La décentralisation est un mensonge, « un os vide de moelle ». Il n'y a pas de décentralisation sans celle du pouvoir politique. Et Maurras de conclure en affirmant qu'ainsi les félibres deviennent les «défenseurs des intérêts du Peuple ». Il faut un fédérateur qui viendra « d'en haut » et ce fédérateur poursuit Maurras qui continue d'étudier le processus psychologique des unions historiques peut venir soit de l'intérieur (Capétiens), soit de l'extérieur. Pourra-t-il venir de l'extérieur ? Les Suisses se sont fédérés contre le Duc d'Autriche. Les États-Unis contre l'Anglais. La France peut elle se fédérer contre quelqu'un ? L'Allemagne ? Elle ne connaît pas les mêmes situations que les Suisses et les Américains. D'ailleurs, le rassemblement des provinces s'est déjà accompli en France par le travail des capétiens, mais ce fédéralisme a été détruit depuis lors.


Action Sociale Corporative Il faut redéfinir les grandes régions, trouver un équilibre entre autorité et libertés. Maurras écarte le régime parlementaire, dont une décentralisation, signerait l’arrêt de mort. La république ne pourrait plus contrôler la pensée. Le citoyen, redevenant libre lui échapperait, développerait une indépendance et un esprit critique trop dangereux. Ce serait funeste pour le système des partis qui, pour subsister, doit contrôler l’opinion, l’information et les médias, ainsi que l’enseignement, afin d’orienter les votes et l’opinion. Très vite débarrassé de la pression légale et virtuelle, les citoyens se réorganiseraient naturellement en associations libres, motivés par le réel au détriment du factice pays légal générant la soumission par le fonctionnariat, la division des partis et opinions pour des intérêts purement pécuniaires (je ne dis pas que les fonctionnaires sont soumis mais que le système entretient une dépendance à luimême en fonctionnarisant un maximum de citoyens)...La conclusion de Maurras sera de trouver le fédérateur et l’histoire faîte d’expérience lui désignera naturellement le roi. Toute tentative de décentralisation “par le bas” fut vaine car les régionalistes, “ bourgeois

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Tribune royaliste du combat social prudents, ils craignaient le blâme, la révocation par leur préfet, leur procureur ou leur trésorier payeur ”. Il faut donc chercher un fédérateur à l'intérieur. Si la République est incapable de produire la fédération, eh ! bien, abandonnons la République. Ainsi Maurras qui, au départ, n'excluait aucun régime politique, aboutit finalement à rejeter la République parce qu'elle est incapable de décentraliser. Pourquoi ? Parce que le système électif empêche toute décentralisation. Au temps de la jeunesse de Maurras, on objectait qu'il fallait attendre que la République soit affermie, c'est-à-dire libérée de l'ennemi : l'Eglise, sinon cette dernière resterait la principale bénéficiaire du régionalisme dans des régions encore imprégnées de croyance. Puis, on ajouta qu'il fallait attendre d'avoir repris l'Alsace et la Lorraine. Maurras et ses amis attendirent longtemps. Le retour de l'Alsace-Lorraine au patrimoine national laissait espérer un immense programme décentralisateur. D'aucuns voyaient déjà la France profitant des libertés locales accordées à deux provinces si

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chères. Contrairement aux prévisions communes, il avait déclaré : « Non seulement l'Alsace ne décentralisera pas la République, mais c'est la République qui voudra centraliser l'Alsace ». Un gouvernement électif ne peut pas, disait-il, relâcher sa vigilance sur cette province. Ce pouvoir républicain, explique Maurras, «n'étant pas héréditaire, ne pouvant s'appuyer sur une force morale, sur la puissance que représente le sentiment monarchique, a besoin pour vivre et pour survivre de centraliser. » Enquête sur la Monarchie. La France des rois se nommait diversité... LA REPUBLIQUE CONTRE LES LIBERTES Un gouvernement électif est obligé de contrôler ses peuples au nom de la liberté principe, on supprime les libertés réelles. “Pour préparer sa réélection, le député ou le ministre doit avoir prise sur l'électeur et sur celui qui le relie à l'électeur, c'est-à-dire le fonctionnaire. Le pouvoir doit pouvoir révoquer le fonctionnaire. En décentralisant, en donnant plus de liberté au fonctionnaire, on perd un moyen puissant d'influencer l'électeur. Nous savons de plus que le candidat, s'il est élu, peut apporter des subventions et trouver des places dans l'Administration aux gens du parti.” L’Etat républicain règne par la force du fonctionnarisme. « En démocratie parlementaire, une décentralisation municipale un peu étendue, si, par miracle elle était réalisée, créerait l'anarchie ; une décentralisation provinciale un peu poussée risquerait de créer de graves menaces pour l'unité française... les nations meurent, aussi l'histoire, a-t-on dit, est un cimetière de peuples et les peuples mal gouvernés sont enterrés les beaux premiers. » (A.F., 1932). En effet, l'Etat n'a plus les moyens de se faire obéir s'il ne possède plus la force du fonctionnarisme. Pour la Monarchie, c’est tout le contraire, son histoire est celle d’une communauté de fédérations, imbriquées les unes aux autres, aussi libres que possible et possédants des particularités liées aux cultures, climats, traditions et économies différentes... En 1904, Maurras lance le défi historique à Paul Boncour : « Puisque vous prétendez d'une part que la décentralisation est nécessaire et de l'autre qu'elle est faisable, faites-la ! Mais faites-la donc ! Au surplus, je vous en défie ! » La République et la Décentralisation.


Action Sociale Corporative Le défi n'a pas encore été relevé. La République ne réussit pas plus, d'ailleurs, à fédérer les nations européennes que les provinces françaises. C'est ici l'occasion de remarquer que les conclusions de Maurras sur l'Europe sont plus subtiles et moins tranchées que ne voudraient le faire croire certains anti-maurrassiens passionnés. Il n'est pas hostile à toute idée d'union européenne, mais en positiviste exercé, il veut savoir quelle Europe on veut bâtir ? CELLE QUI N'EXISTE PLUS ? La Chrétienté ? Pendant longtemps elle maintint les peuples divers dans un minimum d'esprit familial. Mais depuis lors, il y eut le renouveau païen, la laïcité républicaine et, pourrions-nous ajouter aujourd'hui, l'opportunisme des « clercs avec l'ouverture au monde » ! Quel monde ? CELLE QUI N'A JAMAIS EXISTÉ ? Car à quoi bon parler des Etats-Unis comme la référence absolue, l'exemple historique à suivre ? Ces derniers possédaient une même langue, la même ethnie, les mêmes lois morales et le même oppresseur. Notre Europe, elle, doit faire cohabiter des latins, des germains, des saxons, des langues différentes, des cultures très distinctes, etc. Il n’est pas possible d’établir la moindre analogie entre les deux.” Vivre Libre ou Mourir Le roi ne dépendant pas de l’élection mais du principe héréditaire, laissera s’organiser les multiples libertés provinciales, professionnelles, familiales et communales. En plus, cela reste une question de survie, car un roi est plus intéressé à voir gravir des citoyens responsables jusqu’à ses conseils que de s’entourer d’incompétents pour obtenir les bonnes grâces du régime, cela ne servirait à rien dans les réalisations désirées et on

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Tribune royaliste du combat social serait en proie à l’opinion dénonçant les pratiques de copinage, la catastrophe ne serait pas loin... Le Roi ne tient pas son pouvoir “d'en bas “, mais du principe héréditaire et il peut admettre des provinces fédérées, des administrations plus libres sans craindre de perdre les rênes du pouvoir. Le roi n'est pas tenu par le scrutin ou les fluctuations de l'opinion, il ne suit pas, il guide et seul un pouvoir fort peut ainsi décentraliser. C'est pourquoi l'histoire de la monarchie française est l'histoire d'une longue et efficace fédération. La France royale était constituée d’une mosaïque de Pays, dont les langues, mesures, droits et privilèges s’entrecroisaient dans leurs différences. Pour la république, parler de décentralisation, c’est revenir en monarchie et cela lui est insupportable. Les régions désirent l’autonomie administrative afin de gérer leur identité et culture locale. La principale menace reste la république jacobine qui, non seulement détruit les particularismes régionaux mais livre la France au mondialisme anglo-saxon, plus destructeur encore par son déracinement. Sans aller jusqu’au séparatisme, une réelle autonomie garantirait un maximum de libertés. Avant 1789, la France comportait deux types de province, les pays d’Etat (Bretagne, Bourgogne, Languedoc...) qui avec ses trois ordres (Noblesse, Clergé, Tiers Etat) votaient l’impôt direct et les pays d’Election dont l’administration centrale fixait celui-ci. Une multitude d’organisations et territoires s’autogéraient en vivant des libertés multiples qui foisonnaient, pays de droits oraux ou écrits, sénéchaussées, corps de villes et de métiers, parlements et juridictions diverses (seigneuriales, communales ou ecclésiastiques), paroisses et confréries... Sous nos rois, il n’y eu pas de centralisation mais plutôt unification sans gêner les droits, coutumes et privilèges de tous. La république cherchera, au nom de l’égalité, à détruire toutes les différences, donc à supprimer tout particularisme local, en tentant de fabriquer des êtres semblables du

