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Bulletin d’Information Adventiste
Adventist News Networks©
Sommaire
Mensuel • 36e année • n° 390 - Mars 2015
Bulletin publié par le Service de presse adventiste
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Nouvelles des Églises adventistes
Miami, États-Unis - L’Église s’apprête à lancer trois nouvelles chaines de télévision sur le territoire de la Division administrative de l’Inter-Amérique Berne, Suisse - Journée mondiale de la jeunesse
Protestantisme international
Paris, France - Les protestants évangéliques affirment le droit d’exprimer leur foi au travail
New Jersey, États-Unis - L’Église presbytérienne dit oui au mariage gay
Fédération protestante de France
Paris, France – Déclaration du scoutisme protestant
(Service de communication adventiste francophone) n BP 100 30, avenue Émile-Zola 77193 Dammarie-lès-Lys Cedex, France. n 11-13, rue Ernest Allard, 1000 Bruxelles, Belgique. n 19, chemin des Pépinières 1020 Renens, Suisse. Rédaction Tél. 01 64 79 87 00 communications.u@adventiste.org
Site web : www.adventiste.org Les communiqués peuvent être reproduits avec mention de la source : BIA
Paris, France - Proposition de loi sur la fin de vie
Liberté religieuse
Paris, France - Des jours fériés pour les musulmans et les hindous de l’Outre-Mer
Genève, Suisse - L’ONU se penche sur la liberté religieuse au Vietnam
Sociologie
Miami, États-Unis - Les protestants ne sont plus majoritaires aux États-Unis
Directeur de la Publication Jean-Paul Barquon Rédaction Jean-Paul Barquon Correspondants Emanuel Lopes Jeroen Tuinstra Jéthro Camille Dominik Frikart Corrado Cozzi Secrétaire de rédaction Dina Lambert
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Nouvelles des Églises adventistes
(ANN/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Miami, Floride, États-Unis - L’Église s’apprête à lancer trois nouvelles chaines de télévision sur le territoire de la Division inter américaine
L’Église adventiste en Inter Amérique est sur le point de s’engager dans une de ses initiatives les plus ambitieuses en matière d’évangélisation avec le lancement de trois nouvelles chaînes sur satellites qui diffuseront sur l’ensemble de son territoire qui compte une vaste population. Les nouvelles chaînes rejoindront la famille du réseau télévisuel mondial de l’Église adventiste, Hope Channel, dans la proclamation du message d’espérance et de salut dans les trois langues principales parlées sur le territoire administratif de l’Eglise adventiste en Inter Américaine (DIA), l’espagnol, l’anglais et le français. « Ce n’est pas quelque chose que la DIA fait pour vous, c’est quelque chose que nous faisons ensemble » a dit pasteur Leon B. Wellington, directeur des communications pour la DIA, lors des rencontres du comité consultatif qui ont récemment eu lieu à Miami en Floride. Les rencontres ont permis de réunir plus de 60 responsables des communications et des spécialistes de la production audiovisuelle venus de l’ensemble de cette Division. Le Comité exécutif de l’Inter Amérique a voté d’établir les trois nouvelles chaines lors de ses rencontres administratives qui ont eu lieu en novembre dernier. « Pendant des années, nous avons apprécié les bénédictions de Hope Channel qui nous a aidé à proclamer la vérité de notre foi, et maintenant nous avons le privilège d’avoir nos propres chaînes qui pourront atteindre chaque foyer du territoire de la Division Inter Américaine, » a déclaré pasteur Israël Leito. Cela demandera des efforts de pionniers pour que ces chaînes deviennent une réalité, a t-il ajouté. « Notre principal objectif avec ces nouvelles chaînes, est de présenter l’Évangile à notre région dans un contexte culturel pertinent, d’offrir des opportunités pour que tous les groupes linguistiques puissent effectuer un ministère auprès de leurs membres, de développer et d’exposer des talents naissants, et d’aider les téléspectateurs qui recherchent une réponse spirituelle à leurs défis quotidiens, » a expliqué le pasteur Wellington. Les chaînes s’appelleront Hope Channel Americas, Hope Channel Caribbean et Hope Channel Français. Les rencontres du dernier comité consultatif avaient pour but de déterminer les champs de la DIA sur lesquels on pourrait compter pour les programmes et la promotion, et aussi de considérer les besoins et les problèmes liés au fonctionnement technique, a indiqué le pasteur Wellington. Brad Thorp, le président de Hope Channel, a félicité les leaders de la DIA pour la mise en place des nouvelles chaines. « En tant qu’acteur de la communication qui représente l’Église adventiste et qui projette son image, Hope Channel est la vitrine sur le monde montrant qui nous sommes en tant qu’Église, et transmettant la compassion du Christ à travers nos programmes, » a-t-il déclaré.
