Norway

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Nørway Tra vel diar y


62 00 10 00


Norw East




Avant-propos


uoi de plus normal que de partir dans l’un des Pays d’Europe le plus cher, quand on n’a pas d’argent ? Oui mais au moment de prendre son billet d’avion on repense aux photos de son pote qui est là-bas. Et on se dit merde, je n’aurais pas tous les jours un pote en Norvège qui pourra m’héberger, alors on y va. Je ne sais pas si c’est la meilleure réflexion à avoir mais c’est trop tard. On prend son billet d’avion, de train, de tram, de mé … bref on se rend compte que pour ne pas payer cher il va falloir donner de sa personne pour arriver jusqu’à Evenstad. Je vous jure que pour emprunter les transports en commun, il faut donner de soimême ! Après avoir transpiré, subit deux-trois changements de place, car celle où on était assis était réservé, et avoir écouté les mêmes airs d’accordéon joué par un sans-abri dans le métro, on arrive enfin dans le pays de la neige, du froid et des grands/es blonds/es.




And the road for

One night at

Oslo

Evenstad


59° 56’ 58“ N 10° 45’ 23“ E / Oslo

Le plus surprenant pour nous venant de France, c’est peut-être le peu de lumière. Lorsqu’on arrive pour la première fois à Oslo de nuit on se trouve à baigner dans une ambiance tamisée. Une fois le froid oublié, le premier sentiment que cette ville nous laisse est celui d’une métropole chaleureuse. On se laisse guider par les voies de bus et de tram jusqu’à l’auberge de jeunesse la plus proche. En marchant on accroche notre regard sur certaines devantures de magasin et malgré le peu de lumière, on remarque des choix graphiques pensés. On reparlera de cette capitale un peu plus tard, on glisse comme la nuit vers Evenstad.

OSLOEVEN -STAD

De la neige, des résineux, de la glace. La chaleur n’est pas très présente et pourtant tous les paysages qui défilent sous nos yeux nous semblent exotiques. Au fur et à mesure de notre trajet pour Evenstad on se demande si le poumon de l’Europe ne se trouverait pas ici. On constate rapidement le rapport étroit entre le Norvégien et la nature, vous me direz ils n’ont pas vraiment le choix vue l’immensité des paysages. Des kilomètres de neige intacte qui s’étendent devant nous, aucun pas, aucun bruit. Le calme vous prend doucement et vous laisse s’installer dans ce pays où le temps semble avoir ralenti pour suivre l’affluence tranquille des habitants. Les couleurs que le soleil dépose sur les paysages restent la journée durant dans des teintes chaudes oscillant entre le jaune, le rose et l’orangé.

64° 52’ 0“ N 11° 7’ 0“ E / Evenstad






Explore E Admire N


Evenstad & Northern Light Au gré des randonnées, perdus au milieu des forêts, on retient chaque détail. La Norvège s’offre à nous et on accepte volontiers tout ce qu’elle nous donne, jusqu’à ce que la nuit tombe. On nous propose de regarder un film, une proposition que l’on accepte bien volontiers malgré notre difficulté pour la compréhension de la langue anglaise. Après s’être endormi plusieurs fois pendant le film et demander la traduction d’un certain nombre de mots à notre voisin, on sort de la salle et on stoppe net devant ce que nos amis appellent « nothern light ». La chance ou la coïncidence nous a mis devant une aurore boréale. Malheureusement loin du cercle nordique, on n’observera qu’une faible activité ce soir-là, et pourtant cela suffit pour nous laisser bouche bée, impressionnés, devant ce spectacle si rare. Les nuances de vert forment des cercles qui paraissent danser entre eux comme de légers tissus joueraient avec le vent. En plusieurs mois, personne n’avait vu une telle activité ici. Ce fût l’occasion de se poser pour fumer une cigarette et écouter certains d’entre nous qui ont eu la chance d’aller à Bodo, une ville du nord de la Norvège aux portes du cercle polaire. En rentrant, on se laisse endormir par un sauna tardif, activité prisée par de nombreux Norvégiens puisque quasiment tous riches de saunas privatifs dans leurs maisons. Une fois détendus et au bord du sommeil on reparle des aurores boréales et on regarde les clichés d’un ami qu’il a pris durant son voyage dans le nord. On se couchera avec de belles images en tête, ce qui nous laisse penser qu’on a bien fait de venir jusqu’ici.