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N°18 nord au midi. Dans ce principe, plus de corps de métiers, ni communautés s’autogérant comme avant mais une poussière d’individus, que l’on pourra diriger et contrôler au nom de la liberté individuelle. Là on touche le noeud du problème mondialiste, dont la philosophie est au coeur des racines révolutionnaires de la république. La révolution a détruit les communautés vivaces. Au lieu de créer une cohésion, elle a attisé les divisions (classes, générations, sexe et différences...). Elle a découpé le territoire en puzzle départemental et comme toutes les idéologies totalitaires, jamais de remise en question ne viendra sur ce caractère antisocial, antifamilial, antirégional, antiécologique, antinational, bref finalement antihumaniste. L’idéologie à ceci de terrible, c’est qu’elle sort de cerveaux tourmentés, pour s’appliquer de force et antinaturellement sur une nation. Ecoutons Jean Dumont : ”En Espagne un bel historien, notamment de la Franche-Comté, Francisco Elias de Tejada, s’était étonné de l’étroitesse de vues des révolutionnaires français, inventeurs du haché-menu des grandes provinces en départements-rogatons. Ces messieurs, ce faisant, écrivait-il, ont dû croire qu’il était possible de “substituer la géographie à l’histoire”. Mot profond qui souligne l’incroyable prétention révolutionnaire et post-révolutionnaire de faire tout commencer en 1789. Aujourd’hui c’est l’avant 1789 qui revient sur nous au galop, en superbe modernité...” Tiocfaidh àr là, Notre jour viendra Libération Nationale Frédéric WINKLER


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Libérons nos régions de la république antisociale : “Relisez votre histoire et foutez-nous la paix avec votre république...” Job de Roincé VOLEM VIURE AL PAIS (Vivre et travailler au pays) Sous l’Ancien régime, existe de nombreuses différences entre les provinces, langues, mesures, droits et privilèges. En pays d’Etat, tout le monde paye la Taille (impôts sur les biens et la terre) « Nous sommes autonomistes, nous sommes fédéralistes...Un groupe de patriotes Bretons vient de demander, pour leur illustre province, le rétablissement des anciens Etats...nous voulons une assemblée souveraine à Bordeaux, à Toulouse, à Montpellier...Et ces assemblées régiront notre administration, nos tribunaux, nos écoles, nos universités, nos travaux publics... » Déclarations des Fédéralistes « Majorité de ruraux, honte de la France » disait le républicain A. Crémieux. Les luttes viticoles du Languedoc (début XXe.s), les mineurs de Decazeville (1961), le Larzac (1971), attentats en Bretagne contre Mac do (2000, 1 mort), attentat à Versailles (1978, 3 ans de prison pour les Bretons), mouvement dans l’Aude (1976), échange de tirs entre vignerons et policiers (2 morts)... La ripoublique des scandales détruit : - la spécificité Française et nie toute identité régionale et historique - tout ce qui de près ou de loin, nous est cher. L’organisation européenne montre combien la république avec ses découpages départementaux fut rétrograde. Etre moderne, dynamique économiquement et commercialement, voir hardi socialement et culturellement demandait la survivance et la continuité réformatrice du système monarchique. Mais les intérêts privés et financiers de quelques uns en avaient décidés autrement. Aujourd’hui, on essai de reconstituer, tant bien que mal, de grandes régions afin de pouvoir tenir tête, aux grandes provinces compétitives des pays étrangers, qui eux eurent la chance de ne pas subir les destructions révolutionnaires...Notre pays est exsangue (guerres nombreuses dont 1e désastre de 1914, dénatalité), déficitaire et épuisé, depuis plus de 200 ans de gâchis républicain. Que vaut un “Bas-Rhin” ou le “Haut”, que l’on ne veut plus nommer Alsace, face au “Land” Allemand de BadeWurtemberg, s’exclamait Jean Dumont. “Les rogatons ne pouvaient rien, sinon se faire ASC – royalismesocial.com – 2011

avaler, annexer peu à peu. Par l’achat des entreprises, de la main d’oeuvre ou des maisons de villages. Ainsi que le dit un industriel strasbourgeois interrogé récemment par un grand quotidien parisien : d’une part, à Paris, l’Alsace n’est pas “positionnée”, selon la formule du marketing, c’est à dire n’intéresse personne ; d’autre part, en Alsace même, “la priorité, c’est l’Allemagne”. Ecoutons Yves Salem : « Ah ! Comme Maurras, une fois de plus, avait vu juste, il écrivait en 1904 : « Toutes les fois qu'un groupe s'organisera sérieusement, il devra s'appuyer sur des idées absolument révolutionnaires, afin de pouvoir repousser et exclure dans tous les cas toute ingérence de l'Etat. Ce groupe devrait donc s'orienter dans une direction anarchiste ou anti-nationale, au lieu de fortifier la patrie par le réveil des groupes locaux, il diminuera par des tentatives de scission, d'ailleurs puériles, sottes et sans aucun profit pour ces groupes eux-mêmes. Ce mouvement organisateur aboutira donc, en fait, à des destructions. Nous l'avons vu, nous le verrons de plus en plus. » “Dès lors, tout s'explique. La stratégie terroriste ne consiste pas à prêcher le marxisme que tant de régionalistes refusent, mais à le leur faire pratiquer, comptant que l'on finit par penser comme l'on agit ! Pour cela, on cherche à exploiter les situations dans le sens de la dialectique sommaire du matérialisme. On s'emploie à exacerber les oppositions qui, peu à peu, vont entraîner les « militants » à des actions

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révolutionnaires Une fois amenés sur ce terrain, les spécialistes de la psychologie des masses se chargent du reste. Tout leur est bon. La notion de colonialisme servira à persuader que le basque, le breton, etc., doivent s'identifier aux peuples en lutte contre l'impérialisme. On met l'accent sur les problèmes économiques, de façon à instiller la haine du capitalisme parisien, seul et unique responsable de la situation. On exalte les langues locales pour montrer l'oppression de Paris sur la culture populaire qu'il faut flatter par la chanson et le théâtre. On essaie de créer un “ esprit de classe régionaliste “ qui s'apparente à la mentalité prolétarienne. On exhumera de l'Histoire quelques vieux événements qui peuvent donner le sentiment d'une longue oppression. Enfin, on s'intègre dans les conflits sociaux : le Joint Français en Bretagne, la crise viticole en Languedoc... Le journal breton Douar Breiz (n° 37) ira jusqu'à citer Radio Pékin pour montrer que les travailleurs chinois sont avec les bretons en lutte. La panoplie des clichés marxistes se retrouve au grand complet, et les formules passablement usées retrouvent un accent nouveau en passant par le terroir. Mais c'est surtout par la lutte que les révolutionnaires entendent fomenter l'esprit de classe. Quand on a manifesté ensemble, quand, entraîné par les meneurs, on a reçu


Action Sociale Corporative des coups ensemble et ensemble attaqué une préfecture ou un car de C.R.S., il se tisse des liens durables. Il ne faut donc pas s'étonner de lire tant d'appels à la bagarre, au coup de fusil... Cette action provoquera la répression et la répression va engendrer la mentalité nouvelle parmi les provinciaux généreux et militants. Nous l'avons bien constaté lors des luttes viticoles en Languedoc. Et le résultat, exactement à l'opposé de ce qu'on affiche pour séduire les régionalistes de bonne foi, ce serait de substituer au Pouvoir parisien un Soviet toulousain ; d'asservir les cultures locales à un fatalisme ethnique d'inspiration raciste ; de ne délivrer les occitans de la prétendue colonisation française que pour les livrer encore davantage à l'invasion...! Belle politique de gribouille !

Mais qu'on ne s'y trompe pas : ces grandes manœuvres de la subversion ne peuvent aboutir à des résultats spectaculaires qu'avec la complicité, sinon à l'instigation du Pouvoir. En dernière analyse c'est lui qui, non seulement prépare un terrain favorable à l'agitation par son incurie ou ses interventions intempestives, mais encore attise la violence pour entretenir une anarchie propice à sa démagogie et masquer les vrais problèmes. Ici comme ailleurs, la subversion marxiste et gauchiste n'est forte que du soutien direct ou indirect qu'elle reçoit d'un Pouvoir contrenature. Et c'est pourquoi tout programme d'action régionaliste, qu'elle se déploie sur le terrain économique, linguistique, culturel, etc., passe par la solution préalable du problème politique que pose à la nation comme aux provinces l'existence d'institutions inadaptées et malfaisantes qu'il est urgent d'abolir et de remplacer, dans le droit fil de nos traditions nationales, par des Pouvoirs fondés en nature et en raison.”

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Tribune royaliste du combat social C’est bien le travail des progressistes qui rejoignirent tardivement le combat social, écologique et régional, considérés pourtant à une époque, comme la survivance de l’Ancien régime et comme thème maurrassien !! “Aucun régime n’a été favorable aux régions...sauf l’ancien régime”dit E. Le Roy Ladurie. Des exaltés de 89 et voir même, quelquefois d’ardents républicains, découvrirent soudain, la fibre régionale. Des mondialistes prêts à défendre le terroir, comme pour le social, le besoin est dans l’attrait populaire à utiliser, afin de déstabiliser le gouvernement, pour y prendre les places. A aucun moment, ceux-ci ne remettront en cause, l’essence même de nos malheurs : la république. La gauche s’est intéressée au social parce qu’elle comprit, selon Marx, la force qu’elle pourrait en tirer, en manipulant le monde ouvrier. Les européistes parleront de régionalisme afin de détruire les nations. Les mondialistes essayeront d’utiliser le réflexe régional en essayant de l’identifier aux misères de pays exotiques en lutte pour détruire les nations... Nouvelles dispositions En 2008, il était question de supprimer les départements, afin de constituer de grandes régions et le Sénat, devait être représenté en moitié par des représentant des régions. Aujourd’hui, la république modifie les structures locales. Les communes devront, se regrouper avec d’autres, pour atteindre un chiffre de population de 25000 personnes. Une nouvelle uniformisation en découlera, l’avenir des syndicats de communes comme les SIVU et SIVOM, semble s’assombrir, ainsi que bon nombre d’initiatives et syndicats locaux... Les finances citadines devront se dispenser de la Taxe Professionnelle qui permettait aux communes, une petite autonomie financière, désormais l’Etat reprends les cordons de la bourse et redistribuera. On peut imaginer toutes les dérives que cela va entraîner, entre les retards et l’endettement voir la faillite complète de certaines petites communes. Quand on sait qu’un délais de paiement d’une facture administrative avoisine 30 jours et qu’en réalité on approche plutôt les 70 jours...Imagine-t-on les conséquences pour les petites et moyennes entreprises : la “clef sous la porte”. A quand la libération communale, reprenant ses droits de trésorerie indépendante. Laissons les communes gérer la vie locale et régler tous les problèmes de proximités, là où sont ces compétences et où l’Etat n’y entend rien...Bref appliquer le principe de