« Nous avons besoin de bonnes prédications, de l’expertise technique dans chaque récit, chaque rapport, et que cet élément de compassion ressorte de manière personnelle, » a t-il ajouté. Élaborer une série de programmes pour remplir les grilles des trois chaînes sera la première étape avant de lancer les chaînes, a dit Brad Thorp. En temps normal, pour qu’une chaîne démarre, il doit y avoir au moins 1000 programmes disponibles en stock et du potentiel pour des productions supplémentaires, a t-il expliqué. La vice-présidente de Hope Channel, en charge du Développement International, Kandus Thorp, le viceprésident en charge de la Production, Gabriel Begle et le directeur des services sur satellite, Marcelo Vallado, ont considéré les questions relatives à la marque, les fondamentaux pour les contenus, les violations de droits d’auteur, les stratégies clés pour le succès, comment nommer et proposer des programmes, le développement de la publicité, et la gestion des risques et bien plus encore, lors des rencontres du comité consultatif.
Programmation
Sur les 18 centres audiovisuels répartis dans toute l’Inter Amérique, le centre audiovisuel de Montemorelos et le centre audiovisuel de l’Union Inter Océanique au Mexique sont les deux centres qui ont constamment fourni des programmes à Esperanza TV de Hope Channel, a indiqué Abel Marquez, directeur adjoint de la communication en Inter Amérique. Abel Marquez qui supervisera la gestion de ces trois nouvelles chaînes, a déclaré que la plupart des autres centres audiovisuels fourniront des programmes pour leurs régions et s’impliqueront dans la création et la production de programmes pour les nouvelles chaînes. Les membres de la délégation ont participé à des sessions de groupe au cours desquelles ils ont établi la liste des programmes disponibles ainsi que des idées de programmes qui pourraient être développés pour être diffusés sur ces nouvelles chaînes. Freddy Jimenez et Giovanny Ramirez, respectivement directeur de télévision et producteur général d’Esperanza Colombia TV à Medellin en Colombie, étaient enthousiasmés de partager cette vision et les nouvelles opportunités qui s’ouvrent avec les nouvelles chaînes. Jimenez et Ramirez faisaient partie de l’équipe qui a reçu un prix spécial pour travail exceptionnel réalisé dans la communication de la bonne nouvelle de l’évangile dans le nord de la Colombie. Le comité consultatif fait naître de plus grands défis à leur actuelle programmation à la demande pour sept séries qui traitent entre autres de la jeunesse, de la prière, des services d’adoration, de la santé, des études bibliques ainsi que trois nouvelles séries en cours de production, a dit F. Jimenez en ajoutant : « C’est la vision selon laquelle pouvons réaliser ensemble quelque chose de plus grand avec le nouveau Hope Channel Americas est très motivant ». « C’est une opportunité de renverser les barrières de la créativité, offrant une nouvelle approche à la proclamation de l’Évangile sans omettre les principes bibliques, partageant toujours le même message de façon attrayante pour ceux qui sont à l’extérieur de l’Église, » a dit Giovanny Ramirez. Toucher ceux qui ne connaissent pas l’espérance de l’éternité sera la motivation des nouvelles chaînes, a indiqué Abel Marquez.
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« Les possibilités sont illimitées pour toucher nos populations en Inter Amérique grâce à ces nouvelles chaînes de télévision » a-t-il ajouté. « Avoir nos programmes à leur portée grâce au satellite, à internet, aux compagnies du câble et aux chaînes libres, est enthousiasmant. Les nouvelles chaînes nous invitent à produire des programmes depuis nos bureaux du siège de la DIA. »
Hope Channel Français
Hope Channel Français se veut être la première chaîne en français au service non seulement des régions francophones de l’Inter Amérique mais aussi du monde entier grâce à la collaboration entre l’Union des Antilles et Guyane Françaises, le siège de l’Église adventiste au Canada et la Division Intereuropéenne (EUD). « Nous avons sept divisions dans le monde où le français est parlé, et cette collaboration sera des plus productives même avec la diversité culturelle, » a déclaré Corrazo Cozzi, directeur des communications pour l’EUD. L’EUD couvre les populations francophones en France, en Belgique et en Suisse. Pour le moment, un nouveau studio est en construction à Paris et servira à produire des programmes additionnels à ajouter aux 500 programmes déjà en stock, selon Corrazo Cozzi. L’Union des Antilles et Guyane Françaises diffuse actuellement 224 programmes en ligne quatre heures par jour et a le potentiel de passer bientôt à six heures de programme. La collaboration avec cette union sera un élément clé dans le succès de Hope Channel Français, a déclaré le pasteur Lambert Thelor, directeur des communications dans l’Union des Antilles et Guyane Françaises en charge du centre audiovisuel. Pour le Canada, qui rassemble ses ressources et ajoute ses quatre programmes qui sont diffusés en ligne, le partenariat entre les trois organisations afin de lancer la nouvelle chaîne en français s’avérera être la réalisation d’un rêve, a dit Daniel Stojanovic, vice-président en charge de l’administration pour l’Église adventiste au Canada. Il indique : « Au Québec, nous n’avons pas été en mesure, seuls, de faire fonctionner une chaîne, par conséquent cette collaboration nous permettra de toucher 12 millions de francophones au Canada et aux États-Unis, ». Encourager le développement de programmes pour chaque région en particulier sera un élément clé pour que la chaîne ait du succès, a dit le pasteur B. Thorp. « L’accent mis sur le travail en commun ne signifie pas qu’il faille se gérer les uns les autres mais plutôt gérer le développement du programme, ce dont on a besoin c’est de la coordination et du lien, » a ajouté Brad Thorp.