Aurore polaire boréale est un phénomène lumineux caractérisé par des sortes de voiles extrêmement colorés dans le ciel nocturne, le vert étant prédominant. Provoquées par l’interaction entre les particules chargées du vent solaire et la haute atmosphère, les aurores se produisent principalement dans les régions proches des pôles, dans une zone annulaire justement appelée « zone aurorale ». En cas d’activité magnétique intense, l’arc auroral s’étend et commence à envahir des zones beaucoup plus proches de l’équateur. Les plus concernées par ce phénomène restent le Groenland, la Laponie, l’Alaska, l’Antarctique, le nord du Canada et l’Islande.


Norther Ligh




L a Norvège s’offre à nous et


o n accepte v o l o n t i e r s tout ce qu’elle n o u s d o n n e










BERGEN A city in the fjord


Quand on loge à l'est de la Norvège, il faut mériter son trajet pour les fjords de l'ouest. Le pays étant une suite interminable de montagnes, les routes sinueuses sont très longues et la vitesse y est réduite. Autant vous dire qu'encore une fois le moyen de transport le plus pratique reste le train. Il nous faudra tout de même dix heures pour relier Evenstad à Bergen. Le trajet se fait finalement avec plaisir puisque l'on empreinte l'une des plus belles voies d'Europe. En parcourant les sept cent kilomètres de rail on à la chance de traverser de nombreux paysages, en passant par les grandes vallées proches d'Oslo, on passe ensuite devant les cascades gelées, on reste impressionné par les stations de ski tentaculaires, et on arrive enfin dans les fjords où la lumière de Bergen nous accueille. Pendant le trajet nous avons eu la chance de discuter avec deux Norvégiens, on a ainsi pu se faire une idée sur leur nature. Au premier abord on passe sur nos a priori qui nous laisse penser que ces gens sont distants et froids, pourtant lorsque qu'on commence à les connaître, on perçoit des personnes d'un grand flegme chaleureux et accueillants.

' De la montagne au vieux quai, les couleurs vives parcourent un très grand nombre de maisons ' L'échange en est intéressant puisqu'ils nous donnent eux aussi leurs visions de la France et des Français. On nous dit fiers de notre pays, mais aussi très strictes quant à l'éducation portée aux enfants. Il est vrai qu'en Norvège l'enfant y est roi. Pour la fierté, cette facette de notre nature ne nous choque pas, quant à la rigueur de l'éducation on avoue ne pas vraiment comprendre de quoi ils parlent. Et puis le train arrive à la gare de Bergen, une vieille gare faite de pierres, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. De la montagne au vieux quai, les couleurs vives parcourent un très grand nombre de maisons. Cela semble fait pour détourner notre esprit des températures négatives, avec toutes les teintes que nous offre ce paysage, on oublie la morsure du froid. Il faut prendre un peu d'altitude pour admirer la ville dans son ensemble. Arrivés au sommet d'un mont qui s'érige au pied de Bergen, une vue à cent quatre vingt degrés nous laisse observer les fjords où se loge la ville et au loin les nombreuses îles qui s'avancent dans la mer. Il nous reste sept heure de trajet à faire dans le sens inverse pour vous amener jusqu'au prochain article.









