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SDGzine special edition 07 - Open Geneva
Avant même la création d’Open Geneva, j’ai participé au tout premier hackathon organisé pour les étudiant-es en 2015, tout était nouveau et excitant ! L’Université était un partenaire clef de ce premier rendez-vous, avec une volonté claire : renforcer la collaboration entre les hautes écoles et les entreprises privées pour améliorer le vivre ensemble à Genève.
Cette volonté d’innover fait partie intégrante de la mission de l’université dans la cité : transférer le savoir, mettre en place des partenariats, construire des réseaux est aujourd’hui une nécessité stratégique pour répondre aux défis d’une société complexe. Les défis humanitaires, climatiques, politiques, etc., qu’ils soient locaux ou globaux, exigent des réponses collectives, multidisciplinaires et basés sur l’évidence scientifique. Et pas seulement en terme technologiques, numériques mais également éthiques, philosophiques, historiques, parce qu’il en va de la responsabilité de ceux et celles qui détiennent le savoir scientifique que d’influencer et d’éclairer ces défis et les solutions qu’on peut leur trouver.
Cette philosophie de la collaboration a très vite conduit à intégrer de nouveaux partenaires, qui avaient leurs envies, leurs besoins, leurs publics et leur propre créativité. Ce n’est donc plus un hackathon mais un festival que nous avons créé dès 2017 ! L’association Open Geneva est née dans la foulée et j’ai fait partie de son comité durant 4 ans.
Durant toutes ces années, j’ai appris la richesse de la diversité (disciplinaires, culturelles, sociale, etc.) et la nécessité d’une société inclusive dans laquelle les initiatives les plus simples, les idées de chacun et de chacune d’entre nous ont une valeur, dès qu’elles sont partagées, challengées, améliorées grâce à l’intelligence collective.
Dans ce sens, l’innovation est un outil essentiel de la défense des droits humains et pas seulement un outil de croissance économique. Ce n’est qu’en essayant d’écouter les besoins, les expériences et les idées des un-es et des autres, sans hiérarchie de savoirs, en rassemblant les ressources nécessaires (humaines, économiques, politiques, médiatiques…) au développement d’une idée que l’on peut imaginer trouver des solutions efficaces et viables. Et ainsi, améliorer le vivre ensemble de manière fondamentale.
Participer et donner une place à tous et toutes, c’est ma vision de l’innovation et d’une société plus juste.
Ségolène Samouiller
CONSEILLÈRE AU RECTORAT, UNIVERSITÉ DE GENÈVE