Défis financiers
Le financement des chaines représente un défi vu que beaucoup de centres audiovisuels n’ont pas pu produire des programmes à cause de problèmes de studios et de besoins en matière de personnel supplémentaire et d’équipement, d’après le pasteur Wellington. « C’est un acte de foi, » a t-il dit. « Nous comptons non seulement sur l’organisation de l’Église mais aussi sur les membres et les amis de bonne volonté qui partagent ce même intérêt pour l’avancement du royaume de Dieu et qui peuvent se joindre à nous avec leurs compétences et leurs finances, » a t-il ajouté. « C’est le bon moment pour toucher les masses, une population qui devient plus technologique, plus sceptique et qui ne sou-
haite peut-être pas se retrouver dans un auditorium ou sous un chapiteau comme les générations du passé ». Les leaders de la DIA espèrent que le lancement des chaines interviendra, plus tard, au cours de cette année 2015. Sous son nom global de Hope Channel Inter Amérique, les nouvelles chaînes toucheront l’Amérique du Nord, l’Amérique Centrale, la Caraïbe et l’Amérique du Sud grâce au satellite.
(EUD/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Berne, Suisse - Journée mondiale de la jeunesse adventiste
Des centaines de milliers de jeunes adventistes ont partagé l'amour du Christ dans 132 pays dans le cadre de la Journée mondiale de la jeunesse, le samedi 21 mars, établit un nouveau record qui a dépassé les attentes des organisateurs. Ce jour-là, les jeunes adventistes dans le monde étaient invités à remplacer le service cultuelle par une ou plusieurs actions humanitaires au sein de la population. Les effectifs étaient encore à venir dans la nuit de samedi , mais le pasteur Gilbert Cangy, directeur des ministères de la jeunesse pour l'Église adventiste mondiale du septième jour, a déclaré que ce troisième événement annuel a remporté un succès retentissant. « J’ose le dire aujourd'hui, cet événement était un grand moment pour l'Église et pour le ministère de la jeunesse. C’était un moment charnière. Cela confirme bien que si vous créez un environnement où les jeunes sont impliqués, ils sauront toujours dépasser vos attentes ». Les jeunes ont relevé le défi lors de la Journée mondiale de la jeunesse en « devenant les mains et les pieds de Jésus » une façon de montrer son amour pour les autres. Entre autres choses, ils ont chanté, visité les hôpitaux et ont participé aux dons de sang. La devise de la Journée mondiale de la jeunesse était « Soyez le sermon ». Dans 132 pays sur les 192 pays du monde reconnus par l’ONU, la participation pour cette journée spéciale était de 73 % de jeunes âgés de 13 à 34 ans. Pour Gilbert Cangy, « la journée mondiale de la jeunesse montre que nos jeunes sont prêts à s’engager dans la mission de l'Église si nous sommes prêts à leur laisser leadership. Je suis très fier de nos jeunes ». On ne peut pas savoir combien de personnes dans le monde ont participé à cette Journée mondiale de la jeunesse, mais les paramètres de Google et des médias sociaux indiquent clairement que le nombre est en hausse par rapport aux deux années précédentes. À l’Égypte, et à l’Afrique du Nord, se sont joints cette année, dans les activités de cette journée annuelle le Liban, la Jordanie, le Quatar et les Émirats arabes unis. Le nombre de personnes connectés sur Twitter pour cet événement a dépassé 25 millions samedi 21 mars, comparativement à 7,7 millions en 2013. Des images filmées de l'événement ont été diffusées en direct sur Hope Channel pendant 24 heures. Dixneuf sites de liaison montante dans le monde entier ont alimenté les vidéos. La jeunesse adventiste en Inde a distribué de la nourriture aux enfants sans abri.
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Le pasteur Ted NC Wilson, président de la Conférence générale de l’Église adventiste, a encouragé les jeunes à aller au-delà de la Journée mondiale de la jeunesse en étant « un sermon vivant chaque jour ». Ted Wilson, qui a participé à tous les événements annuels, a parlé d'un rassemblement de 5000 jeunes en Colombie. Le président de la Conférence générale avait participé à un débat télévisé d’un programme de 60 minutes à la Télévision dans les années 2000. Il a ainsi pu répondre aux questions des jeunes réunis dans différentes parties du monde. Le programme a été enregistré une ou deux fois par an, mais le coût était prohibitif, exigeant du temps par satellite, studios loués, décors, accessoires, et le transport aérien pour les participants des différents territoires de l’Église. « Maintenant, nous avons un programme de 24 heures dans 19 endroits dans le monde, impliquant les jeunes aussi bien dans les débats, que dans la planification et l'enregistrement de l'événement », a déclaré André Brink, directeur adjoint des communications pour l'Église adventiste, qui a filmé le programme du Talk show et prépare un reportage vidéo sur l'événement 2015 destiné au réseau ANN « C’est vraiment incroyable », a déclaré A. Brink. « L'Internet a vraiment changé la façon dont nous faisons les choses. »
Protestantisme international
((La Croix/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
sanctions prises en 2013 à l’encontre de Nadine Lalanne, une fonctionnaire de la mairie de Conflans-Sainte-Honorine, mutée pour avoir offert à ses collègues un calendrier illustré d’un verset biblique et portant le logo d’une Église baptiste, ont beaucoup marqué les esprits à la CNEF.