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N°18 subsidiarité, que la monarchie appliquait à l’extrême, pour le bonheur des corps intermédiaires et du peuple. Il est vrai que l’on retrouve de plus en plus d’incompétence, placé par des copinages et affinités politiques aux endroits importants, alors que les hommes de terrain, les “locaux” manquent. Ce qui est naturel serait le regroupement de communes dont les particularités linguistiques, culturelles, historiques et économiques se rapprochent, mais là, on se rapprocherait de la monarchie, ce que les républicains ne veulent pas... Il faut sortir de la technocratie qui broie les identités humaines et locales. Les conseillers Généraux et Régionaux disparaîtront au profit de conseillers territoriaux, élus en un seul scrutin majoritaire, c’est la fin des petites représentations politiques. C’est un petit clin d’œil au découpages électoraux, il y a quelques temps, afin d’éliminer la représentation de certaines listes, comme quoi les solutions existent toujours pour faire triompher la ripoublique des coquins. Ce tour de passe-passe permet à L’UMP-PS d’empêcher les autres de s’exprimer. Une nouvelle manière pour le “prêt à penser” de s’imposer pour le règne du mondialisme de Big-Brother. Les communes seront “normalisées” dans le gaufrier républicain. La république montre encore son vrai visage, celui de l’accaparement du pouvoir de la pensée et la mort de notre citoyenneté. La décentralisation socialiste ne fut qu’une déconcentration des luttes partisanes de majorités virtuelles. Les communes rurales souffriront encore plus de ce rassemblement car elles seront à la remorque des villes pour qui, les zones urbaines seront prioritaires. La petite souplesse qu’elles avaient jusqu’à maintenant risque de finir en peau de chagrin. Il est à craindre une nouvelle désertification de nos campagnes déjà bien malades...Nombreux de nos concitoyens, autonomistes ou régionalistes vont finir par comprendre qu’il n’y a aucune issue dans un système républicain. Les provinces ont commencés à mourir une certaine nuit du 4 août par la disparition des droits et privilèges des métiers, personnes, villes et provinces, tout cela pour maintenir cette unité républicaine qui n’en finit pas de tuer nos spécificités populaires. Qu’attendons nous pour nous libérer de ce cancer... Nous réclamons nos libertés, non par nostalgie mais pour la vie. L’empirisme historique démontre l’étendue de nos libertés perdues : citoyennes, régionales, familiales et économiques, bien réelles sous nos Rois. Les réformes à apporter, que personne ne nie, ne justifiaient pas une disparition des institutions d’alors ?


Action Sociale Corporative Les charognards républicains avaient déjà découpé le territoire en départements, sorte de puzzle afin de déraciner les hommes et verrouillé par une administration napoléonienne, les districts devenant des arrondissements...Les Bretons doivent se souvenir des 26 administrateurs guillotinés en 1794 (St Martin de Brest). VERS LES ETATS GENERAUX « Le mondialisme laïciste, est la réduction de tous au même, alors que l’universalisme chrétien est la composition des complémentaires vers l’unité » dit Alexis Arette. Comme dans le domaine du Combat Social et de l’Ecologie, on trouve à la tête, des premières organisations régionalistes contestataires : des royalistes. Pour la Normandie, ce sera “l’Association Normande” en 1832 de Arcisse de Caumont (1801-1873), le Félibrige en Provence avec Frédéric Mistral et Charles Maurras (XXe.s.) et la Bretagne... Ce système parle d’humanité pour les autres pays en oubliant ses ressortissants, voir les pénalise et les afflige. Il n’existe pas pire hypocrisie que la charité lointaine, qui méprise le malheureux à sa porte où qui ne parle pas de ses frères massacrés pour ne pas aborder les sujets qui dérangent (ex : les Chrétiens d'Orient). C’est le réflexe du nantis capitaliste ou de son laquais socialiste, bref du vainqueur révolutionnaire, qui empêcha durant le XIXeme siècle, les ouvriers d’obtenir les droits volés par 1789... Ce système révolutionnaire, père de tous les totalitarismes, dont l’enfant socialiste naquit de ses excès, vit de son individualisme outrancier qui, pour faire triompher sa liberté du fric, détruit nos libertés réelles et essentielles. La révolte contre ce système devient alors pour les autonomistes ou régionalistes, une question de survie. « Le jardinier fidèle, il y a longtemps est parti », comme le disait la chanson et quoi de plus naturel écologiquement et historiquement, que d’y remettre un Capétien pour le bonheur du jardin de France et de ses architectures retrouvées et à naître...Sa tache, dont le symbole “écolo” par excellence demeure le lys pur, respecte nature et environnement, humus et terroir, traditions et saisons, l’essence même de la richesse et diversité de la terre de France. Trouverons nous à travers ce qu’il reste du “Pays réel”, cette volonté, cet élan, pour une nouvelle aventure vers cette passionnante destinée.

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Tribune royaliste du combat social Pour Maurras, sans la décentralisation, le pays étouffe et sans la Monarchie pour le faire, la France éclatera. Pourquoi ? Parce qu’à l’abri de l’élection, le roi maintient l’unité, la stabilité et la continuité de l’Etat. “Du seul fait que le roi est monté sur le trône, la décentralisation a fait un grand pas : car elle est devenue possible. En république, elle ne l’était point.”. Le roi devient ainsi le père des républiques, qu’elles soient régionales ou professionnelles. LIBERATION NATIONALE « Ce qui est communal, à la commune : ce qui est régional, à la région : ce qui est national, à la nation » Job de Roincé, La Bretagne malade de la république Nous sommes loin d’une décentralisation salutaire, une redistribution des pouvoirs locaux, un enrichissement régional en stimulant la vie locale, bref la démocratie réelle, car s’il y a bien un lieu où celle-ci peut être réelle et s’épanouir, c’est bien là ! La ripoublique n’offre que la possibilité du mal et du pire. Les financiers qui la gouvernent, se moquent des petites entreprises, de l’héritage historique et communautaire, des traditions familiales, du savoir faire des anciens, bref du peuple. Comme l’écrivait la revue Bretonne “War Raok” (en avant) en mars 2011 : « Les libertés locales, elles, ne seront jamais garanties par la république. Ce que la république veut depuis sa création en 1792, ce sont des collectivités territoriales uniformisées et sans âme, ce que doit combattre tout Breton conscient de l’être ». Nous rajoutons tout Provençal, Basque, Gascon, Alsacien... Nos libertés se réduisent et nous devenons des “agents économiques” consommateurs. Un monde de robots se profile à l’horizon, uniforme et policier... On constate, une volonté manifeste de disparition de toute particularité et identité des peuples au nom du nouvel ordre mondial. La république, semble y livrer les restes de ce qui faisait notre spécificité Française. La culture y est broyée au nom de la ripoublique des mafias et le citoyen atomisé est livré à la clientèle des affairistes internationaux. Les nouvelles dispositions locales seront au service des grandes représentations

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N°18 partisanes. Bref lorsque la république parle de décentralisation, c’est pour “fliquer” étatiquement chaque citoyen, ne parlons plus d’indépendance et de libertés, cela ferait rire Voltaire ! Toute originalité, spécificité ou identité, toute culture ou langue seront anéantis et écrasé au nom des “valeurs républicaines” d’égalité et d’uniformité. Oh certes, la république ne le dira pas, ce sera insidieux, avec des pénalités financières, des changements de postes et exclusions mais elle empêchera tout écart à son uniformisation. Si vous désirez : - conserver votre culture populaire, vos histoires, votre patrimoine architectural et artistique, vos contes et chansons, vos costumes et danses, vos langues et mets délicats du terroir, vos poésies et vos saveurs locales - obtenir vos choix politiques, en dehors des partis qui faussent les réalités et besoins locaux, pour la seule orientation qui compte, celle du développement communal Alors il ne vous reste qu’une orientation possible, c’est la voie royale, qui seule garantie un pouvoir citoyen orienté sur le seul intérêt commun, en dehors des partis ne vivant que de la division des hommes... Le roi seul assurera l’indépendance et vos libertés, mais encore faut-il, que vous soyez prêt pour cet effort ? Finalement, c'est bien la Monarchie qui reste la solution fédérative d’avenir pour nos libertés et la république demeure, ringarde et antisociale. « La royauté française se développera sur le mode régionaliste. Elle développera une multitude de républiques fédérées sous la protection d’un chef qui incarne l’unité. » C. Maurras Et pourtant, la république avait promis ! Tiocfaidh àr là, Notre jour viendra Libération Nationale Frédéric WINKLER


