Rapport de diplôme
Adèle Garceau Design graphique Ésam Caen promotion 2013 Stages J’ai effectué quatre stages lors de mon cursus en Design Graphique. Deux dans le secteur de l’édition jeunesse, un chez un imprimeur lithographe ainsi qu’un autre chez une illustratrice indépendante. Je suis ravie de ces expériences, j’ai beaucoup appris et rencontré de nombreuses personnes. Je souhaite réitérer l’expérience d’un stage dans le milieu de l’édition, mais cette fois ci d’une durée bien plus longue, afin de me voir confier plus de tâches et de responsabilités. Stage aux éditions Gallimard Jeunesse Giboulées du 1er au 31 août 2012 / Stagiaire maquettiste, sous la tutelle de Néjib Belhadj-Kacem et Syndo Tindori. Ce stage fut mon premier contact avec le milieu de l’édition. J’y ai découvert les différents métiers que nécessite la réalisation d’un livre jeunesse, j’ai appris à travailler en équipe. J’ai réalisé une PLV, désarchivé des maquettes, mis en page des argumentaires. Stage aux éditions Albin Michel Jeunesse du 3 au 28 septembre 2012 / Stagiaire maquettiste, sous la tutelle de William Baboin. Toujours dans l’édition jeunesse, j’ai pu observer des méthodes de travail différentes. J’ai débuté la réalisation de la maquette d’un album. Stage à l’atelier Clot, Bramsen et Georges – atelier de lithographie du 29 octobre au 9 novembre 2012. Initiation à la pratique lithographique, sous la tutelle de Christian Bramsen et Ariel Termine. J’ai aidé à l’impression de lithographies. Ce fût avant tout un stage d’observation. J’y ai rencontré beaucoup de monde, des artistes et artisans, tous passionnés par leur métier. Stage chez Juliette Binet – illustratrice indépendante du 4 au 8 mars et du 18 au 22 mars 2013. J’ai assisté à divers rendez vous, dont un aux éditions Gallimard Jeunesse Giboulées où j’ai précédemment effectué un stage. J’ai archivé et retouché des images, et assisté Juliette à la réalisation d’un site.
Bibliographie Lectures «Faut-il manger les animaux», Jonathan Safran Foer « No Steak », Aymeric Caron « Bidoche, quand l’industrie de la viande dévaste le monde » Fabrice Nicolino « Les carnivores infidèles », Catherine Lefebvre « Petit précis pour cuisiner sans produits d’origine animale » Celine Steen, Joni Marie Newman « Le coût de la viande bon marché », Agnès Stienne Le Monde diplomatique, avril 2013 « Les animaux aussi ont des droits » Boris Cyrulnik, Elisabeth de Fontenay et Peter Singer Graphisme, illustrations et images Nathalie Parain, Saul Bass, Quentin Vijoux, Madalena Matoso, Thomas Baas, Paul Rand, Hervé Morvan, Marc Boutavant, Yokoland, Ronald Searle, Blexbolex, Amélie Falière, Atelier Muësli... Sites absofruitly.com blogbio.canalblog.com doyouspeakvegan.blogspot.fr alimentation-responsable.com penseravantdouvrirlabouche.com
Cuisiner végétalien, l’air de rien Livre de recettes illustrées Source du projet
Enjeux
Moi même végétarienne, j’ai découvert le végétalisme avant de cesser de manger de la viande. C’est par hasard, au détour d’un site qui propose des recettes de pâtisseries ne contenant ni œufs, ni produits laitiers, que j’ai découvert ce mode alimentaire. Je me suis intéressée à une recette qui m’intriguait et, au vu du contenu de mon frigo, me semblait adaptée. Puis, assez rapidement, j’ai commencé à m’intéresser aux conséquences écologiques et économiques de nos choix alimentaires. Je me suis renseignée sur les conditions et pratiques de l’élevage industriel, et je suis devenue végétarienne, par dégoût d’abord, puis très vite par goût. J’ai appris à cuisiner végétarien, puis végétalien. J’ai découvert de nouvelles recettes, que je souhaite partager à travers ce livre.