La liberté d’avoir le droit de dire sa foi était également le thème de la dernière convention nationale évangélique, en janvier 2015 à Pontoise (Vald’Oise).
(Le Figaro/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
New Jersey, États-Unis – L'Église presbytérienne dit oui au mariage gay
L'Église presbytérienne américaine, qui compte près de deux millions de fidèles, a approuvé hier l'extension de sa définition du mariage, qui inclut désormais les couples homosexuels. La plus importante des Églises presbytériennes existant aux États-Unis a annoncé la nouvelle après que la majorité de ses 171 instances régionales a validé ce changement. Sa nouvelle constitution considérera désormais le mariage comme un « engagement unique entre deux personnes, traditionnellement un homme et une femme » alors qu'elle mentionnait seulement un homme et une femme auparavant. La nouvelle dénomination, qui avait été votée par l'assemblée générale de l'Église l'année dernière, devait être ratifiée par plus de la moitié de ses instances régionales.
Le vote favorable d'un rassemblement de congréParis, France – Les protestants évangégations dans l'État du New Jersey a permis d'atliques affirment le droit d’exprimer leur foi teindre cette majorité de 86 voix. au travail Après une première brochure intitulée « Libre de le dire à l’école » offrant « quelques clés pour trouver le juste équilibre » dans l’expression de ses croyances dans l’enceinte scolaire, le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) a publié, mardi 17 mars, le seconde volume de cette série de livret intitulée « Libre de le dire au travail ».
Le texte entrera en vigueur le 21 juin prochain. Cette décision risque de creuser le fossé entre les membres de l'Église presbytérienne américaine qui ont des vues divergentes en la matière.
« Quelle est ma liberté de manifester mes convictions, notamment religieuses, au travail ? La réponse dépend de votre contexte précis », explique en introduction le manuel qui comporte 6 chapitres, abordant diverses situations professionnelles telle que l’entreprise privée, une activité libérale, la fonction publique ou encore les professions de santé.
Paris, France – Déclaration commune du scoutisme protestant dans sa diversité
Une réponse en fonction du contexte
« Lorsque vous entrez dans l’entreprise, vous ne perdez pas pour autant toute liberté de parole, d’action ou de choix vestimentaire, selon vos convictions. Votre liberté doit cependant être mise en équilibre avec la bonne marche de l’entreprise, la sûreté des installations, l’hygiène et la sécurité, et la liberté des autres », énonce ainsi le livret.
Une campagne sur le droit à afficher ses convictions
L’ouvrage est publié dans le cadre d’une campagne sur le droit à afficher ses convictions religieuses dans l’espace public, alors que les
Fédération protestante de France
(FPF/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Le vendredi 13 mars, à la Maison du protestantisme, six associations protestantes de scoutisme ont signé solennellement une déclaration sur leurs fondamentaux pédagogiques et spirituels communs.
Les éclaireurs évangéliques de France, les éclaireuses et éclaireurs unionistes de France, la jeunesse adventiste, le mouvement des Flambeaux et des Claires-Flammes, les Porteurs de Flambeau et les Royal Rangers souhaitent aujourd’hui :
Porter une parole commune
Cette déclaration nous permet d’affirmer une optique commune en tant que mouvements protestants de scoutisme. Nous souhaitons qu’elle soit la source d’un développement des actions et des projets en commun. Elle définit également un cadre dans lequel nos différents mouvements se reconnaissent.
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Ouvertes à tous, ces six associations : les Éclaireurs Évangéliques de France (EEF) ; les Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France (EEUdF) ; la Jeunesse Adventiste (JA) ; le Mouvement des Flambeaux Claires-Flammes (MFCF) ; les Porteurs de Flambeau (PF) ; les Royal Rangers (RR), représentent les principales tendances spirituelles issues de la Réforme.
Déclaration du Scoutisme Protestant
Après un dialogue entamé depuis 2000 dans le cadre de la Fédération Protestante de France, les mouvements du Scoutisme Protestant se sont impliqués ensemble dans différentes rencontres, dans la formation avec un stage BAFA commun depuis 2010, ainsi que lors des grands événements du protestantisme (Protestants en Fête de 2009 et 2013). Réunis à Igny les 5 et 6 avril 2014, les Éclaireurs Évangéliques de France, les Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France, la Jeunesse Adventiste, le Mouvement des Flambeaux et des Claires-Flammes, les Porteurs de Flambeau et les Royal Rangers souhaitent, aujourd’hui, porter une parole commune.
Cette déclaration nous permet d’affirmer une optique commune en tant que mouvements protestants de scoutisme. Nous souhaitons qu’elle soit la source d’un développement des actions et des projets en commun. Elle définit également un cadre dans lequel nos différents mouvements se reconnaissent.
Déclaration du Scoutisme Protestant
• Depuis plus de 100 ans pour certains, nos différents mouvements, fruits de la rencontre entre la foi protestante et une approche française du scoutisme, participent à la construction de la société en rassemblant de nombreux bénévoles pour mener des projets d’éducation populaire. • À ce titre nous sommes partenaires de toutes celles et de tous ceux qui se soucient des jeunes, notamment les familles, l’École et les Églises. Nous avons le projet d’aider les jeunes à s’épanouir dans toutes les dimensions, y compris au plan spirituel, afin de les aider à trouver et à affirmer leur place dans leur environnement et dans la société. • Notre diversité, qui reflète celle des Églises protestantes, nous apparaît comme une bénédiction que nous voulons vivre dans la fraternité. Parce que notre langage, nos étiquettes, nos différences ont pu constituer un obstacle entre nous ou pour l’extérieur, nous voulons aujourd’hui affirmer les bases et les buts qui unissent nos associations.