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Les parlements et la décentralisation : Aujourd’hui, l’historiquement correct n’a de cesse de présenter la monarchie française comme un régime extrêmement centralisateur, où tous les pouvoirs se concentraient en les seules mains royales. Bien sûr, cette même reformation historique dresse également un pitoyable tableau des parlements régionaux, sortes d’infâmes ersatz sans pouvoir du Parlement parisien et contrôlés par quelques parvenus en robes. Or, si l’on prend la peine de se pencher quelques instants sur la réalité historique de ce pouvoir royal et des parlements, il est fort aisé de faire tomber ces odieux mensonges républicains et de découvrir le véritable sens du terme «décentralisé ». Le système parlementaire est né d’une évidence : le pouvoir royal, si étendu qu’il soit, ne pouvait rendre justice sur tout le territoire français. Il fallait donc décentraliser ce pouvoir judiciaire et donner aux principaux fiefs de France les moyens de rendre la Justice dans l’immense majorité des cas : c’est la justice déléguée. Les parlements sont donc nés de ce besoin de décentralisation judiciaire, et seront formés, dès l’ordonnance du 11 mars 1345, de trois principales chambres bien distinctes : la grand-chambre, la chambre des enquêtes (chargée des enquêtes judiciaires) et la chambre des requêtes (jugement spéciaux des personnalités protégées par des lettres de committimus). Ces trois chambres sont aujourd’hui considérées par nombre d’historiens comme les ancêtres des cours de justices actuelles, notamment la grandchambre qui servait à juger en appel les décisions rendues par les juridictions inférieures (rôle de la cours d’appel d’aujourd’hui). Complété par la Tournelle (jugements criminels), le pouvoir des parlements ne se cantonnait d’ailleurs pas uniquement à la Justice : ils possédaient également deux importants pouvoirs législatifs, la synthèse juridique et le contrôle législatif. Le premier, en tant que juridiction du dernier degré, était de pouvoir synthétiser la jurisprudence et la procédure : en clair, donner des synthèses complètes sous forme d’articles, nommés « arrêts de règlement », de la justice régionale. Cette synthèse disposait de l’«autorité de la chose jugée » et servait donc de référence pour les juridictions inférieures. Le second, et certainement le plus important, consistait à contrôler la légalité, c'est-à-dire la compatibilité des ordonnances, édits et déclarations du Roi avec les lois, coutumes et autres règlements régionaux existants. S’ils étaient ASC – royalismesocial.com – 2011

corrects, ils étaient retranscrits dans le registre officiel et donc appliqués dans la circonscription du Parlement. Par contre, s’ils étaient jugés contraires aux lois ou coutumes de la Province, le Parlement pouvait user de son droit de remontrance et signifier au Roi son désaccord vis-à-vis de ces textes, et ne pas les enregistrer. Charles Maurras rapportait, dans son Idée de Décentralisation : « Mais, objectaient quelques journaux, il faut que la loi soit uniforme et commune pour tous les points du territoire. — Eh bien, ce n’est pas vrai, leur répondait dans La Cocarde M. Frédéric Amouretti : la loi doit se plier aux variétés physiques et morales du pays, ou plutôt découler de ces variétés ». Il faut d’ailleurs remarquer que cet ancien droit de remontrance des Provinces gouvernés au Roi gouvernant a lamentablement été copié par la république jacobine en son Conseil Constitutionnel. Copié sans talent, car aujourd’hui la république n’a que faire des lois et coutumes provinciales ! La Constitution française s’étant débarrassé de toute coutume (contrairement à l’Angleterre par exemple), l’avis de constitutionnalité ne se joue que sur des termes d’une Constitution nationale, qui s’est allègrement assise sur les spécificités régionales, en consacrant « l’unicité de la république » ! Ce droit de remontrance, s’il était puissant, ne signifiait pas pour autant l’anarchie et l’indépendance régionale : le Roi pouvait soit revoir son texte en prenant en compte les remarques des Parlements régionaux (cas le plus fréquent), soit envoyer une « lettre de jussion » pour demander avec fermeté l’enregistrement du texte. Si le Parlement refusait une nouvelle fois, le Roi pouvait modifier le texte ou, en dernier recours, procéder à un « lit de justice », c'est-à-dire à un enregistrement forcé du texte. Peu de fois, le Roi a eu recours à ce procédé et les quelques « lits de justice » ont souvent été cités comme les plus grandes avancées françaises : l’édit de Nantes, adulé par la république et félicité par la quasi-totalité des historiens, a notamment dû être enregistré dans tous les parlements par des lits de justice d’Henri IV (1598). Les parlements représentaient donc les piliers de la décentralisation : premier corps intermédiaire, ils existaient pour harmoniser le gouvernement de la France afin de protéger ce «pays réel» que la république méprise tant. Conscients des réalités et spécificités régionales, les parlements représentaient ce régionalisme intégral cher à Maurras, cette autonomie régionale propice aux développements locaux : « Il faut rétablir les provinces, leur rendre la gestion des intérêts provinciaux, et rétablir les assemblées provinciales avec une compétence assez étendue pour qu’elles

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aient des sessions fréquentes, longues, fécondes, de nature à attirer l’attention, le respect, la vue. » écrivait Amouretti. Autonome mais pas indépendant, le pouvoir parlementaire équilibrait le pouvoir royal et inversement. Par le contrôle de certaines décisions parlementaires par le Conseil des Parties, ancêtre de l’actuelle cour de cassation (qui suivra les procédures royales de 1738 jusqu’en 1947), le pouvoir royal limitait les dérives parlementaires et les sentences aberrantes : « Je donnai à tous mes sujets sans distinction la liberté de s'adresser à moi, à toute heure, de vive voix et par placets (afin) de rendre la justice à ceux qui me la demandaient immédiatement » disait Louis XIV. Par le contrôle des textes de loi, par la synthèse juridique et le droit de remontrance, les parlements contrebalançaient le pouvoir royal et coordonnaient le gouvernement de la France entre les provinces gouvernées et le Roi gouvernant en ses conseils. « L’autorité en haut, les libertés en bas » disait Maurras ! Louis XVI avait compris tous les bienfaits de cette décentralisation du pouvoir : en 1788, il créa 47 grands baillages, ancêtres des tribunaux de grande instance, afin de soulager la charge de travail des parlements et d’améliorer les temps d’attente avant les procès (à l’opposé d’ailleurs de l’actuel comportement centralisateur républicain qui vient de fermer près de 400 juridictions locales). Et l’Historiquement correct continue pourtant de le présenter en Roi tyran et centralisateur… Augustin DEBACKER http://franceroyale.e-monsite.com/

« C’est au moment ou nous avons fait de la France la République Une et Indivisible que les libertés vraiment républicaines ont été perdues : elles ont été faites prisonnières dans les préfectures... » Charles Maurras


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La Grèce en crise : Le martyre de la Grèce continue... corrompue par nature, l'Etat grec n'a pas cette légitimité qui serait bien nécessaire pour être suivie dans l'effort par ses citoyens et reconnue sérieuse et souveraine par ses partenaires européens, aujourd'hui si peu enclins à être solidaires avec ce que les Allemands nomment ironiquement, voire méchamment, « les cueilleurs d'olives »... On touche d'ailleurs là aussi à l'une des erreurs de conception de la monnaie unique et de la zone euro qui est d'avoir mêlé des économies bien différentes, voire divergentes, au risque d'accroître des déséquilibres antérieurs et de masquer, provisoirement, les dérives de certains Etats ayant pris l'habitude de vivre à crédit en pensant que la bonne gestion des autres suffirait, dans la zone monétaire de l'euro, à garantir la bonne santé de l'ensemble et de toutes les parties prenantes à la monnaie unique... Dérives que n'a pas empêché la Commission européenne pourtant prévenue dès le départ des tricheries et des faiblesses du système étatique hellène ! La Grèce n'en finit pas de s'enfoncer dans la crise, malgré tous les efforts des dirigeants de la zone euro et les plans successifs d'austérité qui saignent littéralement la population sans guérir le malade... L'éditorial du « Figaro » de samedi matin (3 septembre 2011) n'est guère optimiste, c'est le moins que l'on puisse dire, sur l'avenir de ce pays et, plus largement et plus implicitement, sur celui-là même de la zone euro, voire de l'Union européenne : « Peut-on sauver la Grèce ? Les dernières nouvelles en provenance d'Athènes, pour le moins décourageantes, ont de quoi semer un sérieux doute dans les esprits les plus europhiles. Alors que tous les dirigeants de la zone euro s'efforcent de « vendre » à leur opinion publique et à leur représentation nationale le plan d'urgence voté dans la douleur en juillet dernier, le pays, totalement désorganisé, se délite à grande vitesse. » Oui, vous avez bien lu : « totalement désorganisé »... En somme, l'Etat grec n'est plus maître de rien : les grèves des jours derniers, la contestation grandissante d'une population financièrement exsangue, la désespérance sociale des jeunes du pays et l'émigration qui en est la conséquence directe, tout cela montre l'échec des plans destinés, non à sauver les salariés grecs mais d'abord et surtout (seulement ?) la monnaie unique, construite trop rapidement et sans grande précaution, suivant l'idée que sa seule existence résoudrait bien des problèmes quand, en fait, elle en a créé d'immenses, aujourd'hui « hors de contrôle » comme l'est la situation en Grèce. L'éditorialiste du jour continue son triste constat : « Non seulement le gouvernement grec est incapable de tenir les engagements pris à l'égard de ses créanciers – qu'il s'agisse de lever correctement l'impôt ou d'engager des privatisations -, mais en plus l'économie s'effondre et les déficits ne se résorbent pas. » L'austérité s'avère ainsi contreproductive, faute d'un Etat assez solide pour rassurer ses citoyens contribuables et les défendre socialement contre les effets les plus malheureux de la crise : la Grèce paye aussi là les conséquences d'un système politique plus fondé sur le clientélisme et l'oligarchie de quelques grandes familles qui se partagent le Pouvoir, au gré des alternances politiciennes et électorales, que sur le débat d'idées et le service de l'Etat. République

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La semaine prochaine risque à nouveau d'être déterminante pour la Grèce et toute la zone euro alors même que le Sommet européen extraordinaire de la fin juillet était évoqué par les experts et journalistes comme la « fin de cette crise » : moins de six semaines et, pour la France, malgré 15 milliards d'euros promis aux Grecs, auront suffi pour ruiner les espoirs des Européens ! Voilà de quoi faire réfléchir, une fois de plus, aux errements de ceux qui ont tant cru en leur idéologie d'un « euro miracle » et qui prônent désormais une véritable fuite en avant en évoquant une « gouvernance européenne » dont on sait trop bien qu'elle serait la dépossession des Etats et des citoyens de leurs souveraineté... Comme le souligne l'éditorial du « Figaro », « au train où vont les choses, tous les ingrédients sont réunis pour provoquer une nouvelle tempête sur les marchés financiers, selon un scénario désormais bien connu. Le poison de la défiance ne tardera pas à se diffuser à d'autres pays de l'euro (...) ». D'ailleurs, Chypre est aussi en difficulté, son économie étant très liée à celle de la Grèce ! Il n'est pas impossible que ce petit pays entré dans la zone euro en 2008 demande bientôt à son tour l'aide de l'Union européenne, en attendant l'extension de cette crise à l'Espagne ou à l'Italie... Scénario catastrophe qu'il ne faut évidemment pas souhaiter mais qui n'est pas totalement improbable ! Certains économistes prônent désormais une sortie provisoire de la zone euro de quelques pays, dont la Grèce, tandis que d'autres parlent d'en finir avec « l'euro monnaie unique » pour passer à ce que le Royaume-Uni réclame depuis les années 90, c'est-à-dire « l'euro monnaie commune », chaque pays gardant un certain contrôle sur sa politique monétaire. Quoi qu'il en soit, les Etats ne pourront faire éternellement l'économie d'un véritable débat sur l'euro et, au-delà, sur l'Union européenne : une « Europe légale » qui serait trop déconnectée de « l'Europe réelle » (et c'est déjà le cas aujourd'hui !) pourrait bien mener à des catastrophes politiques et sociales dont l'Union européenne elle-même risquerait d'être la première victime... Jean-Philippe CHAUVIN