Norway fjord 60째23'22" N 5째19'48" E /

Bergen






Oslo capital


Il y aurait beaucoup de choses à dire sur cette capitale, malheureusement nous ne nous y sommes attardés qu'une matinée. En hiver, les quais sont des endroits reposants, loin de l'effervescence de la ville. On assiste à la descente des travailleurs, qui, arrivés par bateau, se pressent afin d'avoir le premier tram venu. Au gré d'une marche on se retrouve en plein quartier d'affaires, qui est pour le moins surprenant. Habitué aux grandes tours de verre et d'acier de notre capitale, on s'étonne et on aime voir des bâtiments en bois contemporain, d'autres plus classiques et à certains endroits comme cachés, des oeuvres d'art qui ne manquent pas d'éveiller notre curiosité. Le quartier est traversé par de nombreux canaux, ce qui nous laisse une impression d'architecture dérivant doucement sur l'eau. On s'enfonce lentement dans le centre d'Oslo et on y découvre la vie d'une capitale totalement différente à n'importe quelle autre. La ville n'est pas surpeuplée, le nombre d'habitants qui est d'environ six cent mille est raisonnable puisque la ville s'étend sur quatre cent cinquante kilomètres carrés. La déambulation de nos corps fatigués est donc agréable puisqu'on ne se marche pas sur les pieds, on ressent une fois de plus le caractère calme de la Norvège. On décide pour finir d'arpenter « la » plus grande avenue d'Oslo, comme on en a parlé avec le couple de Norvégiens dans le train, nous sommes fiers de notre pays et on peut l'être. Car regardant leur « plus grande avenue » on comprend pourquoi les Champs-Élysées ont été élu plus belle avenue du monde. Pour finir on monte sur le toit de l'opéra. Situé sur les quais en face de la gare, le bâtiment s'observe comme une œuvre d'art. Un mélange d'acier et de verre qui a contrario des bâtiments classiques, ne semble pas nous dominer par sa hauteur et sa stature mais plus nous inviter à monter pour admirer la vue sur le fjord d'Oslo. On accepte volontiers, et repartons avec en tête l'image du soleil s'endormant sur les quais de la capitale.










' La déambulation de nos corps fatigués est agréable, puisqu'on ne se marche pas sur les pieds '







Dernière visite pour nous, le village de Rena. On prétexte avoir besoin de faire des courses pour se rendre dans le village d'à côté. Et puis aussi, bien sûr pour voir à quoi ressemblent les petites villes de campagne en Norvège. Les maisons restent, comme à Bergen, colorées et faites de bois. Avec les fourgonnettes telles que les GMC garées devant les différentes demeures, on se croirait au beau milieu d'un comté Nord-américain. C'est en lisant les panneaux de publicités et en écoutant certains habitants qu'on oublie rapidement l'Amérique. Les drapeaux Norvégiens sont aussi bien présents, un jardin sur trois porte les couleurs de la nation, nous sommes fiers de notre pays comme eux le sont de la Norvège. Et il semble légitime d'être fier d'un tel pays, il suffit de tourner sur soi-même et d'observer autour de nous pour le comprendre. Malgré la neige le village semble propre et tiré au cordeau, la police passe devant nous, c'est presque trop calme. Mais nous ne faisons que passer, on apprécie donc avec plaisir la plénitude qui plane ici. Le tour au supermarché nous rappelle la différence si importante entre leur système économique et le nôtre. Les salaires sont bien plus élevés que chez nous, un Norvégien moyen gagne aux alentours de cinq mille euros, je vous laisse imaginer le coût de la vie là-bas. On ne se privera tout de même pas de saumon, bières et friandises que nous apprécions particulièrement. Et puis on retourne tranquillement sur Evenstad pour y passer une dernière nuit où on fêtera notre départ comme il se doit.









GO BACK HOME


Le proverbe dit « toutes les bonnes choses ont une fin ». On aura vraiment apprécié (désolé si je me répéte) le calme et la grandeur de ce pays. Ce fut l'une des semaines les plus reposantes en matière d'atmosphère de vie. Si l'occasion se présente à vous il n'y a pas à hésiter, même si vous n'êtes pas grandement attiré par les pays du nord, on ne peut pas rester insensible à ces derniers lorsqu'on les visite. Et puis les habitants sauront vous montrer pourquoi leur pays est si riche. Une expérience enrichissante qui malgré tous les problèmes qui nous entourent nous auront changé les esprits. Le froid remet les idées en place, paraît-il …





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WITH MANY THANKS TO Oscar CHUBERRE for the pictures and welcome Pieric DUPAQUIER to correct the text Pierre BARITAUD to support me during the trip



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