Mouvements protestants, nous affirmons que :
• La Bible est notre référence spirituelle commune, sa lecture personnelle est au cœur de notre démarche, elle a façonné notre histoire et continue d’éclairer notre projet spirituel. • Nous reconnaissons comme centrale l’annonce du salut par la grâce reçu par la foi seule, chacun étant libre d’y répondre. • Nous croyons en une relation directe avec Dieu, source de liberté. Dans cet esprit, nous encourageons chacun à faire ses propres choix dans tous les aspects de sa vie. • Nous croyons que Dieu, dans son amour pour
tous, a un projet pour le monde et pour chacun. C’est pour nous un des fondements du respect dû aux personnes et à la nature qui nous entourent. • Par notre projet et l’exemple de celles et ceux qui le portent, nos associations veulent témoigner de l’Évangile.
Mouvements de scoutisme, nous insistons sur :
• La vie dans la nature qui nous émerveille, nous secoue, nous questionne, nous pousse à revenir à l’essentiel. À travers elle, nous apprenons les vertus de l’humilité et de la simplicité. • Une pédagogie active qui favorise le développement des compétences des jeunes de façon personnalisée, dans le respect du rythme de chacun. • Le fonctionnement en équipes, qui pousse les jeunes à devenir responsables, soucieux du bien être des autres et désireux de partager ce qu’ils ont appris. • L’engagement des jeunes par leur participation aux décisions collectives et à travers l’adhésion volontaire à un système de valeurs.
Mouvements protestants de scoutisme, nous déclarons que :
• Chaque personne a de la valeur, le droit de s’exprimer et de s’épanouir de manière individuelle. Elle a droit à l’erreur, comme à la différence. Nos mouvements sont ouverts à toutes et à tous. Nous voulons accueillir tout le monde, trouver une place pour chacun et permettre à chacun de trouver sa place dans la vie. • Nous voulons agir dans le monde au service des autres. Cela nous conduit à vivre la solidarité au quotidien et à agir pour une société plus juste, plus fraternelle, soucieuse de son environnement et respectueuse des personnes. Nourris de l’exemple du Christ, nous voulons pratiquer une démarche active de rencontre de l’autre et de médiation entre les personnes. Nous mettons au cœur de nos pédagogies l’éducation à la paix et à la non-violence. • Toutes nos activités, ainsi que le témoignage de nos membres, sont des occasions de rencontres spirituelles ouvertes. Que la prière et la louange y soient associées ou non, elles laissent la place à chacun de vivre son propre cheminement spirituel. Nous portons en nos cœurs l’espérance pour chacun d’une rencontre avec Jésus-Christ. Aujourd’hui dans la société, nous sommes convaincus que nous sommes pertinents quand nous proposons une pédagogie qui dépasse les a priori, provoque la rencontre plutôt que l’indifférence. Nous voulons pratiquer une laïcité basée sur l’échange, la découverte, le respect des convictions de chacun, une laïcité qui permette à tous d’exprimer sa spiritualité. Nous vivons au quotidien une laïcité confiante qui reconnaît l’importance de la composante spirituelle de l’être humain et y voit une vraie source d’accueil et de fraternité. Unis dans ces convictions, nos mouvements entendent grandir ensemble, s’enrichir de leurs différences mais aussi travailler à leur rapprochement, afin de permettre au plus grand nombre de jeunes de vivre l’aventure du scoutisme et la diversité de nos projets spirituels.
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(FPF/Le Monde/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Paris, France – Proposition de loi sur la fin de vie : une tribune des porte-paroles religieux
Les porte-paroles religieux expriment leur inquiétude dans une tribune publiée dans le Monde, François Clavairoly en est signataire.
La proposition de loi sur la fin de vie a été examinée à l'Assemblée nationale, elle représente un risque pour les porte-paroles religieux qui expriment leur inquiétude dans une tribune commune publiée dans le Monde le 9 mars. Cette tribune est un appel « inquiet et pressant » pour que « l'interdit de tuer » soit préservé.
En signant cette tribune, François Clavairoly, président de la FPF, tient notamment à rappeler et souligner la position de la FPF à l’encontre de la dépénalisation de l’euthanasie clairement exprimée dans le texte du conseil de la FPF datant du 16 janvier 2014 intitulé Vivant jusqu’à la mort : « Le conseil de la FPF considère donc qu'il serait regrettable et dangereux que l'euthanasie soit dépénalisée et inscrite d'une manière ou d'une autre dans la loi. » Par ailleurs, la tribune ne critique en rien la qualité et de l’équilibre de la loi Léonetti en faveur de laquelle François Clavairoly s’était exprimé lors de l’audition des responsables des cultes à l’Assemblée nationale.