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La Grèce reprend sa liberté : le "coup d'Etat" de M. Papandréou : La décision du premier ministre grec d’organiser prochainement un référendum sur les décisions prises la semaine dernière à Bruxelles pour « sauver l’euro » est un coup de tonnerre dans un ciel européen qui ne cesse de s’obscurcir ces derniers mois. Certains y voient « un pari risqué » quand d’autres s’inquiètent de la forte probabilité d’un vote négatif des électeurs grecs qui entraînerait l’effondrement des « espérances » du Sommet du 26 octobre, espérances qui semblent bien fragiles et auxquelles, déjà, les marchés financiers, après une seule journée d’euphorie (d’ivresse ?), semblent ne plus croire ! En fait, cette annonce-surprise m’apparaît comme un véritable coup d’Etat contre l’Union européenne et ses institutions et, au-delà, le FMI, car l’Etat grec se pose, par cette question posée au peuple électoral, au « Démos » selon la formulation antique, comme le garant de la « volonté souveraine nationale » contre les décisions prises « d’en haut et de loin » par les responsables (financiers comme politiques) de la zone euro. Un coup d’Etat parce que le gouvernement grec préfère prendre le risque d’être désavoué par le résultat du vote que

d’apparaître comme le simple exécutant des oukases bruxellois ou, plutôt, allemands. C’est aussi une manière pour le premier ministre M. Papandréou de retrouver une certaine légitimité en Grèce, non par le résultat du référendum mais par le fait de l’avoir organisé, comme un acte d’indépendance nationale. Ainsi, le « coup d’Etat » de M. Papandréou semble-t-il s’accorder avec ce véritable soulèvement national des Grecs que vit le pays depuis plusieurs semaines : il n’est pas certain que l’Union européenne se sorte facilement ni de bonne manière de cette situation inédite, elle qui a, en fait, voulu établir la première « occupation administrative » d’un pays de la zone euro par une « troïka » (BCE, UE, FMI) composée de hauts fonctionnaires européens et internationaux ! En tout cas, la mère-patrie de la Démocratie en Europe rappelle ainsi, et de façon un peu brutale, que les citoyens et les peuples existent encore malgré les instances européennes qui ont souvent tendance à l’oublier, ou à le nier… Jean-Philippe CHAUVIN

nouvelle-chouannerie.com

Le nucléaire est sans avenir : Le nucléaire est mort, vive Jérémy Rifkin : SARKOZY : La France doit se montrer à la hauteur de ses responsabilités de pays ayant fait le choix de l’énergie nucléaire. Pour la France, le nucléaire civil est un élément essentiel de son indépendance énergétique et de la lutte contre les gaz à effet de serre.

JEREMY RIFKIN : L’industrie nucléaire était arrêtée pendant 25 ans après les catastrophes de Three Mile Island et de Tchernobyl. On en trouvait encore en France, car la France était une puissance nucléaire assez importante. Mais la raison pour laquelle le nucléaire a connu une renaissance et à cause du réchauffement climatique. Et donc l’industrie nucléaire est réapparue avec des personnes disant, nous faisons partie de la solution. Nous sommes écolos, nous n’émettons pas de CO2. Une technologie propre. Je vais vous donner la raison commerciale qui explique pourquoi le nucléaire ne sert plus à rien. Il ne reviendra pas. C’est terminé. Certains viendront débattre sur le côté idéologique. Je préside un groupe ASC – royalismesocial.com – 2011

des 120 compagnies les plus importantes du monde. Et l’informatique, la logistique, les transports, l’énergie, les utilitaires, les constructions, nos compagnies savent très bien que tout cela est terminé. J’ai vu quelques politiques se faire avoir. Voici les arguments : il existe 443 centrales nucléaires dans le monde aujourd’hui. Elles sont vieilles. Et elles ne représentent que 6% de toute l’énergie que nous produisons. Pour avoir un impact minime sur le changement climatique, selon le Groupe d’experts sur l’évolution climatique de l’ONU, 20% de notre énergie aurait du être nucléaire pour avoir un impact minimum, ce qui est irrationnel pour la renaissance de ce secteur. Ce qui voudrait dire que nous devrions remplacer les 443 anciennes centrales, en construire un millier et avoir environ 1500 centrales en service pour les 25 prochaines années pour des milliards et des milliards de dollars. Quelqu’un pense vraiment que ça va marcher ?

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Deuxièmement. On ne sait toujours pas quoi faire des déchets nucléaires. 60 ans que l’on se sert de cette technologie, et pendant 60 ans l’industrie nucléaire a déclaré qu’elle trouverait un moyen de


Action Sociale Corporative stocker les déchets nucléaires. On ne sait toujours pas quoi en faire. Dans mon pays, on dépense 8 milliards de dollars de taxes. 18 ans pour construire un voûte dans une montagne appelée la montagne Yucca, pour stocker ces déchets nocifs et se serait sans danger au bout de 10 000 ans. Mais voilà le problème, on a terminé la construction de la voûte et avant même d’y déposer les déchets nucléaires on a eu des problèmes de construction dans les fondations, car la planète est perpétuel mouvement à cause des plaques tectoniques. On ne peut les stocker nulle part. Quand Fukushima a explosé et je sais que la France n’a même pas parlé de Fukushima. Ca dérange, les journaux n’en ont même pas parlé. Le véritable problème était en fait les barres nucléaires qui ont causé les fuites radioactives. Elles sont exposées, pas les cœurs, les réacteurs. La France entière et dans le monde entier il y a des barres nucléaires dans les sites nucléaires qui sont totalement exposées le moindre petit accident peut provoquer un nouveau Fukushima. Troisièmement, l’Agence internationale de l’énergie atomique a déclaré que nous ferons face à un déficit en uranium entre 2025 et 2035, comme pour les 400 centrales que nous possédons mais le prix de l’uranium va encore augmenter il ne diminuera jamais. Et quatrièmement, la France à une génération de centrales nucléaires qui peuvent recycler l’uranium en plutonium. Voulons-nous du plutonium sur toute la planète ? Ainsi que des centaines de centrales nucléaires à l’heure du terrorisme ? C’est de la folie. Pour finir, et je veux que toute la France l’entende, 40% de toute l’eau potable consommée dans toute la France est utilisée pour refroidir les réacteurs nucléaires. J’espère que tout le monde a bien entendu cela. Quand cette eau est rejetée, elle est chaude et déshydrate l’écosystème nécessaire à un secteur agricole vivant et durable. Il y a aussi des centrales nucléaires à base d’eau salée. Malheureusement elles sont sur les côtes où l’on trouve les plaques tectoniques, les tsunamis et où les populations urbaines se trouvent. Il n’y a pas suffisamment d’eau pour faire tout cela. L’énergie nucléaire est intéressante car elle est le reflet d’une pensée du 20è siècle centralisée. Je vais faire une analogie, et dire pourquoi c’est vieux et dépassé et n’aura aucun rôle même pas en France dans 34 ans. Ce n’est pas comme si il demain il n’y avait plus d’énergie nucléaire. Mais vous n’allez plus construire de centrales nucléaires et voilà pourquoi : l’industrie musicale n’a pas compris le partage des fichiers musicaux. Des milliers ASC – royalismesocial.com – 2011

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Tribune royaliste du combat social d’enfants ont créé des logiciels de façon latérale afin de partager la musique. Les maisons de disques ont rigolé, puis se sont inquiétées, puis ont fait des démarches judiciaires pour légiférer ce phénomène et en 5 ans tout s’est effondré. Les journaux n’ont pas compris la blogosphère. Des millions de personnes créaient leurs propres informations et l’on partagé de façon latérale. Et maintenant les journaux se retirent des affaires ou créent des blogs. L’encyclopaedia Britanica se moquait de wikipedia. Des milliers de personnes qui partageraient leur savoir ? Avec la même précision que l’encyclopédie Britanica ? Maintenant l’encyclopaedia Britanica est quasiment en train de faire faillite. Bill Gates n’avait pas compris Linux. Des milliers de personnes qui s’aident avec des codes des milliers de personnes qui s’entraident. Linux est un acteur mondial. Ce que je veux dire par là, c’est la même chose avec l’énergie. Quand des millions et des millions de millions de millions d’immeubles collectent leurs propres énergies, les stockent, les hydrogènent et les partagent avec les autres continents, le pouvoir latéral de millions et de millions de petits acteurs qui partagent cette énergie latéralement, cela écrase tout ce que vous pouviez faire avec le nucléaire. Tout comme des millions personnes qui ont une bonne connaissance de la technologie qui se connectent sur de tout petits ordinateurs, l’énergie distribuée amoindrit ce que l’énergie centralisée peut faire. Maintenant, ce que les jeunes devraient imaginer en France : c’est l’année 2050. Quatre générations qui grandissent avec internet habilités à créer leurs propres informations et a les partagées dans des lieux ouverts et communs. Vous croyez vraiment qu’ils vont êtres entourées par des centrales nucléaires peu sûres, du 20 è siècle, centralisées, hiérarchisées et démodées ? C’est une blague ! Vous souriez, moi aussi. Les politiques doivent se rendre compte de ce que la nouvelle génération est en train de faire.