À travers ce projet, je souhaite modifier l’image du végétalisme. Le végétalisme est considéré comme une torture que l’on s’inflige, une alimentation triste et sans plaisir. Ce n’est pas les végétaliens eux-même qui renvoient cette image, bien que certains clichés leurs collent à tort à la peau (teint pâle, fatigue, carences...). Cette image négative est ancrée dans l’imaginaire collectif car il s’agit d’une alimentation très éloignée de l’alimentation de type occidentale. Ce projet a un but instructif : apporter plus d’informations sur ce régime alimentaire, permettre de comprendre en luttant contre les idées reçues, et ainsi de tolérer. Et bien sûr, un but pratique : cuisiner végétalien.
J’ai décidé de réaliser un livre sur le végétalisme pour plusieurs raisons : 1. Le sujet est encore très peu développé en France (contrairement aux États-Unis, au Canada...). 2. Les livres végétariens proposent trop souvent une consommation excessive d’œufs et de produits laitiers. Beaucoup de livres végétariens proposent aussi des aliments en provenance du bout du monde, ou de saisons différentes au sein d’une même recette. 3. Le végétalisme est méconnu et incompris. Il est nécessaire d’expliquer, de justifier son choix constamment. En revanche, les livres végétariens eux sont de plus en plus présents dans le secteur de l’édition culinaire. Le végétarisme, plus connu et développé, exclut uniquement la consommation d’animaux. Le végétarisme a fait parler de lui cette année, suite à plusieurs scandales alimentaires, ainsi qu’à la publication en France du livre d’Aymeric Caron, « No Steak», très médiatisée. En 2012, un livre de recettes d’origine québécoise « Les carn ivores infidèles » a été publié en France. Ce livre a pour particularité de s’adresser à ceux qui voudraient s’essayer au végétarisme sans nécessairement s’y convertir. Des recettes pour les plus réticents comme pour les plus aventuriers en terme d’expérimentation sont proposées. Ainsi, il y en a pour tous les goûts. Ce livre, par le biais de schémas insérés entre chaque chapitre, informe le lecteur sur l’impact écologique et diététique d’une consommation excessive de viande. Le tout sans faire culpabiliser, ni moraliser le lecteur. Malheureusement, le thème du végétalisme n’est pas abordé, et beaucoup de recettes proposent des produits d’origine animale en complément. J’ai voulu emprunter le ton de communication développé par ce livre, en traitant du végétalisme.
Pourquoi « l’air de rien » ? Ce livre vise un public le plus large possible. Il s’adresse en premier lieu à ceux qui connaissent peu le végétalisme, voire n’ont pas la moindre idée de ce dont il s’agit. Il s’adresse aussi aux végétariens qui aimeraient réguler, diminuer leur consommation de produits laitiers et d’œufs. Et puis, bien sûr, aux végétaliens à la recherche de nouvelles recettes. En plus des recettes, on y trouvera des explications, des définitions, un aperçu global de ce régime. Ce livre a pour ambition d’insérer des alternatives végétales au sein de notre alimentation, tout en douceur. Ceux qui seront séduits iront plus loin, pourront se rediriger vers des livres plus complets, comme le « Petit précis pour cuisiner sans produits d’origine animale ». Le contenu est synthétisé, accessible. Les recettes sont pensées en fonction des saisons, les ingrédients nécessaires ne sont pas introuvables On mange végétalien sans même s’en rendre compte, « l’air de rien ». On reste en bonne santé, on se régale. Les clichés s’effacent.
Qu’est-ce que le végétalisme ? Le végétalisme est une pratique alimentaire qui exclut la consommation de tous produits d’origine animale. Sont exclus de ce régime la viande, le poisson, ainsi que les produits laitiers et les œufs. Décrit tel quel, ce régime semble n’être que restrictions, et il est délicat de comprendre a priori les raisons qui motivent cette pratique. Pourtant, le végétalisme propose une alimentation variée, et se base sur des arguments diététiques, éthiques, écologiques et bien sûr gustatifs.