Tribune interreligieuse sur la fin de vie (publiée dans le Monde)
« Nous, représentants des trois grandes traditions religieuses monothéistes, conscients des évolutions qui traversent notre société, des nouvelles situations qu’elles génèrent et de la nécessité de rechercher des adaptations, voire des améliorations de dispositifs législatifs et réglementaires pour accompagner ces évolutions, considérons qu’une telle recherche doit être le fruit d’un débat serein, démocratique et respectueux de la personne humaine et de sa dignité.
Le contexte actuel manque de lisibilité et la période que nous traversons est difficile, secouée par des crises à répétition, politique, économique, financière et morale. Un nouveau débat sur la fin de vie risque d’y ajouter de la confusion.
Il y a moins de dix ans, la République Française avait tranché la question par la voix unanime de ses parlementaires, quand fut votée la loi Leonetti, le 22 avril 2005. « Rien ne pourra jamais justifier le droit de donner la mort à un homme » : ni sa santé, ni son inconscience, ni son extrême vulnérabilité, ni même son désir de mourir. Le caractère inviolable de la vie humaine avait franchi une nouvelle étape. Et c’est sur ce socle commun que s’est consolidé l’acte médical face à l’euthanasie.
Le droit français qui exclut l’acharnement thérapeutique, condamne l’euthanasie. Il en est de même du droit européen : dans une recommandation adoptée en 1999, le Conseil de l’Europe condamne l’euthanasie qui est par ailleurs interdite dans la quasi-totalité des pays du monde.
Alors que le débat est relancé, nous lançons un appel
commun, inquiet et pressant, pour qu’une éventuelle nouvelle loi ne renonce en aucune façon à ce principe fondateur : toute vie humaine doit être respectée spécialement au moment où elle est le plus fragilisée.
Nous demandons que cette loi civile soit civilisatrice, c’est-à-dire qu’elle aide à vivre et à mourir, sans jamais écourter la vie, sans jamais décider de donner la mort. Nous voulons qu’elle s’entoure d’un large consensus autour de principes clairs, sûrs que la moindre équivoque en ce domaine génèrera, à terme, la mort d’innombrables personnes sans défense.
Dans le débat qui s’ouvre aujourd’hui surgit en effet une nouvelle tentation : celle de donner la mort, sans l’avouer, en abusant de la « sédation ». S’il peut être utile ou nécessaire d’endormir un patient, à titre exceptionnel, l’usage de cette technique est dénaturé dès qu’il s’agit, non plus de soulager le patient, mais de provoquer sa mort. Ce serait un acte d’euthanasie. Or, quand il est question de vie et de mort, la conscience humaine ne peut être en paix si l’on joue avec les mots. La démocratie elle-même ne peut que souffrir de la manipulation de concepts aussi sensibles. C’est pourquoi nous demandons que soit encouragé l’accompagnement des personnes en fin de vie, tout en garantissant qu’elles soient clairement protégées par l’interdit de tuer. C’est au regard porté sur ses membres les plus fragiles qu’on mesure le degré d’humanisation d’une société. Au nom de quoi envisagerait-on de légaliser un geste de mort ? Parce que la personne concernée aurait, dit-on, perdu sa dignité humaine ? Parce qu’elle aurait fait son temps ? On lui laisserait entendre qu’elle est devenue inutile, indésirable, coûteuse… L’homme se croit-il en mesure de décerner – pour luimême ou pour autrui – des brevets d’humanité ? Il s’agit d’un enjeu majeur pour notre société, pour le lien entre les générations, pour la confiance entre les soignants et les soignés et, plus profondément, pour servir la grandeur de la médecine, l’esprit de la civilisation, et notre plus grande humanité. »
Philippe Barbarin, Cardinal-Archevêque de Lyon François Clavairoly, Président de la Fédération protestante de France Mgr Emmanuel, Métropolite de France, Président de l'Assemblée des Évêques Orthodoxes de France Haïm Korsia, Grand Rabbin de France Mohammed Moussaoui, Président de l'Union des Mosquées de France, Président d’honneur du CFCM
Liberté religieuse
(Fait religieux/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Paris, France - Des jours fériés pour les musulmans et les hindous de l’Outre-Mer
Un amendement présenté en janvier par six députés d'outre-mer et prévoyant le partage de certains jours fériés avec d'autres religions a été adopté dans la nuit du 15 au 16 février par l'Assemblée nationale. Cet amendement, repéré par L'Express, avait été déposé le 23 janvier. Il était porté par Ericka Bareigts, députée de la 1e circonscription de La Réunion, ainsi que par deux autres députés de La Réunion, deux députés de Mayotte et un député de Guadeloupe. Le texte
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adopté prévoit que certains jours fériés définis par la loi et inspirés de fêtes catholiques puissent être remplacés par « un même nombre de jours fériés locaux » dans les départements d'Outre-mer (DOM) afin d'adapter le calendrier « aux contextes culturels et historiques particuliers en Outre-mer ». Les jours remplaçables sont le lundi de Pâques, l'Ascension, le lundi de Pentecôte, l'Assomption, la Toussaint. Les célébrations d'événements historiques sont exclues de cette mesure. Le remplacement d'un jour férié hérité d'une fête religieuse catholique serait laissé à l'appréciation du préfet, en accord avec les acteurs locaux et avant des négociations en vue d'adapter les conventions collectives. Ces modifications locales sont rendues possibles par la législation, qui autorise dans les départements et régions d'Outre-mer des « adaptations tenant aux caractéristiques et contraintes particulières de ces collectivités ». L'amendement défend cette disposition nouvelle comme étant un moyen supplémentaire offert aux préfets « pour favoriser l'intégration culturelle et économique des départements d'Outre-mer dans leur zone géographique en renforçant l'attrait touristiques » et « en aidant le commerce lors des célébrations concernées ». Idriss Issop-Banian, président du groupe de dialogue interreligieux de La Réunion, s'est réjoui de l'adoption de cet amendement et a salué auprès du Figaro « une grande avancée pour le vivre ensemble réunionnais ». La communauté musulmane de la Réunion - environ 80.000 personnes sur une population de 850.000 - souhaiterait que l'Aïd El Kebir devienne férié. Mais la substitution n'est pas si simple : chaque année, on ne connaît que dix jours avant le jour officiel de l'Aïd El Kebir. Le prochain devrait avoir lieu autour du 24 septembre 2015. C'est à cause de ce flou que les musulmans ont renoncé à réclamer une sanctuarisation de l'Aid El Fitr, consacrant la fin du Ramadan, puisque la date varie elle en fonction de la lune. Les adeptes de Shiva et Ganesh, eux, réclament le 14 avril, qui correspond au jour de l'an tamoul. Dans deux mois, ces derniers fêteront l'année 5116.