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Fukushima : Le désastre continu... : « La seule chose nécessaire au triomphe du mal, c’est que les hommes de bien ne fassent rien » E. Burke « J’aurais préféré qu’il n’y ait pas de centrale dans ma région…Gardez le courage face au nucléaire, ne tombez pas comme moi. ». Ces quelques mots sont les derniers d’un paysan japonais avant de se suicider le 11 juin 2011, après avoir jeté son lait contaminé et tué ses 30 vaches… Nous avions diffusé une vidéo sur la catastrophe japonaise et le témoignage de français résidant sur place et tentant d’alarmer notre pays sur les conséquences terribles de l’événement… La France ne semble pas s’alarmer outre mesure, les médias se concentrent sur le pauvre DSK, persécuté par la vilaine justice américaine…Nous vivons en pleine féerie inconsciente, le gouvernement du Japon a distribué aux enfants de Fukushima, 35 000 dosimètres , appareil calculant la radiation accumulé par le porteur. Imaginez un instant que demain on vous donne la même chose pour vos enfants, qui seront comme ceux là, probablement condamnés… "La presse Japonaise rapporte aujourd’hui que les enfants de Koriyama City, dans la Préfecture de Fukushima, commencent à souffrir de diarrhées, de saignements de nez, de manque d’énergie..."(16 juin 2011) Le nucléaire, un tabou… Imaginez même si ce n’est pas encore chez nous, mais rassurez vous, on va y arriver, que vos enfants seront condamnés, parce que des lobbies auront décidés à votre place d’une ressource d’énergie qui détruira toute perspective d’avenir… Ayez une pensée pour ces milliers de parents, qui vont assister à la mort lente de leurs enfants, parce qu’on leur a fait croire à la nécessité du développement nucléaire !! Ces dosimètres ne peuvent qu’affoler les familles devant l’extrême dénouement face à ce fléau de l’atome et puis que fera t-on de ces milliers d’enfants et familles, lorsque la dose supporté sera insupportable ??? Comme le disait J. Anouilh : « Les économistes, on les appellera à l’heure des comptes, pas pour parler de l’homme ». De multiples questions se posent qu’a-ton fait de toute l’eau servant à refroidir les réacteurs ? Alors que l’on sait que 720 000 milliards de becquerels sont partis dans l’océan contaminer la faune et la flore et que cela continu…


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N°18 La dictature du prêt à penser Pourquoi les médias ne parlent pas du taux de radioactivité qui semble augmenter sur notre territoire ? Ne serait ce pas une conséquence de la catastrophe du Japon ? Croirait-on que le “nuage” passé, tout serait, comme par enchantement, rentré dans l’ordre... Bref à t-on peur de dire que la radioactivité continuerait de sortir des réacteurs japonais et se répandrait nonchalamment dans le monde entier, cela expliquerait que certaines sources indiquent que le taux de radioactivité augmenterait en Ile de France...

Faut il rajouter les milliers de tonnes d’eau et 2000 mètres cubes de boue radioactives dont on ne sait que faire…Que fera-t-on des 33 tonnes de Mox contenant du plutonium, qui refroidit dans les piscines, situées en hauteur et dont la solidité est mis en doute, sachant qu’un microgramme suffit pour tuer un homme…Les cuves isolant le combustible nucléaire furent percés, les 17 premières heures du tremblement de terre. Longtemps cette vérité fut cachée ? Pourquoi ? Avait-on peur de parler des conséquences, lorsque ce combustible en fusion atteindra les nappes phréatiques ? Qu’arrivera – t-il alors ? Qui peut répondre ? Ecoutons l’experte Australienne en nucléaire, Helen Caldicott : « Jamais auparavant, six réacteurs nucléaires d’une centrale n’ont été gravement endommagés au même moment. Ces réacteurs sont condamnés…Il ne faut pas oublier la dangerosité de ces barres : elles sont tellement radioactives que si vous les approchez, vous décédez en quelques minutes. Vos cheveux tombent, des hémorragies internes se déclarent et vous mourrez comme un malade du sida…Mais Tchernobyl n’est rien par rapport à ce qui s’est passé à Fukushima. L’un des éléments les plus meurtriers est le plutonium…Un millionième de gramme vous donne le cancer, si vous l’inhalez. Si vous répartissez un demi-kilo de plutonium à travers le monde, c’est toute la population mondiale qui souffrira d’un cancer. Fukushima contenait 250 kilos de plutonium…C’est suffisant pour dire adieu à l’hémisphère nord. »

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Bref il est difficile d’imaginer que cela et sera pire que Tchernobyl !!! Politique de Gribouille Une inconscience totale mais des profits certains continue de nous vendre du développement technologique « soi-disant » fiable, mais de qui se moque t-on ? Ichiro Ozawa déclarait le 29 mai 2011 : « Il est ridicule de mettre en place une équipe qui soit exclusivement composée de personnes qui dépendent professionnellement du nucléaire. Avezvous vu tous ces experts à la télévision qui affirment que la « crise n’est pas si terrible » et que « cela ne représente aucun danger pour la santé ». Ils font tous partie de la mafia nucléaire. Ce qu’ils affirment est du non sens car leur vie dépend de l’industrie nucléaire. Mais les medias Japonais et les gens ne comprennent pas ce qui se passe. Les media Japonais sont impuissants. » Ce qui n’est pas clair n’est pas français, s’exclamait Rivarol, alors comment imaginer l’incidence, voir la catastrophe sur l’écosystème et la chaîne alimentaire qui sera fortement perturbée… L’eau, le plancton, les plantes et crustacés, les oiseaux qui transporteront l’atome et le rejetteront sous forme de déjection sur nos côtes, les poissons contaminés et les algues que nous mangerons, bref une succession de drames. «Deux baleines ont été découvertes à 650 km de Fukushima, vers la fin avril, avec des niveau de radiation de 31 et 24 becquerels de césium par kilo de viande (16 juin 2011) » «…Iode 131 découvert dans du poisson à Hong-Kong, à 3036 km de Fukushima »

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Nous venons d’entendre qu’un four à explosé dans une centrale française, faisant un mort mais il n’y a pas de radiations disent les médias... Quand on pense qu’au Japon, les vieux retraités, par réflexe citoyen, se portent volontaires pour intervenir au lieu des jeunes, se sentant un peu “coupable” d’avoir laissé s’installer la terreur nucléaire sur leur territoire. Quelle dignité et quelle résolution chez ce peuple en souffrance...Allons-nous laisser le lobby du nucléaire continuer, pour le fric, à répandre sous prétexte d’énergie, la mort...A quoi servira une autonomie énergétique dans un cimetière. Les journaux japonais avancèrent le chiffre de 10 euros par famille en plus sans le nucléaire, mais qu’attends-on, demandons l’avis des familles dont les enfants portent le dosimètre !!! Il y a de multiples raisons pour se battre, mais il en est une plus que d’autres, c’est celle qui menace nos enfants et les vies futures. Il arrivera un moment ou il faudra bien nommer ces tripoteurs d’atomes par leurs noms, celui de “criminels” et que justice soit faîte... Nous sommes monarchistes d’abord et surtout parce que le roi représente un gouvernement équilibré et minimum nous octroyant par nécessité de continuité des libertés étendues dans la gestion de nos communes, familles et professions. Bref moins de contraintes et plus de libertés. Tiocfaidh àr là – Notre jour viendra Frédéric Winkler J. Behaghel écrivait en 1987, sur Tchernobyl, dans le “Paysan Biologiste” : ”...il y eu 140 000 habitants évacués, 700 000 km2 empoisonnés...On estime à 100 000 environ le nombre de cancers supplémentaires...jusqu’en 2030 !” L’Iode 131 se fixe dans la Thyroïde (période 8 jours). Le Strontium 90 se fixe dans les os (période 28 ans). Il attaque la mœlle où se forme le sang. Le Tritium se fixe dans les glandes génitales (période 12 ans). Le Césium 137 se fixe dans les muscles (période 30 ans). Le Plutonium 239 se fixe dans les os (période 2300 ans). Mutations génétiques dans la descendance...


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N°18

De la décentralisation au fédéralisme global : Cet exposé est intitulé « de la décentralisation au fédéralisme global », autrement dit : la décentralisation peut-elle nous mener à une organisation fédérale de la république. Organisation qui plus est globale, c’est-à-dire qui couvre tous les aspects des activités sociale, administrative, civique, économique, professionnelle, culturelle, dans des espaces « à hauteur d’homme ».

Fédéralisme et république

Et s’ils admettaient cela, ils devraient alors reconnaître que leur patriotisme, ou nationalisme ou souverainisme, n’est que l’emballage d’une nouvelle théologie républicaine, comme le concept de nation fut hier l’outil du messianisme républicain, uniforme et égalitaire, de 1789.. Et pourtant, il suffirait pour aller de la décentralisation au fédéralisme de remettre la république à sa place, en bas. Et la fédération, en haut. Le nouvel article 2 de la Constitution préciserait alors : « La France est une Union de républiques » ou encore « La France est une Fédération de républiques ».