(La Croix/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Genève, Suisse - L’ONU se penche sur la liberté religieuse au Vietnam
Discuté lundi 9 et mardi 10 décembre au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, un rapport rappelle « les graves problèmes créés par les dispositions légales qui visent à limiter ou interdire la liberté d’expression, de conscience et de culte » au Vietnam.
Quand et comment ce rapport a-t-il été effectué ?
Six mois après l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2014, de la nouvelle Constitution laissant les religions sous étroit contrôle de l’État, l’universitaire allemand Heiner Bielefeldt, rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté religieuse, a enquêté au Vietnam. La délégation, qui s’est rendue sur place du 21 au 31 juillet, a pu se déplacer à travers le pays, mais elle a dû renoncer à certaines visites, notamment sur les Hauts Plateaux du Centre-Vietnam – où les Églises catholique et protestantes sont engagées pour défendre les minorités et les migrants vietnamiens. « Nos projets à An Giang, à Gia Lai et à Kontum ont
été empêchés après que j’ai reçu des informations dignes de confiance selon lesquelles certaines personnes que je voulais rencontrer avaient été placées sous surveillance, menacées, harcelées ou interdites de circuler par la police. Celles que j’ai rencontrées n’ont pas échappé aux interrogatoires », peut-on lire. Heiner Bielefeldt ajoute que ses déplacements ont été surveillés par « deux cadres de la Sécurité » et que la confidentialité de ses rencontres n’a pu être assurée.
Que dit ce rapport ?
Le rapport n’est pas encore publié officiellement. Toutefois, depuis le 1er mars, l’agence Vietnam-UPR (de la diaspora vietnamienne) l’a mis en ligne en vietnamien et Églises d’Asie, l’agence de presse des Missions étrangères de Paris (MEP), en a traduit l’essentiel. Le document dresse un tableau exhaustif de la situation religieuse au Vietnam, soulignant l’encadrement législatif et réglementaire pointilleux de la liberté de religion ou de croyance. Il détaille aussi les possibilités des religions de manifester leur autonomie, en ne cachant pas que leur liberté est « incontestablement violée par des mesures autoritaires, des menaces, des persécutions et une pression incessante ». Même s’il confirme certaines évolutions positives, il ne ménage pas le gouvernement et met en avant « les graves problèmes créés par les dispositions légales qui visent à limiter ou interdire la liberté d’expression, de conscience et de culte, en recourant aux notions d’unité nationale ou d’ordre public ». On se souvient par exemple des quatorze blogueurs catholiques condamnés jusqu’à 17 ans de prison pour « propagande contre l’État ». Ou des rédemptoristes de la paroisse Thài-Hà, à Hanoï, qui luttent toujours, par des actions pacifiques, pour récupérer un terrain confisqué par le régime communiste.
Quel impact pourra-t-il avoir ?
Ce rapport sera discuté au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève aujourd’hui et demain. « Concrètement, il ne changera pas grand chose pour la vie religieuse des Vietnamiens, estime Régis Anouil, rédacteur en chef d’Églises d’Asie. Mais le Vietnam a besoin du soutien de l’opinion internationale face à la Chine », poursuit-il en rappelant les négociations en cours avec le Saint-Siège. En ce sens, ce rapport sera certainement étudié avec attention par les autorités vietnamiennes. D’autant que, d’ici à la fin 2015, le gouvernement a promis une nouvelle « ordonnance sur la religion et la croyance » qui devrait présenter quelque progrès par rapport au dernier texte en vigueur.
(RES/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Genève, Suisse - Une victoire pour la liberté religieuse
Depuis l’automne 2014, la Ville de Genève n’accordait plus d’autorisation aux associations qui souhaitaient présenter leurs croyances dans le domaine public. Dans une affaire opposant une association religieuse à la Ville, le tribunal administratif de première instance a condamné cette politique, l’estimant contraire à la liberté religieuse. Le RES se réjouit de cette décision qui représente une victoire pour la liberté de conscience et pour une laïcité ouverte dans la Cité de Calvin.
BIA - N° 390 - Mars 2015 - 8
Le Tribunal administratif de première instance de Genève a donc tranché et condamné la Ville de Genève, lui demandant de revenir sur sa décision de ne plus autoriser de stands à caractère religieux dans ses rues. Depuis septembre 2014, la Ville a en effet décidé de fermer le domaine public aux associations qui voudraient partager leurs convictions religieuses. Cette décision, si elle avait été confirmée, aurait signé la fin d’une laïcité ouverte dans la Cité de Calvin. Heureusement la justice en aura décidé autrement, estimant qu’en interdisant la tenue d’un stand à une association dont le but est de partager des croyances, la Ville avait violé sa liberté religieuse. En effet, partager ses convictions publiquement fait partie intégrante de cette liberté, protégée par la Constitution suisse (art. 15). D’autres recours portés par des associations également victime de cette politique d’interdiction systématique sont encore en cours. Il est attendu que ces affaires aboutissent à des décisions similaires.
Une décision disproportionnée selon le tribunal
Dans sa décision, le tribunal a estimé que la Ville peut, lorsqu’elle doit protéger un intérêt public supérieur, interdire un stand confessionnel. Une telle décision, parce qu’elle touche à la liberté religieuse de l’association, doit toutefois être nécessaire et proportionnée aux buts visés. Or, le tribunal a estimé que l’interdiction systématique prononcée par la Ville était clairement disproportionnée. La Ville, qui avançait que « l’envahissement » du domaine public était le motif de sa décision, aurait pu étudier des alternatives et trouver d’autres solutions moins radicales que d’interdire purement et simplement tous les stands à caractère religieux, en planifiant et en répartissant la présence des stands.
Le RES satisfait de cette décision
Le RES, sa section locale et le Réseau évangélique de Genève, se réjouissent de cette décision. Ils avaient été très déçus et surpris par la décision de la Ville à l’automne 2014. Le RES a accompagné plusieurs de ces associations dans leurs recours. Certaines d’entre elles, présentes régulièrement dans la rue depuis des dizaines d’années sans jamais poser de problème, se sont soudainement vues confrontées à l’interdiction de poursuivre leurs activités. Le RES se réjouit aussi de ce que le tribunal a rappelé que le fait de partager ses convictions religieuses publiquement est un droit protégé par la Constitution suisse.
Une décision qui alimentera les réflexions en cours pour une laïcité ouverte à Genève
Cette décision de justice tombe au bon moment, alors que le Département de la sécurité et de l’Economie (DSE) s’apprête à présenter au Conseil d’Etat genevois un plan d’action faisant suite aux travaux du Groupe de travail sur la laïcité. Ce groupe de travail
Commission paritaire 1111 G 88583 Dépôt légal N° 79 – CAB – 019 Préfecture de Seine-et-Marne
s’était prononcé pour une laïcité ouverte et avait notamment préconisé que l’espace public puisse rester un lieu de débats et d’échanges.
Sociologie
(EPD/Protestinter/BIA) - Dammarie-les-Lys, France
Washington, États-Unis – Les protestants ne sont plus majoritaires aux États-Unis
La proportion de protestants dans la population américaine est tombée à 47%, alors qu’elle s’élevait à 66% dans les années 1960. Parallèlement, le nombre de personnes sans appartenance religieuse a augmenté. Selon une étude du « Public Religion Research Institute », le pourcentage de protestants dans la population américaine est passé sous la barre des 50%. Dans les années 1960, ils représentaient deux Américains sur trois, soit 66%. La proportion de catholiques s’approche actuellement des 22%. On assiste à une forte augmentation du nombre de personnes sans appartenance religieuse qui représentent même le groupe le plus nombreux dans treize États. L'enquête a mis en évidence d'importantes différences régionales. Certains états sont encore majoritairement protestants, comme le Mississippi où 81% de la population est de confession protestante, l’Alabama qui en compte 77%, et le Tennessee 73%. Par contre dans l'État de New York, la part des protestants est de 27% et dans l'Utah de seulement 10%. Dans ce dernier état, 56% des habitants sont des mormons. Selon la recherche, les catholiques sont plus fortement représentés dans le nord des États-Unis.
22% sans appartenance religieuse
Parallèlement, le nombre de personnes sans religion a augmenté : ils sont maintenant 22% sur l’ensemble de la population. En Oregon, elles sont 37%, dans le New Hampshire 35% et dans l’Etat de Washington 33%. L’étude relève également que les protestants blancs représentent 18% de l’ensemble de la population. Ils sont particulièrement bien représentés dans le sud : 43% dans le Tennessee, 40% en Virginie-Occidentale, en Alabama et en Arkansas, et 39% au Kentucky. Par contre, dans l'Utah, les protestants blancs représentent que 4% de la population, dans l’Etat du New Jersey et dans celui de New York 5%, à Hawaii et dans le Massachusetts 6%. Selon le «Public Religion Research Institute», aux États-Unis 66% des citoyens sont blancs, 15% sont latino-américains et 12% sont afro-américains. Cette enquête téléphonique a porté sur 50 000 personnes.
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