Le droit naturel

Evidemment les principes de la république française ne le permettent pas. La république française repose, en effet, sur deux mythes fondateurs étrangers au fédéralisme : d’une part le principe d’égalité, d’autre part le principe d’unité et d’indivisibilité…. Mais attention, ne nous y trompons pas ! La constitution de 1958 énonce dans son article 2 : « La France est une république indivisible»… Ce n’est pas la France qui est indivisible, c’est la république ! Subtilité juridique que les adversaires du fédéralisme n’ont pas encore bien saisie ou ne veulent pas saisir car s’ils avouaient comprendre cela, ils devraient alors admettre que ce n’est pas la France que le fédéralisme peut menacer mais la république. ASC – royalismesocial.com – 2011

La question est alors de savoir si la décentralisation peut nous aider à fédéraliser la France ? Autrement dit, la décentralisation nous permet-elle d’opposer une démocratie réelle, directe, participative, de proximité, à une république abstraite et lointaine ? L’exercice de la démocratie de petits espaces, de proximité, fut toujours combattu par la république, car cet exercice est un puissant levier de réveil des corps intermédiaires, charpentes d’un fédéralisme de droit naturel. Il est toutefois utile de se rafraîchir la mémoire, car les corps intermédiaires furent étouffés, dans nos pays, bien avant que ne soit instaurée la république ; Sans remonter à Philippe IV le bel qui, selon certains érudits, fut le premier à se livrer à cet exercice dès 1306, observons la situation du royaume quelques années avant la révolution. En 1775, Malesherbes rapportait au roi, au nom de la Cour des Aides, un « Mémoire pour servir à l’histoire du droit public de la France en matière d’impôts ». Il y constate alors : « (….) il restait à chaque corps, à chaque communauté de citoyens, le droit d’administrer ses propres affaires ; droit que nous ne disons pas qu’il fasse partie de la constitution primitive du royaume, car il remonte bien plus haut ; c’est le droit naturel ; c’est le droit de la raison…. Cependant, il a été enlevé à vos sujets, Sire, et nous ne craindrons pas de dire que l’administration est tombée à cet égard

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dans des excès qu’on peut appeler puérils. (...) On en est venu de conséquences en conséquences jusqu’à déclarer nulles les délibérations des habitants d’un village quand elles ne sont pas autorisées par un intendant ; en sorte que, si cette communauté a une dépense à faire, il faut prendre l’attaché du subdélégué de l’intendant, par conséquent suivre le plan qu’il a adopté, employer les ouvriers qu’il favorise, les payer suivant son arbitraire. (...) Voilà, Sire, par quels moyens on a travaillé à étouffer en France tout esprit municipal, à éteindre, si on le pouvait, jusqu’aux sentiments de citoyen ; on a pour ainsi dire interdit la nation toute entière et on lui a donné des tuteurs ». Fin de citation.

Deux siècles de centralisme. Après la révolution et l’interdiction des corps intermédiaires, la suppression des corporations, des compagnonnages, des lois privées, des provinces et des douanes intérieures qui les protégeaient (entre parenthèses, une espèce de libre échangisme qui en annonçait bien d’autres) ; malgré les talents conjugués de personnalités aussi diverses que Louis Blanc, Félicité de Lammenais, Frédéric Le Play, Alexis de Tocqueville, Pierre Joseph Proudhon, Odilon Barrot, malgré le Manifeste de Nancy, des élus lorrains, en 1865, dont nous devons nous souvenir, les empires et les républiques imposèrent la centralisation. Les départements créés en 1790, simples circonscriptions électorales, ne furent dotés d’un statut de collectivité qu’en 1871. Les maires restèrent longtemps nommés et non élus, par les préfets, et pour les villes les plus importantes, par le gouvernement lui-même. Quant au droit d’association professionnelle, bien que les compagnonnages se soient fédérés clandestinement depuis longtemps en « sociétés de résistance, créant leurs propres mutuelles et aides sociales, il faudra attendre 1884 pour que le droit d’association, de fédération, syndicale soit reconnu. Et encore ! Le libéral Waldeck Rousseau imposa aux ouvriers, et à leurs patrons, des syndicats distincts alors qu’ils demandaient des syndicats mixtes. Il créait ainsi un boulevard aux idées de lutte des classes. On connaît la suite. Le


Action Sociale Corporative syndicalisme est, en France, sous perfusion fiscale. Le décor fut et reste sensiblement le même pour les autres corps intermédiaires, la famille incluse, qui par manque d’autonomie, et notamment financière, est incapable d’assurer ses missions, de reproduction des générations, d’éducation et de solidarité. L’Etat central et anonyme a détruit les autonomies et les solidarités naturelles et organiques. Les drames de la solitude d’août dernier révélèrent des déserts de lien social. Il en est de même de ces drames vécus chaque année depuis les années 1980 par tous les SDF qui font la tragique expérience de l’idéal républicain exprimé sous la révolution par le député Le Chapelier : « il n’y a plus que l’individu et l’Etat ». Comme l’a récemment souligné le rapport sur l’isolement demandé à Christine Boutin par le premier ministre JeanPierre Raffarin, « le délitement du lien social se fait à tous les niveaux, familial, social, professionnel. »

L’apport de la décentralisation Aujourd’hui, plus aucun corps intermédiaire, qu’il soit d’inspiration populaire ou d’inspiration étatique, ne possède assez de marge d’autonomie administrative et financière, pour pouvoir s’autogérer, pour recréer de la solidarité organique, et enfin pour lancer un processus de fédéralisation en France. Or, nous le savons, l’Histoire ne repasse pas les plats. Nous ne rétablirons pas les corps intermédiaires d’hier. Il faut travailler à soutenir ceux qui existent encore, mais aussi en susciter et créer de nouveaux, représentatifs de notre monde et de notre société. Ils doivent émaner de celle-ci et ne peuvent être imposés par les gouvernants ou l’administration de l’Etat. Ce processus de régénération des corps intermédiaires ne peut s’instaurer que si le principe de subsidiarité, de première compétence et d’autonomie, est appliqué en France. Que nous apportent alors en ce domaine les lois de décentralisation de la république ? En 1982-84, ces lois ont mis fin à la tutelle a priori des préfets sur les collectivités territoriales. Le pouvoir exécutif est passé des préfets, représentant le pouvoir central, aux présidents des conseils généraux et régionaux. Mais aucune séparation de pouvoirs ne fut observée : les présidents de ces conseils sont à la fois les chefs de l’exécutif et les chefs des assemblées délibératives. La loi sur l’aménagement du territoire de la république de 1992 permis aux régions de passer des contrats entre elles et avec d’autres régions européennes sans passer par le pouvoir central. Les lois de 1995 et 1999 reconnurent la réalité des pays. Enfin, la récente loi du 17 mars 2003 reconnaît plusieurs niveaux de collectivités territoriales : la commune, le département, la région, les ASC – royalismesocial.com – 2011

N°18

Tribune royaliste du combat social collectivités à statuts particuliers et les collectivités d’outre-mer. Mais elle permet au législateur d’en créer de nouvelles, le cas échéant, en lieu et place d’autres collectivités (article 5) En conséquence, le département et le canton, par excellence créations du pouvoir central contre la France organique, pourraient, si nous le voulons, disparaître et laisser émerger d’autres structures, comme le pays, bien davantage adaptées aux réalités sociales. Cette loi admet, sans le citer, que le principe de subsidiarité soit appliqué à ces collectivités, qui, je cite « ont vocation à prendre les décisions pour l’ensemble des compétences qui peuvent le mieux être mises en œuvre à leur échelon », et peuvent, le cas échéant, si la loi ou le règlement l’a prévu, « déroger à titre expérimental, pour un objet et une durée limités, aux dispositions législatives ou réglementaires qui régissent l’exercice de leurs compétences » (articles 3 et 5). Fin de citation. Elle autorise également les électeurs de ces collectivités, par l’exercice du droit de pétition, à inscrire, à l’ordre du jour de l’assemblée concernée, une question relevant de sa compétence. Et ces assemblées à soumettre par référendum des projets de délibération ou d’acte, par exemple modifiant les limites ou l’organisation de la collectivité (article 6). Ce texte peut, bien que la revue de droit constitutionnel « Pouvoirs publics » précise bien que cette révision ne donne pas à la France le caractère d’un Etat fédéral, permettre aux citoyens et à leurs corps intermédiaires, aux associations et aux militants que nous sommes, puisque nous sommes ici pour construire des argumentations militantes, de restructurer d’abord la France, pour la fédéraliser ensuite. Par exemple, l’exercice du droit de pétition, puis du référendum local, peut, non seulement, nous rendre, en tant que citoyens, le pouvoir de participation à la vie politique que les partis nous ont confisqué, mais il peut également nous permettre de créer de nouveaux contrats sociaux devenus possibles grâce à l’application du principe de subsidiarité. Parce qu’enfin, les partis, la droite, la gauche, armes de division et de ségrégation idéologique, sont des instruments d’abrutissement et de massification qui voudraient que chacun raisonne comme chacun, un commerçant comme un maître d’école, un auvergnat comme un picard, un SDF comme un rentier, ou encore un consommateur comme un salarié. Les partis nous obligent à exprimer toute cette diversité de fonctions, d’identités et de situations d’une même voix ! La fameuse discipline républicaine ! Et dans un même bulletin de vote. Ils atrophient ainsi toute la richesse de la citoyenneté et de la société civile.

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Utiliser toutes les possibilités, les subtilités, les vides juridiques que la loi offre pour instaurer de nouveaux contrats sociaux, faire reconnaître la pleine et entière autonomie de tel ou tel corps intermédiaire dans le cadre de compétences admises par tous, c’est commencer à fédéraliser un territoire, une société. C’est le travail de tous. Il ne peut plus suffire d’assister à un colloque annuel et parisien, et de rentrer chez soi plus ou moins satisfait. Il faut saisir toutes les opportunités pour créer un nouveau dialogue social, refonder des corps et communautés intermédiaires, pour enfin reconstruire « une société à hauteur d’homme », une société fédérale dans des Etats fédéralisés. Ceci impliquera de distribuer, voire de redistribuer les pouvoirs vers les communautés de base édifiées par les populations elles-mêmes. Et tous ces corps intermédiaires ainsi reconnus devront jouir d’une autonomie statutaire de droit public. C’est toute la logique du fédéralisme global que des auteurs comme Proudhon, ou Alexandre Marc et le groupe connu sous l’appellation des « non conformistes des années 30 », ont pu définir.

La méthode fédérale Dans l’ensemble européen et français, le fédéralisme ne saurait donc s’arrêter à l’arbitraire d’une Commission européenne, d’un Etat national fut-il une république, d’un Conseil régional, d’un Conseil municipal, voire même d’un Conseil d’administration d’entreprise. Le fédéralisme pose le principe de l’autonomie de ces différents exécutifs, mais également celui des limites de leurs compétences et de leur nécessaire solidarité. Il ne s’agit donc pas d’organiser une simple séparation des pouvoirs que la décentralisation n’a pas encore été capable de respecter, mais une authentique distribution de pouvoirs selon le principe de subsidiarité. En effet, selon ce principe, les communautés et administrations de base doivent retrouver toute l’autonomie nécessaire à l’exercice de leur souveraineté sur leur sphère de compétence. Mais quelle est l’autorité, assemblée ou organisme, qualifiée pour définir le degré d’autonomie ou la sphère de compétence, approprié à cet exercice ? C’est là, et j’insiste bien, l’une des difficultés essentielles de l’application du principe de subsidiarité et du processus fédéraliste. Par exemple, après avoir démonopolisé l’Etat central, qui aura la compétence de l’éducation ? Les régions, les communes, les entreprises, les familles, les cultes ? Qui aura le pouvoir de taxer certaines productions, l’essence, l’alcool, le tabac, mais aussi le textile et le cuir importé


Action Sociale Corporative de Chine ou d’ailleurs ? L’OMC ? L’Union européenne ? La région ? La corporation des producteurs concernés ? L’apport des fédéralistes globaux, ou personnalistes, à ces questions, est particulièrement riche et original. Pour déterminer un juste niveau de compétences, ils ont proposé plusieurs voies complémentaires, et étonnamment d’actualité. 1e - Le principe de démocratie directe. Ce principe peut s’illustrer dans ce propos de Denis de Rougemont : « Une fédération se forme de proche en proche, par le moyen des personnes et des groupes, et non point d’un centre ou par le moyen des gouvernements ». Ce principe devrait évidemment s’appliquer à la France à fédéraliser et à l’Europe à fédérer. Place alors à une authentique démocratie directe de proximité, montant depuis la base jusqu’aux sommets. 2°- Le principe d’exacte adéquation. Ce principe, cher à Guy Héraud, se déduit du principe de subsidiarité. Il implique que tout problème doit trouver sa solution à l’échelon où il se pose. Et, par conséquent, obtenir les moyens de sa résolution. 3°- Le principe de mutualité sur lequel travailla Proudhon sur plusieurs ouvrages. Il exprime l’idée que les communautés et les différents corps sociaux sont appelés à coopérer entre eux, à se fédérer dans le respect des autonomies de chacun. Le fédéralisme est ainsi un « mutuellisme » construit sur le principe d’une réciproque solidarité afin de régler les conflits de compétence par des contrats équilibrés entre des groupes autonomes. 4° - Le principe de tridimensionnalité des pouvoirs. Ce principe, énoncé par Alexandre Marc et Mireille Marc-Lipianski dispose que la désignation des pouvoirs doit venir corriger l’arbitraire, la démagogie, voire la tyrannie du suffrage universel. Il s’agit donc d’une nouvelle approche de la désignation du pouvoir et du suffrage. Organisée par paliers comme dans une démocratie directe, les pouvoirs sont désignés pour un tiers par la base, c’est le suffrage universel ; pour un tiers par le sommet, c’est la nomination ; pour un tiers par leurs pairs, c’est la cooptation. Tridimensionnalité du pouvoir par élection, nomination et cooptation. Dans ce schéma, le pouvoir de l’exécutif fédéral est limité verticalement par le pouvoir des exécutifs primaires (ou de base) des communes, des régions, et horizontalement, par les pouvoirs législatif, judiciaire, réglementaire des corps intermédiaires économiques, sociaux, culturels statutairement constitués. Alexandre ASC – royalismesocial.com – 2011

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Tribune royaliste du combat social Marc écrivait à ce propos : « la conception fédéraliste du suffrage s’inspire de la méthode systémique, respectueuse de l’incomparable complexité du réel ; c’est pourquoi elle tend, en l’occurrence, à corréler élection et sélection, suffrage « direct » et « indirect », élection (à partir de la base), désignation (à partir du sommet) et cooptation (à tous les niveaux). Ainsi structuré et organisé, le suffrage faciliterait le déploiement des forces vives de la cité et régulariserait une formation efficace des élites et leur indispensable circulation » (Fondements du fédéralisme, L’Harmattan 1997). Enfin, pour conclure, qu’impliquerait le fédéralisme si nous en adoptions les principes : - Dans le domaine politique, la démonopolisation, le démantèlement de l’Etatnation, vers la base par une véritable régionalisation, par une redéfinition de la commune ; vers le haut, par la construction d’une Europe fédérée ; - Dans les domaines économique et social, la garantie d’une autonomie financière à tous les citoyens - que pourrait assurer un dividende monétaire ; d’une autonomie professionnelle - que pourrait assurer en bas, des équipes autonomes du travail, et en haut, des structures mixtes de participation et de gestion entre patrons et salariés ; d’une autonomie culturelle que pourrait assurer la reconnaissance de la diversité des peuples et des Etats de France et d’Europe, et de leurs différentes manifestations d’enracinement et d’identité. Emile Durkeim, considéré comme le père de la sociologie française écrivait « Une nation ne peut se maintenir que si, entre l’Etat et les particuliers, s’intercale toute une série de groupes secondaires qui soient assez proches des individus pour les attirer dans leur sphère d’action et les entraîner ainsi dans le torrent général de la vie sociale (...). Il faut donc que la corporation, au lieu de rester un agrégat confus et sans unité, devienne, ou plutôt redevienne un groupe défini, organisé, en un mot une institution publique ». C’est pour cela

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que le fédéralisme est la seule démarche cohérente, capable de résister à l’abrutissement collectif. Voici pourquoi je suis fédéraliste. Janpier Dutrieux www.alliance-sociale.org

Français ! Consommez français! : MADINE FRANCE : Qui sommes-nous ? Des consommateurs comme vous, responsables, solidaires, concernés par le développement durable, la traçabilité, les délocalisations, la proximité... Tout un vocabulaire que l’on n’utilisait peu il y a 20 ans et qui fait maintenant partie de notre quotidien, de notre culture. Nous avons évolué si nous sommes capables de nous remettre en question, d’analyser nos actes pour en tirer les conclusions. Contraints de nous recentrer sur des valeurs fondamentales, le respect de la vie, nous sommes conscients du pouvoir de nos comportements responsables sur notre avenir et celui de nos enfants. Créée en Janvier 2009, MadineFrance est une société basée en Provence. Portée par une équipe enthousiaste convaincue du bien-fondé de son action, elle emmènera avec elle les consommateurs acteurs de l’économie et les entreprises dynamiques pour soutenir l'emploi, le savoir-faire, la qualité et préserver l'environnement. Madine France est un outil ouvert à tous ceux qui souhaitent privilégier le "Made in France", particuliers ou professionnels, en toute connaissance de cause.

http://www.madine-france.com/


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N°18

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Le criminel c’est l’électeur : Voici un petit texte qui fut diffusé par le milieu anarchiste au début du siècle dernier, et dont le contenu est d'une incroyable actualité ! En tant que royaliste, nous ne pouvons qu'adhérer à ce texte en ce début du XXIème siècle :

Tu es le volontaire valet, le domestique aimable, le laquais, le larbin, le chien léchant le fouet, rampant devant la poigne du maître. Tu es le sergot, le geôlier et le mouchard. Tu es le bon soldat, le portier modèle, le locataire bénévole. Tu es l'employé fidèle, le serviteur dévoué, le paysan sobre, l'ouvrier résigné de ton propre esclavage. Tu es toi-même ton bourreau. De quoi te plains-tu ? Tu es un danger pour nous, hommes libres, pour nous, anarchistes. Tu es un danger à l'égal des tyrans, des maîtres que tu te donnes, que tu nommes, que tu soutiens, que tu nourris, que tu protèges de tes baïonnettes, que tu défends de ta force de brute, que tu exaltes de ton ignorance, que tu légalises par tes bulletins de vote, - et que tu nous imposes par ton imbécillité. (...) Allons, vote bien ! Aies confiance en tes mandataires, crois en tes élus.

Tu te plains ; mais tu veux le maintien du système où tu végètes. Tu te révoltes parfois, mais pour recommencer toujours. C'est toi qui produis tout, qui laboures et sèmes, qui forges et tisses, qui pétris et transformes, qui construis et fabriques, qui alimentes et fécondes !

Mais cesse de te plaindre. Les jougs que tu subis, c'est toi-même qui te les imposes. Les crimes dont tu souffres, c'est toi qui les commets. C'est toi le maître, c'est toi le criminel, et, ironie, c'est toi l'esclave, c'est toi la victime.

Pourquoi donc ne consommes-tu pas à ta faim ? Pourquoi es-tu le mal vêtu, le mal nourri, le mal abrité ? Oui, pourquoi le sans pain, le sans souliers, le sans demeure ? Pourquoi n'es-tu pas ton maître ? Pourquoi te courbes-tu, obéis-tu, sers-tu ? Pourquoi es-tu l'inférieur, l'humilié, l'offensé, le serviteur, l'esclave ?

Nous autres, las de l'oppression des maîtres que tu nous donnes, las de supporter leur arrogance, las de supporter ta passivité, nous venons t'appeler à la réflexion, à l'action.

Tu élabores tout et tu ne possèdes rien ? Tout est par toi et tu n'es rien.

Allons, un bon mouvement : quitte l'habit étroit de la législation, lave ton corps rudement, afin que crèvent les parasites et la vermine qui te dévorent. Alors seulement tu pourras vivre pleinement. Placard anti-électoral, 1er mars 1906 Publié par l'anarchie n°47, signé Albert Libertad

Je me trompe. Tu es l'électeur, le votard, celui qui accepte ce qui est ; celui qui, par le bulletin de vote, sanctionne toutes ses misères ; celui qui, en votant, consacre toutes ses servitudes.

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